Consulter le compte-rendu de l`échange sur le sésame

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Consulter le compte-rendu de l`échange sur le sésame
Compte rendu voyage d’échange au Sénégal/ ADEE-UGPPK. Mai. 2011
RAPPORT DE VISITE D’ECHANGE ENTRE PARTENAIRES FSP ET ORGANISATIONS PAYSANNES SENEGALAISES
INTERVENANT DANS LE DOMAINE DU SESAME
30 avril – 08 mai 20111
(Version définitive)
Auteurs du rapport :
− Aubin Anankpèdomè SOMDA, ADEE – Burkina Faso
− Kady TRAORE, UGPPK/S-Z – Burkina Faso
Révision :
− Pauline NDIAYE, ENDA PRONAT- Sénégal
− Fatou SENGHOR, AVSF- Sénégal
DESTINATAIRE / AMPLIATEURS DU RAPPORT
Destinataires:
− Félicité TRAORE & Elise GUIRO, ADEE – Burkina Faso
− Hubert DE BEAUMONT, TECH-DEV- France
− Abou Dradin TAGNAN , UGPPK/S-Z – Burkina Faso
Ampliateurs :
− Marie Dominique de Surmain, Consortium TCHIWARA
− Pauline NDIAYE & Staff ENDA PRONAT- Sénégal
− Fatou SENGHOR & Staff AVSF- Senegal
− Responsable des OP concernées : UGAN, YAKAAR Niani Wuli, ADPS, AAJAC/COLUFIFA – Sénégal
− Staff UGPPK &ADEE
LIEU ET DATES DE LA MISSION
Pays : Sénégal en Afrique de l’Ouest
Localisation des structures visitées :
− Diosong (Région de Fatick) : Groupements membres de l’Union des Groupements
Associés de Niombato (UGAN)
− Sokone (Région de Fatick) : Union des Groupements Associés de Niombato (UGAN)
− Koussanar (région de Tambacounda) : Fédération Yakaar Niani Wulli des
producteurs biologiques
− Vélingara (Région de Kolda) : Association Départementale des Producteurs de
Sésame (ADPS)
− Faoune (Région de Sédhiou) : Association Africaine de Jeunesse Agricole et
Culturelle/ Comité de Lutte pour la Fin de la Faim (AAJAC/COLUFIFA)
Personnes composant la mission :
• Aubin A. SOMDA, ADEE- Burkina Faso
• Kady TRAORE, UGPPK/S-Z- Burkina Faso
• Pauline NDIAYE, ENDA PRONAT- Sénégal
• Modiang YOCK, Fédération Yakaar Niani WulliSénégal
• Seyni KOBOR, Fédération Yakaar Niani WulliSénégal
• Souleymane BALDE Agronome & Vétérinaires
Sans Frontière (AVSF, Vélingara)- Sénégal
• Gnanthio BALDE, Agronome & Vétérinaires Sans
Frontière (AVSF, Kolda)- Sénégal
Durée du voyage : 9 jours
Date de départ : 30 avril 2011
Date de retour : 08 mai 2011
Object de la mission :
Rencontre d’échange entre les structures burkinabè et sénégalaises
bénéficiaires du FSP : ENDA PRONAT et AVSF pour le Sénégal et ADEEUGPPK/TECH-DEV pour le Burkina Faso sur les thématiques liées :
− à la structuration des organisations paysannes ;
− aux pratiques de production, transformation et commercialisation
du sésame ;
− au rôle de la femme au sein des différentes OP et dans le
processus de production
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Les opinions ainsi que les points de vue exprimés dans le présent rapport de mission n’engagent que la seule responsabilité des auteurs d u
rapport. Ni ADEE, UGPPK/S-Z, TECH-DEV, ENDA PRONAT, AVSF ni aucunes des structures ou organisations paysannes rencontrés dans le cadre
du voyage d’étude objet du présent rapport ne sauraient être tenus pour responsables des analyses ou opinions exprimés dans le présent document.
