Établissements thermaux, cliniques esthétiques et Spas

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Établissements thermaux, cliniques esthétiques et Spas
mensuel N°11
décembre 2014
France 4,80 € - Suisse 7 CHF
Le magazine professi onnel de la filière Spa Beauté Bien-être
Beauté…
à boire !
Collaboration
médecine et esthétique :
Pourquoi
pas nous !
cosmétiques
antipollution
Tout sur
les saunas
Comment
fidéliser
la clientèle
Les vernis
de l’hiver
… et nos tutos
ongles et
maquillage
concept beauté
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Etablissements thermaux,
cliniques esthétiques et Spas :
Etat des lieux !
“
Entre interventions esthétiques chirurgicales et soins esthétiques, la frontière est définie par le praticien. Certains actes
relèvent à l’évidence de la compétence des médecins, d’autres
de celle des esthéticiennes (nous n’évoquerons par ici certains soins
employant l’IPL ou utilisant d’autres techniques sujettes à controverse
quant aux praticiens autorisés à les pratiquer…).
Cependant, la collaboration entre médecins et esthéticiennes est indispensable pour la survie et le développement de ces différents secteurs
professionnels. Elle répond, de plus, à une forte demande de la part de
leurs patients et clients.
Alors pourquoi, en France, tant d’interdictions et de réticence face aux
établissements qui proposeraient une association idéale entre médecine
et esthétique ? …Et quelles sont les solutions de diversification envisageables pour chaque activité ?
Un constat : une organisation de principe très sectaire
La France est un pays organisé ! Pour chaque lieu, il existe un traitement
spécifique, sans interférence entre eux.
Dans les établissements thermaux on fait des cures thermales en
traitement d’une pathologie. On parle d’ailleurs très clairement de «
médecine thermale ». Une cure thermale est généralement « prescrite »
(donc médicalement) en alternative aux médicaments, même si elle peut
également l’être en complément de traitements «classiques». 18 jours de
soins au moins sont nécessaires pour bénéficier pleinement des effets du
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traitement et pour que la cure soit
remboursée. Les cures ont lieu au sein
d’établissements agréés et conventionnés
par l’Assurance maladie. Les soins
thermaux se constituent de bains,
douches, « massages » (et non
« modelages » !), etc.
Situation :
+ 105 établissements thermaux sont
en activité sur le territoire français.
+ 90 % du chiffre d’affaires total des
établissements est réalisé par les
cures thermales prises en charge
par l’Assurance Maladie.
+ La part du thermalisme représente
seulement 0,14 % des dépenses de
l’Assurance Maladie.
+ Plus de 500 000 curistes séjournent
en moyenne 18 jours dans les
stations thermales françaises.
+ Depuis une vingtaine d’années, les
établissements perdent en douceur
mais de façon constante des
curistes pour plusieurs raisons.
Dans son rapport sur la
diversification des activités des stations thermales, le Conseil national
du tourisme constate, entre autres, que : de nouvelles formes de
traitements apparaissent comme plus efficaces ou plus « convénientes »
aux patients ; il y a moins de prescriptions (du fait de la faillite de
l’enseignement de la crénothérapie dans le cursus de médecine) et
d’indications médicales (avec la disparition ou la raréfaction de certaines maladies qui rendent la cure thermale caduque, ce qui est le cas
notamment pour les maladies coloniales) ; les actifs sont plus réticents
qu’auparavant à prendre trois semaines sur leur congés payés pour
suivre une cure thermale.
Bref, l’image du thermalisme est devenue moins attractive, tant en ce
qui concerne l’établissement proprement dit que sa clientèle vieillissante. Certaines régions où sont implantés les établissements peuvent
également présenter moins d’attrait touristique, ce qui ne favorise pas
leur fréquentation.
Enfin, force est de constater que le pouvoir d’achat des curistes est
plutôt faible et que le suivi personnalisé, sur-mesure, fait défaut à la
clientèle d’aujourd’hui, particulièrement exigeante… !
évolution du nombre de cures conventionnées
de 1986 à 2010 (en milliers)
médi-beauté
Différence entre
cure thermale et
de thalassothérapie
Elle est fondamentale puisque la
cure thermale, effectuée dans un
établissement thermal, consiste
pour le curiste à recevoir des
soins à base d’eau minérale. Elle
est aussi connue sous le nom de
crénothérapie. La cure thermale est
un traitement médical prescrit par
un médecin et peut être prise en
charge par la Sécurité Sociale.
