Entre ce que je pense ce que je veux dire ce que je
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Entre ce que je pense ce que je veux dire ce que je
INTRODUCTION A LA COMMUNICATION ORGANISATIONNELLE HES-SO Domaine TS - Cours de André Antoniadis – Février 2008 Entre ce que je pense ce que je veux dire ce que je crois dire ce que je dis ce que vous voulez entendre ce que vous entendez ce que vous croyez comprendre ce que vous voulez comprendre et ce que vous comprenez il y a au moins 9 possibilités de ne pas s’entendre ! INFORMATION Ensemble de données qui a pris une signification et qui émerge d’une activité de communication. Le sens de l’information n’existe que si elle est perçue et partagée par des individus. COMMUNICATION Activité d’échange et de création de sens. La communication est une activité de partage d’un système de symbole-référent entre des acteurs. Page 1 sur 8 QUELQUES DEFINITIONS EMETTEUR Celui qui émet le message. RECEPTEUR Celui qui reçoit le message. MESSAGE Contenu de la communication. CODE Ensemble structuré d’éléments et de règles de combinaison de ces éléments dont la connaissance permet de construire un message (attention : pour se comprendre, émetteur et récepteur doivent partager le même code). CANAL DE COMMUNICATION Support – instrument, appareil, moyen – qui permet aux messages de circuler entre l’émetteur et le récepteur. INTENTION Raison pour laquelle on communique. EFFETS Conséquence de la communication tant chez l’émetteur que chez le récepteur. DEUX PROBLEMES LE BRUIT Introduction d’altérations aléatoires dans la transmission d’un message. LA DISTORSION Addition, omission ou altération d’une partie du message. UNE SOLUTION LA REDONDANCE Concept qui peut servir à minimiser les effets néfastes du bruit et de la distorsion. Il y a deux types de redondance : Répéter dans le message les points importants. Envoyer le même message par des canaux de communication différents. Page 2 sur 8 SENS DE LA COMMUNICATION On distingue : La communication descendante La communication ascendante La communication horizontale ou latérale Et : La communication unidirectionnelle La communication bidirectionnelle La communication multidirectionnelle LES 4 FONCTIONS DE LA COMMUNICATION ORGANISATIONNELLE 1. La fonction technique 2. La fonction relationnelle 3. La fonction stratégique 4. La fonction symbolique Page 3 sur 8 QUELQUES PRINCIPES POUR DEFINIR UN MODELE IDEAL 1. La fonction technique Les informations doivent se rendre à la bonne personne, au bon endroit et au bon moment. Une communication organisationnelle efficace : - est une condition nécessaire pour atteindre la productivité. - doit satisfaire aux conditions du modèle de la communication : qui ? dit quoi ? à qui ? avec quel moyen ? dans quel but ? avec quel effet ? - doit être suivie d'une rétroaction explicite confirmant la réception et la compréhension du message diffusé. - doit tenir compte de la capacité technique du canal, de la quantité et du débit des messages et de la complexité du réseau. 2. La fonction relationnelle Une communication organisationnelle efficace : - repose autant sur la communication ascendante et horizontale que sur la communication descendante. - doit s'effectuer à l'intérieur d'une relation interpersonnelle basée sur la confiance et la capacité d'écoute. - doit tenir compte de l'importance du climat communicationnel et de la communication informelle. - requiert tant de la part des employés que de la direction la maîtrise d'habiletés interpersonnelles (capacités relationnelles). - doit tenir compte de l'existence possible d'attitudes négatives, de résistances au changement et de rumeurs. Page 4 sur 8 3. La fonction stratégique La communication organisationnelle doit permettre à la fois la différenciation des sous-systèmes et leur intégration. Le système de communication organisationnelle doit permette à chaque individu d'avoir accès aux informations dont il a besoin pour faire son travail. Il n'existe pas « un meilleur médium de communication ». Il faut que le médium de communication soit adapté aux contingences de la situation organisationnelle. La communication organisationnelle a pour objet de réduire l'ambiguïté et de faire connaître à tous les membres de l'organisation la mission de l'entreprise ainsi que les valeurs et orientations découlant de la culture d'entreprise. En général, il faut privilégier une communication claire et un climat de confiance. Cependant, il existe parfois certaines contingences (individuelles, relationnelles, organisationnelles ou environnementales) où il peut être nécessaire de maintenir une certaine ambiguïté. 4. La fonction symbolique La communication organisationnelle est le processus par lequel se créé et se construit l'organisation. Pour qu'une organisation soit dynamique et efficace, il faut que la communication organisationnelle soit dynamique et remplie de sens. Une communication organisationnelle efficace : - repose sur l'existence de processus de convergence symbolique (partage par les acteurs institutionnels d’un système de symbole-référent) donnant lieu à des interprétations riches et à des actions concertées. - repose sur la cohérence entre les discours et pratiques de la structure de surface et les intérêts et croyances de la structure profonde. - profite de l'existence à l'intérieur de l'entreprise de cultures riches et variées qui interagissent à l'intérieur de mécanismes de concertation plutôt que de confrontation. Page 5 sur 8 L’AUDIT COMMUNICATIONNEL Evaluation des