Pompe à morphine

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Pompe à morphine
ASPER
Accompagnement et Soins Palliatifs En Réseau
Centre Alsace
47 rue Morat, 68000 COLMAR
Tél : 03 89 80 41 50 – Fax : 03 89 80 41 49 – [email protected]
PRISE EN CHARGE PLURIDISCIPLINAIRE DE LA
DOULEUR EN SOINS PALLIATIFS DE L’ADULTE A
DOMICILE
Dr Richard SCHWALD, septembre 2007
Partie 5 : Pompe à morphine
1
SOMMAIRE
PRISE EN CHARGE PLURIDISCIPLINAIRE DE LA DOULEUR EN SOINS PALLIATIFS DE L’ADULTE A
DOMICILE ......................................................................................................................................................... 1
Partie 5 : Pompe à morphine .......................................................................................................................... 1
SOMMAIRE ....................................................................................................................................................... 2
INTRODUCTION ............................................................................................................................................... 5
5.4. LES POMPES A MORPHINE A DOMICILE .......................................................................................... 6
4.2. LA FICHE DE SUIVI ........................................................................................................................ 14
C. BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................................................ 15
1. DOCUMENTS ......................................................................................................................................... 15
2. SITES ...................................................................................................................................................... 17
D.LES OUTILS ................................................................................................................................................ 19
1. UTILISATION DE LA POMPE PCA............................................................................................................ 20
1.1. PRINCIPE DU PASSAGE DU DUROGESIC A UNE POMPE PCA .................................................... 20
1.2. PLAQUETTE A DESTINATION DES PATIENTS SOUS POMPE PCA (EDITEE PAR LA SFAP) ..... 21
1.3. MISE EN ROUTE ET ADAPTATION D’UN TRAITEMENT MORPHINIQUE PAR POMPE PCA ....... 22
1.4. REMPLISSAGE DES CASSETTES DE MORPHINE POUR POMPE PCA (Voir outil dynamique
tableur Excel)
2
REMPLISSAGE DES CASSETTES DE MORPHINE POUR POMPE PCA
Principes généraux:
L'objectif est de remplir une cassette permettant un fonctionnement de la pompe pendant plusieurs jours.
La concentration habituelle de 10 mg/ml pour les réglages de la pompe peut être modifiée selon les volumes de
cassettes nécessaires, les contraintes de vitesse de perfusion ou de volumes de bolus.
Toute modification de la concentration doit être signalée.
ETAPE 1: calcul de la dose de morphine nécessaire en fonction du débit de base, des bolus et de la
période réfractaire
Renseigner:débit basal, valeur du bolus, période réfractaire. Calcul des quantités de morphine nécessaires:
Débit basal
(mg/h)
Valeur Bolus
Période
Nombre
(mg)
réfractaire (en maximum de
heures)
bolus /24h
2
2
1
Dose totale
consommée
si tous les
bolus pris
(mg/24h)
Dose
nécessaire
pour 2 jours
(mg)
192
288
384
96
arrondi à
200
arrondi à
300
arrondi à
400
24
Dose
nécessaire
pour 3 jours
(mg)
Dose
nécessaire
pour 4 jours
(mg)
ETAPE 2: déterminer le nombre d'ampoules nécessaires
Choisir le nombre d'ampoules selon les dosages disponibles dans la liste ci-dessous pour obtenir la quantité de
morphine nécessaire pour la durée souhaitée (de 2 à 4 jours). La dose et le volume correspondants sont affichés
Nombre
Concentration Volume d'une
d'ampoules
(mg / ml)
ampoule (ml)
Quantité
mophine
par ampoule
(mg)
Volume total
selon nombre
d'ampoules
(ml)
10
20
20
50
100
200
400
0
0
0
0
0
10
20
10
10
20
10
20
20
40
1
2
mg/ml
mg/ml
mg/ml
mg/ml
mg/ml
mg/ml
mg/ml
1
2
1
5
5
10
10
Rappel
Quantité
Volume total
quantités de
morphine
des ampoules
morphine
totale selon sélectionnées
souhaitées
ampoules
(ml)
(mg)
sélectionnées
(mg)
pour 2 jours:
200
pour 3 jours:
300
pour 4 jours:
400
1000
30
ETAPE 3: déterminer le type de cassette et le volume de NaCl 0,9% ou de Glucosé 5% nécessaire pour
remplir une cassette
Le volume de NaCl 0,9% ou de Glucosé 5% à rajouter aux ampoules est calculé en fonction de la concentration
choisie et permet de choisir le type de cassette ou de poche adapté (qui apparait en vert)
Quantité
morphine
totale (mg)
5
10
20
1000
Volume total Volume total
Volume
Volume (NaCl Concentration
des ampoules
nécessaire
cassette
0,9% ou G5%)
choisie
(mg/ml)
sélectionnées
pour la
(50 ou 100 ml)
à rajouter
(ml)
concentration
ou poche
selon la
choisie (ml)
(50 à 250ml) concentration
disponible
voulue (ml)
50
100
30
100
70
10
175
250
Si la contenance des cassettes ou poches est insuffisante: majorer la concentration ou réduire le nombre de jours
ETAPE 4: Vérifier la vitesse de perfusion (en ml/heure ) et le volume du bolus
Concentration Débit basal de
finale choisie
morphine
(mg/ml)
(mg/h)
10
2
Vitesse de
perfusion
(ml/h)
Volume d'un
bolus
(ml)
0,2
0,2
Administration sous-cutanée:
Il est recommandé de limiter le volume horaire à 1 ml/h, et le volume des bolus à 2 ml (pour assurer une
bonne diffusion du produit, préserver le site d’injection et limiter les douleurs au niveau du point de piqûre).
Si la vitesse dépasse 1 ml/h, ou si un bolus dépase 2 ml (valeurs en rouge) il faut augmenter la concentration.
Administration sur voie veineuse centrale:
Une vitesse de perfusion supérieure ou égale à 0,3 ml/h est conseillée pour éviter un risque de thrombose.
Si la vitesse est inférieure à 0,3 ml/h (valeur en rouge), il faut réduire la concentration (étape 3).
..................................................................................................................................................................... 23
2. LES PRESCRIPTIONS POUR LA POMPE PCA : ..................................................................................... 24
3
3. SURVEILLANCE D’UN TRAITEMENT PAR POMPE PCA : ..................................................................... 25
3.1. FEUILLE DE SUIVI D’UN TRAITEMENT MORPHINIQUE.................................................................. 25
3.2. SURVEILLANCE D’UN TRAITEMENT MORPHINIQUE PAR POMPE PCA (Réseau ASPER) ......... 26
4
INTRODUCTION
Les principes de la formation :
Les bases de la clinique et du traitement de la douleur étant considérées comme acquises, le but de cette
formation n’est pas de faire un cours théorique complet sur la douleur, mais de reprendre ce qui peut être
source de difficultés au quotidien ou dans des situations plus rares.
