Rapport d`échange universitaire à EWHA Woman University 2015
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Rapport d`échange universitaire à EWHA Woman University 2015
Johnathan Kandassamy Séoul, Corée du Sud Rapport d’échange universitaire à EWHA Woman University 2015 – 2016 Photo d’une partie d’ECC, le bâtiment phare de l’université J’ai toujours considéré la 3A comme une parenthèse unique dans notre vie pour explorer un nouveau continent, des pays où l’on n’aura jamais l’occasion de retourner aussi longtemps avec autant de temps libre pour les pleinement les découvrir. Etant un métis ayant grandi dans les Antilles françaises, voyagé plusieurs fois en Amérique, étudié à Paris et sillonné toute l’Europe, l’Asie était pour moi le continent inconnu qui m’offrirait le plus grand choc culturel. Il s’agit également du berceau des arts martiaux, cette année de découverte était aussi une immense occasion d’améliorer mes compétences dans ce domaine, en particulier en boxe thaïlandaise. Enfin, je tenais à profiter de cette année d’échange universitaire pour me préparer au mieux au master auquel j’aspire depuis mon intégration à Sciences Po, le master finance et stratégie. Je cherchais absolument avoir accès au maximum de cours en finance, stratégie d’entreprise, commerce international et donc de me rapprocher au sein des départements de « Business Administration ». Ces trois axes étaient l’articulation principales de mes six choix, les voici dans l’ordre : Thammasat University en Thaïlande, Chulalongkorn University en Thaïlande, Ewha Woman University en Corée du Sud, Ateneo de Manila University aux Philippines, University of the Philippines et enfin, National Taiwan University. Le choix Ewha Womans University était aussi motivé par le large panel de cours en anglais au sein de son département de « Business Administration ». Mais également par le fait d’avoir le privilège d’être le premier étudiant de Sciences Po Paris à pouvoir y effectué un échange. Enfin, on ne va pas se mentir, l’idée de passer un an dans l’une des plus grandes et prestigieuses université pour femmes au monde me plaisait bien. I) Mon expérience à Ewha Ewha Womans University, ou tout simplement Ewha (fleur de poire en coréen) ou 이대 (se prononce « Idae ») pour les intimes est la meilleure et la plus grande université pour femmes en Corée. Elle accueille plus de 20 000 personnes, en effet le campus comporte également des maternelles, écoles primaires, collèges et lycées bien entendu réservé aux filles. Les quelques hommes étudiant dans cette universités provient tous du programme d’échange qui est mixte. Datant de 1886, son éducation est fondée sur les valeurs chrétiennes. Ewha est une université catholique, toutes ses étudiantes, à l’exception de ceux en échange, ont l’obligation d’assister hebdomadairement à une messe au sein de l’église du campus. Et ceux pour toute la durée de leurs études universitaires. Elles doivent également suivre au moins un cours de théologie. En tout, cela leur rapporte environ l’équivalent de 83 crédits ECTS ! (Un crédit coréen représente environ 7,5 crédits ECTS). Ainsi ne soyez pas étonné si certains de vos professeurs sont très engagés ou même tente de vous convertir au catholicisme. Les enseignements universitaire Ewha couvrent de nombreux domaines, des mathématiques en passant par la médecine, les sciences sociales, les arts ou encore l’ingénierie et le business. Entant qu’étudiant en échange vous pouvez suivre des cours dans tous les domaines. En parlant de cours, l’enseignement en Corée diffère énormément de celui de Sciences Po Paris. Globalement, il est nettement plus axé sur l’accumulation de connaissances et moins sur la réflexion et l’utilisation pertinente de cette dernière. Les QCM sont la principale forme d’évaluation, et ce dans toutes les disciplines … même en histoire, marketing ou encore en statistiques. La participation, la discussion et le débat en classe sont peu présent, les exposés et les dissertations très rares. De plus, le calendrier universitaire coréen est différent du nôtre. Il commence avec le premier semestre de début Mars à la mi-Juin. Ensuite arrivent les vacances d’été puis le deuxième semestre débutant en septembre et se terminant à la mi-décembre. Et enfin le winter break qui correspond à nos grandes vacances. Du coup en arrivant en Septembre pour le semestre d’automne vous serez au 2 ème semestre pour les coréens. Cela peut être compromettant dans la mesure où certain cours exigent d’avoir au préalable suivi des enseignements du 1 er semestre. Par ailleurs, Ewha possède un système de notation particulier. Le relevé de note comporte pour chaque matière une lettre allant de A+ à F. Elle ne correspond pas à la moyenne mais au rang au sein de la classe. Et surtout, les étudiants étrangers sont « lettrés » uniquement entre eux et non avec toute la classe. De ce fait il y a une limite, d’environ 10 % de l’effectif total, d’étudiants en échange dans la plupart des cours. Ce système de notation peut-être assez contraignant dans certains cas. Sinon, le volume horaire est légèrement supérieur à Sciences Po : Non pas en nombre d’enseignements puisque vous pouvez prendre entre 3 et 6 cours par semestre, et Sciences Po nous demande d’en prendre entre 8 et 10 sur l’année. Mais plutôt parce qu’un enseignement se divise en 15/16 séances à raison de deux cours par semaine d’1h15 ou un de 2h30 avec bien souvent un « mid-term et final exam » en plus. Aussi, l’abstention est fortement pénalisé et l’appel sera fait régulièrement en cours et ceux même dans les cours en amphithéâtre. Pour ces derniers vous aurez des