Pharma-News

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Pharma-News
Pharma-News
Le journal de l'équipe officinale
Juillet 2010
Numéro 76
Sommaire
Editorial :
Nouveautés et changements
Nouveautés :
PANADOL° EXTEND
TARGIN°
PRIORIN° LF
ONGLYZA°
Pour faire durer le plaisir
Opiacé avec moins d’effets secondaires ?
De quoi frictionner sec !
Encore une gliptine… mais en fait, c’est quoi,
déjà, une gliptine ?
Phytothérapie :
MONURELLE° Cranberry
Complément alimentaire
urinaires à répétition
Pour en savoir plus : Les maladies de la thyroïde
Le panaris
En bref :
XELEVIA° - VELMETIA°
Tests
Les jeux de l’été !
L’image du mois :
Frictionnez-vous les cheveux !
pour
infections
Hypo / Hyper : comment les différencier ?
Attention aux complications
Editorial
Un travail d'équipe
A partir de ce mois de juillet, une nouvelle rédactrice rejoint l'équipe du Pharma-News. Il s'agit
d'une jeune pharmacienne, Julia Farina, qui remplace Mara Morariu, appelée à d'autres fonctions.
Nous remercions Mara pour tout le bon travail qu'elle a fourni et pour ces mois de collaboration
agréable.
C'est l'occasion de parler un peu de ces pharmaciennes qui font le journal que vous tenez entre les
mains. Vous avez sûrement remarqué que leurs noms figuraient à la fin de l'éditorial, mais jamais à
la fin des articles. Pourquoi donc ? D'abord, pour préserver leur indépendance. Le but du PharmaNews étant d'évaluer les médicaments sans complaisance, il est important de se soustraire ainsi à
toute pression des firmes pharmaceutiques. Ensuite, parce que chaque article est le résultat d'un
travail collectif, d'une rédactrice en premier lieu, bien sûr, mais aussi d'un team de relecteurs. Nos
textes ne reflètent donc pas l'avis d'une seule personne, mais bien d'une équipe.
Ce numéro est le dernier avant la pause estivale. Le prochain Pharma-News paraîtra en septembre.
D'ici là, nous vous souhaitons un été radieux et de belles vacances !
Pierre Bossert
Mara Morariu
Marie-Thérèse Guanter Germanier
Caroline Mir
Christophe Rossier
Séverine Huguenin
Martine Ruggli
Nouveautés
PANADOL° EXTEND (paracétamol)
Tout le monde connaît le paracétamol sous ses
différentes formes, du comprimé au suppositoire en
passant par les comprimés à croquer, les comprimés
effervescents et le sirop. Voici donc le petit dernier, le
PANADOL° EXTEND.
Il s’agit d’une spécialité à libération prolongée, au
dosage peu commun de 665mg (liste B). Les
recommandations sont de deux comprimés par prise, à
intervalle de 6 à 8 heures, au maximum trois fois par
jour 1. Qu’apporte réellement cette nouvelle forme?
Cette préparation peut sembler, au premier abord,
intéressante pour l’analgésie. Une telle formulation
permettrait de soulager la douleur sur une plus longue
durée et de simplifier le traitement par une diminution du nombre de prises. Une étude d’efficacité
de la forme à libération prolongée dans le traitement de la douleur, sponsorisée par le fabricant,
1
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arrive à la conclusion que « le paracétamol à libération prolongée pris trois fois par jour (à raison
de deux comprimés par prise) est statistiquement et thérapeutiquement non inférieur (!) au
paracétamol à libération instantanée (1g) pris quatre fois par jour chez des patients souffrant de
douleurs… » et qu’il « pourrait être plus commode pour les patients chroniques et a la capacité
d’augmenter la compliance et ainsi de (mieux) soulager la douleur » 2.
En résumé, pas d’efficacité supérieure au traitement habituel et des doutes persistent quant à
l’augmentation de la compliance si l’on passe d’un traitement à un comprimé quatre fois par jour à
deux comprimés trois fois par jour. De plus, en cas de douleurs sporadiques, il est bien plus simple
de se rappeler que pour ne pas dépasser les 4g journaliers de paracétamol, il ne faut pas consommer
plus de quatre comprimés de 1g, que de faire le calcul pour six comprimés de 665mg.
Pour rappel, le paracétamol est le traitement de premier choix en cas de fièvre ou de douleurs, que
ce soit chez l’enfant, l’adulte, durant la grossesse ou pendant l’allaitement. Par rapport aux AINS,
il a moins d’effets secondaires, surtout au niveau gastrique. Toutefois un surdosage peut
provoquer des lésions hépatiques graves. Une adaptation doit donc être faite en cas d’insuffisance
hépatique (alcoolisme, personnes âgées,…).
La posologie pour l’adulte est de 4g par jour au maximum, à raison de 1g maximum par prise à un
intervalle de 4-8 heures. Lors de la délivrance, une attention particulière devrait être portée aux
patients consommant régulièrement du paracétamol. Les abus involontaires sont fréquents. En
pédiatrie, la dose journalière est de 15mg/kg/prise au maximum, toutes les 4-6 heures 3.
