e FàP 06 - Festival d`Automne à Paris

Transcription

e FàP 06 - Festival d`Automne à Paris
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:46
Page 1
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:46
Page 2
usique, théâtre, danse, arts plastiques, cinéma, le Festival d’Automne à Paris imagine, depuis sa
création en 1972 par Michel Guy, une relation singulière aux artistes contemporains et aux publics.
Plus qu’un festival, il est une saison qui privilégie la création, l’échange, la confrontation, la
transversalité.
Cette 36e édition ne déroge pas à la règle, riche d’une cinquantaine de propositions dans une trentaine de
théâtres et institutions de Paris et de l’Île-de-France.
Hors expositions, cent mille spectateurs sont attendus pour trois cents représentations rassemblant un millier
d’artistes venus du monde entier, et, en particulier cette année, du Moyen-Orient.
Pour cette édition, le Festival a voulu repérer (au double sens de découvrir et de fixer des repères) les lignes
saillantes d’une production artistique dans laquelle l’Histoire s’invite avec force.
Sans visée exhaustive, l’ambition est de témoigner de la richesse artistique du Moyen-Orient et de nourrir un
dialogue avec l’Europe.
Ainsi le Festival accueille-t-il cette année les chorégraphes et metteurs en scène Emanuel Gat, Rabih Mroué,
Lina Saneh, Walid Raad, Amir Reza Koohestani… les plasticiens Joana Hadjithomas, Khalil Joreige, Hassan
Khan, Abbas Kiarostami, le cinéaste Omar Amiralay, les compositeurs Hiba Al Kawas, Shafi Badreddin,
Kiawash Sahebnassagh, Rashid Al Bougaily, Saed Haddad, Hossam Mahmoud, Alireza Farhang, Saed Haddad,
Rashidah Ibrahim, Nouri Iskandar, Daniel Landau, Samir Odeh-Tamimi, le poète Mahmoud Darwich.
Enfin le Festival a confié à Catherine David, directrice du projet international « Représentations arabes
contemporaines », deux grands week-ends pour des rencontres sur l’état de la création artistique au MoyenOrient avec des poètes, des vidéastes, des musiciens, des philosophes…
Cette édition offre d’autres moments de reconnaissance et de découvertes : réalisation d’une œuvre
monumentale d’Alexandre Ponomarev à Saint-Louis de la Salpêtrière ; carte blanche donnée à Anselm Kiefer
par le Louvre, à laquelle le Festival s’associe avec les créations de jeunes compositeurs (Mark Andre, Frédéric
Pattar, Jörg Widmann, Matthias Pintscher) et une performance du chorégraphe Bill T. Jones.
La scène flamande, d’une grande vitalité, s’illustre avec le retour de tg STAN et la venue de Dood Paard, Tim
Etchells, Josse de Pauw.
Une large place est faite à la découverte d’œuvres nouvelles des compositeurs Jérôme Combier, Xavier Dayer,
Jörg Widmann - présent avec quatre compositions –, des performers Marie Cool et Fabio Balducci, des metteurs
en scène Stéphane Olry, Rodolphe Dana, Ricardo Bartís, Enrique Diaz, Pierre Maillet, Mélanie Leray, Julie
Brochen, Rodrigo Garcia, des chorégraphes Xavier Le Roy, Rachid Ouramdane, Eszter Salamon, Emmanuelle
Huyn, Alain Buffard.
En collaboration avec les Cahiers du cinéma, le Festival d’Automne à Paris s’interroge sur la « révolution
numérique », proposant une vingtaine de films de cinéastes apparus depuis la fin des années 1990 et des œuvres
déclinées en installations et sur Internet.
Enfin, il poursuit son chemin d’excellence avec des artistes auxquels il est lié par une fidélité de toujours : Pierre
Boulez, Merce Cunningham, Claude Régy, Christophe Marthaler, Meg Stuart, Mathilde Monnier…
M
Le Festival d’Automne à Paris existe par la confiance et le soutien fidèles du Ministère de la culture et de la
communication, de la Ville de Paris, du Conseil Régional d’Île-de-France et du cercle de ses amis mécènes,
auxquels il marque sa vive reconnaissance. Il remercie également ses nombreux partenaires, théâtres et autres
institutions, en France et à l’étranger, qui acceptent de participer à cette grande aventure.
En 2000, au moyen de fumigènes et avec le concours de la flotte de l’ex-Union Soviétique, Alexandre Ponomarev organise la disparition
d’une île (Maya, l’île perdue). Il réalise cette année Verticale Parallèle à la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière.
Pierre Richard
Président du Festival d’Automne à Paris
Alain Crombecque
Directeur général du Festival d’Automne à Paris
3
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
4
15/05/07
13:46
Page 4
5
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
ARTS PLASTIQUES
Alexandre Ponomarev
Verticale Parallèle
Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière
13 septembre au 14 octobre
pages 10 et 11
Marie Cool / Fabio Balducci
Untitled 2005-2006
La Maison rouge
12 au 16 septembre
pages 12 et 13
15/05/07
13:46
Page 6
Xavier Le Roy
Le Sacre du printemps
Josse de Pauw
Collegium Vocale Gent
Centre Pompidou
19 et 20 octobre
pages 60 et 61
RUHE
Franco Donatoni / Jérôme
Combier / Salvatore Sciarrino
Centre Pompidou
26 octobre
pages 72 et 73
Centre Pompidou
26 au 29 septembre
pages 22 et 23
Jean-Luc Lagarce / Rodolphe
Dana / Derniers remords avant l’oubli
Hassan Khan / Kompressor
Le Plateau - FRAC Ile-de-France
19 octobre au 18 novembre
pages 62 et 63
Auditorium du Louvre
9 novembre
pages 88 et 89
Odéon-Théâtre de l’Europe aux Ateliers
Berthier
27 septembre au 10 novembre
pages 24 et 25
Béla Bartók / Salvatore
Sciarrino / Jörg Widmann /
Matthias Pintscher
Joana Hadjithomas et Khalil
Joreige / Où sommes-nous ?
Auditorium du Louvre
16 novembre
pages 96 et 97
Espace Topographie de l’Art
10 novembre au 9 décembre
pages 92 et 93
Jörg Widmann
Wolfgang Amadeus Mozart
MUSIQUE
Samuel Beckett /
Morton Feldman / Neither
Cité de la Musique
22 septembre
pages 18 et 19
Edgard Varèse / Jörg Widmann /
Igor Stravinsky
Théâtre National de Chaillot
4, 5 et 6 octobre
pages 36 et 37
Xavier Dayer
Auditorium / Musée d’Orsay
5 décembre
pages 108 et 109
Salle Pleyel
30 septembre
pages 28 et 29
Lieux de musique II / Colloque
Auditorium / Musée d’Orsay
3 octobre
pages 34 et 35
Maison de l’architecture
12 décembre
page 120
THÉÂTRE
Rasheed Al-Bougaily / Nouri
Iskandar / Saed Haddad Rashidah Lars Norén / Pierre Maillet /
Mélanie Leray / La Veillée
Ibrahim / Daniel Landau /
Théâtre de la Bastille
Hossam Mahmoud / Alireza
17 septembre au 20 octobre
Farhang / Shafi Badreddin / Hiba pages 14 et 15
Al Kawas / Samir Odeh-Tamimi /
Kiawash Sahebnassagh
Abbas Kiarostami / Looking at Tazieh
Opéra National de Paris/Bastille-Amphithéâtre
13 et 14 octobre
pages 48 à 53
Château de la Roche-Guyon
29 et 30 septembre
Archives Nationales / Hôtel de Soubise
24 octobre au 4 novembre
pages 26 et 27
Odön von Horváth
Christoph Marthaler
Légendes de la forêt viennoise
Edgard Varèse / Pierre Boulez /
Mark Andre / Enno Poppe /
Matthias Pintscher
Hugues Dufourt
Benjamin Franklin
Stéphane Olry
Treize semaines de vertu
Auditorium du Louvre
23 novembre
pages 100 et 101
Opéra National de Paris / Bastille
25 novembre
pages 102 et 103
Centre Pompidou
19 au 22 septembre
pages 16 et 17
Lina Saneh / Appendice
Théâtre de la Cité Internationale
22 au 28 octobre
pages 64 et 65
Arne Lygre / Claude Régy
Homme sans but
25 octobre au 7 décembre
pages 78 et 79
MC 93 Bobigny
16 au 21 octobre
pages 56 et 57
Rabih Mroué
Qui a peur de la représentation ?
Anton Webern / Arnold
Schoenberg / Frédéric Pattar /
Mark Andre
Le Louvre invite Anselm Kiefer
6
Maison de l’architecture
24 au 30 septembre
pages 20 et 21
Ricardo Bartís / De Mal en Peor
Rabih Mroué / How Nancy wished that
everything was an april fool’s joke
Théâtre de la Cité Internationale
8 au 14 octobre
La Ferme du Buisson
20 et 21 octobre
pages 40 et 41
Théâtre de la Bastille
23 octobre au 25 novembre
La Ferme du Buisson
27 novembre au 2 décembre
La Scène Watteau / Nogent-sur-Marne
6 au 8 décembre
pages 66 et 67
Rachid Ouramdane
Surface de réparation
Walid Raad / I Feel a Great Desire to
Meet the Masses Once Again
Théâtre de Gennevilliers
5 au 27 octobre
pages 38 et 39
Centre Pompidou
12 et 13 octobre
pages 44 et 45
Mathilde Monnier / Tempo 76
Théâtre de la Ville
9 au 13 octobre
pages 42 et 43
Décadrages
Scène artistique du Moyen-Orient
Performances, rencontres, projections,
concerts
Meg Stuart / BLESSED
Point Éphémère
5, 6, 7, 12, 13 et 14 octobre
Page 32
Théâtre de la Bastille
24 octobre au 2 novembre
pages 68 et 69
POÉSIE
Centre Pompidou
1, 2 et 3 novembre
pages 76 et 77
Maison des Arts Créteil
25 et 26 octobre
pages 70 et 71
Mahmoud Darwich
Paroles d’acteurs
Julie Brochen
Variations / Jean-Luc Lagarce,
Eszter Salamon / AND THEN
Tim Etchells / That Night Follows Day
Théâtre de l’Aquarium
6 au 11 novembre
pages 82 et 83
Rodrigo García
Et balancez mes cendres sur Mickey
Théâtre du Rond-Point
8 au 18 novembre
pages 84 et 85
Amir Reza Koohestani
Recent Experiences
Théâtre de la Bastille
8 au 18 novembre
pages 86 et 87
Marivaux / Luc Bondy
La Seconde Surprise de l’amour
La Ferme du Buisson
12, 13 et 14 octobre
pages 46 et 47
Théâtre Nanterre-Amandiers
10 novembre au 28 décembre
pages 90 et 91
Lars Norén / Le 20 novembre
William Shakespeare
Dood Paard / Titus
Maison des Arts Créteil
6, 7 et 8 décembre
pages 110 et 111
Thomas Bernhardt / tg Stan
“Sauve qui peut”, pas mal comme titre
Théâtre de la Bastille
11 au 22 décembre
pages 114 et 115
En bleu : Scène artistique du Moyen-Orient
PERFORMANCES
Emanuel Gat
Petit torn de dança…
Anton Tchekhov / Enrique Diaz
Seagull-play / La Mouette
Maison des Arts Créteil
16 au 26 octobre
pages 54 et 55
DANSE
Centre Pompidou
7 au 10 novembre
pages 80 et 81
Emmanuelle Huynh
Le Grand dehors
Centre Pompidou
14 au 17 novembre
pages 94 et 95
Bill T. Jones / Walking the Line
Musée du Louvre
20, 22, 24 novembre
pages 78 et 79
Maison de la Poésie
4 et 5 octobre
page 33
CINÉMA
Omar Amiralay and Friends
Jeu de paume – site Concorde
16 octobre au 18 novembre
pages 58 et 59
Cinéma en numérique
Cinéma l’Entrepôt
28 novembre au 4 décembre
page 118
Raimund Hoghe / Boléro Variations
Informations pratiques
Centre Pompidou
21 au 24 novembre
pages 98 et 99
page 132
Merce Cunningham / Crises /
EyeSpace / CRWDSPCR
pages 133 à 135
Théâtre de la Ville
4 au 9 décembre
pages 106 et 107
Compagnie Via Katlehong /
Robyn Orlin / Christian Rizzo
Imbizo e Mazweni
Bulletin d’abonnement
Calendrier
pages 137 à 139
Adresse des salles et lieux
d’expositions
pages 124, 126, 128 et 130
Maison des Arts Créteil
6, 7 et 8 décembre
pages 112 et 113
Le Festival d’Automne à Paris
Alain Buffard / (Not) a Love Song
Les Amis du Festival d’Automne
à Paris
Centre Pompidou
12 au 16 décembre
pages 116 et 117
page 142
pages 140 et 141
7
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:46
Page 8
Septembre
Arts plastiques
Alexandre Ponomarev / Verticale Parallèle
pages 10 et 11
Marie Cool / Fabio Balducci / Untitled 2005-2006
pages 12 et 13
Musique
Samuel Beckett / Morton Feldman / Neither
pages 18 et 19
Edgard Varèse / Pierre Boulez / Mark Andre / Enno Poppe / Matthias Pintscher
pages 28 et 29
Théâtre
Lars Norén / Pierre Maillet / Mélanie Leray / La Veillée
pages 14 et 15
Abbas Kiarostami / Looking at Tazieh
pages 16 et 17
Josse de Pauw / Collegium Vocale Gent / RUHE
pages 20 et 21
Rabih Mroué / Qui a peur de la représentation ?
pages 22 et 23
Arne Lygre / Claude Régy / Homme sans but
pages 24 et 25
Benjamin Franklin / Stéphane Olry / Treize semaines de vertu
pages 26 et 27
ARTS PLASTIQUES
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:46
Alexandre Ponomarev
Verticale Parallèle
Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière
13 septembre au 14 octobre
Tous les jours 8h30 à 18h30
Entrée libre
Verticale Parallèle
Œuvre d’Alexandre Ponomarev
Commande publique du Ministère de la culture et de la
communication (Délégation aux arts plastiques et Centre
national des arts plastiques) et du Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de Julia et Rafic Abbasov – Art Energy Foundation
Construction La Manufacture, Alain Merlaud
Bureau d’étude, Spectat, Loïc Durand
Bureau de contrôle, CEP Véritas, Jean-Luc Mouri
Direction technique, Sallahdyn Khatir
Alpiniste, ADN, Jean-Luc Talis
Régisseur audiovisuel, Erwan Huon
Assistant audiovisuel, Gaëtan Besnard
Régisseur général, Claude Cuisin
Régisseur lumière, Nathalie De Rosa
This installation by a former sailor and naval engineer, who is fond
of semantic confusion and great feats, introduces the outside world
inside a hospital. Visitors operate a giant periscope which points a
camera either towards outer space or the rooftops, with the sound
of running water in the background. The images and aquatic sound
environment are broadcast live in various places in the adjacent
hospital.
10
Page 10
Avant de s’installer à Moscou et de devenir plasticien, Alexandre Ponomarev a été marin et ingénieur
naval. De ce premier métier, il a gardé le goût de
l’élément marin et des défis technologiques. En
2000, au moyen de fumigènes et avec le concours
de la flotte de l’ex-Union Soviétique, il organise la
disparition d’une île (Maya, l’île perdue) ; une autre
fois, il repeint les parties émergées d’un cimetière
de navires de la mer Baltique… Qu’il conçoive une
clepsydre monumentale pour le Centre Pompidou
ou un orgue marin dans la baie de Somme,
Alexandre Ponomarev afectionne les actions
d’éclats – notamment avec son projet de « flotte de
défense des intérêts de la communauté artistique
internationale » –, et les machines dérisoires.
Ses réalisations titanesques et improbables, puisque
inutiles, brouillent poétiquement les réseaux de
signification, troublent et trouent la surface des
choses, interrogeant notre rapport aux sciences et
la notion de territoire. Investissant aujourd’hui la
chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, Verticale Parallèle est une installation monumentale et un nouvel
hommage à Léonard de Vinci. On y voit un périscope géant, dressé au milieu du chœur, s’élever
au-dessus de la coupole pour, manipulé par les
spectateurs, actionner une caméra ainsi orientée
vers les cieux ou les toits. Ce périscope est entouré
de deux sphères de plexiglas remplies d’une eau en
mouvement et produisant des sons aquatiques. Les
images filmées, capturées par les spectateurs à l’aide
du périscope, sont retransmises en direct dans les
chambres, salles d’attentes et couloirs de l’hôpital
adjacent : une manière de ramifier le lien entre
intérieur et extérieur en instaurant un rapport de
complicité entre les visiteurs de la chapelle et les
patients, les premiers donnant aux seconds l’occasion de surprendre des morceaux bruts de vies
parallèles.
Alexandre Ponomarev
11
ARTS PLASTIQUES
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:46
Marie Cool
Fabio Balducci
Untitled 2005 – 2006
La Maison rouge
12 au 16 septembre
11h à 19h, jeudi jusqu’à 21h
4,50 € et 6,50 €
Gratuit pour les moins de 13 ans
et demandeurs d’emploi
Entrée permanente
Untitled 2005-2006
de et avec Marie Cool et Fabio Balducci
Collaboration, Laurent Goumarre
Partenaires : Attitudes Genève ; Le Consortium Dijon ; Maison
rouge/Fondation Antoine de Galbert Paris ; MUDAM
Luxembourg ; New Moves International/Glasgow ;
Site Gallery/She2eld
Ce travail fait partie d’une commande de la Site Gallery/She2eld
avec le soutien de la Dena Foundation for Contemporary Art
Remerciements
Sergio Ariotti, Defne Ayas, Robert Ayers, Philippa Barr, Marie
Claude Beaud, Paula Brown, Sophie Calle, Pierpaolo Calzolari,
Sophie Claudel, Björn Dahlström, Gianmarco Del Re, Xavier
Douroux, Jean Paul Felley, Laura Godfrey-Isaacs, Laurent
Goumarre, Salette Gressett, Stéphanie Gressin, Isabella Lagattolla,
Donna Lynas, Live Art Development Agency, Lois Keidan and
Daniel Brine, Margot Heller, Nicola Hood, Olivier Kaeser,
Debbie Kermode, Norbert Klassen, Sarah Martin, Carol Maund,
Nikki Milican, Marc Pérennès, Rita, Michel Ritter, Luciana
Rogozinski, Karine Saporta, Olivier Suter, Giuseppina Tinella,
Lisa Watts, Mark Waugh.
Un remerciement particulier à Paula Aisemberg
et à Antoine de Galbert.
12
Page 12
«Les actions de Marie Cool et Fabio Balducci mettent en scène la recherche de l’essentiel et flirtent
avec le banal. Et pourtant, ce à quoi nous sommes
confrontés, ce ne sont pas des gestes quotidiens,
parce qu’ils ne renvoient pas à une réalité vécue, à
un vécu qui pourrait s’inscrire dans une reproductibilité systématique de comportements routiniers ;
ce sont des gestes qui transcendent leur propre évidence pour devenir abstraits à travers leur
association arbitraire avec des éléments incongrus
comme une règle et une toufe de feuillages, des
grains de sel ou une feuille de papier. Ce sont des
gestes qui échappent à la représentation, au théâtre
et à la danse pour s’inscrire directement dans le
champ de la physique, qui sont gouvernés par des
concepts tels que la masse, le poids, la vitesse ou la
direction.
Le triangle, le cercle, le carré, le rectangle sont les
formes à l’intérieur desquelles s’articulent les actions. Toutefois, s’il est possible, par un certain
côté, de les considérer comme des expériences élémentaires menées dans un laboratoire, d’un autre
côté, l’aspect scientifique est nié dans le sens où il n’y
a ni tentative de parvenir à un résultat nouveau, ni
nécessité de démonstration, et c’est pour ça, peutêtre, qu’elles restent rigoureusement Untitled (sans
titre).
Ce sont des actions qui échappent à une logique autiste pour signaler une volonté d’interaction, l’intention de créer des synergies qui célèbrent la sympathie des éléments les uns pour les autres. Cette
manière de faire induit inévitablement un processus
d’identification lié à la suspension de la signification.
C’est à ce moment que le banal devient exemplaire
parce qu’il y a un écart, un renvoi à une option, une
variable qui se révèle. Chaque pièce est suivie d’une
pause qui reporte l’attention sur l’état physique par
lequel est passé le corps de Marie Cool puis, au moment où l’artiste s’éloigne, sur l’état physique du
spectateur lui-même. Ce sont là des moments d’arrêt qui encouragent à l’écoute. Ce qui alimente cette
translittération est la corporalité. Ce qui reste en
place rentre alors dans le champ de l’art visuel.»
Gianmarco del Re
Untitled 2005, Ouate, papier, photo © Marie Cool,Fabio Balducci
The performances feature gestural haikus using everyday objects.
Eluding the figurative, the work comes across in a frontal and immediate way in a Bressonian stance towards life. “Art is a form of
prayer” and the litany of repetition fosters the emergence of a kind
of truth – like a revelation.
13
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:46
Lars Norén
La Veillée
Théâtre de la Bastille
17 septembre au 20 octobre 21h
dimanche 17h, relâche lundi
et 20 septembre
13 € à 20 €
Abonnement 13 €
Durée : 1h50
La Veillée
de Lars Norén
Traduction, Amélie Berg
Mise en scène, Mélanie Leray, Pierre Maillet
Lumière, Ronan Cabon
Avec Pierre Hiessler, Mélanie Leray, Vincent Voisin,
Valérie Schwarcz
Production Théâtre des Lucioles ; Echo Théâtre
Avec le soutien de la Direction Régionale des Afaires
Culturelles de Bretagne, Le Conseil Régional de Bretagne,
Le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine et la Ville de Rennes
Spectacle accueilli par le Théâtre de la Bastille ; le Théâtre de
l’Agora, scène nationale d’Evry et de l’Essonne et
le Festival d’Automne à Paris
En compagnie de l’Adami
Le texte est publié aux éditions de l’Arche
Lars Norén’s keen, absurd and extreme writing reveals the destructive power of our neuroses in his virtually naturalist plays, the
result of his long immersion in places of exclusion and family units.
This world behind closed doors features two brothers, brought together by their mother’s death, and their wives. Alcohol and fatigue
push them over the edge into hysteria.
14
Page 14
Dans la continuité d’Automne et Hiver, pièce également
présentée au Théâtre de la Bastille en février 2006,
Pierre Maillet, Mélanie Leray et le Théâtre des
Lucioles approfondissent leur travail sur l’œuvre de
Lars Norén.
La démarche est d’autant plus légitime que La Veillée,
texte écrit quatre années avant Automne et Hiver, présente
des conflits identiques sous un éclairage diférent.
Cette pièce fait partie d’un cycle d’écriture de Lars
Norén réalisé dans les années 80 sur les névroses
familiales, les parents absents, la solitude des enfants,
le rapport à l’inceste, à l’alcool, à la schizophrénie, la
dégénérescence de la famille bourgeoise suédoise.
Plus tard, il écrira sur les exclus de la société que l’on
trouve dans les prisons, la rue, les foyers, les hôpitaux
psychiatriques…
Dans ces lieux on croise les enfants de ses premières
pièces, devenus adultes ; peut-être ceux de John et
Alan les deux frères de La Veillée.
Ce huis clos met en scène deux frères et leurs épouses
réunis par la mort de leur mère. Durant cette Veillée,
les sentiments se délitent à mesure que les langues se
délient, aidés par la fatigue et l’alcool. John et Alan
réalisent la profondeur du lien qui les unit, mais aussi
le fossé qui les sépare, leur propre incapacité à créer
une famille, leur propre échec sentimental.
Outrancière, absurde, aiguë et pleine d’humour, la
langue de Lars Norén révèle impitoyablement la
portée destructrice de nos névroses.
