Conteneur : la crise est de retour
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Conteneur : la crise est de retour
Prix 2,30 € (En France métropolitaine) Numéro 3356 VENDREDI 4 NOVEMBRE 2011 www.lemarin.fr Conteneur : la crise est de retour DOSSIER BREST Alain Le Duff DES ESPOIRS MALGRÉ TOUT pages 17 à 24 FORMATION L’EUROPE MENACE LES ÉCOLES PHILIPPINES. Les brevets des marins philippins, prisés des armateurs européens, sont remis en cause par Bruxelles. page 4 CONSTRUCTION NAVALE RETOUR DE MITSUBISHI SUR LES PAQUEBOTS. Le japonais Mitsubishi qui vient d’engranger la commande de deux paquebots. page 4 DÉFENSE Les géants de plus de 10 000 EVP permettent des économies d’échelle très importantes. Mais les armateurs semblent ne plus avoir aujourd’hui de gros atouts en mains pour sortir de la nouvelle crise qui frappe le transport de ligne. LITTORAL MARÉES VERTES ET INERTIE. Les marées vertes se succèdent, notamment en Bretagne sud. Le comité scientifique dénonce l’inertie de la politique menée. page 7 BREST UN ADMINISTRATEUR À LA SOBRENA. Il a été nommé par le tribunal de commerce à la demande du PDG du grand chantier brestois de réparation. page 13 OCÉANOGRAPHIE À LA RECHERCHE DES CORAUX D’EAUX FROIDES. Leur présence au large des côtes du grand ouest pourrait entraîner la fermeture de zones de pêche. page 16 SALON ITECH’MER : UN CERTAIN OPTIMISME. Le monde de la pêche s’est retrouvé au salon Itech’mer à Lorient avec, semble-t-il, un certain retour à l’optimisme. pages 26 à 29 M 01992 - 3356 - F: 2,30 E 3:HIKLTJ=WUWXU[:?d@d@p@q@a; de moitié sur la ligne Asie - nord Europe. Et le modèle qui a permis de rebondir en 2010 – la réduction de la vitesse des navires pour absorber la surcapacité et réduire le coût des soutes – semble avoir trouvé ses limites. Dans le même temps, la capacité globale de trans- Trois ans après la plus grave crise de son histoire, le marché mondial du transport de conteneurs est retombé au plus bas. La chute s’est soudainement accélérée depuis juin dernier. Les armateurs annoncent tous de lourdes pertes. Les taux de fret ont baissé de plus coquille port continue d’augmenter fortement tout comme la taille unitaire des navires. Autant d’indicateurs au rouge pour un marché qui est devenu extrêmement cyclique avec des retournements sévères et soudains. La première conséquence de cette nouvelle crise pourrait La toxine ASP perturbe la pêche Dans les pertuis charentais, l’ouverture de la pêche à la coquille Saint-Jacques a duré un jour ! Les taux de contamination à la toxine ASP sont encore trop forts. Très élevés l’an dernier, ils avaient gâché toute la campagne dans le golfe de Gascogne. Une réouverture prochaine est espérée dans les pertuis et en baie de Bourgneuf. Mais du côté des Glénan ou de Quiberon, trop loin du seuil sanitaire, la saison est cuite. À moins de faire comme en baie de Seine, où la toxine ASP déjà apparue en 2004 a fait son retour : décortiquer les coquilles issues de la zone touchée. Les pêcheurs s’organisent pour s’adapter aux volumes. page 14 être de pousser vers la sortie de la route royale Asie - Europe les armateurs dotés des navires les plus petits. Mais si la crise dure, les niveaux de rentabilité sont si bas que tout le monde a de gros soucis à se faire. pages 2, 3 pavillon Quimbert propose sa réforme du Rif Lionel Flageul Les doutes se multiplient quant à l’intérêt d’un deuxième navire de ce type. page 6 Maersk LES DÉPUTÉS SCEPTIQUES QUANT AU DEUXIÈME PORTE-AVIONS. La noix et le corail ne sont pas affectés par la toxine produite par l’algue Pseudo-nitzschia : elle se loge dans la poche noire. Dans des « notes d’orientation » (que le marin s’est procuré), Michel Quimbert dévoile plusieurs pistes pour relancer le second registre Rif. Critiquant la qualité du dialogue social, le président du Conseil supérieur de la marine marchande pose la question de la dénonciation des conventions collectives. Il propose de relancer le guichet unique et s’interroge sur l’intérêt du maintien de la polyvalence en fin d’étude pour les futurs navigants. Ce prérapport a suscité aussitôt une levée de boucliers des syndicats. La CFDT se dit « révoltée » et la CGT évoque un « torchon ». page 8 2 à la une Conteneur : la crise de 2008 est de retour Le marché du conteneur s’est effondré au fil des mois. La crise est aujourd’hui aussi forte qu’en 2008-2009. Mais les armateurs semblent avoir moins d’atouts pour réagir. Tous les clignotants sont désormais au rouge. Le plus inquiétant ? Pour la deuxième fois seulement en 11 ans, le trafic mensuel conteneurisé mondial a baissé en août (de 1 %). La baisse précédente datait de juillet 2008. De mauvais augure. En aval du commerce mondial et de l’économie en général, le transport de ligne régulière est-il en train de retomber au fin fond de la crise ? Alors que la traditionnelle « peak season », la meilleure pour les armateurs, s’est révélée un flop complet cet été, toutes les grandes compagnies cotées en bourse ont publié à fin septembre de très mauvais résultats. Le singapourien NOL a perdu 158 millions de dollars depuis le début de l’année, dont 91 sur le seul troisième trimestre. LICENCIEMENTS Le chinois CSCL s’enfonce encore plus : 245 millions de dollars de pertes, dont 141 entre juin et septembre. Idem pour Cosco qui ne fait pas le détail entre le conteneur et le vrac (744 millions de dollars de pertes, dont 322 millions au troisième trimestre), le taïwanais Yang Ming ou les trois Japonais (NYK, Mitsui OSK Lines et K Line). Maersk a laissé entendre qu’il finirait l’année dans le rouge. L’intégration à marche forcée de Safmarine sur fond de licenciements (« le marin » du 7 octobre) témoigne de l’inquiétude qui règne à Copenhague. Quant au chilien CSAV, qui s’était hissé à marche forcée entre 2009 et 2011 du 16e au 7e rang mondial, il fait tout pour sauver sa peau en réduisant drastiquement la toile. Suivant la voie tracée lors de la crise de 2009 par le japonais NYK qui avait choisi de maigrir volontairement dans le conteneur, CSAV a décidé de faire passer sa capacité de transport de 587 000 EVP, un pic en mars 2011, à 362 000 EVP. Ce qui devrait le reléguer au 14e rang. Partout où il peut, il s’associe avec d’autres armateurs, notamment CMA CGM et MSC, pour se concentrer là où il est le plus fort. Et tout cela se mène à un prix élevé : 700 suppressions d’emplois, soit 16 % des effectifs, sont en cours. Le marché du conteneur semble aujourd’hui changer de modèle. Au quotidien, relève un directeur commercial basé à Marseille, les affaires sont très difficiles. « Les prix de transport sont sans cesse discutés à la baisse, même sur des marchés jusqu’alors préservés comme l’Afrique, alors que les coûts opérationnels ne baissent pas. » Une tendance déflationniste qui semble possible parce que les chargeurs ont repris l’avantage. Sollicités par une flopée d’armateurs qui proposent tous un service équivalent ou presque, ils ont l’embarras du choix. D’où les annonces faites par Maersk (nouveau service Daily Maersk) ou CMA CGM qui cherchent à contractualiser davantage les re- lations pour sortir d’une volatilité des taux de fret qui rend les armateurs schizophrènes. Des armateurs qui voient bien les limites du modèle qu’ils ont imposé jusqu’alors à marche forcée à leurs clients. À commencer par le ralentissement de la vitesse des navires. La relation Asie - Europe se faisait en huit semaines en 2006. Elle est passée à neuf en 2008 (slow steaming) et est proche de 10 (9,7 exactement) aujourd’hui avec ce que l’on appelle l’« extra slow steaming ». En limitant la surcapacité grâce à l’ajout de nouveaux navires et en réduisant le coût des soutes, cette politique a permis aux armateurs de rester tous en vie après la crise de 2009 et même de rebondir fortement en 2010. Mais où est la clé cette foisci ? Mystère. « L’extra slow steaming est proche de la limite de sa capacité », confirme le consultant Yann Le Gouard, l’un des meilleurs connaisseurs du marché mondial du conteneur. Lors d’une conférence à Shenzhen le mois dernier, Rodolphe Saadé, directeur général délégué de CMA CGM, n’a pas dit autre chose. « Au cours de la dernière décennie, les économies générées par l’augmentation de la taille des navires ont permis d’absorber la majeure partie de la hausse du coût de l’énergie. Si le prix des soutes continue d’augmenter, combien de temps encore pourrons-nous compter sur la taille des navires pour compenser la hausse du coût de l’énergie ? » Thibaud TEILLARD LES ARMATEURS RECHIGNENT À RÉDUIRE LEUR CAPACITÉ P Lloyd, le japonais NYK et le chinois OOCL) de suspendre sa rotation ce mois de novembre. Opéré avec dix navires de 5 300 à 6 700 EVP, le plus petit poucet des 29 services hebdomadaires reliant l’Europe du nord à l’Asie ne devait guère être rentable vu le coût opé- rationnel de ces navires (lire page 3). Cette suspension n’est néanmoins qu’une goutte d’eau dans le paysage. Au total, entre l’Asie et le nord Europe et en intégrant cette décision de la Grand Alliance, seulement 6 % de la capacité a été gommée, Éric Houri as de chance pour Le Havre. Sur les trois lignes, seulement, qui se sont effacées du secteur Asie - nord Europe en 2011, deux touchaient le port normand en direct. Après CKYH en juillet, c’est au tour du Loop D de la Grand Alliance (formée par l’allemand Hapag- Seuls quelques services ont été supprimés, parmi lesquels le Loop D de la Grand Alliance. soit 16 000 EVP par semaine en moins, relève le site spécialisé Alphaliner. Rien du tout alors que les taux de fret sur cette route maritime ont chuté de 54 % depuis le début de l’année. Sur le transpacifique, les armateurs ont été plus raisonnables : ils ont suspendu 14 services, soit 18 % de la capacité (55 000 EVP par semaine) et les taux n’ont baissé « que » de 24 % malgré une chute des volumes transportés de 5 % sur huit mois selon CTS. Pourquoi une telle différence alors que les armateurs sont presque tous les mêmes sur les deux routes royales du shipping conteneurisé ? Parce que seul le marché Asie - nord Europe est en mesure de recevoir les plus grands porte-conteneurs, dits ULCS (Ultra Large Container Ships, au-delà de 10 000 EVP). Tous ceux qui sortent de chantier y sont affectés ou doivent sinon être désarmés. Alors que sur le transpacifique, où les navires sont plus petits, il est possible de réaffecter les porte- conteneurs sortis du marché à des lignes en croissance, notamment la desserte de l’Amérique latine qui absorbe des navires de plus en plus grands. Entre l’Asie et le nord Europe, les armateurs se limitent donc à supprimer quelques départs ponctuellement. Rien de suffisant pour permettre une reprise des taux de fret alors que le flux de grands navires livrés continue. Alphaliner révèle que plus de 60 livraisons de navires de plus de 10 000 EVP sont attendues dans les quinze mois. Le seul marché nord Europe - Asie absorbera 64 % de la capacité livrée en 2011 (contre 17 % pour l’Amérique latine) et, sur cette route maritime, la taille moyenne des navires devrait passer de 9 200 EVP actuellement à 11 000 fin 2014. « Il ne devrait plus y avoir aucun navire de moins de 8 500 EVP entre l’Asie et le nord Europe à cette date », prédit le site spécialisé. T. T. Vendredi 4 novembre 2011 à la une 3 De plus en plus dur d’être petit parmi les géants Grâce à ses grands navires, le trio de tête du conteneur est accusé de vouloir imposer sa loi. Livraisons de porte-conteneurs (1er janvier au 15 octobre 2011) Navires Plus de 10 000 EVP De 7 500 à 9 999 EVP Routes Asie - Amérique du Nord Europe - Asie Moyen-Orient - sous continent indien Afrique Amérique latine De 4 000 à 5 100 EVP 0 100 000 200 000 300 000 400 000 Nombre d'EVP Source : Alphaliner Les ports français à la traîne Le ralentissement des échanges et les grèves de début d’année ont déstabilisé l’activité des terminaux à conteneurs. Au Havre, la chute des transbordements explique une baisse du trafic de 9 % à la fin septembre (à 1,65 million d’EVP) même si, pour la première fois depuis le début de l’année, septembre semble montrer des signes encourageants. À Marseille-Fos, la baisse est moins marquée (704 800 EVP et -6 % fin septembre) avec le début d’un redémarrage à Fos, où les importations étaient en forte baisse depuis le début de l’année, mais une situation toujours très difficile à Marseille Vendredi 4 novembre 2011 800 1 C00 600 1 000 400 C00 200 0 Source : Alphaliner taille ont donc de gros risques – une étude du Crédit Lyonnais Securities Asia rejointe depuis par l’australienne Macquarie le suggère – de disparaître purement et simplement de la route Asie - Europe. D’autant que, sur un marché où les chargeurs ont repris quelques atouts en mains, le phénomène de chute des taux de fret risque de s’accélérer tant que la surcharge combustible sera supérieure au coût réel des soutes. Et là encore, les armateurs de petits navires vont en baver. Alphaliner note néanmoins avec un brin d’ironie que la concentration de la capacité entre les mains des leaders – Maersk, MSC et CMA CGM avec plus de 5 millions d’EVP de capacité à eux trois pèsent près de la moitié du marché – a aussi un autre effet. Les plus gros des petits, pour ne pas être rayés de la carte faute de rentabilité, accélèrent le déploiement de plus gros navires .11 Oct Juil let 1 1 Avri l 11 Jan v.11 . 10 Oct 10 Juil . Avri l 10 Jan v. 10 Oct t 09 . 09 0 Infomer 2 000 -200 quand ils en ont commandés. Le singapourien NOL-APL introduit ainsi en avance, le premier dès décembre, ses nouveaux porte-conteneurs de 10 000 EVP entre l’Asie et l’Europe à la place de navires de 6 350 EVP. Ce qui augmente mathématiquement la surcapacité et, logiquement, ne peut que faire, encore, baisser les taux de fret… De plus en plus dur d’être petit. Thibaud TEILLARD « DIFFICILE DE SE RISQUER À LA MOINDRE PRÉVISION » 500 000 Infomer De 5 100 à 7 499 EVP 2 C00 Juil le Heureusement pour tout le monde, cette surcharge BAF apporte une bouffée d’oxygène car, relève Alphaliner, elle est néanmoins encore supérieure à ce que coûtent réellement les combustibles aux armateurs. À 650 dollars la tonne actuellement, un prix deux fois plus élevé qu’en 2006, le site estime que le coût du combustible revient à 460 dollars par EVP pour un navire de 13 000 EVP mais 540 pour un navire de 8 500. Ceux qui, comme le taïwanais Yang Ming, n’ont même pas, en exploitation ou en commande, de navires de cette Prix des soutes en dollars par tonne Prix des soutes 1 000 Taux de fret moyen par EVP Surcharge soute Taux de fret hors surcharge soute Taux de fret en dollars par EVP 9 IRONIE Taux de fret sur la route Asie - Europe Avri l0 tuellement supérieure au taux de fret (750 dollars par EVP contre 680 en moyenne), ce qui signifie que si elle n’existait pas, les armateurs devraient payer de leur poche 70 dollars pour chaque boîte qu’ils transportent. Du jamais vu, même en 2009. Les plus petits, avec des coûts d’exploitation plus élevés, ne peuvent donc pas survivre éternellement à un marché aussi épouvantable. Jan v. 0 9 OOCL a sonné la charge en accusant, sur fond de guerre des taux de fret entre l’Asie et l’Europe, le trio de tête européen, Maersk, MSC et CMA CGM, de jouer les « prédateurs » pour pousser vers la sortie les plus petits armateurs. Atout de taille des trois géants ? Leurs grands navires qui, en cette période de taux de fret très bas, permettent de précieuses économies d’échelle. Selon le site spécialisé Alphaliner, la rotation d’une série de navires de 13 000 EVP entre l’Asie et l’Europe permet d’économiser 200 dollars par EVP par rapport à des navires de 6 500 EVP. En dessous de 8 000 EVP sur cette rotation la plus concurrentielle, aucun navire ne serait rentable. Simple à comprendre. Les taux de fret actuels tournent autour de 680 dollars par EVP, hors surcharge combustible (appelée BAF, ou Bunker Adjustement Factor) que les armateurs facturent en plus à leurs clients chargeurs selon des calculs qui ne brillent pas toujours pour leur transparence. La surcharge BAF est ac- malgré une forte amélioration de la productivité (« le marin » du 28 octobre). Si les ports français souffrent d’une image écornée après les grèves, leur premier concurrent n’est cependant que moyennement à la fête, preuve de l’atonie des échanges de l’Europe. À la fin septembre, Anvers, habitué à des taux de croissance à deux chiffres depuis des années (hors cas particulier de 2009), ne croît « que » de 3,1 % à 6,5 millions d’EVP, avec un ralentissement marqué de mois en mois depuis l’été. T. T. G uillaume Coudry est courtier chez Barry Rogliano Salles. Il revient sur le nouvel effondrement du marché et la surcapacité de la flotte. 2009. Du coup, les commandes de navires neufs qui avaient repris en début d’année jusqu’en mars-avril se sont complètement interrompues. Où en sont les taux d’affrètement de porte-conteneurs ? Sont-ils en phase avec le niveau des taux de fret par boîte ? Quels sont les navires qui souffrent le plus ? Depuis juin, ils sont fortement à la baisse. BRS fait partie du panel de l’indice Contex qui publie ses résultats deux fois par semaine. Un porte-conteneurs de 1 100 EVP se négocie aujourd’hui à 6 000 dollars par jour contre 9 500 à 10 000 en juin. Cette baisse est désormais corrélée avec celle des taux de fret. Autre indicateur : de semaine en semaine, le nombre de navires désarmés augmente de manière continuelle et cela va s’accentuer avec la période d’hiver traditionnellement plus calme. Même si, avec un taux d’immobilisation de 2,5 % à la mi-octobre, nous n’en sommes pas encore aux 11 % de la capacité à l’arrêt de Principalement la taille 3 500/4 500 EVP qui valent désormais seulement 8 000 dollars par jour pour un engagement de six mois sur le marché de l’affrètement. Il y a un effet cascade dû à l’arrivée des très grands porte-conteneurs. Ces ULCS bousculent pas mal de choses et rendent ces navires de taille moyenne trop petits pour la desserte de certains marchés émergents et trop grands pour le feedering. Les armateurs essayent de privilégier au maximum les grands navires au détriment des petits. Il n’y a pas de marché de l’affrètement spot des ULCS puisque, soit ils sont commandés par les opérateurs pour leurs lignes, soit par des armateurs non opérateurs mais avec un engagement d’affrètement à long terme. Mais s’il y avait un marché, les taux baisseraient néanmoins là aussi. Le marché du conteneur estil devenu adepte des retournements brutaux ? Comment vat-il évoluer ? Avant, il connaissait des cycles relativement longs avec une croissance assez stable. Désormais, il s’inverse très rapidement en quelques mois. La crise de 2008-2009 a marqué un effondrement que certains annonçaient durable et qui a été interrompu par un très fort rebond en 2010. Voilà maintenant que le marché se retrouve dans la situation de 2008 avec un retournement soudain et sévère. Difficile, dans ce contexte marqué par la surcapacité et le ralentissement économique, de se risquer à la moindre prévision. Propos recueillis par Thibaud TEILLARD 4 international L’Europe menace de sanctionner les écoles philippines formation maritime Les normes STCW ne seraient pas appliquées avec toute la rigueur requise. Le gouvernement philippin a dû prendre des mesures correctives. Début 2012, la Commission européenne dira si elles sont suffisantes. Bruxelles doit maintenant examiner de volumineux dossiers, comptant plusieurs milliers de pages, avant de prendre une décision. Celle-ci pourrait tomber début 2012. L’EUROPE PLUS EXIGEANTE QUE L’OMI Du côté d’Armateurs de France, on reconnaît « quelques inquiétudes ». On ne remet pas en cause le principe d’un système européen centralisé de reconnaissance des brevets délivrés par les pays tiers. Mais on soulève un « problème de méthode » tenant à la petite taille de l’échantillon. « Treize écoles ont été auditionnées en 2006, cinq en 2010 », indique Blandine Huchet, responsable des affaires européennes. Au total, on dénombre 79 centres de formation maritime agréés aux Philippines. Armateurs de France souligne le caractère drastique de la directive européenne sur le contrôle du système de formation des pays tiers. « C’est blanc ou noir. Soit tous les centres de formation sont reconnus, soit aucun. » Enfin, Armateurs de France relativise la portée des manquements pointés par la Commission européenne. « Il Éric Houri Les conditions de formation des marins philippins suscitent des interrogations de la part de la Commission européenne. Elle a demandé des explications au gouvernement des Philippines avec, à la clé, la menace de ne plus reconnaître les brevets délivrés par ce pays. Les marins philippins ne pourraient donc plus naviguer sur les navires battant pavillon d’un pays de l’Union européenne. Bras armé de la Commission, l’Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM), basée à Lisbonne, a effectué deux inspections aux Philippines, une en mars 2006, l’autre en avril 2010. Les résultats ont mis en évidence certains « manquements » ayant trait à la réglementation sur la qualification des capitaines, la surveillance des écoles par l’administration maritime et la qualité de l’écolage fourni par les centres de formation. Les normes définies dans la convention STCW (Standards of Training, Certification and Watchkeeping) ne seraient pas appliquées avec toute la rigueur requise. En mai 2011, la Commission européenne a notifié ses observations aux Philippines. Le gouvernement philippin a remis le 26 août un rapport sur les actions correctives entreprises. Quelque 81 000 officiers philippins travaillent aujourd’hui à bord des navires de commerce, essentiellement sous pavillon européen. s’agit surtout de déficiences administratives ou procédurales. Elles ne sont pas de nature à mettre en danger de manière immédiate la sécurité des navires. » L’Europe se montre plus exigeante que l’Organisation maritime internationale (OMI). En Le japonnais Mitsubishi confirme son retour sur les paquebots chantiers C’est une grosse pierre japonaise dans le dernier pré carré des chantiers européens. Le constructeur japonais Mitsubishi a converti en contrat ferme la lettre d’intention signée en août dernier avec la compagnie allemande Aida Cruises, pour construire, sur son site de Nagasaki, deux paquebots de 125 000 tonneaux de jauge brute et d’une capacité de 3 250 passagers. Les deux navires, dont le financement n’est toutefois pas totalement bouclé, doivent être livrés en 2015 et 2016 à cette filiale du groupe américain Carnival fidèle jusqu’ici à Meyer Werft. Le chantier allemand basé à ➟ Papenburg a réalisé cinq de ses neuf navires en activité et doit encore livrer deux autres unités de 71 000 tonneaux en 2012 et 2013. Mitsubishi a déjà construit quatre paquebots dans le passé : les Bremen (6 700 tjb) et Azuka II (50 000 tjb) en 1990 et surtout, en 2004, la paire Diamond et Sapphire Princess (116 000 tjb) exploitée par la filiale Princess Cruises du même groupe Carnival. L’expérience n’avait pourtant été guère concluante techniquement et financièrement, Mitusbishi ayant dû subir d’importantes pénalités de retard. Ce retour soudain du construc- Net recul de la construction navale japonaise. L’activité des chantiers japonais a fortement reculé sur la période janvier-septembre 2011 selon le dernier rapport publié par l’association japonaise des exportateurs de navires. 151 navires représentant 6 135 192 tonneaux, dont 140 vraquiers, ont été commandés sur la période. Soit un retrait de 30 %. La chute est encore plus rude au 3e trimestre (-70 %) et le nombre de livraisons (285 navires, dont 215 vraquiers) recule de 4 %. Malmené à l’export par la concurrence coréenne et chinoise, le Japon a surtout résisté jusqu’ici par le poids de la demande intérieure : 85,6 % des commandes sont le fait d’armateurs japonais. teur japonais sur la scène des paquebots avait fait l’objet de commentaires acerbes en septembre 2011 de la part des participants du salon spécialisé Seatrade de Hambourg. Pour Corrado Antonioni, directeur du constructeur italien Fincantieri, on n’est pas loin du dumping. « À 140 000 euros par lit, soit 450 millions par navire, les prix proposés par Mitsubishi sont irréalistes alors que le coût du travail en Europe et au Japon est similaire. » D’autant que 70 % des éléments des navires devraient provenir d’Europe, « ce qui pèsera fatalement sur la facture finale », appuie Jochen Deerberg, fournisseur des systèmes d’assainissement de l’eau pour les grands paquebots. Pour les Européens, le constructeur japonais poussé vers la sortie sur les navires de charge par la concurrence coréenne et chinoise semble (lire ci-contre) s’être offert un coup qui, au final, risque de lui coûter encore plus cher. Frédérick AUVRAY 2011, celle-ci fait à nouveau figurer les Philippines sur sa « liste blanche » des pays jugés en conformité avec la convention STCW. Une non-reconnaissance européenne des brevets philippins serait un coup de tonnerre. Les Philippines fournissent le plus grand contingent de marins au monde, loin devant les Russes, les Ukrainiens et les Chinois. Le pays compte 200 000 marins, dont 81 000 officiers. Les armateurs européens figurent parmi leurs principaux employeurs. Olivier MELENNEC ➟ Maersk et CMA CGM retirent des conteneurs reefer après des accidents. Une série d’accidents de conteneurs reefer (réfrigérés) de Maersk a fait trois morts, deux au Vietnam en avril et un troisième au Brésil le 7 octobre, lors d’opérations de maintenance. En attendant d’identifier l’origine de ces accidents graves, qui pourraient être dus à la qualité des gaz réfrigérants utilisés lors d’opérations de réparation dans un chantier vietnamien, Maersk a mis 844 conteneurs reefers en quarantaine. CMA CGM, confronté à une explosion en octobre à Qingdao, en a retiré également 82 tout en assurant un checkup complet de 250 autres. ➟ Nations unies : dix propositions pour la sauvegarde des océans. Des agences des Nations unies ont dévoilé le mardi 1er novembre, au siège de l’Unesco à Paris, dix propositions pour la sauvegarde des océans. Le document Blue print for ocean and coastal sustainability (Plan pour la durabilité de l’océan et du littoral) a été préparé en vue de la Conférence des Nations unies sur le développement durable, qui doit se dérouler à Rio de Janeiro, au Brésil, en juin 2012. Il émane de la Commission océanographique internationale, du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de l’Organisation maritime internationale (OMI) et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). ➟ Bruxelles : le pilier social de la politique maritime européenne. La région Bretagne organise, le 7 novembre à Bruxelles (au comité des régions), une conférence sur le pilier social de la politique maritime européenne. La journée comporte trois sessions, sur l’attractivité des métiers de la mer, les conditions de travail à la pêche et la sécurité de la navigation. ➟ Long Island : un projet de ferme éolienne offshore. Le consortium Long Island New York City Offshore Wind collaborative a déposé un dossier de ferme éolienne offshore auprès du régulateur américain des activités offshore. L’État de New York vise 30 % de ressources en énergies renouvelables dès 2015. Le consortium propose une ferme de 350 MW, avec possibilité de doublement, située à environ 15 milles de la péninsule de Rockaway. Vendredi 4 novembre 2011 DUNKERQUE 29 & 30 novembre « Assises de la mer » (Économie de la mer et du littoral) Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Bruno LE MAIRE, Gérard LONGUET, Thierry MARIANI, Michel DELEBARRE, Michel ROCARD, Jean-François TALLEC, Amiral Bernard ROGEL … et plus de 1 300 dirigeants et hauts responsables du monde maritime privé et public, seront présents !!! ET VOUS ? Cluster Maritime Français 47, rue de Monceau 7G008 PARIS [email protected] www.cluster-maritme.fr Tél. +33(0)1 42 2G 00 48 france Le second porte-avions n’a pas les faveurs des députés défense Les temps budgétaires vont devenir de plus en plus compliqués pour la Défense et l’illustration en est clairement donnée par des débats qui se sont déroulés fin octobre à l’Assemblée nationale. Le sort du deuxième porte-avions y a ainsi été réglé en quelques phrases. Les députés, malgré le bilan remporté pendant les opérations en Libye, ont en effet des doutes. Le propre rapporteur des crédits marine, Marguerite Lamour, a fait part de ses doutes : « Tout le monde rêverait d’avoir un deuxième porte-avions, ce qui assurerait une permanence à la mer du groupe aéronaval. Mais si ce choix implique de renoncer à tout le reste, je crois que même les marins y renonceraient. Serait-il pertinent de tout sacrifier pour ce seul bâtiment ? Nous avons un choix politique à faire. » « Il faut que nous disposions, au moins, d’un échéancier indiquant à quel moment la décision finale sera prise », a cepen- ➟ Un amendement pour préparer la relève des pétroliers ravitailleurs. Marguerite Lamour a fait voter un amendement dans le projet de budget 2012 pour financer la relève des actuels pétroliers ravitailleurs de la marine, à bout de souffle. Et à coque unique : on imagine