Chambre de métiers et de l`artisanat Nord - Pas-de
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Chambre de métiers et de l`artisanat Nord - Pas-de
Le monde DES Retrouvez dans ce numéro toute l'information de votre CMA rtisans édition Nord - Pas-de-Calais Bimestriel n°90 • septembre-octobre 2012 • 1 € Les valeurs de l’artisanat en vedette P. 6 L’offre globale de services sylvia pinel fait sa rentrée à l’urma de tourcoing-le-virolois p. 4 la vae fête ses 10 ans p. 14 Région Nord - Pas-de-Calais MAAF PRO S’ENGAGE Vous conseiller pour mieux vous accompagner et vous protéger Vous donner accès aux services MAAF à tout moment Reconnaître votre confiance et votre fidélité Vous simplifier les démarches au quotidien En tant que client MAAF, vous pouvez bénéficier, en fonction du ou des contrat(s) MAAF souscrit(s), de tout ou partie des engagements présentés au titre du Pacte, selon les modalités correspondant au service présenté ou selon les conditions du ou des contrat(s) concerné(s) pour les garanties présentées. Pour connaître les modalités d’accès et les conditions de chaque engagement, vous pouvez les consulter sur www.maaf.fr. POUR EN SAVOIR PLUS Contactez votre Conseiller MAAF PRO au Connectez-vous sur www.maafpro.fr du lundi au vendredi de 8h30 à 18h30 et le samedi de 9h à 12h (appel non surtaxé + coût selon opérateur) MAAF ASSURANCES SA - RCS NIORT 542 073 580 - 07/12 - Crédits photos : Shutterstock - Création : Vous écouter toujours plus pour mieux vous satisfaire P anorama D ossier é dito eirl : un statut qui vous protège Le choix du jour de la rentrée scolaire ne devait rien au hasard pour attirer l’attention sur la formation par apprentissage avec la réception de Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, dans les locaux de l’antenne de l’URMA de Tourcoing le Virolois, le 4 septembre dernier. P 4 ■ événement 4Visite ministérielle : formation des futurs artisans : dupliquer les recettes qui marchent ■ ACTUALITÉS 6Nuit de l’Artisanat : 1 500 personnes, les mêmes valeurs 7Salon Créer : on y vient pour travailler… 8Des demandeurs d’emploi devenus chefs d’entreprise 9Le Conseil général du Nord et la CMAR renouvellent leur collaboration 10Le pôle automobile a accueilli 800 agents Renault en formation ! 12Le développement économique passe par la promotion du territoire S tratégies Les promoteurs de la future antenne de l’URMA de Bruay-sur-Escaut ont présenté à la presse un état de l’avancement du projet. P 13 ■ apprentissage 12Un « job dating » géant dans les antennes de l’URMA 13Le projet d’antenne de l’URMA de Bruay-sur-Escaut se concrétise ■ éClairage 14Happy birthday to you la VAE ! 17apprentissage : dénicher la perle rare 19 bien accueillir votre apprenti 20 accompagner l’évolution de votre apprenti ■ 1 jour avec… 24 un serrurier-cordonnier : l’artisan multicartes ■ Cas d'entreprise 26 stratégie commerciale : des animations et des dégustations affûtées Alain Griset Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord - Pas-de-Calais Créé début 2011, l’EIRL fait office de révolution juridique. Il permet aux artisans de séparer le patrimoine personnel de leur patrimoine professionnel tout en leur permettant de se constituer une réserve d’autofinancement. P. 29 L P ratique Du 9 au 11 novembre prochain, des particuliers ont accepté d’ouvrir leurs maisons aux professionnels pour visiter des chantiers aboutis de maisons passives ou BBC. P. 37 ■ pratique 34Dispositif Gestion + : gérer pour mieux se développer 35Dispositif RH + : 30 ans d’existence, 3 magasins et toujours des projets… 36Les métiers du bois s’unissent pour optimiser leurs achats 37Maisons passives, menuisiers actifs ■ météo 38brèves et tableau de bord R egards ■ prestige 40xavier torre, précurseur du parfum 100 % naturel ■ initiatives 42Artisans en Or : une démarche délicieusement contagieuse 44Éco-Solar : au rendez-vous des grands matchs 45Dévelop Élec : le courant continue de passer ! Écolopo : la seconde peau des bâtiments 46Vos réponses nous intéressent Lauréate des Tremplins MNRA, invitée aux Artisanales de Chartres « Présents avec vous » a Chambre de métiers et de l’artisanat accompagne les entreprises artisanales dès leur création et les appuie tout au long de leur développement. Trois mots clés caractérisent son action : présence, capacité, efficacité. Présence. Sur l’ensemble du territoire régional, nos antennes économiques et les antennes de l’Université régionale des métiers se tiennent à la disposition des chefs d’entreprises artisanales pour les conseiller et les informer. D’autre part, notre site Internet propose en permanence un contenu à jour et renouvelé. Dans trois mois, notre présence auprès de vous sera encore renforcée grâce à un investissement important dans une plateforme de réception d’accueil téléphonique baptisée « Pôle relations clients ». Une équipe de seize conseillers vous accueillera et pourra répondre quasi immédiatement à la plupart de vos questions. Pour celles plus techniques ou plus complexes, des conseillers de permanence en « back office » prendront le relais. Capacité. Dans le cours de l’exploitation de l’entreprise, le chef d’entreprise doit multiplier les compétences et faire face à de nombreuses situations. Acquérir de nouveaux clients, conforter ses marges, analyser ses coûts, recruter, analyser et interpréter son bilan, mettre au point de nouveaux produits et services, exporter peut-être, connaître la réglementation environnementale, etc. Pour chaque thématique ci-dessus, et bien d’autres encore, la CMA de région 59/62 propose un service adapté en vue de donner au chef d’entreprise les moyens de progresser. Alliés à une formation ciblée, ces services sont des leviers de performance d’une redoutable efficacité. Le catalogue de notre Offre de services est en ligne sur www.artisanatnpdc.fr, n’hésitez pas à le consulter et à prendre contact avec votre conseiller habituel. Efficacité. La CMA est la spécialiste incontestée de l’entreprise artisanale et de la très petite entreprise. Sa connaissance du secteur, son mode de gouvernance même, puisqu’elle est gérée par des chefs d’entreprises, ses relations avec les organisations professionnelles en font un partenaire de choix des entreprises dont elle connaît les contraintes spécifiques. Mettez tous les atouts de votre côté et profitez de nos services en permanence à votre disposition. Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 16 et 33 à 48 pour les abonnés du Nord - Pas-de-Calais. Le Monde des artisans n°90 – septembre-octobre 2012 – Édition de région Nord - Pas-de-Calais – Président du comité de rédaction des pages locales : Alain Griset – Avec le concours rédactionnel de la chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord - Pas-de-Calais, Éric Deschamps et Philippe Deconinck. Crédits photo : CMA de région Nord - Pas-de-Calais – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC, rédactrice en chef : Charlotte de Saintignon, Tél. 01 40 05 23 12, port. 06 82 90 82 24, e-mail : [email protected] – Ont collaboré à ce numéro : Delphine Payan, Emmanuel Daniel, Guillaume Geneste, François Sabarly – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC, 137 quai de Valmy, 75010 Paris – Chef de publicité : Philippe Saint-Étienne, Tél. 01 40 05 23 18, e-mail : p.saint-etienne@ groupe-atc.com – Publicité nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél. 01 40 05 23 10, fax 01 40 05 23 24, e-mail : [email protected] – Publicités départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : [email protected] – Publicités départementales nord et est : François Bederstorfer, Tél. 03 87 69 18 12, fax 03 87 69 18 14, e-mail : [email protected] – Photographies : Laurent Theeten, responsable image – Promotion diffusion : Shirley Elter, Tél. : 03 87 69 18 18. Tarif d’abonnement 1 an. France : 6 euros. Tarif au numéro : 1 euro. à l’étranger : nous consulter – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont des Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commission paritaire : 0316 T 86957 – ISSN : 1271-3074 – Dépôt légal : septembre 2012 – Impression : Groupe Socosprint, 36 route d’Archettes – 88000 Épinal. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 ● 3 vénement Nord - Pas-de-Calais Le choix du jour de la rentrée scolaire ne devait rien au hasard pour attirer l’attention sur la formation par apprentissage avec la réception de Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, dans les locaux de l’antenne de l’Université des métiers et de l’artisanat de Tourcoing le Virolois, le 4 septembre dernier. Visite ministérielle Formation des futurs artis dupliquer les recettes qui L a ministre était venue « s’y ressourcer et s’informer sur les méthodes qui font le succès de l’établissement afin de les transposer dans d’autres régions ». De fait, Sylvia Pinel a pu découvrir une technologie de pointe en se faisant expliquer par les apprentis en prothèse dentaire leur nouvel outil de conception assistée par ordinateur ou constater l’énergie des futurs fleuristes en les écoutant lui présenter des prototypes de compositions florales monumentales prévues pour la Nuit de l’Artisanat. Optique, coiffure, esthétique, photographie… l’accueil fut simple et chaleureux dans chaque section. Lors des échanges avec les jeunes et les personnalités présentes, Sylvia Pinel a insisté sur sa volonté de valoriser les métiers de l’artisanat et d’adapter en permanence l’offre de formation aux besoins des entreprises, « c’est pourquoi nous devons organiser l’apprentissage de la manière la plus efficace qui soit », a-t-elle précisé. Cette efficacité devrait remédier à un paradoxe entre des entreprises qui cherchent des collaborateurs qualifiés et ont bien du mal à recruter et des jeunes qui ne savent pas 4 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 toujours vers quelle formation se tourner. « J’ai vu ici le dynamisme de la jeunesse et des réponses concrètes à ses besoins de formation », affirme la ministre. Lors de son point presse, elle a également fait part de sa préoccu- pation sur la transmission d’entreprise, « un gros chantier à ouvrir », selon elle. D’ailleurs, « la formation joue un rôle déterminant en préparant au mieux la relève des générations », a-t-elle conclu avant de quitter Tourcoing. ◼◼ Agenda ◼◼ Journées des métiers d’art 2013 Ces journées sont programmées les 5, 6 et 7 avril 2013 et tous les artisans d’art sont invités à y participer. Un accent particulier sera porté lors de cette édition sur les métiers du spectacle. Avec le slogan « Les métiers d’art se mettent en scène », l’INMA (Institut national des métiers d’art) souhaite mettre en valeur les métiers liés à la scène : décorateurs, costumiers, créateurs de mode, art floral, perruquier posticheur, plumassier et tous métiers associés. Une autre façon de s’associer à ce thème est de mettre en scène ses réalisations. Place à l’imagination ! Les représentants de l’artisanat présents lors de la visite, de g. à d. : Antonio Da Silva, Laurent Rigaud, Bernard Legarand, Alain Griset, Édith Yvorra, Sylvia Pinel (ministre de l’Artisanat), Gabriel Hollander, Jean-Luc Marcotte et Patricia Fournier. R Contact our vous inscrire et réserver P votre participation : Maryline Garbez au 03 20 12 36 59 ou [email protected] ans : marchent ◼◼ Artisanale fête son quart de siècle Il y a très peu de salons capables d’afficher 25 éditions. L’association ARTisanale va pourtant marquer l’actualité valenciennoise en décembre en organisant son 25e Salon des métiers d’art à l’Hôtel de Ville de Valenciennes. Durant deux week-ends (7, 8, 9 décembre et 14, 15, 16 décembre), dans le grand hall de la mairie, le chiffre 25 sera à l’honneur : 25 artisans d’art exposeront des objets de décoration, des créations et des accessoires vestimentaires. Les exposants sont également invités à créer des pièces de prestige avec pour seule contrainte de faire appel au chiffre 25… R Contact et renseignements • J.