ville d`harfleur - Archives départementales de Seine

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ville d`harfleur - Archives départementales de Seine
ARCHIVES DÉPARTEMENTALES
DE LA SEINE-INFERIEURE
_______________
VILLE D’HARFLEUR
________
RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE
DES
ARCHIVES COMMUNALES
ANTÉRIEURES A 1790
RÉDIGÉ PAR
Paul LE CACHEUX, ARCHIVISTE EN CHEF DE LA SEINE-INFERIEURE
INTRODUCTION
PAR François
BLANCHET, ARCHIVISTE EN CHEF DE LA SEINE-INFERIEURE
ROUEN
IMPRIMERIE LECERF
1947
VILLE D’HARFLEUR
_______
RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE
DES
ARCHIVES COMMUNALES
ANTÉRIEURES A 1790
ARCHIVES DÉPARTEMENTALES
DE LA SEINE-INFERIEURE
_______________
VILLE D’HARFLEUR
________
RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE
DES
ARCHIVES COMMUNALES
ANTÉRIEURES A 1790
RÉDIGÉ PAR
Paul LE CACHEUX, ARCHIVISTE EN CHEF DE LA SEINE-INFERIEURE
INTRODUCTION
PAR François
BLANCHET, ARCHIVISTE EN CHEF DE LA SEINE-INFERIEURE
ROUEN
IMPRIMERIE LECERF
1947
–2–
INTRODUCTION
Le Fonds des Archives Municipales d’Harfleur, déposé aux Archives départementales de la
Seine-Inférieure, constitue, pour l’histoire normande, une documentation importante, dont l’intérêt
dépasse les cadres de l’histoire locale. Harfleur fut l’un des premiers ports de Normandie et du
Royaume, et tout son passé, avec ses vicissitudes de grandeur et de décadence, s’offre à nous dans
ces documents si bien classés, répertoriés et mis en valeur par M. Le Cacheux, l’un de mes
prédécesseurs.
Les Archives Municipales d’Harfleur ont été longtemps conservées à la mairie même
d’Harfleur, en cet « Hôtel de la Rose », joyau du xve siècle, qui constituait pour elles un écrin de
choix. Elles y étaient enfermées dans deux placards bien clos, et abandonnées à leur sort.
En 1767, un inventaire trop sommaire avait été dressé par trois ecclésiastiques, Jacques
Perquier, Jacques Martin et Louis Brasdemer, autorisés par une délibération des échevins,
conseillers et notables de la ville en date du 4 mai 1767. Mais le dépôt ne tarda pas à être livré de
nouveau au désordre. En 1859, M. de Beaurepaire, archiviste du département, pouvait écrire dans
son rapport d’inspection adressé au Préfet :
« Il suffit de songer à la renommée historique d’Harfleur, à l’importance de son port au point
de vue commercial et militaire pendant tout le moyen âge, aux grands événements qui s’y sont
accomplis, pour comprendre tout l’intérêt qu’il y aurait à ce que les archives de cette ville fussent
classées et convenablement inventoriées. Un certain nombre de documents en sont sortis et figurent,
assure-t-on, dans les collections particulières. C’est une preuve que l’on n’a pas veillé avec assez de
sollicitude à la conservation de cet intéressant dépôt ».
En 1922, M. Plichon, adjoint, constata dans une lettre adressée à M. Vernier, archiviste
départemental, le 5 septembre, que les vieux parchemins n’étaient pas traités « avec les égards qui
leur sont dus. Ils sont jetés pêle-mêle dans une armoire, salis et poussiéreux. Cet état de choses ne
peut durer sans préjudice ». Il fit part de ses craintes au Conseil Municipal et le transfert des
Archives antérieures à 1790 fut décidé, par une délibération spéciale de la Municipalité d’Harfleur
en date du 24 novembre 1923.
En mars 1924, les archives anciennes d’Harfleur prirent le chemin de Rouen (un rouleau de
26 plans, deux paquets de parchemin et six caisses de documents, d’un poids total d’environ 800
kilos). Elles furent provisoirement installées dans un des cabinets du bâtiment neuf des Archivés, où
elles restèrent en caisses, M. Vernier étant mort subitement avant d’avoir pu les classer. Il appartint
à M. Le Cacheux, son successeur, d’assumer ce travail, et il s’en acquitta avec le soin et l’exactitude
que l’on attendait de sa compétence et de son érudition.
Ainsi les archives d’Harfleur sont, grâce au labeur de M. Le Cacheux, à la mémoire de qui je
tiens spécialement à rendre hommage, entièrement classées et répertoriées, d’après le cadre prescrit
par les instructions ministérielles.
Ce fonds comprend trois grandes subdivisions : archives anciennes antérieures à 1790,
archives révolutionnaires (auxquelles quelques dossiers modernes ont été joints) et archives
hospitalières jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Les plans sont classés à part. Ce répertoire permet
d’utiliser maintenant des documents importants et intéressants pour l’histoire économique et
l’histoire normande : privilèges et franchises de la ville, lettres missives des rois de France, de
Charles VII à Louis XIV, registres de délibérations remontant à 1529, comptes et documents de – 8
– comptabilité dont les plus anciens ont été établis en 1476, et autres documents donnant des
renseignements précis sur l’état de la ville et de ses fortifications, sur son église Saint-Martin et ses
confréries, sur les ordonnances des métiers de bonneterie et de boucherie.
–3–
I. – TOPOGRAPHIE
L’histoire d’Harfleur, établie à l’aide de ces documents et de ceux dont il sera question plus
loin, peut se résumer ainsi : Harfleur dut la grandeur de son passé à sa situation de position clef. Les
Romains, au fond d’un estuaire large et paisible, avaient créé un port et un marché, Juliobona
[Lillebonne], et Caracotinum [Harfleur] en fut l’avant-port. Les deux centres étaient reliés par une
route, et de Juliobona partit tout un réseau de routes allant vers le nord, vers Troyes et vers Evreux.
Harfleur devint l’héritière de Juliobona et de Caracotinum. Sa situation excellente par rapport à
l’arrière-pays lui permit de devenir rapidement le marché de toute la région. Au moyen âge, elle
partagea avec Dieppe, Caudebec et Rouen le rôle d’entrepôt de la Haute Normandie, et elle eut sur
ces villes l’avantage de commander l’estuaire de la Seine, voie commerciale de premier ordre, et de
profiter à la fois du commerce fluvial, si important en un temps où les communications étaient
assurées avant tout par les fleuves, et du commerce maritime. Ce fut le port typique du moyen âge,
sans accès direct sur la mer, protégé par sa rivière et les collines d’Ingouville et de Graville,
l’estuaire constituant une rade suffisante avant que les jetées du Havre ne s’élancent dans la mer.
Harfleur, port maritime, vint en son temps et disparut en son temps. Au delà du seizième siècle, son
utilité n’eût plus été concevable. Au reste, il fut victime du même fleuve qui avait été sa fortune :
l’estuaire s’est rétréci peu à peu, par suite des apports fluviaux qui ont amassé les bancs de sable, et
les galets, provenant de l’effritement des falaises, s’amoncelèrent à la pointe du Hoc.
Toute la vie d’Harfleur fut concentrée autour de son port, le Clos aux Gâtées, simple bassin
bordé de quais, conçu sur le même modèle que celui de Rouen, mais beaucoup moins important.
L’Hôtel des Piliers servait d’arsenal maritime. Deux grosses tours, dites Tour aux chaînes, gardaient
l’entrée du port depuis le troisième quart du xIve siècle. La chaîne était tendue la nuit, et le jour en
temps de trouble. La tour du Pot d’Etain au nord, celles de la Planchette et du Nid de Pie à l’est,
d’autres petites tours au sud et à l’ouest, montaient la garde. Le Pont aux Chaînes unissait le Clos
aux Galées, port militaire, et le bassin du commerce proprement dit, constitué par le lit même de la
Rivière d’Harfleur, la Lézarde d’aujourd’hui. L’envahissement de la vase obligea les capitaines de
la ville à recourir fréquemment à la corvée.
On trouve en 1354 la première mention des fortifications de pierre d’Harfleur, que les
Anglais trouvèrent solides et bien gardées, et qu’ils entretinrent eux-mêmes soigneusement au
temps de l’occupation. Elles furent détruites en 1621 par ordre de Mazarin. Trois grandes portes
fortifiées donnaient accès à la ville : au nord, celle de Montivilliers ; à l’est, celle de Rouen ; à
l’ouest, celle de l’Eure. Portes et poternes étaient fermées à la tombée de la nuit. Entre elles
couraient les remparts, solides et épais, renforcés de tours très nombreuses : entre la porte de
Montivilliers et celle de Rouen, la tour Toustre, les tours des Minots (ou Jehan Leconte), de la
Trahison, du Cygne, du Serpent (ou du Dragon), du Limaçon, Mortier ; entre les portes de Rouen et
de l’Eure, les tours du Pot d’Etain et du Lion (ou Tour aux Chaînes), et la Tour perdue au milieu du
clos aux galées ; entre les portes de Leure et de Montivilliers, les tours Jehan d’Yvry, de la Grue (ou
de la Cigogne), des Moulins, la Tour derrière le Presbytère, celle-ci servant de dépôt à l’artillerie et
à la poudre. Les fossés étaient remplis d’eau, et la ville en tira profit en affermant la pêche. Le
système défensif, avec canonnière et mâchicoulis, était très perfectionné. Les rois s’intéressèrent
beaucoup à l’entretien des fortifications et multiplièrent à cet effet les octrois et les concessions.
La vie religieuse d’Harfleur gravitait autour de son église paroissiale, consacrée à saint
Martin. Elle s’élevait à peu près au centre de la ville, entre la porte de Montivilliers et le pont
Gorand, sur l’emplacement d’une autre, beaucoup plus ancienne, dont on sait peu de choses. C’est
une belle construction de style flamboyant, en pierres de taille, avec trois nefs flanquées de
chapelles rayonnantes. La voûte est supportée par deux files de colonnes surmontées d’arcades
moulurées. Les fenêtres sont larges, à réseau compliqué de courbes et de contre-courbes. Le
clocher, tour carrée surmontée d’une flèche octogone en pierre, s’élève à 83 mètres. On y faisait le
guet.
–4–
Il y avait en outre des chapelles : chapelle Saint-Aubin, mentionnée dès 1035 dans une
charte de l’abbaye de Montivilliers ; chapelle Notre-Dame de la Fontaine, adossée aux remparts
près de la porte de Montivilliers et qu’on dut détruire à la fin de 1360 pour faciliter la défense
contre les Anglais (elle fut reconstruite dans la suite, car en 1518 on y consacrait un autel) ; chapelle
Sainte-Marie-Madeleine de la Couldre, ruinée pendant les troubles de 1579 ; chapelle Sainte-Anne
de Champfleuri, fondée dans le cimetière Sainte-Anne en 1518.
Il y avait un couvent d’Augustins, Notre-Dame des Quais (ou les Billettes). L’abbaye de
Montivilliers possédait des maisons et jardins rue Saint-Martin; l’abbaye de Fécamp avait aussi des
biens à Harfleur.
L’Hôtel-Dieu était voisin de l’Hôtel de Ville.
Le cimetière le plus ancien entourait l’église. En 1376, on en ouvrit un autre sur les terrains
bordant la rue Notre-Dame. Enfin le cimetière de Champfleuri était situé en dehors de la ville, au
nord de la porte de Montivilliers.
La vie municipale de la ville avait son centre à l’Hôtel de Ville, situé non loin de la rivière,
entre le pont Gorand et le couvent des Billettes. Un premier hôtel, jugé insuffisant, fut détruit vers
1465 ; on ne sait rien de lui, si ce n’est qu’il était couvert de tuiles ; le nouvel édifice fut commencé
la même année. Guillaume Letellier, maître de l’ouvrage de maçonnerie de l’église Notre-Dame de
Caudebec, vint visiter les travaux.
Les hôtels particuliers étaient nombreux ; le principal était celui de la Rose Blanche, qui
existe encore aujourd’hui : voisin de l’Hôtel de Ville, il servait au logement du lieutenant du
capitaine. Il faut citer aussi l’hôtel aux Piliers, que le roi possédait à titre personnel, l’hôtel Toustre,
l’hôtel Nettelet.
Les marchandises apportées par les navires étaient déposées dans les vastes entrepôts des
halles : halle au blé, restaurée en 1468 ; halle des draperies et merceries, réparée en 1465 avec les
pierres de l’ancien Hôtel de Ville, et encore en 1491. Il y avait aussi la halle de la boulangerie ou
« halle aux pains », refaite en 1468, et la halle de la boucherie, remise à neuf vers 1465. Beaucoup
de privilèges furent concédés pour l’entretien des halles.
Des rues irrégulièrement tracées sillonnaient Harfleur : le Quemin du Roy, la principale,
s’ouvrait près de la porte de Montivilliers, passait devant l’église, franchissait le pont Gorand et
rejoignait la porte de l’Eure. Les plus importantes étaient la rue des Anettes, parallèle au Clos aux
Galées, la rue Saint-Martin, qui menait de l’église à cette rue, la rue des Os Rangés (devenue, par
déformation, rue des Orangers), qui longeait l’église sur l’emplacement de l’ancien cimetière, la rue
de la Laiterie, parallèle au port de commerce et continuée par la rue des Moulins dans la direction
des moulins. La rue Boudeville, la plus près de la porte de Montivilliers, faisait communiquer le
Quemin du Roy et les remparts. La rue des Frênes aboutissait aux murs de la ville à l’est. Tout un
réseau de voies unissait entre elles ces différentes artères : rues Notre-Dame, des Gêmeux, de la
Mercerie, d’Espagne, de la Poissonnerie, des Caraques, de Leure, Bât-de-l’Orge. Le principal
carrefour était celui de la Croix Gorand, où avaient lieu les revues de troupes en temps de guerre.
Les maisons étaient en bois pour la plupart, mais beaucoup furent construites en pierre à la fin du
quinzième siècle. L’alignement était respecté.
La rivière alimentait des moulins. Il en est question dès 1306. Après la guerre de Cent ans, il
y eut le Moulin à gru, sur le cours de la rivière, et le Moulin à blé, au confluent de la Rivière de
Gournay, son minuscule affluent. Ces moulins appartenaient au roi, qui les affermait. La ferme des
moulins fut, avec celle des halles, une des plus lucratives, sauf pendant les périodes de guerre. A la
fin du quinzième siècle, ces moulins étaient en très mauvais état.
Telle est la physionomie d’Harfleur à la fin du moyen âge, à l’apogée de sa grandeur. La
ville, qui avait commencé par s’étaler largement entre les collines et l’estuaire, avait dû, sous la
menace anglaise, s’enfermer dans des remparts construits au prix de maintes expulsions et
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démolitions, nous dirions aujourd’hui expropriations. Elle se replia sur elle-même, laissant ses
faubourgs à la merci des pillages de ses ennemis. « Les forbours, lit-on dans une charte de 1376,
sont du tout abastus sans rien demourer... ». Après avoir été longtemps à l’étroit dans son enceinte,
elle s’y trouva trop au large après les guerres. « La ville n’est encores bien peuplée, maisonnée ne
entretenue ainsi que besoing fust, » dit un privilège de 1459. Malgré cette diminution de superficie,
elle ne changea pas dans son ensemble.
II. – HISTOIRE
L’histoire d’Harfleur a des racines profondes dans le passé, mais on ne peut la connaître à
l’aide de documents certains qu’à partir du treizième siècle. On sait que la ville occupe
l’emplacement de l’ancien Caracotinum Les Romains. Les fouilles exécutées par Fallue en 1841 au
pied du mont Caber ont confirmé ces présomptions, basées sur le témoignage de l’Itinéraire
d’Antonin. Caracotinum, avant-port de Juliobona (Lillebonne), fut un centre de commerce très
actif, le lieu de passage normal des marchands qui se rendaient des Gaules en Bretagne. Une route
romaine unissait Caracotinum à Juliobona, point de bifurcation d’où une voie se dirigeait vers
Rotomagus, Lutetia et Augustobona (Troyes), avec prolongation vers le midi, et l’autre sur
Ebroicum (Evreux). Des expéditions militaires partirent de Juliobona et de Caracotinum contre la
Bretagne, et Ammien Marcellin place les camps de Constance à l’embouchure de la Seine.
Au Ve siècle, Caracotinum était encore, avec Calidus Boccus (Caudebec), un des grands
ports d’embarquement pour la Bretagne. Puis la ville disparut brusquement de l’histoire au moment
des invasions anglo-saxonnes du vIe siècle. Elle sortit de l’obscurité après la fondation du
« Monasterium Villaris » (Montivilliers) par Saint Philibert en 654. Au moyen âge, les monastères
s’établirent souvent à proximité d’un débouché maritime ou fluvial. Harfleur servit donc de port à
Montivilliers, jusqu’au jour où son heureuse situation et le développement de son commerce en fit
un des grands ports de Normandie.
Au IXe siècle, les pillages normands atteignirent profondément Harfleur et Montivilliers.
– 11 –La Chronique manuscrite de Normandie nous apprend qu’en 1060, Edouard, fils
d’Ethelred, qui avait été roi d’Angleterre de 978 à 1066, partit d’Harfleur à la tête d’une expédition
pour reconquérir le trône que lui avait ravi Canut, son frère utérin. La tentative échoua.
Peu après, Harfleur envoya son contingent à la flotte qui partit de Dives pour la conquête de
l’Angleterre.
En 1150, Louis VII investit Henri Plantagenet du duché de Normandie moyennant la cession
de plusieurs villes, dont Harfleur. La ville n’avait guère d’importance alors, puisque le roi
d’Angleterre Henri II ne la mentionne pas dans la liste de ses ports importants.
En 1202, pour résister au roi de France et pour s’attacher les communes normandes, Jean
Sans Terre organisa Harfleur et quelques autres villes en commune. Mais cette innovation fut
éphémère, et dès le début du xIIIe siècle, Harfleur n’était plus comprise dans la liste des 39
communes de France. A cette époque, la ville faisait partie des fiefs du comte de Boulogne. En
1202, celui-ci possédait des terres à Harfleur et à Etretat. En 1236, Jeanne, héritière de Mathilde de
Boulogne, par son mariage avec Gaucher de Châtillon, neveu d’Hugues de Châtillon, fit passer à
cette famille les droits que celle de Boulogne possédait dans le pays de Caux. L’alliance des
Châtillon et des Gueldre mit Harfleur au nombre des fiefs du comte de Gueldre. En 1268, le comte
de Gueldre faisait hommage à saint Louis pour la haute justice qu’il avait à Harfleur. En août 1281,
Renaud, comte de Gueldre, échangea au roi ses fiefs d’Harfleur, Montivilliers, Etretat, Fécamp et
ses possessions de Caux contre 1300 livres de rentes à prendre au Temple à Paris, à charge pour lui
de ne pas aliéner à l’avance ces rentes. Cette date est importante dans l’histoire d’Harfleur, qui
devint alors un port royal.
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Philippe le Bel aménagea le Clos aux Galées, et les grands armements dont les comptes de
Robert Mignon, Gilles Châtelain et Gérard Le Bariller nous ont conservé le souvenir sont comme la
charte de la prospérité du nouveau port.
A la veille de la guerre de Cent Ans, Harfleur était un des ports les plus prospères du
Royaume, et jouait sur la Manche le rôle de La Rochelle sur l’Océan et d’Aigues-Mortes sur la
Méditerranée. Les nefs de Portugal, d’Aragon, de Gênes et des pays méditerranéens se pressaient
dans le Clos aux Galées. On importait les vins, les cuirs, les huiles, les épices, les fourrures et les
bois. On exportait les fruits, les céréales et surtout les draperies de Montivilliers, dont la réputation
égalait celles de Bruxelles. Les privilèges royaux favorisaient cette expansion, qui faisait
concurrence à la Flandre et à l’Angleterre. En janvier 1309, par exemple, Philippe le Bel accorda
des privilèges aux marchands de Lisbonne établis à Harfleur. Au bénéfice d’un tel régime, l’essor
commercial du port fut rapide. Le voisinage de l’Angleterre et de la Flandre développa encore son
activité, jusqu’au jour où elle se heurta aux rivalités économiques d’où devait sortir la guerre de
Cent Ans. Si Harfleur ne s’était consacrée jusque là qu’aux transactions commerciales, elle put, la
guerre allumée, devenir rapidement le grand port de la Manche.
Au début de la guerre de Cent Ans, Harfleur resta d’abord un instant étrangère aux
premières opérations. Mais son rôle devint important quand son Clos aux Galées et la Fosse de
l’Eure devinrent la base maritime de presque tous les effectifs de la flotte française. Une première
offensive sur l’île de Wight nécessita des mesures de défense contre les représailles à craindre.
L’année 1338 fut consacrée aux armements, et le 15 novembre une expédition alla incendier
Southampton et menacer l’estuaire de la Tamise. Elle revint avec un butin considérable.
Au printemps de 1339, on arma la Catherine et le Saint Georges pour une expédition en
Guyenne, qui menaça Bordeaux vers la mi-mars.
En janvier 1340, les nefs de l’Eure escortèrent un convoi à destination de la Saintonge. Le
15 juin, la flotte quitta Harfleur; le 24, elle fut défaite à l’Ecluse, près des bouches de l’Escaut. Une
nef de l’Eure, la Riche, avait subi le premier choc et coulé une nef anglaise. En septembre, il y eut
une petite expédition en Bretagne, sous la direction de Robert de Houdetot.
Après quelques années de trêves et d’alertes, les troupes d’Edouard III débarquèrent à SaintVaast-la-Hougue. Troupes et vaisseaux furent massés à Honfleur et à Harfleur, mais, le roi
d’Angleterre ayant déjoué tous ces calculs, l’armée fut envoyée à Calais.
Sans doute la ville eut-elle à souffrir de la peste de 1348, mais les documents sont muets sur
ce point.
Philippe de Valois s’intéressa toujours à la prospérité économique d’Harfleur : en novembre
1339, il accorda aux marchands d’Aragon des privilèges importants; en outre, il confirma en mai
1341 ceux qui avaient été accordés en 1309 aux marchands portugais. Faire de cette ville une
forteresse digne de la situation stratégique qu’elle occupait, développer le commerce en attirant les
marchands étrangers, tel avait été le double objectif du roi.
Sous le règne de Jean Le Bon, la ville traversa une période de crise. Une « si grant
mortalité » était survenue, que les fermes n’étaient plus de bon rapport. L’état matériel du pays était
précaire.
Il y eut pourtant un sursaut d’énergie devant le péril anglais, et, grâce aux subsides accordés
aux Etats de Pont-Audemer, auxquels Harfleur avait envoyé trois députés (Jehan Berengier, Robert
Le Courtois et Rogier Halot), tous les ports normands se garnirent de nefs.
Au cours de l’été 1354, les hostilités s’ouvrirent de nouveau. Etienne du Moustier, commis
par l’Amiral de France à la garde des nefs royales ancrées à Harfleur, fit bonne garde. Ce fut
d’abord une guerre d’escarmouches. Mais après la trahison de Charles le Mauvais, la situation de la
ville devint critique. Les Anglo-Navarrais occupèrent Honfleur, et Montivilliers passa aux
Navarrais. Harfleur fut sauvée par la trêve de Bordeaux, signée le 23 mai 1357.
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La Chronique des quatre premiers Valois nous apprend qu’Etienne Marcel eut soin d’armer.
En juin 1359, les Anglais, qui avaient fait une descente à l’Eure, en furent immédiatement chassés
par les gens d’Harfleur et de Montivilliers, qui avaient pris les armes à l’appel de l’amiral Le
Baudrain de la Heuse. Après la réconciliation du Dauphin Charles et du roi de Navarre, Charles le
Mauvais, la situation d’Harfleur s’améliora, et ses vaisseaux purent inquiéter Winchelsea en février
1360. Deux mois après, les Anglais arrivèrent encore à la Fosse de l’Eure ; les Harfleurais durent
abattre les maisons des faubourgs et la chapelle Notre-Dame de la Fontaine pour se mieux défendre.
Le traité de Brétigny, signé le 8 mai 1360, mit fin aux hostilités ; mais il y eut encore de sérieuses
alertes en 1363.
Jean II, lui aussi, favorisa le commerce et accorda des privilèges aux marchands castillans ;
il allégea les impôts qui pesaient sur ses sujets d’Harfleur. En 1357, il accorda un marché autonome
et deux foires annuelles, mais deux ans plus tard ces octrois furent annulés à la suite des
réclamations des habitants de Montivilliers.
Charles V s’attacha d’abord à soumettre les Navarrais. Il confisqua les marchandises qui
arrivaient pour eux dans le port d’Harfleur. Puis il livra aux Anglais une guerre d’escarmouches,
mettant en état de défense tout le plat pays de Seine jusqu’à Caudebec. On note de fréquents
voyages du roi à Harfleur. « Et aloit toutes les sepmaines, deux ou trois fois, veoir se navie, et avoit
à ce très grande affection », écrit Froissart dans sa Chronique. En mai 1369, les Anglais
s’enhardirent jusqu’à descendre au Chef de Caux, où ils firent quelques victimes après avoir ravagé
l’église et le cimetière. A la fin d’août, le duc de Lancastre débarqua à Calais et ses troupes
arrivèrent d’une seule traite à Harfleur, le 12 septembre pour détruire la flotte française : mais elles
furent repoussées trois jours après, grâce au secours de Rouen. Vers la mi-octobre, une nouvelle
tentative du duc de Lancastre fut repoussée. Charles V riposta en envoyant d’Harfleur, au début de
décembre, une expédition contre l’Angleterre, sans succès. On dut rester fiévreusement sur la
défensive.
En 1372, Yvain de Galles, capitaine gallois au service de la France, mena la flotte
harfleuraise à un assaut contre Guernesey, d’où elle revint victorieuse. Puis, dans les premiers jours
de septembre de la même année, l’amiral Grimaldi s’en alla nuire aux Anglais à l’embouchure de la
Tamise. En mai 1373, il y eut un nouveau débarquement au Chef de Caux, mais, malgré la
défection d’une partie des troupes, qui n’avait pas reçu sa solde, l’envahisseur fut mis en fuite. En
1374, il y eut une nouvelle menace, puis la ville vécut en paix jusqu’à la mort d’Edouard III, sur
venue le 22 juin 1377.
