bassins de vie - bassins d`emploi

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bassins de vie - bassins d`emploi
BASSINS DE VIE - BASSINS D’EMPLOI
L
quotidienne des Tarnais est rythmée par des déplacements, pour
aller travailler, étudier, faire les courses, régler les problèmes administratifs ou de santé, prendre des loisirs… Des espaces de vie se dessinent
ainsi, identifiables aux heures de pointe, quantifiables grâce aux séries statistiques produites périodiquement par l’Insee. Ils élargissent le territoire des
agglomérations urbaines, renouvellent les relations ville-campagne. La
proportion d’actifs travaillant hors de leur commune de résidence est ainsi
passée de , % en  à , % en . Elle a probablement encore
augmenté depuis. Ces espaces de vie se déclinent à plusieurs échelles.
Au plan des proximités les plus immédiates, les bourgs du département
tissent un premier maillage indispensable au fonctionnement de la société
tarnaise. Leur activité tient à quelques établissements, parfois à un seul. Plus
nombreux dans le sud que dans le nord, du fait de l’histoire industrielle, ils
s’intègrent à des bassins plus importants, organisés autour des petites villes.
Carmaux et Mazamet, Graulhet, Gaillac et Lavaur, mais aussi Lacaune dans
sa montagne et Saint-Sulpice aux portes toulousaines du Tarn sont au centre
de petits bassins d’emploi dont la dynamique suit l’évolution des activités
industrielles et celle du positionnement géographique. L’étage supérieur est
constitué par trois zones d’emploi. Les zones Albi-Carmaux et Castres-Mazamet ne dépassent pas les limites départementales. Les cantons limitrophes
de la Haute-Garonne sont rattachés à la zone d’emploi de Toulouse. Mais
l’influence de la métropole régionale déborde largement cette frange,
notamment dans la moyenne vallée du Tarn, axe autoroutier et ferroviaire
qui rapproche le nord tarnais de la métropole.
En matière de chalandise aussi, le premier niveau de polarisation est
représenté par le bourg. Il dispose des équipements commerciaux et des
services de base (boulangerie, supérette, boucherie, café, pharmacie, médecin,
guichet bancaire). Son dynamisme est lié au nombre d’habitants qu’il dessert
A VIE
par Michel COHOU
et de plus en plus souvent au développement du tourisme (Cordes). Les petites
villes possèdent un ou plusieurs supermarchés, éléments déterminants de leur
attraction, avec le marché hebdomadaire fréquenté par citadins et ruraux.
Elles subissent la concurrence grandissante de la grande distribution et des
services des deux villes moyennes du Tarn, Albi et Castres. Mais celles-ci,
comme les villes plus petites, doivent compter avec Toulouse et son appareil
commercial, agressif, plus proche des consommateurs tarnais avec l’amélioration de la desserte routière, notamment dans le nord du département.
Zones et bassins d’emploi
TARN-ET-GARONNE
Montauban
Vallée Aveyron
Zone d’emploi
Bassin d’emploi
Carmaux
Réquista
Albi
Gaillac
AVEYRON
Zone d’Albi-Carmaux
Commune
Graulhet
Zone de Castres
Lavaur
Lacaune
Castres
Toulouse
HÉRAULT
Zone de Toulouse
HAUTEGARONNE
Mazamet
Revel
AUDE
© C&D
Sources :
INSEE - DRTE -CIRES
0
20 km
Aires urbaines
et services de proximité
CAHORS
LOT
Villefranchede-Rouergue
ESPACE À DOMINANTE URBAINE
RODEZ
Aire urbaine
Pôle urbain (plus de 5 000 emplois en 1990)
Couronne périurbaine
(plus de 40% des actifs résidents travaillent dans l’aire urbaine)
TARN-ETG A RO N N E
Caussade
Cordes
(plus de 40% des actifs résid. travaillent dans plusieurs aires urbaines)
AV E Y RO N
Tanus
Millau
ESPACE À DOMINANTE RURALE
Carmaux
Rural sous faible influence urbaine
MONTAUBAN
Cahuzacsur-Vère
Salvagnac
Lislesur-Tarn
(plus de 20% des actifs travaillent dans une aire urbaine)
St-Affrique
Valenced’Albigeois
ALBI
Gaillac
Villemursur-Tarn
Commune multipolarisée
Mirandol
Pôle rural (plus de 2 000 emplois
et nombre d’emplois supérieur au nombre d’actifs résidents)
St-Juéry
Villefranche
Commune sous influence d’un pôle rural
(plus de 20% des actifs travaillent dans un pôle rural)
Marssac
Alban
Rural isolé
Rabastens
Réalmont
St-Sulpice
Lavaur
Puylaurens
Castres
Brassac
Bédarieux
Revel
HAUT E G A RO N N E
Lacaune
Lacrouzette
Dourgne
Mazamet
St-Amans- LabastideSoult
R.