La Veillée, photo © Christian Berthelot
15
VIDEO-PERFORMANCE / THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
Abbas Kiarostami
Looking at Tazieh
Centre Pompidou
19 au 22 septembre 18h30 et 20h30
10 € à 14 €
Abonnement 10 €
Durée : 1h10
15/05/07
13:46
Page 16
En 2000, le Festival d’Automne présentait sous un
chapiteau du Parc de la Villette, pour la première fois
en Occident, un rituel de Tazieh.
Unique forme de tragédie traditionnelle dans le
monde musulman, liée aux cérémonies de commémoration du martyre de l’imam Hossein (petit-fils
du prophète Mahomet) mort en 680 à la bataille de
Kerbala, le Tazieh prend la forme d’une œuvre dialoguée en vers, accompagnée de musique et interprétée uniquement par des hommes. Puisant leur
matière première narrative dans l’histoire d’Hossein,
de Mahomet, de l’imam Ali (le père d’Hossein) et
d’autres grandes figures du chiisme, les spectacles de
Tazieh peuvent également intégrer des récits empruntés au Coran ou à la Bible, ainsi que des fragments de l’histoire de l’Iran et de la littérature persane. Prétextes à de grands rassemblements
populaires, ils ofrent une occasion unique d’observer les sentiments que nourrissent les Iraniens à
l’égard de la religion et de la tradition.
Une occasion pareille se devait d’être saisie, tôt ou
tard, par le cinéaste Abbas Kiarostami ( Palme d’or
à Cannes en 1996 pour Le goût de la cerise), dont les
films, entre documentaire et fiction, s’enracinent-
profondément dans la terre iranienne – la scrutation
attentive du réel allant de pair avec une interrogation
intense sur le langage du cinéma.
Réalisé en Iran par Abbas Kiarostami, Looking at
Tazieh est une installation vidéo-scénique associant
trois points de vue diférents, difusés simultanément sur trois écrans, d’une même cérémonie – la
responsabilité du montage est laissée au spectateur,
libre d’associer et d’interpréter ces images à sa guise.
Une rétrospective intégrale des films de Abbas
Kiarostami est présentée au Centre Pompidou à
l’occasion de l’exposition Érice-Kiarostami : correspondances du 19 septembre au 17 janvier.
Looking at Tazieh
Création théâtre/vidéo-performance
Un projet d’Abbas Kiarostami
Coréalisation Les Spectacles vivants-Centre Pompidou ;
Festival d’Automne à Paris
Looking at Tazieh a été produit par le Teatro di Roma
avec le soutien du Taormina Festival Art et créé dans le cadre
du KunstenFESTIVALdesArts 2004/Bruxelles
Avec le soutien d’agnès b.
In Iran, Tazieh performances are occasions for huge popular gatherings. It was inevitable that Abbas Kiarostami, a filmmaker deeply
connected to the land and culture of Iran, would one day be captivated by this unique form of tragedy in the Muslim world. In
addition to the retrospective of his films at the Centre Pompidou,
Kiarostami has created a staged video installation in which spectators can freely associate and interpret three different angles
projected simultaneously onto three screens.
Looking at Tazieh, photos © Karim Abrahem, Academie Anderlecht, KunstenFESTIVALdes arts 2004
16
Scène artistique du Moyen-Orient
17
MUSIQUE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:47
Page 18
Morton Feldman
Samuel Beckett
Neither
Orchestre symphonique de
la Radio de Francfort
Emilio Pomarico direction
Anu Komsi soprano
Cité de la Musique
22 septembre 20h
13,60 € à 17 €
Abonnement 11,90 €
Durée : 60’
Opéra en un acte pour soprano et orchestre, Neither
fut composé en 1976-1977, à la demande de l’Opéra
de Rome. L’ouvrage est à l’origine de la première
rencontre entre le compositeur Morton Feldman et
Samuel Beckett : rencontre comique, sinon cosmique, dans un théâtre berlinois, de deux artistes des
limites qu’unissait, entre maintes autres choses, une
même aversion pour le genre opéra. Œuvre mythique, Neither est ainsi, avant tout, une œuvre limite.
Le « livret » de Beckett, un monologue de seize
lignes, s’aventure aux confins de la narration – « de
long en large dans l’ombre depuis l’ombre intérieure jusqu’à l’ombre extérieure / depuis le soi impénétrable jusqu’au non-soi impénétrable en passant
par ni l’un ni l’autre » ; la musique de Feldman, qui
se cantonne aux registres aigus, à la frontière du silence, est un tissage de cellules répétitives, nappes
orchestrales d’une lenteur extrême sur lesquelles
vient de temps à autre glisser la soprano, comme
pour unifier les fils d’une dramaturgie invisible,
impossible. Le résultat est à l’image du titre de l’ouvrage, tout à la fois radical et bancal : produisant
l’efet d’une révélation toujours diférée, Neither
semble opérer un processus de dilution du temps qui
fait écho à ce « temps aboli » dont parlait Beckett au
sujet de Proust… Cette œuvre magique et magistrale
devait inaugurer un compagnonnage fécond entre
l’écrivain et le musicien, qui allait donner lieu à des
partitions telles que Words and Music (1985-86) ou For
Samuel Beckett, dernière pièce achevée de Morton Feldman – qui, à sa mort en 1987, travaillait à une musique de scène pour le Cascando de son aîné.
18
Morton Feldman
Neither
Texte, Samuel Beckett
Opéra en version de concert
Orchestre symphonique de la Radio de Francfort,
HR-Sinfonieorchester
Direction, Emilio Pomarico
Soprano, Anu Komsi
Coproduction Cité de la musique ; Festival d’Automne à Paris
En collaboration avec l’Orchestre symphonique de la Radio de
Francfort
Avec le concours de la Sacem
Two visionary giants – with the same aversion for the opera genre –
came together to create this mythical work. Beckett’s monologue
goes to the limits of narration, while Feldman’s music dares highpitched notes on the verge of silence. The repetitive construction
and extremely slow orchestral layers, as well as vocal glissandos,
produce the effect of a suspended revelation, echoing Proust’s
“abolished time”, as Beckett called it.
Morton Feldman, photo © IMD Darmstadt
19
THÉÂTRE /MUSIQUE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:47
Josse De Pauw / Collegium Vocale Gent
Christophe Siebert direction
RUHE
Maison de l’architecture
(salle de la chapelle)
24 au 29 septembre 20h, dimanche 30 septembre 17h
14 € à 23 €
Abonnement 14 € et 17 €
Durée : 1h15
En flamand surtitré en français
Cinq ans après le mémorable üBung, RUHE marque le retour au Festival d’Automne de Josse de Pauw, figure
majeure de la riche scène flamande. Acteur, auteur et
metteur en scène, Josse de Pauw développe une œuvre
qui se situe aux frontières du concert et du spectacle.
RUHE (« silence »), sa dernière création, met en présence, de façon bouleversante, deux langages que tout
semble a priori opposer. Assis parmi les spectateurs, les
musiciens du Collegium Vocale de Gent – chœur fondé
en 1970 par Philippe Herreweghe – entament un récital de Lieder de Schubert. Ils sont brutalement interrompus par deux acteurs entonnant une succession de
monologues. Ces témoignages d’engagés volontaires
dans les SS ont été recueillis dans les années 1960 par
les artistes néerlandais Armando et Hans Sleutelaar.
Une fois les questions posées supprimées, reste une
suite de monologues intérieurs, ratiocinations souvent
efrayantes, révélant, à défaut de regrets, des contradictions, des hésitations, des aberrations.
Par la grâce conjuguée de la musique et du verbe, Josse
de Pauw exalte toutes les ressources de la voix dans ce
spectacle où les mots ne revêtent que plus de poids, la
musique, que plus de portée, l’une au contact des
autres comme deux silex produisant des étincelles.
Une manière de théâtre musical qui repose radicalement la question de la coexistence, intime, de l’harmonie et de la barbarie.
20
Page 20
RUHE
Conception et mise en scène, Josse De Pauw
Direction musicale, Christophe Siebert
Musique, Franz Schubert, Annelies Van Parys
Texte, Armando et Hans Sleutelaar
Adaptation du texte, Tom Jansen, Josse De Pauw
Scénographie, Herman Sorgeloos
Image, David Claerbout et Galerie Micheline Szwajcer
Avec Josse De Pauw ou Dirk Roofthooft, Carly Wijs
Collegium Vocale Gent
Une production du Muziektheater Transparant
Coproduction KunstenFESTIVALdesArts ; Zeeland
Nazomerfestival
En collaboration avec le Festival Spielmotor/Munich
Avec le soutien de Guy de Wouters
RUHE, Dirk Roofthooft, photo © Herman Sorgeloos
Sitting in the audience, the musicians from the Collegium Vocale
Gent begin playing Schubert lieder. Two actors suddenly interrupt
them with a series of monologues – testimonies collected in the
1960s from SS volunteers. In this concert-performance, the interplay
between words and music creates a powerful new level of intensity.
21
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:47
Page 22
Rabih Mroué
Qui a peur
de la représentation ?
Centre Pompidou
26 au 29 septembre 20h 30
10 € à 14 €
Abonnement 10 €
Durée : 60’
Spectacle en arabe et en français
surtitré en français
Un homme et une femme installent le décor, déploient un écran et disposent leurs ustensiles sur une
table : chronomètre, feuillets, épais catalogue. Ils
s’arrêtent pour tirer à la courte paille. « Ah, désolé,
c’est toi (Elle, Lina Saneh) qui va “représenter” ».
En arabe, le mot “représentation” (tamthil) a trois
sens : le jeu, l’interprétation, et l’acte de violenter
un corps. Ici, la progression de la violence prend appui sur le contraste de plus en plus éclatant entre des
histoires vécues, gravées dans la chair de l’Histoire,
et une autofiction qui, petit à petit, se glisse dans le
maillage de la réalité.
Qui a peur de la représentation ? Quel est le rôle de
l’artiste dans un pays fragile, marqué par la guerre
civile ? Quelle est la place de l’individu dans une société régie par de toutes-puissantes communautés religieuses ?
Contre le silence, Rabih Mroué et Lina Saneh disent, représentent et osent la représentation, avec
humour et témérité, confrontant les actions d’artistes des années 1960-1980 (Joseph Beuys, Orlan
ou Marina Abramovic) aux réalités présentes de la
guerre civile.
22
Scène artistique du Moyen-Orient
Qui a peur de la représentation ?
Une performance de Rabih Mroué
Écriture et direction, Rabih Mroué
Scénographie, Samar Maakaroun
Avec Lina Saneh, Rabih Mroué
Traduction de l’arabe, Catherine Cattaruzza
Production The Libanese Association for Plastic Arts (Ashkal
Alwan) Beyrouth ; Théâtre Hebbel/Berlin ; Siemens Arts
Program ; Centre national de la Danse/Pantin
Coréalisation Les Spectacles vivants-Centre Pompidou ;
Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien du TQW, Vienne
Avec le soutien de l’ONDA pour les surtitres
Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise CMA CGM
et de Zaza et Philippe Jabre
The Arabic word, tamthil, which can be translated as “representa-
Qui a peur de la représentation ? photogramme © Rabih Mroué
tion” also means a game, a performance, or the act of assaulting
someone. Reality and fiction clash with increasing violence throughout the performance. Where does an artist stand in a civil war?
Or an individual in a society governed by self-righteous religious
communities? Refusing to be silenced, two Lebanese artists use
humour and courage to explore the notion of representation.
23
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:47
Page 24
Arne Lygre
Claude Régy
Homme sans but
Odéon-Théâtre de l’Europe aux Ateliers Berthier
27 septembre au 10 novembre 20h, dimanche 15h
relâche lundi
13 € à 26 €
Abonnement 13 € et 22 €
Durée : 2h
Homme sans but
d’Arne Lygre
Traduit du norvégien par Terje Sinding
Mise en scène, Claude Régy
Scénographie, Sallahdyn Khatir
Lumière, Joël Hourbeigt
Son, Philippe Cachia
Avec Jean-Quentin Chatelain,
Redjep Mitrovitsa, Axel Bogousslavsky,
Bulle Ogier,
Marion Coulon, Bénédicte Le Lamer
À l’embouchure d’un fjord, un homme veut bâtir
une cité conçue selon ses rêves: là, dans cette ville aux
maisons rouges, le rouge des ciels de Münch, ou des
braises de Babylone, il entretient avec un frère, une
ex-femme, une fille – ou du moins sont-ils présumés l’être – des rapports régis par l’argent, les rétribuant pour qu’ils se comportent suivant son « bon
vouloir »…
Homme sans but est la quatrième et dernière pièce en
date d’Arne Lygre, romancier et dramaturge norvégien né en 1968. Une pièce dans laquelle, selon le
metteur en scène Claude Régy, tout semble se jouer
« constamment sur le flou d’une frontière indécise,
dans le trouble d’une ambiguïté ». Ce flou qui nimbe
de plus en plus implacablement la distance qui pourrait séparer le réel et l’artifice. Écriture simple,
sèche, tendue, sans aucun didactisme. Lygre porte
sur le monde un regard froid et amusé.
L’action d’Homme sans but se déroule sur trente ans,
mais elle fait trembler « un état du monde », un
temps suspendu, où sans cesse s’amenuisent les
limites du vrai et du faux.
24
Coproduction Les Ateliers Contemporains ; Odéon - Théâtre de
l’Europe ; Théâtre National Populaire/Villeurbanne ;
Usine C/Montréal ; Festival d’Automne à Paris
Avec la participation du Théâtre National de Bretagne/Rennes
Avec le soutien de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent
En compagnie de l’Adami
Tournée : Comédie de Genève (Théâtre du Loup) 16 au 24
novembre. De Singel/Anvers 6 au 8 décembre.
Théâtre National Populaire/Villeurbanne 14 au 19 décembre.
Usine C /Montréal 5 au 16 février 2008
For thirty years in the dream town he has built, a man establishes
strictly commercial relationships with his entourage “in a murky,
ambiguous atmosphere with vague, blurred boundaries”. Reality
slips into artificiality in a world where the virtual and commercial
take over. In his clear and taut style, this forty-year-old Norwegian
playwright’s most recent play portrays the lost illusions and defeated ideals.
Aubrac = 1, Photo © Rafaële Ide
25
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:47
Page 26
Stéphane Olry
Benjamin Franklin
Treize semaines de vertu
Château de La Roche-Guyon
29 et 30 septembre 15h et 17h
Tarif unique 7,50 €
Archives Nationales / Hôtel de Soubise
24 octobre au 4 novembre 19h
27 octobre et 3 novembre 12h
28 octobre, 1er et 4 novembre 12h et 19h
relâche 29 octobre
14 € et 10 €
Abonnement 10 €
Durée : 1h20
Treize semaines de vertu
Spectacle inspiré de l’exercice de Benjamin Franklin
Texte, Stéphane Olry
Dramaturgie, Frédéric Révérend
Scénographie, Mathias Poisson
Collaboration artistique, Corinne Miret
Joué par Stéphane Olry et Mathias Poisson
Coproduction La Revue Eclair ; E.P.C.C. du Château de La
Roche-Guyon
La Revue Eclair est une compagnie conventionnée par la DRAC
Ile-de-France / Ministère de la culture et de la communication
et soutenue par la Région Île-deFrance
Coréalisation Archives Nationales
Festival d’Automne à Paris
En compagnie de l’Adami
Benjamin Franklin often practised his Thirteen weeks of virtue – with
week after week of sobriety, silence, order, steadfastness, thriftiness,
application, sincerity, justice, moderation, cleanliness, peace of mind
and chastity. Instilled by this “recipe for living”, Stéphane Olry
undertook a writing project bound by certain rules, now delivered in
a format between performance and exhibition.
26
« Avant la proposition de créer un spectacle à sa
mémoire, je ne connaissais de Benjamin Franklin
que l’image d’un vieux bonhomme avec un paratonnerre et son portait sur les billets de cent dollars.
Je me suis plongé dans les Mémoires de ce “père de l’indépendance américaine” », raconte Stéphane Olry.
Philosophe, physicien, imprimeur, inventeur (notamment de l’harmonica de verre) et écrivain, Benjamin Franklin est aussi le prototype du « self made
man ». Il mena au service de la justice et de la liberté
une vie si remplie qu’il éprouva le besoin de la soumettre à une discipline quotidienne. Stéphane Olry
s’est reconnu dans la figure de cet autodidacte, et il
a voulu pousser plus loin son désir d’identification.
Entre mai et août 2006, il s’est astreint à pratiquer
L’Exercice de treize semaines pour devenir vertueux , vademecum
mis au point par Franklin et auquel celui-ci se soumettait régulièrement. Stéphane Olry se soumit
donc successivement à la pratique de la sobriété, du
silence, de l’ordre, de la résolution, de l’économie,
de l’application, de la sincérité, de la justice, de la
modération, de la propreté, de la tranquillité, de la
chasteté et de l’humilité.
Tout en s’imprégnant de cette « vie, mode d’emploi », Stéphane Olry a mené un projet d’écriture
soumise elle-même à un certain nombre de règles.
Il tenait quotidiennement le journal de l’exercice et
enregistrait ses entretiens téléphoniques hebdomadaires avec le dramaturge et théologien Frédéric Révérend qui le conseilla durant les treize semaines
pour l’observance des vertus.
Stéphane Olry a conservé sur scène une structure
formelle qui permet au spectateur de suivre la progression dans la succession des semaines, et les
contraintes inhérentes à chaque vertu.
« Chaque nouvelle semaine est annoncée par un
panneau accroché à un luminaire, et par une pancarte distribuée à un spectateur reprenant la sentence
de Franklin la concernant – par exemple pour la modération : « Évitez les extrêmes ; gardez-vous de vous
ressentir des torts autant que vous croyez qu’ils le
méritent. »
La Chasteté, photo © Mathias Poisson
27
MUSIQUE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:47
Page 28
Mark Andre
Edgard Varèse
Enno Poppe
Matthias Pintscher
Pierre Boulez
Ensemble Modern Orchestra
Pierre Boulez direction
Salle Pleyel
30 septembre 16h
20 € à 60 €
Abonnement 16 € à 48 €
Durée : 1h 45
Mark Andre
…auf…II pour orchestre
Création française. Commande de l’Ensemble Modern et de
l’Ensemble Modern Orchestra, avec le concours du Hessisches
Ministerium für Wissenschaft und Kunst
Faisant voisiner des compositeurs français et allemands de générations diférentes, ce programme
présente quatre œuvres mettant à profit un orchestre
souvent spectaculairement fourni – en l’occurrence, celui de l’Ensemble Modern, transformé une
nouvelle fois en formation philharmonique – pour
défricher de nouveaux mondes sonores. Un programme en forme de passage de témoin, conçu avec
Pierre Boulez. Faisant écho aux Amériques de Varèse –
version de 1929 – et aux Notations (1978-1997) de Boulez, partitions clés de la modernité musicale, trois
créations mettent ainsi à l’honneur des figures de
proue de la jeune génération choisies par leur aîné,
qui, chacune à leur manière, poursuivent ce processus d’exploration du matériau musical et orchestral. Ainsi des Allemands Enno Poppe (né en 1969)
et Matthias Pintscher (né en 1971), dont l’étude pour
orchestre Towards Osiris, composée pour le Berliner
Philharmoniker et inspirée par une œuvre de Joseph Beuys, constitue la première partie d’une partition plus vaste en gestation, destinée à être créée
par Pierre Boulez et l’Orchestre de Chicago l’année
prochaine. Quant au Français Mark Andre (né en
1964), ancien élève de Helmut Lachenmann, il continue de creuser cette veine mystique qui imprègne
toute son œuvre : …auf … II est la seconde partie
d’un triptyque mettant en musique la résurrection
(Auferstehung) du Christ. Un concert à vocation
véritablement européenne qui sera également donné à Baden-Baden, Essen, Amsterdam, Berlin et
Francfort.
28
Edgard Varèse
Amériques pour orchestre (version de 1929)
Enno Poppe
Obst pour orchestre
Création française
Matthias Pintscher
Towards Osiris pour orchestre
Création française
Pierre Boulez
Notations I-IV, VII pour orchestre
Ensemble Modern Orchestra
Direction, Pierre Boulez
Coproduction Salle Pleyel ; Festival d’Automne à Paris
Avec le concours de la Fédération Allemande pour la Culture,
de la Fondation Deutsche Bank et de la Sacem
Pierre Boulez, photo © Charlotte Oswald
This concert with a true European vocation – it will also be heard in
Baden-Baden, Essen, Amsterdam, Berlin and Frankfurt – features a
programme chosen by Pierre Boulez as a way to pass the baton
between generations. In doing so, these two masters and three
promising young composers continue their exploration of musical
and orchestral material, creating new worlds of sound.
29
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:47
Page 30
Octobre
Rabih Mroué / How Nancy wished that everything was an april fool’s joke
pages 40 et 41
Lars Norén / Le 20 novembre
pages 54 et 55
Ricardo Bartís / De Mal en Peor
pages 56 et 57
Lina Saneh / Appendice
pages 64 et 65
Jean-Luc Lagarce / Rodolphe Dana / Derniers remords avant l’oubli
pages 66 et 67
Arts plastiques
Alexandre Ponomarev / Verticale Parallèle
pages 10 et 11
Hassan Khan / Kompressor
pages 62 et 63
Le Louvre invite Anselm Kiefer / Frontières
pages 78 et 79
Musique
Danse
Hugues Dufourt
pages 34 et 35
Rasheed Al-Bougaily / Nouri Iskandar / Saed Haddad / Rashidah Ibrahim /
Daniel Landau / Hossam Mahmoud / Alireza Farhang / Shafi Badreddin /
Hiba Al Kawas / Samir Odeh-Tamimi / Kiawash Sahebnassagh
pages 48 à 53
Xavier Le Roy / Le Sacre du printemps
pages 60 et 61
Franco Donatoni / Jérôme Combier / Salvatore Sciarrino
pages 72 et 73
Théâtre
Rachid Ouramdane / Surface de réparation
pages 38 et 39
Mathilde Monnier / Tempo 76
pages 42 et 43
Meg Stuart / BLESSED
pages 68 et 69
Emanuel Gat / Petit torn de dança / My favourite things /
Through the center, all of you, at the same time and don’t stop
pages 70 et 71
Cinéma
Lars Norén / Pierre Maillet / Mélanie Leray / La Veillée
pages 14 et 15
Arne Lygre / Claude Régy / Homme sans but
pages 24 et 25
Benjamin Franklin / Stéphane Olry / Treize semaines de vertu
pages 26 et 27
Odön von Horváth / Christoph Marthaler / Légendes de la forêt viennoise
pages 36 et 37
Walid Raad / I Feel a Great Desire to Meet the Masses Once Again
pages 44 et 45
Rencontres, vidéos, performances, concerts
Anton Tchekhov / Enrique Diaz / Seagull-play / La Mouette
pages 46 et 47
Scène artistique du Moyen-Orient / Décadrages
Omar Amiralay and Friends
pages 58 et 59
Poésie
Mahmoud Darwich / Fleurs d’amandier
page 33
page 32
15/05/07
13:47
Page 32
Scène artistique
du Moyen-Orient
Mahmoud Darwich
Fleurs d’amandier
et plus loin encore
Décadrages
L’actualité souvent dramatique de cette région du
monde et les images et informations simplifiées qui
nous en parviennent font écran à d’autres discours
et d’autres images, plus complexes et plus nuancées.
Ce programme du Festival d’Automne souhaite donner parole et visibilité à deux générations d’artistes
et de penseurs dont les textes, les films, les œuvres
ou les analyses témoignent d’autres regards sur les
problèmes, les enjeux et les attentes tels qu’ils s’expriment (plus ou moins di2cilement) au quotidien dans les diférents pays.