places attitrées et l’assistante du professeur vérifiera votre présence deux fois par cours (au début et juste avant la fin). Enfin, la plupart des enseignants d’Ewha disposent de bureau personnel où vous pourrez les rencontrer sous rendez-vous ou librement durant leurs « office hours ». Cours du 1er semestre : Introduction to international Business de Won Seok Woo : Cours en amphithéâtre présentant les bases du commerce international à travers des études de cas et quelques théories. Il est donc assez utile et pas très compliqué. Chaque séance comporte un powerpoint d’environ une quarantaine de slide de cours mais également des questions types portant sur les notions essentielles du chapitre. Ces slides suffissent amplement pour réussir ce cours. En effet, les deux examens et les quizz surpris ne demandent aucune réflexion, il ne s’agit que de QCM. Le seul travail d’analyse est le rapport d’une dizaine de page à rendre en fin de semestre sur un cas pratique d’entreprise / business model en Corée. Statistic for business de Seth Huang: Cours de statistique appliqué au business avec un enseignant pédagogue et plaisant. La première partie du programme semblera à un rappel des lois et formules de statiques enseignées au lycée en filière scientifique. Mais vous découvriez également des outils formidables tels que le « Z –score, T – score » ou encore des analyses des distributions binominales. Ou encore de nombreuses fonctionnalités d’Excel. Ils vous seront utiles dans de nombreux autres domaines. Ce cours comporte deux devoirs maison et deux QCM (mid –term / final) Je vous conseille de faire les devoir maison avec un groupe de 3 / 5 élèves. Les étudiantes d’Ewha ne sont pas orientées vers le travail de groupe, mais en leur expliquant que chacun aura bien moins de travail et une note plus élevée, leurs dernières craintes s’envoleront rapidement. Public speech in English de Yun Ungsop: Cours de prise de parole en public, présentation et speech en anglais. Il est pratiquement inutile pour les étudiants du Collège Universitaire de Sciences Po, nos nombreuses présentations orales nous ont déjà permis d’acquérir les compétences enseignées dans ce cours. En effet, les coréennes sont bien moins à l’aise que nous à l’oral et l’on s’ennuie rapidement dans cette classe. De plus l’enseignant est très spécial. Narcissique, complexé, fervent défendeur du catholicisme, il « abuse » de son autorité pour fortement inciter les étudiants à traduire dans leur langue maternelle des passages de son livre. Cela se passe par le biais d’un système d’une très forte baisse de la moyenne générale en fonction de nos retards et absences. Et bien sûr, cette pénalité peut être négociée à la baisse en fonction de notre travail de traduction. Evitez ce cours et en particulier cet enseignant à tout prix ! Principles of Accounting de Sorah Park : Cours d’introduction à la comptabilité. L’enseignement est simple et la prof très pédagogue. J’ai adoré cette classe, je maîtrise à présent les bases de la comptabilité ce qui m’aidera grandement pour mon master finance et stratégie. Ce cours comporte 4 devoirs sur table portant à chaque fois sur des chapitres différents. Business writing de Marc Neufeld : Cours très ennuyant et pointilleux. Il porte sur les règles de correspondance pour le business en anglais américain et britannique. Chaque fin de chapitre comporte une correspondance fictive, de lettres, mails, fax à travers des jeux de rôle (clients, amis, manager …) portant sur un thème particulier (salutation, réclamation, invitation, reprise de contact …) En parallèle vous devez vous entraîner tous les jours en ligne avec une quarantaine de questions de vocabulaire pour le business. Apprendre par cœur les pages de vocabulaire d’un autre manuel et constituer un portfolio des correspondances fictives faites en classe. Ce cours est limité par les expressions et le vocabulaire du livre. Par exemple, mettre en examen dans sa lettre / mail la formule « Indeed », signifiant « en effet » à la place de « This is because » se traduisant par « C’est pourquoi » est faux selon le professeur. Car vous ne suivez pas à la lettre les expressions du livre scolaire. C’est la même chose pour les « fill blank », soit les phrases à trous. Seul le vocabulaire du livre est correct, les synonymes ne sont pas valables. Financial management de Seth Huang : Il s’agit d’un cours de niveau master (graduate class) auquel les étudiants en échange du collège universitaire n’ont pas le droit de s’y inscrire, et ce même si Sciences Po nous autorise à suivre des cours de ce niveau. Cependant cette classe m’intéressait énormément, et ayant un autre cours avec le même professeur, ce dernier m’a accepté entant qu’auditeur libre. Je suivais donc le cours, j’avais également accès au contenu en ligne du cours et puis surtout je n’avais pas à me soucier des devoir maisons et examens finaux. Je ne pense pas que cette pratique soit très tolérée par l’administration d’Ewha car que les classes de master se font avec des effectifs réduits. Mais bon, n’hésitez pas à le faire vous n’avez rien à perdre et ce type de cours sont très intéressants. Cours du 2 ème semestre : Sincèrement, je ne pensais pas que j’apprécierai autant ma vie à Séoul. J’ai pris la décision durant le winter break, les vacances d’hiver de deux mois et demi, de rester plus longtemps en Corée en y effectuant une partie de ma césure entre la 3A et le Master. Ainsi dans le but de faciliter ma vie quotidienne et surtout décrocher des stages intéressants j’ai commencé l’apprentissage du coréen au sein du département d’Ewha. L’université propose des cours