Profitant de la désorganisation du changement de règne, Charles V ouvrit les hostilités. A la
fin de juin 1377, l’escadre leva l’ancre, sous la conduite de Jean de Vienne, amiral de France,
incendia Portsmouth et Southampton et revint triomphalement à Harfleur. A la fin de septembre,
une autre expédition échoua. Vers la Pentecôte 1378, le comte d’Arondel arriva devant Harfleur,
mais les maréchaux de Blainville et de Bacqueville le repoussèrent. Une seconde tentative de
l’assaillant ne réussit pas davantage, et les troupes d’Arondel, poursuivies jusqu’à la grève du Chef
de Caux, durent se rembarquer. Pendant le siège de Cherbourg, la flotte d’Harfleur contribua
puissamment à seconder les efforts qui furent faits pour délivrer la place.
Une dernière escarmouche eut lieu au printemps de 1379 : à la suite d’un engagement naval,
la ville perdit une partie de ses défenseurs. « Y oult bien quatre vingt prisonniers et autant de mors,
et furent les prisonniers admenés à Harefleu » (Chronique des quatre premiers Valois). Le roi
pensait à une revanche et faisait garnir les côtes de Caux quand il mourut, le 15 juillet 1380. Il avait
sauvé Harfleur de l’effacement dont elle était menacée à son avènement au trône. En concentrant
l’activité de la ville à la défense du Royaume contre les Anglais, en séjournant fréquemment dans la
place, en payant de sa personne, le roi sut faire d’Harfleur un nid de résistance en face de
l’Angleterre. Il mourut trop tôt pour accomplir l’expédition qu’il projetait contre ce pays, mais il
avait préparé les voies à ses successeurs et fait d’Harfleur un des enjeux de la guerre de Cent Ans.
C’est que ce port avait tenu tête à l’ennemi non seulement sur les champs de bataille, mais sur les
–8–
marchés européens, opposant une concurrence redoutable à Southampton. Les privilèges aux
marchands étrangers furent renouvelés, et Harfleur retrouva bientôt la même prospérité que La
Rochelle. Des améliorations matérielles facilitèrent la reprise de l’activité commerciale
(aménagement des quais, entretien du port et des phares du Chef de Caux). La fabrication des draps
fut réglementée. Des faveurs spéciales furent accordées aux habitants, pour l’entretien des
fortifications. Il y avait bien des ruines à relever. Une enquête faite en 1376 montre que les rues
« sont arses et n’y est demouré la XXXe partie des maisons qui y souloient estre... La rue Nostre
Dame est du tout destruite, et n’y a maison, loge ne apentis... Les forbourgs d’entour... sont du tout
abatus et rasés pour la greigneur partie ». Pour comble de malheur, un ouragan avait abattu en 1375
une partie des fortifications ; il fut sans doute suivi d’un ras de marée, car dans l’information de
1376 il est question d’un héritage voisin de la mer « destruit par la mer qui est à présent sur la terre
tant qu’elle y a gaengné plus de XX toyses » ; une autre tenure fut ruinée à Leure « pour ce que le
flot de la mer a tout gasté et usée la terre » ; des gens ont été chassés de leur maison « parce que la
mer en a depuis destruit et mengié grant quantité... »
Après l’avènement de Charles VI, la ville demeura sur un perpétuel qui-vive. Elle ne fut pas
atteinte par la révolte rouennaise de la Harelle, mais comme elle était pour ainsi dire l’avant-port de
Rouen, son commerce en subit le contre-coup. Aussi dut-elle élever par la suite les droits de transit
perçus sur les Rouennais.
Les Anglais firent des incursions en Flandre et en Picardie, au printemps de 1383. Harfleur
arma ses nefs en hâte. Dès qu’un point était menacé, elle courait aux armes : la flotte leva l’ancre,
en novembre de la même année, pour secourir La Rochelle menacée. Pendant ce temps, une
incursion ennemie ravagea la Fosse de l’Eure : « Vindrent les Englois à grant quantité de navire et
de torche à Leure et à Harefleu, et pristrent une grande carraque riche, chargiée de marchandise, et
IIII grans vessiax, et si ourent bien des marcheanz que mors que pris, a la some de 11e » (Chronique
normande de Pierre Cochon).
Puis il y eut une trêve, et, à son expiration, une concentration de forces militaires à l’Ecluse;
au cours de l’été 1385, ce fut un continuel va-et-vient de nefs entre Harfleur et l’Ecluse. Il s’agissait
de préparatifs destinés à une expédition contre l’Angleterre, mais l’impéritie du duc de Berry fit tout
échouer. Garnison et matériel regagnèrent Harfleur. On note encore une vaine tentative contre
l’Angleterre, en mai 1386. « Et là se fourmoit grant armée à Harefleur pour passer en Engleterre »
(Chronique normande de Pierre Cochon).
Le 23 février 1387, nouvelle alerte au pays de Caux. Sous le commandement de l’amiral
Jean de Vienne, du comte de Saint-Pol et du sire de Coucy, une expédition de 2.000 lances fut
préparée contre l’Angleterre « pour aler par mer en grant puissance descendre en Angleterre... »
Mais on y renonça. « A donc donnèrent congé à toutes manières de gens d’armes et d’arbalestriers
qui à Harefleu gisoient et à la navie aussi » (Froissart). Une trêve fut signée pour dix ans. On en
profita pour améliorer l’état des fortifications. « En cet an 1391 fut commenchié la nouvelle
forteresche de Harefleu » (Chronique rouennaise). On refit les écluses, ce qui hâta la décadence du
port de Montivilliers, et on acheva la réparation des quais commencée sous Charles V.
Après la déposition de Richard II, en 1400, les sentiments de haine contre la France
s’exaspérèrent outre-Manche. A la suite de plusieurs incidents, vingt-neuf vaisseaux armés à
Harfleur et au Crotoy attaquèrent l’île de Wight, en septembre 1403. Au printemps de l’année
suivante, une soixantaine de nefs s’armèrent pour porter secours au prince de Galles en révolte
contre Henri IV. L’expédition, grossie d’une flotte espagnole de quarante vaisseaux, quitta Harfleur
vers la mi-août. Pedro Nino, capitaine espagnol, pilla la Cornouaille et revint en septembre à
Harfleur et à Rouen. La guerre prit de plus en plus la forme d’une piraterie méthodique, et Harfleur
s’enrichit du butin.
La dernière alerte avant la grande invasion eut lieu le 16 octobre 1411.
–9–
Ainsi, de la mort de Charles V à l’invasion de 1415, les escarmouches de la guerre
affaiblirent le grand port normand à l’avantage de ses adversaires. Au lieu d’attaquer, Harfleur usa
ses forces dans la défense, c’était la porte ouverte à l’invasion. La date de 1415 sonna pour elle le
premier glas d’une prospérité mal défendue.
La cause profonde de l’invasion de la Normandie fut le trouble jeté dans le royaume de
France par les factions des Armagnacs et des Bourguignons. Pierre de Fenin, dans ses mémoires,
écrit que le roi d’Angleterre « bien sçavoit de descort qui estoit entre les seigneurs de France, et qui
tousjours contendoient à destruire l’un l’autre ». Clément de Fauquemberge, greffier au Parlement
de Paris, constate que les Anglais ont occupé la Normandie « par le moyen des desbas et divisions
qui ont esté entre les seigneurs et peuple de ce royaume ». Le caractère ambitieux du jeune roi
Henri V précipita la guerre, dont le prétexte fut la nécessité de se préserver de la piraterie
normande.
Le 28 juillet 1415, Henri V envoya ses conseillers Richard Grey et les évêques de Durham et
Norwich en ambassade à la cour de France, pour obtenir restitution de la Normandie, de l’Anjou, du
Maine, de la Guyenne et des territoires compris entre la Charente et la Gascogne. Charles VI
chercha à temporiser, mais le roi d’Angleterre voulait à tout prix la solution du conflit par les armes.
L’incendie de Saint-Aubin-sur-Mer marqua le début des hostilités.
Le 13 août, vers cinq heures, la flotte anglaise arriva au large du Chef de Caux. Henri V
s’était mis en route l’avant-veille à Southampton, avec les ducs de Clarence et de Glocester, ses
frères, et les comtes de Warwick, de Huntingdon et de Dorset. Il était à la tête d’une nombreuse
armée. Suivant Monstrelet, il y aurait eu 24.000 archers. Juvénal des Ursins parle de 6.000 hommes
d’armes et de 30 à 40.000 archers. Morosini compte 30.000 hommes environ et 1400 voiles.
D’après Wavrin et Saint-Rémy, il y aurait eu 800 nefs ; d’autres chroniqueurs doublent ce chiffre, et
semblent plus près de la vérité.
Le débarquement eut lieu le 14, de grand matin, sur la grève du Chef de Caux, par surprise.
Les assaillants se glissèrent sous les falaises et Henri V planta sa tente sur le plateau de Graville, à
peu de distance de la porte de l’Eure. Il interdit à la soldatesque le pillage des biens d’église, le vol
et l’incendie. Le débarquement dura jusqu’au 17 août. Le roi déploya son armée en trois colonnes,
et commanda en personne celle du milieu. En même temps, la flotte bloqua la ville du côté de la
mer.
La défense s’organisa. D’après les chroniqueurs, on peut évaluer la garnison à 400 hommes
environ. Guillaume d’Estouteville commandait la place, assisté des sires d’Harcourt, de Bréauté, de
Baqueville, de Blainville, d’Hermanville et autres. Le 18 août, les sires de Gaucourt et de Guitry
purent encore arriver avec des renforts, par la porte de Rouen encore accessible. Le blocus
commença. Dans tout le Royaume, la défense s’organisa ; l’armée de terre comme l’armée de mer,
s’apprêtèrent. Les assiégés se défendirent avec vigueur. « Nous apprîmes, écrit Morosini, que les
François malmenaient beaucoup les Anglois, et que ceux-ci les trouvoient très puissants, de sorte
qu’ils ne pouvaient leur porter dommage..., que les Anglois arrivés là avaient livré bataille trois fois
chaque jour aux François, qu’ils les avaient trouvés très puissants à la résistance, et que, comme il y
avait là environ 500 barons du Royaume de France avec de très grandes forces, ils n’avaient encore
pu faire contre eux... ». Le 13 septembre, Gaucourt put envoyer secrètement un émissaire auprès du
duc de Guyenne, qu’il retrouva à Saint-Denis. Le 16, la situation empira, les Anglais enlevèrent une
partie de l’enceinte. Le 17, on célébra à Notre-Dame de Paris une messe du Saint-Esprit pour la
délivrance d’Harfleur, on promena les reliques les jours suivants. Dans la nuit du 17 au 18,
Gaucourt s’en vint parlementer avec les ducs de Clarence, Dorset et Thomas Erpyngham. Il fut
décidé que si les assiégés n’étaient pas secourus avant le dimanche 22, ils se rendraient. Il en fut
ainsi, et la reddition eut lieu à cette date, à l’heure de midi. Un dernier effort, tenté par Charles VI,
n’avait pu faire arriver à temps l’ultime secours. Le bruit courut alors, au Royaume de France,
d’une mésentente entre d’Estouteville et Gaucourt. Peut-être y eut-il même une trahison, dont le
nom même de l’une des tours, dite « tour de la trahison », aurait prolongé l’écho. Une épidémie de
– 10 –
dysenterie se propagea dans le camp des vainqueurs, et les comtes d’Arondel et de Suffolk,
l’évêque de Norwich, moururent de « flux de ventre ».
Les chroniqueurs ne ménagent pas les détails : vingt-deux chevaliers et les notables de la
ville furent introduits dans la tente d’Henri V plantée au nord-ouest de la ville, du côté de Graville.
Pendant qu’ils attendaient le roi, ceux qui devaient livrer la ville n’osèrent pas ou eurent honte
d’ouvrir les portes, et firent monter les Anglais sur des échelles, laissant à ceux-ci le soin de le faire.
Le premier soin du roi, entrant dans la ville, fut d’entrer à l’église Saint-Martin, « et là fit son
oraison très dévotement, en regrâciant son Créateur de sa bonne fortune » (Chronique de
Monstrelet). Les Harfleurais qui ne voulurent pas prêter serment furent déportés outre-Manche et le
frère même du roi, d’après Juvénal des Ursins, alla d’hôtel en hôtel quérir les récalcitrants. Les gens
d’église et le commun s’en allèrent chercher fortune ailleurs.
Les Anglais, maîtres d’Harfleur, position stratégique très forte, dont la possession
neutralisait en grande partie la piraterie normande sur leurs côtes, mirent tout leur soin à relever ses
ruines. Elles étaient importantes, Henri V avait fait battre la place « de gros engins de guerre
horribles à ouyr comme le tonnerre du ciel », et tout le pays était « gasté et robbé ». On fit venir
d’Angleterre les meilleurs maçons pour la réparation des murs et des édifices. Un nouvel ouvrage
fortifié fut édifié en 1425. Il fallut recourir, pour couvrir les frais, à une partie de 30.000 livres levée
sur les habitants de la Normandie pour le siège du Mont Saint-Michel, et le bailliage de Caux dut
verser en outre 2.000 livres. Tout fut terminé en 1429. Il semble certain que cette tour était la tour
perdue, la plus fortifiée de toutes, élevée en avant des quais.
Les archives du Public Record Office et du Bristish Muséum à Londres montrent les efforts
qui furent faits pour la réorganisation de l’armée d’occupation. De grands seigneurs d’Angleterre
restèrent à Harfleur. On lit, dans les « Montres » militaires, les noms d’Arondel, Fastalf, Hugues
Spencer, Robert Spellow, Jehan Mongomery. Vers 1430, les garnisons furent renforcées ; à la suite
des défaites que Jeanne d’Arc leur avait fait subir, les Anglais redoutaient une attaque contre
Harfleur. Les comptes particuliers de Raymond Cromvell, capitaine de la ville, témoignent d’un
nouveau renforcement de troupes à la fin d’avril 1431.
II fallut penser aussi au ravitaillement, et la ville, par les soins de ses conquérants, devint
bientôt un véritable entrepôt. Le blé et la bière arrivèrent en grande quantité : des agents spéciaux
achetèrent et reçurent les marchandises, les gardèrent et assurèrent leur transport (Reginald Courtey
fut surtout chargé de ce soin). En même temps, des ordres sévères ordonnèrent aux officiers de
surveiller la consommation des vivres et d’éviter le gaspillage.
Henri V voulut faire d’Harfleur un grand centre anglais, une véritable colonie. Toute sa
politique tendit à assurer la liberté de la mer, à faire de la Manche un véritable canal anglais, à se
servir des points d’appui conquis en Normandie pour en faire des bases d’attaque contre la France.
Harfleur en fit l’expérience la première et demeura l’enjeu de la lutte. Les Harfleurais n’acceptèrent
pas la collaboration avec le vainqueur ; les chefs de la défense et les riches bourgeois furent pris
comme otages et déportés, et la porte de Rouen se referma sur une foule de femmes et d’enfants,
munis de cinq sols et de leurs meilleurs vêtements. « Si estoit piteuse chose de voir les regrets que
faisoient iceux habitans délaissant ainsi leur ville avec leurs biens », écrit Monstrelet dans sa
Chronique.
Quand la bannière de Saint-Georges flotta sur les tours, le premier soin du roi fut de peupler
d’Anglais la ville désertée. Dès le 5 octobre 1415, il faisait une proclamation pour engager les
habitants de Londres à venir habiter Harfleur et y apporter des vivres. Une nouvelle proclamation,
en mai 1416, assurait le ravitaillement. Privilèges et exemptions d’impôts furent accordés à qui
viendrait. Puis on procéda à la distribution des immeubles vacants, on fit enquêter sur la valeur des
terres des fugitifs. Ce fut en quelque sorte une colonisation anglo-normande à rebours, près de
quatre siècles plus tard. John Fastolf reçut le manoir de Frileuse dès janvier 1417, puis celui
d’Orcher en 1419. Les archives anglaises montrent que chaque maison, chaque hôtel furent
distribués. Il vint jusqu’à des cultivateurs d’Angleterre.
– 11 –
Il est à noter que le roi fut indulgent à ceux des habitants qui, lassés des rigueurs de l’exil,
firent leur soumission, en bien petit nombre d’ailleurs ; ils rentrèrent en possession de leurs biens.
Par une tactique habile, il accorda même quelques libéralités.
Les fonctions administratives devinrent exclusivement l’apanage des Anglais. Le clergé
anglais remplaça le clergé français.
Ainsi, la colonisation anglaise fut méthodique et sûre.
Les vainqueurs cherchèrent à donner une impulsion nouvelle au commerce. Il y eut toujours
un prévôt des marchandises à Harfleur et à Leure (William Barys fut nommé prévôt d’Harfleur en
1422). On garda les anciennes coutumes, les impôts forains subsistèrent. Les Anglais cherchèrent
surtout à attirer les marchands de leur pays, comme le prouvent les nombreux sauf-conduits
conservés dans les « French Rolls » et les « Norman Rolls » des archives anglaises. Le commerce
des vins était le plus important, puis celui des draps et des laines venait en second lieu, enfin, celui
des vivres et des céréales.
Après le siège de 1415, Charles VI avait fait un effort désespéré pour reprendre Harfleur. Il
alla jusqu’à mettre en gage les joyaux de sa couronne. Le 23 janvier 1416, il demanda une aide pour
le recouvrement de sa ville, et la Normandie fut imposée à 40.000 livres tournois. Il y eut même
augmentation du prix du sel, paiement du dixième par les ecclésiastiques, et on eut recours à des
emprunts. De grands préparatifs militaires et maritimes furent faits dès la fin de 1415. Guillaume de
Montenay fut investi du commandement de l’armée de mer. La chevalerie française se fit battre à
Azincourt ; le 14 mars 1416, le comte d’Armagnac défit à Valmont une troupe de 3.000 Anglais,
mais fut attiré le lendemain dans un guet-apens au Chef de Caux et défait. Une tentative de blocus
par mer échoua. Puis les préparatifs maritimes s’intensifièrent ; des navires de Gênes, de Flandre et
de Biscaye vinrent compléter la flotte française. Un sérieux engagement naval eut lieu au large de
l’estuaire, le 15 août 1416. Les nefs de Gênes et de Flandre se distinguèrent, mais la flotte dut se
réfugier à Honfleur et abandonner la lutte.
Puis des négociations diplomatiques furent engagées par l’intermédiaire du roi de Hongrie,
Sigismond ; mais elles n’aboutirent pas et la guerre d’escarmouches recommença. En 1417, une
tentative échoua. Le 1er août, Henri V débarqua à Touques et s’empara de toute la Basse-Normandie
avec Caen et Honfleur. Rouen succomba le 29 juillet 1418, après avoir supporté les rigueurs d’un
long siège. La Normandie devint momentanément anglaise et l’émigration normande alla chercher
meilleure fortune au loin. La Rochelle devint la nouvelle patrie des réfugiés harfleurais.
Après le siège de Rouen, l’artillerie anglaise fut transférée d’Harfleur à Rouen. Harfleur
connut alors une vie moins troublée. Elle dut, avec la Vicomté de l’Eau de Rouen, surveiller la
Seine ; une liaison constante fut établie entre les deux ports. La ville subit durement la loi du
vainqueur. Au point de vue financier, elle dut contribuer largement aux dépenses de la guerre, et
elle servit d’arsenal pour la conduite des opérations.
Au cours des années qui suivirent, la rigueur de la colonisation anglaise s’adoucit, et les
anciens habitants regagnèrent peu à peu leurs demeures. A la veille de la délivrance, il ne restait
plus dans la place que 400 Anglais, chiffre bien faible quand on considère qu’il y avait environ
10.000 habitants en 1415.
Après la paix d’Arras, il y eut un sursaut de patriotisme. De là naquit l’idée de revanche,
entretenue chaque jour par le sentiment, inconnu jusqu’alors, que la domination anglaise devenait
plus précaire. Le mouvement prit d’abord l’aspect d’un simple soulèvement des campagnes. Dieppe
fut reprise le 28 octobre 1435. Les paysans, d’abord méfiants, finirent par suivre avec enthousiasme
les capitaines de routiers dont de Rieux était le chef et l’entraîneur. Il y eut entente secrète entre
quelques habitants d’Harfleur et une partie des paysans cauchois. Le Carnier, le chef de ceux-ci, fit
mettre le feu à quelques maisons des faubourgs de la porte de l’Eure. Quand les soldats anglais
accoururent pour éteindre l’incendie, ce fut le signal. La bande tout entière, que la tradition évalue à
104 combattants, s’élança vers les murailles ; mais cette première tentative échoua (4 novembre). Ils
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furent « vigoreusement reboutz » (Wavrin), et laissèrent quarante morts » parmi lesquels le seigneur
de Montreuil-Bel et le bâtard de Laigle (ou de Langle). De nouvelles forces furent entraînées, à la
tête desquelles se trouvaient le Carnier, dont on ne sait rien, si ce n’est qu’il « estoit fort vaillant
homme » (Chronique de Normandie), Charles des Marets, Floquet, Jean de Grouchy, le sire de
Montérolier, dit le « père des Cauchois », et le maréchal de Rieux ; en tout 20.000 hommes environ,
qui s’emparèrent de Fécamp le 24 novembre et assaillirent Harfleur le lendemain. Refoulés d’abord,
« moult courouchiez », ils attaquèrent le lendemain « plus impétueusement ». Le sire de
Montérolier, Grouchy et le bâtard de Langle tombèrent. Penansac, puis de Rieux commandaient. Ils
allaient prendre les murailles d’assaut, quand les Anglais, découragés, leur ouvrirent les portes,
promettant de rendre la ville si on les laissait partir librement avec leurs biens. Guillaume Miners,
capitaine, céda la place, et, tandis que partaient les 400 Anglais, les Harfleurais, délivrés, prêtèrent
serment de fidélité à Charles VII. Le comte d’Arondel « avait fait vœu à Dieu que jamais ne
mettroit un chaperon en tête jusques a ce qu’il eust destruit tous les villains de Caux »... Ainsi la
libération d’Harfleur fut l’œuvre d’éléments populaires, nullement versés dans l’art de la guerre,
mais dont le patriotisme avait surmonté toutes les difficultés.
La domination anglaise fut ainsi fortement ébranlée. Mais l’esprit de revanche n’était pas
mort, et le duc d’York et ses troupes, sillonnant le pays de Caux, « continuèrent de gaster et détruire
les vivres autour de la ville de Harefleu » (Wavrin). Il y eut une alerte sérieuse au début d’avril
1436, et on dut abattre 600 arbres de la forêt de Halattes pour pourvoir à la défense d’Harfleur. La
ville était dans une situation lamentable, et beaucoup d’habitants s’exilèrent pour louer leurs
services en Bretagne et en Angleterre. « La malédiction fut aprez si grande en Caux que le païs
demoura inhabité en la pluspart ». On n’entendit « plus une voix d’homme, les oiseaux même se
turent ».
En 1438, l’insubordination de la garnison, qui se prêtait mal à reconnaître l’autorité du
comte d’Eu, provoqua une mutinerie. Les troupes firent appel aux Anglais, mais, honteuses de leur
félonie, se reprirent et se réconcilièrent avec leur capitaine.
Les Anglais intensifièrent dès lors leurs préparatifs. Henri VI profita des troubles qui
mettaient aux prises Charles VII avec les princes et le Dauphin révoltés. Harfleur se mit en état de
défense, accumula les provisions pour le ravitaillement. Le roi de France envoya un corps de
troupes dans la ville, gouvernée par d’Estouteville. Henri VI, de son côté, ne négligea aucun effort
financier pour mener à bien l’entreprise, et il alla jusqu’à mettre en gage les joyaux de la couronne.
Dorset dut prêter de sa bourse pour payer ses garnisons. Il vint avec 6.000 hommes et quelques
vaisseaux. Le duc d’York arriva avec 10.000 soldats et un grand nombre de barons. Quand la
concentration fut terminée, Harfleur se trouva entièrement bloquée, au début d’août 1440. La prise
de Fécamp et de Caudebec par Somerset rendit beaucoup plus difficile toute liaison entre les
assiégés et l’arrière-pays. Les troupes de France tentèrent de faire une diversion à Louviers, et de
Gaucourt réunit à Beauvais d’importants contingents de troupes picardes. Le comte d’Eu, Dunois, le
bâtard de Bourbon, Charles d’Artois, la Hire, Gilles de Saint-Simon, et Penansac menaçaient les
arrières de l’armée anglaise. Le 9 octobre des mouvements de troupes furent signalés à Dieppe, au
grand espoir des assiégés, qui commençaient à manquer de vivres ; mais le lendemain Gaucourt
tomba dans une embuscade. Le 14, les assiégés firent une tentative pour lever le blocus, mais en
vain. Au début de novembre, une dernière tentative fut faite par les Français, qui assemblèrent leurs
forces « en très grant puissance, cuidant lever icelui siège ». Ils arrivèrent jusqu’à Montivilliers et
parurent victorieux. Ils commençaient à ravitailler les assiégés quand une rapide contre-attaque les
repoussa. Ils durent se retirer, après avoir parlementé un instant avec Talbot. Le 8 novembre,
Harfleur capitula pour la seconde fois.
La prise de la ville aida beaucoup Henri VI à reconquérir les autres villes et à asseoir sa
domination en Normandie. Ses troupes retrouvèrent la base militaire qui leur avait tant manqué. Il
récompensa ses bons serviteurs par des dons importants, et il laissa les habitants de la ville conquise
s’exiler et chercher fortune ailleurs, sans toutefois leur faire subir les vexations qu’ils avaient
endurées un quart de siècle auparavant. Abbeville ouvrit ses portes au plus grand nombre d’entre
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eux, et les échevins leur acordèrent exemption de tailles et même le droit de bourgeoisie. D’autres
émigrèrent en Bretagne et même en Touraine.