la situation dans laquelle la France serait placée si elle devait rencontrer un problème, alors même qu’elle a milité pour faire abandonner ce type de navire… Cinq millions d’euros seront injectés dans une étude si l’amendement survit au vote du budget en séance plénière. Une flottille de l’Otan à la chasse aux mines en Manche. ➟ Une flottille de navires de l’Otan a appareillé le lundi 31 octobre de Cherbourg pour mener une opération de recherche et de destruction de mines en Manche. Elle se compose du navire de soutien estonien Tasuja et des chasseurs de mines norvégien Maaloey, belge Narcis et français La Croix du Sud. Sa zone de travail se situe au large de Dieppe. Sa mission doit se terminer le 11 novembre. La dernière opération navale de ce type, en mai 2010, avait permis de repérer et de détruire six mines allemandes de la Seconde Guerre mondiale. dant demandé l’élu finistérien, Gilbert Le Bris. Le socialiste Alain Rousset, élu de Gironde (président du conseil régional) a, quant à lui, demandé une étude comparative sur les performances des avions basés à terre et ceux déployés depuis un porte-avions, qui emporte moins de chargement offensif. Le propre président de la commission défense a abondé dans le sens de l’élu socialiste, en livrant ses doutes sur l’utilité même des porte-avions : « La construction européenne a reculé nos frontières nationales : nous avons désormais accès à des bases situées en Sicile ou à Chypre. Cela a grandement facilité notre engagement. Après avoir été un ardent défenseur du deuxième porte-avions, convaincu qu’il est indispensable pour assurer une permanence à la mer, j’ai revu ma position. Compte tenu du calendrier, nous ne parviendrons pas à avoir en même temps deux porte-avions car le second ne sera opérationnel qu’en fin de vie du « Charles de Gaulle ». Dès lors, faut-il faire un effort financier conséquent pour un apport opérationnel aussi mesuré ? » Le député Louis Guédon bataille pour renouveler la flottille « NOUS SOMMES AU POINT D’ÉTIAGE » Le projet dessiné par le bureau Mauric est un navire en acier. Il est doté d’une carène avec de fines entrées d’eau à propulsion diesel sur deux lignes d’arbre. Trois chantiers sont sur les rangs de ce dossier dont le coût s’élève à 2,5 millions d’euros. À terme, Un incendie s’est déclaré le mardi 31 octobre peu après 15 h à bord d’un chalutier granvillais de moins de 10 mètres, le Mertitum. Celui-ci se trouvait en action de pêche près de l’archipel de Chausey, avec deux hommes à son bord. Un autre chalutier granvillais, l’Octopussy 2, qui se trouvait sur zone, a rapidement récupéré les deux pêcheurs. Le sémaphore du Roc a transmis l’alerte au Cross Jobourg, qui a fait décoller l’hélicoptère de la Sécurité civile Dragon 50, avec deux pompiers et du ma- tériel de lutte contre l’incendie. Ils ont été treuillés sur un troisième chalutier, le Stenaca, à partir duquel ils ont réussi à circonscrire l’incendie vers 16 h 30. Les pompiers sont alors montés à bord du Meritum pour le libérer de ses engins de pêche, afin qu’il puisse être remorqué par l’Octopussy 2. Les deux rescapés avaient entre-temps été hélitreuillés et transférés vers l’hôpital de Granville. Ils ont simplement été incommodés par les fumées. Jean LAVALLEY Jean-Marc TANGUY pêche ➟ Le Mérite maritime pour Robin des Bois. « Jamais je n’aurai pensé remettre un jour une médaille au représentant d’une ONG ! Mais Robin des Bois, cela rime aujourd’hui avec révolté, indigné… » Le samedi 22 octobre, le président du comité régional des pêches de Basse-Normandie, Daniel Lefèvre, a ainsi remis à Jacky Bonnemains, le président de l’association environnementaliste, les insignes de chevalier du Mérite maritime (photo ci-dessus). Si le pêcheur a accepté ce rôle de parrain, c’est que ce dernier a toujours pris la défense de la pêche artisanale. Et il entend continuer de le faire, notamment au travers de la réforme de la PCP ou contre le projet d’immersion de 2 millions de tonnes de sédiments pollués en baie de Seine. Cinquième année non-reconduite à l’ENSM Nantes : « Une ➟ injustice ». La cinquième année de la filière polyvalente (DESMM) Jean-Marie Le Provost Le député vendéen UMP Louis Guédon a défendu un amendement à la loi de Finance pour donner un ballon d’oxygène aux financements des sociétés holdings des coopératives maritimes. Le dispositif offre des réductions d’impôts, sur le revenu ou sur la fortune, aux souscripteurs impliqués dans ces sociétés (« le marin » de la semaine dernière). « À l’échelle de la coopération, nous pouvons à terme espérer lancer dix projets », précise Gérald Evin, secrétaire général de la Coopération maritime. La mesure tombe à point pour le prochain dossier de construction de l’Armement coopératif artisanal vendéen (Acav). « Nous allons chercher des financeurs dès le mois de février pour la réalisation d’un senneur danois de 21 mètres », explique Michel Daviaud, le directeur de l’Acav. Incendie à bord du chalutier « Meritum » Granville Jean Lavalley 6 Le député Louis Guédon (au centre) défend les projets portés par la coopération maritime. l’armement vise un deuxième bateau neuf du même type. «La relance du secteur de la construction navale a été l’un de nos arguments pour justifier ce nouvel amendement », poursuit Gérald Evin. Lors de leur entrevue avec la commissaire européenne Maria Damanaki, le 18 octobre, les parlementaires du groupe Mer, Pêche et Souveraineté maritime ont défendu la priorité du programme bateaux du futur. Louis Guédon milite « pour libérer le critère de la jauge afin d’améliorer le confort des équipages, le travail du poisson à bord, sans pour autant aug- menter la capacité de pêche ». Il défend aussi le maintien de la flottille à sa puissance actuelle. « Nous ne pouvons pas nous orienter vers une pêche avec moins de bateau. Nous sommes au point d’étiage. » Les parlementaires ont également fait part de leur désaccord sur le système des concessions de pêche transférables et l’interdiction des rejets. Ils militent enfin pour l’échelonnement du calendrier afin d’atteindre les critères du rendement maximum durable. Jean-Marie LE PROVOST n’a pas été reconduite cette année au centre de Nantes de l’École nationale supérieure maritime (« le marin » du 30 septembre). Une décision que regrette Pascal Robert, professeur élu au conseil d’administration de l’ENSM. « La non-reconduction de la formation de DESMM à Nantes a été vécue comme une injustice et contestée aussi bien par les personnels de Nantes que par les élèves », écritil. Rappelant que les 32 candidats issus du centre de Nantes ont tous été reçus à la session de juin 2011, Pascal Robert conclut : « Mes collègues et moi-même ne pouvons laisser à penser que les personnels ENSM du centre de Nantes n’ont pas pleinement rempli leur mission. » Jean-Yves Le Drian condamne l’action de Greenpeace. ➟ Jean-Yves Le Drian, président de la région Bretagne, est « très choqué » par l’action en mer de Greenpeace face à un chalutier de la Scapêche (« le marin » de la semaine dernière) : « Ce n’est pas en mettant en danger la sécurité des marins que Greenpeace fera avancer sa cause. La pêcherie de grands fonds européenne est aujourd’hui une des plus contrôlées au monde. La Scapêche a fait des efforts considérables pour améliorer la durabilité et la transparence de son activité. Greenpeace stigmatise des pratiques qui appartiennent au passé. » Il demande à l’association de respecter le travail de ceux qui suivent les règles. ➟ Débat sur les énergies marines. Un débat sur le thème « la mer, réponse au défi énergétique », présenté par Patrick Boissier, PDG de DCNS, a lieu le mardi 8 novembre, à partir de 17 h 30. Il est organisé par l’Institut français de la mer (IFM) et le Centre d’études de la mer de l’Institut catholique de Paris (Cetmer) dans le cadre des mardis de la mer à l’Institut catholique de Paris, 21, rue d’Assas. Vendredi 4 novembre 2011 littoral Le projet finistérien récusé par les scientifiques Qualité dégradée dans la rivière d’Auray algues vertes d’algues ramassées dans les Côtes-d’Armor sont inférieures à celles de 2010 (32 204 m3 contre 36 555), alors qu’elles sont nettement supérieures dans le Finistère (33 727 m3 au lieu de 21 305). L’avenir n’est d’ailleurs pas rose dans la baie de Concarneau, si on en croit l’avis donné par le comité scientifique algues vertes (CSAV) sur le projet territorial « baie de la Forêt ». Après la Lieue de Grève et la baie de Saint-Brieuc, qui ont vu leurs contrats déjà signés, c’est le plus avancé des six autres plans programmés dans le cadre du plan de lutte gouvernemental. Mais, comme cela avait été le cas pour la baie Questions-réponses sur « allégations et réponses scienti➟ fiques ». Il est daté de juin mais a été diffusé sur le site du conseil scientifique de l’environnement en Bretagne (www.cseb-bretagne. fr) en octobre : un avis sur les algues vertes a été élaboré par les meilleurs spécialistes du sujet à l’Ifremer, à l’Inra, à Agro-Campus ou au Ceva (Centre d’études et de valorisation des algues). Il récuse une grande partie des critiques que certaines parties du monde agricole véhiculent pour minimiser leur responsabilité dans le phénomène. La France épinglée par Bruxelles. Estimant que le cadre lé➟ gislatif en vigueur et les programmes d’action mis en œuvre face à la pollution par les nitrates ne suffisent pas, la Commission européenne appelle instamment la France à adopter des mesures plus fermes. La Grèce, également coupable de certains manquements dans ce domaine, est aussi rappelée à l’ordre. La France et la Grèce disposent d’un délai de deux mois pour se conformer aux avis de la Commision. Si elles n’adoptent pas les mesures nécessaires, la Commission peut décider de saisir la Cour de Justice de l’Union européenne. de Saint-Brieuc, sa première version a été recalée par le CSAV. DEUX DÉFAUTS Les scientifiques ont jugé que le projet péchait par « deux défauts principaux » : « un diagnostic incomplet » et « un manque général d’ambition et d’innovation » – critique qu’ils portent d’ailleurs sur l’ensemble du plan (ci-dessous). Ce qui aboutit au final, selon eux, « à ne pas être à la hauteur des objectifs (…) de diminution forte et rapide des flux d’azote arrivant au littoral ». « On va prendre ces critiques en considération », a assuré le président de la région Bretagne, Jean-Yves Le Drian à l’issue du comité de pilotage. Avec le préfet de région, Michel Cadot, il a promis un nouveau projet validé d’ici la fin de l’année. Tous deux, par ailleurs, iront « dans les prochaines semaines » à Bruxelles pour répondre aux interrogations sur le plan algues vertes, qui avait fait l’objet en juillet d’un questionnaire très complet. Histoire de confirmer oralement à la Commission les assurances données, dans un courrier du 20 octobre signé de la représentation française à Bruxelles. Bernard JÉGOU UNE AMÉLIORATION DANS LES 10 ANS, SI... M ême si « sa mission n’est pas de fixer des objectifs ou de choisir des orientations », le CSAV, en annexe de son avis sur le plan de la baie de Concarneau, présente des « conclusions générales » sur le plan d’action contre les algues vertes après 2 ans de fonctionnement. Ce plan étant le troisième (sur trois) qui fait l’objet d’un avis défavorable, cela « doit interpeller et susciter une réflexion plus Vendredi 4 novembre 2011 générale ». Identifiant plusieurs causes à ces rejets, il estime que « les acteurs locaux ne disposent pas d’une vision claire de ce que leur demande la société, et plus précisément de quelle agriculture elle veut sur ces territoires. On constate à tous les niveaux une contradiction entre, d’un côté, l’affichage d’une volonté forte de limiter les nuisances liées aux algues vertes et, de l’autre, le souci de préserver un certain statu quo, qui se manifeste clairement dans les faits ». Le CSAV en conclut que le plan « ne pourra réussir à limiter significativement le phénomène que si tous les acteurs prennent réellement la mesure de l’ampleur des changements ». À cette condition seulement, « même en tenant compte de l’inertie des systèmes, une amélioration nette est envisageable dans les 10 ans à venir ». B. J. Dans le Morbihan, le syndicat mixte du Loc’h et du Sal, qui a en charge la qualité de l’eau sur le bassin-versant de la rivière d’Auray, est aujourd’hui confronté au déclassement des zones de production conchylicole. L’amont est classé en « B » pour les huîtres et les coquillages fouisseurs. L’aval est en « B » permanent pour les fouisseurs, en « A » de juin à décembre et en « B » de janvier à juin pour les huîtres. Le syndicat mixte explique ce changement de deux façons. « En supprimant les seuils de tolérance, la réglementation européenne est devenue plus contraignante. De plus, les pics de contamination sont plus nombreux et plus importants depuis plusieurs années. » Constat confirmé par l’Ifremer dans un récent rapport : « La rivière d’Auray apparaît comme le site du Morbihan où la dégradation est la plus significa- tive, avec, notamment, le problème posé récemment par la station d’épuration du Guilvin sur Locmariaquer. » Pour l’institut, il est nécessaire d’agir rapidement. Cet état de fait handicape l’ostréiculture. « Heureusement, le classement reste en « A » au second semestre, le plus important pour les ventes, expliquent Arnaud Le Meitour et Bruno Amossé, producteurs riverains. Sur les périodes en « B », chacun doit épurer ses huîtres en bassin, mais tous ne disposent pas des capacités nécessaires. » Le syndicat mixte a déjà réalisé un inventaire. L’Ifremer apporte aussi son concours à une étude de modélisation qui doit cerner le parcours des flux bactériens. Ce travail accompagnera un plan d’action dirigé vers les agriculteurs, les communes et les syndicats en charge de l’assainissement. Jacques LE MEUR Jacques Le Meur Vincent Mouchel/Ouest-France eau Avec les grandes marées, de gros échouages se produisent dans le sud Bretagne. Ici, la plage du Cap Coz, à Fouesnant. La conjonction fait un peu désordre : le comité de pilotage du plan algues vertes du mercredi 26 octobre, qui devait examiner, en premier lieu, le projet territorial dit de la baie de la Forêt, dans le sud-Finistère, a coïncidé avec des échouages records en baie de Concarneau. La plage de Cap Coz, à Fouesnant, qui avait accueilli deux manifestations antagonistes le 18 septembre, a été particulièrement touchée. Ces échouages confirment cependant les bilans effectués depuis le début de cette saison, et rappelés par la préfecture de région le 25 octobre. En effet, le bilan régional, en légère hausse, cache le fait que les quantités 7 Le déclassement pénalise les ostréiculteurs obligés de passer leurs huîtres en bassin. Une alerte « Vagues submersions » prévention Météo-France a finalisé, juste avant les vacances de la Toussaint et les forts coefficients de marée de la fin octobre, un nouveau système de vigilance et d’alerte « vaguessubmersions ». Conçu sur le modèle des cartes d’alerte canicule, avalanches ou autres vents violents, il avait été suggéré dès juin 2010 par les rapports parlementaires rendus après la tempête Xynthia et annoncé au début de l’année (« le marin » du 25 février). Le risque de submersion marine, résultant de la conjonction du vent, des vagues et de forts coefficients, fait donc désormais l’objet de la 9e vigilance lancée par Météo-France en 10 ans (1). Elle doit permettre de mieux anticiper les montées extrêmes du niveau de la mer et de renforcer l’organisation des services de secours. Le principe : lorsqu’un département est placé en vigilance, une bande littorale jaune, orange ou rouge est placée sur toute la longueur de côte. Le pictogramme, assez explicite, s’ajoute sur la carte météo en cas d’alerte orange ou rouge, sur toute la bande littorale du département et non sur la partie terrestre. Outre Météo-France, ont été associés à la mise au point de cette alerte, le Shom (Service hydrographique et océanographique de la marine), la direction générale de la Prévention des risques (DGPR) du ministère du Développement durable et la direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) du ministère de l’Intérieur. (1) Les autres étant : vent violent, pluie-inondation, orages, neige-verglas, inondation, canicule, grand froid et avalanches. 8 entreprises Le rapport de Michel Quimbert veut un Rif élargi et conquérant pavillon Très critique à l’égard des partenaires sociaux, le prérapport pour réformer le second registre français (que « le marin » s’est procuré) dénonce vivement le dialogue social et ne fait que quelques propositions à la marge. DIVERGENCE DE VUE Toujours dans le registre positif, il tord aussi le cou à une vieille antienne : le classement du Rif comme pavillon de complaisance serait pénalisant pour les armateurs français. « Aucun armateur ne fait état de pratiques discriminatoires à l’égard du pavillon français. Le classement du Rif par ITF comme FOC (Flag of Convenience) a pour conséquence, non pas l’exercice de voies de fait contre les navires battant pavillon Rif, mais l’adhésion par les armateurs à la convention dite ITF. Les deux parties sont d’une extrême discrétion à ce sujet mais les contributions sont importantes : l’adhésion à ce système coûte de 4 000 à 20 000 euros par navire et par an. » Une occasion de sonner une charge sévère contre l’opacité qui régnerait dans le milieu. Le rapport estime que l’unanimité nouvellement exprimée de tous les partenaires sociaux pour Autre suggestion : le guichet unique doit être véritablement unique et gérer l’immatriculation, la francisation, les inscriptions et impératifs de sûreté, les questions de sécurité, la gestion des formalités administratives, listes d’équipage incluses, la médecine du travail et développer des prestations de médiation, conseils, soutien à la négociation avec les assureurs, les P&I Clubs, pour les opérations de financement, avec un interlocuteur unique Rif du ministère des Finances, de haut niveau et aux délégations importantes. FIN DE LA POLYVALENCE Éric Martin Vingt-cinq pages de « notes d’orientation » qui n’ont pas « la prétention d’être exhaustives » sont désormais au centre du débat. En attendant son rapport définitif, Michel Quimbert, président du Conseil supérieur de la marine marchande, a remis, le jeudi 20 octobre lors d’une séance du CSMM, ce que l’on pourrait appeler un prérapport non encore officiel, sur la réforme du Rif que lui a confié le ministre des Transports le 17 mars. Ce texte rédigé à l’issue de nombreuses rencontres avec l’administration, des armateurs, des élus, des chargeurs, des assureurs, les syndicats, les organismes professionnels et des personnalités qualifiées fait, à l’issue d’un constat qui n’est pas apprécié par tout le monde (lire ci-dessous), quelques suggestions. N’évoquant pas du tout l’amélioration de l’emploi maritime global, pourtant au cœur des enjeux, les travaux, note le rapporteur, « ont été conditionnés par deux suggestions : évolution du Rif à droit constant et développement et promotion du Rif dans le respect des contraintes budgétaires qui sont celles de la trajectoire actuelle des finances publiques ». Le rapport précise que le Rif, qui représente, au 1er juillet, 300 navires totalisant une jauge de 5,6 millions UMS, « s’il est loin d’avoir répondu à tous les espoirs placés en lui, a globalement atteint son objectif en réunissant un nombre de navires supérieur à celui des Taaf avec une augmentation importante du tonnage global ». « La question de dénoncer les conventions collectives se pose », selon Michel Quimbert qui a remis un prérapport de réforme du Rif le 20 octobre. préserver le Rif cache en réalité des divisions, non seulement entre syndicats mais aussi entre armateurs. Michel Quimbert affirme que la représentativité de l’intersyndicale est contestée par les délégués aux CE des plus grands armements français de transport au long cours et qu’il y a une « totale divergence de vue » entre ce qui est exprimé par les grandes centrales syndicales, les autres organisations de marins et les délégués syndicaux des armements. « À l’évidence, les partenaires sociaux souhaitent appréhender les problèmes entre eux, de façon relativement confidentielle. » Et le rapport de sonner la charge : « L’actuel classement des conventions collectives en vigueur, de type catégoriel, est ancien et clairement inadapté. La question de dénoncer les conventions collectives, comme cela a été réalisé dans certains autres États, pour moderniser les accords sociaux, se pose sérieusement. » Sur le plan fiscal, le rapport ne propose rien et se contente de décerner un satisfecit général à la taxe au tonnage. Il estime que le surcoût salarial des marins français – 17 306 euros par mois pour un commandant sous pavillon français contre 9 885 sous pavillon belge – n’a aucun rapport direct avec le Rif mais s’explique pour d’autres motifs, notamment sociétaux et culturels, spécifiques de notre pays. Le rapport juge ensuite sévèrement le guichet unique de Marseille – quatre personnes et un budget de 110 000 euros absorbé pour les deux tiers par les coûts immobiliers – à qui il est reproché de n’avoir aucun contact utile avec les grands armateurs, avec les sociétés de manning et pas d’avantage avec les grandes organisations syndicales. « Cette structure modeste en termes de moyens humain et budgétaire n’avait que peu de chance d’assurer efficacement la promotion du Rif pour la flotte de commerce. » Michel Quimbert veut un fonctionnaire « de haut rang » pour le diriger et des locaux « plus fonctionnels, voire plus prestigieux ». Ainsi qu’une raison commerciale soit adoptée, évoquant FOR pour French Overseas Register ou, en français dans le texte, France Océans Registre. « La question de savoir s’il faut organiser un guichet unique, sous forme d’agence nationale du pavillon et de lui donner la personnalité morale se pose. » Une agence qui pourrait agir en justice (par exemple contre son classement à la complaisance) et pourrait associer armateurs et personnalités qualifiées à la promotion des objectifs du Rif. Le rapport suggère ensuite d’élargir le Rif à d’autres navires, citant spécifiquement les navires de recherche qui « se trouvent en concurrence internationale forte ». Il prône un alignement « urgent » des facilités de réglementation sur la pratique internationale pour les navires de croisières, rappelant le veto du ministère de l’Intérieur pour exploiter des casinos à bord. Dernière proposition autour d’une question : « Le caractère obligatoire de la polyvalence de formation entre pont et machine des officiers de première classe doit-il être maintenu ou au contraire devenir optionnel ? » Réponse : il apparaît pertinent de maintenir un tronc commun pontmachine pour les premières années d’études mais la fin de celles-ci pourrait laisser l’option soit de poursuivre une formation polyvalente, soit de choisir une formation spécialisée. Thibaud TEILLARD LA CFDT « RÉVOLTÉE », LA CGT ÉVOQUE UN « TORCHON » M ichel Quimbert ne s’est pas fait que des amis. En remettant ses « notes d’orientation », le président du CSMM a fait face à une levée de boucliers. Un « torchon », tonne JeanPhilippe Chateil au nom des officiers CGT qui s’amuse de voir Anne-Sophie Avé, délégué général d’Armateurs de France, passer du coup pour un suppôt de son syndicat. « Nous sommes révoltés, tant sur la forme que sur le ton employé, ajoute Joël Jouault, le secrétaire fédéral de l’Union maritime CFDT. Le CSMM est une instance de travail et de coordination et n’est pas là pour provoquer les gens. On ne lit que des « il faut que » alors que la plupart des sujets relèvent des commissions paritaires et du dialogue social. » Un dialogue social dont les syndicats contestent absolument l’état dans lequel Michel Quimbert le décrit. « Même si nous sommes en conflit sur les salaires, il est renoué depuis quelques années avec Armateurs de France notamment dans la relecture des conventions collectives, corrige Joël Jouault. Avec l’administration, le tripartisme fonctionne, par exemple actuellement dans la transposition de la convention du travail maritime. Ces notes plutôt provocatrices et transformant des cas en généralités inacceptables réussissent à mécontenter tout le monde et même les armateurs. C’est regrettable ! » Le fait que la prise de position des officiers de Louis-Dreyfus Armateurs pour défendre le Rif (« le marin » du 7 octobre) ait été reprise par Michel Quimbert a particulièrement irrité les syndicats. « Cette manière de présenter les affaires est inadmissible », tonne Joël Jouault. Autre sujet de blocage à venir : la suggestion de rendre d’autres navires éligibles au Rif, les syndicats s’inquiétant pour l’emploi chez Genavir. Après la séance du 20 octobre, « environ un mois est laissé à chaque membre du CSMM pour modifier, amender, compléter, enrichir cette première ébauche du travail par une contribution écrite argumentée », indique le ministère. L’intersyndicale se réunira le mercredi 9 novembre pour prendre une position officielle. Et vu les réactions à chaud, elle risque d’être plutôt salée. T. T. Vendredi 4 novembre 2011 entreprises Première mondiale au large du Portugal pour Bourbon éolien 9 GDF Suez positionne un méthanier en Chine GNL GDF Suez a signé, le lundi 31 octobre avec le groupe pétrolier chinois CNOOC, un accord de mise à disposition du GDF Suez Cape Ann, un méthanier regazéifieur de 145 000 m3. Ce navire, à l’ancre sur le site choisi par le client, sera utilisé comme un terminal flottant de réception et regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL). Autrement dit, relié à la terre par une conduite, le navire pourra décharger une cargaison d’un autre méthanier venant se mettre à couple, stocker le produit liquide dans ses citernes et, selon les besoins, réchauffer et détendre le GNL à bord, pour le livrer vers les clients de CNOOC sur le continent. Cette prestation s’inscrit dans le cadre d’un accord signé en octobre 2010 entre ces mêmes partenaires. GDF Suez doit fournir 2,6 millions de tonnes de GNL à CNOOC à partir de 2013 et pour 4 ans, soit de l’ordre de 40 à 45 cargaisons de méthaniers récents. Par ailleurs, en application de l’accord-cadre récent signé avec CIC, ce fonds d’investissement chinois acquiert, des mains de GDF Suez, et pour 600 millions d’euros, 10 % du train 1 du complexe de liquéfaction de gaz Atlantic LNG, à Trinidad et Tobago. Alain SIMONEAU Grâce au travail du « Bourbon Liberty 228 », l’éolienne a été ancrée par 53 mètres de fond à 3 km des côtes portugaises. Pas peu fier, l’équipage du Bourbon Liberty 228. Ce supply de 60 mètres de Bourbon, livré en 2010 par Sinopacific, a achevé, le lundi 24 octobre à 3 km au large d’Agucadura, au nord de Leixoes, l’installation d’une éolienne flottante ancrée à 53 mètres de profondeur. « Une première mondiale pour un support triangulaire, assure Ronan Juhel, le commandant du navire luxembourgeois, actuellement en route vers Abidjan pour une nouvelle mission dans l’offshore. En mer du Nord, quand les profondeurs dépassent 50 mètres, les éoliennes reposent sur des tubes flottants. » Affrété par Principle Power Inc (PPI), un groupe d’ingénierie américain basé à Portland (Oregon), le navire a mené à bien ce chantier tout seul. Les opérations ont débuté le 2 août lorsque le Bourbon Liberty 228 a rejoint le Portugal après plusieurs mois en support de poses de pipes au large du Nigeria. Au cœur du contrat : poser les quatre ancres de 13 tonnes de la plate-forme de 3 000 tonnes, enfouies par 3 ou 4 mètres de fond avec une tension de 210 tonnes. « Une exigence de PPI qui souhaitait également que le tensionnement se fasse depuis le supply alors que dans l’offshore on utilise bien souvent une grue sur ponton », explique le commandant. ÉCHANGES DE SAVOIR-FAIRE L’opération s’est déroulée sans casse et sans accident avec, sur le pont du Bourbon Liberty 228 qui est parfois passé en positionnement dynamique manuel, un appareil dénommé « Steel tensionner » spécialement installé car le treuil du navire était limité à 150 tonnes. « Il a servi de yoyo en tendant tour à tour deux chaînes, d’une ancre passive et d’une ancre active », détaille Ronan Juhel. L’éolienne, une Vestas de 2 MW dotée de trois pales de 40 mètres, a ensuite été remorquée de Setubal pour être ins- tallée sur la plate-forme ancrée. Le navire a ensuite posé 500 mètres d’ombilical pour connecter l’éolienne à une ancienne installation utilisée autrefois pour un projet d’hydrolienne. Pour mener à bien cette opération, le supply, armé normalement à 13, a embarqué plusieurs capitaines et boscos référents de Bourbon qui ont apporté, très en amont, leurs conseils à un client qui découvrait certaines contraintes maritimes. « Nous y avons appris en retour beaucoup d’enseignements aussi », apprécie le commandant, paré pour d’autres missions. « L’éolienne doit être testée un an sur le site, où la houle peut atteindre 14 mètres, pour éventuellement savoir si d’autres plus puissantes, 5 MW, y seront installées. » En plus de l’offshore, Bourbon mise sur l’éolien. Le Bourbon Enterprise, après