Leçon inaugurale - Master BIM - Parcours Banque d`investissement
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Leçon inaugurale - Master BIM « Une brève histoire des BFI de 2007 à aujourd’hui : de l’excès de risque à l’excès de régulation ? » 11 janvier 2016 Agenda Préambule : rappel du rôle d’une BFI 1 A l’origine de la crise globale de 2007-2008, un excès de prise de risque sur le secteur immobilier américain 2 Des BFI européennes durement touchées en 2011par la crise des dettes souveraines de l’Eurozone 3 Une réaction très forte de la part des régulateurs, qui a des impacts importants sur les banques … 4 … et qui pourrait entraîner un affaiblissement concurrentiel des BFI européennes ? Page 2 Rappel : le rôle d’une Banque de Financement et d’Investissement Principaux besoins des clients entreprises et acteurs publics Financement par la dette Conseil Financement actions Couverture et tenue de marché Banque commerciale Financements structurés Conseil en structuration de dette Conseil en notation Conseil en fusions & acquisitions Financements d’acquisition Financements obligataires (ou refinancements obligataires) Introductions en Bourse Financements sur sous-jacents actions Dérivés de taux Change Trésorerie Dérivés actions Titrisation Vente à des investisseurs non bancaires Conseil Solutions d’investissement diversifiées Principaux besoins des clients institutions financières Page 3 Couverture et tenue de marché Agenda Préambule : rappel du rôle d’une BFI 1 A l’origine de la crise globale de 2007-2008, un excès de prise de risque sur le secteur immobilier américain 2 Des BFI européennes durement touchées en 2011par la crise des dettes souveraines de l’Eurozone 3 Une réaction très forte de la part des régulateurs, qui a des impacts importants sur les banques … 4 … et qui pourrait entraîner un affaiblissement concurrentiel des BFI européennes ? Page 4 Page 5 Une croissance considérable du secteur des BFI depuis la fin des années 1990 Taille de bilan des BFI (Mds€) 12000 TCAM : 21% TCAM : -7 % TCAM : -3 % 10000 8000 6000 4000 2000 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Période de forte croissance Page 6 Crise financière/souveraine Source : Barclays Research, janvier 2014 Décroissance Une réglementation des passifs qui a permis d’alimenter une bulle financière aux USA Croissance des encours de crédit à la consommation américains Base 100 Base 100 350 300 Croissance de l’immobilier résidentiel américain 600 Encours de crédit à la consommation 500 250 Encours de crédit immobilier 400 200 300 150 200 100 100 50 Spread sur les T-Bill 10 ans 0 Source: Federal Reserve, G. 19 Consumer Credit report, analyse Oliver Wyman Page 7 Index du prix de l’immobilier Taux sur les crédits immobiliers à 30 ans 0 Les produits structurés sur les actifs de crédit US ont diffusé les risques dans une grande partie du système financier mondial Emissions mensuelles de CDO1 de janvier 2002 à octobre 2007 80 Les émissions annuelles de CDO ont crû de 85 Mds$ en 2002 à 494 Mds$ en 2006 70 Moyenne glissante sur 3 mois % de subprimes dans la composition de CDO émis en 2006: 33 % (Mds$) 60 TCAM : ~75% 50 40 30 - 85% % de subprimes dans la composition des CDO émis en 2002: 16 % TCAM : ~40% 20 2,5 années de croissance rapide dans les volumes d’émissions 10 0 Mar-02 Sep-02 Mar-03 Sep-03 Mar-04 Sep-04 Mar-05 Sep-05 Source: Thomson Financial, The Story of the CDO Market Meltdown - Harvard - 2009 1. Les émissions de CDO (Collateralized Debt Obligations) comprennent les émissions cash, synthétiques, et hybrides Page 8 Mar-06 Sep-06 Mar-07 Sep-07 La bulle de l’immobilier a éclaté en 2007, avec une explosion des taux de défaut des CDO, gravement sous-estimés par les agences Evolution des encours