La ville était alors en pitoyable état, plus de 600 maisons avaient été abattues, la dévastation
des terres voisines avait été portée à son comble. Les Anglais firent remettre en état les
fortifications, et la ville revêtit de nouveau l’aspect d’un véritable chantier. Le roi anglais, suivant
l’exemple de son prédécesseur voulut faire d’Harfleur une colonie, et son premier soin fut de
rappeler ceux de ses sujets qui avaient dû quitter la ville en 1435. Beaucoup revinrent, occupèrent
les fonctions municipales. Jehan Hansacker devint procureur des bourgeois d’Harfleur, et Thomas
Boudier son substitut. Pour activer l’émigration, le roi confirma tous les privilèges qui avaient été
accordés pendant la première conquête. De riches armateurs et commerçants donnèrent au port une
activité nouvelle. Un lieutenant d’Harfleur possédait à lui seul un vaisseau, la « Good aventure ».
Le roi confirma à ses sujets une série de libertés et de franchises. Harfleur eut désormais le privilège
exclusif du commerce des vins, des blés, du froment, de l’avoine, et des autres céréales, des cuirs
d’Espagne et du Portugal, des laines et des draps, au détriment de Calais.
Voulant faire de la ville une commune anglaise, le roi lui donna une organisation
communale. Chaque année, les nouveaux habitants élurent, le jour anniversaire de la conquête de la
ville en 1415, un maire ou un prévôt et 6, 8 ou 12 élus choisis parmi les bourgeois anglais. Au point
de vue judiciaire, ce maire ou ce prévôt eurent la connaissance des causes criminelles. Maire, prévôt
et élus furent astreints au serment.
Les bourgeois furent exonérés des gabelles du sel et autres impôts comme le quartage des
boissons vendues à Harfleur. Ils ne devaient pas être cités en justice et n’auraient pas à répondre
devant d’autres juges que le maire ou le prévôt ou d’autres officiers spécialement délégués par le roi
à cet effet. Nul ne pouvait être bourgeois s’il n’était Anglais. Les bourgeois étaient exempts du
service de guet et des veilles ainsi que de la réparation des murs, fontaines et de tout ce qui touchait
à l’entretien et à la défense de la ville, lis étaient dispensés des charges, mais tous les profits leur
appartenaient de droit (fermes de l’étalage des draps, boucherie, boulangerie et autres fermes). Ils
jouissaient des biens meubles confisqués aux exilés. Ils pouvaient tenir à perpétuité les fermes des
prévôtés de l’Eure et d’Harfleur et autres fermes, à condition d’en rendre chaque année au vicomte
de Montivilliers la vraie valeur, suivant une taxation raisonnable. Tel fut le régime consacré par la
charte du 6 février 1444. Il était comme la consécration légale d’une expérience qui avait été tentée
un quart de siècle auparavant. Mais la commune était en quelque sorte trop artificiellement créée
pour être stable. Née d’un seul jet, elle était trop exclusive, isolait trop les uns aux dépens des autres
et risquait de devenir une caste fermée. Ce régime ne survécut pas à la domination anglaise.
L’esprit d’hostilité qui suivit le siège de 1440 trouva son compte dans de hardis coups de
main, les marins harfleurais prirent leur revanche en gênant le commerce d’Outre-Manche. Mais
leur ville n’en était pas moins le grand port de passage entre l’Angleterre et le continent. C’est de là
que partit, conduite en Angleterre par le duc de Suffolk, la princesse Marguerite d’Anjou, fiancée au
roi Henri VI.
En juin 1444, une trêve de vingt-deux mois, conclue entre les deux rois, assura le calme.
Elle fut confirmée peu avant son expiration, le 23 février 1446. Mais la lassitude s’emparait des
villes normandes, accablées d’impôts. Tout faisait prévoir qu’Harfleur allait servir de champ clos
aux rancunes des peuples de France et d’Angleterre.
La longue période de domination anglaise ne put réussir à faire d’Harfleur une ville, un port,
une place forte anglaise. Le sentiment national, qui avait libéré le pays de Caux quinze ans
auparavant, se réveillait partout en Normandie. Le roi, Talbot et les capitaines de leur suite « virent
bien et apperceurent pleinement que la plus grande partie des bourgeois, du commun et du peuple
ne désiroient autre chose que retourner en l’obéissance et domination du roy de France, quelque
semblant qu’il leur monstrassent » (Chronique de Mathieu d’Escouchy). Harfleur participait à cette
renaissance du loyalisme normand, encore accru par le spectacle des dissensions qui divisaient la
famille royale anglaise.
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A l’expiration de la trêve de Tours, en 1449, Fougères fut occupée par surprise, ce dont le
roi de France ressentit grande amertume. L’auteur de cette trahison avait séjourné longtemps à
Harfleur, où s’était sans doute tramé le complot. La guerre s’alluma de nouveau. Les gens de
Charles VII entrèrent sans coup férir à Pont-de-1’Arche, Verneuil, Pont-Audemer et Fécamp.
Harfleur, par suite de sa position géographique, devait être la dernière ville délivrée. Le 26 octobre
1449, le siège fut mis devant Rouen. Voyant leur cause perdue, les Anglais préférèrent un accord
par la diplomatie. Charles VII fit de la reddition d’Harfleur la condition essentielle d’une entente.
Le roi d’Angleterre n’y voulut consentir, et les ambassadeurs anglais refusèrent d’abord de rendre la
place. Charles temporisa, allant jusqu’à proposer de tenir de nouvelles conférences à l’étranger.
Somerset s’en tira par un compromis, et, le 24 octobre, il fut convenu qu’on « feroit... rendre et
mettre en la main du roy les villes et forteresses d’Arques, de Caudebec, de Mostier Villier, de l’Isle
Bonne, de Tancarville et de Honnefleu ». Rouen ouvrit ses portes le 10 novembre.
Les Anglais ne se résignèrent pas à abandonner Harfleur, même réduite pour eux à la
situation d’une enclave en terre normande. Ils y tenaient encore une bonne garnison, et les 120
combattants de Château-Gaillard vinrent s’y réfugier, après la reddition de cette forteresse.
Charles VII prépara une expédition importante et recourut à l’emprunt pour assurer la solde
de ses troupes. Le royaume suivit avec angoisse les préparatifs de la lutte, et des processions
s’organisèrent à Paris pour la victoire et la paix.
Jean Chartier et la Chronique de Normandie donnent force détails sur la campagne de 1450,
presque dans les mêmes termes. Le roi resta dix-huit jours à l’Archevêché de Rouen, puis partit,
« armé d’une brigandine et dessus une jacquete de drap d’or », avec le roi de Sicile et autres grands
seigneurs. On chevaucha jusqu’à Caudebec, où fut décidé le siège d’Harfleur. Malgré l’hiver et le
mauvais temps, 10.000 combattants s’en furent chasser l’Anglais. Seize bombardes, mises au point
par les frères Bureau, présents à ce siège, furent braquées sur la ville, tandis qu’on creusait des
mines pour saper les murailles. « Si faisoit un tres grand froid et de plus grandes gelées et eaues... ».
A partir du 8 décembre, de violents bombardements mirent à mal la ville. Le roi, payant de sa
personne, vint « voir battre les murailles..., et fut en personne ès fossez et mines, armé, la salade en
sa teste, et son pavois en sa main ». Le 24 décembre, la garnison anglaise parlementa avec le comte
de Dunois, et celui-ci reçut, le 1er janvier, des mains de Thomas Aurigan, capitaine de la place, les
clefs de la ville. Puis, les gens de France s’en allèrent retirer de la grosse tour du hable la bannière
de Saint-Georges qui flottait encore et planter à sa place l’étendard de Charles VII Alors, « il
s’esleva grand cry de joye et print grand esjoyssement le peuple de la ville ». Un court délai fut
accordé aux Anglais, arrêtés par la marée descendante.
Le premier soin de Charles VII fut de commettre Dunois à la capitainerie. Un écuyer,
Jacques de Clermont, fut nommé capitaine de Montivilliers. Le bon ordre rétabli, le roi se retira ;
son triomphe fut suivi d’une allégresse générale, atténuée par la mort d’Agnès Sorel, survenue à
Jumièges le 9 novembre.
Tel fut le sort d’Harfleur au cours de la guerre de Cent Ans. Pendant un tiers de siècle, elle
connut les rigueurs de la domination anglaise, les troubles des sièges, de la disette et de la
dépopulation. Son histoire est intimement liée à celle de la Normandie. Elle aurait pu, comme
Calais, rester une enclave anglaise au milieu du Royaume ; mais cette ville, bon port et entrepôt
voisin de Londres, eut toujours sa vitalité propre en face de l’Angleterre, alors qu’Harfleur resta
toujours indissolublement unie à la province dont elle était la « clef », suivant l’expression des
chroniques et des chartes de l’époque.
La conquête anglaise, opérée par la violence, ne laissa pas de traces durables dans l’histoire
de la ville. Par contre, le commerce avec les pays méditerranéens, en assimilant les races aux races
normandes, marqua une influence plus considérable. Ce fut lui qui, un instant interrompu et ralenti,
rétablit sa prospérité, jusqu’au jour où le délabrement de son port, soumis aux caprices de l’estuaire,
obligea les nefs étrangères à s’abriter ailleurs.
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Au lendemain de la guerre, la ville était en pitoyable état. Sans doute, Thomas Basin
exagère-t-il en parlant d’une destruction totale des fortifications. Une supplique au roi montre les
habitants « très fort damnés en leurs biens et finances, et leurs maisons tournées en ruyne et
démolicion, les halles ou estaulx de nul ou petit prouffit, le murs abatus et démolis en plusieurs
lieux, le havre plein de vase et ordure par ce que durant lesdites guerres il n’a esté comme point
fréquenté ». Ailleurs il est dit qu’ « à peine trouverait-on six maisons emparées ou bien
entretenues » ; la ville « est cheue en desercion et desolacion », les habitants « sont cheuz en grant
pouvreté... pendant le temps des guerres ladite ville a esté tant par les gens de guerre et autres
telement emplie de fiens et immondices que à peine peut-on passer par les rues d’icelle, et est en
dangier que épidémie et mortalité n’en ensuivent..., icelle ville est désemparée, vuydée,
dépeuplée » ; les prairies voisines « estoient à si grant ruyne et friche qu’ilz estoient de nulle
valeur », et les immeubles « en toute ruyne et désolacion et comme inhabitables. « La plupart des
Harfleurais s’étaient réfugiés en Picardie, à Abbeville, en Bretagne ou à la Rochelle. Il fallait à tout
prix empêcher un nouvel exode. La politique royale à l’égard du port reconquis se marqua par la
concession d’une série de privilèges qui finirent par devenir traditionnels et permanents : exemption
de tailles et autres impôts dès 1450, diminution des rentes dues au roi sur les halles de la ville ; puis
octroi des 500 livres tournois à prendre chaque année sur les finances du duché. Chaque année
apporte un privilège nouveau ; en 1454, Dunois recevait mille livres pour la réparation des
murailles. Il y eut souvent résistance du vicomte de Montivilliers, et la rivalité qui mettait aux prises
les deux villes au sujet des transactions commerciales fut aiguisée par le régime de faveur dont
jouissait Harfleur.
De leur côté, les bénéficiaires de ces faveurs cherchèrent à s’en montrer dignes, et se mirent
vaillamment à l’œuvre pour rendre à leur ville le prestige d’autrefois. Il était urgent de la protéger
contre d’autres attaques anglaises. Dunois fit réparer remparts et murailles, élargir les fossés, établir
un boulevard de pierre pour renforcer les fortifications. On releva peu à peu les maisons ; le roi
vendit des hôtels qu’il possédait dans la ville. Guillaume d’Estouteville fit édifier un manoir.
Les alertes furent encore fréquentes. Vers 1453, les côtes normandes furent ravagées non
loin de là. Le 14 septembre de la même année, un bateau de pêche fut poursuivi par des baleiniers
anglais jusqu’au fond de l’estuaire et sauvé par les marins de Touques. Le 12 août 1454, des navires
anglais furent signalés au large des côtes de Caux. Néanmoins les eaux normandes furent bien
défendues, car Harfleur devint de nouveau un nid de pirates et d’écumeurs au service de la France,
et joua bien son rôle jusqu’au bout.
La ville se releva de ses ruines et entra en convalescence. On commença par réparer les
« escorchemens » de la muraille, puis portes et ponts furent de nouveau fortifiés. Hôtels et maisons
furent relevés, l’église Saint-Martin fut couverte de tuiles. L’ancien hôtel de ville, trop délabré et
menaçant ruine, fut abattu en 1465, et les délibérations municipales eurent lieu à l’hôtel voisin de la
Rose Blanche. Les halles et les moulins furent réparés, les canalisations furent remises en état. La
pierre de Caen et celle de Ranville, les galets du Chef-de-Caux et le sablon de Touques
encombrèrent les places et les rues. Les officiers royaux inspectaient et contrôlaient les travaux.
Harfleur avait puisé dans ses épreuves même une sève nouvelle de vie et de rayonnement. Elle ne la
dépensa plus dans des expéditions militaires inutiles. Blottie au pied de sa colline, elle attendait la
brillante destinée qu’elle n’aurait pas tardé à connaître si les caprices de l’estuaire ne lui avaient ravi
cette perspective.
Sous le règne de Louis XI, la ville subit toujours le contre-coup des variations de la politique
royale à l’égard de l’Angleterre. Redoutant toujours quelque invasion ennemie, elle resta
continuellement sur ses gardes. Les garnisons furent renforcées. Les seigneurs de Villiers et de
Torcy étaient à leur tête, secondés par Pierre Bouteiller et Loyset de Ballegny. Aux environs,
Octeville et Rouelles logeaient aussi des garnisons.
L’histoire d’Harfleur se confondit dès lors avec celle des négociations et des compromis qui
marquèrent désormais une nouvelle étape dans la suite des relations franco-anglaises. L’orientation
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de la politique profita à son développement et fit d’elle une grande ville. Louis XI fut servi dans ses
desseins par la Guerre des Deux Roses, qui décimait l’Angleterre. Il eut avantage à soutenir la
maison de Lancastre, qui occupait le trône depuis trois générations, contre le duc d’York, ambitieux
et menaçant pour la France. Quand, après la défaite de la rose rouge et l’avènement au trône
d’Edouard IV d’York, Marguerite d’Anjou, réfugiés en France, voulut regagner l’Ecosse, une flotte
fut équipée à Harfleur, Caudebec, Dieppe et Fécamp, et Marguerite prit la mer à Honfleur, après
avoir séjourné peu de temps à Harfleur.
Le 22 mars 1464, une alerte inquiéta la ville. Le sire de Montauban, amiral de France,
enjoignit au bailli de Caux de faire lever le ban et l’arrière ban du pays. Mais les Anglais
n’apparurent pas.
Un peu plus tard, Harfleur adhéra à la Ligue du Bien Public, avec Montivilliers, Caudebec,
Fécamp, Dieppe et Arques. Les Normands jouèrent un grand rôle dans ce conflit. Le roi manœuvra
avec habileté, et, après la prise de Rouen par le duc de Bourbon (29 septembre 1465), toutes les
places de Caux furent réduites. Louis XI vint immédiatement à Harfleur, où sa présence était
indispensable pour maintenir le bon ordre. Comme au temps de la guerre de Cent Ans, la possession
de cette ville et de Rouen assurait la sécurité de la Normandie entière ; si le roi vint facilement à
bout de ce foyer d’insurrection, c’est qu’il se rendit maître de la vallée de la Seine de Rouen à
Harfleur. Sans doute un vent de révolte plana-t-il un instant sur la ville, mais au fond elle resta
attachée à son souverain, qui, pour l’aider à se relever, ne lui avait pas marchandé les faveurs. Elle
lui resta soumise désormais et sa fidélité, en rendant plus difficile une attaque anglaise contre la
Normandie, épargna peut-être bien des maux au Royaume.
La situation était toujours très tendue ; on faisait le guet sur la tour de l’horloge, au clocher
de l’église, « pour les dangiers qui pour lors estoient ». Des escarmouches mettaient aux prises les
nefs de commerce avec les vaisseaux anglais. Le ban et l’arrière-ban étaient convoqués.
Quand Louis XI eut réussi à brouiller le comte de Warwick avec Edouard IV, c’est dans
cette ville qu’eurent lieu les entrevues entre le roi de France et le ministre anglais. L’objet de la
mission était la paix entre les rois de France et d’Angleterre et le mariage d’un frère d’Edouard avec
une des filles du roi ; mais il y eut des entrevues secrètes, au cours desquelles le roi séduisit
Warwick par de grandes promesses. Celui-ci s’engagea à combattre éventuellement le roi
qu’Edouard semblait disposé à établir. Puis le roi et lui gagnèrent La Bouille et Rouen. Le 13 juin
1467, Warwick et les ambassadeurs regagnaient Harfleur, d’où ils s’embarquèrent pour Sandwich.
Comme Louis XI favorisait ouvertement Warwick, on pouvait craindre à Harfleur de
nouvelles manifestations d’hostilité, plus que jamais on se tenait sur la défensive. Déjà le glas de la
guerre sonnait à nouveau, et l’amiral de France, Louis de Bourbon, s’emparait du Cotentin.
Marguerite d’Anjou, à Harfleur, se mettait à la tête des troupes qu’elle venait de réunir pour
reconquérir ses droits. En 1469, le bruit courait qu’une descente des Anglais en Normandie était
imminente. Trois navires de guerre croisèrent sur les côtes de Caux. Le 22 mai 1470, Warwick,
démasquant ses projets, équipa brusquement à Calais une flotte contre Edouard IV. Harfleur servit
immédiatement de cible à la vengeance anglaise. Le 13 juin, plusieurs navires bourguignons
arrivèrent au Chef de Caux et à la Fosse de l’Eure. Les marins débarquèrent, tuèrent et incendièrent,
brûlèrent huit navires. Ils auraient porté la torche à Harfleur si les habitants rie s’étaient retranchés
derrière leurs remparts. Ce que voyant, ils envoyèrent des messagers parlementer avec les officiers
municipaux. Ils voulaient obtenir l’extradition de Warwick et Clarence qu’ils poursuivaient de leurs
malédictions. Les Harfleurais temporisèrent, n’osant pas encourir devant le roi la responsabilité
d’avoir ouvert le feu sans son ordre. Les hérauts bourguignons se retirèrent sans avoir obtenu gain
de cause. Mais leurs vaisseaux croisèrent en rade un mois encore, toujours menaçants. Il s’en était
fallu de peu qu’Harfleur n’ait connu à nouveau les horreurs d’un quatrième siège. Le roi envoya des
renforts, et le 20 juillet les Bourguignons disparaissaient. Le 30 août, Warwick quitta la terre
française à Harfleur. Débarquant à Plymouth, il retrouva en Angleterre assez de partisans pour
contraindre Edouard IV à la fuite. Louis XI donna l’ordre à Harfleur de favoriser les Anglais du
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parti de Warwick qui s’y trouvaient. Le port devint alors le centre d’une grande activité. On y
équipa des vaisseaux, on y entreposa des vivres, pour le compte de Warwick. Après la mort de
celui-ci, en 1471, le calme revint dans la ville. Le roi s’occupa dès lors de favoriser les grands
seigneurs du pays. Il érigea la seigneurie de Graville en haute justice, malgré les réclamations de
l’Echiquier.
En décembre 1474, la reine Marguerite d’Angleterre descendit à Harfleur. Peu après, la
guerre de succession de Castille mit la ville encore une fois en état d’alerte. Montivilliers reçut des
canons, on en disposa d’autres au Chef de Caux, au pied de la falaise. Le 28 avril 1475, tous les
nobles d’Harfleur, de Montivilliers, de Goderville, de Saint-Romain, de Valmont et de Fécamp,
tenant fiefs et arrière-fiefs, furent convoqués à Yvetot, « en personne, montés et habillés selon la
valeur de leurs fiefz et seigneuries ». On arma une flotte, dont la plus belle unité était la Madeleine
d’Harfleur. Le roi vint souvent visiter la place.
En 1479, les Hollandais mirent à mal la flotte harfleuraise. A la fin du règne de Louis XI, la
Normandie était fatiguée, des défaillances partielles le montrèrent ; mais Harfleur était restée
jusqu’au bout l’âme de la résistance.
Louis XI n’avait pas voulu que les opérations militaires et navales fissent péricliter le
commerce d’Harfleur. Le clos aux galères fut élargi, et la Crique d’Espagne fut aménagée pour
servir d’avant-port. Des pontons furent édifiés à la Crique de Graville, pour la commodité des nefs
qui faisaient régulièrement la traversée d’Harfleur à Honneur. Les marchands castillans et italiens
hantèrent le port à la faveur de leurs privilèges confirmés en septembre 1479. Le luxe même régna,
et on vit Louis de Graville acheter pour sa distraction toute une ménagerie de bêtes et d’oiseaux
exotiques. Les fermes étaient de bon rapport, surtout celles des halles.
La vie spirituelle de la ville suivit son cours, paisiblement. L’avent et le carême furent
régulièrement prêches par des prédicateurs en renom qu’envoyait l’Archevêché de Rouen. On joua
les Mystères de saint Sébastien en 1469.
Toutefois, la ville était moins peuplée qu’autrefois. Une supplique adressée à Charles VIII
en 1496 accuse une dépopulation des deux tiers.
Le règne de Charles VIII ne fut pas aussi favorable à Harfleur que celui de son prédécesseur.
Le nouveau roi s’épuisa à de vains efforts pour dominer l’Italie, et les ports de la Manche en
souffrirent. L’axe de la politique française fut brusquement déplacé du nord-ouest au sud-est. Le roi
eut pourtant besoin d’un bastion de sécurité en face de l’Angleterre et il bénéficia de la défense
solide dont son père avait pourvu Harfleur. Il accorda des privilèges, notamment celui des revenus
tirés de la vente des poissons dont les Harfleurais venaient de peupler tous les fossés. En février
1493, il confirma « en charte perpétuelle » tous les privilèges dont jouissaient les habitants, ce qui
ne les empêcha pas de murmurer aux Etats de Rouen, en mars 1496. Ils durent contribuer, si peu
que ce fût, à l’entretien de la marine (payement de 338 livres le 7 octobre 1491 ; Honfleur paya la
même somme, Pont-Audemer et Louviers 179 livres, Dieppe 1015 livres 7 sols 5 deniers).
Charles VIII mit la dernière main à l’œuvre si bien commencée par son père. On alla
« visiter les carrières de Nostre Dame du Bosc et de Saint-Aubin [près d’Harfleur] pour savoir se
l’en pourroit découvrir aucune bonne pierre qui peult servir à la fortification d’icelle ville ». Ainsi
furent élargis les fossés, refaites les fortifications, améliorées les défenses. On recouvrit la halle au
blé, les rues, jusque-là « pleines de fiens et immondices », furent mieux entretenues. Les moulins
furent réparés, on cura le cours de la Lézarde, encombré d’herbes et de roseaux, entre Harfleur et
Montivilliers. On vérifia les canalisations. Des canons vinrent de Rouen, et on eut bientôt en réserve
une grande quantité de boulets et de poudre. Le Chef de Caux, qui venait d’être fortifié, fut garni
d’artillerie. On embaucha des marins pour le service du roi, et il y eut même en la place des
garnisons écossaises. Il y eut de fréquentes levées d’hommes, et les inspections se multiplièrent.
– 18 –
Le rôle de la ville devint plus effacé. Quand, le 1er août 1485, Henri de Richmond partit,
envoyé par Anne de Beaujeu à la tête d’une expédition pour renverser Richard III, roi d’Angleterre,
c’est à Honfleur qu’il prit la mer.
Le 11 juin 1491, à la suite de l’affaire de Perkins Warbeck, mystificateur tournaisien qui se
croyait des droits à la couronne d’Angleterre et qui fut soutenu par le roi de France, un
débarquement anglais eut lieu à la Fosse de l’Eure et fut repoussé par les garnisons harfleuraises,
secondées par les troupes danoises d’Henri Flamen. A la suite de cette chaude alerte, l’ennemi
n’insista pas. Il y eut une nouvelle alerte le 12 octobre 1492 et le sire d’Aubigny, capitaine de la
place, fut alerté, mais toutes les menaces cessèrent après le traité d’Etaples.
Les expéditions d’Italie donnèrent lieu à des charges assez lourdes pour la ville : 1600 livres
en 1494 ; elle prêta au roi 1000 livres pour l’expédition de Naples en 1495. Le roi fit les plus grands
efforts pour favoriser le commerce. Le 31 janvier 1494, il confirma les privilèges accordés aux
marchands de Castille fréquentant le Royaume et particulièrement La Rochelle, Harfleur et Paris.
Malgré l’envasement du port, qui commençait alors ses ravages, une certaine activité commerciale
se manifestait encore. En 1494, une épidémie de peste éclata et fit de grands ravages, surtout dans la
rue des Moulins. Elle ne paraît pas avoir persisté au-delà de 1495, mais elle avait entraîné l’exode
d’une grande partie des habitants.
De l’avènement du règne de Louis XII à la fondation du Havre (1517), on assiste au déclin
d’Harfleur. Il s’en fallut de peu, pourtant, que ne fussent couronnés de succès ses efforts pour
relever son prestige et retrouver l’heureus situation d’autrefois, quand François Ier jeta pour elle les
fondements d’un nouveau port dans la crique du Chef de Caux. La nouvelle agglomération ne
devait être, dans l’esprit des contemporains, que l’agrandissement du port et des faubourgs, mais,
par le développement même et l’essor rapide de cette nouvelle création, l’œuvre qui consacrait le
passé d’Harfleur en assurant son avenir ne tarda pas à causer sa perte. En très peu de temps, toute
l’activité se porta vers la crique de Grâce, et une seconde ville naquit, qui eut bientôt son autonomie
propre et supplanta celle dont elle devait n’être qu’un faubourg.
Louis XII laissa les habitants jouir de la modération de la rente de 99 livres qu’ils lui
devaient annuellement pour les halles et l’hôtel de ville, à charge pour eux de verser 100 s. t. par an
à la recette de Montivilliers. Mais les gens de Comptes refusèrent d’entériner ce privilège, et dix
mois après le roi en était encore à réitérer ses ordres. L’année suivante, en 1499, les supplications
des Harfleurais retentirent de nouveau à la Chambre des Comptes, et le 26 décembre le roi dut user
d’autorité. Les revenus de cet octroi étaient affectés à l’entretien des fortifications, et la Chambre
des Comptes en contrôlait rigoureusement l’emploi.
