Bibliographies - Université Rennes 2
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Descriptifs des cours Bibliographies LICENCE 1 Semestre 1 UEF 1 Initiation à l’histoire contemporaine L’Europe politique au 19ème siècle Descriptif du cours S. Gicquel Entre le Congrès de Vienne et le déclenchement de la Première Guerre mondiale, l’Europe se transforme profondément sur le plan politique sous l’effet de deux dynamiques fondamentales : la poussée libérale puis démocratique d’une part, l’essor des nationalismes de l’autre. Le cours permettra d'examiner le jeu complexe de ces deux dynamiques politiques à l'échelle européenne, tout en montrant la diversité des situations sociales et culturelles des peuples et pays d'Europe. Bibliographie e R. REMOND, Introduction à l’histoire de notre temps, tome 2, Le XIX siècle 1815-1914, Paris, Seuil, 1974. S. BERSTEIN, P. MILZA, dir., Histoire du XIXe siècle, Paris, Hatier, 1996 (rééd. : 2010). Sur la France en particulier : J. GARRIGUES, P. LACOMBRADE, La France au XIXe siècle, 1814-1914, Paris, A. Colin, 2e éd., 2011. UEF 2 Initiation à l’histoire moderne Introduction à l’Ancien Régime : la France de Louis XIV (1643-1715) Descriptif du cours G. Aubert Le cours se propose d'initier les étudiants aux principales thématiques caractéristiques de l'Ancien régime français, en s'appuyant sur la période centrale de celui-ci, qui correspond au règne de Louis XIV. Après une présentation des pouvoirs et de ses enjeux (de Versailles aux révoltes antifiscales), le cours donne un aperçu des aspects démographiques, économiques, sociaux, mais aussi religieux et culturels de l'époque. Ainsi seront envisagées des sujets aussi divers que les famines et la révocation de l'édit de Nantes, la fondation de "l'Orient " et les citadelles de Vauban, la Fronde et les créations d'académies, la réforme catholique et les créations d'écoles, la pratique de la jachère et la "querelle des anciens et des modernes", les "bourgeoisgentihommes" et les corsaires, etc. L'objectif est, ce faisant, d'offrir une base de connaissances utile pour la poursuite des études d'Histoire, une culture générale sur une période emblématique de l'histoire de France et de l'Europe, et d'initier aux méthodes de travail en vigueur dans l'enseignement supérieur. Bibliographie Joël Cornette dir., La France de la Monarchie absolue, 1610-1715, Paris, Seuil, collection Point, 1997 (série d'articles courts et accessibles) François Lebrun, La Puissance et la guerre, 1661-1715, Paris, Seuil, collection Point, 1997 (synthèse qui donne les bases à partir du début du "règne personnel"). 1 UEF 3 Introduction à l’histoire économique et sociale La première mondialisation (Histoire moderne). Descriptif du cours M. Walsby Le négoce se transforma au cours de la Renaissance, permettant des échanges commerciaux de plus en plus nombreux entre des acheteurs et des vendeurs très éloignés les uns des autres. Avec la découverte des Amériques et la vitalité accrue des voies commerciales qui liaient l’Europe à l’Asie et l’Afrique, les marchands établirent pour la première fois un réseau international d’échanges qui favorisa ce que l’on peut appeler une première mondialisation. Ce cours se penchera sur la nature du commerce, les règles qui le régissait, les denrées et commodités que l’on vendait, mais également sur les questions économiques fondamentales telles que l’inflation ou le développement du mercantilisme. On s’intéressera aussi aux retombées sociales de ces changements. Bibliographie F. BAYARD, P. GUIGNET, L'économie française aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles (Gap : Ophrys, 1991); M.-T. BOYER-XAMBEU, G. DELEPLACE, L. GILLARD, Monnaie privée et pouvoir des princes : l'économie des relations monétaires à la Renaissance, Paris : Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1986; A. BURKARDT (éd.) Commerce, voyage et expérience religieuse : XVIe-XVIIIe siècles, Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2007; A. GARCIA-BAQUERO GONZALEZ La carrera de Indias : histoire du commerce hispano-américain : XVIe-XVIIIe siècles, Paris : Desjonquères, 1997; P. JEANNIN, Marchands d'Europe : pratiques et savoirs à l'époque moderne , Paris : ENS, 2002; Y. LECLERCQ, Histoire économique et financière de la France d'Ancien régime, Paris : A. Colin, 1998; P. MINARD, La fortune du colbertisme : État et industrie dans la France des Lumières, Paris : Fayard, 1998;A. Tournon, G.