Analyse de l`année agricole complète par production
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Analyse de l`année agricole complète par production
Analyse de l'année agricole 2016 Pour les Landes Pôle Développement Préambule Les résultats présentés ci-après ne sont que prévisionnels. A cette époque de l'année, les valeurs de production et de charges ne sont pas encore définitives et il convient donc de considérer ce document en terme d'estimation seulement. Rappelons également que des valeurs provisoires moyennes ne doivent pas masquer la diversité des situations rencontrées entre les petites régions et les exploitations, accentuée cette année avec l’été très sec. L'estimation de l'évolution du revenu est réalisée en partant des éléments de l'an passé. Ils constituent la base sur laquelle on s'appuie pour évaluer l'évolution des volumes produits (surfaces, rendements, nombre d'animaux), des prix, des compensations et des charges. Nous tenons donc à remercier la Ddtm, la Draaf, les nombreux correspondants des organismes économiques, agriculteurs et professionnels qui viennent compléter les renseignements et contributions de conseillers des trois pôles de la Chambre d'Agriculture. Session du 28 novembre 2016 page 1 Année Climatique 2016 : 1- Pluviométrie : Un hiver «standard » L’automne fut très déficitaire en pluies avec 50% de déficit cumulé de septembre à décembre. Heureusement, l’hiver a été très pluvieux. Ainsi, fin mars, le déficit cumulé n’était plus que de 4% et l’ensemble des nappes et des retenues étaient pleines. Mont de Marsan Moyenne 30 ans Valeur en mm Automne/hiver 2015- 2016 cumul Valeur en mm cumul sept-2015 73 73 51 51 oct-2015 92 165 49 100 nov-2015 97 262 71 171 déc-2015 89 351 4 174 janv-2016 85 436 186 361 févr-2016 84 520 110 470 mars-2016 75 595 100 570 avr-2016 88 683 58 627 mai-2016 97 780 48 675 Total Dax 780 mm 675 mm Moyenne 30 ans Automne/hiver 2015- 2016 Valeur en mm cumul Valeur en mm cumul sept-2015 98 98 81 81 oct-2015 119 217 48 129 nov-2015 139 356 83 211 déc-2015 122 478 7 218 janv-2016 114 592 255 473 févr-2016 109 701 184 657 mars-2016 96 797 146 802 avr-2016 113 910 51 854 mai-2016 98 1008 70 Total 1008 mm 923 923 mm 2 –Des ressources en eau abondantes Les ouvrages de réalimentation des principaux cours d’eau landais étaient tous pleins à la fin de l’hiver. D’après le réseau de surveillance du Conseil Départemental des Landes, le niveau des nappes était globalement supérieur à la moyenne. Certains secteurs de la nappe des sables et des nappes alluviales étaient proches de la décennale humide. A la sortie du printemps, le débit des cours d’eau restait soutenu sur l’ensemble du département notamment sur la Midouze. Session du 28 novembre 2016 page 2 3 –Des températures hivernales douces Les températures enregistrées durant l’hiver et le printemps sont restées globalement supérieures aux normales, hormis le mois de mars. MONT DE MARSAN Température Normale de moyenne mensuelle température (en (en °C) en 2016 °C) Différence (en °C) janvier 9,3 6,0 +3,3 février 8,5 7,3 +1,2 mars 9,4 9,4 +0,0 avril 12,1 11,4 +0,7 mai 16 15,4 +0,6 DAX Température Normale de moyenne mensuelle température (en (en °C) en 2016 °C) janvier 10,3 février Différence (en °C) 7,1 +3,2 9,5 8,5 +1,0 mars 10,3 10,4 -0,1 avril 12,4 12,2 +0,2 mai 16,3 15,9 +0,4 4 –Un printemps favorable….. mais un été de sécheresse Des semis réalisés dans de bonnes conditions A l’instar de 2015, la campagne de semis 2016 a été réussie dans la majeure partie du département. Ainsi, fin avril, 2/3 des surfaces en maïs du département étaient en place. Au 20 mai, l’ensemble de la sole maïs était réalisée. Les levées de cultures de printemps ont été tout à fait correctes. L’année démarrait bien. Très peu ou pas d’eau du 19 juin au 12 septembre Précipitations de l’été à Mont de Marsan et Dax Mont de Marsan Moyenne 30 ans Valeur en mm Eté 2016 cumul Valeur en mm cumul juin-2016 69 69 72 72 juil-2016 62 131 11 83 août-2016 71 202 11 Total 94 202 mm 94 mm Moyenne 30 ans Eté 2016 Dax Valeur en mm cumul Valeur en mm cumul juin-2016 85 85 84 84 juil-2016 62 147 16 100 août-2016 76 223 16 Total 223 mm 116 116 mm Session du 28 novembre 2016 page 3 Ainsi, on relève du 19 juin au 12 septembre (86 jours) les cumuls pluviométriques suivants : Sabres : Urgons : Créon d’Armagnac : Dax : Mont de Marsan : 15 35 19 33 24 mm mm mm mm mm Les déficits mensuels de juillet et août sont très proches des