académiques et d’autres « pratiques ». Ce sont ces derniers que j’ai choisi. Pratical Korean level 1 : Cours de coréen à raison de deux fois trois heures par semaine. Cet enseignement est moins intense que les cours académiques de coréen qui eux ont lieu tous les matins de 8 h à 10h. On suit la pédagogie des livres du « Ewha Language Center ». Au niveau 1, celui du parfait débutant on apprend rapidement à lire et écrire Hangeul (qui est l’alphabet coréen). Puis à compter, se présenter à l’oral, des expressions et vocabulaire de la vie courante, demander des renseignements simples … Cet enseignement nous fournit des compétences pratiques pour se débrouiller en Corée et nous fait aussi découvrir différentes facettes de la culture coréenne. Toutefois, si votre objectif premier de cette année d’échange est de maîtriser le coréen, alors les cours académiques correspondant plus à vos attentes. Ils sont plus approfondis et l’enseignement est deux fois plus rapide que les cours de coréen pratiques. Strategic management de Bongjin Kim : Un cours se présentant comme incontournable pour tous les étudiants du département de business administration d’Ewha. L’ensemble des étudiants seront répartis dans une dizaine de groupe de travail. Ce cours porte sur les principes fondamentaux et les théories du management stratégique d’entreprise, il met l'accent sur la détermination de l'orientation stratégique et la gestion du processus stratégique. Il cherche à nous positionner comme le Président Directeur Général d’une entreprise afin de gérer à la fois l’environnement externe et les ressources internes de manière à créer des avantages compétitifs durables sur la concurrence. Pour ce faire ce cours comporte de nombreuses études de cas (Havard Business Case Study) à synthétiser chez soi, puis à répondre en classe au sein de notre groupe de travail à de nombreuses questions dessus sous la forme d’un powerpoint à présenter en classe. Il s’ensuit alors de longs débats entre les différents groupes lorsque chacun cherche à défendre ses décisions et analyses. Le mid-term et l’examen final comporte toujours des QCM mais également quelques définitions de mots-clés et surtout une mini-dissertation sur un terme ou une problématique traitée soit en classe. Enfin, la participation en classe est grandement valorisée. International business management de Bongjin Kim : Il s’agit d’un autre cours de business international, cette fois ci plus approfondis que celui que j’ai suivi au 1er semestre mais également plus centré sur le management. En effet, j’ai adoré cette matière, j’ai donc eu envie de poursuivre mon apprentissage. A l’instar de l’autre cours du même enseignant détaillé ci-dessus, l’ensemble des étudiants seront répartis dans une dizaine de groupe de travail. Groupe avec lequel nous traiterons en classe les questions des nombreuses études de cas (Havard Business Case Study). Les examens suivent également le même schéma et la participation en classe est aussi très appréciée. Ce cours vise à nous aider à comprendre l’environnement du business international et la complexité de l’économie globale qui ne cesse de devenir de plus en plus intégrée avec l’augmentation du commerce et des investissements transfrontaliers. Korean Financial Market de Sei-Wan Kim: Il s’agit d’un cours en amphithéâtre sur le marché financier coréen. Il présente dans un premier temps les fonctions basiques du marché financier ainsi que les théories économiques qui y sont liées. Ensuite, l’histoire ainsi que les structures économiques et financières du pays sont longuement étudiées. De plus chaque cours commence par une analyse de l’actualité économique et financière à travers de multiples articles de journaux spécialisés en ligne. Vous serez bien plus familier avec l’organisation du marché des titres et obligations en Corée après ce cours. Bien entendu, les examens de ce cours n’échappent pas à la règle des QCM. Toutefois, une présentation en groupe, d’environ une dizaine de personne. Ce cours m’a été très utile car il traite en détail des marchés et des entreprises où je ferai mes stages en Corée durant ma césure. Ewha Woman University et la vie étudiante Il faut avouer que l’intégration pour un étudiant en échange à Ewha auprès des autres coréennes étudiantes de l’université est généralement assez compliqué et ceux pour plusieurs raisons : Je trouve personnellement les coréens plus naïfs, moins mature que les français à pareil âge, aussi bien qu’au niveau de leur comportement, d’indépendance vis-à-vis de leur famille, d’ouverture d’esprit, et en particulier sur le rapport avec l’autre sexe. Cela pourrait s’expliquer par le fait que l’éducation coréenne est plus axée sur l’accumulation de connaissance que la réflexion et l’analyse. De plus, elle est très pesante, elle monopolise la vie des jeunes leur laissant très peu de temps libre. Et puis les établissements scolaires sont généralement pas mixte ici, les garçons et les filles grandissent parallèlement. En effet, il existe de nombreuses universités réservées aux femmes en Corée. Ainsi, il y a de fortes chances que vos voisines de classes d’Ewha n’ont jamais eu un camarade. Par ailleurs, Ewha regorge d’associations étudiantes, certes bien différentes de celle que l’on retrouve à la Péniche, mais elles sont assez actives. Toutefois, la plupart d’entre elles (pour ne pas dire toutes) vous refuseront l’accès sous prétexte que vous ne restez que pour deux semestres. La véritable est raison est que vous ne parlez coréen ou tout simplement parce que vous êtes un garçon. Ajoutez à cela une forte éducation chrétienne, une rude compétition