Le « Père du peuple » confirma tous les privilèges, franchises et immunités que son
prédécesseur avait accordés. Louis Viennens, procureur des habitants d’Harfleur, finit, après de
multiples voyages à Blois, par obtenir décharge du quatrième des vins. Ce don rapportait à la ville
860 livres en 1509.
François Ier eut la même attitude. Il accorda en outre aux pêcheurs de harengs la faculté de
fixer les prix à un taux officiel avant la vente aux étrangers, « en prenant par lesdits priseurs 12 d.
pour livre sur ladite vente », comme à Dieppe et à Fécamp. C’était une nouveauté à Harfleur.
On n’avait pas renoncé à l’idée de faire de la ville une place fortifiée. Sans doute
n’augmenta-t-on pas la défense, mais on l’entretint avec soin. On créa un boulevard nouveau devant
la porte de Rouen, et on approfondit les fossés voisins. Les moulins furent remis en état, et de
grands travaux furent exécutés aux halles. Les deux grosses tours du Clos aux Galées furent
réparées.
En 1502, une épidémie de peste sévit sur toute la ville. Malgré le dévouement de Nicole
Perretel, médecin de la ville, de ses auxiliaires et des religieux (frère Denis Martel, Cordelier de
Rouen, se distingua particulièrement), il y eut une grande mortalité jusqu’en 1507.
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L’activité extérieure d’Harfleur diminua de plus en plus. Le roi était absorbé par les affaires
italiennes. La ville semblait se replier sur elle-même ; mais derrière ses remparts, elle continuait à
veiller sur les côtes de Caux, et elle remplit sa mission jusqu’au bout. Toutes les villes normandes
aidèrent de leurs finances, et Harfleur en fut pour 800 livres. Les francs-archers s’entretinrent
régulièrement au jeu de l’arbalète, et des concours entre les villes excitaient l’émulation. En 1508,
les Harfleurais furent imposés de 1500 livres pour contribuer à l’armement d’un navire de 1.500
tonneaux. François Ier se ménagea les faveurs du nouveau roi d’Angleterre, Henri VIII, mais les
pirateries continuèrent, et la méfiance ne cessa de régner. Les canons d’Harfleur restèrent braqués
vers le large. Il y eut une alerte en 1513. En 1514, on travailla à « faire faire plusieurs remparts ou
droit du Chef de Caux sur et le long de fallaises de la mer et lieux les plus dangereux à faire
descente de la part des Angloiz ». On étendit les fortifications que Louis XI avait amorcées là en
1475. On ouvrit les prisons et on rassembla 500 aventuriers « assis... esdites places fortes et lieux
plus convenables dudit quartier du Chief de Caux, affin que les Angloys n’y feissent descente ».
C’est à peine si la flotte anglaise inquiéta le Chef de Caux.
Avant d’aborder l’histoire de la fondation du Havre de Grâce, conclusion de cette étude, il
convient de revenir en arrière, pour étudier les différentes étapes de l’envasement du port et de son
déclin. On a vu que la situation d’Harfleur n’était pas favorable à l’établissement d’un bon port : les
galets s’amoncelaient sur le rivage de l’Eure, et les boues s’entassaient devant la rivière d’Harfleur.
De siècle en siècle, la nature poursuivit implacablement son œuvre, empêchant Harfleur de
s’adapter aux besoins nouveaux de la marine et du commerce, comme Dieppe et les autres ports
normands. Dès la fin du XIIIe siècle, les Harfleurais avaient compris la nécessité d’un changement.
Pour éviter à leurs nefs les méandres de la rivière, ils creusèrent un canal débouchant directement de
leur port dans la mer. Mais l’Eure, qui avait ses comptoirs à l’entrée de la rivière et servait en
quelque sorte d’avant-port à la Ville en subit grand dommage, et le Parlement de Paris fit droit à ses
revendications. Le canal fut comblé en 1299.
Vers le premier quart du XIVe siècle, les marchands portugais étaient déjà obligés de
décharger leurs marchandises à Leure. Ils ne pouvaient arriver à Harfleur qu’allégés, en profitant de
la marée. « Nous voulons que nostre hable de Harefleu, toutes fois que mestiers en sera, soit faict et
amendé en telle manière que les nefs et marchandises desdits marchants y puissent aller et venir
sans péril », prescrit l’ordonnance de 1341 accordant des privilèges aux marchands portugais. En
1362, on craignit l’envahissement du port par les boues à brève échéance. Le 8 mars 1372, Charles
V. exempta du guet à Tancarville les habitants de Saint-Eustache de la Forêt et de Saint Jean de la
Neuville « pour vuider le hable d’entre la ville de Harefleu et Leure, pour plus aisiement et miex
venir et arriver les marchandises qui viennent par la mer ».
Au temps de l’occupation anglaise, les vaisseaux allaient et venaient sans difficulté du port à
la pleine mer ; mais Leure avait subi les ravages des guerres, à tel point que son havre jouait alors
un rôle des plus effacés.
L’œuvre des Anglais fut interrompue par l’insurrection cauchoise, et les troubles qui
suivirent ne furent pas propices au bon entretien du clos aux Galées. Le port était dans un état
précaire quand Harfleur revint à la France. Charles VII fit exécuter des travaux pour l’entretien de
tous les ports normands en 1450, et Harfleur, « port de mer et l’une des principales clefz » du
Royaume, fut l’objet de tous ses soins.
Dès cette époque, Honfleur prit le pas sur sa voisine. Dans le troisième quart du XVe siècle,
la situation s’aggrava pour Harfleur. En 1470, à la suite du naufrage d’une hourque, on dut élargir le
hable à la sortie du clos aux galées. En 1475, le havre se remplissait tellement de boues « que les
navires ne povoient entrer ne yssir en iclui havre ». Le peuple d’Harfleur et des villages voisins fut
alors astreint plus que jamais à la corvée du curage. La même année, quand Louis XI voulut équiper
une flotte contre l’Angleterre, la nécessité d’établir un bon port apparut plus évidente que jamais. Il
songea à utiliser la Crique d’Espagne pour les nouveaux besoins, fit creuser une tranchée entre cette
anse et le clos aux galés, et curer tout le havre. L’exécution de ces travaux rendit une certaine
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activité à la ville ; mais les choses en restèrent là sous ses successeurs, occupés à d’autres soins en
Italie. Le nouvel avant-port avait été trop artificiellement créé, et la vase en prit possession bientôt
après. En 1494, la grosse chaîne des deux tours s’enfonça dans la boue. En 1509, on songea encore
à de nouvelles réparations. Un projet de digue remonte à cette époque, et, en 1513, le roi octroya
encore 1000 livres pour ces travaux. Mais de telles réparations ne pouvaient être que provisoires.
Elles grevaient considérablement le budget de la ville et le trésor royal, et il ne fallait pas songer à
venir à bout du lent effort de la nature. On ne pouvait en triompher avec les faibles moyens
d’endiguement dont on disposait alors. Il fallait tourner ailleurs, vers l’ouest, le débouché du port.
Charles VIII et Louis XII auraient peut-être commencé l’entreprise, s’ils n’avaient été trop absorbés
par les affaires d’Italie. Le mérite en revint au premier des Valois-Angoulême, qui comprit la
nécessité d’avoir un port bien assis sur la Manche.
Aux Etats de 1515, on avait réclamé un nouveau débouché pour Harfleur et pour Honneur.
François Ier choisit les criques du Chef de Caux pour y aménager des bassins. Ces baies naturelles
semblaient devoir être l’amorce d’un bon port. Le lieu était appelé, dès le xve siècle, le « hable de
grâce ». Le 7 février 1517, l’amiral de France reçut pleins pouvoirs pour diriger l’aménagement du
nouveau havre. Le 1er mars, tous les officiers royaux se réunirent sur ses bords, convoqués par le
vice-amiral Du Chillou. Les travaux furent décidés, et des pieux marquèrent l’emplacement du
canal qui réunirait Harfleur au Chef de Caux. Pendant six ans, le Chef de Caux fut un véritable
chantier. Les habitants d’Harfleur prirent une part très active à la fondation du nouveau port, et
fournirent presque tous les ouvriers. La pensée qui présidait à cette entréprise était de créer un
nouveau débouché à Harfleur, dont le nouveau havre serait, tel Leure autrefois, l’avant port. On
allait lancer une digue contre les galets, et les vaisseaux pourraient gagner directement la haute mer,
sans avoir à compter avec la vase. Les Harfleurais se réjouirent, voyant à l’avance la prospérité de
leur port renouvelée. Le Havre n’a pas jailli d’un seul coup autour de la crique de Grâce, mais les
baraquements se groupèrent autour des chantiers et finirent par devenir des maisons. On eut ainsi
tous les éléments d’une ville nouvelle. Du Chillou poussa le roi à la consacrer officiellement, et ce
qui ne devait être qu’un faubourg d’Harfleur devint bientôt une ville autonome. Celui-ci multiplia
les privilèges qui attirèrent au Havre de Grâce tout un peuple de marchands et de marins au
détriment d’Harfleur, qui dut se résigner à voir en sa voisine une rivale. Mais ce serait une erreur de
croire qu’elle est morte en 1517. Elle n’en continua pas moins à entretenir son havre et à l’améliorer
dans la mesure du possible. Un octroi d’Henri IV à ses habitants, le 5 juillet 1594, montre que l’abri
du Hoc était encore très nécessaire à la navigation. Longtemps encore, le clos aux galées abrita les
vaisseaux de faible tonnage. Les mêmes privilèges furent renouvelés de règne en règne jusq à la
chute de l’Ancien Régime. La Ville souffrit beaucoup des Guerres de Religion.
En 1621, Louis XIII fit démanteler ses remparts. Au cours du XVIIe siècle son port
s’ensevelit peu à peu dans les boues de l’estuaire, et à la Révolution elle n’était plus qu’une petite
ville endormie dans son passé. Aujourd’hui, par un étrange renversement du sort, elle est devenue
un faubourg du Havre. Jusqu’à l’époque où les transformations de la marine et les exigences du
commerce obligèrent les ports à se renouveler, Harfleur avait été par excellence le type de ceux du
moyen âge. Il disparut avec le moyen âge. La fondation du Havre de Grâce et l’effacement
d’Harfleur marquèrent l’avènement des temps modernes dans l’histoire normande.
III. - ORGANISATION MUNICIPALE
Il reste à étudier l’organisation municipale d’Harfleur. Comme celle des villes normandes du
moyen âge, elle était assez simple. La ville s’administrait elle-même et constituait une petite
république sous le contrôle du capitaine, agent royal.
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Harfleur était une sergenterie, faisant partie de la vicomté de Montivilliers et du bailliage de
Caux. La Vicomté de Montivilliers était divisée en cinq sergenteries, dont la plus importante était
celle d’Harfleur.
Au sommet de la hiérarchie se trouvait le capitaine, nommé par le roi et choisi la plupart du
temps parmi les nobles de la cour. Il recevait 300 livres par an et était logé à l’Hôtel de Ville ou
dans un hôtel particulier. A partir de la seconde moitié du XVIe siècle, on voit un même capitaine à
la tête d’Harfleur et de Montivilliers. Son rôle était de servir d’intermédiaire entre le pouvoir central
et les administrés. Il avait la charge de maintenir l’ordre, de surveiller les autres agents et de
recevoir leurs serments. Toutes les questions d’administration le concernaient. Il avait la haute main
sur la police et l’entretien de la ville. Il connaissait en première instance de toutes les causes
relatives au payement des aides. Il surveillait les dépenses de la ville. Enfin, comme ses fonctions
avaient un caractère essentiellement militaire au début, et surtout à l’époque de la domination
anglaise, il s’occupait de l’entretien des garnisons et des fortifications, et passait en revue les
troupes.
Le premier capitaine d’Harfleur connu est Etienne du Moustier, huissier d’armes du roi. Il
fut nommé le 23 août 1363 et tint cette charge jusqu’à sa mort, en 1387. Morelet de Montmor,
écuyer, lui succède probablement. Il apparaît le 26 juillet 1393 et disparaît en octobre 1397.
Sauvage de Gencourt, premier pannetier du roi, paraît lui avoir succédé, car il est cité comme
capitaine d’Harfleur en juin 1399. Le chambellan Lyonnel de Braquemont occupait cette charge en
1414, et, quand la ville tomba au pouvoir des Anglais, Guillaume D’Estouteville, grand maître et
général réformateur des eaux et forêts, était capitaine. Au temps de la domination anglaise, les
capitaines furent toujours choisis parmi les cons illers et les grands chefs militaires des rois anglais.
Le premier fut le comte de Dorset, oncle du roi. John Gray, chevalier, lui succéda du 22 janvier
1416 au 3 août 1420. Puis ce fut Guillaume Miners, qu’on voit cité pour la première fois le 7 janvier
1423 et qui resta jusqu’à l’insurrection cauchoise de 1435. On ne sait qui occupa cette charge de
1435 à 1440. Pendant la seconde période de domination anglaise, le capitaine fut 1e comte de
Schrewsbury et de Weyford, sire de Talbot et de Furnyvale, de 1440 à 1450. Après la libération
définitive, le premier capitaine fut Dunois, comte de Longueville. C’est ensuite Jehan Carbonnel,
seigneur de Sourdeval, qu’on voit apparaître en octobre 1465. Le comte de Dammartin, grand
maître d’hôtel de France, lui succéda dès 1466. Jean Du Bellay, seigneur de la Flotte, conseiller et
chambellan du roi, vint ensuite. Il était encore à son poste le 24 février 1491. Louis Rengart,
seigneur de Sorans, chambrier du roi, fut nommé le 19 mars 1492. Sans doute resta-t-il en fonctions
jusqu’en 1494, car, le 17 avril de cette année, on voit apparaître Bérault Stuart, seigneur d’Aubigny,
gouverneur du Berry. Il est encore mentionné dans une quittance du 6 juin 1513. Son successeur fut
Louis de Brézé, comte de Maulévrier, baron de Mauny, conseiller, chambrier du roi et grand
sénéchal ; vint ensuite Guillaume de Presteval, chevalier.
Les capitaines étaient aidés par un auxiliaire, leur lieutenant, qu’ils nommaient eux-mêmes.
C’était la plupart du temps un écuyer. Vers la fin du xve siècle, ce fut un chevalier! Il recevait 200
livres par an et était tenu de résider à Harfleur. En cas d’absence, il était remplacé par le garde du
scel de la vicomté de Montivilliers. Il devait seconder le capitaine dans toutes les affaires de son
ressort. Dès la seconde moitié du xve siècle, quand la charge de capitaine devint surtout un titre
honorifique, ceux qui en furent titulaires résidèrent davantage à la cour et abandonnèrent leurs
responsabilités à leurs lieutenants, qui finirent par prendre leur place et jouir des mêmes
prérogatives. Les lieutenants les plus importants ont été Robin de Gromesnil, lieutenant de Morelet
de Montmor, Guillaume de Cramesnil sous Sauvage de Gencourt, Pierre Erquembout sous Jehan
Carbonnel, Jean Lenfant, Guillaume Lindebœuf et Robert de Maynemars sous le comte de
Dammartin, Jean Lestendart sous Du Bellay, Guillaume de La Motte, Nicolas Conighan, Philippe
Braque et Jean Dismeden, seigneur de La Touche, sous Berault Stuart.
En face du capitaine, nommé par le roi, la vie communale s’organisait librement et par ellemême. Le rouage principal du gouvernement était le conseil des élus, assemblée de bourgeois
notables de la ville, que le peuple élisait pour lui déléguer en son nom la charge de l’administration
– 22 –
municipale. C’était la représentation du peuple en face de la monarchie. Les élus, appelés encore
« conseillers » ou « conseillers élus », étaient au nombre de quatre. Ils étaient, comme leur nom
l’indique, élus chaque année par les acclamations des habitants réunis à l’hôtel de ville ou sur la
place voisine. Une fois constitué, le conseil des élus prenait le nom de « conseil des habitans de
Harfleu ». Ils recevaient dix livres par an, sans compter les étrennes. Ils s’assemblaient souvent à
l’Hôtel de Ville pour la discussion des affaires communales. Ils étaient aidés par des agents
subalternes, les quarteniers.
L’assemblée était formée des bourgeois instruits de la ville. Le nombre de ses membres était
très variable, suivant les époques. La première assemblée mentionnée à Harfleur, le 16 mars 1378,
comprend trente et un bourgeois notables. Il y avait réunion tous les ans pour l’élection, ou au
besoin la destitution, des conseillers et des autres officiers municipaux.
Il y avait aussi le Procureur, choisi par l’assemblée, pour servir d’intermédiaire entre les
habitants et le pouvoir central. On en voit un dès 1387. C’était toujours un bourgeois notable de la
ville. Son élection avait lieu tous les ans, mais il pouvait être indéfiniment réélu. Il recevait douze
livres par an. En cas d’absence, il se faisait remplacer par un substitut. Les principaux procureurs
ont été Jehan Hansaker en 1448, Louis Viennens vers le troisième quart du XVe siècle, et Robert
Erquembout au début du xvIe siècle.
On a vu qu’Harfleur était le siège d’une sergenterie, qui englobait dans ses limites Graville,
Leure, le Chef de Caux et Orcher, Plusieurs sergents se partageaient le ressort de cette sergenterie.
Elus tous les ans par l’assemblée, ils recevaient quatre livres par an (cent sous tournois dans les
dernières années du xVe siècle, et trente sous tournois au début du xvIe siècle). Quand ils étaient
restés longtemps en fonctions, ils recevaient une pension en guise de retraite. Ils étaient les
intermédiaires entre le vicomte de Montivilliers et les habitants d’Harfleur. Lorsque le roi donnait
un ordre au bailli de Caux, celui-ci le transmettait au vicomte de Montivilliers, qui le faisait notifier
aux Harfleurais par les sergents. Ils criaient en place publique les convocations aux plaids des
assises de la vicomté de Montivilliers ou de l’Echiquier de Rouen, et les adjudications des fermes.
Ils faisaient l’assiette de la taille dans toutes les paroisses de leur ressort, arrêtaient les coupables,
faisaient les criées pour les ventes.
L’assemblée élisait encore deux clercs, choisis, comme toujours, parmi les habitants de la
ville et renouvelables d’année en année : un « clerc de ville » et un « clerc de guet ». Le premier,
affecté aux bureaux de la Municipalité, faisait fonction de secrétaire et s’occupait des questions
administratives de la ville. Le second jouait un rôle plus spécialement militaire, conduisant au guet
les habitante, faisant des rondes sur les remparts et veillant aux fortifications (il s’intitulait encore
« clerc et garde des garnisons du Roy »).
Au point de vue judiciaire, Harfleur dépendait de Montivilliers. Pour les simples litiges, le
vicomte de Montivilliers se déplaçait à Harfleur, depuis que Charles VI, par ses lettres du 21 mai
1398, avait ordonné qu’il se tiendrait des plaids à Harfleur pour les affaires touchant aux héritages,
comme à Goderville et à Saint-Romain. Les causes les plus importantes étaient jugées à
Montivilliers. Les assises se tenaient à date régulière, sous la présidence du bailli de Caux. Les
sergents criaient les plaids et convoquaient les parties. Le procureur des habitants d’Harfleur
représentait ceux-ci au tribunal. Le greffier rédigeait les actes pour la ville ; A ces assises, on jugeait
les procès civils. Les amendes, « tant grosses que menues », étaient perçues à l’Hôtel de Ville
d’Harfleur. On pouvait en appeler à l’Echiquier de Normandie des jugements du tribunal de
Montivilliers.
Les causes importantes étaient portées à l’échiquier de Normandie. Le Parlement de Paris
pouvait être saisi des grands procès. La Cour des Aides de Rouen jugeait en dernier ressort tous les
procès concernant les aides, les gabelles et les tailles.
– 23 –
Nombreux furent les procès à Harfleur. Après la Harelle, beaucoup d’indésirables s’y
réfugièrent. Il y eut beaucoup de faux monnayeurs. Les prisons étaient à Montivilliers. Pourtant, la
grosse tour aux Chaînes, près du port, servit parfois de geôle.
Au point de vue financier, Harfleur dépendait de la généralité de Rouen et était rattachée à
l’élection de Montivilliers.
A partir de 1450, les habitants d’Harfleur furent exemptés « de toutes tailles, impositions et
subsides » : concession provisoire d’abord, mais si régulièrement renouvelée qu’elle finit par
devenir perpétuelle.
A côté des impôts royaux très allégés, des impôts locaux pesaient sur la ville. Le principal
était celui du « quatrième des vins et autres menues boissons », impôt indirect sur le commerce des
vins importés de l’étranger. Les rois, dès 1451, en firent servir le produit à l’entretien des
fortifications. Il y avait encore la « crue de douze deniers tournois sur chaque minot de sel vendu et
distribué à Harfleur », les « 2 s. 6 d. tournois à prendre sur chaque queue de vin vendue en gros ou
portée hors d’Harfleur », à prélever sur les vendeurs et la même somme à lever encore « sur ceux
qui les font porter hors », 12 d. t. sur chaque bête vendue (deux pourceaux comptant pour une bête,
quatre veaux de même, quatre moutons semblablement). Les revenus de tous ces impôts étaient,
comme le quatrième des vins, consacrés à l’entretien des murailles.
Le roi, « de toute ancienneté », percevait annuellement des droits sur les halles : 62 livres de
rente annuelle. Après les guerres anglaises, 10 livres seulement durent être payées au vicomte de
Montivilliers, par faveur spéciale.
De même, le roi recevait 36 l. 12 s. t. par an pour la maison commune et un pré de 32 acres :
les habitants furent déchargés de cet impôt, à condition de payer à la place 8 l. par an à la recette de
Montivilliers et de bien entretenir l’Hôtel de Ville.
Comme les privilèges avaient consacré des sommes importantes à la réparation des
fortifications et de l’Hôtel de Ville, un agent fut créé pour le maniement de ces fonds : le « receveur
des deniers octroyés pour les fortifications », bourgeois notable de la ville élu par l’Assemblée et
révocable à son gré. Il recevait 20 livres par an, et devait centraliser les sommes provenant des
divers octrois et rendre compte à la Chambre des Comptes. Il était assisté d’un auxiliaire. Les
principaux receveurs ont été Guillaume Tresse, Guillaume Paon, Jean de Lys, Martin Frecque-tel,
Louis Raoulin et Nicolas Raoulin.
L’Assemblée élisait d’abord une série d’agents subalternes : des courtiers offrant des
garanties suffisantes, pour toutes les opérations commerciales ; des crieurs de vins, des « porteurs
pour charger et descharger les marchandises ».
Jusqu’à la fin du XIVe siècle, il n’y eut pas de tabellionage particulier à Harfleur. Les actes
étaient passés directement devant le vicomte de Montivilliers ou le prévôt. Il est probable que les
tabellions de Montivilliers avaient des commis à Harfleur à cette époque.
Le premier acte mentionnant la présence d’un tabellion est du 29 mars 1384. A partir de ce
moment, un très grand nombre de quittances furent passées devant le tabellion, et le tabellionage
devint indépendant. Un clerc exerça toujours cette fonction. En son absence, le tabellion était
remplacé par un autre clerc. II y eut souvent deux tabellions.
Un grand nombre d’offices et de revenus étaient affermés. Le roi confiait à des fermiers le
soin de percevoir des impôts, ou de remplir une fonction. Quand une ferme était vacante, un sergent
faisait les criées devant l’église, à la sortie de la messe, ou sur les places de la ville. Puis avaient lieu
les enchères. Les fermiers payaient au roi une somme déterminée pour l’achat de leur charge, et en
percevaient les revenus pour leur compte. Quand il y avait plusieurs fermiers pour une seule charge,
ils partageaient leurs frais et leurs bénéfices. Il y avait les fermes des moulins, des étaux, des halles
(boulangerie, boucherie, poissonnerie, cordonnerie, mercerie, tannerie), de la pêche des fossés, de la
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prévôté d’Harfleur. Les impôts locaux étaient affermés (quatrième des vins, 12 d. sur chaque baril
de cervoise, 15 d. sur chaque bête vendue au détail, 4 d. pour livre sur les exportations).
La plupart des fermes furent prospères jusqu’aux premières années du XVIe siècle, époque où
l’épidémie de peste leur porta grand préjudice. Les fermes des moulins et des étaux des halles furent
toujours d’un très bon rapport, mais d’autres périclitèrent. Les fermiers tentèrent parfois d’enrayer
leurs pertes en tirant des revenus abusifs de leurs fermés malgré des contrôles fréquents.
Au point de vue de la juridiction religieuse, Harfleur faisait partie du diocèse de Rouen. Par
suite du privilège de l’exemption dont jouissait l’abbesse de Montivilliers, celle-ci instituait, avec le
consentement du roi, les curés dans les paroisses de sa juridiction, dont Harfleur faisait partie.
L’archevêque de Rouen ratifiait le nouveau choix. Il y eut de fréquents démêlés à ce sujet.
La ville ne comprenait qu’une seule paroisse, dédiée à saint Martin, et quelques chapelles. A
la tête de la paroisse était le curé, qui recevait 26 livres par an. Il avait sous ses ordres un trésorier,
qui s’occupait de toutes les questions matérielles et financières concernant l’église, dont les biens
temporels constituaient le « trésor et fabrique de Saint Martin de Harefleu ». II était encore assisté
de sacristains et de clercs, ceux-ci groupés en confréries sous sa direction. En 1514, il y avait sous
l’égide de messire Jean Rose les confréries de Notre-Dame, de Saint Sébastien, de Saint Crespin et
Saint Crespinien, de Saint Eloi. Chaque corps de métier avait aussi sa confrérie. Parmi les curés,
citons messire Jean Lefrançois en 1484, et, en 1490, messire Guillaume Daguenal, qui était en
même temps administrateur de l’Hôtel-Dieu.
A la tête des chapelles étaient les chapelains.
Les délits d’ordre religieux étaient jugés par l’officialité de Montivilliers.
