Battre le fer tant qu`il est chaud ! En moins de deux

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Battre le fer tant qu`il est chaud ! En moins de deux
Battre le fer tant qu'il est chaud !
En moins de deux ans, The Sorrow est devenu l'un des groupes de
metal les plus prometteurs de la scène européenne ! Originaire
d'Autriche, le quatuor mené de main de maître par le chanteur
guitatiste Mathias « Mätze » Schlegl a écumé les scènes d'Allemagne et
d'Autriche en première partie des plus grands, comme Devildriver,
Chimaira ou God Forbid. Après un premier album déjà étonnant de
professionnalisme, le groupe nous offre, à peine 18 mois plus tard, une
nouvelle plaque encore plus aboutie intitulée « Origin Of The Storm ».
Si à ses débuts, The Sorrow avait durement été comparé à des groupes
références du metalcore, les autrichiens nous prouvent ici que l'on doit
compter sur eux dans les années à venir pour véhiculer un message
plus que positif : le metal européen renaît !
Entretien avec Tobi (basse)
Interview, traduction et édition par Sponge
Sponge (Rock'N'Balls) : Salut Tobi ! Ma première question sera simple : comment se
porte The Sorrow ? Quelles sont les nouvelles, tout va bien ?
Tobi : On va parfaitement bien pour le moment. On vient juste de remporter un Austrian
Amadeus Music Award dans la catégorie Hard'N'Heavy, et on en est assez fiers. La saison
des festivals est maintenant terminée, et les retours sont très positifs, pas une seule de nos
dates ne s'est mal déroulée. Et on est aussi très heureux que notre batteur Dominik est de
retour avec nous. Il avait dû faire une pause pour des raisons de santé, mais il est totalement
remis. Mais Nick de Maroon a fait un super boulot en le remplaçant. Merci mon pote !
S : The Sorrow existe médiatiquement depuis un peu plus de 18 mois, avec la sortie de
deux très bons albums, « Blessings From A Blackened Sky » et votre tout nouveau bébé
« Origin Of The Storm ». C'est vraiment très rapide pour devenir un groupe reconnu !
Comment est-ce que tu expliques cette ascencion soudaine ?
Tobi : Je ne saurais pas vraiment expliquer comment on s'y est pris pour élever notre niveau
aussi rapidement, au milieu de cet océan de jeunes groupes prometteurs. Une des raisons est
certainement que l'on s'était fixé des objectifs très importants et qu'on n'a pas lâché l'affaire
avant d'y être parvenu. On travaille très dur pour vivre notre rêve et chacun d'entre nous se
donne à fond pour les autres. D'un autre côté, on a aussi des gens formidables qui nous
supportent depuis le début, un super manager, une bonne agence de booking, et... on est des
enfoirés de chanceux !
S : Pourquoi avoir choisi d'enregistrer votre deuxième album aussi rapidement après
le premier ? Est-ce que vous avez découvert de nouveaux aspects exploitables de votre
musique pendant la tournée de « Blessings From A Blackened Sky », ou n'étiez-vous
pas totallement content du résultat sur ce premier album ?
On voulait juste continuer de « prêcher la bonne parole ». En tant que jeune groupe, vous
n'avez pas intérêt à attendre trop longtemps entre vos deux premiers albums, pour ne pas se
laisser oublier. Il faut battre le fer tant qu'il est chaud ! Mais c'est clair qu'on a aussi
découvert des choses à exploter pendant la tournée, spécialement quand on était sur la route
avec Devildriver, cette tournée nous a beaucoup inspirés, on s'est vraiment beaucoup amusé
et on a appris beaucoup des autres groupes en les regardant jouer.
« On s'était fixé des objectifs très importants et on n'a pas lâché
l'affaire avant d'y être parvenu. On travaille très dur pour vivre notre
rêve et chacun d'entre nous se donne à fond pour les autres. » (Tobi)
S : « Blessings From A Blackened Sky » a été rapidement proclamé « Album du mois »
par le magazine Metal Hammer. Est-ce que les récompenses comme celle-là vous ont
aidé à être plus confiants lors de la composition de l'album suivant ?
