Attentats: Etat d`urgence et contrôle des frontières en France

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Attentats: Etat d`urgence et contrôle des frontières en France
Attentats: Etat d'urgence et contrôle des
frontières en France
rançois Hollande a décrété le rétablissement du contrôle aux frontières
F
françaises, dans les deux sens, à l'entrée et à la sortie, mesure exceptionnelle,
accompagnée de l'instauration de l'état d'urgence dans tout le pays.
u milieu de la nuit, des reportages de chaînes de télévision française, ont montré que
A
la frontière belge restait ouverte, l'autoroute circulant normalement tandis que sur la
nationale, un contrôle de police a été mis en place. Il n'était pas possible de savoir si la
fermeture des frontières était totale ou pas.
Plusieurs attaques terroristes à Paris et dans le secteur du Stade de France ont fait
vendredi soir plusieurs dizaines de morts et une prise d'otages s'est soldée par un assaut
où les forces de l'ordre ont découvert un véritable carnage.
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Dans une allocution télévisée, le président François Hollande a déclaré l'état d'urgence,
demandé des renforts militaires et annoncé la fermeture des frontières. "C'est une
horreur", "des attaques terroristes sans précédent", a-t-il déclaré.
Au moins une cinquantaine de personnes ont été blessées et sont dans un état très
critique, selon un nouveau bilan établi par une source proche de l'enquête.
Le bilan reste provisoire et "pourrait être beaucoup plus lourd", selon diverses sources.
Les attaques simultanées se sont produites dans 7 à 8 secteurs de la capitale.
Les écoles et les universités seront fermées ce samedi dans toute l'Ile de France.
Au moins deux explosions ont retenti aux alentours du stade de France, où se déroulait
un match amical France-Allemagne auquel assistait le président François Hollande, qui a
été évacué avant la fin de la rencontre.
Peu après 23H30, l'évacuation du stade était en cours. Des centaines de personnes
continuaient de sortir, dans le calme, les visages graves. Certains spectateurs étaient en
pleurs, a constaté un journaliste de l'AFP.
Paris, la préfecture de police dénombrait "au moins trois fusillades", notamment rue
A
Bichat (Xe arrondissement), dans le secteur de la salle de spectacle du Bataclan (XIe
arrondissement) et rue de Charonne (XIe arrondissement)".
- "Tout le monde était à terre" ne prise d'otages est toujours en cours dans la salle de spectacle du Bataclan. Le
U
Raid, unité de la police, était sur place peu avant 23H30. Le maire de Paris, Anne
Hidalgo, est également sur les lieux.
"Ma soeur est dans le Bataclan", a raconté Camille, 25 ans. "Je lui ai téléphoné. Elle
disait qu'ils avaient tiré. Et puis elle a raccroché".
ue Bichat, dans un restaurant, Le Petit Cambodge, "c'était surréaliste, tout le monde
R
était à terre, personne ne bougeait", a relaté une femme témoin des faits.
" C'était très calme, les gens ne comprenaient pas ce qui se passait. Une fille était portée
par un jeune homme dans ses bras. Elle avait l'air morte", a-t-elle ajouté.
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Une cellule de crise à été mise en place au ministère de l'Intérieur autour du président
Hollande, du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l'Intérieur Bernard
Cazeneuve, a indiqué Matignon.
Cinq lignes de métro ont été coupées, a annoncé la préfecture de police.
Un conseil des ministres exceptionnel a débuté peu après minuit à l'Elysée. Le parquet
antiterroriste a été saisi.
e nombreuses équipes de secours ont été déployées et des périmètres de sécurité
D
mis en place.
'assistance Publique-Hôpitaux de Paris a déclenché vendredi soir le plan blanc, prévu
L
pour les situations sanitaires d'urgence et de crise.
Plusieurs attaques ou tentatives
Les réactions ont commencé à arriver du monde entier. Le Premier ministre britannique
David Cameron s'est dit "choqué" et le président de la Commission européenne,
Jean-Claude Juncker, a exprimé sa "solidarité". Le président Barack Obama va
s'exprimer sur les attaques.
Ces attaques surviennent dix mois après les attentats jihadistes de janvier contre
l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient
fait 17 morts et ont été suivis de plusieurs autres attaques ou tentatives.
La dernière en date s'était produite le 21 août à bord d'un train à grande vitesse Thalys
entre Bruxelles et Paris.
vant cela, en juin, un homme avait décapité son patron puis, après une mise en scène
A
macabre sur fond de drapeaux islamistes, tenté de faire exploser une usine de
Saint-Quentin-Fallavier (Isère). En avril, Sid Ahmed Ghlam, étudiant algérien soupçonné
d'avoir tué une jeune femme, était arrêté en possession d'armes de guerre, alors qu'il
préparait un attentat contre une église de la banlieue sud de Paris.
Mi-octobre, le ministre de l'Intérieur avait estimé que 1.800 Français ou résidents en
France étaient "de près ou de loin concernés par des activités à caractère terroriste".
epuis les attentats de janvier, le plan Vigipirate est à son niveau maximum en
D
Ile-de-France. Une mission de sécurité intérieure associée à ce plan est assurée sur tout
le territoire par l'armée sous le nom d'opération Sentinelle.
La France participe depuis plus de deux ans à la coalition anti-Etat islamique en Irak
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mais n'a commencé à mener des frappes sur la Syrie que depuis octobre.
Dans ce contexte de menace terroriste, Paris a décidé de rétablir un contrôle aux
frontières pendant un mois, à partir de ce vendredi, à l'occasion de la conférence de
l'ONU sur le climat (COP21) prévue du 30 novembre au 11 décembre au Bourget
(banlieue nord). (AFP)
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