Au XVIe siècle, l’abbesse de Montivilliers avait la haute main sur les écoles d’Harfleur.
Harfleur était le siège d’un grenier à sel, mentionné pour la première fois le 29 mai 1374 : un
habitant d’Etretat, Pierre Baillebien, reçut à cette date 38 s. 6 d. de Jean Andrieu, grenetier
d’Harfleur, « pour avoir gardé à Etretat qu’il n’y vienne pas d’autre sel par mer ou par terre que
celui des greniers de Harefleu ». Le grenier de Honfleur est cité dès 1366. En 1413, celui d’Harfleur
fut supprimé par l’Ordonnance cabochienne, ainsi que 35 autres ; mais il fut sans doute rétabli dès
la première année de la domination anglaise, car le 7 novembre 1420 John Holland était nommé
grenetier et prêtait serment au trésorier général de Normandie et aux gens de comptes. Ce grenier
fut toujours prospère, car il était alimenté régulièrement par les salines de Saintonge, dont les nefs
de La Rochelle apportaient les produits. Guérande fournissait la plus grande partie du sel. De plus,
Harfleur fournit de sel plusieurs petits ports de pêche sur la côte, comme le Chef de Caux et Etretat,
qui faisaient grand usage de sel pour la salaison des poissons, et même Rouen, Caen et Mantes.
A la tête du grenier était le grenetier, nommé par le roi. Il dirigeait le grenier, répartissait les
rôles des taillables. Il recevait cent livres par an. On peut reconstituer, malgré quelques lacunes, la
liste des grenetiers. Jean Andrieu apparaît en mai 1374. Deux ans après, c’est Jean de Corbeil. En
1390, Jean Andrieu a repris sa charge. Geoffroy Lalement fut nommé le 1er juillet 1393 et exerçait
encore ses fonctions le 10 octobre 1394. Charles V nomma Etienne Lombart le 19 octobre 1396. On
le voit encore cité en 1399. Guillaume d’Estrepintot apparaît du 22 mars au 20 septembre 1407. Au
temps de l’occupation anglaise, on ne voit mentionné qu’un seul grenetier, John Holland, de 1420 à
1431. On voit encore la charge occupée par Robert Le Boutillier le 22 décembre 1471, Baudoin de
Johanneau le 10 octobre 1485 et Arthur Chanteau le 31 décembre 1494.
Le contrôleur exerçait un office de surveillance, s’accomplissant surtout par des visites à
domicile. Il voyageait souvent pour porter aux receveurs généraux l’état et la valeur du grenier. Il
était payé soixante livres par an.
Il y avait en outre les mesureurs, qui calculaient et répartissaient les quantités, et des
commissaires spéciaux, qui surveillaient la région côtière pour « que l’en y face nulles fraudes, ne
que sel ne soit porté aillours que ou grenier du Roy ».
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Le ressort du grenier d’Harfleur comprenait sur une assez grande étendue toute la partie
occidentale du pays de Caux, à partir d’une ligne allant à peu près directement d’Yport à
Tancarville.
On vendait le sel par muids, setiers et minots, à des taux variables. Des droits importants
pesaient sur la vente, mais les religieux de l’abbaye de Valasse en étaient exemptés, et une ancienne
coutume permettait aux religieuses de Montivilliers de prendre « six setiers de sel mesure de Paris à
elles baillés sans gabelle. »
La contrebande était fréquente. Vers 1396, des commissaires surprirent à Touques un
vaisseau chargeant du sel non gabelé. Les amendes qui frappaient les délinquants étaient élevées :
elles variaient entre treize et soixante livres.
Le grenier d’Harfleur fut très important. Les comptes d’Etienne Lombart montrent une
grande activité, qui alimentait le trésor et parfois même venait en aide au budget de la ville.
Au point de vue des coutumes, les « rôles d’Oléron » étaient la loi générale qui régissait
l’activité maritime d’Harfleur, comme celle de tous les ports de la Manche et de l’Océan, et le
prévôt était chargé de l’appliquer. Mais les coutumes particulières des prévôtés d’Harfleur et de
Leure furent rédigées en 1387, époque où le développement économique de ces deux ports prit sa
plus grande ampleur. Cette rédaction est comme le complément des grandes Ordonnances du milieu
du XIVe siècle. Celles-ci avaient attiré les marchands, la coutume régla leurs rapports avec les
habitants d’Harfleur et de Leure. On en possède un exemplaire du XVIe siècle conservé aux
Archives municipales du Havre. C’est un petit manuscrit de 250 mm. de hauteur sur 150 mm. de
largeur, relié en parchemin, comprenant une cinquantaine de folios, et en bon état, malgré une
mutilation légère aux folios 11 et 16. Son titre exact est : « Acquits et coutumes de la prévôté de
Harefleu ». Il a été entièrement transcrit par Fréville (Mémoire sur le commerce maritime de Rouen,
Paris et Rouen, 1857, tome II, pages 147 à 172). Il en existe un autre exmplaire aux Archives de la
Seine-Inférieure, dans le fonds de l’abbaye de Valasse (N° 43). C’est une copie de la fin du XVIe
siècle, qui comprend 46 folios écrits. La reliure est en basane brune. Ce manuscrit a 290 mm. de
hauteur sur 200 mm. de largeur. Fréville ne l’a pas connu. Comme il contient une copie du
coutumier de la Vicomté de l’Eau, de Beaurepaire l’a cité, mais une erreur typographique a changé
« Harfleur » en « Honneur » (de Beaurepaire. La Vicomté de l’Eau de Rouen. Evreux, 1856, pages
355 et 356).
Dans ce coutumier, on distingue, après une brève introduction, trois parties : les coutumes de
la prévôté d’Harfleur, la juridiction de ladite prévôté, et les coutumes de la prévôté de Leure.
La première partie réglemente le commerce. Toute une série de dispositions spéciales sont
prises ensuite pour les passagers et les marchandises traversant l’estuaire entre la crique de Graville
et Honfleur (chacun paiera deux deniers au prévôt, sauf les borgnes, les aveugles et les jongleurs.
Le transport d’un chien donnera lieu à la perception d’une obole). Enfin, les pêcheurs sont soumis à
une redevance spéciale au prévôt.
La seconde partie règle la juridiction de la prévôté d’Harfleur.
La troisième se rapporte à la prévôté de Leure, et on y trouve à peu près les mêmes
dispositions qu’à Harfleur ; mais il y est question du droit de varech ; les épaves sont attribuées au
roi. De plus, quand un vaisseau arrive, le patron doit jurer au prévôt, en compagnie de deux
mariniers, qu’il n’a rien trouvé en mer qui vaille plus de cinq sols ; s’il rapporte un bien quelconque,
il le confie au prévôt, qui, au bout d’un an et un jour, le partage avec lui.
Ce coutumier met bien en lumière l’importance du commerce extérieur d’Harfleur et les
transactions locales, celles.ci atteignant un trafic si intense, que la crique de Graville fut
spécialement affectée au transit de la traversée de l’estuaire, pour éviter l’encombrement du clos
aux galées et du port ; ce qui montre bien qu’Harfleur et Honfleur furent le principal trait d’union
entre la Haute et la Basse Normandie.
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Harfleur était donc le siège d’une prévôté dont le ressort comprenait les territoires
limitrophes.
La prévôté de Leure était souvent sa rivale. La limite entre les deux était constituée par celle
même des terres de Leure, c’est-à-dire par une ligne partant du clocher de l’abbaye de Graville et
aboutissant au Noir Perray, voisin de la pointe du Hoc. Les droits de la prévôté frappaient tous les
marchands qui fréquentaient le port d’Harfleur ; mais comme la plupart du temps ceux-ci devaient
s’arrêter à Leure en attendant la marée, il était spécifié qu’ils ne paieraient aucune redevance au
prévôt de Leure, à condition de se rendre à Harfleur bientôt après. Au point de vue du commerce
local, les bourgeois qui habitaient la ville depuis un an et un jour étaient « francs de la coutume »,
mais s’ils voulaient emporter par terre ou par mer des marchandises frappées par les redevances
coutumières, ils devaient les droits comme un étranger.
L’administration de la prévôté affermée était confiée au prévôt, chargé de percevoir la
coutume. Ses fonctions devinrent plus importantes quand les vaisseaux étrangers affluèrent au clos
aux galées. Il devait faciliter les transactions entre les marchands d’outre-mer et les Harfleurais,
assurer à ceux-là le logement et la mise à l’abri de leurs marchandises, fournir des marins pour le
déchargement sans percevoir de droits ; il était responsable de tout ce qu’il avait fait entreposer.
Aidé du conseil de quelques bourgeois de la ville, il devait fournir aux marchands des courtiers ;
s’ils en établissaient eux-mêmes, ils devaient les lui présenter. Enfin, il lui appartenait de mettre
ordre aux contestations qui s’élevaient entre les marchands. En cas de procès, il devait les faire
comparaître en sa présence, assisté de deux bourgeois de la ville. Quand des chevaliers ou des
écuyers étaient mêlés aux litiges, il devait être assisté du vicomte de Montivilliers et du bailli de
Caux.
Jacques Le Boucher fut, vers le troisième quart du xIve siècle, un des prévôts les plus
importants.
Le prévôt était toujours secondé par un lieutenant, qui l’aidait dans l’expédition des
affaires courantes.
En résumé, l’organisation intérieure d’Harfleur au moyen âge fut assez simple. Si l’on
excepte quelques changements causés par les tentatives anglaises pour faire de la ville une
commune anglaise, elle vécut toujours sur les mêmes institutions. Le système du gouvernement
municipal, qui était celui de toutes les villes normandes d’alors, donnait au peuple une assez grande
liberté en face du pouvoir central.
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SOURCES DE L’HISTOIRE D’HARFLEUR
Archives Nationales
1° Trésor des Chartes. JJ 34, N° 41 - JJ 38, N° 15 - JJ 53, N° 174 - JJ 60, N° 4 - JJ 61, N° 231 -JJ
64, N°s 47 et 717 - JJ 68 Nos 126, 272 et 422 - JJ 70, N° 19 - JJ 71, N° 146 - JJ 72, N°s 13 et
89 - JJ 75, N° 604 - JJ 76, N° 25. JJ 81, Nos 217 et 902 - JJ 82, N° 198 - JJ 87, N° 278 - JJ
100, Nos 309, 315 et 317 - JJ 102, N° 271 - JJ 128, N° 38 - JJ 133, N° 86 - JJ 149, N° 99 - JJ
160, N° 274 - JJ 161, N° 17 - JJ 162, N° 98 et 230 - JJ 166, Nos 235 et 238 - JJ 169, N° 186 JJ 172, N° 563 - JJ 176, Nos 315 et 491 - JJ 179, N° 109 - JJ 181, N° 171 - JJ 183, N° 148.
Cartons : J 228, Nos 8, 10. 11, 13 à 16, 19 - J 463, N° 552 - J 415 A, N° 66.
2° Registres du Parlement X1 a 10, fol. 326 r° - X1 a, 11, fol. 287 r° - X1 a 13 fol. 81 r° - X1 a 21,
fol. 75 v° - X1 c 74, N° 97 - X1 c B9 A, N° 136 - X1 c 97 A, Nos 50 et 51 - X1 c 103 A, N°
56.
3° Chambre des Comptes. De P 19051 à P 19271 passim - P 2297, p. 5 - P. 2299, p. 477.
4° Monuments historiques. K 49, Nos 65 et 67 - K 50, N°s 2 et 13 - K 51, Nos 12 et 52 - K 53, N° 8,
10, 441 à 4413, 66, 675 - K 63, N° 1034 K 65. N° 272 - K 66. N° 126 à 156 - K 67. N° 36 - K
68, N° 2720 - K 120, K 907.
Registres KK 17, fol. 62 v° et KK 501 (comptes d’Etienne Lombart, grenetier).
5° Archives de la Marine. Marine A3 1, fol. 5, 7, 9, 11. Marine D2 51.
6° Monuments ecclésiastiques LL 188.
7° Commission des réguliers. G9 134.
8° Papiers mobiliaires. M 16, N° 15.
9° Papiers des princes, R3 52, 83 et 98 (Succession Conti).
10° Titres domaniaux. Q1 1369.
Bibliothèque Nationale
1° Collection des quittances provenant de la Chambre des Comptes (Manuscrits du fonds français
25.992, année 1267, à 26.118, année 1521).
2° Collection des « Chartes royales » (manuscrits du fonds français 25697, année 1288, à 25.720,
année 1526).
3° Collection des « Montres » (manuscrits du fonds français 25764, année 1347, à 25787, année
1519).
4° Cabinet des Titres, collection des « Pièces originales », dossiers Aladent, Alington, Auber,
D’Aubigny-Bagneux, Baille, Barneby, Basire, Bedford, Behuchet, Belknap, Blancbaston,
Blondel, Blosset, Blount, Boucicaut, Braque, Braquemont, Bréart, De Brézé, Brison,
Briquebec, Brumare-Cappel, Cherwyn, Chanteprime, Clarence, Conighan, De Cormeilles,
Cornevallois-Dampmartin, Denfernet, Despencer, Dorset, Dunois, De Dye-D’EstoutevilleFastolf, Fauquembergue, Flete, Flotte, Forsted, Fouques-Gaucourt, Gencourt, Godin,
Gromesnil, Guillart, Guillebert-Heaumet, Hélies, Hellart, Hémon, De Heugueville, Holland,
– 28 –
Houdetot, Houe-Kirkeby-Lallemant, Lambert, Lansac, Le Baudrain de la Heuse, Le
Bourgeois, Le Boursier, Le Boutiller, Le Chien, Le Flament, Le Fol, Le Meingre, Lenfant,
Le Vavasseur, de Lisle, Longueil, Longueville, Lutrell, Du Lys-Mabire, Malet de Graville,
Mangart, De Mangneville, Mareschal, Des Marques, Maulevrier, Du Mesnil, Miners,
Morelet de Montmor, De la Motte, Du Moustier, Mouton de Blainville - De Neuville Pestel - Quesnel, Quieret-Raoullin, Regnart, Richemont, Ringuet, De Rieux, RobessartSalisbury, Du Scel, Schrewsbury, Sommerset, Spencer, Stançon, Stanlawe, Stuart, SureauTalbot, Thiboutot, Du Til, Toustain-De Vienne, Viennens-Warwick.
5° Collection Villevielle, dossiers Belknap, Du Bellay, Braque, Brézé - Conighan - D’Estouteville
Fastolf - Sommerset, Spencer, Stanlawe.
6° Comptes de Pierre Sureau (manuscrits 4485, 4488 et 4491 du fonds français).
7° Comptes de l’hôtel de Louis XI (manuscrit français 6758) et de la Cour de Louis XI (manuscrit
français 6759).
8° Comptes de Philippe Le Bel (manuscrit latin 9783).
9° Portefeuille Fontanieu, Nouvelles Acquisitions françaises N° 7624 (années 1411-1418), 7628
(années 1433-1443) et 7641 (années 1483-1489).
10° Manuscrits de la collection Delisle : Nouvelles Acquisitions françaises 21811 (localités de
Normandie. Graville-La Luzerne), 21840 (La Normandie au XIVe siècle), 21.841 (Chartes
normandes du Trésor des Chartes).
11° Registre I d’Aubron (N. A. F. 3653), Registre II (N. A. F. 3654, Nos 81, 163 et 618).
12° Collection Bastard d’Estang, N. A. F. 3642 (N° 766), 3643 (N° 967), 3644 (N° 1012), 26426
(N° 114).
13° Manuscrits français 2897 et 3050. Manuscrits Nouvelles Acquisitions françaises 5846 (N° 44).
5849, 9255 (Nos 44 à 51).
Archives de la Seine-Inférieure
1° Registres de l’Echiquier de Normandie (Bailliage de Caux), passim.
2° Registres de la Cour des Aides, passim.
3° Collections Danquin et Danquin supplément.
4° Fonds de l’Abbaye de Saint-Ouen de Rouen.
5° Cartulaire de l’Abbaye de Fécamp.
6° Cartulaire du Prieuré de Graville.
7° Fonds de l’Abbaye de Montivilliers (non inventorié).
8° Officialité de Montivilliers, G. 5281, G. 5297, G. 5304, G. 5305, G. 5315 à 5318, G. 5320, G.
5323, G. 5325, G. 5331, G. 5332, G. 5342, G. 5343, G. 5345 à 5351, G. 5361, G. 5387 et G.
5389.
9° Coutumier de prévôtés d’Harfleur et de Leure (Fonds de l’Abbaye de Valasse, 43).
10° Fonds du Marquisat de Graville, liasse A 44 (pièces relatives aux fiefs mouvants du Marquisat
de Graville, fiefs de Colmoulin et Colleville, paroisse de Saint-Martin d’Harfleur) ; liasse A
72 (aveux rendus au Marquisat de Graville, prévôté d’Harfleur, 1466-1784).
– 29 –
Bibliothèque de Rouen
Fonds Martainville, et manuscrit J. 29, p. 113.
Archives municipales du Havre
Coutumier des prévôtés d’Harfleur et de Leure.
Archives municipales d’Harfleur
Voir le présent répertoire.
Archives Anglaises
Dépôt du Public Record Office
1° Fonds « Chancery ».
A.- Norman rolls, passim.
B.- French rolls, C 76/98 à 76/101, C 76/103, C 76/104, C 76/106, C 76/113, C 76/116, C
76/126, C 76/128, C 76/129.
2° Fonds « Exchequer » (Army, Navy) E 36/79, (Comptes du Trésorier Thomas Barneby), E
101/42, E 101/47, N°s 20-21 (Montres de John Feriby), E 101/47, N° 40 (Comptes du duc
d’York), E 101/48 (Comptes de Thomas Barneby), E 101/50, E 101/54, E 101/188, E
101/503.
3° Fonds de 1’ « Ancient Correspondance », Ancient Correspondance, 47, N° 100.
Dépôt du British Muséum
1° Additional Charters, 68, 69, 124, 210, 259, 323, 366, 459, 504, 505, 515, 573 à 576, 1075, 1087,
1210, 1488, 3464, 3582, 3591, 3603, 4089, 6974, 6988, 6989, 7939, 7960, 8024, 8425,
11.043, 11.091, 11.433, 11.476, 11.539, 12.069, 12.080, 12.185 et 25.842 (Archives du
baron de Joursanvault).
2° « Lansdowne Manuscripts », 818 ; et « Stowe Manuscripts », 531 (fol. 298-299), extracts from
Records, XVII t cent., vol. V, fol. 19.
Ces deux manuscrits contiennent chacun une courte relation du siège de 1415, sous le titre
« The siège and treaty at Harfleet » pour le premier et « The treaty of Harfleet » pour le second. Ce
sont des copies du XVIIIe siècle.
Plans d’Harfleur et de la région
La plupart sont du XVIIIe siècle, simples croquis esquissant à grands traits un dessin général.
Plan des routes. Généralité de Rouen, N° 60 (Archives nationales, F14 8502, N° 401). Très
sommaire.
Papiers de la succession Conty, octobre 1754 (Archives nationales, R3 98). Plus détaillé,
mais encore trop sommaire.
Carte du 14 vendémiaire an VII (5 octobre 1798), à l’échelle de 300 toises (Archives
nationales, Marine D2 51).
Plus précis est le plan reproduit dans les « Ports maritimes de la France » (Ministère des
Travaux Publics, 1876, in-4°. Tome II, page 175). Ernest Dumont a figuré une bonne reconstitution
– 30 –
des remparts dans « Histoire de la ville d’Harfleur » (Le Havre, 1868, page 63). L’original fait
partie de la collection Brindeau, au Sémaphore du Havre (N° 35).
Manuscrit du Comité technique du génie N° 999 : Atlas des places et côtes de la Normandie,
carte consacrée à Harfleur et à ses environs (XVIIe siècle).
Une série d’anciens plans et schémas des archives municipales d’Harfleur : les anciennes
limites.
Rue Basdelorge.
La rivière et prairies voisines.
Les moulins.
Une bâtisse projeté sur le terrain de l’ancienne halle.
Abords du pont.
Vallée de Gournay (1693).
Ancien quai.
Canaux des fontaines (par Jérôme Siméon, 1780).
Terrain près des fossés (1782).
Chaussées, canaux et fontaines (1787).
Terrain du clos aux galées, après l’aliénation (1791).
Rue de la Poissonnerie (1791).
Terrains à aliéner (1791).
Chemin à l’est de l’église (1792).
Route des Maréchaux (1792).
Pont et terrains voisins (1792).
Rue tendant de la place au quai (1792).
Plan géométrique de la commune (1792).
Plan de la rue tendant au bout de l’ancien pont (1792).
Place projetée sur l’ancien Clos aux galées (1793).
Rue des moulins (1793).
Rue de Rouen (1793).
Terrain voisin de la Porte de Rouen (1793).
Plan géométrique (an X, 1802).
Plan établi pour un procès entre la châtelaine d’Orcher et les habitants de Leure (1750).
Les deux meilleurs plans sur lesquels on puisse s’appuyer sont fournis par la collection
d’Anville à la Bibliothèque Nationale (Ge DD 2987). L’un représente les environs d’Harfieur (N°
1031) et l’autre la ville elle-même (N° 1032) vers le milieu du XVIIIe siècle. Ils sont assez précis
pour servir de base à une étude topographique, combinés avec la reproduction d’un plan de 1580, le
plus ancien.
SOURCES IMPRIMÉES
Chroniqueurs
BASIN (Thomas). Histoire des règnes de Charles VII et de Louis XI, édition Quicherat (Société de
l’Histoire de France). Paris, 1855, in-8°
BASIN (Thomas). Histoire de Charles VII. Edition Charles Samaran. Paris, 1933, 2 vol. in-8° (Les
classiques de l’Histoire de France au moyen âge).
BLONDEL (Robert). De reductione Normannie, éd. J. Stevenson (collection du Maître des Rôles,
32). Londres, 1863, in.8°.
CHARTIER (Jean). Chronique latine (éd. Charles Samaran). Paris, 1927, 1 vol. in-8°, extrait de 1’
« Annuaire-Bulletin de la Société de l’Histoire de France », année 1926).
– 31 –
CHARTIER (Jean). Chronique (éd. Vallet de Viriville). Paris, 1858, 3 vol. in-16.
CHASTELAIN (Georges). Chronique, dans les « œuvres de Chastelain », éd. Kerwyn de
Lettenhove. Bruxelles, 1863, 5 vol. in-8°.
Chronique des quatre premiers Valois, éd. Siméon Luce (Société de l’Histoire de France). Paris,
1862, in-8°.
Chronique normande du XIVe siècle, édition Moranvillé (Société de l’Histoire de France). Paris,
1882, in-8°.
Chronographia regum Francorum, éd. Moranvillé (Société de l’Histoire de France), Paris, 1897, 3
vol. in-8°.
COCHON (Pierre). Chronique normande, éd. Beaurepaire (Société de l’Histoire de France). Rouen,
1870, in.8°.
COMMINES (Philippe de). Mémoires, éd. Bernard de Mandrot. Paris, 1903, 2 vol. in-8°.
ELMHAM. Liber metricus, éd. des Calendars. Londres, 1858.
ESCOUCHY (Mathieu d’). Chronique, éd. du Fresne de Beaucourt (Société de l’Histoire de
France). Paris, 1864, 3 vol. in-8°.
FENIN (Pierre de). Mémoires, éd. Dupont (Société de l’Histoire de France). Paris, 1837, in-8°.
FROISSART (Jean). Chroniques, éd. Kerwyn de Lettenhove. Bruxelles, 1868, 24 vol. in-8°.
Grandes chroniques de France. Chroniques de Jean II et de Charles V, éd. Delachenal (Société de
l’Histoire de France). Paris, 1910, 3 vol. in-8°.
GRUEL (Guillaume). Chronique d’Arthur de Richemont, éd. A. Le Vavasseur (Société de
l’Histoire de France). Paris, 1890, in-8°.
HELLOT. Les Cronicques de Normendie. Paris, 1881, in-8°.
Henrici quinti régis Angliae gesta, éd. Benjamin William (Engl. Hist. Soc). Londres, 1850, in-8°.
HERAUT BERRY (Le) ou GILLES LE BOUVIER. Chronique de Charles VII, dans Godefroy,
Histoire de Charles VI, page 411, et Histoire de Charles VII, page 369.
LE BEL (Jean). Chronique, éd. J. Viard et E. Deprez (Société de l’Histoire de France). Paris, 1904,
2 vol. in-8°
LEFÈVRE (Jean), seigneur de Saint-Rémy. Chronique, éd. Morand (Société de l’Histoire de
France). Paris, 1896, in-8°.
MONSTRELET (Enguerrand de). Chroniques, éd. Douet d’Arcq (Société de l’Histoire de France).
Paris, 1862, 6 vol. in.8°.
MOROSINI. Chronique, éd. Germain Lefèvre-Pontalis. Paris, 1904, in-8°.
WALSINGHAM. Historia anglicana, éd. Longmars. Londres, 1864, 2 vol. in-8°
WAVRIN (Jehan de). Anchiennes cronicques d’Engleterre, éd. Mlle Dupont (Société de l’Histoire
de France). Paris, 1863, 3 vol. in-8°.
Textes
Annual reports of the deputy keeper of the Public Record. Reports 41, 42, 44, 48.
BERGER (Elie). Recueil des actes de Henri II, roi d’Angleterre et duc de Normandie, tome II Paris,
1920, in-4°.
BOUTARIC. Actes du Parlement de Paris. Paris, 1863-1867, 2 vol. in-8°.
BREQUIGNY. Rôles normands et français (dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de
Normandie, XXII, 1858).
Calendars of the close Rolls. Edward III. Londres, 1896-1901. 5 vol., in-8°
CAPGRAVE (John). Liber de illustribus Henricis, éd. Kingeston. Londres, 1858, in-8°.
CARTE (Thomas). Catalogue des rôles gascons, normands et français conservés dans les archives
de la Tour de Londres. Londres, 1743, 2 vol. in_4°.
Catalogue des actes de François Ier. Paris, 1887-1908, 4 vol. in-4°.
Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Paris, 44 vol. in-8°.
