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Direction des Études Économiques du Groupe Euler Hermes
Le Bulletin Économique
www.eulerhermes.com | N° 1191 | Janvier 2013
*
Secteurs internationaux
* notre savoir au service de votre succès
Mais où donc est
passée la demande ?
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Sommaire
n°1191 |
Secteurs internationaux
Janvier 2013
Le Bulletin économique d’Euler Hermes | N° 1191 | Janvier 2013
Analyses par secteur
éditorial
page 3
page 12
La météo des secteurs
Industries agroalimentaires > Risques et opportunités
page 12
Pharmacie > Passer la “falaise” des brevets
page 14
Construction automobile >La nécessité d’être un acteur mondialisé
page 16
page 4
Analyse globale
par grandes régions
page 6
Matières premières
Équipement automobile > Gérer les coûts et aller chercher la croissance
page 18
Construction aéronautique > 2013, l’heure de vérité industrielle
page 20
Chimie > Retournement de cycle ?
page 22
Construction > Un temps d’attente dans la construction
page 24
Transport aérien > Plans de vol nécessaires
page 26
Technologies de l’information et de communication >Le mobile enfonce le “cloud”
page 28
page 8
énergie
Implantations
page10
page 30
page 32
Contributions
Région Amériques
états-Unis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kevin McCann
Canada . . . . . . . . . . . .Kevin McCann, Dorothy Verwey
Mexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Roberto Córdova
Brésil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Marcelo Oliveira
Argentine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Federico Pronzati
Région Asie-Pacifique
Japon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Keisuke Moriyama
Chine . . . . . . . . . . . . . . . . . .Anne Simpson, Cherry Xie
Inde . . . . . . . . . . . . . . .Anne Simpson, Joydeep Nondy
Indonésie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Nilanthi Withana
Corée du Sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Lena Lee
Les Bulletins économiques
de l’année
Région France
France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Yves Lidome
Région DACH(*)
Allemagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Romeo Grill
Autriche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Romeo Grill
Suisse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Romeo Grill
Région Méditerranée
Italie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Paolo Cioni
Espagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Jochen Wilmes
Portugal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Paulo Vilela
Grèce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Kis Janos
Turquie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ozlem Ozuner
(*)
Région Europe du Nord
Royaume-Uni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mark Wyatt
Irlande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mark Wyatt
Belgique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Hubert Leman
Pays-Bas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Valter Toemem
Norvège . . . . . .Kirsten Neergaard, Jon-Magne Torset
République tchèque . . . . . . . . . . . . .Miroslav Ingeduld
Pologne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tomasz Starus
Suède . . . . . . . . .Kirsten Neergaard, Anders Björkman
Slovaquie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Juraj Janči
Finlande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tiina Björkqvist
Danemark .Kirsten Neergaard, Hans Jørgen Knudsen
Russie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Slawomir Bak_
Allemagne - Autriche - Suisse
Le Bulletin Économique du Groupe Euler Hermes est publié mensuellement par la Direction des études économiques du Groupe Euler Hermes. Il est destiné aux clients du
Groupe Euler Hermes, mais est aussi disponible sur abonnement pour des entreprises ou organismes extérieurs. Reproduction autorisée sous réserve de mention de la source. Se
renseigner auprès de la Direction des études économiques • Directeur de la publication et Chef Économiste : Ludovic Subran •Études macroéconomiques et défaillances :
Maxime Lemerle (Responsable), Mahamoud Islam, Ana Boata (économistes), Romeo Grill (économiste Allemagne), Dan North (économiste états-Unis), Clément Bouillet (Chargé
d’études)• Études sectorielles : Yann Lacroix (Responsable), Bruno Goutard, Marc Livinec, Didier Moizo (économistes sectoriels) • Études Risques Pays : David Atkinson
(Responsable), Andrew Atkinson, Manfred Stamer (économistes) • Édition : Martine Benhadj • Conception graphique : Claire Mabille • Administration et documentation :
Valérie Poulain, Mathilde Lavaud • Pour tous renseignements : Direction des études économiques 1, place des Saisons 92048 Paris La Défense Cedex – Tél. : +33 (0) 1 84 11 50 46 –
Courriel : [email protected] >Euler Hermes – Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 14 451 032,64 €, RCS Paris B 388 236 853 • Impression :
évreux Compo à évreux – Dépôt légal janvier 2013 ; issn 1 162 – 2 881• Achevé de rédiger le 13 février 2013
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Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
éditorial
à la recherche de la demande perdue
crieraient certains : la crise est passée, la zone euro resterait
intacte, les marchés sont repartis, le pire serait donc
derrière nous… Le problème, c’est bien l’impact à long terme de trois
crises successives majeures (matières premières, financière,
souveraine), et sans répit, sur les dynamiques sectorielles et les bilans
des entreprises. Coûts de production plus élevés, problèmes de
financement et choc(s) de confiance, alliés à une volatilité accrue des
politiques publiques laissent forcément des traces. La dynamique
d’investissement des entreprises, notamment en zone euro, mais aussi
aux États-Unis, en Chine ou au Brésil, a souffert de ces aléas
conjoncturels. Au final, les surcapacités chinoises, la rentabilité en berne
des entreprises européennes, ou le deleveraging massif à peu près partout
dans le monde dicteront les risques associés à la gestion du poste clients
en 2013. Pourtant, au-delà de ces tendances de court-terme, un vrai
changement de fond s’est opéré au cours de ces cinq dernières années. Il
est passé inaperçu et reste difficile à documenter car les données
disponibles limitent son analyse, mais il s’agit bien d’un changement
radical au niveau de la demande mondiale, de ses déterminants et de ses
équilibres régionaux. En cause ? Les changements démographiques et
comportementaux (la Génération Y ne veut pas forcément acheter un
appartement ou une voiture, mais bien voyager et communiquer
davantage !), des politiques publiques extrêmes qui stimulent
artificiellement le pouvoir d’achat un jour et le réduisent à néant le
lendemain et l’émergence de classes moyennes au sein de blocs
régionaux robustes et moins interdépendants. Ce n’est pas sans raison
que le dernier World Economic Forum se soit intéressé aux inégalités de
revenu. Si les géants du secteur privé se sont retrouvés en Suisse, c’est
bien qu’au-delà de l’impact de ces inégalités sur la croissance mondiale,
en termes purement business, les gradients de marchés ont changé.
L’année 2013 sera, comme annoncé dans un précédent numéro, celle de
la résilience des entreprises éprouvées par un contexte économique
difficile, mais elle sera aussi celle d’une nécessaire adaptation. Les
stratégies des entreprises doivent en effet s’adapter à une concurrence
nouvellement structurée (attrition des moins résistants et nouveaux
acteurs), mais aussi et surtout à une demande plus difficile à capter : où
est-elle ? Qui est-elle ? Que veut-elle ? Et ce temps d’adaptation se ressent
fortement sur les bas de bilan._Ludovic Subran
Ouf !
Météo des secteurs pour le Monde
B
A
◾Industries agroalimentaires
◾Pharmacie
◾Construction automobile
◾Chimie
◾électronique grand public
◾équipement automobile
◾équipement ferroviaire,
naval, aéronautique
◾Machines
◾Pâtes et papiers
◾Fabrication de matériel
informatique et télécoms
◾Sidérurgie
◾Semiconducteurs, composants
◾Distribution
◾Services informatiques et
télécoms
D
C
◾Construction
◾Transport aérien
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Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Vue
d’ensemble
Mais où est donc passée la demande ?
Quelques timides éclaircies mais encore
trop de nuages
On le sent, quelques signes sont positifs, mais encore trop isolés. L’opposition entre la situation européenne et
américaine en est le plus criant exemple, tel un marché automobile en chute
de -8% en Europe mais en croissance de
13% aux États-Unis. De même, si l’on
entrevoit quelques signes de début de
redressement dans le secteur de la
construction aux États-Unis, mais toujours à un niveau très faible, il n’en est
rien en Europe, notamment certains
pays du Sud ou de l’Est en crise. Le
relais des émergents a lui aussi montré
quelques signes de faiblesse avant de
se reprendre un peu en fin d’année, le
fort ralentissement de la croissance de
la production mondiale d’acier en est
une parfaite illustration. Dans ce
contexte encore morose, le maintien à
haut niveau du prix des matières premières a continué de peser sur la rentabilité de certains secteurs, au premier rang desquels le transport.
L’Europe toujours à la traine dans
beaucoup trop de secteurs
La récession qui domine en Europe du
Sud sous l’effet des plans de rigueur se
diffuse progressivement à l’ensemble
de l’économie via la baisse de la
demande tant des ménages que des
entreprises. En conséquence, la hausse
du chômage se poursuit et pèse lourdement sur le moral du consommateur qui freine ses dépenses. Le secteur
de la construction en est une belle
illustration avec une activité qui diminue encore, notamment en Espagne,
en France, en Grande-Bretagne, mais
aussi dans quelques pays d’Europe de
l’Est. C’est également marquant pour
la distribution avec la baisse de la
consommation des ménages ou l’automobile, dont les ventes en Europe ont
chuté de -8% en 2012 et dont l’ampleur
des restructurations participe au climat général d’inquiétude sur l’avenir.
Avec la baisse de ses principaux
débouchés, automobile et construction, la filière sidérurgiste montre également des signes de faiblesse avec
d’importantes surcapacités de production. Le transport reste également
confronté au haut niveau des prix du
pétrole. À l’opposé des entreprises
dépendantes de leur marché national,
les groupes internationalisés profitent
de la croissance mondiale pour compenser le ralentissement européen. On
peut citer en exemple la bonne orientation de la chimie, qui de surcroît parvient à imposer ses prix, et les équipementiers automobiles. L’aéronautique
fait également partie des secteurs en
croissance profitant de plus d’une
remarquable visibilité sur l’avenir avec
huit années de carnets de commande.
Le secteur pharmaceutique reste lui
aussi très rentable même si deux
menaces pèsent sur l’avenir, la tombée
des brevets et les déficits sociaux à
l’heure des contraintes budgétaires
pour limiter les déficits publics.
Enfin certains secteurs sont plutôt au
milieu du gué : l’agroalimentaire dont
les volumes globalement se maintiennent, mais qui souffre de la volatilité
des prix des matières premières, l’emballage dont l’activité fluctue avec
l’économie du pays, l’électronique ou
les biens d’équipements face à la faiblesse des investissements.
états-Unis, la forte croissance de
l’automobile contraste avec la reprise
poussive de la construction
La forte reprise confirmée du marché –
et de la production – automobile en
croissance de 13% en 2012, contraste
avec le redressement encore très
>
Légende de la météo des secteurs
A > La météo des secteurs est un système de notation établi sur la base de l’expertise microéconomique des
Note
B C Perspectives favorables
arbitres et des analystes du groupe Euler Hermes qui suivent les risques au plus près des entreprises partout
Des signes de faiblesse
sur la santé et les perspectives d’un secteur à l’étude dans un pays, une zone ou le Monde. Elle recoupe
dans le monde, à travers un réseau de plus de cinquante filiales locales. La météo donne un diagnostic qualitatif
Note
généralement les prévisions de progression de l’activité et reflète plus la santé des entreprises (marges,
Note
D Faiblesses structurelles
Note
—
4
solvabilité) que la progression des chiffres d’affaires.
> à partir de cette année, la météo couvre un plus grand nombre de pays — 32 au total — répartis sur les six
Crise imminente ou avérée
grandes régions Euler Hermes. Le nombre de modalités pour la notation a été réduit à 4, contre 5 auparavant,
pour éviter un niveau moyen peu représentatif. La catégorie non disponible correspond à un secteur absent
Non disponible
d’un pays ou à un agrégat non calculable. La météo d’un secteur pour une région donnée est la somme pondérée
(par le PIB) des météos des pays concernés._
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
International
Amériques
états-Unis
Canada
Mexique
Brésil
Argentine
Asie-Pacifique
Japon
Chine
Inde
Indonésie
Corée du Sud
France
France
DACH*
Allemagne
Suisse
Autriche
Méditerranée
Italie
Espagne
Portugal
Grèce
Turquie
Europe du Nord
Royaume-Uni
Irlande
Belgique
Pays-Bas
Roumanie
Norvège
République tchèque
Pologne
Suède
Slovaquie
Finlande
Danemark
Russie
Monde
Informatique
et télécoms
Transport aérien
Distribution
Construction
Semi-Conducteurs
composants
Acier
Chimie
Pâtes et papiers
Matériel informatique et télécoms
Machines et
équipements
équipement ferroviaire et aéronautique
équipement
automobile
Construction
automobile
Pharmacie
électronique
grand public
Région
Industries
agroalimentaires
Météo
des secteurs
— —
— — —
—
—
—
— —
—
—
— — —
—
—
— — — —
— — —
—
— * Allemagne - Autriche - Suisse
Source : Euler Hermes
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Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
FORCES
RISquES
•Les excédents commerciaux de la Chine.
•Prédominance de l'Asie dans le secteur des
composants électroniques et des produits
électroniques en croissance.
•Position dominante dans les secteurs des
composants électroniques et de l'électronique grand public (EGP).
•Prix de l'immobilier sous contrôle
en Chine.
•Reprise de la rivalité Japon/Chine
concernant les îles Senkaku et ses conséquences sur les ventes de produits japonais
en Chine.
•Le ralentissement de la croissance, notamment en Europe, qui va fragiliser les
exportations, notamment de la Chine.
•Filières chimique et énergétique à l'origine
de pollutions environnementales devenant problématiques.
•L'inflation en Inde et ses conséquence
sur les taux d'intérêt peut freiner les
achats à crédit (habitat, automobile).
•Chimie : positionnement en amont de la
filière à plus faible valeur ajoutée → forte
sensibilité aux variations du coût de l'énergie.
•Pharmacie : systèmes de remboursement de médicaments à la qualité inégale.
•Certaines industries encore insuffisamment structurées en Chine.
•La politique de contrôle des prix de l'immobilier écarte les investisseurs de la
construction en Chine.
•Croissance continue du pouvoir d'achat
des ménages.
•Consommation croissante de produits
alimentaires transformés et évolution des
modes de consommation (viande, produits
laitiers).