Le choix a été celui de privilégier l’aspect pratique et concret de la prise en charge de la douleur en soins
palliatifs, s’appuyant sur des situations fréquemment rencontrées dans le cadre de patients pris en charge
en hospitalisation domicile ou en réseau, ou de questions posées par les participants.
Dans chacun des trois chapitres : évaluation, traitement et surveillance, nous mettrons l’accent sur :
- les questions fréquemment posées : comment, pourquoi ?
- les idées guidant la démarche
- les « astuces » et les pièges
- l’intérêt d’une prise en charge pluridisciplinaire
La formation sera étayée par la présentation et l’explication d’outils d’évaluation, de réalisation, d’adaptation
et de surveillance du traitement, ainsi que pour faciliter la communication des professionnels de santé.
Les principales ressources seront fournies aussi bien en littérature que pour les sites Internet.
Les tableaux et outils auxquels renvoie le texte figurent dans la seconde
partie de ce document
(Les outils dynamiques sont des fichiers Excel séparés)
5
A. LES POMPES A MORPHINE A DOMICILE
1. DEFINITION :
La PCA (Patient Controlled Analgesia) (analgésie autocontrôlée par le patient) est un système
d’administration de morphine qui permet au patient de recevoir un débit continu de morphine et, à sa
demande, par auto administration, des doses unitaires supplémentaires de morphine. Il s’agit d’une
pompe de perfusion sous-cutanée ou intraveineuse si le patient est porteur d’une chambre
implantable ou d’un cathéter veineux central.
2. INDICATIONS :
Les principales indications de la PCA chez le patient douloureux sont :
– des accès douloureux paroxystiques fréquents nécessitant des suppléments antalgiques
rapidement efficaces;
– des difficultés à poursuivre un traitement morphinique oral ou transdermique, la voie
d’administration devenant impossible ou inadaptée.
• Voie orale impossible ou difficile à maintenir : dysphagie ou difficulté de déglutition, nausées
et vomissements non contrôlés par un traitement symptomatique, subocclusion ou
occlusion digestive, malabsorption digestive, anorexie, polymédication orale gênante pour le
patient.
• Voie transdermique difficile ou contre-indiquée : nombre important de patchs, risque accru
de décollement des patchs (hypersudation, fièvre incontrôlée, peau lésée, etc.), risque de
surdosage en cas de fièvre par augmentation de l’absorption transdermique ;
• des effets indésirables ou des douleurs non contrôlés après différents traitements opioïdes
per os ou transdermiques ;
– nécessité d’une titration rapide en cas de douleur intense.
3. PRINCIPALES CONTRE-INDICATIONS :
•
•
•
patient ou famille refusant la technique, non coopérants ou incapables de comprendre la
technique ;
patient ayant des troubles des fonctions supérieures ;
absence de formation préalable du personnel médical et paramédical.
4. LA PROGRAMMATION D’UNE POMPE PCA :
Voir Outils de calcul :
- Mise en route et adaptation d’un traitement morphinique par pompe PCA
- Remplissage d’une cassette
La prescription de la programmation comprend :
Le débit de perfusion continue (débit continu) en mg/h
Il se calcule à partir de la dose totale de morphine requise par 24 heures.
La posologie du bolus en mg
Intervalle de sécurité minimum entre 2 bolus. Durant cette période, si le patient appuie sur le
bouton aucune dose supplémentaire de morphine ne sera perfusée. Ces demandes non
effectives, souvent nommées « tentatives de bolus » seront mémorisées.
Il existe une variabilité dans la pratique avec des modalités de prescription n’ayant pas fait l’objet
e
d’un travail scientifique comparatif : soit des bolus de 1/6 (16%), de 1/10e (10 %) de la dose
journalière, soit des bolus de 1/24e (environ 5 %) de la dose journalière ;
La durée d’action de la morphine injectable étant de 4 heures, on peut imaginer théoriquement
de prescrire des bolus valant 1/6 de la dose journalière, avec une période réfractaire de 4
heures.
Le fait de donner un bolus valant 1/10 de la dose journalière permet de limiter les risques de
somnolence, quitte à raccourcir la période réfractaire à 2h30
De la même façon, le fait de donner un bolus valant 1/24 de la dose journalière permet de
limiter les risques de somnolence, et de répéter les prises toutes les heures. Cette méthode a en
outre l’intérêt de faciliter le calcul du bolus, qui a la même valeur absolue que le débit de base.
6
La période réfractaire (ou intervalle de sécurité entre 2 bolus)
Elle est fonction de la voie d’administration et de la posologie du bolus choisie :
• si la dose du bolus est de 1/24e de la dose journalière :
o 10 à 20 minutes pour la voie IV
o 30 à 40 minutes pour la voie SC
• si la dose du bolus est de 1/10e de la dose journalière :
o 20 à 30 minutes pour la voie IV
o 30 à 40 minutes pour la voie SC
Selon les modèles de pompe, pourront être précisés le nombre maximal de bolus par heure,
la dose limitée autorisée en mg/h, la dose limite autorisée pour 4 heures (notamment si la
période réfractaire est courte ;
La concentration de morphine en mg/ml
La concentration de la préparation de morphine varie selon les patients.
Pour éviter des risques d’erreurs, il faut toujours l’exprimer en mg/ml et non en pourcentage, et
privilégier une concentration habituelle de 10 mg/ml sauf si cette concentration ne répond pas
aux contraintes de vitesse ou de volume de bolus ci-dessous
Elle est d’autant plus forte que les posologies sont élevées et que la programmation est faite
pour une longue durée (5 à 7 jours).
Elle est à prendre en considération pour 2 autres paramètres :
- La vitesse de perfusion : vitesse (ml/h) = débit (mg/h)/concentration (mg/ml)
Elle n’est pas un paramètre à régler, mais dépend de la concentration et du débit basal : il
faut en tenir compte et modifier éventuellement la concentration (puisque le débit basal est
imposé par la douleur)
En cas de voie veineuse centrale, on recommande une vitesse de perfusion
supérieure ou égale à 0,3 ml/h afin d’éviter une thrombose veineuse (choix de la
concentration à faire en conséquence) ; Si cette vitesse est trop faible, il faut
réduire la concentration
Par voie SC, on recommande une vitesse de perfusion ne dépassant pas 1 ml/h : si
la vitesse est trop importante, il faut augmenter le concentration
- Le volume du bolus : Volume du bolus (ml) = valeur du bolus (mg)/ concentration
(mg/ml)
Il dépend également de la valeur du bolus et de la concentration : il faut tenir compte du
volume du bolus par la voie SC car on recommande d’éviter des bolus supérieurs à 2 ml,
pour éviter une intolérance locale. Si le volume du bolus est trop important, il faut
augmenter la concentration
La stabilité pharmacologique de la morphine est longue mais cependant pour limiter le
risque infectieux, il paraît raisonnable de ne pas utiliser de préparation pour une durée
supérieure à 7 jours.