-A. PEROUSE (éd.), Or, monnaie, échange dans la culture de la Renaissance, Saint-Etienne : Publication de l'Université de Saint-Etienne, 1994. Semestre 2 UEF 1 Initiation à l’histoire ancienne Les cités grecques d'époque classique (Ve-IVe av. J.C.). Descriptif du cours J. Oulhen L'époque classique constitue dans l'histoire grecque le moment de stabilisation de la polis, triple entité territoriale, sociale, et politique, qui constitue le phénomène fondamental de l'Antiquité grecque. On étudiera à travers la présentation de plusieurs thèmes (guerre, économie, relations sociales, famille ...) la façon dont ces différents champs d'activité humaine structurent et sont structurés par la cité, et la façon dont ils évoluent au cours de la période classique, de l'extrême fin du VIe s. à la fin du IVe s. av. J.-C.. Bibliographie Cl. MOSSE, & A. SCHNAPP-GOURBEILLON, Précis d'histoire grecque, Paris, 1990; Cl. ORRIEUX & P. SCHMITT-PANTEL, Histoire grecque, Paris, 1994; M.-Fr. BASLEZ, Histoire politique du monde grec, Paris, 1994; LEVY, ED., La Grèce au Ve siècle de Clisthène à Socrate, Paris, 1995 (Points-Seuil); P. CARLIER, Le IVe siècle grec jusqu’à la mort d’Alexandre, Paris, 1995 (Points-Seuil); R. LONIS, La cité dans le monde grec, Paris, 1994 2 UEF 2 Initiation à l’histoire médiévale Introduction à l’Europe médiévale (Ve- Fin du XIIe siècle) Descriptif du cours I. ROSE Ce cours entend étudier les évolutions qu’a connues le monde occidental au cours du Moyen Âge, depuis la mise en place des royaumes barbares au Ve siècle, jusqu’à la fin du XIIe siècle. Tous les aspects de la vie sociale y seront étudiés : le rôle majeur de l’Église dans la société ; les nouvelles structures politiques qui remplacent l’Empire romain et leur évolution ; les profonds changements économiques qui permettent le lent passage du monde antique au mode de production seigneurial ; les mutations idéologiques qui reposent sur la recherche d’une société idéale permettant de conduire l’ensemble des hommes au salut. Bibliographie M. KAPLAN (dir.), Le Moyen Âge, IVe-Xe siècle et Le Moyen Âge, XIe-XVe siècles, Paris, Bréal, 1994 (ces deux manuels, bien que vieillis par certains aspects, pourront servir de base de travail). Pour le début de la période, deux manuels récents : S. JOYE, L’Europe barbare, 476-714, Paris, Armand Colin, 2010 (collection Cursus) ; G. BÜHRER-THIERRY, L’Europe carolingienne, 714-888, Paris, Armand Colin, 2010. Pour l’espace français : G. BÜHRER-THIERRY et Ch. MERIAUX, La France avant la France, 481-888, Paris, Belin, 2010 ; Fl. MAZEL, Féodalités, 888-1180, Paris, Belin, 2010 (de beaux ouvrages très illustrés et constituant une synthèse récente sur l’espace français médiéval). UEF 3 Introduction à l’histoire du fait religieux (Histoire ancienne) Descriptif du cours A. GANGLOFF ET G. GORRE Les parties présentées par G. Gorre porteront sur une présentation des livres de l'Ancien Testament replacés dans le contexte du Moyen Orient antique. Dans un premier temps, il s'agira d'établir une typologie des textes bibliques selon la date de leur rédaction et selon la nature des différents textes. Dans un second temps, dans une perspective comparatiste, on verra en quoi ces textes s'inscrivent ou, au contraire, se démarquent des traditions religieuses, culturelles, historiques du Moyen Orient antique. Les parties présentées par A. Gangloff concerneront les pratiques religieuses romaines : seront présentés les principaux éléments rituels, le calendrier, les fêtes et les jeux, pour caractériser ce qu'on entend par religion romaine. Bibliographie Yves LEHMANN (dir.), Religions de l’Antiquité, Paris, P.U.F. (Collection Premier Cycle), 1999 3 LICENCE 2 Semestre 3 UEF 1 Cadres politiques et sociaux des mondes grecs et romains L'établissement du principat, de la mort de César à l'avènement de Vespasien (44 av. - 69/70 ap. J.