-Claude Dabonneville, Président : 03 27 44 13 81 • Françoise Lesaint, Présidente d’honneur, fondatrice : 03 27 42 20 78 [email protected] ◼◼ Les 17 et 18 novembre, Photos : CMAR 59-62 avec le club Soroptimist de Béthune : 4e édition du « Salon de la Création Féminine » De gauche à droite et de haut en bas : Une arrivée souriante sous le soleil tourquennois. Passage chez les fleuristes en pleine préparation de la Nuit de l’Artisanat. Dialogue avec une future finaliste des Olympiades des métiers en coiffure. Découverte de la section optique lunetterie. Moment zen en esthétique. Les prothésistes dentaires n’ont pas manqué l’occasion d’évoquer la concurrence déloyale de certains pays. C’est Judith Debruyn, artiste verrier, qui sera la marraine de ce rendez-vous dédié à la création féminine et qui rassemblera une centaine d’exposants de la région dans de nombreux métiers de l’artisanat : verrier, bijoutier, souffleur de verre, céramiste, restauration et décoration de meubles, fabrication de meubles en bois, fleuriste… Cette « exposition-vente » se tiendra à la salle Olof-Palme (1er étage de la Rotonde) et les bénéfices serviront à soutenir des associations humanitaires locales et nationales. R Contact et renseignements : lub Soroptimist de Béthune : C Joëlle Leclercq au 06 89 99 82 90 ou [email protected] Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 ● 5 ctualités Nord - Pas-de-Calais Nuit de l’Artisanat 1 500 personnes pour partager les mêmes valeurs Lors de chaque édition du salon Créer (lire page suivante), une soirée officielle est consacrée à un thème précis. L’artisanat avait l’honneur d’être en vedette 2012. Ce lundi 10 septembre, la Nuit de l’Artisanat a attiré 1 500 personnes dans un amphi plein à craquer à Lille Grand Palais. ette soirée, animée par Jérôme Défi en direct et démonstration Bonaldi, efficacement secondé d’efficacité des apprentis C dans son rôle d’animateur par Daniel Costantini, entraîneur de l’équipe de France de l’époque des « Barjots », a été menée sur un rythme alerte. Le président Alain Griset a accueilli les invités en rappelant les objectifs ambitieux de l’artisanat en matière de développement, de créations d’entreprises et de formation d’apprentis, objectifs réaffirmés par Pierre de Saintignon, 1er Vice-président du Conseil régional. Neuf artisans sont ensuite venus illustrer différentes valeurs de l’artisanat à partir de leurs parcours personnels tandis que des inserts télés permettaient régulièrement de se rendre compte de l’avancement du défi qui était proposé à plus de 100 apprentis, en direct. Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental, a conclu cette soirée en invitant De g. à d. : Alain Griset, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord – Pas-de-Calais, Pierre de Saintignon, 1er Vice-président du Conseil régional, Daniel Costantini, ex-entraîneur de l’équipe de France de handball, et Jérôme Bonaldi, animateur. les artisans « à avoir confiance en soi et contribuer à réinventer l’avenir ». Oser prendre des risques, être conscient de sa valeur, construire l’avenir : autant de mots d’ordre dans lesquels les artisans se sont reconnus. Les apprentis de l’Université régionale des métiers de l’artisanat ont marqué les esprits des invités en relevant en direct un défi. En deux heures chrono, plus de 100 apprentis et leurs formateurs ont préparé la salle pour la réception qui a suivi la Nuit de l’Artisanat. Nappage, dressage, décoration florale, stands événementiels : tout était prêt à l’heure H. Pas de panique lorsque les 1 500 invités ont pris possession des lieux mais une logistique bien huilée. Tout avait été imaginé, anticipé, cuisiné le plus en amont possible et chacun connaissait sa partition. Alors que les conversations allaient bon train, des animations visant à montrer le professionnalisme des apprentis étaient proposées : sculpture sur glace, modelage esthétique, studio photo ou encore robe en chocolat. À l’accueil, une jeune apprentie habillée d’une robe en chocolat. 6 ● La sculpture sur glace : un art éphémère toujours spectaculaire. Les artisans invités sur le plateau ont incarné les valeurs de l’artisanat. 1 500 personnes ont assisté à la Nuit de l’artisanat. Immortalisée par les apprentis photographes, retrouvez les clichés de cette soirée sur www.artisanat-npdc.fr. Professionnalisme et organisation au cordeau ont permis de servir 1 500 invités rapidement. Un moment de détente qui a dû ravir les plus stressés. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 Salon Créer On y vient pour travailler… Le salon Créer a pris toute sa place dans le paysage économique de la région. Avec un visitorat stable (autour de 17 700 visiteurs), les exposants, dont la CMA de région 59/62, ont tous remarqué que « c’est un salon où l’on travaille ». Preuve en est la fréquentation du site Internet du salon qui a plus que doublé par rapport à l’année dernière. Les visiteurs préparent leur parcours et viennent sur place avec des projets globalement plus aboutis et plus avancés dans la réflexion. Cette année, quatre types de publics ont fait l’objet de toutes les attentions : les jeunes, les femmes, les demandeurs d’emploi et les cédants d’entreprises. La Chambre de métiers et de l’artisanat a mis en avant son offre de services en création et reprise d’entreprises. Les conseillers d’entreprises ont également assuré la promotion des programmes de + Info Foire expo de Cambrai des annonces en faveur des artisans Les projets présentés par les visiteurs sont de plus en plus aboutis développement proposés à tous les artisans : développement commercial, ressources humaines, formation continue, etc. Un stand était dédié exclusivement à la transmission et à la reprise. Les dates de l’édition 2013 sont d’ores et déjà annoncées : 16, 17 et 18 septembre. Une place marchande pour se lancer Neuf artisans imprimeurs indépendants emmenés par Bernard Blas sous la bannière Printilio proposaient aux créateurs d’entreprises un kit graphique de démarrage : création d’un logo, impression de papier à en-tête, de cartes de visite et de flyers à un prix très étudié. Lors du Salon, un kit était offert chaque jour par tirage au sort. Ces dynamiques imprimeurs sont tous certifiés Imprim’Vert et calculent leur bilan carbone. R Contact [email protected] Les artisans cambrésiens ont su se mobiliser autour d’Isabelle Beauvois pour animer le stand. L a Foire-exposition de Cambrai a mis l’artisanat à l’honneur pendant une semaine en septembre à l’invitation de la municipalité qui a offert à la CMA une grande surface d’exposition. Cela a permis de montrer le savoir-faire des artisans cambrésiens qui ont exposé leurs produits ou réalisé des démonstrations en public. Lors de l’inauguration, des annonces importantes pour l’artisanat ont été faites. Alain Griset, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région 59/62, a confirmé que l’antenne de Caudry de l’Université régionale de métiers et de l’artisanat serait livrée en avril 2013 et que la première rentrée des apprentis aurait lieu en septembre. François Xavier Villain, maire de Cambrai, a rappelé que près de 1 600 logements seraient à rénover à court terme dans le Cambrésis, auxquels il convient d’ajouter des travaux spécifiques d’isolation acoustique pour les logements à proximité des grandes voies urbaines. De quoi intéresser les artisans du bâtiment ! Le groupe des artisans imprimeurs, réunis sous la marque Printilio, présentait un package communication dédié aux très jeunes entreprises. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 ● 7 ctualités Nord - Pas-de-Calais Partenariat Pôle Emploi/CMAR 59-62 Des demandeurs d’emploi devenus chefs d’entreprise Pôle Emploi et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Région se mobilisent ensemble et accompagnent les porteurs de projet dans leur parcours de création d’entreprise artisanale. Dans l’Avesnois, à 30 ans, création en six mois dans le bâtiment… Le référent création de Pôle Emploi Avesnes relate la situation de François D., 30 ans, inscrit à Pôle Emploi en début d’année 2012 suite à une fin de contrat. François D. est chef d’équipe expérimenté (six ans d’expérience) et est titulaire d’un CAP. Dès son entretien d’inscription, il évoque son projet de création avec son conseiller Pôle Emploi : s’installer dans le bâtiment. Son conseiller lui propose le « parcours créateur d’entreprise » de Pôle Emploi, parcours spécifique qui permet au futur créateur de se consacrer pleinement à ses démarches de création, puis l’oriente vers la CMA. Ces conseils sont formalisés dans le dossier d’inscription du demandeur. Des pistes de mises en relation sur des emplois salariés sont évoquées en mars et avril mais la priorité de François D. reste la création d’entreprise « à son compte » et il continue ses démarches de création avec la CMA. Il crée sa structure et sollicite Pôle Emploi pour l’ARCE : cette Aide à la reprise ou création d’entreprise est versée par Pôle Emploi aux demandeurs d’emploi créateurs indemnisés et ayant obtenu l’ACCRE (Aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise). C’est une aide financière concrète qui leur permet de bénéficier d’un capital dès le début de l’activité. Elle est individuelle puisque fonction du montant d’indemnisation du demandeur. Ici, François D. obtient 5 018 euros au titre de l’ARCE le 1er juin. La moitié lui est versée à la création, l’autre moitié six mois après. À Lomme, un projet « artisan plombier » abouti… Après une expérience professionnelle de 17 ans en bureau d’études en qualité d’automaticien, Henri D., 38 ans, est licencié économique en 2011. Inscrit au Pôle Emploi de Lomme, il est indemnisé au titre de l’Allocation retour à l’emploi et évoque avec son conseiller la piste de la création d’entreprise. Le parcours créateur d’entreprise proposé par Pôle Emploi aux