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Compte rendu voyage d’échange au Sénégal/ ADEE-UGPPK. Mai. 2011
Les produits finis issus de la transformation du sésame au niveau de
l’UGAN (Sékone) : huile alimentaire conditionné dans des bidons d’1l,
savons et beurre à l’huile de sésame
Rencontre avec l’UGAN (Sékone). Photo avec les principaux
responsables
Une cribleuse de fonio (utilisé aussi pour le criblage (enlever les
cailloux) du sésame) à Koussanar
Presse à huile de sésame (semi-artisanale) utilisé par les OP membres
de l’UGAN (à Sokone)
Une vue des presse à l’huile de l’unité de trituration de l’AJAAC/
COLUFIFA
Rencontre avec l’ADPS (Vélingara). Photo avec les principaux
responsables
Presse à huile utilisé par l’unité de trituration de l’AJAAC/ COLUFIFA
(Faoune)
Quelques uns des produits finis à base de sésame réalisés par
l’AJAAC/ COLUFIFA (Faoune) : Huile conditionné dans un bidon d’1l,
beurre de sésame, sésame grillé
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Compte rendu voyage d’échange au Sénégal/ ADEE-UGPPK. Mai. 2011
DEROULEMENT DE LA MISSION
Samedi 30 avril 2011 :
Arrivé à Dakar de Aubin et Kady à Dakar (12h03) : initialement prévu pour se tenir le 01 mai, le départ a finalement
été ramené au 30 avril pour faute de place disponible sur les vols prévus pour la date du 1er mai 2011
Lundi 02 mai 2011:
− Voyage Dakar- Diossong
− Visite d’une unité de productrices de sésame de l’UGAN (Diossong). principaux thèmes abordés : rôle des femmes
dans le processus de production et de transformation du sésame, commercialisation des produits du sésame
− Voyage Diossong-Sokone
− Rencontre avec les responsables de l’UGAN (siège de l’Union à Sokone). Principaux thèmes abordés : organisations
de l’UGAN, valorisation du sésame, contribution des femmes
− Voyage Sokone – Kaolack et nuitée à Kaolack
Mardi 03 mai 2011 :
− Voyage Kaolock- Koussanar (environ 230 Km)
− Rencontre avec la Fédération Yakaar Niani Wulli (siège de la Fédération à Koussanar). Principaux thèmes abordés :
organisation de la Fédérations, capacités de production et commercialisation du sésame, expériences en matière de
transformation, rôle des femmes
− Nuitée à Koussanar
Mercredi 04 mai 2011 :
− Voyage Koussanar-Vélingara
− Prise de contact avec le bureau AVSF de Vélingara
− Rencontre avec l’Association Départemental des Producteurs de Sésame (ADPS) : Principaux thèmes abordés :
organisation, production, valorisation et commercialisation du sésame, contribution des femmes
− Nuitée à Vélingara
Jeudi 05 mai 2011 :
− Voyage Vélingara – Kolda (environ 130 Km)
− Prise de contact avec le bureau AVSF de Kolda
− Voyage Kolda – Faoune (environ 110 Km)
− Rencontre avec les responsables d’AAJAC/COLUFIFA. Principaux thèmes abordés : organisation, production,
valorisation et commercialisation
− Visite de l’unité de trituration d’huile de sésame
− Visite de l’unité recherche-action de l’AAJAC/COLUFIFA
− Nuitée à Faoune
Vendredi 06 mai 2011
− Visite de l’union de SOTOURA SUD de Kagnéto (7 Km de Faoune)
− Retour sur Vélingara (environ 230 Km)
− Nuitée à Vélingara
Samedi 07 mai 2011 :
− Voyage Vélingara – Dakar (environ 568 Km)
Dimanche 08 mai 2011 :
− Départ d’Aubin et Kadypour Ouagadougou à partir de l’aéroport Léoplod Sédar Senghor (19h55)
RESUME SUCCINT DE LA MISSION
1. contexte du voyage d’échange
Le présent voyage d’échange, financé par le FSP « Genre et développement économique : soutien aux femmes actrices
du développement » est une activité commune de trois organisations membres du consortium 1 Tchiwara : ENDA
PRONAT et AVSF au Sénégal et ADEE-UGPPK/TECH-DEV au Burkina Faso. Initialement prévue pour se tenir en marge
de la rencontre annuelle FSP et du Forum social mondial de Dakar il fut plusieurs fois reporté pour finalement se tenir en
cette première semaine de mai 2011.
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Compte rendu voyage d’échange au Sénégal/ ADEE-UGPPK. Mai. 2011
2. Objectifs du voyage d’échange
Echanges entre les structures partenaires et des organisations paysannes (OP) du Sénégal sur les thématiques liées à :
− l’organisation des structures paysannes ;
− les pratiques de production, transformation et commercialisation du sésame ;
− le rôle de la femme dans les différentes OP et le processus de production
3. Déroulement du voyage
Rencontre avec la Fédération de l’UGAN de Sokone (Délégations participantes : ADEE-UGPPK et ENDA
PRONAT et les responsables de l’UGAN):
La Fédération de l’Union des Groupements Associés de Niombato est une structure faîtière de 3787 membres dont 2523
femmes. Elle couvre 60 villages repartis en 6 communautés rurales et est organisée en 6 unions composées chacune
de 10 CVD (Communauté villageoise de développement). Elle est dirigée par deux instances (AG de 90 membres (15
membres/ union) et un Comité directeur de 18 membres (3 membres/union)) et un bureau exécutif de 6 membres élus
par l’AG. Elle dispose également d’un comité de commercialisation de 13 membres et d’une équipe technique composée
de personnel recruté et payé par la Fédération avec l’appui de ses partenaires financiers.
L’histoire de l’UGAN débute en 1991 où elle fut crée comme GIE (Groupe d’intérêt Economique) intervenant pour la
promotion d’un développement durable au niveau du Niombato. Elle apporte son appui aux producteurs agricoles sans
distinction de spéculation. En 2007, avec l’appui de l’O NG VECO l’UGAN procède à une vaste restructuration passant
ainsi du statut de GIE à celui de Fédération d’unions.