-C.) Descriptif du cours A. GANGLOFF Le cours embrasse une période d’un peu plus d’un siècle, d'une guerre civile à l'autre : depuis celle qui s'ouvre après l'assassinat de Jules César jusqu'à celle qui aboutit au règne de Vespasien en 6970 de notre ère. Entre ces deux guerres, on étudiera la prise de pouvoir par Octave/Auguste et la fondation d'un nouveau régime ambigu, le principat. Celui-ci est fondé sur le pouvoir personnel d'un princeps, mais il se présente à l'origine comme une "restauration" de la République. On examinera les principaux aspects sociaux, économiques et politiques du principat sous Auguste et sous ses successeurs, les Julio-Claudiens, ainsi que l'évolution du régime. Bibliographie Cl. BRIANT-PONSART et Fr. HURLET, L'Empire romain d'Auguste à Domitien, Paris, 2010 (2e édition) R. ETIENNE, Le siècle d'Auguste, Paris, 2010 (2e édition). UEF 2 Cadres politiques et sociaux du Moyen Âge Introduction à l’Europe médiévale (XIIIe – XVe siècle) Descriptif du cours F. MERCIER Cette seconde « introduction à l’Europe médiévale » couvre une période qui, du XIIIe au XVe siècle, voit progressivement se dessiner les contours d’un espace européen politiquement divisé tandis que s’efface progressivement l’idéal unitaire de la Chrétienté. De la guerre de Cent ans aux nombreux schismes de l’Eglise en passant par la Peste noire, les derniers siècles du Moyen Age (XIIIe – XVe siècle) ont été volontiers présentés par l’historiographie traditionnelle comme une période transitionnelle de déclin de la « civilisation occidentale » avant le renouveau de la « Renaissance ». Nous verrons que cette période dite de « crise » a également constitué le lieu et le moment de nombreuses inventions, expérimentations (religieuses, politiques, économiques, technologiques et esthétiques) qui ont contribué au dynamisme conquérant de l’Europe des temps modernes. Bibliographie M. KAPLAN (dir.), Le Moyen Age, XIe-XVe siècles, Paris, Bréal, 1994 (un manuel) Pour l’espace français : M. BOURIN-DERRUAU, Temps d’équilibres, temps de ruptures (XIIIe s.), t. 4 de la « Nouvelle histoire de la France médiévale », Point-Histoire, Le Seuil, 1990 ; B. Bove, Le Temps de la Guerre de Cent Ans (1328-1453), Paris, Belin, 2010. 4 UEF 3 : CULTURE HISTORIQUE (historiographie et outils de l'histoire) UEF 3 Historiographie (les 2 cours ci-dessous)) La naissance de l’histoire K. Karila-Cohen Descriptif du cours C’est dans le monde grec qu’apparaissent les premiers historiens qui différencient peu à peu l’Histoire des autres modes d’appréhension du passé. Le cours s’attardera donc particulièrement sur les grandes figures des historiens grecs, d’Hérodote à Diodore. On présentera ensuite comment se faisait l’Histoire aux temps des Romains, en prenant soin de souligner ce qui, du point de vue de la méthode et de la finalité, différencie les historiens romains, comme Tite-Live ou Tacite, de leurs prédécesseurs grecs. Bibliographie L’Histoire, d’Homère à Augustin. Préfaces des historiens et textes sur l’histoire. Textes réunis et commentés par F. HARTOG, traduits par M. CASEVITZ, Paris, Seuil, 1999. - Bizière J.-M., Vayssière P., Histoire et historiens, Carré, Hachette Supérieur, 1995. - Bourdé G., Hervé M., Les écoles historiques, Points-Seuil, 1997 [1983]. - Châtelet Fr., La naissance de l’histoire, 10/18, 1974. - ARNAUD-LINDET M.-P., Histoire et politique à Rome. Les historiens romains (IIIe av. J.-C. – Ve ap.), Paris, 2001 Historiographie du Moyen Age Descriptif du cours V. TONEATTO Quelle était la conception de l’histoire des hommes du Moyen Âge ? Comment les chroniqueurs de cette époque racontaient l’histoire de leurs temps ? Le premier volet de ce cours examinera quelques œuvres historiques médiévales pour comprendre la vision du temps et les formes du récit historique propres à nos ancêtres. Un deuxième volet sera au contraire dédié aux travaux des médiévistes contemporains, de Marc Bloch à Georges Duby et Jacques Le Goff, pour ne citer que quelques noms de grands historiens qui ont étudié le Moyen Âge. Nous examinerons comment leurs travaux ont profondément modifié notre vision et notre compréhension de cette période et comment le dynamisme de la recherche en histoire a permis de multiplier, depuis quelques décennies, les champs de recherche et les problématiques nouvelles. Bibliographie G. BOURDE & H. MARTIN, Les écoles historiques, Seuil, 1997 (Collection Point Seuil) M. BLOCH, Apologie pour l'histoire ou Métier d'historien, Armand Colin, Paris, 2e édition, 1952 (éd. numérique : http://classiques.uqac.ca/classiques/bloch_marc/apologie_histoire/bloch_apologie.pdf) Ch.-O CARBONELL, L'Historiographie, Paris, P.U.F., 7eed, 2002 (Collection Que sais-je ?) Chr. DELACROIX, Fr. DOSSE, P. GARCIA, Les courants historiques en France XIXe-XXe siècle, , Folio-Histoire, Gallimard, Paris , 2007 UEF 3 Outils de l’histoire Le goût de l’archive Descriptif du cours A. BOLTANSKI Il s'agit de donner une initiation à la connaissance et à la pratique des sources de l'histoire moderne. Le cours aborde divers types de documentation (archives notariales, archives judiciaires, sources littéraires, correspondances, iconographie, etc., du XVIe au XVIIIe siècle), en s'attachant à leurs spécificités et difficultés particulières. Il s'efforce aussi de comprendre comment l'historien a manié ses archives selon des traitements différenciés et modifié, de ce fait, sa manière de raconter. 