demandeurs d’emploi souhaitant créer, débute. Henri D. souhaiterait s’installer à son compte comme artisan plombier mais ne possède pas le diplôme requis (Installateur sanitaire chauffage et installation thermique). Afin de l’aider à valider son projet, son conseiller Pôle Emploi l’oriente, fin 2011, vers une prestation d’orientation afin de vérifier s’il possède les prérequis lui permettant d’accéder et de suivre la formation. Sa démarche est positive mais son parcours est loin d’être achevé car il reste beaucoup de questions en suspens : quel statut juridique pour mon entreprise ? Quelles 8 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 démarches encore à faire ? Qui payera la formation ? Son conseiller Pôle Emploi rappelle à Henri D. qu’en tant qu’exsalarié, il peut bénéficier de la portabilité de son DIF (Droit individuel à la formation de 120 heures maxi) durant 24 mois après son licenciement. Il contacte son organisme paritaire collecteur agréé (en l’occurrence, celui de la Branche Bureaux d’Études Techniques, Cabinets d’Ingénieurs-Conseils et Sociétés de Conseils, le FAFIEC), y dépose un dossier de prise en charge du coût de la formation d’une durée de 76 heures. En parallèle, il lui est proposé de rencontrer la CMA et un accompagnement à la création est déclenché. La CMA émet à son tour un avis favorable pour la formation qui reste cependant à financer. La demande est acceptée par l’OPCA. Henri D. suit la formation en mars 2012, crée son entreprise en avril 2012 et sollicite Pôle Emploi pour bénéficier de l’ARCE (Aide à la reprise ou création d’entreprise) pour lancer son activité : c’est une aide versée dès le début qui correspond à 45 % du reliquat des allocations d’assurance chômage. + L’union fait la force Pôle Emploi et la CMA de région 59/62 unissent leurs efforts pour faciliter le retour à l’emploi. Cette collaboration peut prendre la forme d’un parcours individualisé d’accompagnement à la création d’entreprise avec un financement éventuel d’une formation par Pôle Emploi et le versement d’un capital au lancement de l’entreprise dont le montant est fonction de la situation personnelle du demandeur d’emploi. L’autre volet de cette politique est d’orienter les demandeurs d’emploi vers les métiers de l’artisanat et de mettre en relation les artisans ayant des projets de recrutement avec les demandeurs d’emploi dont le profil correspond. Des collaborateurs de la CMA et de Pôle Emploi ont été nommément identifiés pour mettre en œuvre au quotidien cette démarche et se rencontrent régulièrement pour échanger leurs informations. Info R Contacts • www.pole-emploi.fr - Espace employeurs, les conseils de Pôle emploi. 39 95 pour déposer vos offres d’emploi, être informés sur les mesures, obtenir des informations sur les fonctionnalités du site web Pôle emploi ou contacter directement un conseiller. • Votre antenne habituelle de la CMA Page réalisée en partenariat avec Pôle Emploi Partenariat Le Conseil général du Nord et la CMA de région renouvellent leur collaboration Le Conseil général du Nord et la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord – Pas-de-Calais ont chacun déterminé des projets de mandature. Or, les deux institutions se rejoignent sur un certain nombre d’entre eux : la formation de la jeunesse, l’emploi et la qualification, le logement, la construction selon la norme HQE, l’hébergement d’entreprises, les métiers d’art et l’excellence artisanale (dans le cadre de la politique culture et tourisme) et l’accessibilité des locaux aux personnes à mobilité réduite. Forts de ce constat, les deux partenaires viennent donc de conclure un accord par lequel le département cofinancera un certain nombre d’actions menées par la CMA. Deux axes de travail sont particulièrement mis en avant : ■ mieux informer les jeunes nordistes (collégiens et jeunes des missions locales) sur les possibilités offertes par les métiers de l’artisanat ; ■ inscrire l’artisanat comme facteur de développement de l’emploi et de l’activité dans les territoires. L’information des jeunes sur les métiers est primordiale dans un département où le taux de chômage est plus élevé que la moyenne nationale et où 19 % des demandeurs d’emploi ont moins de 25 ans. De même, le nombre de jeunes en décrochage du système scolaire sans qualification atteint un niveau trop haut. Il s’agit d’orienter les jeunes les plus motivés et intéres- sés par une formation en apprentissage, vers les métiers de l’artisanat et ainsi former les futurs artisans. Participations à des forums, réunions d’informations dans les collèges et les missions locales, visites d’antennes de l’Université des métiers de l’artisanat (URMA), stages en immersion dans les entreprises, etc., tout sera mis en œuvre pour aller à la rencontre des jeunes. Ces actions sont traduites en objectifs chiffrés et des points d’avancement sont régulièrement effectués par un comité de pilotage. Le second volet de l’accord de partenariat porte plus sur l’activité dans les territoires. Dans un premier temps, la CMA proposera des études extrêmement fouillées sur la situation de l’artisanat dans quatre territoires : Cambrésis, Avesnois, Flandre Intérieure et Lille Métropole. Ces études alimenteront la réflexion des élus en matière d’aménagement du territoire. Deux réunions de réflexion sont d’ailleurs prévues à SaintPol-sur-Mer et Hazebrouck d’ici fin 2012. Enfin, le Conseil général a manifesté un grand intérêt pour les villages d’artisans et compte accompagner leur création. Pour les années 2013 et 2014, deux pistes supplémentaires de partenariat pourraient bien voir le jour : l’accompagnement des artisans en difficulté et la mobilité des apprentis (transports en commun). Boulangerie Le champion français est à Prouvy ! D ylan Parent (à droite sur la photo), apprenti à l’antenne URMA de Prouvy-Rouvignies Valenciennes, a remporté le concours international de boulangerie « IBA Cup » organisé dans le cadre du Salon professionnel IBA à Munich* du 16 au 19 septembre dernier. En tandem avec Maximilien Tétard, il a devancé le Luxembourg et les Pays-Bas dans une compétition qui alignait douze pays au départ. Le thème était la musique et l’épreuve a duré 7 heures. Dylan Parent s’était déjà distingué l’année dernière en remportant le concours régional du Meilleur Jeune boulanger, puis en arrivant troisième au niveau national. Ce parcours lui avait valu d’être retenu pour cette compétition internationale pour laquelle il a été encadré et accompagné par Alexandre Lecuyer, son formateur. Le salon IBA (Internationale Bäcker Ausstellung) est le plus grand salon au monde dédié aux professionnels de la boulangerie et de la pâtisserie. Il a rassemblé 1 255 exposants venus de 177 pays et 70 000 visiteurs. Biennale du portrait de Bourbon Lancy 300 photographes professionnels exposant 1 500 photos dans une galerie d’art à ciel ouvert longue de 5 km : vous êtes à Bourbon Lancy, qui s’affirme en Bourgogne année après année comme « LE » rendez-vous immanquable des pros du portrait. Cette manifestation est organisée par le GNPP (Groupement national des photographes professionnels). Jacques Grossemy, photographe portraitiste installé à Roncq, y a de nouveau participé. Il y a deux ans, ses portraits de musiciens de jazz avaient impressionné le jury qui l’a donc réinvité cette année. Jacques Grossemy collectionne les trophées : portraitiste de France 1995-19982007-2011 et Portraitiste de France d’honneur 2002 ! Étaient également présents à cette manifestation Christophe Jumez, photographe à Béthune et Bernard Dollet qui exerce à Beuvry et qui est également membre du bureau de la CMAR 59-62. R Contact www.jacques-grossemy.fr Jacques Grossemy a exposé trois portraits dans les rues de Bourbon Lancy, transformées en galerie d’art à ciel ouvert. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 ● 9 ctualités Nord - Pas-de-Calais ◼◼Pensez-y ◼◼Les Halles couvertes de Liévin vous ouvrent les bras Les artisans des métiers de bouche intéressés par une installation sous la halle couverte de Liévin peuvent prendre contact avec la ville dès maintenant pour monter un dossier (voir contact ci-dessous). Deux cellules viennent de s’y libérer. La première est une surface de 20 m² avec un linéaire de 4,8 mètres pour un loyer de 267 € TTC par mois et la seconde présente une surface de 17 m² et un linéaire de 6,9 mètres pour un loyer de 227 € par mois. Pour Françoise Bénézit, adjointe au commerce de la ville de Liévin, « l’idéal serait d’y installer un torréfacteur mais, bien sûr, tous les métiers de bouche sont bienvenus et nous étudierons tous les dossiers ». R Contact athalie Hay N au 03 21 44 89 65 ou [email protected] Les halles couvertes de Liévin, une opportunité à étudier pour les artisans des métiers de bouche. 10 ● insolite Le pôle automobile a accueilli 800 agents Renault en formation ! L’antenne URMA d’Arras a été retenue par la marque au losange. Que ce soit pour la « ZOE », le modèle électrique… F ranck Deruy, directeur régional de la formation au sein du réseau Renault, connaissait, et surtout appréciait, les installations proposées par le pôle automobile de l’antenne URMA d’Arras. Il a donc pris contact avec Jean-Pierre Roch, responsable du pôle, par le biais de Vincent Leroux, délégué régional de l’ANFA (Association nationale pour la formation automobile), partenaire important de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord - Pas-de-Calais, pour connaître les modalités de disponibilité. « Et pour l’antenne, cela nous donne l’occasion de faire découvrir l’outil de formation et de le développer », explique pour sa part Jean-Pierre Roch. « Auparavant, ce type de formation s’était déroulé dans des endroits comme la Chartreuse de Gosnay ou l’École Centrale de Lille, explique F. Deruy. Il nous fallait trouver un site au moins équivalent et, de ce point de vue, nous sommes comblés, tant par la mise à disposition des plateaux techniques et la logistique que par le très bon accueil du personnel. » Car du 10 au 14 septembre dernier, ce ne sont pas moins de… 800 agents Renault qui ont suivi une formation dans les locaux de la rue Copernic, dispensée par une dizaine de formateurs. Agents, commerciaux, chefs de vente, tous ont parcouru les huit ateliers répartis en Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 … ou pour la nouvelle Clio, les agents Renault ont bénéficié des installations du pôle automobile de l’antenne URMA d’Arras. deux domaines distincts : d’une part des formations dites « statiques » axées sur la découverte théorique des véhicules (caractéristiques techniques, design, genèse du concept-car) et, d’autre part, des formations dites « dynamiques », composées essentiellement d’essais sur route. L’objectif était de former les agents du réseau le mieux possible aux nouveautés des véhicules avant leur présentation car les clients sont en effet de mieux en mieux informés. Trois