Quand des polichinelles veulent prendre l`œuvre médicale en otage

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Quand des polichinelles veulent prendre l`œuvre médicale en otage
e-mail : [email protected] / Tel 77 96 10 82
Bi-hebdo
N° du Récepisse 117/2008/RddJ/c19/BRp
brAderie fonCière à douAlA
Directeur de la publication
Richard Bondol
ConSpirAtion et miSe à mort
Comment Camrail
organise
la
danse
Faire sauter les
verrous de la du scalp
rétention de
l’information à Sitrafer
Jacqueline Koung à
Bessike fait main basse
sur les terrains domaniaux
du Wouri
P.7
AffAire euroil / l’equAtion
Audience renvoyée au 17 Juin 2014
P. 3
CAmwAter
Les grandes
réalisations sont
en marche
P.p 10-11
P. 6
tribunAl Criminel SpéCiAl
Dans le respect
des lois et de
ses prérogatives
P. 8
Aéroport internAtionAl de douAlA
HôpitAl CebeC de bonAbéri
Quand des polichinelles veulent
prendre l’œuvre médicale en otage
P. 2
Les députés découvrent
la forfaiture
d’Owona Assoumou
P.. 5
Journal d’analyses d’enquêtes et de débats 6ème année - 400 FCFA N° 111 - Jeudi 17 Avril 2014
s o C i é t é
HôPitAl CebeC De bonAbÉri
Quand des polichinelles veulent prendre l’œuvre médicale en otage
Depuis près d’une vingtaine d’années, l’hôpital protestant de Bonabéri qui faisait parti des
hôpitaux de reférence dans la ville de Douala est tombé en résignation. Des intérêts multiformes ont intégré sa gestion pour la voir dépérir. C’est le cas aujourd’hui avec des arriérés de
salaire constatés de plus de 40 mois et le non versement des allocations à la CNPS. Mais seulement les vritables auteurs de cette descente aux enfers tirent les ficelles dans l’ombre et manipulent à tout vent des employés qui se laissent aller à des actes repréhensibles. Decryptage.
q
ue se fut à l’époque du Dr ndongo
Diye ou du Dr ngalle et bien d’autres, l’œuvre médicale qui au préalable était assurée avec beaucoup de bonheur
par les expatriés est rentrée dans sa phase
critique. il était question à l’époque de
démontrer la capacité des médécins locaux
à entretenir et à manager un hôpital et ses
annexes sans pouvoir faire fléchir le corps
médical sur ses droits. C’était un challenge
à relever mais alors, celui-ci s’est revelé
difficile pour tous ceux qui ont eu le privillège de gérer l’hôpital et ses annexes.
l’arrivée du Dr Carreliro fernandez
apportera un nouveau souffle dans la réhabilitation de l’image de marque de l’hôpital qui accusait dejà des mois d’arriérés de
salaire en plus du non versement des allocations familliales à la caisse nationale de
prevoyance sociale. il a reussi à éponger
une partie des dettes et à restaurer une certaine sérénité dans la qualité de service. Si
la majorité des employés reconnaissent en
cet homme un modèle de probité, ce n’est
pour autant pas que son œuvre n’a pas été
contesté par certains réseaux qui ne
voyaient pas d’un bon œil le fait qu’ils leur
ait coupé les vivres. A son départ, des
arriérés cumulés de salaire étaient à mettre
à son actif. même l’arrivée du Dr belle n’a
rien changé à la situation, mais bien au
contraire. Depuis lors rien n’a jamais été
mis à niveau avec l’institution des cogestions qui n’arrangaient pas non plus les
choses et où il était constaté une gestion
alambiquée
et à l’emporte pièce
d’Angeline mbenda qui se plaisait à manipuler des fonds et à les détouner à sa guise.
lors de la grève des employés de 2012, le
compteur affichait 30 mois d’arriérés de
salaire et tout le corrolaire qui suit. Cette
mascarade manageriale ira jusqu'à l’institution du fameux comité de gestion qui
regroupait en son sein des affairistes notoires et des calculateurs invétérés. Dans cette
clique à la limite de l’analphabétiste et
ignorant des procdures de gestion, l’on
assistera à toutes les dérives qui peuvent
plomber l’administration objective d’une
structure comme un hôpital. Aujourd’hui
ce fameux comité de gestion ne peut donner le bilan réelle de son action, et ceux
sont les éléments de ce machin qui depuis
le 24 janvier 2014 paralyse la marche vers
la modernisation des services entamée par
le nouveau medecin chef richard etoke.
micsmacs et bottes de choux
Au regard de la stratification des services
et des compétences qui y sont affectées, il
est à constatéer que l’œuvre médicale à
une époque, a fait preuve de laxisme. C’est
peut-être le seul hôpital ou on peut voir un
ballayeur affecté au poste de cadre. ou on
voit un infirmier critiquer le travail d’un
médécin, ou on trouve des infirmiers affectés à des postes non hologués et ou des services parrallèles sont pratiqués au détriment des intérêts de l’hôpital. tous ces
manquements et bien d’autres sont connus
et on fait l’objet d’une restructuration dont
les conclusions ont été transmises au
ministre de la santé publique en son temps.
Pour donner une suite aux besoins de cet
hôpital et lui permettre de retrouver un certain équilibre dans son fonctionnement,
180 millions auraient été déboursés et
remis au conseil des églises protestants du
Cameroun (CePCA). le Pasteur ngando
mbendè Paul, Dr en théologie et SG de cet
organisme va s’averer être un fin manipulateur des consciences et c’est lui qui
manœuvrerait dans l’ombre ainsi que certains anciens membres de la Direction de
l’uebC pour jetter le discrédit sur la nouvelle équipe. en terme de restructuration,
le Dr ngando ne peut donner un bilan crédible puisqu’ en terme de departs volontaires qui constituaient un des palliers de la
restructuration, rien n’a été constaté. que
s’est-il passé exactement ? que s’est-il
2
Rev pasteur Mbenda
rev. ngando
passé exactement si les mêmes problèmes
décriés avant la mise en place de ces fonds
perdurent ? pourquoi aujourd’hui, le Dr
etokè richard est pris pour cible alors
qu’il n’est là que depuis Août 2013 et qu’il
a régulièrement payé les salaires jusqu'à ce
que ces pollichinnelles du comité de gestion s’aventurent à lui demander des
comptes et à sceller les caisses de l’hôpital, paralysant le fonctionnement de la
structure, alors qu’ils n’ont aucun droit. Ce
n’est pas le comité de gestion qui là
nommé, et conséquence, ne peut lui
demander des comptes. fort de cet argument et conscient que tous les goulôts de
fuite de fonds seront bouchés, il était donc
question pour ce groupe du comité de gestion de procéder par la destabilisation de sa
démarche et démontrer qu’en 4 mois il
pouvait payer plus de 40 mois d’arriérés de
salaires et équilibrer les versements des
allocations familliales à la CnPS. Pourtant
ce comité existe depuis 2012 et a accumulé des arriérés dont ils veulent faire porter
la charge à une autre personne. et lorsqu’il
a été donné au medecin chef de procéder
aux mutations avec l’aval de la direction
de l’uebC, le vrai visage des manipulateurs s’est fait jour. en fait ceux sont des
gens sans aucune qualification conséquente. Certains ont été recruté ballayeur et se
sont retrouvés comme par extraordinnaire
aux admissions, de même qu’ils sont
reconnus selon des indiscrétions comme
des prestataires au sein de la structure qui
les emploi. et ils sont nombreux dans ce
chapellet. Ceux sont ces tonneaux vides
qui veulent rivaliser avec les intelligences
qui ont un esprit de dicernement et qui ont
une vision futuriste de l’hôpital. Allez
donc comprendre poursquoi on gesticule !
manifestations à tête chercheuse
tous ces manipulateurs qui se recrutent
dans l’ancienne équipe de l’uebC et qui
voudraient faire perdurer ces réseaux à travers leurs pions disséminés dans le corps
médical et para médical de l’hôpital,
savent qu’ils n’ont peut-être que la voie de
Jeudi 17 Avril 2014
L‘Equation
N° 111
la violence pour se faire entendre. la note
de service n°02/03/2014/D portant mutation du personnel retabli dans leurs veritables statuts les uns et les autres. et ces derniers qui pour certains se retrouvaient dans
le fameux comité de gestion soulèvent
comme revendications aux manifestations
: le non versement des allocations familliale à la CnPS ; la rehabilitation du comité
de gestion de l’hôpital, jadis responsable
de la gestion financière et composé entre
autre du personnel paramédical ; sursoir à
l’exécution de la note de service en date du
27 mars 2014 du médecin chef portant
affectation du personnel médical et paramédical au sein dudit hôpital ainsi que les
structures annexes ; le depart du medecin
chef actuel nommé à la tête de cet hôpital
il y a moins d’un an, après sa retraite à la
fonction publique. Dans toutes ces revendications, la seule revendication qui
concerne le personnel s’articule sur le versement des allocations familliale. Pour le
reste ceux sont des revendications orientées et qui ne servent que des intérêts
égoïstes et égocentriques. les membres de
ce comité de gestion savait qu’ils avaient
des honoraires qui les mettaient à l’abrit
des besoins alors que les autres employés
croupissaient dans le désœuvrement. S’ils
disent être efficace, pourquoi n’ont-ils pas
soldé en deux années de gestion tous les
arriérés repertoriés ? quid du reversement
effectif des prelèvements faits sur les salaires des employés pour couvrir les dettes
contractés auprès de la regionale (une
microfinance de la place) ! mais seulement
ils oulient qu’a leur actif, ils ont cumulé
six mois d’arriérés de salaire sur les quatorze mois d’exercice ; ont procédé aux
retenues sur salaires sur les crédits des
employés non reversé à la régionale ; ont
détourné plus de 3 millions d’encours destinés à la CnPS et suspendu le paiement
du moratoire. Devant pareil situation, on
comprend que l’on n’a pas affaire aux
enfants de cœur. C’est pour restaurer l’autorité de l’église que la Direction de
l’uebC, par decision n°001/uebC/DG/
du 09/04/2014 ; donne un avertissement au
Dr Yemi racine marcel ; dissout la coordination de l’œuvre medicale Sud et le comité de gestion de l’hôpital protestant de
bonaberi ; maintient la note de service
portant mutation du personnel ; établit le
tresorier General de l’uebC au rôle de
conseiller financier de l’hôpital ; instaure
des reunions de suivi trimestriel.
en violation flagrante des règles qui regissent l’organisation d’une grève, les commenditaires sont allés jusqu'à agressé physiquement le medecin chef qui jusqu’alors
est décidé de remplir sa feuille de route
validé par la direction de l’église pour la
modernisation de cet hôpital. le représentant des grévistes, Calvin Zoumba recruté
comme employé de bureau qui se résume
à balayeur ou commissionnaire et n’ayant
aucune qualification, parle de mauvaise
gestion dans une unité de valeur dont il ne
maîtrise que dalle. Sa présence au comité
de gestion lui a fait pousser des ailes au
point de croire qu’il peut donner des
injonctions à un médecin chef d’un hôpital. que ce comité de gestion dissout
publie si elle a le courage le bilan de toutes
ses activités et verra si les employés ne
seront pas remontés contre eux !
Si aujourd’hui la Direction de l’église valide la démarche de son médecin chef dans
la cadre du respect de la feuille de route
relatif à la modernisation du service, le
gouvernement de la république doit ouvrir
une enquête sur la destination qu’ont prise
les 180 millions de francs adjugés pour la
restructuration de cet hôpital. il y a des
gens qui doivent rendre des comptes.
Affaire à suivre
Richard Bondol
AfrobAromètre
hommes-femmes, le
choc des égaux en
Afrique
Scolarisation, divorce,
héritage... Les discriminations entre les sexes
ont tendance à régresser. Sinon dans les faits,
du moins dans les mentalités,
selon
une
e n q u ê t e
d'Afrobaromètre.
C
'est bien connu, il y a souvent loin du discours aux
actes. mais peut-être
davantage encore lorsqu'il est
question de lutte contre les discriminations à l'encontre des
femmes.
l'organisme
Afrobaromètre, qui coordonne
une série de sondages dans 34
pays du continent, a publié le 27
mars une enquête sur le sujet,
réalisée auprès de 50 000 personnes.
Certes, globalement les Africains
- hommes et femmes, tous pays
confondus - se disent à 72 %
favorables à l'égalité entre les
sexes. un chiffre en progression
de 5 % par rapport à une précédente enquête effectuée dans 15
pays en 2002. mais à y regarder
de plus près la réalité est moins
reluisante en Afrique du nord, où
seuls 50 % des sondés se disent
prêts à accepter que des femmes
accèdent à des fonctions dirigeantes, contre 69 % en Afrique
de l'ouest et 74 % en Afrique de
l'est. Sur certains sujets, comme
le divorce ou l'héritage, les mentalités nord-africaines restent très
conservatrices.
Dans leur vie quotidienne, les
Africaines se heurtent toujours à
de nombreuses discriminations.