Le paracétamol est parfois associé à d’autres molécules, notamment la caféine dans le PANADOL°
EXTRA et le MIGRAIN-KRANIT° pour le traitement des crises de migraine. Comme on l'a déjà
vu (PN 16), le bénéfice apporté par la caféine n'est pas clair. Le ZALDIAR° contient également du
paracétamol en association avec le tramadol. On le trouve également dans des formulations avec la
vitamine C, comme PANADOL° C. Différentes associations pour le traitement des
refroidissements dont le NEO CITRAN° et le PRETUVAL° en contiennent. Il faut donc faire
attention au paracétamol caché de certaines préparations et en avertir le patient lors de la
délivrance.
PANADOL° EXTEND – A retenir pour le conseil :





2
3
forme de paracétamol à libération prolongée pour traiter la douleur chez les adultes et les
enfants dès 12 ans, sur liste B
n'apporte pas de réelle amélioration par rapport aux formes à 500 ou 1000 mg
posologie de deux comprimés par prise à intervalle de 6 à 8 heures au maximum trois fois
par jour (ne pas dépasser les 4g journaliers)
attention aux patients insuffisants hépatiques et alcooliques
attention au surdosage lié au paracétamol caché et en avertir le patient
Bacon TH, Hole JG, North M, Burnett I, Analgesic efficacy of sustained release paracetamol in patients
with osteoarthritis of the knee, Br J Clin Pharmacologie, 2002 Jun, 53(6):629-36.
online.epocrates.com, consulté le 15.05.2010
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TARGIN° (oxycodone + naloxone)
TARGIN° est une association
d’oxycodone,
un
analgésique
opioïde semi-synthétique puissant
(palier III de l’échelle de l’OMS) et
de naloxone, l’antagoniste des
opioïdes utilisé d’habitude en
injectable comme antidote lors de
surdosage aux opiacés. Il s’agit
d’un stupéfiant, donc sa prescription
nécessite une ordonnance à souche.
Pourquoi associer un antagoniste des
opioïdes avec un opioïde, vous
demandez-vous probablement ?
Il faut se souvenir que les opioïdes
provoquent très souvent des troubles gastro-intestinaux (surtout constipation, mais aussi nausées et
vomissements). Ces effets indésirables sont dus à une action locale au niveau de l’intestin. Or la
naloxone se lie aux mêmes récepteurs intestinaux, en prenant la place des substances opioïdes.
Cette compétition au niveau des récepteurs réduit l'action des opioïdes à ce niveau et donc réduit
nettement les troubles gastro-intestinaux caractéristiques des opioïdes 3.
De plus, comme la naloxone est presque complètement dégradée au niveau intestinal, elle ne va
pas, aux doses prescrites, contrecarrer les effets centraux de l’oxycodone recherchés avec cette
association.
4
Les paliers antalgiques de l’OMS (avec exemples)
Voie
orale
parentérale
PALIER I
non
morphiniques
paracétamol
AINS
AAS
métamizole
NOVALGINE°
PALIER II
morphiniques faibles
PALIER III
morphiniques
paracétamol + codéine
CO-DAFALGAN°
tramadol
TRAMAL°
paracétamol + tramadol
ZALDIAR°
dihydrocodéine
CODICONTIN°
paracétamol
PERFALGAN°
AINS
VOLTARENE°
métamizole
NOVALGINE°
tramadol
TRAMAL°
morphine
MST CONTINUS°
hydromorphone
PALLADON°, JURNISTA°
oxycodone
OXYCONTIN°,
OXYNORM°
buprénorphine
TEMGESIC°
morphine
fentanyl
(DUROGESIC°)
buprénorphine
(TRANSTEC°)
transdermique
Encadré4
3
4
Compendium Suisse des médicaments, Documed SA 2010, online
adapté de http://www.antalvite.fr/pdf/medicaments.pdf
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L’oxycocodone est le principe actif d’OXYNORM° (gouttes) et d’OXYCONTIN° (comprimés
retard). Elle possède une action analgésique deux fois plus forte que la morphine. Les dosages des
comprimés d’OXYCONTIN° vont de 5 mg à 80 mg, mais TARGIN° est commercialisé pour
l’instant uniquement à 10 et 20 mg d’oxycodone.
La dose journalière maximale de TARGIN° est de 40/20 mg d’oxycodone/naloxone
respectivement, répartie en deux prises. Pour les patients nécessitant de plus fortes doses, il faut
administrer en même temps des comprimés d’OXYCONTIN°. L’effet préventif de la naloxone sur
les effets secondaires intestinaux peut, dans ce cas, être diminué.
Les comprimés retard d’oxycodone doivent être pris à intervalle régulier, en principe toutes les 12
heures. Dans certains cas, les patients traités par des opioïdes sous forme retard doivent prendre en
plus des doses d’antalgiques à libération immédiate (p.ex. morphine en gouttes) pour le traitement
des accès douloureux transitoires. Si plus de deux doses supplémentaires par jour sont nécessaires,
il faut en principe augmenter les doses de l’opioïde à action prolongée.
Les comprimés de TARGIN° doivent être avalés sans être cassés, ni mâchés, ni écrasés. Au cas où
les comprimés n’arriveraient pas intacts dans le tractus gastro-intestinal, les substances actives
seraient libérées plus rapidement. La dose importante absorbée ainsi pourrait provoquer un
surdosage potentiellement grave.
Les effets secondaires caractéristiques des opioïdes sont également présents avec TARGIN°, même
si les troubles gastro-intestinaux sont atténués par la naloxone. Il s’agit surtout de vertiges,
confusion, sécheresse bucale, sédation et prurit. Un surdosage de morphinique provoque une
dépression respiratoire, qui doit être traitée par l’injection de l’antidote, la naloxone justement.
