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1 Histoire-­‐ Géographie en langue anglaise Tle History -­‐ Topic 1-­‐ The US and the World since 1945 (environ 10 heures) Thème obligatoire The United States and the World since 1945 MISE AU POINT SCIENTIFIQUE A l’issue de chacun des grands conflits du XXème siècle (guerres mondiales ou Guerre froide), les États-­‐Unis ont vu leur puissance s’accroître et ont utilisé cette puissance pour réorganiser les relations internationales. Au début des années 1920, après le rejet par le Sénat républicain des propositions de Wilson, en particulier d’une nouvelle diplomatie internationale s’appuyant sur la Société des Nations, les Etats-­‐Unis retournent pour une vingtaine d’années à leur posture traditionnelle, fondée sur un isolationnisme proclamé mais relatif, refusant de jouer un rôle proportionnel au poids de leur économie même s’ils ne sont pas totalement absents de la scène internationale pour préserver les conditions de la stabilité nécessaire à leur expansion (plans Dawes et Young, pacte Briand-­‐Kellog …). Leur priorité est de créer et de préserver les conditions nécessaires au développement de leur économie (Roaring Twenties), puis de gérer la crise dans les années trente (Great Depression). Après avoir cherché à l’éviter tout en soutenant leur allié britannique, les États-­‐
Unis entrent en guerre en 1941 : la mobilisation de leurs ressources, à la fois financières, économiques et politiques, s’avère alors déterminante pour la victoire contre l’Axe tout en leur permettant de solder la crise et de se doter d’une puissance militaire sans équivalent (projet Manhattan et acquisition de l’arme nucléaire). Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale se produit un tournant majeur dans leur politique étrangère et, partant, dans l’histoire des relations internationales : assumant leur superpuissance, les Américains s’engagent pour la première fois dans le monde en temps de paix en la mettant au service d’ambitions qui ne sont plus seulement économiques mais également politiques. Dans un monde en ruines, célébrés comme les défenseurs de la liberté et de la démocratie, convaincus qu’ils représentent le meilleur modèle de développement économique et social, ils s’efforcent d’impulser un nouvel ordre mondial fondé sur leurs propres valeurs : démocratie libérale et libéralisme économique. L’ONU et ses organismes associés sont conçus pour être les instruments de leur diffusion. Considérant que le modèle communiste et l’expansionnisme soviétique constituent une menace et un obstacle à la démocratisation et à la libéralisation du monde et, donc, de fait, à leur propre prospérité et sécurité, ils développent la politique d’endiguement (containment), pour contrecarrer l’action de l’URSS qui incarne l’antithèse de leur modèle. La force de leur économie leur permet de développer les autres facettes d’une puissance complète (militaire, technologique, financière, spatiale et culturelle -­‐-­‐-­‐> American way of life) afin de lutter contre ce nouvel ennemi. A quelques nuances près, liées aux circonstances, on observe une constance des grands principes de la politique étrangère américaine pendant toute la Guerre froide voire au-­‐delà. Ravivée par une intense activité de propagande, en particulier au début du conflit, la peur de l’URSS et de son idéologie (Second Red Scare) débouche sur la volonté de débusquer l’ennemi de l’intérieur (chasse aux sorcières) : créée en 1938 et mise entre parenthèses au cours de la Seconde Guerre mondiale, la commission d’enquête de la Chambre des Représentants sur les activités non-­‐américaines (HUAC) est réactivée. De concert avec le FBI créé en 1908, des milliers d’enquêtes et d’auditions sont menées. Les métiers sensibles sont particulièrement visés, à commencer par les fonctionnaires et le personnel d’Hollywood (scénaristes, producteurs et metteurs en scène) eu égard au pouvoir sur les rouages de l’Etat ou sur les esprits qu’ils détiennent. Si la majeure partie d’entre eux coopèrent et sortent relativement indemnes, d’autres se soulèvent contre ce qu’ils considèrent comme une violation de leurs droits fondamentaux (5e amendement). Dans un contexte international très tendu (l’URSS acquiert la bombe atomique, la Chine devient communiste en 1949, le blocus et le pont aérien de Berlin, guerre de Corée), la résistance est considérée comme trahison à un Etat dont il est admis que la raison doit l’emporter, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes dans un pays ayant imprimé dans le marbre la défense des libertés 2 individuelles (Bill of Rights). Bien que de courte durée, l’émergence et la popularité de McCarthy représente un degré supplémentaire en la matière alors que commence la guerre de Corée (1950-­‐
1953). La tension retombe au milieu des années 50 (décès de Staline, déstalinisation et coexistence pacifique, erreurs de McCarthy accusant l’armée) et le rôle de la commission (supprimée en 1975) perd progressivement de son importance. Au final, cet épisode témoigne de la porosité, entretenue par l’Etat, entre le contexte international et les affaires intérieures. Dès le début de la Guerre froide, les axes idéologiques et les enjeux, à la fois intérieurs et extérieurs, de la politique étrangère américaine sont clairement posés ; parfois infléchis ou assouplis par pragmatisme à travers des négociations voire des accords (notamment sur le désarmement dans les années 1960) ou des rapprochements (avec la Chine au début des années 1970), ces principes d’action n’ont jamais été remis en question par les successeurs de Truman. Arrivée au pouvoir en 1980 et animée par sa volonté de rendre au pays la place et la puissance qu’il estime avoir perdues, l’administration Reagan inscrit