Ainsi, 40 % des sondés estiment
que les femmes sont traitées de
manière inéquitable par leurs
employeurs, 33 % affirmant
qu'elles sont également lésées
dans leurs droits face à la justice
ou à la police. la palme de la discrimination revient aux chefs et
autres leaders traditionnels, qui,
pour 41 % des personnes interrogées, font preuve d'iniquité,
notamment en Côte d'ivoire
(selon 60 % des sondés), au
maroc (59 %) et au mali (57 %).
88% de taux de satisfaction à
maurice
en Afrique de l'ouest, le taux de
scolarisation des femmes est de
10 % inférieur à celui des hommes. Pour les études supérieures,
c'est l'Afrique du nord qui est à
la traîne, avec un écart de 7 % en
défaveur des étudiantes.
motif d'espoir peut-être, la
réduction des inégalités hommesfemmes est, à en croire 59 % des
sondés, un objectif que leurs gouvernements prennent plutôt bien
en compte. un taux de satisfaction qui atteint 88 % à maurice,
champion du continent des politiques antidiscriminatoires, et 81
% au liberia, présidé par ellen
Johnson Sirleaf. l'Égypte et le
nigeria sont quant à eux en
queue de peloton : 65 % de leurs
ressortissants interrogés estiment
qu'ils n'encouragent pas suffisamment la promotion des femmes et leur accès à l'autonomie.
e d i t o
Faire sauter les verrous de la rétention de l’information
l
a pratique de l’exercice de la
profession de journaliste au
Cameroun est buttée à des
aléas fonctionnels qui ne peuvent
être contournés que dans le respect
de la démarche. quitte à blesser l’orgueil de certaines personnes ou la
réputation de certaines entreprises
qui estiment minimiser le travail de
la presse.
Depuis les années 1990, la presse du
fait de son caractère embryonnaire, a
été le maillon faible dans le cadre de
la protection de ses droits et ses
devoirs. elle a à cet effet subi toutes
les foudres possibles d’une administration qui chevauchait encore entre
les lois d’exceptions et le respect des
vents de libertés. et ce vent des
libertés qui soufflait en Afrique n’a
pas laissé indifférents les gouvernements qui accédaient à la pratique
démocratique en ouvrant la vie politique à la concurrence. Dans cet
esprit, la libéralisation du secteur de
la communication a donné lieu à un
foisonnement des titres et de journalistes qui pour la plupart n’avaient
aucune formation. Conséquences
des dérapages qui ont entrainé les
juridictions à statuer sur des délits de
presses, les uns aussi retentissant
que les autres. Cette époque a été
marquée par l’infiltration des rédactions par les éléments de la sureté
nationale qui ne garantissaient pas la
protection des sources, mais bien au
contraire participaient à la répression
sauvage des journalistes. tous les
organes de presses pionnières sont
L’EQUATION
N° Récépisse
117/2008/RDDJ/C19/BRp
e-mail:[email protected]
Directeur de publication
Rédacteur en Chef
Richard Bondol
(77 96 10 82)
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Rédacteur en Chef adjoint
Martin paul Akono
Coordonateur administratif
Moussio Tiki Josué
Equipe de Rédaction
Richard Bondol
Kosehe Abdallah
Guy Jacques Ngalag
Jean Junior Okala
christian Bwelle
Jean Legrand epesse
Gilles Oiinga
Rodrigue Beko
david serge Béhel
Joseph Roland djotié
ernest Titi
Infographie
Antony de Guefigué
Siège :
douche Municipale Akwa douala
Impression
Le competing
Distribution
Messapresse
passés devant les juges : le messager, Aurore Plus, la nouvelle
expression, le Combattant, la
Détente, le front indépendant,
elimbi et bien d’autres titres encore.
le motif principal des assignations
était : Diffamation. les tribunaux
ayant statué dans tous ces procès
condamnaient juste pour le simple
fait qu’ils reprochaient aux journalistes de ne pas prendre la peine de
recouper toutes informations avant
la diffusion. Ainsi une préoccupation
professionnelle rentrait à l’ordre du
jour des doléances des journalistes
qui voulaient esquiver toutes les
poursuites possibles : on avançait
alors la difficulté de l’accès aux
sources d’informations. Cette préoccupation est l’un des verrous qui,
jusqu'à nos jours, reste la pierre d’achoppement dans l’exercice de la
profession de journaliste.
les condamnations en série des journalistes au Cameroun donneront lieu
à des campagnes de formation et
séminaires de remise à niveau organisées par le gouvernement du
Cameroun, des organismes internationaux, les syndicats etc.
le but de ces formations était de
conscientiser les professionnels au
respect de l’éthique et de la déontologie dans l’exercice de la profession. De moins en moins les journalistes sont assignés à comparaitre
devant les juridictions. les journalistes d’investigations étant ceux qui
sont aujourd’hui confrontés aux
aléas de la retentions de l’information, plombant ainsi leur objectivité
dans le traitement. il est aujourd’hui
donné de comprendre que la définition de « Journaliste » connu de tous
les professionnels, selon laquelle «
c’est celui qui tire l’essentiel de ses
revenus de la collecte, du recoupement, du traitement et de la diffusion
des informations », renferme les clés
de l’indépendance de la pratique.
Comment avoir accès à une information ? Cette question est récurrente à
tous les séminaires de remise à
niveau et les techniques dispensées
mettent les journalistes aujourd’hui à
l’abri des poursuites juste parce que
c’est un alibi de taille qui est servi à
toutes les cibles liées dans le traitement d’un article. le protocole de
recoupement d’information est l’un
des éléments qui devraient faire sortir tous les « inculpés » de leur
mutisme pour permettre au journaliste de livrer une information équilibrer où toutes les versions sont prises en compte et où le lecteur est
libre de se faire une idée sur le sujet.
il est malheureux de constater que
jusqu’à nos jours, il existe encore
des cibles qui usent de leurs droits au
silence et voudraient empêcher le
journaliste de faire valoir son devoir
à l’information. malgré le respect de
toutes les approches devant aboutir à
un travail où chacun trouve son
compte. il est connu que, si une cible
ne répond pas aux protocoles de
recoupement d’information, tous les
éléments y consignés doivent être
Richard Bondol
considérés comme fondés et traités
comme tels.
Aujourd’hui, la Société euroil et son
promoteur le Sénateur Chief
tabetendo traine votre journal
devant les tribunaux pour diffamation alors que toutes les procédures
pour un meilleur traitement de l’information ont été utilisées. Après les
menaces et intimidations dont le
Directeur de la Publication a fait
l’objet de la part de ce Sénateur,
après son refus de nous faire parvenir un droit de réponse (conseil à lui
donné par son responsable de la
communication trichia oben qui a
soutenu devant ce dernier que la
démarche du journaliste était professionnel), il reste aux diseurs du droit
de faire sauter les verrous de l’accès
aux sources d’informations et de
libérer la profession de journaliste
d’investigation d’un poids : l’obstruction à l’exercice de la profession de journaliste.
JeAn-mArC Junon, HeiDelberGCement
"Entre les cimentiers, les conditions d'accès aux marchés doivent être équitables"
Présent dans 9 pays - notamment au Togo, en RD Congo, au Ghana et en Tanzanie - HeidelbergCement est
le numéro 3 des cimentiers en Afrique subsaharienne, avec 6,2 millions de tonnes vendues. Jean-Marc
Junon pilote le groupe allemand sur le continent, implanté depuis 1967 au sud du Sahara. La plupart des
cimentiers augmentent leurs capacités au sud du Sahara. HeidelbergCement est-il dans la même logique,
pour répondre à une demande en forte croissance ?
n
ous prévoyons de porter à 11
millions de tonnes notre capacité
de production d’ici à 2016, avec
des projets au togo, au burkina faso, en
rD Congo, au Ghana et en tanzanie.
C’est un bel effort ! Actuellement notre
capacité dans la région tourne autour de
7 millions de tonnes en Afrique subsaharienne. notre usine de lomé de fabrication de clinker (le mélange de calcaire et
de silice pour la concoction du ciment)
sera opérationnelle d’ici à la fin de l’année 2014. D’une capacité de 1,5 million
de tonnes, elle fournira non seulement le
togo, mais aussi trois autres broyeurs en
Afrique de l’ouest : au bénin et au
Ghana, et au burkina faso. les trois premiers pays recevaient auparavant un
clinker
venant
des
usines
d’HeidelbergCement en turquie. Cet
approvisionnement africain nous permettra de gagner en efficacité et de baisser
nos coûts.
entre les cimentiers, les conditions d’accès aux marchés doivent être équitables.
La RD Congo détient le triste record de
la plus faible consommation de ciment
au Sud du Sahara… Quels sont vos projets industriels dans ce pays, où vous
disposez de deux cimenteries, au BasCongo et au Kivu ?
la consommation n’est que de 16,5 kg
par habitant en rD Congo, ce qui est
effectivement très faible par rapport à
Que pensez-vous de l’offensive du
Nigerian Dangote Cement au Sud du
Sahara. Il compte transformer le
Nigeria en une base d’exportation.
Craignez-vous cette concurrence ?
il faudra que les conditions d’accès aux
différents marchés soient équitables
entre les différents cimentiers. le marché
nigérian est très protégé. Si certains
acteurs implantés au nigeria veulent
exporter, il faudrait, en toute justice, que
leur marché soit également ouvert à la
concurrence. l’ouverture du marché du
ciment est bénéfique. nous la vivons
notamment entre le togo et le burkina
faso par exemple : elle fait baisser les
prix, elle est donc bénéfique au consommateur.
une moyenne mondiale de… 550 kg.
mais c’est un marché avec un fort potentiel. il était important que nous entrions
tôt sur ce marché, pour bénéficier de sa
croissance future. nous attendons beaucoup des grands projets qui doivent être
lancés, forts consommateurs de ciment, à
l’instar du chantier du grand barrage
d’inga, sur le fleuve Congo. en 2008,
nous avons installé une capacité de production de 750 000 tonnes, que nous
avons fait passer à un million de tonnes
en 2013. nous allons doubler cette capacité jusqu’à 2 millions de tonnes d’ici au
second semestre de l’année 2014.
Jeudi 17 Avril 2014
Mais cette baisse des prix va-t-elle
nécessairement avoir un impact sur la
demande ?
Certainement, mais cela dépend fortement des performances des cimentiers en
matière logistique. Dans un pays comme
la rD Congo, où le réseau de routes est
défaillant, la hausse de la capacité et la
baisse des prix n’entrainera pas obligatoirement la croissance des ventes. Pour
faire progresser nos ventes, il faut réussir
à approvisionner l’ensemble du pays, et
donc optimiser la distribution. C’est un
vrai challenge au sud du Sahara, compte
tenu des infrastructures de transport.
L‘Equation
N° 111
3
C i b l e
CAfÉ CAmerounAiS
uSine à mAnioC De SAnGmÉlimA
Un festival pour relancer une filière en crise
Après 2013, le pays organise la deuxième édition du "festicofee" fin mai dans un contexte
marqué par une chute drastique des exportations
u
ne tradition commence à être instaurée
par le Cameroun qui, après le succès
du coup d'essai de 2013, tient une nouvelle édition du festival promotionnel de café
sous le nom de "festicoffee" fin mai dans 21
villes du pays et 8 autres capitales africaines
à l'effet de matérialiser l'ambition de relancer
une filière en crise qui se classait auparavant
parmi les plus en vue en Afrique. troisième
producteur africain et huitième mondial en
1990 avec une production annuelle plus
jamais atteinte de 156.000 tonnes, le
Cameroun stagne aujourd'hui entre 23 et
25.000 tonnes dont 17.000 tonnes commercialisées sur le marché d'exportation, selon
les statistiques du Conseil interprofessionnel
du cacao et du café (Cicc), l'interprofession,
pour le compte de la saison 2012-2013.
"la campagne 2012-2013 a baissé, puisqu'on
n'a pas de stock énorme sur les 17.000 tonnes
(d'exportation). on n'a pas les chiffres exacts
de la production locale, mais on estime que la
production devrait être autour de 23-25.000
tonnes", a renseigné à Xinhua Gatien maledy,
le secrétaire exécutif du CiCC lors de la
conférence de presse de présentation du
festicoffee 2014 mardi à Yaoundé. C'est une
baisse continue puisque quatre saisons plus
tôt les estimations s'établissaient à 45.000
tonnes, pour un taux de transformation locale
d'environ 5% du volume total de fèves produites. A l'interprofession dont les dirigeants,
le secrétaire exécutif et le président du
Conseil d'administration sont nommés par les
pouvoirs publics, les projections pour la saison 2013- 21014 font état d'un rebond.
"C'est une baisse temporaire qui, à mon avis,
va durer seulement cette campagne, parce que
lorsqu'on on a fait le tour des plantations,l'on
a constaté que les cafiers portaient de belles
cerises. Donc,nous attendons une bien
meilleure production cette année", avance
m.maledy qui, après un festival similaire
pour le cacao depuis 2012,mise sur le
festicoffee pour susciter un regain d'intérêt
pour la filière. tutelle du Cicc, le ministre du
Commerce, luc magloire mbarga Atangana,
partage cette préoccupation en soutenant que
"cette manifestation intervient dans un
contexte marqué par une chute drastique de la
production et des exportations, qui peut laisser penser que la filière broie du noir. mais,
quoi de tel qu'un événement promotionnel de
cette envergure pour galvaniser les opérateurs
et relancer une filière dont l'importance pour
l'économie nationale n'est plus à démontrer".