TARGIN° peut provoquer un syndrome de sevrage prononcé ou intensifier un syndrome de
sevrage déjà présent chez des patients dépendants aux opioïdes. Il ne convient donc pas pour un
traitement de sevrage. Comme pour tout opioïde, les doses doivent être diminuées progressivement
lors de l’arrêt du traitement.
TARGIN° - A retenir pour le conseil :




analgésique opioïde à base d’oxycodone associée à la naloxone pour diminuer les effets
secondaires gastro-intestinaux
comprimés retard à prendre toutes les 12 heures, sans les écraser ni les mâcher
TARGIN° peut entraîner un syndrome de sevrage ; respecter l’arrêt progressif du traitement
doses maximales journalières : 40/20 mg oxycodone/naloxone ; pour des doses plus élevées
d’antalgiques, compléter avec OXYCONTIN°
PRIORIN° LF (mélatonine, biotine, ginkgo biloba)
Dans le Pharma-News de mai (PN n°74), il était
question de l’alopécie et ses différents traitements.
La firme Bayer vient de sortir un nouveau produit
dans la gamme PRIORIN°, le PRIORIN° LF.
Cette nouvelle préparation vient s’ajouter à la
catégorie des lotions fortifiantes. Elle se compose
des trois substances naturelles suivantes :
mélatonine, biotine et ginkgo biloba. Pour rappel, le
PRIORIN°N contient de l’extrait de millet, de
l’huile de germe de blé, de la cystine et du
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pantothénate de calcium 5.
La mélatonine est une hormone endogène principalement connue et utilisée pour son action
régulatrice en cas de troubles du sommeil. Elle a également des propriétés antioxydantes et on lui
prêterait un rôle au niveau de la régulation des hormones sexuelles 6. Ce sont ces deux dernières
propriétés qui joueraient un rôle sur la chute des cheveux selon le fabricant 7. L’une en diminuant
la mort cellulaire au niveau des follicules pileux et l’autre en exerçant une inhibition sur l’action
hormonale. Ces résultats sont, pour l’instant, de l’ordre des suppositions et n’ont été observés que
sur des animaux 8.
La biotine (vitamine H) est un nutriment naturellement présent dans les œufs, les abats, les noix,
les graines de soja, la levure de bière et dans bien d’autres aliments courants, qu’une nourriture
équilibrée nous procure donc déjà quotidiennement 2. Elle jouerait un rôle au niveau du
renouvellement des cellules capillaires. On la retrouve en tant que complément alimentaire lors de
chute des cheveux et ongles cassants liés à une carence dans des préparations comme la BIOTINEBIOMED°.
Le ginkgo biloba est, lui, connu pour ses propriétés antioxydantes, mais également pour son action
stimulatrice sur la circulation sanguine périphérique 9. Cette dernière propriété contribuerait à la
protection et au développement des cellules du follicule pileux. De nouveau, nous n'avons pas
trouvé la preuve de son efficacité en matière de chute de cheveux.
Le PRIORIN° LF se présente sous formes de monodoses prêtes à l’emploi. C’est une solution
aqueuse, non grasse et non irritante (pas d’alcool et conservateurs). La solution est appliquée une
fois par jour le soir, après brossage des cheveux, afin d’éliminer tout résidu de produits de coiffage,
sur un cuir chevelu sec. On la fait pénétrer par un léger massage du cuir chevelu. Une durée
minimum de trois mois de traitement est recommandée par le fabricant 3.
Cette nouvelle préparation vient donc s’ajouter à la panoplie des soins contre la chute des cheveux.
Son efficacité reste à prouver et pourrait être plutôt liée à la stimulation de la circulation au niveau
du cuir chevelu par le massage (cf. PN n°74). Le PRIORIN° LF demeure un traitement
contraignant avec l’application journalière et une durée minimale de trois mois pour observer un
effet. Le coût est aussi élevé : Fr. 98.30 pour un mois de traitement.
PRIORIN° LF – A retenir pour le conseil :





préparation tonifiante naturelle contre la chute des cheveux à base de mélatonine, biotine et
ginkgo biloba, utilisable aussi bien chez l’homme que la femme
efficacité non prouvée
se présente sous forme de monodoses
appliquer localement le soir après brossage, faire pénétrer par un léger massage
durée minimale de la cure : trois mois pour observer des résultats (selon le fabricant)
5
Compendium online
Clinical Pharmacology online
7
Bayer Professional, PRIORIN° LF
8
Fischer T W, Einfluss von Melatonin auf die Physiologie des Haares, Hautartz 2009, p. 962-972
9
Hostettmann K, Tout savoir sur le pouvoir des plantes sources de médicaments, Editions Favre, 1997, p. 162
6
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ONGLYZA° (saxagliptine)
Voici la troisième gliptine autorisée en
Suisse, après la sitagliptine (JANUVIA°,
voir Pharma-News n° 48, et XELEVIA°)
et la vildagliptine (GALVUS°, voir
Pharma-News n° 59). Il s’agit d’une
nouvelle
famille
d’antidiabétiques
oraux : les inhibiteurs de la dipeptyl
dipeptidase (DPP-4). Pour rappel, ces
substances ont plusieurs actions qui,
combinées, réduisent la glycémie :
- augmentent le taux d’incrétines, ce qui stimule la production d’insuline par le pancréas
après les repas
- ralentissent la vidange gastrique
- diminuent le taux de glucagon
- augmentent le sentiment de satiété.