un chantier en Tamise, travaille ainsi actuellement sur un champ en Allemagne. Thibaud TEILLARD Thomas s’allie à Wincat pour desservir les sites éoliens servitude La création de SAS Windcat France, sur les rails depuis 2 ans, résulte d’une collaboration de près de 30 ans entre la compagnie de remorquage Thomas (Rouen, Bordeaux, Dieppe) et Robert Van Rijk, architecte naval. En 2002, ce dernier crée Windcat Workboats, entité spécialisée dans la conception de navires dédiés au transfert de personnels sur les parcs éoliens offshore, basée à la fois aux Pays-Bas et en Angleterre. Vendredi 4 novembre 2011 Elle en est, à ce jour, à une trentaine de navires livrés, des catamarans en aluminium de 16 à 27 mètres construits aux Pays-Bas ou au Canada. « Nous sommes propriétaires du design de ces navires et nous entendons le décliner en France, avec des chantiers français, des navigants français et le pavillon français », souligne Loïc Thomas, directeur de l’armement. Cette ambition s’inscrit bien sûr dans le cadre du premier appel d’offres lancé par le gouvernement français pour cinq premiers parcs éoliens. Et pour les suivants… « Même si quelques incertitudes subsistent autour de ces consultations, nous sommes convaincus d’être en mesure de pouvoir servir le marché français en devenir. Il s’agit de navires très techniques que Windcat maîtrise parfaitement », estime l’armateur rouennais. Richard GOASGUEN Pierre Graves DR ➟ SeaFrance : DFDS et LDA ne changent pas leur offre. Les deux candidats au rachat de SeaFrance, confirment avoir porté leur offre à 5 millions d’euros d’investissement deux jours avant la date de l’audience du 25 octobre. Mais il n’est pas question de l’augmenter avant le délibéré du 16 novembre. « Notre offre, qui est de très loin la mieux disante, est le fruit d’un appel d’offres international dont le processus est terminé », précise Christophe Santoni (photo cidessous), directeur général de LD Lines, la filiale de LDA. Par ailleurs, l’association DFDS - LD Lines n’envisage pas de céder d’actifs dans les 2 ans suivant l’acquisition. Une clause demandée à l’audience qui « n’a pas pour objet de limiter la durée d’engagement et le niveau d’investissement des partenaires », précise Christophe Santoni. ➟ Transmanche : Eurotunnel progresse encore. Le chiffre d’affaires d’Eurotunnel progresse globalement de 10 % fin septembre à 231,7 millions d’euros, dont 116,5 millions pour l’activité navettes (+8 %). Les volumes de camions transbordés progressent de 10 %, deux fois plus que le marché, ce qui montre que le lien fixe reste dans une posture de conquête. L’activité navettes passagers progresse de 4 %, Eurostar reculant, lui, de 2 %. Rickmers-Linie en escales régulières à Bilbao. L’armateur ➟ allemand Rickmers-Linie, spécialiste des charges lourdes, a inscrit Bilbao sur sa liste d’escales régulières. Il desservira le port espagnol une fois par mois. Rickmers-Linie a déjà testé le marché en débarquant à Bilbao des plaques d’acier fabriquées en Asie et des blocs de granit venus d’Inde. La décision d’effectuer des escales régulières à Bilbao est liée à un important contrat passé avec le logisticien Geodis, filiale de la SNCF. Il s’agit de transporter vers Damman, en Arabie saoudite, des trains à grande vitesse construits par Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF). ➟ NYK se lance dans le cabotage brésilien. L’armement japonais NYK a pris une participation de 10 % dans la société brésilienne Maestra Navegaçao e Logistica. Via cette acquisition, il va participer au trafic de cabotage au Brésil. Maestra Navegaçao, acteur de cette activité déploie deux porte-conteneurs, les Maestra Atlantico et Maestra Mediterraneo, des unités de 1 300 et 1 100 EVP entre les principaux ports de la côte brésilienne. NYK indique que le nouveau service de cabotage proposé fera usage de quatre navires de 1 100 à 1 600 EVP. Il tournera sur la base d’escales hebdomadaires à jour fixe entre Navegantes, Santos, Rio de Janeiro, Salvador, Suape, Manaus, Suape et Navegantes. entreprises La CCI ne veut pas céder aux grutiers en grève Lorient Le lundi 10 octobre, le personnel CGT du port de commerce de Lorient (grutiers et agents de maintenance) lançait un mouvement de grève, en débrayant tous les après-midi. Les grévistes ont ensuite cessé de travailler une heure le matin et une heure l’après-midi, avant de passer, comme actuellement, à deux heures le matin et deux heures l’après-midi. Le trafic lorientais est donc fortement perturbé. Le mouvement social impacte les livraisons des caboteurs mais aussi l’activité des gros porteurs. Dernièrement, le traitement d’un navire chargé d’aliment du bétail a été effectué en neuf jours au lieu de cinq habituellement, entraînant des pertes de plusieurs milliers d’euros. La CGT réclame une application de l’accord national sur la pénibilité plus large que prévu et demande une indemnisation équivalente à celle du plan amiante. Selon le syndicat, une quarantaine de salariés seraient concernés sur la soixantaine employés dans le secteur portuaire de la CCI du Morbihan. En prenant en compte tous les départs volontaires possibles jusqu’à la fin de la délégation de service public en cours, c’est-à-dire jusqu’en 2018, l’estimation syndicale s’élève à 250 000 euros. La CGT justifie sa demande en s’appuyant sur des précédents : des salariés ayant travaillé dans d’autres entreprises couvertes par le plan amiante avaient reçu des indemnités alors qu’ils travaillaient au service portuaire de la CCI. Si le port appartient à la région Bretagne, l’employeur est la CCI en tant que délégataire. La chambre ne veut rien entendre, estimant que la revendication ne rentre pas dans le périmètre économique du contrat de délégation. De plus, le port de Lorient n’est pas couvert par le plan amiante. Porte-parole des usagers du port, le Collectif pour la libération des ports demande à l’employeur de ne pas céder. Le syndicat, de son côté, va porter l’affaire au niveau de la fédération des Ports et Docks CGT en posant l’éventualité d’un mouvement national. Jacques LE MEUR Un trafic d’importation de soufre en prévision Bayonne Eurasia rachète les entrepôts Sage Le Havre Éric Houri 10 Le centre Eurasia disposera de près de 80 000 m2 d’entrepôts. Hsueh Sheng Wang, homme d’affaires installé en région parisienne depuis 30 ans a réussi dans l’import et dans l’immobilier. Le mardi 25 octobre, il a signé l’acte de vente par la ville du Havre de 78 000 m2 d’entrepôts situés à l’interface entre la ville et le port et datant des années 1970. Montant de la transaction : 7 millions d’euros. Hsueh Sheng Wang consacrera 15 autres millions à la réhabilitation, en plusieurs phases, de cet équipement jusqu’à maintenant connu sous le nom d’entrepôt Sage qui prendra le nom de Centre Eurasia. Une première tranche de 40 000 m2 pourrait être prête dès 2013 avec 200 emplois à la clé. Cette plate-forme logistique bord à quai pourrait même à terme employer 700 salariés. Elle sera dédiée à l’import de produits chinois et asiatiques et à l’export de produits de luxe français. L’objectif est de traiter 8 000 conteneurs par an. Le port du Havre compte 1,6 million de m2 d’entrepôts. Hsueh Sheng Wang a donc acheté 4,8 % de ses capacités d’entreposage. Richard GOASGUEN ➟ Loïc Fabrègues Autoroute de la mer Le Havre - Vigo : pas de « stop » à Montoir. Réunie le mercredi 26 octobre, la commission intergouvernementale franco-espagnole a validé le changement d’opérateur dans le projet d’autoroute de la mer entre Le Havre et Vigo. Comme prévu, la Compania maritima hispano-francesa (CMHF) prend le relais d’Acciona Trasmediterranea (« le marin » du 7 octobre). Ayant notablement évolué (nombre de rotations, taille des navires…), le projet va maintenant retourner devant la Commission européenne. « La possibilité de faire un « stop » à Montoir n’a pas été réévoquée, indique une source proche du ministère français des Transports. La finalité, c’est d’aller jusqu’à Algésiras. » Tanger Med au ralenti. Depuis mars, une grève perlée per➟ turbe l’activité des deux terminaux de Tanger Med, exploités l’un par La zone de Blancpignon, à gauche sur la photo, devrait servir de terminal pour la réception d’un nouveau trafic de soufre sur le port de Bayonne. Alors que les exportations de soufre liquide du port de Bayonne pourraient cesser, ou presque, à compter de 2014, en lien avec le tarissement du gisement gazier de Lacq, ce trafic pourrait bénéficier d’un courant d’importation. Afin de pérenniser son ➟ accès à cette matière première nécessaire à son activité sur son site en Isère, le groupe Adisseo, l’un des leaders mondiaux du marché des additifs pour la nutrition animale, vient en effet d’annoncer son intention d’investir dans un terminal d’importation Autorisation en vue pour le nitrate d’ammonium. Suite au test à blanc réalisé fin septembre, François-Xavier Ceccaldi a annoncé que, pour l’État, rien ne s’opposait à l’ouverture d’un trafic d’ammonium à Bayonne. Le préfet des Pyrénées-Atlantiques a indiqué qu’un arrêté préfectoral interdépartemental avec les Landes voisines en préciserait les conditions. Souhaité par l’usine Yara de Pardies, ce trafic a fait l’objet d’une farouche opposition de la part des élus locaux, riverains du port. Appelé à se prononcer, le conseil régional, propriétaire du port, a indiqué qu’il ne disposait pas du pouvoir réglementaire d’y autoriser ou non le trafic de telle ou telle marchandise dès lors que les produits respectaient la réglementation. « Ces règles sont prescrites par l’État. Toute décision de la part de la région Aquitaine autorisant ou refusant ce trafic constituerait une entrave à la liberté du commerce et serait entachée d’illégalité pour excès de pouvoir », a-t-il précisé. et de fonte de soufre solide sur le port basque. Hormis la fabrication du fondoir, l’opération passerait par une reconversion des installations portuaires gérées par la Sobegi (Société béarnaise de gestion industrielle). Situées sur la zone de Blancpignon, elles servent, pour l’heure, aux exportations. Pour la réalisation de ce nouveau terminal, un accord a, du reste, déjà été signé entre Adisseo, filiale du groupe chinois BlueStar, et la Sobegi, dont les actionnaires sont Total et Cofedy GDF Suez. La mise en service de ces nouvelles infrastructures, dont le montant est annoncé aux alentours de 6 millions d’euros, « est prévue avant fin 2012 », indique Adisseo. Loïc FABRÈGUES le groupe allemand Eurogate, avec MSC et CMA CGM, et l’autre par APM Terminals. L’activité tourne au ralenti au point que les opérateurs ont décidé carrément de stopper l’activité quelques jours mi-octobre. Un lock-out qui a conduit de nombreuses escales à se reporter sur Algésiras. Depuis, le travail a repris mais les cadences restent en dessous de la normale. ➟ Anvers : nouvelle progression du trafic. Avec 142 millions de tonnes à la fin septembre, le port belge enregistre une croissance de 7,5 % par rapport à l’année passée. Le trafic conteneurisé représente plus de la moitié de ce trafic, avec 79,2 millions de tonnes (+2,7 %). En nombre d’unités, Anvers atteint 6,5 millions d’EVP (+3,1 %). Élément de satisfaction pour les scaldéens, les trafics de marchandises diverses conventionnelles progressent de 16 % (9,7 millions de tonnes). L’acier en représente l’essentiel (6,5 millions de tonnes, +37,3 %). Le bois fait également une belle performance (+55,9 %), comme les trafics rouliers qui, à 3 millions de tonnes, augmentent de 11,3 %. Enfin, les vracs affichent 14 % de hausse (50,1 millions de tonnes), dont 35,6 millions de tonnes de liquides (+21,6 %) et 14,5 millions de tonnes de solides (-1,2 %). ➟ Quatorze remorqueurs pour Panamá. L’autorité du canal de Panamá a passé commande aux chantiers espagnols Astilleros Armon de quatorze remorqueurs. Ils rejoindront la flotte de la société du canal pour faire face à la progression attendue de la fréquentation du canal. Ces remorqueurs présenteront des puissances de 70 tonnes. À la différence des actuelles, les nouvelles écluses du canal fonctionneront sans locomotives : ce seront les remorqueurs qui assisteront les navires en transit. La flotte actuelle est constituée de 36 remorqueurs qui accompagnent plus de 14 000 navires chaque année. Vendredi 4 novembre 2011 Un événement Informations et inscriptions sur www.economiedelamer.com En partenariat avec E Agence des aires marines protégées AG EF O S PM En collaboration avec 12 entreprises Dunkerque Belle hausse du trafic Dunkerque a bouclé les neuf premiers mois de l’année avec une hausse de 10 % à 35,05 millions de tonnes. Les conteneurs enregistrent une forte augmentation avec 26 000 EVP traités en septembre et 207 000 EVP en cumul (+43 %). C’est plus que sur toute l’année 2010 et d’autant plus motivant que les conteneurs pleins sont en hausse de 39 % (122 500 EVP). Globalement les diverses progressent de 3 % à 11,24 millions de tonnes, malgré le recul de 1 % du roulier. DFDS Seaways a transporté 350 000 pièces de fret (-4 %) en neuf mois et 2,14 millions de passagers et chauffeurs (+4 %). Outre les céréales, qui poursuivent sur leur lancée de la campagne 2010-2011 (+48 %), c’est l’activité vracs liquides (+50 % et 6,06 millions de tonnes) qui justifie la progression du trafic. Mais ils pourraient être ralentis par l’accident Médiaco agréé pour le stockage de café Fos chez Polimeri Europa et la fin du stockage de brut aux APF (lire ci-dessous). Reste l’activité irrégulière des minerais, en baisse de 9 % depuis le début de l’année (8,28 millions de tonnes), que compense en partie le trafic de charbon qui progresse de 22 % à 5,73 millions de tonnes. Les autres vracs solides progressent de 3 %. Le groupe marseillais Médiaco vient d’être agréé pour le stockage du café, une matière première très sensible, par le New York Stock Exchange (NYSE), la bourse américaine, qui traite notamment des denrées alimentaires. Plus connu dans la région Paca comme spécialiste du levage, Médiaco est également, par sa filiale Médiaco Vracs, un manutentionnaire spécialisé dans les huiles et autres vracs alimentaires. L’entreprise vient de louer un entrepôt à Distriport, la zone logistique de Fos-sur-Mer, pour le stockage du café. En provenance de Côte d’Ivoire et du Vietnam, les grains verts arrivent en sacs ou en vrac. À la demande du NYSE, Médiaco opère un échantillonnage sur chaque vente de café et livre à la demande. Alain SIMONEAU DOUBLE EXPLOSION CHEZ POLIMERI EUROPA « Notre ambition maintenant consiste à récupérer sur Marseille les trafics de café qui arrivent du sud, assurent les frères Marc et Denis Liotta, qui dirigent le groupe. Ce qui suppose des nouveaux flux maritimes. » Médiaco Vracs est également le numéro 1 mondial du stockage et de la production d’huile de pépins de raisin. Il en produit 20 000 tonnes par an dans son usine de trituration de Béziers et dans sa raffinerie de Vitrolles. Un produit exporté en Corée, notamment pour la fabrication des chips. Médiaco Vracs intervient aussi sur d’autres niches : le stockage de l’huile de tournesol et surtout l’huile de ricin. L’entreprise dispose de dépôts à Marseille, Portla-Nouvelle et Sète. Pierre GRAVES Polimeri Europa dispose d’un poste dédié sur le port de Dunkerque. L es installations dunkerquoises de l’entreprise de pétrochimie Polimeri Europa, filiale du groupe italien ENI, sont à l’arrêt, suite à une double explosion survenue le vendredi 21 octobre. La première explosion a eu lieu sur une canalisation d’alimentation du circuit de produc- tion de vapeur et la seconde sur une canalisation de récupération de gaz. L’accident a fait deux blessés légers. Le site, situé sur le port central de Dunkerque, comprend un vapocraqueur d’une capacité de 370 000 tonnes par an et deux lignes de production de polyéthylène. Total doit renoncer à stocker le brut aux APF. Les ➟ Appontements pétroliers des Flandres (APF), filiale de Total, situés au- près de l’avant-port ouest de Dunkerque, doivent renoncer au stockage de pétrole brut en raison du risque de boil-over (phénomène explosif) à proximité de la centrale nucléaire de Gravelines. Il s’agit d’un effet post Fukushima, l’Autorité de sûreté nucléaire et la Dreal ayant décidé de passer en revue les sites à risques. Celui des APF comprend sept bacs de stockage, d’une capacité de 550 000 m3. Ancien site d’approvisionnement en brut de la Raffinerie des Flandres, il a été converti en stockage stratégique. Depuis le début de l’année, cette activité a généré onze escales et 810 000 tonnes de trafic. Les responsables du site s’orientent aujourd’hui vers une conversion dans le stockage de gas-oil, produit jugé acceptable par la Dreal mais opération qui ne sera terminée que dans 2 ou 3 ans. Rouen L’ensemble des installations est à l’arrêt, pour une durée indéterminée. « Il est trop tôt pour donner une date, indique Massimo Gialli, chef du site. Mais après évaluation et réparation, l’ensemble doit redémarrer au plus tôt. » Polimeri Europa sort en effet d’un grand arrêt d’entretien, effectué il y a juste un an. Et représente de l’ordre de 1 million de tonnes de trafic maritime pour le port de Dunkerque, essentiellement du naphta à l’importation. Avec les installations de stockage de Total, celles de Rubis Terminal et celles de la Société de raffinage de Dunkerque (SRD), Polimeri Europa est l’un des quatre piliers de l’activité produits raffinés du port de Dunkerque qui représentaient 4 millions de tonnes à la fin septembre. A. S. Léger recul de l’activité Après une année 2010 record, le port de Rouen pourrait enregistrer une légère baisse de son trafic en 2011. À la fin septembre, celui-ci totalisait en effet 19,1 millions de tonnes, soit 1,1 % en dessous du niveau de l’an passé (mais 8 % au-dessus de 2009). Les céréales, qui avaient bénéficié l’an dernier de l’absence de la Russie du marché, ont retrouvé un niveau plus habituel d’exportations avec 5,6 millions de tonnes (-16,7 %), entraînant une baisse des vracs solides à 8,1 millions de tonnes (-6,6 %), malgré les bons chiffres de plusieurs trafics (charbon, granulats, engrais…). Les vracs liquides, avec 9,4 millions de tonnes, enregistrent, eux, une progression de 3,2 %. Les produits pétroliers étant stables (7 millions de tonnes), la croissance est notamment réalisée sur les engrais liquides. Côté marchandises diverses, le port a traité 1,6 million de tonnes pendant ces neuf mois (+4,5 %). La progression est principalement le fait des produits forestiers (+15,3 %), des produits métallurgiques (+18,4 %) et de la farine (+44,8 %). Les frets conteneurisés (700 000 tonnes) sont en retrait de 0,9 % mais le nombre de conteneurs reste en hausse (+3,1 %). Jean-Claude CORNIER Balguerie l’agence Lemaire de Dunkerque. Ce consignataire et transitaire emploie sept salariés. En 1992, Guy Dewynter et son fils Xavier avaient acquis la PME maritime Dekeirel et Hardebolle, devenue depuis Transit Dekeirel et Hardebolle (TDA). TDA, également consignataire, a surtout prospéré dans la commission de transport avec l’Asie. Les deux structures TDA et Lemaire sont maintenues, Franck Bally restant à la tête de Lemaire. ➟ La Rochelle : un nouveau trafic d’acier. En provenance directe du port chinois de Thianjin, 3 000 tonnes de bobines d’acier ont été déchargées sur les quais de La Pallice (photo ci-dessous). C’est la Cogemar (Bolloré logistique portuaire) qui s’est chargée de l’opération, les bobines, de 23 tonnes chacune, devant être livrées au client final, la société SPP, basée à La Crèche dans les Deux-Sèvres. Jusqu’alors, la matière première transitait par le port d’Anvers, avant de rejoindre Gennevilliers en barge, puis de parvenir à l’usine par la route, soit un trajet de 800 km, contre 80 de La Rochelle à La Crèche. Lors des deux chargements précédents, en juillet et octobre, 2 880 tonnes d’acier ont suivi ce circuit. Le trafic attendu de 40 000 tonnes en 2013 devrait permettre de retirer 1 600 camions de la route. DR Alain Simoneau Dunkerque : Dekeirel reprend Lemaire. HD holding, du dun➟ kerquois Xavier Dewynter, créé en juillet dernier, a repris des mains de Caen : un auvent pour abriter le sel. La CCI de Caen vient de ➟ lancer la construction d’un auvent pour abriter les entrées de sel de déneigement sur le terminal de Blainville-sur-Orne. Ce nouveau stockage sera composé de trois cellules de 900 m2 avec une hauteur libre supérieure à 10 mètres. La capacité d’entreposage maximale sera d’environ 5 000 tonnes par cellule. L’équipement, dont le coût s’élève à 1 million d’euros, sera achevé en janvier 2012. Apparu en 2009, le trafic de sel brut en provenance d’Italie ou du Maroc est majoritairement destiné à une entreprise de travaux publics de Granville, Rol Normandie. Près de 83 000 tonnes ont été débarquées l’an dernier et 52 600 tonnes à fin septembre 2011 après une escale du Planet V qui a mis à terre 6 600 tonnes en provenance de Porto Empedocle (Sicile). Un nouveau procédé pour l’empotage des conteneurs. Le ➟ groupe Brangeon (800 salariés) a mis au point, sur sa plate-forme de Saint-Maclou (Eure), un processus d’optimisation du remplissage des conteneurs pour les vracs solides. Entièrement automatisé, le chargement s’effectue dans des boîtes positionnées à 90 °. Le système est adapté pour tous les types de vracs solides, qu’il s’agisse d’agroalimentaire (céréales, pulpes, tourteaux) ou de déchets (plastiques, ferrailles, papiers, bois) et tous types de conteneurs (20 ou 40 pieds). Garantissant une traçabilité totale des flux, il est majoritairement dédié à l’exportation. Vendredi 4 novembre 2011 entreprises 13 Un administrateur provisoire optronique Thales et Sagem nommé par le tribunal de commerce sommés de s’entendre Un administrateur provisoire va assister la direction du chantier de réparation navale brestois Sobrena. Il a été désigné le mercredi 2 novembre par le tribunal de commerce de Brest à la demande de François Meunier, PDG de la Sobrena. Dans un communiqué, François Meunier évoque les « risques que la situation sociale de la Sobrena fait peser sur toute perspective de solutions ». De ce fait, il a décidé de « faire renforcer l’accompagnement de la société Sobrena par des spécialistes des sociétés en situation de crise ». En grosse difficulté, le chantier naval se trouve à l’arrêt depuis la mi-octobre. Il a enregistré des pertes évaluées à 6 millions d’euros. La Sobrena emploie 237 salariés. Avec la soustraitance, son activité représente 700 à 800 emplois directs à Brest. À l’heure actuelle, la société est « in bonis », c’est-à-dire toujours en mesure d’honorer ses échéances. « Elle ne se trouve pas en état paquebot de cessation de paiements », souligne Me Guillaume Faucon, avocat de François Meunier. Concernant la situation sociale, la direction de la Sobrena fait allusion au fait que « les salariés ne sont plus au travail depuis un petit moment », précise Me Faucon. Autre obstacle à la poursuite normale de l’activité : « L’outil de travail n’est plus opérationnel », faute, notamment, de stocks. L’avocat confirme que celuici se trouve actuellement à la recherche d’un repreneur. « Dans le cadre du seul groupe Meunier, une solution paraît compliquée. » AUDIT L’annonce de la nomination d’un administrateur est intervenue le jour même où les représentants des salariés étaient reçus à Paris par le conseiller du ministre de l’Industrie en charge des dossiers territoriaux. Une lettre du ministre, Éric Besson, leur a été lue, détaillant les premières actions entreprises par l’État. L’Agence française pour les investissements internationaux (AFII) est saisie pour prospecter le marché mondial et rechercher un repreneur. De son côté, le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) va procéder à un « audit d’urgence » sur la réparation navale. Les représentants des salariés ont posé comme exigence que la Sobrena continue à payer les salaires. Ils demandent aussi que des « solutions intermédiaires » soient trouvées pour apporter de la charge de travail. « Il n’est pas question que l’employeur s’oppose à l’activité de l’entreprise », précise Olivier Le Pichon, responsable de la CGT brestoise. Après les représentants des salariés, les élus locaux ont à leur tour rendez-vous le jeudi 10 novembre à Paris au ministère de l’Économie. Olivier MELENNEC Navantia devient réparateur Jean-Marc Tanguy Sobrena La boule optronique (Thales) de l’Atlantique date des années 1980. La Marine a choisi de la remplacer en urgence par une boule... américaine. La version rénovée de l’avion de patrouille maritime ATL2 de la Marine aura vraisemblablement une boule optronique… américaine. Plusieurs appareils doivent d’ailleurs être dotés en urgence, après les opérations au Sahel. L’illustration d’une réalité cruelle : bien qu’hébergeant deux champions de l’optronique, Thales et Sagem, la France et ses armées n’ont pas aujourd’hui les produits dont elles ont besoin, ce que déplorent ouvertement les chefs militaires. La problématique pourrait bien être la même pour le futur drone français, utilisé par l’armée de l’Air et la Marine. Ou pour les systèmes optroniques des sous-marins et navires de surface. URGENCE DR Déjà, la nouvelle nacelle Damocles qui permet aux Rafale d’acquérir leurs cibles est fortement limitée, parce qu’elle ne comporte pas de voie télévisée permettant d’identifier les cibles. À cette succession de constats opérationnels, souvent la même cause : deux filières concurrentes (aujourd’hui privées) ont été entretenues pendant des années, en partie par les deniers publics. Aujourd’hui, il n’est plus possible de disperser ces aides et, depuis 2 ans, les pouvoirs publics ont forcé Thales et Sagem à marier leurs activités optroniques, d’une part, (qui iraient chez Thales) et navigation, d’autre part, (promises à Sagem) : elles occupent 1 400 personnes chez le premier, 2 400 chez le second. Le feuilleton n’a toujours pas abouti, sur fonds d’évaluation des valeurs respectives des actifs, qui seraient finalement logées dans des co-entreprises. C’est lié notamment au fait qu’un joint-venture optronique générerait jusqu’à six fois plus de ventes (jusqu’à 1,2 milliard d’euros) que la navigation inertielle (200 millions). L’accord serait proche. Les industriels tricolores n’ont plus vraiment le choix : pendant les disputes, les concurrents, américains, israéliens et italiens en profitent. Jean-Marc TANGUY Le « Splendour of the Seas » est le premier de quatre paquebots devant être convertis par le groupe naval public espagnol. Le paquebot Splendour of the Seas du groupe américain Royal Carribean est entré fin octobre en forme de radoub au chantier Navantia de Cadix pour 5 semaines de travaux. D’une valeur de 24,7 millions d’euros, il s’agit du plus gros contrat décroché jusqu’ici par le groupe public espagnol dans ce secteur très convoité de la réparation-conversion des paquebots. À la suite de l’entrée en service de ses deux géants Oasis et Allure of the Seas, le groupe Royal Carribean a décidé d’investir 300 millions de dollars (218 millions d’euros) dans un plan de revitalisation de ses navires les plus anciens. Trois paquebots ont déjà été traités en 2011 (les Liberty, Freedom Vendredi 4 novembre 2011 et Rhapsody of the Seas) au chantier Grand Bahama (Bahamas), leader mondial du secteur depuis 2003 avec trois docks flottants. Pour le Splendour of the Seas construit en 1996 au chantier STX de Saint-Nazaire, 100 000 heures de travail sont ainsi programmées. Carénage de la coque, révision complète de l’appareil propulsif, extension de la passerelle, ajout à la poupe d’une « queue de canard » destinée à améliorer la stabilité du navire, création de 124 balcons supplémentaires, réfection des espaces publics et des salles de restauration, couverture internet par wifi, l’ensemble des opérations va mobiliser près de 500 personnes. En 2012, Navantia doit ef- fectuer le même type de travaux sur quatre autres paquebots appartenant à la classe Vision et Radiance du groupe Royal Carribean. Ironie du sort, la plupart de ces navires ont été construits à Saint-Nazaire, chantier qui avait conclu un accord de partenariat avec la Sobrena de Brest pour proposer une offre commune sur la conversion des paquebots. En opérant une diversification offensive vers le civil, le groupe naval espagnol est devenu, dans la réparation navale, le principal concurrent de la Sobrena de Brest. D’abord sur les navires méthaniers traités à El Ferrol, en Galice, et maintenant sur les paquebots. Frédérick AUVRAY Wärtsilä : un prêt de 1´0 millions d’euros pour la re➟ cherche. Le groupe motoriste finlandais a réalisé une bonne opé- ration dans un contexte global de contraction du crédit en obtenant un prêt de 150 millions d’euros auprès de la Banque européenne d’investissement. La somme est destinée à financer les programmes de recherches et développement en cours dans ses centres de recherche situés en Finlande, Italie, Espagne et Suisse qui regroupent 700 spécialistes. En 2010, le groupe a investi 141 millions d’euros sur ces programmes qui concernent l’amélioration énergétique de ses moteurs semi-rapides à 4 temps mais aussi ses moteurs lents à deux temps pour lesquels Wärtsilä a engagé un programme d’adaptation au gaz naturel liquéfié (« le marin » de la semaine dernière). Yamaha : rappel de moteurs hors-bord. Les concession➟ naires de Yamaha Motor Co Ltd remplacent le bouchon du ré- servoir à essence sur certains moteurs hors-bord commercialisés à partir de décembre 2009. En cause : le bouchon a pu être assemblé avec un joint ne résistant pas assez à l’essence, susceptible de perdre son étanchéité et de laisser s’échapper l’essence. 