DELISLE (Léopold). Cartulaire normand de Philippe Auguste, Louis VIII, Saint Louis et Philippe
le Hardi (Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, tome XVI, année 1852).
– 32 –
DELISLE (Léopold). Actes normands de la Chambre des Comptes sous Philippe de Valois. Rouen,
1871, in-8°.
DELISLE (Léopold). Mandements et actes divers de Charles V (collection des Documents inédits).
Paris, 1874, in-4°
DELPIT (J.). Collection générale des documents français qui se trouvent en Angleterre. Paris, 1847,
in-4°.
Documents normands conservés à Londres, compte rendu d’une mission au British Muséum et au
Public Record Office, par Mlle Guitard (Bulletin de la Société libre d’Emulation du
Commerce et de l’Industrie de la Seine-Inférieure, 1933, pages 65-158).
DUPLESSIS (dom Toussaint). Description historique et géographique de la Haute Normandie.
Paris, 1740, 2 vol., in-4°.
GIRY. Documents sur les relations de la royauté avec les villes de France de 1180 à 1314. Paris,
1885, in-8°.
Journaux du trésor de Charles IV le Bel, édition J. Viard (collection des Documents Inédits). Paris,
1899, in-4°.
Journaux du trésor de Philippe de Valois, édition J. Viard (collection des documents inédits). Paris,
1899, in-4°.
LANGLOIS (Ch. V.) et STEIN (H.). Les archives de l’histoire de France. Paris, 1893, in-8°.
LE CACHEUX (Paul). Actes de la chancellerie d’Henri VI concernant la Normandie sous la
domination anglaise. Rouen, 1907, 2 vol. in-8°.
LÉCHAUDÉ d’ANIZY. Magni rotuli scacarie Normannie (Mémoires de la Société des Antiquaires
de Normandie, 1852).
Lettres de Charles VIII, édition Pélicier. Paris, 1898, in-8°
Lettres de Louis XI, édition J. Vaesen et E. Charavay (Société de l’Histoire de France). Paris, 1883,
II vol. in-8°.
LONGNON. Pouillé du diocèse de Rouen. Paris, 1903, in-4°.
MIGNON (Robert). Inventaire, édition Ch. V. Langlois, Paris, 1899, in.4°.
Olim (Les) ou registres des arrêts rendus par la Cour du Roi (1254-1318), édition Beugnot
(collection des Documents Inédits). Paris, 1848, 4 vol. in-4°.
Ordonnances des rois de France. Paris, 1723.1849. 21 vol. in-fol.
Recueil des historiens des Gaules et de la France. Paris, 1738-1904, 24 vol. in-fol.
Regestrum visitationum archiepiscopi Rothomagensis (Journal des visites pastorales d’Eude
Rigaud, archevêque de Rouen, 1248-1269), éd. Bonnin. Rouen, 1852, in-4°.
RYMER. Foedera et conventiones. Londres, 1739-1755, in-fol.
STEVENSON (J.). Letter and papers illustrative of the wars of the Bristish in France during the
reign of Henry VI (collection du Maître des Rôles, 21). Londres, 1861.1864, 2 vol. in-4°.
BIBLIOGRAPHIE
BEAUREPAIRE (Ch. de). La Vicomté de l’Eau de Rouen au XIIIe siècle et au XIVe siècle. Evreux,
1856, in-8°.
BEAUREPAIRE (Ch. de). Les Etats de Normandie sous la domination anglaise. Evreux, 1859, in8°.
BEAUREPAIRE (Ch. de). Recherches sur l’ancien Clos des Galées de Rouen (Précis des travaux
de l’Académie de Rouen, 1863-1864, pp. 238-275 ; tirage à part).
BEAUREPAIRE (Ch. de). Les états de Normandie sous le règne de Charles VII, ibidem, 18741875, pp. 263 à 303 (tirage à part).
BORELY. Histoire de la Ville du Havre et de son ancien gouvernement. Le Havre, 1880, 3 vol. in8°, tome I, chap. 1 et 2.
CHERUEL (A.). Histoire de Rouen pendant la période communale. Rouen, 1844, 2 vol. in-8°.
CHERUEL (A.). Histoire de Rouen sous la domination anglaise. Rouen, 1840, in-8°.
COCHET (Abbé). Les voies romaines de la Seine-Inférieure (Mémoires de la Société des
Antiquaires de Normandie, tome XXIV, 1858 1859, pages 314-362).
COCHET (Abbé). La Seine-Inférieure historique et archéologique. Paris, 1866, in-4°.
COCHET (Abbé). Répertoire archéologique de la Seine-Inférieure. Paris, 1871, in.4°.
COCHET (Abbé). Des salines et de l’action de la mer sur les côtes de Normandie (Mémoires de la
Société des Antiquaires de Normandie, tome XIX, 1851-1852, pp. 255-267).
COSNEAU (E.). Le connétable de Richemont. Paris, 1888, in-8°.
COVILLE. Les Etats de Normandie, leur origine et leur développement au XIVc siècle. Paris, 1894,
in-4°.
COVILLE. Les Cabochiens et l’Ordonnance de 1413. Paris, 1888, in-8°.
DELACHENAL (R.). Histoire de Charles V. Paris, 1916, 3 vol. in-8°.
DUMONT (E.) et LEGER. Histoire de la ville d’Harfleur. Le Havre, 1868, in-8°.
DUMONT (E.). Un demi-siècle de l’histoire d’Harfleur (1350-1400). Paris, 1897, in-8°.
DUMONT (E.) et MARTIN. Histoire de la ville de Montivilliers. Fécamp, 1886, 2 vol. in-16.
DUPONT-FERRIER (G.). Les officiers royaux des bailliages et des sénéchaussées et les institutions
monarchiques en France au moyen âge (Bibliothèque de l’Ecole des Hautes Etudes, 145e
fascicule. Paris, 1902).
DU FRESNE DE BEAUCOURT (J.). Histoire de Charles VIL Paris, 1891, 6 vol. in-8°
FRÉVILLE. Mémoire sur le commerce maritime de Rouen depuis les temps les plus reculés
jusqu’au XVIe siècle. Rouen, Paris, 1857, 2 vol. in-8°.
GIRY. Les établissements de Rouen. Paris, 1885, 2 vol. in-8° (fascicules 55 et 59 de la Bibliothèque
des Hautes Etudes).
HELLOT (A.). Récit du siège d’Harfleur en 1415, par un témoin oculaire. Rouen, 1882, in-8°.
HERUBEL (Marcel). Les origines des ports de la Seine Maritime. Paris, 1930, in-8° (Académie de
Marine, t. X, 1930, deuxième partie).
LA MOTTE (Fr. de). Antiquitez de la Ville de Harfleur. Le Havre, 1676, in-8°. Edition Lesens.
Rouen, 1888, in-4°.
LA RONCIÈRE (Ch. de). Histoire de la Marine Française. Paris, 1900, 8 vol. in-8°.
LECOMTE (J.-B.). Pierres tombales du XIIIe siècle découvertes à Harfleur (Bulletin de la Société
des Antiquaires de Normandie, 1860, t. I, p. 447).
LECOMTE (J. B.). L’ancien Havre (Société havraise d’études diverses, 1859).
LECOMTE (J. B.). L’archevêque Eude Rigaud à Montivilliers (ibidem).
LEFÈVRE.PONTALIS (Germain). La guerre de partisans en Haute Normandie (Bibliothèque de
l’Ecole des Chartes, 1893, page 475, et 1894, p. 254).
LETHBRIDGE KINGSFORD. Henry V. Londres, 1901, in-8°.
– 34 –
MARTIN (Alphonse). Origines du Havre. Description historique et topographique de la Ville
Françoise et du havre de Grâce (1515-1541). Fécamp. 1885, in-8°.
MARTIN (Alphonse). Le procès de la châtelaine de Melmont (Société havraise d’études diverses,
1873).
MARTIN (Alphonse). Histoire du Chef de Caux et de Sainte-Adresse, Le Havre, 1881, in-8°.
MARTIN (Alphonse). Un patriote cauchois accusé d’espionnage en 1418 (Société havraise d’études
diverses, 1902).
MARTIN (Alphonse). Les origines du Havre. Histoire de Leure et d’Ingouville. Le Havre, 1883, 2
vol. in-8°.
MARTIN (Alphonse). Graville ancien et modem (Société havraise d’études diverses, 1913).
MERVAL (Stéphano de). Documents relatifs à la fondation du Havre (Société de l’histoire de
Normandie). Rouen, 1875, in-8°.
PARTRIDGE. Jehan de Grouchy et les Cent-Quatre, épisode de l’histoire d’Harfleur au XVe siècle.
Le Havre, 1876, in-12.
PRENTOUT (Henri). Les Etats de Normandie. Paris, 1925, 1927, 3 vol. in-8°.
PETIT (E.). Itinéraire de Charles V (Extrait du Bulletin historique et philologique, 893).
QUIN (Charles). Le Havre avant l’histoire. Histoire de Leure (Société havraise d’Etudes diverses,
1874).
SAUVAGE (Abbé). Harfleur au XIVe siècle, son commerce et son industrie. Dieppe, 1876, in.8°.
SÉE (Henri). Louis XI et les villes. Paris, 1892, in.8°.
VALLET DE VIRIVILLE. Histoire de Charles VI et de son temps. Paris, 1862, in-8°.
VIAU (B.). Esquisse historique et archéologique sur Saint-Martin d’Harfleur. Le Havre, 1840, in12.
François BLANCHET.
DÉPARTEMENT DE LA SEINE-INFÉRIEURE
___________
RÉPERTOIRE NUMÉRIQUE
des
ARCHIVES COMMUNALES DE LA VILLE D’HARFLEUR
_____________________
I. – ARCHIVES ANTÉRIEURES A 1790
AA 1 Privilèges et franchises de la ville : lettres des rois Charles VII, Louis XI, Charles VIII,
François Ier, Henri III et Henri IV .............................................................................1450-1595
6 pièces parch. ; 6 pièces pap. ; 1 sceau.
AA 2 Privilèges du corps de ville 1579-1771
12 pièces parchemin ; 9 pièces papier.
AA 3 Bourgeoisie : règlements, procédures, affaire du sieur Hérubel, charpentie.. XVIe siècle-1771
2 pièces parchemin ; 61 pièces papier.
AA 4 Vidimus des privilèges de la ville de Dieppe........................................................6 juillet 1484
1 pièce parchemin ; 1 pièce papier.
AA 5 Lettres missives adressées aux bourgeois et officiers de la ville (rois, princes, seigneurs, etc.)
e
e
............................................................................................................................... XV -XVIII siècles
268 pièces papier.
___________
BB 1 Offices : maires et gouverneurs, capitaines (provisions, commissions et réceptions)
........................................................................................................................................................... 1471-1696
28 pièces parchemin ; 33 pièces papier ; 4 sceaux.
BB 2* Registre des réceptions de gouverneurs et autres officiers ... 1er janvier 1610-18 janvier 1631
1 registre papier, 34 feuillets.
BB 3 Offices : médecin de la ville (nominations, procédures)...........................................1515-1516
17 pièces parchemin ; 6 pièces papier.
BB 4 Offices : receveurs des tailles (nominations, procédures), receveur des deniers : affaire du
sieur de la Motte...........................................................................................1520-1574 et 1697
27 pièces parchemin ; 12 pièces papier.
BB 5 Offices : contrôleurs des fermes, courtiers, notaires, offices divers .........................1497-1767
3 pièces parchemin ; 32 pièces papier.
BB 6 Offices : sergenterie et vicomté d’Harfleur...............................................................1568-1713
5 pièces parchemin ; 29 pièces papier.
BB 7 * Délibérations : registre de l’hôtel commun de la ville (causes et affaires)……………………
................................................................................................................... 4 janvier 1529-21 décembre 1536
1 registre papier, 55 feuillets.
BB 8 * –..................................................................................................... 1er janv. 1613-28 déc. 1625
1 registre papier, 260 feuillets.
BB 9 * –....................................................................................................... 1er janvier 1626-juin 1635
1 registre papier, 283 feuillets.
BB 10 * – ................................................................................................... 11 août 1635-26 avril 1647
1 registre papier, 280 feuillets.
BB 11 * – .......................................................................................... 28 avril 1647-18 novembre 1661
1 registre papier, 276 feuillets (incomplet).
BB 12 * – .............................................................................................. 27 décembre 1661-3 mai 1669
1 registre papier 235 feuillets.
BB 13 * – ............................................................................................ 4 mai 1669-1er septembre 1673
1 registre papier, 136 feuillets.
BB 14 * – .................................................................................................................. 1673 (incomplet).
1 registre, 14 feuillets.
BB 15 * – ..............................................................................................................................1674-1686
6 cahiers papier (lacunes).
BB 16 * – ............................................................................................. 10 mai 1686-4 septembre 1689
1 registre, 115 feuillets.
BB 17 * –....................................................................................................... 8 septembre 1689-18 mai 1691
1 registre papier, 54 feuillets.
BB 18 ........................................................................................................... 8 juin 1691-23 avril 1694
1 registre papier, 98 feuillets.
BB 19 * – ............................................................................................ 30 avril 1694-9 septembre 1696
1 registre papier, 83 feuillets.
BB 20 * – ..................................................................................................14 sept. 1696-2 février 1699
1 registre papier, 100 feuillets.
BB21 * – ................................................................................................ 30 janvier 1699-26 sept. 1700
1 registre papier, 104 feuillets.
BB22 * – ................................................................................................. 3 octobre 1700-27 avril 1702
1 registre papier, 64 feuillets.
BB23 * – ................................................................................................... 27 avril 1702-2 octobre 170
1 registre papier, 50 feuillets.
BB 24 * – ................................................................................................. 5 octobre 1703-14 juin 1705
1 registre papier, 84 feuillets.
BB 25 * – ............................................................................................. 26 juin 1705-5 septembre 1707
1 registre papier, 80 feuillets.
BB 26 * – .................................................................................................. 6 sept. 1707-4 octobre 1711
1 registre papier, 100 feuillets.
BB 27 * – ............................................................................................. 14 octobre 1711-4 février 1718
1 registre papier, 100 feuillets.
BB28 * – .................................................................................................20 février 1718-20 avril 1720
1 registre papier, 48 feuillets.
BB 29 *
Délibérations : registre de l’hôtel commun de la ville (causes et affaires)
......................................................................................................... 1er juin 1720-13 décembre 1722
1 registre papier, 50 feuillets.
BB30 * – ................................................................................................. 17 janvier 1723-16 juin 1726
1 registre papier, 37 feuillets.
BB31 * – ................................................................................................... 5 janvier 1725-15 déc. 1726
1 registre papier, 26 feuilletsD.
BB32 * – .....................................................................................................3 janvier 1727-2 nov. 1727
1 registre papier, 20 feuillets.
BB33 * – .....................................................................................................16 nov. 1727-27 août 1730
1 registre papier, 22 feuillets.
BB34 * – .............................................................................................. 1er octobre 1730-12 sept. 1732
1 registre papier, 43 feuillets.
BB 35 * – .............................................................................................. 28 sept. 1732-14 octobre 1736
1 registre papier, 48 feuillets.
BB 36 * – .......................................................................................... 14 nov. 1736-19 septembre 1738
1 registre papier, 48 feuillets.
BB 37 * – ............................................................................................14 décembre 1738-29 juin 1742
1 registre papier, 48 feuillets.
BB 38 * – .......................................................................................................15 juin 1742-4 août 1744
1 registre papier, 50 feuillets.
BB39 * – ......................................................................................................13 août 1745-12 juin 1748
1 registre papier, 24 feuillets.
BB40 * – ................................................................................................ 27 octobre 1748-27 juin 1749
1 registre papier, 24 feuillets.
BB 41 * – ............................................................................................... 14 octobre 1750-26 juin 1754
1 registre papier, 48 feuillets.
BB42 * – ............................................................................................. 4 août 1754-28 septembre 1756
1 registre papier, 24 feuillets.
BB43 * – ................................................................................................... 9 octobre 1756-8 avril 1758
1 registre papier, 16 feuillets.
BB44 * – ....................................................................................................15 avril 1758-25 mars 1761
1 registre papier, 24 feuillets.
BB 45 * – ....................................................................................................1er avril 1761-8 avril 1764
1 registre papier, 24 feuillets.
BB46 * – .................................................................................................. 5 sept. 1764-26 janvier 1766
1 registre papier, 22 feuillets.
BB47 * – ........................................................................................... 3 décembre 1766-5 octobre 1768
1 registre papier, 16 feuillets.
BB48 * – ..................................................................................................26 janvier 1766-17 mai 1769
1 registre papier, 33 feuillets.
BB 49 * – ................................................................................................20 mai 1769-30 octobre 1776
1 registre papier, 150 feuillets.
BB 50 * – ..................................................................................................26 déc. 1776-19 juillet 1786
1 registre papier, 150 feuillets.
BB 51 * – .................................................................................................... 26 juillet 1786-8 juin 1790
1 registre papier, 148 feuillets.
CC 1 Ferme des droits du Roi ..................................................................................................... 1564
1 pièce parchemin.
CC 2 Francs Fiefs ...............................................................................................................1622-1674
3 pièces parchemin ; 3 pièces papier.
CC 3 Taille et accessoires : ordonnances, assiette, répartition, réclamations, procédures .1624-1769
2 pièces parchemin ; 82 pièces papier.
CC 4 Rôles de la taille ........................................................................................................1639-1764
5 pièces papier.
CC 5 –.................................................................................................................................1669-1765
26 cahiers papier.
CC 6 Taille ; capitation ; impôts sur les loyers : lettres patentes du Roi, ordonnances, arrêts du
Conseil d’Etat, du Parlement et de la Cour des Aides de Normandie ; procédures ; XVe siècle
............................................................................................................................................ 1765
13 pièces parchemin ; 24 pièces papier.
CC 7 Impositions diverses : tarif ; subsistances des gens de guerre ; aides de guerre ; impôt pour la
rançon de François Ier et de ses fils ; remboursement des offices de la Chambre des Comptes
de Rouen ; emprunts..................................................................................................1527-1726
10 pièces parchemin ; 16 pièces papier.
CC 8 Taxes diverses : usurpation des titres de noblesse ....................................................1588-1700
2 pièces papier.
CC 9 Quatrièmes sur les boissons : lettres royaux, arrêts du Parlement, procédures.........1450-1557
18 pièces parchemin ; 1 pièce papier.
CC 10 – : états de distribution ; requêtes, procédures ..........................................................1557-1669
37 pièces papier.
CC 11 * – : registre de recettes et de marque des boissons ..................................................1655-1664
1 registre papier, 48 feuillets.
CC 12 * – : d°.................................................................................................3 mai 1664-24 août 1667
1 registre papier, 48 feuillets.
CC13 * – : d°.........................................................................................................................1667-1670
1 registre papier, 50 feuillets.
CC 14 * – : d°................................................................................................................................. 1674
1 registre papier, 50 feuillets (lacune).
CC 15 Capitation ; octroi et tarif de M. Talon (affaire avec le sieur Achard, receveur)......1643-1764
19 pièces papier.
CC 16 Octrois .......................................................................................................................1550-1767
12 pièces parchemin ; 5 pièces papier.
CC 17 Grenier à sel ..............................................................................................................1485-1662
8 pièces parchemin ; 45 pièces papier.
CC 18 Impôt sur le sel ..........................................................................................................1614-1629
4 pièces parchemin.
CC 19*
Privilège du franc-salé ; registre de la distribution de sel aux bourgeois
...................................................................................................... 2 janvier 1616-29 décembre 1618
1 registre papier, 41 feuillets.
CC 20 Impositions extraordinaires : rôles des contribuables ...............................................1640-1693
13 cahiers papier.
CC 21 Liquidation des dettes de la ville...............................................................................1649-1668
3 pièces parchemin ; 6 pièces papier.
CC 22*
Comptes des fortifications de la ville : comptes deuxième (1485), troisième (1486),
quatrième (1487), cinquième (1488), sixième (1489), septième (1490) et huitième (1491),
Manque le compte premier
.............................................................................................................................................. 1484-1491
1 registre parchemin, 249 feuillets.
[Appartient aux Archives départementales ; acquisition de juin 1899].
CC 23 * Registre de dépense des deniers communs et fortifications de la ville...................1518-1545
1 registre papier, 88 feuillets.
CC 24 * Comptes des deniers communs de la ville (années 1547, 1548, 1549 et 1550) .....1546-1550
1 registre papier, 111 feuillets.
CC 25 Comptes des deniers communs .......................................................................................... 1600
1 cahier papier, 35 feuillets.
CC 26 –.......................................................................................................................................... 1601
1 cahier papier, 36 feuillets.
CC 27 –.......................................................................................................................................... 1602
1 cahier papier, 46 feuillets.
CC 28 –.......................................................................................................................................... 1603
1 cahier papier, 40 feuillets.
CC 29 –.......................................................................................................................................... 1605
1 cahier papier, 53 feuillets.
CC30 –.......................................................................................................................................... 1606
1 cahier papier, 50 feuillets.
CC 31 –.......................................................................................................................................... 1607
1 cahier papier, 59 feuillets.
CC 32 Comptes des deniers communs .......................................................................................... 1608
1 cahier papier, 46 feuillets.
CC 33 –.......................................................................................................................................... 1609
1 cahier papier, 45 feuillets.
CC34 ............................................................................................................................................ 1610
1 cahier papier, 60 feuillets.
CC35 ............................................................................................................................................ 1611
1 cahier papier, 55 feuillets.
CC 36 .............................................................................................................................................. 612
1 cahier papier, 57 feuillets.
CC 37 –.......................................................................................................................................... 1613
1 cahier papier, 66 feuillets.
CC 38 –.......................................................................................................................................... 1614
1 cahier papier, 47 feuillets.
CC 39 –.......................................................................................................................................... 1615
1 cahier papier, 48 feuillets.
CC 40 – ...................................................................................................................................................... 1616
1 cahier papier, 30 feuillets.
CC 41 –.......................................................................................................................................... 1617
1 cahier papier, 37 feuillets.
CC 42 – ...................................................................................................................................................... 1618
1 cahier papier, 44 feuillets.
CC43 –.......................................................................................................................................... 1619
1 cahier papier, 36 feuillets.
CC 44 –.......................................................................................................................................... 1620
1 cahier papier, 48 feuillets.
CC
Comptes et états de recettes ......................................................................................1621-1752
59 pièces papier.
CC 45 Comptes des deniers communs et pièces annexes ............................................................. 1636
9 pièces papier.
CC 46 Extraits de comptes des deniers communs................................................................1652-1657
3 cahiers papier.
CC 47 * Comptes des deniers communs et patrimoniaux ............................................................. 1662
1 registre papier, 58 feuillets (incomplet).
CC 48 * – ....................................................................................................................................... 1663
1 registre papier, 110 feuillets.
CC 49 * – ....................................................................................................................................... 1676
1 registre papier, 65 feuillets (incomplet).
CC 50 Comptes des deniers patrimoniaux et de l’octroi ......................................................1700-1708
11 cahiers papier.
CC 51 –.................................................................................................................................1709-1718
10 cahiers papier.
CC 52 Comptes des deniers patrimoniaux et de l’octroi ......................................................1719-1750
37 cahiers papier.
CC 53 –.................................................................................................................................1751-1772
25 cahiers papier.
CC 54 –.................................................................................................................................1773-1791
34 cahiers papier.
CC 55 Comptes des octrois ..................................................................................................1753-1785
23 pièces papier.
CC 56 Comptes de l’octroi et Pièces Justificatives ..............................................................1781-1788
103 pièces papier.
CC 57 Comptes : pièces justificatives. .................................................................................1453-1493
7 pièces parchemin ; 2 pièces papier.
CC 58 –.................................................................................................................................1465-1467
100 pièces parchemin ; 6 pièces papier.
CC 59 –.................................................................................................................................1468-1470
94 pièces parchemin ; 5 pièces papier.
CC 60 –.......................................................................................................................................... 1470
96 pièces parchemin ; 5 pièces papier.
CC 61 –.......................................................................................................................................... 1473
84 pièces parchemin ; 2 pièces papier.
CC 62 –.................................................................................................................................1474-1475
78 pièces parchemin.
CC 63 –.................................................................................................................................1476-1478
101 pièces parchemin ; 3 pièces papier.
CC 64 –.......................................................................................................................................... 1478
79 pièces parchemin ; 1 pièce papier.
CC 65 –.......................................................................................................................................... 1490
49 pièces parchemin ; 13 pièces papier.
CC 66 –.......................................................................................................................................... 1494
49 pièces parchemin ; 13 pièces papier.
CC 67 –.................................................................................................................................1495-1497
44 pièces parchemin ; 8 pièces papier.
CC 68 –.......................................................................................................................................... 1502
53 pièces parchemin ; 11 pièces papier.
CC 69 –.................................................................................................................................1503-1504
1 pièce parchemin ; 16 pièces papier.
CC 70 –.......................................................................................................................................... 1505
40 pièces parchemin ; 4 pièces papier.
CC 71 –.......................................................................................................................................... 1507
85 pièces parchemin ; 10 pièces papier.
CC 72 –.......................................................................................................................................... 1508
23 pièces parchemin ; 11 pièces papier.
CC 73 –.................................................................................................................................1509-1510
6 pièces parchemin ; 13 pièces papier.
CC 74 Comptes : Pièces justificatives..................................................................................1515-1525
38 pièces parchemin ; 14 pièces papier.
CC 75 –.................................................................................................................................1521-1525
34 pièces parchemin ; 39 pièces papier.
CC 76 –.................................................................................................................................1526-1540
9 pièces parchemin ; 16 pièces papier.
CC 77 –.................................................................................................................................1541-1542
10 pièces parchemin ; 35 pièces papier.
CC 78 –.......................................................................................................................................... 1543
15 pièces parchemin ; 16 pièces papier.
CC 79 –.................................................................................................................................1544-1563
6 pièces parchemin ; 52 pièces papier.
CC 80 –.................................................................................................................................1572-1596
2 pièces parchemin ; 9 pièces papier.
CC 81 –................................................................................................................... XVIe-XVIIe siècles
4 pièces parchemin ; 62 pièces papier.
CC 82 –.................................................................................................................................1613-1616
65 pièces papier.