5. DEBUT ET MODALITES DE MISE EN ROUTE DE LA POMPE PCA (patient déjà sous
traitement morphinique)
5.1. Relais entre morphinique oral LP 12 h et Pompe PCA :
La PCA (débit continu et bolus) est mise en route 12 heures après la dernière prise orale.
5.2. Relais entre DUROGESIC et pompe PCA
Voir tableau : principe du passage du Durogésic à une pompe PCA
PRINCIPES GÉNÉRAUX DU RELAIS D'UN PATCH DE FENTANYL TRANSDERMIQUE
Note importante:
- Ces calculs destinés à avoir une approche raisonnée du relais, ne représentent que des
moyennes estimées.
- En pratique, il faut tenir compte dès le second jour de l'efficacité (EVA, bolus demandés
et effectivement reçus) et de la tolérance pour réajuster les paramètres selon chaque
patient
- Le relais doit tenir compte des doses équianalgésiques, mais il est toujours conseillé de
privilégier la sécurité à la rapidité d’action en prenant la valeur la plus faible des
coefficients de conversion, et en arrondissant à l’unité inférieure.
7
1. Méthode selon G. Laval
Lors du retrait du patch, la concentration plasmatique de Fentanyl diminue d'environ 50% par 12
heures. Pour éviter tout surdosage lié à la persistance d'un taux résiduel, on procède par paliers de
12 heures, en considérant que:
- de H0 à H12: il reste 75% de l'activité du patch
- de H12 à H24: il reste 50% de l'activité du patch
- de H24 à H36: il reste 25% de l'activité du patch.
Exemple: 1patch de 100µg/h délivre l'équivalent de 10mg/h de morphine orale, soit 5 mg/h de
morphine SC:
- de H0 à H12: il délivre encore l'équivalent de 3,75 mg/h de morphine SC
- de H12 à H24: il délivre encore l'équivalent de 2,5 mg/h de morphine SC
- de H24 à H36: il délivre encore l'équivalent de 1,25 mg/h de morphine SC
On adapte donc le débit de base de la pompe en fonction de l'activité résiduelle du Fentanyl :
- de H0 à H12: le débit de base devrait représenter 25% de la dose équi-analgésique (1,25
mg/heure dans l'exemple choisi)
- de H12 à H24: le débit de base devrait représenter 50% de la dose équi-analgésique (2,5
mg/heure dans l'exemple choisi)
- de H24 à H36: le débit de base devrait représenter 75% de la dose équi-analgésique (3,75
mg/heure dans l'exemple choisi)
- et à partir de H36: le débit de base devrait représenter 100% de la dose équi-analgésique (5
mg/heure dans l'exemple choisi)
Par souci de sécurité, on décide d'un débit de base égal à 0 de H0 à H12 car:
- on ne connaît pas la vitesse d'élimination réelle du Durogésic, variable d'un patient à l'autre
- l'absorption de la voie SC (voire IV) peut être bien meilleure que celle du Patch
Pendant cette période de H0 à H12, on ne donnera que des bolus que le patient administre selon la
douleur (qui reste le meilleur guide des doses nécessaires).
La valeur théorique des bolus initiaux peut être estimée de la façon suivante:
Pendant les 12 premières heures après le retrait du Patch, il persiste 75% de l'activité du Fentanyl,
les bolus devraient apporter par heure au moins l'équivalent des 25% "manquants". On peut donc
estimer ces bolus identiques au quart du débit basal équianalgésique, avec une période réfractaire
de 1 heure.
Exemple: patch initial de 100µg/h de Durogésic. La dose équianalgésique est de 120 mg de
morphine SC par jour, soit 5mg/heure. De H0 à H12 le patch apporte encore 75%, soit l'équivalent
de 3,75mg/heure de morphine SC. Pour compenser, il faudrait que chaque bolus apporte 1,25
mg/heure de morphine SC.
La valeur corrigée des bolus: la valeur théorique calculée ne permet que de couvrir au mieux ce
qui est perdu par l'ablation du timbre, mais pas de répondre à une majoration de douleur. Pour faire
face à une éventuelle augmentation des douleurs, on peut donc soit majorer le volume du bolus, ou
réduire la période réfractaire à moins d'une heure. Pour éviter de multiples interventions sur
plusieurs paramètres, nous avons choisi de garder une période réfractaire de 1 heure, et de majorer
les bolus.
Plusieurs possibilités:
-
-
Le bolus est égal à 1/10 de la dose équianalgésique journalière. Dans notre exemple, ce
bolus serait de 12 mg, à renouveler par heure. Ce bolus resterait ensuite constant pendant toute
la période de transition.
Il est aussi possible d'opter pour 1/24 de la dose équianalgésique journalière. Dans notre
exemple, ce bolus serait de 5 mg, à renouveler par heure. Ce bolus resterait ensuite constant
pendant toute la période de transition.
2. Méthode de G. LAVAL simplifiée:
8
Elle reprend les mêmes principes de base, mais au lieu de calculer le débit de base sur 36 heures,
on adapte dès 24 heures en fonction de l’efficacité, de la tolérance, du nombre de bolus reçus. Cette
méthode est la plus proche de la réalité.
3. Méthode proposée par le groupe de travail de la SFAP:
La période de transition est raccourcie, et dès H24 on tient compte des bolus effectivement reçus
pour adapter la posologie:
- de H0 à H12: prise de bolus seuls (1/24 de la dose journalière équianalgésique, soit 5 mg toutes
les heures)
- de H12 à H24: le débit de base est calculé comme équivalent à 2/3 de la dose équianalgésique
(3,33 mg/h dans notre exemple), les bolus restent identiques à 5 mg toutes les heures
- à partir de H24: le nouveau débit de base est calculé en fonction des bolus effectivement pris de
H1 à H24
Exemple: le débit de base est de 3,33 mg/h, soit 40mg pendant 12 h, le patient a pris 6 bolus de 5
mg, soit 30 mg. Le nouveau débit de base à partir de H24 sera de (40+30)/12 = 5,8 mg/heure
• Relais fentanyl transdermique et PCA : (à contrôler selon protocoles)
o retrait du patch et utilisation de la PCA en mode bolus seul sans débit continu
o Les procédures possibles sont présentées au chapitre rotation des opioïdes
5.2. PCA CHEZ UN PATIENT SANS TRAITEMENT PREALABLE PAR UN MORPHINIQUE :
En cancérologie, l’initiation d’un traitement morphinique par pompe PCA est possible en cas de
douleur intense ou très intense.