en défaut de crédits hypothécaires aux Etats-Unis Taux de défaut sur les tranches de CDO en 2010 (émis en 2005-07,%) % (Mds$) 8 AAA 0,1 0,0001 7 AA+ 1,7 0,01 6 AA 0,04 5 AA- 0,06 4 A+ 0,09 3 A 0,12 2 A- 0,34 1 BBB+ 0,34 0 BBB 0,49 -1 BBB- 0,88 -2 T1 T3 T1 T3 T1 T3 T1 T3 2004 2004 2005 2005 2006 2006 2007 2007 Source : FDIC Page 9 8,2 21,0 29,2 36,7 36,7 48,7 56,1 66,7 Taux de défaut réel Taux de défaut estimé sur 3 ans Source : The Economist, février 2010 Basé sur la distribution des risques, le système s’arrête et implose 2008 : l’éclatement de la crise Pertes et dépréciations massives Cas de fraude à la Société Générale 24 janvier Cas de rogue trading à la SG – perte de 5 Mds€ Bear Stearns s’effondre La crise de liquidité touche les agences hypothécaires 16 mars JP Morgan rachète Bear Stearns pour 10$ par action, soutenue par la Fed Les USA annoncent un L’économie Rumeurs de plan de mondiale faillites de BFI sauvetage des plonge en majeures agences récession hypothécaires 14 mai Les pertes totales liées aux subprime atteignent 400 Mds$ 9 juin Lehman Brothers annonce une perte trimestrielle de 13 Mds$ 14 février UBS confirme une perte de 18 Mds$ Janvier 15 janvier Citi annonce des dépréciations pour 18 Mds$ Page 10 Février Mars Avril 3 mars HSBC annonce une 4 avril Wachovia perte de 17 Mds$ annonce une perte de 9 Mds$ Mai 6 mai Fannie Mae annonce un plan d’augmentation de capital de 6 Mds$ Juin Juillet Faillites et sauvetages 15 septembre Lehman Brothers dépose le bilan ; BOA rachète Merrill Lynch Août Sep 7 juillet Les actions de Fannie Mae et Freddie Mac s’effondrent 13 juillet Le secrétaire au Trésor H. Paulson annonce un plan de sauvegarde de Fannie Mae et Freddie Mac 7 september Le Trésor US nationalise Fannie Mae et Freddie Mac 4 constats sur la crise financière de 2007- 2008 1 Une confusion entre risques de marché et risques de crédit La mauvaise appréciation par les banques du risque de défaut des dérivés de crédit a participé à la diffusion de la crise 2 Une régulation indulgente des passifs La possibilité pour les BFI de financer des actifs illiquides par des passifs court terme et/ou instables a également conduit à la faillite (ou quasi) de plusieurs d’entre elles (ex : Lehman Brothers) 3 Des notations des agences démenties par la réalité Au départ, les agences ont mal apprécié le risque des sous-jacents des dérivés de crédit et ont tardé à modifier leur note, malgré les premiers signaux négatifs sur la qualité des actifs, dès 2006 Puis lorsque le marché s’est retourné, les dégradations brutales des notations des titres de créances hypothécaires ont favorisé les comportements pro-cycliques 4 Une aggravation de la crise par les règles comptables L’évaluation des actifs et passifs à la juste valeur, par son caractère procyclique, a contribué à l’amplification de la crise en contraignant les banques à revoir à la baisse la valeur de leurs portefeuilles, aggravant ainsi le sentiment de défiance généralisé Page 11 Agenda Préambule : rappel du rôle d’une BFI 1 A l’origine de la crise globale de 2007-2008, un excès de prise de risque sur le secteur immobilier américain 2 Des BFI européennes durement touchées en 2011par la crise des dettes souveraines de l’Eurozone 3 Une réaction très forte de la part des régulateurs, qui a des impacts importants sur les banques … 4 … et qui pourrait entraîner un affaiblissement concurrentiel des BFI européennes ? Page 12 La crise de 2008 a été suivie par une crise des dettes souveraines dans l’Eurozone … L’Eurozone a frôlé l’implosion… Points de base 500 450 400 350 300 250 200 150 100 50 0 … en raison de sa faible discipline % des années budgétaires avec un déficit public > 3% PIB1 depuis 1999 ou l’entrée dans l’UE Spreads sur