THE OUTSIDERS de Francis Ford Coppola

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THE OUTSIDERS de Francis Ford Coppola
DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
THE OUTSIDERS
de
Francis Ford Coppola
Dossier pédagogique complémentaire
DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
SOMMAIRE :
1.
PRÉPARATION À LA PROJECTION--------------------------------------------------------------------------------- 3
2.
ETUDE COMPARÉE DES AFFICHES FRANÇAISE ET AMÉRICAINE------------------------------------- 5
3.
HOLLYWOOD ET LE CINÉMA HOLLYWOODIEN ------------------------------------------------------------- 6
4.
APPROCHE DE LA FICHE ÉLÈVE ----------------------------------------------------------------------------------- 9
5.
EXTRAIT DU ROMAN DE SUSAN HÉLOÏSE HINTON, « THE OUTSIDERS » --------------------------10
6.
FICHE 1 : LES PERSONNAGES---------------------------------------------------------------------------------------11
7.
FICHE 2 : LE SYMBOLISME ------------------------------------------------------------------------------------------13
8.
FICHE 3 : LA VIOLENCE-----------------------------------------------------------------------------------------------15
9.
FICHE 4: LE RÉCIT ------------------------------------------------------------------------------------------------------17
10. FICHE 5 : SÉQUENCE COMPLÈTE ---------------------------------------------------------------------------------20
11. FICHE 6 : ACTIVITÉS EN ANGLAIS (4ÈME)-----------------------------------------------------------------------22
12. REPRÉSENTATION TEMPORELLE ---------------------------------------------------------------------------------24
13. REPRÉSENTATION DES LIEUX --------------------------------------------------------------------------------------25
14. DUO ET TRIO : -------------------------------------------------------------------------------------------------------------25
15.
ILS ONT DIT : -----------------------------------------------------------------------------------------------------------25
DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
1. Préparation à la projection
Objectifs :
¾ Créer une attente, donner envie de voir le film
¾ Faire en sorte que l’élève assiste à la projection en ayant des éléments de compréhension
Supports choisis :
¾ Le titre
¾ L’affiche du film
¾ Extrait du début
¾ Texte de la chanson de S Wonder, générique
Activités :
1.
L’affiche (Donner l’affiche sans le titre)
- Activité orale : description de l’affiche
Qui ? Où ? Quand ? Pourquoi ?
- Eléments de réponses : dessin et non photo – 2 personnages centraux au premier plan – assez dynamique
– voiture – nuit- - pluie – couteau – un personnage est étendu par terre – un se bat à main nue l’autre a un
couteau – éclairage : lampadaire, pleine lune – côté théâtral de la scène – jeunesse des personnages – pas
de femme …
- Les horizons d’attente : on s’attend à un film d’action
Construction de l’image :
¾ Lignes verticales qui séparent les 2 univers
¾ Ligne horizontale qui réunit les personnages dans l’action de violence (bras)
¾ Les personnages sont ramassés sur un tiers de l’image, le reste est vide
Trouver un titre
¾ Ecrire et positionner le titre trouvé sur une photocopie de l’affiche
¾ On montre le vrai titre, on fait d’abord remarquer le graphisme
2. Le titre : Outsiders
Demander de décortiquer le mot
Formation :
¾ Out
¾ Side
¾ Outside
¾ Outsider : favori
Nationalité du film ?
Indices : voitures, costumes …
3. Extrait du film jusqu’à la phrase « On va faire des conneries » (2’15’’).
On peut aller jusqu’à l’entrée au drive in selon les objectifs retenus
Faire repérer les trois moments forts :
¾ Prologue
¾ Générique
¾ Début
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« THE OUTSIDERS »
Demander quel moment correspond le plus à l’univers de l’affiche.
¾ Le début reprend le thème de l’affiche (garçon, voiture …)
Montrer que les 2 premiers moments sont en décalage par rapport à l’affiche.
Emettre des hypothèses : Comment unir ces trois moments ?
Prolongement :
Proposer 4 ou 5 affiches (Grease, West Side Story, La fureur de vivre, Gangs of New York, American
graffiti…) et travailler sur la place du titre, le graphisme, ce que cela évoque, la représentation du jeune
…
Collège au cinéma 49. 2004/2005
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
2. Etude comparée des affiches française et américaine
Elle permet de faire ressortir à la fois des éléments sur l’action à venir, mais aussi de présenter les personnages
principaux du film et le parti pris ( pro-greasers » du réalisateur.
Elle permet aussi de montrer la différence d’approche du film entre le public américain et le public français. ( la
violence affichée ou non ; le réalisateur ou l’acteur affiché ou non …)
Le groupe des « Greasers » :
La bagarre entre les deux bandes :
Galerie de portraits : Type photo de studio des
personnages du film …( de gauche à droite et de
haut en bas : Darrel Curtis ; Dallas Wiston ;
Sodapop Curtis ; Two-bit Matthews ; Johnny
Cade ; Ponyboy Curtis ; Steve Randle)
Photo encadrée. Fond neutre.
Regards objectif ou échanges de regards ; gaieté –
bande de joyeux larrons aux sourires engageants.
Sympathie)
Etudier l’habillement ( blouson et tee shirt sans
manche . « gros bras » -avec tatouagesTexte de présentation ( sens du titre ; propos
affirmés…à mettre en rapport avec
l’avertissement en bas à gauche «
accompagnement parental conseillé ».
Importance du personnage de Dallas au centre de
la composition ( personnage central, mais aussi
acteur connu).
L’affrontement.
L’affiche française est plus explicite sur l’action et
donc plus violente.
Voiture rouge sur fond bleu- noir. ( effet nuit)
Sol luisant ( pluie) et fond brumeux.
Projecteurs ( phares des voitures)
Titre en diagonale surligné renforçant le gest (
coup de poing).
Présence plus affirmée du nom du réalisteur.