Point Ephémère, extérieur nuit, photo © DR
Avec : Omar Amiralay (Damas), Bahman Kiarostami, (Téhéran)
Ala Alabdallah (Paris), Sinan Antoon (New-York), Saadi Youssef, (Londres) Khalil Joreige et Joana Hadjithomas (Beyrouth),
Hassan Khan (Le Caire), Rabih Mroué (Beyrouth), Lina Saneh
(Beyrouth), Tamim Barghuti (Le Caire /sous réserve), Hamid
Dabashi (New-York / sous réserve), Samah Selim (Marseille),
Schéhérazade Hassan (Paris), Kadhim Jihad (Paris), Abdellah
Karroum (Rabat)…
Soirées dirigées par Claude Guerre
Maison de la Poésie
4 et 5 octobre 20h 30
12 € et 15 €
Abonnement 12 ¤
Deux week-ends durant, le Festival d’Automne à Paris investit tous
les espaces du Point Ephémère, bar et restaurant compris, pour des
projections cinéma et vidéos, des rencontres, des performances, des
concerts…
En soirée, les 5, 12 et 13 octobre, des créateurs entretenant tous des rapports étroits avec des traditions
musicales aussi diverses que celles d’Iran, du Liban
ou de la Turquie se produisent en concert.
Ces créateurs de sonorités éclectiques nous mènent
aux frontières de l’electro, du jazz et des musiques
« d’ailleurs » : Ilhan Ersahin, les Français Joseph
Ghosn et Joakim (projet « Discipline »), la
Londonienne Leïla Arab ou le groupe Munma de
Beyrouth.
Coordination et conception, Catherine David
Conseiller artistique musique, Helim Dekkiche
Programme détaillé de ces deux week-ends sur
www.festival-automne.com
www.pointephemere.org
La Maison de la Poésie fête en octobre le poète palestinien Mahmoud Darwich. Cycle de lectures,
conférence sur la poétique arabe, actualité littéraire chez Actes Sud, films, vingt représentations du
texte Murale dans une mise en scène de Wissam Arbache, récital à l’Odéon Théâtre de l’Europe…
Deux soirées exceptionnelles, Fleurs d’amandier et Plus
loin encore, sont données sous l’égide du Festival d’Automne.
Mahmoud Darwich dit les poètes du monde qui
l’ont accompagné toute sa vie, Lorca, Yeats, Ritsos,
Akhmatova, Aragon, Neruda, Saint John Perse et
d’autres, devant les poètes français André Velter,
Jacques Darras, Bernard Noël, Yves Bonnefoy,
Charles Juliet, Armand Gatti, Ludovic Janvier,
Zéno Bianu qui, à leur tour, lui répondent dans
leurs vers et dans les siens.
Avec le soutien de matali crasset et Lieu Commun
As the world develops new borders, art redefines its territories, with
historical and political perspectives. Several events – performances,
readings, exhibits and panels – will focus this year on new art in
Iran, Lebanon, and Iraq.
Photo © Mahmoud Darwich
Point Éphémère
5, 6, 7, 12, 13 et 14 octobre
Programme et réservations sur :
www.festival-automne.com
ou 01 53 45 17 17 à partir du 1er septembre
POÉSIE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
Avec Mahmoud Darwich, André Velter, Jacques Darras, Bernard
Noël, Charles Juliet, Armand Gatti, Ludovic Janvier, Zéno Bianu,
Elias Sanbar
Palestinian poet Mahmoud Darwich’s work will be celebrated in
readings, symposiums and two performances of his writings, as well
as dialogues with ancient and contemporary poets.
32
Scène artistique du Moyen-Orient
33
MUSIQUE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:47
Hugues Dufourt
François-Frédéric Guy
Auditorium / Musée d’Orsay
3 octobre 20h
15 € et 21 €
Abonnement 15 €
Durée : 60’
Hugues Dufourt
An Schwager Kronos
Meerestille
Rastlose Liebe
Erlkönig
Cycle de quatre pièces pour piano
d’après les Lieder de Schubert sur des textes de Goethe
François-Frédéric Guy, piano
Coréalisation musée d’Orsay ; Festival d’Automne à Paris
Avec le concours de la Sacem
Since 1994 this pioneer of spectral and electro-acoustic music has
come back to the piano, “reproducing and transposing the innovative approach taken by inventive pianists in the 19th century in order to gain a deeper understanding of it”. He uses the lied as a form
to express the desire to transcend time, as a modern generator of
memories linking the 19th and 21st centuries, and a reflection of
“lunar and telluric poetry”.
34
Page 34
En 1994, plus de vingt-cinq ans après son unique
composition pour le piano (son opus 1), Hugues
Dufourt (né en 1943), pionnier de la musique spectrale et électroacoustique, revenait à cet instrument
avec An Schwager Kronos : la première des quatre étapes
d’une vaste entreprise de « réappropriation » du
piano romantique, consacrée plus particulièrement
aux Lieder de Schubert sur des poèmes de Goethe.
« Mon retour au pari pianistique est un travail de
réappropriation de ses matrices. […] Je ne prétends
pas restaurer le piano romantique, ce qui serait une
absurdité, mais je voudrais au moins comprendre
intimement, en les réefectuant et en les transposant, les démarches novatrices des inventeurs du
piano du siècle dernier », expliquait ainsi le compositeur en 1997 à Pierre-Albert Castanet.
Créé l’an passé au Festival d’Automne, Erlkönig,
œuvre virtuose de plus de trente minutes, venait
parachever, tout en le rééquilibrant, ce cycle que
François-Frédéric Guy interprète dans son intégralité, cette fois en un seul concert. Avec ce Roi des
aulnes – où le flux torrentiel du piano a la folle allure
d’une chevauchée –, comme dans les autres pièces
du cycle, Hugues Dufourt ne se borne pas à profondément renouveler son langage ; il exprime surtout
un désir de s’élever bien au-dessus de la mêlée des «
stylistes » et des vaines querelles d’esthètes. Ce qui l’a
passionné dans ce travail de réappropriation, c’est
avant tout la dimension que l’on pourrait dire « humaniste » du Lied. Le compositeur envisage celui-ci
comme un chant d’expérience, sinon d’espérance,
dont la dimension fantastique traduit l’aspiration à
transcender l’inexorabilité du temps (Chronos, ce
« postillon sinistre » dépeint par Goethe). Il en use
alors comme d’un générateur moderne de réminiscences qui relieraient le XIXe au XXIe siècle, où
a6eure « une poésie lunaire et tellurique », où rôde
« une menace permanente ».
Hugues Dufourt, Photo © Benjamin Chelly
35
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:47
Page 36
Odön von Horváth
Christoph Marthaler
Geschichten aus dem
Wienerwald
(Légendes
de la forêt viennoise)
Théâtre National de Chaillot
4, 5 et 6 octobre 20h30
17 € à 33 €
Abonnement 14 € à 24 €
Durée : 3h avec entracte
Spectacle en allemand surtitré en français
Geschichten aus dem Wienerwald
Légendes de la forêt viennoise
de Odön von Horváth
Mise en scène, Christoph Marthaler
Décors, Anna Viebrock
Costumes, Dorothee Curio
Lumière, Henning Streck
Dramaturgie, Stefanie Carp
Avec Josef Ostendorf, Bettina Stucky, Ueli Jäggi, Stefan Kurt,
Katja Kolm, Matthias Matschke, Marc Hosemann, Ulrich Voss,
Thomas Wodianka, Rosemarie Bärhold, Hildegard Alex,
Susanne Düllmann, Clemens Sienknecht
Production Volksbühne am Rosa-Luxembourg-Platz
Coréalisation Théâtre National de Chaillot
Festival d’Automne à Paris
Between the Vienna of the 1920s and today’s working-class Berlin,
Horváth’s tragi-comic characters, outcasts of economic development, are the ancestors of today’s roaming “Ossis”, who take
refuge in an imaginary idyllic past when their world wasn’t in tatters. Horváth and his satirical wit are well served here by a director
who enjoys showing great turmoil on stage, well beyond mere
social criticism.
36
Marianne, fille d’un fabriquant de poupées de
Vienne, est promise à Oscar, riche boucher du quartier. Mais au cours de la cérémonie de fiançailles, elle
tombe amoureuse de l’un des invités, Alfred, bookmaker lâche et désœuvré…
La description de cette humanité veule, enivrée de
valses viennoises et minée de conventions hypocrites, terreau fécond du nazisme à venir, et les portraits sans concession des déclassés de ce no man’s land
social de l’Allemagne et de l’Autriche des années
1920, allaient valoir à Horváth un exil dont il ne reviendrait pas.
Celui dont les œuvres nourrirent les flammes des autodafés, auteur « dégénéré », trouva la mort au printemps 1938, à 37 ans, écrasé, lors d’un orage, par un
arbre sur les Champs-Élysées.
Le travail de réactualisation mené par Christoph
Marthaler sur Les Légendes de la forêt viennoise souligne
l’acuité d’Horváth et sa vision de l’inébranlable
marche au chaos.
Avec l’aide de la décoratrice Anna Viebrock, il transpose l’action de ces histoires de la forêt viennoise,
mettant en scène les commerçants et habitants d’une
même rue de la capitale autrichienne, dans la cour
d’un immeuble de Marzahn – faubourg de BerlinEst aujourd’hui particulièrement éprouvé par le
chômage et foyer vivace de l’extrême droite – ou
dans le hall d’un vieux cinéma de Vienne.
Rejetés sur le bas-côté de l’Histoire, exclus du développement économique, les personnages tragicomiques de Horváth sont les ancêtres de ces vieux
Viennois ou de ces « Ossis » que l’on peut voir aujourd’hui errer par les rues. Ceux-là qui cherchent
refuge dans un passé idyllique et imaginaire, dans les
valeurs et les concepts d’un temps où leur monde
n’était pas encore en lambeaux.
Légendes de la forêt viennoise, photo © Dorothee Wimmer
37
DANSE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:47
Page 38
Rachid Ouramdane
Surface de réparation
Théâtre de Gennevilliers
5 au 27 octobre, mardi et jeudi 19h30
mercredi, vendredi et samedi 20h30
relâche dimanche et lundi
12 € à 22 €
Abonnement 10 € et 12 €
Surface de réparation
Pièce pour sept adolescents sportifs
Conception, Rachid Ouramdane
Assistante, Anne-Karine Lescop
Musique, Alexandre Meyer
Vidéo, Aldo Lee en collaboration avec Jenny Teng
Régie générale, Sylvain Giraudeau
Encadrement sportif, Bekkay Ben Younes
Production Association Fin novembre
Coproduction Théâtre de Gennevilliers, Centre Dramatique
National ; Centre national de la Danse/Pantin
Festival d’Automne à Paris
En partenariat avec le service des sports et les associations
sportives de la Ville de Gennevilliers
Avec le soutien de HenPhil Pillsbury Fund The Minneapolis
Foundation & King’s Fountain
En compagnie de l’Adami
L’Association Fin novembre est soutenue par le Ministère de la
culture et de la communication, Drac Île-de-France au titre de
l’aide aux compagnies conventionnées, ainsi que par
CulturesFrance pour ses projets étrangers
L’Association Fin novembre est en résidence à
la Ménagerie de Verre 2005-2007
Eager to go beyond the walls of his theatre, choreographer Rachid
Ouramdane reached out to the town’s youth. Recognizing their
love of sports and related phenomena of identification – but not
attempting to turn the athletes into dancers – he takes a playful
and critical look at sports and how it is staged, using his favourite
technology.
38
Sorti diplômé du Centre National de Danse
Contemporaine d’Angers en 1992, Rachid Ouramdane a fondé avec Julie Nioche, en 1996, l’Association Fin novembre, afin de mener des projets, individuels ou collectifs. L’un des derniers en date, le
solo Un garçon debout, a pour interprète Pascal Rambert.
Avec Surface de réparation, les deux hommes font de
nouveau équipe, Rambert, à la tête du Théâtre de
Gennevilliers depuis janvier 2007, ayant proposé à
Ouramdane « de venir travailler avec nous ». Désireux de ne pas se confiner entre les murs du théâtre,
le chorégraphe, également chargé d’animer des ateliers de danse contemporaine, est allé à la rencontre
des habitants et n’a pas tardé à constater que le sport
occupe une place considérable dans leur vi(ll)e. De
ce constat a découlé l’envie de faire une pièce mettant en scène plusieurs adolescents sportifs.
« Le sport suscite des manifestations identificatoires
au travers des valeurs qu’il véhicule. Dans la pratique
du sport, dans sa médiatisation, dans son soutien par
les communautés des supporters, il se dessine des
identités locales et nationales qui agissent sur la cohésion sociale de nos sociétés modernes. Ce sont sur
ces notions qu’il me semble important de réfléchir
avec les personnes directement concernées.»
Loin de se borner à (tenter de) transformer des
sportifs en danseurs, Surface de réparation épouse des
contours scéniques sophistiqués, dans la fabrication desquels les outils numériques jouent, comme
dans la plupart des précédents spectacles de Rachid
Ouramdane, un rôle important – l’un des objectifs
étant d’inventer une autre façon, à la fois ludique et
critique, de regarder le sport et de le donner à voir.
Photo © Patrick Imbert
39
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:47
Page 40
Rabih Mroué
How Nancy wished that
everything was an april
fool’s joke
Théâtre de la Cité Internationale
8 au 14 octobre 20h, dimanche 17h30
9 octobre rencontre avec les artistes
à l’issue de la représentation
relâche mercredi
10 € à 21 €
Abonnement 10 € et 12, 50 €
La Ferme du Buisson / Scène nationale
de Marne La Vallée, Noisiel
dans le cadre du festival Temps d’image
20 octobre à 19h et 21 octobre à 16h
13 € et 20 €
Abonnement 13 €
Durée : 1h30
Spectacle en arabe surtitré en français
How Nancy wished that everything was an april fool’s joke
Mise en scène, Rabih Mroué
Texte, Fadi Toufic et Rabih Mroué
Scénographie et graphisme, Samar Maakaroun
Animation, Ghassan Halwani
Collection d’a2ches et recherche, Ziena Maasri
Avec Lina Saneh, Hatem El-Imam, Ziad Antar, Rabih Mroué
Coproduction Tokyo International Arts Festival ; Ashkal Alwan/
Beyrouth 2007 ; La Ferme du Buisson-Scène nationale de
Marne La Vallée ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise CMA CGM et
de Zaza et Philippe Jabre
Using irreverence and pretence, Rabih Mroué and his collaborator
Lina Saneh create productions which blend theatre, documentary
and performance; and their independent stance, expressed keenly
and boldly, is not to everyone’s liking in Lebanon. Their most recent
show is brimming with fratricidal clashes, and highlights with dark
irony the absurdity of the endless conflicts that continue to tear
apart the Near and Middle East.
40
Scène artistique du Moyen-Orient
« Moi, je mens beaucoup. J’adore mentir. Parce que
mentir est la seule chose qui me permet d’être diférent
de l’animal. Les parents interdisent à leurs enfants de
mentir. Ils les élèvent pour devenir francs, honnêtes,
“domestiques”. Des animaux domestiques dans la
société. »
Ce court extrait d’un texte écrit en 2002 en dit long
sur la manière dont Rabih Mroué, jeune auteur, acteur
et metteur en scène libanais, appréhende la vie et le
théâtre. Talentueux adepte du mentir-vrai cher à Aragon, Rabih Mroué situe le mensonge – un mensonge
éminemment romanesque – au cœur de ses créations.
Il y noue des intrigues dans lesquelles réalité et fiction
se (con)fondent, communiquant ainsi au spectateur un
trouble qui ne cesse de croître au fur et à mesure de la
représentation.
Rabih Mroué travaille en étroite complicité avec Lina
Saneh, tous deux ayant suivi à Beyrouth – où ils sont
nés, respectivement en 1967 et 1966 – le cursus théâtral de l’université libanaise. Maniant l’irrévérence et
les faux-semblants avec une même agilité, ils façonnent, ensemble ou séparément, des dispositifs scéniques – au confluent du théâtre, du documentaire (ou
documenteur…) et de la performance – dont l’inventivité n’a d’égale que l’acuité.
Inutile de préciser que leur audacieuse liberté de ton,
n’épargnant rien ni personne, n’est pas du goût de tout
le monde au Liban…
Dernier spectacle en date issu de l’imagination fertile
de Rabih Mroué, How Nancy wished that everything was an
april fool’s joke propulse quatre personnages – qui, sans interruption, meurent puis renaissent pour reprendre le
combat – dans un maelström d’afrontements fratricides et, au moyen d’une noire ironie, rend saillante
toute l’absurdité des conflits qui n’en finissent pas de
déchirer le Proche et le Moyen-Orient.
“Rabih Mroué, martyr pour que vive le Liban”, photo-montage © Samar Makaron
41
DANSE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:47
Page 42
Mathilde Monnier
Tempo 76
Théâtre de la Ville
9 au 13 octobre 20h 30
13 € et 23 €
Abonnement 13 €
Mathilde Monnier porte encore en elle une part de
l’euphorie créatrice qui, dans le domaine de la danse
contemporaine, caractérisa la France des années
1980. Chercheuse infatigable, elle ne tient littéralement pas en place, prenant garde à ne pas réduire
son écriture à une simple signature, reproductible à
l’envi. De fait, son itinéraire chorégraphique
s’écarte nettement des sentiers battus et traverse des
paysages très contrastés, volontiers utopiques, le
2008 Vallée imaginé avec l’inénarrable chanteur Philippe Katerine n’étant pas le moins extravagant
d’entre eux… Indissociable de son désir de jubilation, son goût de la confrontation l’amène fatalement à se diriger là où ça remue – par exemple, du
côté des textes de Christine Angot (La place du singe,
Arrêtez, arrêtons, arrête), de la tragédie antique (Pour Antigone), des chansons de PJ Harvey (Publique) ou de la
pensée du philosophe Jean-Luc Nancy (Allitérations).
Irriguée par la musique du compositeur hongrois
György Ligeti, sa nouvelle création s’appuie « sur
une forme très repérée dans l’histoire de la danse :
l’unisson », dont le ballet classique « continue de
faire un usage constant ».
Mathilde Monnier s’approprie ici cette forme archétypale, presque totalement absente du champ
contemporain, afin d’en interroger en profondeur
la signification. « Nous vivons maladroitement à
l’unisson du monde. Nous tentons de nous raccrocher au rythme d’un monde qui nous dépasse. Nous
tentons de nous adapter à un environnement de
plus en plus hostile, de plus en plus rapide, de
moins en moins appréhendable et compréhensible.
Il s’agit d’en être les témoins et d’intimer un acte
dans la matière, de chercher des points d’entrées
possibles. »
42
Tempo 76
Un spectacle de Mathilde Monnier
Scénographie, Annie Tolleter
Musique, György Ligeti
Réalisation sonore, Olivier Renouf
Lumière, Éric Wurtz
Costumes, Dominique Fabrègue
Conseil artistique, Herman Diephuis
Écriture de la partition, Enora Rivière
Avec Yoann Demichelis, Herman Diephuis, Julien GalléeFerré, Jung-Ae Kim, Natacha Kouznetsova, Maud Le Pladec,
I-Fang Lin, Éric Martin, Rachid Sayet
Coproduction Festival Montpellier Danse 07 ;
Culturgest/Lisbonne ; Steirischer Herbst/Graz ; La Halle aux
grains - Scène nationale de Blois ; Centre chorégraphique
national de Montpellier Languedoc-Roussillon ; Théâtre de la
Ville/Paris ; Festival d’Automne à Paris
En compagnie de l’Adami
Tempo 76, photo © Marc Coudrais
Mathilde Monnier, an indefatigable explorer always looking for a
new challenge – such as in her use of songs by Katerine and texts by
Christine Angot –, has chosen music by the Hungarian composer
György Ligeti for her new piece, which focuses on “unison, a key
element in the history of dance”. She investigates this pattern to gain
a deeper understanding of our interactions with the world today.
43
PERFORMANCE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
Walid Raad
I Feel a Great Desire
to Meet the Masses
Once Again
Centre Pompidou
12 et 13 octobre 20h30
10 ¤ et 14 ¤
Abonnement 10 ¤
Spectacle en anglais non surtitré
Durée : 2h
13:47
Page 44
« En novembre 2004, de retour à New York après
une visite à ma famille, je suis détenu et interrogé
par la police et le FBI pendant plusieurs heures à
l’aéroport International de Rochester. Alors que mes
bagages sont ouverts devant moi, je reste perplexe
devant ce que je découvre (photographies, enregistrements, essais et livres, relevés bancaires…) et devant les circonstances à l’origine de ma situation.
Cette rencontre est une expérience parmi d’autres
expériences similaires, semblable à celles de Khaled
el-Masri, Maher Arar ou Mamdouh Habib.
Masri, par exemple, fut kidnappé en 2003 par la police macédonienne, drogué et expédié vers l’Afghanistan où il fut détenu, torturé et interrogé par des
o2ciers américains avant d’être livré au gouvernement allemand. Cette forme de kidnapping cautionnée par les gouvernements fut initiée dans les
années 1990 par la CIA mais a augmenté tragiquement ces quatre dernières annés. I Feel a Great Desire to
Meet the Masses Once Again nous livre des récits, des
réflexions et des pensées sur ce thème de la détention et de sa médiatisation. »
Walid Raad
Né à Chbanieh au Liban en 1967, de mère palestinienne et de
père libanais, Walid Raad vit à Beyrouth et New York où il
enseigne à l’école d’art Cooper Union. Son travail de vidéaste est
une réflexion sur l’image possible de la réalité d’un pays en
guerre. Depuis dix ans, il participe au projet The Atlas Group.
Artiste plasticien travaillant particulièrement avec les médias et
les nouvelles technologies, il a notamment réalisé Up to the South en
1993 et Missing Lebanese Wars en 1996 ou The Dead Weight of a Quarrel
Hangs (1996-1999) et a participé à “The Atlas Group Project”,
exposition à la National Galerie im Hamburger Bahnhof à Berlin
(22 sept. 2006 – 7 janv. 2007).
Ses performances et installations sont présentées sur les grandes
scènes mondiales, comme la Documenta de Kassel et la Biennale
de Venise.
Coréalisation Les Spectacles vivants-Centre Pompidou,
Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien d’agnès b., de la Fondation d’Entreprise CMA
CGM et de Zaza et Philippe Jabre
This Palestinian-Lebanese artist is based in New York and Beirut.
His video work explores the interaction of history with culture and
the media. This performance-installation deals with the multiplication of arrests and detention in a global “war on terror”, and their
use by the media, through accounts of similar experiences.
I Feel a Great Desire to Meet the Masses Once Again,Photogrammes © Walid Raad
44
Scène artistique du Moyen-Orient
45
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:47
Enrique Diaz
Seagull-Play
La Mouette
La Ferme du Buisson / Scène nationale
de Marne la Vallée, Noisiel
dans le cadre du festival Temps d’image
12 octobre à 21h15, 13 octobre à 21h
et 14 octobre a 19h
13 € et 20 €
Abonnement 13 €
Durée : 1h35
Spectacle en brésilien surtitré en français
Seagull-Play
La Mouette
D’après La Mouette d’Anton Tchekhov
Adaptée par les acteurs et Enrique Diaz
Artiste associé à la Ferme du Buisson-Scène nationale de Marne
La Vallée
Traduction, Angela Lopez
Mise en scène, Enrique Diaz
Création décors, Afonso Tostes
Lumière, Maneco Quinderé
Costumes, Marcelo Olinto
Musique, Lucas Marcier, Rodrigo Marçal (Arp.x Studio)
Chorégraphie, Cristina Moura
Vidéo, Daniela Fortes et Enrique Diaz
Avec Enrique Diaz, Bel García, Gilberto Gawronski, Mariana
Lima Emílio de Mello, Felipe Rocha, Isabel Teixeira
Production
Rossine Freitas Projet ; Emílio de Mello ; Enrique Diaz
et Mariana Lima
Production en Europe, Made In Productions
Coproduction La Ferme du Buisson – Scène Nationale de
Marne La Vallée et en coréalisation
avec le Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de TAM, lignes aériennes brésiliennes
Tournée :
Festival Franco-Ibérique de Bayonne-Biarritz 19 et 20 octobre
Théâtre Garonne 24 au 27 octobre, Théâtre National
Populaire, Lyon, 30 novembre et 1er décembre
La Rose des Vents, Villeneuve d’Ascq 8 et 9 décembre
46
Page 46
Avec Seagull-Play, Enrique Diaz et la Companhia dos
atores – fondée à la fin des années 1980, l’une des
plus anciennes du Brésil – poursuivent un travail entamé notamment avec Ensaio Hamlet (Répétition Hamlet),
présenté en 2005 au Festival d’Automne. Un travail
par lequel Enrique Diaz s’a2rme de plus en plus
comme un « metteur en scène », sans cesser pour autant d’être un acteur, bien au contraire. Le théâtre
selon lui, est un jeu de doubles et de dupes au centre
duquel se trouve le corps de l’acteur, et où ce qui
compte est en premier lieu le « jeu ». Instrument de
stylisation, le corps est avant tout ce prodigieux réservoir d’énergies que le maître japonais Tadashi
Suzuki lui a appris à canaliser, et à utiliser. Il devient
l’enjeu d’un théâtre où priment l’invention collective et l’improvisation, une écriture du plateau, mais
aussi des corps, qui passe également par les grandes
œuvres du répertoire.