Tobi : Biensûr que ça nous a aidés. Des gros médias comme ceux-là qui vous soufflent le
vent dans les voiles, ça ne peut que vous aider. Mais au final, c'est quand même à nous qu'il
revient de faire le nécessaire. Tu te dois de toujours être confiant par rapport à ce que tu fais,
aussinon ça ne pourrait pas fonctionner. D'abord, c'est notre propre opinion qui compte,
ensuite celle des gens qui écoutent notre musique, et enfin ce que les médias en disent. Mais
c'est sûr qu'on a besoin d'avoir des bons retours de la presse pour toucher le plus de monde
possible.
S : Beaucoup de gens ont pris l'habitude de comparer The Sorrow à Killswitch Engage
lors de vos débuts médiatiques. Ca aurait pu être mauvais pour votre réputation, mais
vous en avez plutôt profiter pour tourner ça à votre avantage. Maintenant, The Sorrow
nous fait découvrir son propre style de metal, moins metalcore, plus personnel, and ça
fonctionne très bien ! Est-ce que vous étiez d'accord avec cette comparaison ? Est-ce
que ça vous a freinés dans votre progression ?
Tobi : Ce n'était pas vraiment un problème pour nous d'être comparés à l'un des meilleurs
groupes de la scène, mais ce qui nous a un peu dérangé, c'est cette faute de goût de nous
avoir traîté de « copie » de ce fameux groupe. Donc on savait que l'on avait du boulot pour
être reconnus en tant que groupe à part entière, et je pense qu'on s'en est vraiment bien
sorti ! On travaille déjà sur de la nouvelle matière, et on essaye de marquer cette nuance
plus que jamais, c'est vraiment important pour nous.
S : On peut entendre une vraie évolution entre vos deux albums, car « Origin Of The
Storm » semble plus réfléchi, plus mélodique, il semblerait que vous ayiez voulu
concentrer l'essentiel de votre musique sur ce disque. Quelles étaient les lignes de
conduite pour la composition et les sessions d'enregistrement ?
Tobi : Les lignes de conduite étaient très simples : moins core, plus metal. On a essayé
d'éviter les breaks et les refrains mélodiques trop évidents. Mais au final, on a fait ce qui
était le mieux pour chacune de nos chansons, et c'est également comme ça qu'on procède
lorsque l'on travaille sur notre nouveau matériel.
S : En parlant de mélodie, il me semblait pourtant qu'il y a pas mal de refrains
« catchy » sur cet opus, comme dans votre premier single (et clip video) « Where Is The
Sun ». Et cet aspect de The Sorrow fonctionne vraiment bien. N'était-ce réellement pas
une approche importante pour ce nouvel album ?
Tobi : En fait, comme je viens de te le dire, pas vraiment non. On avait même pensé,
pendant les sessions d'enregistrement, à enlever toutes les parties de chant mélodique, mais
maintenant on est assez contents de ne pas l'avoir fait. On a juste travaillé intensément sur
ces refrains pour qu'ils soient épiques et qu'ils restent dans l'oreille à la première écoute.
Mais d'un autre côté, on voulait que cet album soit plus lourd que le premier. Jouer sur les
contrastes fait partie de ce qu'on aime faire.
S : Vous avez enregistré cet album au Principal Studio à Münster (Allemagne) avec
votre pote Toni Meloni, qui a aussi bossé avec Caliban par le passé. Pourquoi avezvous de travailler une nouvelle fois avec lui après la sortie du premier album ? Vous
n'aviez pas envie de d'explorer de nouveaux horizons sonores ?
Tobi : On a simplement voulu retravailler avec lui parcequ'il avait fait un excellent travail
sur le premier disque. Il était encore trop tôt pour nous pour expérimenter de nouvelles
sonorités. L'avenir nous permettra d'aller voir ailleurs si on en a envie, mais il sera toujours
impliqué dans notre travail. Il est là depuis le début, on a enregistré nos démos avec lui et on
lui doit beaucoup.