Les gliptines sont en principe utilisées en association avec un autre antidiabétique oral.
Rappelons que l’on recourt aux antidiabétiques oraux dans la prise en charge des diabétiques de
type 2 lorsque les mesures hygiénodiététiques ne suffisent plus à contrôler la glycémie.
On dispose aujourd’hui de cinq classes d’antidiabétiques oraux, résumées dans le tableau cidessous. Les incrétinomimétiques (analogues des incrétines), la sixième classe, sont en fait des
injectables sous-cutanés.
Classe
1) Biguanides
2a) Sulfonylurées
Effet
résistance à l'insuline
sécrétion d’insuline
2b) Glinides
3) Inhibiteurs des glucosidases
4) Glitazones
5) Gliptines
sécrétion d’insuline
ralentissent l'absorption
des hydrates de carbone
sensibilité à l’insuline
bloquent la dégradation
des incrétines
miment les actions
hypoglycémiantes des
incrétines
6) Incrétinomimétiques
P.A. ou médicaments
metformine
DAONIL°, DIAMICRON°,
AMARYL°
NOVONORM°, STARLIX°
DIASTABOL°, GLUCOBAY°
ACTOS°, AVANDIA°
JANUVIA°, GALVUS°,
ONGLYZA°
BYETTA°, VICTOZA°
Après l’instauration d’un régime et d’activité physique, le traitement antidiabétique de première
intention est une monothérapie par la metformine, ou une autre substance en cas d’intolérance ou
de contre-indication. Lorsque cela devient insuffisant, une association de deux antidiabétiques est
instaurée. Toutes ces classes peuvent en théorie être associées entre elles ; en pratique la
metformine et le glibenclamide (DAONIL°) restent les mieux éprouvés cliniquement 10.
Les études récentes ont montré que les gliptines ont un intérêt limité en monothérapie. En
association avec la metformine ou un autre antidiabétique oral, elles ne semblent pas apporter
d’avantage clinique significatif, mais on ne dispose pas de comparaison directe par rapport aux
bithérapies recommandées. Une étude a comparé l’association saxagliptine + metformine à celle de
10
La Revue Prescrire, avril 2008 ; 28 (294) : 246
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la sitagliptine + metformine ; les conclusions ont montré une efficacité similaire des deux
associations 11,12. En résumé, ces gliptines n’entraînent pour l’instant pas de révolution dans les
recommandations du traitement oral du diabète de type II.
L’utilisation d’ONGLYZA° en association avec l’insuline n’a pas été étudiée et n’est pas
recommandée.
Les effets secondaires connus des gliptines sont surtout des infections, des troubles gastrointestinaux et des céphalées. La saxagliptine semble entraîner plus d’infections des voies
respiratoires et urinaires que les deux autres gliptines. Associée avec une glitazone (ACTOS° ou
AVANDIA°), la saxagliptine peut en outre provoquer des oedèmes périphériques bénins à modérés
(surtout des chevilles et des pieds).
La dose recommandée d’ONGLYZA° est de 2,5 mg ou de 5 mg une fois par jour, indépendamment
des repas. Une prise omise doit être rattrapée dès que le patient s’aperçoit de son omission.
Comme les autres gliptines, ONGLYZA° est déconseillé chez les patients présentant une
insuffisance rénale modérée ou sévère 13.
ONGLYZA° - A retenir pour le conseil :




troisième antidiabétique oral de la famille des glitpines, après JANUVIA° et GALVUS°
utilisé en association avec la metformine, une sulfonylurée ou une glitazone
pas d’efficacité supérieure démontrée par rapport aux bithérapies existantes
posologie d’un comprimé à 2.5 ou 5 mg une fois par jour, à n’importe quel moment de la
journée
Phytothérapie
MONURELLE° Cranberry (canneberge)
MONURELLE° Cranberry est un complément alimentaire
commercialisé par la maison Zambon et contenant un
extrait standardisé de canneberge à gros fruits.
La consommation quotidienne de canneberge à gros fruits
prévient, bien que de façon modeste, les récidives
d’infections urinaires, particulièrement chez les femmes
jeunes souffrant de cystites à répétition14. Son efficacité est
par contre moins bien étayée chez les femmes âgées 14. 15
Les comprimés de MONURELLE° Cranberry sont dosés à 36 mg de PAC et ne contiennent ni
gluten ni lactose. La posologie recommandée par Zambon pour « contribuer à maintenir les voies
urinaires en bonne santé » est de un comprimé par jour. Cette dose semble modestement efficace,
11
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2010-04/synthese_davis_onglyza_-_ct-7111.pdf
http://www.ema.europa.eu/humandocs/PDFs/EPAR/onglyza/H-1039-fr1.pdf
13
Compendium Suisse des Médicaments, Documed SA 2010, online
14
pharmaDigest ,infections urinaires : effet préventif du cranberry
15
www.passeportsante.net
12
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Pour aller plus loin…
Contrairement à ce qu’on a cru
dans un premier temps, cet effet
préventif n’est pas dû à une
acidification des urines, mais à la
présence de proanthocyanidines
(PAC), qui diminuent la fixation de
certaines
bactéries (notamment
Escherichia coli, responsable de la
majorité des infections urinaires)
sur les parois des voies urinaires et,
par conséquent, leur croissance. Ce
processus a été constaté in vitro
avec le jus des fruits et avec l’urine
de
personnes
en
ayant
consommé 15.
mais pour l’heure, aucune étude n’a permis de déterminer la
posologie optimale 16. Aucun effet indésirable lié au cranberry
n’a été signalé au cours d’essais cliniques 17.