Dans son plan de relance de la production,
l'interprofession, a précisé le ministre, s'est
accordée à consacrer 10% de son budget
annuel (soit 150 millions de francs CfA) à un
programme d'urgence portant sur les six prochaines années, "autour des bassins du
le Cameroun stagne aujourd'hui entre 23 et
25.000 tonnes dont 17.000 tonnes commercialisées sur le marché d'exportation
moungo(région du littoral), du noun (région
de l'ouest) et du Haut- nyong(région de
l'est)". Ce programme, indique en outre m.
mbarga Atangana, couvre une superficie de
"3.600 hectares de caféiers à créer ou à réhabiliter, pour un café marchand, qui viendront
s'ajouter, chaque année, à la production traditionnelle". De l'avis des acteurs institutionnels, les mauvaises performances actuelles du
café camerounais contrastent avec son attrait
commercial dû à ses caractéristiques organoleptiques qui en font, selon eux, un produit du
terroir très prisé, générateur d'une plus-value
au plan commercial.
Pour expliquer les mauvais rendements, deux
facteurs sont exposés :d'une part, un repos
végétatif du verger tenant au fait que les arbres ne produisent pas de la même manière
tous les ans et, d'autre part,l'insuffisance des
intrants, notamment les engrais mis à la
disposition des producteurs, lesquels se
regroupent dans plus de 150 organisations
paysannes autour des programmes du Cicc.
Concernant la disponibilité des engrais, le
CiCC ayant satisfait les attentes cette année,
l'élan de motivation des producteurs se trouve
accru.
"beaucoup de personnes s'investissent. Déjà
les anciens bassins où il y avait une sorte de
désaffection se remettent dans la production.
De deux, on a constaté un phénomène qui est
vraiment marquant et réjouissant pour nous :
beaucoup de producteurs qui avaient coupé
leurs caféiers sont en train de replanter", se
réjouit Gatien maledy. "troisièmement,
beaucoup d'acheteurs de café encadrent les
producteurs, c'est-à-dire ils s'impliquent dans
la production, ce qu'on ne voyait pas auparavant", poursuit le secrétaire exécutif du CiCC
qui mentionne les prix attractifs (1. 100 francs
CfA en moyenne le kilo de l'arabica et 2.000
francs pour le robusta) dus à la croissance de
la consommation mondiale du café (2,2%
chaque année, selon les estimations) comme
un motif d'encouragement fondamental des
producteurs.
résultat: l'on assiste à une extension des
exploitations, dont en particulier dans le bassin du Haut-nyong où, rapporte Gatien
maledy, "des producteurs qui, n'ayant pas des
pépinières, vont sous les pieds des cafiers
piquer les jeunes pousses pour aller planter.
ils étendent leurs exploitations, bien que ce
soit la mauvaise manière, puisque ce n'est pas
comme ça qu'il faut faire".Depuis quatre ans,
le Cameroun s'est lancé dans l'expérience des
cafés spéciaux dits "fully wash" ou cafés
lavés pour lesquels les résultats à l'exportation en 2012-2013 s'établissaient à 11 containers de 17 eVP (équivalent pieds) de 4 tonnes
chacun, soit un total de 187 tonnes fournies
principalement par quatre opérateurs implantés dans l'ouest et le nord-nord.
Pour le Cicc, c'est un marché de niches qui
mérite d'être capitalisé."nos objectifs étaient
d'arriver à 100 tonnes dans le cadre du projet
pilote, on les a dépassés. il s'agit maintenant
de consolider ce projet, de l'étendre parce que
le "fully wash" est un café d'excellente qualité, un café recherché. quand un exportateur
se réjouit de l'avoir vendu avec une prime de
400 dollars la tonne, vous comprenez qu'il y a
lieu de se mettre dans cette voie", assure
Gatien maledy.
Programmé du 29 au 31 mai dans 21 villes du
pays dont Yaoundé, le festicoffee 2014 se
transportera aussi dans 8 autres capitales africaines (Abidjan en Côte d'ivoire,
Antananarivo à madagascar, bangui en
Centrafrique, freetown en Sierra-leone,
lagos au nigeria, libreville au Gabon, lomé
au togo et monrovia au liberia) à l'occasion
d'une journée internationale de dégustation.
Parmi ses autres articulations, cette manifestation réunira 40 éminents chercheurs mondiaux dont 30 africains lors d'un colloque à
Yaoundé, une soixantaine d'exposants nationaux et étrangers parmi lesquels des
brésiliens pour une foire-exposition puis une
cinquantaine de délégués issus de neuf pays
membres de l'Agence des cafés robustas
d'Afrique et de madagascar (Acram), selon le
ministre du Commerce
AGriCulture CAmerounAiSe
3550 milliards de Fcfa pour sa modernisation
C’est la somme à mobiliser dans la perspective d’un passage d’une agriculture primaire à une agriculture de seconde génération. Le Plan national d’investissement agricole du Cameroun a été validé le 09 avril dernier à Yaoundé.
o
n passe des paroles aux actes.
l’enjeu est de taille pour le
Cameroun qui se veut émergent à
l’horizon 2035. Dans cette émergence, la
modernisation de l’agriculture y sera
pour beaucoup. en tout cas, le ministre
de l’Agriculture et du Développement
rural, essimi menye, l’a fait comprendre
à tous lors de la validation du Plan national d’investissement agricole (PniA), en
date du 09 avril dernier. il s’est d’ailleurs
attardé sur tous les avantages possibles
gravitant autour de toute la chaîne de
valeurs de la filière (du chercheur qui
développe les semences à l’exportateur
des produits manufacturés, en passant
par l’ouvrier agricole, le conducteur de
tracteur, le spécialiste phytosanitaire,
l’industriel qui transforme, etc. avec un
retour certain d’investissement pour le
financier…). tout ce que l’on constate,
c’est que le ministre essimi menye s’attelle à traduire dans les faits, les propos
tenus par le Président Paul biya lors du
comice agropastoral d’ebolowa en 2011
qui exigeaient le passage à une agricultu-
re de seconde génération.
A l’analyse de tout ce qui avait été dit
lors de la validation de ce plan, le Pnia
jouera relativement les premiers rôles en
ce sens que les éléments consignés dans
un document de plus près de 80 pages en
font état et surtout valorisent des axes de
développement basés sur quatre domaines: le développement des filières de
production (végétales, animales, halieutiques et forestières), la modernisation
des infrastructures de production et l’élaboration des mécanismes d’accès aux
financements, la gestion et la valorisation durable des ressources naturelles, le
renforcement des capacités des acteurs et
la promotion de la concertation. etalé sur
une période de sept ans (2014-2020), il
nécessitera la rondelette somme de 3 550
milliards de fcfa. tout ceci avec pour
objectif d’inverser une tendance à l’inflation, dans un pays pourtant doté d’un
fort potentiel agricole.
on sait que les exportations de produits
de rente et forestiers (cacao, café, coton,
banane, bois, etc.) rapportent annuelle-
4 Jeudi 17 Avril 2014
L‘Equation
ment environ 550 milliards de fcfa au
Cameroun. Alors que cet argent aurait pu
aider au développement du pays, il est
très souvent et entièrement investi dans
les importations du riz, de la farine de
blé, du poisson entre autre.
il faut donc pouvoir rattraper le gap et
même passer à l’exportation non pas seulement de matières brutes, mais surtout
de produits manufacturés, à forte valeur
ajoutée. Du moment où ce plan de
modernisation a été validé, le Pnia, il ne
restera plus que se mettent en place toutes les structures qui conduiraient à cette
modernisation sans oublier que les
accords liés au nepad et l’approbation de
la Ceeac, seront nécessaire avant la tenue
d’un «business meeting», qui devrait
consacrer le démarrage effectif de ce
programme.
Dans un cas comme dans l’autre, des
indices présentant ce redécollage de l’agriculture camerounaise augurent des
lendemains meilleurs.
N° 111
Le Directeur
général nommé
Timoléon Zo'onyaba a
été nommé il y a
quelques temps, au
terme d'une rencontre
des membres du comité
de suivi de l’opérationnalisation de ce projet.
f
onctionnera, fonctionnera pas
? on n’en est plus à se poser
des questions au sujet de l’usine à manioc implantée dans la ville
de Sangmelima, région du Sud,
département du Dja et lobo. un
nouveau directeur général vient d’être nommé. la priorité première du
nouveau boss sera pour de procéder
à la mise en place rapide de toutes
les infrastructures et structures de la
Société de transformation de manioc
de Sangmelima (Sotramas), d'une
part et assurer un démarrage effectif
des activités, d'autre part. il devra
également créer des partenariats
avec les producteurs de manioc,
individuel ou en groupe, principaux
pourvoyeurs de la matière première.
l'usine au terme de sa construction
devra essentiellement produire de
l'amidon paraffiné, une matière première très demandée dans l'agroalimentaire expire dans les brasseries.
Pour son fonctionnement optimal,
elle aura besoin de 120 tonnes de
manioc par jour et va employer
directement environ 120 personnels
permanents. Vecteur de redynamisation, de modernisation, de valorisation et de transformation locale de
produits agricoles, la mise en place
de cette unité agro industrielle, véritable projet structurant dans le
domaine agricole, bénéficie déjà de
l'accompagnement de toutes les
populations de la région du Sud.
A l’heure qu’il est au niveau du site
au quartier monavebe, on s’est rendue compte que l'usine est installée à
plus de 90%. «nous avons déjà procédé à quelques essais. ils sont
concluants», nous lance un ouvrier.
Vendredi, dans la salle de conférences de la mairie de Sangmélima, une
nouvelle page de la mise en marche
du projet de l'usine à manioc vient
de se tourner. il faut dire que c’est au
terme d'une rencontre qui a regroupé
d'une part, le président du comité
d'administration du projet, André
noël essian et les membres du
comité de suivi de l'opérationnalisation dudit projet, conduits par leur
président, Georges Hervé Ateba,
représentant du secrétaire général
des services du Premier ministre et,
sur proposition du gouvernement,
que le nom de timoléon Zo'onyaba,
agro économiste, est sorti du lot, se
voyant ainsi attribué la responsabilité de guider les premiers pas de la
Société de transformation de manioc
de Sangmélima (Sotramas).
n A t i o n
AÉroPort internAtionAl De DouAlA
leS GrAnDS CHAntierS
Les députés découvrent la forfaiture d’Owona Assoumou
«9953» emplois couverts
au Cameroun
Des trous géants et béants derrière le salon Vip de l’aéroport International de Douala, à côté du tunnel
d’embarquement et de débarquement, une bretelle non bitumée à proximité de la même installation et
dont les marchés ont été passés depuis plus de deux ans et des machines achetées et abandonnées sur le
même site.
Le ministre de l’Emploi et de la
Formation professionnelle annonce
que le seuil de 10.000 personnes
recrutées dans les projets dits structurants sera bientôt atteint
i
l y a là de quoi émouvoir le député
rdpc, Jean Gonondo, qui a interpellé le
ministre des transports sur ces manquements. robert nkili a indiqué, en ce qui
concerne la première préoccupation, que cet
aéroport est en service depuis les années 70.
« Après la traversée de la crise économique
par le Cameroun, l’etat a concédé à la
société Adc dès 1994, la gestion, l’exploitation, l’entretien et le développement de ses
principaux aéroports. » Pour le ministre des
transports, les dégradations ponctuelles
observées sur le tarmac et la piste d’envol
de cet aéroport « constituent la conséquence
du défaut d’entretien et de maintenance des
installations pendant les années de crise».
Ces explications du ministre veulent noyer
les engagements du gouvernement qui a mis
d’énormes moyens pour les travaux de
rénovations pendant la célébration des cinquantenaires. il est connu que le Directeur
des ADC owona Assoumou Dieudonné
n’est pas allé du dos de la cuillère pour
ordonner le décaissement des fonds destinés
à l’exécution de plusieurs travaux dont ceux
de la réfection des toitures des aéroports
international de Douala, bamenda, Garoua,
nsimalen etc.
robert nkilli se voulant toutefois, rassurant
au sujet des efforts déployés, en ce moment,
avec des négociations qui sont en cours
avec une entreprise de génie civil pour boucher les trous concernés, dévoile davantage
les pratiques qui sont usitées dans la gestion
des Aéroports du Cameroun où les détournements, les surfacturations, la passation
des marchés de gré à gré en violation de
toutes les procédures sont monnaie courante.