La Fédération se singularise par la forte participation des femmes aux différentes instances de décisions. Par décision
statutaires au moins 50% des postes de décisions sont réservées aux femmes. Au delà de cette présence au sein des
différentes instances de décisions les femmes assurent la gestion des petites unités de transformation de sésame qui ont
été installées dans les différents villages et sont également propriétaires de champs de sésame qu’elles exploitent aux
côté des activités communes des ménages.
Bien que datant de 2002, la production de sésame n’y a été relancée qu’en 2008 avec l’appui de l’ONG VECO qui
introduira la production de sésame variété 32-15 sans engrais et pesticide chimiques. De 250 Ha de sésame emblavé en
2008 (la première production eu lieu dans le village de Diossong), la production du sésame à connu un accroissement
significatif passant de 250 à 1200 ha en 2010 avec un rendement moyen de 387 Kg/ha. La quasi-totalité de la production
est cédée à une unité industrielle localisée à Tabatolo dont la demande serait estimée à 6000t/an. Les prix de cession
varieraient de 200 à 500 FCFA/Kg sur le marché. Toutefois la production de 2010 aura été cédée à 350 FCFA/Kg contre
un prix d’achat au producteur de 325 FCFA. Seule une partie marginale de la production est transformée localement à
travers 13 micros unités de trituration mise en place au niveau des CVD et qui sont totalement gérées par les femmes.
On estime à moins de 12t la quantité totale de sésame trituré par l’ensemble des 13 unités. De façon globale, la
transformation du sésame, bien que fortement encouragée par VECO, reste encore très embryonnaire. Au nombre des
produits issus de la transformation nous avons : l’huile de sésame, les gâteaux, les bonbons de sésame et le savon à
l’huile de sésame. L’Huile est obtenue par pression à froid à partir d’unité semi-mécanique et écoulée au niveau de la
localité et lors des foires (FIARA) au prix de 1500 FCFA/l pour un coût de production estimé à 1300 FCFA/l. Le marché
de l’huile de sésame reste dans l’ensemble limité. La production totale de l’année 2010 est estimée à 300l.
Malgré les efforts déployés par l’UGAN pour promouvoir la consommation du sésame (avec notamment l’élaboration,
avec l’appui de VECO, d’un recueil de recettes à base sésame), l’UGAN reste confronté à 3 problèmes majeurs :
− L’instabilité des prix et la concurrence des collecteurs locaux ;
− La qualité des emballages d’huile de sésame qui reste très limité ;
− L’accès aux semences certifiées.
Rencontre avec la Fédération Yakaar niani Wulli de Koussanar (Délégations participantes : ADEE-UGPPK,
ENDA PRONAT et les membres de la Fédération)
Yaakar Niani Wulli est une Fédération d’environ 2000 membres dont 70% de femmes. Elle a été constituée depuis le 31
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Compte rendu voyage d’échange au Sénégal/ ADEE-UGPPK. Mai. 2011
mars 1997 mais n’a été reconnue qu’en 2005. Elle compte aujourd’hui 11 unions, intervient sur 70 villages et s’est
spécialisée dans la production biologique. Elle produit ainsi et met sur le marché, par ordre d’importance, de la fibre de
coton biologique, du fonio nettoyé, du sésame, du bissap, de l’indigo et du coton transformé (fil et tissu tissé et/ou teint).
Le développement de la production biologique a été introduit avec l’appui technique et financier d’ENDA PRONAT qui
l’accompagne également sur les questions organisationnelles. Aujourd’hui, le coton est écoulé sur le marché européen
(en France) avec l’appui de Max Haavelar France. Pour se faire, la Fédération s’est doté d’un GIE qui assure l’ensemble
des activités de commercialisation. Cette dernière est entrée en contact avec une banque Hollandaise (RABOT BANK)
et y mobilise régulièrement depuis 2009 approximativement 30 000 EUR/an au taux de 7% pour le financement de ses
campagnes de collecte.
La production du sésame se fait avec l’appui d’un système d’appui conseil comprenant, des responsables de suivi
villageois, des animateurs et un contrôleur interne. La variété produite dans la zone est la 32-15 et on y observe des
niveaux de rendement à l’ha significatifs (entre 600 et 800Kg/ha). La production totale de sésame a été estimée à 19
tonnes pour la campagne 2010. La Fédération ne fait pas de transformation de sésame. De ce fait l’ensemble de la
production a été vendu sans transformation au prix de 350FCFA/Kg pour un prix d’achat au producteur de 300FCFA/Kg.
Notons cependant que la Fédération n’a pas pu trouver de marché pour l’écoulement de son sésame biologique et a
donc été contrait de le vendre au marché du sésame conventionnel.
La fédération dispose depuis 2005 de la certification biologique et équitable FLOCERT. Cette certification qui bénéficie
également au sésame découle de la certification des champs de coton (la certification des autres variétés est en fait un
effet collatéral de la certification des champs de coton).