La thalassothérapie, quant à elle,
consiste pour son bénéficiaire à
recevoir des soins à base d’eau de
mer, mais aussi d’algues et de boues
marines donc dans un établissement
situé en bord de mer afin de
profiter des bienfaits du milieu
marin. La thalassothérapie n’est
plus remboursée par la Sécurité
Sociale depuis 1998. A savoir : outre
les 38 centres agréés par France
Thalasso, syndicat officiel du
secteur en France, une offre diffuse
existe, proposant des prestations
de thalassothérapie dans des
complexes hôteliers implantés sur
tout le littoral français.
Source : Conseil national du tourisme, La diversification des activités
Tarif cure :
dernier changement !
La tarification des cures thermales a changé
depuis mars 2014 suite à une loi votée dans le
cadre du Financement de la Sécurité Sociale.
Les soins thermaux continueront à être pris
en charge par l’Assurance Maladie à 65 %, sur
la base du Tarif Forfaitaire de Responsabilité
par orientation, qui n’évoluera plus jusqu’à fin
2017. Ce tarif correspond aux prix appliqués
en 2013. Pour compenser ce gel des ressources
des établissements thermaux, il a été créé
un prix limite de facturation qui est un tarif
plafond facturable aux curistes. Il est fixé
annuellement par l’Assurance Maladie en
fonction de l’évolution des coûts d’exploitation
supportés par les établissements thermaux.
Il n’a pour seul but et effet que de répercuter
fidèlement l’accroissement des charges subies
par les établissements thermaux (SMIC,
énergie, services,…) sans création de marge
supplémentaire. L’Assurance Maladie est le
garant de ce mécanisme d’ajustement tarifaire…
+ Le Conseil National des Exploitants Thermaux dans un communiqué
de 2013 nous indique « qu’en 2012, on a pu assister à une consolidation de la fréquentation des stations thermales françaises. Plus de
527 000 curistes assurés sociaux ont suivi une cure thermale, ce qui
représente une progression de 1,89 % par rapport à 2011. Le nombre
de journées de soins progresse lui aussi et dépasse les 9 millions en
2012. Ces résultats témoignent d’une évolution du regard des
médecins sur le thermalisme qui le prescrivent plus facilement à
leurs patients, notamment du fait des résultats encourageants de la
recherche thermale. »
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concept beauté
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Dans les Cliniques esthétiques, on
pratique des opérations chirurgicales à
visée esthétique. Chirurgiens et médecins
proposent des modifications corporelles
provisoires (liftings, liposuccions,
traitements antirides par injections…)
ou définitives (chirurgie des seins,
rhinoplastie…). On peut distinguer la
« médecine esthétique » qui fait référence
aux actes légers (injections, peelings), des
opérations avec anesthésie et/ou incision
qui relèvent de la « chirurgie esthétique ».
Rappelons que depuis 1989, la chirurgie
esthétique est une discipline officielle
avec une formation spécifique se traduisant
par une qualification délivrée par le
Conseil national de l’Ordre des médecins.
La chirurgie esthétique est officiellement
incluse dans la qualification de chirurgie
plastique reconstructrice. La chirurgie
plastique est donc devenue : chirurgie
plastique, reconstructrice et esthétique.
La loi du 4 mars 2002 a également été
une étape fondamentale. En effet, cette
loi relative aux droits des malades et à la
qualité du système de santé introduit au
sein du code de la santé publique un
chapitre 2 relatif à la chirurgie esthétique
et réglemente ainsi cette activité. Ses
2 apports les plus importants sont :
+ L’obligation de respecter un délai minimum de 15 jours entre la
remise du devis détaillé (daté et signé par les praticiens concernés
par l’intervention) et l’intervention chirurgicale.
+ L’obligation de pratiquer l’intervention dans des installations
satisfaisant à des conditions techniques de fonctionnement.
Celles-ci font l’objet d’une accréditation. Une autorisation de
l’autorité administrative territorialement compétente est donc
requise pour la création de toute installation de chirurgie
esthétique.
Situation :
+ Une excellente progression du secteur, malgré certains scandales
(prothèses PIP par exemple) et en dépits de la crise économique !
Les chiffres ne cessent de grimper pour la médecine et la chirurgie esthétique avec une croissance à 2 chiffres sur 2011 et 2012.