scolaire entre les étudiantes, la barrière de la langue, et un sentiment féministe assez répandu et vous comprenez aisément pourquoi les étudiants en échanges et étrangers forment un peu une communauté en marge de l’université. Il y a certes quelques initiatives pour inverser cette tendance, tel que le programme Peace buddy qui charge une étudiante d’Ewha de l’intégration d’une dizaine d’étudiants en échange. Mais cela reste très limité, mise à part quelques sorties en groupe cela n’ira pas plus loin. Toutefois, vous pouvez toujours contacter l’administration d’Ewha pour rencontrer les étudiantes d’Ewha qui seront en échange au semestre suivant à Sciences Po Paris. Mais aussi vous rapprocher du département de français, ou encore participer aux événements pour promouvoir les échanges universitaire, tel que le « Global Mentor » ou « Study abroad fair ». En parallèle des cours, je consacre une grande partie du temps libre que nous offre la vie d’un étudiant en échange à ma passion, la boxe thaï. Cette année à Séoul est l’occasion de m’y investir pleinement et d’enchaîner les combats amateurs. Ainsi je m’entraîne plus de deux heures par jour dans un gymnase à Sinchon (le quartier étudiant à deux pas d’Ewha) que voici : Ce dernier est ouvert de 11h à 23h du lundi au vendredi et vous êtes de libre de vous entraîner quand vous voulez. Il est donc très facile d’insérer des séances d’entraînement dans son emploi du temps. Ce club est fréquenté majoritairement par des coréens, cela permet de faire des rencontres intéressantes de différents âges. Comme par exemple le rappeur Don Mills qui m’a invité à ses concerts, des employés en Corée, des personnes originaires de Busan (la ville où je ferai mon premier stage) mais aussi des étudiants de Sinchon, Sogang et même Ewha. Ils formeront rapidement une deuxième famille, malgré la barrière de la langue. En effet, pratiquement personne ne parle couramment anglais et tous les entraînements sont en coréen mais bon cela ne pose pas trop de problème. Cela ne m’empêche pas de remporter mes compétitions et même de préparer mes futurs combats professionnels de cet été. 23 avril 2016 dans un club de boxe situé près de la station de métro Sungshin women's University II) Dimension comparative de votre expérience, contexte social et culturel La sécurité extrême : Sûrement la différence culturelle la plus frappante pour un européen. Il règne un fort sentiment de sécurité mais aussi de confiance à Séoul. Il est courant de retrouver un portable, un sac à main ou même un ordinateur égaré dans le métro ou en boîte de nuit. Les filles n’ont pratiquement aucune crainte à rentrer chez elle en soirée, elles ne sont font pas harceler dans la rue. Les coréens sont une population très honnête, et donc la plupart des délits dont nous avons l’habitude comme le vol à l’arraché, les arnaques sont souvent commis par les étrangers. Cette extrême sécurité peut s’expliquer par l’éducation des coréens, l’omniprésence de caméra de surveillance. Mais aussi la très forte répréhension de la drogue qui est bien moins présente, voire pratiquement absente, en comparaison avec chez nous. Les ravages de l’alcool : L’alcool est omniprésent en Corée, cette surconsommation est telle que le nombre de cancer du foie dans le pays et largement supérieur à la moyenne mondiale. La bouteille de 350 ml de soju (alcool de riz le plus populaire allant de 13 % à 20 %) coûte moins cher que la petite bouteille d’eau Evian. Toutes les occasions sont bonnes pour se réunir entre amis et collègues autour de plusieurs verres. Il est courant de croiser des personnes ivres dans la rue dès 21h. Les plus mal en point dorment à même le sol. « Pali Pali » : Pouvant se traduire par aller plus vite, cette phrase que l’on entend assez souvent reflète un important aspect de la société coréenne. Une société dans laquelle il faut être rapide et efficace, le temps s’est de l’argent. Il faut toujours aller plus vite, manger plus vite … l’exemple le plus flagrant pour nous européen de cette mentalité : Il est courant d’organiser des mariages en semaine durant la pause déjeuner. Les mariages plus traditionnels quant à eux durent au grand maximum deux heures, durant lesquelles les invités mangent sans les mariés et aucune fête n’est organisée. Problème de fécondité : Actuellement avec un taux de fécondité de 1,23 la Corée du Sud possède l’un des plus bas taux du monde. Et cette tendance n’est pas prête de s’inverser, les très nombreuses jeunes coréennes que j’ai rencontrées veulent rarement avoir des enfants et elles ne souhaitent surtout pas fonder une famille en Corée. Elles veulent fuir le système éducatif et bien souvent travailler et s’installer à l’étranger. De ce fait, la population coréenne vieillie rapidement et elle devrait fortement baisser au cours du XXIe. Cette dynamique posera de nombreux problèmes, tel que la balance financière des caisses de retraites ou tout simplement la pérennité du peuple coréen. Les effets de la politique démographique actuelle ne se font pas ressentir mais le gouvernement actuel cherche à inciter l’immigration. Des us et coutumes bien différentes La morale confucéenne influence grandement la Corée. La hiérarchie et le respect des ainés est beaucoup plus présent que dans notre société, et ceux aussi bien que dans le monde du travail que dans la vie de tous les jours. Le langage coréen nécessite l’emploi un vocabulaire et des tournures de phrases précis en fonction de l’âge et du statut de son interlocuteur. Par exemple, personne ne s’assoit aux places réservées aux personnes âgées. Aussi, les personnes font la queue pour les transports