5 Semestre 4 UEF 1 Politique et société des mondes modernes Les îles britanniques de 1688 à 1815 Descriptif du cours J. P. LETHUILLIER Les Îles britanniques connaissent entre 1660 et 1815 un ensemble de mutations fondamentales, réalisées principalement au profit de l’Angleterre, qui s’impose à l’Ecosse et l’Irlande. e Puissance européenne secondaire au 17 siècle, avec une population bien inférieure à celle de la France, l’Angleterre triomphe à Waterloo en 1815, jouant désormais, pour plus d’un siècle, le premier rôle dans le monde. A cette date, elle s’appuie sur un Empire devenu immense et son économie, seule dans ce cas, est entrée dans la révolution industrielle. En même temps, à partir de la Glorieuse Révolution (1688-1689) et, e progressivement, tout au long du 18 siècle, elle s’est forgée un système politique nouveau, qui ne ressemble à aucun autre en Europe. Enfin, si les Îles britanniques participent pleinement aux Lumières, y jouant même un rôle fondamental, c’est pour connaître une évolution profondément originale. Au-delà de l’histoire d’une croissance spectaculaire, l’Angleterre offre donc à l’étude des cheminements, des processus historiques, qu’on ne retrouve nulle part ailleurs et qui feront la trame du cours. Bibliographie TUTTLE, Elisabeth, Les Îles britanniques à l’âge moderne, 1485-1783, Hachette « Supérieur », 1996. UEF 2 Politique et société des mondes contemporains La France des 48 aux 35 heures. M. Bergère La société française au miroir de l’histoire du temps de travail et du temps libre : politiques et pratiques Descriptif du cours Ce cours part d’un constat : la réduction importante du temps de travail en France au XXème siècle. Son intitulé présuppose des bornes chronologiques qui couvrent la période 1919 (loi du 23 avril 1919 sur les 8h, qui instaure de fait la semaine de 48h) – 1998 (loi Aubry du 13 juin 1998 relative aux 35 heures). Une fois cette évolution posée et étudiée, il est clair que la réduction du temps de travail amène aussi à penser différemment les autres temps sociaux. En d’autres termes, dans quelle mesure la réduction du temps de travail modifie t-elle les usages du temps libre ? C’est cette inversion historique, d’un temps « libéré » désormais supérieur au temps de travail, que se propose d’étudier le cours en analysant ses principaux facteurs et acteurs. Au-delà, à travers une histoire du temps de travail et des loisirs, de la vie professionnelle et du quotidien mais aussi des rapports hommes/femmes au travail comme à la maison, c’est bien à une histoire plus globale et totale de la société française au XXème siècle que ce cours invite. Bibliographie Pour une première approche : FRIEDENSON Patrick, REYNAUD Bénédicte (s.d.), La France et le temps de travail 1814 - 2004, O Jacob, 2004. BOYER Marc, L’invention du tourisme, Gallimard, coll. Découvertes, 1996. 6 UEF 3 Culture et pédagogie de l’histoire (Historiographie et Approfondissement historique) • Historiographie de l’histoire moderne Y. LAGADEC Descriptif du cours L'école historique moderniste française a joué un rôle très important dans la pensée historique contemporaine, tant dans la définition de ses concepts (on pense notamment ici aux œuvres de L. Febvre et de F. Braudel) que dans les succès, puis les déboires, de la thèse "régionale" de P. Goubert à J-Cl. Perrot. Le cours s'intéressera donc aux enjeux et limites de "l'histoire totale" un temps ambitionnée, tout en insistant sur les acquis et renouvellements de cette histoire au cours des 25 dernières années. Bibliographie Il n’existe aucun ouvrage consacré spécifiquement à cette question. On lira cependant avec profit les indispensables mises en perspective que constituent les trois ouvrages suivants : - BOURDÉ Guy et MARTIN, Hervé, Les écoles historiques, Paris, Seuil, 1983 (réed. 1997). - PROST, Antoine, Douze leçons sur l'histoire, Paris, Seuil, 1996. e e - DELACROIX, Christian, DOSSE, François et GARCIA, Patrick, Les courants historiques en France, 19 -20 siècle, Paris, A. Colin, 1999. • Historiographie de l’époque contemporaine Descriptif du cours C. BOISSIERE