Présentation de la sélection sur la Corée - Saint
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Présentation de la sélection sur la Corée - Saint
Prix des lecteurs 2016 Avec les bibliothèques de Castets, Léon, Linxe, Lit-et-Mixe, Saint-Julienen-Born, Vielle-Saint-Girons. à travers trois romans et une bande dessinnée. Participez, inscrivez-vous vite !! La Corée du Sud était le pays invité à l'honneur au salon du livre de Paris. Deux, trois choses à savoir avant d'aborder la littérature coréenne :(extrait de la rubrique du figaro.fr du 16.03.2016 de Julie Percheron) • Le hangeul : l'écriture qui démocratise la lecture Pendant deux siècles, la langue chinoise et le hangeul, l'écriture coréenne, cohabitent. Il faut attendre l'année 1894 pour que les autorités suppriment l'écriture chinoise classique des concours de la fonction publique. Contrairement à cette dernière, élitiste et complexe, le hangeul permet l'instruction de la population, ce qui peut expliquer le fort taux d'alphabétisation de la Corée du Sud, 97,9% en 2015, ainsi que l'extraordinaire développement de l'industrie du livre rapporté à sa population. • La Guerre de Corée: un traumatisme national source d'inspiration Le conflit, qui dure de 1950 à 1953, fait deux millions de morts et scinde le pays en deux, le long du 38ème parallèle. Point de départ de la littérature coréenne contemporaine, il devient une source d'inspiration essentielle: les romans de guerre, historiques et idéologiques foisonnent malgré la censure. L'élection de Kim Young-sam en 1993 permet de redécouvrir la littérature meurtrie du passé, avant que les nouvelles technologies offrent à la production littéraire sud-coréenne un lectorat très important. Les nouvelles générations d'auteurs, à l'écriture réaliste et parfois noire, restent profondément marquées par la guerre. • Le manhwa: la bande dessinée populaire Les romans graphiques occupent une place prépondérante. D'une grande qualité graphique et scénaristique, ils se lisent de gauche à droite. Les registres variés racontent l'histoire nationale comme les réalités, anciennes et contemporaines, du quotidien. Ainsi, le manhwa Je suis Communiste de Park Kun-woong, s'empare du témoignage d'un homme incarcéré 36 ans en Corée du Sud pour raconter la blessure de la guerre. Les auteurs, majoritairement des femmes, parlent aussi de l'adolescence et de l'amour contrarié. Les manhwas profitent de la révolution numérique et se déclinent sous toutes les formes, du papier au téléphone mobile. • Et la Corée du Nord? La Corée du Nord est l'un des derniers régimes totalitaires du monde. Dans les années 1950, les purges meurtrières de Kim Il-sung, fondateur du régime de la Corée du nord, font disparaître les écrivains des années 1950. Privée de liberté, la littérature nord-coréenne sert la propagande étatique. Ancrés dans le romantisme révolutionnaire, les thèmes oscillent entre le réalisme socialiste, la glorification de l'héroïsme et de la guerre. L'ouvrage de l'écrivain Baek Nam-ryong, Des amis (Actes Sud, 2011), est le premier roman nord-coréen publié en Europe. Toutefois, il reste très difficile de pénétrer la littérature nord-coréenne, tant elle demeure, à l'image de son régime, hermétique. La sélection 2016 Gong JI-YOUNG Nos jours heureux trad. du coréen par Choi Kyungran et Isabelle Boudon Ed. Philippe Picquier, 325 p. Yujeong a le coeur en miettes lorsque sa tante Monica, qui est religieuse, la prend par la main et l'emmène à la Maison d'arrêt de Séoul visiter un condamné à mort. Rien ne semble pouvoir rapprocher une jeune désespérée de bonne famille d'un triple meurtrier, et pourtant... Au fur et à mesure de leurs rencontres, ils vont se raconter avec sincérité leurs « vraies histoires », affronter les ténèbres et découvrir les lumières éblouissantes au sein de ces ténèbres, réparer leurs âmes meurtries. Ce roman bouleversant nous parle de la force de l'amour, de pardon et de rédemption. Son auteur, Gong Ji-young, est une romancière infiniment respectée en Corée pour les combats qu'elle mène pour un monde plus juste. (4ème de couv.) Hwang SOK-YONG Princesse Bari trad. du coréen par Choi Mi-Kyung et Jean-Noël Juttet Ed. Philippe Picquier, 250 p. L'histoire d'une jeune fille, frêle et courageuse, qui fuit la Corée du Nord à la fin des années 1990, se réfugie un moment en Chine avant de traverser l'océan à fond de cale d'un cargo et de débarquer dans un Londres clandestin où se côtoient toutes les langues et religions. Là, Bari gagne sa vie comme masseuse, mais elle ne soigne pas seulement les corps, elle console aussi les âmes. Car Bari a hérité de sa grand-mère des dons de voyance qui lui permettent de voyager dans les rêves et les cauchemars des autres. Ce roman habité par l'âme d'une jeune fille affrontant seule, avec confiance et obstination, de terribles épreuves, puise aux sources anciennes du chamanisme coréen : il transfigure une très ancienne légende où une princesse va chercher à l'autre bout du monde l'eau de la vie qui permettra aux âmes des morts de connaître enfin l'apaisement. (4ème de couv.) Kim YOUNG-HA Ma mémoire assassine trad. du coréen par Lim Yeong-Hee et Mélanie Basnel Ed. Philippe Picquier, 152 p. Un ex-tueur en série décide de reprendre du service. Seul problème : il a 72 ans et vient d'apprendre qu'il est atteint de la maladie d'Alzheimer. Sous ses dehors de vieillard inoffensif se cache un redoutable meurtrier qui a assassiné sans remords des dizaines de personnes. Aujourd'hui il repart en chasse alors que rôde un homme qui menace de s'en prendre à sa fille adoptive bien-aimée. S'engage alors une course contre la montre : tuer avant d'oublier qui il est, avant que la maladie n'ait raison de lui, qu'il ne devienne prisonnier d'un temps sans passé ni futur. Un étrange roman d'humour noir dont l'héroïne n'est autre que la mémoire qui se dérobe et brouille les pistes. Et un suspense au dénouement stupéfiant, car derrière une histoire peut s'en cacher une autre dont le lecteur découvre qu'il n'a jamais eu les clés, précisément parce que le narrateur les avait oubliées. (4ème de couv.) JUNG Couleur de peau : miel Editions Soleil Prod., 152 pages Jun Jung-sik errait dans les rues de Séoul quand un policier l'a pris par la main pour l'emmener au Holt, un orphelinat américain. Il avait alors 5 ans. Quelques photos, un rapport d'orphelinat... Ses souvenirs tiennent à un fil. Mais les questions le taraudent. 2007 : Jung décide de remuer les souvenirs ou les fantasmes de sa vie, en tout cas d'en finir avec une certaine période teintée de l'incertitude qui ronge. Il se raconte dans ce récit terriblement intime : sa survie en Corée, sa nouvelle famille belge. Une adoption pas toujours très réussie, contrairement à d'autres gamins. Mais cette histoire est la sienne : il a grandi avec, s'est construit avec, jours après jours, vaille que vaille. Les fous rires, les drames, le quotidien, les bêtises de gosses et les questions sans réponses... Sans aucune réponse ? (4ème de couv.) Déroulement du prix Les lecteurs inscrits s’engageront à lire les quatre livres proposés. Ils pourront emprunter les livres à la bibliothèque entre le mois de avril 2016 et le mois de mars 2017. En début d’année prochaine, au cours d’une réunion conviviale, les lecteurs voteront pour désigner leur livre préféré.