•Forte expansion du transport aérien
(bien gérée en Chine, plus difficilement en
Inde).
•Mise en œuvre d'une stratégie de relance
de l'immobilier en Chine.
•Développement d'une industrie
aéronautique civile chinoise.
OPPORTuNITéS
RISquES
FORCES
Région
Asie-Pacifique
FAIbLESSES
6
OPPORTuNITéS
Les émergents après un petit
essoufflement repartent à la hausse
Les émergents ont les moyens de
financer leur croissance par l’aide à la
demande interne en Chine, par la
baisse des taux d’intérêt en Inde ou
encore par le financement des travaux
d’infrastructures au Brésil en vue de la
Coupe du monde de football en 2014 et
des Jeux olympiques de 2016. Plusieurs
faits notables sont à signaler, surtout
comparés aux pays développés : la
bonne orientation du secteur de la
construction dans quasiment tous les
pays émergents, qu’il s’agisse de l’habi-
En résumé…
tat avec une urbanisation galopante ou
les dépenses d’infrastructures ; le
constat vaut aussi pour la distribution
avec l’amélioration du pouvoir d’achat
et l’émergence d’une classe moyenne.
Mais si la croissance de ce pouvoir
d’achat, notamment en Chine, accroît
la demande interne, elle réserve aussi
de nouvelles menaces. C’est notamment le cas du textile qui fût un gros
moteur de croissance à l’exportation
vers l’Europe et les États-Unis, et qui
aujourd’hui souffre de la concurrence
d’autres pays émergents ayant
une base de coût encore
Région
plus faible. Cela incite la
Amériques
Chine à se position•Positionnement historique prononcé
•Hausse des prix des matières premières
des états-Unis dans les secteurs IT et
dans le secteur de la construction.
ner sur des secEGP.
•Un secteur aéronautique américain dépen•Forte présence américaine sur les
dant en partie de son activité militaire et donc
teurs à plus forte
marchés “grand export” pour les com- sensible aux arbitrages concernant le budget
valeur ajouté,
modités agricoles.
de la Défense.
•Filières énergétique et chimique
•Stagnation des ventes dans l'électronique
particulière(re)dynamisées par l'exploitation de ré- grand public aux états-Unis.
serves de gaz non conventionnels.
•Pharmacie : laboratoires très touchés par
ment dans le
•Forte croissance de la production
les expirations de brevets de blockbusters.
secteur élecautomobile aux états-Unis et au
Mexique.
tronique. En
•Risques de déroute financière des ré•Besoins en infrastructures et logements
dehors des
gimes publics Médicare/Medicaid.
en Amérique du Sud, amplifliés par l'effet
•L'accumulation de dettes publiques. “Coupe du Monde de Football” attendu au
BRIC, d’autres
•Devenir des logements encore meBrésil.
nacés de saisie aux états-Unis.
•Concentration continue et assainissement
pays d’Asie
des performances des compagnies aé(Thaïlande,
riennes classiques américaines.
•Forte expansion du transport aérien en
Malaisie,
Amérique du Sud.
•Loi “Obamacare” donnant accès aux soins
Indonésie) émerà 30 millions d'américains supplémentaires.
•Une réindustrialisation en marche des
gent et stimulent une
états-Unis, porteuse d'opportunités
croissance régionale qui
dans le secteur des biens
d'équipement.
restera forte dans les années
à venir._YL
FAIbLESSES
timide du secteur de la construction
dont les volumes restent encore à des
niveaux extrêmement faibles. Certes
les stocks ont poursuivi leur décrue
pour revenir à un niveau acceptable à
1,6 million d’unités quand ils représentaient plus du double au pire moment
de la crise, certes les prix immobiliers
sont, modérément, repartis à la
hausse, mais il ne faut perdre à l’esprit
que le taux de défaut sur les prêts
immobiliers, bien qu’en contraction,
reste très au dessus de son niveau
d’avant crise, preuve s’il en est que l’assainissement du marché immobilier
n’est pas encore totalement achevé.
Pour autant, hors transport du fait du
pétrole cher, l’équipement de la maison en lien avec le secteur de la
construction, l’industrie américaine
remonte la pente. La sidérurgie et les
équipementiers profitent de la forte
reprise du marché automobile.
L’électronique bénéficie de la capacité
d’innovation des entreprises de l’informatique et des télécoms américaines.
La distribution avec l’arrêt de la montée du chômage s’en sort également
bien. L’aéronautique, malgré les
déboires actuels du 787, offre, comme
pour son concurrent européen, des
perspectives très favorables grâce à la
forte demande mondiale. Enfin, on
notera également que la montée en
puissance de l’exploitation du gaz de
schiste offre à l’industrie américaine
l’accès à une énergie peu coûteuse qui
ne pourra que renforcer sa compétitivité.
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
RISquES
•Signaux de bulle immobilière dans
plusieurs régions en Suisse.
•La récession en zone euro va peser sur
les exportations allemandes.
•Filière chimique subissant la hausse
du coût de ses approvisionnements énergétiques (en électricité)
•Le transport aérien, en cours de reconfiguration stratégique et en phase de restructuration, toujours aux prises en 2013
avec un environnement économique peu
favorable.
•Pharmacie : mesures de réduction du
déficit des régimes d'assurance-maladie.
•Dépendance du secteur électronique à
l'égard des investissements des autres pays
de la zone euro.
•Toujours une forte demande d'appareils (progression des cadences de production et consistance des carnets de
commandes) pour l'industrie aéronautique.
•Performant à la grande exportation,
profite de la croissance des pays émergents.
•Positionnement à l'international sur le
marché algérien (construction d'infrastructures sportives et routières).
Région
Europe du Nord
Allemagne - Autriche - Suisse
RISquES
•Besoins en travaux de rénovation en
Russie et mise en œuvre du nouveau
programme de fonds structurels européens pour la période 2014-2020.
•Construction aéronautique : forte demande d'appareils (progression des cadences de production et consistance des
carnets de commandes).
•évolution des habitudes de consommation alimentaires pour les industriels du secteur.
Région
Méditerranée
•Des coûts de production très faibles
dans les pays du Maghreb pour le développement d'une industrie locale.
•une industrie du luxe forte en Italie
dans l'habillement, la chaussure et l'automobile.
•Le développement économique des
pays du Maghreb (lancements de projets
autoroutiers en Algérie).
•Naissance d'une industrie automobile
au Maroc et en projet en Algérie.
•La baisse engagée du coût du travail en
Espagne pour favoriser la croissance du
secteur industriel.
OPPORTuNITéS
•2013 sera l'année de tous les dangers
pour certains transporteurs aériens nationaux traditionnels, confrontés de graves
difficultés financières et à des états actionnaires fragilisés.
•Baisse continue de la production automobile en Italie et conséquence pour la filière.
•Mutation des modes de consommation accélérée par les difficultés économiques (dynamisme des produits à
marques distributeurs au détriment de
leurs équivalents à marques classiques).
•Poursuite de la dégradation du secteur
de la construction en Espagne pénalisé
par un stock de logements disponibles à la
vente.
•Consommation et investissements en
berne avec les plans de rigueur en Italie,
Espagne, Portugal, Grèce.
•La forte dégradation du secteur de la
construction en Italie en 2012.
•Filière pharmaceutique touchée par les
retards de paiement de plusieurs régimes
d'assurance-maladie (Grèce).
FAIbLESSES
FORCES
•Toujours une forte demande d'appareils
(progression des cadences de production
et consistance des carnets de commandes)
pour l'industrie aéronautique.
•Déficit chronique de plus de 500 000
logements et importance potentielle du
marché de la rénovation afin de respecter les normes environnementales.
RISquES
FORCES
RISquES
•Le transport aérien, en cours de reconfiguration stratégique et en phase de
restructuration, toujours aux prises en
2013 avec un environnement économique peu favorable.
•Efficacité des nouvelles mesures en
faveur de la construction.
•Mesures étatiques de réduction du
déficit d'assurance-maladie pesant sur
la fixation du prix des médicaments.
OPPORTuNITéS
•Forte dégradation de l'activité
construction.
•Poursuite de la chute de la production
automobile et d'importantes restructurations en cours.
•Des surcapacités dans la sidérurgie
face à une demande en berne.
•Appauvrissement du tissu industriel
dans l'électronique.
•Tissu productif agroalimentaire encore
fragmenté.
•Ralentissement de la croissance du
marché automobile russe encore très
volatile.
•2013 sera l'année de tous les dangers pour certains transporteurs aériens nationaux traditionnels,
confrontés de graves difficultés financières et à des états actionnaires fragilisés.
FAIbLESSES
•Filière pharmaceutique qui reste compétitive.
•La puissance mondiale de l'industrie du
luxe dans le textile, la maroquinerie et les
spiritueux.
•Une filière aéronautique performante.
•Groupes de construction en tête des
majors mondiaux du secteur.
•Filière chimique positionnée sur des
produits à plus forte valeur ajoutée.
•Dégonflement de l'effet de rattrapage
dans la construction dans les pays de
l'Est de l'Europe.
•Difficultés persistantes des constructeurs de produits high-tech, à l'image
du finlandais Nokia.
OPPORTuNITéS
Région
France
•La puissance financière de la City.
•Redressement de l'industrie automobile anglaise avec les importants investissements étrangers.
•Dynamisme des intervenants agroalimentaires sur les marchés “grand export”.
•L'autonomie monétaire du
Royaume-uni face à la zone euro.
FAIbLESSES
FORCES
(*)
OPPORTuNITéS
•Une image de qualité qui les aide à la
grande exportation.
•Une industrie automobile florissante en
gain de parts de marché sur tous les continents.
•Positionnement haut de gamme de l'offre chimique lié à la puissance des acteurs
allemands (Basf, Bayer, Lanxess, Evonik).
•Croissance préservée dans le secteur de la
construction.
•Certaines filières agroalimentaires (porcines en autres) très compétitives à l'export.
FAIbLESSES
FORCES
Région
DACH(*)
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Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Matières premières
Malgré une légère baisse en 2012,
des prix qui restent très élevés
Une légère baisse des prix en 2012, hors
pétrole
En 2012, malgré un contexte économique peu porteur, avec une croissance économique mondiale ralentie à
2,4% contre 3% en 2011, les prix mondiaux des principales matières premières sont restés très élevés, mais
néanmoins en légère baisse par rapport à 2011. L’indicateur CyclOpe
Rexecode des prix des matières premières affiche une baisse de -2% en
2012, mais surtout une baisse de -9%
hors pétrole qui a fait preuve d’une
grande stabilité en variation annuelle.
Pour définir 2012, on peut séparer les
matières premières en deux catégories. D’abord, les matières premières
agricoles, et notamment les céréales
dont les prix ont progressé, +6% pour le
blé et +5% pour le maïs, suite aux
sécheresses aux États-Unis et en
Russie ayant limité les récoltes, diffusant une inflation au sein même de la
filière, particulièrement pour l’élevage.
Ensuite, les matières premières industrielles qui affichent toutes une baisse
des prix plus ou moins marquée, de
-10% pour le cuivre, le zinc et l’acier.
Symbole du contexte industriel, la production mondiale d’acier a très faiblement progressé de 1,2% en 2012 quand
8
elle avait affiché une croissance de
plus de 7% en 2011, suite au fort ralentissement chinois dont la production a
cru de 3,6% en 2012 contre près de 10%
en 2011. Des baisses de prix plus marquées pour le minerai de fer -20% ou le
nickel, enfin de -40% pour le coton,
dont le prix avait explosé de 65% en
2010 et 46% en 2011, et le fret maritime
conséquence d’une surcapacité de l’offre et d’une croissance ralentie des
échanges mondiaux. Enfin, pour les
métaux précieux, l’or est resté une
valeur refuge affichant +6% en 2012
alors que l’argent a marqué le pas avec
une baisse de -12% de son cours.
Peu de grands changements à attendre
en 2013
Sur un plan macroéconomique, les
prévisions 2013 de croissance mondiale restent sur un niveau assez faible
et très proche de 2012 à 2,5%. Sous
réserve de conditions climatiques favorables pour les prochaines récoltes, les
prix des matières premières agricoles
devraient se détendre de -10% pour le
blé à -20% pour le maïs, soulageant non
seulement la filière mais également
l’industrie agro-alimentaire. Pour les
matières premières industrielles nous
nous attendons également à un léger
reflux des cours avec l’atonie de la
demande, notamment en Europe. Nous
anticipons une baisse limitée de -5%
pour le cuivre et l’acier, mais une
hausse du minerai de fer de 9% qui
viendra pincer un peu plus la marge
des sidérurgistes déjà malmenés en
Europe avec la chute des volumes. Le
pétrole pourrait s’afficher en baisse de
-7 à -10%, sauf crise géopolitique —
comme ce fut le cas en 2012 en Iran,
Libye, Égypte et Syrie — grâce à une
ressource qui demeure abondante et la
montée en puissance aux États-Unis
dans l’exploitation de gisements non
conventionnels. Sous couvert d’une
gestion des capacités de transport, le
fret maritime qui avait fortement
chuté en 2012 pourrait rebondir de 9%,
mais toujours à des niveaux inférieurs
à ceux de 2011. Enfin, les métaux précieux pourraient connaître une légère
inflexion, avec une baisse limitée de
-4% pour l’or, dont on peut se demander si le prix n’avait pas atteint un plafond à près de 1 700 USD l’once et de 10% pour l’argent suite à la baisse de la
demande en Inde._YL
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Cours des matières premières
Tourteau de soja
USD par tonne
Bois de construction 1000 board feet
déc.
2011
déc.
