Le conflit israélo-arabe (de 1948 à nos jours)

Transcription

Le conflit israélo-arabe (de 1948 à nos jours)
( Di Lella-Marconi- Moualkia)
Le conflit israélo-arabe (de 1948 à
nos jours)
La première guerre israélo-arabe (1948)
Depuis la fin du XIXe siècle, un mouvement appelé "sionisme" milite pour la création d'un état juif
en Palestine. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le génocide, dont les juifs ont été
victimes en Europe rend indispensable et légitime la création d'un Etat-refuge où ils seraient chez
eux. En novembre 1947, l'ONU, propose un plan de partage de la Palestine en deux Etats, l'un juif,
l'autre arabe, Jérusalem étant internationalisée. Le 14 mai 1948, dès que les Britanniques quittent la
Palestine - qu'ils occupaient par mandat depuis 1917 - David Ben-Gourion proclame à Tel-Aviv la
naissance d'Israël. Aussitôt la guerre éclate entre le nouvel Etat et les pays arabes qui l'entourent.
L'armée israélienne, Tsahal, écrase les forces arabes, inexpérimentées et divisées. Pour les
Palestiniens (Arabes de Palestine), cette défaite est appelée la Nakba ("catastrophe" en arabe).
Les territoires qui auraient dû constituer un Etat palestinien sont soit annexés par Israël, soit
rattachés à la Jordanie (Cisjordanie) et à l'Egypte (Gaza). La ville de Jérusalem est divisée en deux.
Aucune paix n'est signées entre Israël et les Etats arabes, qui ne reconnaissent pas l'existence de
l'Etat juif.
La Crise de Suez (1956)
En juin 1956, Israël aide la France et le Royaume-Uni contre l’Egypte qui vient de nationaliser le
canal de Suez. Israël récupère des territoires à l’Egypte et refuse de les rendre sans que l’Egypte
reconnaisse l’existence de l’état Israélien. Enfin, les États-Unis, l'URSS et l'ONU s'accordèrent sur
le retrait israélien dans le Sinaï et le canal de Suez. En échange, Israël obtient le maintien des
casques bleus de l’ONU dans le Sinaï. Ainsi la frontière israélo-égyptienne connaît un moment de
calme. L'opération se solde par un échec pour la France et le Royaume-Uni : les deux anciennes
puissances coloniales sont en déclin sur la scène internationale ; ce sont les deux superpuissances URSS et Etats-Unis - qui vont dicter l'équilibre mondial de l'après-guerre. Quant à Israël, si son
armée a dû abandonner le Sinaï, elle a prouvé une nouvelle fois sa force militaire.
La guerre des Six-Jours (1967)
En mai 1967, l’Egypte exige le départ des forces de maintien de l’ordre de l’ONU qui s’y trouvaient
depuis 1957 et signe une alliance militaire avec la Jordanie.Le 5 juin 1967, Israël déclenche des «
attaques préventives » contre l’Egypte du Sud et la Jordanie. L’aviation israélienne survole la
Méditerranée et détruit toute la flotte Egyptienne. Cette guerre est marquée principalement par des
attaques aériens. La surprise de l’attaque israélienne entraîna une guerre très rapide. Après 6 jours
de combats, l’Israël reprend le contrôle de la bande de Gaza, la Cisjordanie, le Sinaï et le plateau du
Golan.
Guerre du Kippour.
Le 6 octobre 1973, le jour du jeûne de Yom Kippour (Grand Pardon) en Israël, Egyptiens et Syriens
lancent une attaque surprise et conjointe au nord et au sud d'Israël, pour reprendre leurs territoires
occupés (Golan et Sinaï) et laver l'affront de la guerre des Six-Jours. Le début de l'offensive est
favorable à l'Egypte et à la Syrie, mais Israël - aidé militairement par les Etats-Unis, tandis que
l'URSS soutenait l'Egypte avant de se retirer - reprend bientôt l'avantage. Le conseil de sécurité des
Nations-Unies contraint le 22 octobre les pays engagés dans le conflit à cesser le combat, et un
accord de paix est signé (pour la première fois entre Israël et les pays arabes). En représailles à
l'aide américaine apportée à Israël pendant la guerre, les pays arabes membres de
l'OPEP décrètent un embargo sur le pétrole à destination des pays occidentaux, ce qui aboutit au
choc pétrolier de 1973.
Les accords de Camp-David (1978) : Vers la paix ?