1 535 moteurs sont concernés sur le marché français : moteurs F2,5A (modèles 69M8 & 69M9), F4B (6BV1 & 6BV2), F5A (6BW1 & 6BW2) et F6C (6BX1 & 6BX2). 14 entreprises La toxine ASP perturbe à nouveau la campagne cette année saint-jacques Après les restrictions en baie de Seine, les pertuis charentais ferment dès le premier jour de pêche ! Toujours à cause de la toxine ASP, qui empêche d’exploiter d’autres gisements côté Atlantique. en baie de Quiberon, « on est encore entre 70 et 100 µg, témoigne Louis Ferero, secrétaire général du comité des pêches Auray - Vannes. On savait que ce serait long mais on espérait ouvrir en décembre. À Quiberon, la saint-jacques représente 30 % du chiffre d’affaires des armements. » Pas d’espoir non plus aux Glénan, avec des résidus de 40 à 70 µg. LA VENTE EN NOIX S’ORGANISE La Bretagne nord, touchée par le passé, est épargnée. Mais la baie de Seine a vu revenir cette année l’ASP déjà apparue en 2004. Récurrente dans le nord de l’Europe, l’algue a dû retrouver des conditions hydroclimatiques favorisant des blooms dans les fonds. En novembre 2004, les taux de 20 à 30 µg avaient assez baissé pour ouvrir, fin décembre. Là, ils dépassent 80 µg : c’est cuit pour cette saison. « Ça concerne environ un dixième de la production de la Manche est à Dunkerque, estime Paul Françoise, président du comité des pêches de Port-en-Bessin. Les pêcheurs font plus de route pour éviter cette zone. » Cette situation n’a pas nui aux cours qui, comme les apports, sont satisfaisants : « La petite noix se vend de 3 à 3,80 euros/kg, et la grosse de 5 à 6 euros. » La pêche en zone atteinte est autorisée si le produit est décortiqué. Les Écossais le savent bien : ils exploitent de vastes secteurs contaminés avec 100 % de décorticage en usine. Dès le 7 novembre, « une dizaine de bateaux pêcheront en zone atteinte, avec un roulement par semaine, annonce Paul Françoise. Selon la capacité d’absorption du marché, on augmentera. » Les coquilles partent notam- Bruno Saussier La dernière campagne à la coquille Saint-Jacques avait été entièrement gâchée dans le golfe de Gascogne à cause de la toxine Amnesic Shellfish Poisoning (ASP). Les pêcheurs subissent encore les restes de cette contamination. La microalgue Pseudonitzschia qui sécrète cette toxine y est apparue à la suite de la tempête Xynthia, avec « une forte présomption » de lien, admet l’Ifremer. Les filtreurs consomment tous ce plancton. Moules et huîtres s’en débarrassent vite mais la saint-jacques la garde longtemps dans la poche noire (hépatopancréas). Son ingestion provoque des troubles digestifs et neurologiques. Depuis 2010, l’algue n’est pas revenue et les taux de contamination baissent… lentement ! Au-delà de 20 µg (microgrammes) d’acide domoïque par gramme de chair, la vente est restreinte à la noix et au corail (au-dessus de 250 µg, elle est interdite). Dans les pertuis charentais, on est si proches du seuil que l’ouverture a duré un jour (lire ci-dessous). Comme en baie de Bourgneuf, proche du seuil, les pêcheurs attendent le résultat des analyses pour rouvrir. Mais en Bretagne sud, les taux ne laissent guère d’espoir. Dans les coureaux de Groix et La solution passe notamment par le décorticage des coquilles. ment chez les mareyeurs Coq Marée (Dieppe) et Lequertier qui vient d’ouvrir un atelier à Port-en-Bessin et absorbe jusqu’à 20 tonnes par jour. De plus en plus de mareyeurs demandent l’agrément pour le décorticage manuel. Et l’usine Granvilmer traite jusqu’à 30 tonnes de coquillages par jour, décoquillés à la vapeur, vendant les chairs ébarbées et congelées en vrac aux transformateurs et grossistes. La baie de Saint-Brieuc dispose de l’usine Celtarmor et la rade de Brest de deux sites de décorticage manuel. « Depuis 2004, on a eu de l’ASP sur au moins trois saisons, témoigne Jean-Pierre Carval, du comité des pêches du nord-Finistère. On maintient ce courant de décorticage, même marginal, car on a toujours cette épée de Damoclès. » Au sud, les pêcheurs sont plus démunis. Vers Quiberon, « on n’a pas assez de structures adaptées, déplore Louis Ferero. Il faudrait ne sortir que 3 ou 4 bateaux. Mais pour quelle rentabilité ? Le prix est divisé par deux. » Car la noix seule se retrouve en concurrence avec les importations du Chili, du Canada. Les pêcheurs avaient d’ailleurs opté pour une campagne de communication, débutée mioctobre, mettant en valeur le produit entier. Solène LE ROUX Bretagne nord : premières sorties en rade de Brest. Au-delà ➟ des 12 milles, la coquille Saint-Jacques se pêche sur le littoral (hors secteurs interdits à cause de la toxine) du 1er octobre au 15 mai. Les gisements, eux, sont exploités moins longtemps. La rade de Brest a été ouverte le 26 octobre, la baie de Saint-Brieuc le sera le 14 novembre et la baie de Saint-Malo le 1er décembre. Les rendements pour la première semaine en rade de Brest sont plutôt bons, entre 300 et 500 kg par sortie. Mais le prix – environ 3,20 euros/kg – encore assez moyen pour ces coquilles coraillées de belle taille. Nouveauté pour cette campagne : comme en Manche est, la soixantaine de coquilliers ont dû s’équiper de l’AIS (lire page 23). SAISON BOULEVERSÉE DANS LES PERTUIS CHARENTAIS A près 2 ans de suspension, le calendrier des modalités de la pêche à la coquille dans les pertuis d’Antioche et Breton était prêt, en attente d’une validation préfectorale, au 18 octobre pour le premier et au 20 pour le second. Mais les résultats des analyses menées par Ifremer en ont décidé autrement. Évalué chaque semaine, le taux de concentration de toxine amnésiante (acide domoïque ASP, associé à la présence de phytoplancton) ne doit pas dé- passer le seuil sanitaire de 20 mg au kilo pendant deux semaines consécutives, alors que les premières analyses des 11 et 12 octobre dernier ont atteint 22,6 mg dans le pertuis d’Antioche et 19,9 mg dans le pertuis Breton. Situé juste à la limite du seuil admissible, ce dernier résultat aurait permis d’ouvrir la campagne dès le 20 du mois mais les pêcheurs ont préféré s’abstenir, en vertu du principe de précaution, mais aussi de celui du commerce, les apports en criée risquant alors de devenir trop importants et d’avoir une influence négative sur les cours. Sur la foi d’analyses enfin positives, près de 140 pêcheurs sont repartis en campagne le jeudi 27 octobre dans le pertuis Breton. Aussitôt suspendue par décision préfectorale, la pêche n’a duré qu’une journée, les analyses du jour étant à nouveau dans le rouge ! La décision du préfet est assortie d’une interdiction à la commercialisation. Après pesage sous le contrôle des Affaires maritimes, les 50 tonnes de coquilles récoltées ont été remises à l’eau. Bilan, une journée perdue, du gas-oil gaspillé et aucun revenu. Les pêcheurs envisagent de demander l’arrêt biologique, une procédure administrative qui, en ouvrant des droits éventuels à indemnisation, pourrait éviter la ruée de certains vers les stocks de pétoncles ou d’autres espèces. Jean-Yves POIRIER Vendredi 4 novembre 2011 entreprises Le conseil portuaire investit sur le port de pêche Les récifs artificiels abondent Boulogne Le conseil portuaire de Boulogne-sur-Mer, a annoncé le lundi 14 octobre les opérations prévues par le conseil régional Nord - Pas-de-Calais. L’investissement (12,53 millions d’euros) porte essentiellement sur la construction du bâtiment de la plate-forme d’innovation Nouvelles Vagues et de la station pilote aquacole. Cette dernière est portée par le pôle de compétitivité Aquimer et cofinancée à 50 % par la communauté d’agglomération du Boulonnais, le conseil général du Pas-deCalais et l’État. D’autres travaux seront réalisés en 2012 par l’autorité portuaire : la reconstruction des bâti- ➟ Des effectifs en baisse. La CCI Côte d’Opale réduit ses frais de personnel. En 2011, seize départs sont comptabilisés. L’effectif passera ainsi de 149 agents prévus au budget primitif 2011 (qui prévoyait cinq embauches) à 128 au 31 décembre 2011. Pour 2012, ce chiffre passera à 109, car 24 autres départs sont déjà prévus (dont 19 au titre du plan amiante) ainsi que cinq embauches. ➟ Un nouveau président à la criée. La société de facturation et d’encaissement relative aux transactions commerciales en halle de Boulogne (Sofetra) a renouvelé ses instances. Le directeur général de la Coopérative maritime étaploise Éric Gosselin, âgé de 51 ans, succède à la présidence à l’armateur Patrice Leduc, retraité d’Euronor (UK Fisheries). Dirigée par Thierry Missonnier, cette SA coopérative à directoire, qui a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 29 500 euros, assure la gestion des flux enregistrés à la criée de Boulogne, la plus importante de France. 15 Fécamp ments et la restauration des puits de vannes de l’écluse Loubet (qui ouvre l’accès au bassin fréquenté par les chalutiers hauturiers et artisanaux), divers dragages mais aussi, de manière plus anecdotique, l’enlèvement des épaves du site du « petit port », objet de polémiques depuis 25 ans. Pour sa part, le concessionnaire (CCI Côte d’Opale) poursuit sa rénovation des modules réfrigérés de débarquement du poisson à la halle Jean-Voisin et du parc à coffres. En 2011, ont été achevées ou sont en cours de réalisation : l’acquisition d’un navire collecteur de macrodéchets pour nettoyer les bassins du port, la rénovation et la mise en sécurité de l’écluse Sanson, la réalisation d’un dispositif de rétablissement de la libre circulation piscicole au barrage Marguet et l’alimentation en énergie des ouvrages et de la signalisation du port. Immergés en juin 2008, les premiers récifs artificiels installés en Manche dans le but de développer la faune marine n’avaient plus donné signe de vie en 3 ans. « Normal, admeton à la chambre de commerce et d’industrie de FécampBolbec, maître d’ouvrage de l’opération, nous avons eu des difficultés à financer un suivi scientifique. » Les premières photos et vidéos ne sont donc parvenues au promoteur qu’en août dernier à la suite de plongées effectuées par les spécialistes du bureau d’étude In Vivo (Concarneau) et un club subaquatique local. Et elles sont plutôt encourageantes. D’une part, les modules de béton n’ont pas bougé. D’autre part, ils ont été colonisés par de nombreux homards, tourteaux et bars. Si bien qu’à la CCI, on envisage l’immersion de nouveaux récifs sur la même zone concédée à environ 2 milles au large d’Étretat. Voire ailleurs. En 2008, après 5 ans de gestation, la première opération (450 m3 de modules), d’un coût total d’un million d’euros, avait été financée pour moitié par l’Europe via des fonds Ifop et pour le reste par les collectivités territoriales (région de HauteNormandie et département de Seine-Maritime). Richard GOASGUEN Benoît LOBEZ Les pêcheurs méditerranéens attendent des aides Jacques Le Meur anguille Lorient : création d’un armement artisanal. Éric Guygniec et ➟ Xavier Le Floch, armateurs des chalutiers de 17,50 mètres Carmalia, Annytia (photo ci-dessus) et Marie-Lou (20,60 mètres), se sont associés pour créer l’Apak, Armement de pêche artisanale de Keroman. Ils envisagent d’enrichir prochainement la structure d’une quatrième unité. La démarche des deux patrons vise à réaliser des économies d’échelle dans la gestion de leurs bateaux. Ils ont repris un atelier portuaire pour entreposer tout leur matériel à terre et ont loué un camion-grue. La mise en commun ne porte que sur le matériel, les armateurs restant fidèles à leurs engagements vis-à-vis des fournisseurs et du groupement de gestion. La régie du port de Royan rentre au capital social de la SCIC ➟ « Filière Pêche Rochelaise ». Cette société coopérative offre des pres- Hélène Scheffer tations aux métiers de la pêche, en particulier dans la transformation et le conditionnement du poisson. En accédant directement à ces services, la criée de Royan pourra désormais les proposer aux pêcheurs du port. Directeur de la régie, David Passerault précise que « la criée réaffirme son intérêt pour cette démarche commune » et rappelle que l’appel d’offres pour le projet de réhabilitation du quai des Sabliers sera lancé prochainement. Les petits métiers, représentés par le SPMLR, veulent un plan de sortie de flotte pour l’anguille. Le projet pilote, qui prévoit de relâcher des anguilles argentées vivantes afin de préserver la ressource, devrait être lancé prochainement. Il n’attend plus que l’aval de la direction des Pêches maritimes et de l’Aquaculture (DPMA). Depuis plusieurs mois, les pêcheurs de Méditerranée et la DPMA discutent en effet de la deuxième phase du plan de gestion de cette espèce, qui doit courir de 2012 à 2015. « Les professionnels ont démontré que les objectifs de réduction des prises (NDLR : fixés par l’Europe) ont été atteints », assure le comité régional des pêches. Entre le Rhône et l’Espagne, le taux d’échappement relevé dans les 35 étangs Vendredi 4 novembre 2011 où est pratiquée la pêche à l’anguille, atteint ainsi 80 %. Pour ce deuxième plan, le comité régional propose des mesures complémentaires : un plan de sortie de flotte (PSF) et la création d’une unité de prégrossissement de l’anguille jaune (de plus de 3 ans). La phase-test du lâché doit aussi vite débuter, la dévalaison des anguilles argentées (à maturité sexuelle) approchant avec le refroidissement des eaux. Son budget : 450 000 euros pour capturer 30 tonnes en 2011 (indemnisation du pêcheur à 12 euros/kg, puis du mareyeur qui effectue le lâché à 3 euros/ kg). La DPMA avait d’abord pro- posé 200 000 euros, tout inclus. Ce qui a, entre autres, provoqué la colère du Syndicat des petits métiers du LanguedocRoussillon (SPMLR). Le montant global a donc été revu à la hausse : 280 000 euros plus 50 000 euros pour le suivi scientifique. Soit l’équivalent d’un projet similaire en Atlantique. Les pêcheurs attendent maintenant la réponse pour le PSF. « L’Europe veut une baisse de l’effort de pêche de 30 %, explique Alex Fabre, du SPMLR. 45 % des licenciés seraient intéressés. Indemniser 40 petits métiers, c’est moins cher que d’indemniser un thonier. » Hélène SCHEFFER Mareyage : Perceva Capital investit dans GS Invest, rebaptisée ➟ Mariteam. GS Invest qui regroupe dix entreprises de mareyage (Gironde de Marées, Sayo Marée, Foro Marée, Oservice des Chefs, Les Viviers du Diben, Les Quatre Océans, Marée Côte d’Opale, Marée Côte d’Amour, Logimar et Au Petit Mareyeur) emploie 220 salariés et s’approvisionne dans 27 criées, de Boulogne à Arcachon, en plus de l’import. Le chiffre d’affaires est passé en 5 ans de 10 à 80 millions d’euros. En 2010, la famille bordelaise Sautour a revendu l’entreprise (hors poissonneries et vente au détail) à son dirigeant, Sendil Serva. Celui-ci a trouvé un nouvel actionnaire : Perceva Capital, société d’investissement française, qui injecte 10 millions d’euros soit 70 % du capital. De quoi faire face aux emprunts et renforcer les fonds propres de l’entreprise, rebaptisée Mariteam. Taxe au comité régional : ça tousse au Pays bigouden. Le paie➟ ment de la cotisation supplémentaire obligatoire (CSO) exigée par le comité régional des pêches de Bretagne au 31 décembre fait tousser les pêcheurs bigoudens qui ne veulent pas de taxes en plus. « Je ne paierai pas cette cotisation et je sais que d’autres patrons la refusent aussi, des côtiers et des hauturiers », explique Pascal Le Friant, patron du MarieAlexandra (18 mètres), semi-hauturier du Guilvinec. Cette cotisation votée fin 2010 par le conseil d’administration du comité régional des pêches représente le paiement de 15 euros par marin figurant sur la décision d’effectif minimum. « Elle a été mise en place pour pourvoir au financement du comité régional dont les ressources ont baissé après les plans de sortie de flotte des années 2000 », justifie le comité régional. 16 sciences et techniques L’Ifremer a identifié de nouvelles zones de coraux d’eaux froides ouest-Bretagne Du 9 septembre au 11 octobre, le Pourquoi pas ? de l’Ifremer a embarqué une équipe d’une quarantaine de chercheurs de neuf nationalités et le robot téléopéré Victor 6000. L’objectif de cette campagne Bob Eco (pour Bay of Biscay Ecology) étant, en premier lieu, la cartographie des zones susceptibles d’abriter des colonies de coraux dit coraux profonds ou coraux d’eaux froides. Dirigée par Sophie ArnaudHaond, de l’unité de recherche « étude des écosystèmes profonds » du centre Ifremer de Brest, cette campagne se plaçait dans la continuité de la campagne Bob Geo qui, en 2009 et 2010, avait rappelé à beaucoup l’existence, pourtant avérée depuis les débuts de l’océanographie, de ce type d’écosystèmes aux limites du plateau continental, dans le golfe de Gascogne comme au large de la Bretagne et de l’Irlande. Comme Bob Geo, Bob Eco associait d’ailleurs des chercheurs irlandais, notamment Anthony Grehan, chercheur à l’université de Galway et coordinateur du projet européen CoralFish. DIX CANYONS À LA LOUPE Par rapport à Bob Geo, dont l’objectif était essentiellement géomorphologique, la campagne Bob Eco a permis l’exploration fine de davantage de zones sur le tombant du plateau continental, situées pour l’essentiel au large de la pointe de Bretagne. Le mauvais temps qui a sévi au large de l’Irlande, en empêchant de réaliser certaines plongées prévues plus au nord, a, de fait, permis une meilleure couverture plus au sud. Ifremer - Victor 6000/Bob Eco 2011 La campagne océanographique Bob Eco, qui s’est déroulée du 9 septembre au 11 octobre, a vérifié l’existence de zones de coraux froids aux franges du plateau continental. La campagne Bob Eco a permis l’exploration fine de davantage de zones sur le tombant du plateau continental. « En plus des relevés effectués lors des campagnes Bob Geo, des zones avaient été repérées par des équipes irlandaises et belges partenaires de CoralFish, explique Sophie Arnaud-Haond. Nous avons pu, grâce au robot, en plus des canyons du Guilvinec et du Croisic, exploré pour la première fois les canyons de Sorlingues, de Petite Sole, Crozon et Douarnenez. » Au total, dix canyons ont été explorés, dont sept comportant des formations coralliennes (massifs ou formations dites en jardins de coraux, à la verticale). Les données recueillies ont été transmises à terre en temps tats favorables dans de nombreuses zones du globe. » Du point de vue des atteintes par l’homme, les observations faites concernent évidemment l’impact des pêcheries. « On a pu observer dans plusieurs canyons des traces de passage d’engins, indique Sophie Arnaud-Haond. C’est parfois spectaculaire, comme dans le canyon du Croisic, où le massif était coupé en deux sur 16 mètres de large. On trouve aussi des filets restés au fond. Il ne s’agit pas de stigmatiser la pêche et les pêcheurs, tient-elle à préciser. On a pêché avant de savoir ce qui existait au fond, c’est tout. » Mais aujourd’hui, ces habitats sont reconnus comme vul- réel, permettant d’alimenter dans les mois et années à venir des recherches sur l’écologie de ces massifs. L’objectif étant de les caractériser et cartographier, d’étudier les interactions entre espèces et de croiser les observations réalisées au fond avec les données sur les masses d’eau. TRACES D’ENGINS « Une équipe de la station CNRS de Villefranche-sur-Mer étudie les conséquences de l’acidification des océans. Celle-ci devrait se traduire par une diminution des habi- nérables et la France s’est engagée à les protéger dans des conventions internationales comme Ospar ou dans le cadre de l’application de la directive européenne Natura 2000 en mer. Cette campagne devrait donc également mener, comme cela a déjà été le cas au large de l’Irlande, à la mise en place de zones interdites à la pêche, au chalutage de fond en particulier. Quand ? Des discussions s’engageront tout d’abord, dans les mois à venir, entre l’Agence des aires marines protégées et les organisations de pêcheurs, pour délimiter plus précisément ces zones à protéger. Elles pourraient aboutir d’ici la fin 2012. Bernard JÉGOU ➟ Massifs et jardins. Les coraux dits d’eaux froides, contrairement aux espèces tropicales, se développent dans des eaux d’une température comprise entre 2 et 14 °C, par des profondeurs variables selon la latitude : 30 à 40 mètres au large de la Norvège, jusqu’à 2 000 mètres aux Açores, entre 700 et 1 200 mètres pour ceux observés lors de Bob Eco. Deux espèces, les Madrepora occulata et Lophelia pertusa, forment la majorité des massifs identifiés aujourd’hui. Ce sont, à ce jour, les seules qui ont donné lieu, au large de l’Irlande et de l’Écosse, à la mise en place de zones d’interdiction de pêche. Mais d’autres espèces, moins connues, forment des « jardins de coraux ». Éric Houri ➟ Une quarantaine de chercheurs de neuf nationalités ont embarqué à bord du « Pourquoi pas ? » pour cette campagne. CoralFish : l’Ifremer associé à 1´ organismes, dont un armement à la pêche. Le projet européen CoralFish, financé par le 7e Programme cadre de recherche et développement, associe 15 instituts de recherche (dont l’Ifremer en France) et un armement à la pêche irlandais, O’Malley Fisheries. Son objectif est de cartographier les écosystèmes coralliens en Europe et d’étudier les interactions entre habitats, populations de poissons et pêcheries. Il doit, notamment, proposer des critères pour le classement de zones en aires marines protégées et développer des indicateurs pour le suivi. CoralFish doit s’achever en mai 2012. Des demandes de financement ont été faites pour poursuivre ce travail, notamment auprès de l’Agence nationale de la recherche (ANR). Vendredi 4 novembre 2011 17 DOSSIER Alain Le Duff BREST développement Un plan très ambitieux 18 conteneurs La plate-forme multimodale ne suffit plus au trafic grandissant 20 sable Un nouvel appontement pour des apports en forte hausse 21 importations Le Poste d’inspection frontalier ouvre des perspectives 22 pêche Les coquilliers équipés de l’AIS 23 Marine nationale Préparer l’accueil des Fremm 24 plaisance Réhabilitation des abords du port du château 24 Vendredi 4 novembre 2011 DES PERSPECTIVES PROMETTEUSES Brest se retrouve aujourd’hui assommé et plombé par la menace qui pèse sur son principal chantier naval. C’est un peu son image qui s’en trouve écornée et peut-être une partie de son âme qui risque de disparaître. Mais l’arbre de la réparation navale ne doit pas cacher la forêt d’un port de commerce en pleine santé. À la croissance toujours soutenue de ses trafics s’ajoutent les perspectives prometteuses de l’implantation d’un site de construction et d’assemblage dédié aux énergies marines renouvelables. Concocté par la région, le plan de développement du port de Brest se focalise d’ailleurs sur ces deux aspects. Brest va également conserver, dans la base navale, 42 des 100 bâtiments de la Marine nationale. Dossier réalisé par Alain LE DUFF 18 dossier Brest développement Un plan très ambitieux D’un coût global avoisinant les 150 millions d’euros, le plan de développement du port de Brest sera prochainement dévoilé en détail. Résumé à grands traits, on peut dire qu’il vise plusieurs objectifs à court, moyen et long termes. Issu du plan stratégique qui, présenté en 2006, se basait sur un doublement des trafics à l’horizon 2020, un premier vise à adapter le port de commerce à l’évolution attendue de la taille des navires. Pour ce faire, des travaux de dragage sont envisagés pour creuser les souilles appropriées, de manière à améliorer les accès. « Les études de sédimentologie ont d’ailleurs déjà démarré », indique JeanJacques Le Norment, chef de projet du développement portuaire. Un deuxième veut préparer le port à la montée en puissance du trafic de conteneurs (50 000 boîtes sont attendues cette année). Il concerne l’aménagement en cours de la plateforme multimodale (lire page 20). Contenant ses propres limites en termes d’espaces, la question d’un nouveau terminal à conteneurs se posera à nouveau tôt ou tard. Et Brest veut s’y préparer dès maintenant. LE RENDEZ-VOUS DES EMR Bien plus complexe et plus lourd à mettre en œuvre, un troisième objectif cherche à créer de toutes pièces des infrastructures prêtes à accueillir les différentes composantes de l’industrie naissante des énergies marines renouvelables (EMR). « Nous ne voulons pas man- Alain Le Duff Concocté par la région, en partenariat avec le département, la CCI et Brest métropole océane, le plan de développement du port de Brest, officiellement dévoilé le 10 novembre, est ambitieux. Le polder brestois de 50 hectares est une réponse face à un problème de foncier et à un besoin d’espaces nécessaires au développement de nouvelles activités. quer le rendez-vous, commente le chef de projet. Et pour ce faire, le port et les usagers doivent réfléchir ensemble à la mise en place d’un outil dédié, le plus performant possible, pour un éventail de besoins à couvrir. » Des négociations sont déjà engagées avec des consortiums pour qu’ils mettent Brest dans leur réponse aux appels d’offres qui seront transmis à l’État en janvier prochain. « Mi- 2012, nous saurons qui vient et qui ne vient pas à Brest dans un horizon de 2 à 3 ans », assure Jean-Jacques Le Norment. Ensuite, viendra le temps de valider le fait que le projet sera dans les clous en termes de délais et de coûts. La grosse attente des consortiums étant d’être au rendez-vous à l’horizon 2015. Dans ce paysage où, de Dunkerque à Brest, tous les ports sont concernés par le marché national des EMR et par le marché anglais en panne de foncier, la question des espaces mis à disposition devient cruciale. Mais elle n’est pas la seule. Si pour l’éolien flottant, une zone d’assemblage est suffisante il en va différemment pour l’éolien posé qui demande des dimensions encore inconnues dans la logistique et la manutention portuaires. « Les devis de poids sont de 450 tonnes pour les nacelles et de 5 000 tonnes pour les fondations ! Or il n’existe en France que deux bigues de 600 tonnes chacune. La réflexion est donc lancée sur la mutualisation des moyens sur un même lieu », détaille Jean-Jacques Le Norment. À Brest, tous les éléments de ce gigantesque puzzle se mettent ainsi en place l’un après l’autre. « Et quand le temps de la réflexion sera écoulé, nous aurons une réponse globale », conclut le chef de projet. A. L. D. CONSERVER LA NAVALE, AUGMENTER LES TRAFICS ET ACCUEILLIR LES EMR É Conserver la navale, augmenter les trafics et accueillir les EMR, tels sont les objectifs de Franck Bellion, le président de la CCI brestoise. lu président de la CCI brestoise en décembre 2010, Franck Bellion a n’entend pas baisser les bras face à la tourmente de la réparation navale dont la chambre est concessionnaire depuis toujours. Au-delà des 5 millions d’euros que rapporte annuellement la location des formes, il voit « un côté emblématique de cette activité industrielle dont la cessation serait l’acceptation par l’État de la perte d’une industrie lourde française à caractère mondial ». Mais comment faire ? « Il faut s’appuyer sur un groupe industriel de taille suffisante », avance-t-il en soulignant qu’il n’a pas attendu la première table ronde pour s’y atteler. « Mais, compte tenu de l’ampleur du sujet, ça ne peut pas se régler en claquant des doigts. » Deux éléments ressortent dans l’augmentation des trafics : tripler le nombre de conteneurs et dépasser la barre du million de tonnes de vracs agroalimentaires. DRAGAGE DES SOUILLES « Le premier s’accompagne d’un nouveau trafic de conteneurs issu des autoroutes de la mer, créneau sur lequel Brest se positionne, commente Franck Bellion, sans vouloir en révéler davantage pour l’instant. Mais, en Bretagne, Brest est le port des conteneurs. » Le second va contraindre le port du Ponant à configurer ses infrastructures à l’accueil de mini Panamax de 90 000 tonnes alors que seuls des 60 000 tonnes peuvent au- jourd’hui accoster le terminal vrac et agro. Mais les deux vont nécessiter un important dragage des souilles dont les sédiments vont servir à combler et aménager le polder de 50 hectares, véritable bol d’oxygène foncier de l’extension des activités portuaires brestoises. Un polder qui se prépare également à accueillir l’énorme potentiel d’activité des énergies marines renouvelables (EMR). « Il s’agit d’un axe fort auquel nous apportons tout notre soutien technique et économique, résume Franck Bellion qui insiste sur le fait d’une volonté unanime de la part de l’État, de la région, des collectivités et des autres ports bretons qui jouent le jeu en évitant « les inutiles concurrences ». Les axes sont tracés. Il reste à les faire vivre de manière très concrète. Vendredi 4 novembre 2011 DUNKERQUE • BOULOGNE-SUR-MER • LE HAVRE • BREST • CONCARNEAU • LORIENT • LA ROCHELLE • MARSEILLE HÔTELS**-RESTAURANTS Tarif spécial aux ayants droit maritimes AGISM Au cœur des grandes villes portuaires Un accueil chaleureux Des tarifs adaptés Une cuisine de qualité 44, quai de la Douane 29200 BREST Tél. 02 98 46 07 40 Fax : 02 98 46 14 14 Mail : [email protected] www.lesgensdemer.fr Coopérative des lamaneurs des ports de Brest et Roscoff Location de la barge “LE TER” (30x16, capacité : 975 T) Petit remorquage côtier Terre-plein du 5ème bassin Port de Commerce - 29200 Brest Tél. 02 98 80 03 34 - Fax 02 98 80 07 24 [email protected] Service du lamanage sur les ports de Brest et Roscoff 20 dossier Brest La plate-forme multimodale ne suffit plus au trafic grandissant conteneurs Après un palier de quelque 30 000 conteneurs exclusivement dédiés à l’exportation de poulets congelés via un seul opérateur, le trafic par conteneurs a bondi ces deux dernières années avec l’arrivée de deux nouveaux opérateurs. « Cette année nous misons sur 50 000 boîtes », indique Gilles Fourré, responsable des équipements portuaires à la CCI. De quoi repenser toute la logistique et redimensionner la plate-forme multimodale pour la rendre capable d’accueillir 65 000 à 70 000 unités d’ici 3 à 4 ans. La CCI a travaillé sur plusieurs pistes visant à refondre, rationaliser et augmenter les capacités de la plate-forme multimodale. « Des investissements lourds par rapport au trafic et qui sont moins vite amortis que dans les grands ports à conteneurs », souligne le concessionnaire du port. NOUVELLE GRUE Avec l’aide des manutentionnaires, qui ont accompagné le mouvement en s’équipant de stackers adaptés, Brest a adopté l’empilement standard des boîtes à quatre niveaux. Les surfaces de stockage ont également été étendues, réaménagées et rendues plus fonctionnelles avec une séparation des flux. « Ce n’est pas tant le nombre de conteneurs que leur temps de stockage qui est pénali- Alain Le Duff Démarré sur le créneau exclusif de l’exportation de poulets congelés, le trafic de conteneurs a franchi un palier ces deux dernières années, contraignant la CCI à revoir sa copie. Pour la CCI, ce n’est pas tant le nombre de conteneurs que leur temps de stockage qui est pénalisant. sant », reprend Gilles Fourré. La voie ferrée qui alimentait le terminal vrac et agro a également été déplacée. Elle permettra l’accès direct des stackers pour charger des trains complets. Parallèlement à ces opérations, 150 nouvelles prises ont été installées pour les conteneurs frigos et tout le réseau électrique a été revu et sécurisé pour éviter les phénomènes de black- out rencontrés à quelques occasions. De plus, une nouvelle grue de 4 millions d’euros viendra prochainement suppléer les deux grues mobiles actuelles. Arrivées à mi-vie, ces dernières occasionnent des arrêts pour une maintenance de plus en plus pénalisante lors des opérations de chargement et déchargement des navires. « La nouvelle, une grue Liebherr de dernière technologie, avec 25 % de capacité en plus et une moindre consommation d’énergie, nous permettra de gagner en fiabilité et productivité », commente-t-on à la CCI. Si la plate-forme multimodale accueille déjà un tout nouveau Poste d’inspection frontalier (lire page 22), le passage de 30 000 à 70 000 conteneurs devra également intégrer, dès A. L. D. DES TRAFICS EN HAUSSE D’UNE ANNÉE SUR L’AUTRE D Le trafic par conteneurs tend à se substituer à celui par palettes, pour les pommes de terre notamment. epuis plusieurs années, Brest connaît un accroissement régulier de ses trafics portuaires. Dans la droite ligne de ces hausses, les bilans de fin septembre font apparaître une augmentation de 8 %, avec 2 238 000 tonnes. Affichant 1 160 500 tonnes, le total des vracs solides grimpe de 20 % alors qu’avec 372 000 tonnes, celui des divers grimpe de 24 % et qu’avec près de 40 000 boîtes comptabilisées, les conteneurs font un bond de 32 %. Totalisant 705 500 tonnes, seul le total des vracs liquides chute de 12 %. Dans les vracs solides non agroalimentaires, le ciment augmente de 32 % (57 529 tonnes), le sable de 92 % (257 558 tonnes) et les ferrailles de 6 % (104 814 tonnes). Totalisant 738 559 tonnes, les vracs solidaires agroalimentaires affichent une progression de 22 %, avec notamment 47 % de mieux en graines de 2012, les nouvelles contraintes aux normes ISPS qui vont encore être durcies au niveau des contrôle des marchandises. Toute la zone d’entrée de la plate-forme y sera consacrée. « Après ce palier de 70 000 boîtes, il faudra bien trouver une autre solution », admet la CCI en lorgnant, là aussi, déjà du côté du des 50 hectares du polder. soja, 13 % de mieux en tourteaux de colza et 469 % en divers (191 685 tonnes de maïs, blé, tournesol…). Autre pilier des trafics brestois, les vracs liquides liés aux énergies chutent de 10 % (621 054 tonnes), avec une baisse notable des pétroles raffinés (-12 %) et des biocarburants (-22 %) alors que les gaz liquéfiés augmentent de 46 % (47 558 tonnes). La hausse globale de 22 % des marchandises diverses fait valoir de notables différences. Les viandes congelées par conteneurs augmentent de 31 % (201 891 tonnes) et les pommes de terre en conteneurs font un bond de 240 % (1 160 tonnes). Des hausses qui se font au détriment du transport par palettes qui perd respectivement 37 % et 50 %. La disparition de la poudre de lait par palettes ne s’est pas intégralement reportée sur le conteneur qui a perdu 18 % (15 845 tonnes). Vendredi 4 novembre 2011 dossier Brest 21 Un nouvel appontement pour des apports en forte hausse sable Pour faire face à l’augmentation récente du trafic sablier, un nouveau poste dédié a été aménagé près du quai de réparation. DÉCHARGEMENT PLUS RAPIDE Jusque-là, les navires sabliers livraient leur cargaison au quai de réparation QR5 qui accueillait également les déchargements d’hydrocarbures, de gaz et de ferraille. « Il nous arrivait ainsi de rencontrer des difficultés à coordonner les escales des sabliers qui nous approvisionnent », commentet-on chez Lafarge, en ajoutant que ce nouveau terminal dédié permet également de raccourcir la distance entre le navire et l’appontement. Ayant nécessité un investissement de 2,5 millions d’euros, ce nouvel outil est pleinement opérationnel depuis juin. Il accueille régulièrement l’André L (85 mètres de long) de chez la version électronique du journal est désormais disponible à l’achat au numéro W Rendez-vous sur www.lekiosque.fr Vendredi 4 novembre 2011 DTM (Dragage et travaux maritimes) ainsi que, plus épisodiquement, les Côtes de Bretagne (75 mètres) et Côtes d’Armor (58 mètres) de la CAN en puissance, la CCI a décidé de réaliser un nouvel appontement tout spécialement dédié à cette activité. Rubrique Presse spécialisée (Compagnie armoricaine de navigation). Si les utilisateurs se réjouissent de pouvoir accoster leurs navires sabliers dans de bonnes conditions de sécurité, ils soulignent également que le temps de déchargement antérieur de 2 à 4 heures a ainsi divisé par deux. Alain Le Duff À Brest, les débarques de sable marin montent fortement en puissance. Avec 258 000 tonnes à fin septembre, le trafic a même quasiment doublé. Selon Christophe Verhague, de Lafarge Granulats, deux raisons expliquent ce phénomène. D’abord, l’épuisement de la carrière terrestre de Saint-Renan a amené un basculement automatique vers le sable marin. Ensuite, d’un point de vue des débouchés, les deux gros chantiers du nord-Finistère que constituent la construction du tramway à Brest et la réalisation du port de plaisance du Bloscon, à Roscoff, ont considérablement boosté les besoins. « Ces chantiers achevés, le trafic de sable risque de connaître une décrue », pronostique Christophe Verhague qui mise quand même sur un total annuel de 350 000 à 400 000 tonnes de sable débarquées annuellement. Pour faire face à cette montée C’est le sablier de 85 mètres « André L » de DTM qui fréquente le plus le nouvel appontement mis en œuvre par la CCI. 22 dossier Brest Le Poste d’inspection frontalier ouvre des perspectives importations Alain Le Duff Le port de Brest reste très majoritairement tourné vers l’export. Pour booster les importations, la CCI a investi dans un Poste d’inspection frontalier. Flambant neuf, le Poste d’inspection frontalier de Brest est un investissement de 750 000 euros réalisé par la CCI Moi, j’ai choisi une banque solidaire des gens de mer. Qu’il s’agisse de financer vos projets personnels, de créer votre entreprise ou de développer vos activités, de gérer votre trésorerie ou votre patrimoine, de garantir votre protection sociale, vous pouvez compter sur des solutions allant directement à l’essentiel, pour vous simplifier la banque... et la vie ! "%) $%++%) %' "%) !,++%) "#(&,*" les produits à Brest plutôt qu’au Havre ou à Montoir. » Une analyse que partage Fabrice Rolland, de la société de transport Blue Water Shipping. « Alors que nous travaillons à développer l’import à Brest, ce Pif est un véritable argument pour tous les gens que nous démarchons. » De plus, les délais du traitement des formalités vont subir un important coup de rabot qui permettra, dans la plupart des cas, de débarquer, de livrer et de ramener le même jour un conteneur. De quoi satisfaire le transitaire face à des compagnies qui lui donne un certain nombre de jours pour réaliser ces opérations. « C’est parfois restrictif et ça occasionne des frais supplémentaires », commente Fabrice Rolland. Faut-il pour autant s’attendre à un fort accroissement des trafics ? Les transitaires interrogés n’en sont pas entièrement convaincus. Si ce Pif va potentiellement générer la multiplicité des clients concernés, il faudra attendre encore pour envisager des tonnages de masse. Et parmi les transitaires utilisateurs, certains font valoir qu’il arrive bien tard alors que d’autres soulignent le côté « usine à gaz » où zones de contrôle et laboratoires d’analyses sont inutilement doublés… Faites votre publicité dans Directeur de publicité "!!# Vivre et travailler dans les régions côtières, c’est expérimenter une certaine qualité des rapports humains et donc professionnels. Disponibilité, proximité, simplicité… L’ancrage dans ces valeurs permet au Crédit Maritime d’apporter des réponses claires et efficaces aux besoins des “gens de métier” : les pêcheurs, et tous ceux qui, professionnels, commerçants, artisans ou particuliers, composent le tissu économique et social du littoral. Pour les transitaires brestois, l’importation constitue un point de fragilité par rapport aux armements qui ont du mal à gérer leurs conteneurs. Développer l’activité permet donc d’éviter le retour de boîtes vides. C’est ce que s’est dit la CCI en mettant 750 000 euros sur la table pour construire un Poste d’inspection frontalier (Pif) dont la fonction est de vérifier la qualité des produits alimentaires destinés à la consommation humaine. Sous le contrôle des vétérinaires de la direction départementale de la Protection des populations (ex-direction des Services vétérinaires), le Pif brestois est opérationnel depuis le 3 octobre dernier. S’il est encore loin d’avoir atteint sa vitesse de croisière, les nouvelles potentialités qu’il offre sont saluées par les transitaires. « Jusque-là, nous ne pouvions importer que des produits alimentaires congelés ou réfrigérés, explique Delphine Tual, de Fauveder. Aujourd’hui, l’extension des agréments nous permet également d’importer des produits secs. » Ce qui ouvre d’intéressantes perspectives commerciales aux clients du grand ouest. « Ils peuvent changer leur fusil d’épaule et faire débarquer Gaëlle LUCAS ✆ 02 99 32 58 85 Chefs de publicité Frédéric HOUGRON Anne-Mathilde LE GALLIARD ✆/Fax 02 98 60 48 22 ✆ 02 99 32 56 43 Assistantes de publicité Françoise PANSART ✆ 02 99 32 58 81 Linda JOURDAN ✆ 02 99 32 56 16 Régine LE CHENADEC ✆ 02 99 32 58 44 Vendredi 4 novembre 2011 dossier Brest 23 pêche Les coquilliers équipés d’AIS Globalement satisfaisante, la cohabitation entre la pêche et la Marine nationale n’en subit pas moins des accrocs. L’obligation d’emport de l’AIS à bord des coquilliers devrait améliorer la situation. « C’est à l’issue d’une délibération du comité régional des pêches que l’emport d’un AIS de classe B à bord des coquilliers a été adopté », rappelle Jean-Pierre Carval, secrétaire du CLPM. Entrée en vigueur le 26 octobre dernier, date de démarrage de la saison de la coquille, cette mesure permettra aux autorités (Marine, Affaires maritimes, Gendarmerie maritime…) de suivre chacune des unités et de remonter leurs traces en cas d’incident. UN INVESTISSEMENT DE 800 EUROS Cette obligation a inévitablement fait grincer quelques dents chez les patrons. Si certains estiment que toute la flottille n’a pas à payer pour les six bateaux pris en flagrant délit l’hiver dernier, d’autres regimbent à l’idée d’un « flicage » qu’ils dénoncent très vivement. Et tous se retrouvent face à un investissement supplémentaire de quelque 800 euros dont ils se seraient bien passés. « On peut comprendre que certains patrons râlent, admet Manu Kelbérine, président du CLPM du nord-Finistère. Mais la rade est un milieu très restreint où la confidentialité des zones de pêche ne dure jamais longtemps. Et si l’AIS impose un côté dissuasif, il apporte également un côté sécurité non négligeable. » Le CLPM a donc étudié la question sous ses angles technique et financier. Après une approche auprès de plusieurs fournisseurs, c’est l’offre de la société brestoise SEN que les patrons ont préféré. « Mais libre à qui veut de choisir un autre fournisseur », indique JeanPierre Carval. Quant au financement, il bénéficie de différents types d’aide qui font baisser la facture. Si le Fonds européen de la pêche offre en effet 40 % de l’investissement, le comité départemental des Péris en mer en offre 15 % et 100 euros proviennent de ses caisses locales. Alain Le Duff Tant du côté comité local des pêches que de celui de la préfecture maritime, on s’accorde à reconnaître que les aspects de cohabitation entre coquilliers et militaires se passent au mieux. Lors de la réunion organisée chaque année, la Marine prend connaissance du calendrier des pêcheurs et leur fait part des opérations qu’elle va mener en pleine saison. Comme l’opération Damier de récupération de mines d’exercice, par exemple. Ces échanges n’ont cependant pas empêché quelques écarts de conduite des deux côtés. Il y a quelques années, des plongeurs incivils de la Marine ont ainsi été surpris à récupérer des coquilles SaintJacques. Ce qui avait amené le CLPM à porter plainte et les plongeurs pris la main le sac à être verbalisés. La saison dernière, des coquilliers indélicats sont, eux, allés mouiller leurs dragues dans un polygone d’essais du Gesma (1), occasionnant ainsi 1,8 million d’euros de dégâts aux matériels très sensibles posés sur le fond. « Nous avons regretté et condamné ces actes », commente-t-on au comité local des pêches. Suite à ce dernier incident, la Marine et le CLPM ont décidé de réagir conjointement. Côté Marine d’abord, l’arrêté qui réglemente les zones des polygones d’essais va être modifié. La forme des zones sera ainsi réorganisée et mieux matérialisée. « Pour éviter d’avoir à identifier une action légale de navigation et une action illégale de pêche, toute intrusion de navires de pêche dans ces zones sera désormais interdite », explique la préfecture maritime. Parallèlement à ces premières mesures, la Marine a proposé au comité local des pêches d’équiper la soixantaine de coquilliers de moins de 12 mètres d’un système automatique d’identification (AIS). Une mesure assez particulière et très locale puisque, selon la réglementation en vigueur, seuls les bateaux de pêche de plus de 15 mètres sont visés par cette obligation. Les 60 coquilliers qui draguent la saint-jacques en rade de Brest sont désormais tous équipés d’AIS. L’Institut océanographique organise, avec le soutien du Cluster Maritime Français et de l’Institut Français de la Mer LE 20 e FORUM DES MÉTIERS DE LA MER 3 décembre 2011 ENTRÉE LIBRE (1) Groupe d’études sous-marines de l’Atlantique. Institut océanographique 195, rue Saint-Jacques • 75005 PARIS • Tél. : 01 44 32 10 70 • www.oceano.org Vendredi 4 novembre 2011 24 dossier Brest Marine nationale Préparer l’accueil des Fremm Dans une période où l’expression « serrer les boulons » prend tout son sens, la base navale de Brest reste une locomotive économique avec de nombreux navires à entretenir, notamment les Fremm. NOUVEAU PONTON L’arrivée prochaine de ces nouvelles frégates a cependant contraint la Marine à rationaliser et moderniser les infrastructures de stationnement. « Les pontons métalliques embossés perpendiculairement au quai des flottilles sont chers à entretenir, n’offrent aujourd’hui que des facilités vieillissantes et sont inadaptés pour les nouveaux bâtiments », fait valoir la Marine. D’où la décision d’équiper le quai des flottilles de nouvelles lignes de stationnement dont la première devrait être opérationnelle dès février 2012. « La capacité enveloppe correspond à une Fremm de 6 300 tonnes ou deux avisos de 1 500 tonnes, avec tous les raccordements en servitude nécessaires, dont l’électricité haute tension 60 Hz et 6 600 Volts », précise le Service d’infrastructure de la défense (SID). Histoire de bien tester les nouveaux ouvrages dans des conditions réelles d’exploitation, l’opération est, dans un premier temps, limitée à deux lignes sur les huit existantes. Actuellement en construction dans la forme 4 de la base navale, ces deux lignes d’accostage de nouvelle génération consistent en un ponton unique en béton d’un poids total de 8 500 tonnes. Long de 160 mètres pour 17 mètres de large, il sera amarré par huit chaînes semi-tendues au quai des flottilles d’une part et à un caisson-musoir d’autre part, côté rade. 14,5 MILLIONS D’EUROS « D’une hauteur de 20,50 mètres pour un diamètre de 14 mètres et un volume béton de 3 250 m3, le musoir répond à un des objectifs techniques (reprise des efforts), fonctionnels (amarrage, délimitation du plan d’eau, protection de la ligne) et environnemental (valorisation de 2 600 m3 de sédiments dragués) », détaille le SID. Ce ponton sera surmonté d’une superstructure jouant le rôle de pont supérieur, accessible depuis la terre par une passerelle routière de 30 mètres de longueur. Une disposition qui, selon le SID « va permettre une séparation physique et fonctionnelle des circulations routières (transit par le pont supérieur) et des canalisations de fluides et d’énergie (transitant par le pont inférieur) ». Offrant un front d’accostage continu, ce nouveau ponton bénéficiera de coursives éclairées pour le travail de nuit, de réseaux non couverts, visibles et accessibles pour contrôle et maintenance facilitée et de liaisons entre bords par passe-pied métallique. D’un coût global de 14,5 millions d’euros, cette nouvelle ligne d’accostage devrait être opérationnelle en 2012, année où arrivera l’Aquitaine, la première Fremm à être livrée à Brest. DR « Sur les 100 bâtiments que compte la Marine, 42 sont stationnés à Brest, indique la préfecture maritime. La construction neuve c’est bien, mais ça ne dure que 16 à 18 mois. La maintenance c’est pour 30 ans. » Un message rassurant sur le poids économique généré par la Marine sur le bassin d’emplois brestois. Histoire d’enfoncer le clou, la préfecture insiste sur le fait que « Brest est le port d’entretien des nouvelles frégates multimissions (Fremm), celui des sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) de la Force océanique stratégique (Fost) et celui des chasseurs de mines tripartites. » Assise sur ce solide trépied, la base navale brestoise va également conserver la flotte des bâtiments école, celle des bâtiments hydrographiques et un certain nombre de d’unités plus légères servant à l’entraînement de ses marins. Il ne faut donc pas s’attendre à des bouleversements conséquents. Selon la préfecture maritime, le nombre de Fremm basées à Brest ne descendra pas au-dessous de quatre unités. Longue de 160 mètres pour 17 mètres de large, la nouvelle ligne d’accostage des Fremm sera livrée en février 2012. Réhabilitation des abords du port du Château plaisance Offrant 1 500 places, le Moulin Blanc a déjà bénéficié d’un très sérieux coup de jeunesse. Brest métropole océane (BMO) y a investi 2 millions d’euros dans des bâtiments flambant neufs bien intégrés dans un ensemble lui aussi revisité. Un travail que vient compléter le plan triennal (2011 à 2013) de remise à neuf de toutes les superstructures et des revêtements des pontons. Fort de 750 places, le port du Château poursuit par ailleurs la réhabilitation de ses abords, sur la base d’un pari architectural qui entend conserver les volumes existants en les ouvrant vers le quai de l’Amirauté. Trois éléments composent cet ensemble. CHARTERING FORWARDING SHIPPING STEVEDORING « L’idée étant de coordonner le tout de manière à avoir une certaine harmonie architecturale et paysagère », commente Josiane Massé, de BMO. Achevé pour la fin de l’année, l’espace Bernard Giraudeau est le premier de ces éléments. Le rez-de-chaussée va accueillir le bureau du port, occupé par la société d’économie mixte Brest’Aim (exSopab), alors que le premier étage sera réservé à Brest événements nautique et que le deuxième sera provisoirement dévolu à l’Agence des aires marines protégées. En prolongement de cet immeuble, les Docks du Château vont remplacer les anciens garages de la Marine. Ils sont des- tinés à abriter des commerces et des bureaux. Troisième élément de cette réorganisation, 1 000 m² de locaux techniques vont être mis à disposition de la collectivité. On sait déjà qu’ils vont accueillir la vitrine de la maison de la plongée et abriter les écuries de voiliers de course au large. Par ailleurs, BMO travaille sur l’aménagement de l’espace public, réorganise le quai de l’Amirauté et aménage une aire de carénage. Bien qu’appartenant à la base navale, un quatrième élément peut s’ajouter à ce coup de neuf. La Marine a en effet projeté de réhabiliter son propre centre nautique qui jouxte les autres réalisations. MANUTENTION - TRANSPORTS COMMISSIONNAIRE EN DOUANE TRANSITAIRE CONSIGNATION DE NAVIRES FRET AERIEN 6, quai de la douane - CS 52915 - 29229 BREST CEDEX 2 - Tél : 02 98 80 46 76 - Telex : 940 580 - Télécopieur : 02 98 44 76 66 E-mail : [email protected] Vendredi 4 novembre 2011 débat 25 La conquête des grands fonds à l’Institut océanographique de Paris Le prince Albert II de Monaco déploie une intense activité diplomatique sur les grands fonds marins. Il a ouvert, le 13 octobre, un colloque sur le sujet à l’Institut océanographique de Paris. à grande vitesse des gisements terrestres et l’appétit grandissant des pays émergents pour toutes les matières premières, il apparaît de plus en plus inéluctable qu’une course s’engage, au niveau mondial, pour l’accès à ces nouvelles ressources. L’exploitation des métaux des sources hydrothermales (entre 1 000 et 5 000 mètres de fond) et des encroûtements cobaltifères (entre 1 000 et 3 000 mètres) est certes encore trop chère aux prix actuels d’accès à la ressource et des métaux. Mais on se rapproche rapidement de la « criticalité ». « QUELQUES PRINCIPES SE DÉMARQUENT » Dans cette course, la France ne devrait pas être la dernière, si on en croit les ambitions affirmées ces dernières années (« le marin » du 27 mai), concrétisées le 13 octobre par la création d’un groupe ad hoc du Cluster maritime français (cidessous). Les demandes d’extension du plateau continental effectuées ces dernières années dans le cadre du programme Extraplac, comme les demandes de permis d’exploitation déposées auprès de l’International Seabed Authority (ISA) dans l’ouest de Clipperton, dans Le Cluster maritime français crée un groupe de travail Le Cluster maritime français (CMF) avait choisi ce 13 octobre pour convoquer, dans une petite salle de l’Institut océanographique, une première réunion de son groupe de travail sur les ressources minérales marines profondes. « La création de ce « groupe synergie », qui se réunira tous les deux mois environ, montre qu’on en est plus à rêver aux nodules comme dans les années 1970, indique Francis Vallat, le président du CMF. Il y a de réelles perspectives dans les encroûtements métallifères et sulfures des sources hydrothermales. Cela représente un potentiel très important. » Signe que c’est du sérieux, dans la vingtaine de participants, on trouvait aux côtés de l’Ifremer, des entreprises comme Technip ou CGGVeritas. « Toutes des références mondiales en matière d’exploration des grands fonds, de sismique ou de mise en œuvre de projets sous-marins », insiste Francis Vallat. La pêche est aussi représentée, avec le bureau d’études Cofrépêche. Tout comme l’aspect biodiversité, avec l’Agence des aires marines protégées, qui avait déjà, en 2010, participé à la campagne d’exploration à Wallis et Futuna, menée par l’Ifremer avec Eramet, Areva et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). « Cette participation est importante, indique Francis Vallat. Car dans cette exploitation future des ressources minérales, la France peut apporter une approche différente, en matière de droit international et de respect de la biodiversité. » Une manière de se différencier des pays comme la Chine ou la Russie, qui ont obtenu, en juin dernier, des permis d’exploration par l’International Seabed Authority. Mais sont loin de présenter des garanties de transparence sur ce qu’ils y feront. B. J. Vendredi 4 novembre 2011 M. Dagnino « Pour une gestion durable des grands fonds marins, regards croisés. » C’était le thème retenu par la Fondation Albert Ier, prince de Monaco, pour la série de conférences tenue le jeudi 13 octobre à l’Institut océanographique de Paris. Une journée organisée dans le cadre du centenaire de ce haut-lieu de la recherche marine, et placée dans la continuité de la Monaco Blue Initiative. Lancée il y a 2 ans, celle-ci vise à rassembler « chercheurs, économistes industriels, journalistes et responsables politiques autour des grands enjeux liés à l’avenir des océans ». Présent à l’ouverture des débats, le dirigeant actuel de la principauté, Albert II, a rappelé la devise de son trisaïeul, Albert Ier, Ex abyssis ad alta (des abysses jusqu’aux cieux). « Témoins des origines de la vie et victimes de l’accélération de nos excès, les grands fonds doivent devenir demain les symboles d’une humanité plus responsable », at-il indiqué. Lors de cette journée, il a bien entendu été question de la pêche des grands fonds, qui fait l’objet de critiques virulentes (cidessous). Mais le gros morceau des années à venir, outre l’exploitation du pétrole et du gaz offshore, c’est bien l’exploitation minière en général. Vu l’épuisement Albert II et le directeur de l’Institut océanographique, Robert Calcagno, avaient des invités de marque, comme Allain Bougrain-Dubourg et Maud Fontenoy. le Pacifique central, en étant des illustrations. Cela pourra-t-il se faire de façon durable ? C’était la principale question posée lors de cette journée. « Quelques principes se démarquent », a conclu le directeur général de l’Institut océanographique, Robert Calcagno, citant une meilleure connaissance scientifique du milieu et des technologies envisagées, la mise en place de dispositifs d’intervention d’urgence et une évaluation des impacts spécifiques. Sur le plan politique, Robert Calcagno a plaidé pour une « meilleure gouvernance internationale. Il est nécessaire, à un moment où l’on s’apprête à faire le bilan des 30 ans de la convention sur les droits de la mer et des 20 ans de la convention de Rio, de l’améliorer ». Aussi actif sur le plan diplomatique que son ancêtre le fut comme scientifique, Albert II compte faire des propositions avant l’assemblée générale de l’Onu en novembre, qui doit préparer une résolution sur les pêcheries responsables. Il annonce aussi, pour le 21 juin 2012, lors de l’exposition internationale de Yeosu en Corée, le troisième acte de la Monaco Blue Initiative. Bernard JÉGOU ➟ Un ouvrage de vulgarisation. Signé de Robert Calcagno, l’Institut océanographique a publié un ouvrage de vulgarisation Les grands fonds marins. Voyage dans un monde inconnu. Éditions du Rocher, 17 x 22 cm, 180 pages, 19,90 euros. DÉBAT STÉRILE SUR LA PÊCHE PROFONDE T ristan Douard, le directeur de la Scapêche, l’armement à la pêche d’Intermarché, n’avait pas la partie facile devant une telle assistance. Il a en effet dû subir une nouvelle diatribe contre le chalutage de grand fond, assénée par Daniel Pauly, chercheur français de l’université de Colombie Britannique (Canada) et propagandiste numéro un du Sea Around US Project, qui associe son université et la fondation américaine Pew Environment Group. Le chalut est un engin non durable par définition et les aides à la pêche industrielle en Europe sont supérieures à la valeur du secteur… L’argumentaire est maintenant bien connu, même si les chiffres sur lequel il s’appuie datent de plus en plus. À la fin de l’intervention du « biologiste qui fait autorité