2012
281,52
459,49
256,18
362,10
Prévisions des prix des matières premières pour 2013
2013 par rapport à la moyenne annuelle 2012
+25% Gaz naturel Etats-Unis
+18%
+12%
Etain
Plomb
Fèves de soja
USD par boisseau
11,24
14,47
+9%
Fret vrac sec
Peaux de bovins
USD cents par livre
72,07
94,77
+9%
Minerai de fer
Orge
Ferrailles
USD par tonne
211,67
USD par tonne
596,1
304,66
554,52
Maïs
USD par boisseau
6,13
7,31
Blé
USD par boisseau
6,07
8,07
étain
USD par tonne
Platine
USD par once troy
Viande bovine
USD par livre
Or
+5%
Cacao
+5%
Laine en suint
Nickel
+3%
Zinc
+3%
-1%
Aluminium
-2%
Riz Vietnam
-2%
Gaz naturel Europe
19375,01 22918,05
1454,59
1579,91
1,83
1,85
-4%
Or
USD par once troy
1640,55
1681,76
-4%
Charbon vapeur Europe
Zinc
USD par tonne
1908,32
2038,41
-4%
Charbon vapeur Asie
Cuivre
USD par tonne
7569,59
7945,19
-5%
Acier
-5%
Cuivre
Gros bovins vivants cents par livre
122,2
132,06
Palladium
USD par once troy
645,04
693,20
Argent
USD par once troy
30,59
31,73
Cacao
USD cents par tonne
2216,75
2436,11
Huile de palme
USD cents par tonne
972,86
715,48
Aluminium
USD par tonne
2018,73
2082,39
-10%
Argent
Huile de soja
USD cents par livre
50,2
47,10
-10%
Pétrole Brent
Blé Europe (EUR)
Huile de soja
-6%
Platine
-7%
Café
-7%
Palladium
-7%
Pétrole WTI
Plomb
USD par tonne
2015,98
2277,74
-11%
Pétrole brut
USD par baril
108,11
109,29
-11%
Laine en suint
USD par kilo
9,54
8,90
Sucre
USD cents par livre
23,13
Nickel
USD par tonne
Caoutchouc
USD cents par livre
333,92
289,75
Coton
USD cents par livre
94,94
83,59
Café
cents par livre
189,39
130,79
Huile de coprah
USD cents par livre
65,7
35,61
Frets maritimes
indice BFI/BDI (1000=1988) 1839,09
818,38
Coton
-8%
19,31
18187,96 17364,05
-12%
Sucre
-12%
Charbon à coke
-13%
Blé
-14%
-52,3%
Caoutchouc
-17%
Graines de soja
-20%
Tourteau de soja
-23%
Maïs
-25%
Huile de palme
-45%
Carbone
Sources : CyclOpe, Euler Hermes
Sources : CyclOpe, Euler Hermes
évolution des indices CyclOpe
base 100=1988
500
ensemble
ensemble hors métaux précieux et hors pétrole
400
300
200
100
0
00
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
Sources : CyclOpe, Euler Hermes
9
Euler Hermes
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
énergie
Si le nucléaire et le solaire sont à la peine,
les énergies fossiles sont en forme
Un secteur en croissance
L’énergie jouit d’une demande en
hausse tendancielle sous l’effet de la
croissance démographique et économique mondiales. Elle demeure en
outre incontournable pour les transports qui dépendent à 94% des carburants d’origine fossile sans qu’il n’existe
aujourd’hui de substitut de masse. Les
matières fossiles au 1er rang desquelles
le pétrole, assurent 80% de l’offre mondiale d’énergie. La consommation de
pétrole en Asie-Pacifique qui représente
26% de la demande mondiale a déjà
dépassé celle de l’Europe (19%) et équivaut à peu près à celle d’Amérique du
Nord (25%). Si la crise ne résout pas la
problématique à long terme de la durabilité du niveau actuel de consommation de pétrole, l’Europe demeure la
seule région du monde où la dynamique énergétique n’est plus aussi
puissante qu’ailleurs. Si elle bénéficie
d’une énergie électrique compétitive
grâce à son offre nucléaire, la catastrophe japonaise de Fukushima en 2011
a ralenti le rythme des investissements
dans de nouvelles capacités. Plus
ennuyeux, la remise en cause de la viabilité du nucléaire en Allemagne et en
Belgique a ébranlé la filière dans son
ensemble. Seule la France continue de
10
promouvoir l’énergie électrique d’origine nucléaire. Mais elle s’accompagne
d’un dévoilement de son coût réel
incluant le stockage des matières radioactives et le démantèlement des réacteurs en fin de vie. Si à ce titre une hausse
du prix de l’électricité apparaît inévitable à l’avenir, elle est pour l’instant retardée grâce à l’allongement de la durée
d’exploitation de quelques centrales.
L’Amérique du Nord et l’Asie font le plein
d’énergie
L’essor du gaz de schiste a déclenché
une révolution énergétique aux ÉtatsUnis. Il se traduit par une diminution de
moitié des prix du gaz outre-Atlantique
et par le regain de compétitivité de l’industrie américaine qui s’approvisionne ainsi en énergie bon marché.
L’exploitation des nouvelles réserves
mises à jour augure de ce que
l’Amérique du Nord pourrait bientôt
devenir autonome en termes d’offre
énergétique globale. Cependant, l’exploitation du champ de roches de
schiste de Barnett au Texas montre que
c’est dans les premières années d’extraction que le gaz ressort en énorme
quantité, ce qui requiert l’ouverture de
nombreux puits. L’impact environnemental peut s’avérer décisif si les effets
d’une telle exploitation ne sont pas bien
mesurés, sans compter le dérapage des
émissions de gaz à effet de serre lorsque
les technologies de séquestration du
carbone dégagé sont insuffisamment
maîtrisées. Les ressources de gaz non
conventionnel, si donc elles s’avèrent
considérables outre-Atlantique, requièrent au final des investissements massifs d’infrastructures qu’il n’est pas
toujours simple de financer. À l’instar
de l’Asie-Pacifique, la Chine est dévoreuse d’énergie au point qu’elle en est
devenue la 1ère consommatrice devant
les États-Unis, mais aussi la première
émettrice de gaz à effet de serre. Ses
besoins croissants font qu’elle est désormais importatrice nette d’énergie qui
s’accompagne d’un niveau élevé de
pollution. La construction en Chine de
nouveaux réacteurs nucléaires n’y
changerait rien, leur contribution se
limitant à 3% de son mix énergétique à
horizon 2020 (contre 1,5% aujourd’hui),
très loin donc de la part des matières
carbonées. Aujourd’hui, un américain
consomme en moyenne 8 tonnes de
pétrole par an, un européen 4 et un
asiatique 1,6. La demande des pays
émergents va donc s’amplifier d’autant
qu’ils adoptent peu à peu un mode de
vie occidental._ML
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Liste des principaux acteurs
rang
Mds USD
1
CA
06-2012
251
variation du CA
06-2012/06-2011
5%
société
nationalité
Exxon
états-Unis
2
Shell
Royaume-Uni
237
3%
3
BP
Royaume-Uni
187
0,4%
4
Petrochina
Chine
169
10%
5
Total
France
129
2%
6
Chevron
états-Unis
119
-5%
7
Petrobras
Brésil
72
2%
8
Gazprom
Russie
72
-10%
Source : sociétés selon dernier bilan disponible
évolution de la demande de pétrole à horizon 2015 par zone géographique
Les dix principaux pays producteurs de pétrole
pays
Mb/j
production
2010
Russie
2015
2009
part
Croissance
moyenne annuelle
Mb/j
10,5
13%
Europe (O+E)
19
20
0,2%
Arabie Saoudite
10
12%
Amérique du Nord
23
24
0,8%
états-Unis
7,8
9%
Amérique du Sud
6
6
0,7%
Iran
4,2
5%
Asie Pacifique
26
33
4,2%
Chine
4,1
5%
Moyen-Orient
7
8
2,7%
Canada
3,4
4%
Afrique
3
3
0,6%
Monde
Sources : BP, prévisions AIE
84
94
2%
Mexique
3
4%
2,9
3%
Koweït
2,5
3%
Vénézuela
2,7
3%
EAU
Reste du monde
Total monde
32,5
39%
84
100%
Source : AIE
évolution à long terme du mix énergétique mondial
en MTep
2030
2009
Renouvelables
13%
21%
Renouvelables
18%
Gaz naturel
24%
Nucléaire
6%
Gaz naturel
Nucléaire
7%
Charbon
27%
Charbon
23%
33%
Pétrole
28%
Pétrole
Sources : AIE, prévisions Cédigaz
11
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
A
Note Monde
Industries agroalimentaires
Risques et opportunités
un secteur encore chahuté
En 2012, d’après IHS Global Insight, l’industrie agroalimentaire mondiale a affiché une activité de 5 500 Mds USD. Les flambées des prix du
soja, du maïs et du blé de l’été dernier, se diffusant dans les coûts de production lors du deuxième semestre, ont pénalisé les rentabilités
des secteurs les plus exposés (nutrition animale, abattage et transformation de produits carnés en premier lieu). En 2013, la croissance de
la production mondiale se chiffrera à environ +3%, sous l’effet des développements démographique et économique alors que les cours
des commodités agricoles s’inscriront dans leur nouvelle “normalité” couplant niveaux élevés (stocks généralement limités) et volatilité.
Face à cette dernière contrainte, chaque filière explore les combinaisons de réponses structurelles appropriées: contrats à terme,
répercussions des variations des cours des matières premières par des indexations contractuelles ou capacités de stockage par exemples.
Les IAA affectées par le climat
économique européen
En 2012, la production industrielle
agroalimentaire(1) (hors boissons)
européenne s’est essoufflée avec un
repli estimé à -0,5% (+1,4% et +1,8%
respectivement en 2010 et 2011). Le
plan d’économies de 200 M EUR sur
deux ans annoncé par Danone en
décembre 2012 donne un aperçu des
retombées de la morosité de la
consommation, en particulier en
Europe du Sud. Dans ce contexte
durablement détérioré, l’adaptation
des business modèles s’impose. Ainsi,
les acteurs du secteur laitier européen, qui seront de plus confrontés à
un environnement concurrentiel exacerbé par la fin du système des quotas
prévue en 2015, multiplient les initiatives : concentration (rapprochement
des activités laitières des coopératives
françaises Eurial et Agrial), efforts sur
le grand export et positionnement sur
des gammes à plus forte valeur ajoutée, à l’image du groupe nordique
Arla. L’examen des dernières opérations menées par le géant suisse du
chocolat Barry Callebaut élargit
encore le spectre des leviers d’action
possibles pour les entreprises agroalimentaires : fortes inflexions stratégiques (cessions des activités BtoC et
recentrage sur le portefeuille BtoB) et
surtout acquisitions décisives (rachat
de la division ingrédient de Petra
Foods pour 950 M USD).
12
Bonne lecture du marché nécessaire aux
états-Unis
L’industrie agroalimentaire américaine a vu son volume de production
augmenter de +2,4% en 2012. La
hausse de +8,1% enregistrée par la
filière sucre se distingue du fléchissement de -4,1% subi par les métiers des
grains/meuneries et l’atonie du poids
lourd local, le secteur de la viande
(+0,7%). La rentabilité sectorielle
après impôts, +4,8% au troisième trimestre 2012(2), s’est régulièrement
améliorée depuis le point bas
constaté un an auparavant mais
demeure inférieure aux performances
de la période 2007-2010. L’innovation
produit et/ou le déploiement d’un
business model optimal (intégration
verticale pour Smithfield Foods Inc)
figurent parmi les stratégies établies
par les compagnies face aux médiocres perspectives. Par ailleurs, les évolutions rapides de la demande sous
les effets de la crise ou de nouveaux
canaux de prescription ajoutent une
incertitude supplémentaire. En 2012,
la baisse historique de -4% des ventes
sur le principal segment de lait de
consommation(3) illustre cette nouvelle fluidité des positions et constitue ainsi un signal d’alarme pour les
groupes laitiers. Ces mutations accélérées de la demande agroalimentaire
(part croissante des marques distributeurs) seront assurément structurantes pour l’ensemble de l’industrie.
Des chiffres qui s’affolent en Asie
La prochaine levée en bourse, par le
japonais Suntory, attendue à plus de
6 Mds USD, confirme les ambitions
des acteurs japonais de poursuivre
leur expansion hors de l’Archipel, à la
recherche de marchés plus dynamiques. Depuis cinq ans, les trois
principaux brasseurs nippons ont
ainsi dépensé 26 Mds USD à l’étranger.
De plus, les montants des investissements en cours (rachat du conglomérat singapourien Fraser and Neave Ltd
par le propriétaire du groupe thaïlandais Thai Beverage PCL pour
11,2 Mds USD) ou les opérations effectuées (reprise de l’espagnol Seda
Solubles par Olam International
Limited), confirment la place grandissante des intervenants asiatiques
dans le paysage agroalimentaire mondial._BG
(1) échantillon EH regroupant 19 des 27 pays
de l’Union Européenne
(2) source : US Census Bureau
(3) source : SymphonyIRI Group Inc.
à surveiller…
>Les prix des matières premières agricoles,
du packaging et l’énergie.