De par le passé la Fédération a expérimenté la production de l’huile de sésame mais a dû abandonner l’expérience du
fait du manque de marché mais aussi de la faible qualité de l’huile obtenu. Le goût se dénaturerait avec le temps.
Les principaux organes de la Fédération sont :
L’AG (Assemblée Générale) : elle se tient annuellement et la représentativité des unions est basée sur la capacité
des ces dernières à écouler annuellement les cartes de membre, la vente de 20 cartes donne droit à une 1 délégué
- Un Comité Directeur de 27 membres avec 7 femmes qui se réunit chaque mois
- Un Bureau Exécutif qui compte 6 membres dont 2 femmes : généralement affectées aux postes de vice présidence
et de trésorier
Aux cotés de ces organes, fonctionnent en qualité d’agents techniques des animateurs, des responsables de suivi de
production et de transformation. Au sein de ces commissions techniques, les femmes ne sont majoritairement présentes
qu’au niveau du suivi de la transformation des produits. Les arguments soutenant cette situation est la non maîtrise des
moyens de déplacement (motocyclette) par les femmes et surtout leur disponibilité pour parcourir les zones de
production.
Outre les problèmes généraux que rencontre la fédération, les femmes doivent principalement faire face aux problèmes
d’accès à la terre (dont elles ne peuvent hériter. Notons que l’accès à la propriété terrienne se fait par voie d’héritage) et
d’utilisation des équipements de production (charrue, houe, charrette, etc.). Elles n’y ont accès qu’une fois qu'elles ont fini
de labourer les champs collectifs (du ménage) et le champ particulier du chef de ménage. Les bénéfices découlant des
activités commerciales des femmes sont principalement affectés à leurs habillement pour les fêtes, la contribution à
l’alimentation du ménage, la santé, la scolarisation des enfants. Au delà de ces éléments le reliquat est généralement
épargné dans l’achat de bétail et de petits ruminants qui seront revendus en cas de besoin urgent de liquidités.
Rencontre avec l’ADPS de Vélingara (Délégations participantes : ADEE-UGPPK, ENDA PRONAT, AVSF,
Fédération Yakaar Niani Wulli et les membres de l’ADPS)
L’Association Départemental des Producteurs de Sésame est une jeune association qui intervient dans la production du
sésame depuis seulement deux campagnes agricoles. Elle est composée de 22 GIE et compte près de 1250 membres.
Elle est née en 2008 dans un souci de diversification des activités d’élevage (aviculture notamment) qui étaient
pratiquées par les différents GIE du département. En effet, la production du sésame devrait progressivement fournir aux
éleveurs des aliments adaptés à la production animale en même temps qu’elle contribuerait aux objectifs
d’autosuffisance alimentaire du pays. C’est dans ce cadre que fut introduit le sésame variété PRIMOCA importé de la
zone de Faoune. Cette variété à cycle long (120jours) aurait l’avantage d’être mieux adaptée aux conditions climatiques
de la zone (fortes pluies, hautes herbes, etc.).
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Compte rendu voyage d’échange au Sénégal/ ADEE-UGPPK. Mai. 2011
L’association produit notamment le sésame certifié biologique ainsi que le sésame conventionnel. Mais par faute de
débouché commercial est souvent amené à écouler l’ensemble de la production sur le marché conventionnel. En 2010 on
estimait à 72,5 ha les superficies totales emblavées dont 42,5 Ha de sésame biologique. Les rendements à l’ha restent
pour l’instant très faible 177,49 Kg/ha et 79,4 Kg/ha respectivement pour le sésame biologique et conventionnel. Le
sésame collecté est écoulé sur le marché domestique au prix de 335FCFA/Kg pour un prix d’achat au producteur qui
varie de 300 K/kg pour le sésame conventionnel à 325 F/Kg pour le sésame bio.
A date, l’association ne dispose pas encore d’unité de transformation mais envisage d'introduire, dès que possible, une
petite unité de trituration et ce, dans l’optique de produire sur place des tourteaux de sésame pour l’alimentation des
animaux.
Malgré son jeune âge, l’ADPS affiche une grande volonté de réussite et pourrait rapidement se développer. Mais pour ce
faire il serait impératif de travailler à :
− Améliorer le rendement de la production à l’ha
− Trouver des marchés suffisamment rémunérateurs pour ses produits notamment le sésame biologique dont la
production est très exigeante ;
En attendant de consolider ses assises l’association repose essentiellement sur l’appui technique et financier de l’ONG
AVSF. Au nombre des soutiens d’AVSF on notera la mise en place d’un système d’information sur les prix du marché du
sésame à partir du réseau de téléphonie cellulaire ORANGE. Cette expérience qui a été initiée au cours de la campagne
2010 est née de la collaboration entre ORANGE et AVSF facilite l’accès des producteurs aux informations du marché.
La centralisation des informations est gérée à partir du bureau AVSF de Kolda.
De façon générale l’ADPS fait face à trois problèmes majeurs :
− L’étendue de sa zone d’intervention et les questions logistiques et de communication (déplacement) ;
− Le fonctionnement de ses instances : de par sa jeunesse l’ADPS reste encore confrontée à des problèmes de
fonctionnement de ses instances (non régularité des rencontres, faibles capacités des dirigeants, etc.)