« D'abord, c'est notre propre opinion qui compte, ensuite celle des
gens qui écoutent notre musique, et enfin ce que les médias en disent. »
(Tobi)
S : J'ai regardé vos videos Studio Report sur MySpace, et il semble que l'ambiance
pendant l'enregistrement était vraiment relax, avec une bonne couche d'alcool et
beaucoup de déconnade ! Est-ce que cela vous était essentiel pour faire du bon travail ?
Tobi : L'atmosphère était très relax, en effet. On s'est vraiment bien marré. L'alcool n'était
pas essentiel, évidemment, mais parfois ça pouvait aider à nous calmer dans des situations
un peu tendues. Et évidemment, celui qui était en train d'enregistrer ne buvait pas trop
(rires). On a beaucoup apprécié cette période et on est très impatients d'entrer de nouveau en
studio. C'est cool de prendre un verre et d'écouter les bonnes choses que tu viens
d'enregistrer. Ca donne la chair de poule...
S : Est-ce que tu peux nous dire pourquoi vous avez titré votre nouvel album « Origin Of
The Storm », et ce que la pochette représente ? Ce type de pochette me semble toujours
un peu obsolète. [note: pourquoi choisir des chevaliers ou des caravèles quand on est en
2009, l'âge de la haute technologie ?]
Tobi : On avait ce titre en tête depuis longtemps, et quand on a vu la direction que prenaient
les paroles, on a décidé de choisir ce titre. L'origine de la tempête, c'est simplement les gens
qui foutent le bordel dans nos vies, volontairement ou pas, ça n'a pas d'importance. En ce
qui concerne la pochette : on est tous des fans de metal oldschool, ce type de pochettes nous
parle plus que de faire quelque-chose avec des graphismes biomécaniques ou un truc dans le
genre. On a juste donné à notre designer une idée de ce que l'on imaginait, et on lui a laissé
la liberté de création. La plupart du temps, on aime ce qu'il fait, et on ne voulait pas un
pochette typiquement metalcore / metal moderne avec des crânes ailés et tout ça. C'était
encore un point sur lequel on voulait se démarquer.
S : The Sorrow joue un genre de metal qui n'est pas beaucoup représenté en Europe, et
vous le faites très bien ! Etes-vous conscients du rôle que vous jouez sur notre scène
metal, du poids sur vos épaules ? Etes-vous prêts à devenir un des fers de lance du
metal européen ?
Tobi : On l'est tout à fait. C'est le but que l'on veut atteindre. On veut prouver qu'on ne faire
pas juste partie d'une « mode ». On veut porter ce groupe le plus loin possible. La scène
européenne comporte beaucoup de bons groupes, mais quand il s'agit de partie sur la route
pour des tournées intenses, beaucoup de ces musiciens réalisent à quel point il est difficile
de combiner la vie civile et la vie de groupe, et le line-up devient instable, et ils stoppent.
Ces circonstances sont difficiles, mais on sait ce qu'il en est, et à chaque fois on est
impatients de quitter notre travail et de partir sur les routes. C'est ce pour quoi on vit. C'est
cette attitude qui nous a conduit jusqu'où on est maintenant, et on espère qu'elle nous portera
encore bien plus loin.
S : Vous avez sorti vos deux albums sur Drakkar Records, un label allemand qui
compte également dans ses rangs des groupes comme Nightwish ou S-Core. Est-ce que
vous pensez à chercher un plus gros deal pour le prochain album ? Les groupes
européens volent haut en ce moment, par exemple le groupe néerlandais Textures vient
de signer avec Nuclear Blast, et Spoil Engine est le premier groupe belge en vingt ans à
signer avec Roadrunner Records, donc tout est possible ! Qu'est-ce que vous voulez
pour le futur de The Sorrow ?
Tobi : On est toujours liés à Drakkar pour le prochain album, mais après ça, tout sera
possible. Ce qu'on veut, c'est quelqu'un qui nous supporte au maximum. Le problème pour
l'instant, c'est que les gens aux Etats-Unis ou au Japon doivent faire importer nos albums
depuis l'Europe. C'est quelque-chose qu'on veut changer et on pense déjà à notre prochaine
maison en terme de label.