>Les habitudes de consommation qui évoluent
désormais très rapidement suite à certaines
campagnes (action contre l’obésité par exemple)._
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Météo du secteur
jan-13
Région Amériques
états-Unis
Canada
Mexique
Brésil
Argentine
Région Asie-Pacifique
Japon
Chine
Inde
Indonésie
Corée du Sud
Région France
France
Région DACH*
Allemagne
Suisse
Autriche
Région Méditerranée
Italie
Espagne
Portugal
Grèce
Turquie
Région Europe du Nord
Royaume-Uni
Irlande
Belgique
Pays-Bas
Bulgarie
Norvège
République tchèque
Pologne
Suède
Slovaquie
Finlande
Danemark
Russie
Monde
Source : Euler Hermes
* Allemagne - Autriche - Suisse
juil-12
Liste des principaux acteurs
rang société
Mds USD
nationalité
CA
variation du CA
06-2012 06-2012/06-2011
1
Cargill
états-Unis
69
1,3%
2
Nestlé
Suisse
47,6
7,5%
3
ADM
états-Unis
45,3
19,2%
4
Pepsico
états-Unis
28,9
0,4%
5
AB InBev
Belgique/ Brésil/états-Unis
19,2
5,4%
6
Coca-Cola
états-Unis
24,2
4,2%
7
SAB Miller
Grande-Bretagne
17,5
11,4%
8
Tyson Foods états-Unis
16,6
6,3%
9
Unilever
Grande-Bretagne/Pays-Bas
16,5*
7,0%
10
Mars
états-Unis
N/A
N/A
* activité agroalimentaire
Source : sociétés selon dernier bilan disponible
NB : Mondelēz International, Inc. et Kraft Foods Group, Inc sont temporairement
non classés
évolution de la production alimentaire sur certaines régions
en volume
variation
2012/2011
variation
2011/2010
Allemagne*
-0,8%
1,2%
Brésil
-1,8%
-0,1%
états-Unis
2,4%
2,3%
France
0,4%
4,0%
Japon*
0%
-0,1%
*comprend également les boissons et les produits à base de tabac
Source : bases statistiques nationales
évolution de l'indice des prix à la production de produits alimentaires
Indice base 100=2005
140
130
États-Unis
Italie
Allemagne
France
120
110
100
90
07
08
09
10
11
12
comprend également les boissons et les produits à base de tabac
Source : statistiques nationales
(*)
13
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
A
Note Monde
Pharmacie
Passer la “falaise” des brevets
un secteur qui a la santé
Estimé à environ 930 Md USD en 2012, le marché pharmaceutique mondial résiste bien au sein d’un environnement économique
bouleversé. S’étant stabilisée entre 4 et 5% au niveau mondial, sa croissance moyenne annuelle bénéficie de forts facteurs de soutien en
premier lieu desquels la demande de médicaments des pays émergés où il reste beaucoup à faire pour satisfaire leurs classes moyennes. Y
figure aussi celle des pays matures grâce à l’accroissement de leur espérance de vie suite à l’amélioration des technologies médicales
permettant de soulager — voire de guérir — des maladies jusque-là incurables. Les laboratoires traversent une période plus agitée. Car ils
subissent la montée irrépressible de la concurrence générique, dynamisée à la fois par le prix bien moins cher de ses médicaments mais
aussi par l’expiration de brevets de blockbusters très rentables qui n’arrivent pas à être remplacés faute d’une R&D pharmaceutique aussi
innovante qu’avant.
Réduire les dépenses pharmaceutiques
en Europe
La tombée des brevets de blockbusters a
écorné en 2012 l’activité des laboratoires pharmaceutiques. Tous les États
européens cherchent à réduire la croissance de leurs dépenses de santé.
Sommés par les marchés financiers de
réduire leur endettement budgétaire
lequel se nourrit entre autres des déficits de leurs régimes publics d’assurance-maladie, ils font tout pour
contenir leur hausse. Ils durcissent les
critères d’homologation de médicaments innovants dont la contrepartie
est (lorsque c’est le cas) la fixation d’un
prix de vente élevé. Ils réduisent les taux
de remboursement de médicaments à
l’efficacité insuffisante. Ils privilégient
le canal des génériques au détriment
des médicaments brevetés dans un
même domaine thérapeutique. Les
laboratoires n’affichent donc plus leur
santé financière d’antan même si
celle-ci reste dans l’absolu de bonne
facture. Ils mènent à bien des plans
d’adaptation des effectifs (900 emplois
de moins chez Sanofi par ex.) tout en
s’échinant à relancer la productivité de
leurs programmes R&D qui patinent.
Aplanir la “falaise” pour les laboratoires
américains
Si elle n’est pas d’une même intensité
des deux côtés de l’Atlantique, la
volonté de freiner les dépenses de santé
commence aussi à s’y faire sentir mal14
gré leur mode de financement principalement privé. Celles-ci ne sont du ressort public que dans le cadre des programmes Medicaid et Medicare. Le vote
l’été dernier de la loi ACCA (Affordable
Care Act) apparaît positif pour le secteur
car il donne accès à la santé à une
demande américaine supplémentaire
(de 40 millions de personnes) jusqu’ici
écartée. L’anticipation d’un dérapage
des dépenses par le Congress Budget
Office (CBO) à long terme si rien n’était
modifié a conduit l’État fédéral à peser
davantage sur la fixation du niveau des
prix de santé. Les laboratoires se voient
contraints d’y participer en accordant
des rabais massifs (attendus à 3 MdUSD
pour la seule année 2013) sur leurs
ventes annuelles de médicaments aux
programmes de santé étatiques.
Soucieux de maintenir leur profitabilité,
ils cherchent à contenir leurs coûts en
se concentrant davantage ou en
restructurant leurs forces de vente assignées à la promotion de médicaments
tombés entre-temps dans le domaine
public. Ils doivent aussi composer avec
la fermeté des régulateurs n’hésitant
plus à sanctionner financièrement les
laboratoires coupables d’outrepasser le
champ d’action thérapeutique de certains de leurs médicaments.
La quête des émergents
Faute de croissance forte au sein des
pays matures, les laboratoires se sont
tournés vers les pays émergents pour
redynamiser leurs ventes de médicaments. Sauf qu’elles ne se développent
pas aussi vite que prévu. Au titre du 1er
semestre 2012 par exemple, l’addition
du chiffre d’affaires des Big Pharma
vers les émergents marquait une croissance de +7% en base annuelle contre
12% en 2011. Même si cela ne fait que
ralentir une évolution incontournable,
on peut y voir la conséquence des difficultés de l’économie indienne bien
positionnée pourtant dans le générique. Y figurent aussi les pressions sur
le prix des médicaments vendus chez
les émergés (Turquie en tête) pour en
élargir l’accès au plus grand nombre,
ainsi que leur volonté de favoriser des
champions nationaux au détriment
des filiales de laboratoires étrangers.
Les Big Pharma mènent en parallèle
des politiques actives de croissance
externe au niveau local, tout en prenant soin de préserver la sensibilité
nationale des cibles potentielles
concernées._ML
à surveiller…
>Expiration de brevets de médicaments blockbusters
en 2012.
>Problématiques du financement des régimes
publics d’assurance-maladie.
>évolution du marché des médicaments génériques
au sein des pays matures.
>Difficulté de la R&D pharmaceutique à innover dans
de nouveaux médicaments._
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Météo du secteur
jan-13
Région Amériques
états-Unis
Canada
Mexique
Brésil
Argentine
Région Asie-Pacifique
Japon
Chine
Inde
Indonésie
Corée du Sud
Région France
France
Région DACH*
Allemagne
Suisse
Autriche
Région Méditerranée
Italie
Espagne
Portugal
Grèce
Turquie
Région Europe du Nord
Royaume-Uni
Irlande
Belgique
Pays-Bas
Bulgarie
Norvège
République tchèque
Pologne
Suède
Slovaquie
Finlande
Danemark
Russie
Monde
Source : Euler Hermes
* Allemagne - Autriche - Suisse
juil-12
Liste des principaux acteurs
rang
société
Mds USD
nationalité
CA
06-2012
variation du CA
06-2012/06-2011
1
Pfizer
états-Unis
30
-8%
2
Johnson & Johnson
états-Unis
33
-1%
3
Novartis
Suisse
28
-3%
4
Merk
états-Unis
24
1%
5
Roche
Suisse
24
-3%
6
Sanofi
France
22
0%
7
GSK
Royaume-Uni
21
-3%
8
Abbott
états-Unis
19
4%
9
AstraZeneca
Royaume-Uni
14
-16%
10
Eli-Lilly
états-Unis
11
-7%
11
BMS
états-Unis
10
-7%
Source : sociétés selon dernier bilan disponible
Tombée de brevets de médicaments aux états-unis courant 2012
Nom du
Mois
médicament d’expiration
breveté
Nationalité
Laboratoire
concerné
CA 2011 du
blockbuster
Mds USD
Seroquel
mars
Angleterre
AstraZeneca
3
Plavix
mai
états-Unis
BMS
6
Tricor
juillet
états-Unis
Abbott
1
Actos
août
Japon
Takeda
3
Singulair
août
états-Unis
Merck
3
Diovan
septembre
Suisse
Novartis
5
Sources : IHS Global Insight, Euler Hermes
Répartition des ventes mondiales de médicaments en 2012
Reste du monde
7%
Pays émergés (BRIC inclus)
21%
36%
Amérique du Nord
Japon
12%
24%
Europe de l'Ouest
Sources : IHS Global Insight, Euler Hermes
15
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
A
Note Monde
Construction automobile
La nécessité d’être un acteur mondialisé
un marché mondial en croissance de 4% en 2012
Le marché mondial a confirmé en 2012 avoir retrouvé son rythme de croisière avec une croissance de 4% qui devrait encore se vérifier en
2013. Alors que la croissance des pays émergents a ralenti, le marché mondial avait en 2012 profité des fortes reprises des marchés
américain et japonais, compensant largement la nouvelle et forte dégradation du marché européen. Sur ce dernier, la situation des
constructeurs généralistes se dégrade encore, confrontés outre à la baisse du marché, à la concurrence d’un côté des constructeurs low
cost et de l’autre à la descente en gamme des constructeurs haut de gamme. Les restructurations déjà engagées sont encore loin d’être
terminées alors qu’aux états-Unis, celles-ci avaient été faites pendant la crise 2008-2009, permettant à la filière de réembaucher depuis
deux ans.
En Europe le plongeon se poursuit
pénalisant les constructeurs généralistes
en restructuration
La situation du marché européen ne
cesse d’inquiéter. Hormis l’épiphénomène des primes à la casse en 2010, le
marché affichera sa 5ème année de
baisse. À 12,5 millions d’unités pour
les véhicules particuliers, il s’est
contracté de -8%, bien plus qu’en 2011
où la baisse avait été limitée à -1,4%.
Pour 2013, nous ne voyons toujours
pas de reprise à l’horizon, et le marché
devrait encore se réduire de -3%. Il
représenterait alors un volume de 12,3
millions d’unités très loin des 16 millions d’unités vendues avant la crise.
Outre cette perte de près de 4 millions
d’unités, il faut y ajouter pour les
constructeurs généralistes la montée
en puissance de nouvelles concurrences avec les offres low cost qui ont
trouvé leur marché avec la crise économique, et la descente en gamme des
constructeurs haut de gamme allemands. Les surcapacités qui en découlent n’ont pour l’heure que partiellement été traitées avec le compactage
de certains sites (réduction du nombre
de ligne de production) et les quelques
fermetures d’usines comme à Anvers
en Belgique par Opel en 2010, ou
Termini en Italie par Fiat et à venir en
2014 à Aulnay en France par PSA et
Genk en Belgique pour Ford. Ces
restructurations sont rendues nécessaires face aux pertes dégagées en
16
Europe par les constructeurs généralistes.
Quand le marché américain accélère et
accroît les embauches
Aux États-Unis, la reprise du marché
automobile engagée en 2010 s’est
encore confirmée en 2012 avec une
croissance des ventes de 13%, à près de
15 millions d’unités, après 15% en 2011
et 8% en 2010. Pour 2013, nous estimons que le marché américain devrait
continuer de croître à hauteur de 5/6%
à 15,7 millions de véhicules, car même
à ce rythme il restera encore inférieur à
son niveau d’avant crise, compris entre
16,5 et 17,5 millions de ventes
annuelles. Cette bonne orientation
profite à la production qui se rapproche de son niveau d’avant crise à
plus de 10 millions de véhicules quand,
au pire moment de la crise celle-ci était
tombée sous la barre des 5,5 millions.
Après les restructurations passées,
cette reprise profite aux constructeurs
américains qui ont retrouvé de bons
niveaux de rentabilité. Une reprise
technique a également été constatée
au Japon, avec une croissance de près
de 30%, mais résultant uniquement
d’un effet de base comparable très faible lié au tremblement de terre et au
tsunami qu’a connu le Japon en 2011.
Mais le marché japonais a déjà engagé
sur la fin 2012 un retournement et 2013
s’affichera en forte baisse à -10/-15%.
Compensant le ralentissement de la
croissance des émergents hors mesures
de soutien public
Hors soutien, les marchés émergents
s’essoufflent. C’est le cas de l’Inde dont
la croissance en 2012 se limite à 4% et
seulement 3% en 2013. La Chine a
connu une croissance de 7% soutenue
par les primes à la casse, notamment à
Pékin, dont le montant va être encore
relevé en 2013 (550 à 800 EUR) et applicable jusqu'à fin 2014. De même l’Office
de protection de l’environnement de
Pékin versera des primes de 300 à 2 000
EUR pour les véhicules mis en circulation avant 1995. Ces aides soutiendront
encore le marché en 2013 qui devrait
croître également de 6%. Enfin, le Brésil,
dont les ventes automobiles se contractaient en début d’année 2012, a réduit
voire supprimé les taxes sur les produits industrialisés, jusqu'à décembre
2012, ayant permis une reprise du marché qui a crû en 2012 de près de 8%.
Sans aide le marché ne devrait croître
au mieux que de 3/4% en 2013._YL
à surveiller…
>La poursuite de la baisse des ventes en Europe et sa
conséquence sur la rentabilité des constructeurs
généralistes.
>Le maintien des mesures de soutien public dans les
pays émergents où l’ampleur des investissements
pourrait conduire à des surcapacités.