son action dans le droit fil de celle de ses prédécesseurs, faite d’intransigeance rhétorique, d’endiguement mais aussi d’ouverture prudente et sans compromission. Après l’éclatement d’une URSS épuisée par quarante ans de confrontation et l’effondrement du bloc communiste, et malgré les premiers signes d’érosion de leur puissance (perte de leur hégémonie financière, développement des critiques à l’encontre de leur modèle, remise en cause de leur domination politique déjà apparue dans les années 60-­‐70), les Etats-­‐Unis apparaissent comme l’unique superpuissance et semblent en mesure de faire triompher leurs conceptions dans le monde. Les années 1990 représentent ainsi l’apogée de la puissance des États-­‐Unis, au cours de laquelle ils tentent d’instaurer un « nouvel ordre mondial » après la guerre froide. Mais un ordre mondial qui, au final, malgré les variantes selon les présidents, correspond à celui pensé par Roosevelt : promotion de la démocratie libérale et d’un système fondé sur la coopération et l’acceptation par tous les pays de règles communes dont le respect est confié à l’ONU, réinvestie dans sa mission première. Tout en se posant en modèle, les États-­‐Unis semblent mettre leurs moyens au service de cet ordre international. Cet esprit de coopération proclamé et mis en œuvre sous leurs auspices (guerre du Golfe, conflits en ex-­‐Yougoslavie) n’en reste pas moins soumis à la défense de leurs propres intérêts, d’où de nombreuses exceptions à la règle qu’ils ont eux-­‐mêmes fixée : du protocole de Kyoto à la Cour Internationale de Justice, les Etats-­‐Unis se réservent toujours le droit de refuser le consensus. Ces apparentes contradictions, leur rôle central dans les relations internationales (« gendarmes du monde ») se heurtent à des résistances de plus en plus vives. De ce point de vue, les années 2000 marquent un nouveau tournant, notamment à partir des attentats du 11 septembre 2001, qui entraînent un brutal changement d’attitude : attaqués chez eux, les Etats-­‐
Unis affirment désormais le droit de défendre unilatéralement leurs intérêts, y compris contre l’opinion internationale, revendiquant le droit de mener des guerres préventives contre les ennemis potentiels clairement identifiées (Axis of Evil & rogue states) et de diffuser leur modèle au besoin par la force. Face aux critiques et aux échecs de cette politique internationale incarnée par G.W. Bush, une réorientation est décidée dès le début de la présidence d’Obama. Dans un monde marqué par l’érosion – relative – de leur puissance économique, par une crise financière et économique révélant les failles du modèle capitaliste libéral, par le retour d’anciens ennemis (dont la Russie) et par l’émergence de concurrents dont le plus emblématique reste la Chine, il leur apparait nécessaire voire inévitable d’inscrire leur action dans un cadre plus multilatéral (Libye, Iran, Moyen-­‐Orient) sans toutefois renoncer à leurs idéaux ni à leur leadership. Si le recours à la force (hard power) est parfois estimé inévitable de façon ponctuelle, la puissance douce (soft power) est jugée plus efficace sur le long terme. 3 TRAITEMENT DE LA QUESTION Le volume horaire qui peut être consacré à l’ensemble du thème (environ 10h) nécessite de faire des choix. Les élèves ont déjà (en première) ou sont déjà susceptibles (en Terminale) d’avoir approché le sujet, la situation idéale étant que le cours de Terminale en français ait déjà été traité. Les élèves disposent ainsi d’un cadre général et maîtrisent les évolutions et les notions-­‐clés spécifiques de la question. Le traitement de la question en section européenne peut ainsi s’en trouver facilité, d’autant que certains aspects ou cas auront déjà pu être abordés en 1re européenne également (guerre du Vietnam). L’enseignement de la question en section européenne aura donc pour objectifs de : a) permettre aux élèves de mobiliser et de transférer leurs connaissances en anglais et acquérir le vocabulaire spécifique ; b) d’étudier le rôle et la place des Etats-­‐Unis dans le monde depuis 1945 autour des axes suivants : -­‐ « Interventionism vs. Isolationism ». La rupture de la tradition isolationniste après la Seconde Guerre mondiale et l’interventionnisme assumé et régulièrement réaffirmé sur l’ensemble de la période. Ce rôle central joué dans les relations internationales (leadership) est indissociable de la notion de superpuissance qui le rend possible. -­‐ « Goals of American foreign policy » : les motifs et objectifs de l’interventionnisme (« goals ») : de la Guerre froide au monde actuel, l’interventionnisme a pour objectif la stabilité du monde par la diffusion du modèle occidental de la démocratie et du capitalisme libéral, condition indispensable à la prospérité américaine et à la préservation des intérêts nationaux. -­‐ « The exercice of American power » : les principales modalités et formes de cet interventionnisme, pendant et après la Guerre froide ainsi que les critiques et les remises en cause que cet interventionnisme a pu susciter, à l’intérieur (« domestic politics ») comme à l’extérieur des Etats-­‐Unis, et ce tout au long de la période étudiée : manœuvres ou comportements peu fidèles aux principes démocratiques (soutien aux dictatures, tortures…), alliés écartés, attitude de gendarme (global cop) et impérialisme dénoncé voire combattu, antiaméricanisme. Cette dimension est d’autant plus à prendre en considération qu’elle influence en retour la stratégie américaine (prudence, retrait). • éclairer certains aspects spécifiques et moins connus de la question de la puissance américaine tout en évitant des études trop détaillées, décontextualisées et déconnectées du thème dans lequel elles sont abordées. Pour permettre aux élèves de saisir la question