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3. Hollywood et le cinéma hollywoodien
Hollywood est un symbole. « La Mecque du cinéma » selon Cendrars ; elle fut le centre de la production
cinématographique pendant plus d’un demi-siècle. La fondation du cinéma américain à Hollywood ne
fut, au départ, qu’un épisode de la guerre des brevets ; mais, en quelques années, les studios rapidement
construits produisirent westerns et serials (film à épisodes), comédies théâtrales et drames réalistes. Les
vedettes et les réalisateurs américains virent alors arriver à Hollywood l’élite du cinéma européen,
allemand et scandinave surtout. Le star system et les films américains dominèrent alors l’exploitation
cinématographique internationale. En 1927, la découverte du cinéma parlant donna un nouvel essor à
cette industrie. Les vedettes hollywoodiennes prouvèrent plus que jamais la puissance du star system
alors que les metteurs en scène produisaient chef-d’œuvre après chef-d’œuvre. En 1939, ce fut Autant
en emporte le vent , exemple type du cinéma américain. L’année suivante, l’arrivée d’Orson Welles fit
l’effet d’un coup de tonnerre et Citizen Kane d’une révolution.
Mais l’influence de la télévision, le cinéma européen bouleversèrent l’industrie hollywoodienne et
dans les années soixante, malgré les réussites de quelques transfuges du petit écran, la production,
vacillant entre l’intellectualisme et la production de série, descendit à son niveau le plus commercial.
D’un hameau à la métropole du cinéma
Faubourg de Los Angeles, sur la côte ouest des États-Unis, Hollywood était au XIXe siècle un hameau
habité par les Indiens Cahuenga et Cherokee. En 1900, le peintre d’origine française Paul de Longpré y
introduit la vie sociale à l’européenne et la vie artistique. Trois ans plus tard, Mrs. H. H. Wilcox appelle
Hollywood (Le Houx) les lotissements de son mari, déclarant : « J’ai choisi ce nom de Hollywood tout
simplement parce que cela sonne bien et parce que je suis superstitieuse et que le houx porte bonheur. »
La ville compte alors sept cents habitants. Rien ne la destine a priori à devenir la métropole du cinéma.
Mais, en décembre 1908, plusieurs compagnies cinématographiques s’unissent à Edison et à Eastman
Kodak pour fonder la Motion Picture Patent Co., qui détient l’exclusivité des brevets et de la pellicule
fournie par Eastman Kodak. Les compagnies indépendantes, rivales de la MPPC, commencent alors à
s’installer en Californie, à Hollywood, d’une part pour y bénéficier des avantages climatiques (le soleil
était alors la condition sine qua non du tournage des films) et surtout pour échapper aux hommes de loi
new-yorkais chargés de faire respecter les exclusivités en brevets de la MPPC. Carl Laemmle, leader des
compagnies indépendantes, fonde à quinze kilomètres de Hollywood, en 1915, Universal City. Toutes
les compagnies s’installent à Hollywood, ou dans les environs. En 1960, Los Angeles compte
2 479 000 habitants, ayant assimilé Hollywood, devenu un de ses faubourgs. La grande rue du
lotissement de Mrs. Wilcox est aujourd’hui Hollywood Boulevard.
Américains et étrangers à Hollywood
L’essor des studios hollywoodiens est rapide. La Première Guerre mondiale, en ralentissant la production
cinématographique européenne, est un nouveau facteur d’expansion et, en 1918, Hollywood lance sur le
marché huit cent quarante et un films, ce qui constitue un record. D. W. Griffith, Thomas H. Ince et
Cecil B. de Mille sont les réalisateurs les plus en vue. Le comique atteint son apogée dans les dernières
années du cinéma muet, avec Charles Chaplin, Mack Sennett, Harry Langdon, Buster Keaton, Harold
Lloyd. Pearl White est l’héroïne des plus grands serials de l’histoire du cinéma (Les Mystères de New
York , Les Exploits d’Elaine ). Tom Mix et William S. Hart sont les héros du western. Elmo Lincoln joue
Tarzan.
D’Europe arrivent vedettes et metteurs en scène : Greta Garbo, Max Linder, Pola Negri, Ernst
Lubitsch, von Sternberg, von Stroheim, Paul Leni, Victor Sjöstrom, Maurice Stiller, Louis Gasnier,
Maurice Tourneur, F. W. Murnau, Jacques Feyder, Conrad Veidt, Emil Jannings, Paul Féjos, Benjamin
Christensen, Michael Curtiz. Les studios engagent à prix d’or la plupart de ces grands noms
internationaux et Hollywood réussit le paradoxe de produire des films commerciaux qui sont en même
temps des chefs-d’œuvre. Irving Thalberg, le génial directeur de production de la Metro Goldwyn
Mayer, est représentatif de ce style.
Rudolph Valentino, John Barrymore, John Gilbert, Lon Chaney, Mary Pickford et son mari Douglas
Fairbanks, Clara Bow, Gloria Swanson illustrent avec brio le star system qui lance sur le marché une
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
vedette comme un produit. Cette période connaît des films prestigieux : Ben Hur , Les Rapaces , La
Grande Parade , La Veuve joyeuse , Les Dix Commandements , La Caravane vers l’Ouest , Le Fantôme
de l’Opéra , Notre-Dame de Paris , Folies de femmes. Charles Chaplin, Douglas Fairbanks, Mary
Pickford et D. W. Griffith se réunissent et fondent les United Artists. La plupart des grands réalisateurs
de l’histoire du cinéma américain tournent déjà, ce sont (outre les étrangers déjà cités plus haut) John
Ford, Raoul Walsh, Allan Dwan, Henry King, Clarence Brown, Frank Borzage, Victor Fleming, Frank
Capra, King Vidor, Tod Browning...