en commun, tout le monde paye et ceux malgré l’absence de contrôleurs. Par ailleurs, Il est très mal perçu de se moucher en public, de se servir soi-même … mais personne ne s’excuse en bousculant ou ne tient la porte pour le suivant. L’hypocrisie de la société coréenne vis-à-vis du sexe : L’industrie du sexe en Corée génère 4% de son PIB, soit plus que les industries de l’agriculture et de la pêche réunis. Vous ne vous en rendrez pas forcément compte en restant avec des étudiants, ou en vous comportant comme un simple touriste aveuglé par l’image « du respect de la tradition » que semble refléter le pays. Mais en sortant avec des personnes travaillant en Corée cela vous sautera aux yeux. Cette industrie est présente sous différentes forme : les coffee girls où les serveuses passe du temps avec les clients, les kiss kiss bang où on paye pour embrasser la fille de son choix, les multi-room, les DVD-bang pour regarder des films dans des canapés lit, les salons de massages, les karaokés où des hôtesses divertit les clients, les hookers cards (qui sont des cartes de visite de prostituées) balancées le soir en masse dans les rues à proximité des fameux loves motels, les juicy bar où des hôtesses en petite tenue rester parler avec des clients et plus si affinités, les red district qui sont des allées avec des femmes en vitrines comme à Amsterdam … Séoul le jour et Séoul la nuit sont deux mondes complétement différent. La prostitution est interdite en Corée mais largement pratiquée. Elle est très taboue et de nombreux endroits sont réservés exclusivement aux coréens. Je pense que le développement de cette industrie peut s’expliquer par une éducation sexuelle inexistante chez les jeunes. Les coréens utilisent rarement le préservatif, les adolescents ne connaissent presque pas les pilules contraceptive, ignorent les MST. Egalement par le fait que la pornographie soit fortement prohibée et censurée en ligne. Aussi que les enfants habitent longtemps chez leurs parents, ils quittent généralement le domicile familial après leur mariage. Une société très efféminée, superficielle mais aussi pudique : A titre d’exemple, voici des photos de « Zico » et « G-Dragon », qui sont les « rappeurs » coréens ( et non des chanteurs de K-pop parce que c’est encore pire dans ce domaine) les plus populaire dans leur pays. Ils ont des titres de chansons telles que « cookies durs » ou « papillon » Ils sont des idoles, ils sont l’icône de la masculinité pour de nombreux jeunes en Corée. Les hommes en coréen ont souvent un comportement très serviable avec leurs copines qui selon moi dépasse le stade de la galanterie. Par exemple, ils portent leur sac durant les séances shopping, payent pour tout, s’habille avec les mêmes couleurs. Je considère la société coréenne superficielle car l’apparence est au centre de toutes les normes. Un physique avantageux, des habits de modes et le luxe ostentatoire ouvre un grand nombre de portes. Sans surprise, la Corée est le pays au monde avec le plus grand nombre d’opérations chirurgicales esthétiques. Mais paradoxalement la société coréenne est très pudique. Par exemple, ils se baignent habillés à la plage, les couples se tiennent juste la main et s’embrassent rarement en public … mais étrangement les mini jupes pour les filles sont bien plus socialement acceptées que les décolletés. La Corée du Nord La Corée du sud est techniquement en guerre avec la Corée du Nord, le service militaire durant environ deux ans est obligatoire pour tous les coréens. Mais mise à part quelques militaires en permission en ville, cet état de guerre est pratiquement invisible dans la vie de tous les jours. Cette absence de préoccupation à Séoul vis-à-vis de la menace nord-coréenne est un aspect assez intriguant de prime abord. Par exemple, les tirs et les essais nucléaires menés par la Corée du Nord durant mon séjour ont largement fait les titres des journaux internationaux. Mais ils sont traités par les médias locaux de la même manière que de simples faits divers. La population, et en particulier les plus jeunes, ne craignent pas ses innombrables menaces de Kim Jong-Un. Elle n’y prête guère attention et la vie continue comme si de rien n’était. Il est possible pour un français de se rendre en Corée du Nord, et ceux même avec un visa sud-coréen dans son passeport. Toutefois, ce voyage est coûteux, il faut compter environ 2 000 $ pour une semaine. En effet, cette excursion se déroule uniquement dans le cadre d’un voyage organisé par une agence et au départ de la Chine. Apport de votre expérience : Mon échange en Corée est une expérience riche en termes de connaissances, compétences ainsi que qualité humaine. Cela fait à présent 9 mois que j’y suis et cette aventure est loin de se terminer. Ce rapport est à rendre début Mai alors que je souhaite effectuer ma césure entre la 3A et mon master en Corée. J’ai déjà trouvé un stage pour cet été à Busan et j’attends actuellement des retours d’entretiens. Connaissances : Bien entendu cette année est l’occasion de découvrir et de m’imprégner de la culture coréenne. Ce petit pays d’Asie du Nord qui est malheureusement oublié de l’importance de ses pays voisins (Chine, Russie, Japon, Corée du Nord). J’ai donc acquit des nouveaux codes sociaux, une autre façon de voir le monde, une meilleure compréhension du résultat d’un développement économique brusque et intense … C’est exactement le genre de connaissance que je cherche à accumuler. Elles me seront très utiles pour créer plus facilement des liens avec de futurs collègues, partenaires et rencontres originaire de cette zone. Compétences : Une année d’échange