Bien que sur sa plaquette d’introduction Zambon suggère de
proposer MONURELLE° Cranberry à « nos clients souffrant de
cystite afin de ne pas décevoir leurs attentes », il est important de
savoir qu’actuellement aucune étude de bonne qualité ne permet
de conclure à l’efficacité de la canneberge pour traiter une
infection urinaire 15. Quoi qu’il en soit, le traitement d’une
infection urinaire avérée est un traitement antibiotique 18.
Remarquons finalement la similitude de nom de MONURELLE°
Cranberry avec celle du MONURIL° commercialisé par la
même firme. Cette similitude, manifestement souhaitée par
Les infections urinaires…
…sont fréquentes chez les femmes : environ un tiers des femmes auraient au moins une infection urinaire au cours de leur vie et
20% parmi celles-ci, une récidive.
Les symptômes de la cystite aigüe simple sont :
-Pollakiurie (augmentation de la fréquence des urines)
-Dysurie (douleur ou brûlure à la miction)
-Pas de prurit vaginal
-Pas de pertes vaginales
Chez les femmes jeunes, l’activité sexuelle semble être le principal facteur favorisant 17.
Parmi les méthodes préventives, la miction postcoïtale semble avoir un certain effet, alors que l’emploi d’un spermicide aurait
un effet favorisant 17.
Zambon du point de vue marketing, peut se révéler dangereuse dans la pratique, car
MONURELLE° pourrait être délivré à la place de MONURIL° lors de l'exécution d'une
ordonnance. Il reste de notre devoir, en présence d’une prescription médicale, de bien s’informer
de la pathologie du patient, afin d’éviter des erreurs de
délivrance.
Le cranberry…
Précautions
1. Il est important de boire beaucoup d’eau lorsque l’on prend
des comprimés ou des capsules d’extrait de canneberge, en
raison d’un risque potentiel de calculs rénaux 15,16.
…alias canneberge ou airelle à gros fruits
(Vaccinum macrocarpon), à ne pas
confondre avec l’airelle rouge (Vaccinum
vitis idaea), est un arbuste à feuilles
persistantes, proche du myrtiller. Il
pousse à l’est du continent nordaméricain. Ses fruits sont des baies
rouges, à saveur acidulée et âpre, qui
renferment des sucres et différents
composés organiques dont des acides et
des proanthocyanidines (PAC). Les
amérindiens employaient déjà la
canneberge pour prévenir et traiter les
infections des voies urinaires, ainsi que
pour soigner divers troubles digestifs,
rénaux, hépatiques et sanguins. Ils les
utilisaient également pour soigner le
scorbut et, en cataplasmes, pour le
traitement de blessures cutanées.
2. La consommation de canneberge peut augmenter l’effet
anticoagulant de la warfarine (un antagoniste de la vitamine
K qui n'existe pas en Suisse) en diminuant l’activité de
l’enzyme qui dégrade ce médicament 15. Il en résulte un
risque d’hémorragies. Les patients traités par un des
antivitamines K disponibles en Suisse (SINTROM°,
MARCOUMAR°) doivent donc par prudence être avertis
de ce risque d’interaction, pour éviter la consommation de
cranberry en automédication sans surveillance 17. Dans tous
les cas, il paraît plus prudent d’en consommer chaque jour
en quantité fixe et de surveiller attentivement le taux de coagulation 16.
16
La Revue Prescrire, mars 2008, 293, 236
La Revue Prescrire, août 2007, 286, 595-597
18
La Revue Prescrire, septembre 2009, 311, 691
17
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MONURELLE° Cranberry – A retenir pour le conseil :




complément alimentaire indiqué pour la prévention des cystites à répétition; efficacité
modeste
la dose recommandée est de un comprimé par jour
à ne pas confondre avec MONURIL°, un antibiotique à dose unique
peut diminuer l’effet anticoagulant des anticoagulants oraux (SINTROM°,
MARCOUMAR°)
Pour en savoir plus…
LA THYROÏDE
La thyroïde est une petite glande en forme de papillon
située au niveau du cou, juste devant la trachée. Elle joue
un grand rôle dans notre état physique et psychique
puisqu’elle aide à réguler tout le métabolisme (procédé
permettant de transformer la nourriture en énergie). Elle
sécrète deux hormones, la lévothyroxine (T4) et la
liothyronine (T3). Toute atteinte de cette glande va
modifier sa production d’hormones et provoquer de
nombreux symptômes.
L’iode est nécessaire à la
production des hormones
thyroïdiennes. L’apport de ce minéral que l’on trouve en trace dans
la nourriture (lait et poisson) était souvent insuffisant, provoquant un
grossissement parfois important de la thyroïde, le goitre 19. Par
chance, chez nous, l’incidence du goitre a fortement diminué depuis
l'adjonction d'iode dans le sel en 1922. Il peut cependant encore
survenir de façon peu prononcée (on ne le remarquera même pas
physiquement) lors d’hypo ou d’hyperthyroïdie 20.
