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Contribution au Schéma
régional de développement
économique, d'innovation et
d'internationalisation
Juillet 2016
Sommaire
Fiche n°1 : synthèse Limagrain, un acteur engagé et ambitieux pour son territoire .............. 2
Fiche n°2 : Limagrain, un groupe international ancré en Auvergne Rhône-Alpes .................. 4
Limagrain, groupe agricole coopératif international .....................................................................................4
Un ancrage très solide en Auvergne-Rhône-Alpes ..........................................................................................4
Fiche n°3 : Une forte implication locale pour le dynamisme et le rayonnement du
territoire ............................................................................................................................................................. 6
Un engagement territorial prioritaire : l’innovation en agriculture ........................................................6
La vitalité économique, condition indispensable de la réussite du projet de territoire ..................7
Un soutien actif au rayonnement sportif et culturel du territoire ............................................................8
Fiche n°4 : Une ambition pour l’agriculture régionale ...................................................................... 9
Des filières spécialisées pour un développement durable du territoire ................................................9
Faire de la Limagne – Val d’Allier un territoire agricole d’excellence, grâce au Laboratoire
d’Innovation Territorial (LIT) pour les grandes cultures en Auvergne .............................................. 10
Fiche n°5 : Les clés du succès ................................................................................................................... 11
Garantir la pérennité des filières agricoles en améliorant la gestion de l’eau et en préservant le
foncier agricole............................................................................................................................................................ 11
Contribuer à l’attractivité du territoire au sein de la nouvelle région Auvergne Rhône-Alpes . 13
Contribution Limagrain au SRDEII | Juillet 2016 I page 1 / 14
Juillet 2016
Fiche n°1 : synthèse
Limagrain, un acteur engagé et ambitieux pour son territoire
Deuxième entreprise d’Auvergne et cinquième entreprise d’Auvergne Rhône-Alpes,
Limagrain est un groupe coopératif international (sans activité dans les produits
phytosanitaires), spécialiste des semences et engagé dans le développement de filières
agroalimentaires. Le Groupe se distingue par sa gouvernance coopérative qui garantit une vision
de long terme et un ancrage territorial fort.
L’attractivité du territoire est un enjeu essentiel pour Limagrain. Son engagement s’articule
autour de trois axes : le soutien à l’innovation en agriculture et en agroalimentaire, le
renforcement du dynamisme économique du territoire, au-delà même du secteur agricole et
de l’agroalimentaire, et l’appui à son rayonnement sportif et culturel. Sur le volet de soutien
à l’innovation, la vision de Limagrain repose sur une démarche ouverte et partenariale, qui a
apporté la preuve de son efficacité et doit être maintenue. Grâce à ces « Partenariats PublicPrivé », au premier rang desquels le pôle de compétitivité Céréales Vallée, le territoire a ainsi
su se doter d’atouts majeurs. Aujourd’hui mise en péril par le projet de réforme porté par le
Ministère de l’Economie, il est indispensable de préserver la dimension nationale du Pôle.
Alors que le processus de labellisation I-Site est en cours, Limagrain s’engage aux côtés de
tous les acteurs, économiques, politiques et universitaires, pleinement mobilisés pour
obtenir la labellisation I-Site du pôle universitaire clermontois.
Limagrain porte une ambition forte pour l’agriculture régionale : faire de la Limagne un
territoire d’excellence agricole. Une des traductions opérationnelles de cette ambition est
le Laboratoire d’Innovation Territorial pour les grandes cultures en Auvergne. Ce projet pilote,
soutenu par le Ministre de l’Agriculture a pour ambition de faire progresser l’agriculture en
transformant le territoire en un territoire connecté, de créativité, d’expérimentation et d’observation
de nouveaux systèmes de production de grandes cultures. Il s’agit de mettre au point des
approches innovantes, en associant, dès la phase de conception, l’agriculteur en tant que
co-constructeur et en mobilisant l’ensemble des acteurs du territoire. Il représente une
opportunité exceptionnelle pour faire de notre territoire une zone d’excellence agricole reconnue
au niveau national, et à l’international.