Cette technique permet de soulager rapidement le patient grâce à une titration morphinique
intraveineuse, mais il n’existe pas de consensus de titration morphinique intraveineuse en
cancérologie, cette technique n’est donc pas applicable à domicile, car elle impose une
surveillance quasi permanente du patient dans les premières heures qui est difficile à réaliser
au domicile.
Elle est présentée ici à titre documentaire :
- Au départ : la mise en route de la titration
Par analogie à la titration morphinique on peut proposer pour la titration initiale en cancérologie :
L’administration par un médecin de bolus de morphine IVD de 2mg (si poids<60kg) ou 3mg
(si poids >60kg) toutes les 5 à 10 min, jusqu’au soulagement de la douleur.
La dose de titration correspond à la dose totale de morphine nécessaire au soulagement
de la douleur (EVA ou EN<3 ou EVS<1 ("faible" ou "absente")).
L’apparition d’une somnolence sur le score de Rudkin nécessite l’arrêt de la titration et un
ajustement des doses de morphine.
Score de Rudkin :
1 : patient complètement éveillé et orienté,
2 : patient somnolent,
3 : patient avec les yeux fermés mais répondant à l'appel,
4 : patient avec les yeux fermés mais répondant à une stimulation tactile légère (traction lobe de
l'oreille),
5 : patient avec les yeux fermés mais ne répondant pas à une stimulation tactile légère.
-
Après cette titration intraveineuse initiale :
Des bolus de morphine intraveineux de 2 ou 3 mg sont laissés à la disposition du patient, bolus
qu'il peut s'auto-administrer en fonction des douleurs ressenties.
Selon la tolérance du patient après la titration intraveineuse, le nombre de bolus sera ou non
limité. Le patient aura bien entendu été informé au préalable du fonctionnement de la pompe.
-
Quatre heures après le début de la titration intraveineuse
A l’heure actuelle, il n’existe pas de corrélation clairement établie entre la dose de titration
intraveineuse initiale qui a permis le soulagement, et la consommation morphinique des 24h
(que ce soit par pompe PCA, ou voie IM discontinue ou voie orale), mais on peut proposer
l’instauration d’une perfusion continue de morphine par le biais de la pompe, avec un débit
continu calculé à partir de la dose de titration qui a permis de soulager le patient (accord
d’experts) :
• débit continu en mg/h = dose de titration x 6/24.
9
•
•
bolus de morphine = 1/24e ou 1/10e de la dose des 24h
période réfractaire entre 10 et 20 min si les bolus sont dosés à 1/24e ou 20 à 30 min si les
bolus sont dosés à 1/10e de la dose de morphine des 24h.
Les paramètres de la pompe seront ajustés à nouveau 4 heures plus tard, en fonction de
l’intensité douloureuse, du nombre de bolus consommés, de la tolérance au traitement, et du
niveau de satisfaction du patient.
6. L’ADAPTATION DU TRAITEMENT :
Outils :
- Feuille de calcul d’ajustement des doses de pompe
Principes :
Quand modifier la programmation de la pompe ?
- Inefficacité : douleur mal contrôlée
Si le décalage entre le nombre de bolus demandés et le nombre de bolus reçus est important
une réévaluation des caractéristiques de la douleur est nécessaire.
- mauvaise tolérance : effets secondaires
Quels paramètres modifier : le débit de base, les bolus, la période réfractaire ou plusieurs?
- Si la douleur est globalement bien maîtrisée mais qu’il persiste des douleurs occasionnelles mal
soulagées par les bolus, il est possible de majorer la valeur des bolus ; La dose des bolus sera
réadaptée chaque fois que le débit continu sera modifié de manière à respecter les règles
précitées ci-dessus
- Si les bolus son efficaces mais que les douleurs réapparaissent avant la fin de la période
réfractaire, il est possible de modifier la période réfractaire
- Si le patient demande de nombreux bolus tout au long du nycthémère, c’est le débit de base
qu’il convient de modifier ;
Comment procéder en pratique ?
Pour déterminer l’ajustement du débit de base : faire la somme de la dose journalière délivrée (débit
horaire x 24 heures) et des bolus pris. On obtient ainsi la nouvelle dose du lendemain : le nouveau
débit de base sera égal à cette dose divisée par 24. Les bolus pourront être ajustés dans les mêmes
proportions.
Remarques : par sécurité, on limite l’augmentation à 50% (hormis lors de la période de
titration
7. LE ROLE DE L’INFIRMIERE :
-
-
-
La programmation d’une PCA est de la responsabilité infirmière et suit la prescription
médicale.
Il appartient à l’infirmier(e) de vérifier que la prescription médicale comporte tous les paramètres
nécessaires à la programmation de la pompe :
o le débit de perfusion continue (ou débit de base) en mg/h
o la dose des bolus (ou dose de secours ou interdose en mg
o la période réfractaire (ou intervalle de sécurité entre 2 bolus)
o le nombre de bolus autorisé (par heure).
L’IDE prépare des poches ou cassettes avec la quantité de morphine correspondant à la
quantité de morphine dont le malade doit disposer (dose de fond plus tous les bolus) pour la
durée d’utilisation souhaitée. L’IDE détermine alors la concentration en fonction de ces
2 paramètres. Pour la voie sous-cutanée, il est recommandé de limiter le volume horaire à 0,5
ou 1 ml/h ainsi que le volume des bolus (2 ml maximum/bolus) de manière à assurer une bonne
diffusion du produit, de préserver le site d’injection et de limiter les problèmes de douleur au
niveau du point de piqûre. Pour la voie veineuse, la vitesse de perfusion ne doit pas être
inférieure à 0,3 ml/h
L’IDE tiendra compte du fait que certains types de pompe ne permettent pas de délivrer la dose
exacte demandée mais propose un chiffre approché par excès ou par défaut.
Concernant la préparation de la perfusion (tubulures et poches ou cassettes), il appartient à
l’IDE de vérifier que les consommables dont il dispose correspondent à ceux recommandés par
10
-
les fabricants. l’utilisation d’une tubulure anti-reflux est obligatoire afin d’éviter une
accumulation de morphine dans la tubulure de cette perfusion. Il est interdit d’ajouter des
robinets entre le cathéter et la tubulure. En cas de branchements multiples, il est nécessaire
d’utiliser une tubulure anti-reflux avec valve anti-siphon et de la placer au plus près du cathéter.
Les modalités de préparation sont les mêmes que celles requises pour la préparation de toute
perfusion intraveineuse et requièrent des conditions d’asepsie rigoureuses.
le verrouillage électronique du clavier de programmation de la pompe.
La vérification de la durée d’autonomie (piles).