>Les perspectives commerciales des véhicules
hybrides et électriques aux coûts de développement
élevés._
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Météo du secteur
jan-13
Région Amériques
états-Unis
Canada
Mexique
Brésil
Argentine
Région Asie-Pacifique
Japon
Chine
Inde
Indonésie
Corée du Sud
Région France
France
Région DACH*
Allemagne
Suisse
Autriche
Région Méditerranée
Italie
Espagne
Portugal
Grèce
Turquie
Région Europe du Nord
Royaume-Uni
Irlande
Belgique
Pays-Bas
Bulgarie
Norvège
République tchèque
Pologne
Suède
Slovaquie
Finlande
Danemark
Russie
Monde
—
—
juil-12
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
Source : Euler Hermes
* Allemagne - Autriche - Suisse
—
Liste des principaux acteurs
société
rang
Mds USD
nationalité
CA
06- 2012
variation du CA
06-2012/06-2011
1
Toyota *
Japon
137,5
36%
2
Volkswagen
Allemagne
124,0
23%
General Motors
états-Unis
75,4
0%
3
4
Daimler
Allemagne
72,7
9%
5
Ford
états-Unis
65,7
-3%
Honda *
Japon
59,3
30%
6
7
Nissan *
Japon
57,3
4%
8
Fiat (1)
Italie
54,3
NS
9
BMW
Allemagne
48,8
10%
10
Peugeot
France
38,4
-5%
Hyundai
Corée du Sud
36,0
9%
11
12
Renault
France
27,2
-1%
(1)
Fiat changement de périmètre avec l'intégration de Chrysler
* Pour les groupe japonais, il s'agit des chiffres semestriels à fin septembre 2012
Source : sociétés selon dernier bilan disponible
Variation des immatriculations automobiles en unités par zone
en millions d’unités VP
en données annuelles
Europe (30)
Russie
états-Unis
Brésil
Japon
Chine
Inde
Source : sources nationales
2011
2012
13,56
2,65
13,15
2,65
4,21
14,50
1,95
12,50
2,93
14,90
2,85
5,37
15,49
2,02
variation
2012/2011
-7,9%
10,7%
13,4%
7,7%
27,5%
6,9%
3,5%
Production automobile 2011
sociétés
rang nationalité
General Motors
Volkswagen
Toyota
Hyundai-Kia
Ford
Nissan
Psa
Honda
Renault
Suzuki-Maruti
Fiat
Daimler
Chrysler (1)
BMW
Tata
Mazda
Mitsubishi
Dengfend
Geely- Volvo
Beijing Automotive
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
états-Unis
Allemagne
Japon
Corée du Sud
états-Unis
Japon
France
Japon
France
Inde
Italie
Allemagne
états-Unis
Allemagne
Inde
Japon
Japon
Chine
Chine
Chine
tous
véhicules
9,10
8,50
8,10
6,60
5,00
4,60
3,60
2,90
2,80
2,70
2,40
2,20
2,00
1,70
1,20
1,17
1,14
1,10
0,90
0,69
dont
véhicules
particuliers
6,70
8,00
6,80
6,10
2,20
3,60
3,20
2,90
2,40
2,30
1,80
1,40
0,50
1,70
0,70
1,10
0,70
0,40
0,90
0,03
dont
véhicules
utilitaires
2,40
0,50
1,30
0,50
2,80
1,00
0,40
0
0,40
0,40
0,60
0,80
1,50
0
0,50
0,07
0,44
0,70
0
0,66
(1)
En 2011, Fiat ne détenait qu'une participation minoritaire dans Chrysler
Source : CCFA
17
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
B
Note Monde
équipement automobile
Gérer les coûts et aller chercher
la croissance
S’adapter aux évolutions divergentes des différents marchés régionaux
Les grands équipementiers avec une présence internationale et une clientèle diversifiée profitent de la croissance mondiale du secteur
automobile. Pour autant, à la lecture des chiffres de l’évolution des volumes de production de véhicules particuliers par pays entre 2007 et
2012, de -55% en Italie à +145% en Chine, il est plus que jamais indispensable de s’adapter rapidement, avec la réduction des coûts sur les
zones en décroissance et la gestion des investissements sur les zones en croissance. Cette violente évolution des marchés se combine avec
l’autre nécessité de ces dernières années : proposer de nouveaux produits plus écologiques, voire avec les motorisations électriques
totalement neutres en émissions de CO2. De nombreux challenges que les équipementiers ont su relever et qui ont renforcé leur pouvoir
de négociation avec leurs donneurs d’ordre.
Gérer la décroissance du marché
européen
Si globalement la production automobile décroît, en ligne avec la baisse des
ventes en Europe, la situation selon les
pays n’est par contre pas comparable.
Entre effondrement en Europe du Sud,
avec une production divisée par deux
en Italie et en France entre 2007 et 2012
et une chute de -30% en Espagne,
quand les volumes en Allemagne et au
Royaume-Uni n’affichent qu’une
contraction de -5/6%. À l’intérieur
même de l’Europe, les équipementiers
doivent adapter leurs outils de production. Certes, la situation européenne a
été particulièrement difficile sur les
deux derniers mois 2012 et le restera
en 2013 mais grâce à l’internationalisation et la diversification de leur
clientèle, les équipementiers profiteront de la croissance des autres marchés du monde. On peut d’ores et déjà
annoncer que le chiffre d’affaires mondial des équipementiers européens a
connu une croissance en 2012, mais
leur rentabilité pourrait être légèrement affectée par la chute de l’activité
en Europe, toutefois celle-ci demeurerait à un niveau très satisfaisant.
Profiter de la nette reprise du marché
automobile américain
La forte reprise que connaît l’activité
automobile en Amérique du Nord profite à tous les acteurs. Et cette croissance de la production devrait se
18
maintenir avec les nombreux projets
d’ouverture de site pour mieux répondre à la demande locale mais aussi
pour moins dépendre de parités monétaires volatiles pouvant affecter la rentabilité des opérateurs. En conséquence, selon le Centre de recherches
sur l’industrie automobile, les fournisseurs devraient créer 44 000 emplois
cette année aux États-Unis pour faire
face à la hausse de la production automobile et ainsi à nouveau dépasser le
niveau atteint en 2008. À l’inverse, la
production japonaise a marqué une
inflexion à l’été 2012, et l’année 2013
devrait confirmer une dégradation
plus prononcée encore du fait d’un
marché intérieur qui devrait se
contracter de -10/-15%, ainsi que d’arbitrage de lieux de production du fait
d’un yen cher face au dollar et à l’euro.
Contrôler le niveau des investissements
dans les pays émergents
La nouvelle concernant les pays émergents est l’essoufflement de la croissance de certains pays, notamment de
l’Inde. Le ralentissement de la
demande remet en outre en question
le projet “10-year Auto Mission Plan”
(AMP) du gouvernement indien, visant
à porter le chiffre d’affaires de l’industrie automobile indienne à 145 milliards USD d’ici à 2016, soit 10 % du PIB.
On estime que l’objectif ne pourra pas
être atteint et que le chiffre d’affaires
de cette industrie s’établira à 111 mil-
liards USD à cette date. Il devrait falloir
une décennie supplémentaire à l’Inde
pour atteindre les 145 milliards USD.
De nombreux acteurs ont fait savoir
qu’ils feraient preuve d’une grande
prudence quant à leurs prochains
investissements car des surcapacités
de production pourraient déjà apparaître. Cette situation pourrait également
se retrouver en Chine et au Brésil,
considérés il y a peu comme les nouveaux eldorados, et qui ont vu les principaux acteurs y investir massivement
ces dernières années. Néanmoins, ces
pays offrent encore d’excellentes perspectives à moyen et long terme du fait
d’un taux d’équipement très faible et
de l’émergence de classes moyennes.
On notera enfin que les principaux
acteurs restent les grands équipementiers occidentaux, forts de leur présence mondiale et du haut niveau de
Recherche et Développement, à l’exception notable du Sud-Coréen Mobis,
qui a profité de la croissance de son
actionnaire Hyundai-Kia._YL
_YL
à surveiller…
>La poursuite du déclin européen et les nécessaires
adaptations des outils de production.
>Le ralentissement de la croissance de certains pays
émergents face à l’ampleur des investissements
industriels déjà réalisés.
>une forte pression sur les prix que seraient tentés
d’imposer certains constructeurs en perte
financière._
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Météo du secteur
jan-13
Région Amériques
états-Unis
Canada
Mexique
Brésil
Argentine
Région Asie-Pacifique
Japon
Chine
Inde
Indonésie
Corée du Sud
Région France
France
Région DACH*
Allemagne
Suisse
Autriche
Région Méditerranée
Italie
Espagne
Portugal
Grèce
Turquie
Région Europe du Nord
Royaume-Uni
Irlande
Belgique
Pays-Bas
Bulgarie
Norvège
République tchèque
Pologne
Suède
Slovaquie
Finlande
Danemark
Russie
Monde
—
—
Source : Euler Hermes
* Allemagne - Autriche - Suisse
juil-12
—
Liste des principaux acteurs
société
rang
Mds USD
Bosch
1
nationalité
CA
variation du CA
06- 2012 06- 2012/06-2011
n/d
n/d
2
Johnson Controls
états-Unis
41,9
3%
3
Denso*
Japon
22,5
23%
4
Aisin Seiki*
Japon
16,8
27%
5
Magna
Canada
15,4
6%
6
Mobis
Corée du Sud
15,6
18%
7
Faurecia
France
11,4
8%
8
TRW
états-Unis
8,4
1%
9
Delphi
états-Unis
8,1
3%
10
Valéo
France
7,8
12%
Allemagne
* bilans arrêtés à mars 2012
Source : sociétés selon dernier bilan disponible
Taux de rentabilité d'exploitation
Rex/CA
2008
2009
2010
2011
2012
6,8%
Europe
3,4%
2,1%
6,9%
7,1%
états-Unis
3,7%
1,4%
5,3%
5,8%
6,0%
Japon*
7,9%
-0,8%
4,5%
6,0%
5,2%
* bilans arrêtés à mars 2012
Source : principales sociétés cotées
—
Variation de la production automobile 2011 par zone
en millions d’unités
2007
2011
USA
10,47
10,04
variation
2011/2007
-4,2%
Japon
9,94
8,68
-12,7%
Chine
6,40
15,70
145,3%
Corée du Sud
4,09
4,58
12,1%
Allemagne
5,71
5,39
-5,6%
Espagne
2,20
1,52
-30,6%
France*
3,02
1,40
-53,6%
Italie
0,91
0,41
-55,2%
Royaume-Uni
1,53
1,46
-4,5%
* la production en France ne prend pas en compte la production de Toyota
à Valenciennes et celle de Smart d'Hambach en Moselle
Sources : OICA, estimations Euler Hermes
19
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
B
Note Monde
Construction aéronautique
2013, l’heure de vérité industrielle
une bonne visibilité pour la filière
L’industrie aéronautique commerciale (avions de plus de 100 places) a généré 95 Mds USD en 2012(1), dont 95% par le duopole
Boeing/Airbus et devrait dépasser le seuil historique des 100 Mds USD en 2013. Le secteur continue à s’appuyer sur une demande
dynamique (croissance du trafic, besoins de flottes plus modernes et donc moins consommatrices de carburant, intérêt des leasers) qui lui
permet de construire de solides carnets de commandes, représentant environ sept ans de production globale. Le financement des
livraisons ne soulèvera pas de questions mais évoluera dans ses caractéristiques en 2013 : en proportion, moindre recours aux
financements bancaires adossés aux garanties apportées par les Agences de Crédit Export (devenues plus onéreuses), recours plus
important aux marchés financiers et montée en puissance continue des banques chinoises, japonaises, nord-américaines et moyenorientales.
(1) Selon Boeing Capital Corporation
2013, une année charnière pour l'Europe
À l’automne dernier, le projet d’EADS
(actionnaire d’Airbus) de rapprochement avec BAE Systems répondait à la
vision stratégique du groupe de se
doter d’un pôle défense conséquent,
lui assurant une assise d’activité plus
équilibrée, en complément à sa filiale
d’aviation commerciale civile (aveu
implicite que ce segment présente une
cyclicité structurelle). Les résultats
d’Airbus ne laissent cependant pas présager d’immédiat “creux” d’activité :
s’affichant à 833 commandes nettes,
les ventes 2012, certes en sensible
contraction suite à une année 2011
exceptionnelle (1 203 commandes)
sont demeurées très honorables et
confirment la forte attractivité de
l’A320neo. De plus, le constructeur est
passé de 534 livraisons en 2011 à 588
en 2012. Pour l’année qui débute, le
constructeur sera toujours face à d’importants défis industriels, ayant une
incidence directe sur sa profitabilité :
débuter la construction du site d’assemblage aux États-Unis, poursuivre
les réparations des microfissures sur la
flotte actuelle d’A380 et respecter le
calendrier du programme A350, qui
prévoit un cap important au cours du
second semestre 2013, avec le premier
vol du dernier né européen. Les projections pour 2013 tendent vers une
régression des commandes, combinée
à une tendance toujours favorable sur
le plan de la production.
20
Des incertitudes aux états-Unis
Boeing a restauré en 2012 sa suprématie sectorielle en produisant et en vendant davantage que son concurrent
européen. Les commandes nettes ont
ainsi progressé d’environ 50%, à 1203
unités, sous l’effet “B737 Max”, version
remotorisée de son monocouloir phare
(en unités, 93% des performances commerciales annuelles). La production de
Boeing a progressé de plus de 25% pour
atteindre 601 appareils, traduisant la
hausse généralisée des cadences
industrielles, surtout pour le prépondérant B737 (415 appareils, +12% /
2011) et le très scruté B787 (de 3 avions
en 2011 à 46 en 2012). Pourtant, en
dépit de perspectives haussières de
production, 2013 pourrait se révéler
périlleuse car dès les premiers jours de
l’année, le programme B787, extrêmement novateur (matériaux composites, puissant système d’alimentation
électrique, recours accru à la sous-traitance), mais déjà problématique lors
de son développement, a connu une
succession d’avaries causées, entre
autres, par les batteries lithium-ion.
Ces incidents ont provoqué l’arrêt temporaire de l’exploitation de la flotte
mondiale en service. Évidemment
pénalisantes pour la rentabilité de
Boeing du fait d’indemnités de compensation qui seront vraisemblablement acquittées, ces mesures restrictives, si elles s’avéraient durables,
pourraient perturber aussi l’augmen-
tation planifiée de production au cours
des prochains trimestres.
La Chine poursuit son chemin
L’intervenant chinois de l’aéronautique
civile, Comac, prévoit que la ligne d’assemblage de son monocouloir C919
sera terminée en fin d’année, pour un
premier vol prévu en 2014. Ce programme totalise pour l’heure 380 commandes, essentiellement assurées par
des compagnies ou leasers locaux et
qui seront financées par des partenaires financiers également chinois
(prévisions : 2 000 ventes de C919 sur 10
à 15 ans). Recourant déjà à de nombreux fournisseurs occidentaux,
Comac s’appuie également sur le renforcement de la coopération avec
Bombardier pour explorer les synergies
possibles entre le C919 et le CSeries.
Enfin, les ambitions de Comac s’étendent désormais sur toute la gamme
d’appareils civils avec la volonté
annoncée de construire un appareil à
large fuselage à l’horizon 2025._BG
à surveiller…
> Les difficultés industrielles rencontrées par les
constructeurs.