e Du XIX siècle à nos jours, ce cours s'attachera à montrer les progrès et les évolutions du travail historique qui ont permis à notre discipline de prendre les formes que nous lui connaissons actuellement. Il s'agira de familiariser les étudiants avec quelques textes et travaux de recherche considérés comme fondamentaux en histoire contemporaine. Cela nous permettra de mieux comprendre le travail de l'historien tel qu'aujourd'hui étudiants, enseignants et chercheurs le pratiquent à l'université. Bibliographie - BOURDÉ Guy et MARTIN, Hervé, Les écoles historiques, Paris, Seuil, 1983 (réed. 1997). - J-M. BIZIÈRE et P. VAYSSIÈRE, Histoire et historiens, carré histoire, hachette, Paris, 1995. - PROST, Antoine, Douze leçons sur l'histoire, Paris, Seuil, 1996. UEF 3 Approfondissement historique Histoire de la Bretagne moderne : un âge d’or pour la G. PROVOST Bretagne (1532-1789) ? Descriptif du cours Du palais du Parlement de Rennes aux enclos paroissiaux en passant par les remparts de Saint-Malo et les e e demeures des négriers nantais, les 16 -18 siècles ont laissé des traces impressionnantes dans le patrimoine breton. Elles sont le reflet d’une période faste qui a mérité l’expression d’ « âge d’or ». L’objectif de ce cours sera d’en détailler tous les aspects : une population dense et globalement bien nourrie, des activités industrielles dynamiques (les toiles), un commerce maritime ouvert sur les marchés européens, un système fiscal longtemps favorable malgré l’union au royaume (1532), une très grande vitalité religieuse et culturelle. Pourtant, cet âge d’or se brise vers 1670-1680, au moment même où les révoltes du Papier timbré et des Bonnets Rouges tirent un premier signal d’alarme. Appauvrie, la Bretagne commence à être perçue comme enclavée et arriérée : c’est l’origine d’une « identité négative » qui a longtemps pesé sur l’image de la région et nourri bien des complexes chez ses habitants. Bibliographie Pour une première approche, Alain CROIX, La Bretagne entre histoire et identité, Paris, Découvertes-Gallimard, 2008 Pour aller plus loin, e Alain CROIX, L’âge d’or de la Bretagne (1532-1675), Rennes, Ouest-France, 2 éd., 1996 e Jean QUÉNIART, La Bretagne au 18 siècle, Rennes, Ouest-France, 2003. 7 LICENCE 3 Semestre 5 UEF 1 Cultures et sociétés du monde moderne et contemporain La Révolution française : mouvements populaires principes, débats et D. Godineau Descriptif du cours « La philosophie a préparé, commencé, favorisé la révolution actuelle ; mais les écrits ne suffisent pas ; il faut des actions ; or à quoi devons-nous la liberté qu’aux émeutes populaires ? » écrit Marat après le 14 juillet 1789. C’est cette articulation entre textes théoriques et intervention populaire qui sera, entre autres, examinée dans ce cours. Car la Révolution française fut à la fois parole politique et mouvements : elle est caractérisée par de vifs débats portant sur tous les aspects de la société à reconstruire et par l’entrée en politique de nombreux Français, devenus citoyens. Lors de cette rupture fondamentale, ont été posés (et discutés) les principes fondateurs (Droits de l’Homme, Liberté, Egalité…), se sont développées de nouvelles pratiques (clubs, pétitions, élections, insurrections…) et se sont affrontées, parfois violemment, différentes conceptions. On s’intéressera donc à la complexité du mouvement révolutionnaire (et contre-révolutionnaire), à ses lignes de fracture, à ses différents acteurs (des députés aux foules), à leurs aspirations et à leurs modes d’action propres. En confrontant les discours aux réalisations concrètes, on analysera les enjeux des débats, qu’ils soient politiques (citoyenneté, souveraineté, Terreur), socio-économiques (libéralisme, droit à l’existence, égalitarisme), religieux ("déchristianisation"), culturels, artistiques (créer un "art républicain" ?). Bibliographie J-P. JESSENNE, Révolution et Empire. 