Établissements thermaux, cliniques esthétiques et Spas
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Établissements thermaux, cliniques esthétiques et Spas
mensuel N°11 décembre 2014 France 4,80 € - Suisse 7 CHF Le magazine professi onnel de la filière Spa Beauté Bien-être Beauté… à boire ! Collaboration médecine et esthétique : Pourquoi pas nous ! cosmétiques antipollution Tout sur les saunas Comment fidéliser la clientèle Les vernis de l’hiver … et nos tutos ongles et maquillage concept beauté 56 Etablissements thermaux, cliniques esthétiques et Spas : Etat des lieux ! “ Entre interventions esthétiques chirurgicales et soins esthétiques, la frontière est définie par le praticien. Certains actes relèvent à l’évidence de la compétence des médecins, d’autres de celle des esthéticiennes (nous n’évoquerons par ici certains soins employant l’IPL ou utilisant d’autres techniques sujettes à controverse quant aux praticiens autorisés à les pratiquer…). Cependant, la collaboration entre médecins et esthéticiennes est indispensable pour la survie et le développement de ces différents secteurs professionnels. Elle répond, de plus, à une forte demande de la part de leurs patients et clients. Alors pourquoi, en France, tant d’interdictions et de réticence face aux établissements qui proposeraient une association idéale entre médecine et esthétique ? …Et quelles sont les solutions de diversification envisageables pour chaque activité ? Un constat : une organisation de principe très sectaire La France est un pays organisé ! Pour chaque lieu, il existe un traitement spécifique, sans interférence entre eux. Dans les établissements thermaux on fait des cures thermales en traitement d’une pathologie. On parle d’ailleurs très clairement de « médecine thermale ». Une cure thermale est généralement « prescrite » (donc médicalement) en alternative aux médicaments, même si elle peut également l’être en complément de traitements «classiques». 18 jours de soins au moins sont nécessaires pour bénéficier pleinement des effets du SBmag|décembre 2014 traitement et pour que la cure soit remboursée. Les cures ont lieu au sein d’établissements agréés et conventionnés par l’Assurance maladie. Les soins thermaux se constituent de bains, douches, « massages » (et non « modelages » !), etc. Situation : + 105 établissements thermaux sont en activité sur le territoire français. + 90 % du chiffre d’affaires total des établissements est réalisé par les cures thermales prises en charge par l’Assurance Maladie. + La part du thermalisme représente seulement 0,14 % des dépenses de l’Assurance Maladie. + Plus de 500 000 curistes séjournent en moyenne 18 jours dans les stations thermales françaises. + Depuis une vingtaine d’années, les établissements perdent en douceur mais de façon constante des curistes pour plusieurs raisons. Dans son rapport sur la diversification des activités des stations thermales, le Conseil national du tourisme constate, entre autres, que : de nouvelles formes de traitements apparaissent comme plus efficaces ou plus « convénientes » aux patients ; il y a moins de prescriptions (du fait de la faillite de l’enseignement de la crénothérapie dans le cursus de médecine) et d’indications médicales (avec la disparition ou la raréfaction de certaines maladies qui rendent la cure thermale caduque, ce qui est le cas notamment pour les maladies coloniales) ; les actifs sont plus réticents qu’auparavant à prendre trois semaines sur leur congés payés pour suivre une cure thermale. Bref, l’image du thermalisme est devenue moins attractive, tant en ce qui concerne l’établissement proprement dit que sa clientèle vieillissante. Certaines régions où sont implantés les établissements peuvent également présenter moins d’attrait touristique, ce qui ne favorise pas leur fréquentation. Enfin, force est de constater que le pouvoir d’achat des curistes est plutôt faible et que le suivi personnalisé, sur-mesure, fait défaut à la clientèle d’aujourd’hui, particulièrement exigeante… ! évolution du nombre de cures conventionnées de 1986 à 2010 (en milliers) médi-beauté Différence entre cure thermale et de thalassothérapie Elle est fondamentale puisque la cure thermale, effectuée dans un établissement thermal, consiste pour le curiste à recevoir des soins à base d’eau minérale. Elle