Mexique Le marché public des infrastructures au Mexique

Ambassade de Suisse à Mexique
Mexique
Le marché public des infrastructures au
Mexique
Mexique, avril 2012
Panorama général
Le gouvernement actuel qui terminera sa gestion cette année avait présenté un plan national
d’infrastructures très ambitieux lors de son accès au pouvoir en 2006. La priorité du
gouvernement fédéral était d’investir environ 4.5 à 4.8% du PIB en infrastructure. Toutefois,
ce plan n’a pas pu être réalisé en totalité, car :
1)
La crise de 2008-2009 a eu un effet négatif sur divers projets quant à leur
financement.
2)
L’ouverture démocratique a engendré une décentralisation des pouvoirs
depuis une vingtaine d’années. Un désalignement des priorités d’une
autorité à l’autre est maintenant manifeste et le gouvernement fédéral n’a
plus la capacité de dicter à lui-seul les priorités nationales de
développement d’infrastructures. En effet, des problèmes de négociation
entre les divers paliers de gouvernement (fédéral, local), surtout ceux
d’allégeances politiques différentes, ont nui à la réalisation de nombreux
projets.
3)
Il est ardu d’avoir une vision de planification d’infrastructures à long terme, car
les temps politiques sont courts (3 ans dans le cas des autorités
municipales) et déphasés d’un palier à l’autre puisque les élections ont
souvent lieu à des moments différents ce qui rend la coordination encore
plus difficile au niveau régional ou entre les autorités fédérales, des états
ou des municipalités.
Grands projets en cours
Le projet-phare de ce sexennat, le Túnel Emisor Oriente (TEO), est toujours en construction
et devrait être achevé en 2014. Le TEO est une infrastructure hydrique qui aura requis des
investissements publics de USD 1.2 milliard, lequel aura une longueur de 62 kilomètres
jusqu’à 200 mètres de profondeur et qui servira à évacuer hors de la vallée de Mexico les
grands débits d’eau reçus lors de la saison des pluies afin d’éviter les inondations. Ce projet
nécessaire et urgent a été possible grâce à la collaboration entre le gouvernement fédéral,
de la ville de Mexico et de l’état de Mexico, lesquels ont trois «couleurs» différentes.
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La ville de Mexico a également entrepris de nombreux travaux d’infrastructures, avec des
apports du gouvernement fédéral ou en partenariat avec le secteur privé, en ce qui a trait à
la mobilité avec la construction d’une nouvelle ligne de métro, d’un réseau de métro-bus, de
nouveaux échangeurs routiers et d’un deuxième palier au Périphérique qui traverse
littéralement la ville. Il est vraisemblable que le parti au pouvoir se maintienne lors des
prochaines élections et que de nouvelles occasions d’affaires surgissent dans ce domaine
lors de la prochaine période du gouvernement de Mexico (2012-2018).
Projets possibles
Plusieurs projets sont donc encore en suspens et il est probable que le prochain
gouvernement fédéral, quel qu’il soit, les reprenne lors de sa gestion à partir de décembre
2012 :

Usine d’épuration d’eau d’Atotonilco, laquelle aura la capacité de filtrer 60%
des eaux usées de la vallée de Mexico avec des investissements de près de
USD 1 milliard, dont 49% provenant de fonds publics.

Construction de diverses stations de pompage d’eau, entre autres, La Caldera
(Ixtapaluca, état de Mexico) et El Caracol (Lac de Texcoco).

Barrage hydro-électrique de La Parrota dans l’état de Guerrero, aucune
entente d’expropriation n’a encore été conclue avec les habitants de la zone
potentiellement inondée.

Constructions de lignes de trains de banlieue, par exemple Toluca-Mexico. La
ligne 1 du train de banlieue de la zone métropolitaine a été construite en
2008, cependant les lignes 2 et 3 sont toujours en suspens.

Construction d’un aéroport à la Riviera Maya. Agrandissement et construction
d’autres aéroports (Chihuahua, Pachuca).

Construction d’une ligne ferroviaire touristique et de transport de marchandise
dans la péninsule de Yucatan (de Puerto Venado jusqu’à Mérida).

L’expansion de la Cuenca de Burgos, principale source de gaz non associé
dans le nord du Mexique (Coahuila et Nuevo Leon).

Programme de cohabitation urbaine-ferroviaire qui implique la construction de
voies sous-terraines afin que les véhicules et les trains ne se croisent pas
(projets à Morelia, Celaya, Veracruz, Tepic, Monterrey, etc.).
Les principaux interlocuteurs au niveau des autorités sont :

Commission Nationale de l’Eau (CONAGUA)

Petroleos Mexicanos (PEMEX)

Commission Fédérale de l’Électricité (CFE)

Ministère des Communications et Transports (SCT)
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Annie Tremblay
Attachée aux affaires économiques et sectorielles / Agregada para asuntos económicos y
sectoriales / Economic and sector affairs officer
Embajada de Suiza en México
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