L’hypothyroïdie résulte d’une baisse d’activité de la glande
thyroïde, provoquant un ralentissement de très nombreuses fonctions corporelles. On estime que
près de la moitié des personnes souffrant d’hypothyroïdie ne sont pas diagnostiquées. Selon les
données américaines à disposition, elle touche près de 7 à 8% de la population 21.
Les symptômes de l’hypothyroïdisme peuvent être très discrets au début de la pathologie, tant que
le corps est capable de compenser partiellement le manque, puis surviennent différentes
manifestations : fatigue pesante, nausées, tendance à oublier, difficulté d’apprendre, ongles et
cheveux cassants, peau sèche qui démange, visage gonflé, constipation, douleurs musculaires, prise
de poids et rétention de fluide, menstruations fortes et souvent irrégulières, risque plus important
de fausse-couche, sensibilité exacerbée aux médicaments… 21.
Les causes de l’hypothyroïdisme sont diverses :
19
20
www.NHS.uk/condition : goitre
Revue Médicale Suisse 2007; 107: 32248
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la plus fréquente est l’atteinte auto-immune (par exemple maladie d’Hashimoto) qui touche
plus les femmes que les hommes,
atteinte congénitale (l’enfant nait avec une thyroïde atrophiée ou inexistante),
atteinte post-partum (juste après l’accouchement, il peut se produire un hyperthyroïdisme,
suivi d’une hypothyroïdie avant le retour à la normale),
médicaments : lithium, doses élevées de iode, interféron ou amiodarone (CORDARONE°),
atteinte cancéreuse,
mais elle peut aussi survenir spontanément sans cause connue.
Généralement, l’hypothyroïdisme est une atteinte définitive qui devra être traitée toute la vie, sauf
si elle est due à une cause externe (par ex. lors de cancer, grossesse) 21.
Le diagnostic ne peut être fait que sur la base de tests sanguins : on dose la TSH (Thyroïd
Stimulating Hormone) qui va être élevée. On peut aussi doser la lévothyroxine libre (T4 libre),
l’hormone active dans le sang ou des anticorps antithyroïdiens (ce qui permettra de diagnostiquer
les cas auto-immuns).
L’hypothyroïdie est traitée par une dose quotidienne de lévothyroxine, T4, (EUTHYROX°,
ELTROXIN°, TIROSINT°) ou plus rarement de T4 associée à la liothyroxine, T3
(NOVOTHYRAL°). Le dosage est absolument individuel et dépend du test de diagnostic : si la
dose est trop faible, les symptômes d’hypothyroïdie demeurent, souvent associés à une
augmentation du cholestérol. Comme la thyroïde cherche à compenser, elle va se développer et
provoquer un goitre. Si au contraire elle est trop dosée, les symptômes d’hyperthyroïdie se
développent, pouvant entraîner par exemple des atteintes cardiaques. La dose journalière entière est
prise le matin à jeun, au moins ½ heure avant le petit-déjeuner, sans croquer, avec un peu de
liquide 22. Comme la plupart des cas sont progressifs, le traitement doit être adapté régulièrement.
Les femmes qui planifient une grossesse doivent avoir un traitement très bien ajusté car
l’hypothyroïdie peut affecter le développement du fœtus.
Le sur- ou sous dosage de la thyroxine représente le seul danger de la thérapie.
L’hyperthyroïdie correspond au contraire à une augmentation d’activité de la glande thyroïde.
Elle affecte environ 1% de la population, les femmes étant 5 à 10 fois plus touchées que les
hommes 23. Dans les cas les plus bénins, la personne ne va pas avoir de symptômes; dans les cas
plus sévères, un goitre va se développer, accompagné de pulsations rapides (plus de 100/min),
troubles du rythme cardiaque, anxiété, irritation, perte de poids, transpiration et intolérance à la
chaleur, faiblesse musculaire, perte des cheveux, exophtalmie (les yeux « sortent » de la face)
accompagnée de vision double 23. Là aussi, le diagnostic se fait par test sanguin 23.
L’hyperthyroïdie peut résulter de trois mécanismes distincts 24 :
augmentation de la synthèse des hormones thyroïdiennes. Les causes sont aussi immunitaires
(par ex. maladie de Basedow), liées au post-partum, ou à l’ingestion massive de iode ou par
un cancer 24,
inflammation de la glande (thyroïdite) 24,
Pendant longtemps certains médecins
prise d'une source exogène d'hormones thyroïdiennes :
prescrivaient des préparations pour
principalement lors de surdosage d’hormones thyroïdiennes
maigrir
à
base
d’hormones
thyroïdiennes ; cette pratique est
pour le traitement de l’hypothyroïdie ou lorsque les
interdite de nos jours !
personnes consomment (parfois sans le savoir) des
hormones thyroïdiennes 24.
21
American Association of Clinical Endocrinologists (AACE) : hypothyroïdism
Compendium Suisse des médicaments 2010
23
American Association of Clinical Endocrinologists (AACE) : hyperthyroïdism
24
Revue Medicale Suisse, 2009 ; 198 : 33985
22
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Numéro 76, juillet 2010
Il existe trois options thérapeutiques selon l’origine de l’atteinte : les anti-thyroïdiens de synthèse
(NEO-MERCAZOLE°, PROPYCIL°), le iode radioactif et la chirurgie 24.
