Beur (ou reubeu, en verlan) : Arabe. Caillera(péjoratif) : Racaille, en
Transcription
Beur (ou reubeu, en verlan) : Arabe. Caillera(péjoratif) : Racaille, en
Petit lexique à l'usage des non-rapant.s B. Boy :Bad boy ou break boy. Jeune de la mouvance hip hop (tout ce qui tourne autour du rap). Beur (ou reubeu, en verlan) : Arabe. Caillera(péjoratif) : Racaille, en verlan. Désigne tout ce qui n'est pas zulu authentique: drogués, voleurs, bastonneurs, etc. Dépouiller : Agresser quelqu'un pour lui voler des vêtements de valeur (Perfect°, Chevignon). Embrouille : Provocation, casus belli. Exemple : draguer une fille d'une autre cité, dépouiller un type d'une bande rivale. Feuj :Juif, en verlan. Foncedé : défoncé, en verlan. Synonyme dc « séca » (cassé), qui veut aussi dire ivre. Gaulois : Français de souche. Synonyme saifran. Ghetto-blaster :Littéralement, exploseur de ghetto. Désigne les énormes magnétophones qui se portent sur l'épaule. Homeboy : Garçon du quartier, de la cité. Keuf :Flic. On dit aussi : un « sclu nit » ou un babylone « Se faire serrer par les keufs » : être arrêté par la police. Keum :Mec, en verlan. MC :Maître de cérémonie. Rapeur, disc-jockey, celui qui organise une soirée. Meuf : Fille (femme, en verlan). Pécho la meuf : Draguer une fille. Peura : Rap, en verlan. Posse (prononcer « possi ») : Le groupe, la bande au sens large. S'utilise aussi pour un groupe de rap. Relou :Lourd, en verlan. Synonyme : grave. On dit aussi : « Y nfprend la teté » (il me prend la tête). Retourner une rame : Taguer entièrement une station de métro wagons compris. n. Renoi : Noir, en verla Reurti : Voleur à la tire en verlan, pickpocket. Robocop :La nouvelle brigade de sécurité de la RATP. Allusion à un film américain soustitré : « 50 % homme, 50 Yo robot, 100 % flic ». Tarpé (se faire un) : Fumer un joint. On dit aussi « fumer un stick ». Teboi : Boîte de nuit, en verlan. Les plus fréquentées': le Bobino, rue de la Gaîté (14e), et le Midnight, sur le parvis de la Défense. Tos (péjoratif) : Portugais. En verlan: « Guétupor ». Tromé (ou treum) : métro, en verlan. Zonzon :La prison. S'utilise dans l'expression « être béton en zonzon » : être en prison. Popularisé par le chanteur guadeloupéen Daddy Yod avec sa chanson « Rock en zonzon », Zulu :Vient de la Zulu Nation, fondée en 1975 par Afrika Bambaata à New York. Mouvement apolitique qui vise à transformer la violence de la rue en violence créative : tag, rap, smurf. La Zulu Nation est implantée en France sous la houlette de la reine Candy. F. A. et J. Du. - 10 LE NOUVEL OBSERVATEUR /DOSSIER Yohan exécutant sa fresque à l'école Saint-Joseph de Pantin Sylvain, 15 ans, lycéen, en sait quelque chose. Il habite Aulnay-sous-Bois, côté jardin. Un soir qu'il revenait du lycée, il s'est fait « dépouiller » de son blouson Chevignon. « Ils étaient cinq, raconte Sylvain, je ne faisais pas le poids. Alors je leur ai filé mon blouson. Les mecs, je crois qu'ils étaient des 3 000 à Aulnay, mais je n'en suis pas certain. Ce dont je suis sûr, c'est qu'il y avait trois blacks et deux beurs. » André, Dédé pour les intimes, garagiste à. Aulnay, n'a pas peur de ces «petits cons », comme il dit. Du haut de son mètre quatre-vingt-cinq et de ses cinquanto printemps, il porte beau. « Moi non plus, assure Dédé, je ne faisais pas dans la dentelle. Là-dessus, je n'ai pas de leçons à cffinner. En 58, j'étais dans une bande à la Bastille. On nous appelait' les « blousons noirs ». Il faut bien que jeunesse se passe. Mais leur saloperie de peinture . pour les bagnoles, là non I Si j'en chope un un jour à toucher ma caisse, je lui ferai passer l'envie de barbouiller. » « Ils ont encore peint sur mon rideau, râle cet épicier maghrébin de Drancy. On ne peut rien faire, gémit-il, levant les mains au ciel comme pour implorer le Tout-Puissant. Même la police ne fait rien. Elle les connaît pourtant, ceux qui font ça, non ? » Un client, la cinquantaine, opine du chef. Puis s'en prend, à tous ces «petits salauds qui devraient tous être en maison de correction » et finit par dire à l'épicier : « Ah I M. Larbi, s'ils étaient tous comme vous, on n'aurait pas de problèmes. Petites dépouilles, tags sur les voitures ou sur les rideaux de fer des commerçants ne font que renforcer le sentiment d'insécurité chez les habitants des zones pavillonnaires. Peur pour eux,,