est aussi connue sous le nom de crénothérapie. La cure thermale est un traitement médical prescrit par un médecin et peut être prise en charge par la Sécurité Sociale. La thalassothérapie, quant à elle, consiste pour son bénéficiaire à recevoir des soins à base d’eau de mer, mais aussi d’algues et de boues marines donc dans un établissement situé en bord de mer afin de profiter des bienfaits du milieu marin. La thalassothérapie n’est plus remboursée par la Sécurité Sociale depuis 1998. A savoir : outre les 38 centres agréés par France Thalasso, syndicat officiel du secteur en France, une offre diffuse existe, proposant des prestations de thalassothérapie dans des complexes hôteliers implantés sur tout le littoral français. Source : Conseil national du tourisme, La diversification des activités Tarif cure : dernier changement ! La tarification des cures thermales a changé depuis mars 2014 suite à une loi votée dans le cadre du Financement de la Sécurité Sociale. Les soins thermaux continueront à être pris en charge par l’Assurance Maladie à 65 %, sur la base du Tarif Forfaitaire de Responsabilité par orientation, qui n’évoluera plus jusqu’à fin 2017. Ce tarif correspond aux prix appliqués en 2013. Pour compenser ce gel des ressources des établissements thermaux, il a été créé un prix limite de facturation qui est un tarif plafond facturable aux curistes. Il est fixé annuellement par l’Assurance Maladie en fonction de l’évolution des coûts d’exploitation supportés par les établissements thermaux. Il n’a pour seul but et effet que de répercuter fidèlement l’accroissement des charges subies par les établissements thermaux (SMIC, énergie, services,…) sans création de marge supplémentaire. L’Assurance Maladie est le garant de ce mécanisme d’ajustement tarifaire… + Le Conseil National des Exploitants Thermaux dans un communiqué de 2013 nous indique « qu’en 2012, on a pu assister à une consolidation de la fréquentation des stations thermales françaises. Plus de 527 000 curistes assurés sociaux ont suivi une cure thermale, ce qui représente une progression de 1,89 % par rapport à 2011. Le nombre de journées de soins progresse lui aussi et dépasse les 9 millions en 2012. Ces résultats témoignent d’une évolution du regard des médecins sur le thermalisme qui le prescrivent plus facilement à leurs patients, notamment du fait des résultats encourageants de la recherche thermale. » décembre 2014|SBmag 57 concept beauté 58 Dans les Cliniques esthétiques, on pratique des opérations chirurgicales à visée esthétique. Chirurgiens et médecins proposent des modifications corporelles provisoires (liftings, liposuccions, traitements antirides par injections…) ou définitives (chirurgie des seins, rhinoplastie…). On peut distinguer la « médecine esthétique » qui fait référence aux actes légers (injections, peelings), des opérations avec anesthésie et/ou incision qui relèvent de la « chirurgie esthétique ». Rappelons que depuis 1989, la chirurgie esthétique est une discipline officielle avec une formation spécifique se traduisant par une qualification délivrée par le Conseil national de l’Ordre des médecins. La chirurgie esthétique est officiellement incluse dans la qualification de chirurgie plastique reconstructrice. La chirurgie plastique est donc devenue : chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique. La loi du 4 mars 2002 a également été une étape fondamentale. En effet, cette loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé introduit au sein du code de la santé publique un chapitre 2 relatif à la chirurgie esthétique et réglemente ainsi cette activité. Ses 2 apports les plus importants sont : + L’obligation de respecter un délai minimum de 15 jours entre la remise du devis détaillé (daté et signé par les praticiens concernés par l’intervention) et l’intervention chirurgicale. + L’obligation de pratiquer l’intervention dans des installations satisfaisant à des conditions techniques de fonctionnement. Celles-ci font l’objet d’une accréditation. Une autorisation de l’autorité administrative territorialement compétente est donc requise pour la création de toute installation de chirurgie esthétique. Situation : + Une excellente progression du secteur, malgré certains scandales (prothèses PIP par exemple) et en dépits de la crise économique ! Les chiffres ne cessent de grimper pour la médecine et la chirurgie esthétique avec une croissance à 2 chiffres sur 2011 et 2012. La multiplication des injections (médecine esthétique), à des prix relativement accessibles par rapport à la chirurgie, n’est sans aucun doute pas étrangère à cette progression. + Environ 3 000 médecins pratiquent des actes de chirurgie esthétique en France. + Selon les sociétés d’assurances, seulement 30 % des médecins pratiquant la chirurgie esthétique sont qualifiés par le Conseil National de l’Ordre des Médecins, soit un peu moins de 1 000. Dans les Spas, on propose des soins de bien-être. A vrai dire, il était difficile de trouver une définition de ce terme jusqu’à la parution de la récente norme NF X50-843 du 10.02.2014 intitulée «Spas de bien-être – Conception et fonctionnement, offre de soins de bienêtre et/ou de beauté et compétences du personnel ». Grâce à elle, le SBmag|décembre 2014 médi-beauté Spa de bien-être a enfin pu trouver une définition complète. Il se définit comme un « lieu ou établissement de détente et de confort où s’exercent sur un espace dédié et dans un cadre commercial des techniques et soins de bien-être et/ou de beauté et des soins de bien-être par l’eau, par une prise en charge polysensorielle et personnalisée, excluant toute finalité thérapeutique, sexuelle et/ou sectaire ». Situation : + 9 000 instituts et Spas, dont 400 Spas hôteliers, existent en France (source Atout France, Agence de développement touristique de la France) + La clientèle masculine progresse pour atteindre actuellement environ 1/3 (d’après une étude Raffour Interactif pour l’agence Thalasseo.com, plus de neuf millions de Français ont consommé une offre bien-être en 2011. Parmi tous ces amateurs, beaucoup d’hommes – un tiers de ces neuf millions – et parmi eux, une large part de voyageurs d’affaires). + Les ventes additionnelles représentent + 20 à 40 % de leur chiffre d’affaires (source : étude du marché du spa sur Etudier.com). + Les instituts et Spas ont un Panier Moyen de 40 € (source : étude CNEP 2013 Le Marché de la Beauté et du Bien-être). + Un secteur hôtelier haut de gamme (4 et 5 étoiles) qui ne peut plus se passer d’un Spa pour fidéliser sa clientèle et en capter une nouvelle… Sachant que le problème de la rentabilité de cet investissement devenu presque indispensable, reste un important problème, même si une chambre dans un hôtel disposant d’un Spa se loue plus chère qu’une chambre dans un hôtel sans Spa ! + Une démocratisation du Spa constatée vers le secteur hôtelier 3 étoiles, dans des résidences de tourisme, ainsi que dans les campings. Source KPMG Advisory Services Une évolution vers la porosité des frontières Pourquoi les établissements thermaux, les Spas et les cliniques veulent-ils étoffer leurs soins et services ? En quoi cette diversification leur est-elle indispensable ? Et pourquoi leur clientèle est-elle également en demande de cette évolution ? décembre 2014|SBmag 59 Les établissements thermaux veulent sortir de leur image « médicalisée » peu attractive et ne correspondant plus aux demandes des curistes qui veulent certes se soigner, mais « aussi » passer un agréable moment. Ils souhaitent donc conserver et fidéliser leur clientèle de curistes, mais aussi en attirer une nouvelle, qui pourrait profiter de nouveaux soins n’entrant pas dans la catégorie médicale des cures prises en charge par la sécurité sociale. Cette diversification est essentielle à leur survie. En 2011, Le Conseil national du tourisme a d’ailleurs été mandaté par le ministre chargé du Tourisme pour mener une réflexion et faire des propositions sur la diversification des stations thermales. Le maintien d’une activité relevant des procédures et des interventions financières du système de santé était bien évidemment aussi une condition nécessaire à la survie des établissements… et ceci même si la tendance est de réduire la dépendance des stations et des établissements thermaux vis-à-vis du thermalisme médical. concept beauté Les cliniques esthétiques veulent 60 proposer un panel complet de solutions esthétiques à leurs patients puisque les besoins de leur clientèle ne se cantonnent généralement pas la chirurgie ou à la médecine esthétique. Il faut leur proposer des soins esthétiques efficaces, des modelages, des protocoles