dans sa globalité sur le temps long, on pourra réfléchir sur la notion d’interventionnisme américain sur l’ensemble de la période : « The US in the world: an overview (1945-­‐ today) ». De nombreuses situations pédagogiques peuvent ici être mises en œuvre afin d’amener les élèves à mobiliser leurs connaissances personnelles et/ou leurs a priori/stéréotypes (temps de réflexion individuelle avec dictionnaires) et à les partager (en binôme et / ou à l’ensemble de la classe). Accompagnée par l’enseignant, cette première phase peut permettre de faire émerger des notions, dates événements-­‐clés : Cold War, leadership, interventionism, Berlin blockade & airlift, communism, capitalism, liberalism, power, superpower, Vietnam War, containment… La remise en perspective sur le temps long peut également s’envisager par l’étude comparée de discours de présidents américains à trois ou quatre périodes différentes : H. Truman, R. Reagan, George H. Bush et B. Obama par exemple. Judicieusement choisis, les extraits, relativement courts, peuvent permettre de mettre en évidence les éléments de continuité de la politique étrangère américaine (interventionnisme au nom de la démocratie libérale) malgré d’évidentes ruptures essentiellement liées au contexte (début de la guerre froide, fin de la guerre froide et après la guerre froide). En effet, si les adversaires et le monde évoluent, les priorités et les fondamentaux en politique étrangère restent les mêmes, intimement liés au modèle à la fois politique et culturel : assurer la stabilité du monde en promouvant la paix et la démocratie comme seules garantes de prospérité économique et humaine. Ce principe général posé, la suite du cours permettrait d’étudier 4 comment les Américains ont utilisé leur superpuissance pour la mise en œuvre. Ceci dit, cette approche permettant de donner aux élèves une vision d’ensemble peut également intervenir une fois l’ensemble de la période étudiée. ¨ Notions & vocabulaire : interventionism (involvement in world affairs), isolationism, foreign policy, cold war, containment, Marshall Plan, democracy, communism, arms race, space race, proxy war, expansionism, imperialism, American way of life, soft power, hard power. ¨ Lieux, dates et personnages : les présidents américains. ¨ Sources possibles pour la séance : extraits du discours de Truman devant le Congrès (mars 1947), discours de Reagan devant l’association des Evangéliques américains en 1983, discours de G. H. Bush sur l’Etat de l’Union (28 janvier 1992) ou de Clinton devant l’Assemblée Générale des Nations Unies (27 septembre 1993), discours de B. Obama. LA LUTTE CONTRE LE COMMUNISME AU TEMPS DE LA GUERRE FROIDE • Pour commencer, on centrera l’étude spécifiquement sur les premières années de la Guerre froide (1945-­‐1955) car elles marquent la rupture en matière de politique étrangère américaine et concentrent tous les enjeux de l’engagement américain dans le cadre de ce conflit. Il s’agira ici d’étudier un exemple de la mobilisation de la puissance américaine au service de la politique d’endiguement (containment) au début de la Guerre froide, à deux échelles : -­‐
Echelle extérieure : une intervention extérieure exemplaire de la nouvelle politique étrangère américaine ; « the Cold War abroad -­‐ the outer battlefield ». Berlin ayant déjà été abordée en 1re, l’exemple de la Corée (1950-­‐1953) peut être envisagé de façon synthétique. Sans entrer dans le détail des opérations militaires, on pourra montrer que l’intervention américaine, bien que peu médiatisée, porte en elle les caractéristiques de la politique étrangère au cours de la Guerre froide : motifs (peur de l’expansionnisme communiste et théorie des dominos), conflit indirect (non-­‐
engagement des troupes soviétiques), hésitations (containment ou roll-­‐back), des ambiguïtés (soutien aux dictatures sud-­‐coréennes & principe du moindre mal) et des difficultés rencontrées sur les plans militaire et politique. En guise d’introduction ou de conclusion, on pourra replacer l’intervention américaine en Corée dans le cadre plus large des moyens que la superpuissance mobilise pour la mise en œuvre de sa politique étrangère. On pourra notamment rappeler le Plan Marshall et les alliances, notamment l’OTAN. ¨ Notions & vocabulaire : containment, interventionism, roll-­‐back. ¨ Lieux, événements et personnages : Truman, Eisenhower, Stalin, containment, roll-­‐back, Mao Zedong, Popular Republic of China, US allies in East Asia (Japan & South-­‐East Asian countries), North Korea, South Korea, UNO, Security Council, NATO, Marshall Plan. ¨ Sources possibles pour la séance : cartes à petite et à grande échelle, courts extraits vidéos pour le résumé des événements (à consulter préalablement à la maison), archives déclassifiées de la présidence Truman (http://www.trumanlibrary.org/). -­‐
Echelle intérieure : la guerre froide menée à l’intérieur ; « the Cold War brought home -­‐ the inner / domestic battlefield ». Moins connue des élèves, la lutte contre l’ennemi intérieur, (particulièrement forte au début de la Guerre froide), peut faire l’objet d’un éclairage spécifique. Propices aux travaux en interdisciplinarité avec les professeurs de langue (cf. ci-­‐dessous ; reconstitution d’un procès ou d’une audition par exemple), cet éclairage peut prendre appui sur des caricatures ou des extraits de films afin de mettre en évidence :  la peur du communisme (Red Scare) à replacer dans le temps long (déjà présente aux Etats-­‐Unis dans les années 1920-­‐1930 -­‐-­‐-­‐> étude possible en 1re européenne sur le thème de la « chasse aux sorcières »), peur entretenue par les événements (dont l’acquisition de la bombe atomique par l’URSS, la naissance de la République Populaire de Chine et la guerre de Corée) et