8. LES PRESCRIPTIONS POUR LA POMPE PCA :
Pour le retour à domicile d’un patient hospitalisé ou pour une prescription d’emblée à domicile, trois
ordonnances sont nécessaires:
• l’ordonnance de morphine pour le pharmacien: la rédaction se fait conformément aux articles
R519.4 et R521.3 du Code de la Santé, sur ordonnance sécurisée, avec les recommandations
habituelles (rédaction en toutes lettres, posologie, mode d’administration, durée du traitement
(règle des 28 jours quand présence d’un système actif de perfusion, etc.) ;
• l’ordonnance pour l’acte infirmier
• l’ordonnance de la PCA pour le pharmacien ou le prestataire de service
• Un double de la prescription écrite doit rester dans le dossier de soins à domicile.
8.1. Ordonnance sécurisée pour le pharmacien
Voir modèle de prescription
8.2. Ordonnance pour l’infirmière
Voir modèle de prescription
8.3. Ordonnance pour le prestataire de service
Voir modèle de prescription
9. L’INFORMATION ET L’EDUCATION DU PATIENT ET DE L’ENTOURAGE :
La précision et la cohérence des informations transmises sont indispensables pour assurer une
relation de confiance avec l'équipe.
L'information effectuée si possible en présence des proches abordera les points suivants :
• Expliquer la nécessité d'utiliser la morphine comme antalgique en s'aidant des évaluations de
la douleur ayant permis de poser cette indication.
• S'assurer de la bonne compréhension de l'utilisation de l'EVA ou de l'EN.
• Prévenir qu'il restera probablement un fond douloureux qui doit rester faible.
• Des explications sont données concernant les principes de l’analgésie autocontrôlée
(délivrance d’une dose de fond en débit continu de morphine et possibilité de recourir à des
interdoses…).
• Définir les bolus, expliquer le mode d’utilisation des bolus.
• Rappeler que c’est le patient lui-même qui appuie sur le bouton selon l’intensité douloureuse
ressentie. Il faut également prévoir la prescription d’interdoses en relais des bolus que le patient
ne peut plus s’auto-administrer.
• Préciser qu’il existe un délai d’action avec nécessaire anticipation des situations de douleur
provoquée (mobilisation, soins).
• Préciser qu'il est préférable de ne pas attendre que la douleur soit maximale pour appuyer sur le
bouton.
• Anticiper les craintes du patient concernant les risques d'accoutumance (besoin de plus
en plus de morphine au cours du temps pour le maintien d'une même antalgie) ou de
dépendance (si l'arrêt de la morphine est décidé, il se fera par paliers dégressifs évitant ainsi le
risque de syndrome de sevrage
• Présenter concrètement la pompe en insistant sur la notion de sécurité : Le patient doit
également être préparé à faire face à des alarmes simples : hyperpression en lien avec une
tubulure coudée, alarme d’air et changement des piles. Certains fabricants mettent à disposition
des patients un numéro d’appel téléphonique gratuit permettant d’accéder à un conseiller
technique.
• Une plaquette d'information, destinée aux patients et à leurs familles peut leur être remise.
11
Document d’information du patient :
Voir plaquette éditée par la SFAP
12
13
4.2. LE SUIVI D’UN TRAITEMENT MORPHINIQUE PAR POMPE PCA
La surveillance de l’efficacité et de la tolérance obéit aux mêmes règles que celles de tout traitement
morphinique
Outils :
- Feuille de suivi d’un traitement morphinique
- Voir aussi : Feuille de suivi traitement par pompe
14
C. BIBLIOGRAPHIE
1. DOCUMENTS
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Ministère de la santé : http://www.sante.gouv.fr
PEDIADOL : http://www.pediadol.org , http://www.sparadrap.org
ENSEMBLE CONTRE LA DOULEUR : http://www.sans.douleur.com
SFAR (Société Française d'Anesthésie Réanimation):http://www.sfar.org/douleurpostopccons.html
Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer : http://www.fnclcc.fr
DOLOPLUS : http://www.doloplus.com
ECPA : http://membres.lycos.fr/papidoc/12echelecpa.html
Institut UPSA : http://www.institut-upsa-douleur.org
Assistance public-Hôpitaux de Paris : http://interclud.ap-hp.fr/ext/contact.htm
Société Suisse de prise en charge de la douleur : http://www.dolor.ch/content_f/index.html
La Mirandière : site comportant une importante bibliographie et adresses de sites: http://www.usplamirandiere.com/biblio.htm
Douleur chez les personnes âgées : http://www.geocities.com/bpradines/Douleursites.htm
Corpus médical de la Faculté de Grenoble : http://www-sante.ujfgrenoble.fr/SANTE/alpesmed/corpus.htm?menu=01+rub=02+disci=D02
Palliatif, site francophone des soins palliatifs : http://www.palliatif.org/content/category/2/7/25/
Centre François-Xavier Bagnoud : http://www.cdrnfxb.org/index.php
Guides et recommandations de la SFAP : http://www.sfap.org/content/category/4/15/45/
17
18
D.LES OUTILS
19
1. UTILISATION DE LA POMPE PCA
1.1. PRINCIPE DU PASSAGE DU DUROGESIC A UNE POMPE PCA
PRINCIPE DU PASSAGE DU DUROGESIC A UNE POMPE PCA
Après le retrait
du patch
Recommandations
Exemples
Pendant les 12 premières
heures
- Ne pas administrer de manière
systématique de la morphine en
continu mais uniquement par
bolus et à la demande.
- La dose du bolus est de 10%
de la dose totale de morphine
équivalent/24h après calcul de
l'équivalence Durogésicmorphine orale et à adapter
ensuite en fonction de la voie
utilisée.
- Si besoin, le bolus peut être
renouvelé toutes les heures. La
surveillance de la fréquence
respiratoire s'impose toutes les
4h ou plus jusqu'à l'équilibration
du traitement antalgique
Un patient sous 100µg/h de
Durogésic reçoit l'équivalent
oral de 240 mg de
morphine/24h, soit l'équivalent
de 120 mg de morphine en SC
ou de 80 mg de morphine
IV/24h.
Le bolus sera donc de 12 mg
de morphine en SC ou de 8
mg de morphine en IV (ou plus
simplement de 10 mg, les
ampoules étant dosées à 10
mg).
De la 12ème à la 24ème heure
- La morphine est administrée en
continu par voie SC ou IV avec
une posologie de 50% de la dose
équivalente initiale des 12h en
SC ou en IV.
- Les bolus, si besoin, sont
possibles et obéissent à la même
règle que précédemment décrite.
- Pour un patient sous 100µg/h
de Durogésic, la dose de
morphine administrée en
continue sur les 12h à venir
est de 30 mg par voie SC et
de 20 mg par voie IV.