de relaxation, etc. Bref, de l’esthétique comme en institut et des soins similaires à ceux proposés en Spa. Là aussi, comme pour les établissements thermaux, le but est donc de répondre à toutes les demandes de « leur » clientèle (qui est en recherche d’un objectif beauté complet et qui souhaite vivre leurs opérations/interventions avec encore plus de résultats et de confort) et de fidéliser leurs clients par des soins récurrents. Leur objectif est bien évidemment On constate du côté clientèle : + Une excellente connaissance des techniques et des soins ! + Une augmentation des soins « courts » (20/30 min), comme des courts séjours. + Une demande de nouveaux lieux et de scénarisation des activités pour voyager tout en restant sur place, dans le cadre des soins, de l’hébergement ou de la restauration. + Une envie constante de nouveaux soins (renouvellement, découverte). d’accroître leur chiffre d’affaires mais aussi de conserver une clientèle qui pourrait partir à l’étranger puisqu’aucune interdiction de diversification n’existe hors du territoire français. Malheureusement, le problème des médecins et chirurgiens est de se trouver face à une interdiction déontologique. En effet, selon l’article 19 (article R.4127-19 du code de la santé publique) « La médecine ne doit pas être pratiquée comme un commerce ». S’il n’est pas immoral que le gain soit le moteur d’une entreprise commerciale, la rentabilité ne peut être l’objectif principal du médecin. Il est aussi précisé aux articles 13, 19, 20, que toute «réclame» est interdite, qu’elle émane du médecin lui-même ou des organismes auxquels il est lié directement ou indirectement, ou pour lesquels il travaille (établissements de santé, «centres», «instituts de beauté», Spas, cabinet de massage, etc.). Par conséquent il ne peut par exercer dans un Spa ou un institut. + Une recherche de personnalisation et de reconnaissance, tant au moment de l’accueil que durant les soins qui doivent être élaborés surmesure. Les Spas se confrontent aux mêmes désirs de diversification et aux mêmes problèmes d’autorisation légale que les médecins, alors que les besoins grandissant de la clientèle en quête de beauté imposent une proposition d’offres variées avec des injections, peelings, etc. (sachant que ces actes doivent impérativement être réalisés par des médecins ou des chirurgiens). + Une volonté de partage en famille ou entre amis des différents soins ou activités. Les soins pouvant être dispensés par les esthéticiennes des Spas sont réglementés et leur compétence limitées. Elles ne peuvent pas pratiquer, par exemple, de massage, mais uniquement des « modelages »... Doux euphémisme s’il en est. La lutte fratricide typiquement française que se livrent esthéticiennes et kinésithérapeutes autour de la notion de massage ne tend pas à rapprocher les professions… ! + Une exigence de résultats. + Un besoin d’hygiène irréprochable. SBmag|décembre 2014 médi-beauté Pourtant, la collaboration entre kinés, médecins esthétiques et esthéticiennes est nécessaire. Dans une interview accordée à AQUAE, Raoul Andrews-Sudre, président d’Aspen Resorts International et conseiller fondateur d’Aspen Spa Management LLC, indique clairement que « Le secteur du Spa est une industrie dans laquelle le coût de la main d’oeuvre est élevé car il faut un personnel nombreux. Et cela se répercute sur le prix de vente des services. Dans le cas de la France, compte tenu des coûts salariaux hauts, il faudrait facturer un massage de 250 à 300 € pour atteindre les taux de rentabilité des établissements asiatiques. Or, à de tels niveaux de prix, exception faite de certains Spas parisiens haut de gamme, l’activité d’un Spa ne pourrait pas perdurer. Il est donc très difficile de gagner de l’argent dans ce domaine-là (….). Le bénéfice net d’exploitation sera entre 40 et 70 % en Asie tandis qu’il sera de 5 à 10 % dans l’Hexagone. Il faut bien comprendre que cela n’est pas dû à l’industrie propre mais à l’ensemble des charges et taxes qui pèsent sur l’activité en Europe, et surtout en France ». Conclusion : qu’il s’agisse d’établissements thermaux, de cliniques ou de Spas, la France doit se diriger vers ce qui se réalise déjà à l’étranger, en réponse à la préoccupation de la clientèle : prend soin en globalité de son corps. Santé et beauté ne doivent plus se