ViolAtion du Code
deS mArCHeS
Sur la bretelle non-goudronnée, robert
nkili a reconnu qu’un marché a été signé
entre en 2008 entre Adc et une entreprise
locale de travaux publics pour effectuer la
construction d’une seconde bretelle. Ce que
n’a pas pu réaliser l’entreprise. il a été procédé à la résiliation du marché. « une nouvelle procédure de signature d’un nouveau
marché de construction d’une bretelle et de
réhabilitation partielle du parking avion sur
financement conjoint etat – Adc est en
cours de bouclage sous l’autorité du ministère des marchés publics ». mais seulement,
ici le ministre ne dit pas ce qui a été réservé
à cette entreprise qui en tant normal devrait
être traduite devant les juridictions pour
l
’auteur des fameuses et polémiques
« 250.000 insertions », citées par le
chef de l’etat camerounais Paul
biya lors de son discours à la jeunesse le
10 février 2014 pour indiquer les perspectives d’embauche en 2014, annonce que le
seuil de 10.000 emplois sera bientôt atteint
dans « les grands chantiers ».
Dans des chantiers qu’il ne cite pas nommément, le ministre de l’emploi et de la
formation professionnelle, Zacharie
Perevet, indique qu’ « à ce jour, toutes les
actions entreprises permettent d’estimer le
nombre des nationaux recrutés dans les
grands projets à 9953 emplois soit 3030
emplois durant l’an 2012, année qui
marque le début des missions de collecte
de données dans les grands chantiers et
robert nkili
owona Assoumou
détournement de deniers publics. mais
connaissant que dans cette maffia plusieurs
entreprises évoluent sous des prêtes noms et
qu’il serait facile de remonter jusqu’aux
véritables propriétaires, l’on fait semblant
d’éviter la question en répondant d’une
manière biaisée. mais ici l’on feint d’oublier que le ministre des marchés publics
avait saisi en son temps son homologue du
contrôle supérieur de l’etat en relevant des
dysfonctionnements tels : l’absence de plusieurs documents contractuels dans la liasse
documentaire des marchés reçus ; le grand
retard accusé dans l’exécution des prestations de la quasi-totalité des marchés ; la
violation des dispositions du code des marchés publics dans le paiement des avances
de démarrage des prestations ; le règlement
des prestations non encore exécutés ; les
pratiques contraires à l’éthique qui ne
garantissent pas l’indépendance des représentants du maître d’ouvrage dans le suivi
du projet de renouvellement de l’aérogare
passagers de l’aéroport international de
Garoua ; le règlement des décomptes des
maîtres d’œuvres ne remplissant pas convenablement leurs obligations contractuelles ;
la passation d’un marché à un prestataire
non qualifié en l’occurrence le groupement
« le Competing bet/bCtA bet » titulaire du marché relatif au contrôle technique
des travaux de renouvellement de la toiture.
Suite à cette note du ministre des marchés
publics, une mission du contrôle supérieur
de l’etat est dans les murs des ADC depuis
le 16 décembre 2013 sur haute instruction
du Président de la république.
mAtiere de SeConde mAin
rAVitAillement en
Sur les équipements abandonnés, le ministre des transports a indiqué qu’il s’agit
d’une passerelle télescopique acquise en
2008 en seconde main dans le cadre du programme de réhabilitation et de modernisation des infrastructures. elle n’a pu être
mise en service « pour mauvaise tenue de la
chaussée dans cette zone. » il est néanmoins
prévu la rénovation complète de toutes les
passerelles de l’aéroport pour lui permettre
de s’arrimer aux normes de l’organisation
de l’aviation civile internationale (oaci).
une préoccupation qui concerne également
les aéroports internationaux de Yaoundé –
nsimalen et Garoua. Voilà jusqu’où on peut
mettre les aéroports du Cameroun en danger
en s’approvisionnant en seconde main du
matériel essentiel alors des budgets sont
disponibles pour la modernisation des
infrastructures aéroportuaires. Sans aucune
honte, on fait comprendre aux députés que
l’on s’approvisionne en seconde main et
pire encore on n’arrive pas à utiliser ce
matériel par ce qu’il n’existe pas de personnel qualifié pour ce genre de travail. là on a
franchi le ridicule alors qu’il est connu que
des affectations fantaisistes ont éloigné la
main d’œuvre qualifiée vers les zones où
elle n’a rien à voir.
les députés à l’Assemblée nationale touchent aujourd’hui les réalités d’une gestion
décriée où les ramifications et jeux d’intérêts plombent l’avenir d’une structure qui
pourtant est appelée à remplir des missions
nobles.
Richard Bondol
trAnSACtion orGAniSÉe PAr l’AfreXimbAnk
Kenya Airways prend livraison de son premier Dreamliner
k
enya Airways a pris livraison
aujourd'hui de son premier
boeing 787-800 "Dreamliner" à
Seattle, États-unis, après le début de la
deuxième phase d'une transaction d'achat
d'avions de $1,9 milliards organisé par la
banque Africaine d'import-export
(Afreximbank).
la phase implique la livraison de 10
avions boeing, comprenant neuf 787800 "Dreamliner" et un jet 777-300er, à
kenya Airways dans le cadre de la transaction d'achat de 20 aéronefs pour lesquels Afreximbank est le arrangeur principal mandaté.
Pendant la première phase, qui a pris fin
en novembre 2013, Afreximbank livré
10 avions embraer-190 à la compagnie
aérienne dans le cadre d'un calendrier de
livraison qui a commencé en Août 2012.
le financement de livraison de boeing,
pour qui Afreximbank est le coordinateur
global, comprend un “Senior uS-exim
guaranteed” tranche et une tranche commerciale. Afreximbank agit également
comme arrangeur et preneur ferme de la
tranche commerciale, tandis que
Citigroup Global markets, inc. et JP
morgan Chase bank, n.A. sont les arrangeurs du “Senior uS-exim guaranteed”
tranche.
“Afreximbank est déterminé à soutenir
les opérations qui favorisent l'intégration
de l'Afrique,” a déclaré Jean-louis ekra,
Président de la banque. "kenya Airways
a lui-même mis en place une compagnie
aérienne leader sur le continent. nous
sommes confiants que cette livraison lui
permettra de renforcer et d'élargir son
réseau de routes et, à ce titre, apporter
une connectivité accrue des entreprises à
travers le continent."
en mai 2012, kenya Airways mandaté
l’Afreximbank à organiser le financement pour le 10 embraer-190 et 10
boeing en vertu d'un paquet comprenant
des facilites de paiements de pré-livraison pour financer les versements anticipés à boeing et embraer, les constructeurs d'aéronefs, et des facilites pour les
livraisons d’avions pour financer les
livraisons.
l'opération s'inscrit dans le cadre de la
première phase de la mise à niveau de la
flotte de kenya Airways et un élément
clé de son plan d'affaires de 10 ans pour
la période 2012-2021.
Jeudi 17 Avril 2014
6923 pendant l’année 2013 ».
le seuil de 10.000 jeunes recrutés dans
des grands chantiers sera bientôt atteint,
selon le ministre de l'emploi
Dans une interview accordée à Cameroon
tribune de ce 04 avril 2014, Zacharie
Perevet ajoute par ailleurs : « nous avons
la conviction d’atteindre dans les prochains mois, les 10.000 emplois annoncés
le 13 décembre 2013 à Yaoundé, lors
d’une concertation avec les acteurs du secteur pétrolier au Cameroun. mais comme
février est notre base line pour les premières tendances de l’année, nous pensons
que le mois de juillet verra la consolidation de nos statistiques en la matière pour
le premier semestre ».
PArlement
Bilan d’un mois de session
Près d’un mois après l’ouverture
de la session ordinaire, les députés
rangent leurs écharpes ce jour.
Bilan de cette session: sept projets
de lois et la réélection du bureau
exécutif
ouverte le 11 mars 2014, la session ordinaire du Parlement camerounais qui
marque le début de l’année législative, se
clôture ce 09 avril. Parmi les principaux
faits de cette session, la reconduction, le
18 mars dernier, du bureau exécutif dirigé
par Cavaye Yeguie Djibril, et
l’examen/adoption de sept projets de lois.
Parmi ces projets de lois qui seront toutefois soumis à l’examen de la commission
des finances et celle des Affaires étrangères de l’assemblée nationale, on retrouve,
entre autres, un projet de loi autorisant le
président de la république à ratifier l’accord de promotion et protection réciproque
des investissements entre le Cameroun et
la Chine, signé à Yaoundé le 10 mai 1997
et qui devrait inciter davantage les investissements entre les deux pays.
lA proCHAine SeSSion ordinAire Se tiendrA en juin 2014
trois autres documents, parmi les sept
projets de loi, ont trait à l’autorisation
accordée au président de la république de
ratifier la Charte africaine sur les valeurs
et principes du service public et de l’administration ; l’approbation de l’avenant n°2
et numéro 3 à la convention d’établissement du 20 mars 1998 entre le Cameroun
et la société Cameroon oil transportation
Company Cotco (…) qui devrait relever le
taux de transit par baril de pétrole.
L‘Equation
N° 111
5
F l A s h
ConSPirAtion et miSe à mort
Comment Camrail organise la danse du scalp à Sitrafer
Le Groupe Bolloré et ses hommes de main à Camrail avaient juré d'avoir la peau de Jacques Bimai. Ils sont en train
d’y parvenir, sous le regard laxiste des pouvoirs publics qui rêvent d'une émergence économique dans vingt ans sans
les hommes d'affaires locaux.
J
acques bimai est un homme aux
abois. entre les grèves à répétition
des employés de Sitrafer qui ne
demandent pas moins que sa tête et son
départ de l'entreprise, le robinet fermé
des marchés qu'il pouvait encore gagner
à la Camrail, les secours de l'etat du
Cameroun qui n'arrivent plus de manière
régulière au moment où les instructions
du Président de la république au Premier
ministre ne trouvent aucune célérité dans
leur exécution par le ministre des finances. A bonapriso, le siège jadis flamboyant et grouillant de monde au Collège
des nations affiche une mine triste des
mauvais jours. Pour des besoins de restructuration, il était urgent de trouver un
autre siège qui sied avec les réalités de
trésorerie. A cette date, les informations
rendues publiques par Sitrafer soulignent
que pendant la durée de son contrat d’exclusivité de Janvier 2002 à Décembre
2011, tout s’est passé à la grande satisfaction des parties, y compris le personnel. quelques chiffres clés ci-dessous en
attestent : Salaires net versés au personnel à la fin de l’année 2011 : fCfA 6 338
millions ; impôts payés au trésor Public
: fCfA 2 348 millions ; Cotisations
sociales (CnPS) fCfA : 601 millions ;
investissements réalisés : fCfA 2 913
millions ; frais financiers payés : fCfA
1 500 millions. fort de cette expérience,
Sitrafer a pu exporter son expertise à
madagascar en 2007, dans le cadre du
renouvellement de la voie entre
tananarive et tamatave, projet financé
par la banque mondiale.
Comme un programme de mise à mort
le sort de Sitrafer est scellé depuis deux
Au bout de pratiquement quinze ans de
concession, les investissements de
Bolloré sont restés médiocres contrairement aux investissements publics. Il
n'a pas investi grand chose dans la
maintenance de la voie ferrée.
ans au moins. lorsque l'équipe à bolloré
ne tient plus à s'accommoder du patron
d'industrie camerounais. Se piquant de
nationalisme, Jacques bimai avait eu l'idée de d’apporter sa contribution à l’etat
dans le cadre de la préservation des
acquis dans le secteur ferroviaire. les
états de service du breton, à madagascar
par exemple, ne plaident pas pour lui.
l'information va fuiter et les hommes de
Vincent bolloré vont se mettre en besogne de lui faire la fête. on va lui couper
progressivement les vivres au point de
l'acculer à la faillite.
l'erreur fatale de Jacques bimai aura été
de penser que le Cameroun pouvait
confier des gros morceaux du festin des
privatisations à des Camerounais. Dans
le secteur des transports, seul rené
mbayen a pu être assez astucieux pour
enlever la Camship. A la vérité, bolloré
n'en voulait pas. il est déjà lui-même
grand armateur et monopolise toute la
côte ouest-africaine. Vincent bolloré va
profiter d'un extraordinaire concours de
circonstances au milieu des années 90
lorsque, au sortir d'une crise économique
douloureuse, les travaux du pipeline
tchad-Cameroun vont être lancés.
C'était, pour tout le monde, le projet du
siècle. le seul qui aurait pu aider le régime à lustrer ses bilans économiques
catastrophiques. la banque mondiale
6
n'est plus « éligible aux marchés de
financement banque mondiale. Ces
arguments sont servis par des zinzins qui
soutiennent à bout de bras les entreprises
locales chez eux pour infléchir les courbes du chômage, mais la solution est
interdite aux etats africains au nom de la
banque mondiale. et mieux encore,
l'etat du Cameroun a peut-être des participations au capital de Sitrafer, mais celles-ci sont absolument minoritaires. De
là à conclure que la Sitrafer est devenue
une entreprise d'etat, bénéficiant des
subventions de l’etat, il y a tout un fossé
que les acrobates de la banque mondiale
ont pu franchir d'un seul petit bond. la
banque mondiale était ici représentée
par le chef du projet de nationalité française au nom de nicolas Peltier. il est
aussi à noter que par extraordinaire, la
Société nasmo qui devait être adjudicataire du 2ème lot n’a pas soumissionné
au 2ème appel d’offres.