S : En 2009, vous avez joué dans pas mal de festivals d'été, comme le With Full Force,
qui a aussi accueilli des groupes comme Soulfly, Hatebreed, Down, Sepultura, Suicidal
Tendencies, Devildriver ou encore Parkway Drive. Vous avez aussi déjà joué avec des
groupes comme God Forbid ou Chimaira en tournée. Avant la naissance de The
Sorrow, est-ce que vous rêviez de jouer avec un de ces groupes ? Est-ce qu'il y en a un
avec qui vous rêvez encore de jouer ? Ou un festival précis que vous aimeriez faire ?
Tobi : Tous les festivals dont tu parles étais super à jouer. Comme ça l'était de tourner avec
des super groupes. On n'avait jamais rêvé de tout ça, ça nous paraissait juste hors de portée.
Mais quand ça t'arrive, tu te sens l'homme le plus heureux de la Terre. Un groupe avec qui
on aimerait vraiment tourner ? Pantera, mais j'imagine que ce rêve ne se réalisera pas. Une
tournée avec Machine Head, ça pourrait être génial aussi, et on espère que ça, ça se réalisera
! Il y a aussi tellement de festivals auxquels on aimerait jouer dans l'avenir, comme le Rock
Am Ring / Rock Im Park, le Graspop, le Download, le Metaltown à Gothenburg. Mais
même pas en faire la tête d'affiche, juste y monter sur scène et tout tuer !
« C'est ce pour quoi on vit. C'est cette attitude qui nous a conduit
jusqu'où on est maintenant, et on espère qu'elle nous portera encore
bien plus loin. » (Tobi)
S : Mätze chante ET joue de la guitare dans le groupe. C'est assez rare dans ce genre
de groupes pour le moment ! Est-ce que vous avez déjà pensé à prendre un autre
guitariste pour donner la possibilité à Mätze de se concentrer uniquement sur le
chant ?
Tobi : Je pense que c'est un bonus, que très peu de groupes sur la même scène que nous ont
ce genre de line-up. On n'a jamais pensé à recruter un autre guitariste. Mätze ne saurait pas
quoi faire de ses mains (rires). C'est le line-up rock de base, et on trouve ça cool, et tant que
nos shows live sont remplis d'action, ça ne posera aucun problème.
S : Ok, c'est tout pour moi. Merci beaucoup pour cette interview Tobi, est-ce que tu as
un dernier mot pour vos fans et nos lecteurs ?
Tobi : Merci beaucoup également. Pour tous ceux qui ne l'ont pas encore fait, jetez une
oreille à notre dernier album “Origin of the storm” et dites-nous ce que vous en pensez ! A
bientôt sur la route et éclatez-vous !
Feed the fire while it burns!
In less than two years, The Sorrow has become one of the most
promising metal band of the european metal scene ! Coming from
Austria, the quartet taken by singer and guitarist Mathias « Mätze »
Schlegl has plundered all the scenes of Germany and Austria, opening
for such great bands like Devildriver, Chimaira ou God Forbid. After
a first professionaly-surprising album, the band offers us, just 18
months later, a more accomplished new disc entitled « Origin Of The
Storm ». If at the beginnings, The Sorrow has been hardly compared
to some reference bands of the metalcore scene, the austrians prove us
here that we have to count with them for the next years to convey a
message more and more positive: european metal is reviving!
Discussion with Tobi (bass)
Interview and edition by Sponge
Sponge (Rock'N'Balls) : Hi Tobi! So my first question is quite simple: what's up for
The Sorrow? What are the news? Is all good for now?
Tobi: We..re doin perfectly at the moment. We just won the austrian music award amadeus
in the category hard..n..heavy and we..re proud of that as shit. The festival season is over as
well and the resumee is just great, not a single show, that went not to good. And we..re
happy that our drummer dominik is with us again. He had to pause due to health reasons,
but now he..s fit again. But nick from Maroon did the best job in replacing him. Thanks a lot
bro!
S : The Sorrow mediaticaly exists for 18 months, with the release of two great albums,
« Blessings From A Blackened Sky » and your brand new baby « Origin Of The Storm ».
It's really fast to become a recognized band! How do you explain this great ascent?