1783-1815, Paris, 1993 (pour une première approche). M. BIARD et P. DUPUY, La Révolution française. Dynamique et ruptures, 1787-1804, Paris, 2004, 2008. M. Biard, Ph. Bourdin, S. Margazalli, Révolution, Consulat, Empire, 1789-1815, Belin, 2009 Former la jeunesse en France et en Allemagne, 18701940 G. NICOLAS Descriptif du cours Pays voisins et souvent ennemis, la France et l’Allemagne ont été, dans le domaine de l’éducation et de la formation de la jeunesse, une source mutuelle d’inspiration. Certes, l’évolution de leurs systèmes éducatifs respectifs, inséparable de la nature de leurs régimes politiques et de leurs projets de société présentent de notables différences, mais au cours de la période 1870-1940, ces deux Etats ont été confrontés à des évolutions économiques et sociales similaires et aux mêmes questions : celles de la juxtaposition d’un enseignement pour les élites et d’un enseignement pour le peuple, de rapports tendus avec les Eglises, de la nécessaire diversification de l’enseignement secondaire, de l’ouverture de l’Ecole aux filles et à celle du rayonnement des universités. Les années 1870-1940, marquées par l’affirmation des nationalismes et l’affrontement répété dans des conflits militaires ont conduit l’institution scolaire de chacun des pays à préparer et à vivre la guerre, mais également, par périodes, à défendre la paix. Au delà de l’histoire comparatiste entre deux systèmes d’éducation, entre les théories éducatives, françaises et allemandes, le cours ne négligera pas les expériences d’enseignement alternatif et les activités post et périscolaires dans l’un et l’autre pays. Il s’appuiera sur des documents écrits et photographiques. Bibliographie Christophe CHARLE, La crise des sociétés impériales : Allemagne, France, Grande-Bretagne, 1900-1940, Paris, Seuil, 2001. Jacques GANDOULY, Pédagogie et enseignement en Allemagne de 1800 à 1945, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 1997. Marc CLUET (dir.), Le culte de la jeunesse et de l’enfance en Allemagne, 1870-1933, Rennes, PUR, 2003. e e Christophe CHARLE (dir.), Les universités germaniques, XIX -XX siècles. N° spécial Histoire de l’éducation, n° 62, INRP, 1994. Françoise MAYEUR, Histoire de l’enseignement et de l’éducation, III. 1789-1930, Perrin, 2004. Jean-Noël LUC, Gilbert NICOLAS, Le temps de l’école. De la maternelle au lycée, 1880-1960, Paris, Le Chêne, 2006. Parmi les œuvres littéraires : H. MANN, Le sujet de l’Empereur, Paris, Les Presses d’aujourd’hui, 1982 (traduction française du roman de 1914, Der Untertan) 8 UEF 2 Cultures et sociétés monde ancien et médiéval Rome des Julio-Claudiens aux Flaviens C. VENDRIES Descriptif du cours Le premier siècle de notre ère est une période complexe dont l’image a été largement renouvelée. Ce cours propose de mettre en relief les évolutions du principat tant sur le plan institutionnel qu’idéologique. Nous verrons comment l’héritage d’Auguste fut consolidé malgré la crise de 68 et le rôle croissant de l’armée et malgré le gouvernement des « mauvais » empereurs comme Néron. A la lumière des travaux récents, nous envisagerons de reconsidérer les règnes controversés de Claude ou de Domitien et de mieux comprendre l’importance de la parenthèse flavienne. Les mutations urbanistiques, économiques et sociales de la ville de Rome et la question de la gestion de l’empire seront également évoquées. Bibliographie À titre d'introduction : P. LE ROUX, Le Haut-Empire romain en Occident, Points Seuil, 1998 Histoire des sociétés urbaines dans l’Europe médiévale XI-XVè s. Descriptif du cours E. GRELOIS L’essor des villes constitue l’un des faits socio-économiques majeurs au début du second millénaire en Occident, dans un Moyen Âge où la majorité de la population demeure paysanne. Les structures médiévales détentrices du dominium — Église, seigneuries pour l’essentiel — doivent composer avec les sociétés urbaines faites d’artisans, de commerçants et de bourgeois, mais aussi de pauvres et de marginaux. L’étude portera autant sur les fondements économiques et démographiques de l’essor urbain que sur ses formes institutionnelles et topographiques, sans oublier la stratification sociale qui se dessine, singulièrement à partir du XIIIe siècle. Bibliographie - Georges DUBY dir., Histoire de la France urbaine, t. 2, par André CHÉDEVILLE, Jacques LE GOFF et Jacques ROSSIAUD, Paris, 1980. - Thierry DUTOUR, La ville médiévale. Origines et triomphe de l’Europe urbaine, Paris, éditions Odile Jacob, 2003. - Jean-Luc PINOL dir., Histoire de l'Europe urbaine, t. 1, De l'Antiquité au XVIIIe siècle (Genèse des villes européennes), livre II, La ville médiévale, par Patrick BOUCHERON et Denis MENJOT, Paris, 2003. - Simone ROUX, Le monde des villes au Moyen Âge (XIe-XVe s.), Paris, 1994. UEF 3 Sciences auxiliaires (2 cours) Sources de l'histoire ancienne : approches archéologiques J. OULHEN Descriptif du cours La relative pénurie de sources dont pâtit l'histoire ancienne a depuis longtemps contraint les historiens à utiliser le plus grand nombre de sources possibles, textuelles bien sûr, mais aussi matérielles. A partir de l'exemple du sanctuaire de Delphes, considéré, ici, comme un cas d'école, on montrera comment la complémentarité des approches documentaires, littéraires mais aussi archéologiques au sens le plus large (épigraphie, fouilles, architecture, iconographie) a, depuis la grande fouille de 1892 enrichi et modifié la connaissance du célèbre sanctuaire oraculaire d'Apollon. Bibliographie R. ETIENNE, Chr. MÜLLER, Fr. PROST, Archéologie historique de la Grèce antique, Ellipses, Paris, 2000 J.