Jacques bimai
s'en
mêle et paie pour tout le monde après le
retrait de mobil exxon. on a payé pour
Cocto, on a aussi payé pour totco côté
tchadien. Au Cameroun, il ne faut surtout pas que les travaux de construction
de l'oléoduc accusent le plus petit retard.
bolloré qui avait déjà enlevé le marché
de transport des pipes va se faire adjuger
le port de Douala et le terminal à conteneurs. on lui donne aussi le dragage du
chenal. et comme il faut transporter les
pipes jusqu'à l'est, on va donc aussi lui
donner la Camrail, alors qu'il n'a aucune
expérience probante en matière de
transport ferroviaire.
et au fond, bolloré n'a aucun intérêt à
développer le chemin de fer au
Cameroun. il n'a en charge que sa gestion pour les bénéfices qu'il engrange. Au
bout de quinze ans de concession pratiquement, il n'a pas investi grand chose
dans la maintenance de la voie ferrée.
les travaux d'entretien étaient assurés
par Sitrafer, sur les financements publics.
le volume des travaux, en la mise à
disposition des matériaux, sont de la
seule responsabilité de Camrail. les voitures et autres locomotives achetées l'ont
été sur des crédits mis en place par la
banque mondiale et garantis par l'etat du
Cameroun. Au départ déjà, le chemin de
fer a été entièrement financé sur les
deniers des Camerounais, l'argent du
cacao et du café des paysans de l'ouest,
du Sud ou du moungo. mais ces
Camerounais seront interdits de prendre
part au festin... Drôle de concession dans
un etat souverain.
ArgumentS à lA noix
A la sauvagerie du capitalisme international promu par la banque mondiale et
ses suppôts au Cameroun se sont ajoutées quelques belles arguties pour justifier qu'on en fût à décréter la mise à mort
d'une petite entreprise camerounaise. A
la suite des observations techniques
apportées par le Directeur Général de la
Sitrafer qui nécessitaient des clarifications quand à la responsabilité de la réalisation de ce marché avec deux lots
dépendants, Camrail, en connivence
avec certains lobbies vont s’engouffrer
dans la faille. C’est dans cette optique,
cette structure demandera la disqualifica-
Jeudi 17 Avril 2014
L‘Equation
tion
injustifiée de Sitrafer conformément à
l’article 1.8C des directives de passation
Vincent Bolloré s'est gagné un
titre foncier à vie à la Camrail,
contre toute logique économique
de la concession.
des marchés de la banque mondiale.
Ceci pour couvrir leurs manœuvres de
mauvaise gouvernance dans le cadre des
passations des marchés.
on sait aujourd'hui le visage des hommes derrière cette curieuse entreprise qui
appartiendrait aussi à un haut responsable de la Camrail. interrogé, Jacques
bimai excipe du principe de la responsabilité dans les marchés publics. les interlocuteurs peu avertis lui opposent
quelques belles inepties et on le traite
d'avoir voulu trop manger. or, personne
ne peut sérieusement remettre en question le principe de la responsabilité pour
un marché aussi sensible que la réfection
d'un tronçon du chemin de fer qui enregistre des déraillements à répétition.
Vincent bolloré a lui-même fait valoir ce
principe sacro-saint de la responsabilité
pour enlever l'intégralité de la chaîne de
transport au Cameroun. il a enlevé le
port de Douala où il contrôle la totalité
des syndicats professionnels (acconiers,
transitaires et armateurs), en plus de la
Camrail, il a aussi enlevé le terminal à
conteneurs dont les portiques avaient été
financés sur un prêt japonais. Venant de
Vincent bolloré, cet argument-massue
est passé. il ne fallait surtout pas que
l'homme d'affaires breton en fût à
essuyer des procès d'incompétence
lorsque des partenaires associés au
transport du pipeline auraient été
défaillants. on a pris l'argument de
bolloré, mais on ne rendra pas le même
argument de Jacques bimai. Deux poids,
deux mesures. on a eu droit à autre argument à la noix servi à toutes les sauces du
néocolonialisme économique.
l'appel d'offre est déclaré infructueux et
on va recommencer, mais cette fois sans
la Sitrafer, d'office interdit de soumissionner. la raison. ? elle est toute trouvée : l'etat du Cameroun serait actionnaire de la Sitrafer et, du coup, la Sitrafer
N° 111
Jacques bimai n'a pas encore baissé les
bras, mais le rapport de forces lui est tellement défavorable qu'il n'en mènera pas
bien large. en plus de tenir le gouvernement camerounais à la gorge, bolloré est
devenu tellement puissant que personne
ne peut rien lui refuser au Cameroun.
ConCeSSion Ad VitAm
la concession de la Camrail est-elle une
concession ad vitam aeternam ? Dans la
logique économique de la concession, on
fixe la durée du bail. Pour la Sonel avec
la fumisterie vécue avec les Américains
de AeS, on était bien parti pour un bail
de dix ans. mais avec Camrail, l'escroquerie dure depuis bientôt quinze ans.
Dans l'intervalle, bolloré a usé pas moins
de cinq directeurs généraux. un signe
que ses directeurs n'étaient pas exactement des foudres de guerre ou alors qu'ils
n'ont jamais partagé la vision que le
patron avait du développement du chemin de fer au Cameroun. mais que veuton ? mais on observe et on constate que
Vincent bolloré s'est gagné un bail à vie
avec la Camrail.
l’avenant n°2 au contrat de concession
du chemin de fer au Cameroun, signé le
04 novembre 2008 entre l’etat et
Camrail, met de facto fin à la concession.
l’etat devenant l’investisseur principal
des infrastructures ferroviaires, dont
maître d’ouvrage, Camrail se limitant au
rôle de maître d’ouvrage et maître d’œuvre délégué.
le Cameroun est devenu bolloré S.A.
l'homme d'affaires français est aussi
incidemment l'ami personnel du couple
présidentiel, et il sait être généreux de
ses dons et autres subventions à la
fondation Chantal biya ou aux
Synergies Africaines. on ne touche donc
pas à un tel acteur. et Jacques bimai qui
se bat encore pour mettre son expertise
pour le développement de son pays aura
oublié d'apprendre la leçon. Son entrée
au Comité central du rdpc comme membre titulaire ne l'aura pas aidé. on va
devoir se résigner à l'idée d'une émergence économique qui se fera sans les capitaines locaux. Au demeurant, l'appel
d'offres a été relancé et le marché a été
adjugé aux... Chinois. on est bien un
pays économiquement souverain.
David Serges Behle
F l A s h
brADerie fonCière à DouAlA
Jacqueline Koung à Bessike fait main basse
sur tous les terrains domaniaux du Wouri
La ministre camerounaise des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncière a certainement décidé
de surclasser tout le monde dans le trafic des terrains. Pour Douala seulement, elle a barboté 400
hectares des trerrains du domaine privé de l’Etat. Pour enrichir certains de ses copains dans la capitale économique.
Au contraire, il a rebondi au gouvernement comme ministre chargé de mission
à la Présidence de la république. une
belle récompense pour les terrains vendus à Douala. les complaintes et les
marches de protestation des bellois n’y
feront rien. D’avoir décidé de faire beaucoup mieux que tous ses prédécesseurs
au poste, les habitants de Douala iii ont
bien peur que, dans deux ans et à ce rythme, tous les terrains domaniaux du
Département du Wouri auront fini dans
l’escarcelle d’eugène kingue njoh.
o
n en était encore à supputer sur la
capacité de Jacqueline koung à
bessiké à faire mieux ou moins
que ses prédécesseurs, Hamadou
moustapha ou son cousin Pascal Anon
Adibimé. on s’est trompé. Derrière son
visage angélique de femme incapable de
tuer même une mouche, elle révèle une
nature diabolique. Dans un premier scandale paru dans les journaux il y a
quelques semaines, elle avait octroyé en
rétrocession 31 hectares de terrain à
Douala à une famille qui, a-t-elle prétendu, n’avait pas été dédommagée après
une opération d’expropiation pour cause
d’utilité publique lors des travauw de
construction de l’axe lour DoualaYaoundé. on s’était attardé sur la célérité dont madame la ministre avait fait
preuve, à peine un mois, et sur sa générosité affichée qui l’a poussée à servir 31
hectares, soit onze de plus que ce que la
famille demandait.
jonglerieS Autour de 400
HeCtAreS
Hors, il est avéré aujourd’hui que
madame la ministre a menti de bout en
bout. la famille concernée a bel et bien
été dédommagée contrairement à ce que
veut faire valoir la ministre. en 1984,
plus de 200 millions ont ainsi été reversés aux familles expropriées en 1974. et
la famille njoh kingue compte pas
moins de six noms sur l’arrêté d’indemnisation signé en 1984. mais contre toute
attente, la même famille sera la plus
grosse bénéficiaire des rétrocessions de
terrains sur les mêmes terrains, au détriment de toutes les autres familles qui ont
décidé de porter l’affaire à l’attention du
chef de l’etat en personne.
en moins de temps qu’il ne faut pour le
dire, la famille njoh kingue d’une petite
dizaiane d’arrêtés. le 20 décembre,
Jacqueline koung à bessiké a octroyé en
tout des terrains d’une superficie de 400
hectares. le 13 novembre 2013, la
famille njoh kingue bénéficie d’une
rétrocession de 30 hectares à Douala.
un mois plus tard, soit le 20 décembre
2013, la même famille, toujours représentée par le même kingue njoh
eugène, bénéficie d’une autre rétrocession de quatre hectares. et par suite, d’un
autre titre de 12 hectares.
Deux jours plus tôt, avant le coup du 13
novembre, soit le 11 novembre 2013, la
même famille a obtenu une rétrocession
de 31 hectares sur le même site. on n’a
pas fini d’avoir le vertige. Avec la bulle
Jacqueline koung A bessike
immobilière qui s’est emparée de toute la
république avec les projets fantomatiques de logemets sociaux dans les grades villes du Cameroun, la même famille
kingue njoh a obtenu en rétrocession
deux autres gros titres fonciers. un d’une
superficie de 132 hectares au lieu-dit
boko, et un autre de 216 hectares à
mbanga mpongo, toujours à Douala iii.
Cela fait au total 400 hectares.
une telle générosité en faveur d’une
seule famille est indéfendable. la
famille kingue njoh n’est pas seule à
revendiquer des rétrocessions de terrains
à Douala iii. une autre famille de
Douala, la famille njoh-njocke, a elle
aussi droit aux mêmes rétrocessions.
mais les dossiers introduits par les soins
de cette dernière famille ont tous été bloqués où retardés par le délégué départemental du Cadastre dans le Wouri. on a
« retardé » les dossiers ? on les a plus
sûrement classés dans des tiroirs d’où ils
ne sortiront jamais. le temps que les
opérations de bornage soient terminées
et que la famille njoh-njocke se retrouve devant le fait accompli. les bagarres
fratricides au village, koung à bessiké,
qui sait faire des pieds de nez à la Cour
suprême, n’en a cure. même dans le cas
où toutes les familles installées sur l’emprise de l’axe lourd Douala-Yaoundé
auraient été indemnisées, elles n’auraient
pas tous droits aux autres largesses servies par madame la ministre. Celles-là
qui n’auront pas droit à leur part n’auront
qu’s’en prendre à elles-mêmes, de n’avoir pas su se retrouver au bon endroit
dans les réseaux mis en place par la
ministre des Domaines, du Cadastre et
des Affaires foncières.
lA miniStre pluS puiSSAnte
que le préSident
la famille njoh-njocke qui se sent
flouée dans toute cette vaste opération
d’escroquerie foncière en est à soupçonner de dangereuses collusions entre
Jacqueline koung à bessike et eugène
kingue njoh. il ne reste plus que l’ultime recours de Paul biya. la démarche
reste pour le moins désespérée. Pour
deux ou trois raisons. Dans les années
90, le Président de la république a pris
des décrets en annulation des actes de
vente de terrains du domaine privé de
l’etat
perpétrés
par
Hamadou
moustapha,
alors
ministre
de
l’urbanisme et de l’Habitat. on a passé
outre tous les décrets du Président.
mieux encore, le ministre épinglé et désavoué n’a écopé de la moindre sanction.
la famille njoh-njocke a une autre raison de commencer à désespérer. Pour les
rétrocessions foncières d’une certaine
consistance superficielle, au-delà de 80
ou 100 hectares, la Présidence de la
république doit apposer son ok sur les
actes du ministre. en-deçà de ces superficies, l’avis favorable du Préfet territorialement compétent doit être requis.
Pour les territoires cédés à la famille
kingue njoh, Jacqueline koung à
bessiké n’a requis ni l’avis de la
Présidence de la république, ni celui du
Préfet du Wouri.
en outre, dans le programme des grandes
réalisations chères à Paul biya pour l’émergence économique du Cameroun, la
construction de logements sociaux tiennent une place de choix. il en faut à
mbanga mpongo ou à mbanga bakoko,
et ailleurs sur d’autres sites à Yaoundé. A
Douala, etonde ekoto avait eu la lumineuse idée de son « SAWA beach », tout
le monde était insurgé contre le projet
qui lui permettait d’arraisonner tous les
terrains du Canton bell et même au-delà.