dissocier sous peine de voir s’amoindrir le marché et d’organiser une fuite des séjours et interventions hors de nos frontières ! Espérons que l’unité européenne apportera plus de souplesse sur notre territoire… news Parlons « Cosméceutiques » Entre cosmétique traditionnelle, pharmaceutique et médicament, les cosméceutiques représentent, côté produits, ce que l’interaction entre médecine, chirurgie et esthétique figurent côté intervenants professionnels. Le nom provient de la fusion entre « cosmétique » et « pharmaceutique ». Les cosméceutiques sont soins experts, élaborés avec des formules de haute technicité, issues de la recherche scientifique, affichant des promesses à la hauteur de la multiplicité des compétences qui interviennent ! Il ne s’agit bien sûr pas de « médicaments » à usage cutané et, par conséquent, ils ne sont pas soumis aux règles des produits pharmaceutiques. La législation de l’Union Européenne les considère d’ailleurs comme de simples cosmétiques. Le concept a été développé afin de proposer des produits plus performants que ceux destinés à la pharmacie, grâce à des dosages supérieurs à la normale de certains actifs (acide hyaluronique, vitamine B C, E, rétinol, peptides, etc. et produits botaniques naturels, comme le thé, le soja, les pépins de raisin ou l’Aloe vera…) et à des combinaisons très spécifiques. Aujourd’hui, bon nombre de nos cosmétiques pourraient être qualifiés de cosméceutiques du fait de leur composition ! Et leur montée en puissance n’est pas près de cesser. Évidemment, ce concept ne pouvait que s’accorder avec des flaconnages, un packaging et une communication à l’unisson. La sobriété est donc de mise côté emballage, avec des messages concis, claires… bref efficaces ! Pas question de d’embellissement superfétatoires. L’objectif reste l’efficacité, sans fioritures ! La cible est celle qui réclame la performance : l’anti-âge essentiellement. Même si la cosméceutique intervient dans tous les domaines (hydratation, fermeté, taches, etc.). Elle prévient, protège et corrige. Enfin, la confiance en ce type de produits est facilitée et encouragée du fait que les dermatologues les préconisent facilement. Ils sont aussi particulièrement indiqués en « traitement » pré et post-intervention chirurgicale, afin d’optimiser les résultats et de les prolonger. Ici encore, on constate une aberration de notre système français puisque la vente de produits n’est pas autorisée par notre corps médical… contrairement à ce qui se pratique dans les pays anglo-saxon ou en Allemagne. décembre 2014|SBmag 61 concept beauté Diversifier, c’est aussi miser sur … Les orientations choisies Pour le thermalisme + Vers le Spa En proposant, en plus de son offre traditionnelle, des soins de pure relaxation, de minceur et d’esthétique (anti-âge, etc.), le thermalisme s’oriente vers un « Spa thermal ». Il met en avant le bien-être avec des soins individuels à thèmes. Ces derniers peuvent être très diversifiés et s’organiser selon : le but recherché (relaxation, détox, anti-stress, remise en forme, amincissement…), les saisons, les dernières tendances (pour les hommes, Bio, pour femmes enceintes, anti-tabac…), la régionalité (spécial Bretagne avec des soins issus des produits de la mer et des expériences terroir, ambiance Méditerranée avec gommage aux sels de mer, initiation aux régimes méditerranéen et saveurs du Sud …), etc. 62 + Vers le thermoludisme Typiquement « thermale », cette adaptation est une invention aux multiples atouts, car elle convient à toute la famille et apporte à la fois activité sportive, santé, soins et animation ludique ! Il s’agit de proposer l’accès aux bienfaits de l’eau thermale sous toutes ses formes, dans un cadre de loisirs, non thérapeutique. Les parcours thermoludiques accompagnent le curiste de façon convivial et s’ouvrent à toute clientèle puisqu’ils sont d’accès libre et ne nécessitent pas de certificat médical. D’un tarif d’accès abordable, ils n’obligent à aucun soin, cure, forfait ou séjour dans la structure d’hébergement. + Vers le retail L’ouverture d’une boutique participe à l’animation et positionne l’expertise de l’établissement thermal. Des produits de soins et cosmétiques dérivés de l’eau thermale sont donc de plus en plus fréquemment proposés. SBmag|décembre 2014 + L’augmentation des possibilités