(Pour une véritable politique documentaire au sein du réseau ML)

Transcription

(Pour une véritable politique documentaire au sein du réseau ML)
Pour une véritable politique documentaire au sein du réseau ML-PAIO
Contribution à la recherche-action « Innover pour l’insertion, un nouvel élan pour les
Missions locales. Le blog de l'action ML-Bertrand Schwartz-Synami-CFDT,
changer, innover, transformer avec les ML » Publiée sur le blog le 08.03.2007
Documentaliste depuis presque 10 ans maintenant, dont 4 ½ passés dans l’Education nationale et 5 dans le réseau MLPAIO, deux constats me poussent aujourd’hui à rédiger cette petite note. Note, qui, je l’espère contribuera à enrichir, à son
niveau et dans le domaine qui est le mien, le vaste mouvement de réflexion dans lequel le réseau s’engage.
Ainsi, et 1°) chacun admettra je pense, qu’il est inutile de préciser l’importance que revêt pour un demandeur d’emploi
d’avoir LA bonne information au bon moment pour avancer dans son parcours d’insertion (je parle ici en toute connaissance
de cause : ex-RMIste, ex-CES, ex-emploi-jeune etc., moi même)
2°) il apparaît à la lecture de la circulaire DGEFP n°2004/024 du 18 août 2004 relative au financement du réseau des
missions locales, chapitre III de « L’activité principale d’une Mission Locale», Art. 2 sur « L’information » que la Mission
locale est, je cite, « constituée par l’ensemble des missions de base suivantes […] : - Donner des informations précises et
ciblées pour chaque cas, - Assurer l’actualisation, la fiabilité et la qualité de l’information des jeunes ». En somme, tout ce
qu’un documentaliste maîtrise…
C’est pourquoi, et compte-tenu des observations relevées par ailleurs dans les divers comptes-rendus actuellement en ligne
sur le blog (exemple parmi d’autres : « manque de temps pour la recherche d’informations diverses, de veilles, et la gestion
de la multitude d’informations que nous avons à gérer (emploi, formation, stages, initiatives, etc.. »), je soumettrais ici
diverses propositions, à explorer, peut être :
Echelon local :
1°) Structures disposant déjà d’un poste de documentaliste :
_ mise en place d’un véritable SDI : Service de Documentation et d’Information (un peu à la manière des CDI de collèges et
lycées, pour ne pas les citer…) *
_ mise en place d’un intranet documentaire dans chacune de ces structures, axé prioritairement, pour des raisons de coûts,
bien entendu, sur l’utilisation du logiciel libre.
_ informatisation du fonds documentaire sous un logiciel documentaire libre identique pour chaque structure du réseau
(façon BCDI dans l’Education nationale)
Avantages :
SDI : centralisation des informations pour une meilleure gestion de leur circulation (accès notablement facilité, mise à jour
garantie…)
Logiciel identique : partage facilitée de notices documentaires entre structures, collaboration technique facilitée entre
personnels de SDI. Un P3 de la doc. ?
2°) Structures ne disposant pas de poste de documentaliste :
_ mise à disposition d’un documentaliste oeuvrant pour plusieurs structures, à la manière de ce qui se pratique pour certains
postes, tel ceux concernant la santé (coordonnateur santé, par ex.). Financement partagé par les structures intéressées. Les
nouvelles technologies (voir plus haut) permettant du reste la mise en place de bases de données mutualisées (via un
intranet documentaire, un blog etc.).
Avantage : économie d’échelle
3°) Création d’une association par région, de professionnels de la documentation ML-PAIO se réunissant régulièrement (Cf.
Education nationale)
Avantages : échanges de pratiques facilités, professionnalisation des postes...
4°) Création au niveau de chaque région d’une « cellule SDI » à la manière des « cellules CDI » de l’Education nationale,
regroupant des collègues documentalistes ou en charge de la documentation afin de soutenir techniquement les collègues
dans leur structure respective (problème avec les logiciels...)
Echelon national :
1°) Création d’une association nationale des professionnels de l’info-doc. en ML-PAIO (façon « Groupe national des
documentalistes en éducation pour la santé ») afin de favoriser les échanges de pratiques, l’harmonisation des politiques
documentaires au sein des structures…
2°) Mise en place d’un portail intranet documentaire pour l’ensemble du réseau ML-PAIO, accessible, par exemple, via le
site du CNML (à la façon d’« Alice », portail intranet des salariés de l’ANPE). Ce portail de veille documentaire
(principalement axée sur la mise à disposition d’informations collectées sur internet) serait alimenté par les documentalistes
en poste dans leur structure respective à charge pour eux de faire remonter les informations. Organisées par catégories (du
général – niveau national – au local – régional et départemental -), il ne fait aucun doute que cette mutualisation des
informations, profiterait non seulement à l’ensemble du réseau (salariés) mais encore et surtout à l’ensemble de notre
public, à quelqu’endroit qu’il puisse se trouver. Bien sûr, tout ceci pourra être qualifié à un moment ou à un autre d’utopiste,
mais il me semble avoir lu quelque part sur le blog :
« Et les réseaux
Combattre le morcellement des missions locales afin d’être plus forts
Multiplier les réseaux, les échanges, les groupes internes de travail
Mettre fin à la concurrence entre les Missions Locales
Organiser des échanges entre professionnels, une animation régionale
Organiser des groupes internes »
D’autant que, pour finir, il apparaît qu’en matière documentaire certaines choses ont été faites ou sont à l’heure actuelle en
place, et qu’il est fort dommage pour les jeunes accueillis, que le réseau entier ne puisse en profiter (intranet documentaire
dans certaine structure, élaboration d’un THESAURUS commun et d’une base documentaire commune etc.)
JL
Documentaliste
Chargé d’Information et de Communication

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