Curieusement, depuis qu’il est en prison,
le projet a été remis sur la table.
Jacqueline koung à bessikè doit plutôt
se bomber la poitrine dans son coin et se
frotter les mains pour le travail bien fait.
Avec une bonne chance qu’elle soit
reconduite au gouvernement au rpochain
remaniement, comme ministre de
l’economie et de la Planification.
A s’en tenir aux termes de l’Arrêté
ministériel, la famille des eugène
kingue njoh « a obligation de cosntruire
sur les parcelles de terrains concernés
des logements sociaux personnalisés
conformément aux normes d’urbanisation de la localité ».
A supposer que chauqe logement construit sur ces sites nécessite un terrain de
mille mètres carrés, avec 400 hectares,
on aura droit à quatre mille logements, il
faudra trouver des financements pour
construire un tel parc de logements, sans
compter les travaux de viabilisation et
les aménagements de voirie urbaine à
entreprendre, des réseaux d’addution
d’eau et autres. Si un logement social
coûte dix milions, on aura besoin au bas
mot d’un joli paquet de milliards.
eugène kingue njoh a la sulfureuse
réputation d’être un golden boy à
Douala, il roule carosse, enrichi par la
maffia du terrain. et l’astuce va plus loin
encore. Avec l’aide de madame la ministre, on va pouvoir trouver les milliards
qu’il faut, y compris de la turquie, pour
financer le volet logements sociaux de
Paul biya. et Jacqueline koung à
bessike aura droit à une médaille de la
bravoure du titre foncier, pour n’avoir
pas cédé au virus de l’inertie.
leADerSHiP
Le groupe Colina désormais aux
couleurs de Saham Assurances
Acquis en 2010 par le géant marocain
de l’assurance, le Groupe Colina utilise depuis peu son identité
C
omme annoncé le 1er mars 2014 par le groupe
Saham Assurances, les filiales acquises ces dernières années dans la stratégie de développement
de l’activité du géant marocain sont toutes passées sous
sa marque à grand renfort d’une « vaste campagne
moulay Hafid elalami, le fondateur
du groupe Saham Assurances
média ». le groupe Colina, présent dans plus de 13 pays
d’Afrique subsaharienne dont le Cameroun, ne dispose
plus de site web. l’internaute est directement renvoyée
sur le site de Saham Assurances, qui a acquis le groupe
en 2010.
Cette cession s’ajoute à celles du marocain Cnia Saada
(2005 et 2006) et mercantile insurance kenya (2013).
le Groupe Colina, Cnia Saada et mercantile insurance
passent donc tous désormais sous la dénomination
sociale « Saham Assurances », propriété de l’homme
d’affaires marocain moulay Hafid elalami. Depuis le
10 octobre 2013, il occupe également les fonctions de
ministre de l’industrie, du Commerce, de
l’investissement et de l’economie numérique du
maroc.
l’acquisition de Colina avec sa représentation dans 13
pays d’Afrique subsaharienne étend substantiellement
le rayonnement de Saham Assurances qui affiche l’ambition d’être « une marque panafricaine ». fondé en
1995, Saham Group affichait en 2013 un chiffre d’affaires de 1,1 milliard de dollars uS (522,9 milliards de f
CfA). il est présent, en avril 2014, dans 20 pays à travers 46 filiales qui offrent des services d’assurance,
assistance, centres de relation-client, santé et immobilier.
mArquAGe
Affrontements entre bergers nigérians et agriculteurs camerounais
l
'incident a eu lieu à la frontière entre
les deux pays, dans la région nordouest du Cameroun. Deux morts
enregistrés
Des affrontements entre bergers nigérians
et agriculteurs Camerounais au niveau de
la frontière nord-ouest des deux pays ont
fait deux morts et plusieurs blessés. les
Camerounais des villages d'effou, Ambo,
badu, okenakee et badumu ont fui leurs
terres à cause de l'intensité des affrontements. ils accusent les bergers nigérians
lourdement armés, d'abîmer leurs plantations avec leur bétail
deS bergerS
les échanges entre ces populations et les
bergers venus du nigeria ont fait un mort
du coté camerounais. l'armée camerounaise est descendue sur les lieux en début
de semaine. Dans les heurts qui l'ont opposé aux nigerians, l'un des bergers a été
tués, a indiqué Yaoundé. le gouverneur de
la région a tenu mardi une réunion de crise
avec l'armée.
Bounya Lottin
Jeudi 17 Avril 2014
L‘Equation
N° 111
7
z o o m
lutte Contre lA CorruPtion
Le secteur privé intéresse aussi la Conac
Dieudonné Massi Gams, président de cet organisme l’a bien fait comprendre lors d’un séminaire de formation de deux jours organisé à Douala du 09 au 11 avril 2014 et consacré aux méthodes de la lutte contre la
corruption dans ce secteur.
S
ur quel terrain se risque Dieudonné
massi Gams et la Commission nationale anticorruption (Conac). Si pour certains, l’empiétement est énorme, pour les
responsables de cet organisme, ce n’est qu’un
fait tout à fait normal que de s’attaquer et de
mener la lutte du côté du secteur privé. C’est
surtout une façon pour la Conac de faire
savoir et comprendre à tous que dans cette
lutte, le secteur privé est autant concerné, ce
d’autant plus qu’il est qualifié dans le domaine de « corruption des tigres » qui s’évalue en
termes de milliards de fcfa savamment
orchestrée par de grosses firmes et des grandes entreprises alors que ce qui est plus
rependu dans la conscience collective et qui
concerne les achats de consciences de agents
de l’etat, ceux des forces de maintien de l’ordre, des infirmières dans les hôpitaux, des
enseignants pour l’obtention des notes, des
promotions ou de certains avantages indus,
est considérée comme « corruption des mouches ». C’est dire donc si ce séminaire valait
la peine et surtout reconnaitre que valait la
peine aussi l’apport des experts qui ont été
commis pour exposer. un clin d’œil est ainsi
fait françois Anoukaha,
agrégé
des
facultés de droit, vice-président de la Conac;
de James Willy ngoue, agrégé en droit des
affaires qui se seront intéressés au cadre juridique de la lutte contre la corruption ou
encore de lionel benaiche, magistrat, secrétaire général du Service central de Prévention
de la Corruption (Scpc) ou encore de Sylvain
nogues, inspecteur des finances publiques,
conseillers/Scpc pour ne citer que ceux-là.
Aussi pour cette autre orientation que prend
la Conac en ce qui est de la lutte qu’elle
mène, Dieudonné massi Gams n’a pas manqué de soulever un certain nombre d’aspects,
notamment celui de révéler que « la corruption ne concerne pas seulement le secteur
public, mais aussi le secteur privé », tout
comme il a mentionné le fait le Cameroun ait
ratifié la convention des nations unies contre
la corruption depuis 2004. Ce qui signifie que
cette lutte ne concernerait pas seulement dans
le secteur public. Car il est établi que le blanchiment d’argent, les financements occultes
passent beaucoup plus par les sociétés privées. « C’est donc dire que la lutte contre la
corruption dans le secteur privé est une des
missions fondamentales de tout pays ayant
ratifié la Convention des nations unies contre la corruption (…) Généralement, les firmes
multinationales, prêtes à corrompre, ciblent
les pays dont les mœurs en affaires sont légères, la législation plus ou moins sévère. Pour
opérer, les corrupteurs identifient les intermédiaires au sein du circuit administratif et au
niveau de certains élus. Chacun étant choisi
en fonction de l’importance qu’il a dans la
hiérarchie et de son influence au niveau du
processus de décision ».
l’intérêt que porte la Conac sur les sociétés
privées est d’autant plus pertinent que les
méfaits de cette corruption rampante sont très
souvent à l’origine de la déstabilisation parfois des etats. Ce que n’a pas manqué de
condamner
Dieudonné
massi Gams. reste à voir
comment la chose sera
prise à la seule idée de
savoir que l’etat pourrait
poursuivre un opérateur
pour corruption. toujours
est-il qu’avec le soutien de
la Scpc, un séminaire de
formation aux méthodes
de lutte contre la corruption dans le secteur privé
ayant pour thème général
« ethique et lutte contre la
corruption dans les multinationales et les entreprises nationales » a été organisé à Douala du 09
au 11 avril 2014. 5 principales recommandations y ont été prises : adoption d’une charte
déontologique, mise en place d’un dispositif
d’alerte, information du grand public sur
l’impact de la corruption au plan environnemental, économique et social, prise en compte des normes éthiques et déontologiques de
manière à les systématiser au sein des organismes institutionnels et socio professionnels, communication tous azimuts du grand
public, mis d’un accent par les pouvoirs
publics sur les réformes qui pourraient organiser le secteur formel de manière à simplifier la fiscalité, à introduire les règles et standards de la transparence dans les étapes de
passation, d’exécution et de contrôle des
marchés publics et surtout que la Conac,
l’Anif et tous les autres partenaires institutionnels, le secteur privé et les acteurs de la
société civile renforcent davantage leur
coopération afin d’éradiquer la criminalité
économique et financière. un nouveau défi
à relever. Y parvenir, c’est le souhait de tous
les camerounais. il faut ajouter à cela la
volonté politique.
SAntÉ
7 cas de polio virus sauvage détectés au Cameroun
Pour l’heure,l’Ouest, le Centre et le Sud sont les trois régions concernées.Mais selon le ministre André Mama Fouda, il y a lieu
de penser que le virus circule dans toutes les régions du pays et pourrait même se propager dans les pays voisins. Avant d’ajouter, que chaque cas de poliomyélite confirmé est une épidémie.Car autour de chaque malade confirmé,il y a au moins 200 enfants
porteurs du virus, qui continuent à le propager.
D
u fait des troubles socio politiques
dans la sous région, les mouvements
importants des personnes et des biens
au niveau des frontières sont des facteurs
d’accroissement de risque de propagation.
Dans la foulée, les répercussions de la circulation de ce poliovirus sauvage pourraient se
traduire sur les plans économique, social et
politique.
le risque de propagation international étant
élevé,les camerounais désireux de voyager
hors du triangle national,sont soumis au
risque de refus d’octroi des visas. De même
que la fermeture des frontières avec les pays
voisins pourraient, engager des conséquences
directes sur les échanges commerciaux.
C’est donc pour stopper cette épidémie, que
le ministère de la santé a organisé trois campagnes de vaccination de riposte, dans la
période allant du 11 au 13 avril sur l’étendue
du territoire national.lesdites campagnes, qui
vont être répétés en mai et Juin, visent principalement les enfants de 0 à 5 ans, considé-
rés,
comme la tranche la plus
vulnérable.C’est donc près de 5 000 000
millions d’enfants qui devront recevoir le
vaccin contre le poliovirus sauvage, à l’effet
de rehausser l’immunité collective.
Durant ces périodes, les vaccinateurs feront
du porte à porte. mais, pour les parents ne
voulant pas ouvrir leur concession aux vaccinateurs, ils sont appelés à conduire leurs progénitures dans la formation la plus proche.
bon à savoir. la poliomyélite est une maladie
infectieuse liée aux problèmes d’hygiène.
très contagieuse,elle envahit le système nerveux et peut provoquer une paralysie irréversible et parfois le décès. elle touche essentiellement les enfants dont le calendrier de vaccination n’a pas été respecté.
en rappel, le vaccin contre la
poliomyélite,comme tous les vaccins du programme élargi de vaccination,est administré
gratuitement.
Flore Honga
Utilisation de méthanol dans ses whiskies
Le directeur technique de cette société camerounaise de production de spiritueux conteste l’utilisation de
cette substance, comme décriée par l’Agence des normes et de la qualité
D
ans une interview accordée au quotidien le Jour de ce 10 avril 2014, le
directeur technique de fermencam,
Pierre tchinda, un des principaux producteurs
de spiritueux au Cameroun, indique produire
ses whiskies dans la norme. "Depuis la création de notre unité de production, le méthanol
n’a jamais été inscrit dans aucune liste des
matières premières entrant dans le processus
de fabrication de nos produits. nos livres sont
là pour le prouver. Ce problème de méthanol
ne nous concerne pas », clame Pierre tchinda
la fermencam semble se déployer dans une
stratégie de communication pour ne pas être
ciblée par le projet de l’Agence des normes et
de la qualité (Anor) de mettre hors du marché
camerounais les whiskies en sachet. lesquels
représenteraient plus de 60 à 70% du chiffre
d’affaires
d’entreprises
comme
la
fermencam.
la fermencam se défend d'utiliser du méthanol, mais pas de conditionner dans des
sachets
la semaine dernière, le directeur général de
l’Anor, Charles booto à ngon, a révélé que
8 Jeudi 17 Avril 2014
L‘Equation
les whiskies en sachets de bon marché au
Cameroun(vendus en général à 100 f CfA)
contiendraient du méthanol, une substance
nocive pour la santé, et non de l’éthanol, un
alcool quant à lui reconnu dans la fabrication
des spiritueux. Si la fermencam se défend
d’utiliser du méthanol, il demeure que le problème du conditionnement des whiskies a été
également abordé par l’Anor qui ne voudrait
plus voir de plastiques. Sur ce point, la
fermencam comme d’autres producteurs,
auront maille à partir avec l’Anor.