d’hébergement (hôtellerie de différente catégorie). + L’attrait de l’art de vivre et des traditions de la région où se situe l’établissement. + Les possibilités de tourisme, de spectacle, de shopping, d’activités sportives et de loisirs à proximité. + L’organisation des zones conviviales (bar, espace détente et lecture…). + La multiplicité des offres de restauration (gastronomique ou en accord avec un programme diététique, ou encore rapide). Pour les cliniques esthétiques + Vers les soins esthétiques pré et post opératoires Pour maximiser les résultats d’une intervention médicale ou d’une chirurgie, les soins dispensés par une esthéticienne sont obligatoires. Nettoyage en profondeur et hydratation optimale avant l’intervention permettront de réaliser un meilleur acte et d’obtenir un meilleur résultat. Après l’opération, modelage et soins permettront plus de confort et, là encore, un résultat optimisé : drainage spécifique pour la résorption rapide des hématomes, des oedèmes et des cicatrices du visage ; endermologie pour l’accélération du retour à la normale et l’amélioration de la cicatrisation. + Vers les soins Spa de détente Dispensés en séjour courts ou longs avec un programme complémentaire à l’intervention, mais aussi en parallèle (amincissement, anti-cellulite, etc.), les soins Spa sont l’occasion d’assurer un suivi des opérations par les esthéticiennes qui sont en contact fréquent et rapproché avec la clientèle. + Vers le partenariat avec une marque de cosméceutique L’expertise d’une grande marque crédibilise les soins esthétiques et assure une vente systématique de produits après séjour. médi-beauté + Une prise en charge intégrale, avec un seul interlocuteur, ou avec plusieurs mais agissant de façon cohérente, en parfaite harmonie. + Un gain de temps considérable en disposant de tous les soins et services sur place avec la possibilité en plus de faire du tourisme. Le séjour offre : opérations, interventions, soins, beauté, loisirs. + Un lieu unique pour un séjour unique, offrant sur place l’intégralité de la gamme d’interventions, de soins et d’offres de beauté bien-être afin de pouvoir mettre au point des programmes sur-mesure uniques, entièrement personnalisés. + Un site convivial, pouvant accueillir une famille ou un couple où chacun pourrait ne pas suivre le même programme de soins/interventions... Pour les médecins/praticiens/esthéticiennes, les bénéfices sont : + Une offre complète donc attractive pouvant attirer une + + Pour les Spas + Vers la multiplication des offres de soins En suivant les tendances (soins du bout du monde pour voyager, soins ancestraux pour un retour aux sources, soins naturels pour une vie saine, etc.), la carte de soins peut être régulièrement changée, afin de proposer à la clientèle locale ou régulière des expériences toujours nouvelles. + Vers des soins techniques L’utilisation d’appareils utilisant des technologies novatrices dans un but esthétique (anti-âge, amincissement…) permet de multiplier l’offre de soins. Ces techniques esthétiques non invasives (par électroporation, lumière pulsée, ultra-sons, etc.) peuvent être utilisées par des esthéticiennes (toujours sans entrer dans la polémique !) et ne sont donc pas en contradiction avec l’interdiction de couplage médecine/esthétique. + Vers l’association d’une grande marque Cinq Mondes, Décléor, Carita, L’Occitane, Guerlain, Clarins… offrent une solution intéressante, tant pour leur savoir-faire, que pour leur notoriété. + + + + nouvelle clientèle ou assurer la fidélisation d’une clientèle locale. Une notoriété optimisée. Une opportunité d’accroître son chiffre d’affaires grâce à la synergie de groupe. Un remplissage accru des plannings de soins, un taux d’occupation optimisé des hébergements. Un allongement de la durée des séjours. Un lissage de l’effet de saisonnalité en favorisant la mixité des clientèles (touristes, affaires, résidents permanents et secondaires…). Une proposition de séjours et package tout compris, se rapprochant du « all inclusive », particulièrement développé à l’étranger. Quels sont les avantages d’une diversification de l’offre et d’une collaboration inter-secteur ? Une association de différentes compétences dans un même lieu présentent de nombreux avantages pour les patients/clients, car elle apporte : décembre 2014|SBmag 63