par la propagande. Les sources iconographiques (images ou films) sont très nombreuses sur le sujet. On peut notamment penser aux films projetés dans les écoles (Duck and Cover) ou le documentaire réalisé dans les années 1980 à partir d’images d’archives (The Atomic Cafe). On peut recourir à des films : 5 bien que plus tardif (1964), Dr Folamour1 de S. Kubrick témoigne parfaitement de l’hystérie suscitée par l’arme nucléaire. ‚ la réaction à savoir la chasse aux communistes (Witch Hunt) sous l’autorité du Congrès avec l’aide du FBI : réactivation du HUAC (House Committee on Un-­‐American Activities) et multiplication des enquêtes et des interrogatoires notamment de fonctionnaires et dans les milieux de la production cinématographiques. ƒ un modèle démocratique bafoué par des pratiques excessives (McCarthy dont la popularité ne peut se comprendre que dans le contexte d’hystérie collective) mais la capacité à préserver l’essentiel (rôle des poids et contrepoids et de la presse) ; on pourra noter que ce modèle a été régulièrement remis en cause pendant et au-­‐delà de la Guerre froide, à l’intérieur comme à l’extérieur : Vietnam (cf. thème sur les mémoires), Guantanamo… ¨ Notions & vocabulaire : Red Scare (first and second), Witch Hunt, communism, nuclear deterrence. ¨ Lieux, événements et personnages : Truman (45-­‐53), Eisenhower (53-­‐57), J. E. Hoover, R. Nixon, McCarthy (1908-­‐1957), époux Rosenberg, Russia/USSR, Popular Republic of China, arms race, nuclear weapons, weapons of mass destruction, mutual assured destruction, House Committee on Un-­‐
American Activities = House Un-­‐American Activities Committee (HUAC), Congress, House of Representatives, Senate, Hollywood Ten, State Department, Federal Employee Loyalty Program, FBI (Federal Bureau of Investigation). ¨ Sources possibles pour la séance : − Vidéos ou affiche de propagande anticommuniste, y compris la production hollywoodienne (par exemple I Was A Communist For The FBI, Gordon Douglas, 1951 -­‐-­‐-­‐-­‐> disponible sur youtube). On peut aussi penser à certaines couvertures voire à des extraits de bande dessinée (comic), notamment Captain America publié par Marvel et rebaptisé Captain America…Commie Smasher! en 1954. − Extrait du discours de McCarthy à Wheeling (West Virginia), prononcé le 9 février 1950. − Extrait vidéo de films portant sur le maccarthysme et les interrogatoires. Parmi les plus récents : → Good Night, Good Luck, George Clooney, 2005. Le film, portant essentiellement sur le maccarthysme, comprend quelques extraits d’archives. Le générique permet de poser le cadre (tensions & pressions), les méthodes (rumeurs, serment de loyauté…) et le rôle des médias, en l’occurrence le combat mené par Edward R. Murrow, présentateur du journal télévisé, et le producteur Fred Friendly, pour mettre un terme aux pratiques liberticides. Possibilité d’un travail avec les collègues de langue pour faciliter la compréhension de la vidéo et l’acquisition du vocabulaire spécifique (« pouvoirs et contre-­‐pouvoirs, influence & pressions). → Guilty by suspicion, Irwin Winkler, 1991. Le film porte surtout sur les activités du Comité de la Chambre des Représentants (House Un-­‐American Activities Committee) et ses conséquences. • L’éclairage suivant portera sur les années 1980 et plus spécifiquement sur les Etats-­‐Unis et la fin de la Guerre froide. Pour être synthétique, il pourra être problématisé autour du rôle de Reagan, souvent présenté comme le fossoyeur de la Guerre froide. On pourra par exemple utiliser les articles et les couvertures publiés notamment au moment de son décès en 2004 et tendant à en faire l’homme responsable de la fin du communisme, de la Guerre froide et de l’URSS. Cette étude permettra de montrer le retour en force des Etats-­‐Unis (et donc en contre-­‐point leur effacement relatif dans les années 70 rapidement rappelé / expliqué – « America’s back ») à travers quelques points forts de la politique étrangère de Reagan (soutien aux guérillas anti-­‐communistes à travers le monde et augmentation du budget de la défense, projet IDS) ainsi que leur disposition au dialogue et de négociation, nettement visibles au cours du 2e mandat de Reagan (accords sur le désarmement conduisant à START I, II and NEW START -­‐-­‐-­‐> couverture de magazines ou photos de Bush & Gorbatchev). Si les Etats-­‐Unis sortent vainqueurs incontestés, il s’agira toutefois de relativiser le rôle de Reagan en replaçant cette victoire et la chute de l’URSS dans le temps d’un conflit de longue haleine ayant épuisé les forces soviétiques et ayant révélé la faiblesse du modèle incarné par 1
Docteur Folamour ou : comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe. Titre original : Dr Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb), Stanley Kubrick, 1964. 6 l’URSS. La confrontation de deux couvertures de magazines croisée à un texte d’analyse peut donner lieu à un travail d’argumentation : les élèves prélèvent dans le texte les informations illustrant chacune des deux couvertures. ¨ Notions & vocabulaire : « America’s back », SDI/IDS, balance of terror, retaliation, arms race. ¨ Lieux, événements et personnages : Reagan (80-­‐88), Bush (88-­‐92), Gorbatchev (85-­‐91), accords START (1991) et New Start (2010), chute du mur de Berlin (89) et fin de l’URSS (91). ¨ Sources possibles pour la séance : la confrontation des couvertures de magazines américains (Time ou Newsweek) permettent souvent de poser la problématique de façon rapide et efficace. On pourra notamment penser à : -­‐ Time. April 4, 1983. Defending Defence. Budget battles and Star Wars. With Ronald Reagan. -­‐ Time. Nov. 13, 1985. Let’s talk. With Ronald Reagan and Mikhail Gorbachev. -­‐ Time. December 2nd 1985. So far so good. With Ronald Reagan