pratiques communicationnelles d'une organisation (groupe, club, association, école, entreprise, etc.) qui cherche à établir une description précise de l'état de la communication dans l'organisation et de comparer cet état avec un modèle idéal (ou un ensemble de modèles idéaux) de la communication. L’audit communicationnel permet de : - Dresser un portrait de la situation communicationnelle d'une organisation. - Evaluer l'impact de différents programmes organisationnels. - Faire une évaluation comparative de l'impact d'innovations organisationnelles (réorganisation, changements technologiques, fusions, modification de l'image et/ou de la culture d'entreprise, etc.). - Identifier et définir la structure organisationnelle actuelle afin de faciliter une réorganisation. - Identifier les coûts communicationnels impliqués dans une réorganisation. - Développer de nouveaux programmes de formation en communication organisationnelle. - Anticiper l'impact de nouvelles technologies communicationnelles sur la structure de communication organisationnelle de l'organisation. UN PROCESSUS EN 3 ETAPES 1. Définir le modèle idéal pour l'organisation Ce modèle idéal peut être défini de différentes façons (missions et objectifs de l’organisation, culture organisationnelle, environnement, principes théoriques, etc.) et par différentes personnes (acteurs de l’organisation, expert externe, etc.). 2. Mettre au point les instruments de mesure Ces instruments de mesure (étude de l’organigramme, analyse des documents de référence, questionnaire, entrevues, observation participante, etc.) permettront de décrire la réalité communicationnelle de l'organisation. 3. Mesurer l’écart entre réalité et modèle idéal L'écart entre la réalité communicationnelle et le modèle idéal constitue le problème, ce que l'organisation devra chercher à corriger. Page 6 sur 8 !!! ATTENTION !!! Souvent, les membres d'une organisation parlent de problèmes de communication sans réaliser qu'ils font implicitement le constat d'un écart entre un modèle idéal (des relations interpersonnelles ouvertes et basées sur une confiance réciproque par exemple) et un modèle réel (prévalence de conflits interpersonnels et d'un climat de méfiance face à la communication dans l'organisation). FONCTION D’UN AUDIT COMMUNICATIONNEL Une évaluation des pratiques communicationnelles d'une organisation peut être globale; mais, souvent, elle ne vise qu'à évaluer une partie de ces objectifs : - Déterminer la quantité de surcharge ou de carence informationnelle associée aux principales sources et aux principaux thèmes et canaux de communication. - Évaluer la qualité de l'information qui est communiquée de (ou vers) ces différentes sources. - Évaluer la qualité des relations communicationnelles, plus spécifiquement en rapport avec le niveau de confiance interpersonnelle, de support, de sociabilité et de satisfaction au travail. - Identifier les réseaux de communication opérationnels (pour les rumeurs, les messages sociaux et professionnels) et les comparer avec les réseaux formels et planifiés (organigrammes, etc.). - Identifier les bouchons et les gardes-barrières (obstacles institutionnels) de l'information en comparant les rôles communicationnels effectifs avec les rôles communicationnels formels (tels que prescrits par les descriptions de tâches). - Identifier les principales catégories et fournir des exemples d'incidents communicationnels positifs ou négatifs. - Décrire les formes individuelles, groupales et organisationnelles de comportements communicationnels réels dans l'organisation en fonction des sources, des canaux, des thèmes, de la longueur et de la qualité des interactions. - Mesurer le degré d'utilisation de nouvelles technologies (courriel, intranet, téléconférence, etc.) et apprécier l'efficacité de ces nouvelles technologies pour l'atteinte des objectifs de l'organisation en fonction des investissements engagés. - Fournir une série de recommandations générales qui proposent des changements ou des améliorations dans les attitudes, les comportements, les pratiques et les habiletés. Page 7 sur 8 LES ETAPES D’UN AUDIT COMMUNICATIONNEL (DEMARCHE TYPE) 1. Premiers contacts * Exploration des besoins de l'organisation * Nature du service requis * Conditions minimales de réalisation 2. Offre de service * Objectifs de l'étude * Nature des services offerts * Méthodologie proposée * Rôle et responsabilités de l'investigateur * Rôle et responsabilités de l'organisation * Coûts * Calendrier 3. Contrat * Responsabilités de la direction et du personnel * Procédures et calendrier de l'évaluation * Détail du produit livré * Budget de l'évaluation 4. Plan de l'étude * Plan détaillé de l'étude * Description des principaux instruments utilisés * Nomination d'un répondant local * Implications pour l'organisation * Conditions et calendrier de réalisation 5. Rapport d'étape * À qui ? Quand ? Quoi (contenu) ? Pourquoi (objectifs) ? * Où (lieu de présentation du rapport) ? Comment (type de présentation) ? 6. Rapport final * Description de la démarche et de sa chronologie. * Présentation de la méthodologie et des instruments de mesure utilisés. * Présentation des résultats de l'étude * Conclusions et recommandations Pour approfondir le sujet : CROZIER, M. et FRIEDBERG, E. (1992). L’acteur et le système. Paris : Collection points essais, Editions du Seuil. Source ayant servi à la création de ce support de cours : Certificat en communication organisationnelle, Télé-Université, Université du Québec Page 8 sur 8