Le NEO-MERCAZOLE° doit être pris deux fois par jour, le PROPYCIL° trois fois. Peu d’effets
secondaires sont à retenir (surtout de l’urticaire ou des problèmes gastriques), mais l’effet
secondaire le plus redouté est l’agranulocytose (absence de globules blancs intervenant dans la
lutte contre les bactéries) qui survient chez 1 à 3 patients sur 1000. Il faut absolument que les
patients soient avertis que dès que des symptômes de fièvre, une angine et des ulcérations
buccales surviennent, il est nécessaire de prendre contact avec le médecin. Le traitement se
poursuit normalement 12 à 18 mois, puis on essaie de le stopper 24. L’iode radioactif et la chirurgie
sont eux envisagés dans les cas de thyroïdite et de cancer.
LA THYROÏDE - A retenir pour le conseil :





la thyroïde est une glande essentielle à notre métabolisme
le diagnostic des atteintes thyroïdiennes ne peut se faire que par test sanguin
hypothyroïdie :
souvent de cause auto-immune (nécessitant alors un traitement à vie)
le dosage est très important et doit être ajusté très fréquemment
hyperthyroïdie :
moins fréquente, peut être due à un surdosage de médicaments lors
d’hypothyroïdie ou lors de prise d’amaigrissants interdits qui contiennent des
hormones thyroïdiennes
sous anti-thyroïdiens (NEO-MERCAZOLE°, PROPYCIL°), en présence de
fièvre, angine et ulcération buccale, conseiller au patient d’aller chez le médecin
essayer de stopper le traitement après 12 à 18 mois
grâce à la supplémentation du sel en iode, le goitre a presque disparu
PANARIS 25,26,27
Le panaris, appelé couramment « mal blanc »,
désigne une infection aigüe, cutanée ou sous-cutanée
d’un doigt. Il survient généralement à la suite d’un
traumatisme local tel que:
- plaie qui se surinfecte,
- piqûre souvent minime, voire passée
inaperçue,
- manipulation des cuticules (petites peaux des
ongles),
- ongles coupés trop court,
- ongles rongés.
Dans la majorité des cas, l’infection se situe autour
de l’ongle. Parfois, elle se situe au niveau de la pulpe
du doigt. Certains facteurs sont favorisants, tels le diabète, un déficit immunitaire ou une
corticothérapie.
25
www.chups.jussieu.fr
www.chirurgiemain.fr
27
www.chirurgiedelamain.eu
26
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Numéro 76, juillet 2010
Symptômes
A la phase initiale, appelée phase inflammatoire, le panaris se traduit par une peau rouge, chaude et
un peu gonflée. Il n’y a pas de pus. Dans la plupart des cas, les défenses naturelles neutralisent les
germes inoculés et la lésion régresse spontanément.
Lorsque le processus s’aggrave, il se forme en quelques jours un amas (collection) de pus, visible
quand il est superficiel. Cette phase est appelée phase de collection. La douleur devient intense,
pulsatile et réveille la nuit. La zone infectée est douloureuse et gonflée. Une adénopathie
(hypertrophie des ganglions) et de la fièvre peuvent apparaître.
Traitement
Au stade inflammatoire, le traitement est essentiellement local. Il consiste en des pansements et des
bains de 10 à 20 minutes trois fois par jour, à base d’antiseptiques cutanés comme BETADINE°
(liquide ou pommade) ou la solution de Dakin. La surveillance doit être quotidienne et la guérison
est obtenue en deux à trois jours. Le traitement antibiotique est déconseillé, car il risque de
masquer les symptômes sans guérir l'infection et donc de cacher l’apparition de
complications (rares) 25,27.
Au stade de collection, le pus peut s’écouler spontanément ou doit être drainé par un médecin après
ouverture avec un scalpel ou une aiguille. En général, le soulagement de la douleur est immédiat.
En cas d’extension de l’inflammation aux tissus voisins, le traitement doit être chirurgical. Il
consiste en l’excision (retrait) de tous les tissus infectés et nécrotiques (tissus morts). Pendant
l’intervention, on effectue un examen bactériologique du pus afin d’identifier le germe. Il s’agit le
plus souvent d’un staphylocoque doré ou d’un streptocoque, voire d’une pasteurelle en cas de
morsure animale. L’instauration d’un traitement antibiotique n’est pas systématique. Il se justifie
en cas d’infection à streptocoque, d’une morsure ou en
Prophylaxie antitétanique :
présence de fièvre. La prophylaxie antitétanique doit
Pour les personnes ayant reçu au moins trois
être systématique.
doses de vaccin antitétanique, on recommande
Complications
Les panaris non ou mal traités peuvent évoluer vers une
infection qui peut s’étendre à l’os, à l’articulation, aux
tendons, à la main et à l’avant bras. Ces complications
sont des urgences médicales. Elles nécessitent un
traitement chirurgical spécifique, une hospitalisation et
la mise en route d’antibiotiques intraveineux.
Prévention
La prévention d’un panaris passe avant tout par les
règles d’hygiène de base :
- nettoyer et désinfecter les plaies de doigt,
- ne pas manipuler les cuticules,
- ne pas se ronger les ongles,
- ne pas couper les ongles trop courts.
d’administrer en cas de blessure une dose de
rappel de vaccin antitétanique combiné si la
dernière vaccination remonte à plus de cinq ans
(>10 ans en cas de blessure légère non souillée):
dT (TD Pur°) pour les patients au
dessus de huit ans,
DTPa-IPV
(TETRAVAC°,
BOOSTRIX POLIO°, INFANRIX
DTPa°) pour les patients en dessous
de huit ans.
