Professeurs documentalistes : nous ne sommes pas les
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Professeurs documentalistes : nous ne sommes pas les
Professeurs documentalistes : nous ne sommes pas les « maîtres d’œuvre » des contre-réformes ! Syndicat National Force Ouvrière des Lycées et Collèges Le 28 septembre, le ministère a présenté un projet de réécriture des missions des professeurs documentalistes, en indiquant que les revendications des personnels étaient « hors débat ». Le texte s'appuie sur les référentiels de compétences des métiers du professorat de l’éducation de 2013. Il s'inscrit dans le cadre de la réforme du collège et des nouvelles modalités d'évaluation définies par l'application de PPCR dans l'Education Nationale. Force Ouvrière n'est pas demandeuse d'une réécriture de la circulaire de 1986. L'urgence, ce sont les revendications ! Nous ne voulons pas être auxiliaires des réformes rejetées par la majorité des collègues ! La nouvelle circulaire met largement de côté notre rôle pédagogique. Nous serions : -conseiller auprès du chef d'établissement pour « la définition du volet numérique du projet d'établissement» et «l'intégration des ressources numériques dans les pratiques pédagogiques notamment lors des travaux interdisciplinaires », -conseiller «pour le choix et l'organisation de l'ensemble des ressources accessibles en ligne», -« médiateur ...plus largement dans le cadre de la mise en œuvre des différents parcours » (citoyen, avenir...), des TPE, des EPI, -« maître d'œuvre » de la politique documentaire (et d'information, précision apportée par l'IGEN) de l'établissement, -« en partenariat » avec les psychologues scolaires. Si nous accumulons les tâches périphériques, qui ouvrira le CDI ? FO a posé la question, restée sans réponse. Dans la circulaire, le professeur documentaliste «pense l'articulation du CDI (et de son utilisation) avec les différents lieux de vie et de travail des élèves (salle de cours, salle d'étude, internat) en lien avec les professeurs de disciplines et les personnels de vie scolaire.» Nous ne serions plus professeur mais gestionnaire d'un espace ? Nous défendons notre liberté pédagogique contre les pressions locales ! Le professeur documentaliste devrait «contribuer (...) aux travaux disciplinaires et interdisciplinaires (...)» et, au fond, à tout. Il n'y a donc pas de cadrage national. Avec l'autonomie des établissements, le professeur documentaliste serait placé sous la tutelle des CA et des conseils pédagogiques. Que deviendrait notre métier, notre liberté pédagogique ? Avec les nouvelles modalités d'évaluation, toutes les pressions seraient possibles. Nous ne voulons pas d'un alourdissement de nos tâches ! FO a demandé dans quel cadre horaire ces « missions » devraient s'effectuer. Pour le ministère, elles font partie des obligations réglementaires de service. Conséquence : accroissement de la charge de travail, dégradation des conditions de travail. La réalité, c'est déjà la multiplication des tâches : pressions pour la gestion de l'agenda des psychologues scolaires, intervention devant élèves dont la prise en compte (1h=2) dépend de la négociation locale. Et la réforme du collège, c'est le cauchemar : gestion des nouveaux manuels pour 4 niveaux tout en continuant le travail quotidien : accueillir les élèves, préparer les livres, gérer les prêts, recevoir les classes...Pour certains collègues, les 3 jours de la rentrée représentent quasiment le quota horaire d'une semaine entière ! La reconnaissance du professeur documentaliste, c’est : la création de postes des textes nationaux garantissant que toutes les heures d’intervention pédagogique devant élèves comptent pour 2 heures l’alignement de l’indemnité de sujétion particulière pour les fonctions de documentation sur l’ISOE! la création d'une inspection spécifique! l’application de la pondération de 1,1 en REP + l’abandon du nouveau projet d'évaluation des enseignants ! SNFOLC Siège National 6-8 rue Gaston Lauriau 93513 Montreuil-sous-Bois Cedex Tel : 01.56. 93. 22. 44 - Fax : 01.56. 93. 22. 40 [email protected] www.fo-snfolc.fr