L’apogée de l’art cinématographique américain
En octobre 1927, le cinéma américain devient parlant, avec Le Chanteur de jazz . Vedettes et metteurs
en scène tentent de se reconvertir à cette nouvelle forme d’expression ; certains échouent et sombrent
dans l’oubli. Un nouveau genre apparaît : la comédie musicale (Fred Astaire et Ginger Rogers, les ballets
de Busby Berkeley). Walt Disney fait du dessin animé une industrie. Le film fantastique obtient en
quelques mois ses lettres de noblesse (Frankenstein , Dracula , King Kong , Freaks ). La comédie se
partage entre la comédie burlesque (W. C. Fields, les Marx Brothers, Mae West) et la comédie dite
américaine (Leo McCarey, Howard Hawks, Frank Capra, Gregory La Cava). Les conséquences du krach
de 1929 se traduisent dans la production hollywoodienne par le film réaliste et romantique (Frank
Borzage) et le film policier et de gangsters (Scarface , Little Caesar ). Avec John Ford, Howard Hawks,
Raoul Walsh et William Wellman, le western trouve son âge d’or. Cet âge d’or, c’est d’ailleurs celui de
la production américaine en général. Le star system est la preuve de la vitalité hollywoodienne :
Marlene Dietrich, Gary Cooper, Bette Davis, Clark Gable, Humphrey Bogart, Cary Grant, Paul Muni,
Robert Taylor, Jean Harlow, James Stewart sont les vedettes adulées de l’époque. L’immigration
artistique continue (Alfred Hitchcock, Fritz Lang, Robert Siodmak). Dans cette période, on évalue à
33 000 le nombre de personnes employées à Hollywood par le cinéma. Le mythe de la vedette se
cristallise sur Hollywood. Clara Bow reçoit jusqu’à 35 000 lettres d’admirateurs en une seule semaine et
Claudette Colbert gagne, en 1938, 426 944 dollars. L’année 1939 marque l’apogée hollywoodienne avec
Autant en emporte le vent , l’épopée de l’Amérique vue par les Américains, aujourd’hui encore en tête
du box office .
Nouvel essor artistique et chute
Quelques mois après cette superproduction, Orson Welles présente Citizen Kane , symbole d’un nouveau
style ; puis c’est la guerre. René Clair, Julien Duvivier, Max Ophüls et Jean Renoir viennent tourner à
Hollywood. Frank Capra et Anatole Litvak réalisent la série Pourquoi nous combattons ; plusieurs
acteurs et metteurs en scène sont enrôlés. La production hollywoodienne participe à sa manière à la
guerre, exaltant la liberté, l’honneur et la lutte contre la tyrannie. Ces années voient l’arrivée d’une
nouvelle génération de cinéastes de talent (Joseph Mankiewicz, George Sidney, Otto Preminger, Elia
Kazan, Vincente Minnelli). En 1946, la loi antitrust oblige les compagnies cinématographiques à se
séparer de leurs circuits de distribution. Cette mesure brise le cycle idéal production-distribution. C’est le
premier coup porté à Hollywood. L’année suivante, la Commission des activités antiaméricaines
s’attaque au milieu hollywoodien. Plusieurs cinéastes sont poursuivis et émigrent en Europe (Joseph
Losey, Jules Dassin, John Berry). Dans les années cinquante de nouveaux réalisateurs les remplacent
(Robert Aldrich, Samuel Fuller, Nicholas Ray, Richard Brooks). La Fox diffuse le Cinémascope et
plusieurs compagnies s’essaient sans succès au cinéma en relief. Hollywood lance certains de ses plus
beaux feux (Les Ensorcelés , Chantons sous la pluie , Scaramouche , Ève ), mais le système vacille. La
télévision envahit Hollywood. Les compagnies sont rachetées, les studios encombrés par des feuilletons
de bas étage. Les grands cinéastes se retirent peu à peu (Clarence Brown, William Wellman, Raoul
Walsh, Allan Dwan, Henry King). Une nouvelle génération de réalisateurs, pour la plupart transfuges de
la télévision, tourne des films (John Frankenheimer, Arthur Penn, Stanley Kubrick, Robert Mulligan),
mais la relève ne vaut pas les vétérans. Les acteurs d’autrefois ont vieilli (Boulevard du Crépuscule de
Billy Wilder, 1950, en témoigne), les nouveaux sont incapables de ressusciter le vieux star system .
L’imitation malheureuse de la production européenne produit des œuvres bâtardes où l’érotisme le
dispute au thème de l’incommunicabilité...
Hollywood n’est plus la métropole du cinéma. Les films sont tournés en Italie ou en Espagne. De
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
temps en temps, un scandale alimente les journaux et rappelle l’âge d’or de la cité tumultueuse au temps
où Will H. Hays créait pour combattre la ville de perdition le fameux Code de décence.
Le plus grand film américain de la décennie 1960-1970 (2001, l’Odyssée de l’espace ) n’a pas été
tourné à Hollywood... mais à Londres.
Commencées sous de mauvais auspices, les années soixante-dix marquent une stupéfiante remontée
des recettes cinématographiques, et l’arrivée de Steven Spielberg et de George Lucas propulse en tête du
box-office une succession de films. La Guerre des étoiles (1977), L’empire contre-attaque (1980), Les
Dents de la mer (1975), Les Aventuriers de l’Arche perdue (1981) et le phénoménal E.T. (1982)
accumulent ainsi en moins de dix ans plus de huit cents millions de dollars de recettes aux États-Unis et
au Canada. L’Amérique, lassée par sa télévision et son envahissante publicité, redécouvre le chemin des
salles obscures.
L’ère des grands studios laisse la place à celle de ces jeunes producteurs-réalisateurs, passionnés de
science-fiction et de bande dessinée, mais leurs succès ne masquent que partiellement la crise d’un
cinéma victime de la hausse de ses coûts de production et d’une cruelle absence de sujets.
1995 Encyclopædia Universalis France
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
4. Approche de la fiche élève
Le réalisateur.
Il peut être connu des élèves ( « Le Parrain », « Apocalypse Now », « gangs of New York »…)
Cela peut être l’occasion de développer quelques notions de base sur Hollywood, « la Mecque du cinéma ».
Le synopsis.
On peut constater qu’il s’agir d’un début de résumé….qui fait référence à celui de « la fureur de vivre ».
On peut s’en servir soit avant le film pour faire imaginer une suite possible, ou après le film afin de le compléter.
La mise en scène :
Le film vaut pour beaucoup pour sa mise en scène extrêmement précise , et esthétisante… ( renvoyer au
photogrammes inclus – la photo de Ponyboy en train de lire la lettre : à quoi renvoi cette image / au film ?)
Utilisation des surimpressions d’image ( présence « physique » de Johnny à l’image = image « mentale » de
Ponyboy, tout comme les images de ses parents dans la suite de photogrammes).