-Fr. BOMMELAER, Guide de Delphes, Le site, Athènes, Paris, 1991. Analyse de données historiques Descriptif du cours M. COCAUD Il s’agit, à partir de documents historiques, de voir en quoi un ordinateur et les outils qui l’habitent peuvent faciliter le travail d’un chercheur en histoire. Si l’apprentissage de techniques logicielles est indispensable, cet enseignement concerne avant tout des sources historiques et leur traitement…il se veut donc une préparation aux techniques nécessaires pour le mémoire de master. Bibliographie J. CELLIER & M. COCAUD, Traiter des données historiques. Méthodes statistiques/Techniques informatiques, PUR, 2001 9 Semestre 6 UEF 1 Cultures et sociétés du monde ancien et médiéval Corps et normes en Grèce ancienne K. KARILA-COHEN Descriptif du cours Le corps, en tant qu’objet d’histoire, sera considéré dans ce cours dans son rapport à la construction des normes dans la cité grecque antique. Nous nous interrogerons donc sur les qualités physiques mais aussi les comportements attendus selon les différentes catégories sociales. Masculin/féminin, citoyens/non-citoyens, élites/masses ou encore Grecs/Barbares sont autant de classements qui supposent la formation d’un corps spécifique. Le contrôle de soi, idéal moral grec, passe par un certain usage des plaisirs -sexuels ou alimentaires- que nous chercherons à définir. Bibliographie Prost Fr, Wilgaux J (dir.), Penser et représenter le corps dans l’Antiquité, Rennes, PUR, 2006. L. BODIOU, D. FRERE, V. MEHL (dir.), L’expression des corps. Gestes, attitudes, regard dans l’iconographie antique, Rennes, 2006 Dasen V., Wilgaux J. (dir.), Langages et métaphores du corps dans le monde antique, Rennes, 2008 M.-H. GARELLI , V. VISA-ONDARÇUHU (Dir.), Corps en jeu, Rennes, 2010 Karila-Cohen K., Quellier Fl. (dir), Le corps du gourmand d'Héraclès à Alexandre le Bienheureux, RennesTours, 2012. Les racines médiévales de l'"Autre Europe" (Bohême, Hongrie, Pologne, IXe-XVe s.)" M.-M. de CEVINS Descriptif du cours Au sein de l’Occident médiéval, les royaumes et principautés d’Europe centrale – Europe du Centre-Ouest et du Centre-Est – se singularisent tant sur le plan ethnique (avec un peuplement germanique mais aussi slave e e et hongrois) que chronologique (leur christianisation ne remontant qu’aux X -XI siècles) et géographique (du fait de leur position de frontière face à l’Orient orthodoxe et musulman). Le poids écrasant de l’Empire germanique n’empêcha pas les jeunes royaumes de Bohême, de Hongrie et de Pologne de conserver leur individualité institutionnelle, sociale et culturelle. Le centre de gravité du Saint Empire glissant continuellement e vers l’Est à partir du XIII siècle, ils sortirent de leur marginalité initiale, au point d’apparaître un temps comme le nouveau cœur de la chrétienté latine. Le jeu des alliances dynastiques donna parallèlement naissance à des constructions politiques plurinationales préfigurant l’« Empire des Habsbourg », au prix de compromis favorisant les ambitions politiques, l’assise économique et la domination sociale d’une noblesse s’identifiant à la « nation ». Bibliographie SELLIER (A.), SELLIER (J.), Atlas des peuples d’Europe centrale, Paris, La Découverte, 2002 de Cevins M.-M., L’Europe centrale au Moyen Âge, Rennes, PUR, 2013. KŁOCZOWSKI (J.) (dir.), Histoire de l’Europe du Centre-Est, Paris, P.U.F./Nlle Clio, 2005. 