Fermencam dément
N° 111
ClAnDeStinitÉ
Vers la fin des fraudes des
actes d’état civil camerounais?
Un processus d’informatisation
de l’état civil au Cameroun a été
lancé avec la France. Pour l’instant, seules les études de faisabilité sont en train d’être menées
l
e « kumba », nom donné aux libertés prises avec les dates de naissances par certains Camerounais,
va-t-il bientôt être renvoyé aux oubliettes
? Après avoir dressé la situation du système de gestion de l’état civil camerounais
à ce jour, Civi-Pol, société française de
conseil et de service agréée auprès du
ministère de l’Administration territoriale
et de la Décentralisation (minatd) comme
une mission d’assistance technique, juge
que 9 à 11 millions d’actes sont exploitables.
Ceci, « dans la mesure où les conditions
de conservation dans les centres » existants sont difficiles pour constituer une
base de données nationale, estime le chef
de cette mission, Arnaud blanchard. le
système d’informatisation s’il venait à
être mis en place ne considérerait donc
pas des millions de Camerounais nés,
mariés ou décédés.
l'informatisation amènerait à réduire les
fraudes observées jusqu'ici dans la constitution des actes d'état civil au Cameroun
Ce constat ne relativise pas l’intérêt de ce
projet pour les autorités administratives
camerounaises. « il y va de l’intérêt de
nos populations et notamment pour ceux
qui ont coutume d’aller à l’étranger parce
qu’il était important qu’ils aient des actes
d’état civil fiables », a déclaré le minatd
le 02 avril dernier à Yaoundé, lors du lancement des activités du Programme de
réhabilitation de l’état civil au
Cameroun. l’informatisation est à la fin
du processus ; Certaines étapes comme la
cartographie des centres d’état civil et la
révision du cadre juridique ont déjà été
faits.
reste d’autres pans comme la formation
et la sensibilisation, « la réalisation d’études architecturales préalables à la construction des infrastructures du bureau
national de l’etat civil (bunec), des agences régionales et des centres secondaires
d’état civil ; l’élaboration d’une stratégie
d’achats d’équipements et de fournitures
pour les centres d’état civil », a détaillé
l’ambassadrice de france au Cameroun,
Christine robichon. la france soutient
ce programme à hauteur de 1,3 milliard
de f CfA. le coût global de cette réforme visant la sécurisation de l’état civil est
évalué à 17,8 milliards de f CfA. 53% de
ce montant sera assuré par le gouvernement camerounais.
n A t i o n
le tribunAl Criminel SPÉCiAl
Dans le respect des lois et de ses prérogatives
La mise en place du tribunal criminel spécial obéit à une volonté du chef de l’Etat de mener clairement une politique de
gouvernance basée sur la rigueur et la moralisation. L’affaire Bapes Bapes qui, selon certaines sources est bouclée depuis
2008 n’enfreint en rien la bonne marche de cette institution qui deux années après sa création, marque des bons points au
regard de la dernière communication du Ministre de la justice garde des sceaux à l’Assemblée nationale.
l
a lutte contre les atteintes à la
fortune publique n’est pas une
improvisation dans la politique
de gouvernance du Président Paul
biya. les magistrats du siège et du
parquet ont été nommés mercredi par
le chef de l’etat. Avec l’intensification de l’opération d’assainissement
des mœurs publiques, la principale
attente était sans doute la mise en
place de cette institution créée par
une loi promulguée le 14 décembre
2011 par le président de la
république. Ce sont au total 21
magistrats chevronnés qui ont été
désignés dans cette juridiction par le
président de la république à l’issue
des travaux du Conseil supérieur de
la magistrature. ils ont la lourde
tâche de sortir des fonds baptismaux
cette structure dont le siège est à
Yaoundé et qui a compétence sur le
territoire national. le tCS est compétent « pour connaître, lorsque le
préjudice est d’un montant minimum
de 50.000.000 f, des infractions de
détournements de deniers publics et
des infractions connexes prévues par
le Code pénal et les Conventions
internationales ratifiées par le
Cameroun ».
il est donné de comprendre ici que le
Président de la république en 1982
orientait déjà sa vision de l’etat
exemplaire. Ce n’est dont pas un
nouveau mot dans le jargon administratif car il disait : « dans les temps
dur que nous vivons, la grande et longue œuvre de construction nationale
implique… la rigueur dans la gestion et la préservation dans l’effort
vis-à-vis des manœuvres … de
démoralisation, de démobilisation ou
de déstabilisation ». Des années plus
tard ce message qui reste d’actualité
a donné droit à la mise en place des
institutions telles l’Agence nationale
d’investigation financière (Anif)
créée en 2005, la commission nationale anti-corruption (ConAC) en
2006 et aujourd’hui le tribunal
Criminel Spécial. Dans son allocution à l’audience inaugurale du
tribunal Criminel Spécial en 2012,
le garde des sceaux soulignait ! «
force est donc de constater que les
mises en garde n’ont pas suffi. les
mauvaises habitudes installées ont
finalement eu raison de la patience
légendaire du Président Paul biya.
la persistance de ces dérives requérait désormais un traitement particulier. D’où la mise en place d’une
structure toute dédié à cette lutte ».
Pour ceux qui veulent aujourd’hui
étiqueter cette institution en lui affublant des qualificatifs peu reluisants
savent pourtant que le tCS n’est pas
une juridiction d’exception. elle est
une réponse législative aux dérives
de droits communs constatées en
matière de détournement de deniers
publics. Autre spécificité de cette
juridiction, les délais dans lesquels
elle rend ses jugements : « Cette juridiction dispose d’un délai de six (06)
mois pour rendre sa décision. Ce
délai peut être prorogé de trois (03)
mois par ordonnance du président du
tribunal saisi. » De même que les
jugements rendus le sont en premier
et dernier ressort. le seul recours
possible est un pourvoi en cassation.
Autre particularité et non des moindres, c’est la possibilité offerte aux
prévenus de rembourser les sommes
mises en cause contre l’abandon des
charges comme le stipule l’article 18
de la loi « en cas de restitution du
corps du délit, le Procureur général
près le tribunal peut, sur autorisation
écrite du ministre chargé de la
Justice, arrêter les poursuites engagées avant la saisine de la juridiction
de jugement. » Sauf que « si la restitution intervient après la saisine de la
juridiction de jugement, les poursuites peuvent être arrêtées avant toute
décision au fond et la juridiction saisie prononce les déchéances de l’article 30 du Code pénal avec mention
au casier judiciaire. ».
Vu sous ce prisme, le ministre de la
justice et garde des sceaux mettait
ainsi devant leur destin les magistrats
chargés d’animé cette juridiction. A
cet effet il souligne : « vous voici
donc au front, face à un crime qui
doit être sanctionné avec la plus
grande sévérité. Vous vous en doutez
bien, il ne s’agit pas d’une injonction
du gouvernement. le gouvernement
se fait simplement l’écho d’une
attente du Cameroun profond. le
gouvernement vous apporte un éclairage qui doit rester présent dans la
conscience des hauts magistrats que
vous êtes. il s’agit d’un éclairage qui
interpelle votre intime conviction. le
législateur à travers l’article 184 du
code pénal, a déjà balisé le chemin en
indiquant, en cas de culpabilité, les
taux de peines à appliquer. et j’au
failli dire, des peines qui ne restent
plus qu’à appliquer en cas de cupidi-
té ».
deux AnS et un bilAn
SAtiSfAiSAnt
A la faveur de la session ordinaire de
l’Assemblée nationale dans son
volet des questions orales, l’honorable mbah ndam Joseph a donné l’opportunité au ministre de la justice de
rendre public le bilan de deux années
de fonctionnement du tCS. en fait
l’homme s’interrogeait sur les points
suivants : 1- ou en est « l’opération
epervier » aujourd’hui ? on dirait
que cette opération est à l’arrêt ou
qu’on en parle plus. 2- quel est le
bilan du tribunal criminel spécial ?
en d’autres termes, pouvez-vous
nous donner un rapport détaillé de
ses activités : nombre de personnes
jugées, condamnées ou libérées ? 3qu’elles sont les difficultés auxquelles ce tribunal est confronté ? 4- quel
est le montant des sommes déjà
déversées dans les caisses de l’etat ?
en guise de réponse, le ministre ne se
gênera pas de dire à l’endroit de l’élu
du peuple certaines vérités.
notamment au sujet des dossiers
hérités par le tribunal Criminel spécial : 119 dossiers venant de la grande instance. et de préciser : 39 parmi
ces dossiers ont été immédiatement
enrôlés. S’agissant d’autres dossiers,
le ministre de la justice, il fera savoir
que l’information judiciaire se poursuit et que 46 de ces dossiers ont déjà
fait l’objet d’ordonnances de règlement. Par contre et s’agissant des
affaires dont les enquêtes préliminaires ne sont pas encore terminées, il
serait préférable d’attendre les résultats des investigations. Ce sera aussi
l’occasion pour le ministre de la justice garde des sceaux de faire savoir
que dans les prochains jours, il sera
mis en place un Corps spécialisé
d’officiers de police judiciaire du tribunal criminel spécial. bref, et autant
Jeudi 17 Avril 2014
que possible, le ministre de la justice
s’est voulu précis afin d’éviter toute
sorte de polémiques qui pourraient
survenir au sujet des décisions rendues : « A ce jour, 19 inculpés ont
bénéficié d’un non-lieu et 107 ont été
renvoyés devant le tribunal criminel
spécial. A la date du 03 avril 2014, 52
arrête dont 36 au fond et 16 avantdire-droit. 26 inculpés ont été acquittés et 51 inculpés ont été condamnés.
Certains ont exercé des voies de
recours ».
A la question lancinante de savoir ce
qui est finalement entré dans les caisses du trésor public depuis que cette
opération a débuté et sans se passer
pour un gestionnaire du trésor public,
on sera informé de ce que 2 401 235
610 fcfa ont déjà été encaissés et ce
avant la mise sur pied du tcs. et de
préciser : ces montants ne concernent
que la restitution du corps du délit.
on comprendra alors que les amendes et frais de justice qui sont exécutoires pourraient donner lieu à des
contraintes par corps. 12 164 682
504,9 fcfa représentent la somme
des dommages et intérêts.
Des difficultés rencontrées, elles gravitent autour de la mise en service
d’une nouvelle institution. Si la justice ne doit pas être expéditive, le
ministre de la justice a tout de même
apprécié la perspicacité de certains
avocats qui, « au-delà de la défense
des causes pour lesquelles ils sont
constitués, appellent l’attention des
juridictions et du ministère de la justice sur l’interprétation possible de
telle ou telle disposition. Sans faire
dans la gueule de bois, le ministre de
la justice a élucidé les membres et
particulièrement l’honorable mbah
ndam Joseph qui ne pouvait plus
qu’acquiescer de la tête en guise de
satisfaction dans le respect des lois et
prérogatives de la république.
Jean Legrand Epesse
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i n F o s
23ème ÉDition De lA JournÉe monDiAle De l’eAu
Toucher du doigt les réalités de la Camwater
La 23ème édition de la Journée Mondiale de l’Eau, a donné lieu à plusieurs manifestations significatives à la Cameroun Water Utilities
Cororation. Deux jours de manifestations sur le thème : Eau et Energie. Journées portes ouvertes et matinée d’information et de sensibilisation. Telles ont été les articulations qui ont meublées les journées du 21 et 22 mars derniers.
l
e 21 mars, les journées portes ouvertes
étaient à l’ordre du jour de la programmation. rendez-vous avait été donné aux étudiants en master de l’université de Douala, aux
élèves du lycée Polyvalent de bonabéri, aux
représentants des associations de défense des
droits des consommateurs et à ceux des médias
pour une visite guidée du site de Yato à une vingtaine de kilomètres de Douala.
Plus de cent cinquante personnes avaient ainsi fait
le déplacement. Sur le site, la visite commençait
sur les berges du moungo, zone de captage de
l’eau à traiter. Sur place, les visiteurs se sont rendus dans les deux bâtiments abritant les capteurs,
tout en suivant les explications du sous-directeur
des travaux Jean Calvin Yetna. l’usine de traitement située non loin de là était la seconde étape.