Ensaio Hamlet ofrait le spectacle d’une répétition théâtrale à tous les sens du terme. De même, lorsque Diaz
s’empare de Tchekhov, c’est pour cultiver amoureusement la mise en abîme déjà nichée au cœur de La
Mouette, pièce qui est en elle-même une vertigineuse
réflexion sur la création artistique. Entre la campagne russe et la scène de la Ferme du Buisson,
entre le siècle de Tchekhov et le nôtre, il n’y a finalement qu’un très court chemin, que le metteur en
scène emprunte allègrement, et à un train d’enfer,
faisant sortir la pièce de ses rails comme les acteurs
de leurs rôles. Les didascalies se dévoilent, les personnages se dédoublent, des accessoires étranges
font leur apparition – un casque de cosmonaute, un
hélicoptère survolant le public, une étrange sculpture de chaises et de glaise –, une scène de La Dame aux
Camélias, des extraits du journal de Stanislavksi ou encore les confidences des acteurs font irruption au détour du texte… Dans Seagull-Play, on l’aura compris,
tout est dans le « Play ».
The theatre according to Enrique Diaz is a game of doubles and
dupes. He cultivates the mise en abyme involving artistic creation
already nestled within the core of Chekhov’s The Seagull; but then
he derails the play and the actors. Suddenly, the characters split in
two, strange props appear and the stage is taken over by a scene
from La Dame aux Camélias, excerpts from Stanislavksy’s diary and
the actors telling their secrets. In Seagull-Play the accent is on “play”.
Seagull-Play, photo © Dalton Valério
47
MUSIQUE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 48
Rasheed Al-Bougaily
Saed Haddad
Nouri Iskandar
Daniel Landau
Kiawash Sahebnassagh
Nieuw Ensemble
Garry Walker direction
Opéra National de Paris / Bastille-Amphithéâtre
13 octobre 16h
Rencontre avec les compositeurs
à l’issue du concert
7 € à 14 €
Abonnement 7 € et 10 €
les trois concerts des 13 et 14 octobre :
21 € (sur réservation 01 53 45 17 17)
Durée : 70’
Rasheed Al-Bougaily, nouvelle œuvre
Nouri Iskandar, Mawal Kurdeli pour trio à cordes
Saed Haddad, On Love I pour qanun et ensemble
Daniel Landau, Ana Shahid pour qanun, ensemble et electronique
Kiawash Sahebnassagh, nouvelle œuvre pour setar et ensemble,
commande du Festival d’Automne à Paris
Taoufik Mirkhan, qanun
Massoud Shaari, setar
Nieuw Ensemble
Direction, Garry Walker
Conseiller artistique, Joël Bons
En collaboration avec le Nieuw Ensemble Amsterdam
Coréalisation Opéra national de Paris ; Festival d’Automne à Paris
Douze ans après le cycle « Éclats d’une génération
dispersée », consacré – avec déjà la complicité du
Nieuw Ensemble d’Amsterdam – à la génération de
compositeurs chinois née pendant la Révolution
culturelle, et en miroir de celui-ci, le Festival d’Automne invite à la découverte des voix d’un autre
monde. Trois concerts sont ainsi l’occasion de découvrir nombre de compositeurs originaires
d’Égypte, d’Iran, d’Israël, de Jordanie, du Koweit,
du Liban, de Palestine, de Syrie, ainsi que quelques
grands solistes de ce Moyen-Orient. Au-delà des
frontières, des écarts – essentiellement celui qui sépare l’Iran et la musique d’origine persane de la musique des pays arabes et d’Israël – et de la diversité
des langages, ces musiciens peuvent constituer trois
groupes : ceux qui, sans s’être privés d’aller jadis en
Occident, ont préféré s’établir chez eux pour y
poursuivre leur carrière et y développer une œuvre
pas moins contemporaine ; ceux qui, après leurs
études, sont retournés dans leur pays, pour y essaimer, transmettre et, sans cesser de se nourrir d’allers-retours vers notre continent, opérer une
manière de synthèse ; ceux qui, après être venus y
étudier, se sont installés durablement en Occident –
à Amsterdam, Berlin ou Paris – pour se fondre dans
le vocabulaire de la musique occidentale, sans se
préoccuper de leurs folklores et leurs racines. Autant de lignes de vie qui ne viennent que complexifier et enrichir un peu plus une géographie et
une production artistiques « où l’Histoire (intime
ou politique) s’invite avec force ». (suite page 50)
Avec le soutien de Mécénat Musical Société Générale
et de la Sacem
Three concerts in which to explore music with composers and soloists from the Middle East. Beyond their various borders and languages, these musicians can be divided into three categories – those who have chosen to stay in their country, those who go back and
forth and thereby create a kind of synthesis, and those who have
settled in the West. In this artistic production, “history (whether
personal or political) is a powerful force”.
48
Scène artistique du Moyen-Orient
Damas, 1996, photo © DB
49
MUSIQUE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 50
Rasheed Al-Bougaily
Hossam Mahmoud
Samir Odeh-Tamimi
Kiawash Sahebnassagh
Ensemble L’Instant Donné
Opéra National de Paris / Bastille-Amphithéâtre
13 octobre 20h
7 € à 14 €
Abonnement 7 € et 10 €
les trois concerts des 13 et 14 octobre :
21 € (sur réservation 01 53 45 17 17)
Durée : 65’
Depuis un an, Kiawash Sahebnassagh, ancien élève
de Beat Furrer à Graz, fait analyser à ses étudiants de
l’Université de Téhéran la musique de Gesualdo ou
de Messiaen, sans que ses propres créations le voient
cependant s’éloigner radicalement des chemins de la
tradition persane. De même, les partitions de l’Israélien Daniel Landau ou de la Koweitienne Rashidah Ibrahim, mêlant instruments orientaux et occidentaux, dégagent une impression frappante, tenace
et capiteuse : si l’on distingue parfois des accents
connus, jusque dans certains frottements harmoniques, ces musiques exhalent des parfums orientaux, dégagent une énergie véritablement inouïe,
rare, font résonner les infinis échos d’autres traditions immémoriales. Une personnalité telle que la
Libanaise Hiba Al Kawas incarne toute la complexité
d’un art musical où le savant épouse le populaire
comme la musique rythme le quotidien : cette chanteuse célèbre dans son pays (elle s’est produite aux
côtés, entre autres, de José Carreras) revendique
parallèlement un statut de compositeur qui se nourrit, par exemple, de sa rencontre avec Franco Donatoni. Plus près de nous, influencées par la pensée
d’Edward Saïd, les œuvres du Jordanien Saed Haddad, établi en Allemagne après avoir étudié à
Londres auprès de George Benjamin, font résonner
un monde étrange et familier, dont l’Orient constitue le canevas, la trame profonde. (suite page 52)
50
Scène artistique du Moyen-Orient
Rasheed Al-Bougaily, Ashaat pour deux violons, alto et violoncelle
Hossam Mahmoud, Tarab pour violon, alto et violoncelle
Samir Odeh-Tamimi, Ahinnu II pour flûte, hautbois, clarinette,
percussion, violon, alto, violoncelle
Kiawash Sahebnassagh, Zrwan II pour flûte et percussion
Ensemble L’Instant Donné
Conseiller artistique, Joël Bons
En collaboration avec le Nieuw Ensemble Amsterdam
Coréalisation Opéra national de Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de Mécénat Musical Société Générale
et de la Sacem
For instance, within the past year, students in Teheran have been
able to nalyse works by Gesualdo and Messiaen with their professor Kiawash Sahebnassagh, who studied in Austria without
straying from Persian traditions. Likewise, scores composed by
Israel’s Daniel Landau and Koweit’s Rashidah Ibrahim blend Eastern and Western instruments into a purely Oriental flavour and
amazing energy, echoing their age-old traditions.
Palmyre, photo © DB
51
MUSIQUE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 52
Hiba Al Kawas
Shafi Badreddin
Alireza Farhang
Rashidah Ibrahim
Samir Odeh-Tamimi
Nieuw Ensemble
Garry Walker direction
Opéra National de Paris / Bastille – Amphithéâtre
14 octobre 16h
Rencontre avec les compositeurs
à l’issue du concert
7 € à 14 €
Abonnement 7 € et 10 €
les trois concerts des 13 et 14 octobre :
21 € ( sur réservation 01 53 45 17 17)
Durée : 75’
Rashidah Ibrahim, Music for ney and chamber orchestra
Alireza Farhang, nouvelle œuvre pour kamanché et ensemble
Commande du Festival d’Automne à Paris
Shafi Badreddin, nouvelle œuvre pour ney, oud,
qanun et ensemble
Hiba Al Kawas, nouvelle œuvre pour ensemble
Samir Odeh-Tamimi, Madih pour ney, oud, qanun,
djozé et ensemble
Wafaa Safar, ney
Taoufik Mirkhan, qanun
Laith Abd Al-Amir, oud
Bassem Hawar, djozé
nn, kamanché
Pas vraiment étrangers, tout en témoignant d’une
science et d’une complexité incomparables, les langages
musicaux de ces artistes du Moyen-Orient émanent
d’une génération directement en prise avec le monde
d’aujourd’hui. En efet, à l’exception de Rashidah
Ibrahim (Kowetienne, née en 1954 en Indonésie) et de
Nouri Iskandar (né en 1938 à Alep en Syrie), tous les
compositeurs en présence sont nés entre 1965 et 1973.
Une génération qui transporte avec elle une géographie
nouvelle, une autre généalogie ; une génération en
laquelle cohabite une intime pluricité de racines, dont
témoignerait par exemple le parcours d’un Samir OdehTamimi, Palestinien né en Israël et aujourd’hui établi à
Berlin.
Ces langages musicaux sont aussi liés à des sonorités : le
qanun (cithare turco-arabe à soixante-douze cordes), la
flûte ney, le kamanché (vièle à pique également très
répandue dans la région du Caucase), le djozé (vièle à
quatre cordes), le luth oud, mêlés aux timbres du Nieuw
Ensemble et de l’Ensemble L’Instant Donné, se font ici
les virtuoses porte-voix de ces musiques qui viennent
révéler l’art de trouver une voie, un chemin.
52
Scène artistique du Moyen-Orient
Nieuw Ensemble
Direction, Garry Walker
Conseiller artistique, Joël Bons
En collaboration avec le Nieuw Ensemble Amsterdam
Coréalisation Opéra national de Paris
Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de Mécénat Musical Société Générale
et de la Sacem
All these different languages are a product of the current generation, which rearranges geography, genealogy and the blending of
multiple personal and historical roots in a new way. This cycle is an
invitation to explore a multitude of signatures and voices, and to
discover an art form with virtuosos playing traditional instruments
and two European ensembles.
Amman, photo © DB
53
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Lars Norén
Le 20 novembre
Maison des Arts Créteil
16 au 26 octobre 20h30, relâche dimanche
10 € à 20 €
Abonnement 10 € et 15 €
Le 20 novembre 2006, dans la ville allemande
d’Emsdetten, un jeune garçon de 18 ans pénétrait
armé dans son ancien lycée pour y faire feu sur ses
anciens camarades et professeurs. Après avoir blessé
neuf personnes, Sebastian Bosse retournait son
arme contre lui.
Le 20 novembre, c’est le titre du monologue que,
quelques semaines plus tard, Lars Norén a écrit à
partir du journal intime laissé par l’adolescent, lui
qui a toujours entretenu un rapport intime à la folie, et dont le théâtre ne cesse de sonder les maux qui
empoisonnent la sphère sociale, les mécanismes par
lesquels notre époque parvient à transformer certains individus en « perdants ». Jusqu’à fabriquer des
meurtriers. Dans ce texte polyphonique, la poésie se
mêle au récit insupportable, clinique, d’un suicide
programmé. Passant du désespoir à la révolte, de la
honte à la haine, Anne Tismer - exceptionnelle comédienne - habite avec une vérité extraordinaire le
personnage de ce jeune homme qui pourrait être son
fils. Car Le 20 novembre, c’est aussi le constat terrible
de nos échecs, de nos coupables lâchetés, d’un
monde que nous sommes tous responsables d’avoir
laissé devenir froid et dur comme le canon d’un revolver. Un regard clinique jeté sur une société où insidieusement, derrière la succession anonyme des
« faits divers », la barbarie finit par amenuiser les
êtres et anéantir l’espoir.
54
Page 54
Le 20 novembre
Texte et mise en scène, Lars Norén
Interprétation, Anne Tismer
Une création du Festival de Liège en coproduction
avec le Théâtre National de la Communauté française
Coréalisation Maison des Arts Créteil
Festival d’Automne à Paris
Le 20 novembre, Anne Tismer, photo © Véronique Vercheval
Poetry blends in with the clinical narrative of a planned suicide in
this monologue based on a news item and the diary left behind by
a murderous adolescent. The greatest contemporary Swedish playwright and a remarkable German actress come together here in this
shocking account of a world gone as cold and hard as the barrel of
a revolver, where barbarity succeeds in annihilating hope.
55
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 56
Ricardo Bartís
De Mal en Peor
(De mal en pis)
MC 93 Bobigny
16 au 20 octobre 20h30, 21 octobre 15h30
12 € à 25 €
Abonnement 12 € et 15 €
Durée : 90’
Spectacle en espagnol surtitré en français
De Mal en Peor
Un spectacle de Ricardo Bartís
Musique, Carmen Baliero
Costumes, Magda Banach
Avec Cecilia Pelufo, Augustín Rittano, Marta Pomponio,
Carlos Defeo, Claudia Cantero, Luciana Ladisa, Flora Gró,
Federico Martinez, Alberto Ajaka, Andrea Nussembaum,
Matias Bringeri
Coproduction Hebbel Theater/Berlin ; El Sportivo Teatral
Coréalisation MC93 Bobigny ; Festival d’Automne à Paris
Tournée :
Théâtre Garonne/Toulouse 4 au 12 octobre
Avec le soutien de l’Onda pour les surtitrages
This artist is engaged in theatre as a “revolutionary activity against a
dehumanised society”. The story, which occurs between 1880 and
1910, features two families on the decline. It involves lost treasury
bills and a fratricidal conflict against a backdrop of police repression
and political upheaval. The production plunges the audience into the
fray and brings it face to face with the reality of a country in the
middle of confronting a crisis.
56
Le travail que mène le comédien et metteur en scène
argentin Ricardo Bartís, depuis plus de vingt ans, avec
la compagnie El Sportivo Teatral, est le fait d’un
homme habité par la tragédie de tout un peuple, et
d’un artiste auquel la scène a ofert une sorte de seconde vie.
Militant, farouchement indépendant et radical, le
théâtre de Ricardo Bartís porte en lui la douleur d’une
société non cicatrisée ; ses spectacles disent toute la
di2culté d’appartenir à un pays meurtri par les années
de dictature et par l’oppression économique. Le nom
de sa compagnie traduit bien la conception physique
qu’a du théâtre ce metteur en scène pour qui
« jouer est une expérience hérétique, une activité
révolutionnaire à l’encontre d’une société déshumanisée ».
Chez lui, les corps sont souvent opprimés, comprimés
dans l’espace. Ainsi, De Mal en Peor, dernière née de ses
« tragédies argentines », a vu le jour entre les murs de
l’appartement personnel de Bartís : une configuration
qui a contribué à lui donner ces allures de vaudeville,
ce ton volontiers parodique. L’action a pour cadre ces
trois décennies qui, entre 1880 et 1910, ont vu le pays
basculer dans la précarité économique. Elle met en
scène deux familles déchues associées dans un même
projet d’entreprise – une coopérative grevée par les
dettes – et partageant une vaste demeure de Buenos
Aires. Une demeure qui abrite également le Musée
Mery Helen Hutton, Américaine longtemps restée
captive des Indiens et recueillie par la famille Mendez
Uriburus… Il est question ici de bons d’Etat mystérieusement disparus et de luttes fratricides, le tout
sur fond de répression policière et de soubresauts politiques, au moment où le pays s’apprête à célébrer le
centenaire de cette Révolution de Mai qui l’a vu accéder à l’indépendance… Le dispositif d’immersion
imaginé par Ricardo Bartís, la proximité avec les comédiens plongent le spectateur au cœur de cette mêlée, le confrontent sans détour avec la réalité d’un
pays en temps de crise.
De Mal en Peor, photo © Damián Nussembaum
57
CINÉMA
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 58
Omar Amiralay
and Friends
Une rétrospective
Jeu de paume - site Concorde
16 octobre au 18 novembre
Programme détaillé
www.festival-automne.com
www.jeudepaume.org
« Un de mes choix a été mon engagement, depuis
mes débuts dans le cinéma, dans le film documentaire. Un genre que j’ai transformé en une approche
des gens, une interprétation du réel, et une conviction intime que le cinéma peut traiter directement
avec la vie, avec ses histoires et ses héros de tous les
jours de manière beaucoup plus riche et plus intensive que ce qu’un simple passant comme moi serait
capable d’imaginer ou de créer à partir de rien. (…)
Un autre aspect de mon travail cinématographique
qui traduit une de mes angoisses majeures, c’est la
recherche de la vérité, une vérité dont l’un des piliers, à mon avis, est le doute. Une forme de suspicion que je considère comme une vertu, et non
comme un péché selon la formule attribuée au Coran, “Tenir en suspicion est presque un péché”,
comme le veulent ceux qui s’en remettent aux vérités révélées et aux Livres saints. Car toute vérité, à
mon sens, est douteuse, ambiguë, relative, tant que
la conscience humaine et l’Histoire ne l’ont pas
soumise à une interrogation, à la loi du questionnement.
C’est peut-être cela qui explique cette oscillation
dans mes films entre le documentaire et la fiction,
que j’attribue à une tendance enracinée en moi à me
frotter au doute, à chatouiller l’ambiguïté. En deux
mots, mon cinéma pourrait être résumé à cela : chatouiller la vie… »
Omar Amiralay
Omar Amiralay
Né en 1944 à Damas, Omar Amiralay suit des études théâtrales à
Paris en 1966 puis rejoint l’IDHEC en 1968. Il réalise en Syrie plusieurs films dès les années 1970 dont La Vie quotidienne dans un village
syrien et s’installe à Paris en 1980. Il a réalisé une vingtaine de documentaires pour la télévision française dont Le Malheur des uns
(1981), Les Senteurs du paradis (1982), L’Ennemi intime (1985), et Par un
jour de violence ordinaire (1995).
© Omar Amiralay, photogramme
Here is a unique opportunity to discover the work and ideas of a
Syrian filmmaker and political activist who has declared that “Any
truth is suspicious as long as human conscience and History do not
Cette rétrospective consacrée à Omar Amiralay permet par ailleurs de dresser un
panorama des cinémas du Moyen-Orient, fictions et documentaires de jeunes cinéastes
d’Egypte, Israël, Liban, Palestine, Jordanie et Irak.
58
Scène artistique du Moyen-Orient
question it. I fluctuate between documentary and fiction because
deep down I tend to play around with uncertainty and to ’tickle’
ambiguity. Yes, that’s a good way to put it: I want to ’tickle’ life…”
59
MUSIQUE / DANSE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
Xavier Le Roy
Le Sacre du printemps
Centre Pompidou
19 octobre 20h30, 20 octobre 17h et 20h30
Tarif unique 10 €
Durée : 45’
13:48
Page 60
Depuis 2005 et son étonnante interprétation – ou
plutôt « mise en scène » – de Mouvement für Lachenmann,
Xavier Le Roy poursuit sa recherche sur la distinction entre le son et le geste. Dans ce spectacle, la partition Salut für Caudwell de Lachenmann, pour deux
guitaristes, était interprétée par des instrumentistes
cachés derrière des paravents, tandis que deux autres
guitaristes, parfaitement synchrones, suivaient et
mimaient la partition en jouant sur les cordes d’un
instrument invisible. Mimaient, ou plutôt incarnaient, tant il est ici question de mettre en lumière
un saisissement – le caractère chorégraphique et
théâtral du geste musical, et à travers lui la dimension proprement charnelle, humaine, de la musique.
L’idée du Sacre du printemps a germé, chez le danseur et
chorégraphe, à partir de l’observation du chef Simon
Rattle dirigeant l’Orchestre de la Philharmonie de
Berlin dans le chef-d’œuvre de Stravinsky.
Pour construire la structure de la chorégraphie, Xavier Le Roy a appris certains gestes et mouvements
du chef d’orchestre. Et il les reproduit scrupuleusement face au public, tandis que l’œuvre est difusée selon un procédé de spatialisation permettant
d’isoler les groupes d’instruments. Chaque spectateur a le sentiment d’être placé au cœur de l’orchestre, d’être “dirigé” par cette chorégraphie. Jeu de
miroir, numéro troublant autant que virtuose, ce
Sacre du printemps invite à faire l’expérience intérieure
de la mobilité et du dynamisme du son, de la musicalité du geste : quand joue-t-on, et quand est-on
joué, mis en action par ce que l’on interprète, voit
ou entend ? Toute exécution musicale n’est-elle pas
également une danse, dont la vue conditionnerait
naturellement l’audition, l’impression ? Sur un fil
tendu entre la minutie et l’exubérance, Xavier Le
Roy scrute une alchimie qui défie l’entendement.
Le Sacre du printemps
Musique, Igor Stravinsky
Concept et interprétation, Xavier Le Roy
Design sonore, Peter Boehm
Enregistrement, Orchestre Philharmonique de Berlin
dirigé par Sir Simon Rattle
Collaboration, Berno Odo Polzer, Bojana Cvejiç
Production Le Kwatt et in situ productions
Coproduction Centre chorégraphique national de Montpellier
Languedoc-Roussillon (Xavier Le Roy est artiste associé 20072008), création et résidence Les Subsistances/Lyon ; Tanz im
August – Internationales Tanzfest 2007/Berlin ; PACT
Zollverein Choreographisches Zentrum NRW/Essen
Soutenu par NPN (réseau national pour la performance) grâce
aux fonds pourvus par la Fondation fédérale allemande pour la
culture dans le cadre du programme Tanzplan Deutschland
Dancer and choreographer Xavier Le Roy memorized Simon Rattle’s
gestures as the latter was conducting The Rite of Spring in Berlin. He
reproduces those movements here for the audience. This illusionist’s
act invites spectators to share an inner experience of the mobility of
Coréalisation Les Spectacles vivants-Centre Pompidou
Festival d’Automne à Paris
sound and the musicality of gestures. Can musical performances
also be dances, in which the visual component naturally conditions
what you hear and feel?
Xavier Le Roy, photo © Vincent Caravoc
60
61
ARTS PLASTIQUES
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Hassan Khan
Kompressor
Le Plateau - Fonds régional d’Art Contemporain
Île-de-France
19 octobre au 18 novembre
mercredi au vendredi 14h à 19h,
samedi et dimanche 12h à 20h
Entrée libre
Une exposition où le rêveur décline une série de rêves
sous diférentes formes.
