1641 maximilien de bethune

1641
MAXIMILIEN DE BETHUNE
Les hasards de l’Histoire font que deux régions de France éloignées l’une de
l’autre et que la géographie divise, se trouvent unies par des liens qui, pour dater de
près de quatre siècles, n’en demeurent pas moins vigoureux et indestructibles. Il
s’agit de l’Orléanais et de l’Artois.
La famille de Sully, flamande par ses origines, s’implanta dans cet Artois où
prit racine l’arbre généalogique des Béthune, le grand serviteur d’Henri IV ayant été
comte de cette ville avant de devenir duc de Sully. Parvenu au faîte de la gloire, il ne
renia pas ses racines nordistes.
Construits sur les bords de la Loire, deux châteaux : l’un porte le nom de
« Béthune » à la Chapelle-d’Anguillon, et l’autre de « Sully-sur-Loire ».
Maximilien de Béthune naquit à Rosny le 13 décembre 1559. Il appartenait à
la grande maison de Béthune qui descendait de Robert Ier, avoué d’Arras à la fin du
Xe siècle. Au cours de l’histoire et jusqu’au grand Sully, on trouve des Béthune
guerroyant dans le monde au service de la France et de ses rois.
La destinée de Maximilien se décida le jour où son père, François de Béthune
le présenta à Henri IV. Quittant sa province pour Paris, Maximilien de Béthune, au
service de l’héritier de Navarre puis du roi, allait devenir son ministre et lier son nom
à la réussite du règne.
Le 12 février 1606, sur la désignation expresse que lui en avait faite son
ministre et ami, Henri IV érigeait la seigneurie de Sully-sur-Loire en duché-pairie.
On trouve le récit de la venue de Sully à Béthune dans les mémoires qu’il
dicta : « Lors du beau mois de mai 1583, de La Bassée vous vous en allastes en la
ville de Béthune que depuis longtemps, vous aviez envie de voir. »
Au centre de la propriété du château de Sully-sur-Loire, se trouve la statue,
sur laquelle on peut lire :
Maximilien de Béthune, duc de Sully, maréchal de France en 1638. »
Sous le bras gauche de Sully, les Béthunois reconnaîtrons les armoiries de leur ville.
Il décède le 22 décembre 1641, au château de Villebon.
Au calendrier de l’Histoire
André Pelletier
La Voix du Nord