Limagrain a développé en Limagne-Val d’Allier des filières agro-industrielles de hautes
qualités - semences, blés de force, maïs semouliers - qui sont pour les deux dernières, de
véritables circuits courts industriels. Elles ont permis, en valorisant sur place les productions
agricoles spécialisées, de maintenir une forte densité d’exploitations agricoles familiales, de petite
taille (80 ha en moyenne). Ces filières contribuent fortement à l’économie régionale (2000
exploitations agricoles, près de 2000 emplois dans les entreprises ou dans les pôles de recherche,
de nombreux emplois induits dans les entreprises de transports, de maintenance, de services et
près de 10 000 emplois saisonniers). La filière betteraves, portée par le groupe coopératif Cristal
Union, s’inscrivent naturellement dans cette dynamique, tout comme les productions de bulbes et
de pommes de terre, cultures historiques de la plaine.
La régularité d’approvisionnement en quantité et qualité de ces filières végétales
spécialisées est le cœur du modèle agricole régional et nécessite d’assurer aux cultures
une garantie de maintien des surfaces et une alimentation en eau optimisée. Aujourd’hui,
sous l’impact de l’urbanisation, le territoire agricole est menacé par la diminution
tendancielle des surfaces cultivées et, en parallèle, la diminution des surfaces irriguées.
Juillet 2016
Malgré les dispositions des SCOTs, ce sont trop souvent les terres agricoles drainées et irriguées
qui sont consommées.
Faute d’avoir complété la couverture du territoire en réseaux collectifs d’irrigation, l’excellent
potentiel agronomique des terres de Limagne reste bridé par une pluviométrie faible (500 à
600 mm/an : à peine plus élevée qu’à Marseille), avec un déficit estival souvent marqué. Les
déficits hydriques répétés au cours de cette décennie (2003, 2005, 2009, 2012, 2015) ont confirmé
que la situation régionale est extrêmement fragile. Alors que les terres bien irriguées ont permis
d’assurer des productions satisfaisantes pour alimenter en qualité et en quantité les filières
agroalimentaires, les terres insuffisamment irriguées et non irriguées ont fourni des productions
réduites, voire catastrophiques.
Limagrain souhaite qu’une politique foncière territoriale volontariste soit mise en place
avec un double objectif : limiter les prélèvements fonciers agricoles et, lorsqu’ils
apparaissent inévitables, compenser leurs conséquences par l’aménagement de l’arrièrepays, notamment par la création de nouvelles capacités d’irrigation durable des cultures.
Limagrain soutient la démarche des élus qui s’est exprimée à Vichy le 11 juin. Mettre en
place rapidement une métropole d’équilibre à l’ouest de la nouvelle région est une nécessité
pour garantir l’attractivité du territoire auvergnat. L’Auvergne et sa capitale historique,
Clermont-Ferrand, font désormais partie de la région Auvergne Rhône-Alpes. Pour que cette fusion
constitue une opportunité durable pour l’Auvergne, Clermont et sa périphérie doivent obtenir, le
plus rapidement possible, un statut de métropole. L’Auvergne, prendra ainsi toute sa place au sein
d’Auvergne-Rhône-Alpes, en harmonie avec la capitale régionale et ses métropoles Lyon,
Grenoble et demain Saint-Etienne et Genève. Dans l’intervalle de sa mise en œuvre, les projets
de dimension et d’ambition métropolitain doivent être favorisés (LIT, I-Site CAP 2025, French Tech,
etc.) afin de traduire très concrètement la mise en marche de la métropole.
Le projet d’aménagement de la rivière Allier est dans ce contexte, une excellente
opportunité de fédérer les acteurs locaux autour d’une approche multi-usages, permettant
de révéler ses atouts en matière économique, touristique, industrielle et agricole tout en préservant
son capital d’espace naturel.
Juillet 2016
Fiche n°2 :
Limagrain, un groupe international ancré
en Auvergne Rhône-Alpes
Limagrain, groupe agricole coopératif international
Limagrain est un groupe agricole coopératif international, spécialiste des semences et engagé
dans le développement de filières agricoles, sans activité dans les produits phytosanitaires.
Un modèle d'entreprise spécifique : par la coopérative, des agriculteurs dirigent le Groupe
garantissant une vision de long terme, des orientations stratégiques stables et un très fort
réinvestissement des bénéfices dans l'entreprise (80 % des résultats annuels).
Un groupe très présent dans le monde : des filiales dans 55 pays, plus de 9600 salariés.
Quelques chiffres pour positionner le groupe : 4ème semencier mondial, numéro 1 français,
2ème semencier mondial en potagères, 5ème semencier mondial en grandes cultures, 2ème
boulanger et 3ème pâtissier français, plus de 2400 millions d’euros de CA, près de 2000 adhérents,
14,6 % du chiffre d’affaires consacrés à la recherche.