Travail visible de la lumière. ( plan 18 notamment avec les effets de store…, la lumière très « publicité » du plan
10)
Expliquer ce que signifie en cinéma que la « mise en scène » . Nous sommes bien là au cœur de « l’écriture
cinématographique ». Celle-ci commence avec la rédaction ( écriture au sens propre) du scénario et se termine par le
montage ( mise en relation d’images et de sons dans un certain ordre) en passant pas le tournage ( mise en place du
jeu d’acteur, de la lumière, des cadres…).
Fiction et réalité : nous somme au cœur de la problématique du cinéma. « Description réaliste » ou « vue
subjective »…C’est bien à travers les yeux ( au sens figuré) de Ponyboy que Coppola nous fait voir la réalité de la
vie à Tulsa dans les années 50. En effet, la ville existe bien, la problématique des bandes qui s’affrontent pour
l’exercice de leur pouvoir sur un territoire aussi….mais l’histoire est « mise en scène », c’est à dire « filtrée » par
Coppola.
Mettre en rapport le texte de la fiche avec les critiques contenues dans le livret du maître ( notamment celle de
Vincent Amiel).
Autour du film :
Aborder la notion de genre cinématographique soit à partir d’extraits, soit en s’appuyant sur le savoir des élèves.
C’est en effet à Hollywood que la notion de genre est née. Ici, définir les mots mélo - drame - social.
Etude du poème de Robert Frost.
Notion de métaphore au coeur de la poésie, mais aussi du cinéma…
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
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5. Extrait du roman de Susan Héloïse Hinton, « The Outsiders »
Passage correspondant à l’extrait filmique de la fiche élève. Celui ci est en fait amputé du passage où Ponyboy
rentre chez lui et se fait frapper par son frère aîné Darry parce qu’il rentre trop tard. Pony prend la fuite et rejoint
Johnny dans le terrain vague.
(…) C’est pas juste que les Socs aient tout. Nous valons autant qu’eux. C’est pas notre faute si nous sommes des
« Greasers » . je n’arrive pas à en prendre mon parti, comme grain de sel, ni à m’en moquer et à aimer le vie quand
même, comme Sodapop, ni à m’endurcir pour ne plus rien éprouver comme Dally, ni à jouir de cette situation
comme Tim Shepard. J’ai senti que la tension montait en moi, et j’ai compris qu’il fallait que quelque chose se
passe, sans quoi j’allais exploser.
- je ne peux plus supporter tout ça.
Johnny avait exprimé mes propres sentiments. Il ajouta :
- Je vais me flinguer ou faire n’importe quoi.
- Ne fais pas ça, ai-je dis en me redressant pour m’asseoir, alarmé. Tu ne vas pas te tuer, Johnny, tu ne peux pas
faire cà !
- Bon, je ne me tuerai pas. Mais il faut que je fasse quelque chose. Il doit bien y avoir des endroits sans Socs ni
Greasers, avec des gens , tout simplement. Des gens ordinaires.
- Hors des grandes villes, ai-je dit. A la campagne…
A la campagne…J’adorais la campagne. Je rêvais d’être hors des villes, loin de l’agitation. Mon seul souhait était
d’être allongé sur le dos, sous un arbre, et de lire un bouquin ou de faire un dessin, sans craindre d’être attaqué, ni
d’être obligé de porter un couteau, ni de faire une fin en épousant une poupée à la cervelle de linotte. La campagne,
ça serait ça, songeais-je, rêveur. J’aurais un roquet café au lait, comme celui que j’avais, Sodapop pourrait reprendre
Mickey Mouse et participer à tous les rodéos qu’il voudrait, et Darry perdrait ce regard dur, glacial, pour redevenir
celui qu’il était a huit mois, avant la mort de papa et maman. Puisque je rêvais, autant les ressusciter, papa et
maman…Maman pourrait nous faire encore de ses gâteaux au chocolat et papa sortirait la camionnette de bonne
heure pour aller nourrir le bétail. Il donnerait une bourrade à Darry, lui dirait qu’il était bien le fils de son père, et ils
seraient encore complices, comme ils l’étaient . Johnny pourrait peut-être venir vivre avec nous, et la bande
viendrait nous voir les week-end, et Dallas se rendrait peut-être compte qu’après tout, le monde n’est pas si
mauvais, et maman lui parlerait et le ferait sourire malgré lui. « Tu as une mère super chouette, disait toujours
Dallas. Elle connaît la vie. » Elle pourrait parler avec Dallas et l’empêcher de se fourrer dans les pires ennuis. Ma
mère était belle, couleur de miel…
- Ponyboy !
Johnny me secouait.
- Hé Pony, réveille-toi !
Je me suis assis, frissonnant. Les étoiles avaient bougé.
(…)
-
-
Ca ne m’arrive pas souvent. C’est Darry. Il m’a tapé. Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas pu supporter qu’il
m’engueule et qu’il me frappe. Je ne sais pas…Parfois on s’entend pas mal, et puis tout à coup, il me saute
dessus, ou je l’ai sans arrêt sur le dos. Il n’était pas comme ça …On s’entendait bien avant…avant la mort de
papa et de maman. Maintenant, il ne peut plus me supporter.
Je crois que je préfère encore que mon vieux me tape, a soupiré Johnny. Au moins, je sais qu’il sait que j’existe.
Je peux rentrer sortir, personne ne dis rien. Je peux rester dehors toute la nuit, personne ne s’en rend compte. Au
moins toi, tu as Soda. Moi, je n’ai personne.
Dis donc ! me suis-je écrié, brusquement tiré de mon propre chagrin, tu as la bande ! Si Dally ne t’as pas cogné
tout à l’heure, c’est que tu es le petit chouchou. Mince alors ! Je te le dis , Johnny, tu as toute la bande pour toi.
C’est pas la même chose que quand tes vieux s’occupent de toi, répondit simplement Johnny. C’est pas la même
chose.
