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Genève23
Tribune de Genève | Vendredi 9 mai 2014
En Ville, on veut aussi des
parkings «intelligents»
Dans la peau d’une star
Lausanne va tester un
système de capteurs. Les
élus de la Ville demandent
qu’une expérience soit aussi
menée à Genève
Dans la salle principale du centre de conventions d’Orlando, Patrick Reis, chanteur genevois, attend Sting, Ne-Yo et Adam Levine. DR
Sur scène avec Sting
devant 16 000 personnes
Patrick Reis, un
chanteur genevois,
gagne un concours
et vit deux semaines
de folie à Orlando,
aux Etats-Unis
Frédéric Thomasset
«Sur scène avec Sting devant
16 000 personnes…» Dans la cafétéria déserte d’Uni Dufour, le Genevois Patrick Reis cherche confirmation. «C’est arrivé, hein?» Le regard absent, le jeune chanteur genevois repart en voyage, c’était à la
fin d’avril. Les deux semaines à Orlando, la suite de luxe, la standing
ovation et cette place de finaliste au
concours The Voice of McDonald’s… Pêle-mêle, les anecdotes
fusent, les souvenirs remontent,
trop précis pour avoir été fantasmés. «Je suis physiquement à Genève, mais dans les faits, je ne suis
jamais vraiment rentré.»
Ils étaient 58 000 employés McDonald’s au départ, quatre sur
scène à l’arrivée, jeudi 1er mai. En
marge de la titanesque convention
organisée par le géant du fast-food
à Orlando, Patrick Reis, 22 ans, a
fini 4e et premier Européen d’un
concours dont il n’avait jamais en-
tendu parler un an auparavant:
«Qui connaît The Voice of McDonald’s? Sans un patron insistant, je
ne me serais jamais inscrit.» Une
première sélection via vidéo il y a
un an lui permet de devenir champion suisse. Etape suivante: Londres, pour la finale européenne.
Première place et qualification
pour la finale mondiale à Orlando.
En l’espace de six mois, le chanteur
«gospel et soul» a intégré le cercle
très fermé des seize employéschanteurs de l’année.
«Aux Etats-Unis, tout change de
dimension. On n’y est pas vraiment
préparé.» Dès son arrivée sur sol
américain, on lui fait comprendre
qu’il est une star. A peine descendu
de l’avion, un staff de quinze personnes à sa disposition s’active. Il
reçoit son programme – qu’il a
gardé en souvenir. Deux semaines
définies à la minute près. «Le pire,
c’est qu’ils s’y sont tenus!»
A l’évocation d’une demi-journée dans un parc de Disneyland privatisé par l’entreprise, Patrick Reis
esquisse un sourire. Mais l’important est ailleurs: il sort deux cartes
de son portefeuille, butin de deux
semaines de networking intensif.
«Tu les connais? Ce sont les coaches
vocaux de Beyoncé et Justin Tim-
Patrick Reis, en finale du concours Voice of McDonald’s. DR
berlake. C’est incroyable de penser
qu’elles ont pris du temps pour
moi.» Et peut-être même plus à
l’avenir. Patrick Reis termine sa
deuxième année à l’Ecole des musiques actuelles et des technologies
musicales à Genève. La suite, il
l’imagine dans une école spécialisée
aux Etats-Unis, de celles «qui peuvent coûter 30 000 francs l’année».
Séduites, les deux coaches et professeurs lui ont promis d’appuyer
sa demande de bourse. «C’est une
magnifique porte d’entrée sur
Broadway», confie le chanteur.
Retour à la soirée tant attendue.
Après une demi-finale de haut vol,
Patrick fait partie des quatre finalistes. Il chantera «You’re Nobody ‘Til
Somebody Loves You», de l’artiste
anglais James Arthur, devant
16 000 personnes. Deuxième dans
l’ordre de passage, il assiste à la
performance de la candidate américaine, qui joue à domicile. Dans la
salle, le patron du McDonald’s
Mont-Blanc, Eduardo Leemann, a
fait le déplacement pour son poulain. Il agite frénétiquement un
drapeau suisse. La tension monte.
Patrick Reis cherche un soutien du
regard. Au loin, Adam Levine, le
chanteur de Maroon 5. Sur sa
droite, un homme gratouille une
basse. Sting! La star mondiale lève
la tête et glisse au Genevois un
«Good luck» rassurant.
La Ville de Lausanne s’apprête à
tester le «parking intelligent». Un
système de capteurs permettant
de localiser les places de stationnement libres via smartphone. Le
concept séduit aussi les élus de la
Ville de Genève: une motion socialiste demandant que l’expérience
soit également menée dans leur
commune a été signée par tous les
partis représentés au Municipal.
Pour l’auteur du texte, le socialiste Grégoire Carasso, ce système
permettrait «une meilleure gestion
et une meilleure utilisation des places de stationnement en ville, audelà de nos points de vue idéologiques sur leur nombre, qui nous
divisent régulièrement». Le système pourrait faciliter la vie des
automobilistes en leur évitant de
tourner inutilement dans leur
quartier, selon l’élu. «Il permettrait
aussi de fournir des informations
sur le taux de rotation et d’occupation pouvant être utilisées et débattues au niveau politique.»
Le système fonctionne grâce à
un capteur magnétique installé à
même le sol, qui détecte si une voiture est stationnée. Il envoie alors
un signal au serveur de Tinynode,
la start-up lausannoise à l’origine
du dispositif. Les données sont ensuite transmises à une application
smartphone qui guide l’automobiliste vocalement, au même titre
qu’un GPS, vers une place libre.