Une augmentation de l'emploi dans le monde (+2688 salariés entre 2009 et 2014) qui ne se
fait pas au détriment de l'emploi en France (+ 1149 sur la même période), ni du bassin
d'Auvergne (+5 % l'an dernier) ;
Un ancrage très solide en Auvergne-Rhône-Alpes
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Quelques chiffres : 2ème entreprise en Auvergne, 5ème entreprise en Auvergne Rhône-Alpes, 1
hectare sur 2 en Limagne contractualisé avec la Coopérative, près de 2 000 adhérents Limagrain
et 250 adhérents Valgrain (coopérative partenaire pour la production de semences de maïs, de
tournesol et de colza), un chiffre d’affaires réalisé dans la région de près de 500 M€, près de 2100
salariés permanents et 500 temporaires
Des investissements récents qui traduisent un engagement durable en Auvergne RhôneAlpes : environ 140 millions d'euros sur les huit dernières années (usine Jacquet à Saint-Beauzire,
centre de recherche de Chappes, laboratoire et usine à Valence, siège social à Saint-Beauzire,
nouveaux silos de stockage à Ennezat).
Des partenariats et des liens étroits avec les acteurs de l’écosystème socio-économique de
la Région : CESER Auvergne Rhône-Alpes, chambres consulaires (CCI régionale Auvergne
Rhône-Alpes, Chambre régionale d'agriculture Auvergne Rhône-Alpes), Etablissements et
Organismes d’Enseignement et de Formation, Établissements et Organismes de Recherche et
Innovation, associations professionnelles dont Coop de France Rhône-Alpes-Auvergne , l’ARIA
Auvergne Rhône-Alpes et l’ADIRA, ONG et associations (CEN, LPO, etc.) et organisations
syndicales agricoles régionales par l’intermédiaire des différentes sensibilités individuelles des
adhérents de la Coopérative.
Juillet 2016
Fiche n°3 :
Une forte implication locale pour le dynamisme et le rayonnement
du territoire
Un engagement territorial prioritaire : l’innovation en agriculture
Limagrain maillon actif de partenariats public-privé pragmatiques et ambitieux
La Coopérative Limagrain a, depuis sa création, noué des partenariats avec les instituts de
recherche publics de recherche et développement, à l’image des liens historiques tissés avec
l’INRA.
Aujourd’hui, les convictions de Limagrain en matière d’agriculture reposent plus que jamais sur une
démarche positive et fédératrice impliquant les acteurs économiques et scientifiques, les pouvoirs
publics et les parties-prenantes concernées par le sujet. L’agriculteur et son territoire,
interdépendants, occupent la première place dans cette vision. Les premiers sont les acteurs clé
de l’évolution du modèle agricole et de sa pérennité tandis que le second détermine le cadre de
l’action.
L’innovation et le progrès technique permettront de relever les nombreux défis agricoles
qu’ils soient économiques, environnementaux ou sociaux.
La présence d’un pôle de compétitivité et d’une combinaison unique de compétences reconnues
et complémentaires rend possible ce projet ambitieux. Né en Auvergne en 2005 d’une volonté de
recherche et développement collaborative portée par l’INRA et Limagrain, le pôle de compétitivité
Céréales Vallée est parfaitement aligné avec cette ambition : inventer les céréales de demain
pour assurer la compétitivité de l’agriculture céréalière et des filières qui en dépendent :
agroalimentaire, élevage et chimie du végétal. Aujourd’hui ce sont près de 90 adhérents,
acteurs clés de ces filières répartis dans toute la France ainsi que quelques étrangers, qui œuvrent
main dans la main au sein du pôle. En 10 ans, ils ont investi près de 500 millions d’euros au travers
de 140 projets de recherche, industriels et de formation. Dans ce contexte, l’envergure nationale
du pôle doit perdurer afin de lui permettre de répondre aux nouveaux besoins liés
notamment à l’agriculture de précision.
Limagrain entretient par ailleurs de très nombreuses collaborations universitaires et de
recherche sur son territoire parmi lesquelles et sans exhaustivité : INRA, IRSTEA, Arvalis,
Vetagrosup, SIGMA, Université Clermont Auvergne, Institut Pascal, Polytech, ISIMA, CEA, ARIA,
etc. Des projets conjoints sont par ailleurs menés avec des entreprises et start-up locales
dont Duissard, Exotic Systems, Michelin, Greentech, Veodis 3D, Numtech, Weather Measures,
etc.