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
6. Fiche 1 : Les personnages
Objectifs :
- faire les fiches d’identité des personnages
- mettre en valeur les parallèles et les oppositions des 2 bandes
- étudier l’évolution des 3 personnages principaux : Johnny, Dallas et Ponyboy
Activités
1) Fiches d’identité
• En classe entière on se rappelle des différents personnages (noter au tableau)
• Puis on approfondit en groupe (chacun prend un personnage ou une bande)
• Les groupes qui travaillent sur les fiches d’identité des bandes permettent la transition avec le
second thème(qui sont-ils ? d’où viennent-ils, comment sont-ils habillés, que font-ils ?, travail ?,
relations entre eux)
Stéréotypes
2) Les deux bandes : parallèles et oppositions
a) Cherry Æ le pont entre les 2
• Demander à quelle bande les élèves voudraient appartenir ? (riches ou pauvres)Æ montrer qu’il y
a un parti pris mais que dans la réalité les faits ne sont pas si tranchés( voir Cherry valance et Randy
Anderson)
• Renvoyer à la réalité des élèves : qu’est-ce qu’implique l’appartenance à une bande ? (le regard
des autres, le poids du groupe)
b) Après les fiches d’identité sur les bandes demander quelles sont les raisons pour lesquelles on
appartient à une bande ? (manière de parler, partager des valeurs, activités…)
Est-ce que ça s’arrête aux apparences (au style) ou « ça va plus loin » ? (Solidarité, reconstitution d’une
famille)
3) Idées d’écriture : Changer de point de vue (évaluation possible)
Raconter une scène du point de vue des Socs
Exemples :
- la scène du meurtre au parcÆ un Soc raconte la scène à Cherry
- la découverte de l’acte héroïque à l’église (rédiger l’article)
4) L’évolution des personnages principaux au cours du film
Ponyboy (l’ange):
Quel sens donner à la première phrase de Ponyboy ? au début du film, à la fin du film.
Quelle échappatoire semble-t-il avoir trouvé ? (l’écriture, la littérature)
Expliquer le sens d’outsiders, en quoi Ponyboy et Johnny deviennent-ils des outsiders ? (réflexion sur leur
condition, sur la fatalité de la violence) leur exil dans l’église, leur sensibilité à la beauté de la nature.
Johnny : (le martyr)
Le personnage évolue (montrer les scènes) : Quelles sont les différentes étapes de son évolution
• La 1ère scène du parc où il pleure : il en a marre, il désire autre chose)
• Le meurtre : il est choqué, il vomit
• L’église – poème ; le coucher de soleil
• L’hôpital :
- il leur demande de ne pas se battre
- il dit à Ponyboy de « rester d’or » et meurt
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
Johnny fait progresser Ponyboy, il lui montre la voie du bonheur, un chemin possible.
Il veut aussi faire changer notre regard sur Dallas.
(on ne lui a jamais montré un coucher de soleil)
Dallas :
- Comment voyez-vous le personnage de Dallas ? (connaît-il une évolution ?)
- Pouvait-il s’en sortir ? (personnage tragique, condamné)
Elargissement
Les adultes :
Montrer leur absence ou leur inefficacité.
Cette absence est la cause du mal-être des enfants.
Collège au cinéma 49. 2004/2005
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
7. Fiche 2 : Le symbolisme
Objectif : faire prendre conscience aux élèves que tout a été voulu par le réalisateur.
Support choisi : La séquence dans la chapelle avec la coupe et teinte des cheveux + miroir + lac. =
séquence 14
Activités proposées :
1. Que se passe-t-il dans cette séquence ? (la raconter)
2. Quels détails vous paraissent importants ?
3. Comment ces détails sont-ils mis en valeur ? (cf la notion de gros plan)
1) Réflexion par groupe
2) Mise en commun avec tableau en 5 colonnes
Que voit-on ?
Couteau
Comment le voit-on ?
Gros plan
Le livre ( « Autant Gros plan-livre feuilleté
en emporte le
vent »)
La bouteille d’eau Plan rapproché poitrine
oxygénée
Gros plan ( 2 fois)
Sens
+ autres
symbole
apparitions dans le
film
Couper les
A tué Bob
Rupture avec
cheveux
Récupéré par Dallas le passé
Rite
initiatique
Lecture passage A l’Hôpital.
Annonce la
de mort
Dans la chambre
mort et la
Geste d’amitié
souffrance de
Johnny
décoloration
Couleur des
cheveux de Cherry
La chouette
En entier ( gratte à la
fenêtre)
Contre plongée 2 fois
Nature
« domestiquée »
Jeu
La nature
« sauvage »
La nature
Le miroir
Légère plongée et plan
rapproché
Découvrir son
nouveau visage
L’étang
Image à l’envers
Occupe tout l’écran
Reflet
Monde à l’envers
et image brisée Johnny dans le
comme le miroir miroir ( hôpital)
Images décadrée
nombreuses.
Le lapin
Le raton laveur
Miroir brisé d’où
double visage
Changer
d’identité
Cheveux d’or
Enfance
Insouciance
Innocence
Peurs
enfantines
Annonce la
mort - sagesse
Difficulté à se
trouver
Etre soi et un
autre
Peur du
devenir
L’eau dans les
autres
apparitions =
mort noyade
Cette activité est une activité tremplin, on peut ensuite élargir à la notion de symbolisme :
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
Etude des thèmes :
•
•
•
•
Jour/nuit (lumières, couleurs/obscurité)
Intérieur/Extérieur
Les cadres (écran de cinéma, de télé, espace clos de la voiture, porte, cadrages serrés)
L’eau et le feu. ( double sens)
L’eau ( calme, mais aussi porteuse de mort)
Eau dormante de la mare près de l’église.
L’orage pendant la bagarre
Tentative de noyade
•
Ville / Nature ( double sens)
Ville dangereuse ?
Scène de bagarre
Lutte pour se faire une place ( boulot)
Antagonisme social, inégalités ( banlieue sud /
nord)
•
•
le feu ( qui réchauffe, le feu rédempteur et
destructeur)
Les feux de camp
Les soleils couchants
La chevelure rouge de Cherry ( « cerise »)
Nature accueillante ?
Refuge
Beauté de la nature
Lapin / chouette . Vie et mort.
L’incendie de la chapelle.
Les passages (rites initiatiques)
- entrée de force au cinéma, dans la chapelle
- d’une scène à l’autre (raccords)
- le train (vie à mort)
L’importance du sommeil des 2 héros
Evaluation :
Même travail par les élèves sur une autre séquence ou image./ Essayez de trouver un autre symbole dans
le film et de l’expliquer.( exemple les voitures et leur « représentation » : voiture symbole de réussite
sociale – celle des parents Curtis et la « mustang » des Socs. Voitures épaves dans le terrain vague )
Collège au cinéma 49. 2004/2005
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
8. Fiche 3 : La Violence
Objectifs :
1. Définition de la violence
2. Le traitement de la violence par l’image, le son, la lumière au cinéma
3. Une réflexion sur la violence : quel intérêt de traiter la violence au cinéma.
Séance 1 : Définir la violence
Questions à poser aux élèves :
¾ De quels moments violents vous souvenez-vous dans le film ?