− Le problème d’accès aux marchés rémunérateurs
Au nombre de ses organes de décision l’ADPS compte :
- Une AG regroupant 2 membres par GIE (44 membres)
- Un CA (Comité d’administration) de 15 personnes avec une majorité de femmes (8)
Un BE (bureau exécutif) de 6 membres dont 3 femmes, qui n’occupent cependant que des postes d’adjoint dû au fait que
ces dernières ne sont pas alphabétisées ni en langue locale ni en français.
Au sein de cette Association les femmes sont formées sur les techniques de production et suivi au même titre que les
hommes et ne rencontrent aucune difficulté pour la compréhension et la mise en œuvre des sessions de formations. Elles
bénéficient également du soutien de leur époux quant aux pratiquent culturales et assurent la gestion totale des revenus
générés par la production du sésame, revenus destinés à la satisfaction des besoins familiaux surtout de ceux des
enfants (nourriture, santé, scolarisation, habillement.). elles ne sont pas non plus en restes puisque ces revenus leur
permettent de se payer des habits et de bijoux. Cependant à l’instar de leurs consœurs de la Fédération Yakaar, les
femmes membres de l’ADPS ne contrôlent pas les outils de production et doivent attendre que les hommes aient fini les
opérations sur le champ familial et leurs propres champs avant d’en disposer.
Rencontre avec le responsable du bureau AVSF de Kolda (Délégations participantes : ADEE- UGPPK, ENDA
PRONAT et le coordonnateur de AVSF Kolda)
Cette rencontre avec M. COULIBALY, Coordonateur AVSF de Kolda a été l’occasion de discuter avec sur les modalités
de collecte, traitement et gestion de l’information sur les prix des marchés à partir du réseau cellulaire ORANGE. Il en
ressort que cette expérience nouvelle pour le Sénégal s’inspire de celle menée en Côte d’Ivoire sur la filière anacarde
par l’opérateur ORANGE et a pour objet de faciliter l’accès des producteurs à l’information sur le marché. Pour l’instant le
système reste expérimental mais pourrait de formaliser et se généraliser dès la prochaine campagne. Des échanges
nous retiendrons quatre défis majeurs qui semblent se dessiner vis-à-vis d’AVSF dans le cadre de la collecte, gestion et
diffusion de l’information sur le marché de ces produits :
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Compte rendu voyage d’échange au Sénégal/ ADEE-UGPPK. Mai. 2011
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La nécessité de réduire les délais de traitement de l’information : les retards dans le traitement de l’information
pourraient créer des distorsions de marché dû notamment au fait que les producteurs, pour la plupart paysans,
fixeraient leurs prix en se basant sur des prix de référence trop datés et probablement déconnectés des
tendances du marché mondial,
La nécessité de prendre en compte l’évolution des prix sur le marché mondial notamment au niveau des
grandes places de transaction du sésame au niveau mondial (Europe, Asie, etc.) : actuellement les prix diffusés
ne concerne presqu’exclusivement que le marché domestique du Sénégal et quelque fois des informations sur
le marché dans deux ou trois pays de la sous-région. L’information sur les tendances du marché international
n’est pas diffusée via le réseau en place et reste donc méconnu des producteurs. En fait elle n’est connue que
des seuls grands collecteurs qui ont les moyens de s’informer sur les places internationales. Les capacités
d’analyse de l’information : il nous semble important, au-delà de l’information brute sur le prix, de communiquer
également sur les tendances du marché. Cette approche permettrait aux paysans de se bâtir de meilleures
stratégies de collecte et commercialisation du sésame produit par leurs membres ;
La nécessité de vérifier la qualité de l’information : le système en place semble actuellement organisé sur la
base des données de prix déclarés par les acteurs. Certes il y’aurait d’importants efforts en matière de contrôle
de l’information (AVSF utiliserait notamment la méthode de triangulation pour procéder à un recoupement de
l’information). Mais il importe de souligner que l’efficacité du système repose avant tout sur la qualité de
l’information. En l’absence d’un processus minutieux de vérification de l’information collecté il est à craindre que
certains acteurs ne s’amusent à créer des distorsions de marché en communicant délibérément des
informations erronées.
Rencontre avec l’AAJAC/COLUFIFA de Faoune (Délégations participantes : ADEE- UGPPK, ENDA PRONAT,
Fédération Yakaar Niani Wuli, ADPS, AVSF et les membres de l’AJAAC/COLUFIFA)
L’AAJAC/COLUFIFA est une organisation paysanne transnationale qui intervient aussi bien au Sénégal (en Casamance)
qu’en Gambie. Elle totalise un effectif de 4112 membres (dont 70% de femmes) repartis dans 150 groupements et
organisées à travers 14 unions. Les origines de l’association remontent très loin (1974) mais elle n’a été reconnue sous
sa forme actuelle qu’en 1993 et ce après avoir subi plusieurs mutations.