Kompressor est une variation, la seconde, réalisée à
partir d’une performance donnée en 2006 par
Hassan Khan, à la galerie Gasworks de Londres,
intitulée Kompressor ; une ré-articulation dont le
titre, désormais en italique, porte la trace dans sa
graphie.
« Kompressor n’est ni une œuvre monumentale, ni une
collection de travaux disjoints mais bien plutôt un
instant à peine perceptible, – a liminal moment. Un
dispersement. Une modulation.
Oui, Kompressor est une machine. C’est un moteur. Il
s’agit d’une référence délibérée, portée par le titre et
la façon dont il surgit lors de la performance, à la
manière d’une image ou d’un logo.
Vous perdez les informations premières mais ce
faisant l’œuvre devient autre chose que ce qu’on
attendait d’elle. C’est un espace où à divers endroits
une autre densité est atteinte.
Bien que les rêves semblent être l’expérience la plus
intime qu’un être puisse vivre, ils recèlent, dans le
même temps, une forme d’“extériorité” ; on peut
aller à leur rencontre, ils sont des moments où l’être
peut se surprendre lui-même.
Ce n’est pas une pratique conceptuelle dans le sens le
plus classique du terme, où l’on mettrait en place un
système, et où à travers ce système, on viserait un
certain résultat ou l’analyse et la critique de quelque
chose. C’est une pratique qui tente d’habiter une
place plus ambiguë, qui est, je pense, plus connectée à
la façon dont les cultures et les peuples fonctionnent.
C’est un concept aux prises avec le réel. »
Hassan Khan
62
Page 62
Scène artistique du Moyen-Orient
Le travail de Hassan Khan a Le Caire pour origine et se nourrit de
la réalité urbaine de cette métropole de seize millions d’habitants.
À la fois lascive et surveillée à outrance, cette gigantesque plaque
tournante, traversée de réseaux idéologiques divers, gère l’individu
et la société dans une friction de matrices orientales et occidentales.
Télévision et religion, tabla et guitare électrique, beauté kitsch et
promiscuité, tout se mélange et se problématise dans une accélération des données contemporaines de la nouvelle actualité du
Moyen-Orient ou, par extension, de toute ville démesurée.
Son travail a été présenté, entre autres, à la 8e Biennale d’Istanbul
(2003), la 1ère Triennale Torino (2005), la Biennale de Séville. Ses
expositions individuelles ont été présentées à Londres (Gasworks
Gallery, 2006), à Toronto (2005, A Space Gallery) à Paris (Galerie Chantal Crousel, 2004) et au Gezira Art Center du Caire
(1999). Khan a récemment sorti l’album Tabla Dub sous le label musical 100COPIES. Il vit et travaille au Caire.
Kompressor
Hassan Khan
Coproduction Le Plateau FRAC Île-de France
Festival d’Automne à Paris
Remerciements à la Galerie Chantal Crousel
The new work of this 30-year-old Egyptian artist deals with the
urban reality of Cairo and its 16 million inhabitants. In this gigantic metropolis, at the crossroads of East and West, extremes meet
and merge in the whirlwind of contemporary society.
Hassan Khan, 2006, image de The Alphabet Book – 40 x 40 cm – Courtesy Hassan Khan et Galerie Chantal Crousel
63
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Lina Saneh
Appendice
Théâtre de la Cité Internationale
22 au 28 octobre, tous les jours 20h, dimanche
17h30, relâche 24 octobre
10 € à 21 €
Abonnement 10 € et 12,50 €
Durée : 50’
Appendice
de Lina Saneh
Avec Rabih Mroué et Lina Saneh
Coproduction Association Libanaise pour les Arts Plastiques,
Ashkal Alwan ; Festival d’Automne à Paris
Remerciements : Fadi Abdallah, Albert Abi Azar, Mansour Aziz,
Rémi Bonhomme, Toni Chakar, Lama Charafeddine
Ali Cherri, Marie Collin, Joana Hadjithomas, Khalil Joreige
Bernard Khoury, Krystel Khoury, Nathalie Khoury, Jalal El
Mir, Tarek Mrad, Hania Mroué (Cinéma Metropolis Beyrouth)
Rabih Mroué, Walid Raad, Celesta Rottiers, Hussein Saleh
Andrée Sfeir (Galerie Sfeir-Semler), Mounira El Solh
Christine Tohmé et Jalal Toufic
Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise CMA CGM et
de Zaza et Philippe Jabre
“Cremation, forbidden by all religions in Lebanon, is therefore illegal. And citizenship is contingent on belonging to a religious community.”
In this performance, Linah Saneh plans to have surgery and then
have her severed limbs burned, turning her body into a battlefield
where the promise of freedom and modernity clashes with nationalist and communitarian forces.
64
Page 64
Scène artistique du Moyen-Orient
« J’ai toujours rêvé d’être incinérée à ma mort, chose
interdite au Liban, car toutes les religions monothéistes refusent l’incinération et pratiquent la mise
en terre. Ce problème n’est pas uniquement dû à
une mentalité sociale religieuse conservatrice, mais
aux lois libanaises, à la Constitution de l’Etat qui ne
nous reconnaît pas en tant qu’individus ayant des
droits citoyens hors des communautés religieuses.
Aussi sommes-nous obligés de suivre les lois religieuses pour tout ce qui concerne les statuts personnels. »
Pendant le spectacle, Lina Saneh est assise sur une
chaise ; elle restera assise, immobile tout au long de
la performance, mains croisées sur les cuisses, face
à un pupitre. Rabih Mroué, qui joue son mari, se
tient derrière un pupitre, lecteur du récit de l’expérience à laquelle veut se livrer son épouse.
Ayant entendu dire que dans les hôpitaux on brûle
les membres et organes excisés de certains malades,
Lina Saneh s’est emparée de cette information pour
en faire le point de départ du spectacle Appendice. Elle
envisage ainsi de se faire opérer en plusieurs étapes
afin de prélever, au fur et à mesure, divers membres
et organes de son corps, qu’elle brûlera après l’opération.
« L’ambition de ce projet est de faire de mon corps
un lieu de lutte, un champs de bataille entre promesses de liberté et de modernité (de tout Etat, audelà de l’Etat Libanais) et les forces identitaires et
communautaires qui, partout, veulent ériger leurs
systèmes en modèles universels et, par suite, impératifs. Il s’agit de pouvoir discuter les tensions qui se
jouent, sur l’espace d’un corps (et sa liberté), le
langage de la Loi (et ses impératifs et qualifications),
le commerce moderne (et sa “monnaie” virtuelle),
et l’art (et ses instances constituantes).»
Lina Saneh est née à Beyrouth en 1966. Elle suit des études de
théâtre à l’Université à Beyrouth puis à la Sorbonne Nouvelle. Elle
écrit, met en scène et joue dans plusieurs pièces, dont : Who’s Afraid of
Representation? (2005), Biokhraphia (2002), Extrait d’état civil (2000),
Ovrira (1997), et Les Chaises (1996). Elle réalise son premier film
vidéo, I Had a Dream, Mom… en 2006.
Elle enseigne à l’Institut d’Études Scéniques et Audio-Visuelles
(IESAV) à l’Université Saint-Joseph (USJ) à Beyrouth.
Lina Saneh, photo © Ghassan Halawani – Travail cerveau, Pinguin Cube avec la participation de Rabih Mroué et Hatem Imam
65
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Jean-Luc Lagarce
Les Possédés
Rodolphe Dana
Derniers remords
avant l’oubli
Théâtre de la Bastille
23 octobre au 25 novembre 19h30, dimanche 15h30
relâche 25 octobre et lundi
13 € et 20 € – Abonnement 13 €
La Ferme du Buisson / Scène nationale
de Marne La Vallée, Noisiel
27 novembre au 1 décembre à 20h45, 2 décembre
17h, relâche Jeudi – 13 € et 20 € – Abonnement 13 €
La Scène Watteau, Nogent-sur-Marne
6 au 8 décembre 20h30
7 € à 20 € – Abonnement 7 € et 13 €
La
S C E N E
aTHEA
n c iTRE
e nD PE NOG
a l a iENT
s d
e sR-MAR
A r t NE
s
-SU
Durée : 1h15
Derniers remords avant l’oubli
de Jean-Luc Lagarce
Création collective des Possédés dirigée par Rodolphe Dana
Artiste et compagnie associés à la Ferme du Buisson-Scène
Nationale de Marne La Vallée
Lumière, Wilfried Gourdin
Avec David Clavel / Rodolphe Dana (en alternance), Katja
Hunsinger, Nadir Legrand, Marie-Hélène Roig, Christophe Paou
Coproduction La Ferme du Buisson, Scène Nationale de Marnela Vallée et Théâtre Garonne, Toulouse en résidences de
création ; Théâtre de la Bastille ; La Rose des Vents, Scène
nationale Lille Métropole ;
Festival d’Automne à Paris
En compagnie de l’Adami
Page 66
Les personnages de Jean-Luc Lagarce aiment revenir en arrière, retourner sur leur pas, se retourner
sur leur passé. Et la mort prématurée de l’écrivain,
acteur, metteur en scène et éditeur (1957-1995)
n’incite que davantage à lire ses pièces comme des rétrospectives, comme autant d’exercices du deuil des
souvenirs. Derniers remords avant l’oubli est l’évocation
d’un amour de jeunesse ayant uni une femme et
deux hommes dans une demeure emplie des parfums
de l’été. Désormais, le temps de l’inventaire a succédé à celui de l’invention ; Pierre habite seul la
maison que ses amis, accompagnés de leurs
conjoints, sont venus le convaincre de vendre. Il est
ici question « d’argent, donc de passion(s), donc
d’utopie(s), donc d’amour(s) », souligne le jeune
metteur en scène Rodolphe Dana, dont c’est la troisième mise en scène, après un Oncle Vania remarqué
et, l’an passé, un touchant Pays lointain du même JeanLuc Lagarce. Il est question aussi, comme souvent
chez Lagarce, d’amours et de souvenirs lessivés,
d’histoires de famille(s), de règlements de comptes ;
de sentiments hantés, incommunicables.
C’est tout cela qui passe dans la langue, la fameuse
et singulière langue de Jean-Luc Lagarce. Ces
phrases répétées qui ne sont jamais des ratiocinations, simplement des désirs de traquer les sentiments au plus près, au plus juste – plutôt se taire que
se trahir. Des sentiments auxquels la parole pourrait
redonner tout leur poids si seulement la pensée
pouvait lui en laisser le temps, se décider à la suivre,
et si seulement la parole était réellement capable
d’une telle précision chirurgicale. Les mots de Lagarce sont frères des fêlures et des échecs, ce sont eux
qui créent l’atmosphère sombre, étoufante et pourtant tellement lumineuse qui nimbe son théâtre.
Pour évoquer cette recherche du temps perdu, Rodolphe Dana cite justement Proust : « On ne guérit
d’une douleur qu’à condition de la vivre pleinement. » Et ajoute : « Cette phrase s’applique aussi à
l’amour. Et chez Lagarce, ces deux versions résonnent. »
The premature death of the writer, actor, director and publisher JeanLuc Lagarce (1957-1995) compels us to read his plays as exercises in
grieving over our memories. Derniers remords avant l’oubli evokes a
Texte intégral publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs
youthful love affair between a woman and two men in a house filled
with the fragrance of summer. This remembrance of time past is
Tournée : Théâtre Garonne, Toulouse 16 au 20 octobre
La Rose des Vents, Villeneuve d’Ascq 18 au 22 décembre
66
achieved through repetitive writing that seeks to pinpoint our
feelings as accurately as possible
Photo © Olivier Marty
67
DANSE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 68
Meg Stuart /Damaged
Goods and EIRA
BLESSED
Théâtre de la Bastille
24 octobre au 2 novembre 21h
relâche le 28 octobre et 29 octobre
13 € et 20 €
Abonnement 13€
Durée : 1h20
La première rencontre entre la chorégraphe et danseuse américaine Meg Stuart et le chorégraphe et
danseur portugais Francisco Camacho date de 1989,
à New York. Francisco Camacho suit Meg Stuart en
Belgique pour s’y produire dans la première pièce
de la chorégraphe, Disfigure Study. Après cette collaboration, chacun a suivi sa route. Meg Stuart s’établit à Bruxelles et y fonde sa compagnie, Damaged
Goods, avec laquelle elle crée aussi des spectacles à
Zürich et à Berlin. Elle développe un vocabulaire
très personnel dans lequel l’esprit et le corps apparaissent dans des contextes extrêmes, parfois contradictoires. Francisco Camacho travaille entre autres
avec Alain Platel et Carlota Lagido, crée ses propres
chorégraphies et fonde la compagnie EIRA.
En 1999, leurs chemins se recroisent brièvement, à
l’occasion de l’épisode moscovite du projet d’improvisation Crash Landing. Cette année, soit huit ans
plus tard, ils se retrouvent : Meg Stuart signe une
nouvelle chorégraphie avec Francisco Camacho,
dans un décor sonore de Hahn Rowe.
The American choregrapher and dancer Meg Stuart moved to
BLESSED
Meg Stuart / Damaged Goods & EIRA
Chorégraphie, Meg Stuart
Créé avec et dansé par Francisco Camacho et Kotomi Nishiwaki
Musique, Hahn Rowe
Dramaturgie, Bart Van den Eynde
Installation, Doris Dziersk
Lumière, Jan Maertens
Costumes, Jean-Paul Lespagnard
Assistance chorégraphie, Abraham Hurtado
Production, Tanja Thomsen
Coordination technique, Britta Mayer et Jan Maertens
New York in 1983 to attend the New York University where she
received a BFA in dance and continued her training following
Production Damaged Goods & EIRA
classes in release technique and contact improvisation at Mouvement Research. She was a member of the Randy Warshaw Dance Company from 1986 to 1992. At the invitation of Klapstuk 91,
she made her first full-length production, Disfigure Study (1991),
Coproduction Kunstencentrum Vooruit/Gent ; Volksbühne am
Rosa-Luxemburg-Platz/Berlin ; PACT Zollverein/Essen ;
Centro Cultural de Belém/Lisbonne ; Théâtre de la Bastille ;
Festival d’Automne à Paris
where she first worked with the Portuguese dancer Francisco
Camacho. It was the start to an impressive series of productions
she made with her company, Damaged Goods, which has been
based in Brussels since 1994.
68
Meg Stuart et Damaged Goods sont soutenus par les autorités
flamandes et la Commission de la Communauté flamande
Francisco Camacho et EIRA bénéficient du soutien du MC/IA
Blessed, photo © Chris Van der Burght
69
DANSE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Emanuel Gat
Petit torn de dança
My favourite things
Through the center,
all of you, at the same
time and don’t stop
Maison des Arts Créteil
25 et 26 octobre 20h 30
10 € à 20 €
Abonnement 10 € et 15 €
Durée : 1h30
Petit torn de dança
Musique, Qui vou audir cançon, Le Poême harmonique, direction
Vincent Dumestre
Interprètes, Roy Assaf, Avital Mano
My favourite things
Solo d’Emanuel Gat
Musique, John Coltrane
Through the center, all of you, at the same time and don’t stop
Musique, Squarepusher
Interprètes, Maia Salon, Eroy Assaf, Yaron Barami, Noa
Gilmelstein, Avital Mano, Irad Mazliah, Noa Shavit, Moran
Zilberberg,
Chorégraphie, lumière et costumes, Emanuel Gat
Production Emanuel Gat Dance
Coproduction Festival Movimentos ; Festwochen der Autostadt/
Wolfsburg ; Centre national de la danse/Pantin ; Maison des
Arts Créteil ; Arcadi ;
Coréalisation Maison des Arts Créteil ; Festival d’Automne
à Paris
70
Page 70
Scène artistique du Moyen-Orient
Figure à part de la scène contemporaine, le danseur
et chorégraphe Emanuel Gat place les œuvres musicales au cœur de son travail avec la compagnie qu’il
a fondée en 2004 à Kyriat Gat, à une soixantaine de
kilomètres au sud de Jérusalem. Le Requiem de Mozart, le Voyage d’hiver ou Le Sacre du printemps l’ont révélé
au public. Une musique qu’il aborde sans complexe
(il faillit jadis devenir chef d’orchestre), mais avec
une souveraine maîtrise, une manière évidente de ciseler l’énergie, de « jouer des corps comme des facettes d’un kaléidoscope » (Rosita Boisseau).
Cependant, la danse est aussi pour Emanuel Gat un
médium qui lui permet d’aborder et de traduire, avec
la plus grande sincérité et la plus grande acuité possibles, son quotidien, celui d’un jeune homme de 36
ans établi, avec sa famille, à proximité de la bande de
Gaza.
C’est le cas, par exemple, lorsqu’il entreprend en
2003 de danser Ana wa enta, pièce sur le mariage
entre deux hommes, écrite par un artiste israélien
travaillant avec des Palestiniens : Emanuel Gat a
trouvé dans la danse le lieu de tous les engagements.
C’est ce mélange de robustesse et de délicatesse,
d’agilité et d’intimité qui donne à son travail cette dimension singulière, bien peu orthodoxe, que l’on
retrouve ici à travers un triptyque balayant deux
cents ans de création musicale. Un solo, tout
d’abord, voit le danseur se mesurer au saxophone de
John Coltrane sur My favourite things, standard immortalisé par celui-ci. Gat redevient ensuite chorégraphe pour un duo sur des airs populaires français
du XVIIIe siècle, interprétés par Le Poème Harmonique. Enfin, Through the center, all of you, at the same time
and don’t stop, pour neuf danseurs, est fondé sur une
musique de Squarepusher : la figure de ce trublion
virtuose de la scène électronique correspond bien à
Emanuel Gat, et sa musique tout autant, à la fois
fluide, harmonieuse, et parcourue de rythmes saccadés et bancals.
Dance is about commitment for this 36-year-old man who lives with
his family near the Gaza Strip. The combination of strength and delicacy, agility and intimacy in his work – giving it a rather unorthodox quality – is in evidence in this triptych featuring two hundred
years of musical creation, from Coltrane to popular 18th century
French songs and electronic music by Squarepusher.
Through the center, all of you, at the same time and don’t stop, photo © Bruno Poinsard
71
MUSIQUE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 72
Franco Donatoni
Jérôme Combier
Salvatore Sciarrino
Ensemble intercontemporain
Susanna Mälkki direction
Centre Pompidou
26 octobre 20h 30
10 € et 14 €
Abonnement 10 €
Durée : 1h40
Les œuvres des compositeurs italiens Franco Donatoni
(1927-2000) et Salvatore Sciarrino (né en 1947) semblent tracer dans le paysage de la musique d’aujourd’hui
deux lignes de forces inconciliables, comme celle qui
sépare « l’automate et la grâce », selon la formule de
Kleist. D’un côté, la verve presque mécanique d’un Donatoni en qui cohabitent le jazzman et l’artisan, sensible dans deux partitions pour petits ensembles datant de la même période, Flag (1987-1990) et Hot
(1989-1990), cette dernière déployant un « jazz imaginaire » où des gestes venus de l’improvisation se coulent dans une écriture littéralement automatique. De
l’autre, le lyrisme quasi organique, « l’arte povera sonore » de Salvatore Sciarrino, en qui cohabitent l’artiste et l’honnête homme : la matière musicale de son
Introduzione all’oscuro semble pétrie à même le silence, laissant de « limpides épiphanies » sourdre d’une pulsation sombre, spectrale et intense comme l’est celle d’un
cœur qui bat.
Plus jeune encore, Jérôme Combier (né en 1971) se
situe plutôt du côté du second. La forme est pour lui
un enjeu essentiel, et c’est précisément en cela qu’il
est un poète, dont la musique traduit et canalise une
sensibilité exacerbée, et qui pour l’évoquer préfère se
référer directement à des plasticiens, ou à des poètes
comme Jaccottet ou Beckett. Commande de l’Ircam,
Stèles d’air se situe dans le prolongement des Vies silencieuses, dans lequel Combier envisage le son comme une
matière, une force profondément élémentaire, en
termes à la fois plastiques et poétiques : alors que ce
précédent cycle s’inspirait de la peinture de Morandi,
l’idée de Stèles d’air est née de la découverte des « installations » de Giuseppe Penone. À sa palette, Jérôme
Combier a ajouté la matière électronique dans cette partition qui résonne, pour reprendre le titre d’une œuvre
de Penone, comme une injonction à respirer l’ombre.
72
Franco Donatoni
Flag
Le Ruisseau sur l’escalier
Hot
Jérôme Combier
Stèles d’air
Création, commande de l’Ircam-Centre Pompidou
Salvatore Sciarrino
Introduzione all’oscuro
Pierre-Stéphane Meugé, saxophone
Éric-Maria Couturier, violoncelle
Réalisation informatique musicale Ircam, Benoit Meudic
Ensemble intercontemporain
Direction, Susanna Mälkki
Coproduction Ircam-Centre Pompidou, Ensemble
intercontemporain, Festival d’Automne à Paris
Coréalisation Ircam/Les Spectacles vivants-Centre Pompidou
Avec le concours de la Sacem
This concert features three contemporary composers with
contrasting styles. Donatoni includes improvisational patterns in his
mechanically composed “imaginary jazz” pieces, while Sciarrino’s
“lucid epiphanies” spring from a powerful organic lyricism, arte
povera sonore. For Combier, the youngest of the three, form is an
essential part of his work, in which electronics enhance sound,
impelling listeners to “breathe in the shadows”.
Franco Donatoni, photo © Guy Vivien
73
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 74
Novembre
Théâtre
Arne Lygre / Claude Régy / Homme sans but
pages 24 et 25
Stéphane Olry / Treize semaines de vertu
pages 26 et 27
Jean-Luc Lagarce / Rodolphe Dana / Derniers remords avant l’oubli
pages 66 et 67
Tim Etchells / That Night Follows Day
pages 76 et 77
Jean-Luc Lagarce / Julie Brochen / Variations/Jean-Luc Lagarce, paroles d’acteurs
pages 82 et 83
Rodrigo García / Et balancez mes cendres sur Mickey
pages 84 et 85
Arts plastiques
Hassan Khan / Kompressor
pages 62 et 63
Joana Hadjithomas et Khalil Joreige / Où sommes-nous ?
pages 92 et 93
Le Louvre invite Anselm Kiefer / Frontières
pages 78 et 79
Musique
Anton Webern / Arnold Schoenberg / Frédéric Pattar / Mark Andre
pages 88 et 89
Amir Reza Koohestani / Recent Experiences
pages 86 et 87
Béla Bartók / Salvatore Sciarrino / Jörg Widmann / Matthias Pintscher
pages 96 et 97
Marivaux / Luc Bondy / La Seconde Surprise de l’amour
pages 90 et 91
Jörg Widmann / Wolfgang Amadeus Mozart
pages 100 et 101
Edgard Varèse / Jörg Widmann / Igor Stravinsky
pages 102 et 103
Danse
Meg Stuart / BLESSED
pages 68 et 69
Eszter Salamon / AND THEN
pages 80 et 81
Emmanuelle Huynh / Le Grand dehors
pages 94 et 95
Raimund Hoghe / Boléro Variations
pages 98 et 99
Bill T. Jones / Walking the Line
pages 78 et 79
Cinéma
Omar Amiralay and Friends
pages 58 et 59
Cinéma en numérique
page 118
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 76
Tim Etchells
That Night
Follows Day
Centre Pompidou
1, 2 et 3 novembre 20h30
10 € et 14 €
Abonnement 10 €
Durée : 1h10
Spectacle en néerlandais surtitré en français
That Night Follows Day
Conception, texte et mise en scène, Tim Etchells
Assistante à la mise en scène, Pascale Petralia
Scénographie, Richard Lowdon
Costumes, Ann Weckx, Eva van Kerkhove
Lumière, Nigel Edwards
Coordination artistique, Marika Ingels
Traduction néerlandaise, Catherine Thys, Pascale Petralia,
Marika Ingels
Encadrement et accompagnement des enfants, Lotte De Vuyst
et Merel Van den Steen
Entraînement vocal, Françoise Vanhecke
Avec Tessa Acar, Hannah Bailliu, Michiel Bogaert, Spencer
Bogaert, Lina Boudry, Taja Boudry, Tristan Claus, Amber
Coone, Tineke De Baere, Florian De Temmerman, Yen Kaci
Lana Lippens, Jérôme Marynissen, Isotta Mergaert, Aswin Van
de Cotte, Viktor Van Wynendaele, Ineke Verhaegen
Directeur de production, Wim Clapdorp
Une production Victoria/Gand
Coproduction Steirischer Herbst/Graz
Productiehuis Rotterdam
Les Spectacles vivants-Centre Pompidou
Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de Guy de Wouters
et du KunstenFESTIVALdesArts/Bruxelles ; de Fierce
Earth/Birmingham ; de Emilia Romagna Teatro Fondazione et
du Theaterfestival Spielart/Munich
Tim Etchells intensifies the political side of the performance, using
only child actors who utter in unison an endless litany of daily commands, and shout at the “grown-ups” sitting across from them about
how the adult world structures and conditions their lives. This is a
funny but dark and frighteningly truthful commentary, written from
true-life observations – with no concessions.