records absolus. Le cumul des deux mois place donc l’été 2016 au niveau de la grande sécheresse de 1962. Des températures globalement chaudes ! Le mois de juin était déjà bien chaud, mais relativement pluvieux au début. Le mois de juillet fut très sec avec des températures élevées. La journée la plus chaude de l’été a eu lieu le 19 juillet, avec un pic à 40.3°C à Mont de Marsan. Août, toujours aussi sec, a été marqué par un épisode de canicule de 5 jours du 23 au 27, avec des températures minimales supérieures à 20°C et des maximales supérieures à 35°C. Avec 438 mm d’évapotranspiration cumulée du 1er juin au 31 août, la campagne 2016 se place largement au-dessus de la moyenne des 30 dernières années en terme d’exigence climatique. temp minimales Comparaison des températures de 2016 / normales à Mont de Marsan °C temp maximales Normale minimales 45,0 Normale maximales 40,0 35,0 30,0 25,0 20,0 15,0 10,0 5,0 7-sept 31-août 24-août 17-août 10-août 3-août 27-juil 20-juil 13-juil 6-juil 29-juin 22-juin 15-juin 8-juin 1-juin 0,0 Les sommes de températures supérieures aux normales, d’avril à fin août, vont permettre des récoltes précoces, notamment début septembre pour les maïs semences. Les ensilages ont démarré après le 15 août pour les parcelles non irriguées les plus touchées par la sécheresse. Avec des précipitations absentes et des ETP élevées du fait des fortes températures, l’irrigation a été très sollicitée. Le bon remplissage des réserves et des nappes a été un atout indéniable. Soulignons également la fine gestion des restrictions de pompage, entre la profession, les élus et l’administration, qui a permis de limiter les dégâts dans les situations critiques en disponibilité de l’eau. Les axes réalimentés ont souffert du manque de débit naturel, mais ont permis d’irriguer la majeure partie de la campagne limitant autant que possible les restrictions. Session du 28 novembre 2016 page 4 Le maïs grain Au niveau mondial, la production de maïs est en hausse, surtout du fait des USA (387 M. t récoltées) et de la zone Mer Noire (27 M.t). Et même si la consommation ne faiblit pas, les stocks sont encore plus élevés que l’an passé. Avec cette situation, les prix demeurent très bas. En Europe, les situations sont plus contrastées, et les récoltes ne totalisent que 60,3 M. La production française est plutôt basse, avec 12,3 M et un rendement moyen de 86 qx/ha contre 107 qx l’an passé. En plus, l’utilisation de maïs dans l’alimentation du bétail est en repli au profit de blé non panifiable du fait des excès d’eau du printemps. Volumes français bas et prix mondiaux bas, la multiplication n’est pas du tout favorable. Dans les Landes En Haute Lande, les rendements de maïs irrigué sont globalement corrects quoique un peu hétérogènes et de 5 à 10% inférieurs à 2015. Dans les zones intermédiaires, pour le maïs irrigué tout dépend courant août de la disponibilité en eau ou non, (réserves très sollicitées, restrictions en vigueur, atteinte du quota d’eau). Face à ces contraintes, on n’observe pas de rendements exceptionnels, mais au contraire des situations en deçà de 100 qx voire même proches de 90 qx/ha. Pour le maïs non irrigué, les plantes malgré leur résistance, avec une absence d’eau du 19 juin au 12 septembre ont été très handicapées. La moyenne est autour de 55 qx et on constate malheureusement beaucoup de situations calamiteuses entre 30 et 50 qx. Avec un maïs irrigué qui a plafonné et un maïs sec très handicapé par la sécheresse, la moyenne départementale est proche de 86 qx, se situant à des valeurs proches de 2003 et 2005. Rappelons qu’en 2013 , le rendement moyen du maïs était exceptionnellement bas du fait des très forts excès d’eau du printemps qui avaient lourdement pénalisé les semis et levées et avaient même contraint certains agriculteurs à ne pouvoir semer. Session du 28 novembre 2016 page 5 Des prix toujours bas. Les stocks élevés de maïs en début de campagne et le bon niveau de production mondiale continuent de peser sur les cours du maïs. L’incorporation de blé non panifiable dû aux intempéries du printemps dans l’alimentation animale ne vient pas les améliorer. Nous sommes donc à un niveau de prix à la récolte à la hauteur de celui de 2015. Prix Maïs (FOB Bdx) 280 2012/13 2013/14 260 2014/15 2015/16 2016/17 240 220 200 180 160 140 120 07 08 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 Le maïs doux Comme pour le maïs, deux faits marquants cette