les CDS souverains 10 ans 75 à 100% 50 à 75% 10 à 50% Grèce 0 à 10% Italie Espagne Allemagne France Jan-08 Jan-09 Jan-10 Jan-11 Jan-12 Jan-13 Jan-14 Jan-15 5 plans d’urgence ont été mis en œuvre par la Commission Européenne, la BCE et le FMI pour sauver l’Union Monétaire Grèce Irlande Portugal Espagne Chypre Page 13 350 Mds€ (Mai 10, Sep 12, Août 15) 85 Mds€ (Nov 10) 78 Mds€ (Mai 11) 41 Mds€ (Mars 12) 10 Mds€ (Mars 13) Nombreuses infractions au Pacte de Stabilité, sans aucune sanction 1 - Le Pacte de Stabilité et de Croissance de 1998 fixe une limite sur le déficit public (3% du PIB) pour tous les Etats-membres de l’UE Source : Commission Européenne … avec comme conséquence pour les BFI européennes une crise de défiance Un assèchement brutal de la liquidité en août 2011 Points de base 250 400 Points de base 350 200 300 250 150 200 100 150 100 50 50 0 Indicateur du risque de défaillance 0 CDS à 5 ans sur les banques françaises* (échelle de gauche) BOR-OIS 3 mois** (échelle de droite) Indicateur des tensions du marché monétaire Tensions sur les spreads reflétant les difficultés de refinancement long-terme comme court-terme Tensions sur le refinancement court-terme en $ : retrait quasi-total des « Money Market Funds » américains du marché de refinancement européen Page 14 * Moyenne des CDS de BNPP, Société Générale, Crédit Agricole SA, Natixis ** L'écart de taux BOR/OIS mesure l’écart entre l’Euribor (taux auquel se prêtent les banques) et l’Overnight Index Swap (taux sans risque) Les banques européennes ont mis en œuvre en urgence des plans d’adaptation de grande ampleur, dont les impacts sur les activités de BFI ont été très importants Les banques européennes annoncent alors une De nombreuses banques ont mis en œuvre des plans d’urgence dès 2011 – 4 leviers employés réduction d’~ 1 500 Mds€1 d’actifs pondérés par le risque Non exhaustif – Exemples les plus frappants Augmentation de capital Réduction des actifs pondérés ~ 1 500 Mds€ = 15% du total 2011 des actifs pondérés des grandes banques européennes Décomposition des réductions d’actifs pondérés par nature d’activité1 ~300 Mds€ Structured credit Réduction des coûts Réduction de l’endettement ~300 Mds€ ~500 Mds€ ~350 Mds€ Trading avec Activités de Autres 2 les Institutions financement activités financières (retail, crédit conso, etc) La réduction d’actifs pondérés dans les activités de BFI atteint ~1 000 Mds€ , soit les 2/3 du montant global Page 15 1 – Source : Estimations JP Morgan Research, 23 novembre 2011 2 – Activités de Financement de Projet, Financement de l’Immobilier, Financement de fonds de Private Equity et Financement Corporates Agenda Préambule : rappel du rôle d’une BFI 1 A l’origine de la crise globale de 2007-2008, un excès de prise de risque sur le secteur immobilier américain 2 Des BFI européennes durement touchées en 2011par la crise des dettes souveraines de l’Eurozone 3 Une réaction très forte de la part des régulateurs, qui a des impacts importants sur les banques … 4 … et qui pourrait entraîner un affaiblissement concurrentiel des BFI européennes ? Page 16 La régulation internationale depuis 2008 : renforcer toujours davantage la résilience des banques à travers une augmentation des exigences sur les fonds propres, la liquidité et le levier Durcissement de la supervision Encadrement des produits dérivés et renforcement du contrôle des marchés de gré à gré avec la mise en place d’une compensation centralisée Séparation des activités de trading pour compte propre des autres activités bancaires. Celles-ci devront être cantonnées dans une structure séparée G20 de Pittsburgh - 2009 Règle Volcker (2010) et Loi Bancaire (2014) Renforcement de la solvabilité Renforcement du dispositif de surveillance