(cf PN n° 60, décembre 2008)
PANARIS – A retenir pour le conseil :





infection cutanée ou sous-cutanée d’un doigt faisant souvent suite à un traumatisme local,
se caractérise par une phase inflammatoire pouvant évoluer en phase de collection (pus)
bains désinfectants et pommades antiseptiques sont le traitement de première intention
peut nécessiter une intervention chirurgicale
les complications sont des urgences médicales
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Numéro 76, juillet 2010
En bref
XELEVIA° (sitagliptine) et VELMETIA° (sitagliptine + metformine)
Ces deux "nouveaux" antidiabétiques sont en fait un co-marketing du JANUVIA° (PN n° 48,
octobre 2007) et du JANUMET° (PN n° 57, septembre 2008). Rien de nouveau, en fait…
Ce sont des gliptines, comme le ONGLYZA° présenté par ailleurs en détail dans ce numéro.
Rappelons-nous que ces médicaments n'ont qu'une efficacité modérée en cas de diabète, qu'ils
devraient toujours être associés à un autre antidiabétique oral mais pas avec l'insuline.
La sitagliptine peut provoquer des infections respiratoires. Des cas de pancréatites ont aussi été
rapportés, qui mènent souvent à une hospitalisation 28. Il faut donc dire au patient d'avertir son
médecin en cas de nausées ou de vomissements.
Note de l'éditeur
Les avis exprimés dans le Pharma-News reflètent l'opinion de leurs auteurs en fonction des données
disponibles au moment de la rédaction et n'engagent en aucune manière le CAP.
Résultats du test de lecture du PN 72 – Lauréates :
Sans faute !
Monnerat Sophie
Cotter Cindy
Aymon Jennifer
Mairesse Emilie
Grob Danielle
Pharmacie Riat-Ville
Pharmacie Pralong
Pharmacie Pralong
Pharmacie Noyer S.A.
Pharmacie Noyer S.A.
Delémont
Sion
Sion
Grand-Lancy
Grand-Lancy
Une faute pardonnée !
Merguin Séverine
Fonseca Solange
Sacco Maria-Angela
Nicoulaz Michelle
Guyot Isabelle
Ducry Marilyne
Nussbaum Ariane
Hofmann Evelyne
Crettenand Lara
Zufferey Olivia
Salom Fanny
Lambercier Patricia
Martin Chantal
Wetz Ursula
Pharmacie de l’Ile
Pharmacie de Malagnou
Pharmacie de Malagnou
Pharmacie des Montagnes
pharmacieplus du mandement
Pharmacie Amavita
Pharmacie de Puplinge
Pharmacie de St-Prex S.A.
Pharmacieplus de Bramois
Pharmacieplus de Bramois
Pharmacie Capitole Bonvin Sierre
Pharmacie Plus Centrale
Pharmacie Plus Centrale
Stadt-Apotheke
Rolle
Genève
Genève
La Chaux-de-Fonds
Satigny
Domdidier
Puplinge
St-Prex
Bramois
Bramois
Sierre
Fleurier
Fleurier
Liestal
La gagnante d’un bon de Frs 100.- (Ochsner Sport, Ikea, FNAC ou Manor) de
notre tirage au sort est Ariane Nussbaum que nous félicitons chaleureusement,
ainsi que toutes les participantes au questionnaire !!!
28
arznei-telegramm 2009; 40 (10): 91-92
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Numéro 76, juillet 2010
TEST DE LECTURE
Pharma-News N° 75
Horizontalement
2. Médicament de la même famille que le
nébivolol
4. Le nébivolol en est un
7. Utilisés dans le traitement de la
dermatite séborrhéique
10. Nom de la spécialité qui remplace le
CREMOL-RITTER°
14. Un des effets secondaires des bêtabloquants
17. Une des indications du nébivolol
18. Sous forme d'injection pour prévenir les
thromboses
19. A préférer aux médicaments liquides
lors de voyages
20. Son principe actif est le même que celui
de SEBOLOX°
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Verticalement
1. Principe actif entrant dans la
composition du COVERSUM°N
COMBI
3. Caractéristique de la dermatite
séborrhéique
5. Patients chez qui le LIPOSINOL° doit
être utilisé avec prudence
6. Il est à la fois l'ami et l'ennemi des
vacances
8. Médicament à base d'acide hyaluronique
9. Médicament utilisé dans la claudication
intermittante
11. Propriété du shampooing SEBOLOX°
12. Influencée par les préparations à base de
ginkgo
13. Le médicament du mal des montagnes
15. Un des "incontournables" de la
pharmacie de voyage
16. Nom de la spécialité remplacée par le
COVERSUM°N COMBI
Numéro 76, juillet 2010
ANAGRAMMES : tous les mots sont issus des articles du N°75
EXOBSOL
VOBILENOL
LUNESS
GOKING
TERDILAND
POISINOLL
XIVOX
MERITTADE
BIXOC
MYNAFOS
MERLINAIT
CHOUPENEA
GOYAVE
MOVECRUS
Test à renvoyer une fois par assistant(e) en pharmacie par fax au N° 022/363.00.85 avant le 30 mai
2010.
Nom :
Signature :
Prénom :
Timbre de la pharmacie :
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