L’AAJAC/COLUFIFA fut l’une des premières associations à introduire la production du sésame au Sénégal à partir du
Gambie, suite à la grande pénurie de céréales de 1986. La production sera vulgarisée avec l’appui du projet PRIMOCA
qui donnera finalement son nom à la variété de sésame cultivée dans la localité (sésame PRIMOCA).
En 2010 on estimait à environ 1585 ha la superficie totale emblavée (dont 285 ha de sésame bio) avec des rendements
de 115Kg/ha et 67Kg/ha respectivement pour le sésame bio et le sésame conventionnel. En plus du sésame,
l’AAJAC/COLUFIFA intervient également dans l’apiculture, le maraîchage et la production de noix de cajou. Elle est
dirigée par un bureau de 7 membres et assisté d’une équipe technique de 33 personnes recrutées avec l’appui de
différents partenaires techniques et financiers.
Avec l’appui de la coopération italienne l’association s’est dotée depuis 1993 d’une unité de trituration du sésame avec
une capacité de production de 700 Kg/heure. Elle met ainsi sur le marché de l’huile de sésame pressée à froid dans des
conditions appréciables au prix de 1500FCFA le litre d’huile. Mais malgré le niveau de qualité relativement bon,
l’AAJAC/COLUFIFA fait face à un sérieux problème de débouché pour l’écoulement de son huile de sésame et se borne
donc à ne produire que des quantités extrêmement limitées au regard des capacités installée. On estime à 5000 litres la
quantité totale d’huile obtenue par trituration au cours de la campagne 2010.
L’unité de trituration a un taux d’extraction de 33 %, les 67% autres restants sont décomposés en deux types de résidus
environ 60% de tourteaux obtenus après pressage du sésame et presque 7% de pate issue du filtrage de l’huile. Cette
pate est utilisée par les femmes pour la production du savon (données de commercialisation non maîtrisées). Les
tourteaux, destinés à l’alimentation du bétail est vendu aux éleveurs à 150F le kg sur place au niveau de l’usine et à
250F/kg sur le marché.
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Compte rendu voyage d’échange au Sénégal/ ADEE-UGPPK. Mai. 2011
Au delà de l’huile de sésame, l’association reste également confrontée à un sérieux problème de marché pour
l’écoulement du sésame. Le sésame biologique aurait été collecté à 350FCFA/kg au producteur et vendu pour un peu
moins de 300FCFA/Kg.
Les actions mises en œuvre par l’AJAAC/COLUFIFA pour réduire les inégalités du genre sont principalement :
- L’introduction de la production avicole ;
- La mise en place d’un fonds destiné aux micros crédits ;
Le développement de l’alphabétisation
Ces activités menées à l’endroit des femmes, permettraient d’améliorer leurs conditions de vie à travers la mise en œuvre
et la maîtrise parfaite de la chaîne des activités génératrices de revenus.
Rencontre avec les membres de l’Union Soutoura-sud (Union membre de l’AJAAC/COLUFIFA à 7km de
Faoune)
L’union Soutoura-sud, l’une des plus actives de l’AJAAC/ COLUFIFA, compte à son actif 15 Groupements de base avec
environ 70% de femmes, ses principales activités sont la riziculture, la culture maraîchère (principalement pratiquées par
les femmes), la culture du sésame et celle du fonio. La rencontre avec les membres de cette union nous a permis
d’aborder de façon plus approfondie les questions liées au genre au sein de l’AJAAC/COLUFIFA. L’entretien a permis de
noté que, pour donner plus d’espace d’expression à la femme, au niveau des organes de décision (Assemblée Générale,
Comité Administratif, Bureau Exécutif) la parité homme-femme est systématiquement mise en pratique par les membres
de l’union.
-
Par ailleurs, pour compléter les apports de l’époux souvent insuffisants en vue de subvenir aux besoins de la famille,
la femme est souvent amener à conduire plusieurs activités génératrices de revenus telles que la production vivrière
(riz, fonio, etc.), la production de rente (principalement le sésame), la culture maraichère et le petit commerce. Ces
femmes sont extrêmement surchargées. Mais souligne la bienveillance de leurs époux qui n’hésitent pas à leurs offrir
leur appui, (mise à disposition de parcelle, appui technique pour les activités culturales, etc.). Les femmes membres
de l’union se voient néanmoins confronté aux problèmes de disponibilité de matériels de production à temps
opportun (principalement la charrue pour le labour et la charrette pour le transport des récoltes, dont le calendrier
d’utilisation privilégie les parcelles des maris) et de suivi et application des techniques de production biologique (leur
emploi de temps leur permet difficilement de suivre de façon régulière les formations diffusées pour les cultures
biologiques qui sont selon elles plus rentables en terme de rendement et de prix d’achat que celles conventionnelles)
LECONS APPRISES SELON KADY TRAORE
−
Aux vues des rendements de sésame obtenus par certains producteurs à travers le système de production
biologique, il semble important pour l’UGPPK de se pencher plus sur une combinaison de fumures (organique et
minérale). Cela pourrait être un facteur d’amélioration de nos rendements. Les producteurs/trices des organisations
visitées récupèrent les ordures ménagères ainsi que les résidus culturaux (également ceux du sésame) pour les
composter avec les fiente des animaux, une autre technique pratiquée est la stabulation (permanente ou semi) des
animaux sur les parcelles destinées à la production agricole. Le gros avantage de ces personnes productrices est
qu’elles pratiquent en plus l’élevage. Ainsi donc, nous pourrions effectuer des activités de sensibilisation allant
dans le sens de :
o production de fumier à partir des matières ci-dessus citées ;
o contractualisation avec les éleveurs pour pratiquer la semi stabulation des animaux qui consiste à amener
le bétail sur les parcelles au cours de la journée.