des risques de marché en augmentant l’exigence en fonds propres applicables aux positions du portefeuille de négociation Les 3 piliers ont été revus afin de renforcer la solidité des banques : 1. Exigences minimales de fonds propres : renforcement du ratio de solvabilité existant permettant de couvrir les risques de crédit, de marché et opérationnel 2. Surveillance prudentielle : permettant aux superviseurs de renforcer les exigences si nécessaire 3. Discipline de marché : exigeant plus de transparence et la communication d’informations financières supplémentaires Evolution de la structure de financement afin de maintenir un passif minimum « bail-inable » Bâle 2.5 - 2009 Bâle III - 2010 TLAC1 - 2015 Amélioration de la liquidité Introduction de 2 ratios permettant de surveiller la gestion de la liquidité à court et long terme : 1. Le LCR (Liquidity Cover Ratio) : ratio de couverture des besoins de liquidité à court terme 2. Le NSFR (Net Stable Funding Ratio) : ratio obligeant les banques à financer leurs engagements long terme par des ressources stables de long terme Bâle III - 2010 Encadrement de la taille de bilan Mise en place du ratio de levier afin de limiter l’endettement maximal des établissements financiers Page 17 1 - TLAC : Total Loss Absorption Capacity Bâle III - 2010 La contrainte de fonds propres sur la capacité d’octroi de crédits devient très importante Niveau de fonds propres pour maintenir une capacité d’octroi de crédit stable (exemple générique pour une banque universelle) X2 Tier 2 Tier 1 Common Equity Tier 1 2010 2019 L’adaptation au nouvel environnement devient critique pour toutes les Banques de Financement et d’Investissement Page 18 En Europe, l’Union bancaire, qui vise à améliorer la qualité de la supervision et rompre le lien entre crise bancaire et dette souveraine, a nécessité de très importants efforts pour les banques L’Union bancaire, née en décembre 2013, repose sur 3 piliers Mécanisme de supervision unique ■ Une supervision centralisée des banques assurée par la BCE ■ Supervision directe des 130 plus grandes banques et par l’intermédiaire des autorités nationales pour les 6 000 banques de la zone moins importantes ■ Résolution Garantie des dépôts Page 19 Création d’ici 2024 d’un fonds de résolution unique (FRU) dédié au renflouement des banques en difficulté, d’un montant d’~55 Mds€ ■ Fonds mutualisé entre les Etats membres ■ Harmonisation des systèmes de garantie des dépôts nationaux, qui devra permettre de couvrir 100 000 euros par déposant et par établissement Un coût d’adaptation aux nouvelles règles très conséquent ■ Asset Quality Review menée en 2014 par la BCE sur les 130 plus grandes banques européennes afin de tester leur solidité ■ Exercice très lourd pour les banques et les BFI en particulier ■ Fonds alimenté par une nouvelle taxe prélevée sur les banques ■ Une contribution des banques françaises au titre du Fonds de Résolution Unique qui s’élève à ~15 Mds€ au total d’ici à 2024 Les régulateurs ont également introduit des règles de séparation des activités dans le but de circonscrire les activités spéculatives Réformes sur la séparation des activités Banking Reform Bill Cantonnement (ring-fencing) de la partie banque de détail des autres activités de la banque Loi bancaire Française Séparation des activités utiles au financement de l'économie des activités spéculatives avec la filialisation obligatoire des activités pour compte propre, au-delà d’un certain seuil Dodd-Frank Act /Volcker rule Projet de réforme structurelle des banques Page 20 Application A partir de 2019 Depuis 2014 Interdiction du trading pour compte propre Restrictions a la détention de parts dans des fonds de pension ou de capitalinvestissement Projet