- Les bolus restent de 10 mg
par voie SC ou IV.
De la 24ème à la 36ème heure
- La morphine est administrée en
continu par voie SC ou IV avec
une posologie de 75% de la dose
équivalente initiale des 12h en
SC ou en IV.
- Les bolus sont possible aux
mêmes posologies et suivant la
règle initiale.
- Pour un patient sous 100µg/h
de Durogésic, la dose de
morphine administrée en
continu sur les 12h à venir est
de 45 mg par voie SC et de 30
mg par voie IV.
- Les bolus sont de 10 mg par
voie SC ou IV.
A partir de la 36ème heure
- Le fentanyl est presque
totalement éliminé et la quantité
de morphine à apporter en
continu sur les 24h suivantes est
celle calculée dès le départ.
- Dans la plupart des cas, les
posologies seront différentes
de celles théoriquement
prévues, puisqu'il faut tenir
compte avant tout de
l'évaluation clinique de la
douleur et de la quantité
nécessaire des suppléments
morphiniques administrés.
Méd Pal 2002; 1:69-87
20
1.2. PLAQUETTE A DESTINATION DES PATIENTS SOUS POMPE PCA (EDITEE PAR LA SFAP)
PLAQUETTE A DESTINATION DES PATIENTS ET DE LEURS FAMILLES
(EDITEE PAR LA SFAP)
Comment utiliser la PCA ?
Vous êtes porteur d'une pompe PCA (Analgésie Contrôlée par le Patient).
Cette méthode très sûre vous permet d'agir vous même sur la douleur dès qu'elle se fait sentir, au
moyen d'une pompe qui vous administrera immédiatement un supplément d'antalgique.
Cette plaquette a pour objectif de vous aider à participer à la prise en charge de votre douleur en
vous donnant des informations utiles.
Présentation de la pompe
Présence pompe + bouton pressoir
Comment cela fonctionne ?
Lors de la mise en place de la pompe, une programmation est effectuée par l'infirmière sur
prescription médicale.
Elle permet :
• une administration continue d'antalgique.
• une possibilité de doses supplémentaires d'antalgique appelées bolus et gérées par vous en
fonction de la douleur, de vos activités ou en prévision de certains soins douloureux (ex :
pansement, toilette, mobilisations…)
Intérêts du système :
•
•
•
•
Autonomie vis à vis de la douleur.
Meilleure adaptation du traitement et donc meilleure efficacité de prise en charge.
Gain en terme de qualité de vie par la diminution des douleurs et par les mobilisations facilitées
au quotidien.
Sécurité du système qui mémorise toutes vos demandes d'antalgiques et facilite le suivi du
traitement par l'équipe soignante.
Conseils d'utilisations :
•
•
•
•
•
C'est vous seul(e) qui jugez si vous avez mal et qui décidez (dans la mesure du possible) de
vous administrer un supplément d'antalgique en vue de soulager la douleur.
N'hésitez pas à appuyer sur le bouton poussoir dès que la douleur se fait sentir.
Il est préférable de ne pas attendre que la douleur soit trop intense car elle serait plus difficile à
soulager.
Sachez qu'il faudra quelques minutes pour que le produit agisse.
Si les douleurs persistent, le traitement devra être réévalué ; n’hésitez pas à en parler à votre
médecin ou infirmier(e).
21
1.3. MISE EN ROUTE ET ADAPTATION D’UN TRAITEMENT MORPHINIQUE PAR POMPE PCA
Voir outil dynamique tableur Excel
MISE EN ROUTE ET ADAPTATION DES DOSES DE MORPHINE PAR POMPE PCA
Etape 1: calcul de la dose journalière des différentes formes de morphiniques administrées avant le passage à la pompe:
noter la dose unitaire et le nombre de prises par jour, le total est calculé en équivalent morphine orale.
Dans le cas particulier du passage du Fentanyl transdermique (Durogésic®) à la morphine administrée par pompe PCA (SC ou IV)
utiliser les feuillets "relais Durogésic® pompe PCA" correspondants.
Morphine reçue avant le passage à la pompe
(forme et dose)
Morphine orale LP:Moscontin®, Skénan®,
ou morphine LI: Actiskénan®, Sévrédol®, Oramorph®
Oxycodone LP:Oxycontin®, ou LI: Oxynorm®
Hydromorphone: Sophidone®
Fentanyl transdermique: Durogésic®
Fentanyl transmuqueux: Actiq®
Morphine injectable SC
Morphine injectable IV
Total en équivalent morphine orale (mg)
dosage
unitaire
Nb de dose journalière
prises/j
our
mg
0
mg
0
mg
0
mg
0
µg/h
0
µg
0
mg
0
mg
0
Facteur de
conversion en
morphine orale
1
1
2
7,5
2,4
Equivalent
morphine orale
(mg)
0
0
0
0
0
non établi
2
3
0
0
0
Etape 2: Programmation du passage à la pompe PCA (valeurs arrondies à la demi-unité inférieure)
Le débit de base étant calculé en fonction des prises de morphine reçues avant le passage à la pompe, et en fonction de la voie
SC ou de la voie IV, il reste à choisir la valeur du bolus et la période réfractaire:
Les valeurs courantes de bolus (1/24 de la dose journalière) et de période réfractaire (1h) sont calculées automatiquement. Il est
possible de choisir d'autres valeurs dans la 2ème colonne: bolus de 1/6 ou 1/10 de la dose journalière, période réfractaire de 0,5 à
4 heures
Programmation de la pompe PCA
Bolus: 1/24 de la dose journalière
Autres valeurs de bolus ou de
PAR VOIE SC
PR: 1 heure
période réfractaire
la vitesse de perfusion doit être inférieure ou
égale à 1 ml/h
Débit de base calculé arrondi (mg/h)
0,0
Valeur du bolus (mg)
0,0
Période réfractaire (heures)
1
Dose max /24h si tous les bolus sont pris (mg)
0
#DIV/0!
Programmation de la pompe PCA
PAR VOIE VEINEUSE CENTRALE (CIP)
la vitesse de perfusion doit être supérieure ou
égale à 0,3 ml/h.
Débit de base calculé arrondi (mg/h)
Valeur du bolus (mg)
Période réfractaire (heures)
Dose max /24h si tous les bolus sont pris (mg)
Bolus: 1/24 de la dose journalière
PR: 1 heure
Autres valeurs de bolus ou de
période réfractaire
0,0
0,0
1
0
#DIV/0!
Etape 3: Adaptation du débit basal en fonction des bolus reçus (valeurs arrondies à la demi-unité inférieure)
Indiquer le débit de base actuel et le nombre de bolus effectivement reçus. Les nouveaux paramètres à programmer sont
automatiquement indiqués (ou peuvent être déterminés librement dans la duxième colonne)
Si la majoration du débit de base est supérieureà 50%, le nouveaudébit apparaît en rouge: se référer alors à la dose
"prudente" qui limite la majoration à 50% du débit précédent.