76
Nouveau projet de Tim Etchells, directeur artistique du collectif britannique Forced Entertainment, That Night Follows Day est né d’un travail sur les
cadres familiaux, éducatifs et disciplinaires mené à
Gand (en collaboration avec le théâtre flamand Victoria), avec un groupe d’une petite vingtaine d’enfants et jeunes gens.
À la suite d’une série d’ateliers, Tim Etchells a écrit
un texte en forme de longue énumération, inventaire pérecquien d’observations factuelles sur les
manières dont le monde adulte structure et conditionne celui des enfants, et finalement le construit
à leur place. Une interminable litanie, déclamée à
l’unisson par les enfants formant une sorte de
chœur, disposés sur scène comme ils le sont si souvent dans la vie « sociale », pour une photo de classe
par exemple. Mais derrière cette image de la discipline, quelque chose a changé : cette fois, ce sont les
enfants qui apostrophent les « grandes personnes »
qui aujourd’hui sont assises face à eux : « Vous choisissez nos habits. Vous chantez pour nous… » Peu à
peu, le chœur et son bel ordonnancement vont
s’éparpiller à mesure que les phrases se font plus narratives, le propos plus précis, plus personnel : « Vous
nous enseignez qu’un théâtre est un endroit où
toutes les choses qui arrivent font partie de l’histoire
et où toutes les personnes ne sont pas réelles et
toutes les émotions simulées… » Le regard est drôle
mais noir, sans concession, il émeut et il est en
même temps glaçant de vérité. Surtout, il est inédit :
avec That Night Follows Day, où les seuls acteurs sont des
enfants, Tim Etchells trouve une nouvelle manière
de donner corps à sa conception de l’art de la performance, dont il cherche en permanence à intensifier la dimension politique : à travers ce face-à-face
frontal, dans ce que chaque représentation met en
jeu, ce qui survient entre spectateurs et acteurs est un
instant d’élection, un moment de production de
sens, « le début du politique ».
That Nigth Follows Day, photo © Phile Deprez
77
ANSELM KIEFER
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 78
Le Louvre invite Anselm Kiefer
“Frontières”
Musée du Louvre
25 octobre au 7 décembre
Tarifs et calendrier sur www.louvre.fr
ou www.festival-automne.com
Conférence inaugurale par Anselm Kiefer
Frontières
Walking The Line
Bill T. Jones
Lundi 5 novembre à 18h30
3€à5€
Abonnement 3 € et 4 €
Galerie des esclaves et galerie daru
20, 22 et 24 novembre à 21h
18 € à 30 €
Abonnement 18 € et 24 €
Le thème de la frontière a toujours occupé un rôle
majeur chez cet artiste de la génération qui, formée
en Allemagne de l’Ouest, a été touchée de plein
fouet par les nouvelles questions identitaires issues
de la réunification.
La conférence est suivie d’un échange avec Thomas
Macho, historien et sociologue de la culture visuelle.
Pièce chorégraphique créée et dansée par Bill T.
Jones partant des Esclaves de Michel-Ange pour arriver à l’escalier de la Victoire de Samothrace.
À l’invitation d’Anselm Kiefer, le chorégraphe américain présente ce solo exceptionnel, accompagné de
Yungchen Lhamo (voix) et Florent Jodelet (percussions), avec des lumières de Robert Wierzel.
Soirée de lecture consacrée à Fernando Pessoa
Frontières de l’être et de la langue
Mercredi 21 novembre à 18h30
Rencontre avec Bill T. Jones à l’auditorium
Jeudi 8 novembre à 20h30
5€à8€
Abonnement 5 € et 6,50 €
Trois concerts
Les 9, 16 et 23 novembre (voir pages 88, 96 et 100)
Pour traiter des rapports de Pessoa avec la frontière
au sens de frontière de l’être plutôt que frontière
dans l’espace, le spécialiste et biographe de Pessoa,
Robert Bréchon choisit des textes dans son œuvre.
Premier thème proposé : l’hétéronymie, frontière de
l’être ?
Cet automne, Anselm Kiefer est à l’honneur au
Louvre : le musée dévoile le 25 octobre l’œuvre monumentale qu’il lui a commandée. Cinquante ans
après Georges Braque, un artiste contemporain
conçoit un nouveau décor pour le Palais.
L’inauguration de l’œuvre s’accompagne d’un mois
d’événements conçus en étroite collaboration avec
Anselm Kiefer, invité du musée, à cette occasion.
Le Festival d’Automne à Paris qui avait confié la
Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière à Anselm
Kiefer en 2000 pour l’installation monumentale
Shebirath Ha’Kelim, Le Bris des vases divins s’associe à cette
invitation.
Autour du concept de “Frontières”, choisi par l’artiste, s’entrecroisent les disciplines : littérature, musique, danse, sciences, philosophie et histoire de
l’art. Plusieurs créations sont présentées : un solo
dansé de Bill T. Jones avec Walking The Line, une soirée “duos éphémères”, rencontres entre des musiciens et DJ de la jeune scène musicale et des archives
cinématographiques, trois concerts, chacun avec
une commande du Louvre et du Festival d’Automne.
Une exposition dessins/frontière/dessins, du 7 novembre
2007 au 4 février présente une collection de dessins
anciens choisis par les conservateurs à partir de thématiques religieuses proposées par Anselm Kiefer.
78
Soirée “duos éphémères”
Vendredi 30 novembre 20h30
6 € à 10 €
Abonnement 6 € et 8 €
Frontières avec Vincent Ségal, Mathieu Boogaerts, Aref
Durvesh, Ballaké Sissoko et Tommy Jordan.
Les « duos éphémères » sont des rencontres inédites
entre musiciens de la scène contemporaine et des archives cinématographiques inédites, humoristiques
et poétiques. Après Laurent Garnier en 2006, Vincent Ségal (Bumcello) orchestre trois rencontres cette
année.
Conférence
Anselm Kiefer, Sol Invictus
Lundi 3 décembre à 18h30
3€à5€
Abonnement 3 € et 4 €
After Braque in 1954, Anselm Kiefer enters the Louvre with a new
Microcosmos, Macrocosmos
par Edgar Morin
work, after being honoured by a large personal exhibition in the
summer at the Grand Palais. He has chosen the concept of “Boundaries” that will be developed through a series of exhibits, lectures
Bill T. Jones,
photo © Répétition Musée du Louvre, Angèle Dequier
and events taking place in the autumn.
79
FILM–CHORÉGRAPHIE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 80
Eszter Salamon
AND THEN
Centre Pompidou
7 au 10 novembre 20h30
10 € et 14 €
Abonnement 10 €
Durée : 80’
Spectacle en anglais et en hongrois
surtitré en français
AND THEN
d’Eszter Salamon
Conception et dramaturgie, Eszter Salamon et Bojana Cvejic
Caméra et montage, Minze Tummescheit
Lumière, Sylvie Garot
Son, Peter Lenaerts et Peter Connelly
Musique, Peter Lenaerts, Aisikl
Eszter Salamon, chorégraphe hongroise travaillant à
Berlin, s’interroge sur les origines de son langage
dansé et son parcours chorégraphique. Magyar Táncok,
sa dernière création, interrogeait les rapports entre
identité et nationalité, questionnait la notion de
genre confrontée à l’héritage familial de la danse traditionnelle ainsi qu’à son expérience de la danse
classique et contemporaine. AND THEN explore aujourd’hui un des fondements de notre identité : le
nom.
Imaginez un album photos que vous trouvez dans la
rue. Vous l’ouvrez, vous voyez des gens que vous ne
connaissez pas, des instantanés de vacances, des attitudes et des gestes familiers, des visages inconnus
qui vous sourient comme si vous étiez le parent ou
l’ami intime à qui ces photos étaient destinées…
N’est-il pas étrange et presque troublant de pénétrer
ainsi dans la vie des autres ? Que signifie rencontrer
quelqu’un dont l’existence ne vous concerne ni de
près ni de loin ? Comment se fait-il que l’expression
de chacun de ces autres nous laisse indiférent et
pourtant nous importe profondément ? Ces interrogations sont le point de départ de AND THEN qui
allie chorégraphie, cinéma documentaire et fiction
cinématographique. Sur une scène qui se contracte
et se dilate, se replie et se déplie en deux ou trois espaces, quelque part entre ici et nulle part, huit personnes disent et chantent la bande sonore de leur vie
et de leur époque.
Bojana Cvejic
80
Avec Aude Lachaise, Eszter Salamon, Bojana Cvejic
Coproduction Les Subsistances-Résidence/Lyon ;
Pact Zollverein Choregraphisches Zentrum/Essen ;
KunstenFESTIVALdesArts/Bruxelles ; Centre national
de la danse/Pantin ; TanzQuartier/Vienne ; Les Spectacles
vivants-Centre Pompidou ; Festival d’Automne à Paris
Soutenu par Botschaft/Berlin, Centre chorégraphique de
Montpellier Languedoc-Rousillon, Hauptstadtkulturfonds /
Berlin, Hebbel-am-Ufer/Berlin et Florian Mühely-Mozgo
Haz Alapitvany/Budapest
Avec le soutien de IDEE, Programme Culturel 2000
de l’Union Européenne
AND THEN, photo © Arne Hector
Production et organisation, Alexandra Wellensiek,
Barbara Greiner
Imagine you pick up a photo album in the street. You open it and see
people you don’t know: pictures of holidays, familiar poses and
gestures, faces of strangers smiling at you as if you were a relative
or close friend who was meant to see the photos… Isn’t it strange,
and rather uncanny, to peer into another person’s life when one has
come across the evidence of it by pure chance?.
81
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 82
Julie Brochen
Variations /
Jean-Luc Lagarce,
Paroles d’acteurs
Théâtre de l’Aquarium
6 au 11 novembre 20h30, dimanche 16h
Tarif unique 5 €
« Accompagnée de dix comédiens (choisis dans le
cadre de l’opération Paroles d’acteurs de l’Adami), je vais
m’initier avec eux à l’écriture de Jean Luc Lagarce.
“Je vous ai écrit une longue lettre et – je l’ai déchirée”
écrit Gorki à Tchékhov.
“(…) c’était comme si on me sciait en deux avec une
vieille scie. Les dents vous coupent directement le
cœur, et le cœur se serre sous les allées et venues, il crie
il se débat (…)
En écoutant votre pièce, je pensais à la vie qu’on sacrifie
à une idole, à l’irruption de la beauté dans la vie miséreuse des gens, et à beaucoup de choses graves, fondamentales.”
Ce que je pressens déjà, c’est la drôlerie féroce, le
trouble immense, la vie contenue dans cette écriture à
déchifrer comme une partition… une parole d’auteur
mesurée, rythmée, accidentée, qu’il nous faut, ensemble, apprendre par cœur. »
Julie Brochen
Variations/Jean-Luc Lagarce - Paroles d’acteurs
Avec Paroles d’Acteurs, l’Adami perpétue la notion de
transmission. Ces relations privilégiées entre un grand
acteur-metteur en scène et de jeunes comédiens traduisent une volonté de mettre la mémoire et l’expérience des aînés au service des plus jeunes. En participant à la construction d’une identité professionnelle
commune entre les comédiens de générations diférentes, il s’agit également de sauvegarder les grandes
traditions de transmission orale qui caractérisent le
théâtre. Chaque année, carte blanche est donnée à un
« maître de théâtre », acteur et metteur en scène, pour
partager pendant un mois son savoir et son expérience
avec de jeunes comédiens dans le cadre de représentations publiques. Cette année, aprés Joël Jouanneau en
2006, c’est au tour de Julie Brochen de travailler avec
une dizaine comédiens issus de Talents Cannes, une série
de courts métrages cinéma coproduits par l’Adami.
Depuis plus de dix ans, une centaine de comédiens a
ainsi pu bénéficier de l’opportunité de travailler sous
la direction de François Perier, Christiane Cohendy,
Gérard Desarthe, Redjep Mitrovitsa, Michel Didym,
Daniel Mesguish, Niels Arestrup, Didier Flamand,
René Loyon, Jean-Claude Drouot…
Théâtre de l’Aquarium, photo © Blandine Armand
Textes de Jean-Luc Lagarce
Mise en scène, Julie Brochen
Distribution en cours
Production Adami - Festival d’Automne à Paris
Avec le concours du Théâtre de l’Aquarium
How theatre gets transmitted from an actor-director to the younger generation is the issue explored by this ADAMI program. This
year Julie Brochen has chosen to direct ten young actors in a JeanLuc Lagarce play.
82
83
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Rodrigo García
Arrojad mis Cenizas
sobre Mickey
(Et balancez mes cendres
sur Mickey)
Théâtre du Rond-Point
8 au 17 novembre 21h, dimanche 18 novembre 15h,
relâche 11 novembre et lundi 12 novembre
14 € à 33 €
Abonnement 10 € et 16 €
Spectacle en espagnol surtitré en français
Durée : 2h
Arrojad mis Cenizas sobre Mickey
Et balancez mes cendres sur Mickey
Texte et mise en scène, Rodrigo García
Assistante à la mise en scène, John Romao
Traduction, Christilla Vasserot
Lumière, Carlos Marquerie
Design des projections, Ramón Diago
Direction technique, Ferdy Esparza
Costumes, Jorge Horno
Avec Jorge Horno, Nuria Lloansi, Juan Loriente
Coproduction La Carnicería teatro, Théâtre National
de Bretagne / Rennes,
Bonlieu, Scène nationale d´Annecy
Coréalisation Théâtre du Rond-Point ; Festival d’Automne à Paris
Rodrigo García continues to highlight the drift towards a certain
blindness, mass individualism, exploitation and formatting of
individuals to which military and economic totalitarianism are
subjecting us on a daily basis – both physically and psychologically.
His theatrical vision, while cruel and raw, is like a poet’s survival
manual filled with striking images. Have we all been turned into
sandwich men?
84
Page 84
« Si tu as neuf ans et que tu vis à Florence, tu vas au
McDonald’s le dimanche. Si tu vis en Afrique, tu
couds des ballons pour Nike… » Ces lignes tirées de
L’Histoire de Ronald, le Clown de McDonald, pièce de Rodrigo
García créée en 2003, pourraient tout à fait figurer
dans Et balancez mes cendres sur Mickey. La dernière création du dramaturge et metteur en scène hispano-argentin – dont le titre semble prolonger celui d’un
autre spectacle de 2003, J’ai acheté une pelle en solde pour
creuser ma tombe – continue de creuser la veine d’un
théâtre que l’on a pu dire provocateur – alors qu’il
ne fait finalement que répondre à une provocation
bien plus grande, et autrement perverse : celle que
représente la domination sans partage d’un système
capitaliste qu’il récuse, et qui le révolte.
Spectacle après spectacle, Rodrigo García pointe
sans faiblir les dérives – aveuglement et individualisme de masse, exploitation et formatage des individus – auxquelles le totalitarisme, qu’il soit militaire
ou économique, soumet quotidiennement nos corps
et nos âmes. Sa prose comme sa manière de diriger
les corps constituent ainsi une réponse directe, drôle
et violente, à la manière dominante de dresser les
corps et les sexes les uns contre les autres, dans un
monde régulé par l’idéologie de la rentabilité. Elles
opèrent un renversement poétique au service d’un
théâtre de la cruauté qui est aussi un théâtre de la
crudité, où se mêlent le sang, l’essence, le sexe, le
miel…
Faisant suite à Borgès+Goya, parenthèse dans ce parcours du combattant, Et balancez mes cendres sur Mickey
montre un artiste qui n’a rien perdu de sa pugnacité,
mais dont la manière semble s’être épurée, à défaut
de s’être apaisée. C’est en poète que Rodrigo García
nous ofre ce nouveau manuel de survie qui abonde
toujours en images saisissantes : une femme que
l’on tond sur scène, des souris que l’on noie dans un
aquarium ; le face-à-face muet d’un 4x4 flambant
neuf et d’une piscine gonflable remplie de boue ; un
homme enseveli sous les tranches de pain – serionsnous tous devenus des hommes-sandwichs ?
Et balancez mes cendres sur Mickey, photo © Christian Berthelot
85
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Amir Reza Koohestani
Recent Experiences
Théâtre de la Bastille
8 au 18 novembre 21h, dimanche 17h
relâche le 12 novembre
13 € et 20 €
Abonnement 13 €
Spectacle en persan surtitré en français
durée : 85’
« J’aimerais que tu sois sûre de mon amour pour toi.
Tu peux être sûre que je t’aimerai toujours. De plus
en plus. Tu es tout pour moi. Tout ! Je n’ai plus rien
à moi. Même ce que j’étais avant, c’est toi maintenant. Je n’arrive pas à bien m’expliquer, je sais pas
si tu comprends ce que je veux dire. Je veux dire, je
t’aime. Je t’aime au-delà de ce qu’on peut appeler
“aimer”. J’aimerais rester avec toi, tant que tu voudras. Je voudrais avoir une chance de te connaître.
Te connaître mieux que toi-même. Voir comment tu
changes. Te voir vieillir, voir comment tes jolis yeux
qui me regardent se creusent ou comment ton visage
se ride. Je n’ai aucune idée de ce que tu seras quand
tu vieilliras. Les mains blanches ne tremblent jamais,
c’est Dieu qui l’a dit, et tes mains sont comme la
neige… Rien que pour ça, je dois remercier le ciel.
Je garderai pour toujours cette image de toi en mémoire. »
Une longue table semblable à celle que l’on trouvait
dans Dance on Glasses, son précédent spectacle, mais
cette fois, plus d’appartement, plus de lieu : ne reste
que le flottement du temps. Les nourritures terrestres que l’on est ici convié à partager sont cueillies
à la vie de gens habitant à la frange des principaux
événements du siècle. Sur quatre générations, des
histoires de famille nous sont délivrées le plus simplement du monde : avec des voix douces, des regards, des sourires et des larmes. Les six acteurs se
déplacent d’un siège à un autre. Ils ne cherchent pas
à incarner leurs personnages mais prêtent simplement leur voix. Recent Experiences, adaptation de la
pièce canadienne écrite par Nadia Ross et Jacob
Wren, met en scène, avec pudeur et humilité, l’épopée de gens ordinaires qui tentent d’échapper à
l’usure du quotidien.
86
Page 86
Scène artistique du Moyen-Orient
Né en 1978 en Iran, Amir Reza Koohehani publie à 16 ans des histoires dans les journaux de Shiraz. Attiré par le cinéma, il suit des
cours de réalisation et de prise de vue. Pendant un an, il joue aux
côtés des membres du Mehr Teatrical Group avant de se consacrer
à l’écriture. Il réécrit The Height (mise en scène par Danial Taiebian),
et écrit en 1999 And the Day Never Came (jamais représentée) puis
The Murmuring Tales. Deux ans plus tard, il achève Dance on Glasses qui
fait l’objet d’invitations par le Theater der Welt à Bonn, le Chekhov International Théâtre Olympiad à Moscou, le KunstenFESTIVALdesArts 2004 à Bruxelles où fut créé en 2005 Amid The Clouds.
Recent Experiences fut présenté à la Maison des Arts de Créteil en
mars 2006. Le Théâtre de la Bastille a invité Amir Reza
Koohestani avec Amid The Clouds et Dance on Glasses en 2005.
Recent Experiences
Une pièce d’Amir Reza Koohestani
Adaptation d’Amir Reza Koohestani du texte original de Nadia
Ross et Jacob Wren
Scénographie, Amir Reza Koohestani
Assistant à la mise en scène, Mahin Sadri
Traduction française, Tinouche Nazmjou
Costumes, Merh Theatre Group
Interprètes Baharan Baniahmadi, Saeid Changizian, Mitra
Gorgi, Sahar Dowlastshani, Setareh Pessyani, Foad Mokhberi
Producteur exécutif, Mehr Theatre Group (Shiraz)
Coréalisation Théâtre de la Bastille, Festival d’Automne à Paris
Administration de tournée et difusion lelabo
Admistration de tournée et régie générale, Pierre Reis
Stories of four generations in the same family are delivered in the
most simple way: voices are soft, six actors around a very long table
glance at each other, they smile, they cry. They change chairs
regularly, not trying to impersonate characters, only lending their
voices. An epic of ordinary people who are trying to escape being
worn down by everyday life.
Recent Experiences, photo © Hossein Salmanzadeh
87
MUSIQUE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 88
Anton Webern
Arnold Schoenberg
Mark Andre
Frédéric Pattar
Ensemble L’lnstant Donné
Auditorium du Louvre / Cycle (œuvre)2
9 novembre 20h
8, 50 € à 14 €
Abonnement 8, 50 € et 11 €
Gratuit pour les moins de 26 ans
sur inscription au 01 53 45 17 17
Durée : 60’
Présentation et rencontre animées
par Gérard Pesson
Anton Webern
Deux pièces pour violoncelle et piano
Arnold Schoenberg
Ein Stelldichein pour hautbois, clarinette, piano, violon et
violoncelle
Frédéric Pattar
Outlyer pour ensemble
Création mondiale, commande du musée du Louvre et du
Festival d’Automne à Paris
Mark Andre
Zum Staub sollst Du zurückkehren…
Création française
Ensemble L’Instant Donné
Coproduction musée du Louvre, Festival d’Automne à Paris
Avec le concours de la Sacem
The painter Anselm Kiefer chose “Boundaries” as the theme for the
Auditorium du Louvre’s series of concerts and lectures. The musical
styles of the featured composers are characterised by their freedom
from formal limitations. In Webern’s and Schönberg’s early works,
the boundary lies between expressiveness and formalization. Andre’s
score is a metaphor for the link between the existential and the
metaphysical. And Pattar’s Outlyer – a work inspired by Jim Harrison’s
poem – explores the distance between what is seen and what is not
seen, including a dialogue between a flutist backstage and a
violonist onstage.
88
Ce programme est le premier d’une série de trois,
conçus en collaboration avec l’Auditorium du Louvre,
autour du thème de la « frontière » (thématique choisie par le peintre Anselm Kiefer) : des concerts d’une
heure, présentés par un compositeur et suivis d’une
rencontre avec les artistes. L’objectif est de confronter des langages musicaux d’hier et d’aujourd’hui
ayant en commun de se jouer de certaines frontières formelles, ou du moins de les remettre en
jeu.
Dans les œuvres des années de jeunesse de Webern
et de Schoenberg, cette frontière serait celle qui sépare (les plaçant côte à côte et les englobant) l’expressivité de la formalisation. Chez Mark Andre
(né en 1964), elle serait plutôt celle d’un langage au
bout duquel le compositeur cherche toujours davantage à se risquer. Citant, comme dans presque
toutes ses œuvres, un texte biblique – Génèse (3, 19).
–, le septuor Zum Staub sollst du zurückkehren… est une méditation musicale autour de l’idée de poussière (Staub) :
mue par une tension entre une forme organisée et
d’incessants émiettements de cette forme qui sont
autant de tentatives d’y imprimer et d’y révéler des
« traces de vie », cette partition se veut aussi une métaphore du lien qui unit l’existentiel et le métaphysique, une mise en abîme de cet acte compositionnel qui est aussi, pour Mark Andre, un acte existentiel.