La multiplication des injections (médecine esthétique), à des prix
relativement accessibles par rapport à la chirurgie, n’est sans
aucun doute pas étrangère à cette progression.
+ Environ 3 000 médecins pratiquent des actes de chirurgie
esthétique en France.
+ Selon les sociétés d’assurances, seulement 30 % des médecins
pratiquant la chirurgie esthétique sont qualifiés par le Conseil
National de l’Ordre des Médecins, soit un peu moins de 1 000.
Dans les Spas, on propose des soins de bien-être. A vrai dire, il était
difficile de trouver une définition de ce terme jusqu’à la parution de
la récente norme NF X50-843 du 10.02.2014 intitulée «Spas de
bien-être – Conception et fonctionnement, offre de soins de bienêtre et/ou de beauté et compétences du personnel ». Grâce à elle, le
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médi-beauté
Spa de bien-être a enfin pu trouver une définition complète. Il se
définit comme un « lieu ou établissement de détente et de confort
où s’exercent sur un espace dédié et dans un cadre commercial des
techniques et soins de bien-être et/ou de beauté et des soins de
bien-être par l’eau, par une prise en charge polysensorielle et
personnalisée, excluant toute finalité thérapeutique, sexuelle
et/ou sectaire ».
Situation :
+ 9 000 instituts et Spas, dont 400 Spas hôteliers, existent en France
(source Atout France, Agence de développement touristique de la
France)
+ La clientèle masculine progresse pour atteindre actuellement
environ 1/3 (d’après une étude Raffour Interactif pour l’agence
Thalasseo.com, plus de neuf millions de Français ont consommé
une offre bien-être en 2011. Parmi tous ces amateurs, beaucoup
d’hommes – un tiers de ces neuf millions – et parmi eux, une
large part de voyageurs d’affaires).
+ Les ventes additionnelles représentent
+ 20 à 40 % de leur chiffre d’affaires (source : étude du marché du
spa sur Etudier.com).
+ Les instituts et Spas ont un Panier Moyen de 40 € (source : étude
CNEP 2013 Le Marché de la Beauté et du Bien-être).
+ Un secteur hôtelier haut de gamme (4 et 5 étoiles) qui ne peut plus
se passer d’un Spa pour fidéliser sa clientèle et en capter une
nouvelle… Sachant que le problème de la rentabilité de cet investissement devenu presque indispensable, reste un important problème, même si une chambre dans un hôtel disposant d’un Spa se
loue plus chère qu’une chambre dans un hôtel sans Spa !
+ Une démocratisation du Spa constatée vers le secteur hôtelier
3 étoiles, dans des résidences de tourisme, ainsi que dans les
campings.
Source KPMG Advisory Services
Une évolution vers la porosité des frontières
Pourquoi les établissements
thermaux, les Spas et les cliniques veulent-ils étoffer leurs soins et
services ? En quoi cette diversification leur est-elle indispensable ? Et
pourquoi leur clientèle est-elle également en demande de cette
évolution ?
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Les établissements thermaux veulent
sortir de leur image
« médicalisée » peu attractive et ne
correspondant plus aux demandes des
curistes qui veulent certes se soigner,
mais « aussi » passer un agréable
moment. Ils souhaitent donc conserver
et fidéliser leur clientèle de curistes,
mais aussi en attirer une nouvelle, qui
pourrait profiter de nouveaux soins
n’entrant pas dans la catégorie médicale des cures prises en charge par la
sécurité sociale. Cette diversification est
essentielle à leur survie.
En 2011, Le Conseil national du
tourisme a d’ailleurs été mandaté par
le ministre chargé du Tourisme pour
mener une réflexion et faire des
propositions sur la diversification des
stations thermales.
Le maintien d’une activité relevant des
procédures et des interventions
financières du système de santé était
bien évidemment aussi une condition
nécessaire à la survie des établissements… et ceci même si la tendance
est de réduire la dépendance des
stations et des établissements thermaux vis-à-vis du thermalisme
médical.
concept beauté
Les cliniques esthétiques veulent
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proposer un panel complet de
solutions esthétiques à leurs
patients puisque les besoins de leur
clientèle ne se cantonnent généralement pas la chirurgie ou à la
médecine esthétique.
Il faut leur proposer des soins
esthétiques efficaces, des modelages, des protocoles de relaxation,
etc. Bref, de l’esthétique comme en
institut et des soins similaires à
ceux proposés en Spa.