and Mikhail Gorbachev. -­‐ Time. Dec. 11, 1989. Building a new world. With George Bush and Mikhail Gorbachev. -­‐ Time. Dec. 19, 1988. With Ronald Reagan, George Bush and Mikhail Gorbachev. Les couvertures de magazines peuvent être aisément remplacées par les photos officielles des rencontres entre les deux Grands, disponibles sur Internet (M. Gorbatchev & R. Reagan, M. Gorbatchev & G.H. Bush puis B. Eltsine & B. Clinton). De nombreux articles publiés à l’occasion de la mort de Reagan permettent de mettre le rôle du président américain en perspective et permettent, sous forme d’extraits, de faire le travail d’argumentation. A titre d’exemple : “Shutting the Cold War Down”, by Strobe Talbott, August 1, 2004, New York Times. LES ETATS-­‐UNIS DEPUIS LA FIN DE LA GUERRE FROIDE La nécessité de l’interventionnisme ayant été posée en 1er temps, l’étude pourra ici porter sur la forme de cet interventionnisme et les rapports des Etats-­‐Unis avec le monde en général, les autres puissances en particulier. Dans ce cadre-­‐là, on pourra envisager trois moments : -­‐
L’INTERVENTIONNISME DANS UN CADRE MULTILATERAL et la recherche du consensus malgré des exceptions dans les années 1990. Le peu de temps disponible oblige, pour éviter de se disperser, à étudier un exemple précis, en l’occurrence la PREMIERE GUERRE DU GOLFE. L’étude permettra de souligner la superpuissance américaine (à travers le déploiement militaire et la rapidité des opérations), les objectifs de son action et la capacité des Etats-­‐Unis, dans l’immédiat après-­‐
Guerre froide, à rassembler une large coalition pour garantir le respect des règles et du droit international. Le cours pourra se conclure sur les sanctions imposées collectivement à l’Irak ainsi que sur les difficultés d’application au cours des années 1990. Il conviendra pourtant de nuancer l’hégémonie des Etats-­‐Unis dans le monde de l’après-­‐Guerre froide dans la mesure où leur superpuissance ne garantit pas nécessairement le succès de leur diplomatie internationale : du conflit israélo-­‐palestinien à la Corée du Nord en passant par la Russie et l’Iran, les exemples sont légion. ¨ Notions & vocabulaire: multilateralism, New World Order. ¨ Lieux, événements et personnages : G.W. Bush, Bill Clinton, First Gulf War (2 août 1990 – 28 février 1991), Desert Storm (janv.-­‐fév. 1991), UNO, Security Council, resolution, NATO. ¨ Sources possibles pour la séance : −
carte du Moyen-­‐Orient avec les participants de la coalition. −
extraits des résolutions du Conseil de Sécurité notamment celle du 29 novembre 1990 (n°678) ; cette dernière permet notamment de poser le contexte, les motifs et les modalités d’intervention et d’expliquer le fonctionnement du Conseil de Sécurité. −
photos et statistiques montrant le déploiement de la coalition et la superpuissance américaine en action. -­‐
LES TENTATIONS D’UN INTERVENTIONNISME DANS UN CADRE UNILATERAL. Un rappel rapide des attentats du 11 septembre 2011 (par le biais de photos ou d’un court extrait vidéo -­‐-­‐-­‐> voir les chaînes d’informations) pourra permettre de poser le contexte en soulignant le traumatisme qu’ils engendrent dans le monde en général, aux Etats-­‐Unis en particulier. Si l’intervention en Afghanistan se fait encore, assez logiquement au vu des circonstances, dans un cadre multilatéral (Opération Enduring Freedom), il en va tout autrement de l’Irak en 2003 : on peut mettre l’accent sur les débats 7 liés aux raisons de l’intervention avant de conclure sur les difficultés et les remises en question que la politique étrangère américaine a suscitées et continue de susciter à l’extérieur et à l’intérieur des Etats-­‐Unis (Patriot Act, utilisation de la torture & Guantanamo). ¨ Notions & vocabulaire : axis of evil, terrorism, rogue states, preventive war, democracy, freedom, dictatorship, dictator, UNO, Iraq, Middle East. ¨ Lieux, événements et personnages : G.W. Bush, Saddam Hussein, Colin Powell, Afghanistan (Enduring Freedom), Oussama Ben Laden, Iraq War (Second Gulf War – 2003-­‐2011), Patriot Act (2001), Guantanamo. ¨ Sources possibles pour la séance : -­‐ Carte des Etats : Axis of Evil et rogue states -­‐ Extraits de journaux, d’articles ou de discours montrant deux points de vue opposés concernant l’intervention contre l’Irak de Saddam Hussein. Exemples : → « What we’re fighting for », article signé par 60 intellectuels américains et publié le 12 février 2002 dans le Washington Post. → « Letter from American citizens to friends in Europe », publié dans Le Courrier le 2 avril 2002. -­‐ Extraits vidéos des débats dans le cadre de la campagne pour les élections présidentielles 2016 -­‐-­‐-­‐> Youtube. -­‐
UN MULTILATÉRALISME DEVENU INÉVITABLE ? « 21st century American foreign policy & leadership into question » / «Post-­‐Imperial America? » L’enseignant pourra choisir l’une des études thématiques suivantes : Cas 1. LE CAS DES RELATIONS SINO-­‐AMERICAINES. « US-­‐China relations: cooperation, confrontation, competition? ». Dans le contexte d’un monde économiquement multipolaire aux crises, conflictualités et menaces multiformes, il s’agira de montrer que, malgré leur puissance, les Etats-­‐Unis d’aujourd’hui ne semblent plus être en mesure d’agir seuls sur la scène internationale et doivent nécessairement prendre en compte le retour de certaines puissances (Russie) et l’émergence de nouveaux acteurs (Brésil, Chine…). La guerre de Corée ayant été précédemment étudiée et la puissance chinoise faisant l’objet d’une étude spécifique dans le programme de Terminale S, on peut aisément concevoir un éclairage sur les rapports que les Etats-­‐Unis entretiennent avec la Chine aujourd’hui. Il s’agira de montrer les liens de partenariat (voire d’interdépendance du fait de leurs échanges commerciaux) et