Juillet 2016
La labellisation I-Site Cap 2025, accélérateur d’innovation et facteur d’attractivité
Dans le cadre du Plan d’Investissement d’Avenir, la mise en place d’un pôle universitaire de
qualité, reconnu et suivi par la labellisation I-Site est indispensable. Cette reconnaissance
permettra de se positionner sur une trajectoire vertueuse en :
•
•
•
construisant un campus d’excellence autour de quatre thématiques phares : les
systèmes de production agricoles durables (céréales et herbivores), les sciences pour
l’ingénieur au service des systèmes performants et intelligents, la mobilité personnalisée
comme facteur de la santé, les risques naturels catastrophiques et la vulnérabilité socioéconomique ;
bénéficiant de moyens associés dont disposeront les acteurs de la recherche et de
l'enseignement supérieur ;
attirant des étudiants et des chercheurs français et plus largement européens.
En tant que membre du Comité de pilotage, Limagrain est très impliqué dans le suivi du
dossier I-Site CAP 2025 qui comporte par ailleurs des interactions avec le Domaine
d’Innovation Stratégique 2 (DIS 2) de la Stratégie de Spécialisation Intelligente, pilotée par
la Région et par Michelin. Limagrain pilote le DIS 2 « Systèmes agricoles durables » dont les
objectifs sont de développer de nouveaux produits et services pour améliorer la performance
durable des systèmes de production agricole et forestière et des filières de transformations. Il s’agit
de répondre aux besoins du marché en produits alimentaires et non alimentaires de qualité et
respectueux de l’environnement.
Le partenariat public-privé et les projets menés avec les acteurs économiques de la région
constituent des atouts essentiels du territoire. Préserver la dimension nationale du pôle de
compétitivité Céréales Vallée et soutenir activement la labellisation I-Site du pôle
universitaire sont essentiels.
La vitalité économique, condition indispensable de la réussite du projet de
territoire
Le travail d’amélioration des plantes repose sur l’utilisation massive de données collectées au
champ ou au laboratoire. Le numérique permet de combiner des volumes considérables
d’informations et occupe un place croissante en agriculture. Il se traduit notamment par le
développement d’outils d’aide à la décision afin que l’agriculteur puisse mieux gérer ses
interventions (irrigation, fertilisation, semis,…).
Par ailleurs, l’installation de nouvelles entreprises et le développement de l’entreprenariat en
agriculture, en agro-alimentaire et plus largement dans des secteurs en croissance participe à la
vitalité économique et sociale du territoire. Il s’agit d’un enjeu stratégique dans le contexte de la
reconfiguration de la nouvelle région. L’Ouest régional doit rester en capacité de créer de
l’emploi et de la valeur ajoutée localement au bénéfice de l’ensemble de ses citoyens et
dans l’objectif d’attirer de nouveaux habitants.
Juillet 2016
Dans ce double objectif, Limagrain soutient en particulier :
•
•
•
•
le Bivouac ;
le dispositif Auvergne Vecteur d’Innovation de la CCI Auvergne, aux côtés de Michelin,
Volvic, Crédit Agricole Centre France et EDF ;
le réseau entreprendre dont l’objectif est de contribuer à la réussite de nouveaux
entrepreneurs, en capacité de générer des emplois et de la richesse locale ;
le Pôle Entrepreneuriat Etudiant Auvergne (PEEA) « PEPITE » qui encourage et
récompense les projets d’entreprenariat des futurs diplômés des établissements de
l’Université Clermont Auvergne et associés.
La création (ou reprise) d’entreprises et de start-up est clé tant pour le territoire que pour Limagrain.
Elle permet de créer de la valeur localement (emplois, investissements, etc.) et d’apporter
compétences et infrastructures innovantes au secteur de l’agriculture. Limagrain s’est bâti sur la
coopération qui demeure un des fondements de son développement. Le territoire d’ancrage du
Groupe constitue un axe de coopération très puissant qui peut encore être développé grâce
à l’émergence de nouvelles entreprises.
Un soutien actif au rayonnement sportif et culturel du territoire
En complément de ses engagements visant à développer l’innovation et la vitalité économique de
son territoire, Limagrain est partenaire de clubs sportifs et d’initiatives valorisant le patrimoine
scientifique et culturel local. Parmi ceux-là, le Groupe soutient plus particulièrement :
•
•
L’ASM et le club de basket JA Vichy Clermont Métropole, opportunité de communiquer
sur ses marques commerciales Jacquet et Brossard ainsi que sur le Groupe et de valoriser
l’esprit d’équipe et les talents sportifs.