CC 83 –.......................................................................................................................................... 1635
36 pièces papier.
CC 84 Comptes et états de dépenses ....................................................................................1740-1790
17 pièces papier.
CC 85 Comptes : pièces justificatives. .................................................................................1761-1768
206 pièces papier.
CC 86 Comptes : Pièces justificatives. .................................................................................1769-1772
300 pièces papier.
CC 87 –.................................................................................................................................1770-1777
206 pièces papier.
CC 88 –.......................................................................................................................................... 1775
85 pièces papier.
CC 89 –.................................................................................................................................1777-1779
150 pièces papier.
CC 90 –.................................................................................................................................1780-1782
359 pièces papier.
CC 91 –.................................................................................................................................1783-1787
218 pièces papier.
CC 92 –.................................................................................................................................1787-1790
192 pièces papier.
CC 93 Comptes des amendes et taxes pour les pauvres .......................................................1536-1543
23 cahiers papier.
CC 94 * Bureau des pauvres : enregistrement des mandats .................. 5 janvier 1764-3 janvier 1778
1 registre papier, 83 feuillets.
CC 95 * Comptabilité : enregistrement des mandats............................................................1767-1791
1 registre papier, 96 feuillets.
CC 96 –................................................................................................ 19 juin 1784-3 novembre 1791
1 registre papier, 18 feuillets.
CC 97 –........................................................................................ 31 octobre 1783-27 thermidor an III
1 registre papier, 94 feuillets.
DD 1 Propriétés communales : états des revenus et des charges........................................1496-1766
11 pièces papier.
DD 2 Etats du bien et revenu de la ville .............................................................................1740-1754
15 cahiers papiers.
DD 3 Etats du revenu des octrois et biens patrimoniaux de la ville ...................................1524-1709
38 cahiers papier.
DD 4 Titres de propriété et procédures : Clos aux Galères ................................................1579-1839
4 pièces parchemin ; 8 pièces papier ; 2 plans.
DD 5 – Couvent des Billettes (inventaire du mobilier de couvent, 28 mars 1631) ............1504-1652
25 pièces parchemin ; 33 pièces papier.
DD 6 – Fontaines (réparations)...........................................................................................1537-1770
8 pièces parchemin ; 5 pièces papier.
DD 7 – Halles et hallages....................................................................................................1582-1710
6 pièces parchemin ; 8 pièces papier.
DD 8 – Hôtel de ville ..........................................................................................................1554-1588
6 pièces parchemin ; 1 pièce papier.
DD 9 – Moulins (réparations, procédures...........................................................................1450-1787
16 pièces parchemin ; 33 pièces papier.
DD 10 – Moulins : registre des visites..................................................................................1575-1608
1 registre papier, 24 feuillets.
DD 11 – Moulins : registre des visites..................................................................................1616-1673
1 registre papier, 35 feuillets.
DD 12 – Place de la Croix ....................................................................................................1515-1602
6 pièces parchemin.
DD 13 – Places vides (mises aux enchères)..........................................................................1449-1451
3 pièces parchemin ; 1 sceau.
DD 14 – Presbytère ...............................................................................................................1611-1853
6 pièces parchemin ; 65 pièces papier.
DD 15 – Presbytère ...............................................................................................................1574-1883
1 pièce parchemin ; 26 pièces papier ; 2 plans.
DD 16 – Pressoir et seulle de la rue des Moulins .................................................................1608-1700
4 pièces parchemin ; 11 pièces papier.
DD 17 Propriétés communales : Rentes de la ville (contrats d’aliénation) ..........................1473-1595
99 pièces parchemin.
DD 18 – : Rentes de la ville (contrats d’aliénation ; procédures) .........................................1595-1705
67 pièces parchemin ; 17 pièces papier.
DD 19 – Biens provenant de la banqueroute de Law (manufacture)....................................1718-1777
4 pièces parchemin ; 29 pièces papier
DD 20 Fieffes de maisons appartenant à la ville ; rente de 15 sols sur M. de Saint-Supplix.1522-1826
3 pièces parchemin ; 41 pièces papier.
DD 21 Propriétés communales : Baux..................................................................................1521-1790
4 pièces parchemin ; 145 pièces papier.
DD 22 Ferme de la pêche dans les fossés de la ville ..................................................................... 1483
3 pièces parchemin.
DD 23 Baux des Fermes de la ville.......................................................................................1465-1788
4 pièces parchemin ; 27 pièces papier.
DD 24 * Enregistrement des baux des Fermes : ..................................1er janvier 1674-5 octobre 1674
1 registre papier, 19 feuillets.
DD 25 * –....................................................................................................28 déc. 1674-25 sept. 1680
1 registre papier, 51 feuillets.
DD 26 * –................................................................................................ 28 déc. 1680-15 janvier 1683
1 registre papier, 18 feuillets.
DD 27 * –...................................................................................................2 octobre 1683-5 nov. 1683
1 registre papier, 10 feuillets.
DD 28 * Enregistrement des baux des Fermes : ...................................................................1684-1697
1 registre papier, 128 feuillets.
DD 29 * –................................................................................................ 28 déc. 1697-14 janvier 1702
1 registre papier, 49 feuillets.
DD 30 *–................................................................................................ 19 janvier 1702-22 sept. 1703
1 registre papier, 48 feuillets.
DD 31 * –.............................................................................................4 janvier 1704-15 octobre 1706
1 registre papier, 50 feuillets.
DD 32 * –.................................................................................................. 3 février 1707-23 nov. 1708
1 registre papier, 48 feuillets.
DD 33 * Fermes de la ville : enregistrement des baux ........................7 décembre 1708-12 avril 1709
1 registre papier, 12 feuillets (incomplet).
DD 34 * –...................................................................................................12 avril 1709-16 sept. 1712
1 registre papier, 50 feuillets.
DD 35 * –.......................................... 23 sept. 1712-24 juin 1717– 52 – 1 registre papier, 50 feuillets.
DD 36 * –.....................................................................................................26 juin 1717-20 août 1722
1 registre papier, 50 feuillets.
DD 37 * –................................................................................................ 4 sept. 1722-20 octobre 1724
1 registre papier, 50 feuillets.
DD 38 * –............................................................................................. 10 janvier 1725-22 juillet 1729
1 registre papier, 20 feuillets.
DD 39 * –.................................................................................................. 3 janvier 1727-15 déc. 1730
1 registre papier, 28 feuillets.
DD 40 * –.......................................................................................................4 déc. 1733-30 déc. 1735
1 registre papier, 29 feuillets.
DD 41 * –................................................................................................... 27 avril 1736-22 août 1738
1 registre papier, 96 feuillets.
DD 42 * –....................................................................................................27 nov. 1738-23 août 1743
1 registre papier, 34 feuillets.
DD 43 * –................................................................................................... 30 août 1743-20 mars 1744
1 registre papier, 6 feuillets.
DD 44 * –................................................................................................ 25 nov. 1744-27 février 1750
1 registre papier, 26 feuillets.
DD 45 Propriétés communales : terres relevant du Domaine (cens et rentes)......................1553-1742
1 pièce parchemin ; 12 pièces papier.
EE 1 Affaires militaires : Fortifications : remises de rentes sur les halles et l’hôtel de ville1450-1630
67 pièces parchemin ; 9 pièces papier.
EE 2 – : réparations aux tours et murailles de la ville........................................................1453-1610
11 pièces parchemin ; 5 pièces papier.
EE 3 * – : contrôle des travaux ...................................................................................................... 1487
1 registre papier, 23 feuillets.
EE 4 – : réfection du pont de la porte de l’Heure........................................................................ 1674
16 pièces papier.
EE 5 – : travaux aux portes de Rouen et de Montivilliers. ....................................... XVIe siècle-1713
5 pièces papier.
EE 6 – : tranchée du havre .......................................................................................................... 1554
35 pièces papier ; 1 pièce parchemin.
EE 7 – : réparation et curage du havre.. .............................................................................1573-1696
1 pièce parchemin ; 21 pièces papier.
EE 8 – : travaux à la Barre. ................................................................................................1631-1772
2 pièces parchemin ; 1 pièce papier.
EE 9 *Affaires militaires : comptes des travaux...................................................................1752-1764
1 registre papier, 13 feuillets.
EE
Affaires militaires : artillerie, munitions de guerre (lettres et ordonnances royales) 1474-1666
7 pièces parchemin ; 6 pièces papier.
EE 10 – : Inventaire des munitions de guerre ............................................................................... 1475
1 cahier papier, 16 feuillets.
EE 11 – : Etats de munitions ......................................................................................................... 1488
2 cahiers, 16 et 4 feuillets papier.
EE 12 – : Etats de munitions, états de paiement des gens de guerre....................................1545-1581
22 pièces papier ; 1 pièce parchemin.
EE 13 – : Logement des gens de guerre (états, déclarations, requêtes en décharge). ..........1487-1695
52 pièces papier.
EE 14 – : Guet et garde ; milice .............................................................................1371-XVIIIe siècle.
5 pièces parchemin ; 10 pièces papier.
EE 15 – : Francs archers.......................................................................................................1464-1479
1 pièce parchemin ; 4 pièces papier.
FF 1
Juridiction de la ville : police. ...................................................................................1509-1661
2 pièces parchemin ; 4 pièces papier.
FF 2 * Affaires de police : délibérations et arrêtés ............................... 22 déc. 1781-2 brumaire an III
1 registre papier, 150 feuillets.
FF 3 * Police des métiers (draps et teintures).. .............................................................................. 1672
1 registre papier, 76 feuillets (38 écrits).
FF 4
Police de la brasserie ; affaire avec Guillaume de Grammare ..................................1556-1561
14 pièces parchemin ; 5 pièces papier.
FF 5
Police : amendes et exploits ......................................................................................1489-1495
1 pièce parchemin.
FF 6
Police du havre d’Harfleur : affaire contre Jean de Breuilly, écuyer (navire que les habitants
veulent faire partir du havre).............................................................................................. 1558
2 pièces parchemin.
FF 7
Barre d’Harfleur : procès avec les sieurs de la Mare et Hauguel..............................1693-1760
71 pièces papier ; 5 pièces parchemin.
FF 8
Barre d’Harfleur : procès avec les riverains et les meuniers.....................................1737-1768
75 pièces papier.
FF 9
Procès avec les habitants de la Porte de l’Heure au sujet de l’imposition de la taille1595-1769
4 pièces parchemin; 122 pièces papier.
FF 10 Procès avec le sieur Coste de Saint-Suplix pour la possession des anciens fossés de la ville1741-1773
197 pièces papier.
FF 11 Procès avec le sieur de Saint-Suplix, et ensuite avec Mme de Mérinville au sujet de la douve
des fossés de la ville et du chemin de ronde .............................................................1637-1850
1 pièce parchemin ; 29 pièces papier.
FF 12 Procès avec les dames de la Bédoyère et d’Autrey et les riverains des rivières de
Montivilliers et de Gournay (inondations causées par les moulins de la ville)........1769-an IV
105 pièces papier.
FF 13 Procès avec le sieur Le Marcis, marchand de Bolbec ...............................................1661-1739
3 pièces parchemin ; 50 pièces papier.
FF 14 Procès avec le sieur Le Roux, maréchal............................................................................. 1571
4 pièces papier.
FF 15 Procès avec le sieur de Thiboutot..............................................................................1485-1509
7 pièces parchemin.
FF 16 Procès avec les sieurs Sausse et Guillemard : émeute provoquée par la disette des grains1789-1790
2 pièces parchemin ; 113 pièces papier.
FF 17 Procédures diverses ...................................................................................................1548-1768
1 pièce parchemin ; 12 pièces papier.
______________________
GG 1 * Paroisse Saint-Martin : Inhumations ............................................... septembre 1588-juin 1621
1 registre papier, 48 feuillets (en mauvais état).
GG 2 * – Baptêmes, .......................................................................................... janvier 1594-déc. 1601
Mariages. ....................................................................................................... janvier 1593-déc. 1601
1 registre papier, 110 feuillets.
GG 3 * – Baptêmes, .......................................................................................... janvier 1602-déc. 1631
Mariages. ...............................................................................................janvier 1602-nov. 1626
[au début deux feuillets de notes historiques et à la fin un feuillet : mémoire des pauvres
décédés à l’hôpital, 1609-1615].
1 registre papier, 203 feuillets.
GG 4 * – Inhum. 28 juin 1621-22 mai 1640 Mariages ..........................................nov. 1626-mai 1643
1 registre papier, 98 feuillets.
GG 5 * – Inhum. 15 mai 1640-25 janv. 1664 [à la fin sont les comptes du trésorier, ....... [1631-1638]
1 registre papier, 82 feuillets.
GG 6 * – Baptêmes. ....................................................................................... 4 fév. 1631-30 déc. 1646
Mariages. .............................................................................................29 mai 1645-4 fév. 1648
1 registre papier, 10D7 feuillets.
GG 7 * – Baptêmes, ...........................................................................................janvier 1647-mai 1664
Mariages, ........................................................................................... février 1648-février 1664
1 registre papier, 160 feuillets.
GG 8 * – Baptêmes, mariages, inhumations............................................ janvier 1664-décembre 1669
1 registre papier, 151 feuillets.
GG 9 * – Baptêmes, mariages, inhumations........................................... 1er janvier 1670-28 déc. 1679
1 registre papier, 390 feuillets.
GG 10 * – Baptêmes, mariages, inhumations......................................... 1er janvier 1680-28 déc. 1689
1 registre papier, 276 feuillets.
GG 11 * Paroisse Saint-Martin : Baptêmes, mariages, inhumations. ......................Janv. 1690-30 déc.
Mariages, inhumations janvier ..................................................................... 1690-30 déc. 1699
GG 12 * – Baptêmes, mariages, sépultures ........................................... 6 janvier 1700-3 janvier 1710
1 registre papier, 206 feuillets.
GG 13 * – Baptêmes, mariages, sépultures .............................................. 3 janvier 1710-30 déc. 1719
1 registre papier, 200 feuillets.
GG 14 * – Baptêmes, mariages, sépultures .............................................. 2 janvier 1720-26 déc. 1722
1 registre papier, 60 feuillets.
GG 15 * – Baptêmes, mariages, inhumations...................................... 10 janvier 1723-4 janvier 1730
1 registre papier, 140 feuillets.
GG 16 * – Baptêmes, mariages, inhumations......................................... 1er janvier 1730-28 déc. 1738
1 registre papier, 190 feuillets.
GG 17 * – Baptêmes, mariages, inhumations........................................... 7 janvier 1739-31 déc. 1739
1 registre papier, 50 feuillets.
GG 18 * – Baptêmes, mariages, inhumations janvier.......................................... 1740-décembre 1749
1 registre papier, 269 feuillets.
GG 19 * – Baptêmes, mariages, sépultures ............................................ 1er janvier 1750-25 déc. 1759
1 registre papier, 259 feuillets.
GG 20 * – Baptêmes, mariages, sépultures ............................................. janvier 1760-décembre 1769
1 registre papier, 245 feuillets.
GG 21 * – Baptêmes, mariages, sépultures ............................................. janvier 1770-décembre 1779
1 registre papier, 300 feuillets.
GG 22 * – Baptêmes, mariages, sépultures .............................................. 3 janvier 1780-20 déc. 1789
1 registre papier, 322 feuillets.
GG 23 * Paroisse Saint-Martin : Baptêmes, mariages, sépultures.......................................année 1790
1 registre papier, 30 feuillets.
GG 24 * – Baptêmes, mariages, sépultures .........................................................................année 1791
1 registre, 29 feuillets.
GG 25 * – Etat-civil : tables alphabétiques (par années)......................................................1690-1691
1 registre papier.
GG 26 – Extraits des registres de baptêmes, mariages et inhumations.................................1604-1672
63 cahiers papier.
GG 27 – d° ........................................................................................................................ 1741-an VIII
108 pièces papier.
GG 28 Eglise Saint-Martin : délibérations des paroissiens..................... 17 octobre 1700-6 mars 1701
1 cahier papier, 12 feuillets.
GG 29 – : Fondations et règlements .....................................................................................1537-1710
97 pièces papier.
GG 30 – : titres de propriété et fondations............................................................................1371-1694
61 pièces parchemin ; 8 pièces papier.
GG 31 – : titres de propriété, procédures ..............................................................................1613-1720
3 pièces parchemin ; 3 pièces papier.
GG 32 Eglise Saint-Martin : travaux d’entretien ; réparations .............................................1530-1679
4 pièces parchemin ; 24 pièces papier.
GG 33 – : chapelles de St-Michel et de la Madeleine ; confréries........................................1512-1723
31 pièces parchemin ; 34 pièces papier, 1 plan.
GG 34 – Confrérie Notre-Dame..................................................................................................... 1537
1 pièce parchemin.
GG 35 – Confrérie du Saint-Sacrement (compte).................................................................1778-1781
1 pièce papier.
GG 36 – Comptes de la fabrique et de la Confrérie du Saint-Sacrement (pièces justificatives)1630-1790
117 pièces papier.
GG 37 * – Comptes de la Confrérie du Saint-Sacrement .....................................................1638-1668
1 registre papier, 197 feuillets.
GG 38 – Procès contre M. de Fourmentin ............................................................................1554-1555
13 pièces parchemin ; 34 pièces papier.
GG 39 Revenu de l’église Saint-Martin (1766). Arrêt du Parlement de Rouen concernant les ordres
religieux (7 juillet 1667). Arrêt du Conseil privé du Roi relatif aux protestants (20 juin
1636).
3 pièces papier.
GG 40 Ecoles ...........................................................................................................1516-XVIIIe siècle
1 pièce parchemin ; 5 pièces papier.
HH 1 Coutumier de la prévôté d’Harfleur (copie du XVe siècle)..................................14 juin 13871.
1 cahier papier, 13 feuillets.
HH 2 Ordonnances du métier de bonneterie (XVe siècle). Ordonnances du métier de boucherie
(ville d’Harfleur) ................................................................................................................ 1472
2 pièces papier.
HH 3 Lettres de Louis XI relatives au commerce avec les Espagnols ........................................ 1466
1 pièce parchemin.
HH 4 Ordonnance de François Ier interdisant l’exportation des blés. .......................................... 1521
1 pièce parchemin ; 1 pièce papier.
1.
Publié par FRÉVILLE, Mémoire sur le commerce maritime de Rouen II, 147-172, d’après un registre
conservé aux Arch. de la Seine-Inférieure (fonds de l’Abbaye du Valasse).
II 1 * Inventaire des titres de la ville d’Harfleur 2. ......................................................................... 1624
1 registre papier, 160 feuillets.
II 2 * Inventaire des titres de la ville d’Harfleur 3. ......................................................... 4 octobre 1768
1 registre papier, 150 pages.
II 3 * – (double du précédent) 4. ..................................................................................... 4 octobre 1768
1 registre papier, 136 pages.
Bibliothèque de la ville : inventaire des livres ....................................................... XVIIe siècle
II 4
1 cahier papier.
Pièces diverses : Antiquités d’Harfleur (mémoire historique) 5.. Généalogie de la famille de
Grouchy. Origines de la fête de la Scie (1627-1726)................................. XVIIe-XVIIIe siècle
II 5
2 pièces parchemin ; 6 pièces papier ; 3 cahiers papier.
II 6
Titres privés : Papiers Barbay, coutelier à Amiens ...................................................1769-1834
1 pièce parchemin ; 83 pièces papier.
II 7
– Papiers Herbot-Leleu..............................................................................................1648-1700
2 pièces parchemin ; 6 pièces papier.
2.
« Inventaire des lettres et escriptures appartenantz a la communauté des bourgeois et habitantz de la
ville de Harfleur faicte et dressée... par les esleuz aux affaires et gouvernement de ladicte ville et autres,
présence de Mes Nicollas de Creteville, advocat procureur scindic des habitantz, Jehan Bracquehays,
contrôlleur et Denys, Colombel, greffier ordinaire, suivant la résolution et délibération faicte en l’hostel
commun de ladicte ville, en l’assemblée généralle des bourgeois et habitantz d’icelle, le 28 décembre [1624].
1 reg. papier, 160 feuillets ; couverture en parchemin (fragment de compte du XVIe siècle).
Inventaire méthodique, donnant l’indication sommaire des liasses. Les pièces importantes (privilèges,
exemptions, etc.) sont analysées pour la plupart. Quelques additions jusqu’en 1636. Un certain nombre
d’analyses ont été rayées après coup.
3.
« Inventaire sommaire des titres et papiers avec l’état du bien et revenu ainssi que celui des charges et
mises ordinaires de la ville d’Harfleur, faits et dressés par sieur Jacques Perquier et sieur Jacques Martin
Louis Bademer, prêtres... » en vertu d’une délibération des échevins du 4 mars 1767, et conformément aux
édits du Roi d’août 1764 et juillet 1766 ; 4 octobre 1768.
Un registre in-fol. cartonné, 139 pages de papier plus 10 feuillets où se trouve la continuation de
l’inventaire jusqu’au 30 septembre 1830.
Inventaire analytique, donnant le détail des liasses, avec le nombre des pièces qui composent chacune
d’elles. Les liasses sont numérotées. Ce registre est à la fois un inventaire et un état des revenus et des
charges de la ville. Il y a une table sommaire des matières, donnant les titres des chapitres, avec le nombre
des pièces et l’indication des armoires où les documents sont conservés.
4.
« Inventaire sommaire des titres et papiers avec l’état du bien et revenu, ainssi que celui des charges et
mises ordinaires de la ville d’Harfleur », dressé par Perquier et Basdemer, prêtres, le 4 octobre 1768.
Un registre, papier 135 feuillets, couvert en basane. La table qui termine le volume a été faite le
30 décembre 1819.
Même inventaire que le précédent, écrit de la même main. La seule différence consiste dans l’absence
d’additions postérieures à 1819.
5.
C’est une copie du mémoire du Sieur de la Motte, publié par E. Lesens (Soc. Rouen, des Bibliophiles)
1888. pet. in-4°, XX, 216 p.
II 8
– Papiers Peisson.......................................................................................................1674-1816
4 pièces parchemin ; 35 pièces papier.
II 9
– Papiers Pradon........................................................................................................1568-1574
1 pièce parchemin ; 8 pièces papier.
II 10
– Papiers Robillard ....................................................................................................1654-1826
2 pièces parchemin ; 45 pièces papier.
II 11
– Papiers divers .........................................................................................................1451-1785
21 pièces parchemin ; 12 pièces papier.
II 12
« Inventaire de l’artillerie, armes et munitions de guerre étant en la ville de Caen ».
...................................................................................................................29 février 1512, 4 st.
1 pièce papier.
II. - ARCHIVES POSTÉRIEURES An 1790
A1
Lois et décrets......................................................................................................... 1791 - An II
27 pièces papier.
A 2 * Lois et décrets : enregistrement...................................................................................1789-1790
1 registre papier, 190 feuillets.
A 3 * Lois et décrets..................................................................................................................... 1791
1 registre papier, 153 feuillets.
A 4 * –.......................................................................................................................................... 1791
1 registre papier, 189 feuillets.
A 5 * – 22 nivôse .......................................................................................An VIII-14 pluviôse An X
1 registre papier, 50 feuillets.
199 pièces papier.
D6
Pétition des habitants d’Harfleur pour la fixation du chef-lieu du district au Havre. ........ 1790
2 pièces papier.
D 7 * – Délibérations et arrêtés............................................................1er mai 1790-25 frimaire An III
1 registre papier, 142 feuillets.
D 8 * –..................................................................................................8 juin 1791-11 frimaire An IV
1 registre papier, 57 feuillets.
D 9 * – Délibérations et arrêtés...................................................15 décembre 1792-12 nivôse An IV
1 registre papier, 201 feuillets.
D 10 * – (Conseil général) ....................................................................... 2 juin 1790-1er floréal An II
1 registre papier, 142 feuillets.
D 11 Correspondance du maire avec le Préfet de la Seine-Inférieure et le Sous-Préfet du
Havre………….
......................................................................................................................................... An VIII-1825
E1
Etat civil : Circulaires de l’administration centrale du département. Ordonnances de réforme
et changement d’actes. Fragments d’actes ..............................................................1792-An XI
7 pièces papier.
E 2 * Baptêmes, mariages, sépultures .................................................janvier-décembre 1792 (table)
1 registre papier, 61 feuillets.
E 3 * Naissances, mariages, décès..........................................................................1793-An II (table)
1 registre papier, 235 feuillets.
E 4 * – vendémiaire-thermidor, .......................................................................................an III (table)
1 registre papier, 161 feuillets.
E5
–......................................................................................................................................... an IV
1 registre papier, 139 feuillets.
E 6 * Naissances, mariages, décès............................................................................................... an V
1 registre papier, 112 feuillets.
E 7 * –......................................................................................................................................... an VI
1 registre papier, 112 feuillets.
E 8 * – 6 vendém.-19 fructid. ........................................................................................ an VII (table)
1 registre papier, 115 feuillets.
E 9 * – ler vendém.-5 compl.,........................................................................................ an VIII (table)
1 registre papier, 107 feuillets.
E 10 * – 4 vendém.-25 fructid., .........................................................................................an IX (table)
1 registre papier, 108 feuillets.
E 11* – 2 vendém.-30 fructid., .......................................................................................... an X (table)
1 registre papier, 65 feuillets.
E 12 * – 3 vendém.-23 fructid., .........................................................................................an XI (table)
1 registre papier, 60 feuillets.
E13 * –............................................................................................................................ an XII (table)
1 registre papier, 30 feuillets.
G1
Contributions : lois et décrets, instructions, correspondance ....................................1791-1820
11 pièces papier.
G 2 * Contribution foncière : état de section ......................................................................1792-1793
1 registre papier, 93 feuillets.
G3
–........................................................................................................................3 ventôse, an VI
1 cahier papier, 22 feuillets.
G4
Contribution foncière de l’an IX : relevé de mutations..................................................... an IX
2 cahiers papier.
G 5 * Contribution personnelle de l’an V : matrice du rôle......................................................... an V
1 registre papier, 37 feuillets.
G6
Contribution personnelle-mobilière et des portes et fenêtres : états des changements à opérer
sur les rôles.................................................................................................. an X-an XIII, 1815
22 pièces papier.
