Le pouvoir économique grandissant des femmes

Le pouvoir économique
grandissant des femmes et son
incidence sur la philanthropie
La tendance est bien documentée : les femmes gagnent en pouvoir économique. Selon un rapport
des Services économiques TD intitulé Des perspectives encourageantes pour les femmes au travail,
grâce aux forces du marché, les femmes ont réalisé de grands progrès au chapitre du salaire depuis
les années 1980. Elles sont trois fois plus nombreuses à gagner un salaire supérieur à celui de leur
conjoint et près du tiers d’entre elles assurent le principal soutien de leur famille.
Un nombre croissant de femmes sont attirées par l’entrepreneuriat. En 2012, plus d’un tiers des
travailleurs autonomes canadiens étaient des femmes. Comme leur puissance économique s’infiltre
dans leur nature philanthrope, elles peuvent contribuer de plus en plus à leur collectivité.
Un don de temps et d’expertise
Le don féminin est habituellement différent du don masculin. Les femmes sont plus enclines à faire un
don de temps et d’argent à une œuvre de bienfaisance. Elles font du bénévolat (en partie pour faire le
bien et faire preuve de diligence raisonnable) avant de faire un don. Il s’agit là d’un cycle de
générosité : lorsque les femmes sont d’actives bénévoles, on note parfois un niveau de donation plus
élevé. Des études ont démontré que le fait de contribuer directement à une cause rend les donateurs
plus généreux.
Contributions féminines
Marnie Spears, présidente et chef de la direction de Ketchum Canada, convient que les femmes
deviennent graduellement une force puissante en matière de philanthropie. Elle y voit une belle
occasion pour les organismes sans but lucratif, qui pourraient tirer parti de cette évolution. « Les
femmes ont de plus en plus les moyens (financiers ou autres) d’accomplir des changements
significatifs. Elles exercent une influence considérable sur les dons de la famille et accumulent un
patrimoine personnel grâce à leur vie professionnelle, aux héritages et aux cessions
intergénérationnelles.
La différence fondamentale dans la façon dont les femmes et les hommes approchent la donation
repose dans l’affectation de leurs contributions philanthropiques. Au cours de leur vie, les femmes ont
tendance à faire des dons plus petits à un plus grand nombre d’organismes. Même si elles
« répartissent leur fortune », cette façon de faire réduit l’effet de leurs contributions.
Le pouvoir économique grandissant des femmes et son incidence sur la philanthropie
Une approche stratégique de la donation
Bev Wybrow, présidente et chef de la direction de la Fondation canadienne des femmes (une
fondation nationale ayant pour mission d’améliorer la vie des femmes et des filles du Canada),
souligne qu’il est important d’être stratégique en matière de philanthropie. « La philanthropie
stratégique vous assure que vos dons (d’argent et de temps) reflètent vos valeurs », dit-elle. Bien des
causes déchirantes méritent de l’aide. En réalité, les femmes ne peuvent appuyer chaque cause
rencontrée – et ce n’est pas ce qu’on attend d’elles. Certains des donateurs les plus efficaces, dont le
geste a le plus d’effet, élaborent un plan philanthropique et donnent leur temps et leur argent à
quelques causes précises qui sont importantes pour eux. Les organismes de bienfaisance retenus
bénéficient d’un donateur engagé et constant, tandis que le donateur bénéficie d’un sentiment
d’implication et de satisfaction plus grand.
Effet sur la philanthropie
Bien qu’hommes et femmes bénéficient tous deux du transfert intergénérationnel du patrimoine, la
réalité est que les femmes vivent plus longtemps et qu’elles bénéficieront donc de ce transfert à plus
long terme. Comme la gent féminine accorde aux dons de charité autant de discipline, de stratégie et
d’engagement qu’à ses placements et sa retraite, elle sera une force croissante de philanthropie.
Jo-Anne Ryan, vice-présidente, Philanthropie,
Services-conseils de Gestion de patrimoine TD et
directrice générale, Fondation de dons particuliers
416-308-6735
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Dernière mise à jour: 13/4/2009
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