de concurrence entre les deux puissances tout en soulignant les nombreux avantages hérités et entretenus (hard power and soft power) que la puissance américaine conserve dans de nombreux domaines (alliances et présence planétaire, influence culturelle, prévalence du modèle économique). Parmi les enjeux et les intérêts du côté américain, on pourra citer : les revendications territoriales chinoises au détriment des alliés américains (Japon), la Corée du Nord, Taiwan (soutien et vente d’armes à Taiwan), les tensions monétaires (dévaluation du yuan), la dette américaine, l’ouverture du marché chinois, les droits de l’homme (Tibet, Internet, démocratie), la sécurité internationale et le rôle du conseil de sécurité… On pourra inscrire ces relations dans le temps long en rappelant brièvement  l’opposition des Etats-­‐Unis à la Chine communiste (cf. ci-­‐dessus -­‐-­‐-­‐> guerre de Corée & guerre de Vietnam -­‐-­‐-­‐> cf. programme de 1re) ‚ ouverture entreprise par Nixon en 1972 (rencontre Nixon-­‐Mao en 1972 → débuts des relations diplomatiques ; rencontre Deng Xiaoping & Jimmy Carter en 1979), ouverture liée à la politique triangulaire des Américains (triangular / ping pong policy), aux réformes de Deng Xiaoping et aux intérêts économiques des Etats-­‐Unis (débuts des délocalisations et accès au marché chinois). A partir d’un ensemble documentaire fourni aux élèves et préparé à la maison, la séance peut être l’occasion d’un débat entre les élèves : le débat peut être suscité par une affirmation (« Rise of China, decline of the US? » ; « China vs. the US? ») ou une caricature ; au final, il s’agira de montrer les rapports complexes faits à la fois de compétition et de coopération entre les deux pays. ¨ Notions & vocabulaire: hard power, soft power, imperialism, multipolar world. ¨ Lieux, événements et personnages : H. Kissinger, R. Nixon, B. Obama, Xi Jinping. ¨ Sources possibles pour la séance : 8 − graphiques permettant de comparer les deux nations dans les différents domaines de puissances et de montrer les liens, commerciaux et financiers. − carte pour localiser les enjeux territoriaux et la volonté des Américains de limiter la sphère d’influence chinoise. Cas 2. Le cas des relations russo-­‐américaines. « US-­‐Russia relations: a new Cold War? »; «Friends, competitors, adversaries? » La puissance et l’intense activité diplomatique déployée par la Russie depuis les années 2000, notamment depuis l’arrivée de Poutine aux affaires, en font de nouveau un acteur incontournable avec lequel les Etats-­‐Unis doivent composer avec prudence. Le cours peut permettre de mettre en évidence les relations ambiguës que les deux pays entretiennent, faites de coopération, notamment sur le volet nucléaire (New Start signé entre B. Obama et D. Medvedev en 2000 ; Iran), de méfiance et d’opposition, notamment lorsque la sphère d’influence soviétique est en jeu (Géorgie, Ukraine, Syrie-­‐Irak & lutte contre l’Etat Islamique par exemple). ¨ Notions & vocabulaire : hard power, soft power, imperialism, multipolar world. ¨ Lieux, événements et personnages : G. Bush, D. Medvedev, V. Putin. ¨ Sources possibles pour la séance : cartes pour la localisation des enjeux / articles de journaux. Les pièges à éviter dans la mise en œuvre : –
Traiter la Guerre froide en lieu et place des Etats-­‐Unis dans la Guerre froide. –
En termes de rôle des Etats-­‐Unis dans le monde, faire de la fin de la Guerre froide une rupture absolue alors que les années qui ont suivi n’ont pas été marquées par un désengagement de la superpuissance. –
Consacrer trop de temps aux Etats-­‐Unis pendant la Guerre froide et réduire l’étude du rôle des Etats-­‐Unis depuis la fin de la Guerre froide à la portion congrue. –
Aborder les événements (comme les interventions militaires) de façon trop détaillée sans les remettre dans la perspective de la question au programme, à savoir le rôle des Etats-­‐Unis dans le monde. 9 Ressources A) Ressources scientifiques Les références sont évidemment extrêmement nombreuses. La liste, loin d’être exhaustive, n’est qu’une entrée en matière. 1) Les Etats-­‐Unis dans le monde • Publications ü Ouvrages − Dorel G., Atlas de l’Empire américain, édition Autrement, 2006. − Golub P., Une autre Histoire de la puissance américaine, Seuil, 2011. − Hassner P., Etats-­‐Unis : l’Empire de la Force ou la Force de l’Empire ?, Les Cahiers de Chaillot, n°54, 2002. − Heffer Jean, Les Etats-­‐Unis de 1945 à nos jours, Armand Colin, Cursus, 1997. − Jentleson Bruce W., American Foreign Policy: the dynamics of choice in the 21st century, 2010. − Kaspi A., Les Américains, Seuil, 2 tomes, nouvelle édition 2008. − Keegan John & Vaïsse J., « La Guerre en Irak », L’Histoire, numéro spécial 308, avril 2006 − Laurent Eric, La Guerre des Bush, Pocket, avril 2003. − Melandri P., Histoire des Etats-­‐Unis contemporains, A. Versaille éditeur, 2008. − Melandri P. et Vaisse J., L’Empire du milieu : les Etats-­‐Unis et le monde depuis la fin de la guerre froide, Odile Jacob, 2001. − Melandri P. et Fayre J. (sld), L’Amérique de George Bush, XXe siècle, Revue d’histoire, Presses de Sciences Po, Numéro spécial n° 97, janvier – mars 2008. − Portes J., Les Etats-­‐Unis au XXe siècle, Prépa Histoire, Armand Colin, 1997 − «Géopolitique des Etats-­‐Unis, la fin de l’empire américain ?», Diplomatie (revue), Les grands dossiers n°3, juin-­‐juillet 2011. − Montbrial (de) T., Moreau-­‐Defarge P., Ramses 2011 : Un monde post-­‐américain ?, Dunod, 2010. − Todd Emmanuel, Après l’Empire. Essais sur la décomposition du système américain, Gallimard, paris, 2002. − Salmon Frédéric, Atlas historique des Etats-­‐Unis, de 1783 à nos jours, Armand Colin, 2008. − Françoise Coste, Reagan, Perrin, 2015. − Revues ou articles − Goussot M., Les Etats-­‐Unis, La Documentation photographique, mars-­‐Avril 2007. − Kaspi A., Comprendre les Etats-­‐Unis aujourd’hui, Tempus n°204, Perrin 2008. − Portes J., Histoire et Cinéma aux Etats-­‐Unis, La Documentation photographique, n° 8028, 2002 − Gomart Thomas, « Russie : Obama à l’épreuve de l’héritage de Bush », Russie.Nei.Visions, n°39, avril 2009. Disponible en ligne. − Les Collections de l’Histoire. Numéro spécial février 2000, « L’Empire Américain ». − « Why military power is no longer enough », Joseph Nye, dans The Guardian, 31 mars 2002. Lien : www.theguardian.com/world/2002/mar/31/1. • Sitographie − Un observatoire analysant les débats de société aux Etats-­‐Unis et la politique étrangère américaine : http://www.dandurand.uqam.ca/etatsunis.html. Chaire Raoul-­‐Dandurand -­‐ UQAM -­‐ Université du Québec à Montréal. 