produits ont donc été présentés : « la Nouvelle Clio », 4e génération du modèle ; le système embarqué R-Link Mediawave inspiré des tablettes tactiles ; enfin, et quel symbole sur un site où sont dispensées à la fois des formations aux métiers de l’automobile et aux nouvelles énergies, la « ZOE », le modèle électrique de la gamme, une cinq places qui proposera une autonomie de 210 km et une vitesse pouvant atteindre 135 km/h. Si l’antenne URMA d’Arras se trouvait en quelque sorte sous pression en inaugurant cette gigantesque session de formation, elle s’en est très bien sortie aux dires des responsables Renault. Une satisfaction pour l’ensemble de l’équipe pédagogique comme pour le personnel… Ternois Expansion Le développement économique passe par la promotion du territoire La Chambre de métiers et de l’artisanat de région 59/62 a signé la charte d’engagement de « Ternois Expansion ». C ’est dans la continuité de son engagement au sein du PLDE du Ternois (Programme local de développement économique) que la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord – Pasde-Calais a validé sa participation à « Ternois Expansion ». Ce dispositif, qui a officiellement vu le jour le 2 juillet par la signature d’une charte d’engagement des structures concernées*, doit permettre aux acteurs locaux compétents de travailler ensemble sur les projets de développement et de promotion économique du territoire, en l’occurrence le Pays du Ternois (cinq communautés de communes : Saint-Polois, Auxilois, Pays d’Heuchin, Pernois, Frévent). Trois axes principaux de développement constituent le socle de ce projet : ■ renforcer l’attractivité du territoire, ■ soutenir le développement et la création sur le Ternois, ■ renforcer l’emploi, la formation continue, l’apprentissage Ces domaines sont particulièrement du ressort de la CMA qui est d’ailleurs présente et active depuis de nombreuses années sur le territoire. Comme le rappela ainsi Jean-Claude Levis, président de la commission territoriale Arras/ Saint-Pol-sur-Ternoise, « sur le Ternois, C’est Jean-Claude Levis qui représentait la CMA de région lors de la signature de la charte d’engagement de « Ternois Expansion ». la CMA s’est engagée sur les dispositifs Dev’Com +, qui porte sur le développement commercial des entreprises artisanales, et RH +, qui concerne la gestion des ressources humaines, deux actions qui apportent leur contribution aux objectifs fixés dans le cadre du PRDA (programme régional de développement de l’artisanat) ». Si le dispositif « Ternois Expansion », dont le portage juridique et financier a été confié à Ader Initiative, s’appuiera évidemment sur les domaines de compétences et d’intervention des différents partenaires, il vise surtout à optimiser les sites d’implantation pour faciliter l’installation des porteurs de projet. En effet, chaque communauté de communes accueille une zone d’activités (ZAL, ZAE, ZAC) ainsi que des locaux à l’image de la pépinière d’entreprises de Frévent qui fonctionne depuis plusieurs années déjà. Des structures idéales pour accueillir les entreprises artisanales, rouages essentiels du maillage territorial et du développement économique en secteur rural… * Pays du Ternois, CMA de région Nord – Pas-de-Calais, CCI Grand Lille, Conseil régional, ADER Initiatives Mélanie Doublet, meilleure Chocolatière-Confiseuse La 6e Coupe de France des Jeunes Chocolatiers Confiseurs s’est déroulée à Paris, en mai 2012, dans les locaux de l’AG2R La Mondiale, en jumelage avec la séance publique de l’Académie Française du Chocolat et de la Confiserie, organisatrice de l’événement. Dix-sept jeunes chocolatiers, de moins de vingt-trois ans, se sont affrontés pour conquérir la Coupe de France des Jeunes Chocolatiers Confiseurs. Il leur était demandé de réali- ser une pièce artistique sur le thème « l’enfance », des bonbons de chocolat enrobés manuellement avec un intérieur café et des bonbons candis à deux composants : pâte d’amandes plus fruit(s) dans toutes ses déclinaisons. Il leur fallait répondre à un questionnaire portant sur le métier, écrire une lettre de motivation donnant les raisons de leur participation au concours et rédiger un exposé sur la technologie employée pour la fabrication des bon- bons de chocolat et des bonbons candis. Mélanie Doublet (de Comines), apprentie à l’antenne URMA de Tourcoing (CEFMA), a triomphé lors de cette épreuve en remportant la médaille d’or. Son entreprise d’accueil est la Toque gourmande à Pérenchies chez Sandrine et Jean-François Charles. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 ● 11 A pprentissage Nord - Pas-de-Calais Le lundi 2 juillet dernier, la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord – Pas-de-Calais a organisé un « job dating » géant dans les antennes de l’URMA d’Arras, Béthune, Calais, Saint-Martin Boulogne, Capelle La Grande, Prouvy Rouvignies et Tourcoing (CEFMA et le Virolois). Mise en relations apprentis-maîtres d’apprentissage Un « job dating » géant dans les antennes de l’URMA À l’occasion de ce job dating, des dizaines de métiers proposaient formations et contrats dans les secteurs de l’alimentation, la production, le bâtiment et les services. L’objectif était de faire se rencontrer maîtres d’apprentissage et candidats, afin de conclure la signature d’un contrat d’apprentissage dans le secteur de l’artisanat. Cette période constituait en effet le moment idéal pour trouver un maître d’apprentissage ou un apprenti pour le chef d’entreprise. Pour y parvenir avec le maximum d’efficacité, un dispositif avait été spécialement mis en place. Tout d’abord des chefs d’entreprise, contactés au préalable, étaient présents pour recevoir en direct les candidats potentiels tandis que les ateliers conseils animés par les équipes pédagogiques ont permis de renseigner les jeunes sur les formations, sur les caractéristiques et spécificités de la formation par alternance mais aussi les aider à rédiger un CV et une lettre de motivation. Parallèlement, des séances de coaching « recrutement » ont permis aux candidats d’appréhender les ressorts d’un entretien, une étape indispensable et cruciale dans la conclusion d’un contrat d’apprentissage. Pour cette deuxième édition, une cinquantaine d’entreprises étaient présentes sur l’ensemble des antennes URMA concernées qui ont reçu quelque 450 jeunes. Outre les mises en relations avec les entreprises présentes (187) et celles réalisées sur les autres offres (576 emplois étaient proposés), le nombre de contrats signés s’est élevé à 67. Pour rappel, lors de l’année scolaire 2011-2012, 4 871 apprentis étaient inscrits dans les dix antennes de l’URMA tandis que plus de 6 000 contrats ont été signés dans les entreprises artisanales. R Contact Cécile Petit au 03 21 50 90 49 L’apprentissage : outil de recrutement des collaborateurs Si l’en est un qui a compris tout ce que pouvait lui apporter la formation d’apprentis dans son entreprise, c’est bien Frédéric Cergnul, dirigeant de Cergnul Construction, entreprise de maçonnerie et de carrelage basée à Somain. Frédéric Cergnul a créé son entreprise en 1990 à l’âge de 26 ans. De trois salariés au départ, il est passé à 40 aujourd’hui en embauchant quasi systématiquement des apprentis, dont 10 sont en formation dans l’entreprise cette année. Apprenti lui-même, il considère que c’est la meilleure voie de formation possible et l’érige en principe de gestion des ressources humaines. Il fait passer systématiquement deux CAP (maçon et carreleur) et deux BP (maçon et carreleur) à ses apprentis, qui restent donc cinq ans en moyenne dans l’entreprise, de quoi avoir le temps de les former à ses méthodes et de bien les connaître. Très impliqué dans leur formation, Frédéric Cergnul se fait présenter personnellement les carnets de correspondance et les signe lui-même et entretient d’excellentes relations avec le CFA. Hormis la maçonnerie et le carrelage, d’autres apprentis sont en formation chez Cergnul Construction : secrétariat/assistant de direction en BTS, métreur en BTS et conducteur de travaux en licence professionnelle. Cette politique « est un excellent moyen de motiver les maîtres d’apprentissage et de préparer la relève des salariés qui vont bientôt partir à la retraite », conclut Frédéric Cergnul. 12 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 Calendrier prévisionnel • Fin 2012 : lancement du concours d’architectes • 2013 : études de faisabilité • 2014/2015 : construction • Septembre 2015 : première rentrée Les promoteurs de la future antenne de l’Université régionale des métiers et de l’artisanat de Bruay-sur-Escaut ont présenté à la presse un état de l’avancement du projet le 24 septembre dernier. Marc Pillot, Directeur régional adjoint de la Direccte, Philippe Kemel, Vice-président du Conseil régional en charge de l’Apprentissage, Jacques Marissiaux, maire de Bruay-sur-Escaut, Valérie Létard, présidente de la communauté d’agglomération Valenciennes Métropole, et Alain Griset, Président de la CMA de région 59/62. Université régionale des métiers et de l’artisanat Le projet d’antenne de Bruaysur-Escaut se concrétise C e projet est l’une des réalisations issues du Contrat d’objectifs et de moyens financé à parité par l’État et le Conseil régional Nord – Pas-de-Calais et doté de 300 M€ sur cinq ans. Il remplacera les installations actuelles de Prouvy Rouvignies qui ne correspondent plus exactement aux standards de qualité nécessaires. « C’est un dossier dont on parle depuis 10 ans déjà, rappelait Philippe Kemel, Vice-président du Conseil régional en charge de l’Apprentissage, lors de ce point presse, et qui affirme la volonté de la région d’être en pointe sur la formation par apprentissage. Notre objectif est de passer à 40 000 apprentis, soit le double d’aujourd’hui. » Alain Griset, pour sa part, rappelait la place toute particulière de l’apprentissage dans la culture de l’artisanat puisqu’un chef d’entreprise artisanale sur deux a été luimême apprenti. Plus largement, cette antenne accueillera aussi des chefs d’entreprises en formation continue, des salariés, des demandeurs d’emploi et des adultes en reconversion. Dans la philosophie de l’Université régionale des métiers et de l’artisanat (URMA), des formations supérieures seront proposées afin d’accompagner la montée en compétences des chefs d’entreprises. Concernant les métiers enseignés, les apprentis y retrouveront l’ensemble des métiers présents aujourd’hui à Prouvy Rouvignies : boucherie, boulangerie, pâtisserie, coiffure, cuisine, service en restauration, vente alimentaire. Une création de section en esthétique complétera cette offre. La section mécanique auto restera à Rouvignies et rejoindra + Info les locaux du GNFA (Groupement national de formation automobile), plus adaptés aux besoins de la profession. Le projet représente un investissement de 24,5 M€ et sera construit sur un terrain mis à disposition par la Communauté d’agglomération de Valenciennes Métropole. L’ensemble sera desservi par le tramway, des navettes électriques et sera raccordé au réseau routier du contournement nord de Valenciennes. Des nouvelles de Caudry La construction de l’antenne caudrésienne de l’Université régionale des métiers et de l’artisanat est entrée dans une phase très active. Rappelons que les métiers enseignés seront la boulangerie, la pâtisserie, la fleuristerie, la coiffure, la maçonnerie, la peinture et la construction béton armé. Le centre pourra accueillir 416 apprentis. Le budget de l’opération s’élève à 23,9 M€ (19,12 M€ État/Région à parité dans le cadre du contrat d’objectifs et de moyens et 4,78 M€ de la CMA de région). La ville de Caudry a rétrocédé le terrain de 4 ha sur lequel est implanté le projet et le Conseil général du Nord et la Communauté de communes du Caudrésis Catésis réalisent les voies d’accès. Vue d’architecte du projet dans sa version finale. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 ● 13 É clairage Nord - Pas-de-Calais La VAE (Validation des acquis de l’expérience) fête ses dix ans cette année. Lentement mais sûrement, cette reconnaissance des compétences a tracé son chemin dans les parcours professionnels. Le principe de la VAE repose sur la prise en compte d’un niveau atteint de connaissances et de compétences pour obtenir un diplôme ou un titre. Les diplômes et titres obtenus ont rigoureusement la même valeur que ceux obtenus par la voie classique. Validation des acquis de l’expérience Happy birthday to you la VAE ! P résenter une VAE demande un réel engagement du candidat car il faut monter un « dossier de preuves » qui sera ensuite défendu devant un jury composé de professionnels. Les motivations pour passer un diplôme par la VAE sont de plusieurs ordres : la satisfaction personnelle de valider un niveau de connaissances et de le faire savoir auprès de son entourage, une étape obligatoire pour obtenir une qualification indispensable pour se mettre à son compte, ou bien encore viser des niveaux supérieurs. Pour les chefs d’entreprises, la proposer à ses collaborateurs est un moyen de les motiver et de les fidéliser dans le cadre d’un parcours professionnel. La CMAR 59-62 est totalement impliquée dans la promotion de ce dispositif et accompagne les candidats dans les métiers de l’artisanat. Méthodologie, information et conseils, financement de la démarche, préparation au passage devant le jury : tout est mis en œuvre pour votre réussite. N’hésitez pas à nous contacter. R Contacts • Nord : Virginie Limonier à v.limonier@ artisanat-nordpasdecalais.fr • Pas-de-Calais : Bérangère Tlili à [email protected] Christine Cadix : « Indispensable pour créer mon entreprise » Sans l’obtention de ses diplômes par la VAE, la carrière professionnelle de Christine Cadix aurait pu prendre une tout autre tournure. Elle dirige aujourd’hui le salon Christine Coiffure, installé à Fenain, en succession du Salon Françoise, celui de son ex-patronne. Après avoir passé son CAP coiffure par la VAE, Christine Cadix enchaîne avec un BP coiffure. Insatisfaite de l’organisme qui l’accompagne dans sa démarche, elle abandonne. Mise en contact avec la CMA de région 59/62, elle se relance pour repasser son BP. Repartie sur de bonnes bases, avec un accompagnement efficace (12 heures) de septembre 2010 à février 2011, Christine Cadix obtient son BP. Le coût de revient à sa charge n’est que de 15 € au lieu de 800 € grâce au montage financier que lui propose la Chambre de métiers et de l’artisanat, par l’intermédiaire de sa conseillère, Virginie Limonier. Elle se tourne alors vers l’antenne économique de Douai de la Chambre consulaire et fait part de son intention de reprendre un salon. C’est là que le destin intervient puisque sa propre patronne fait des démarches de son côté pour céder son salon. Évidemment, la mise en relation est facile et l’affaire se conclut rapidement ! Les clientes sont rassurées par cette continuité et Christine Cadix a pu ouvrir le Salon Christine le 1er septembre dernier. 14 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 Laurence Quélen : « Nous devons constamment nous remettre en question » Son problème, c’est le talent ! Laurence Quélen a exercé avec un égal bonheur et compétence plusieurs métiers : professeur de français, restauratrice de meubles laqués, second de cuisine et boulangère pâtissière Artisan en Or, métier dans lequel elle s’épanouit aujourd’hui à Roubaix. À moins que… À l’aube des années 2000, Laurence Quélen a pour projet d’ouvrir un restaurant ou une table d’hôte. Elle se forme donc en conséquence et passe un premier CAP de pâtisserie à l’antenne URMA de Tourcoing en 2002, puis un CAP de boulangerie à Aurillac en 2006. Elle pratique la cuisine à titre personnel et se fait embaucher à la Condition Publique à Roubaix en tant que second de cuisine, spécialisée dans les entrées et les desserts. Laurence Quélen franchit le pas de création en février 2008 en reprenant une boulangerie à Roubaix. Elle y propose une gamme de recettes de pains du monde entier : italien, russe, américain, scandinave… et bien sûr, les pains traditionnels régionaux pour ne pas casser les habitudes de la clientèle. « Je fabrique aussi du pain au levain, cela a du mal à décoller mais j’y crois ! », précise-t-elle. Les débuts ont été difficiles mais, à force de travail, Laurence a quasiment doublé son chiffre d’affaires et embauché des apprentis de son ancien centre de formation à Tourcoing. Forte de ses deux CAP dans le métier, Laurence Quélen ne compte pas en rester là et prépare un Brevet professionnel boulangerie par la voie de la VAE. « Nous devons constamment nous remettre en question. Notre métier est traditionnel mais en constante évolution : modes de fabrication, fluctuation des prix des matières premières, nouveaux goûts de la clientèle : rien n’est jamais acquis. » Avec l’accompagnement de la Chambre de métiers et de l’artisanat, Laurence Quélen doit remettre son « dossier de preuves » avant le 15 novembre pour un passage devant le jury en février 2013. Pas de problème a priori en ce qui concerne le contenu du dossier, en revanche, un souci côté emploi du temps « car conduire une entreprise est très prenant, l’intérêt des rendez-vous réguliers avec ma conseillère est de me forcer à avancer ! » Et Laurence a déjà en ligne de mire le Brevet de maîtrise, toujours par la VAE. e la gauche) Laurence Quélen (2 en partant de pagnement ccom « L’a pe : équi son de entourée » ent. acem permet d’avancer effic Véronique Marzat : « Accéder à un niveau supérieur pour transmettre son savoir-faire » La réforme du Brevet de Maîtrise en 2008 a doublement motivé Véronique Marzat, salariée à Lillers au salon « Pause Coiffure », à s’engager dans la démarche VAE. D’une part, cela lui a permis de devenir titulaire d’un titre plus qualifié (montée du diplôme de niveau IV à niveau III) et, d’autre part, envisager maintenant de devenir formatrice et ainsi transmettre son savoir-faire acquis depuis 23 ans. Une première moitié de pari réussi pour cette pétillante quadragénaire qui a décroché son BM avec les félicitations du jury présidé par Mme Pecqueur et a depuis corrigé des contrôles d’acquis à l’antenne URMA de Béthune. C’est presque un retour aux sources puisque c’est dans ce même CFA que Véronique Marzat a effectué son apprentissage, dès la sortie du collège, pour embrasser ce qu’elle définit comme « une vocation ». Elle y décroche son CAP en 1987 (en alternance dans un salon à Allouagne) puis son BP deux ans plus tard (en alternance chez VOG à Arras). Elle rejoint cette enseigne en septembre 1989, mais à Lillers cette fois-ci, pour travailler aux côtés de Marie-José Poznanski et obtient son Brevet de Maîtrise (niveau IV) en 1992 au CFA d’Arras. Accueil, brushing, mèches, chignons, permanentes, encadrement d’apprentis, Véronique balaie toutes les ficelles du métier, y compris à partir de mars 2009, année où ce salon mixte devenu « Pause Coiffure » est repris par Charlotte Fremaux, l’actuelle gérante. Mais la perspective de ne plus être titulaire d’un Brevet de Maîtrise valide à partir de 2013, et voir ainsi son désir d’enseigner annihilé, la pousse à contacter à l’été 2010 la responsable de l’antenne URMA de Béthune, Sylvie Lezala qui la dirige vers Bérangère Tlili, en charge du dispositif VAE à la CMA de région. Sa réussite lors de l’obtention de son BM niveau IV lui permet cependant de conserver le bénéfice de plusieurs modules : fonction entrepreneuriale, fonction commerciale, fonction économique et financière d’une entreprise artisanale, fonction formation et accompagnement de l’apprenant. Véronique Marzat se concentre donc sur les modules « domaines de compétences professionnelles » et « fonction communiquer à l’international », autrement dit une langue étrangère, en l’occurrence l’anglais qu’elle n’a plus pratiqué depuis… le collège. Elle s’y remet de façon intense et le travail porte ses fruits puisqu’elle décroche un 14/20 sur une explication de texte consacrée à la pousse des cheveux, « avec de nombreux termes techniques », précise-t-elle. Quant au dossier dit « pratique », réalisé avec Bérangère Tlili et Christine Silinski, professeur expert à l’antenne URMA de Béthune, il a été préparé sur la base de différentes coupes (permanente, mise en plis, chignon, brushing, mise en boucle, défrisage, brosse) avec, à chaque fois, un modèle différent dont Céline, sa collègue, ravie de sa réussite. Tout comme sa « patronne », Mme Frémaux, mais aussi ses fidèles clientes et le jury… Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 ● 15 CRÉDIT EXPRESS PRO 48 H : (1) VOUS AUREZ DU MAL À TROUVER PLUS RAPIDE. Vous souhaitez fi nancer sans atte ndre l’achat d’un véh icule ou d’un ma tériel, des travaux d’éq uipement…? Parlez-en vite à nos Chargés d’A ffaires Professionnels. Appelez gratuit ement > le 0800 881 841(2) ou contactez-n ous par mail > contactp [email protected] e-epargne.fr (3) Caisse d’Epargne et de Prévoyance Nord France Europe, Banque Coopérative régie par les articles L.512-85 et suivants du Code monétaire et financier, Société anonyme à Directoire et à Conseil d’Orientation et de Surveillance – Capital social de 622 079 320 euros – Siège social : 135 Pont de Flandres – 59 777 EURALILLE – Code APE 6419Z – RCS LILLE 383 089 752 – Intermédiaire d’assurance, immatriculée à l’ORIAS sous le n° 07 002 349 – Titulaire de la carte professionnelle “Transaction sur immeuble et fonds de commerce” sans perception de fonds, effets ou valeurs n°1607 T délivrée par la Préfecture du Nord, garantie par la CEGC, 128 rue de la Boétie, 75378 Paris Cedex 08. (1) Offre soumise à condition. Heures ouvrées. Après étude et acceptation de votre dossier. (2) Appel gratuit depuis un poste fixe en France métropolitaine, hors surcoût éventuel selon votre opérateur. (3) Coût de connexion selon votre fournisseur d’accès. / Photo: ©Getty