Tobi: I really can..t explain how we managed to rise up from an ocean of great, young bands
in this short time. One reason for sure is that we set our goals really high and don..t stop till
we reach them. We work extremely hard to live our dream and everyone in the band does
his best for the sake of the others. On the other side of hand we had great people supporting
us from the beginning, great manager, great booking agency, and so on… so we we..rent
lucky fuckers at last;)
S : Why did you record your second album so shortly after the first one? Did you
discover some new possible aspects of your music during the « Blessings... » tour, or
were you not completely happy with the way that your first disc took?
Tobi: We just wanted to keep the talking going. As a young band you shouldn..t take to long
between your first records, so you don..t get forgotten. You have to feed the fire while it
burns. But we also discovered whole new things to try out on tour, especially when we were
on the road with Devildriver, this tour was very inspiring for us and we had shitloads of fun
and we learned a lot from the other bands when it comes to performing.
« We set our goals really high and don't stop till we reach them. We
work extremely hard to live our dream and everyone in the band does
his best for the sake of the others. » (Tobi)
S : « Blessings From A Blackened Sky » has been quickly proclaimed « Album of the
Month » by the Metal Hammer magazine. Did recognitions like this one help you on
the way to the next opus to be more confident about your music?
Tobi: It surely did. Having big medias that give you wind in your sails can only be helpful.
But in the end it..s up to us. You have to be confident about what you..re doing anyways,
otherwise it wouldn..t work. First it..s our opinion that counts, then the one of our listeners
and then what the medias say. But it..s true that you need good responses from the press
people to reach a lot of people.
S : A lot of people used to compare The Sorrow with Killswitch Engage in your
mediatic debut. This could have been bad for your reputation, but you passed through
and turned that at your advantage. Now The Sorrow plays his own kind of metal, less
metalcore, more personal, and it's a great success! Were you ok with this critic? Did
you have troubles to prove yourself because of that?
Tobi: It wasn't a problem for us being compared to one of the greatest bands in the scene,
but what bothered a little bit was the slightly foul taste of being called a „copy“ of the
before mentioned. So we knew we had to work on something, that makes us stand out from
the rest and i think we succeeded. And we already work on new stuff and we try to make
that individual nuance stronger than ever, that..s really important to us.
S : We can hear a real evolution between the two albums, where « Origin Of The
Storm » sounds more thoughtful, more melodic, it seems that you wanted more to take
the essentials of your music on this disc. What was your guiding line for the
composition and record sessions?
Tobi :The guiding lines were really simple: less core, more metal. We tried to avoid the
obvious breakdowns and the obvious melodic chorus. But in the end we did what..s best for
every single song and that..s how we proceed in working on our new stuff.
S : Talking about the melody, a lot of great catchy choruses appear on this opus, like in
your first single (and video clip) « Where Is The Sun ». This aspect of The Sorrow
works very well. Was this the most important side to approach on this album for you?
Tobi: No, actually not like mentioned before. We were thinking about cutting all the melodic
singing during the writing process, now we..re happy we didn..t do that. We just worked
intense on those chorusses to make them really epic and stick to the ears the first time you
hear it. But on the other side we wanted to make the album heavier than the debut. Playing
with contrasts is a thing we really like.
S : You recorded this album at the Principal Studio in Münster (Germany) with your
friend Toni Meloni, who also worked with Caliban. Why did you choose to work
another time with him after the release of your first album? Didn't you want to explore
new sound possibilities?
Tobi: We just wanted to work with him again because he did a great job on the first one. It
would have been to early to experiment with other soundscapes. Things are open for the
future, but he will always be involved in our work. He was there from the start, we recorded
our demo with him and we owe a lot to him.
« First it's our opinion that counts, then the one of our listeners and
then what the medias say. » (Tobi)
S : I watched your Studio Report videos on MySpace, and it seems that the atmosphere
during the recording sessions was very relaxed, with a thick layer of alcohol and a lot
of fun! Was this essential to do a good work?