année, l’irrigation fortement sollicitée et le vent violent du 13 septembre qui a touché 13 % de la surface en maïs doux. Globalement le rendement moyen est donc en retrait d’environ 8% par rapport à 2015 et le produit brut /par ha de 3% grâce à l’intervention de l’assurance. Le maïs semence Malgré l’irrigation, l’été particulièrement sec a procuré quelques craintes parmi les producteurs et les acteurs de la filière. L’absence de températures trop excessives sur de longues périodes et surtout la fin de cycle dans des conditions beaucoup plus favorables a permis de se rassurer. In fine, les objectifs de rendements sont atteints, voire proches de 104%. Les bons résultats techniques de cette campagne contribuent à maintenir un stock de maïs semences assez important et n’augure donc pas à un développement des surfaces après les 17% perdus cette année dans les Landes. Session du 28 novembre 2016 page 6 Les céréales à paille Au niveau français, l’année 2016 a été désastreuse pour les céréales à paille. Le rendement moyen du blé a baissé de 30 % avec une valeur inférieure à 55 qx, bien en dessous des 74 qx de moyenne sur les 5 années précédentes. Dans les Landes, la situation est un peu analogue et l’on obtient pour le blé 58 qx ( avec de fortes disparités) au lieu des 64 qx de 2015 et pour le triticale 43 qx au lieu de 48 l’an passé. Notons que les surfaces en céréales d’hiver continuent leur progression ; exemple : + 600 ha en blé pour atteindre 3200 ha. Les légumes de plein champ La saison 2016 en haricots verts donne de bons résultats, même si quelques parcelles en 1er culture ont quelque fois été victimes d’un peu trop d’eau au moment de la levée et si d’autres en 2 eme culture ont souffert d’excès de chaleur en été. Dans la grande majorité des situations, les objectifs sont atteints et tout à fait proches des résultats 2015. Les garden peas expriment eux aussi de bons résultats à la hauteur des objectifs fixés. Les carottes Les carottes primeurs ont été semées de nov 2015 à mars 2016 dans de bonnes conditions. Les récoltes à partir de janvier à mai donnent des rendements satisfaisants et une très bonne qualité mais avec un marché peu dynamique. Les carottes d’hiver, semées d’avril à juillet, ont également bien réussi en volume et en qualité, mais les premières récoltes, qui viennent de démarrer, se heurtent à un marché encombré. Les asperges Les pluies abondantes des premiers mois de 2016 ont contraint les producteurs n’ayant pas encore buté leurs asperges, d’attendre que les sols se ressuient, différant d’autant les premières récoltes. En revanche pour les autres, et avec des buttes équipées de couverture thermique, les premières asperges ont pu être récoltées avec 2 semaines d’avance sur 2015. Ce démarrage précoce a permis de s’inscrire dans des prix rémunérateurs. Grâce à un printemps ensoleillé, mais sans excès, la production a été régulière, propice à un maintien d’un marché dynamique sur la saison. Les prix sont restés Session du 28 novembre 2016 page 7 satisfaisants, du fait aussi d’une production limitée dans les autres régions françaises et européennes. Ainsi, même si le volume global récolté est de 5% inférieur à l’an passé, grâce au bon prix moyen le bilan économique de la saison est favorable. Cette tendance est constatée depuis quelques années et l’on observe que les plantations se poursuivent. La vigne Les températures moyennes, longtemps en deçà de 10 ° jusque fin mars, ont conduit à un démarrage de la vigne plus tardif qu’en 2015 et plus proche de la « normale ». Le développement de la vigne a ensuite suivi une courbe régulière, avec une floraison dans de bonnes conditions. Un premier épisode de grêle le 28 mai a touché une soixantaine d’ha sur le Tursan détruisant les parcelles entre 50 et 100 %. Le 15 juin, un second orage de grêle a touché 100 ha sur le Sud des Landes, de Saint Lon les Mines à Aire sur Adour. Les vignobles atteints de Chalosse et du Tursan ont perdu entre 30 et 100% de leur production. Par la suite, l’été particulièrement sec a ralenti le développement de la production et a porté un préjudice dans des sols légers de l’Armagnac et sur les jeunes plantations. Heureusement, les pluies de début septembre ont sauvé la situation, permettant un bon remplissage des grains. De ce fait, et malgré la grêle, le volume de production départemental est tout à fait correct et l’automne fort ensoleillé a été très favorable à la qualité des récoltes. Les