La candidature de la Chaîne des Puys Faille de Limagne au Patrimoine Mondial de
l’UNESCO, au travers de sa Fondation dont le Groupe est membre au côté de Aubert
& Duval, Echalier, EDF, Michelin, Rockwool et Volvic.
Convaincu que la culture participe directement à l’animation du territoire, au développement du lien
social, Limagrain s’implique depuis peu dans des actions de sponsoring et de mécénat culturel. Le
Groupe est ainsi devenu un des partenaires de la Chaise Dieu dans le cadre des 50 ans de
son festival et vient de signer un accord de partenariat avec l’Orchestre d’Auvergne.
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Fiche n°4 :
Une ambition pour l’agriculture régionale
Des filières spécialisées pour un développement durable du territoire
Alors que les grandes plaines sont bien adaptées à des productions végétales de masse,
l’agriculture auvergnate n’a d’avenir que dans les productions spécialisées, avec
suffisamment de différentiation pour créer de la valeur et, chaque fois que possible, une
transformation agroindustrielle sur place, à proximité des exploitations. Ce modèle s’explique
par les contraintes géographiques du territoire (enclavement, éloignement des ports, contexte
pédologique favorable mais climat complexe et pluviométrie très variable) et des contraintes
agricoles (modèle d’exploitations de taille modeste et niveau de production global limité sur le
territoire empêchant de rivaliser avec les grandes zones céréalières françaises).
Des filières ont été mises en place au fil du temps sur le territoire : la culture de betteraves
sucrières, filière la plus ancienne, aujourd’hui portée par le groupe coopératif Cristal Union (5 000
Ha), les filières « semences de maïs » (6000 Ha), « maïs semouliers » (10 000 Ha), « blés de
force» (20 000 Ha), les bulbes - ail, oignon, échalote - (300 Ha) et pomme de terre (400 Ha) et
tabac (200 Ha).
Limagrain a développé en Limagne-Val d’Allier des filières agro-industrielles de hautes
qualités - semences, blés de force, maïs semouliers - qui pour les deux dernières, sont de
véritables circuits courts industriels. Elles ont permis, en valorisant sur place les productions
agricoles, de maintenir une forte densité d’exploitations agricoles de petite taille (80 ha en
moyenne) et de créer de nombreux emplois.
Les filières céréalières sont depuis plusieurs années soutenues par un important effort de
recherche, à la fois public et privé dont les travaux animés par le pôle de compétitivité Céréales
Vallée. La filière maïs semoulier résulte de la création par Limagrain de variétés de maïs «
Europlata », en substitution de maïs « plata » importés d’Argentine. La filière « blés améliorants et
de force » utilise des variétés de blé issues de la recherche Limagrain en substitution de blés de
type « Manitoba », auparavant importés d’Amérique du nord.
Aujourd’hui, les filières végétales spécialisées en Limagne – Val d’Allier contribuent
fortement à l’économie régionale :
• près de 2000 exploitations agricoles ont leurs débouchés et leurs revenus liés au
développement des filières végétales spécialisées ;
• plus de 1000 emplois industriels dans une douzaine d’entreprises (Limagrain, Sucrerie de
Bourdon, Jardins de Limagne, Périgord Tabac…) ;
• 2 000 emplois en intégrant Limagrain et en élargissant aux pôles de recherche publics et
privés (INRA, IRSTEA,…) ;
• de nombreux emplois induits dans les entreprises de transports, de maintenance, de
services…
• 10 000 emplois saisonniers pour les campagnes de travaux et d’entretien qui se succèdent
dans les champs.
Juillet 2016
Faire de la Limagne – Val d’Allier un territoire agricole d’excellence, grâce au
Laboratoire d’Innovation Territorial (LIT) pour les grandes cultures en Auvergne
Le Laboratoire d’Innovation Territorial pour les grandes cultures en Auvergne est un projet pilote
soutenu par le Ministre de l’Agriculture. A l’origine de ce projet, une ambition : faire progresser
l’agriculture en transformant le territoire en un territoire connecté, de créativité, d’expérimentation
et d’observation de nouveaux systèmes de production de grandes cultures. Ce territoire intègre les
terres des Limagnes, de Brioude à Moulins, terres de grandes cultures s’étendant sur plus de
100 000 ha où plus de 4000 agriculteurs (dont 2000 adhérents de la coopérative Limagrain)
cultivent du blé, du maïs, du colza, du tournesol, de l’orge, des légumineuses.