proposant que le trading pour compte propre soit interdit et que les autres activités de trading significatives soient isolées dans une filiale ad hoc, avec des exigences de solvabilité spécifiques Création de filiales à la Société Générale et BNPP Les activités filialisées représentent ~3% des revenus des activités de marché de ces banques Depuis 2015 En cours de discussion Un projet aux impacts potentiels lourds, en particulier pour les BFI françaises et allemandes Les BFI US et britanniques seraient exemptées Agenda Préambule : rappel du rôle d’une BFI 1 A l’origine de la crise globale de 2007-2008, un excès de prise de risque sur le secteur immobilier américain 2 Des BFI européennes durement touchées en 2011par la crise des dettes souveraines de l’Eurozone 3 Une réaction très forte de la part des régulateurs, qui a des impacts importants sur les banques … 4 … et qui pourrait entraîner un affaiblissement concurrentiel des BFI européennes ? Page 21 Une rentabilité plus faible des BFI européennes Niveau de RoE des BFI en 2014 14,9% BFI européennes BFI US 14,8% 13,7% 11,9% 11,5% 11,0% 10,9% 10,2% 10,0% 8,7% 7,7% 5,8% 1,6% Moyenne Moyenne Moyenne Source: Morgan Stanley, mars 2015 Page 22 Des banques européennes aujourd’hui en retrait par rapport à leurs concurrentes américaines Des BFI européennes dont les positions sont grignotées sur leur marché domestique Parts de marché en Europe ■ - 5 p.p. + 8 p.p. 65% 55% 45% ■ 35% Si l’Europe présente des caractéristiques macroéconomiques similaires aux Etats-Unis… ■ Une population plus nombreuse (500 m pour l’Europe vs 320 m pour les US) ■ Un PIB similaire (~14 Mds€ en Europe vs ~13 Mds€ aux USA, soit 60% du PIB mondial) ■ Un niveau d’épargne équivalent représentant ~20% de l’épargne mondiale … les BFI européennes sont aujourd’hui fragilisées, perdant des parts sur leur propre marché ■ La croissance américaine est repartie, alors que la croissance européenne reste atone ■ La régulation épargne davantage les banques anglo-saxonnes, évoluant dans un modèle davantage désintermédié et mobilisant donc moins leur bilan 25% 2010 2011 2012 BFI européennes Source: Dealogic – DCM, ECM, M&A, Loans 2013 2014 BFI américaines 2015 L’évolution réglementaire doit s’accompagner d’une réflexion sur la place des BFI européennes à moyen terme, dans la mesure où leur capacité à servir leurs clients européens serait questionnée Page 23 Conclusion : La nécessité d’approfondir une réflexion sur le « level playing field » bancaire L’Europe : un marché de taille très conséquente Répartition du Fee pool en Global Investment Banking en 2014 5% ■ Considérant le poids du fee pool européen, les grandes entreprises européennes sont très demandeuses d’un fort accompagnement de la part des BFI ■ Or, l’accumulation de couches réglementaires en Europe peut finir par peser sur les BFI ■ L’agenda réglementaire pose donc la question de la souveraineté financière de l’Europe : les entreprises européennes pourront-elles continuer à se financer et se couvrir grâce aux BFI européennes ? ■ De plus, la taille très importante acquise par certaines BFI US suite à l’absorption de certaines rivales1 renforce leur ascendant sur leurs concurrentes européennes ■ Sans nivellement du « level playing field », les options stratégiques des grands clients européens resteront-elles ouvertes? 13% 56% 26% Amériques Europe Asie MEA Source: Thomson Reuters – DCM, ECM, M&A, Syndicated Loans Un approfondissement de la réflexion universitaire sur le « level playing field » bancaire pourrait permettre d’éclairer le régulateur européen sur les enjeux de son action Page 24 1 – JP Morgan rachetant Bear Stearns et Washington Mutual, Wells Fargo rachetant Wachovia, Bank of America rachetant Merril Lynch