kiwis Après un démarrage retardé d’une quinzaine de jour, la campagne s’est bien déroulée en sollicitant fortement l’irrigation. Les récoltes, terminées la semaine passée, donnent de bons résultats, de 5% supérieurs à 2015 et avec davantage de fruits au calibre élevé. Les épisodes de grêle du 28 mai et du 15 juin sont venus contrarier cette bonne performance 2016 et on n’est pas encore revenu aux niveaux de récolte d’avant les inondations de 2013 et 2014 et les problèmes sanitaires. Du coté des prix, la situation se présente plutôt favorablement car l’Italie a vécu a une mauvaise saison avec un retrait de 25% de sa production, ce qui correspond a plus que toute la collecte française. Session du 28 novembre 2016 page 8 Conjoncture fourrage 2016. - Le maïs ensilage a été récolté avec des rendements en baisse de l'ordre de 35 à 50%. -Pour les prairies : l'absence de pluie du 19 juin au 12 septembre a complètement anéanti la seconde coupe et l'exploitation d’herbe jusqu'au 20 octobre. La production d'herbe est globalement inferieure de 35 à 40 % , entraînant un prélèvement sur stock à partir du 15 juillet. Il y aura également un grand nombre de prairies ayant trop souffert et à re-semer. Heureusement, beaucoup d’éleveurs ont semé des dérobées en 2015, suivant d’ailleurs les actions de conseil de la chambre d’agriculture, ce qui avait permis de reconstituer des stocks. Les bovins viande Au niveau européen : - L’embargo russe qui perdure limite les capacités d'exportation sur des animaux bas de gamme. - De plus, l’abattage de vaches de réformes laitières très soutenu tout au long de l'année en lien avec la crise sur le prix du lait vient augmenter l'offre d'animaux. En France, avec la crise actuelle, le prix des bovins en baisse de 5 à 10% suivant les catégories. - A noter, l'exportation de broutards vers l'Italie qui se tient à un bon niveau, mais essentiellement sur des animaux plus lourds (+ de 300 kg ) Au niveau landais : - Des reports d'enlèvements sur les animaux de boucherie lié au contexte de consommation morose. - Une baisse plus légère sur la viande en label rouge (de 1 à 2 % sur l’année), avec un volume de production stabilisé. - Des débouchés en broutards qui se maintiennent en volume et en prix, mais avec des animaux plus lourds et plus âgés entrainant un coût de production majoré. - La FCO qui concerne notre zone avec une vaccination nécessaire pour les ventes en vif. - La suppression des aides PAC couplées sur les génisses qui s’applique depuis la 2e année, mais avec un impact renforcé sur la trésorerie. En effet, en 2015, les éleveurs ont reçu l’aide bovine encore basée sur le montant historique. Ils voient donc le soutien 2016 amputée des restrictions 2015 et 2016, ce qui pénalise encore davantage la trésorerie. Session du 28 novembre 2016 page 9 Les bovins lait : Les manifestations des éleveurs laitiers cristallisent la très forte tension d’une filière en crise, renforcée encore depuis 2 ans. La surproduction mondiale, avec la course aux volumes de l’Europe du Nord, l’embargo sur la Russie et le ralentissement de la demande chinoise se conjuguent au plus mal. En France, même si la collecte ralentit depuis mars, le prix est au plus bas depuis 5 ans… …et, par effet domino, l’abattage important de vaches laitières pèse sur le marché bovin viande. Les Landes sont dans cette même tourmente avec deux handicaps ; un coût élevé de collecte et un coût de production plus élevé du fait des étés chauds qui bloquent la pousse de l’herbe. Conscient de ce problème, la profession agricole a demandé aux conseillers de la Chambre d’Agriculture des Landes de rencontrer individuellement les 129 producteurs de lait pour trouver avec chacun d’eux les solutions à mettre en œuvre. Les palmipèdes à foie gras : Au niveau national, le Cifog dans une enquête prévisionnelle des abattages, estime que le nombre de canards devrait baisser de 35%, avec plus de 8 millions de palmipèdes non produits. Cette forte diminution est liée aux mesures de dépeuplement mise en place après l’épisode d’influenza aviaire de fin 2015 - début 2016 mais également aux nouvelles normes de biosécurité entrainant des remises en place des animaux plus espacées pour tenir compte des vides sanitaires. Session du 28 novembre 2016 page 10 Dans les Landes, en raison de mesures de dépeuplement et de la mise en œuvre des investissements de biosécurité, la production départementale a diminué dans la même proportion, pour