H É R AU LT
HIÉRARCHIE URBAINE pour les commerces et services
Albi, Castres : villes moyennes
Carmaux, Mazamet : villes « liées »
Castelnaudary
CARCASSONNE
38
Pamiers
Petite ville
Bourg-centre
HYPERMARCHÉS : bassins de chalandise
AUD E
ARIÈGE
- commerces (supermarché, électroménager, librairie, droguerie,
vêtements, meubles, chaussures, marché de détail) ;
- banque, caisse d’épargne, étude de notaire ;
- gendarmerie, perception, collège, pompiers, dentiste, masseur,
vétérinaire, ambulancier.
Aire d’attraction du pôle de service
Soual Labruguière
Muret
Commune disposant d’une gamme étoffée
de services de proximité :
Roquecourbe
St-Paul-Capde-Joux
TOULOUSE
PÔLES DE SERVICES
Montredon
Graulhet
Toulouse, Montauban, Albi, Castres
Carmaux, Mazamet
LézignanCorbières
Narbonne
Sources : INSEE - RP 1990
Inventaire communal 1988 INSEE-SCEES
0
20 km
© INSEE - C&D
ATLAS DU TARN
INTERCOMMUNALITÉ
F
ACE à des problèmes qu’elle ne peut résoudre seule, une commune a la
possibilité de s’allier avec d’autres dans des structures appelées généralement « syndicats intercommunaux ». Dans le Tarn comme dans toute la
France, les collectivités territoriales ont largement utilisé cette opportunité,
permise par des lois dont les plus anciennes remontent au XIXe siècle.
Aujourd’hui, plus de  structures intercommunales (syndicats mixtes
inclus) existent dans le département, qui compte  communes. À côté
des syndicats d’électrification, d’adduction d’eau potable, de collecte et
traitement des ordures ménagères, de regroupement pédagogique ou de
transport à la demande, les plus récentes de ces structures ont pour objet
le développement territorial.
Depuis les lois de  et  réformant l’intercommunalité, la formule
des établissements publics « à fiscalité propre » a été choisie par  regroupements. Rejoignant le district urbain de Carmaux, ces communautés de
communes et la seule communauté d’agglomération du département votent
leurs propres taxes. La plupart de ces structures associent d’abord des com-
Intercommunalité
21 communautés de communes
TARN-ET-GARONNE
1 communauté d’agglomérations
AVEYRON
Syndicat mixte
Cordes - Vaour
2 districts
Pays
Cordais
Causse N.-O.
du Tarn
Ségala Carmausin
Cordes
Carmaux
Vaour
District urbain
de Carmaux
Vère-Grésigne
Castelnaude-M.
Val 81
Parc naturel régional
du Haut-Languedoc
périphérie
Gaillac
Albigeois
Lisle-
Alban
sur-Tarn
Pays
Rabastinois
Rabastens
ayant pour objectif
le développement territorial
Valenced’Albigeois
ALBI Albi
Pays
Salvagnacois
Salvagnac
7 structures intercommunales
à fiscalité indirecte
Syndicat mixte
de développement
des Monts d’Alban Montredon et Vabre
Monts d’Alban
Graulhet
Lautrécois
Tarn et Agout
Vals et plateaux
des Monts de
Lacaune
Montredonnais
Monts de Lacaune
Vabre
Réalmont
Tarn et Dadou
Pays d’Agout Vielmur
SESCAL
Lacaune SIVOM
de Lacaune - Murat
Montredon-L.
Lautrec
Lavaur
Brassac
Castres
Pays de Cocagne
SIVOM des
Pays de l’Autan
Cuq-T.