−
Une pratique assez simple pour réduire les coûts de production du sésame serait l’utilisation de produits naturels
pour lutter contre les attaques des insectes. Nous avons appris que les feuilles et les graines de neem ainsi que les
écorces de caïcédra (espèces d’arbre assez répandus dans notre zone) peuvent être utilisées efficacement dans la
lutte contre les insectes ravageurs du sésame. Il reste cependant à renforcer nos connaissances sur ces questions
(techniques de transformation des feuilles, graines et écorces, dosage sur les parcelles, etc.) et d’évaluer les coûts
effectivement engendrés par ces pratiques en vue de permettre une large diffusion auprès des femmes.
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Compte rendu voyage d’échange au Sénégal/ ADEE-UGPPK. Mai. 2011
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Une plus value pourrait être ajoutée au sésame en le traitant (nettoyage, voire même décorticage) et en le vendant
sur des marchés auxquels les organisations faîtières accèdent directement sans l’intermédiaire des démarcheurs
(bana-bana selon les Sénégalais). La plupart des organisations visitées vendent leur sésame non nettoyé à des
intermédiaires qui le nettoie et le vendent à des prix deux fois supérieur au prix d’achat (700-900 FCFA le kg,
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Les actions mises en œuvre par la majeure partie des organisations pour faire face aux inégalités du genre sont
plutôt des actions de favoritisme (parité homme-femme) qui ne sont pas forcement en faveur de ces dernières. De
mon point de vue, les femmes au sein des organes de décision doivent mériter leur place en vue de défendre
efficacement leur cause. Il ne sert pas à grand-chose de mettre des femmes à des postes si ce n’est de pérenniser le
rapport de force en faveur des hommes. Un travail à la base doit être fait à l’endroit des femmes pour leur donner
plus confiance en elles mêmes.
LECONS APPRISES SELON AUBIN SOMDA
De la question du choix de la variété de sésame : les rendements de production du sésame variété
PRIMOCA sont dans la pratique assez limités dans le cas des structures visités. En effet, en plus de la longueur
du cycle végétatif, cette variété offre des rendements pour le moins limités réduisant ainsi les marges de
rendement des différents producteurs. Il semble donc important pour les groupes de l’APDS ou de l’AJJAC
d’explorer les possibilités d’introduction de nouvelles variétés (comme la 32-15 pratiquée dans la région la zone
de Koussanar avec des rendements assez significatifs). L’analyse combinée des rendements et des
performances commerciales de ces variétés semble donner raison à UGPPK/S-Z d’opter pour la variété S42
très répandue au Burkina Faso et dont la particularité est d’être une variété dite « blanche » et très apprécié en
tant que « sésame de table »
Des questions organisationnelles : Si certaines organisations comme l’ADPS sont encore à leur début, il
importe de souligner que nous avons beaucoup appris sur l’organisation des structures comme l’UGAN,
l’AJAAC/COLUFIFA et surtout la Fédération Yakaar Niani Wuli. Cette dernière nous aura surtout émerveillés
avec le système de désignation des délégués devant constituer les organes de décision de la Fédération. Cette
sélection qui est basé sur le nombre de cartes de membre vendu dans l’année permet d’avoir une bonne
représentativité des différents groupements à la base tout en mettant l’accent sur les responsabilités de ces
membres notamment quant à leur participation financière à la vie de leur structure. Nous avons également
apprécié l’efficacité des comités techniques en charge de la gestion des aspects économiques au niveau de la
Fédération Yakaar Niani Wuli ainsi que de l’AJAAC/ COLUFIFA : ces dernières réussissent à mobiliser des
financements extérieurs (sur les marché européens) à des taux beaucoup plus compétitifs que ceux en vigueur
au niveau domestique. Nous notons aussi avec satisfaction le système de microcrédit mis en place par
l’AJAAC/COLUFIFA au profit des femmes. En effet, cette structure a mis en place au niveau des différents
groupements féminins un fonds de roulement servant à offrir des microcrédits aux femmes pour faire face aux
contraintes conjoncturelles ou aux besoins de financement de microprojets économiques. Ces fonds qui sont
exclusivement gérés par les femmes avec l’appui d’une animatrice rémunérée sur les bénéfices générés par
l’activité d’octroi de crédit sont de véritables viviers d’éclosion du leadership féminin car leur fonctionnement
repose sur des règles propices au développement personnelle des bénéficiaires (mise en place d’un comité de
crédit qui apprécie les différentes demandes de financement au regard de leur pertinence respective, pénalité en
cas d’absence au réunion ou de retard, nécessité pour les membres de justifier l’utilisation des fonds qui leur
sont allouer, etc.) .