10 UEF 2 Cultures et sociétés du monde moderne et contemporain Fureurs populaires et violence d’Etat : contestations et répressions du XVIe au XVIIIe s Descriptif du cours A. GAUTHIER Centrale dans le paysage historiographique des années 1960 et 1970, l’étude des révoltes, un moment délaissée, est aujourd’hui revisitée, avec de nouvelles interrogations ambitionnant d’entrer dans l’intimité du fait rebellionnaire, pour en saisir la cohérence interne et les logiques politiques. Il s’agit donc moins désormais, comme naguère, de chercher à savoir ce que la révolte révèle de la société d’Ancien Régime, que de comprendre les mécanismes qui expliquent l‘embrasement, d’en étudier les formes, la montée en puissance, puis le déclin. Dans ce cadre, une attention toute particulière doit être apportée aux sorties de crise, moment délicat fait de médiations et de punitions. A travers cette question, c’est donc aussi celle de la réponse de l’Etat qui est envisagée, et, au-delà, de l’ensemble des niveaux de l’autorité de la cour du roi au village en passant par les tribunaux. Bibliographie Y.-M. BERCE, Croquants et Nu pieds, Paris, Gallimard, 1991 J. NICOLAS, La rebellion française. Mouvements populaires et conscience sociale, 1661-1789, Paris, Gallimard, 2008. Les abolitions : esclavage, servage et « émancipations » au XIXe s. (Monde atlantique, Empire russe) M. TISSIER Descriptif du cours Esclavage et servage sont à la fois des formes de travail contraint et des statuts, au sens juridique. Le cours s’appuiera sur une comparaison, sous ces différents aspects, des deux phénomènes à l’époque moderne dans les colonies atlantiques des puissances européennes, en Amérique du Nord et en Europe, principalement dans l’Empire russe. Sur cette base, il s’agira de poursuivre la comparaison en montrant e e comment se définit, à partir du XVIII siècle et tout au long du XIX siècle, une posture « abolitionniste » qui vise l’émancipation des dominés (mais jusqu’à quel point ?) et débouche sur des luttes aux formes et aux acteurs variés. À travers les acteurs impliqués, les modes d’action et d’argumentation utilisés, quels traits apparaissent caractéristiques de cette posture moderne (puisque des formes antérieures d’opposition au travail contraint existaient) ? Comment s’exprime cette posture dans des sociétés aussi différentes que les jeunes États-Unis, les puissances européennes industrialisées et coloniales et la Russie autocratique ? Quelle part y prennent les dominés eux-mêmes dans ces divers contextes ? L’examen des arguments économiques et moraux, des mouvements abolitionnistes et des luttes, des ambitions réformistes et des émancipations réelles, permettra de prendre la mesure de la circulation des idées et des transferts d’expérience d’un espace à l’autre, d’une configuration socio-politique à l’autre. Bibliographie S. DRESCHER, Abolition. A History of Slavery and Antislavery, Cambridge : Cambridge University Press, 2009; L. JENNINGS, C., La France et l’abolition de l’esclavage, 1802-1848, Bruxelles : André Versaille Éditeur, 2010; P. KOLCHIN, Unfree Labor. American Slavery and Russian Serfdom, Cambridge : Harvard University Press, 1990; D. MOON, The Abolition of Serfdom in Russia, Harlow : Longman, 2001; O. PETRE-GRENOUILLAU, éd., e e Abolir l’esclavage : un réformisme à l’épreuve (France, Portugal, Suisse, XVIII -XIX siècles), Rennes : PUR, 2008; N. SCHMIDT, Abolitionnistes de l’esclavage et réformateurs des colonies (1820-1851) : analyse et e e documents, Paris : Karthala, 2001; L’abolition de l’esclavage : cinq siècles de combats, XVI -XX siècles, Paris : Fayard, 2005. 11 UEF 3 Sciences auxiliaires (2 cours) Sources du Moyen Age Descriptif du cours E. GRELOIS Les approches du Moyen Âge reposent sur deux grands types de sources : les sources écrites et les sources archéologiques (entendues au sens large : fouilles, objets, monuments), dont le dialogue ne va pas de soi, tant leurs méthodes d’analyse et leurs résultats peuvent diverger. Le cours évoquera donc les diverses portes d’accès au Moyen Âge : par les textes, par l’archéologie, mais aussi par le recours à des méthodes empruntées à d’autres sciences sociales (par exemple l’anthropologie) voire, dans le cadre de l’archéologie, à des sciences dures (par exemple la paléoanthropologie). Mais le cours portera surtout sur la variété typologique des sources écrites, tant du point de vue matériel du support (papyrus, parchemin, papier ; feuille, rouleau, registre) que sous l’angle du contenu (textes littéraires : chroniques, hagiographie, poésie ; documents normatifs, actes de la pratique ; chartes, diplômes) et de leur critique externe (original, copie ; paléographie, codicologie ; actes authentiques, suspects, interpolés, falsifiés) et interne (formulaires, procédés d’authentification, de datation, usages linguistiques, titulatures). Sources de l’histoire quantitative Descriptif du cours Bibliographie 12 M. COCAUD