>Les tensions sur la sous-traitance inhérentes à
l’augmentation des cadences de production._
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Météo du secteur
jan-13
Région Amériques
Etats-Unis
Canada
Mexique
Brésil
Argentine
Région Asie-Pacifique
Japon
Chine
Inde
Indonésie
Corée du Sud
Région France
France
Région Allemagne
Allemagne
Suisse
Autriche
Région Méditerranée
Italie
Espagne
Portugal
Grèce
Turquie
Région Europe du Nord
Royaume-Uni
Irlande
Belgique
Pays-Bas
Bulgarie
Norvège
République tchèque
Pologne
Suède
Slovaquie
Finlande
Danemark
Russie
Monde
—
—
—
—
—
—
juil-12
—
—
—
—
—
—
Liste des principaux acteurs
(marché civil uniquement)
rang société
Mds USD
nationalité
CA
variation du CA
06-2012 06-2012/06-2011
1
Boeing Commercial Airplanes états-Unis
22,8
2
Airbus Commercial
Pays-Bas
22,7
42,7%
14,7%
3
Bombardier Aéronautique
Canada
3,8
-11,9%
4
Embraer
Brésil
2,3
-4,2%
5
Gulstream*
états-Unis
n/c
n/c
6
Cessna
états-Unis
1,4
18,5%
7
Dassault Aviation**
France
1,4
72,0%
8
ATR
France/Italie
n/c
n/c
9
Hawker Beechcraft
états-Unis
n/c
n/c
*Estimations / hors services
**gamme Falcon
Source : sociétés selon dernier bilan disponible
évolution des commandes pour le 1er semestre 2012
Airbus
Commercial
en unités
boeing
Commercial
Airplanes
bombardier
Aéronautique*
Commandes nettes
2012
833
1203
138
Commandes nettes
2011
1419
805
54
* Hors avions d’affaires
Source: constructeurs
évolution des carnets de commandes pour les principaux acteurs
en unités
9100
9000
8208
6863
6995
2009
2010
—
—
—
—
—
—
—
—
Source : Euler Hermes
* Allemagne - Autriche - Suisse
2011
2012e
2013p
e : estimations
p : prévisions
Source : constructeurs
21
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
A
Note Monde
Chimie
Retournement de cycle ?
Armée pour affronter des vents contraires
Estimé à 3 000 Md USD hors pharmacie, le marché mondial de la chimie a connu une année 2012 en demi-teinte. Autant la croissance de
l’activité chimique s’avérait prometteuse jusqu’à la fin du printemps dernier, autant les grands acteurs de la filière ont déchanté depuis
lors. Sensible aux variations de PIB des différentes régions du monde, la production chimique accuse le coup du ralentissement des
activités industrielles en Asie, de la crise économique en Europe (du Sud) et de la redistribution des cartes aux états-Unis suite à l’essor de
l’offre des gaz de schiste. En outre, la chimie étant une industrie de base, elle suit l’évolution des autres industries manufacturées mais
surtout la croissance locale de la demande en infrastructures. Seuls les débouchés d’un marché agricole mondial en forme alimente le
succès des produits fertilisants et phytosanitaires.
Panne de moteur en Europe
Si le 1er trimestre 2012 a été dynamique, la production chimique en
Europe s’est depuis lors contractée au
point d’afficher en volume sur l’année
-2,5% par rapport à 2011. Plus simplement, l’industrie chimique européenne n’a toujours pas retrouvé son
niveau de production d’avant-crise.
Cela pourrait perdurer si on intègre les
ennuis de deux de ses débouchés
majeurs que sont la construction et
l’automobile. La crise frappant
l’Europe du Sud accentue les difficultés
de ces deux débouchés en même
temps qu’elle pèse sur le niveau général de la consommation des ménages à
l’incidence pas négligeable sur la vente
des produits d’hygiène. Seul point favorable pour l’Europe de la chimie, le
maintien voire la hausse d’une balance
commerciale excédentaire, moins à
cause d’une demande extra-européenne en hausse que d’un ralentissement brutal de ses importations.
Plein gaz en Amérique du Nord
L’année écoulée est à marquer d’une
pierre blanche pour la chimie américaine. Outre un regain de son activité en
particulier vers l’automobile, elle bénéficie des retombées de la révolution des
gaz de schiste qui s’accompagne de
l’amélioration de sa technologie d’extraction dite de forage horizontal.
L’Amérique profite ainsi d’un coût de
l’énergie nettement plus compétitif
22
qu’ailleurs tout en rehaussant singulièrement le potentiel de ses réserves. Le
coût d’approvisionnement de l’éthane,
matière première concurrente du
naphta issu du pétrole, s’affiche déjà
moins élevé aux États-Unis que partout
ailleurs, s’élevant à 23 cents contre 80
cents le gallon il y a un an. Or c’est avec
l’éthane qu’est fabriqué l’éthylène qui
représente 40% des volumes mondiaux
d’échanges dans la chimie. L’essor du
gaz de schiste a redonné un coup de
fouet à la pétrochimie américaine dont
on ne compte plus les projets d’investissements dans les vapocraqueurs,
tablant ainsi sur l’augmentation de ses
capacités de 33 à 40 MT/an à horizon
2020. Le dynamisme amont de la filière
chimique américaine n’en épargne pas
pour autant les restructurations en
aval des chimistes de spécialités
comme Dow (3 300 emplois en moins)
ou DuPont (-1 500 emplois).
Réactions chimiques en Asie et au
Moyen-Orient
L’Asie n’est pas en reste face à la
renaissance de la (pétro)chimie américaine. Si elle n’a pas la chance de pouvoir compter sur un coût d’approvisionnement meilleur marché dans
l’énergie, elle bénéficie en revanche de
la demande toujours dynamique de
ses débouchés tant dans l’automobile
que dans l’électronique ou dans les
infrastructures aux besoins considérables, en Inde comme en Chine. Le bas-
culement du point focal de la chimie
de l’Ouest à l’Est est bien entamé. Les
acteurs chimiques du Moyen-Orient ne
s’y sont pas trompés. Ils se détournent
de leur clientèle européenne stagnante
au profit de débouchés asiatiques plus
porteurs. Ils accélèrent leurs investissements en coentreprise, à l’instar des
20 Mds USD signés l’été dernier entre le
saoudien Aramco et l’américain Dow
pour la construction de l’usine
“Sadara” dans les plastiques.
Consciente de ne pas maîtriser le
savoir-faire technologique de la chimie
de spécialités, les acteurs chimiques
des pays émergés cherchent par une
stratégie d’intégration verticale à
davantage valoriser leur matière première. Tels l’indien Reliance, le saoudien Sabic ou le chinois Sinochem, ils
sont en embuscade pour des croissances externes en Europe – comme le
français Arkema – aux structures
financières assainies et positionnés
dans des segments chimiques à forte
valeur ajoutée._ML
à surveiller…
> évolution des cours du prix du pétrole.
>Crise des débouchés en Europe du Sud.
>Gains réalisés sur les achats d’énergie en Amérique
du Nord.
>Nombre d’opérations de croissance externe dans la
chimie mondiale._
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Météo du secteur
jan-13
Région Amériques
états-Unis
Canada
Mexique
Brésil
Argentine
Région Asie-Pacifique
Japon
Chine
Inde
Indonésie
Corée du Sud
Région France
France
Région DACH*
Allemagne
Suisse
Autriche
Région Méditerranée
Italie
Espagne
Portugal
Grèce
Turquie
Région Europe du Nord
Royaume-Uni
Irlande
Belgique
Pays-Bas
Bulgarie
Norvège
République tchèque
Pologne
Suède
Slovaquie
Finlande
Danemark
Russie
Monde
Source : Euler Hermes
* Allemagne - Autriche - Suisse
juil-12
Liste des principaux acteurs
rang société
Mds USD
nationalité
1
Allemagne
BASF
CA
variation du CA
06-2012 06-2012/06-2011
52
-2%
2
Dow Chemical
états-Unis
29
-5%
3
Sinopec
Chine
21
12%
4
Lyondell Basell
états-Unis
23
-7%
5
SABIC
Arabie Saoudite
25
1%
6
Mitsubishi Chemical
Japon
20
-4%
7
Dupont de Nemours
états-Unis
22
10%
8
Ineos
Royaume-Uni
12
-10%
9
Bayer
Allemagne
26
-0,3%
Source : sociétés selon dernier bilan disponible
Taux de croissance annuelle de la production chimique (en volume) par zone
Région
2011
2012
états-Unis
2%
1,5%
Europe de l'Ouest
3%
0,5%
Japon
0%
2,0%
Asie (hors Japon)
9%
8,0%
Monde
Sources : ICIS, Euler Hermes
5%
4,0%
Répartition des ventes de la chimie mondiale en 2012
Japon
6%
20%
Union européenne
Asie (hors Japon)
46%
23%
6%
Amériques
Reste du monde
Sources : Cefic, Euler Hermes
23
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
C
Note Monde
Construction
Un temps d’attente dans la construction
Entre développement de la richesse nationale, et mise à l’épreuve de l’internationalisation
Clé de voute des infrastructures et des logements, le secteur de la construction est intimement lié à la croissance et à la démographie. Le
ralentissement de la production de richesse dans de nombreux pays est donc synonyme de difficultés pour l’activité des entreprises du
secteur. La dégradation de la situation financière des ménages et des états et la diffusion en chaine des difficultés entre partenaires
commerciaux pénalisent la construction qui était davantage un ensemble de marchés nationaux. L’internationalisation du secteur est
également accentuée par la compétition que se livrent les majors en dehors de leurs frontières d’origine. Pour l’année 2012, on peut
estimer que l’ensemble du marché mondial de la construction s’est élevé en valeur nominale à 9 100 milliards de dollars soit une
croissance de +2,5%, signe du dégonflement des diverses bulles immobilières. Les perspectives 2013 laissent augurer de performances
similaires avec des évolutions divergentes selon les pays et la concomitance de sorties de crise et de survenance de nouvelles difficultés.
Les faiblesses de la construction se généralisent en Europe
Le marché européen du secteur de la
construction est toujours en difficulté.
Les bénéfices des plans de relance se
sont taris, et l’activité du marché
retombe faute d’investisseurs en dépit
de la faiblesse historique des taux d’intérêt. La situation reste très tendue en
Espagne où, malgré une production de
nouveaux logements tombée fin 2012 à
10% de son pic de janvier 2007 et des prix
en baisse de -30%, il demeure un excédent de plus de 650 000 logements disponibles à la vente. Les perspectives du
secteur se détériorent en France alors
que les effets des nouveaux dispositifs
publics de soutien ne sont pas encore
mesurables, et au Royaume-Uni qui
avait bénéficié d’un rebond par l’investissement public. La sortie de crise est
reportée au mieux au second semestre
2013. De plus, on assiste à un ralentissement d’activité dans des pays de l’Est qui
ont beaucoup investi dans leurs infrastructures, mais cette manne se dégonfle avec la moindre demande de leurs
partenaires économiques de l’Ouest.
C’est le cas de la Pologne où les mises en
chantier étaient en baisse de -7% à fin
octobre et les projets de construction de
routes de plus en plus bataillés avec des
financements européens de plus en plus
contraints et réglementés.
Le point bas est franchi en Amérique du Nord
La correction des excès antérieurs paraît
24
sur le point de se terminer aux ÉtatsUnis. Plusieurs indicateurs attestent de
cette nouvelle donne, même si ce retournement est encore fragile. Le nombre de
maisons disponibles à la vente a retrouvé
son niveau de longue période, avec 1,6
million à fin décembre 2012. Après une
chute vertigineuse, le prix des maisons
s’est stabilisé (-0,6% à fin octobre 2012
sur 10 mois). La valeur atteinte à cette
date est même supérieure à octobre
2011. Enfin, les mises en chantier sont
reparties à la hausse, par rapport au
point bas d’octobre 2011. En 2013, la
montée en régime du marché américain reste tributaire de la situation de
l’emploi et du devenir des logements
encore menacés de saisie. Le début d’inversion de tendance dans la construction
a déjà provoqué une envolée des prix des
matières premières, et notamment du
bois (+47% en 2012). Les producteurs
canadiens ont donc été incités à augmenter leur production, d’autant que les mises
en chantier dans ce pays ont progressé
de +11% en 2012, avec de fortes disparités selon les régions, même si cette
tendance devrait se contracter en 2013.
2012. Le ralentissement de la croissance
contribue à cette modération, malgré la
pression à la hausse sur les prix d’une
urbanisation croissante. La stratégie de
la nouvelle équipe dirigeante reste pour
2013 de favoriser le développement des
infrastructures. L’Inde dispose également d’un réservoir d’activité pour la
construction compte tenu de ses
besoins cruciaux de logements, d’une
population croissante, et d’une politique offensive de construction de barrages sur le Gange. Au Brésil, les besoins
en infrastructures (70 Mds EUR par an),
et en investissement immobilier (100
Mds EUR par an) restent également
considérables. L’organisation de la
coupe du Monde de football en 2014 (7,5
Mds EUR) fait donc figure de bonus pour
le secteur. L’Afrique recèle aussi un
potentiel de croissance compte tenu
des sous-investissements actuels et de
la progression démographique. De plus,
ce continent dispose des matières premières, tel le fer, nécessaires à la
construction._DM
à surveiller…
>Signaux de redémarrage et de retour à la confiance.
Les émergents, plus modérés, restent
porteurs de croissance
L’investissement immobilier en Chine
est désormais sous contrôle avec un
accès à la propriété resserré. Les prix
des logements sont donc contenus au
risque de pénaliser les finances locales.
À Pékin, leurs prix ont baissé de -7,6% en
>Capacités d’investissement des ménages et des états.
>Hausse des taux d’intérêt historiquement bas.