dans le monde quant à la gestion des stocks de poissons », comme l’a présenté Le Monde du surlendemain, Tristan Douard a donc tenté de présenter sa vision de l’activité de son armement. « Vous parlez de fonds de plus de 1 000 mètres et de milieux fragiles. Mais aujourd’hui, nos bateaux pêchent dans des fonds moins creux, et surtout pas dans les coraux d’eau froide. L’activité est contingentée, une des plus surveillée qui soit, avec plus de 33 000 traits de chalut référencés et à la disposition des scientifiques. Quant à la rentabilité, la ressource va tellement mieux que nous avons un des meilleurs rapports carburant/poisson pêché. » « Ce que vous avez décrit, c’est une autre planète », lui a répondu Daniel Pauly. Également présente, Claire Nouvian, fondatrice de l’association Bloom, avait déjà eu l’occasion de s’opposer aux pêcheurs lors de la mission du député UMP Philippe Boënnec, après le Grenelle de la mer. Celle qui a publié en septembre un nouvel argumentaire anti-pêche profonde a répondu à Tristan Douard par une nouvelle charge. Voyant que le débat se transformait en partie de ping-pong, le directeur de l’Institut océanographique, Robert Calcagno, a appelé à une rencontre spécifique sur le sujet. Mais son vœu pour « qu’on converge » a bien peu de chance d’être exaucé. B. J. 26 salon Beau temps sur la 9 édition d’Itech’mer e C’est la bonne surprise du salon. Loin de la morosité ressentie lors de l’édition précédente, le cru 2011 marque un certain retour à l’optimisme pour les exposants. Du côté des visiteurs, les marins restent cependant prudents. Bruno Saussier contraintes économiques et environnementales. » C’est là un point crucial et ce fut l’enjeu de la journée du samedi, plus grand public : « Montrer que nous sommes bien loin de l’image du pêcheur dans son ciré », note Christophe Corbières, directeur commercial pêche chez Sodena. Lui ne s’est guère éloigné des consoles de son sondeur multifaisceaux maison, le Seapix. Et a fait l’apologie de cette nouvelle génération d’équipements auprès d’un public époustouflé par ce système d’aide à la décision tridimensionnel. VERS UNE EMBELLIE ? Plus de 6 000 visiteurs ont fréquenté cette édition du salon lorientais. Et « des contrats ont été signés », assurent les organisateurs. Cinq fois plus nombreux que lors de l’édition précédente, les chantiers navals étaient globalement « moins stressés » qu’en 2009. Les plans de charge vont rarement au-delà d’un ou deux navires, mais il y a « une impression de frémissement », comme le décrit Jean Roullot de l’entreprise Le Drezen, partagée par la plupart des constructeurs. Même sentiment du côté des apparaux de pêche. « Les gens ont des projets, des idées, et cherchent des techniques complémentaires simples mais plus sélectives et plus automatiques pour combler les trois semaines à un mois de creux entre les pêches pratiquées habituellement », note LE MAROC A DES PROJETS, LA NAMIBIE EN CHERCHE À « Nous avons déjà une trentaine de projets identifiés, de taille importante, sur des domaines aussi variés que l’aquaculture, les énergies renouvelables, la formation, la construction navale, la microculture, l’algoculture… Et d’autres prêts à développer sur la valorisation de produits et coproduits. » Venu à Itech’mer pour entrer en contact avec différents acteurs économiques et en tirer des projets viables, Mounir Ouahib affichait un bel optimisme après cette première participation lorientaise. Invité d’honneur en 1995, la B. S. peine 30 jours après la signature d’un partenariat le liant avec les Pôles mer Paca et Bretagne, l’Océanopôle Tan Tan (OTT) dresse déjà un bilan très positif. « Les choses se mettent en place », se réjouit Mounir Ouahib, le directeur de l’OTT. Premier cluster national lié aux activités de la mer depuis sa labellisation le 6 septembre 2011 par le ministère du Commerce, de l’Industrie et des Nouvelles technologies, l’Océanopôle marocain a fait connaître ses ambitions lors d’une conférence à Itech’mer. Mounir Ouahib a présenté la feuille de route stratégique du pôle marocain. Namibie est régulièrement présente à Itech’mer. Entourée d’experts et de représentants de la région de Karas, l’ambassadrice Nangula Frieda Ithete a résumé les attentes de son pays : « Nous recherchons des investisseurs en Namibie et un partage des savoir-faire. Le gouvernement va continuer à encourager la participation étrangère dans l’exploitation, le process et la commercialisation des ressources marines à travers des joint-ventures et partenariats. » Avec 1 572 km de côtes et deux ports en eaux profondes (Walvis Bay et Lüderitz), la Namibie s’enorgueillit de posséder de nombreuses espèces pélagiques et démersales qui placent le pays à la dixième position dans l’industrie internationale de la pêche. Selon Jan Scholtz, président du conseil de la région de Karas, 500 espèces de poissons ne seraient pas encore commercialisées. Or les atouts namibiens sont nombreux : un cadre législatif bien en place, une politique gouvernementale très favorable aux investissements étrangers et une série d’accords donnant un accès préférentiel aux marchés étrangers. B. S. Isabelle Blancard, commerciale export chez Virhydro. Son frère Philippe, responsable commercial de l’entreprise de mécanique de précision Afu, souligne, lui, que les jeunes pêcheurs sont davantage présents qu’en 2009. Restent quelques notes discordantes dans ce concert d’optimisme. Jean-Luc Babin, de CCR (couper, coudre, repasser) estime n’avoir vu « que les clients habituels à qui l’entreprise a envoyé une invitation ». Quant aux pêcheurs, c’est le patron boulonnais David Féquet qui résume le mieux le sentiment général : « Certains sont venus négocier de bons prix, s’informer sur les nouveaux outils, la technologie… Mais la plupart sont surtout venus voir à quelle sauce on allait être mangés dans les prochaines années côté restrictions et obligations. » Bruno SAUSSIER B.S. Patrick Alleaume, commissaire général du salon Itech’mer, dresse un bilan clair. « Le salon est en progression sur les deux aspects qui me soucient : l’innovation et l’internationalisation. » Avec quatre délégations étrangères cette année (Namibie, Maroc, Tunisie et Canada atlantique), le pari est donc remporté. Et qu’importe si la Namibie n’a pas fait le plein, loin de là, pour sa conférence sur les opportunités d’investissements dans le secteur de la pêche, les exposants étrangers affichaient tous leur satisfaction lors de la clôture, samedi soir. Côté innovation aussi, le dernier Itech’mer a rempli ses objectifs. Et trancher parmi les seize postulants au Trophée de l’innovation n’a pas été chose facile à en croire le commissaire général. « Dans un contexte difficile, ce foisonnement d’innovations permet de montrer l’adaptation et la technicité des professionnels pour consommer moins, garantir la sécurité à bord, organiser la gestion des quotas… Ce salon porte aussi vers l’extérieur, l’image d’une profession qui s’adapte malgré les f Deux nouveautés chez Guy Cotten. La marque au ciré jaune sort la Drempro (photo ci-dessus), une veste alliant le nylpêche (tissu historique de la maison) avec un tissu respirant inspiré du nautisme sur les zones de contact. Haut du torse, épaules et haut du dos sont ainsi libérés de la condensation habituelle du ciré. Cette Drempro est une véritable prouesse technologique car il a fallu mettre au point l’assemblage de deux tissus a priori incompatibles. L’un nécessitant une soudure haute fréquence et l’autre un thermocollage. Seconde nouveauté : le Crab, un tablier en bachette venant s’enfiler sur la base des boucles de la cotte pour les pêcheurs travaillant le crabe. f Nereus, la pyrotechnie au service de la sécurité. Créée en janvier 2008, la société Nereus technologies a lancé cet été la commercialisation de son Dispositif de sécurité et de prévention (DSP). Cette innovation permet de larguer le train de pêche (chalutier et coquillier) en cas de croche au moyen d’une cisaille pyrotechnique. Le dispositif mesure la tension et la longueur des funes (procédé opti-marque) et laisse la possibilité au patron en passerelle de larguer le train en un dixième de seconde au moyen d’un bouton « coup-de-poing » si nécessaire. fff Vendredi 4 novembre 2011 salon 27 Itech’mer L’Institut maritime de prévention touche sa cible à Lorient Normapêche valorise la noix coraillée Bruno Saussier Cette année, la retranscription des travaux de l’association Normapêche s’est faite très régionaliste puisqu’elle s’est particulièrement concentrée sur la présentation des coproduits à l’échelle du grand ouest. « Avec un enjeu important : la valorisation de la noix de Saint-Jacques coraillée, à cause des problèmes de fermeture en raison des algues produisant des toxines », explique Isabelle Letellier, directrice de Normapêche. Face aux fermetures des gisements des Glénan (3e saison en cours) et de Quiberon (2e), les pêcheurs doivent s’organiser. « Si nous n’envisageons pas quelque chose, la disparition de la coquille Saint-Jacques peut signer la fin d’activité pour 30 % des petits bateaux de Bretagne sud, reprend la directrice de Normapêche. La solution est connue, elle passe par le décorticage. Mais Normapêche souligne que si les trois gisements se retrouvent un jour fermés, aucun outil ne sera disponible pour traiter les 1 200 tonnes de coquilles entières. D’où le lancement d’une réflexion sur la possible extension des outils existants, voire la création d’une ou plusieurs usines de décorticage. B. S. à réfléchir sur le bateau et les procédures. » L’autre évolution, c’est que l’IMP a cessé de compter les décès en mer. « On préfère comptabiliser les vies préservées. Depuis le début de l’année, grâce aux VFI, on a sauvé 15 marins professionnels. » Pour ces 5e rencontres sur la dimension humaine de la sécurité maritime, l’IMP a réactualisé ses chiffres. Bilan : avec 5 036 marins pêcheurs, la Bretagne représente 35 % des emplois métropolitains mais est à l’origine de 42,5 % des accidents du travail maritime. f Seareka, lauréat du trophée innovation 2011. Le système d’alarme et de géolocalisation pour homme à la mer mis au point par la société Seareka a décroché le trophée de l’innovation à Itech’mer. Une consécration pour son PDG, Stéphane Léal, dont la balise est en expérimentation depuis 2 ans sur 400 marins, 80 bateaux de pêche et sept vedettes de la SNSM. Principaux atouts du système : un déclenchement de la balise dès l’ouverture du gilet, des informations (gisement, cap à suivre et distance) actualisées toutes les 15 secondes et un déclenchement du GPS immédiat. L’explication ? « Une pêche plus dure et des temps d’exposition plus long », selon le président de l’IMP qui, avec 84 accidents de travail maritime pour 1 000 équivalents temps plein en 2010, se félicite d’enregistrer une baisse de ce ratio de 35 % en 5 ans. Reste que l’IMP a encore bien d’autres combats à mener. À commencer par le renouvellement de la flotte sans la contrainte de jauge, ou avec des contraintes revue. « La réglementation européenne nous oblige à maintenir des bateaux trop vieux ou trop petits », soupire Georges Tourret. En parallèle, l’IMP veut engager une réflexion sur les maladies professionnelles engendrées par la pénibilité du travail à bord et se pencher sur le cas particulier des accidents à quai, responsables de 23 % des accidents du travail maritimes alors que le temps d’exposition est minime. Bruno SAUSSIER L’HOMME À LA MER REPÉRÉ PAR IXELEK A caméra thermique à basse luminosité Flir. « Un modèle utilisé en grande plaisance mais qui peut avoir une application pêche en cas d’homme à la mer », explique Franck Martin, spécialiste plaisance pour Ixelek. Avec cette caméra, il est possible de repérer un homme à la mer de 450 à 850 mètres, et d’identifier un B. S. vec entre six et dix collaborateurs mobilisés chaque jour, le stand de l’entreprise Ixelek a été l’un des plus actif du salon. Rien de plus normal pour une entreprise qui compte une soixantaine de collaborateurs sur sept sites en Bretagne et un à La Ciotat. Ixelek avait choisi de mettre plus particulièrement en avant la Les produits présentés par Ixelek ont captivé les professionnels. bateau jusqu’à 2 200 mètres. Compatible avec le logiciel Maxsea Time Zero Pro, ce système permet de disposer d’une double cartographie (rastor et vecteur). Autres nouveautés présentées : les journaux de bord iktus (CLS) et électronique (Turno Catch de Sodena). « Deux produits homologués et obligatoires sur les plus de 24 mètres mais en cours de déploiement cet hiver pour les 15 à 24 mètres », souligne Pascal Boisseau, directeur de l’agence de Lorient. Plus conviviales, ces dernières versions sont d’une grande simplicité et limitent les actions répétitives sur les logiciels. Les produits à leds, les systèmes d’économies d’énergie, les afficheurs tactiles et les systèmes sans fil ont également suscité l’intérêt des visiteurs professionnels. B. S. Pour Isabelle Letellier, les pêcheurs de Bretagne sud devront communiquer collectivement sous l’appellation Noix coraillée bretonne. f Omégasails : des cerfs-volants pour aller pêcher. Au printemps 2010, la société Omégasails a réussi un exploit : faire traverser l’Atlantique à une vedette de 12 mètres en 25 jours, à la moyenne de 5 nœuds, sans utiliser le moteur. L’astuce ? Un cerfvolant de 60 m2, breveté, spécialement conçu pour une utilisation simple et adaptable sur tous les bateaux à moteurs. Au départ, le directeur Vincent Leblond (photo ci-dessous) pensait surtout séduire la plaisance. Des pêcheurs se sont déclarés intéressés. Depuis, il a mis au point des cerfs-volants pouvant atteindre 200 m2 et qui permettent d’économiser jusqu’à 25 % du carburant. Un chalutier de 12 mètres, un crevettier canadien et un palengrier réunionnais de 18 mètres sont en cours d’équipement. B. S. « C’est notre salon de référence. Là où nous rencontrons les gens à qui nous nous adressons. » Président de l’Institut maritime de prévention (IMP), Georges Tourret se félicite des progrès enregistrés par son établissement depuis sa première participation, en 1995. « C’est le jour et la nuit. Il y a 10 ans, on vendait de la procédure. Maintenant on s’est réorienté vers des équipements de protection individuels, plus palpables. En encourageant les gens à réfléchir sur ça, on les amène B. S. Yannick Hémeury (président du comité local des pêches Lannion-Paimpol), Françoise Douliazel (directrice adjointe de l’IMP), Stéphane Léal (PDG de Seareka) et Georges Tourret, président de l’IMP. Leur intervention a été très suivie. f Stromag présente son accouplement révolutionnaire. Les moteurs diesel nécessitent obligatoirement un accouplement élastique pour réduire les vibrations. Et il faut un embrayage pour mettre en route une pompe, un groupe, où tout autre machine ne servant pas à plein-temps sur un bateau. En partant de ce double constat, la société Stromag a mis au point une solution aussi complète que compacte : l’accouplement élastique additionné à un embrayage. Un système qui pourrait trouver facilement des applications sur les bateaux-lance mais aussi sur les systèmes hybrides de transmission, avec le passage du diesel à l’électrique en une seconde à l’approche des côtes. fff Vendredi 4 novembre 2011 salon Itech’mer Chantiers : quelques commandes pour la pêche et les passagers Jacques Le Meur Pour Monique Furstengerger, directrice de Plastimer, les banques sont en partie responsables de la baisse des commandes. servitude, avec en construction deux bacs de Loire amphidrome de 46 mètres et une drague de 25 mètres pour le Syndicat intercommunal du bassin d’Arcachon. Enfin, le chantier Bernard joue la diversification sur la plaisance avec un yacht mixte de 18 mètres dont la construction a démarré. CONCURRENCE ISLANDAISE Toujours en pêche, l’Islande s’affirme en France avec Oojee qui propose une gamme de six coques entre 8 et 15 mètres. Les passerelles sont à l’avant et les arrières sont découverts. Oojee vient de livrer Le Mercenaire (15 mètres) à Lorient, quartier qui recevra prochainement deux autres unités : un ligneur de 9,60 mètres et un fileyeur de 11,90 mètres. Oojee a également livré Cap Breton, l’île d’Yeu, Hendaye et Mayotte et construit actuellement pour Le Croisic et Noirmoutier. Un autre islandais, Seigur, tente une percée en France à partir de Frontignan, où il est représenté par Kaena, la société de Benoît Lamy. Sa gamme comprend des unités de 6 à 21 mètres construites en polyester infusé sous vide et équipées du système de quille rétractable Drop Keel. trimaran apporte évidemment de la stabilité. Avec son compartimentage, il est insubmersible et inchavirable, son moment de redressement, GZ, étant de 90° contre 60° pour un navire conventionnel. » Construit en composite, il pèsera 25 % de moins qu’une version en acier. « L’économie de gas-oil reposera aussi sur la fluidité des lignes et les bonnes arrivées d’eau à l’hélice. La traction à l’hélice sera de 11 tonnes avec une puissance de 600 ch. » J. L. M. e chantier Bernard de Locmiquélic (Morbihan) s’est associé à la société Pantocarène, de l’architecte Didier Marchand, au designer Couedel et à l’École centrale de Nantes, pour conduire le projet de navire de pêche du futur, Mégaptère. « Avec ce navire de 21 mètres, nous voulons répondre aux critères du Pôle mer dans les domaines de la sécurité, la rentabilité, l’ergonomie, le confort et la polyvalence, annonce Georges Bernard. La forme en Georges Bernard et Didier Marchand ont présenté leur trimaran de pêche. sur une position plus haute. La seule contrainte est le changement de filet. « Leur partie haute est en composite, ce qui permet de descendre le centre de gravité. » Un autre modèle de panneau dédié au pélagique, très en hauteur avec un ratio de coefficient 3, permet de protéger les fonds marins et de réduire la consommation. « Utilisé en chalutage de fond, il évolue à quelques mètres au-dessus du sol. C’est sa forme qui le décolle du fond. » J. L. M. Selon Hélène Podeur, le nouveau panneau améliore les flux et optimise l’ouverture du chalut. Jacques LE MEUR f MÉGAPTÈRE : LE CHALUTIER DU FUTUR L Le fabricant malouin Morgère a modifié son panneau de fond en passant de deux à trois volets. « Cette disposition, qui canalise mieux les flux, améliore la stabilité et optimise l’ouverture, explique Hélène Podeur, patronne de la société. Elle répond aux besoins de travail sur les petits fonds en toutes circonstances et facilite l’évolution des petits bateaux qui tournent beaucoup. » Morgère présente aussi le SPF (Semi pélagique foil) dont une paire est en essais à l’armement Scapêche. Pour passer du travail de fond au chalutage pélagique, il suffit de déplacer une manille Le navire comprend une coque centrale de 5 mètres de large et deux coques extérieures, larges de 2 mètres, conçues comme des ballasts. « En route, elles sont vides et favorisent la vitesse. Au travail ou en cas de mauvais temps, elles sont remplies pour augmenter l’assise du bateau. » Le tirant d’eau est de 3,30 mètres en route et de 3,50 en pêche. Le pont principal, large de 11 mètres à l’arrière, offre un grand espace. Les locaux de vie sont situés à ce niveau, avec des cabines individuelles insonorisées et bénéficiant de la lumière naturelle. En version chalutier, il n’y a plus de grand portique mais de petits portiques oscillants, déployés en pêche et ramassés en route pour abaisser le bras de levier. Ce navire a déjà deux clients potentiels, les armements Arcobreizh à Saint-QuayPortrieux et Le Verrier à Granville, et le chantier pense à l’exportation. Il pourrait se décliner dans une version de 15 mètres. Avant de lancer la construction en 2013, il faudra poursuivre les études et tester les formes au bassin d’essais des carènes de… Madrid. J. L. M. Détecter l’eau cachée. Consultante dans la filière des produits de la mer, Agnès Joly (photo ci-dessous) présente en France un appareil de la société allemande Sequid. Un projet de recherche européen a permis de mettre au point un outil portatif qui, avec des ondes de haute fréquence (5 GhZ), permet de détecter les changements dans l’eau intrinsèque d’un produit. Il est possible de savoir si une surgélation a été simple ou double ou de vérifier l’ajout d’eau ou de polyphosphates. Actuellement calibré pour le panga et le colin d’Alaska, l’appareil pourrait être étalonné pour d’autres espèces courantes en Europe. J. L. M. Les chantiers étaient bien présents au salon. Les commandes sont ponctuelles et surtout tournées vers la pêche côtière ou le trafic passagers mais ne sont totalement éteintes. Ainsi, le Chantier naval Croisicais de Patrick Pradelle vient de livrer un palangrier de 18 mètres à la NouvelleCalédonie et construit maintenant un chalutier de 11 mètres pour Noirmoutier. Présent pour la première fois au salon, le constructeur bigouden Plastimer présentait une gamme de 6 à 12 mètres dédiée à la pêche côtière. « La construction neuve est freinée par les banques, déplore Monique Furstengerger, directrice du chantier. Comment financer sur 15 ans un navire qui va en vivre 30 ? » Plastimer pratique aussi la transformation de carène, opération qui consiste à greffer une structure alvéolaire compartimentée et stratifiée, avec une étrave de carène avancée. On obtient une meilleure assise et du confort, sans changer la jauge. Le chantier douarneniste Gléhen a, lui, récemment livré les navires à passagers Melvan et Île-d’Aix II et construit actuellement un chalutier de 24,90 mètres de la série des Bara pour l’Armement Bigouden. À Nord-sur-Erdre, Merré travaille, lui, pour le passager et la Panneaux : Morgère préserve les fonds J. L. M. 28 f Enag : un propulseur d’étrave. Le fabricant quimpérois Enag lance une gamme de propulseurs d’étrave dans des puissances de 11 à 99 kW. « Nous avons voulu nous situer dans un creux du marché, explique la direction. Il existe déjà une offre pour les petites puissances en plaisance et pour les grosses unités à 110 kW. Nous nous plaçons entre les deux avec neuf appareils à deux hélices, avec des tubes en acier, en aluminium ou en polyster et des renvois d’angle avec des axes en inox. » Enag réalise l’ensemble de l’asservissement et propose un large choix de motorisations, avec des variateurs de vitesse. fff Vendredi 4 novembre 2011 salon 29 Itech’mer Motoristes : économiser l’énergie Marport : un récepteur et réduire les émissions polluantes acoustique numérique Ayant obtenu le deuxième prix au Trophée de l’innovation du salon, Marport a présenté le M4, un récepteur acoustique numérique. « Cet appareil de nouvelle génération est à l’instrumentation sans fil des trains de pêche ce qu’a été l’ADSL à internet », affirme Loïc Ollivier, gérant de Marport France. Il permet d’augmenter le nombre de capteurs dans une bande de fréquences réduite, jusqu’à 10 sondeurs de filet simultanément. Il accélère la cadence de traitement des données, avec un écho complet toutes les secondes. Il offre encore comme possibilités la réu- J. L. M. Baudouin évolue aussi avec un nouveau moteur diesel baptisé 6M19.3 mestre de 2012. Baptisé 6M19.3, c’est un six cylindres en ligne à 4 temps avec 11,56 litres de cylindrée, à injection électronique avec une puissance continue de 368 kW à 2 100 tr/mn et de 331 à 1 800 tr/mn. « Avec l’introduction de l’injection électronique en série, nous voulons répondre aux nouvelles normes environnementales, explique la société. Ce moteur bénéficie d’une augmentation fiabilisée de sa puissance continue et d’un meilleur contrôle de la consommation aux charges intermédiaires. » Baudouin développe par ailleurs le moteur M26 qui, disponible en début de 2013, répondra déjà aux normes IMO III. MDC, qui a repris la représentation de Guascor, est aussi distributeur des moteurs Scania. Cette dernière marque a lancé le DI 13 M, évolution du 12 litres actuel, qui développe jusqu’à 550 ch à 1 800 tr/mn. Disponible à compter de janvier prochain, il sera prêt pour le passage à la norme IMO III et consommera 5 % de moins que la référence précédente. Jacques LE MEUR tilisation des hydrophones déjà installés, le pilotage à distance des capteurs et le contrôle du positionnement du chalut par rapport au navire. Les informations se lisent sur un écran d’ordinateur. Marport présente aussi le capteur de flux à effet Doppler TSS-2 qui mesure les vitesses transversale et longitudinal des flux d’eau entrant dans le chalut. Société canadienne, Marport a délocalisé ses activités de recherche et de développement à Plœmeur (Morbihan) où travaillent 18 salariés. J. L. M. J. L. M. Côté motoristes, les nouveautés portent principalement sur l’adaptation des moteurs aux nouvelles normes d’émission (IMO) et sur les économies de carburant. Volvo Penta vient ainsi de sortir le moteur D13 MH qui est une évolution du D12, avec une cylindrée qui passe de 12 à 13 litres. Sa particularité, issue des moteurs de camions, est une optimisation de la consommation par un calcul d’injection deux fois plus précis et plus rapide. Comme le D12 marquait déjà un progrès dans le même sens, les deux sauts techniques ont généré une économie de consommation de 30 %. Distribué par Nagel Power System, John Deere présente plusieurs nouveaux moteurs, les 6090 (six cylindres, 9 litres) et 6135 (six cylindres, 13,5 litres), qui sont proposés en deux versions : refroidissement par l’eau de mer ou par le liquide de refroidissement. « Notre 13,5 litres, à puissance égale voire supérieure au 12,5 litres, est aux normes américaines Tier III, explique le fabricant. Nos moteurs sont issus des gammes agricoles qui sont soumises à des normes plus sévères. » Baudouin évolue aussi avec un nouveau moteur diesel qui sera disponible au second se- Le nouveau récepteur de marport accélère la cadence de traitement des données, avec un écho complet toutes les secondes. Électronique : maîtriser l’effort f Siecmi distribue la technologie Side Imaging de la marque Humminbird. Vendredi 4 novembre 2011 sondeur BBDS1 qui, couplé au logiciel Maxsea Time Zero offre une option de sédimentologie. Simrad s’adresse aux pêcheurs qui veulent maîtriser leur train de pêche, avec la formule intégrée Trawl Vision Pro. Elle comprend trois modules : Designer (architecture), Simulator (tests avec paramétrage) et Instrumentation (vérification in situ). Cette approche a permis de réduire de 10 % la consommation pendant le travail de pêche. En communication, Siecmi distribue un mini V-Sat de marque KVH qui offre le haut débit avec un émetteur de 40 cm de diamètre et de 11 kg. Dans un registre proche, Thalos développe l’Oceanbox, un serveur compact qui gère toutes les communications satellitaires suivant le protocole IP. Il offre des pages internet en mode optimisé avec accès contrôlé. Thalos propose aussi son système Camka, constitué d’une caméra embarqué. Spécialisé dans l’électronique de surveillance, Marinelec participe au projet Ecomer qui est piloté par les chantiers Gléhen. Il a mis au point un économètre analytique qui reçoit toutes les données du bord et met en évidence la consommation d’énergie par poste. J. L. M. Esco-Transmissions : l’accostage souple. Esco-Transmission présente son EJS., Express Joystick System, qui est une amélioration du EC 300. Ce dernier est un système de contrôle de propulsion électronique. L’EJS facilite l’accostage et les manœuvres à basse vitesse des navires à moteur diesel équipés de lignes d’arbre. Il est couplé aux systèmes propulsifs, d’étrave ou d’arrière et aux inverseurs comme le Quick Shift. En fonctionnement, il apporte une souplesse et une sensibilité dans la conduite des approches, dans la vitesse et la direction, le bateau étant maîtrisé du bout des doigts sans efforts et sans à-coups. f Une drague qui ne pêche pas de cailloux. Présentée par le distributeur Pakhus, la drague N-Virodredge (photo ci-dessous) est fabriquée par la société écossaise Deeside Marine. Conçue pour récolter les coquillages, elle ne pèse que 52 kg et coûte 400 euros. Il n’y a plus de dents pour gratter le sédiment mais de petits éléments activés par des ressorts indépendants les uns des autres, fabriqués dans un métal dont la résistance a été renforcée. Les ressorts envoient les coquillages dans la poche, la plupart des cailloux n’étant pas pêchés. De plus, le sol n’est pas labouré et les coquillages sont moins endommagés. J. L. M. de carte et le traitement des images. Le tout est fiable sur des fonds inférieurs à 45 mètres. Sur l’écran, l’image est séparée en deux par la trace du bateau et montre le sol jusqu’à près de 200 mètres, en détaillant les roches, les épaves, les ridins. CLS (géolocalisation), Maxsea (informatique de navigation) et Furuno (électronique) ont mis au point le pack Capture. La fonction de traceur peut désormais englober les positions et les dates des traits mais aussi la composante de la pêche à un endroit donné. Furuno présente aussi le J. L. M. L’électronique marine présentée au salon était principalement orientée sur la capture. Ainsi, distribué par AEMI, le nouveau capteur SS4 de Scanmar est développé en deux versions, avec indication de capture ou de