Monarchie absolue
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Monarchie absolue
Monarchie absolue Définition de monarchie absolue On appelle monarchie absolue un régime où le monarque détient tous les pouvoirs et n’est contrôlé par aucune institution ou constitution. Il est cependant soumis aux Lois Fondamentales du Royaume, ce qui le différentie du despote ou du tyran. Dans ce régime, caractérisé par l'absence de séparation des pouvoirs, il n'y a pas d'assemblée élue représentant le peuple qui est constitué de sujets et non de citoyens. Le monarque nomme les ministres, les juges et les fonctionnaires selon son gré. La monarchie absolue a pu se développer avec le déclin de la féodalité et la naissance d'Etats centralisés et forts entre les mains d'un souverain, les Etats-nations. C'est le cas en France sous l'Ancien Régime où le roi prétendait détenir son pouvoir de Dieu. Encadré par les lois divines et par la Coutume, il devait respecter les privilèges des corps intermédiaires (provinces, villes, corporations) et des ordres auprès desquels il prenait conseil. Les Etats généraux n'avaient alors qu'un rôle consultatif. L'archétype de la monarchie absolue est le règne de Louis XIV. La monarchie absolue s'oppose à la monarchie constitutionnelle . Synonymes : absolutisme royal, monarchie de droit divin. Définition de Lois Fondamentales du Royaume Si depuis ses origines jusqu'à la Révolution, le royaume de France n'avait pas de constitution écrite, il restait soumis à un corps de principes de droit public impératifs et consacrés par l'usage. Progressivement, certains de ces principes ont été formulés en ensemble de coutumes, appelées d'abord Lois du royaume, puis vers 1575 Lois fondamentales du royaume. Lors de son sacre, le roi s'engage à s'y soumettre et à les maintenir. Définition de coutume La coutume est un « usage juridique oral, consacré par le temps et accepté par la population d'un territoire déterminé »1. La coutume est une des sources du droit Définition de l'absolutisme Etymologie : du latin absolutus, achevé, parfait, complet, venant de absolvere, détacher, délier, dégager, laisser libre. L'absolutisme est une forme de régime politique dans lequel le chef de l'Etat détient tous les pouvoirs politiques, n'est assujetti à aucune loi ou Constitution et gouverne sans contrôle. Son pouvoir est lié à sa personne, ce qui le rend indépendant de tout groupe de pression. Le terme absolutisme est principalement utilisé pour qualifier la monarchie française des XVIIe et XVIIIe siècle, appelée également monarchie absolue. Elle a atteint son apogée sous le règne de Louis XIV (16741715). Souverain, dit de droit divin, il n'était redevable de ses actes que devant Dieu. Plus généralement, on utilise le terme "absolutisme" pour désigner un pouvoir exercé sans limite et sans partage. Définition de monarchie de droit divin On appelle monarchie de droit divin un régime non démocratique dans lequel le pouvoir du monarque est considéré comme émanant de la volonté d'une divinité. En se présentant comme "investi par Dieu" et n'ayant de compte à rendre qu'à celui-ci, le monarque peut ainsi justifier le caractère absolu de son pouvoir qui n'est partagé avec personne et n'admet de limites que celles fixées par la divinité. Une monarchie de droit divin est donc une monarchie absolue . Le droit divin est en général fondé sur l'hérédité avec l'idée que Dieu choisit le monarque par la règle de succession. Le régime peut aussi trouver sa légitimité en s'appuyant sur la Coutume (Lois fondamentales du royaume) qui doit être respectée et qui tempère le pouvoir. On distingue : le droit divin providentiel, lorsque la désignation est indirecte, par l'intermédiaire du clergé qui a alors la possibilité d'inspirer le pouvoir et de le contrôler. le droit divin surnaturel lorsque la désignation est directe. Le monarque est moins dépendant du clergé, mais peut avoir tendance à s'identifier à Dieu ou à développer des pouvoirs "sur naturels", comme des guérisons "miraculeuses". Pour le peuple, s'opposer au roi ou le critiquer revient donc à s'opposer à la volonté divine, ce qui légitime le bannissement spirituel ou la mise au cachot. Le "droit divin" permet au monarque de faire face plus facilement aux menaces internes (ex : Fronde des "grands" du royaume) ou externes. Monarchie constitutionnelle Définition de la monarchie constitutionnelle Une monarchie constitutionnelle est une monarchie dans laquelle les pouvoirs du monarque , qui est le chef de l'Etat, sont limités de manière plus ou moins importante par une constitution, par des lois fondamentales ou par une coutume. Elle s'oppose en cela à la monarchie absolue . En Grande-Bretagne, la monarchie constitutionnelle remonte à la Grande Charte de 1215 qui est fondée sur un ensemble de "Common Laws" issu des différents jugements rendus par un pouvoir judiciaire indépendant. La monarchie constitutionnelle est apparue en France lors de la Révolution avec la Constitution de 1791 fondée sur le principe de la souveraineté de la Nation et de la balance des pouvoirs. Au XIXe siècle, la Restauration (1814-1830), avec la Charte qui limite les pouvoirs du roi, et la Monarchie de Juillet (18301848), avec un pouvoir exécutif de plus en plus contrôlé par la chambre des députés, sont des monarchies constitutionnelles. De nos jours, les monarchies constitutionnelles modernes comme la Grande-Bretagne, la Belgique, l'Espagne sont des monarchies parlementaires où le monarque n'a pratiquement plus pouvoir (il règne mais ne gouverne pas) et où le gouvernement est responsable devant le parlement. Le monarque est indépendant des partis et dispose de prérogatives constitutionnelles qui lui confèrent un rôle essentiellement symbolique . Il est garant de la Constitution, de l'unité nationale , de l'intégrité territoriale et de la continuité de l'État. Selon les cas, le monarque peut avoir un droit de conseil et d'avertissement sur la politique menée par le gouvernement, il peut présider les séances du Conseil des ministres et être un arbitre, notamment en cas de crise politique.