10 • Documentaires − Le Dessous des Cartes.  Voir les émissions consacrées aux Etats-­‐Unis toujours utiles même si certaines d’entre elles commencent à dater. ‚ une émission au titre évocateur : Etats-­‐Unis – Chine : puissances comparées. Emissions disponibles sur Youtube. − Emissions sur France Culture. − « The Fog of War -­‐ Eleven Lessons from the Life of Robert S. McNamara ». Interview de l’ancien Secrétaire à la Défense et président de la Banque Mondiale. Disponible sur en ligne (Youtube). 2) Biographies − Portes Jacques, Barack Obama, Payot, 2008. B) Ressources pédagogiques 1) Références pédagogiques − Bulletins officiels et les références bibliographiques associées disponibles sur Eduscol → Programme de Première : BO n°8 du 21 février 2013. → Programme de Terminale : Bulletin officiel n°8 du 21 février 2013 − Les sujets des épreuves ayant eu lieu ces dernières années fournissent de nombreux documents exploitables en classe (carte, discours, caricatures, extrait de journaux…). − Sites académiques, en particulier : → Versailles : www.histoire.ac-­‐versailles.fr. Parmi les ressources récemment ajoutées, une production intitulée : « Les États Unis et le monde de 1945 à 2003 ». → Paris : www.ac-­‐paris.fr − Sites éducatifs américains proposant divers types de ressources (leçons, diaporamas, documentaires, vidéos d’archives, liens…). → PBS Learning Media (http://www.pbslearningmedia.org/) → Site about.com (http://mediakit.about.com/). Section « Education » puis Histoire. Série d’articles sur de très nombreux sujets & thèmes historiques. → History Matters. The US servery course on the web. Site crée en 1998 par « The American Social History Project/Center for Media & Learning», City University of New York et « the Center for History and New Media», George Mason University. Accès à de très nombreuses ressources pour les enseignants. − Sites éducatifs anglais proposant divers types de ressources (leçons, diaporamas, documentaires, vidéos d’archives, liens…) → Site de référence pour l’enseignement de l’Histoire au Royaume-­‐Uni : http://spartacus-­‐
educational.com − Sites français consacrés aux sections européennes → Site d’accompagnement pour les sections européennes ou de langues orientales Emilangues (toutes matières confondues) : www.emilangues.education.fr → Site créé en 1999 par un collectif d’enseignants souhaitant mutualiser leurs connaissances sur la toile : http://pennybank.free.fr → Site « La Clé des langues » créé dans le cadre d'une convention signée entre la Direction Générale de l'Enseignement Scolaire et l'ENS de Lyon pour "offrir aux professeurs de langues vivantes du secondaire un accès privilégié au monde de la recherche universitaire dans le domaine des Cultures et Langues Etrangères : http://cle.ens-­‐lyon.fr 11 2) Filmographie − Duck and Cover, Anthony Rizzo,
américaines dans les années 1950.
1951.
Film
projeté
dans
les
écoles
− The Atomic Cafe, 1982. Documentaire américain réalisé à partir d’images
d’archives des années 1950-1960.
− Dr Folamour ou comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la bombe, S. Kubrick, 1964
− Extremely Loud And Incredibly Close ; Fahrenheit 9.11 ; Word Trade Center
et des documentaires comme 9.11.
3) Archives (« primary sources ») − Site officiels :
→ Archives nationales. Lien : http://www.archives.gov/ → Bibliothèque du Congrès (Library of Congress) : http://www.loc.gov/.
Section « Education ».
→ Les
13
Bibliothèques
présidentielles
(Presidential
Libraries)
administrées par « the National Archives and Records Administration ».
Exemple : http://www.trumanlibrary.org/
→ Site de la Maison Blanche utile pour les déclarations officielles.
Lien : https://www.whitehouse.gov/
→ Wilson
Center.
Declassified
archives.
Lien :
http://digitalarchive.wilsoncenter.org/. Le centre mène par ailleurs
un
projet
d’échanges
et
de
recherches
intitulé
« Cold
War
International History Project » −
Sites non officiels : → The National Security Archive. George Washington University. Site fondé en 1985 par des journalistes et intellectuels. Lien : http://nsarchive.gwu.edu/ → Site d’un particulier. The Black Vault. Lien : http://www.theblackvault.com/ → Smithsonian online resources : http://www.smithsoniansource.org/ → Site du Cold War Museum situé à Warrengton en Virginie
(www.coldwar.org). → Chaine Youtube pour les archives vidéos. On peut penser aux discours
et aux débats pendant les élections présidentielles : la politique
étrangère et la puissance américaine sont des thèmes les plus
récurrents. → The History Pace fondé en 1996 par un ancien étudiant de Boston,
Philip Gavin. On y trouve quelques discours historiques accompagnés de
leur transcription : www.historyplace.com. → Caricatures
sur la Guerre froide du dessinateur anglais Leslie
Gilbert Illingworth publié dans le Daily Mail et dans Punch. Faire une
recherche sur un moteur recherche. → The Opper Project. Enseignement de l’histoire par la caricature.