G 7 * Contribution des portes et fenêtres : rôle de la commune de Graville .............................. an XI
1 registre papier, 26 feuillets.
G8
Contributions : demandes de dégrèvements.............................................................1791-an IX
11 pièces papier.
G9
Rentes, pensions et secours (pensionnaires ecclésiastiques, invalides, emploi de la taxe sur
les spectacles et fêtes publiques).......................................................................... an VIII-an IX
20 pièces papier.
G 10 Liquidation des stocks de l’ancien grenier à sel.......................................................1792-an IV
63 pièces papier.
H1
Affaires militaires : Volontaires et marins nationaux (extraits de naissance, congés,
certificats de vie, secours et pensions). .................................................................... 1792-an III
182 pièces papier.
H2
Garde nationale : Fête de la Fédération (1790). Correspondance du maire avec le
commandant
............................................................................................................................... an VIII-1808
39 pièces papier.
H3
– : Etats de situation, correspondance, conseil de discipline ................................ an VIII-1833
86 pièces papier.
H4
Poudres et salpêtres : circulaire...................................................................................... an VIII
1 pièce papier.
I1
Police : déclarations de port d’armes ........................................................................1791-1792
1 cahier et 1 pièce papier.
I2
– : crimes et délits (circulaires, procès-verbaux, requêtes, jugements).....................1791-1833
77 pièces papier.
I3*
Police : certificats de résidence ............................................ 4 prairial an VIII-30 janvier 1816
L1
Etat de situation du patrimoine de la ville au 15 septembre 1793. Etats des biens et revenus
de l’hôtel commun de la ville, 1792-1794. Inventaire des pièces à l’appui, an II ... 1792-an III
15 pièces papier.
L2
Comptes de gestion de la municipalité.....................................................................1790-an IV
12 cahiers papier.
L3
Comptes des deniers communs et patrimoniaux et pièces justificatives............................ 1790
99 pièces papier.
L4
Comptes de la ville et Pièces Justificatives........................................................................ 1791
134 pièces papier.
L5
Comptes de la ville et Pièces Justificatives........................................................................ 1792
68 pièces papier.
L6
–................................................................................................................................. 1793-an II
187 pièces papier.
L7
–................................................................................................................................. 1793-an II
50 pièces papier.
L8
–......................................................................................................................................... an III
78 pièces papier.
L9
–......................................................................................................................................... an IV
93 pièces papier.
L 10
–.......................................................................................................................................... an V
42 pièces papier.
L 11
–..............................................................................................................................an Vl-an VII
115 pièces papier.
L 12
Comptes de la ville et Pièces Justificatives.................................................................... an VIII
77 pièces papier.
L 13
–......................................................................................................................................... an IX
83 pièces papier.
L 14
–.......................................................................................................................................... an X
59 pièces papier.
L 15
–......................................................................................................................................... an XI
125 pièces papier.
L 16
–........................................................................................................................................an XII
119 pièces papier.
L 17
Comptes de la ville et Pièces Justificatives.................................................................... an XIII
134 pièces papier.
L 18
–.......................................................................................................................................... 1897
35 pièces papier.
L 19
Comptes de l’Administration municipale du canton d’Harfleur et Pièces Justificatives
............................................................................................................................... an IV-an VII
34 pièces papier.
L 20
Comptes de la caisse des subsistances ..................................................................... an II-an IV
3 pièces papier.
M1
Monuments et établissements publics : Moulin à vapeur ou mécanique, ..............an III-an VII
47 pièces papier.
M2
– Raffinerie de sucre ......................................................................................................... an XI
10 pièces papier.
N1
Propriétés communales : baux et adjudications de maisons et terrains appartenant à la ville
N2
...................................................................................................................................1791-1808
– : ventes de foins ; ventes de matériaux ; ventes du bois du cimetière et des fossés de la
ville ...................................................................................................................................... 1792-1807
38 pièces papier.
O 1 * Comptabilité des travaux communaux : enregistrement des journées d’ouvriers.. 1790-an XII
1 registre, 94 feuillets.
O2
Travaux communaux : réparations aux chemins ; curage des rivières ; dessèchement de la
prairie dite « La Grande Commune »........................................................................1791-1811
53 pièces papier.
O3
Voirie urbaine : démolition de la maison du sieur Gosselin ............................. an XIII-an XIV
13 pièces papier.
O4
Voirie : réparation des chemins de Gournay et Rouelles : rôles de prestation en naturean XIII
1 cahier et 2 pièces papier.
O5
Voirie : hameau de la Pêcherie (abornements)................................................................... 1828
1 cahier papier ; 1 plan.
P1
Cultes : Déclaration des biens du clergé. – Inventaire du mobilier des églises. – Interdiction
de l’église paroissiale. .............................................................................................. 1790, an X
13 pièces papier ; 1 cahier.
R1
Salle d’asile : registre des délibérations du Comité de patronage.... 2 août 1862-1er mars 1888
1 registre papier, 95 feuillets.
R2
Salle d’asile : registre des dépenses ..........................................................................1861-1888
1 registre papier, 36 feuillets.
FAUBOURGS D’HARFLEUR
*Colleville : Lois et décrets ; enregistrement........................................................................ 1790-an II
1 registre papier, 80 feuillets.
*Colleville : Délibérations ....................................................................... 5 mars 1790-18 prairial an II
1 registre papier, 24 feuillets.
*Colleville : Délibérations (Conseil général)................................ 3 janvier 1793-2 vendémiaire an III
1 registre papier, 20 feuillets.
*La Pêcherie : Lois et délibérations................................................ 17 octobre 1787-9 décembre 1792
1 registre papier, 66 feuillets.
*Porte de Lheure : délibérations ..................................................8 septembre 1788-4 septembre 1792
1 registre papier, 18 feuillets.
III. - ANCIENS PLANS
Plan des anciennes limites d’Harfleur..............................................................sans date [XVIIIe siècle].
« Plan de la rue Baodelorge située en la ville d’Harfleur, fait par ordre de Messieurs les Officiers
municipaux pour donner l’alignement des maisons sur le bord de la dite rue »
e
.................................................................................................................................... sans date [XVIII siècle].
« Plan fait à vue de la rivière qui descend de Montivilliers à Harfleur pour indiquer à peu près la
position des prairies appartenant aux riverains » ................................................. sans date [XVIIIe siècle].
« Plan géométrique de l’emplacement des moulins d’Harfleur et de plusieurs autres objets situés
aux environs » ............................................................................................................ sans date [XIXe siècle].
Plan de la bâtisse projetée sur le terrain de l’ancienne halle .................................................... XIXe siècle.
Plan pour servir aux alignements des abords du pont de la traverse d’Harfleur
...................................................................................................................................... sans date [XIXe siècle].
Copie du plan de la vallée de Gournay fait en 1693 ........................................................................... 1693.
« Plan, coupe et élévation des maçonneries en ruine des portes de flot de l’ancien quay d’Harfleur,
situé près la prairye contestée par Mme de Melmont comme à elle appartenante et dont jouyt M. de
Rumare par usurpation, et le hameau de Leure, dessiné suivant le proceds verbal de M. le
Commissaire en datte du 27 aoust 1761 et sur les lieux d’après la nature » ...................... 27 août 1761.
Plan des canaux des fontaines d’Harfleur dressé par Jérôme Siméon .............................................. 1780.
« Plan d’un terrain à prendre à bail emphyteotique situé proche de la ville d’Harfleur et faisant
partie des fossés de la dite ville, contenant 135 toises quarrées » ...................... toisé le 3 octobre 1782.
« Plan géométrique de l’entrée des chaussées dans la ville d’Harfleur et de la situation des canaux
des fontaines par raport aux dites chaussées » ..................................................................................... 1787.
« Plan géométrique du terrain restant à la municipalité d’Harfleur dans le Clos aux Galères après
aliénnation par elle faite de partie de ce clos en 1791 » ............................................................. Mai 1791.
[Est annexé un Procès-verbal d’arpentage du 15 mai 1792].
Plan de la rue de la Poissonnerie à Harfleur, contenant la direction de la dite rue avec les noms des
propriétaires qui la bordent et la largeur de la façade de leurs maisons ..............................27 juin 1791.
« Plan contenant le terrain délibéré d’aliéner le 26 octobre 1791 » ................................................... 1791
Plan géométrique pour la direction du chemin qui passe à l’est de l’église d’Harfleur .. 14 mars 1792.
Plan pour indiquer la largeur et la direction de la rue des Maréchaux .............................. 27 avril 1792.
Plan de l’emplacement du pont d’Harfleur et de quelques terrains situés aux environs (pièces
relatives à la construction d’un bâtiment destiné à servir de maison commune, de corps de garde,
maison d’arrêt, etc...)
....................................................................................................................................................... 13 juin 1792.
Plan pour donner l’alignement de la rue tendant de la place au quai d’Harfleur .............. 1er août 1792.
Plan géométrique de la commune d’Harfleur contenant en totalité vingt-six acres deux vergées
treize perches
................................................................................................................................................. septembre 1792.
« Plan de la rue tendant du bout de l’ancien pont à la nouvelle chaussée et d’un jardin attenant à
ladite rue faisant partie des biens communaux de la ville d’Harfleur
15 décembre 1792.
Plan d’une partie de terrain du Clos aux Galères et d’une place projetée dans ladite partie de terrain
....................................................................................................................................................... janvier 1793.
Plan de la rue des Moulins pour l’alignement des maisons à construire sur le bord de ladite rue
..................................................................................................................................... 18 février 1793.
Plan de la direction de la rue nommée la rue de Rouen, située en la ville d’Harfleur, pour donner
l’alignement des maisons et autres bâtiments qui pourront être à construire sur le bord de ladite rue
..................................................................................................................................................... 12 mars 1793.
Plan d’un petit terrain inculte sis à Harfleur proche la porte de Rouen juillet................................. 1793.
Plan géométrique de la séparation qui a été faite de la commune d’Harfleur pour la mettre en
location en l’an 10......................................................................................................... ventôse an X (1802).
Plan de la Romaine adoptée au pont à bascule d’Harfleur pour peser les voitures, et perfectionnée
par le sieur Grot, préposé au dit pont, en activité en janvier 1814. ................................................... 1814.
IV. – ARCHIVES HOSPITALIÈRES (Hôtel-Dieu d’Harfleur)
B1
Titres de propriété : anciens contrats (constitutions de rentes, donations, échanges,
procédures)................ ................................................................................................1381-1599
34 pièces parchemin ; 2 pièces papier.
B2
–.................................................................................................................................1585-1697
21 pièces parchemin ; 24 pièces papier.
B3
–.................................................................................................................................1701-1792
4 pièces parchemin ; 40 pièces papier.
B4
Etats du bien et revenu de l’Hôtel-Dieu ....................................................................1623-1792
1 pièce parchemin ; 37 pièces papier.
B5
Anciens baux ...................................................................................... 1651-1665 et 1769-1781
10 pièces papier.
B6
Biens du Consistoire de Sénitot. ...............................................................................1652-1781
29 pièces papier.
E 1 * Délibérations ...............................................................................17 février 1740-17 avril 1744
1 registre papier, 20 feuillets.
E2
–......................................................................................25 décembre 1744-28 décembre 1749
1 registre papier, 26 feuillets.
E3
–......................................................................................... 27 décembre 1750-11 octobre 1755
1 registre papier, 24 feuillets.
E4
–........................................................................................... 16 novembre 1757-30 juillet 1790
1 registre papier, 50 feuillets.
E5
–..........................................................................................19 novembre 1788-7 pluviôse an II
1 registre papier, 100 feuillets (27 écrits).
E6
Comptes : ordonnance royale de 1535. .............................................................................. 1535
1 pièce papier.
E7
Comptes de l’Hôtel-Dieu .......................................................................... 1639-1699 (lacunes)
27 cahiers papier.
E8
–................................................................................................................. 1700-1740 (lacunes)
39 cahiers papier.
E9
–................................................................................................................. 1744-1792 (lacunes)
23 cahiers papier.
E 10
Comptes de l’Hôtel-Dieu : Pièces Justificatives ................................................................ 1563
10 pièces papier.
E 11
–.................................................................................................................................1623-1630
230 pièces papier.
E 12
–.................................................................................................................................1631-1640
398 pièces papier.
E 13
–.................................................................................................................................1641-1650
363 pièces papier.
E 14
Comptes de l’Hôtel-Dieu : Pièces Justificatives .......................................................1651-1665
89 pièces papier.
E 15
–.......................................................................................................................................... 1759
49 pièces papier.
E 16
–.......................................................................................................................................... 1760
78 pièces papier.
E 17
–.......................................................................................................................................... 1761
84 pièces papier.
E 18
–.......................................................................................................................................... 1762
90 pièces papier.
E 19
–.......................................................................................................................................... 1763
90 pièces papier.
E 20
–.......................................................................................................................................... 1764
88 pièces papier.
E 21
–.......................................................................................................................................... 1765
85 pièces papier.
E 22
–.......................................................................................................................................... 1766
93 pièces papier.
E 23
–.......................................................................................................................................... 1767
108 pièces papier.
E 24
–.......................................................................................................................................... 1768
90 pièces papier.
E 25
–.......................................................................................................................................... 1769
80 pièces papier.
E 26
–.......................................................................................................................................... 1770
66 pièces papier.
E 27
–.......................................................................................................................................... 1771
55 pièces papier.
E 28
Comptes de l’Hôtel-Dieu : Pièces Justificatives ................................................................ 1772
55 pièces papier.
E 29
–.......................................................................................................................................... 1773
40 pièces papier.
E 30
–.......................................................................................................................................... 1774
30 pièces papier.
E 31
–.......................................................................................................................................... 1775
36 pièces papier.
E 32
–.......................................................................................................................................... 1776
25 pièces papier.
E 33
–.......................................................................................................................................... 1777
29 pièces papier.
E 34
–............................................................................................................................. 1778 et 1779
46 pièces papier.
E 35
Comptes de l’Hôtel-Dieu : Pièces Justificatives
1782
33 pièces papier.
E 36
–.................................................................................................................................1783-1785
75 pièces papier.
E 37
–.................................................................................................................................1786-1787
79 pièces papier.
E 38
–.................................................................................................................................1788-1789
114 pièces papier.
E 39
–.................................................................................................................................1791-1792
64 pièces papier.
E 40
–................................................................................................................................ 1793-an III
111 pièces papier.
E
Comptes du revenu des pauvres ................................................................................ 1793-an II
5 pièces papier.
Archives de la ville d’Harfleur
Archives antérieures à 1790
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
AA1
3E6/1
BB13
3 E 6 / 18
AA2
3E6/2
BB14
3 E 6 / 19
AA3
3E6/3
BB15
3 E 6 / 20
AA4
3E6/4
BB16
3 E 6 / 21
AA5
3E6/5
BB17
3 E 6 / 22
BB18
3 E 6 / 23
BB1
3E6/6
BB19
3 E 6 / 24
BB2
3E6/7
BB20
3 E 6 / 25
BB3
3E6/8
BB21
3 E 6 / 26
BB4
3E6/9
BB22
3 E 6 / 27
BB5
3 E 6 / 10
BB23
3 E 6 / 28
BB6
3 E 6 / 11
BB24
3 E 6 / 29
BB7
3 E 6 / 12
BB25
3 E 6 / 30
BB8
3 E 6 / 13
BB26
3 E 6 / 31
BB9
3 E 6 / 14
BB27
3 E 6 / 32
BB10
3 E 6 / 15
BB28
3 E 6 / 33
BB11
3 E 6 / 16
BB29
3 E 6 / 34
BB12
3 E 6 / 17
BB30
3 E 6 / 35
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
BB31
3 E 6 / 36
CC5
3 E 6 / 61
BB32
3 E 6 / 37
CC6
3 E 6 / 62
BB33
3 E 6 / 38
CC7
3 E 6 / 63
BB34
3 E 6 / 39
CC8
3 E 6 / 64
BB35
3 E 6 / 40
CC9
3 E 6 / 65
BB36
3 E 6 / 41
CC10
3 E 6 / 66
BB37
3 E 6 / 42
CC11
3 E 6 / 67
BB38
3 E 6 / 43
CC12
3 E 6 / 68
BB39
3 E 6 / 44
CC13
3 E 6 / 69
BB40
3 E 6 / 45
CC14
3 E 6 / 70
BB41
3 E 6 / 46
CC15
3 E 6 / 71
BB42
3 E 6 / 47
CC16
3 E 6 / 72
BB43
3 E 6 / 48
CC17
3 E 6 / 73
BB44
3 E 6 / 49
CC18
3 E 6 / 74
BB45
3 E 6 / 50
CC19
3 E 6 / 75
BB46
3 E 6 / 51
CC20
3 E 6 / 76
BB47
3 E 6 / 52
CC21
3 E 6 / 77
BB48
3 E 6 / 53
CC21
3 E 6 / 78
BB49
3 E 6 / 54
CC22
3 E 6 / 79
BB50
3 E 6 / 55
CC23
3 E 6 / 80
BB51
3 E 6 / 56
CC24
3 E 6 / 81
CC25
3 E 6 / 81
CC1
3 E 6 / 57
CC26
3 E 6 / 82
CC2
3 E 6 / 58
CC27
3 E 6 / 83
CC3
3 E 6 / 59
CC28
3 E 6 / 84
CC4
3 E 6 / 60
CC29
3 E 6 / 85
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
CC30
3 E 6 / 86
CC55
3 E 6 / 112
CC31
3 E 6 / 87
CC56
3 E 6 / 113
CC32
3 E 6 / 88
CC57
3 E 6 / 114
CC33
3 E 6 / 89
CC58
3 E 6 / 115
CC34
3 E 6 / 90
CC59
3 E 6 / 116
CC35
3 E 6 / 91
CC60
3 E 6 / 117
CC36
3 E 6 / 92
CC61
3 E 6 / 118
CC37
3 E 6 / 93
CC62
3 E 6 / 119
CC38
3 E 6 / 94
CC63
3 E 6 / 120
CC39
3 E 6 / 95
CC64
3 E 6 / 121
CC40
3 E 6 / 96
CC65
3 E 6 / 122
CC41
3 E 6 / 97
CC66
3 E 6 / 123
CC42
3 E 6 / 98
CC67
3 E 6 / 124
CC43
3 E 6 / 99
CC68
3 E 6 / 125
CC44
3 E 6 / 100
CC69
3 E 6 / 126
CC
3 E 6 / 101
CC70
3 E 6 / 127
CC45
3 E 6 / 102
CC71
3 E 6 / 128
CC46
3 E 6 / 103
CC72
3 E 6 / 129
CC47
3 E 6 / 104
CC73
3 E 6 / 130
CC48
3 E 6 / 105
CC74
3 E 6 / 131
CC49
3 E 6 / 106
CC75
3 E 6 / 132
CC50
3 E 6 / 107
CC76
3 E 6 / 133
CC51
3 E 6 / 108
CC77
3 E 6 / 134
CC52
3 E 6 / 109
CC78
3 E 6 / 135
CC53
3 E 6 / 110
CC79
3 E 6 / 136
CC54
3 E 6 / 111
CC80
3 E 6 / 137
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
CC81
3 E 6 / 138
DD10
3 E 6 / 164
CC82
3 E 6 / 139
DD11
3 E 6 / 165
CC83
3 E 6 / 140
DD12
3 E 6 / 166
CC84
3 E 6 / 141
DD13
3 E 6 / 167
CC85
3 E 6 / 142
DD14
3 E 6 / 168
CC86
3 E 6 / 143
DD15
3 E 6 / 169
CC87
3 E 6 / 144
DD16
3 E 6 / 170
CC88
3 E 6 / 145
DD17
3 E 6 / 171
CC89
3 E 6 / 146
DD18
3 E 6 / 172
CC90
3 E 6 / 147
DD19
3 E 6 / 173
CC91
3 E 6 / 148
DD20
3 E 6 / 174
CC92
3 E 6 / 149
DD21
3 E 6 / 175
CC93
3 E 6 / 150
DD22
3 E 6 / 176
CC94
3 E 6 / 151
DD23
3 E 6 / 177
CC95
3 E 6 / 152
DD24
3 E 6 / 178
CC96
3 E 6 / 153
DD25
3 E 6 / 179
CC97
3 E 6 / 154
DD26
3 E 6 / 180
DD1
3 E 6 / 155
DD27
3 E 6 / 181
DD2
3 E 6 / 156
DD28
3 E 6 / 182
DD3
3 E 6 / 157
DD29
3 E 6 / 183
DD4
3 E 6 / 158
DD30
3 E 6 / 184
DD5
3 E 6 / 159
DD31
3 E 6 / 185
DD6
3 E 6 / 160
DD32
3 E 6 / 186
DD7
3 E 6 / 161
DD33
3 E 6 / 187
DD8
3 E 6 / 162
DD34
3 E 6 / 188
DD9
3 E 6 / 163
DD35
3 E 6 / 189
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
DD36
3 E 6 / 190
FF1
3 E 6 / 216
DD37
3 E 6 / 191
FF2
3 E 6 / 217
DD38
3 E 6 / 192
FF3
3 E 6 / 218
DD39
3 E 6 / 193
FF4
3 E 6 / 219
DD40
3 E 6 / 194
FF5
3 E 6 / 220
DD41
3 E 6 / 195
FF6
3 E 6 / 221
DD42
3 E 6 /196
FF7
3 E 6 / 222
DD43
3 E 6 / 197
FF8
3 E 6 /223
DD44
3 E 6 / 198
FF9
3 E 6 / 224
DD45
3 E 6 / 199
FF10
3 E 6 / 225
FF11
3 E 6 / 226
EE1
3 E 6 / 200
FF12
3 E 6 / 227
EE2
3 E 6 / 201
FF13
3 E 6 / 228
EE3
3 E 6 / 202
FF14
3 E 6 / 229
EE4
3 E 6 / 203
FF15
3 E 6 / 230
EE5
3 E 6 / 204
FF16
3 E 6 / 231
EE6
3 E 6 / 205
FF17
3 E 6 / 232
EE7
3 E 6 / 206
EE8
3 E 6 / 207
GG1
3 E 6 / 233
EE9
3 E 6 / 208
GG2
3 E 6 / 234
EE
3 E 6 / 209
GG3
3 E 6 / 235
EE10
3 E 6 / 210
GG4
3 E 6 / 236
EE11
3 E 6 / 211
GG5
3 E 6 / 237
EE12
3 E 6 / 212
GG6
3 E 6 / 238
EE13
3 E 6 / 213
GG7
3 E 6 / 239
EE14
3 E 6 / 214
GG8
3 E 6 / 240
EE15
3 E 6 / 215
GG9
3 E 6 / 241
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
GG10
3 E 6 / 242
GG36
3 E 6 / 268
GG11
3 E 6 / 243
GG37
3 E 6 / 269
GG12
3 E 6 / 244
GG38
3 E 6 / 270
GG13
3 E 6 / 245
GG39
3 E 6 /271
GG14
3 E 6 / 246
GG40
3 E 6 / 272
GG15
3 E 6 / 247
GG16
3 E 6 / 248
HH1
3 E 6 / 273
GG17
3 E 6 / 249
HH2
3 E 6 / 274
GG18
3 E 6 / 250
HH3
3 E 6 / 275
GG19
3 E 6 / 251
HH4
3 E 6 / 276
GG20
3 E 6 / 252
GG21
3 E 6 / 253
II1
3 E 6 / 277
GG22
3 E 6 / 254
II2
3 E 6 / 278
GG23
3 E 6 / 255
II3
3 E 6 / 279
GG24
3 E 6 / 256
II4
3 E 6 / 280
GG25
3 E 6 / 257
II5
3 E 6 / 281
GG26
3 E 6 / 258
II6
3 E 6 / 282
GG27
3 E 6 / 259
II7
3 E 6 / 283
GG28
3 E 6 / 260
II8
3 E 6 / 284
GG29
3 E 6 / 261
II9
3 E 6 / 285
GG30
3 E 6 / 262
II10
3 E 6 / 286
GG31
3 E 6 / 263
II11
3 E 6 / 287
GG32
3 E 6 / 264
II12
3 E 6 / 288
GG33
3 E 6 / 265
GG34
3 E 6 / 266
GG35
3 E 6 / 267
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
A1
3 E 6 / 289
G1
3 E 6 / 313
A2
3 E 6 / 290
G2
3 E 6 / 314
A3
3 E 6 / 291
G3
3 E 6 / 315
A4
3 E 6 / 292
G4
3 E 6 / 316
A5
3 E 6 / 293
G5
3 E 6 / 317
G6
3 E 6 / 318
D6
3 E 6 / 294
G7
3 E 6 / 319
D7
3 E 6 / 295
G8
3 E 6 / 320
D8
3 E 6 / 296
G9
3 E 6 / 321
D9
3 E 6 / 297
D10
3 E 6 / 298
D11
3 E 6 / 299
G10
3 E 6 / 322
H1
3 E 6 / 323
H2
3 E 6 / 324
E1
3 E 6 / 300
H3
3 E 6 / 325
E2
3 E 6 / 301
H4
3 E 6 / 326
E3
3 E 6 / 302
E4
3 E 6 / 303
I1
3 E 6 / 327
E5
3 E 6 / 304
I2
3 E 6 / 328
E6
3 E 6 / 305
I3
3 E 6 / 329
E7
3 E 6 / 306
E8
3 E 6 / 307
L1
3 E 6 / 330
E9
3 E 6 / 308
L2
3 E 6 / 331
E10
3 E 6 / 309
L3
3 E 6 / 332
E11
3 E 6 / 310
L4
3 E 6 / 333
E12
3 E 6 / 311
L5
3 E 6 / 334
E13
3 E 6 / 312
L6
3 E 6 / 335
L7
3 E 6 / 336
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
Anciennes cotes
Nouvelles cotes
L8
3 E 6 / 337
M1
3 E 6 / 350
L9
3 E 6 / 338
M2
3 E 6 / 351
L10
3 E 6 / 339
L11
3 E 6 / 340
N1
3 E 6 / 352
L12
3 E 6 / 341
N2
3 E 6 / 353
L13
3 E 6 / 342
L14
3 E 6 / 343
O1
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