Sous le conseil du président américain Carter, qui souhaite relancer le processus de paix au ProcheOrient, Israël et l'Egypte signent un accord de paix, mettant fin à trente ans de relations
conflictuelles entre les deux pays. Mais concrètement, l'Egypte obtient de récupérer le Sinaï (occupé
par Israël depuis la guerre des Six-Jours), tandis qu'Israël maintient sa domination sur la
Cisjordanie. Cependant, les accords de Camp David sont très mal accueillis dans les autres pays
arabes, qui accusent l'Egypte de briser l'unité arabe et de se désolidariser de la cause palestinienne.
Invasion du Liban
A partir de 1982, la guerre du Liban est d'une autre nature que les guerres israélo-arabes menées
jusqu'alors. L'opération "Paix en Galilée" déclenchée par Israël a pour but de lutter contre les
attaques de l'OLP depuis le Liban, et d'établir une zone de sécurité au sud du pays, pour protéger la
frontière israélienne. L'OLP (Organisation de Libération de la Palestine) a été créée en 1964. Elle
prend de l'importance après la guerre des Six-Jours de 1967, quand Israël occupe et implante des
colonies à Gaza et en Cisjordanie, où vivent de nombreux Palestiniens. Yasser Arafat devient
président de l'OLP à partir de 1969. Soutenue par la plupart des Etats arabes, elle réclame la
création d'un Etat palestinien par tous les moyens, y compris le terrorisme. De là, l'OLP a pu
développer de véritables camps d'entraînement militaire, stocker armes et munitions, et préparer des
opérations militaires contre l'Etat hébreu. Pour Israël, la guerre au Liban poursuit donc deux
objectifs : frapper le centre du pouvoir palestinien à Beyrouth et isoler les forces palestiniennes en
leur interdisant toute retraite.
Les accords d'Oslo (1993)
De décembre 1987 à septembre 1993, l'affrontement entre Israéliens et Palestiniens prend un autre
visage : les jeunes Palestiniens des territoires occupés déclenchent contre l'armée israélienne la
"guerre des pierres" (Intifada), qui conduit Israël, dirigé par Yitzhak Rabin, à admettre l'idée de
paix. De son côté, l'OLP a modifié sa politique : elle reconnaît Israël en 1988 et condamne le
recours au terrorisme. Ces conditions favorables conduisent à l'accord de paix israélo-palestinien
d'Oslo signé le 10 septembre 1993, qui aboutit à la reconnaissance mutuelle d'Israël et de l'OLP et à
la poignée de mains entre Arafat et Rabin devant le président américain Clinton, à la Maison-
Blanche, le 13 septembre.
Les accords d'Oslo de 1993 étaient porteurs d'espoir pour la paix. Mais un de ses principaux
artisans, Yitzhak Rabin, est assassiné par un extrémiste juif en 1995.
Le faucon du Likoud (parti de droite israélien), Benyamin Netanyahou, devient premier ministre en
mai 1996, et le travailliste Ehud Barak, élu en mai 1999, ne réussit pas à convertir ses compatriotes
à la paix. Depuis, la politique agressive d'Ariel Sharon, la construction du mur et la reprise de
l'Intifada ont laissé deux nations face à face, et un Yasser Arafat de plus en plus contesté, même par
les siens. Son décès à Paris le 11 novembre 2004 ouvre une ère pleine d'incertitudes.
Conflit israélo-libanais de 2006
Le conflit israélo-libanais de 2006, épisode du conflit israélo-arabe, est un conflit armé qui a opposé
Israël au Liban (principalement des forces armées comme le Hezbollah(est un mouvement politique
chiite libanais possédant une branche armée) de Hassan Nasrallah, et dans une moindre mesure
l'armée libanaise) à compter du 12 juillet 2006.
Les conséquences de cette opération du côté libanais sont : plus de 1 000 morts civils dont 30 %
d'enfants de moins de 12 ans15 ; une majorité des infrastructures du pays détruites ; de nombreux
quartiers résidentiels rasés ; une marée noire en Méditerranée.Israël explique que le Hezbollah a sa
part de responsabilité dans ces destructions en se cachant parmi les civils qu'il prend comme
bouclier humain. Du côté israélien, plus de 150 morts (400 selon un rapport de diplomates
américains en poste à Beyrouth) ont été recensés et plus de 500 000 personnes ont fui le nord du
pays à cause des tirs de roquettes du Hezbollah. Ces munitions n'étant pas guidées, elles ont été
dénoncées par Amnesty international comme étant des armes sans discrimination, ce qui constitue
un crime de guerre.
Marconi Rita-Di Lella Sara-Moualkia Miriam