atteindre 5,2 millions de canards gras. La reprise de la production été attendue et les éleveurs ont fait de gros efforts sur la mise en conformité biosécurité. Les résultats techniques de cette fin d’année sont d’ailleurs satisfaisants ce qui est un élément très favorable en cette période de forte consommation. En terme économique, deux acomptes ont été versés aux éleveurs face au manque à gagner dû à l’arrêt de la production. Il sera suivi début 2017 d’un solde calculé en fonction de nombre d’animaux non produits. Soulignons d’ailleurs l’efficacité du travail conjoint de la filière, la profession (Cifog…) et les services de l’Etat sur ce volet indemnisation. Malgré cette aide financière, l’opération ne sera pas neutre. Les éleveurs qui réalisent des dossiers Area biosécurité ont à supporter l’autofinancement sur les investissements et l’amortissement sur les années à venir. Les règles de cette biosécurité ont amené certains éleveurs à réduire leur production (l’effet de la bande unique) et en ont contraints d’autres à arrêter cette activité d’élevage de PAG. Le retour au volume de production d’avant la crise sera aussi fonction des aides aux investissements en bâtiments de la biosécurité. Les volailles de chair : Avec +1%, la production mondiale poursuit sa progression, notamment dans les pays émergents. En Europe, la Pologne parfait sa position de leader et la consommation de volailles reste en progression. Dans les Landes, à l’instar de la région Sud Ouest, 2016 est une année marquée par l’Influenza aviaire avec sa délicate gestion. Soulignons là aussi les efforts conjugués de la filière, la profession et les pouvoirs publics pour que la production ne marque pas trop le pas et que le développement, investissements de biosécurité à l’appui, se poursuive. A ce titre, le nombre de projets de renouvellement, de développement et de créations est à souligner. Les porcs : Depuis avril 2016, sous l’impulsion de la demande asiatique et notamment chinoise, le cours du porc se redressait, avec une production européenne en hausse de 1.4% Mais l’Allemagne, pour maintenir ses positions sur les marchés à l’export a été l’instigatrice de la baisse des cours enclenchée dès septembre. L’embellie sur les prix n’a donc pas assez duré pour permettre à une filière française éprouvée de se redresser. Et même si nos producteurs du Sud Ouest bénéficient des avantages de l’IGP Jambon de Bayonne, la situation est loin d’être facile. Session du 28 novembre 2016 page 11 Charges et compensations : Les charges : Les prix des intrants pour les cultures sont assez comparables à ceux de 2015. Le coût de séchage du maïs, tout en restant contenu, est légèrement plus onéreux qu’en 2015 du fait d’une humidité un peu supérieure et surtout d’une volonté de récolter assez tôt pour éviter une verse du maïs touché par le fort coup de vent de septembre. En revanche, le poste énergie pour l’irrigation est bien plus élevé du fait d’une période nécessaire d’arrosage qui a démarré fin juin pour ne se terminer que miseptembre, sans jamais discontinuer. Le poste aliment du bétail s’est également accru à cause du recours aux stocks de fourrage dès l’été pour compenser l’absence de pousse d’herbe. Les compensations : L’application de la réforme de la PAC 2014-2019 se poursuit, avec cette année, environ 650 000 € de moins perçus par les exploitations landaises. Rappelons ici les aides nationales face à a crise de l’influenza aviaire. Concernant la sécheresse, la commission départementale d’expertise a reconnu le Sud des Landes au titre des calamités sur prairie. Souhaitons que le niveau national suive afin que nos éleveurs bénéficient d’une indemnisation. Les prises en charge d’une partie de la TFNB ou des cotisations MSA seront également précieuses dans un contexte de très faible rentabilité et de trésorerie très tendue. Soulignons enfin l’effort du Conseil Départemental pour les éleveurs victimes de la sécheresse ainsi que pour son implication dans les dossiers Area et biosécurité qui vient compléter, dans notre département, le dispositif régional. Conclusion Au niveau global landais, l’analyse des productions, des charges et des compensations nous conduit à une estimation d’évolution du résultat agricole 2016 en retrait de 20 % par rapport à celui de 2015, le plaçant à 77% de la moyenne des 10 dernières années. Evolution du résultat agricole (base 100 = moyenne 2006-2015) Session du 28 novembre 2016 page 12