Là aussi, comme pour les établissements thermaux, le but est donc de
répondre à toutes les demandes de
« leur » clientèle (qui est en recherche d’un objectif beauté
complet et qui souhaite vivre leurs
opérations/interventions avec
encore plus de résultats et de
confort) et de fidéliser leurs clients
par des soins récurrents.
Leur objectif est bien évidemment
On constate
du côté clientèle :
+ Une excellente connaissance des
techniques et des soins !
+ Une augmentation des soins «
courts » (20/30 min), comme des
courts séjours.
+ Une demande de nouveaux lieux
et de scénarisation des activités
pour voyager tout en restant
sur place, dans le cadre des
soins, de l’hébergement ou de la
restauration.
+ Une envie constante
de nouveaux soins
(renouvellement, découverte).
d’accroître leur chiffre d’affaires mais aussi de conserver une clientèle
qui pourrait partir à l’étranger puisqu’aucune interdiction de diversification n’existe hors du territoire français.
Malheureusement, le problème des médecins et chirurgiens est de se
trouver face à une interdiction déontologique. En effet, selon l’article 19
(article R.4127-19 du code de la santé publique) « La médecine ne doit
pas être pratiquée comme un commerce ». S’il n’est pas immoral que le
gain soit le moteur d’une entreprise commerciale, la rentabilité ne peut
être l’objectif principal du médecin. Il est aussi précisé aux articles 13,
19, 20, que toute «réclame» est interdite, qu’elle émane du médecin
lui-même ou des organismes auxquels il est lié directement ou indirectement, ou pour lesquels il travaille (établissements de santé, «centres»,
«instituts de beauté», Spas, cabinet de massage, etc.). Par conséquent il
ne peut par exercer dans un Spa ou un institut.
+ Une recherche de
personnalisation et de
reconnaissance, tant au moment
de l’accueil que durant les soins
qui doivent être élaborés surmesure.
Les Spas se confrontent aux mêmes désirs de diversification et aux
mêmes problèmes d’autorisation légale que les médecins, alors que les
besoins grandissant de la clientèle en quête de beauté imposent une
proposition d’offres variées avec des injections, peelings, etc. (sachant
que ces actes doivent impérativement être réalisés par des médecins ou
des chirurgiens).
+ Une volonté de partage en
famille ou entre amis des
différents soins ou activités.
Les soins pouvant être dispensés par les esthéticiennes des Spas sont
réglementés et leur compétence limitées. Elles ne peuvent pas pratiquer, par exemple, de massage, mais uniquement des « modelages »...
Doux euphémisme s’il en est. La lutte fratricide typiquement française
que se livrent esthéticiennes et kinésithérapeutes autour de la notion
de massage ne tend pas à rapprocher les professions… !
+ Une exigence de résultats.
+ Un besoin d’hygiène
irréprochable.
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médi-beauté
Pourtant, la collaboration entre kinés, médecins esthétiques et
esthéticiennes est nécessaire. Dans une interview accordée à
AQUAE, Raoul Andrews-Sudre, président d’Aspen Resorts International et conseiller fondateur d’Aspen Spa Management LLC, indique
clairement que « Le secteur du Spa est une industrie dans laquelle le
coût de la main d’oeuvre est élevé car il faut un personnel nombreux. Et cela se répercute sur le prix de vente des services. Dans le
cas de la France, compte tenu des coûts salariaux hauts, il faudrait
facturer un massage de 250 à 300 € pour atteindre les taux de
rentabilité des établissements asiatiques. Or, à de tels niveaux de
prix, exception faite de certains Spas parisiens haut de gamme,
l’activité d’un Spa ne pourrait pas perdurer. Il est donc très difficile
de gagner de l’argent dans ce domaine-là (….). Le bénéfice net
d’exploitation sera entre 40 et 70 % en Asie tandis qu’il sera de 5 à
10 % dans l’Hexagone. Il faut bien comprendre que cela n’est pas dû
à l’industrie propre mais à l’ensemble des charges et taxes qui
pèsent sur l’activité en Europe, et surtout en France ».
Conclusion : qu’il s’agisse d’établissements thermaux, de cliniques
ou de Spas, la France doit se diriger vers ce qui se réalise déjà à
l’étranger, en réponse à la préoccupation de la clientèle : prend soin
en globalité de son corps. Santé et beauté ne doivent plus se
dissocier sous peine de voir s’amoindrir le marché et d’organiser
une fuite des séjours et interventions hors de nos frontières !