développe incontestablement nos compétences linguistiques du faite de l’immersion totale. Pratiquant quotidiennement l’anglais, étant donné qu’il s’agisse bien souvent de notre seul moyen de communication, je n’ai pas échappé à la règle. Aussi, j’avais enfin le temps de pratiquer avec sérieux ma passion « la boxe thaï » et de préparer mes combats comme il se doit. La discipline de fer pour un boxeur en compétition était mon quotidien, je pouvais perdre jusqu’à 7 kilos avant une confrontation. Les semaines précédant un combat il faut être capable de tenir de nombreuses restrictions comme l’abstinence ou se coucher tôt mais aussi pas d’alcool, de tabac, de sucre, de gras. L’entraînement fut si intense qu’il en est devenu ma routine et j’ai dû mal à présent à m’y détacher. Je suis à désormais capable d’avoir cette même discipline de fer dans n’importe quel projet où je décide de m’investir pleinement. Qualité humaine : Etrangement, en répondant aux nombreuses questions à propos de la France, Paris mais aussi de Sciences Po …. Je me suis approprié encore plus ma culture, pour l’expliquer et la faire partager aux autres. Notamment avec des choses aussi simples que d’apprécier du vin, déguster du fromage, cuisiner des crêpes, le vélib ou encore faire un exposé digne de ce nom et un plan en trois parties. C’est en étant loin de ses racines que l’on les connait et apprécie mieux au final. J’avais déjà ressenti cela en quittant Saint-Martin et la Guadeloupe pour venir étudier à Paris, cette étape avait affuté ma conscience vis-àvis de la culture antillaise. Ainsi venir en Corée, un pays si différent et éloigné du notre m’a permis mieux me connaître. Mais aussi de prendre goût à la vie d’expatrié en Asie à tel point que j’envisage sérieusement de vivre de cette manière. J’ai l’impression que ce style de vie nous offre tellement plus d’opportunités, il permet une bien meilleure valorisation de notre savoir-faire et identité. Mais aussi d’évoluer auprès de personnes radicalement différent de soi, ce qui enrichi humainement. On apprend à comprendre l’autre mais aussi comme l’autre nous comprend. Cette dualité fait de nous une personne plus consciente de son monde, plus ouverte d’esprit. Il me tarde de découvrir ce mode de vie dans d’autres continents. Eclairage pour l’orientation académique et professionnelle : Comme je l’ai écrit dans l’introduction de ce rapport, je souhaite obtenir le master finance et stratégie. Je ne considère donc ma 3A comme une année d’éclairage académique et professionnelle mais plutôt comme une année de préparation à mon master. En effet, les cours que j’ai suivis m’ont beaucoup apporté sur cet aspect et surtout, ils ont nettement confirmé mon choix de plan de carrière. Conclusion : En somme, au regard des objectifs que je m’étais fixé je suis pleinement satisfait de cette année d’échange. J’ai cherché le plus grand choc culturel possible pour ma troisième année, j’ai été servi et je ne regrette absolument pas. Je me connais mieux, j’ai mûri, j’ai acquis les connaissances que je cherchais, j’ai amélioré mes compétences en art martial, je perçois mieux le style de vie de que souhaite. Je vais parfaire cette découverte de la Corée lors de mon année de césure en appréhendant son monde du travail. L’ensemble de ces stages permet de mieux comparer ces différentes ambiance de travail du pays et également de mieux comprendre la vie d’expatrié qui jusqu’à présent me séduit énormément. Annexe : I) Informations relatives aux effectuées avant le départ démarches administratives Procédure d’immigration : La demande de visa étudiant doit être faite à l’ambassade de Corée à Paris. Attention, il faudra laisser son passeport pendant environ 1 semaine. Et le visa n’est valable qu’un mois avant son entrée en Corée. Prenez vraiment ça en considération durant vos vacances d’été. Vaccins à l’Institut Pasteur : Vérifier la date de validité de vos vaccins, en particulier si vous envisager de voyager en Asie du Sud Est. Le logement : J’ai eu la chance d’avoir une place durant les deux semestres dans le dortoir international d’Ewha. Pour un loyer par semestre d’environ 1 500 000 ₩, ce qui revient à peu près à 300 € le mois, ce mode de logement est selon moi le meilleur rapport qualité prix pour un étudiant en échange pour plusieurs raisons. Premièrement, le dortoir est récent, très bien aménagé et les chambres sont spacieuses. Il s’étend sur 4 bâtiments. A chaque étage dispose de salles de bains communes ainsi qu’une kitchenette équipée entre autre d’une bouilloire, d’un four, une fontaine d’eau et d’un micro-onde. Ensuite, habiter dans le dortoir donne accès gratuitement à une salle de sport plus que correcte ouverte 24h/7J, plusieurs salles d’études, une salle informatique, des imprimantes, des buanderies, une énorme cuisine commune (ouverte de à 22h) et même des salles de prières. Par ailleurs la vie en communauté apporte de nombreuses rencontres et échanges intéressants. Et également quelques petites attentions de la part du dortoir avec cours de yoga, film hebdomadaire, distribution mensuelle de fruit de saison. Tout cela est bien entendu gratuit. Enfin, habiter dans le dortoir c’est aussi le luxe de ne pas perdre de temps pour se rendre en cours, de résider à proximité de Sinchon et Hongdae Mais aussi bénéficier aisément de tous les services présent sur le campus tel que les petites boutiques avec tout le nécessaire de l’étudiant (pile pour calculatrice, surligneurs, repas, boisson, snack), les distributeurs, les restaurants (certains ouverts même le dimanche), boulangerie, librairie, fleuriste, cinéma, opticien. Sans oublier le centre