profondeur, avec possibilité d’ajouter deux fonctions : température et angle du chalut (roulis ou tangage). Le Concarneau Siecmi distribue la technologie Side Imaging de la marque Humminbird. Elle comprend deux sondeurs placés sur les flancs du navire, un lecteur 30 mémoire de l’histoire « Yves Bignon » : plutôt deux fois qu’une Deux bateaux se sont appelés « Yves Bignon », d’après le nom du directeur des Abeilles à Brest, mort dans l’explosion de l’« Ocean Liberty » en juillet 1947. tant d’un moteur Deutz de 400 ch. La francisation en tant qu’Enseigne Yves Bignon se déroule le 24 avril 1948. L’un des frères Le Grand, armateurs du bateau, est André, père de Colette Bignon, elle-même veuve d’Yves Bignon et marraine du caboteur. LOGÉS À L’ARRIÈRE Le caboteur « Yves Bignon » affiche une jauge brute 478 tonneaux et mesure 47 mètres. Son moteur de 350 ch le propulse à une vitesse de 10 nœuds. Équipage : 14 hommes (et 2 passagers possibles). Puis, en 1952, il passe sous pavillon britannique, renommé Paul M (la lettre M vaut pour l’initiale de l’armateur Metcalf). Sa carrière se termine définitivement en août 1965, dans un chantier de démolition à Grays (Grande-Bretagne). DR Le projet des armateurs est d’effectuer un trafic entre les ports français de Méditerranée et l’Afrique du nord, grâce aux 990 m3 de cales. En prévision du transport d’agrumes en particulier, un système de ventilation forcée a été installé. Le port d’attache reste Bordeaux. Dix hommes forment l’équipage commandé par quatre officiers : ils sont tous logés à l’arrière, dans des chambres individuelles pour les officiers, le maître d’équipage et le mousse. Le caboteur naviguera peu de temps car une importante avarie (rupture d’arbre en mer) met fin, le 10 février 1950, à sa carrière française. Il arrive sous remorque à Marseille le 3 mars. Revendu à la suite de cet incident, il redevient néerlandais sous le nom de Holendrocht. Coll Michel Mathieu Le premier Yves Bignon était un petit caboteur. Construit à Waterhuizen, il a été mis en service en mars 1938 sous pavillon néerlandais en tant que Havik. En 1940, après l’invasion des Pays-Bas, les Allemands le saisissent et le rebaptisent NS 6 (NS pour Niederlande Seesperrbrecher, soit : forceur de blocus en mer). C’est le 1er août 1941 qu’il devient Sperrbrecher 146. Le bateau a dû être utilisé en Gironde car, le 4 août 1944, l’aviation alliée le coule lors d’un bombardement près de Pauillac (bien qu’il soit aussi donné comme sabordé par les Allemands lors de leur déroute). Renfloué, ce sont les armateurs Le Grand-Frères, patrons de la puissante compagnie de remorquage Les Abeilles, qui vont le mettre en service comme caboteur. On peut supposer que Les Abeilles ont renfloué le bateau et que, pour prix de ce travail, ils l’ont utilisé à leur profit en créant une filiale bordelaise. À notre connaissance, ce sera d’ailleurs le seul caboteur de cet armement éphémère créé pour la circonstance. Les Ateliers métallurgiques de Bordeaux le remettent complètement en état, en le do- Deux remorqueurs de 900 ch d’un programme de construction de la Première Guerre mondiale en train de travailler ensemble : à droite « L’Orage », et à gauche « Le Puissant », le futur « Commandant Emaille ». Entre-temps, pour perpétuer le souvenir d’Yves Bignon après la revente du caboteur, Les Abeilles rebaptisent de ce nom un de leurs propres bateaux de la branche « sauvetage ». Il s’agit d’un releveur d’épaves. Mais ce bateau a déjà un long passé… À l’origine, il s’agit d’un remorqueur appartenant à l’État, construit aux Forges et Chantiers de la Méditerranée au Havre. Il a été mis en service en 1921 sous le nom de Le Puissant pour tirer des chalands en ciment devant transporter du charbon importé d’Angleterre pendant la Grande guerre. En effet, les mines de charbon du Nord et de la Lorraine étaient alors occupées par les Allemands. Par manque d’acier également, ces chalands furent construits en ciment… Par ailleurs, non motorisés, ils devaient être remorqués et pour cela, on construisit exprès de puissants remorqueurs de 900 ch et de 40 mètres de long. Mais le temps de lancer le programme, ces chalands et remorqueurs ont été mis en service à partir de 1920. En 1925, se crée à Fécamp la société de pêche Les Chalutiers fécampois. Parmi les administrateurs : Charles Damaye et André Le Grand. Ce sont des dirigeants de la compagnie Les Abeilles, qui cherchent apparemment à se diversifier dans d’autres secteurs. Coll Jack Daussy QUATRE REMORQUEURS Le bateau des Chalutiers Fécampois « Commandant Emaille » sortant de Fécamp. Charles Damaye et sa sœur Louise étaient les enfants d’Alexandre et Antoinette Damaye. Antoinette, née Wolter, était la fille d’Antoine Wolter, né en 1810 et l’un des créateurs de la compagnie Les Abeilles, en 1864. Charles Damaye n’a pas eu d’enfants. Louise a eu sept fils : Marcel, Fernand, André, Charles, Henri, Georges et Jean Le Grand. André Le Grand, l’un des administrateurs des Chalutiers Fécampois, aura une fille prénommée Colette. C’est elle qui, comme nous l’avons raconté dans notre numéro du 21 octobre, se mariera en 1942 avec Yves Bignon. L’épouse de Charles Damaye était la marraine de Colette. Une fois constituée, la nouvelle société de chalutiers acquiert quatre unités. Elle se procure en réalité quatre remorqueurs parmi la flotte de ceux qui tractaient les chalands en ciment : Le Mustang, Le Mouflon, Le Puissant et La Tornade, rebaptisés pour l’occasion Léon Dufour, René Moreux, Commandant Emaille et Paul Magne. Les chantiers Augustin Normand vont les transformer en chalutiers, en les allongeant de 12 mètres (ajout d’un tronçon après avoir coupé en deux chaque bateau par le travers de la cloison avant de la chaufferie). Ils auront des carrières diverses. Premier déboire : le Paul Magne se perdra sur la côte près de Fécamp au retour d’une campagne, fin 1927. Ensuite, la société Les Chalutiers fécampois dépose assez vite son bilan et sera liquidée en janvier 1931. Le Léon Dufour, vendu l’année suivante, à nouveau transformé (en caboteur cette fois), coulera en décembre 1939 après un abordage. Tant sa vie fut pleine d’imprévus et de soubresauts, le René Moreux mérite un récit à part, que nous publierons certainement l’année prochaine. Quant au Commandant Emaille, c’est lui qui deviendra le releveur d’épaves Yves Bignon, comme nous le verrons la semaine prochaine. (à suivre) Vendredi 4 novembre 2011 À NOTER SUR VOTRE AGENDA ! La cote du Indices internationaux NOM Place MSCI MARINE MONDE NIKKEI CONSTRUCTION NAVALE NIKKEI TRANSPORT MARITIME DOW JONES CULTURE ET PECHE S&P AEROSPACE DEFENSE STOXX PETROLE ET GAZ EUROPE DOW JONES INDUSTRIAL NYSE USA DOW JONES EURO STOXX 50 ZONE EURO NIKKEI 225 TOKYO JAPON les assises de l’économie maritime les 29 et 30 novembre à Dunkerque U U U U U U U U U Devise IND REU - Dernier % hebdo + haut an + bas an 147.11 JPY 178.28 JPY 137.88 USD 5 412.15 USD 496.02 EUR 295.49 USD 11 836.04 EUR 2 291.89 JPY 8 640.42 - 1.543 235.44 137.33 - 0.680 314.02 164.10 - 5.296 302.40 129.17 - 2.517 5 835.01 3 631.55 - 2.008 0 0 - 2.430 353.72 236.54 - 0.278 12 876.00 10 404.49 - 1.849 3 077.24 1 935.89 - 1.235 10 891.60 8 227.63 35 € GDF Suez 33 € 29,94 € 31 € 29 € 27 € PorteVraquiers Pétroliers conteneurs 582.00 33.50 72.07 574.00 35.39 71.61 574.00 35.39 71.61 550.00 35.62 69.51 537.00 37.01 70.43 527.00 37.83 73.64 515.00 35.95 73.64 488.00 37.91 72.46 470.00 42.30 85.03 468.00 45.66 83.92 461.00 43.48 79.60 451.00 42.00 75.93 PÉTROLE Cours % hebdo LONDRES-BRENT (en $ / b.) DEC1 109.25 - 0.119 LONDRES-GAZOLE (en $ / t.) NOV1 948.75 - 0.289 NEW YORK NYMEX LIGHT CRUDE (en $ / b.) DEC1 92.41 + 1.762 PRIX DES SOUTES Cours % hebdo ROTTERDAM (barges - fob) (en $ / t.) Gasole 0.2 952.50 - 0.079 PRIX DES SOUTES (en $ / t.) 380 CST 647.50 + 0.310 MDO (MARINE GAS OIL) 580.00 + 0.000 LS 380 667.50 + 0.527 MATIÈRES PREMIÈRES Cours % hebdo ACIER EUROPE (en $ / t) 176.70 + 0.000 ACIER MONDE (en $ / t) 199.90 + 0.000 ALUMINIUM (en $ / t) 2 103.00 - 4.279 CUIVRE (en $ / t) 7 912.00 + 2.487 NICKEL (en $ / t) 18 650.00 - 4.992 16.60 + 8.003 3.76 + 4.643 CHARBON en euro GAZ NATUREL en dollar DEVISES Cours % hebdo Etats-Unis (Dollar) Japon (Yen) 1.37 - 1.106 107.23 + 1.175 Royaume-Uni (Livre Sterling) 0.86 - 0.977 Norvège (Couronne Norv.) 7.78 + 1.529 Chine (Yuan) Corée (Won Coréen) Singapour (Dollar) 8.73 - 1.069 1 541.72 - 2.095 1.75 - 0.835 BAE SYSTEMS/d CS COMM.SYSTEM/d EADS/d ECA/d GENERAL DYNAMI/d LACROIX/d LOCKHEED MARTI/d NORTHROP GRUMM/d RAYTHEON CO/d SAFRAN/d SAFT/d THALES/d U W W U U W U W W W U U Place Devise Dernier % hebdo + haut an LSE PAR PAR PAR NYS PAR NYS NYS NYS PAR PAR PAR 269.95 - 3.420 2.80 + 8.949 21.29 + 4.801 13.52 - 2.664 61.95 - 3.036 17.29 + 10.833 74.52 - 2.397 55.82 + 0.396 43.18 + 1.744 23.92 + 6.313 21.38 - 3.170 24.80 - 1.802 389.90 6.17 25.39 18.10 78.25 23.48 82.42 70.60 53.12 30.50 31.60 30.50 GBP EUR EUR EUR USD EUR USD USD USD EUR EUR EUR + bas an 241.00 2.56 16.62 12.80 54.73 13.08 66.39 49.20 38.36 20.79 19.00 22.11 CONSTRUCTION NAVALE ET ÉQUIPEMENT 23 € 21 € 19 € 19,175 € 17 € Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avr. Chine, tandis que GDF Suez est le 3e importateur de GNL dans le monde. Il possède 17 méthaniers. La région Asie-Pacifique constitue désormais un axe de dévelop- Mai Juin Jui. Août Sep. Oct. Nov. pement prioritaire pour le groupe, en particulier pour ses activités de GNL. Et ce d’autant plus que le nucléaire connait un retrait significatif en Europe. Affrètement des navires Date www.pwc.fr www.entreprises.pwc.fr 25 € Indices AXSMarine et Hamburg Shipbrokers’ Association 16/08/11 23/08/11 30/08/11 06/09/11 13/09/11 20/09/11 27/09/11 04/10/11 11/10/11 18/10/11 25/10/11 01/11/11 Votre référence du secteur maritime DÉFENSE GDF Suez toujours plus lié à la Chine Pas moins de deux nouveaux accords avec la Chine, voilà ce que vient d’annoncer GDF Suez, à l’occasion d’un voyage de son PDG, Gérard Mestrallet, dans le pays. Le premier partenariat, établit avec le fonds souverain chinois CIC, est l’aboutissement d’une collaboration débutée en août dernier. CIC prend une participation de 30 % dans le pôle exploration-production du français, une opération chiffrée à 2,3 milliards d’euros. Le second contrat porte sur le secteur du gaz naturel liquéfié (GNL). GDF Suez va livrer à la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) un méthanier dit regazificateur. Ce dernier a pour but de servir de plateforme offshore permettant le stockage et la regazification. CNOOC est le plus gros importateur de GNL en Commissariat aux comptes Expertise comptable Conseil 590 88 575 82 560 76 545 70 530 64 515 58 500 52 485 46 470 40 455 34 440 28 16/08 23/08 30/08 06/09 13/09 20/09 27/09 04/10 11/10 18/10 25/10 01/11 TRANSPORT MARITIME ET PORTS ATTICA HOLDING/d CAMILLO EITZEN/d CARNIVAL CORP/d CHINA COSCO/d CHINA SHIPPING/d CMB/d TORM A/S/d DP WORLD/d DIANA SHIPPING/d EURONAV/d EVERGREEN MARI/d EXMAR/d FRONTLINE LTD/d GAUSSIN/d GLOBAL SHIP LE/d GOLDEN OCEAN/d GESHIPPING/d GROUP EUROTUNN/d HAMBURGER HAFE/d HUTCHISON/d HYUNDAIMERCMAR/d INTL CONTAINER/d IRISH CONT.UNI/d MISC BERHAD/d MITSUI OSK LIN/d MOELLER MAERSK/d NIPPON YUSEN/d NEPTUNE OL LTD/d OCEAN WILSONS/d OOIL/d PACIFIC BASIN/d RICKMERS MARI/d ROYAL CARIBBEA/d RUBIS/d TEEKAY CRP/d TOUAX/d TSAKOS ENERGY/d VEOLIA ENVIRON/d WILSON ASA/d WILSON SONS BD/d Place Devise U U U W W U U W W U W W U U U U U U W W W U W U U U U W W W W U U U U U U U a W ATH OSL NYQ SHH SHH BRU CPH NYS BRU TAI BRU NYS PAR NYS OSL PAR GER HKG KSC PHS LSE KLS TYO CPH TYO SES LSE HKG HKG SES NYQ PAR NYS PAR NYS PAR OSL SAO EUR NOK USD CNY CNY EUR DKK USD USD EUR TWD EUR USD EUR USD NOK INR EUR EUR HKD KRW PHP EUR MYR JPY DKK JPY SGD GBP HKD HKD SGD USD EUR USD EUR USD EUR NOK BRL Dernier % hebdo 0.25 0.77 33.92 6.78 3.10 16.34 6.03 10.95 8.35 3.17 16.55 5.23 4.69 2.35 2.28 4.10 232.40 6.19 21.29 72.05 28 600.00 54.15 15.05 6.79 274.00 34 200.00 189.00 1.12 1 305.00 36.25 3.57 0.33 28.25 39.90 25.22 22.98 5.94 9.81 15.00 26.00 - 12.153 - 10.465 - 5.251 + 1.802 + 1.307 - 8.099 - 18.071 + 3.302 + 4.768 - 1.553 + 0.915 + 2.750 - 9.981 - 22.442 - 14.607 - 11.399 - 1.190 - 4.360 + 1.188 + 1.052 + 4.570 - 0.642 + 3.259 - 0.147 - 8.361 - 7.065 - 2.577 + 2.283 + 5.668 + 1.541 + 1.133 - 2.985 - 2.283 - 2.302 - 1.868 - 2.213 - 2.303 - 6.935 + 0.000 + 0.971 Porte-conteneurs (Contex Hamburg Shipbrokers’ Association) Vraquiers (AXSMarine Global Dry Index) ABB LTD N/d ALSTOM/d BUREAU VERITAS/d CARGOTEC CORP/d CATERPILLAR IN/d CSSC HOLDINGS/d COSCO CORP/d CUMMINS INC/d DAEWOO SHIPBUI/d FURUNO ELEC/d GUANGZHOU SHIP/d HANJIN HEAVY I/d HYUNDAI HVY IN/d IHI TRANSPORT/d KAWASAKI HVY I/d KEPPEL CORP/d KONGSBERG GRUP/d MAN SE/d MITSUBISHI HVY/d MITSUI ENG&SBL/d NEORION HOLD/R/d NEXANS/d OROLIA/d ROLLS ROYCE PL/d SAMSUNG HEAVY/d SCHNEIDER ELEC/d ST ENGRG/d STX OFSH & SPB/d TOGNUM AG/d TWIN DISC/d VOLVO B/d WARTSILA B/d WEICHAI POWER/d YAMAHA MOTOR/d U U U W W U W W W U U U U U W W W U W U U U U U W U a W U W U U W U PAR PAR HEX NYQ SHH SES NYQ KSC OSA HKG KSC KSC TYO TYO SES OSL GER TYO TYO ATH PAR PAR LSE KSC PAR SES KSC GER STO HEX HKG TYO CHF 16.14 EUR 25.99 EUR 54.78 EUR 24.03 USD 93.94 CNY 34.31 SGD 1.02 USD 98.77 KRW 26 250.00 JPY 346.00 HKD 6.54 KRW 18 350.00 KRW 286 500.00 JPY 406.00 JPY 200.00 SGD 9.27 NOK 117.00 EUR 63.06 JPY 316.00 JPY 121.00 EUR 0.09 EUR 41.61 EUR 11.57 GBP 700.53 KRW 32 600.00 EUR 40.68 SGD 2.87 KRW 15 350.00 EUR 26.01 USD 38.48 SEK 78.80 EUR 21.74 HKD 40.90 JPY 1 054.00 a U U U U W a a W W U W U a U W W U MIL PAR PAR PAR NYS LSE PAR PAR GER PAR NYS NYS LSE PAR PAR LSE EUR EUR EUR EUR USD GBP EUR EUR USD EUR EUR USD USD GBP EUR EUR USD GBP 0.12 + 0.000 0.75 - 17.582 10.00 - 4.717 63.66 - 0.733 17.23 - 8.302 15.25 + 17.308 3.95 + 0.000 7.00 + 0.000 35.71 + 2.911 5.05 + 3.061 118.05 - 0.296 5.13 + 1.988 7.41 - 4.387 12.00 + 0.000 1.72 - 6.011 3.01 + 8.664 8.84 + 5.238 9.50 - 5.000 0.28 2.30 16.75 69.00 27.70 29.00 4.20 13.34 36.42 5.99 132.65 8.04 10.63 18.75 3.46 7.30 13.48 30.00 0.12 0.70 8.82 57.79 13.21 12.98 1.46 6.93 28.49 3.90 94.16 3.22 5.50 1.95 1.45 2.47 6.97 6.50 NOK EUR NOK JPY EUR EUR 6.06 29.10 2.42 253.00 24.40 14.49 - 3.810 - 1.356 - 9.567 - 3.802 + 1.667 + 1.117 10.50 37.72 7.08 294.00 31.12 15.79 4.89 23.50 2.15 203.00 22.23 11.05 EUR EUR EUR NOK EUR EUR CHF EUR USD EUR EUR 18.32 14.80 73.50 144.50 20.15 31.49 63.95 65.52 46.56 37.08 41.83 - 8.034 - 10.709 - 8.182 + 1.761 - 3.635 - 0.032 + 6.229 - 3.619 - 4.668 - 1.892 - 7.742 32.82 27.79 116.79 196.50 30.05 38.77 90.90 78.14 63.55 44.55 89.58 15.04 11.43 71.02 120.50 18.32 23.31 52.00 52.85 38.83 29.40 38.34 - 6.435 23.97 14.40 - 4.712 45.32 21.91 - 2.004 59.81 48.57 + 5.395 39.60 16.35 + 2.588 117.00 67.54 - 0.406 54.68 30.80 + 0.990 2.44 0.86 + 4.100 121.49 79.53 + 3.550 48 200.00 19 700.00 - 3.352 497.00 309.00 - 0.457 0 0 - 1.344 46 931.00 14 000.00 - 1.036 554 000.00 235 500.00 - 1.456 443.00 345.00 + 1.010 377.00 174.00 + 1.091 12.18 7.02 + 4.933 165.00 91.25 - 2.233 100.80 50.78 + 0.317 399.00 255.00 - 3.200 237.00 113.00 - 10.891 0.70 0.08 - 8.459 76.55 38.94 - 0.516 13.30 9.50 - 2.161 729.50 315.89 + 5.502 49 900.00 23 000.00 - 4.585 61.83 35.94 + 0.000 3.50 2.64 + 2.333 36 250.00 13 350.00 - 0.058 26.98 17.41 + 2.559 42.82 20.48 - 2.716 122.00 63.95 - 0.138 29.55 15.50 + 8.201 0 0 - 2.226 1 705.00 897.00 Pétroliers (AXSMarine Global Crude Index) + haut an 0.84 12.95 48.14 12.69 5.45 23.74 42.89 15.07 13.71 13.20 28.91 6.95 29.14 6.35 7.73 8.38 392.90 7.83 35.81 0 49 724.00 58.50 18.77 8.80 590.00 54 300.00 392.00 2.40 1 465.00 0 0 0.43 49.99 45.75 37.93 32.99 11.18 24.30 18.00 33.42 + bas an 0.19 0.60 28.52 6.10 2.87 14.56 5.50 9.37 6.59 2.87 14.23 3.80 3.88 1.97 1.80 3.30 215.60 5.66 19.37 0 22 000.00 36.40 13.98 4.90 256.00 31 620.00 188.00 0.98 113.00 0 0 0.31 18.70 32.50 20.67 21.15 5.11 9.38 12.20 22.80 INDUSTRIE NAUTIQUE AICON/d BCI NAVIGATION/d BENETEAU/d BIC/d BRUNSWICK CORP/d CAMPER & NICHL/d EVERSET/d FOUNTAINE PAJO/d GARMIN LTD/d HANSEYACHTS ON/d L.V.M.H./d MARINE PRODUCT/d MARINEMAX INC/d RAYMARINE/d PONCIN YACHTS/d RODRIGUEZ GROU/d WEST MARINE/d YCO GROUP/d PÊCHE ET PRODUITS DE LA MER AKER SEAFOODS/d FLEURY MICHON/d MARINE HARVEST/d NIPPON SUISAN/d PESCANOVA/d SAPMER/d U U U U W W OSL PAR OSL TYO MCE PAR INDUSTRIE PÉTROLIÈRE ET OFFSHORE BOURBON/d CGG VERITAS/d ENTREPOSE CONT/d FARSTAD SHIPPI/d GDF SUEZ/d SAIPEM/d SCHLUMBERGER L/d TECHNIP/d TIDEWATER INC/d TOTAL/d VALLOUREC/d U U U W U U W U U U U PAR PAR PAR OSL PAR MIL PAR NYS PAR PAR Chaque semaine, « La cote du marin » présente une sélection d’indicateurs liés à l’économie maritime. Les derniers cours sont relevés le mercredi matin pour la zone Asie et le mercredi soir pour les zones Europe et Amérique. Vendredi 4 04novembre novembre2011 2011 32 livre de bord « Commandos Marine » Créés durant la Seconde Guerre mondiale en GrandeBretagne, par Philippe Kieffer, sur le modèle des Royal Marines Commandos, les commandos marines français sont devenus mythiques. À tel point que 60 ans plus tard, quelque 1 000 jeunes se présentent chaque année à leur porte – la base d’entraînement de Lorient – avec l’espoir d’intégrer une unité qui n’en retiendra que 40… Les hommes au béret vert sont de tous les conflits, toujours en avant et souvent seuls. Pourtant, pour beaucoup, la réalité de leurs missions reste méconnue. Un manque que comblent les superbes clichés en noir et blanc de Marie Babey Abordage, hélitreuillage, entraînements, opérations maritimes, l’objectif de la photographe traque les minutes exceptionnelles du quotidien des soldats et rend compte de la vie de ces hommes discrets, nageur de combat ou parachutiste. Des photos si parlantes qu’elles se passent d’ailleurs ici de commentaires. Lieu Conférence « sur le pilier social de la politique maritime européenne » Le mercredi 9 novembre à 19 h 30 Les mercredis de l’Institut océanographique de Paris Le mardi 29 novembre Conférence sur l’avis scientifique et la gestion des pêches Du samedi 26 au dimanche 27 novembre « Nautisme espace Atlantique» Bruxelles Thème Organisateur Emploi, conditions de travail, sécurité maritimebreizh@ region-bretagne.fr. Grand amphithéâtre 195, rue Saint Jacques - Paris Habiter la mer, de 20 000 lieues sous les mers à Seaorbiter www.oceano.org Rennes Les Champs libres à 20 h 30 Gestion des pêches maritimes : l’avis scientifique dans la tempête Entrée libre mais réservation conseillée 02 23 40 66 00 Brest - Centre de congrès Le Quartz Enjeux et opportunités de développement durable de la filière nautique dans les régions atlantiques [email protected] Filets de Saint-Pierre aux tomates INGRÉDIENTS : ➜ Les filets sans la peau de deux Saint-Pierre de 700 g environ. ➜ 500 g de tomates. ➜ 1 cuillerée à soupe de Grand Marnier ou d’un autre alcool. ➜ 3 cuillerées à soupe de farine. ➜ 60 g de beurre. ➜ Fleur de sel. Poivre du moulin. Graphiste : Myriam LE BER (5635) Mise en page PAO et conception publicitaire (5865) : Anne CAILLET-FOUKI, Laurence FORGET, Jean-Luc HOUDAYER. DIRECTION FINANCIÈRE Martine LE ROUZIC (5843) COMPTABILITÉ Patricia GUILLOUX (5613) Stéphanie PICOULT (5615) Journalistes : Bernard JÉGOU (5878), Solène LE ROUX (5848), Mélanie MATHÉ-CHARTIER (5893), Olivier MÉLENNEC (5873). le marin est édité par : INFOMER SA Société à conseil de surveillance et directoire au capital de 195 920 € CONSEIL DE SURVEILLANCE Président : Philippe TOULEMONDE Vice-président : François-Xavier HUTIN Membres : Maurice BENOISH, Jean-Luc de FEUARDENT, Joël GAUVAIN, Benoît LE GOAZIOU, Claude TARIN, Antoine de TARLÉ. À Marseille : Thibaud TEILLARD (06 42 52 33 04) PUBLICITÉ Directeur de publicité : Gaëlle LUCAS (5885) DIRECTOIRE Directeur Général unique : Rodolphe de LOYNES Chefs de publicité : Frédéric HOUGRON Tél/Fax : 02 98 60 48 22 Anne-Mathilde LE GALLIARD (5643) Principaux actionnaires : OUEST-FRANCE Crédit maritime investissement Crédit maritime du Finistère Assistantes de publicité : Anne BRABANT/Françoise PANSART (5881) Régine LE CHENADEC (5844) Linda JOURDAN (5616) RÉALISATION : ➜ Passer les filets dans la farine, les faire dorer une dizaine de minutes à feu assez doux dans une poêle. ➜ Déposer ces filets dans un plat. Les mettre à feu très doux. ➜ Monder les tomates. Les faire cuire dans la poêle avec le reste du beurre. ➜ Laisser mijoter une vingtaine de minutes. Assaisonner. Verser le grand Marnier. Bien mélanger. ➜ Verser le tout sur les filets de poisson après les avoir répartis sur les assiettes individuelles chaudes. Gépé Commission paritaire : 0914 T 86326 N° ISSN : 1149-9877 Dépôt légal : 4e trimestre 2011 Impression : OUEST-FRANCE-RENNES 10, rue du Breil - 35051 Rennes Cedex 9 MOTS CROISÉS PROBLÈME numéro 899 HORIZONTALEMENT 1 2 3 4 5 6 7 • 1/ Un sérieux éreintement. • 2/ Pièce de 1 vers. Ne porte rien. • 3/ Avec ça. Ris à l’espa- 2 gnole. • 4/ Travailler à 3 la chaîne. • 5/ Mines de 4 sel. Troubles intérieurs. • 6/ Protecteur de tôle. 5 • 7/ Désert saharien. 6 Déplacement de pro7 priété. • 8/ Engagement en court. Neuf de cœur. 8 • 9/ Façon de conduire 9 qui heurte. • 10/ Formes vivantes. Comptés en 10 moins. • 1/ Vol sans visibilité. • 2/ Conférence sur les arbres. Part de financement. • 3/ Premier impair. Est client. • 4/ Envahi de parasites. Moi qui parle. • 5/ Partie intérieure. Solos d’opéra. • 6/ Taille haute. • 7/ Mis en culture. En cours avec l’histoire. • 8/ Bâille légèrement. • 9/ Joua sur les couleurs. Humour grinçant. • 10/ Examens médicaux. Consultées. 8 9 10 9 10 Solution du n° 898 VERTICALEMENT la recette Cette recette prévue pour 4 personnes. Chef de fabrication : Ghislaine CARDIN (5864) Rédacteur en chef : André THOMAS (5875) Adjointe : Catherine BALLOT (5640) Novembre 2011 Lundi 7 novembre FABRICATION Tél. 02 99 32 58 80 Fax: 02 99 32 58 88 E-MAIL : [email protected] membres du comité français le mardi 6 décembre à Paris, à partir de 16 h. À cette occasion, il organise des conférences portant sur l’impact des dernières législations environnementales (Marpol 6) et la prochaine entrée en vigueur de la Convention du travail maritime de 2006. Libre accès aux conférences publiques sur confirmation de présence à l’adresse mail [email protected] avant le 15 novembre. Abonnements Gaëlle LE SAGER (5846) E-MAIL : [email protected] DIRECTION ARTISTIQUE Marine CAU (5813) RÉDACTION e Événement Promotion-Diffusion : Françoise ANDERSON (5838) Secrétaire général : Patrick BERNARD Marpol : une conférence du Lloyd’s ➟ Brest : les 1´ entretiens Science et éthique ➟ à Océanopolis. Énergies bleues pour une croisRegister à Paris. Le Lloyd’s Register réunira les L’AGENDA DE LA MER * Pour joindre directement vos correspondants à Rennes, composer le 02 99 32 puis les quatre chiffres qui suivent chaque nom. Directeur : Marc LE GUILLOU (5849) Assistante : Julie MANFREDINI (5880) conférence sance verte : alors que les négociations sur le changement climatique reprennent fin novembre à Durban, en Afrique du Sud, c’est le thème retenu pour les 15e entretiens Science et Éthique, programmés le jeudi 17 et vendredi 18 novembre au centre Océanopolis de Brest. Des entretiens placés sous l’égide du nouveau portail internet sur les énergies marines, Mer-Veille.com. Inscriptions sur www.science-ethique.org MARKETING ET DÉVELOPPEMENT Directeur de la publication responsable de la rédaction : Rodolphe de LOYNES « Commandos Marine », par Marie Babey, 168 pages, 32 euros. Commande sur internet (www.marines-editions). colloque 13 rue du Breil, CS 46305 35063 Rennes cedex Tél. 02 99 32 58 80 * Fax : 02 99 41 89 57 6 7 8 1 R O M A N C 1 2 3 4 5 I E R E 2 A V A L E E I R R S E P 3 F I 4 I N D E F 5 S E I 6 T R E L A X A N T N I I T E E N I I S E M E S 7 O S E R A 8 L A C 9 E N T E E I E N E P E R D U C A I D 10 R A S S E R E N E R J.-P. VUILLAUME Vendredi 4 novembre 2011 prévisions Maersk Tankers France SAS Maersk Catherine (cdt Benoît).De Sainte Rose 3 novembre pour Houston 6. Maersk Caitlin (cdt Cotty).- De Jose Terminal 3 novembre pour Houston 10. Maersk Claire (cdt Peri).- Était à Freeport 2 novembre (à ordres). Maersk Clarissa (cdt Vintrin).Était à New York 1er novembre (à ordres). Maersk Edward (cdt Hubert).De Ventspils 29 octobre pour Téma (intention). Maersk Elizabeth (cdt Pellen).De Huelva 31 octobre pour Rotterdam 6 novembre. Maersk Ellen (cdt Filliard).D’Anvers 28 octobre pour Alexandrie 9 novembre. Maersk Elliot (cdt Leprévost).De Huelva 31 octobre pour Fawley (intention) puis Dakar. Maersk Etienne (cdt Perrot).Était à Aratu 3 novembre. Maersk Newton (cdt Kermaidic).- De Capetown pour Ningbo 23 novembre. Groupe Sea Tankers Adour (cdt Le Merrer).- En Afrique de l’ouest. Belisaire (cdt Sertic).- En Afrique de l’ouest. Cap Ferret (cdt Haghiac).- En Afrique de l’ouest. Cape Limboh (cdt Lemounier).- En Afrique de l’ouest. Chantaco (cdt Ter Haar).- En Manche, Amsterdam/Rotterdam/Anvers. Chassiron (cdt Gigel).- En Afrique de l’ouest. Chiberta (cdt Lucas).- En Atlantique et en Manche. Gascogne (cdt Akollor).- En Afrique de l’ouest. Guyenne (cdt Bertrand).- En Atlantique et en Manche. Lacanau (cdt Léon).- Aux Antilles. Lamentin (cdt Joulin).- Aux Antilles. Lascaux (cdt Gavrilov).- Aux Antilles. Majorque (cdt Sambe).- En Afrique de l’ouest. Minorque (cdt Ndong).- En Afrique de l’ouest. FS Camille (cdt Thomas).- En Méditerranée. FS Clara (cdt Andrieux).- En Méditerranée. FS Diane (cdt Kerloc’h).- En Méditerranée. FS Philippine (cdt Bausire).Amsterdam/Rotterdam/Anvers. FS Salomé (cdt Paret).- En mer des Caraïbes. FS Vanessa (cdt Ionescu).- En Afrique de l’ouest. ST Charlotte (cdt Layec).- En Atlantique. ST Marseille (cdt Pito).- En Afrique de l’ouest. ST Maud (cdt Pedrojevic).- Aux Antilles. ST Mila (cdt Pouliquen).- En Afrique de l’ouest. ST Pauline (cdt Déac).- En Méditerranée. ST Sara (cdt Petibon).- En Manche. ST Solène (cdt Desgoutte).- En Méditerranée. ST Thais (cdt Strunje).- En Amérique du Sud. Vendredi 4 novembre 2011 Euronav Ship Management Algarve (cdt Martin).- Du Gabon 2 novembre pour Chine 8 décembre, Singapour 24. Antarctica (cdt Bénisvy).- D’Indonésie 2 novembre pour Chine 14, Singapour 25. Artois (cdt Lemarchand).- D’Angola 2 novembre pour Afrique du Sud 10 novembre, Chine 6 décembre, Singapour 18. Famenne (cdt Denizet).- De Singapour 7 octobre pour Cameroun 13 novembre, Angola 23 novembre, Chine 7 janvier, Singapour 18. Flandre (cdt Quéré).- D’Angola 21 octobre pour Chine 28 novembre, Singapour 9 décembre. Luxembourg (cdt Guillaume).De Singapour 15 octobre pour Angola 20 novembre, Cameroun 23. Olympia (cdt Goldite).- D’Arabie saoudite 19 octobre pour Égypte 10 novembre, France 23. BW Maritime (France) SAS BW Nantes (cdt Smewing).- Était à Houston 2 novembre. BW Nice (cdt Feldman).- D’Algésiras pour nord ouest Europe. BW Ulan (cdt Carlier).- De Qingdao pour Singapour 6 novembre. BW Utah (cdt Lepage).- Était à Singapour 2 novembre. BW Utik (cdt Forgeot).- Capetown 4 novembre, Singapour 23. V.Ships France SAS Jeanne-Marie (cdt Delanoé).- Était à Fujairah 3 novembre. Lapérouse (cdt Hébert).- D’Ocoa Bay 3 novembre pour Cutuco (Salvador) 10. Maido (cdt Kernin).- Rotations Singapour/La Réunion. Philippine (cdt Ionescu).- Rotations Lavéra/Corse/Port-la-Nouvelle. René (cdt Girou).- Était à Téma fin octobre. Samco America (cdt Minotte).- De Ras Laffan (Qatar) 3 novembre pour Japon 10. Samco Europe (cdt Borg).- D’ Antifer 27 octobre pour Kizomba 11 novembre, Laycan 15. Samco Raven (cdt Le Loch).- De Singapour 30 octobre pour Jebel Dhanna 10 novembre, Zirku Island 12, Ras Laffan 13. Summit Terra (cdt Cador).- Était à Ocoa Bay (République dominicaine) 1er novembre. Tour Pomerol (cdt Piera Lluch).Était à Dunkerque 30 octobre. CMA CGM CMA CGM Almaviva (cdt Philippe).- Gênes 4 novembre, Malte 6-7, Damiette 10-12, Port-Saïd 12, Suez 13, Khor Fakkan 21-22, Port Kelang 1er-2 décembre, Nansha 6. CMA CGM Amerigo Vespucci (cdt Saint-Jalme).- Yantian 4-5 novembre, Tanjung Pelepas 8-9, Port Kelang 9-10, Suez 20, Malte 22-23, Le Havre 28-29, Rotterdam 30, Hambourg 2-3 décembre, Rotterdam 5. CMA CGM Chopin (cdt Serra).- De Mundra 1er novembre pour Jeddah 7, Suez 8-9, Malte 13-14, Tanger 1617, Southampton 20-21, Rotterdam 21-22, Hambourg 23-24, Anvers 25-26, Le Havre 28-30, Port-Saïd 8 décembre. CMA CGM Christophe Colomb (cdt Coat).- De Las Palmas pour Port Kelang 11-12 novembre, Singapour 13, Ningbo 19-20, Shan- ghai 21-22, Yantian 25, Tanjung Pelepas 29-30, Port Kelang 30-1er décembre. CMA CGM Dalila (cdt Robin).- De Khor Fakkan 1er novembre pour Port Kelang 10-11, Nansha 1516, Xiamen 17-18, Kwangyang 20-21, Pusan 22-23, Shanghai 25, Ningbo 26, Xiamen 28-29, Nansha 30, Chiwan 30-1er décembre, Tanjung Pelepas 4. CMA CGM Fidelio (cdt Dibon).Chiwan 4 novembre, Nansha 5, Yantian 6, Vung Tau 8-9, Port Kelang 10-11, Suez 20, Malte 2324, Le Havre 28, Dunkerque 29, Zeebrugge 29-30, Rotterdam 30-1er décembre, Hambourg 2, Zeebrugge 4. CMA CGM Figaro (cdt Plunian Blot).- Shanghai Yang Shan 4 novembre, Ningbo 4-5, Hong Kong 7-8, Yantian 8-9, Tanjung Pelepas 12-13, Suez 22-23, New York 5 décembre. CMA CGM La Pérouse (cdt Broi).