Espérons que l’unité européenne apportera plus de souplesse sur
notre territoire…
news
Parlons « Cosméceutiques »
Entre cosmétique traditionnelle,
pharmaceutique et médicament, les
cosméceutiques représentent, côté produits,
ce que l’interaction entre médecine, chirurgie
et esthétique figurent côté intervenants
professionnels. Le nom provient de la fusion
entre « cosmétique » et « pharmaceutique ».
Les cosméceutiques sont soins experts, élaborés
avec des formules de haute technicité, issues
de la recherche scientifique, affichant des
promesses à la hauteur de la multiplicité des
compétences qui interviennent !
Il ne s’agit bien sûr pas de « médicaments »
à usage cutané et, par conséquent, ils ne
sont pas soumis aux règles des produits
pharmaceutiques. La législation de l’Union
Européenne les considère d’ailleurs comme de
simples cosmétiques.
Le concept a été développé afin de proposer
des produits plus performants que ceux
destinés à la pharmacie, grâce à des dosages
supérieurs à la normale de certains actifs (acide
hyaluronique, vitamine B C, E, rétinol, peptides,
etc. et produits botaniques naturels, comme le
thé, le soja, les pépins de raisin ou l’Aloe vera…)
et à des combinaisons très spécifiques.
Aujourd’hui, bon nombre de nos cosmétiques
pourraient être qualifiés de cosméceutiques
du fait de leur composition ! Et leur montée en
puissance n’est pas près de cesser.
Évidemment, ce concept ne pouvait que
s’accorder avec des flaconnages, un packaging
et une communication à l’unisson. La sobriété
est donc de mise côté emballage, avec des
messages concis, claires… bref efficaces ! Pas
question de d’embellissement superfétatoires.
L’objectif reste l’efficacité, sans fioritures !
La cible est celle qui réclame la performance :
l’anti-âge essentiellement. Même si la
cosméceutique intervient dans tous les
domaines (hydratation, fermeté, taches, etc.).
Elle prévient, protège et corrige.
Enfin, la confiance en ce type de produits
est facilitée et encouragée du fait que les
dermatologues les préconisent facilement.
Ils sont aussi particulièrement indiqués
en « traitement » pré et post-intervention
chirurgicale, afin d’optimiser les résultats et
de les prolonger. Ici encore, on constate une
aberration de notre système français puisque
la vente de produits n’est pas autorisée par
notre corps médical… contrairement à ce qui
se pratique dans les pays anglo-saxon ou en
Allemagne.
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concept beauté
Diversifier,
c’est aussi miser sur …
Les orientations choisies
Pour le thermalisme
+ Vers le Spa
En proposant, en plus de son offre traditionnelle, des soins de pure
relaxation, de minceur et d’esthétique (anti-âge, etc.), le thermalisme
s’oriente vers un « Spa thermal ». Il met en avant le bien-être avec
des soins individuels à thèmes. Ces derniers peuvent être très
diversifiés et s’organiser selon : le but recherché (relaxation, détox,
anti-stress, remise en forme, amincissement…), les saisons, les
dernières tendances (pour les hommes, Bio, pour femmes enceintes,
anti-tabac…), la régionalité (spécial Bretagne avec des soins issus
des produits de la mer et des expériences terroir, ambiance Méditerranée
avec gommage aux sels de mer, initiation aux régimes méditerranéen
et saveurs du Sud …), etc.
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+ Vers le thermoludisme
Typiquement « thermale », cette adaptation est une invention aux
multiples atouts, car elle convient à toute la famille et apporte à la
fois activité sportive, santé, soins et animation ludique ! Il s’agit de
proposer l’accès aux bienfaits de l’eau thermale sous toutes ses
formes, dans un cadre de loisirs, non thérapeutique. Les parcours
thermoludiques accompagnent le curiste de façon convivial et
s’ouvrent à toute clientèle puisqu’ils sont d’accès libre et ne nécessitent pas de certificat médical. D’un tarif d’accès abordable, ils
n’obligent à aucun soin, cure, forfait ou séjour dans la structure
d’hébergement.
+ Vers le retail
L’ouverture d’une boutique participe à l’animation et positionne
l’expertise de l’établissement thermal. Des produits de soins et
cosmétiques dérivés de l’eau thermale sont donc de plus en plus
fréquemment proposés.
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+ L’augmentation des possibilités
d’hébergement (hôtellerie de différente
catégorie).