¾ Est-ce la même forme de violence à chaque fois ?
¾ Classifier les formes de violence avec 1 exemple pour chaque.
Réponses :
¾ Violence conjugale/violence verbale/violence sociale
¾ Violence familiale/physique/violence psychologique
Mettre des mots sur ces différentes formes de violence et trouver 1 définition commune.
Séance 2 : Les codifications de la violence dans le film
- préparatifs
Visionnage séquence 25 et 26
- la bagarre générale
¾
¾
¾
¾
¾
¾
Préparation vestimentaire (manches retroussées)
Préparation physique (saut périlleux….)
Les injures, les insultes
Les coups autorisés (pieds, tête…)
L’absence d’arme blanche
Les cris
Les codes du clan / les codes d’honneur = solidarité et désir de venger celui qui a subi l’humiliation (cf le
Cid).
Cette violence telle qu’elle est montrée semble décalée par rapport à la réalité, ne suscite pas d’angoisse.
Il faut la comparer à la scène 9 (scène de la fontaine) afin de montrer la différence et la ressemblance dans
le traitement de cette violence plus suggérée.
Séance 3 : La violence suggérée est plus forte.
1 tableau sera distribué aux élèves
Visionnement séquence 9 (la fontaine)
Moment
Lieu
Couleur
Paroles
Musique
Nombre de personnes
Eléments représentés
Moyens utilisés pour se battre
Motif de la bagarre
L’après bagarre
Scène 9
Nuit
Parc
Vert/noir/vapeurs (froides)
Insultes/provocations
Dramatisation + silence
2+3
Eau
Couteau
Les « femmes »
Territoire
Renversement de caméraÆ
retour à la réalité
vomi
15
Scène 26
Nuit
Parc
idem
Idem (rituel) + cris
Dramatisation
Nombreux
Eau (pluie)/feu
Les poings/les pieds
Rituel/Venger Johnny
Cri de joie/ Poney boy redressé
DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
Pourquoi cela semble-t-il plus violent d’une séquence à l’autre.
¾ on ne voit pas le meurtre (ellipse)
¾ scène de torture plus angoissante.
Séance 4 :
Réflexion : Par groupe, les élèves réfléchissent aux questions suivantes :
¾ cette violence a-t-elle du sens ? A quoi aboutit-elle ?
¾ qui dans le film la remet en cause ?
Ecriture : Johnny écrit une lettre à la bande où il explique son changement de point de vue sur la violence
et où il essaye de les convaincre de renoncer à se battre.
Une séance en arts plastiques/expression corporelle
•
•
•
•
Diviser la classe en 2 ou 3 groupes
Des mots : opposition/confrontation et corps
Se mettre en scène en utilisant la couleur, la lumière, le son, les bruits.
Mise à disposition d’une caméra numérique (1 min de film).
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
9. Fiche 4: Le récit
Objectifs :
¾ Séance 1 : repérer la structure complexe du récit
¾ Séance 2 : repérer les variations de rythme
¾ Séance 3 : explorer les possibles narratifs non exploités dans le film
Séance 1 : repérer la structure du récit
¾ Avant la projection :
Demander aux élèves d’être attentifs à l’alternance jour / nuit dans le film → les amener à repérer la
construction du scénario (cf : tableau)
¾ Après la projection
En classe, compléter le tableau
Moment de la journée
Lieu
Durée
Prologue
Drive in
Meurtre de Bob
Chapelle
Incendie
Hôpital
Bagarre finale
Drugstore
Epilogue
Bilan sur :
¾ La durée
¾ Les lieux
¾ Les flash-back
¾ Les ellipses
¾ Le récit cyclique (prologue ↔ épilogue)
Séance 2 : étudier les variations de rythme
Supports : quelques séquences à projeter pour repérer :
1. Les flash-back
Exemples
¾ Prologue
¾ Scène du pique nique et l’accident des parents (cf : fiche élève séquence 7)
Quels indices marquent le retour en arrière ?
Lumière, musique, surimpression, cadrages
2. Les ellipses
Exemples :
¾ Voix off dans la chapelle (« Ces 4 jours … »)
¾ Le meurtre de Bob (eau rougie dans le bassin)
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
¾ La coupe de cheveux et la teinture
Conclusion : les ellipses ne font pas seulement avancer le récit, elles ont une fonction dramatique : ne pas
montrer le meurtre (eau rougie) , une fonction comique (décoloration)
3. Les effets d’accélération ou de ralenti
Exemples :
Accélération
¾ La scène du drugstore (le caissier – le revolver)
Ralenti
¾ Avant la bagarre : plans longs, Darrell salue un Soc, ex compagnon de football
¾ Scène de la noyade dans la fontaine (plus de musique – bruits d’eau)
Travail intermédiaire :
¾ Rédiger un récit avec une ellipse, un retour en arrière
¾ Donner un texte narratif très détaillé à élaguer afin de créer des ellipses, des retours en
arrière (cf : Hugo ?)
Séance 3 : explorer les possibles narratifs
Hypothèses de lecture qui ne se réalisent pas dans le film
Exemples :
¾ La bagarre à la station-service
¾ Celui qui cherche Dallas au drive-in (il lui aurait crevé ses pneus)
¾ A la chapelle, Johnny veut se rendre, Dallas l’en dissuade
¾ Dallas donne un pistolet à Johnny (on ne reverra pas ce pistolet)
¾ L’histoire d’amour ébauchée entre Cerise (Cherry) et Dallas et/ou Ponyboy, et qui n’ira
pas jusqu’à l’idylle finale
¾ Cherry prête à témoigner en faveur de Johnny
¾ La baston finale (Dallas utilisera-t-il son couteau ? On croit que la scène va mal finir mais
le drame viendra plus tard)
¾ L’ancienne camaraderie entre Darrell et le chef de la bande des Socs
¾ Après l’incendie, pour les sauveurs-héros semble s’ouvrir un happy end qui ne sera pas
concrétisé à cause de la baston finale
Conclusion : tous ces possibles refusés témoignent du destin tragique des personnages.