Paramètres actuels de la pompe PCA
Bolus: 1/24 de la dose journalière
Autres valeurs de bolus ou de
PR: 1 heure
période réfractaire
Débit de base en cours (mg/h)
Valeur du bolus (mg)
Période réfractaire (heures)
Nombre de bolus effectivenent pris
Total de morphine reçue en 24 heures (mg)
0,0
1
0,0
Dose maximale pour le lendemain (en prenant en compte tous les bolus effectivement reçus)
Nouveau Débit de base arrondi (mg/h)
0,0
Valeur du bolus (mg)
0,0
Période réfractaire (heures)
1
0,0
0,0
Dose "prudente" pour le lendemain (si le nouveau débit calculé est en rouge, se limiter à 50% d'augmentation)
Nouveau Débit de base (mg/h)
0,0
0,0
Valeur du bolus (mg)
0,0
Période réfractaire (heures)
1
22
1.4. REMPLISSAGE DES CASSETTES DE MORPHINE POUR POMPE PCA (Voir outil dynamique
tableur Excel)
REMPLISSAGE DES CASSETTES DE MORPHINE POUR POMPE PCA
Principes généraux:
L'objectif est de remplir une cassette permettant un fonctionnement de la pompe pendant plusieurs jours.
La concentration habituelle de 10 mg/ml pour les réglages de la pompe peut être modifiée selon les volumes de
cassettes nécessaires, les contraintes de vitesse de perfusion ou de volumes de bolus.
Toute modification de la concentration doit être signalée.
ETAPE 1: calcul de la dose de morphine nécessaire en fonction du débit de base, des bolus et de la période
réfractaire
Renseigner le débit basal, la valeur du bolus, la période réfractaire.
Les quantités de morphine nécessaires pour 2 à 4 jours sont calculées
Débit basal
(mg/h)
Valeur Bolus
(mg)
Période
réfractaire (en
heures)
Nombre
maximum de
bolus /24h
Dose totale
consommée si
tous les bolus
pris (mg/24h)
Dose
nécessaire
pour 2 jours
(mg)
Dose
nécessaire
pour 3 jours
(mg)
Dose
nécessaire
pour 4 jours
(mg)
#DIV/0!
#DIV/0!
#DIV/0!
#DIV/0!
#DIV/0!
arrondi à
#DIV/0!
arrondi à
#DIV/0!
arrondi à
#DIV/0!
ETAPE 2: déterminer le nombre d'ampoules nécessaires
Pour obtenir la quantité de morphine nécessaire pour la durée souhaitée (de 2 à 4 jours), choisir le nombre d'ampoules
dans la liste des dosages disponibles. La quantité et le volume de morphine sont affichés.
Nombre
d'ampoules
Concentration
(mg / ml)
Volume d'une
ampoule (ml)
Quantité
mophine
par ampoule
(mg)
Volume total
selon nombre
d'ampoules
(ml)
Rappel
quantités de
morphine
souhaitées
(mg)
10 mg/ml
10 mg/ml
20 mg/ml
10 mg/ml
20 mg/ml
20 mg/ml
40 mg/ml
1
2
1
5
5
10
10
10
20
20
50
100
200
400
0
0
0
0
0
0
0
pour 2 jours:
#DIV/0!
pour 3 jours:
#DIV/0!
pour 4 jours:
#DIV/0!
Quantité
Volume total
morphine
des ampoules
totale selon sélectionnées
ampoules
(ml)
sélectionnées(
mg)
0
0
ETAPE 3: déterminer le type de cassette et le volume de NaCl 0,9% ou de Glucosé 5% nécessaire pour remplir
une cassette
Le volume de NaCl 0,9% ou de Glucosé 5% à rajouter aux ampoules est calculé en fonction de la concentration choisie
et permet de choisir le type de cassette ou de poche adapté (qui apparait en vert)
Si la contenance des cassettes ou poches est insuffisante: majorer la concentration ou réduire le nombre de jours
5
10
20
Quantité
morphine
totale (mg)
Volume total
des ampoules
sélectionnées
(ml)
0
0
Volume total
Volume
Volume (NaCl Concentration
choisie
nécessaire
cassette
0,9% ou G5%)
(mg/ml)
pour la
(50 ou 100 ml)
à rajouter
concentration
ou poche
selon la
choisie (ml)
(50 à 250ml) concentration
disponible
voulue (ml)
50
100
0
0
10
175
250
ETAPE 4: Vérifier la vitesse de perfusion (en ml/heure ) et le volume du bolus
Concentration Débit basal de
finale choisie
morphine
(mg/ml)
(mg/h)
10
0
Vitesse de
perfusion
(ml/h)
Volume d'un
bolus
(ml)
0
0
Administration sous-cutanée:
Il est recommandé de limiter le volume horaire à 1 ml/h, et le volume des bolus à 2 ml (pour assurer une bonne
diffusion du produit, préserver le site d’injection et limiter les douleurs au niveau du point de piqûre).
Si la vitesse dépasse 1 ml/h, ou si un bolus dépase 2 ml (valeurs en rouge) il faut augmenter la concentration.
Administration sur voie veineuse centrale:
Une vitesse de perfusion supérieure ou égale à 0,3 ml/h est conseillée pour éviter un risque de thrombose.
Si la vitesse est inférieure à 0,3 ml/h (valeur en rouge), il faut réduire la concentration (étape 3).
23
2. LES PRESCRIPTIONS POUR LA POMPE PCA :
LES PRESCRIPTIONS POUR LA POMPE PCA
•
•
•
•
Pour le retour à domicile d’un patient hospitalisé ou pour une prescription d’emblée à domicile, trois
ordonnances sont nécessaires:
l’ordonnance de morphine pour le pharmacien: la rédaction se fait conformément aux articles R519.4 et
R521.3 du Code de la Santé, sur ordonnance sécurisée, avec les recommandations habituelles
(rédaction en toutes lettres, posologie, mode d’administration, durée du traitement (règle des 28 jours
quand présence d’un système actif de perfusion)
l’ordonnance pour l’acte infirmier
l’ordonnance de la PCA pour le pharmacien ou le prestataire de service
Un double de la prescription écrite doit rester dans le dossier de soins à domicile.