Les capteurs, composés d’un
détecteur, d’un émetteur radio et
d’une batterie, sont soit fixés sur le
béton, soit enterrés. Selon ses
concepteurs, le dispositif est solide: il n’a pas besoin d’entretien et
ne craint pas les caprices de la météo. Sa batterie, elle, dure dix ans.
A Lausanne, le système sera installé d’ici à juin sur une centaine de
places dans le quartier de Beau-Séjour. Les habitants disposant d’un
macaron pourront utiliser l’application dès septembre. Vevey va
aussi voter un crédit de
260 000 francs pour doter
400 places de ce type de capteurs.
En Ville de Genève, aucun projet n’est encore à l’étude, expliquet-on du côté du Département des
constructions. Les élus s’exprimeront sur ce projet lors des prochaines séances du Municipal. CH.D.
Surcharge de travail au
SPMi: la directrice réagit
Sahra Leyvraz-Currat
veut prendre des mesures.
Du côté syndical,
on reste sur ses gardes
Selon les conclusions d’une enquête confiée par l’Etat à un
consultant externe, le Service de
protection des mineurs (SPMi) est
bel et bien surchargé (la «Tribune
de Genève» d’hier). «Ce rapport
consacre tout ce que nous tentons
de faire reconnaître depuis des années. La surcharge est enfin constatée!» se réjouit un membre de la
commission du personnel du
SPMi.
La directrice Sahra LeyvrazCurrat salue, elle aussi, les résultats de l’étude, «qui confirment le
bien-fondé des revendications de
la délégation du personnel ainsi
que les diagnostics dressés par mes
prédécesseurs». Elle se réjouit de
pouvoir à présent disposer d’une
synthèse «de tout ce qui avait déjà
été établi» et d’une méthode qui
devrait «nous permettre d’aller de
l’avant, en prenant les mesures nécessaires».
La conseillère d’Etat Anne Emery-Torracinta a d’ailleurs immédiatement proposé des pistes d’amélioration, parmi lesquelles l’organi-
sation interne du service. «L’allocation de moyens supplémentaires
ainsi que la problématique des locaux (ndlr: manque de confidentialité constaté par l’étude) sont du ressort politique.Mais nous pouvons
agir au niveau organisationnel et
opérationnel», admet la directrice.
Le syndicaliste du SIT Davide
de Filippo reste sur ses gardes:
«Constater une surcharge de travail, c’est bien. Mais attendons de
voir comment sera corrigé le tir!»
Parmi les premières pistes envisagées par Sahra Leyvraz-Currat:
«Réaffirmer les missions et prestations du service, développer et
améliorer les processus et conforter nos relations avec nos partenaires de réseau.» La directrice du
SPMi entend aussi profiter de la
création d’une nouvelle section
d’intervention socio-éducative
d’ici à l’automne, grâce aux
moyens supplémentaires déjà
consentis, pour mieux répartir la
charge de travail, comme le recommande l’audit.
«Nous espérions qu’une limite
claire du nombre de dossiers soit
établie. Or, selon l’enquête, elle oscille entre 40 et 60 dossiers. Ce
n’est pas rien!» regrette enfin le
membre de la commission du personnel. Laurence Bézaguet
Exercice catastrophe grandeur nature dans un tunnel autoroutier genevois
La simulation a mobilisé
une centaine de personnes
dans la nuit de mercredi
à jeudi au Bachet-de-Pesay
L’alerte vient d’être donnée par
un automobiliste. Il est 21 h 40,
mercredi soir. Un camion et deux
véhicules se sont percutés dans la
tranchée couverte autoroutière
du Bachet-de-Pesay. En moins de
cinq minutes, une patrouille de
police arrive. «Cinq minutes, c’est
court, mais affreusement long
lorsqu’on attend», notent plusieurs témoins.
L’ambiance, dans ce tunnel enfumé, était pourtant exceptionnellement bon enfant. Car il
s’agissait d’un exercice grandeur
Contrôle qualité
nature. Le professionnalisme
était au rendez-vous, mais l’adrénaline n’était pas de la partie. Demis Linder et sa collègue Véronique Renfer, tous deux employés
de la centrale d’alarme de la police, jouaient les blessés. Une trentaine de pompiers volontaires de
la Ville et des policiers étaient acteurs ou figurants.
Ce qui n’était qu’un mégaexercice de secours, impliquant plus
d’une centaine de personnes dans
la nuit de mercredi à jeudi, pourrait malheureusement arriver.
Tout le monde ce soir-là avait en
mémoire la tragédie de Sierre. La
mort de 22 enfants belges, pris au
piège d’un autocar dans un tunnel. Plus récemment, l’accident
du tunnel d’Arrissoules (VD), heu-
Dans un des véhicules accidentés se trouve un blessé grave. Il
attend les secours pour être désincarcéré. MAGALI GIRARDIN
reusement sans victime, a rappelé
l’importance d’une coordination
sans faille des services d’intervention. «Chaque minute, chaque seconde compte, relève le major Nicolas Schumacher, du SIS. Ce type
d’entraînement est indispensable
pour améliorer nos interventions.» A l’issue de l’exercice, tous
les corps engagés ont salué la
bonne tenue des interventions.
Même si, «dans la réalité, ce ne
sont pas des fumigènes froids,
mais des flammes qui provoquent
rapidement une chaleur insoutenable et rendent les conditions
d’intervention très difficiles», concède Philippe Poffet, de l’Office
fédéral des routes, à l’origine de
ces entraînements dans les cantons. Isabel Jan-Hess
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