Travail d’écriture : travail par groupes
¾ Demander aux élèves d’inventer une autre suite à l’un des possibles narratifs ci-dessus.
Contrainte :
¾ Chaque groupe choisira son héros (Johnny, Ponyboy ou Dallas)
¾ Le récit comportera une ellipse et un retour en arrière
Evaluation finale : travail individuel
¾ Inventer une autre suite à l’épisode qui suit la séquence 18 : les sauveurs seront-ils sauvés ?
(Différentes possibilités : histoire d’amour avec Cherry – Iront-ils en foyer ? Le père de Dallas se
manifestera-t-il ? deviendront-ils célèbres ? cf : TV …)
Contraintes :
¾ Faire intervenir Cherry dont le témoignage doit les sauver
¾ Présence d’une ellipse et d’un retour en arrière
¾ Emploi des temps correct
18
DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
Possibilité séance 4 : le point de vue notion de héros choisi
Support : séquence 30 : film vu sous l’angle de l’ado
- Monde coupé en deux
¾ Socs / greasers
¾ Ville / campagne
¾ Jour / nuit
¾ Fille / garçon
- Apprendre à relativiser
Activité : faire réécrire par les élèves la séquence 30 du point de vue du caissier (changement de point de
vue)
(cf : L’Education sentimentale, scène de première vue : rubans, sentiments …)
Evaluation sommative (pistes)
¾ Possible narratif (suite)
¾ Faire écrire une bagarre collective
Critères :
¾ Cohérence
¾ Retour en arrière ou ellipse
¾ Les temps
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
10. Fiche 5 : Séquence complète
Séance 1 : Préparation à la projection
Séquence 1 : Visionnement Æ gamins
Séquence 2 : « la nuit tombe »
¾ Où
¾ Qui ? caractères – origine sociale
¾ Quand ?
Hypothèses ? (noter au tableau)
Qui va être le héros ? Pourquoi ?
Æ Fiche récapitulative individuelle avec recherche d’indices
Projection
Séance 2 : Comparaison film/hypothèses
Objectif : Déterminer la structure narrative du film
Remplir le tableau : fiche semi-remplie par l’enseignant
Parties
Prologue
1
2
Moments de la
journée
?
Lieux
Actions
?
Chapelle
1
2
3
Epilogue
Résumé :
Récit encadré
Narration linéaire…
Récit à la 1ère personne - Point de vue
Séance 3 : Etudier les personnages
Objectif : Explorer la polysémie du mot héros
A l’aide du tableau précédent : Filles/Garçons
Disproportion
Rôle de la fille ( élément perturbateur)
Les personnages principaux Æ les garçons
Qui est le héros ? (sens personnage le plus important)
Qui est héroïque ?
Les trois personnages principaux le sont à des degrés divers :
Pony boy
Johnny
Dallas
Æ visionnements : séquence 2-11 et 17
20
Personnages
DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
Æ personnage central : Ponyboy – le seul à survivre – narrateur
Héros martyre : Johnny
Héros tragique : Dallas
Point communs entre ces personnages
- origine sociale – lieux
- nom - cheveux gominés
- liens fraternels
- familles inexistantes
- appartenance à un groupe : les greasers (solidarité)
Différences
•
Cas particulier de Ponyboy : il a une famille, des frères. Il est
porteur de la morale de l’histoire : on ne s’en sort pas sans famille.
•
Il n’a pas le même « profil » que les autres : plus fragile (froid…)
éducation, la lecture. Bons souvenirs.
Séance 4 : Adolescence et affrontements
Objectif :
• Déterminer ce qui fait la violence ou non d’un film
• Définir l’adolescence
• Lister les différents modes d’affrontements
Affrontement : verbal / physique / Contre soi-même
partir du séquencier.
(exemples ? ;
moments ?) . Travailler à
• Les causes :
Peur
Solitude affective
Besoin d’afficher une identité
Cause sociale et territoire
Engrenage (les gamins)
Archétype de la virilité Æ modèle du cowboy
• Est-ce un film violent ?
Une violence théâtralisée :
visionnements
- scène du meurtre Æ ellipse
- bagarre finale Æ nombre de plans, rythme
On voit très peu les coups portés, en revanche on en voit les traces.
C’est davantage un film sur la violence qu’un film violent. Qu’est ce qu’un film violent ? exemples ?
•
Possibilité d’apport de textes sur la violence des adolescents. Quels éléments retrouve-t-on ? (A
rechercher)
Séance 5 : Evaluation
3ème : Sujet d’argumentation sur le thème de la violence.
Ex : Dialogue argumentatif intégré dans un récit
4ème : Dialogue argumentatif seul.
Collège au cinéma 49. 2004/2005
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
11. Fiche 6 : Activités en anglais (4ème)
Objectifs :
• La Civilisation américaine
• Travailler les quatre compétences de la classe de langue :
- la compréhension orale
- la compréhension écrite
- l’expression orale
- l’expression écrite
• Outils : Plusieurs séquences du film .
Activités proposées :
1. Préparation à la projection :
• étude de l’affiche, du titre, le nom du réalisateur, les acteurs principaux.
• La bande annonce
• Travail d’anticipation des élèves, élaboration de suppositions quant à l’intrigue ( the plot).
• must / might/ perhaps/ may be
2. Projection en VO, demander aux élèves de “rapporter” de la séance quelques phrases ou mots qu’ils
auront compris.
3. Compréhension globale : Distribuer une grille de compréhension : Who ? When ? What ? Where ?
Justify the answers.( expression orale)
4. Compréhension écrite : deux activités au choix
• Compléter un résumé du film à l’aide d’un « Word bank »
• Mettre des phrases dans le bon ordre pour obtenir un résumé du film.
5. Civilisation américaine : quelles sont les images frappantes, typiques des Etats-Unis ( la scène du
drive-in, le cinéma en plein air, le drugstore, le raton laveur, les voitures..)
6. Travail sur les personnages : expression écrite, travail en petits groupes pour décrire les différents
aspects des personnages ( physique, vêtements, milieu social, caractère, famille, etc..), à l’aide du
dictionnaire.