>Vivacité de la concurrence entre les opérateurs._
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Météo du secteur
jan-13
Région Amériques
états-Unis
Canada
Mexique
Brésil
Argentine
Région Asie-Pacifique
Japon
Chine
Inde
Indonésie
Corée du Sud
Région France
France
Région DACH*
Allemagne
Suisse
Autriche
Région Méditerranée
Italie
Espagne
Portugal
Grèce
Turquie
Région Europe du Nord
Royaume-Uni
Irlande
Belgique
Pays-Bas
Bulgarie
Norvège
République tchèque
Pologne
Suède
Slovaquie
Finlande
Danemark
Russie
Monde
Source : Euler Hermes
* Allemagne - Autriche - Suisse
juil-12
Liste des principaux acteurs
rang société
Mds USD
nationalité
CA
variation du CA
06-2012 06-2012/06-2011
1
CRG
Chine
26,2
-15%
2
CRCC
Chine
26,1
-14%
3
ACS (including Hochtief)
Espagne
24,3
6%
4
Vinci
France
23,1
4%
5
CCC
Chine
19,9
-10%
6
China Metallurgical
Chine
17,1
1%
15,1
4%
7
Bouygues Activités construction France
8
Bechtel
états-Unis
nc
9
Skanska
Suède
9,1
12%
10
Balfour beatty
Royaume-Uni
8,7
6%
11
Eiffage
France
8,5
0%
7,4
-4%
12
Strabag
Autriche
Source : sociétés selon dernier bilan disponible
Marché de la construction
Mds EUR
2011
Amérique du Nord
1 441
1 508
4,6%
471
495
5,1%
Europe
2 771
2 625
-5,3%
Asie
3 864
4 148
7,3%
295
311
5,4%
Amérique latine
Moyen Orient
Afrique
Total
e : estimations Euler Hermes
Sources : IHS Global Insight
2012e
variation
2012/2011
81
82
1,2%
8 923
9 169
2,8%
Indice du prix des maisons aux états- unis
250
200
150
100
50
0
00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12
Sources : IHS Global Insight, Euler Hermes
25
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
C
Note Monde
Transport aérien
Plans de vol nécessaires
Des évolutions divergentes
Le chiffre d’affaires du transport aérien mondial a augmenté de plus de 6% en 2012 pour dépasser 635 Mds USD, selon l’Association
Internationale du Transport Aérien (IATA). En fait, cette hausse masque deux tendances antagonistes : à l’échelle globale, le trafic et les
prix sur le segment passagers ont poursuivi leurs hausses, profitant de zones en plein expansion (respectivement +5,3% et +3,0%) tandis
que le cargo a souffert d’un commerce international pénalisé, entre autres, par une Europe en difficulté (-2,0% pour les deux indicateurs).
Le profit sectoriel mondial est demeuré globalement limité (plus de 6 Mds USD selon IATA), encore largement entamé par des cours du
kérosène presque aux plus hauts. Enfin, bien que symbole de la mondialisation, le transport aérien répond à des dynamiques encore très
régionales.
L’heure de l’action en Europe
Pour 2012, le transport aérien classique européen est ressorti en perte
nette consolidée. Toujours en proie à la
concurrence acérée des compagnies
low cost et du Moyen-Orient, les intervenants traditionnels ont également
subi la détérioration de l’environnement économique. Alors qu’au début
2012, ils avaient déjà engagé de significatifs efforts de réduction des coûts et
d’augmentation de la productivité, le
deuxième semestre été marqué par
des réorientations stratégiques
majeures : mise en place et/ou renforcement d’offres low cost (Germanwings
pour Lufthansa et Transavia pour Air
France- KLM) et rapprochement avec
les compagnies du Golfe à l’image de
l’intégration de Qatar Airways au sein
de l’alliance Oneworld et du code sharing (collaboration opérationnelle sur
certaines routes) entre Etihad Airways
et Air France-KLM. Malgré un retour à
l’équilibre attendu sur l’ensemble du
transport aérien classique en 2013,
nombre de compagnies nationales de
moyenne importance toujours
confrontées à de graves difficultés se
trouveront à la croisée des chemins :
cessation d’activité ou reprise par un
concurrent (après financement d’éventuelles restructurations).
Fondamentaux robustes pour les états-Unis
Toujours dans une démarche de strict
contrôle des capacités, le transport
26
aérien classique américain a confirmé
en 2012 la résistance de ce modèle,
dans lequel l’emprise sur les prix (pricing power) est cruciale pour maintenir
la rentabilité sectorielle dans un
contexte atone (trafic en hausse de
+1,1% / 2011) et surtout de prix du
pétrole élevé (compagnies handicapées
par des flottes plutôt âgées). En dépit de
la stabilité des performances attendue
pour 2013 et en écho à une demande
qui a peut-être exprimé les premiers
signes d’une sensibilité à la hausse
continue des prix, les principales compagnies se sont engagées dans la
deuxième phase du “plan” destiné à
assurer une rentabilité enfin pérenne :
enclencher le renouvellement de leurs
appareils avec des commandes massives de monocouloirs remotorisés.
Alors que l’avenir d’American Airlines
sera certainement scellé au cours de
2013 (une fusion avec US Airways toujours en discussion), de récentes
inflexions stratégiques démontrent que
les acteurs américains sont redevenus
ambitieux : prise de participation de
Delta Air Lines dans le britannique
Virgin Atlantic, après une opération
similaire dans le brésilien GOL fin 2011.
Accompagner la croissance en Asie et au
Moyen-Orient
Bien que présentant des similitudes
avec l’Europe (fragmentation, activité
cargo significative, forte intensité
concurrentielle), le transport aérien
classique asiatique présente un meilleur visage, en partie grâce à un climat
économique davantage porteur. La
rentabilité nette moyenne des acteurs
traditionnels a néanmoins chuté de
-50% en 2012 selon l’échantillon Euler
Hermes(1), obérée par une certaine
pression sur les prix déclenchée par
l’arrivée massive de capacités et des
performances sur le segment cargo
dégradées par la morosité des
échanges. Sont attendus en 2013 un
redressement des résultats et de nouvelles avancées dans la reconfiguration
des business models : déploiement d’offres low cost (Scoot pour Singapore
Airlines par exemple) et rapprochement dans l’exploitation de certaines
routes avec des compagnies du Golfe
(Emirates et Quantas). Enfin, 2013 verra,
d’après les cabinets de conseil spécialisés CAPA et Innovata, l’émergence
d’Emirates au rang de première compagnie mondiale en terme d’offre._BG
(1) échantillon : Cathay Pacific, ANA, Singapore Airlines,
Korean Airlines
à surveiller…
>Les cours du baril de pétrole.
>L’évolution des volumes de l’activité cargo._
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Météo du secteur
jan-13
Région Amériques
états-Unis
Canada
Mexique
Brésil
Argentine
Région Asie-Pacifique
Japon
Chine
Inde
Indonésie
Corée du Sud
Région France
France
Région DACH*
Allemagne
Suisse
Autriche
Région Méditerranée
Italie
Espagne
Portugal
Grèce
Turquie
Région Europe du Nord
Royaume-Uni
Irlande
Belgique
Pays-Bas
Bulgarie
Norvège
République tchèque
Pologne
Suède
Slovaquie
Finlande
Danemark
Russie
Monde
Source : Euler Hermes
* Allemagne - Autriche - Suisse
juil-12
Liste des principaux acteurs
rang société
Mds USD
nationalité
CA
variation du CA
06-2012 06-2012/06-2011
1
Lufthansa
Allemagne
19,9
6,0%
2
United Continental Holdings
états-Unis
18,5
2,9%
3
Delta Airlines
états-Unis
18,1
7,4%
4
Air France-KLM
France
16,7
5,1%
5
AMR / American Airlines
états-Unis
12,5
7,2%
6
IAG (British Airways + Iberia)
RU / Espagne
11,7
9,8%
7
All Nippon Airways
Japon
8
Emirates
EAU
9
Southwest + AirTran
10
11
9,5
6,9%
10,4
17,0%
états-Unis
8,6
18,9%
Qantas
Australie
8,2
6,0%
Japan Airlines
Japon
8,0
5,7%
Source : sociétés selon dernier bilan disponible
évolution annuelle du trafic aérien
passagers et cargo, en %
2011
2012e
2013p
Global
4,0
3,2
3,7
Amérique du Nord
1,7
0,2
0,4
Europe
6,7
2,8
2,2
Asie Pacifique
2,4
2,3
4,4
Moyen Orient
8,6
15,5
12,3
Amérique latine
9,8
6,5
6,4
Afrique
-0,7
6,9
6,2
e : estimations, p : prévisions
Source : IATA
Résultats d’exploitation cumulés sur les principales zones
5
en % du chiffre d’affaires
Amérique du Nord
Asie-Pacifique
4
Europe
Amérique latine
Moyen Orient
3
2
1
0
2012e
2013p
Source : IATA
27
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
B
Note Monde
Technologies de l’information et de communication
Des innovations et des services
Le mobile enfonce le cloud
Les Technologies de l’Information et de la Communication regroupent un vaste ensemble aux frontières perméables. Il comprend le
matériel et les services informatiques et télécoms, mais aussi les biens de consommation électroniques. Le chiffres d’affaires 2012, proche
de 3200 milliards d’euros est désormais majoritairement composé de services (58%). Pour autant, les fabricants de matériels sont souvent
en première ligne en matière d’innovation, et apportent les conditions préliminaires au développement des services. Ainsi, la
problématique des équipements et des infrastructures télécoms ouvrant la voie au déploiement et à l’usage de la 4G sont en passe de
décoller en 2013. La thématique du cloud computing s’est banalisée en 2012, en attendant l’innovation suivante. L’enjeu est aujourd’hui la
mobilité des hommes et la connectivité des produits. Par zone géographique, Asie Pacifique, Amérique du Nord et Europe représente
chacune environ 30% du marché, mais leurs dynamiques sont différentes.
L’Europe perd du terrain malgré ses efforts
Le secteur des technologies de
l’Information et de la Communication
a été préservé en Europe avec une
croissance de 1,5% en 2012. Pour
autant, sa part de marché mondial se
contracte progressivement, tendance
qui devrait se confirmer en 2013.
L’Europe soutient ses technologies afin
de promouvoir la compétitivité des
entreprises européennes dans le cadre
de programmes en faveur de la compétitivité et de l'innovation (156,5 millions d’euros en 2013). Sur le segment
grand public, ce sont les smartphones
et les tablettes numériques qui tirent
le marché au détriment des PCs. Alors
que l’Europe a perdu nombre de ses
constructeurs d’électronique grand
public, elle conserve dans la production de composants une modeste place
sur des produits spécifiques avec 11%
de la production mondiale. Le déploiement de la 4G sera l’affaire de l’année
2013 en Europe, qui accuse un retard
par rapport aux États-Unis et au Japon,
avec une arrivée en ordre dispersé
(déjà effective en Suède et au Portugal,
ville par ville en France avec plusieurs
opérateurs, généralisée avec un seul
opérateur en Grande-Bretagne).
L’Amérique du Nord est prête à rebondir
Alors que sa domination s’effritait,
mouvement amplifié avec la crise économique de 2008, la zone Amérique du
Nord, résiste désormais mieux que
28
l’Europe. Elle représente environ 30% de
l’activité du secteur avec un taux de
croissance de 4%, le double de l’Europe.
Elle concentre 23% du nombre d’appareils connectés (tablettes, smartphones,
ordinateurs portables, et téléviseurs).
Ce dynamisme est corroboré par la présence de 9 acteurs américains parmi
les 15 premiers groupes mondiaux des
technologies de l’Information et de la
Communication. 50 000 éditeurs de
logiciels sont d’origine américaine
ainsi que 1/4 des brevets déposés dans
le monde, ce qui est déterminant à un
moment où les interfaces et les services sont plus importants que les
équipements et les terminaux et
qu’une reprise est engagée aux ÉtatsUnis. Par ailleurs, ce pays fait également partie des précurseurs dans le
déploiement d’un réseau de téléphonie
de 4ème génération où il a été lancé fin
2010 pour constituer fin 2012, le 1er
réseau mondial avec 16 millions
d’abonnés. Le rôle central du mobile
dans le secteur de l'électronique grand
public a été confirmé au récent salon
annuel de l'électronique à Las Vegas.
bre 2012, 56% du marché mondial. Ce
secteur bénéficiera de peu d’investissements en 2013, mais il dispose de capacités de production suffisantes pour
répondre à une demande en croissance
structurelle. À l’autre bout de la chaîne,
ce sont les marques coréennes et chinoises qui ont été en vedette au salon
de Las Vegas, signe de leurs succès
dans la transition en cours des PCs vers
les tablettes. En revanche, l’Inde, championne de la délocalisation des services
informatiques assiste à un ralentissement de ce processus renforcé par des
coûts immobiliers et salariaux croissants. En revanche, l’État s’efforce de
développer les infrastructures technologiques sous la pression démographique et l’urbanisation de la population. À plus court terme, le Brésil va
devoir investir dans ces domaines en
prévision des grands événements sportifs mondiaux en 2014 et 2016, d’autant
que sa classe moyenne grandissante
est plus consommatrice de nouvelles
technologies._DM
à surveiller…
>Rythme de déploiement des nouveaux réseaux.
Les émergents dominent
Les pays émergents sont de grands
consommateurs de produits technologiques, mais aussi des producteurs
incontournables de ces produits. Ainsi,
l’Asie Pacifique continue de gagner des
parts de marché dans les semi-conducteurs dont elle représente, à fin novem-
>Intensité de la pression sur les prix.