Il s’agit de mettre au point des approches innovantes, en associant, dès la phase de
conception, l’agriculteur en tant que co-constructeur et en mobilisant l’ensemble des
acteurs du territoire. Il représente une opportunité exceptionnelle pour faire de notre territoire
une zone d’excellence agricole reconnue au niveau national, et à l’international. Ce projet
bénéficiera à toutes les parties prenantes, mais cet outil d’innovation ouverte permettra aussi de
renforcer l’attractivité de la région pour des acteurs scientifiques et technologiques, pour des
étudiants étrangers et pour des entreprises notamment les start-up à la recherche d’un
écosystème favorable à leur croissance. Enfin le LIT, en lien avec les organismes de formation,
proposera des modules pour instruire les ingénieurs agronomes et agriculteurs de
demain, sensibiliser les consommateurs à la genèse de leurs produits alimentaires et plus
largement, réhabiliter l’agriculteur, producteur d’une alimentation saine et équilibrée auprès la
société civile.
Les différents leviers que sont la génétique, l’agronomie, le biocontrôle, le machinisme, les
capteurs et le numérique seront activés. Le territoire de la Limagne sera instrumenté de façon
dense à l’aide de capteurs suivant notamment des paramètres du sol, de l’atmosphère et de milieux
aquatiques pour :
• réduire et optimiser l’utilisation des produits de santé des plantes, en associant les
outils du biocontrôle, de la sélection génétique, de l’agriculture de précision, de la robotique
et du traitement massif de données, et en développant la lutte intégrée à l’échelle du
territoire ;
• optimiser l’utilisation des fertilisants par la création de nouvelles variétés, la
diversification des cultures et le développement de nouvelles filières (exemple :
légumineuses) ;
• améliorer la gestion de la qualité des sols (exemple : propriétés physiques,
développement de la fertilité et résilience), en revisitant notamment les pratiques culturales
et le matériel de travail du sol, notamment dans une perspective d’agriculture de
conservation ;
• réduire les dépenses énergétiques et améliorer le bilan environnemental des
exploitations en optimisant l’utilisation des intrants et en développant des outils d’aide à la
décision basé sur l’analyse multicritères ;
• améliorer, à l’échelle du territoire, la gestion de la ressource en eau et la qualité de
l’air, en développant de nouvelles méthodes de traitements des cultures et en valorisant à
différentes échelles les données issues de différents types de capteurs (données météo,
qualité des eaux,…) ;
• développer de nouvelles filières, en proposant des circuits industriels courts sur le
territoire, à destination de l’alimentation humaine et animale.
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Fiche n°5 :
Les clés du succès
Garantir la pérennité des filières agricoles en améliorant la gestion de l’eau et en
préservant le foncier agricole
L’irrigation est une nécessité pour maintenir les cultures et les filières et assurer le
renouvèlement générationnel en agriculture
La régularité d’approvisionnement des filières végétales spécialisées exige d’assurer aux
cultures une alimentation en eau optimisée grâce à l’irrigation. Limagrain et, plus largement,
les coopératives agricoles régionales, ont développé en Auvergne des filières agro-industrielles de
hautes qualités (semences, blés de force, maïs semouliers, betteraves sucrières, etc.) qui ont
permis, en valorisant sur place les productions agricoles, de maintenir une forte densité
d’exploitations agricoles et de créer de nombreux emplois. Ces filières, pour être pérennes, doivent
impérativement répondre aux exigences des cahiers des charges des clients, lesquels expriment
des besoins de productions agricoles régulières, tant en quantité qu’en qualité (taille et composition
des gains…).