Pour Frédéric Pattar (né en 1969), il est également
question de profondeur – en l’occurrence, cette distance qui peut séparer ce qui est vu de ce qui est entendu. Outlyer (« reculé », « isolé » – titre d’un recueil
de poèmes de Jim Harrison) traduit concrètement
cette préoccupation en explorant un faisceau de
contrastes paradoxaux. Une distance mesurée par
le dispositif instrumental : un flûtiste solo hors scène, sul palco, et une violoniste sur scène, tous deux
accompagnés d’un petit ensemble évoluant dans les
registres piano, mais aussi par sa nomenclature – une
percussion intégrant un zarb, ou encore un Fender
Rhodes, ce piano électrique qui a magnifié la pop
des années soixante.
Frédéric Pattar, photo © Rémy Jannin
89
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 90
Luc Bondy
Marivaux
La Seconde Surprise
de l’amour
Théâtre Nanterre-Amandiers
10 novembre au 28 décembre 20h30, dimanche 15h30
relâche lundi et 7 décembre
12 € à 25 €
Abonnement 8 € et 13 €
Durée : 2h
C’est en 1727, cinq années après La Seconde Surprise de
l’amour, que Marivaux écrivit une seconde version de
cette comédie mettant aux prises deux blessés des
sentiments – une Comtesse, belle veuve inconsolable, et un Chevalier, amoureux trahi et éploré –
qui, après avoir longtemps réprimé leur attirance réciproque, au terme de maints tergiversations et marivaudages, finiront par se trouver. Avec cette pièce
maniant la pudeur et l’ironie, mariant la légèreté et
la profondeur, Luc Bondy retrouve Marivaux, deux
décennies après avoir mis en scène son Triomphe de
l’amour à la Schaubühne de Berlin.
Après un Roi Lear présenté à Vienne il y a quelques
mois, il poursuit sa réécriture des classiques : « Marivaux nous montre, et la description en est trop sensible pour ne pas correspondre à la réalité, une société où l’amour est repris aux dieux et aux démons
brutaux de l’amour, rendu en toute propriété à
l’amoureux et à l’amoureuse.
Le débat du héros et de l’héroïne n’est pas le jeu
d’une coquetterie ou d’une crise, mais la recherche
d’un assentiment puissant qui les liera pour une vie
commune empreinte de rituels… » Luc Bondy est
passé maître dans l’art de démonter et réinventer le
répertoire du théâtre, avec une précision d’« horloger suisse » – pour reprendre le mot de Stravinsky au
sujet de Ravel – et, surtout, ce sens magistral de
l’analyse et de la « mécanique » théâtrales qui fait de
lui l’un des grands dramaturges contemporains. Un
directeur d’acteurs, également, pour qui cette entreprise de rajeunissement passe aussi par le choix
d’une nouvelle génération de comédiens. Avec Clotilde Hesme et Louis Garrel, Bondy cherche à faire
jaillir la langue de Marivaux dans toute sa modernité,
mais aussi à la faire chanter, lui qui a su rendre sa dimension lyrique au théâtre de parole.
90
La Seconde Surprise de l’amour
de Marivaux
Mise en scène, Luc Bondy
Dramaturge, Peter Sturm
Collaborateur artistique, Jef Layton
Décors, Karl-Ernst Hermann
Costumes, Moidele Bickel
Avec Clotilde Hesme, Louis Garrel, Audrey Bonnet, Pascal
Bongard, distribution en cours
Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne ; Nanterre Amandiers ;
MC2Grenoble-Scène nationale, Wiener Festwochen ; Ruhr
triennale ; Le Quai-Centre dramatique national d’Angers,
Théâtre de Caen
Production déléguée, Compagnie des Petites Heures,
Théâtre Vidy-Lausanne
Coréalisation Théâtre Nanterre-Amandiers,
Festival d’Automne à Paris
En compagnie de l’Adami
Luc Bondy is a master in the art of deconstructing and reinventing
the classics, in particular in bringing out the music in Marivaux’s
writing – which he is staging here for the second time. This comedy
portrays a beautiful and inconsolable widow and a betrayed and
tearful lover. After long suppressing their mutual attraction, they
finally marry “in a powerful accord which joins them together in a
shared life full of ritual…”
Photo © DB
91
VIDÉO ET INSTALLATIONS
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 92
Joana Hadjithomas
et Khalil Joreige
Où sommes-nous ?
Espace Topographie de l’Art
10 novembre au 9 décembre
mercredi au dimanche 15h à 19h
Entrée libre
Distracted Bullets
Joana Hadjithomas et Khalil Joreige
Beyrouth en feu
Plasticiens et cinéastes, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige sont
nés en 1969 à Beyrouth où ils vivent et travaillent. Ils écrivent et
réalisent en 1999 leur premier long-métrage de fiction Al Bayt el zaher (Autour de la maison rose), puis deux documentaires : Khiam
(2000) et le film Al mafkoud (Le film perdu) (2003), tourné au
Yémen, qui sont présentés dans de nombreux festivals de films,
centres d’arts et musées internationaux. Fin 2003, leur moyenmétrage Ramad (Cendres) est sélectionné pour les Césars 2005.
A perfect day, leur second long-métrage de fiction, paraît en 2005.
Auteurs d’installations au sein de galeries ou d’institutions, Joana
Hadjithomas et Khalil Joreige s’intéressent à l’émergence de l’individu dans des sociétés communautaires, au rapport à l’image et
à la représentation, à la difficulté de vivre un présent, d’écrire
l’Histoire…
La vidéo donne à voir cinq vues panoramiques de
Beyrouth filmées de nuit à l’occasion de périodes de
réjouissances, marquées par des feux d’artifices, tirs
en l’air et balles perdues. Chaque événement (célébration religieuse ou fête populaire, comme lors de
la réélection du président) se tient dans des quartiers
distincts, illuminant chaque fois la ville sous un
angle diférent. Le film laisse deviner une géographie
complexe, où s’entrecroisent traditions, religions
et cultures…
Khiam 2006
Trophée de guerre
Jusqu’à la libération du Sud Liban en mai 2000, il
était impossible de se rendre au camp de détention
de Khiam. Il n’y en avait aucune image.
Après son démantèlement, le camp a été transformé
en musée.
Lors de la dernière guerre de juillet 2006, le camp
a été totalement détruit.
Aujourd'hui, le camp accueille des expositions qui
mettent en scène la destruction créant une confusion
temporelle. Ce dispositif questionne notre position de
spectateur, le rapport à l’image, à sa mise en abyme.
Distracted Bullets, Photo © Khalil Joreige
Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise CMA CGM et de
Zaza et Philippe Fabre
Les martyrs latents
Martyr sans mourir
Au Liban, il était de coutume que les combattants qui
tentent une opération suicide enregistrent un témoignage visuel où ils se déclarent morts par avance :
« Je suis le martyr…, mort pour… ». Mais qu’advient-il si le témoignage est enregistré, si l’opération
a lieu mais n’aboutit pas à la mort du combattant ?
Comment être un martyr et être vivant ?
Three videos dealing with life in Beirut and Lebanon. The first one
sheds light and perspective on the city during nightly celebrations;
Les Martyrs latents, Photo © Khalil Joreige
the second one involves a visit to a camp in southern Lebanon; and
the third explores what happens when a suicide bomber, who has
recorded a visual message before leaving for his mission, does not
die after all.
92
Scène artistique du Moyen-Orient
93
DANSE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 94
Emmanuelle Huynh
Le Grand dehors
Centre Pompidou
14 au 17 novembre 20h30
10 € et 14 €
Abonnement 10 €
« On produit beaucoup de gestes, de tentatives – ce
que nous, danseurs, nommons improvisations. Et
chaque pièce laisse derrière elle son cortège de
danses non choisies, non retenues, perdues…
Cependant ces reliefs appartiennent au travail
même : j’ai le sentiment qu’ils le façonnent, au
même titre, bien qu’invisibles, que tous les gestes
retenus pour incarner la pièce. C’est plonger dans
le journal de vie d’une pièce que de se retourner
vers cela. »
Plonger, dit-elle. Elle, c’est Emmanuelle Huynh,
qui, en tant qu’interprète et chorégraphe fut l’une
des fortes individualités responsables du profond
renouvellement de la danse contemporaine survenu
au milieu des années 1990.
Plonger dans le tas d’archives constituées, sous
forme de vidéo-cassettes précisément datées, depuis
Mua (1995), solo emblématique.
Plonger afin « de faire résonner ce que les danses
ont vu hier et qui aujourd’hui figure ou défigure le
monde avec intensité ».
Dans ce plongeon révélateur (au sens photographique du terme), Emmanuelle Huynh, coutumière
des expériences croisant diférentes pratiques artistiques, embarque le musicien Pierre Jodlowski et
l’écrivain François Bon – tous trois, en prise directe
sur la matière, œuvrant de concert à extraire du
vivant de tout ce corpus résiduel. Dénué de tout
épanchement nostalgique, Le Grand dehors ne se borne
pas à reproduire des mo(uve)ments, au risque de les
figer, mais procède d’un puissant élan (ré)générateur : cette pièce conçue pour plusieurs interprètes,
relie le passé au présent, et l’intimité à l’actualité,
en une palpitante réflexion sur le travail de la
mémoire – autant que sur la mémoire du travail.
94
Le Grand dehors
Création
Chorégraphie et conception, Emmanuelle Huynh
Environnement sonore multicanal, programmation
informatique et jeu en direct, Pierre Jodlowski, commande
de l’Ircam – Centre Pompidou
Atelier d’écriture, textes, François Bon
Scénographie, Laurent P.Berger
Assistant à la conception générale, Matthieu Doze
Réalisation informatique musicale Ircam, Romain Kronenberg
Dispositif d’interaction gestuelle, Emmanuel Fléty
Lumière, Yannick Fouassier
Interprétation, Stéphanie Beghain, Nuno Bizarro, François
Chaignaud, Emmanuelle Huynh, Marlene Monteiro-Freitas,
Joana Trinidade von Mayer
Coproduction Centre national de danse contemporaine /
Angers ; Ircam / Les Spectacles vivants – Centre Pompidou
et coréalisation Ircam / Les Spectacles vivants – Centre
Pompidou
Le CNDC est subventionné par le ministère de la Culture et de
la Communication Drac des Pays de la Loire, la ville d’Angers,
la région Pays de la Loire et le département de Maine-et-Loire,
il reçoit le soutien de CulturesFrance pour ses tournées et
projets à l’étranger
Coréalisation Centre Pompidou ; Festival d’Automne à Paris
En compagnie de l’Adami
Material originally discarded while creating a piece is retrieved and
incorporated into a new work. Aspects or perspectives that were
not visible at the time are brought to the surface and resonate differently in this new context. A blend of dance, music and writing
draws out the live elements in these residues, regenerating rather
than reproducing, and linking the past with the present, and the
personal with the topical.
Matthieu Doze, photo © Marc Domage
95
MUSIQUE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 96
Béla Bartók
Salvatore Sciarrino
Jörg Widmann
Matthias Pintscher
Salome Kammer soprano
Jörg Widmann clarinette
Carolin Widmann violon
Jean-Efflam Bavouzet piano
Auditorium du Louvre / Cycle (œuvre)2
16 novembre 20h
8, 50 € à 14 €
Gratuit pour les moins de 26 ans 01 53 45 17 17
Abonnement 8, 50 € et 11 €
Durée : 60’
Présentation et rencontre animées
par Matthias Pintscher
Béla Bartók
Contrastes pour violon, clarinette, piano
Salvatore Sciarrino
Caprices n° 1, 2, 4 6 pour violon solo
Jörg Widmann
Sphinxensprüche und Rätselkanons pour soprano, clarinette et piano
Création française
Matthias Pintscher
Study III for Treatise on the Veil pour violon solo
Création française, commande du Alte Oper avec le soutien de la
Société des amis du Alte Oper de Francfort, du musée du Louvre
et du Festival d’Automne à Paris
Salome Kammer, soprano
Jörg Widmann, clarinette
Carolin Widmann, violon
Jean-E6am Bavouzet, piano
Coproduction musée du Louvre, Festival d’Automne à Paris
Avec le concours de la Sacem
Jörg Widmann has pursued a brilliant career as both a composer
and performer. Three concerts this year provide an opportunity to
gauge his talent as a musician and get a better grasp of his work.
This program, which is part of the Louvre’s “Boundaries” series,
probes the distance between tradition and avant-garde, introducing Pintscher’s third Etude for Treatise The Veil, a cycle dedicated
to American artist Cy Twombly.
96
Dans la droite ligne d’un musicien tel que le Suisse
Heinz Holliger (à la fois compositeur, chef d’orchestre et hautboïste de premier plan), Jörg
Widmann (né en 1973) poursuit une double carrière de créateur et d’interprète. Lors de cette 36e
édition du Festival d’Automne, trois concerts permettent de mesurer son talent de clarinettiste tout
en faisant mieux connaître l’œuvre de ce Bavarois
qui a notamment été l’élève de Wolfgang Rihm – une
œuvre qui lui a notamment valu de remporter, en
2004, le prestigieux prix Arnold Schönberg. Ce
programme poursuit le cycle de musique de
chambre organisé dans le cadre de l’invitation au
Louvre d’ Anselm Kiefer sur le thème de la « Frontière ».
Placées en regard des fascinants Contrastes de Béla
Bartók, des partitions de Salvatore Sciarrino, Matthias Pintscher et Jörg Widmann viennent non
seulement questionner la distance entre tradition et
avant-garde, mais aussi témoigner d’un travail aux
limites de la forme. Clin d’œil à Paganini, les
Caprices de Sciarrino, composés en 1976 et déjà devenus un « classique » du répertoire d’aujourd’hui,
tiennent la virtuosité à distance derrière un halo
d’harmoniques évanescentes. Également pour violon seul, la troisième des Études pour Treatise The Veil
de Matthias Pintscher, succédant à des partitions
pour violoncelle et piano et pour trio à cordes,
poursuit ce cycle de musique de chambre inspiré par
l’œuvre du peintre américain Cy Twombly. Quant
aux Paroles de sphinx et canons énigmatiques de Widmann,
elles révèlent un musicien chez qui le champ musical semble sans frontières ; subtil mélange
d’austérité et de sensualité, coulant dans la forme
canon des gestes musicaux quasi théâtraux, cette
œuvre complète parfaitement ce voyage à travers des
zones de contrastes, des no man’s land, des territoires
indistincts.
Matthias Pintscher, photo © Charlotte Oswald
97
DANSE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 98
Raimund Hoghe
Boléro Variations
Centre Pompidou
21 au 24 novembre 20h30
10 € et 14 €
Abonnement 10 €
« Après Le Lac des cygnes et Le Sacre du printemps, je désire
travailler à partir d’une autre œuvre très célèbre : Le
Boléro de Maurice Ravel. Créée en novembre 1928 à
l’Opéra de Paris, cette courte pièce, aujourd’hui
connue de tous, a inspiré de nombreux chorégraphes tels Maurice Béjart et Odile Duboc ou des
chefs d’orchestre tels Leonard Bernstein et Glenn
Miller.
Mon premier souvenir du Boléro est l’interprétation
que Jayne Torvill et Christopher Dean en ont donnée lors des Jeux Olympiques de 1984 à Sarajevo –
une représentation sur glace alors révolutionnaire
en ce domaine et depuis légendaire. Mais Le Boléro
n’est pas seulement une composition de Maurice
Ravel – c’est aussi une danse espagnole créée au 18e
et un style de musique et de danse d’Amérique du
Sud Besame mucho est un boléro, tout comme la chanson Somos novios. C’est avec cette autre dimension du
boléro que j’entends également travailler cette nouvelle œuvre .»
Raimund Hoghe
Pasolini’s injunction, “Throw your body into the fray”, gave Raimund
Hoghe the strength to go on stage despite his physique which did
Raimund Hoghe est né à Wuppertal. Il a commencé sa carrière en
écrivant, pour l’hebdomadaire allemand Die Zeit, des portraits de
petites gens et de célébrités, rassemblés par la suite dans plusieurs
livres. De 1980 à 1990, il a été le dramaturge de Pina Bausch au
Tanztheater Wuppertal, ce qui a également donné matière à la publication de deux livres. Depuis 1989, il s’est attelé à l’écriture de
ses propres pièces de théâtre qu’ont jouées divers acteurs et danseurs. C’est en 1992 que débute sa collaboration avec Luca Giacomo
Schulte. En 1994, il monte en personne sur la scène pour son premier solo Meinwärts qui forme, avec Chambre séparée (1997) et Another
Dream (2000), une trilogie sur le XXe siècle. Parallèlement à son
parcours théâtral, Hoghe travaille régulièrement pour la télévision.
En 1997, pour le compte de la WDR (la télévision ouest-allemande) il met en scène Der Buckel, un autoportrait long de soixante
minutes. Ses livres ont été traduits en plusieurs langues et il a été
invité à présenter ses spectacles dans de nombreux pays d’Europe,
ainsi qu’au Japon, en Australie et, dernièrement, en Corée du Sud.
Il crée ces dernières années Young People, Old Voices (2002), Sacre - The
Rite of Spring (2004), Swan Lake, 4 Acts (2005) et retourne à la forme
du solo avec 36, Avenue Georges Mandel (2007). Il vit à Düsseldorf et
a reçu plusieurs prix, dont le "Deutscher Produzentenpreis für
Choreografie" en 2001, et, en France, en 2006, le "Prix de la critique" pour le spectacle Swan Lake, 4 Acts.
Boléro Variations
Conception, chorégraphie et danse, Raimund Hoghe
Collaboration artistique, Luca Giacomo Schulte
Avec Lorenzo De Brabandere, Emmanuel Eggermont,
Raimund Hoghe (distribution en cours)
Lumière, Raimund Hoghe, Amaury Seval
Musique, Maurice Ravel et Boléros d’Amérique du Sud
Production Compagnie Raimund Hoghe (Düsseldorf-Paris)
Coproduction Les Spectacles vivants-Centre Pompidou ;
Festival d’Automne à Paris ; Centre Chorégraphique National
de Franche-Comté/Belfort ; Tanzquartier Wien (Autriche)
not predestine him for a career as a dancer. A former journalist and
dramaturge for Pina Bausch, he performs post-modern rituals re-
Avec le soutien de la ville de Düsseldorf
connecting with their source. In this piece he has stripped down
Ravel’s Boléro, restoring the element of scandal it had when first
performed.
98
Remerciements particuliers à la Tanzhaus NRW Düsseldorf
et à la Ménagerie de Verre/Paris
Bolero Variations, photo © Rosa Frank
99
MUSIQUE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 100
Wolfgang Amadeus Mozart
Jörg Widmann
Quatuor Hagen
Jörg Widmann clarinette
Auditorium du Louvre / Cycle (œuvre)2
23 novembre 20h
8, 50 € à 14 €
Abonnement 8, 50 € et 11 €
Durée : 60’
Gratuit pour les moins de 26 ans sur inscription
au 01 53 45 17 17
Présentation et rencontre animées
par Xavier Dayer
Jörg Widmann
Quintette pour clarinette et quatuor à cordes,
Création française, commande du musée du Louvre, du Festival
d’Automne à Paris, du Theater und Philharmonie Essen et du
Wiener Konzerthaus
Wolfgang Amadeus Mozart
Quintette pour clarinette et quatuor à cordes en la majeur, K 581
Jörg Widmann, clarinette
Quatuor Hagen
Coproduction musée du Louvre
Festival d’Automne à Paris
Avec le concours de la Sacem
This second of three concerts devoted to Jörg Widmann – the last in
the Louvre’s “Boundaries” series – features two clarinet quintets
written two hundred years apart. In a timeless dialogue, Mozart
makes use of all of the instrument’s expressive potential, while
Widmann’s music demonstrates his inexhaustible inspiration, his
admirable combination of tones and effects and a fruitful
relationship with the history of music.
100
Second des trois programmes consacré au clarinettiste et compositeur Jörg Widmann, ce concert
conclut le cycle organisé avec l’Auditorium du Louvre
autour du thème de la « Frontière » en confrontant
deux partitions pour quintette avec clarinette écrites
à plus de deux cents ans d’intervalle. Le Quintette K.
581 de Mozart est le parangon du genre, en même
temps que l’un des chefs-d’œuvre du compositeur :
cette musique à la fois brillante et suave, pure et voluptueuse exploite toutes les possibilités expressives
d’un instrument utilisé surtout dans les registres
médium et grave, et traité au même plan que le quatuor. Compositeur, Jörg Widmann traduit cette
réflexion dans un langage auquel la musique de
chambre ofre un excellent terrain d’expression et
d’expérimentation ; c’est un quintette (pour hautbois, clarinette, cor, basson et piano, en 18 mouvements !) qui lui a valu de remporter l’an dernier le
prix Claudio Abbado de composition, accordé par la
Philharmonie de Berlin. Sans jamais pour autant se
départir d’une inspiration qui semble intarissable,
d’un sens éminent des alliages de timbres et des
efets sonores, la musique chez Widmann entretient
avec son histoire, et notamment le préromantisme,
une relation féconde, illustrée par de savants jeux
d’allusions et de citations (sous-titré « La Chasse », son
troisième quatuor à cordes rendait déjà hommage à
Mozart). Il le dit lui-même : « Chez Mozart, on se
retrouve toujours devant des frontières, des portes
closes. Alors qu’il semble pourtant que tout est évident… » Dans la musique de Widmann, l’architecture semble souvent s’évanouir derrière un travail sur
le son qui détermine la forme jusqu’à la distendre,
s’aventurant – nombre des partitions récentes démultiplient les indications, ou au contraire ménagent une large place à l’aléatoire de l’interprétation – aux confins du langage.
Jörg Widmann, photo © Félix Broede
101
MUSIQUE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 102
Igor Stravinsky
Edgard Varèse
Jörg Widmann
Christa Schoenfeldinger harmonica de verre
Jörg Widmann clarinette
Orchestre Symphonique SWR
Sylvain Cambreling direction
Opéra National de Paris / Bastille
25 novembre 20h
15 € à 30 €
Abonnement 10 € à 24 €
Durée : 2h
Edgard Varèse
Déserts
Jörg Widmann
Echo-Fragmente pour clarinette solo et groupes d’orchestre
Armonica pour harmonica de verre et orchestre
Créations françaises
Igor Stravinsky
Le Sacre du printemps
Jörg Widmann, clarinette
Christa Schoenfeldinger, harmonica de verre
Orchestre Symphonique du SWR, Baden-Baden et Freiburg
Direction, Sylvain Cambreling
En collaboration avec le Südwestrundfunk
Avec le concours de la Sacem
In this last of the three concerts devoted to his music, Jörg Widmann
pursues his association with Mozart’s legacy, as both a composer
and performer. The combination of instruments from different eras
evokes the “interpolation” of sounds used by Varèse in Déserts,
which ends with The Rite of Spring. The four featured works interact
in fragments and echoes, and a multiple reflection of the familiar
and the unknown.
102
Dernier volet du triptyque consacré à Jörg Widmann,
ce concert d’orchestre est l’occasion pour le clarinettiste et compositeur de poursuivre son compagnonnage au long cours avec l’œuvre et l’héritage de
Mozart. Créée en janvier dernier par Pierre Boulez
et l’Orchestre Philharmonique de Vienne, Armonica
fait explicitement référence à Mozart par l’emploi
soliste d’un harmonica de verre qui devient alors
l’instrument d’un fabuleux jeu de miroirs : de l’accordéon semble lentement sourdre une puissante
respiration orchestrale, formant contraste avec la
texture séraphique de l’instrument-titre. La musique de Widmann est bien, à tous les sens du terme, une chambre d’échos : en elle se noue un dialogue entre la tradition et la contemporanéité, mais
aussi entre le compositeur et l’interprète, comme
entre les timbres et les instruments. Echo-Fragmente en
ofre un exemple des plus éclairants, où la clarinette domine un orchestre éclaté par groupes, mêlant
instruments « d’époque » et instruments modernes,
les diférences d’accordage générant une sorte de vaste chœur microtonal. Un travail qui rappelle le minutieux travail d’« interpolation » entre sons enregistrés (réels ou instrumentaux) et instruments de
l’orchestre auquel se livra Edgard Varèse, entre 1950
et 1961, pour donner naissance à Déserts, l’une de ses
plus emblématiques partitions – qui a elle-même inspiré à Bill Viola une magnifique vidéo.