>Niveau de consommation des ménages ._
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Météo du secteur
jan-13
Région Amériques
états-Unis
Canada
Mexique
Brésil
Argentine
Région Asie-Pacifique
Japon
Chine
Inde
Indonésie
Corée du Sud
Région France
France
Région DACH*
Allemagne
Suisse
Autriche
Région Méditerranée
Italie
Espagne
Portugal
Grèce
Turquie
Région Europe du Nord
Royaume-Uni
Irlande
Belgique
Pays-Bas
Bulgarie
Norvège
République tchèque
Pologne
Suède
Slovaquie
Finlande
Danemark
Russie
Monde
—
Source : Euler Hermes
* Allemagne - Autriche - Suisse
juil-12
Liste des principaux acteurs
rang société
Mds USD
1
Apple
Samsung
2
3
NTT
4
AT&T
Verizon
5
6
IBM
7
Panasonic
Sony
8
9
Deutsche Telekom
10
Microsoft
Dell
11
12
Cisco
13
LG
14
Oracle
15
HP Products et Services
16
Nokia
17
Lenovo
18
Ericsson
nationalité
états-Unis
Corée du Sud
Japon
états-Unis
états-Unis
états-Unis
Japon
Japon
Allemagne
états-Unis
états-Unis
états-Unis
Corée du Sud
états-Unis
états-Unis
Finlande
Chine
Suède
Source : sociétés selon dernier bilan disponible
Marché des technologies de l'information et de la communication
Biens de consommation électroniques
9%
—
CA
variation du CA
06-2012 06-2012/06-2011
86
66%
82
21,5%
65
1,6%
63
0,7%
57
4,2%
50
-1,6%
45
-9%
39
2%
37
-0,9%
36
-7,3%
29
-5,8%
23
7,7%
22
-9%
20
2,1%
19
-5,0%
19
-24,3%
17
21,7%
16
-1,3%
Services Télécoms
20%
Services TV
11%
Matériels informatiques
9%
Logiciels et services informatiques
11%
Équipements Télécoms
24%
Sources : Idate, Euler Hermes
—
Marché mondial des semiconducteurs
350 e : estimations, p : prévisions
e
300
p
250
200
150
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50
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01
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09
11
13
Sources :WSTS, Euler Hermes
29
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Implantations
Siège social : Groupe Euler Hermes — 1, place des saisons —92078 Paris La Défense — France
Tél. : + 33 (0) 1 84 11 53 77 — Fax : + 33 (0) 1 84 11 50 17 — www.eulerhermes.com
> Afrique du Sud
Contacter Italie
> Canada
Euler Hermes Services Canada, Inc.
> Allemagne
Bureau 1702
Euler Hermes Deutschland AG
Montréal Québec H3B 3Z7
Friedensallee 254
Tél. : + 514 876 9656
> Estonie
Contacter Finlande
1155 Boulevard René-Lévesque Ouest
22763 Hambourg
Tél. : + 49 40 88 34-0
> états-unis
Euler Hermes North America Insurance Company
800 Red Brook Boulevard
Owings Mills, MD 21117
> Chili
Euler Hermes Seguro de Crédito S.A.
Tél. : + 1 410 753 0753
Ave. Presidente Kennedy 5735
Euler Hermes UMA Inc. (Trade Debt Collection)
Garanties fédérales pour Crédits
à l’Exportation
Of. 801, Torre Poniente
600 South 7th Street
Friedensallee 254
Las Condes
Louisville, KY 0201-1672
22763 Hambourg
Santiago
Tél. : +1 800-237-9386
Tél. : + 49 40 88 34 90 00
Tél. : + 56 2 246 1786
Euler Hermes Collections GmbH
Zeppelinstr. 48
> Chine
Euler Hermes Consulting Shanghai Co., Ltd.
14471 Postdam
Unit 2103, Taipint Finance Tower,
Tél. : + 49 331 27890-000
N°488 Middle Yincheng Road, Pudong
New Area,
> Arabie Saoudite
Contacter émirats Arabes Unis
Shanghai, 200120
> Argentine
Euler Hermes Argentina S.A.
> Colombie
Euler Hermes Colombia
Av. Corrientes 299 - 2° Piso
Calle 72 6-44 Piso 3 - édificio APA
C1043AAC CABA,
Bogota
Buenos Aires
Tél. : +571 326 4640
Tél. : + 86 21 6030 5900
Tél. : + 54 11 4320 7157/77
> Australie
Euler Hermes Australia Pty Ltd
> Corée du Sud
Euler Hermes Hong Kong Services
Korea Liaison Office
Level 9, Forecourt Building
Rm 1411, 14/F, Sayong - Platinum Bldg
2 Market Street
156, Cheokseon-dong,
Sydney, NSW 2000
Chongro-ku,
Tél. : + 61 2 8258 5108
Séoul 110-052,
Tél. : + 82 2 733 8813
> Autriche
Prisma Kreditversicherungs-AG
1010 Vienne
> Danemark
Euler Hermes Danmark, filiale de
Euler Hermes Europe S.A. Belgique
Tél. : + 43 5 01 02-0
Amerika Plads 19
Himmelpfortgasse 29
2 100 Copenhague O
Euler Hermes Collections GmbH
Sweigniederlassung Österreich
Tél. : + 45 88 33 3388
Handelskai 388
> émirats Arabes unis
Euler Hermes
c/o Alliance Insurance (PSC)
1020 Vienne
Tél. : + 43 1 90 81 771
Warba Centre, 4th Floor
> bahreïn
Contacter émirats Arabes Unis
Office 405
PO Box 183957
Dubaï
> belgique
Euler Hermes Europe S.A. (N.V.)
Tél. : + 971 4 211 6005
Avenue des Arts — Kunstlaan, 56
> Espagne
Euler Hermes Crédito,
Sucursal en España de Euler Hermes France, S.A.
1000 Bruxelles
Tél. : + 32 2 289 3111
> Finlande
Euler Hermes Europe S.A.
Suomen sivuliike
Mannerheimintie 105
00280 Helsinki
Tél. : + 358 10 850 8500
> France
Euler Hermes France SA
Euler Hermes Collection
Euler Hermes World Agency
1, Place des Saisons
92048 Paris La Défense
Tél. : + 33 1 84 11 50 50
> Grèce
Euler Hermes Emporiki SA
16 Laodikias Street & 1-3 Nymfeou Street
115 28 Athènes
Tél. : + 30 210 69 00 000
> Hong Kong
Euler Hermes Hong Kong Services Ltd
Suites 403-11, 4/F
Cityplaza 4 -12 Taikoo Wan Road - Island East
Hong Kong
Tél. : + 852 2867 0061
> Hongrie
Euler Hermes Europe S.A
Magyarrorszagi Fioktelepe
Kiscelli u. 104
1037 Budapest
Tél. : +36 1 453 9000
> Inde
Euler Hermes India Pvt.Ltd
4th Floor, Voltas House
23, J N Heredia Marg
Ballard Estate
Mumbai 400 001
Tél. : + 91 22 6623 2525
> brésil
Euler Hermes Seguros de Crédito S.A.
Planta 14
> Indonésie
PT Asuransi Allianz Utama Indonesia
Edificio Torre Europa
Summitmas II. Building, 9th Floor
Avenida Paulista, 2,421 — 3° andar Jardim Paulista
28046 Madrid
Jl. Jenderal Sudirman Kav 61-62
São Paulo / SP 01311-300
Tél. : + 34 91 417 77 67
Jakarta 12190
Paseo de la Castellana, 95
Tél. : + 55 11 3065 2260
30
Tél. : +62 21 252 2470 ext. 6100
Bulletin économique | N° 1191 | Janvier 2013 | Secteurs internationaux
Euler Hermes
Implantations
place
des—75008
saisons —92078
La Défense — France
Siège social : Groupe Euler Hermes — 1, rue
Euler
Paris — Paris
France
84 11
70 53
5077
50—
—Fax
Fax: :++33
33(0)
(0)1184
4011
7050
5017
17—
—www.eulerhermes.com
www.eulerhermes.com
Tél. : + 33 (0) 1 40
> Irlande
Euler Hermes Ireland
> Norvège
Euler Hermes Norge
> Russie
Euler Hermes Credit Management OOO
Allianz House
Holbergsgate 21 P.O. Box 6 875
Office C08, 4-th Dobryninskiy per., 8,
Helm Park - Merrion Road
St. Olavs Plass
Moscou, 119049
Dublin 4
0130 Oslo
Tél. : + 7 495 98128 33 ext.4000
Tél. : + 353 (0) 1 518 7900
Tél. : + 47 2 325 6000
> Israël
ICIC
> Nouvelle Zélande
Euler Hermes New Zeland Ltd
2, Shenkar Street
Level 1, 152 Fanshawe Street
Singapour 039190
68010 Tel Aviv
Auckland 1010
Tél. : + 65 6297 8802
Tél. : +97 23 796 2444
Tél. : + 64 9 354 2995
> Italie
Euler Hermes Europe S.A.
Rappresentanza per l’Italia
> Oman
Contacter émirats Arabes Unis
Via Raffaello Matarazzo, 19
00139 Rome
> Pays-bas
Euler Hermes Nederland NV
Tél. : + 39 06 8700 1
Pettelaarpark 20
> Japon
Euler Hermes Deutschland AG,
Japan Branch
Kyobashi Nisshoku Bldg 7th floor
5216 PD’s-Hertogenbosch
Tél. : + 81 3 35 38 5403
> Pologne
Towarzystwo Ubezpieczen Euler Hermes S.A.
> Lettonie
Contacter Pologne
> Portugal
COSEC Companhia de Seguro de Créditos, S.A.
Tél. : + 48 22 363 6363
Avenida da República, nº 58
Plaza Sentral, Jalan Sentral
Jalan Stesen Sentral 5
Tél. : + 421 2 582 80 911
> Suède
Euler Hermes Sverige filial
02-672 Varsovie
Suite 3A_13A Level 13A, Block 3A
212: Plynárenská 7/A
82109 Bratislava
> Philippines
Contacter Singapour
ul. Domaniewska 50 B
> Malaisie
Euler Hermes Singapore Services Pte Ltd.
Malaysia Branch
> Slovaquie
Euler Hermes Europe SA, poboka poist’ovne z ineho
clenskeho statu
> Sri Lanka
Contacter Singapour
> Koweit
Contacter émirats Arabes Unis
> Lituanie
Contacter Pologne
3 Temasek Avenue # 03-02 Centennial Tower
Tél. : + 31 73 688 9999
8-7, Kyobashi, 1-chome, Chuo-Ku
Tokyo 104-0031
> Singapour
Euler Hermes Singapore Services Pte Ltd
1069-057 Lisbonne
Tél. : + 351 21 791 37 00
> qatar
Contacter émirats Arabes Unis
> République tchèque
Euler Hermes Europe S.A.
organizacni slozka
Klarabergsviadukten 90 P.O. Box 729
111 64 Stockholm
Tél. : + 46 8 55 51 36 00
> Suisse
Euler Hermes Deutschland AG,
Sweigniederlassung Zürich
Tödistrasse 65
8002 Zürich
Tél. : + 41 44 283 65 65 (Kreditversicherung)
Tél. : + 41 44 283 65 85 (Reinsurance)
> Taïwan
Contacter Hong Kong
> Thaïlande
Allianz C.P. General Insurance Co., Ltd
323United Center Building, 30 th Floor
Molákova 576/11
50470 Kuala Lumpur
Silom Road.
186 00 Prague 8
Tél. : +603 2264 8556 (or 8599)
Bangrak, Bangkok 10500
Tél. : + 420 266 109 511
Tél. + 66 2638 9000
> Maroc
Euler Hermes Acmar
37, bd Abdelatiff Ben Kaddour
> Roumanie
Euler Hermes Europe SA Bruxelles
Sucursala Bucuresti
> Tunisie
Contacter Italie
20 050 Casablanca
Str. Petru Maior Nr.6
Tél. : + 212 5 22 79 03 30
Sector 1,
> Turquie
Euler Hermes Sigorta A.s.
011264 Bucarest
Maya Akar Center
Tél. : + 40 21 302 0300
Buyukdere Cad. No: 100 K:7
> Mexique
Euler Hermes Seguro de Crédito S.A.
Blvd. Manuel Avila Camacho #164,
34394, Esentepe/Istanbul
8° piso Col. Lomas de Barrilaco
> Royaume-uni
Euler Hermes UK
Tél. : + 90 212 290 76 10
Deleg. Miguel Hidalgo
1 Canada Square
Mexico DF CP 11010
Londres E14 5DX
Tél. : + 52 55 5201 7900
> Vietnam
Contacter Singapour
Tél. : + 44 20 7 512 9333
www.eulerhermes.com
Le Bulletin Économique du Groupe Euler Hermes est publié mensuellement
par la Direction des Études Économiques du Groupe Euler Hermes
1, place des Saisons 92048 Paris La Défense Cédex – Courriel : [email protected] – Tél. : +33 (0) 1 84 11 50 46
Le présent document reflète l’opinion de la Direction des Études Économiques du Groupe Euler Hermes. Les informations, analyses, prévisions, contenues dans ce document sont fondées sur les
hypothèses et les points de vues actuels de cette Direction et sont de nature prospective. Dans ce contexte, la Direction des Études Économiques du Groupe Euler Hermes n’a aucune obligation
de résultat et sa responsablilité ne peut être engagée à ce titre. Ces analyses sont d’ailleurs susceptibles d’être modifiées à tout moment.
Les Bulletins économiques
de l’année
N° 1179 | Janvier 2012
> Secteurs internationaux
Aller chercher la croissance là où elle se trouve
N° 1180 | Février 2012
> Les défaillances d’entreprises en France
Derrière la baisse d’ensemble, d’importantes disparités et fragilités
N° 1181 | Mars 2012
> Conjoncture, risques économiques et défaillances
On ne chasse pas le brouillard avec un éventail
N° 1182 | Avril 2012
> Les dossiers
Délais de paiement : le grand écart
N° 1183-1184 | Mai-Juin 2012
> Conjoncture, risques économiques et défaillances
Trop de temps perdu à gagner du temps
N° 1185 | Juillet 2012
> Secteurs internationaux
Des secteurs de nouveau mis à l’épreuve
N° 1186 | Août 2012
>Conjoncture, risques économiques et défaillances
La reprise mondiale repoussée, suspendue à trop d’incertitudes
N° 1187 | Septembre 2012
>Les dossiers
La Réindustrialisation des États-Unis
N° 1188 | Octobre 2012
>Les dossiers
Les transports : Un monde à deux vitesses
N° 1189-1190 | Nov-Déc 2012
> Conjoncture, risques économiques et défaillances
Sixième année de crise, même les Mayas n’avaient pas prévu ça !
N° 1191 | Janvier 2013
> Secteurs internationaux
Mais où donc est passée la demande ?
À paraître :
N° 1192 | Février 2013
Les Routes du commerce
>Les dossiers