L’impact de l’irrigation est direct et positif :
• les cultures spécialisées ont permis de maintenir une forte densité d’exploitations
agricoles (une exploitation sur deux a une surface de moins de 60 Ha) et jouent un rôle
fondamental pour leur équilibre financier et leur pérennité ;
• le résultat dégagé par les exploitations avec contrat filières et capacité d’irrigation est
en moyenne supérieur de 25 % à celui des autres exploitations de même superficie
(source : étude du centre de gestion AGFA sur 221 exploitations.) ;
• les exploitations irriguées favorisent l’installation des jeunes, qui grâce aux effets
induits de l’irrigation (accès aux contrats, stabilité des relations commerciales, capacité
d’investissements, meilleure visibilité sur le niveau de revenu…), peuvent vivre de
l’agriculture. Sur une période de 22 ans, entre 1979 et 2000 (source AGRESTE - RGA), les
exploitations bénéficiaires de l’irrigation dans le cadre d’une ASA n’ont perdu que 6.9% de leur
effectif, à comparer à une baisse départementale de 53 % toutes exploitations confondues.
Une diminution tendancielle des surfaces irriguées
Bien que des politiques limitant les prélèvements de foncier agricole soient mises en place dans
les différents SCOT, des centaines d’hectares continuent à disparaitre.
En Limagne, la disparition d’excellentes terres noires irriguées et drainées se poursuit. A titre
d’exemple, la disparition de 200 Ha liée au projet de parc industriel et logistique de Riom
Est va priver la filière maïs semoulier de 2000 tonnes d’approvisionnement. Pour compenser
ce préjudice, il sera nécessaire de créer un réseau d’irrigation de 1000 Ha, permettant
d’augmenter la production de 20 % en moyenne et de retrouver les 2000 tonnes perdues.
Juillet 2016
Le développement de l’irrigation, pivot de la politique agricole territoriale
L’Auvergne, qui subit de sérieux handicaps liés à son altitude et à son enclavement,
bénéficie en revanche d’un formidable potentiel de ressources en eau, pouvant alimenter
demain une économie plus prospère et plus durable au sein d’un territoire plus agréable à vivre et
de nature singulière.
Pour exprimer ce potentiel, l’Auvergne a besoin d’une véritable politique publique de
stockage de l’eau. Au cœur du Val d’Allier, les plaines de Limagne offrent des terres aux
excellentes qualités agronomiques, terres noires profondes et terrasses argilo-calcaires, souvent
riches en matières organiques. Leur richesse en éléments minéraux et le climat semi-continental
les prédestinent à des productions combinant qualités et quantité mais ce potentiel est bridé par
une pluviométrie faible (500 à 600 mm/an : à peine plus élevée qu’à Marseille), avec un déficit
estival souvent marqué.
Le barrage de Naussac, construit dans les années 80, qui assure efficacement l’étiage
estival de l’Allier (et, par ricochet, celui de la Loire), en est une parfaite démonstration. Sans
ce barrage, l’agglomération clermontoise aurait subi à plusieurs reprises des coupures d’eau
estivales et les filières végétales spécialisées qui permettent d’assurer la vitalité du territoire
n’auraient pu se développer.
Les déficits hydriques répétés au cours de cette décennie (2003, 2005, 2009, 2012, 2015) ont
confirmé que la situation régionale reste fragile. La gestion de l’eau et son accessibilité
sont un enjeu capital pour notre espace régional : d’abord pour les collectivités, qui doivent
assurer la sécurité d’approvisionnement de tous les acteurs, à commencer par l’eau potable ;
ensuite pour les industries, notamment agro-alimentaires, qui ont besoin de trouver sur place des
matières premières agricoles en quantité et qualité suffisantes ; enfin pour l’industrie du tourisme,
qui a besoin de la vitalité des plans d’eau et des rivières pour attirer et fidéliser sa clientèle.
La pleine expression de ce potentiel passe impérativement par l’irrigation. Or seulement
12 000 des 100 000 hectares potentiellement irrigables (12 %) sont équipés alors que les
surfaces irriguées représentaient plus de 20 % au milieu du XXème siècle.
La région et le pôle métropolitain doivent intégrer cette dimension dans leur réflexion. Une
politique foncière territoriale volontariste doit être mise en place avec un double objectif : limiter
les prélèvements fonciers agricoles et, lorsqu’ils apparaissent inévitables, compenser leurs
conséquences par l’aménagement de l’arrière-pays, notamment par la création de nouvelles
capacités d’irrigation durable des cultures.
Juillet 2016
Contribuer à l’attractivité du territoire au sein de la nouvelle région Auvergne
Rhône-Alpes
Mettre en place dans les meilleurs délais une métropole d’équilibre à l’ouest de la nouvelle
région
La recomposition des territoires et la nouvelle répartition des compétences liée à la loi NOTRe
impliquent de nombreux changements. Le territoire et sa capitale historique, Clermont-Ferrand font
désormais partie de la région Auvergne-Rhône-Alpes, la deuxième de France et la sixième en
Europe.