Projet de l’Université de l’Ohio
http://hti.osu.edu/opper/lesson-plans couvrant
différents
thèmes :
4) Médias en ligne −
History channel. Beaucoup de courts extraits vidéo (3-­‐5 minutes), souvent disponibles sur Youtube pour téléchargement et exploitation en classe, ainsi que des synthèses thématiques ou des notices biographiques en anglais. 12 −
Le site de la BBC en particulier la section réservée à l’histoire. Lien : www.bbc.co.uk/history −
Sites des grands médias anglophones en général, américains en particulier : BBC, CNN, CCTV… −
Sites des grands journaux et magazines anglophones en général, américains en particulier : Washington Post, Huffington Post, Wall Street Journal, The New York Times, Time, Newsweek, etc. −
Le Courrier International. Les articles étant traduits, il est possible de retrouver les versions originales en ligne. Lien : http://www.courrierinternational.com/ −
CCTV (China Central Television). Principal réseau de télévision public en Chine (plus de 45 chaînes). Une chaîne en français et une chaîne d’information internationale en anglais (CCTV-­‐News ; http://cctvnews.cntv.cn/) Collaboration avec le professeur de langue Lorsque les classes de sections européennes disposent d’un supplémentaire d’heures en anglais, la collaboration entre l’histoire et la géographique peut s’avérer particulièrement riche et libre. En l’absence d’heures supplémentaires, la coopération éventuelle doit s’inscrire dans les programmes d’anglais. Voici à titre indicatif quelques pistes possibles. Mythes et héros / anti-­‐héros Le héros de fiction : Captain America, Superman, James Bond, Rambo… Le soldat américain : Vietnam – Guerre du Golfe Les agents secrets Les présidents américains et les premières dames comme modèles. Modèle parfois écorné (Watergate -­‐-­‐-­‐> Monicagate) 9/11 – pompiers et policiers Résister à l’oppression dans le cadre du Maccarthysme ; du héros à la chute Lieux et formes de pouvoirs New York – pouvoir financier, économique // avec la notion de ville globale Washington – la Maison Blanche & le Capitole American Way of Life & influence culturelle des Etats-­‐Unis et sa remise en cause. Le cinéma américain comme vecteur du modèle américain // Los Angeles & Hollywood Pouvoirs et contre-­‐pouvoirs : checks and balances, lobbies… Exemples de sujets Objectifs : permettre au candidat de montrer, à travers l’analyse critique de documents, sa compréhension des enjeux et des évolutions du rôle et de la place des Etats-­‐Unis dans le monde depuis 1945. L’esprit du programme et la nature de l’épreuve n’invitant pas à l’exhaustivité, certains sujets pourront porter sur le temps long et embrasser l’ensemble de la période. Pour l’oral spécifique de baccalauréat, les sujets proposés pourront peut donner lieu à plusieurs types de consignes (« guidelines ») telles que : •
•
•
•
•
•
The US and the fight against communism at the beginning of the Cold war (late 1940s–early 1950s). The US and the fight against communism during the Cold war (late 1940s–1980s). The US and the world since 1991: adjustment to a changing world. The US and the world since 1945: change and stability. US-­‐Russia relations today: partners and rivals? US-­‐China relations today: partners and rivals? 13 Auteur : Michaël LIONNE, lycée Pierre Forest, Maubeuge Avec la participation d’Elisabeth JEAN, professeur d’anglais 14 Baccalauréat – D.N.L. – Epreuve spécifique Histoire-­‐Géographie-­‐anglais. Sujet zéro The US and the world since 1945 Comment on the following two sources Guideline The American involvement in the world since 1945: change and stability Source 1
High Commission of Germany, Federal Republic of Germany, 1950 Source 2
And we gather tonight at a dramatic and deeply promising time in our history, and in the history
of man on earth. For in the past 12 months, the world has known changes of almost biblical
proportions. And even now, months after the failed coup that doomed a failed system, I am not sure
we've absorbed the full impact, the full import of what happened.
But Communism died this year. And even as President, with the most fascinating possible
vantage point, there were times when I was so busy helping to manage progress and helping to lead
change that I didn't always show the joy that was in my heart.
But the biggest thing that has happened in the world in my life, in our lives, is this: By the grace
of God, America won the cold war.
There are those who say that now we can turn away from the world, that we have no special
role, no special place. But we are the United States of America, the leader of the West that has become
the leader of the world.
And as long as I am President I will continue to lead in support of freedom everywhere, not out
of arrogance and not out of altruism, but for the safety and security of our children.
This is a fact: Strength in the pursuit of peace is no vice; isolationism in the pursuit of security is no
virtue.
President Bush, State of the Union to Congress, 27 Jan. 1992 15 Baccalauréat – D.N.L. – Epreuve spécifique Histoire-­‐Géographie-­‐anglais. Sujet zéro The US and the world since 1945 Comment on the following two sources Guideline The American involvement in the world since 1945: change and stability Source 1
In Korea, the government forces, which were armed to prevent border aids and to preserve internal security, were attacked by invaded forces from North Korea. The Security Council of the United Nations called upon the invading troops to cease hostilities and to withdraw to the 38th parallel. This they have not done, but on the contrary they have pressed the attack. The Security Council called upon all members of the United Nations to render every assistance to the United Nations in the execution of this resolution. In these circumstances I have ordered United States air and sea forces to give the Korean Government troops cover and support. Statement by President Truman, June 27, 1950 Source 2
Published August 27 1990 16 Baccalauréat – D.N.L. – Epreuve spécifique Histoire-­‐Géographie-­‐anglais. Sujet zéro The US and the world since 1945 Comment on the following two sources Guideline US-­‐China relations today: partners and rivals? Source 1
President Nixon: Now on the China thing what we have to realise, Henry, is that in terms of the American public opinion, it is still against Communist China you know. Kissinger: Right P: So we are not making any votes with this. K: No, but we are quieting the intellectuals and the newsmen. P: The intellectuals will worry; they will worry about something […] How about the Taiwan thing? […] There was something in the papers indicating that Taiwan was complaining. K: oh, but that’s inevitable […] P: We have to do what’s best for us. K: And in the long term, it is essential for the values he (Chiang Kai-­‐Shek, Taiwanese leader) that there be continuity in our government here. P: Yes, and that he has here an Administration that is not trying to just stand by and let Taiwan go down the drain; we’re trying to hold their position as best as we can. […] K : And we need it for our game with the Soviets. K: I mean it would be absolutely impossible – we would be doing the Soviets the greatest favour if we rejected this overture […] P: That’s right, that’s right. That’s what they would like for us to do, they would like for us to sort of slap the Chinese in the face but we’re not going to. We’re not going overboard but we’re saying well, if they open the door we’ll open the door. (…] Transcript of a telephone call between President Nixon and Henry Kissinger (national security advisor), April 14, 1971. Declassified National Archive Source 2
Kal, The Economist, December 8, 2011 

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