Des questions de commercialisation, de transformations et de création de valeur ajoutée sur la filière
sésame : des petites unités de trituration de l’UGAN à l’usine de l’AJAAC/ COLUFIFA, les efforts en matière de
transformation du sésame sont assez notables au niveau de la plupart des unités visitées. Toutefois, ces
organisations restent encore confrontées à de sérieux problèmes de débouchés. Non seulement pour les
produits transformés (huile de sésame, gâteau de sésame, savon à base des résidus de la trituration, etc.) mais
également pour le sésame brut (on notera notamment la quasi-absence du marche spécifiquement biologique).
De ces constats nous en tirons les trois leçons suivantes :
La décision de s’engager dans une production biologique est une décision qui mérite une réflexion
préalable au regard des difficultés d’accès aux marchés biologiques. En effet, en l’absence d’un
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Compte rendu voyage d’échange au Sénégal/ ADEE-UGPPK. Mai. 2011
marché biologique la production biologique, malgré les avantages environnementaux et sanitaires
qu’elle procure ne peut perdurer. L’expérience des organisations sénégalaises (difficultés
d’écoulement du sésame biologique au regard de ses contraintes de production) nous servira de
leçon pour mieux apprécier l’opportunité d’engager l’UGPPK/S-Z dans une éventuelle campagne
de production de sésame biologique. Car tout n’est pas de produire ; il faut aussi réussir à
valoriser sa production au juste prix.
Le marché de l’huile de sésame reste encore très limité au regard du pouvoir d’achat de nos
populations. L’expérience de l’AJAAC/COLUFIFA nous enseigne, si besoin est, l’inefficacité
d’investir dans une grosse unité de trituration d’huile de sésame ; vu le faible niveau du pouvoir
d’achat des populations. Cette expérience nous invite plutôt à opter pour une très petite unité de
trituration dans le cadre de notre réflexion pour la mise en place d’une unité de trituration d’huile de
sésame.
Le système d’information sur les prix des produits agricoles qui est en cours d'expérimentation
avec la collaboration de la compagnie de téléphonie ORANGE est une expérience fort intéressante
qui si elle était mise en place au niveau du Burkina Faso, permettrait une plus grand fluidité du
marché des produits agricoles.
CONCLUSION
D’une façon générale, cette visite nous a permis de toucher du doigt les questions relatives à la filière sésame au
Sénégal. Les échanges avec les organisations paysannes sénégalaises nous ont permis de nous informer sur les
systèmes d’organisation en place , sur les questions de produits , de transformation et de commercialisation du sésame
et des ses produits dérivés ;mais aussi d’apprécier le rôle de la femme dans le cadre de ces organisations, notamment
sur les questions de production/transformation du sésame. .
L’amélioration des revenus des femmes bénéficiaires du projet de production de sésame étant au premier plan de ses
objectifs, le pool TECH-DEV/ADEE/UGPPK (en sa première campagne de production) à travers sa participation à ces
échanges, recherchait principalement les lignes directives d’une meilleure organisation pour les campagnes à venir en
vue d’ajouter une plus value au sésame produit. Ce voyage nous aura permis de tirer des leçons intéressantes à cet
effet.
C’est pourquoi nous tenons ici à remercier le FSP « Genre et développement économique : soutien aux femmes actrices
du développement », les responsable du Consortium Tchiwara ainsi que l’ensemble des partenaires qui ont contribué au
succès de ce voyage.
Nos remerciements vont particulièrement à :
− TECH-DEV : pour ses efforts en termes de mobilisation des fonds et de coordination des actions liées à la mise en
œuvre de cette action complémentaire
− ENDA PRONAT : ses efforts en matière de mobilisation des partenaires au Sénégal mais également de gestion des
questions logistiques ont été pour beaucoup dans le succès de cette mission. Bien merci à Pauline NDIYAE dont le
sourire et la convivialité nous ont permis d’oublier la longueur des trajets, le mauvais état des routes et les conditions
de séjour souvent limitées ;
− AVSF : son implication a beaucoup facilité notre contact avec les organisations paysannes de Vélingara et Faoune et
nous a permis d’apprécier les tenants et aboutissants de l’expérience novatrice qu’elle a engagé en vue de faciliter
l’accès des populations paysannes aux informations sur les marchés des denrées agricoles. Bien merci à Fatou
SENGHOR (AVSF Vélingara) et COULIBALY (AVSF Kolda) ainsi qu’à leur staff respectif pour les disponibilités et
leur courtoisie ;
− l’ensemble des organisations paysannes de Sokone, Koussanar, Vélingara et Faoune qui ont bien voulu partager
avec nous leurs expériences, leurs espoirs et leurs défis.
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