Tobi: The atmosphere was very relaxed indeed, we had fun over fun over fun. The alcohol
thing wasn..t essential but it helped sometimes to get tensed situations relaxed. And the one
who was recording wasn..t drinking to much obviously;) we enjoyed that time a lot and
can..t wait to enter the studio again. It..s great to have a drink and listen to great stuff you
just recorded. That..s goosebumb feeling…
S : Can you explain us why you entitled your new album « Origin Of The Storm », and
what does the album cover represent ? These kind of covers always seems to me to be a
little bit obsolete. [note: why to choose knights or caravels when we are in 2009, the age
of high technology?]
Tobi: This title was in our heads for a long time, and when we recognized in which
direction the lyrics will go we decided to pick this title. The origin of the storm are the
people that disordered our lifes, if on purpose or not doesn..t matter… concerning the
artworks: we all are oldschool metal fans as well, these covers appealed more to us than to
do something with biomechanic graphics or something in that way. We just gave our
designer a rough idea of what we imagined and he had a free hand with designing. Most of
the times we liked it… and we didn..t want a typical metalcore/ modern metal cover with
the winged skulls and shit. That was a point to stand out once more.
S : The Sorrow his playing a kind of metal not much represented in Europe, and you
succeed well! Are you conscious of the role that you play in our metal scene, with a lot
of weight on your shoulders? Are you ready to become one of the european metal
spearheads?
Tobi: We definitely are. It..s the goal we are aiming for. We want to prove that we are not
part of a so called trend. We want to get this band as far as possible. The European scene has
a lot of good bands, but when it comes to intense touring a lot of bands realize how difficult
it gets to combine civil life with being in a band and the line up gets unstable and they quit.
These circumstances are hard, but we know about it and we are willing to quit our jobs and
hit the road everytime. It..s what we..re living for. That attitude brought us to where we are
right now and it will hopefully carry us a lot further.
S : You released your two albums on Drakkar Records, a german label that also hosts
bands like Nightwish or S-Core. Do you think about finding a bigger deal for the next
opus? European bands fly high for the moment, for exemple dutch band Textures just
signed with Nuclear Blast, and Spoil Engine is the first belgian band to sign with
Roadrunner Records in twenty years, so everything is possible! What do you want for
the futur of The Sorrow?
Tobi: We..re bound to Drakkar for the next record, after that everything is possible. What we
want is a global player to support us. The problem at the moment is, that people in the states
or japan can only import our records from Europe. That..s a fact we want to change and we
are already thinking about our future home when it comes to record companies.
S : In 2009, you'll play in a lot of summer festivals, like With Full Force, who will
welcome bands like Soulfly, Hatebreed, Down, Sepulturua, Suicidal Tendencies,
Devildriver, or Parkway Drive. You've also already play with bands like God Forbid or
Chimaira on tour. Before the birth of The Sorrow, did you use to dream to play with
one of these bands? Is there an other one you still dream to play with? Or a precise
festival that you'd like to headline?
Tobi: All the festivals mentioned were awesome to play. As well as touring with such great
bands. We never dreamed of that, it just seemed so out of reach. But when these things
happen you feel like the happiest person on earth. A band we..d like to tour with? Pantera,
but I guess that dream won..t come true. A tour with machine head would be a dream as well
and we hope that it will come true one day. There are so many festivals we..d like to play in
the future, like Rock am Ring/ Rock im Park, Graspop, Download, Metaltown in
Gothenburg,… I don..t think of headlining, I just wanna go on stage and kick ass!
« It's what we're living for. That attitude brought us to where we are
right now and it will hopefully carry us a lot further. » (Tobi)
S : Mätze is singing AND playing guitar in the band. It's quite rare in this kind of
bands for the moment. Did you ever think about taking another guitarist to let Mätze
concentrate himself on the singer parts?
Tobi: I think, it..s a bonus, that not to much bands in our scene have this kind of line up. We
never thought of recruiting another guitarplayer. Mätze wouldn..t know what to do with his
hands anyway;) it..s the original rock line up and we think it..s cool and as long as our live
shows are filled with action it isn..t a problem at all.
S : So that's it for me. Thanks a lot for this interview, do you have a last word for your
fans and our readers ?
Tobi: Thanks a lot as well, for all of those who didn..t yet, check out our latest output
“Origin of the storm” and let us know what you think. See you on the road and get
hammered!

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