Deux groupes ont été ainsi constitués : le 1er
conduit par Jean Calvin Yetna et le second, par
ngono, responsable de la production de l’eau à
Yato pour le compte de la Camerounaise des eaux
(CDe). Ces derniers ont expliqué à leurs hôtes le
processus de potabilisation de l’eau : de la transformation en flocons à la désinfection en passant
par la décantation et la filtration, le stockage et le
transport par les canalisations. Dans une évolution
interactive, les visiteurs avaient les réponses à
leurs questions. ils seront conduits bien après à
l’unité du Plan de Gestion Sociale et
environnementale (PGSe) de Yato où son responsable, Athanase mvondo expliquera à l’assistance
que ledit plan prenait en compte les impacts négatifs et positifs de l’étude d’impact environnemental de Yato. Ce plan comporte outre la protection
de l’environnement dans et autour de l’usine de
production mais aussi et surtout le long de l’itinéraire des conduites d’eau et le renforcement des
capacités économiques et sociales des populations
riveraines du projet. l’exposé s’est achevé par la
visite d’une pépinière où plus de 15 variétés de
plantes sont entretenues de même qu’un poulailler
où sont élevés de manière semi-artisanale des poulets.
la visite des installations achevée, suivra une série
d’exposés portant sur : la présentation de la
Journée mondiale de l’eau de 2014 par Sharon
bah, la présentation de la CAmWAter par
freddy ntoumba, interactions eau et energie – cas
de la CAmWAter par Jean Calvin Yetna, la présentation du processus de production de l’eau par
edmond Arrah et ngono, les contrôles sanitaires
par Adrienne biabino et les effets sanitaires de
l’eau par le Docteur Yetna. Ces exposés ont permis
de compléter ce que les visiteurs avaient auparavant vu et ceci contribuera à convaincre les plus
sceptiques que l’eau produite à Yato est de bonne
qualité pour les consommateurs. la visite des
installations a pris fin dans la salle de contrôle des
équipements et des installations où le schéma
synoptique de ceux-ci a été expliqué à l’assistance
10 J e u d i 1 7 A v r i l 2 0 1 4
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par le responsable ngono.
C’est sous une note de satisfaction que les étudiants et élèves qui, pour la plupart, touchaient du
doigt pour la première fois, le processus consistant
à rendre potable l’eau.
informAtion et SenSibiliSAtion
elle a consisté, ce 22 mars jour de la célébration,
en un exposé fait de manière magistrale par l’ingénieur françois eboumbou, ancien directeur des
exploitations de la défunte Société nationale des
eaux du Cameroun (SneC). Ce dernier l’a intitulé « Devoir de mémoire » et portait sur l’histoire
de la production et de la distribution de l’eau potable au Cameroun. Celles-ci ont commencé par une
régie municipale dans dix (10) villes du pays entre
1936 et 1964. en 1964 justement, est créé le
Service Provisoire des eaux du Cameroun qui portait sur trois années d’existence et le 13 mai 1967
naissait la Société nationale des eaux du
Cameroun (SneC), l’ancêtre de la CAmWAter
qui a, depuis le 31 Décembre 2oo5 et après 40
années d’existence, cédé la place à la CAmWAter pour la gestion, pour le compte de l’etat, des
biens et droits affecté au service de l’eau potable
en milieu urbain et périurbain et la Camerounaise
Des eaux (CDe), chargée de la production et de la
commercialisation de l’eau.
Au terme d’un jeu de questions-réponses au cours
duquel Jean roger bounoung, Jean Calvin Yetna
respectivement Contrôleur de gestion et Sousdirecteur des travaux à CAmWAter, les docteurs
Achille nouga bissoue et flavien Aristide toze,
enseignants à l’université de Douala ont prêté
main forte à françois eboumbou, les participants
ont retenu que le prix de 364 fCfA le mètre-cube
ne correspondait pas à un prix de vente de l’eau
mais plutôt au service lié à la production de l’eau
et que le litre revenait à moins de la moitié d’un
franc, ce qui est le prix le plus bas car l’eau minérale elle, leur est revendue à 25o fCfA le litre, ce
qui, a estimé un intervenant « est hors de prix ».
Au terme de cet exposé, l’assistance a été conviée
à la fête de l’eau.
la fête de l’eau a eu lieu à l’’esplanade arrière de
l’immeuble-siège de la CAmWAter à Douala,
présidée par félix ngompa, le Directeur Général
adjoint représentant Jean Williams Sollo, le
Directeur Général empêché. elle a commencé par
l’exécution de l’hymne de l’eau sous la forme d’un
ballet de trois jeunes filles qui ont arraché des
applaudissements nourris à l’assistance qui en
redemandait. ensuite, le Directeur Général Adjoint
s’est adressé au public, revenant sur le thème de la
célébration, eau et energie, le rappel des activités
menées pendant les 02 jours avant de souhaiter
une bonne fête à tous.
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CAmWAter
Les grandes réalisations sont en marche
Depuis sa mise en place en 2005, la Cameroun Water Utilities corporation est et reste dans la dynamique d’une action positive dans la fourniture de l’eau potable en milieu urbain et périurbain. Le Cameroun entier est en chantier et c’est avec satisfaction que la team manager se satisfait
du respect du cahier des charges dans la planification et la réalisation des ouvrages d’envergures.
C
réée par décret n° 2oo5/494 du 31 Décembre
2oo5 du Président de la république et placée
sous la tutelle technique du ministère de l’eau et
de l’energie et financière du ministère des finances, la
CAmWAter a pour objectif la gestion pour le compte
de l’etat, des biens et des droits affectés au service
public de l’eau potable en milieu urbain et périurbain.
mais ce n’est que le 02 mai 2008 que la CAmWAter
a effectivement démarré ses activités.
elle a pour principales missions :
- la planification, la réalisation d’études, la maitrise
d’ouvrage, la recherche et la gestion des financements
pour l’ensemble des infrastructures et ouvrages nécessaires au captage, à la production, au transport et au
stockage, à la distribution de l’eau potable ;
- la construction, la maintenance et la gestion des
infrastructures de production, de stockage et de
transport de l’eau potable ;
- le contrôle de la qualité de l’exploitation du service
public, de la distribution d’eau potable et des autres
missions confiées aux sociétés chargées de l’exploitation du service public de distribution de l’eau potable ;
- en coopération avec les sociétés d’exploitation, l’information et la sensibilisation des usagers du service
public de l’eau potable et de celui de l’assainissement
liquide en milieu urbain et périurbain ;
- et généralement, toutes les opérations commerciales,
industrielles, mobilières, immobilières et financières
qui se rattachent ; directement ou indirectement, aux
objectifs définis ci-dessus ou de nature à favoriser leur
développement.
progrAmme d’inVeStiSSement
Alors qu’en 1990, le patrimoine de la défunte Société
nationale des eaux du Cameroun (SneC) était de 200
milliards de fCfA, celui devait après la dévaluation du
fCfA, passer à 300 milliards de fCfA. Ce qui était
insuffisant pour l’ensemble du territoire national car
cela ne représentait pas 30% de la desserte en milieu
urbain.
Pour porter cette desserte à 6o% o l’horizon 2015, la
CAmWAter a mis en place un ambitieux programme
d’investissement. Celui-ci, évalué à 400 milliards de
fCfA est financé par : les prêts et dons des partenaires
au développement, les subventions de l’etat et les
fonds propres de la CAmWAter.
Au cours de ses deux premières années d’existence, la
CAmWAter avait déjà mobilisé plus de 2oo
milliards de fCfA auprès des bailleurs de fonds dont la
banque mondiale, la
banque Africaine de
Développement (bAD), la banque européenne
d’investissement (bei), exim bank Chine, l’Agence
française de Développement (AfD).
réAliSAtionS mAjeureS et projetS
Si les réalisations majeures concernent les villes de
Douala et de Yaoundé du fait de leur poussée démographique, les projets eux, concernent plus de 5o villes
secondaires. les réalisations majeures à Douala sont la
construction d’une usine de production de 1oo ooo
m3 par jour à côté de celle de 5o ooo m3 par jour
fonctionnelle depuis 2010 à Yato sur les berges du fleuve moungo. la première usine avait coûté 18 milliards
dont 7 sur fonds propres de la CAmWAter et 11 grâce
à un prêt d’eXim bAnk CHine. la seconde phase de
Yato coûtera 52 milliards de fCfA et est déjà au stade
des essais sur le site et jusqu’au niveau du pont sur le
Wouri en attendant la fin de la pose des conduites sur le
pont déjà construit sur le fleuve Wouri et devant relier
les deux côtés de la ville. entretemps, se poursuivent
dans la ville de Douala, des conduites en fonte sur plus
de 54 kilomètres et la construction de nouveaux châteaux d’eau à koumassi, logbessou et nyalla. en plus
de cela, Douala verra la réalisation de nouveaux forages, la réhabilitation de ceux de massoumbou à la périphérie de la ville et la révision des équipements de l’usine de production de Japoma, vieille de plus de 6o
ans. en outre, la CAmWAter a entrepris des travaux
d’extension du réseau de distribution de l’eau produite
pour l’acheminer vers les quartiers reculés de la ville.
D’ici la fin de cette année, l’on prévoit de satisfaire la
demande en eau à hauteur de 250 000 m3 par jour.
Dans la ville de Yaoundé, depuis le mois d’Août 2011,
la CAmWAter a entrepris les travaux de construction
d’une nouvelle usine ‘eau potable adossée sur la mefou
au quartier nkolbisson co financée par l’Agence
française de Développement (AfD) et la banque
européenne d’investissement (bei). Cette usine est
fonctionnelle depuis quelques mois et produit 5o ooo
m3 par jour. Dans la foulée, il faut signaler l’amélioration de la desserte en eau potable de la ville de buea à
l’occasion des festivités marquant le cinquantenaire de
la réunification ainsi que l’augmentation d’approvisionnement en eau potable des localités comme bogo,
Djikejem-oku, tonga, maroua, ou mbankomo…
D’autres chantiers sont en cours d’exécution et se
déroulent de manière satisfaisante à kumba,
nkongsamba, mamfé, loum, mbanga, manjo, limbe,
tokombéré, nanga-eboko, bikok, meyomessala…
Parallèlement, certains projets seront lancés dans un
proche avenir dans des villes secondaires. A maroua, le
chef-lieu de la région de l’extrême-nord, il s’agira
d’aménager o7 puits de captage, de construire une
chambre de dosage autour de chaque puits, un château
d’eau de 5ooo m3 au nord de la ville et un autre à la
cité universitaire, de poser des canalisations dans la
ville et de mettre en place un plan de gestion sociale et
environnementale (PGSe). A Sangmélima dans le sud,
l’on envisage la construction d’un point de captage sur
la rivière lobo, une station de traitement d’une capacité de 7oo m3 par jour, des bureaux, une ligne de
transport de 5oo mètres entre la prise d’eau et la station et de 2000 mètres entre la station et la ville, la densification du réseau de distribution d’eau potable et la
mise en œuvre d’un plan de gestion sociale et environnementale (PGSe). A kribi, il est envisagé de construire un point de captage sur le fleuve lobé à une dizaine
de kilomètres de la ville, une station de traitement de
7ooo m3 par jour, des bureaux, un château d’eau de
15oo m3 sur le site du nouveau port et 2ooo m3 dans
la ville de kribi, une nouvelle ligne de transport de 28
ooo mètres dans la ville de kribi et sur le site du nouveau port, la densification du réseau de distribution
d’eau potable et la mise en œuvre d’un Plan de Gestion
Sociale et environnementale (PGSe).
A Garoua boulai dans le département du lom et
Djérem, dans la région de l’est, il va s’agir de la réhabilitation de l’ancien point de captage, la construction
d’une station de traitement d’une capacité de 1800 m3
par jour, d’un château d’eau de 500 m3, la pose des
canalisations et la mise en œuvre du Plan de Gestion
Sociale et environnementale (PGSe). A bafoussam, le
chef-lieu de la région de l’ouest, il est prévu d’augmenter la capacité de production de l’eau à partir de la
rivière metchié afin d’approvisionner les villes de
batié, bayangam et bangou. l’on va construire un
seuil de captage, une station de traitement de 10 000
m3 par jour, des bureaux, un château d’eau de 500m3 à
bandjoun, un autre de même capacité à baham, un troisième de 3oo m3 à batié et un quatrième de la même
capacité à bayangam, des bureaux, une station de pompage à bameka, un magasin, un bâtiment polyvalent et
celui des produits chimiques ; construire, étendre et
transformer des réseaux sur une longueur de plus de
393 kilomètres et de mettre en place un PGSe. A
Dschang toujours dans la région de l’ouest, département de la menoua, il s’agira de construire un seuil de
captage sur le fleuve mbingboung, une station de traitement de 7ooo m » par jour, des bureaux, un château
d’eau de 1500m3 à l’université, une nouvelle ligne de
transport de 2 kilomètres de la station de traitement
vers le centre de la ville et la mise en place d’un PGSe.
A bamenda, le chef-lieu de la région de l’ouest, l’on
va procéder à la rénovation du point de captage sur la
rivière nkare.
A Garoua, le chef-lieu de la région du nord où le système d’approvisionnement est fourni par une eau d’origine souterraine, il s’agira d’augmenter la production
actuelle de 15 ooo m3 par jour pour une demande
évaluée à 18 5oo m3 par jour, les besoins en eau étant
de plus en plus croissants dans la ville et sa périphérie.
Avec tant de réalisations majeures, d’autres en cours de
réalisation, de nombreux chantiers dans les villes
secondaires et des projets qui seront bientôt lancés, la
CAmWAter est sur la bonne voie pour réaliser son
ambition d’approvisionner le plus grand nombre de
Camerounais en eau potable dans un temps relativement court.
Jeudi 17 Avril 2014
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