images. PROFESSIONS LI BÉRALES, COMM ERÇANTS, ARTISANS, PETITE S ENTREPRISES Conception Atelier PAO - Document non contractuel - Crédit photo : thinkstock - Août 2012. EN CAS DE PÉPIN, JE PEUX COMPTER SUR MA BANQUE. UNE BANQUE QUI complètE mEs INdEmNItés joUrNAlIèrEs EN cAs d’Arrêt dE trAvAIl, ÇA cHANGE toUt. Pour en savoir plus, appelez le ou connectez-vous sur Caisse Fédérale du Crédit Mutuel Nord Europe, SA coopérative de crédit à capital variable - 4, Place Richebé 59000 Lille - RCS Lille 320 342 264 190x130-Monde des Artisans Marne.indd 1 27/07/12 16:16 Pour passer votre publicité dans Le monde DES artisans, contactez : le mon De Des rtisans rtisans de le mOn des sir dans Créer, réus dre et Créer, entreP renDre et réu ssir Dan s les mét iers tiers les mé en entrepr le moNde deS rtisans Créer, entr Bimestrie l n°88 • mai-juin 2012 • 1 € eprendr e et réus sir dans Assises de l’a Gilles Drtisanat entrep rut a créé la m rise art isanale illionième P. 4- PrésiDe 5 nt le proG ielles Des cA rAmme nDiDAt s P. 6 LMA88 _NL.in Thierry jonquières les métiers Directeur de publicité Tél : 06 22 69 30 22 Dossier Access ibilité P. 29 db 1 s charge se des et bais e la TVA d e ss u Ha 18/04/12 16:05:47 cédric jonquières chef de publicité Bimestriel Bimestr iel n°87 • mars-av ril 2012 •1€ n°89 • juilletaoût 2012 •1€ ensent Ils tr Qu’en psans ? P.4 des liaevuaxillent dans insolites P. les arti 14 dossier e Vendr sAVOir P. 17 1 L.indb LMA87_N ce qUe peN de lA sAnTé e t lisTSeN leS art iAISa n NS se P. 46 , spéc de l’é opinio lectIoN TOrrès de FraTr Nçepri 14:26:27 OliVier geAnTs d’en oIS HollaNde P. 22/02/12 4 ri des di LMA89_NL.indb 1 Serge NIc ole, préSId de l’UNIo eNt N deS métIe NatIoNale rS d’art P. 46 6/06/12 16:28:02 Tél : 06 10 34 81 33 P ratique Nord - Pas-de-Calais Dispositif Gestion + Gérer pour mieux se développer Marc Accary, tapissier d’ameublement à Le Portel, a suivi le dispositif « Gestion + ». L entement mais sûrement, Marc Accary, 45 ans, fils et petit-fils de tapissier, a tissé sa toile. Mais s’il a franchi un cap en s’installant il y a quelques années dans un bâtiment plus spacieux, il a également dû faire face à des contraintes nouvelles qui l’ont conduit à intégrer « Gestion + », un dispositif animé par la CMA de région Nord – Pasde-Calais. Marc Accary décroche son CAP à l’issue de sa formation au lycée de l’ameublement de Genech avant de débuter comme salarié dès 1987 dans l’atelier familial de Boulogne-sur-Mer, aux côtés de son père. Mais le décès prématuré de ce dernier, trois ans plus tard, accélère son installation dans un petit atelier au cœur de la ville portuaire, qu’il va acquérir en 1998. L’année 2007 marque un changement d’échelle. Notre artisan déménage en effet à Le Portel pour investir un bâtiment de 600 m², qu’il rachète deux ans plus tard. Derrière cette enseigne, on trouve des bureaux et un espace showroom pour y exposer les rideaux, voilages, stores, moquettes et autres tissus d’ameublement. Mais aussi 350 m² d’atelier dans lequel est effectué le travail sur les rideaux, les sièges, la literie ainsi Marc Accary attend beaucoup de Gestion + pour que son activité de tapissier donne sa pleine mesure. que la restauration de pièces, anciennes comme contemporaines. C’est là qu’œuvre notamment Robert Guyot, un salarié expérimenté présent depuis plus de 20 ans. En 2007, Marc Accary a également embauché une apprentie pour la former. Elle est d’ailleurs toujours présente à ce jour au sein de l’entreprise. Du personnel, des objectifs à remplir forcément plus élevés, cela n’a donc pas été sans effet sur les finances de l’entreprise. C’est ce qu’a ainsi mis en exergue le « Bilan Conseil », conseillé et pris en charge par la banque de M. Accary et qu’a effectué Jacques Senellart, agent d’accompagnement des entreprises à la direction économique de la CMA de région Nord – Pas-de-Calais. À l’issue de cet audit et de l’analyse des bilans, ce dernier a invité l’artisan à s’engager dans le dispositif « Gestion + ». Marc Accary a été accompagné sur les niveaux 1 et 2 et a travaillé principalement sur ses tarifs, ses marges, son seuil de rentabilité. « Il fallait notamment que j’applique un taux horaire en adéquation avec la masse salariale », explique M. Accary qui utilisait déjà un logiciel de gestion. « Même si en montant en gamme, il fallait de toute façon que j’aille de l’avant », poursuit-il. S’il travaille essentiellement avec une clientèle de particuliers, Marc Accary réalise aussi parfois des prestations en sous-traitance pour des restaurants, des hôtels. Il a également diversifié son activité en ouvrant un espace literie et un espace papiers peints. Avec la mise en place d’un prévisionnel sur trois ans, « Gestion + » s’est traduit par une hausse du chiffre d’affaires de l’entreprise. Le développement commercial constituera peut-être l’un des prochains objectifs de Marc Accary… R CONTACT Votre antenne de la Chambre de métiers et de l’artisanat (coordonnées sur le site www.artisanat-npdc.fr) ◼◼ Le dispositif « GESTION + » À partir d’un diagnostic individuel, un conseiller de la CMA de région et parfois un consultant spécialiste en gestion aident le chef d’entreprise à établir un plan d’actions pour tirer le meilleur parti de son activité, à mettre en place des outils et un suivi de la progression des résultats de l’entreprise. Trois niveaux sont proposés. 34 NIVEAU 1 NIVEAU 2 NIVEAU 3 Point sur la gestion de l’entreprise • Analyser les pratiques de gestion du chef d’entreprise, les outils dont il dispose ; déterminer ceux qui sont les plus performants, ceux à améliorer. • Apprendre au chef d’entreprise à mieux suivre son activité, connaître les prestations ou les produits les plus rentables, avoir une vision de l’entreprise. ➜ Durée : 1 journée ➜ Coût réel : 1 470 euros ➜ Participation de l’entreprise après prise en charge : gratuit Optimiser la rentabilité de l’entreprise, mettre en place et utiliser des outils de gestion adaptés à l’activité. • Utiliser des outils fiables pour disposer d’un tableau de bord permanent et efficace sur le fonctionnement de l’entreprise et calculer ses prix de revient et ses taux horaires. • Prendre les bonnes décisions, repérer des axes d’amélioration, contrôler les résultats de ses plans d’actions. • Aider à être en conformité avec la législation. ➜ Durée : 4,5 jours ➜ Coût réel : 4 340 euros ➜ Participation de l’entreprise après prise en charge : 340 euros Donner à l’entreprise des objectifs et les moyens de les atteindre et lui permettre de développer la gestion prévisionnelle de son entreprise. • Bâtir une stratégie : plans d’actions et budgets prévisionnels deviennent des démarches maîtrisées. • Améliorer la situation financière et envisager des projets à long terme (préparer une démarche de qualité, par exemple). ➜ Durée : 7 jours d’accompagnement ➜ Coût réel : 6 900 euros ➜ Participation de l’entreprise après prise en charge : 1 130 euros ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 P ratique Nord - Pas-de-Calais Dispositif RH + Trente ans d’existence, trois magasins et toujours des projets… La boulangerie-pâtisserie Caradeuc à Carvin suit le dispositif RH +. D epuis sa création en 1980 par les parents d’Éric Caradeuc, l’actuel dirigeant de cette SARL, la boulangerie-pâtisserie, située sur la place principale de Carvin (19 000 habitants), n’a cessé de se développer avec comme conséquence logique une hausse exponentielle de l’effectif… et un recours au dispositif RH +. Éric Caradeuc s’est impliqué très tôt dans l’entreprise d’autant qu’en 1991, un second magasin, « L’Épi d’Or », voit le jour, toujours à Carvin, avant d’emménager dans des locaux plus vastes en 2003. Parallèlement, entre 1995 et 2008, le laboratoire de fabrication s’agrandit et se modernise avec des ateliers aux normes et adaptés à chaque production (boulangerie, pâtisserie, traiteur) pour passer de 50 à quelque 300 m² ! Et, en 2009, année au cours de laquelle Éric Caradeuc prend seul les commandes de l’entreprise, un troisième point de vente ouvre dans la commune, « L’Épinoise ». C’est après une visite de l’Inspection du Travail que le chef d’entreprise apprend qu’il doit mettre en place les élections des délégués du personnel ; avec une vingtaine de salariés (dont trois apprentis), le seuil légal de 11 salariés est en effet largement dépassé. C’est dans ce contexte qu’Éric Caradeuc est contacté par Pierre Strzelecki, agent à la Direction du Développement économique à l’antenne d’Arras de la CMA, pour intégrer le dispositif RH +, ayant auparavant déjà suivi le niveau 1 de « Gestion + ». En compagnie de Sabine, son épouse, le dirigeant, qui a toujours gardé le contact avec le fournil, s’investit dans de nombreux axes de travail : élections des délégués du personnel donc, création d’un règlement intérieur et d’un livret d’accueil et de vie, mise en place des entretiens professionnels pour faire le point et détecter les besoins en formation, révision du système de création des plannings, organisation de soirées d’informations à destination du personnel. Éric et Sabine Caradeuc sont épaulés par Stéphanie, leur principale collaboratrice. Pour mener à bien ce « chantier », le couple est soutenu par Stéphanie, leur collaboratrice la plus proche qui travaillait avant dans la grande distribution et qui a notamment suivi des formations en ressources humaines et en management. Il s’agit en effet de placer les salariés dans les meilleures conditions et les accompagner dans cette phase de changement avec, en ligne de mire, un objectif : augmenter la rentabilité de l’entreprise en s’appuyant notamment sur ses points forts (qualité et variété des produits, savoir-faire, valorisation des points de vente). Une stratégie qui semble porter ses fruits car, si l’entreprise artisanale des débuts a changé de catégorie, l’esprit familial perdure et tous s’impliquent dans les projets collectifs. En effet, si les prestations traditionnelles continuent de « régaler » les habitués (« Même si la clientèle est différente dans les trois enseignes », souligne Mme Caradeuc), l’entreprise a su faire preuve d’innovation. Ainsi, à la gamme de pains (48 sortes !), à la quinzaine de pâtisseries proposées quotidiennement ou encore à l’activité « traiteur » (sandwiches, pizzas mais aussi navettes, verrines et pains-surprise pour les cérémonies), Éric Caradeuc et son équipe y ont ajouté des nouveautés en forme d’événements. Ils ont notamment mis en place une loterie lors de la « Fête du Pain » avec un stand de « barbe à papa », offert des dégustations à la fête des pères et même organisé des ateliers culinaires dans les « labos » à l’occasion de la « Semaine du Goût » au cours desquels les « apprentis pâtissiers » sont repartis avec leur fabrication. Et, depuis trois ans, cet « Artisan en Or » de la première heure a alourdi un mois de décembre traditionnellement bien chargé en expédiant aux quatre coins de France des « coquilles » aux « Ch’tis » expatriés ! R CONTACT Votre antenne de la Chambre de métiers et de l’artisanat (coordonnées sur le site www.artisanat-npdc.fr) La gestion des ressources humaines, c’est aussi une affaire de rigueur. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 ● 35 P ratique Nord - Pas-de-Calais Coopération inter entreprises ◼◼ formation Les métiers du bois s’unissent pour optimiser leurs achats © Fotolia.com Stagiaire en formation, qui es-tu ? Le bilan annuel du fonds de financement de la formation des artisans pour 2011 a été publié et livre des enseignements intéressants. C’est ainsi que l’on peut réaliser le portrait-robot du stagiaire en formation : c’est un homme, très majoritairement issu de la famille de la production et des services, dans la tranche d’âge 26/45 ans, en formation technique pour une durée moyenne de 17 heures par stage. Cher lecteur, si vous ne vous reconnaissez pas dans ce portrait, c’est que vous n’avez pas assez profité (voire pas du tout) de la formation ! L’ONU – Organisation des Nations Unies – a déclaré 2012 « Année internationale des coopératives ». L’occasion d’illustrer par l’exemple ce type d’entreprise dont le statut gagne à être connu en rencontrant Joël Leroy et Philippe Wascheul, respectivement président et directeur de la coopérative LARI : Les Artisans Réunis Indépendants. C ette coopérative d’achat basée à Houdain (62) a été créée en décembre 2007 et se compose de 67 adhérents à ce jour. Son métier consiste à acheter du bois sous toutes ses formes pour le compte de ses coopérateurs. Elle s’adresse donc à toutes les entreprises artisanales dont les métiers sont liés au bois : charpentier, menuisier, agenceur, couvreur, maisons à ossature bois, quelques entreprises générales de bâtiment. Hormis le bois, la coopérative fournit également des tuiles et des produits d’isolation. Contact La coopérative fonctionne sur Pour vous renseigner quelques principes simples et sur l’offre de formation de la CMA efficaces. Pour devenir coopéde région 59/62 : rateur, il faut acquérir 16 parts Valérie Letellier sociales de 200 € chacune, au 03 20 12 18 23 lors des votes : une entreprise ou [email protected] compte pour une voix et la transparence est de mise. Tous les produits du catalogue Un grand nombre sont proposés au même prix de références est disponible à tous les coopérateurs, quelle immédiatement. que soit la taille de l’entreprise R 36 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 La coopérative est pilotée par un conseil d’administration qui se réunit tous les mois. et une gestion des stocks rigoureuse en temps réel permet à chaque adhérent de s’assurer sur le site Internet de la coopérative de la disponibilité de ce qu’il envisage de commander. Pour l’entreprise adhérente, les avantages apparaissent très vite : gain sur les prix d’achat grâce aux volumes, gains de temps en recherches fournisseurs, en demandes de prix (tarifs nets et stocks réels sur Internet), en contrôle de factures d’achats (un fournisseur principal ou unique qu’est la coopérative, pas ou peu d’avoir), pas de frais annexes ou de livraison, tout est compris dans le prix affiché. Il n’y a pas d’obligation d’acheter à la coopérative mais les statuts précisent de lui accorder une préférence. Les adhérents peuvent proposer d’ajouter de nouvelles références au catalogue. Une « Commission produits » se réunit alors et étudie la demande. Avec le temps et la meilleure connaissance entre coopérateurs, d’autres intérêts sont apparus. Les coopérateurs se confient des chantiers en soustraitance interne permettant ainsi de lisser une surcharge de travail, se prêtent des salariés, établissent des devis en commun pour des chantiers importants et organisent entre eux un marché de revente de matériel d’occasion. Pour croître de façon maîtrisée, la coopérative souhaite recruter de 12 à 15 nouveaux coopérateurs par an. Bientôt, elle mettra à disposition du Centre national de développement du bois une dalle de « practice » pour organiser des formations techniques à la construction de maisons en bois, une occasion de se faire connaître. R Contacts our adhérer : P LARI 59/62 au 03 21 62 59 00 ou [email protected] www.lari6259.fr P ratique Nord - Pas-de-Calais Maisons passives, menuisiers actifs D u 9 au 11 novembre prochain, des particuliers ont accepté d’ouvrir leurs maisons aux professionnels pour visiter des chantiers aboutis de maisons passives ou BBC (Bâtiment basse consommation). Ils pourront découvrir le confort et les performances de ces maisons ou bâtiments passifs, un confort associé à une économie d’énergie impressionnante que seules les constructions passives peuvent atteindre. Les professionnels sont encore peu nombreux dans notre région alors que les besoins semblent très importants. Roch Tillieux, menuisier à Tourcoing a donc pris l’initiative de relayer cette opération dans le Nord – Pas de Calais. Il est lui-même très impliqué dans cette démarche et il sera possible de visiter ses réalisations. Maison Hussenot. R Contact ww.lamaisonpassive.fr w pour connaître les adresses des maisons ouvertes Des maisons passives à visiter… ■ Maison Hussenot, 26 carriè- re des Près à Mouvaux (Nord) ■ Bâtiment Pégase, rue du Haze à Tourcoing (Nord) ■ Maison Matthias, 9 Impasse Briffaut - rue Jules Guesde à Mouvaux (Nord) ■ Maison Bourgois, rue Eugène Hornez à Croisilles (Pas de Calais) ■ Maison Brocart, 795 rue Jean Baptiste Lebas à Cysoing (Nord) Maison Matthias. Maison Pégase. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 ● 37 PA du Chat 59118 WAMBRECHIES Rocade N352, sortie N°9 Du lundi au vendredi 9h à 12h et 14h à 18h Équipez-vous professionnellement VOTRE MAGASIN SPÉCIALISTE DU TRAVAIL DU MÉTAL ET DE L’ÉQUIPEMENT D’ATELIER ! 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Daniel Percheron, Président du Conseil régional, a accueilli les nouveaux certifiés en compagnie d’Alain Griset, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord – Pas-de-Calais. L a promotion 2011 a reçu les précieux certificats le 17 septembre dernier en présence de Daniel Percheron, Président du Conseil régional, Alain Griset, Président de la CMA Nord – Pas-de-Calais, et Arnaud Liéval, Président de la CGAD Nord – Pas-deCalais. Alain Griset a rappelé le rôle du Conseil régional dans l’artisanat sur les plans de l’action économique, de l’apprentissage et, naturellement, du soutien à la démarche Artisan en Or, une initiative unique en France par son ampleur. Reprenant la balle au bond, Daniel Percheron a affirmé que « chaque entreprise qui se crée et se développe, chaque projet qui avance, est une chance que nous n’avons pas le droit de laisser passer. Nos investisse- 42 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 ments dans la formation sont dès lors indispensables ». Le président du Conseil régional a également évoqué les villages d’artisans pour lesquels des appels à projets sont en cours et espère que « nous irons très loin sur ce projet ». Arnaud Liéval, Président régional de la Confédération générale de l’alimentation de détail. À son tour, Arnaud Liéval a incité les artisans des métiers de bouche à créer une « région gourmande et à se distinguer auprès des consommateurs par la qualité des produits ». Il a également annoncé que la famille des ◾◾ Processus de certification bien encadré par Avicert Pour crédibiliser la démarche auprès des consommateurs, un organisme indépendant veille au respect du cahier des charges lié à l’attribution du label. L’organisation professionnelle prépare d’abord le candidat en l’informant et en l’accompagnant dans sa démarche de mise en conformité. Un client mystère rend ensuite visite à l’entreprise et note ses impressions puis vient l’audit officiel sur site. Accueil, respect des règles d’hygiène, conditions de fabrication, origine des produits, étendue de la gamme… tout est passé au crible. Les écarts constatés par rapport au cahier des charges deviennent des pistes de progrès et d’amélioration. Le dossier est enfin présenté à un comité de certification, composé de professionnels et de consommateurs. I nitiatives Nord - Pas-de-Calais La promotion 2011 des Artisans en Or s. Le groupe des boulanger Le groupe des ch arcutiers. ocolatiers. Le groupe des ch métiers en Or s’agrandissait avec l’arrivée des restaurateurs traiteurs dans la démarche. La remise des certificats pouvait commencer, en rappelant que cette promotion accueillait des chocolatiers pour la première fois. Les Artisans en Or s’engagent à proposer à leur clientèle des produits majoritairement « fabriqués maison » (80 % en l’occurrence), d’appliquer des règles d’hygiène irréprochables, de garantir une traçabilité et de se former régulièrement. C’est à ce prix que la marque « Artisan en Or » peut jouer son rôle, à la fois pour le consommateur et pour l’entreprise qui tient entre ses mains un outil supplémentaire de marketing, indispensable pour la pérennisation et le développement de son activité. Ce dispositif est porté par la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord Pas-de-Calais. Il est en même temps le fruit d’une collaboration très étroite avec les fédérations professionnelles artisanales des métiers alimentaires concernés. Il bénéficie également du soutien financier du FEDER (Fonds Européen de Développement Régional). Le groupe des bo uchers. Les Artisans en Or s’engagent à proposer à leur clientèle des produits majoritairement « fabriqués maison ». Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 ● 43 I nitiatives Nord - Pas-de-Calais Éco-Solar Au rendez-vous des grands matchs Avant que les sportifs ne prennent possession du Grand Stade de Lille, quelques beaux matchs s’y étaient déjà déroulés. Technique, contre la montre, stratégie d’équipe : tout y était. Abdeslam Sibelkhir et Renato Giunchi figuraient au nombre des joueurs sur lesquels on pouvait compter. Un nom sur leur maillot : Éco-Solar. Renato Giunchi et Abdeslam Sibelkhir ont su relever avec brio le défi qui leur était présenté. L ’entreprise Éco-Solar a participé à la construction du Grand Stade, pour des prestations considérées comme stratégiques. Abdeslam Sibelkhir et Renato Giunchi ont installé l’électricité dite « de puissance », c’est-à-dire établi les connexions des gros câbles et armoires électriques qui font vivre l’installation. Ils ont aussi monté des milliers de prises et équipé de nombreuses baies informatiques. Sur le parvis d’accès au stade, chacun pourra profiter de la façade animée (écran géant) par des leds et qui est leur œuvre forcément la plus visible. Si le toit rétractable du stade s’ouvre et se ferme correctement et que les ordinateurs s’allument chaque matin, c’est un peu grâce à eux. Pour assurer de telles prestations, les char- 44 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 gés de projets d’Eiffage Énergie avaient pris toutes leurs précautions. C’est ainsi qu’Abdeslam et Renato ont passé des tests de savoir-faire au cours desquels ils étaient filmés et photographiés. Leur technique de travail, l’enchaînement des gestes… tout a été évalué. Au final, ils se sont avérés être les meilleurs. « Ils voulaient être sûrs de notre maîtrise technique, nous les avons aussi rassurés sur notre disponibilité. Au final, notre prix a bien sûr été étudié mais n’a pas été le critère déterminant. Sur de tels chantiers, le constructeur ne peut pas se permettre de faire des impasses et des économies de bout de chandelle, qui, en définitive, n’en sont pas », commente Abdeslam Sibelkhir. Au total, leur chantier se sera étalé sur 15 mois avec 10 mois effectivement passés sur le site. En gestionnaires avisés, les deux associés avaient continué à prospecter pour l’après Grand Stade. On peut les croiser maintenant sur le chantier d’une grande surface d’articles de bureau et sur celui d’un bâtiment du service de main- tenance des routes pour le compte de la DRIRE. Ce chantier est emblématique et restera une superbe ligne sur leur CV. « Surtout, confie Renato Giunchi, nous avons marqué les esprits et noué de vraies relations de confiance avec les chargés d’affaires d’Eiffage Énergie et nous leur disons un grand merci au passage car ils ont toujours été très corrects avec nous. Le BTP est un milieu où l’on se parle beaucoup et où l’on s’échange les bonnes adresses. » Une aubaine pour ces jeunes entrepreneurs de 52 et 56 ans, installés en novembre 2010 avec l’appui de Douaisis Initiative et l’antenne douaisienne de la Chambre de métiers et de l’artisanat (qu’ils remercient aussi !). Leur passé dans l’industrie et le tertiaire leur permet une vaste gamme de prestations : énergie photovoltaïque, courants fort et faible, haute tension, alarmes intrusion et incendie… R Contact [email protected] Quelques hauts faits avaient déjà eu lieu au Grand Stade bien avant son ouverture. I nitiatives Nord - Pas-de-Calais Écolopo La seconde peau des bâtiments « On te fait confiance, vas-y », joignant le geste à la parole, un maître d’ouvrage passe une commande de 80 000 € à Loïc Lemesre dès le premier jour d’existence de sa toute jeune entreprise. Écolopo pouvait partir sur de bonnes bases. A Loïc Lemesre a pris le temps d’analyser finement son futur marché. près plusieurs années passées à diriger d’importantes agences d’entreprises régionales de bâtiment, Loïc Lemesre est devenu un véritable chef d’entreprise. Certes, il rend des comptes mais bénéficie d’une réelle autonomie. De là à être son propre patron, il n’y avait qu’un pas. Sa première idée est d’exercer son métier pour son compte : maçonnerie et béton. Prenant conseils auprès de maîtres d’ouvrage, ceux-ci lui évoquent le marché de l’isolation et de la réhabilitation thermique qui sera appelé à se développer, impressions confirmées par des architectes qui lui font part de leurs difficultés à trouver des entreprises. En ingénieur des Mines de Douai qu’il est, il étudie les techniques et apprend manifestement très vite. Son réseau de connaissances dans le monde du BTP lui donne un atout supplémentaire pour se lancer. Parti seul, Loïc Lemesre a embauché quatre salariés et fait appel à trois intérimaires. Ses salariés sont principalement des menuisiers à qui il enseigne les techniques de pose d’une isolation des bâtiments par l’extérieur en les revêtant d’une seconde peau. Aujourd’hui, Écolopo possède en carnet l’équivalent de 11 mois de travail. Loïc Lemesre est lauréat du réseau Nord Entreprendre. « Ce réseau est un vrai sésame pour ouvrir les portes des banques, commente-t-il, cela a été un vrai soutien tout au long de ma démarche. » Après avoir longtemps hésité entre la reprise d’une entreprise et la création, Loïc Lemesre estime avoir choisi la bonne option. R Contact www.ecolopo.fr – [email protected] Dévelop Élec Le courant continue de passer ! Pascal Riche et Hervé Vancompernolle ont en commun d’être amis, ingénieurs et d’avoir envie de bouger. Cette alchimie les a conduits à reprendre ensemble la société Dévelop Élec, une entreprise de 25 salariés, spécialisée dans les installations électriques. U n an plus tôt, Pascal cherchait une entreprise à reprendre après avoir exercé dans différentes PME/PMI régionales. De son côté, Hervé travaillait pour de très grandes sociétés d’informatique dans les fonctions marketing et vente, en ayant le sentiment « d’avoir fait le tour ». Ayant tous les deux une formation scientifique, ils se mettent en quête d’une entreprise à reprendre, avec des critères précis : un métier technique allié à des prestations de services dans le domaine du « B to B », c’est-à-dire une clientèle d’entreprises uniquement. Aidés par un consultant, ils entrent en relation avec le dirigeant de Dévelop Élec. La société a bonne réputation et peut s’appuyer sur une clientèle fidèle. L e relationnel du dirigeant est très apprécié ainsi que le professionnalisme des collaborateurs. Les contacts se passent bien entre cédant et futurs repreneurs, toutes les informations sont sur la table de négociation et les étapes de la transmission s’enchaînent une à une. Chaque associé dispose d’un apport et le tour de table est complété par les fonds Ressources +, Nord Capital et les banques : Crédit mutuel, Société générale et Oséo. Le top départ est donné en octobre 2011 avec un accompagnement du cédant à mi-temps pendant trois mois. Pascal Riche et Hervé Vancompernolle fonctionnent en chargés d’affaires, chacun des deux associés détecte les affaires, rédige des propositions, signe les contrats et organise la prestation. En plus de ces fonctions, Hervé Vancompernolle développera à terme des outils marketing et une veille systématique des futurs chantiers potentiels tandis que Pascal Riche supervisera la comptabilité et les finances. Ensemble, ils étudient déjà des axes de développement pour leur entreprise en visant la domotique, les économies d’énergie et, de manière générale, la gestion technique des bâtiments. Les deux associés sont lauréats 2012 du réseau Nord Entreprendre dont un des membres du réseau les suit bénévolement. R Contact ww.develop-elec.com w [email protected] Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 ● 45 I nitiatives Nord - Pas-de-Calais Recrutement Vos réponses nous intéressent Pôle Emploi mène actuellement une enquête auprès des entreprises pour connaître leurs besoins en main-d’œuvre pour l’année à venir. Vos réponses ont une influence directe sur les actions de Pôle Emploi, c’est pourquoi il est vraiment important d’y consacrer quelques instants. C ertains d’entre vous ont sans doute déjà reçu le questionnaire correspondant. Si vous n’avez pas encore renvoyé votre exemplaire, il n’est pas trop tard ! La date de limite de réponse a été repoussée au 10 décembre prochain au lieu du 15 novembre initialement prévue. C’est en réponse à vos projets de recrutement que Pôle Emploi orientera ses achats de formations vers les métiers porteurs : nous vous invitons donc à contribuer à mieux préparer les chercheurs d’emploi aux besoins des entreprises. À titre d’exemple et en réponse au marché du travail, ce sont 81 000 places qui ont été financées en 2011, 72 000 par le Conseil régional et plus de 9 000 places de formation achetées par Pôle Emploi (80 % sur des métiers sur lesquels les difficultés de recrutement ont été pressenties par les entreprises : 1 200 places dans les services à la personne, 3 060 places dans le secteur transport logistique, 1 150 places dans le secteur construction, etc.). En parallèle, grâce à l’identification des métiers en tension (porteurs ou en difficulté de recrutement), Pôle Emploi orga- nise, avec ses partenaires et en direction des chercheurs d’emploi, de multiples actions de promotion et de découverte des métiers (forums de l’emploi, événements ciblés jeunes, alternance, ateliers thématiques en agence…). Pour retrouver les résultats de l’édition 2011 de cette enquête, rendez-vous sur le site : www.pole-analyse-emploi.fr. Et concernant vos recrutements, les équipes de Pôle Emploi sont à votre disposition pour répondre à toute demande d’information ; un seul numéro à retenir : le « 3995 ». Maïté De Rick, créatrice de bijoux à Beussent Lauréate des Tremplins MNRA, invitée aux Artisanales de Chartres Pour concrétiser cette invitation, Marie-Thérèse De Rick a reçu ce lundi 1er octobre, un chèque de 1 800 € représentant la participation de la MNRA aux Tremplins 2012 pour un stand entièrement décoré. M De g.à d. : Maryline Garbez, conseillère à la CMA de région 59/62, Alain Bontemps, Vice-président de la CMA de région 59/62, Maïté De Rick, Catherine Bocquet, conseillère MNRA, Magali Strassel, directrice du Village des métiers d’art de Desvres, et Bruno De Rick. 46 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2012 arie-Thérèse et Bruno De Rick ont créé une chocolaterie. Il y a quelques années, ils achètent des terres en Amazonie équatorienne pour les besoins de la celle-ci. C’est ici que l’histoire de « Maï-TTagua » commence. Marie-Thérèse De Rick utilise le fruit du palmier qui pousse naturellement dans ses plantations de cacaoyers et en récolte l’ivoire végétal. À partir de cette matière première, elle crée des bijoux et boutons de couleurs différentes. Son objectif : développer de nouvelles créations en collaboration avec des artisans locaux. Cette activité très spécifique est très rare en Europe. Les Artisanales de Chartres se sont tenus du 12 au 15 octobre dernier à Chartrexpo. Elles se définissent comme le « plus grand atelier vivant » et sont effectivement l’un des plus grands salons français consacrés à l’artisanat avec 16 000 m² d’exposition pour près de 500 exposants représentant 150 métiers. Y participer est donc une formidable vitrine offerte aux 75 000 visiteurs attendus chaque année. La MNRA est la première mutuelle de retraite de l’artisanat. Elle offre aux professionnels indépendants, une gamme complète de produits d’épargne retraite, de complémentaire santé et de prévoyance, ainsi qu’un conseil personnalisé, adapté aux besoins d’assurance de ses adhérents. R Contacts • Marie-Thérèse De Rick, Maï-T-Tagua au 03 21 86 17 62 • MNRA : Catherine Bocquet au 06 65 35 26 ou [email protected] 552 081 317 RCS PARIS – Siège social : 22-30, avenue de Wagram, 75008 Paris – L’énergie est notre avenir, économisons-la ! *Prix d’un appel local, hors surcoût éventuel selon opérateur. Avec EDF Pro, que vous soyez commerçant, artisan, profession libérale... un conseiller vous accompagne vers plus de performance énergétique, pour vous aider à développer votre activité. Découvrez nos solutions économes en énergie en appelant un conseiller EDF Pro au 0810 333 776* ou rendez-vous sur edfpro.fr Prêt Express SocAmA sans caution personnelle Avec le Prêt Express, équipez votre entreprise sans engager votre patrimoine personnel. 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