Ordonnance sécurisée pour le pharmacien
-
Morphine injectable pour système actif ambulatoire PCA
par voie SC
par voie veineuse centrale
…………… ampoules de morphine à……………. milligrammes
…………… ampoules de morphine à……………. milligrammes
Soit ……… milligrammes (en lettres) par jour, pendant 1 semaine
(une prescription est possible pour 28 jours, mais compte tenu des adaptations, il est préférable de
prescrire pour une semaine à renouveler)
(Inscrire en toutes lettres la posologie maximale que peut recevoir le patient en cumulant la dose de
fond et celle de tous les bolus autorisés)
Ordonnance pour l’infirmière
Faire pratiquer par une IDE à domicile tous les jours dimanches et jours fériés compris pendant ……jours,
une perfusion de morphine en continu par un système actif ambulatoire (PCA) :
par voie sous cutanée
par voie veineuse centrale
Selon la prescription suivante :
Débit continu …….. mg/h
Dose du bolus …… mg
Période réfractaire entre les bolus …….. min
Nombre maximum de bolus …….. /h
- Pose, organisation et surveillance de la perfusion.
- Changement de l’aiguille et pansement tous les 3 jours (± selon protocole) si voie sous-cutanée ou tous
les 7 jours si voie veineuse centrale (et plus souvent si nécessaire).
- Évaluation de la douleur et surveillance du traitement.
Ordonnance pour le prestataire de service
-
Forfait de mise à disposition du système actif de perfusion portable (ou non portable) avec PCA
Location de la pompe type…….. pour une durée de ……..en jours (ou mois).
Accessoires de remplissage et de perfusion adaptés : cassette de … ……millilitres ou poches souples
de….millilitres.
Si chambre implantable : une aiguille d’Huber de type I ou type II et un set de pose pour chambre
implantable par semaine soit … aiguilles pour … mois.
Si cathéter central tunnelisé : un set de pose pour cathéter central tunnelisé par semaine.
Si voie sous-cutanée : deux sets de pose pour voie sous-cutanée par semaine.
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3. SURVEILLANCE D’UN TRAITEMENT PAR POMPE PCA :
3.1. FEUILLE DE SUIVI D’UN TRAITEMENT MORPHINIQUE
SURVEILLANCE D'UN TRAITEMENT MORPHINIQUE
NOM:
0
Médecin:
Prénom:
0
Soignant:
Date de naissance:
00/01/1900
Jour
Date
Heure
Initiales soignant
J1
0
Médicaments:
J2
J3
J4
Feuillet N°
J5
J6
1
J7
1. EFFICACITE DU TRAITEMENT
EVA: de 1 à 10
ou EVS:
Pas de douleur
Douleur légère
Douleur modérée
Douleur intense
Douleur très intense
Noter SVP EVA min et max /24h
0
1
2
3
4
2. TOLERANCE DU TRAITEMENT
SCORE SEDATION
Malade totalement réveillé et alerte
Malade somnolent
Malade endormi, réveil par stimulation verbale
Malade endormi, réveil par stimulation douloureuse
S0
S1
S2
S3
FREQUENCE RESPIRATOIRE
FR >10 et respiration calme
FR >10 et ronflements
FR >10, respiration irrégulière, obstruction, tirage
FR<10, pauses respiratoires ou apnée
R0
R1
R2
R3
AUTRES SIGNES CLINIQUES
Nausées, vomissements
Constipation
Autres
3. SURDOSAGE ET CONSIGNES
Sédation =3 et/ou F. Respiratoire <10
Sédation >3 et F. Respiratoire <8
Suspicion de surdosage : appel du médecin
Appel du médecin
Arrêt de la morphine
Protocole Naloxone: Narcan® ou Nalone®
4. PROTOCOLE NALOXONE EN CAS DE SURDOSAGE EN MORPHINE
Produit :
Protocole :
Suivi:
Naloxone (NALONE® ou NARCAN®): ampoule 1 ml dosée à 0,4 mg/1ml
1. arrêter l’administration de morphinique
2. Préparation: diluer l’ampoule dans 9 ml de sérum physiologique
3. injecter en IV lente à raison de 1 ml (0,04 mg) par minute jusqu’à obtention d’une ventilation efficace
4. rincer au sérum physiologique
SC (pour maintenir l’effet). En cas de surdosage en Durogésic: utiliser 4 ampoules sur plusieurs heures.
5. Puis injecter 1 ampoule à 0,4 mg/ml en
Surveiller la fréquence respiratoire et la réapparition de la douleur. Si nécessité de reprendre la morphine, réduire de 20 à 30% la dose antérieure.
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3.2. SURVEILLANCE D’UN TRAITEMENT MORPHINIQUE PAR POMPE PCA (Réseau ASPER)
SURVEILLANCE D'UN TRAITEMENT MORPHINIQUE PAR POMPE PCA
NOM:
Prénom:
Date naissance:
Médecin: 0
Prescription du:
0
0
00/01/1900
Feuillet N°
1
PARAMETRES DE LA POMPE:
TYPE DE POMPE:
VOIE D'ADMINISTRATION:
N°:
CIP
SC
VVP
PREPARATION
Quantité de morphine par
ampoule (mg)
Volume d'une ampoule (ml)
Nombre
d'ampoules
Quantité de
Volume total
Morphine (mg)
(ml)
Dosage, volume et nombre d'ampoules 1:
0
0
Dosage, volume et nombre d'ampoules 2:
0
0
Dosage, volume et nombre d'ampoules 3:
0
0
Quantité totale de morphine (mg)
0
Volume total des ampoules (ml)
0
Serum physiologique (ml)
Volume total cassette (ml)
Concentration (mg/ml)
PROGRAMMATION
(quantité totale de morphine / volume total de cassette)
La programmation se fait selon l'ordonnance du médecin prescripteur
Jour J1
J2
J3
J4
J5
J6
J7
Date Soignant CONCENTRATION (mg/ml)
DEBIT DE BASE (mg/heure)
BOLUS (mg)
PERIODE REFRACTAIRE (heure)
MAXIMUM BOLUS/HEURE
SUIVI DU TRAITEMENT
NOMBRE BOLUS DEMANDES/24H
NOMBRE BOLUS REÇUS/24H
MORPHINE REÇUE (mg)
GESTION DE LA POMPE
VOLUME RESIDUEL (ml)
HEURE REMISE À 0 COMPTEUR BOLUS
HEURE DE VERROUILLAGE
HEURE DE CHANGEMENT PROGRAMMATION
HEURE DE CHANGEMENT RESERVOIR
HEURE DE CHANGEMENT TUBULURE
HEURE DE CHANGEMENT PILES
Signature CONSIGNES DE MAINTENANCE
MANIPULATION: avant toute manipulation , arrêter la pompe
PILES: à changer toutes les 72 heures
TUBULURE: s'assurer qu'il n'y a pas d'obstruction (coudure, clamps)
POINT DE PONCTION: à changer au moindre doute: éryhtème, induration, œdème, mauvaise diffusion du produit
VOLUME RESIDUEL (ml): s'il est bas, changer rapidement de réservoir
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