+ L’attrait de l’art de vivre et des
traditions de la région où se situe
l’établissement.
+ Les possibilités de tourisme, de
spectacle, de shopping, d’activités
sportives et de loisirs à proximité.
+ L’organisation des zones conviviales
(bar, espace détente et lecture…).
+ La multiplicité des offres de
restauration (gastronomique ou en
accord avec un programme diététique,
ou encore rapide).
Pour les cliniques esthétiques
+ Vers les soins esthétiques pré et post
opératoires
Pour maximiser les résultats d’une
intervention médicale ou d’une
chirurgie, les soins dispensés par
une esthéticienne sont obligatoires.
Nettoyage en profondeur et hydratation optimale avant l’intervention
permettront de réaliser un meilleur
acte et d’obtenir un meilleur résultat.
Après l’opération, modelage et soins
permettront plus de confort et, là
encore, un résultat optimisé :
drainage spécifique pour la résorption rapide des hématomes, des
oedèmes et des cicatrices du visage ;
endermologie pour l’accélération du
retour à la normale et l’amélioration
de la cicatrisation.
+ Vers les soins Spa de détente
Dispensés en séjour courts ou longs
avec un programme complémentaire
à l’intervention, mais aussi en
parallèle (amincissement, anti-cellulite, etc.), les soins Spa sont l’occasion d’assurer un suivi des
opérations par les esthéticiennes
qui sont en contact fréquent et
rapproché avec la clientèle.
+ Vers le partenariat avec une marque
de cosméceutique
L’expertise d’une grande marque
crédibilise les soins esthétiques et
assure une vente systématique de
produits après séjour.
médi-beauté
+ Une prise en charge intégrale, avec un seul interlocuteur, ou
avec plusieurs mais agissant de façon cohérente, en parfaite
harmonie.
+ Un gain de temps considérable en disposant de tous les soins
et services sur place avec la possibilité en plus de faire du
tourisme. Le séjour offre : opérations, interventions, soins,
beauté, loisirs.
+ Un lieu unique pour un séjour unique, offrant sur place
l’intégralité de la gamme d’interventions, de soins et d’offres
de beauté bien-être afin de pouvoir mettre au point des
programmes sur-mesure uniques, entièrement personnalisés.
+ Un site convivial, pouvant accueillir une famille ou un couple
où chacun pourrait ne pas suivre le même programme de
soins/interventions...
Pour les médecins/praticiens/esthéticiennes, les bénéfices sont :
+ Une offre complète donc attractive pouvant attirer une
+
+
Pour les Spas
+ Vers la multiplication des offres de soins
En suivant les tendances (soins du bout du
monde pour voyager, soins ancestraux
pour un retour aux sources, soins naturels
pour une vie saine, etc.), la carte de soins
peut être régulièrement changée, afin de
proposer à la clientèle locale ou régulière
des expériences toujours nouvelles.
+ Vers des soins techniques
L’utilisation d’appareils utilisant des
technologies novatrices dans un but
esthétique (anti-âge, amincissement…)
permet de multiplier l’offre de soins.
Ces techniques esthétiques non
invasives (par électroporation, lumière
pulsée, ultra-sons, etc.) peuvent être
utilisées par des esthéticiennes (toujours
sans entrer dans la polémique !) et ne sont
donc pas en contradiction avec l’interdiction de couplage
médecine/esthétique.
+ Vers l’association d’une grande marque
Cinq Mondes, Décléor, Carita, L’Occitane,
Guerlain, Clarins… offrent une solution
intéressante, tant pour leur savoir-faire,
que pour leur notoriété.
+
+
+
+
nouvelle clientèle ou assurer la fidélisation d’une clientèle
locale.
Une notoriété optimisée.
Une opportunité d’accroître son chiffre d’affaires grâce
à la synergie de groupe.
Un remplissage accru des plannings de soins, un taux
d’occupation optimisé des hébergements.
Un allongement de la durée des séjours.
Un lissage de l’effet de saisonnalité en favorisant la mixité
des clientèles (touristes, affaires, résidents permanents et
secondaires…).
Une proposition de séjours et package tout compris, se
rapprochant du « all inclusive », particulièrement développé
à l’étranger.
Quels sont les avantages d’une
diversification de l’offre et d’une
collaboration inter-secteur ?
Une association de différentes compétences
dans un même lieu présentent de nombreux
avantages pour les patients/clients, car elle
apporte :
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