DISCOURS CLOTURE DE M. Gautier MIGNOT
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DISCOURS CLOTURE DE M. Gautier MIGNOT
DISCOURS CLOTURE DE M. Gautier MIGNOT, Directeur général adjoint de la mondialisation, du développement et des partenariats SEMINAIRE « IMMERSION FRANCE » (mardi 9 juin 2015, 17h, CCM, Paris) Monsieur le Sénateur, Mesdames et Messieurs, Il me revient le plaisir de clôturer cette journée que je n’ai malheureusement pas pu partager complètement avec vous, mais des échanges que j’ai pu avoir en marge, notamment à l’heure du déjeuner, je comprends que c’est une journée très intéressante, une journée féconde, d’échanges entre acteurs dont certains se connaissaient déjà depuis longtemps, mais dont d’autres ne se connaissaient peu ou pas, ou en tout cas n’avaient pas eu l’occasion de réfléchir ensemble à cet enjeu commun qu’est le tourisme linguistique. Je crois que cette journée est dans l’esprit de la diplomatie globale que nous essayons de mettre en œuvre sous l’impulsion du Ministre Laurent Fabius, c’est-à-dire une diplomatie qui vise à briser les silos, à faire travailler les gens en commun, sur des sujets qu’ils n’avaient pas abordés ensemble. Je voudrais remercier et féliciter les équipes de la Direction de la coopération et de la recherche, Anne Grillo, Valéry Freland, Laurent Gallissot et leurs équipes d’avoir pris cette initiative et merci aussi à tous ceux qui ont participé à son organisation. Je crois que vos interventions et les travaux de cette journée ont permis de rappeler une évidence, qui est que la langue française est un atout majeur pour l’attractivité de notre pays et de ses territoires. Nos visiteurs aiment bien sûr notre culture, nos paysages, nos produits, mais ils aiment aussi notre langue. Le français est l’un des fils rouge, l’une des principales marques de notre offre touristique. Il ne doit pas constituer une barrière mais il ne doit pas non plus être escamoté ou être mis de côté. Un rendez-vous en France réussi, pour qu’il laisse un souvenir impérissable à un visiteur étranger, c’est un rendez-vous avec la langue française, à tous les niveaux de sa découverte ou de son apprentissage, débutant ou locuteur confirmé. Mais pour mieux intégrer la langue française à notre offre touristique, plusieurs défis se présentent à nous : 1 Le premier défi, je crois que vous avez été nombreux à l’identifier, est celui de notre capacité à promouvoir de façon satisfaisante à l’international notre offre de séjours linguistiques. Ce défi interpelle en premier lieu notre ministère et son réseau culturel. Plus d’un million de personnes suivent des cours de français dans les Instituts français et les Alliances françaises à l’étranger. Notre réseau d’enseignement français à l’étranger, je le rappelle, accueille chaque année 330.000 élèves. Ce sont plus de 15.000 bourses, qui sont délivrées chaque année par ce ministère à des étudiants étrangers. Quant à nos manifestations culturelles à l’étranger elles ont touché l’année dernière plus 24 millions de spectateurs. Ce réseau est donc un formidable vecteur de promotion et d’attractivité. L’enjeu aujourd’hui est de mieux tirer profit de ce réseau afin de promouvoir les séjours de formation linguistique sur notre territoire. Je voudrais prendre quelques exemples qui ont été évoqués lors de cette journée. L’Alliance française de Madrid et l’Institut Français du Japon ont ainsi mis en place des services dédiés. En Corée du Sud, l’espace Campus France travaille de façon étroite avec des agences de voyage spécialisées. En Indonésie, l’Institut Français a entrepris de nouer des partenariats avec les régions, les collectivités territoriales, les centres de langue et les opérateurs du secteur touristique. En Australie, les Alliances françaises et le bureau Atout France travaillent ensemble à une meilleure diffusion de notre offre à destination d’un public désireux de découvrir la culture française et de s’initier à notre langue. Il faut également mobiliser les réseaux des professeurs de français et nos lycées français à l’étranger. De même les tours opérateurs, les agences de voyages et les salons touristiques à l’étranger doivent être davantage identifiés et, le cas échéant, faire l’objet d’une action de communication ciblée pour promouvoir notre offre de séjours en France. L’application « Immersion France », qui sera lancée à la fin de l’année, sera un outil de promotion unique, qui permettra d’accompagner un véritable plan de communication offensif en faveur de cette filière. Le second défi qui se présente à nous est celui de l’adaptation de notre offre aux nouvelles demandes. Ces nouvelles demandes s’expriment en termes de produits, de services et de destinations. Il faut mettre davantage l’accent sur les aspects touristiques et culturels des séjours linguistiques, intégrer dans nos catalogues des services d’accueil et d’hébergement de qualité, proposer de nouvelles offres itinérantes et développer des formules attractives de campus d’été. Pour cela, développer les partenariats entre les différents acteurs de la formation, du tourisme et de la mobilité est une nécessité. Plusieurs élus locaux nous ont fait part de leurs réussites. L’office du tourisme de Montpellier appuie par exemple depuis plusieurs années le réseau des centres de langue local. Dans beaucoup d’autres villes, ces centres bénéficient de l’appui des 2 collectivités territoriales. Cette stratégie s’avère payante, les retombées économiques sont tout à fait significatives. Enfin, la question du cadre légal de ces mobilités, et plus particulièrement des visas, a été abordée. Plusieurs réformes en cours vous ont été présentées, qui témoignent de la volonté réelle des pouvoirs publics de contribuer à la promotion du tourisme linguistique par une politique adaptée. Ainsi, les étudiants souhaitant suivre une formation linguistique avant le début des cours pourront obtenir un visa valable avant la rentrée universitaire et, ce, dès cet été ; De même, la future plateforme « Etudes en France », anciennement dénommée CEF Pastel, qui permet aux étudiants étrangers de postuler à des études en France, intègrera à la rentrée l’offre de formations en français langue étrangère sur notre territoire ; Enfin, les visas vacance-travail représentent un véritable potentiel pour l’ensemble de la filière. Les quotas d’entrée, fixés chaque année, sont loin d’être atteints et cette procédure concerne plusieurs pays cibles comme la Corée du Sud ou encore le Japon. A nous de mieux faire connaître cette possibilité pour remplir ces quotas. *** Mesdames et Messieurs, La Direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats, qui a pour mission, à la fois, de promouvoir la langue française et l’attractivité touristique de la France, est très heureuse de vous avoir accueillis aujourd’hui nombreux pour cette rencontre sur un thème inédit. Elle souhaite que de nouveaux partenariats, de nouvelles initiatives se développent dans les prochains jours, notamment autour de cette application « Immersion France », qui sera lancée à l’automne, afin de mieux promouvoir les séjours linguistiques en France. L’esprit de cette journée, les contacts que nous avons créés, et la dynamique qui a été impulsée doivent se poursuivre au cours les prochains mois. Je vous remercie de votre participation./. 3