médical où les consultations, médicaments sont gratuites en payant la cotisation semestrielle de 30 000 ₩ (environ 25 €). Et également les deux lignes de bus gratuites de l’université circulant même hors du campus dans Séoul. L’une d’elle à un terminus à proximité du Palais de Gyeongbokgung. Cerise sur le gâteau, il est tout à fait possible de rendre sa chambre durant le winter break et de la récupérer pour le deuxième semestre. D’autant plus que le dortoir nous permet de stocker gratuitement durant toutes les vacances nos bagages au sein de différentes salles de stockage. C’est alors le moment idéal de voyage en Asie du Sud Est, vous n’aurez pas un loyer à payer pour deux mois et demi et surtout pour vous pourrez échapper au rude hiver coréen. Après les quelques « inconvénients » sont que vous devez payer le loyer total au début de chaque semestre, vous aurez sûrement un colocataire (les chambres individuelles sont vraiment très difficiles à obtenir et bien plus chère) et que vous devrez respecter les règles du dortoir, sous peine d’exclusion définitive, telle que : - Assister à la journée de « présentation » du dortoir. Interdiction de boire ou fumer, même dans vos chambres ou votre terrasse. (L’ensemble du campus est théoriquement non-fumeur). Interdiction de recevoir, même dans les parties communes, après 22h des personnes de l’extérieur. Interdiction d’accueillir des personnes de l’extérieur au dortoir dans sa chambre, mais aussi ceux de sexe opposé même s’il s’agit d’autres résidents du dortoir. Mais bon, il est possible de fumer discrètement derrière les cuisines ou encore sur le toit du dortoir. Et puis, si vous vous entendez bien avec votre colocataire ainsi que vos voisins de palier et une fois que vous aurez bien analysé le fonctionnement des caméras de surveillance, les horaires de rondes quotidiennes du gardien du dortoir … vous ne vous soucieriez pas très longtemps de ces interdictions ! J’ai eu un colocataire français au premier semestre. Je dois avouer qu’au début j’étais un peu déçu de me retrouver avec d’autres français jusqu’à Séoul. Mais finalement, il est bien plus facile et agréable de partager sa vie quotidienne avec une personne qui parle votre langue (certains étudiants en échange ne parlent pas anglais mais que des langues asiatiques), partage votre culture, votre style de vie et surtout votre hygiène. D’autres étudiants français en échange ont été obligés de changer de colocataire après quelques jours à causes de ces raisons. Toutefois il est compliqué d’obtenir une place au sein de ce dortoir. Elles sont attribuées aux premières candidatures qu’ils reçoivent. Les pièces à fournir sont assez difficiles à réunir rapidement, la voici : Radio des poumons et test approuvant l’absence de tuberculose, la fiche médical d’Ewha complétée et signé par votre médecin traitant et la photocopie du passeport. Même si votre candidature n’est pas acceptée, ne désespérez pas. Des places se libèrent souvent à la dernière minute et le dortoir n’actualise pas toujours ses nouvelles disponibilités. Donc n’hésitez pas à vous de demander directement sur place, même si le semestre a déjà commencé. Quelques étudiants ont réussi à obtenir des places de cette manière. Les dortoirs nous accueillent environ une semaine avant le début des cours et nous devons les quitter pratiquement aussitôt le semestre terminé. Si vous cherchez une chambre pas chère (environ 10 € par nuit) pour quelques jours voire même quelques mois pas trop loin d’Ewha, je vous conseille fortement de contacter Tibo. Son ID kakaotalk est : Jhm101. Il parle couramment français et ses chambres sont très bien situées à Sinchon et elles sont nettement mieux que les autres « Goshiwon –고시원 », les auberges de jeunesse du quartier. Alien Card : Carte de résidence coréenne, obligatoire pour tout étranger restant plus que 90 jours et indispensable pour quitter la Corée durant les vacances étant donné que votre visa étudiant est à entrée simple. Son obtention prend plusieurs semaines, pour vous aider dans cette démarche Ewha organise une collecte générale de vos passeports et des documents à fournir. Ils rendent rapidement le passeport ainsi qu’un papier vous permettant de retirer dans environ un mois la carte de résidence. II) Indications pratique sur le pays : Le genre d’indications que vous ne trouverez pas à l’office du tourisme … Téléphone : J’ai survécu le premier semestre sans numéro coréen, il y a plein de wifi public à Séoul. Tout fois, ayant pris la décision de rester plus longtemps en Corée, avoir un numéro de téléphone s’imposait. Il est plus pratique et moins cher de prendre une carte rechargeable qu’un abonnement téléphonique. Une amie distribue des cartes sims coréennes déjà créditées de 30 000 ₩, voici son facebook si vous êtes intéressés : airn chen. Kakaotalk : Le whatsapp coréen, ce service de messagerie instantanée est le plus utilisé à Séoul. Loin devant messenger ou whatsapp. C’était mon principal moyen de communication durant cette année d’échange. Couchsurfing : Ce réseau social pour les voyageurs vous permet également de rencontrer de nombreuses personnes en Corée. De plus, il existe une communauté de couchsurfer très actif à Séoul. Ils ont un groupe de chat sur kakaotalk d’environ 270 personnes et ils organisent des « meetup » toutes les semaines. Banque / Bureau de Change : Je n’ai, jusqu’à présent, pas ouvert de compte en banque à Séoul. Toutefois Ewha dispose d’une agence Shinhan Bank sur son campus, et notre carte étudiant peut également servir de carte bancaire. Le meilleur bureau de change se situe dans le quartier de Myeong-dong, à côté