- De Zeebrugge pour Malte 6-7 novembre, Suez 9-10, Port Kelang 25, Singapour 26-27, Shanghai 3-4 décembre. CMA CGM Medea (cdt Jaspard).- De Jeddah 25 octobre pour Port Kelang 8-9 novembre, Chiwan 14-15, Xiamen 16, Qingdao 19-20, Ningbo 22-23, Chiwan 25, Nansha 26, Yantian 27, Vung Tau 29-30, Port Kelang 1er-2 décembre. CMA CGM Mozart (cdt Tuyet).Tianjin Xingang 4 novembre, Kwangyang 6-7, Pusan 7-8, Ningbo 10, Nansha 13, Tanjung Pelepas 17-18, Colombo 22, Pipava 25, Nhava Sheva 26-27, Port Qasim 29-30, Port Kelang 7 décembre. CMA CGM Nabucco (cdt Chevallier).- De Yokohama 30 octobre pour Manzanillo 13-14 novembre, Balboa 18-19, Callao 23-24, Iquique 25-26, San Antonio 2829, San Vicente 30-1er décembre, San Antonio 2. CMA CGM Norma (cdt Monot).- D’Oakland pour Fuqing 11-12 novembre, Xiamen 12-13, Chiwan 14-15, Hong Kong 15-16, Yantian 16-17, Long Beach 30-3 décembre, Oakland 4. CMA CGM Otello (cdt Portail).De Xiamen 3 novembre pour Kwangyang 6-7, Pusan 8-9, Shanghai 11, Ningbo 12, Xiamen 14-15, Nansha 16, Chiwan 16-17, Tanjung Pelepas 20-21, Port Kelang 21-22, Suez 3 décembre, Beyrouth 4. CMA CGM Puccini (cdt Mouchotte).- De Port Qasim 3 novembre pour Nhava Sheva 5-6, Mundra 7-8, Jeddah 14, Suez 16, Malte 20-21, Tanger 23-24, Southampton 27-28, Rotterdam 2829, Hambourg 30-1er décembre, Anvers 2-3, Le Havre 5. CMA CGM Rigoletto (cdt Doussin).- De Malte 3 novembre pour Le Havre 7, Dunkerque 8, Zeebrugge 8-9, Rotterdam 9-10, Hambourg 11-12, Zeebrugge 1314, Southampton 14-15, Beyrouth 22-23, Suez 24-25, Jeddah 28-29, Port Kelang 13 décembre. CMA CGM Rossini (cdt Da Silva).- Anvers 4-5 novembre, Le Havre 7-9, Port-Saïd 17, Suez 1718, Khor Fakkan 26, Jebel Ali 2728, Port Qasim 30-1er décembre, Nhava Sheva 3-4. CMA CGM Tosca (cdt Jouin).- De Suez 2 novembre pour New York 14-16, Norfolk 17-18, Savannah 19-20, Suez 4 décembre. CMA CGM La Traviata (cdt Carpentier).- De Port Kelang pour Suez 5 novembre, Beyrouth 6-7, Malte 9-10, Valence 11-13, Barcelone 13-14, Fos 14-16, Gênes 17-18, Malte 20-21, Damiette 24- 26, Port-Saïd 26, Khor Fakkan 5 décembre. CMA CGM Fort Sainte-Marie (cdt Gestin).- De Montoir pour Pointeà-Pitre 7-8 novembre, Fort-deFrance 9-11, Pointe-à-Pitre 12, Dunkerque 21-22, Rouen 23-24, Le Havre 24-25, Montoir 26-27, Pointe-à-Pitre 5 décembre. CMA CGM Fort Saint-Georges (cdt Genest).- Le Havre 4 novembre, Montoir 5-6, Pointe-àPitre 14-15, Fort-de-France 1618, Pointe-à-Pitre 19, Dunkerque 28-29, Rouen 30-1er décembre, Le Havre 1er-2, Montoir 3-4. CMA CGM Fort Saint-Louis (cdt Ribes).- De Pointe-à-Pitre pour Dunkerque 7-8 novembre, Rouen 9-10, Le Havre 10-11, Montoir 12-13, Pointe-à-Pitre 21-22, Fort-de-France 23-25, Pointe-à-Pitre 26, Dunkerque 5 décembre. CMA CGM Fort Saint-Pierre (cdt Masson).- Fort-de-France 4 novembre, Pointe-à-Pitre 5, Dunkerque 14-15, Rouen 16-17, Le Havre 17-18, Montoir 19-20, Pointe-à-Pitre 28-29, Fort-deFrance 30-2 décembre, Pointeà-Pitre 3. Marion Dufresne (cdt Lassiette).- Attendu à La Réunion 30 novembre-2 décembre puis de nouveau 28-31. 33 chards Bay 24 octobre pour Singapour 8 novembre, Qingdao 2-5 décembre. Seven Sisters (cdt Conquet/ Quenoil).- Rotations Dieppe/ Newhaven. Ville de Bordeaux (cdt Armand).Saint-Nazaire 4 novembre. Ile de Batz (cdt Dubois).- Calais jusqu’au 13 novembre. Ile de Bréhat (cdt Maillet).- Était à Algésiras 1er novembre. Ile de Ré (cdt Bonzom).- Nouméa jusqu’au 31 décembre. Ile de Sein .- Était à Freetown 1er novembre. Compagnie maritime nantaise MN Belem (cdt Morzadec).- Rotations Lorient jusqu’à fin novembre. MN Colibri (cdt Maréchal).- De Kourou pour Rotterdam 8-9 novembre, Le Havre 11-14. MN Eclipse (cdt Jonneskindt).- À Marseille. MN Eider (cdt Tanguy).- En mer Rouge puis océan Indien. MN Pelican (cdt Poulain).- Côte d’Afrique puis Ténérife 11-12 novembre, Catane 19-20. MN Toucan (cdt Puget).- Au Havre. Maersk Maritime (SAS) France Télécom Marine Maersk Garonne (cdt Thomas).Busan 4-5 novembre, Qingdao 6-7, Shanghai 8-9, Ningbo 10, Brisbane 19-20, Sydney 22-23, Melbourne 25-26, Fremantle 1er-2 décembre. Léon Thévenin (cdt Pisibon).- De Brest pour zone de travaux TAT 14. Raymond Croze (cdt Palpacuer).À Malte. René Descartes (cdt Carpentier).Au large du Gabon. Marseille Fret Marfret Durande (cdt Kersual).De Tanger 2 novembre pour Pointe-à-Pitre 10, Fort-de-France 11, Rio Haina 13, La Guaira 15, Manzanillo 18, Cartagena 20, Rio Haina 22, Fort-de-France 24, Algésiras 2 décembre. Marfret Guyane (cdt Vignon).De Rotterdam 3 novembre pour Tilbury 5, Rouen 7, Le Havre 8, Saint-Martin 17, Port of Spain 19, Dégrad-des-Cannes 22-26, Belém 28, Fortaleza 1er décembre, Natal 3. Marfret Marajo (cdt Thirion).Dégrad-des-Cannes 4-5 novembre, Belém 7, Fortaleza 10, Natal 12, Algésiras 20, Rotterdam 24, Tilbury 26, Rouen 28, Le Havre 29. Louis Dreyfus Armateurs (SAS) CGG Alizé (cdt Lecan).- Mission (Mexique) jusqu’au 12 février 2012. CGG Amadeus (cdt Bommelaer).- Mission (Vietnam) jusqu’au 31 décembre. CGG Symphony (cdt Dahmen).Mission (Brésil) jusqu’au 6 avril 2012. City of Hamburg (cdt Tisseront).Était à Pauillac 2 novembre. Ciudad de Cadiz (cdt Couet).Était à Hambourg 31 octobre. Jean LD (cdt Henneuse).- De Port Hedland 24 octobre pour Qingdao 5-8 novembre. Lodbrog (cdt Arzur).- Était en mission (Chine) jusqu’au 2 novembre puis Kagoshima 5-6 novembre. Norman Spirit (cdt Houlé/Bidet/ Raoul).- Rotation Le Havre/Portsmouth. Peter Faber (cdt Théret).- Était en mission (Dakar) fin octobre. Pierre LD (cdt Conan).- De Ri- Génavir L’Atalante (cdt Houmard).-D’ Apia (Samoas occidentales) 31 octobre pour mission Futuna 11 novembre. Le Suroit (cdt Le Houarno).- Était à Toulon 2 novembre puis désarmement. Pourquoi pas ? (cdt Ferrand).Port-Gentil 4 novembre puis mission Guineco Mebo. Thalassa (cdt Delbarre).- Était à Lorient 2 novembre. Gwen Drez (cdt Guilcher).- Était à Cherbourg fin octobre. L’Europe (cdt Guéguen).- Était à Toulon fin octobre puis désarmement. Thalia (cdt Larnicol).- Mission Recosom 2, Dieppe 5 novembre. Antea.- Arrêt technique à La Seyne-sur-Mer jusqu’au 13 décembre. Alis (cdt Proner).- Mission Hydroprony, Nouméa 14 novembre. Haliotis.- Désarmé. Compagnie du Ponant L’Austral (cdt Lemaire).- De Mindelo (Cap-Vert) 3 novembre pour Dakar 5 puis Montevideo (Uruguay) 17. Le Boréal (cdt Garcia).- De Manta (Équateur) 3 novembre pour Salaverry (Pérou) 5, Supe 6, Callao 7, Valparaiso (Chili) 11, Castro/Chiloe 13. Le Diamant.- À Brest. Le Levant (cdt Lebrun).- De Marseille pour Fort-de-France 5 novembre, Sant George’s (Grenade) 6, Arature (Venezuela) et El Arroyo 7, Puerto Ordaz 8, El Toro 9, Port of Spain 10, Tabago Cayes (Grenadines) 11, Fort-de-France 12, Marigot et Soufrière (Sainte-Lucie) 13. Le Ponant (cdt Boucher).- La Valette (Malte) jusqu’au 13 novembre pour arrêt technique. 34 les petites annonces les carrières du marin Directeur (trice) de Centre Technologique Aquacole L’Agence de Développement Economique de la Nouvelle-Calédonie (ADECAL) recrute Pilotage maritime de Dunkerque La station de pilotage de Dunkerque organisera un CONCOURS POUR LE RECRUTEMENT DE 2 PILOTES AU MOIS DE MAI/JUIN 2012. Pour tout renseignement, veuillez contacter Monsieur Didier PAYEN, président de la station de pilotage de Dunkerque. sous Contrat à Durée Indéterminée Téléphone: 03.28.66.74.14. Courriel : [email protected] un (e) Directeur (trice) Station de pilotage de Dunkerque Avenue des Bancs de Flandres - 59140 - DUNKERQUE Pour le Centre Technologique Aquacole de Saint Vincent, outil de transfert en aquaculture marine diversifiée en Nouvelle-Calédonie. Pêche BATEAUX ◗ Le niveau ingénieur ou équivalent dans le domaine de l’aquaculture en lien avec les secteurs d’activité est requis. ◗ Une expérience d’au moins cinq années dans un poste à responsabilité dans le domaine d’activité est demandée. La fiche descriptive de poste peut être retirée à l’ADECAL, au 1 bis rue Berthelot, à Nouméa ou demandée par courriel à l’adresse [email protected]. Les dossiers de candidature doivent être adressés à M. Le Directeur de l’ADECAL, BP 2384 98846 - Nouméa Cedex Nouvelle-Calédonie, ou par email : [email protected] Date limite de dépôt des candidatures : 20/11/2011. Abonnez-vous et ... l’hebdomadaire de l’économie maritime RETROUVEZ CHAQUE SEMAINE TOUTE L’ACTUALITÉ MARITIME tez fi o r p . .. ’à 40 % squ t HORS SÉRIE www.lemarin.fr VENDREDI 26 AOÛT 2011 pages 13 à 19 HYDROLIENNE LE PREMIER PROTOTYPE POSÉ ● Le marché Les navigants Les chantiers À BRÉHAT. A Le premier prototype à grandeur réelle d’hydrolienne installé en France vient d’être installé en Manche par DCNS et EDF. page 13 FLOTTE FRANÇAISE FRANÇA Ç ISE LES REMORQUEURS ET NAVIRES NAVI A RES DE SERVICE. Sixième et der-r nier volet de notre tour d’horizon de la flotte française de navires de commerce et de service. page 25 M 01992 - 3347 - F: 2,30 E 3:HIKLTJ=WUWXU[:?n@d@o@h@a; DR DR Jérôme Hervé COUACH TROIS CANDIDATS À LA REPRISE APRÈS L’ASSASSINAT DE FABRICE VIAL. Alors que la gendarmerie SURVEILLANCE de Corse enquête sur l’assassinat du principal actionnaire LA MARINE NATIONALE RÉCEPde Couach, plusieurs candiTIONNE LE « MALIN ». Ancien dats se seraient manifestés palangrier, surpris à pêcher pour reprendre le constructeur illégalement au large des de yachts de Gujan-Mestras. Kerguelen, le Malin a été transLa hausse de production du méthane amène de l’eau salée au moulin des acteurs maritimes, depuis la production offshore am page 10 formé en patrouilleur par les jusqu’aux terminaux portuaires, en passant par le transport par méthaniers. LORIENT chantiers Piriou pour des opéla catastrophe de Fukushima, naux portuaires, en passant par sous l’effet de Vers un âge d’or du méthane e? tées net en 2010 sou LA REPRISE D’ACTIVITÉ DE page 9 le transport par méthaniers du Même en forme de question,, la énergies renouvelables encore la surcapacité de la flotte mon« CAPITAINE HOUAT » EN BONNE tivités de faire le bilan des ces ment ». Car on estime à 54 000 gaz naturel liquéfié. D’ici à 2015, prédiction formulée par l’Agence nce machine repart. naissantes ouvrent un boulediale. Mais la mach VOIE. Deux semaines après l’introis années d’appel d’offres, le nombre de places manvard au méthane. Tout bon pour on table sur une croissance de internationale de l’énergie peut eut méthane prend Aujourd’hui, le méth ÉTATS-UNIS cendie qui aPour détruit de sélectivité de cette pêcherie, destinés à promouvoir des proquantes en France. Un défi à première espèce pour 80 % des pêcheurs corses. unel’usine meilleure La langouste est la prem surprendre alors que tant de prola filière maritime, concernée de18 % des volumes transportés la préune place majeure dans d la filiale d’Intermarché, l’actijets vertueux, avec CMA un objectif relever de La toute urgence car, CGM :SANCTIONNÉE. par ces navires… tous construits puis la production de gaz najetssubstitution de terminaux de réception ion vision de demande d’énergie, ils testent actuellement la nasse, en au trémail. vité de Capitaine Houat doit recréer, à terme, 13 compagnie 000 places marseillaise derrière, c’est s’est une filière généen Asie. de gaz liquide ont été différés turel offshore – avec des innorés en particulier pour la production prendre à Lorient, dans des lodans les ports de 45 000 de emplois directs qui vueplaisance infliger unerant amende La langouste, c’est est l’or rouge par un patron pa et parfois un maenjeu majeur pour la plupart des chalut.ou Et dont le président du co- des électrique. Charbon vations étonnantes telles que annulés. Les commandes d’énergie électrique caux prêtés par la criée. français, et mettre fin ce que les FLNG – jusqu’aux termide navires sont d’ailleurs pages 2, 3 par rrêpolluant, nucléaire douché d 374à 000 dollarsattend… par L’Office des pêcheurs corses. rses. L’île de telot, ces petites unités sont en300 pêcheurs professionnels mité régional desse pêches, Gérard arrêpage 11 Nathalie Kosciusko-Morizet pour le apcontrôle d’actifs à Beauté est le premier gagées dans une mutation procorses. Certains, cependant, praer producteur d Romiti, entend défendre les spépages 2 et 3 pelle « un gouletl’étranger d’étranglepour avoir transporté fonde. Une tiquentPÊCHE des métiers bien à part : français du précieuxx crustacé, qui Un expérimentation de cificités, face aux plaisanciers et des marchandises vers des se vend jusqu’à 65 euros du kilo. 3 ans lancée la pêche à l’oursin en PRÉSIDENT apnée ou DEà la réglementation européenne. lanc en mars dernier enJOSÉ JOUNAU, pays sous embargo. Les 75 tonnes pêchées chées chaque traîne l’abandon, l’ab durant un mois celle, avec des bouteilles, du ma- desIl sera d’ailleurs candidat à la préL’armateur LA FÉDOPA. page 10 EN KIOSQUE année sont la première resde la campagne annuelle qui en cam gnifique corail rouge, président jusqu’à dusidence du comité national. EN VENTE Sables-d’Olonne, 17 000 km. C’est la lononsource pour 179 des es 218 navires compte sept, s du trémail au profit 100 mètres profondeur. DesPayscomitédedes pêches des gueur du câble sous-marin professionnels de l’île. Armés de la nasse, plus sélective. Un métiersde-Loire, qui résistent mieux pages 2, 3, 4, 5. qui, nas ST-PIERRE ET MIQUELON prend la que tête lede la d’ici quelques mois, reliera la Fédération des organisations Bretagne au Cap, en Afrique que LE POISSON EN MAL D’USINE. de producteurs à la pêche ardu Sud. Une gigantesque opépéLa fermeture de deux usines tisanale. ration de télécommunicacade transformation met à mal page 11 tion dont la pose est assurée rée la pêche saint-pierraise qui n’a par plusieurs opérateurs, au plus de moyens pour traiter son Maersk n’entend d pas perdre FLOTTE DE COMMERCE rang desquels France Télécom om poisson. sa place de premier er armateur au Marine qui a missionné le René ené page 15 conteneur mondial.. Non content LES NAVIRES D’OUTRE-MER. Le Descartes pour cette opération. on. d’avoir passé commande mmande de quatrième volet de notre série Parti ce mois-ci de la pointe de mastodontes de 18 8 000 EVP – sur la flotte de commerce fran- La Commission européenne FLOTTE DE COMMERCE Bretagne, il doit rallier Dakar kar qu’il doit réceptionner ner à partir de çaise est consacré aux naviresavait ouvert une consultation sur puis raccorder plusieurs ports orts LES NAVIRES DE SERVICE. Le cin2013 – le groupe danois a lancé exploités par les compagniessa nouvelle méthode pour proafricains jusqu’à Libreville au la transformation de plusieurs quième volet de notre série sur de l’outre-mer. poser Gabon. les possibilités de pêche d’enCette opération enla flotte de commerce française de ses navires de e 8 200 EVP pages 22 et 23en 2012. En réponse, de nomvergure pour l’armateur français çais est consacré aux câbliers et naafin d’en augmenter er la capacité, breuses organisations de pêche n’en reste pas moins très clasasvires de recherche, de travaux chacun de plus de 1 000 boîte boîtes. î s. M 01992 - 3345 - F: 2,30 E européennes contestent la dimisique. Ses navires ont posé plus lus et de services à l’offshore. Une idée reprise par plusieurs nutionde d’au un quart des ces 125moins 000 km de câbles pages 30 à 33 autres armements, parmi lesquels captures lorsque l’avis scientidix dernières années. CMA CGM ou Hapag pag Lloyd, qui fique fait défaut. Cela pénalisedevrait changer la répartition de Ce numéro comporte aux pages 16 Navire récent, le « René Descartes » peut embarquer plus de 4 000 tonnes de câbles. Nav rait les pêcheurs qui ne sontpage pas20, 21 La CFDT, emmenée par Didier Cappelle, sollicite une participation et 17 un encart intitulé « Les nouvelles la flotte des porte-conteneurs. onteneurs. La responsables du manque de de l’Ifremer ». des collectivités au financement des navires. proportion de navires es de plus de données, alors que la ressource 10 000 EVP devraitt ainsi passer globalement se porte mieux. La M 01992 - 3346 - F: 2,30 E de 6 à 17 % en e 5 ans, au détricommission fera ses proposiment des navires navir a es plus petits dont tions chiffrées cet automne. la part devrait fondre. SSeaFrance eaFrrance Lionel Flageul projets des neuf collectivités territoriales ont été récompensésrations par un dans jury rassemblant les entités de la filière. Les proje l’océan Indien. Pallier le manque d’anneaux dans les ports français, rapidement et proprement. Fin août, la ministre de l’Écologie a récompensé les lauréats du concours « Ports exemplaires ». Neuf collectivités territoriales dont les projets de création ou d’extension ont séduit le jury, par leur qualité environnementale. Quatre ports fluviaux, cinq maritimes… La cuvée 2011 était éclectique, avec certains projets très ambitieux, comme celui présenté par Le Guilvinec. La troisième session de « Ports exemplaires » a aussi été l’occasion pour la ministre et les collec- câblier Les salariés déposent leur offre Les délégués CFDT viennent de déposer leur offre de reprise de SeaFrance par une coopérative ouvrière. À la différence de celle de DFDS et LD Lines, qui ne prévoit de conserver que trois navires et 460 salariés, l’offre des salariés propose de garder quatre navires, y compris le Molière, ainsi que la quasitotalité des 1 200 salariés. La CFDT, qui n’offre qu’un euro pour la reprise de SeaFrance, SeaFrance sans ses dettes, table sur un tour de table des collectivités territoriales. Les leaders syndicaux estiment que SeaFrance peut passer de 146 à 200 mild’ic lions de chiffre d’affaires d’ici 2016 et atteindre l’équilibre à cette date. page 8 HORS SÉRIE conteneurr Toujours plus de géants Yachts Le « René Desc Descartes » en route pour l’Afrique quotas de pêche L’avis scientifique crucial pour 2012 3:HIKLTJ=WUWXU[:?n@d@e@f@k; 3:HIKLTJ=WUWXU[:?n@d@e@q@a; 5€ Hors série Mai 2011 M 04628 - 100 H - F: 5,00 E - RD GROSSE MORTALITÉ DE NAISSAIN CHEZ FRANCE-TURBOT. T Les trois quarts de la production ont été détruits par une pollution, sans doute chimique, sur le site de Noirmoutier. page 11 ● ● cord global portant sur tous les métiers du groupe, GDF Suez s’allie à la banque chinoise CIC, qui prend d’ores et déjà 30 % de l’activité d’exploration et production d’hydrocarbures du groupe français. page 9 la protection du milieu marin en Atlantique nord-est a établi une série de recommandations pour protéger les oiseaux. Elle se penche également sur plusieurs espèces de poissons. page 8 LA TRANSMISSIONDES CABANES RÉFORMÉES. L’État veut mettre un terme à la transmission aux héritiers de l’utilisation des précieuses cabanes situées sur le domaine public maritime. page 6 PCB : LES PÊCHEURS ASSURE- GDF SUEZ S’ALLIE AU CHINOIS CIC. Dans le cadre d’un ac- NOUVELLES RECOMMANDATIONS DE L’OSPAR. La convention pour MANCHE OSTRÉICULTURE L OFFSHORE pages 18 à 28 ENVIRONNEMENT CAP-FERRET RONT DES PRÉLÈVEMENTS. Les pêcheurs participeront aux prélèvements, en Manche, de poissons et crustacés destinés à détecter la présence de PCB. page 10 Louis Laplane LE BEAU FIXE ANDY COLE S CONTESTE. DR pages 15 à 24 « BUGALED BUGA BU GALE LED D BR BREIZH BREI EIZH ZH » 2011 FTM/Stéphane Foulon Jacques Le Meur NOUVELLE-CALÉDONIE L’ancien commandant du Turbulent, régulièrement mis en e n cause dans le naufrage du Bugaled l d Breizh, B eiizh Br h, nie i toute im iim-plication de son sous-marin. page 5 5€ AArmements rme fr ran français INVERSER LA TENDANCE PRÉPARERL’AVENIR PRÉPARER P L’AV ’ ENIR Yachts DOSSIER L’âge d’or du méthane ge d’o 13 000 places à la clé DOSSIER era au aussi maritime langouste, or rouge sera avec le les « Ports exemplaires » La lan des ppêcheurs corses TAHITI CONCARNEAU 3::HIKOQC=]UZUUZ:?a@l@k@a@f; 82 numéros + des HORS-SÉRIES ET, des DOSSIERS SPÉCIAUX THÉMATIQUES, + en CADEAU DE BIENVENUE : le couteau Prix 2,30 € (En France métropolitaine) Numéro 3346 www.lemarin.fr DOSSIER Maersk ✁ 0€ 143,2omie ! d’écon VENDREDI 19 AOÛT 2011 VENDREDI 2 SEPTEMBRE 2011 www.lemarin.fr Hors série Septembre 2011 M 04628 - 102 H - F: 5,00 E - RD de r Prix 2,30 € (En France métropolitaine) Numéro 3345 Prix 2,30 € (En France métropolitaine) Numéro 3347 Alain Simoneau Profitez d’offres exclusives et recevez par année : , soi emise HORS SÉRIE Evénements - International - Entreprises - Entretien - Mémoire de l’histoire - Livre de bord - Prévisions - La bourse - les PA du Marin 3:HIKOQC=]UZUUZ:?k@b@a@m@f; ju Tél. 02 98 50 50 00 - Fax. 02 98 50 50 10 - E.mail : [email protected] page 10 La part des plus de 10 000 EVP doit tripler en 5 ans. page 6 OUI, je souhaite m’abonner et bénéficier de votre offre exceptionnelle* A ❏ 1 an à 118 € Je m’abonne à la formule DUO(versions papier + numérique + accès gratuit aux archives ) : TTC au lieu de 179,20 €, soit près de 35 % d’économie B Je choisis la formule SIMPLE (format papier seulement) : C ❏ 1 an à 98 € TTC au lieu de 159,60 €, soit près de 40 % de remise. ❏ Avantage 2 ans à 216 € TTC au lieu de 359,20 € soit près de 40 % de remise. 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Ville........................................................ Pays ................................................................ Tél........................................................................... e-mail ................................................................................................................... Date de naissance .............. / .............. / .............. Je suis : ❏ en activité ❍ en mer ❍ à terre ou ❏ fournisseur dans le ou les secteurs suivants (3 coches maximum): ❏ en formation ❏ à la retraite ❏ Armements, transport maritime ❏ Marine militaire, industrie navale de défense ❏ Sciences, techniques, recherche ❏ Industrie nautique ❏ Environnement, gestion du littoral ❏ Enseignement ❏ Industrie portuaire ❏ Administrations, collectivités, interprofession ❏ Construction, réparation navale civile ❏ Pêche ❏ Services, conseils ❏ Négoce, transformation des produits de la mer ❏ Offshore, para-pétrolier ❏ Cultures marines ❏ Particulier Nombre de salariés dans l’entreprise : ❏ 1 à 9 ❏ 10 à 49 ❏ 50 à 99 ❏ 100 à 299 ❏ 300 et plus Je m’abonne par : ❏ Chèque à l’ordre d’INFOMER ❏ Carte bancaire, voici mon numéro Expire fin : CA n°3356 Vous connaître, c’est aussi mieux vous servir : Signature: ❏ Je souhaite recevoir une facture acquitée Bulletin à envoyer avec votre chèque à l’ordre de : %"'&#$! Service Abonnements - Gaëlle LE SAGER - 13, rue du Breil - CS 46305 - 35063 Rennes cedex - France CEE 138 € - DOM 146 € - TOM 191 €. Autres pays, contactez nous au 02 99 32 58 46 ou par e-mail : [email protected] Informatique et libertés – Les informations demandées sont indispensables au traitement de votre abonnement. Conformément à la loi du 6.1.1978, vous pouvez accéder aux informations vous concernant, les rectifier et vous opposer à leur transmission éventuelle en écrivant au Service Abonnements. Vendredi 4 novembre 2011 le s pe tite s a n non ce s 35 Pêche BATEAUX ÉLECTRONIQUE Quai Archereau - B.P. 90065 85102 LES SABLES-D'OLONNE cedex Tél. 02 51 95 10 10 - Fax : 02 51 21 23 11 E.mail : [email protected] www.maritime-lambot.com Courtage maritime vous propose à la vente Réf. 16.732 : LIGN FILEY polyester Plastipêche 10m15, Baud 200 CV de 2006 7740 H, GROSSES RÉNOV. 2008/2009, TE EQUIPÉ / BE. Réf . 16.365 : EN EXCLUS. Casey bois 1984, 9m70, INDIQUÉ EXCEL. 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Choisissez vos rubriques (cochez d’une croix chaque colonne ; rubrique suivie de sous-rubrique) SOUS-RUBRIQUE RUBRIQUE PÊCHE CULTURES MARINES MAREYAGE POISSONNERIE COMMERCE / TRANSPORT MARITIME INDUSTRIE NAUTIQUE INDUSTRIE PORTUAIRE ENVIRONNEMENT LITTORAL DIVERS + BATEAUX EMBARCATION FONDS DE COMMERCE MATÉRIEL ÉLECTRONIQUE MOTEURS VÉHICULES DEMANDE D’EMPLOI DIVERS Lignes supplémentaires Pour les tarifs des offres d’emploi, appelez au 02 99 32 56 16. Vendredi 4 novembre 2011 amers L’« Ambiorix », une drague géante pour Deme Le chantier néerlandais IHC Merwede a lancé, le vendredi 28 octobre, sur son site de Hardingsveld-Giessendam la Ambiorix, une drague automotrice à désagrégateur de 26 100 kW de puissance installée. Terminé, ce sera l’un des engins les plus puissants au monde du genre. La livraison à Deme est prévue en mai 2012. L’Ambiorix, du nom du chef celte belge qui défia Jules César, est longue de 123,80 mètres, large de 25,20 mètres et affiche 8,20 mètres de creux. Elle peut travailler des sols rocheux ou très lourds jusqu’à 35 mètres de profondeur, deux pompes à bord et une immergée sur la structure porteuse du cutter permettant de refouler les débris. Un dispositif automatisé permettra de charger une barge amarrée le long du navire et 45 membres d’équipage pourront loger à bord. La nouvelle unité présente des caractéristiques assez proches de celles de la D’Artagnan, drague à désagrégateur de 28 200 kW, enregistrée à Dunkerque et armée par la filiale française de Deme, SDE. Ce type de drague est utilisé pour les côtes rocheuses ou pour creuser de nouveaux ouvrages en milieu très résistant. La D’Artagnan, qui a notamment amélioré l’accès au port de Bayonne, travaille ainsi maintenant sur le grand projet du canal de Panama. DR L’« Ambiorix » sur son ber, peu avant son lancement. L’énorme engin devrait être terminé dans six mois. Thau : un panier de la mer pour toucher de nouveaux clients Ça ne manque pas de sel ➟ Marseille, port européen, peuchère ! Fallait-il que les Marseillais doutent tant de leur port pour claironner, comme le fait la mairie de Marseille dans un communiqué, à quel point ils sont fiers de le voir retenu par Bruxelles parmi les ports prioritaires du nouveau schéma de réseau transeuropéen de transport (« le marin » du 21 octobre). Un peu normal, non, pour le 5e européen quand on sait que 83 ports, pas moins, ont été sélectionnés par Bruxelles. Dans cette liste, Marseille côtoie Bordeaux, pas de quoi bomber le torse. Cette décision, note néanmoins la mairie, « apporte aussi un cinglant démenti à tous ceux qui annoncent un déclin de Marseille… » Peut-être. Même si le meilleur démenti, ce sont les chargeurs et les armateurs qui le donneront en faisant reprendre à Marseille-Fos la vraie place, en termes de trafic, qui devrait être la sienne en Europe. Après 2 ans d’expérimentation, le panier poissons coquillages prend forme autour de Thau. Il s’agit d’un réseau de distribution en circuit ultra-court, du producteur au consommateur, pêcheur et ostréiculteur leur livrant des « pa- niers » commandés à l’avance. Le projet a fait ses preuves, au point d’être mis en avant par l’Europe (1). Après plusieurs mois où seuls des poissons ont été livrés, le premier point de livraison collectif a été mis en Thon : plus très frais le délibéré. L’affaire dite du thon ➟ rouge, au Pays basque, n’en finit plus de traîner en longueur. Dans ce dossier, où la filière de Saint-Jean-de-Luz, du pêcheur au mareyeur en passant par l’organisation de producteur et la criée locales, est suspectée d’avoir rebaptisé du thon rouge en patudo pour échapper à une fermeture anticipée du quota, la cour d’appel de Pau vient une nouvelle fois de reporter sa décision au 10 novembre. D’abord fixée au 22 septembre, lors de l’examen de l’affaire par la juridiction paloise le 23 juin dernier, elle avait déjà été repoussée au 27 octobre. Les faits incriminés remontent, eux, à l’été 2007. Croisière : les supermarchés Lidl bientôt tour-opéra➟ teur. Un pas supplémentaire vers la démocratisation de la croi- sière risque d’être franchi avec l’intention du groupe allemand Lidl d’intervenir directement comme tour-opérateur à compter de 2012. Selon le magazine allemand Focus, le spécialiste du hard discount alimentaire doit publier en novembre son propre catalogue de voyages à destination de ses 3 000 magasins allemands. Présent dans 20 pays, Lidl aurait réalisé un chiffre d’affaires de 42 milliards d’euros en 2010. La maison mère, le groupe Schwartz (59 milliards d’euros de CA), est le 5e distributeur mondial de produits alimentaires. Une force de frappe qui lui ouvre l’appétit. Avec 1 219 000 passagers en 2010 et une croissance de 88 % depuis 2005, l’Allemagne est le 3e marché mondial de la croisière derrière les États-Unis et le Royaume-Uni. Hélène Scheffer 1 ligne de T - fixe 2 lignes de T 36 place début octobre, dans un village proche de Thau. Au printemps, cinq autres villages devraient être desservis. Pourquoi organiser ce circuit, alors que la lagune n’est qu’à quelques minutes de route ? Pour Émilie Varraud, directrice du Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) de Thau, il s’agit de toucher les nouveaux ruraux qui « ne connaissent souvent que les produits de la mer présentés dans les grandes surfaces ». Un point de vue partagé par Claudia Azaïs Negri, pêcheur qui participe à l’opération. « Ce qui est très intéressant, explique-t-il, c’est que cela nous permet de toucher une clientèle jeune. Celle que l’on veut convaincre, alors que d’habitude, mes clients sont des retraités. Ils ne savaient pas qu’on pêchait des anguilles et savaient encore moins les préparer. Maintenant, j’en livre régulièrement. » Hélène SCHEFFER Le « panier poisson » permet de toucher de jeunes clients peu habitués au poisson. (1) Projet financé par l’axe 4 du Fep (Europe, État, conseil général, région et intercommunalités voisines). Vendredi 4 novembre 2011