7. Compréhension orale /expression orale : étudier une séquence du film ( par exemple lorsque
Johnny rapporte de la nourriture dans la petite église où il s’est réfugié avec Ponyboy), ou la lettre
finale de Johnny à Ponyboy (monologue)
• Compléter les blancs dans le dialogue /monologue
• Mémorisation du dialogue / monologue
• « Jeu » du dialogue par les élèves/ récitation du monologue
8. Jeu de compréhension orale : Who says what ?
• Faire écouter un passage , sans que les élèves voient l’image et ils doivent deviner qui dit quoi .
Expression orale ou/et écrite :
Donner son avis sur le film : In my opinion, according to me, I think, I like, I don’t like ..
Développer à l’écrit certains thèmes du film : l’adolescence, la violence, l’influence des copains, du
milieu familial et social ..
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
Un bon site internet pour les profs d’anglais :
http://www.bookrags.com/notes/outs/QUO.htm
Exemples d’exercices
Summary. Read and number the sentences from 1 to 7 to get the summary of the movie.
After the movie, Johnny and Ponyboy hang around the streets and the park at night.
One night, at the drive-in, Dallas, Johnny and Ponyboy, who are Greasers, meet Cherry, who is
from the rival gang : the Socs.
In the end, Dallas is killed by the police.
Dallas, Ponyboy and Johnny rescue children in the burning church.
Johnny dies in hospital.
Johnny stabs Bob to death in the park, by the fountain.
Ponyboy and Johnny run from the city and seek refuge in a remote old church.
Préparation à la projection
A partir de l’affiche projetée sur le rétroprojecteur (NB : il existe plusieurs affiches pour ce film, à
voir sur ces sites :
www.impawards.com/1983/outsiders_ver2.html
www.impawards.com/1983/outsiders.html
www.imdb.com/title/tt0086066/posters )
Le tableau servira pour avant et après la projection.
=> What is it ?
Choose the correct answer and justify your choice.
a photo – the cover of a novel – a film poster – a painting
=> Describe what you can see and explain where it is.
The title is on the left. At the bottom I can see the pictures of the actors
and the names of the characters. In the top left-hand corner … The
producer’s name is…. The film director is …..
=> Fill in this grid if you can.
before the film projection
WHO ?
after
WHERE ?
WHEN ?
WHAT ?
HOW ?
WHY ?
=> The story may take place in ……. It might tell the life of ….
Perhaps …… Maybe …..
Collège au cinéma 49. 2004/2005
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
12. Représentation temporelle
Pré générique : Ponyboy écrit sur son cahier….( soleil couchant ou levant)
« Lorsque j’émergeais dans le grand soleil sortant de la salle obscure… »
NUIT
JOUR
Station service où travaille Sodapop
PREMIER JOUR
Parc Drive In
( insert drugstore)
Rues et terrain vague ( quartier des greasers)
( insert maison des Curtis)
Jardin public ( bagarre et meurtre de Bob)
Bar boite de Buck ( aide de Dallas)
Le train
La chapelle ( Ponyboy et Johnny s’endorment)
La chapelle ( réveil ; ils se coupent les cheveux)
X JOURS
Rêverie Ponyboy / Johnny
Visite de Dallas en voiture
Incendie de la chapelle ( sauvetage des enfants)
Hôpital (premiers soins)
Maison des Curtis ( Ponyboy rentre chez lui)
Rue ( rencontre avec le groupe de Socs)
DERNIER JOUR
Maison des Curtis ( arrivée des copains de la
bande. Darrel et Soda partent au travail)
Hôpital ( visite à Johnny et Dallas)
Rencontre Ponyboy / Cherry
Maison des Curtis
Parc ( bagarre)
Hôpital ( mort de Johnny)
Maison des Curtis
Drugstore ( hold up de Dallas)
Parc ( mort de Dallas)
Epilogue : Ponyboy lit la lettre de Johnny et reprend la rédaction sur son cahier. ( soleil couchant ou
levant)
« Lorsque j’émergeais dans le grand soleil… »
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DOSSIER PEDAGOGIQUE COMPLEMENTAIRE
« THE OUTSIDERS »
13. Représentation des lieux
MAISON des CURTIS
Refuge pour Ponyboy
Recherche de la cellule familiale
INTERIEUR
CAMPAGNE
Froideur, absence de relation
humaine.
Mort de Johnny
Confidences de Dallas
HOPITAL
VILLE
MIXTE
Voiture
EXTERIEUR
PARC ou TERRAIN VAGUE
INTERIEUR
CHAPELLE/ ECOLE
MIXTE
Voiture
Champ autour de la chapelle
EXTERIEUR
Terrain d’affrontement
Mort de Bob
Mort de Dallas
Cache refuge pour Johnny et
Ponyboy
Destruction par le feu
Confidences de Dallas
Recueillement, aspiration à la
plénitude
14. Duo et Trio :
•
•
•
•
Trois copains : Ponyboy ; Johnny ; Dallas.
Trois frères :
Darrel, Sodapop ; Ponyboy
Trois morts :
Bob ; Johnny ; Dallas
Trois visites à l’hôpital : premiers soins et sortie de Pony ; visite de Pony et Two-bit et sortie de
Dallas ; visite de Pony et Dallas et mort de Johnny.
•
•
•
•
Deux bandes rivales : les gagnants/ les perdants
Deux armes : le couteau ; le pistolet
Deux éléments : Le feu et l’eau.
Deux lieux : Campagne et ville
15. Ils ont dit :
Rencontre Randy et Ponyboy dans la voiture, avant la bagarre. Seq22.
- « Vous resterez quand même où vous êtes, au fond du trou. Nous on sera toujours au sommet, on a le
pognon. Ca changera pas : les Greasers seront jamais que des Greasers , les Socs, ce sera les Socs ! ça
changera pas ! ».
Rencontre Cherry et Ponyboy devant un coucher de soleil avant la bagarre. Seq 25.
- « Dans le Sud, on les voit bien les couchers de soleil ?
- Oui
- Tu sais qu’on les voit bien côté Nord aussi… »
Yves Maussion
Coordinateur Cinéma audiovisuel
Action Culturelle
Rectorat de Nantes
25

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