C’est une opportunité qu’il faut saisir pour que l’ouest de la nouvelle région prenne une
place de 1er choix au côté de ses voisins Rhône alpins en capitalisant sur ses forces et sur
ses atouts. Cela ne sera possible qu’à la condition de doter Clermont-Ferrand et sa
périphérie d’un statut de métropole, le plus rapidement possible. L’Auvergne, prendra ainsi
toute sa place au sein d’Auvergne-Rhône-Alpes, en harmonie avec la capitale régionale et ses
métropoles Lyon, Grenoble et demain Saint-Etienne et Genève. Cette métropole d’équilibre
Clermont Vichy Auvergne devra profiter à l’ensemble des territoires - de Brioude à Moulins en
passant par Issoire et Vichy, Clermont en étant le cœur. Il s’agit de bâtir une « métropole en
archipel », qui intégrera naturellement les espaces peu urbanisés situés entre les pôles urbains et
tissera des liens avec les autres territoires de l’Auvergne.
Dans l’intervalle de sa mise en œuvre, les projets de dimension et d’ambition métropolitain doivent
être mis en œuvre (LIT, I-Site CAP 2025, French Tech, etc.) et valorisés montrant très
concrètement la mise en marche de la métropole.
Limagrain contribuera avec détermination à bâtir ce pôle métropolitain. Les 5 défis retenus
par le pole métropolitain lors des dernières assises du 11 juin 2016 ont une importance clé pour le
Groupe au-delà de la Coopérative. Ils constituent des « attributs métropolitains » essentiels pour
maintenir l’attractivité de notre territoire. Les enjeux de performance économique, de qualité de
vie avec la mobilité, la culture et le sport, sont indispensables pour être en capacité d’attirer des
talents en Auvergne et de rester un territoire dynamique. Compte-tenu du périmètre géographique
de la plaine de Limagne-Val d’Allier, le défi de l’aménagement de la rivière Allier dans une
vision multi-usages et consensuelle sera un des 5 défis dans lequel le Groupe sera plus
particulièrement investi.
Juillet 2016
Focus sur l’aménagement de la rivière Allier
La rivière Allier est le fil d’Ariane qui parcourt le territoire. Le projet d’aménagement de la rivière
Allier, proposé par le pôle métropolitain est une excellente opportunité de fédérer de nombreux
acteurs, à l’exemple du consensus exprimé par le Conseil de Développement du Grand Clermont
dans le document « Un Territoire de Nature Singulière ».
Une approche multi-usages de l’axe Allier permettra de révéler ses atouts en matière économique,
touristique, industrielle et agricole tout en préservant son capital d’espace naturel. Gérer la
ressource en eau et ses diverses utilisations doit être encadrée au bénéfice de tous : population,
industrie agro-alimentaire et agriculture, tourisme et loisirs. Il s’agit de stocker l’eau, de restaurer
les milieux aquatiques, de prévenir les risques d’inondation, de développer des techniques
innovantes en matière d’irrigation. C’est indispensable compte tenu des aléas climatiques et du
déficit hydrique estival dont de nombreuses zones en Auvergne souffrent.
L’axe Allier constitue le territoire d’installation des exploitations des adhérents de la coopérative.
En tant qu’agriculteurs bâtisseurs de filières, les adhérents coopérateurs de Limagrain
contribueront activement au projet tant en matière d’aménagement et d’entretien des paysages,
de protection du foncier agricole, d’optimisation de la consommation de la ressource en eau que
de préservation de la faune et de la flore.
Faciliter encore les relations public-privé
La force du collectif et du partenariat public-privé peut encore gagner en efficacité en limitant la
complexité administrative en matière de gouvernance des projets et d’accès au financement.
Positionner une marque territoriale valorisant les spécificités du territoire
Pendant des marques territoriales et locales existantes dont certaines sont reconnues au sein de
la grande région, le positionnement ou repositionnement d’une marque Auvergne personnalisant
le territoire pourrait permettre de valoriser ses spécificités et atouts tout en contribuant à réactiver
fierté et sentiment d’appartenance des Auvergnats.
Contact:
Claire Planche
Directrice Relations Institutionnelles
Biopole Clermont-Limagne-Rue Henri Mondor
63360 Saint-Beauzire
Tel : +33 (0)4 73 63 43 74
[email protected]

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