de l’ambassade de Chine en Corée, le taux de change est parfois égal au taux réel du jour. Celui de l’aéroport d’Incheon, juste après la douane est aussi assez intéressant. Western Union peut également être un moyen rapide et plus économique (à partir d’un certain montant) de recevoir de l’argent en Corée. Association des anciens de Sciences Po à Séoul : Cette récente association regroupe les anciens de Sciences Po Paris qui vivent et travaillent en Corée. Elle vous contactera sûrement par le biais de votre adresse mail Sciences Po afin de vous inviter à une réception. Je vous conseille fortement d’y assister. Français Séoul / Francophones Corée : Deux groupes facebook qui sont très utiles aux français en Corée. Je vous conseille grandement de les rejoindre. Ambassade de France à Séoul : Enregistrez-vous dès que vous aurez votre adresse permanente à Séoul et / ou votre Alien Card. Vous serez invité à divers évènements, j’ai par exemple été invité à la réception en l’honneur de la visite de François Hollande en Corée. 4 novembre 2015 à l’hôtel Park Hyatt d’Itaewon Et surtout cette démarche est indispensable pour pouvoir passer son permis de conduire B en Corée et l’échanger contre un permis français à votre retour. Il coûte bien moins cher ici et il est plus facile à obtenir. Il coûte 800 000 won, soit environ 650 €, il est possible de le passer en 4 jours et les épreuves sont bien plus simples que celle en France. Je vous conseille l’auto-école EDS Korea. Cours de français privés / en petit groupe : C’est un bon moyen pour se faire de l’argent de poche à Séoul. Vous pouvez rencontrer vos « clients » par le biais des réseaux sociaux, le bouche à oreille voir même lors de vos soirées. Essayer de vous rapprocher des étudiants coréens inscrits dans les lycées français de Séoul. Ils cherchent souvent des cours particuliers pour préparer le bac et l’offre n’est pas très importante ici. Le visa vacances travail : La France a signé un partenariat avec 8 pays dont la Corée du Sud pour permettre aux jeunes français de 18 à 30 ans de travailler 12 mois en Corée, tout en ayant la possibilité de suivre des cours de langues. 2 000 visas par an, ils ne trouvent pas tous preneur alors n’hésitez pas. J’aurai aimé commencer ma césure entre la 3A et la 4A en Corée en utilisant ce visa. Cependant on ne peut l’obtenir qu’à l’ambassade de Corée à Paris en se rendant personnellement sur place. Français Corée : Un clan très actif et de haut niveau du jeu vidéo « Clash of Clans » (mais aussi Clash Royal) acceptant uniquement des francophones vivant en Corée. Nous sommes tout le temps en guerre de clan, nos membres sont de vrais pro (analyse /stratégie d’attaque 3 étoiles, tableau excel de nos performances …). Nous avons deux chats sur kakaotalk, un général et l’autre uniquement pour les guerres. L’ambiance est bonne enfant et nous sortons régulièrement ensemble pour de folles soirées jusqu’au petit matin. Le Moulin : Un bar à vin dans les recoins d’Itaewon où vous ferez de belles rencontres. Vous vous sentirez comme chez vous au beau milieu de l’Asie. L’un des propriétaires est un français qui était en échange à Ewha … il était le voisin de chambre d’un des membres du clan de « Français Corée ». III) Voyages effectués durant mon séjour : Durant le 1 er semestre J’ai eu le privilège de participer à deux week-end organisés et gratuits en Corée par Ewha au cours de 1er semestre. Le premier avec le département de français au sein d’un châlet appartenant à l’université dans la réserve « Joryeongsan natural forest » de la province de Chungcheongbuk-do. Il s’agissait du voyage « d’intégration » des nouvelles étudiantes coréennes de ce département. Ewha nous invitait afin de représenter notre culture (par la préparation de crêpes par exemple), offrir à ses étudiantes l’occasion d’échanger avec de véritable francophone et également profiter d’une longue randonnée dans ce merveilleux parc naturel. Le deuxième, conjointement organisé par le département de japonais et celui d’études coréennes, était à Ganghwa Island (les îles les plus proches de la Corée du Nord). Nous avons visité le Ganghwa Peace Observatory, Yongheung Place, de nombreux temples ainsi que Guangsung Castle. Durant le winter break, du 17 décembre au 2 mars : 10 jours à Bangkok en Thaïlande 10 jours à Kuala Lumpur en Malaisie 1 mois d’entraînement dans un camp de boxe thai à Pattaya en Thaïlande. http://www.kombatgroup.com/ Ce camp d’entraînement est situé en banlieue de Pattaya, loin de l’agitation de la ville. L’entraînement est rude, environ 4h par jour du lundi au samedi. Il est fréquenté par aussi bien de parfait débutants que des professionnels, hommes comme femmes, vivants sur place et préparant assidument leurs combats. En effet, le camp dispose de plusieurs chambres dans son enceinte, ainsi qu’un restaurant / cantine servant 3 repas par jours. Il y a également une piscine, une playstation et quelques vélos en libre-service. Bref un petit paradis pour sportif avec un budget réduit. Le wifi n’est pas très bien mais le camp très calme en dehors des séances d’entrainement. J’ai d’ailleurs écris la plus majeure partie du rapport que vous lisez sur la terrasse de ma chambre. Et puis j’ai remporté un combat dans un « boxing bar » de la fameuse walking street de Pattaya. Durant le 2 ème semestre : Je n’ai pas encore effectué de voyage durant ce semestre … car je dois rendre ce rapport dès le début du mois de Mai. Durant les vacances d’été : Je serai à Busan durant tout l’été pour mon premier stage. J’irai sûrement à Jeju Island, Taiwan, ou encore Hong-Kong et sans aucun doute au Japon en bateau.