Puylaurens
Anglès
Labruguière
SIVOM
du Pays d’Anglès Brassac - Le Sidobre
Dourgne
District Lauragais Revel - Montagne Noire
HAUTEGARONNE
Montagne du
Haut-Languedoc
Sor et
Agout
Mazamet
Pays de
Dourgne
HÉRAULT
AUDE
© C&D
Syndicat mixte de développement
des communes de l’Ouest du Tarn
Source : Conseil général du Tarn - 01/2001
CA Castres Labruguière - Mazamet
par Michel COHOU
munes rurales. Beaucoup ne rassemblent qu’un petit nombre d’habitants.
Deux structures comprennent des petites villes centres d’emploi et de bassins
de chalandise (Gaillac, Graulhet, Lavaur). Le district de Carmaux est purement urbain et la communauté d’agglomération Castres-Mazamet allie les
deux villes du sud et leur environnement périurbain. L’agglomération d’Albi
est partagée entre deux communautés de communes distinctes.
D’autres élus ont préféré créer des SIVOM (Syndicats Intercommunaux
à Vocation Multiple), ou les renforcer en adjoignant à leurs compétences
le développement territorial. Leurs ressources continuent à être votées par
les conseils municipaux des communes adhérentes. Ces SIVOM constituent
souvent une étape vers la création de communautés de communes.
Les chevauchements, recouvrements partiels ou intégraux, donnent parfois l’impression d’un empilement de structures intercommunales difficile à
comprendre. Deux éléments doivent être pris en compte pour expliquer cela :
les objectifs poursuivis et les procédures utilisées. Il semble logique que le
territoire d’une intercommunalité de service, visant à collecter les ordures
ménagères ou à assurer l’accès à l’eau potable, puisse différer de celui d’une
communauté de communes, dont l’objet est l’aménagement de l’espace et
le développement.
Mais le regroupement peut aussi avoir pour justificatif l’accès à une
politique contractuelle. Les contrats Espace  ont joué ce rôle d’incitation au rapprochement. Cette procédure originale d’aide au développement
territorial date de . Élaborée et portée par le Conseil général, elle vise
à dynamiser les campagnes et les petites villes en aidant à la réalisation de
projets :  contrats ont été engagés, prenant souvent appui sur des regroupements intercommunaux, mais impulsant parfois leur création. Ainsi, la
communauté de communes Pays d’Agout, qui rassemble les cantons de
Saint-Paul-Cap-de-Joux et Vielmur, résulte du contrat engagé en .
Des regroupements plus larges se sont constitués récemment ou tentent
de le faire dans différentes parties du département. Ils ont la particularité
d’associer des communautés de communes et des communes isolées autour
de projets de développement qui pourraient bénéficier des opportunités
offertes par la Loi d’Orientation, d’Aménagement et de Développement
Durable du Territoire de  (dite « loi Voynet »).
Ces « pays » préfigurent peut-être un nouveau territoire de projet et
soulignent en tout cas que la création d’une communauté de communes ou
d’agglomération ne signifie pas un repli sur un territoire exclusif.
Syndicat de la haute-vallée
du Thoré et de la vallée de l’Arn
Associations de pays et
comités de bassin d’emploi
Contrats Espace 
Via
(réalisés, en cours,
en prédiagnostic
ou en prévision)
ur
Aveyron
Ségala - Carmausin
Cordes - Vaour
Rodez
N
Association GREAVI
Carmaux
Association de Pays
du Ségala tarnais
N
TAR
Gaillac
ALBI
Association
Vignobles et bastides Gaillac
Alban
Rabastinois
ALBI
A 68
Dadou
Lacaune
12
ou
N1
Pays Montredonnais
et Vabrais
Ag
(Sud et Nord)
Lautrec - Réalmont
Tarn et Dadou
Vaurais
5 associations de Pays
2 comités de bassin d’emploi
Carmaux
Vère - Grésigne
Pays Tescou
Salvagnacois
88
Toulouse
Lacaune - Murat
t
Pays d’Agout
Castres
Anglès, Brassac,
le Sidobre
Castres
Toulouse
N 126
Association de Pays
des plaines et monts
de l’Autan
Pays
d’Autan
Mazamet
Association pour
le développement économique
et social (ADES)
Lacaune
des Monts de Lacaune
Thoré
Mazamet
Béziers
Vallée du Thoré
© C&D
ATLAS DU TARN
Source : Conseil général du Tarn 1998
0
20 km
Carcassonne
© C&D
Source : Conseil général du Tarn - 1999
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