Quatre partitions entre lesquelles se noue un fécond
dialogue de fragments et d’échos tour à tour familiers et inconnus ; un jeu de perspectives kaléidoscopique et évocateur qui, à travers le prisme de la
musique de Widmann, relie l’inspiration mozartienne et les classiques de la musique du XXe siècle.
Jörg Widmann, photo © Félix Broede
103
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:48
Page 104
Décembre
Danse
Arts plastiques
Joana Hadjithomas et Khalil Joreige / Où sommes-nous ?
pages 92 et 93
Merce Cunningham / EyeSpace / Crises / CRWDSPCR
pages 106 et 107
Le Louvre invite Anselm Kiefer / Frontières
pages 78 et 79
Compagnie Via Katlehong / Robyn Orlin / Christian Rizzo / Imbizo e Mazweni
pages 112 et 113
Alain Buffard / (Not) a Love Song
pages 116 et 117
Musique
Xavier Dayer
pages 108 et 109
Cinéma
Colloque / Lieux de musique II
page 120
Cinéma en numérique
Théâtre
Jean-Luc Lagarce / Rodolphe Dana / Derniers remords avant l’oubli
pages 66 et 67
Marivaux / Luc Bondy / La Seconde Surprise de l’amour
pages 90 et 91
Thomas Bernhard / tg STAN / “Sauve qui peut" pas mal comme titre
pages 114 et 115
William Shakespeare / Dood Paard / Titus
pages 110 et 111
page 118
DANSE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:49
Page 106
Merce Cunningham
Dance Company
Crises
EyeSpace
CRWDSPCR
Théâtre de la Ville
4 au 8 décembre 20h30, 9 décembre 15h
14, 50 € et 26 €
Abonnement 14, 50 €
CRWDSPCR (1993)
Musique, John King, Blues 99
Décor, costumes et lumière, Mark Lancaster
Crises (1960)
Musique, Conlon Nancarrow, Rhythm Studies #1, #2, #4, #7, #6
Costumes, Robert Rauschenberg
Lumière, Megan Byrne
EyeSpace (2006-2007)
Création
Musique, Mikel Rouse, musiques pour iPods, International
Cloud Atlas
Décor, Henry Samelson
Lumière, Josh Johnson
Chorégraphie, Merce Cunningham
À 88 ans, Merce Cunningham n’en finit pas de
s’abandonner aux vertus du hasard pour continuer
à nous surprendre, et à se surprendre lui-même,
pour déjouer et stimuler son propre imaginaire.
Comme il le faisait jadis avec les jets de dés ou de
pièces de monnaie, le chorégraphe américain – toujours à la pointe, toujours ailleurs – utilise
aujourd’hui l’iPod pour inviter chacun à intervenir
librement sur le contexte musical de la pièce qui se
joue sous ses yeux. Pour EyeSpace en efet, sa dernière
création, la musique composée par Mikel Rouse
(utilisant notamment des samples de piano préparé
de John Cage) est distribuée à chaque spectateur sur
un baladeur numérique : de la sorte, chacun est
libre, durant le spectacle, de laisser la musique se
dérouler à sa guise. « Chronologiquement » ou suivant un mode de lecture aléatoire. Les duos, trios et
quatuors exécutés par les 13 danseurs esquissent
ainsi un temps à la fois collectif et privé, commun
et individuel – et l’expérience théâtrale se fait ici
véritablement expérience de la liberté.
Également au programme, deux pièces qui couvrent
trente années d’une création qui a bouleversé le XXe
siècle chorégraphique : Crises, de 1960, où les intonations jazz des compositions pour piano
mécanique de Conlon Nancarrow scandent un face
à face à fleur de peau entre cinq danseurs – quatre
femmes et un homme – dont les membres sont
reliés entre eux par des bandes élastiques. Et CRWDSPCR (1993), dont la frénésie incessante se déploie
sur des accents proches du blues.
106
Merce Cunningham Dance Company
Interprètes : Cédric Andrieux, Jonah Bokaer, Lisa Boudreau,
Julie Cunningham, Brandon Collwes, Emma Desjardins,
Holley Farmer, Jennifer Goggans, Rashaun Mitchell, Koji
Mizuta, Marcie Munnerlyn, Daniel Squire, Robert Swinston,
Andrea Weber
Coréalisation Théâtre de la Ville ; Festival d’Automne à Paris
La saison 2007-2008 de la Merce Cunningham Dance
Company est financée en grande partie grâce au soutien des
Carnegie Corporation of New-York, Ford Foundation, Andrew
W. Mellon Foundation, Robert Rauschenberg, The Starr
Foundation et Save America’s Treasures.
Ce projet a bénéficié d’une aide du National Endowment fort
The Arts. Ces représentations sont rendues possibles grâce à
des fonds publics provenant du New York State Council on the
Arts, agence d’État.
The Eleanor Naylor Dana Charitable Trust, Gladys Kreible
Delmas Foundation, The Harkness Foundation for Dance et
The Fan Fox and Leslie R. Samuels Foundation ont
généreusement contribué à cet engagement.
EyeSpace, photo © Anna Finke
Unabashed experimenter Merce Cunningham’s new dance piece lets
spectators share in his creative freedom: individual iPods enable
them to listen to the music in whatever order they choose. The
programme also includes two other works – Crises (1960) and
CRWDSPCR (1993) – spanning thirty years in the career of this
legendary choreographer who changed the rules of 20th century
dance.
107
MUSIQUE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:49
Xavier Dayer
Ensemble Cairn
Auditorium / Musée d’Orsay
5 décembre 20h
15 € et 21 €
Abonnement 15 €
Durée : 90’
Xavier Dayer
To The Sea (hommage à Cy Twombly) pour flûte alto
Promenade de Ricardo Reis pour guitare seule
Sonnet XXIV pour soprano, flûte et guitare
d’après Fernando Pessoa
D’un amour lancé pour alto et violon
Chants de la première veilleuse pour soprano et saxophone alto
d’après Fernando Pessoa
Shall I Revisit These Same Difering Fields (Sonnet XX) pour violon,
violoncelle et piano, d’après Fernando Pessoa
Mais je me suis enfuis pour flûte, hautbois, violon, alto et violoncelle
Marie-Adeline Henry, soprano
Ensemble Cairn
Avec le concours de Pro Helvetia et de la Sacem
While highlighting the link between human beings and the voice, the
“original instrument”, this young Swiss composer is also drawn to
the moments when language is more like a colour – where music
and poetry overlap. He has found fertile ground in the work of
Fernando Pessoa, a poet of the “in-between”. His music probes our
memory and memories – like a game at the edge of the void, or a
“book of disquiet.”
108
Page 108
« J’ai presque toujours l’impression que j’écris pour
des voix ; le monde musical qui m’inspire est souvent un univers vocal – issu du madrigal de la
Renaissance, des polyphonies médiévales, des premiers opéras », explique Xavier Dayer. Cherchant
souvent à sublimer le pouvoir d’apaisement du
chant, à faire saillir ce qui lie l’être humain à la voix,
cet « instrument originel », le compositeur suisse
(né en 1972) dit aimer également ce moment où la
langue perd le sens des mots pour ne plus devenir
que couleur – où musique et poésie s’entrecroisent.
Un espace où est en permanence à l’œuvre un
amour du texte qui a découvert dans l’œuvre de Fernando Pessoa un terrain d’élection. Le Marin (1999),
premier des trois opéras de Xavier Dayer, s’inspirait
déjà d’un texte de ce « poète de l’entre-deux », et
c’est également le cas des deux œuvres vocales de ce
programme qui parcourt près de dix années de sa
production musicale : les Chants de la première veilleuse
(partiellement repris dans Le Marin) et le Sonnet XXIV,
qui appartient à un cycle d’œuvres instrumentales
et vocales inspirées des poèmes en anglais – la première langue de Pessoa – dans lequel le compositeur
tente d’échafauder une dramaturgie en creux – non
pas un climax, mais une sorte de « doux oubli ».
Découlant de la même source, le trio Shall I Revisit
These Same Difering Fields est une sorte de mise en abîme
reposant sur l’enlacement et le dépouillement de
lignes instrumentales qui semblent tourner sur
elles-mêmes. Composée pour guitare (l’instrument
de Xavier Dayer), la Promenade de Ricardo Reis fait allusion à l’un des hétéronymes de Pessoa, évocation
audacieuse et fragile du monde intérieur d’un personnage inexistant. Lorsque le compositeur se
réfère à un autre artiste, il choisit le peintre américain Cy Twombly dont les tableaux questionnent
son attachement à l’écriture (To The Sea essaie ainsi
de créer musicalement “ une sorte de surface
blanche “). Et même lorsqu’elles sont instrumentales, ses œuvres laissent entendre des voix – ces
lointains échos de chœurs vénitiens qui rythment
D’un amour lancé. La musique de Xavier Dayer interroge la mémoire, les souvenirs qui sont les fissures
de l’être ; elle est un jeu avec le vide, un livre de l’intranquillité.
Xavier Dayer, photo © George Leitenberger
109
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:49
Page 110
Dood Paard
Titus
William Shakespeare
Maison des Arts Créteil
6, 7 et 8 décembre 20h 30
10 € à 20 €
Abonnement 10 € et 15 €
En hollandais surtitré en français
Trois ans après avoir présenté, au Festival d’Automne, sa vision de la figure de Médée, la compagnie
Dood Paard nous convie à une adaptation du Titus Andronicus de William Shakespeare – dont elle a également mis en scène les deux autres « tragédies romaines », Jules César et Coriolan. Cette œuvre de
jeunesse, injustement considérée comme mineure,
fait partie des pièces politiques de Shakespeare : elle
conte le retour à Rome du commandant Titus, bientôt plongé au cœur de luttes politiques et de tragédies familiales, rapidement emporté dans le maelström de la violence.
Une tragédie qui est aussi considérée comme l’une
des plus sanglantes de son auteur, donnant à voir un
jeu de massacre dont l’outrance ne fait que souligner
l’absurdité.
De cette « foire aux atrocités », de ce théâtre où partout le sang suinte, le collectif néerlandais livre une
version moins édulcorée que stylisée, avec la verve
iconoclaste qui le caractérise. Mais, si Dood Paard
prend des libertés avec Shakespeare, qu’ils le traduisent de manière métaphorique ou en soulignent
l’impact violemment contemporain, c’est toujours
en bonne intelligence et de façon respectueuse. Des
scènes pandémoniaques alternent avec des passages
dansés, la drôlerie côtoie le recueillement, les crimes
inexcusables prennent des allures de cadavres exquis :
ce Titus est un nouveau moyen d’exercer une intarissable inventivité, mais aussi de déployer une intense énergie théâtrale, nourrie d’un rapport instantané au public.
Dood Paard transforme le théâtre en arène, en hémicycle où les enjeux sont politiques ; un espace de
débat, lieu d’une émotion collective authentique.
110
Titus
d’après Titus Andronicus de William Shakespeare
par la Compagnie Dood Paard
Mise en scène, Kuno Bakker, Gillis Biesheuvel, Coen Jongsma,
Sara De Roo, René Rood, Manja Topper, Oscar van Woensel
Anne Karin Ten Bosch
Avec Sara De Bosschere, Oscar van Woensel, Gillis Biesheuvel,
Manja Topper et Kuno Bakker
Traduction en néérlandais, Manja Topper et Kuno Bakker
Surtitrage français, Martine Bom
Lumière, Iwan Van Vlierberghe
Son, René Rood
Coréalisation Maison des Arts Créteil, Festival d’Automne à Paris
In Titus Andronicus, one of his goriest plays, Shakespeare portrays
such pandemonium on stage that it highlights its own absurdity.
The play offers Dood Paard a showcase for its inexhaustible creativity and intense theatrical energy, fueled by spontaneous contact
with the audience. The theatre becomes an arena where something
political is always happening, generating a space for debate and
real group emotions.
Titus, photo © Sanne Peper
111
DANSE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:49
Page 112
Via Katlehong Dance
Robyn Orlin
Christian Rizzo
Imbizo e Mazweni
Maison des Arts Créteil
6, 7 et 8 décembre 20h 30
10 € à 20 €
Abonnement 10 € et 15 €
Durée : 1h10
Apparu dans les années soixante au cœur des townships sud-africains, où la majorité de la population
noire fut reléguée de force par le pouvoir blanc, le
pantsula a germé en réaction contre l’oppression et la
misère ambiante. Présentant plus d’une similitude
avec le hip-hop, ce mouvement s’apparente moins à
un mode d’expression qu’à un mode de vie, impliquant le recours à une forme de contestation nonviolente. De cette contestation, la danse, très physique et gouailleuse, est la traduction la plus
spontanée et la plus répandue – essentiellement
parmi la gent masculine.
Fondée en 1996 et révélée en France grâce aux Rencontres de danses urbaines de La Villette, la compagnie Via Katlehong Dance – empruntant son nom
à un township rendu célèbre par les soulèvements des
années 80 – a su transposer sur scène le pantsula,
danse foncièrement populaire et urbaine, sans la dénaturer. Via Katlehong Dance propose ici deux nouvelles créations, élaborées avec deux chorégraphes
(très) diférents. Paraissant couler de source, l’association avec Robyn Orlin, Sud-Africaine blanche
dont les parents sont originaires d’Europe centrale,
vise à rendre saillante la dimension politique du
pantsula, au moyen d’un penchant commun pour
l’irrévérence et la débauche d’énergie. À priori beaucoup plus inattendu, le rapprochement avec Christian Rizzo s’est pourtant imposé naturellement, le
prolifique chorégraphe français, friand de collaborations inédites et conquis par la générosité flamboyante de Via Katlehong, voyant dans cette
rencontre une occasion rêvée de « confronter [son]
univers à la fois abstrait et baroque avec leur désir de
dire » et de « tenter la friction de pratiques diférentes de la danse. »
112
Imbizo e Mazweni
Via Katlehong Dance invite deux chorégraphes : Robyn Orlin et
Christian Rizzo
Lumière, Eric Houllier
Coproduction : Maison des Arts de Créteil ; L’Onde, Espace
Culturel de Vélizy-Villacoublay ; Institut Français d’Afrique
du Sud ; CulturesFrance ; Damien Valette productions ; Festival
d’Automne à Paris
Photo © Philippe Lainé
In South Africa, pantsula is a lifestyle unto itself and a form of nonviolent protest close to hip-hop. The company, whose name comes
from a township known for the 1980s uprisings, collaborates with
two choreographers – a white South African woman full of irreverence and energy, and a baroque Frenchman eager to “confront two
different approaches to dance”.
113
THÉÂTRE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:49
Page 114
tg STAN
Thomas Bernhard
“Sauve qui peut”,
pas mal comme titre
Théâtre de la Bastille
11 au 22 décembre 21h
relâche 16 et 17 décembre
13 € et 20 €
Abonnement 13 €
En 2005, le public du Festival d’Automne avait réservé un accueil triomphal à My Dinner with André,
adaptation marathon et gourmande du scénario d’un
film de Louis Malle. Le collectif flamand revient
cette année avec “Sauve qui peut”, pas mal comme titre,
d’après Thomas Bernhard, un spectacle qui, succédant à Tout est calme, créé en 1998, constitue le second
volet d’une trilogie annoncée consacrée à l’écrivain
autrichien.
“Sauve qui peut”, pas mal comme titre est l’une des répliques
de la pièce Au but, ici choisie pour donner son titre
générique à un spectacle qui rassemble cinq « dramuscules » – ces mini-drames en un acte (sept au total, écrits sur plus de douze années) dans lesquels
l’écrivain continue de sonder le trouble passé de
ses compatriotes et de traquer la permanence du
fascisme ordinaire : Freispruch (Acquittement), placé
sous l’épigraphe d’une phrase de Mussolini ; Eis
(Glaces), mettant également en scène politiciens et
magistrats, ici devenus cibles d’un terroriste ; Maiandacht (Le Mois de Marie), discussion entre deux
femmes au crépuscule, longeant un cimetière qui
pourrait être celui de Traustein, la ville d’enfance de
Bernhard ; Match, mettant aux prises un agent de
police regardant un match de foot dans son salon et
sa femme qui, assise à ses côtés, préférerait aller au
lit ; A Doda (Un mort), enfin, pièce « pour deux actrices et une route » dont le texte est empreint d’une
tonalité quasi beckettienne.
Changeant de costumes au son de la Marche de Radetzky,
jonglant avec des d’accessoires, tg Stan exalte le sens
du grotesque et de la poésie, les multiples registres
à l’œuvre dans ces cinq esquisses où le travail de sape
passe avant tout par la langue : une langue rageuse,
incantatoire, brillante, qui fait la part belle aux monologues.
114
“Sauve qui peut” pas mal comme titre
Texte d’après Les Dramuscules (Eis, A Doda, Match, Freispruch et Maiandacht) de
Thomas Bernhard
De et avec Jolente De Keersmaeker, Sara De Roo
et Damiaan De Schrijver
Traduction, Claude Porcell
Mise en place, Matthias de Koning
Costumes, Inge Büscher
Lumière, Thomas Walgrave
Remerciements à Gerhard Jäger
Production tg Stan
Coproduction KVS / Théâtre National / Bruxelles ;
Production de la version française Théâtre Garonne/Toulouse ;
Théâtre de la Bastille ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation Théâtre de la Bastille ; Festival d’Automne à Paris
In this collection of five “mini-dramas in one act” by Thomas Bernhard, the playwright continues to probe his compatriots’ troubled
past and to stalk the durability of everyday fascism. tg STAN exalts
the grotesque, the poetic and the multiple levels at work in these
five sketches where language is an undermining force, by turns furious, incantatory and brilliant.
“Sauve qui peut” pas mal comme titre photo © Herman Sorgelloos
115
DANSE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:49
Page 116
Alain Buffard
(Not) a Love Song
Centre Pompidou
12 au 15 décembre 20h 30, 16 décembre 17h
10 € et 14 €
Abonnement 10 €
Après avoir dansé pour Brigitte Farges, Daniel
Larrieu ou Régine Chopinot, Alain Bufard a développé, à partir de Bleu nuit (1988), sa propre recherche chorégraphique, en s’inscrivant depuis 1996
dans le sillage revendiqué d’Anna Halprin – figure
fondatrice à laquelle il a récemment consacré un documentaire, My lunch with Anna.
Centrée sur les questions du genre et de la sexualité,
cette recherche s’est peu à peu ouverte à la narration
et a atteint son acmé avec Les Inconsolés (2005), pièce
magnifique qui aborde des sujets très sensibles avec
une élégance remarquable. Les Inconsolés a également
permis à Alain Bufard d’initier un dialogue intense avec la voix (parlée ou chantée) et la musique,
dialogue aujourd’hui ardemment poursuivi avec
(Not) a love song, qui se réfère à la comédie musicale
hollywoodienne pour mieux la pervertir.
« Avec ce projet, je voudrais contaminer les codes
musicaux et dramaturgiques du genre, en puisant
dans ce qui m’a nourri depuis toujours et qui se
trouve au confluent de musiques et de climats esthétiques très variés. » Ainsi contaminée, la comédie musicale se meurt et se mue en tragédie musicale,
hantée par les réminiscences d’un certain cinéma –
de Sunset Boulevard de Billy Wilder au Secret de Veronika Voss
de Fassbinder, de Mae West à Andy Warhol – et par
le sentiment inguérissable de la perte. Amour, jeunesse, beauté toujours s’en vont, seules restent les
chansons…
Aux trois personnages de (Not) a Love Song, « qui se
constituent dans l’ombre des souvenirs cinématographiques » et se confrontent aux froids verdicts des
miroirs, Miguel Gutierrez, Vera Mantero et Claudia
Triozzi prêtent leur voix, leur corps et leur art du dérapage ra2né.
116
(Not) a Love Song
Conception, Alain Bufard
Fabrication, interprétation, Miguel Gutierrez, Vera Mantero,
Claudia Triozzi
Musicien, Vincent Ségal
Lumière, Yves Godin
Direction technique, Christophe Poux
Régie son, Félix Perdreau
Production, difusion, Tanguy Accart, Hélène Joly
Production, PI:ES
Coproduction Festival Montpellier Danse 2007 ; Centre
chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon –
Programme ReRc ; Centre de Développement chorégraphique de
Toulouse Midi-Pyrénées (accueil studio) ; L’échangeur – Fère-enTardenois ; Tanzquartier / Vienne ; Les Spectacles vivants-Centre
Pompidou ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Ménagerie de Verre / Studiolab ; Bonlieu Scène nationale d’Annecy ; Pôle sud / Strasbourg
PI:ES reçoit le soutien de la DRAC Île-de-France au titre de l’aide
à la compagnie conventionnée
Photos @ Marc Domage
En compagnie de l’Adami
After focusing on gender and sexuality issues, Alain Buffard’s work
gradually began to open up to narration and the voice. In this piece
he moves from musical comedy to musical tragedy, mixing musical
and dramatic genre codes and drawing from different types of music
and aesthetic environments. Love, youth and beauty don’t last long,
the only thing that does is the song…
117
CINÉMA
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:49
Page 118
Cinéma en numérique
28 novembre au 4 décembre
Cinéma l’Entrepôt
Programme detaillé, dates et lieu :
à partir du 15 octobre
www.festival-automne.com
www.cahiersducinema.com
De plus en plus, les Cahiers du cinéma rendent
compte de films réalisés en numérique. Il peut s’agir
de longs-métrages traditionnellement destinés à une
distribution en salles, d’Alexandre Sokourov (Le Soleil) à Nobuhiro Suwa (Un couple parfait), de Michael
Mann (Miami Vice) à Jia Zhang-ke (The World, et tout récemment Still Life) et Apichatpong Weerasethakul
(Tropical Malady). Il peut s’agir aussi de films dont le cinéaste poursuit par ailleurs une œuvre de plasticien
: c’est le cas du dernier exemple cité, A. Weerasethakul ayant également réalisé, avec un téléphone
portable, plusieurs courts-métrages plus volontiers
présentés dans un cadre d’expositions. Il peut s’agir
encore de courts et de moyens-métrages qui peuvent
aussi bien être sélectionnés dans des festivals et donner lieu à des installations vidéo : travaux d’Alain
della Negra et Kaori Kinoshita, de Valérie Mréjen ou
de François Nougues, mais pas seulement. Il peut
s’agir enfin de compositions plus hybrides encore,
tels les ciné-poèmes de Pierre Alferi et Rodolphe
Burger ; les performances musicales proposées par
le compositeur Martin Wheeler devant les images,
remontées pour l’occasion, d’Adieu, le film d’Arnaud des Pallières ; le projet en cours de Bertand Bonello, My New Picture, film dit « pour les oreilles » et
visible à la fois dans une salle, sur DVD et sur Internet.
Digital Short Done by Nokia Mobil Phone de Apichatpong
Weerasethakul (2003-2’)
Le numérique est donc aujourd’hui au centre, pour
les Cahiers. Il l’est doublement. Parce qu’il
concerne ce qui se produit aujourd’hui de plus
neuf, à « l’intérieur » du cinéma (M. Mann, Jia…).
Et parce que c’est avec le numérique que le cinéma
se déplace toujours plus vers d’autres pratiques –
celles dites plasticiennes – et d’autres espaces – le
musée au sens large, l’Internet aussi bien. Au centre
de tous les enjeux, donc, ceux du cinéma proprement dit, mais aussi ceux des bouleversements qu’il
connaît aujourd’hui.
Le temps semble donc venu de faire le point sur « la
révolution numérique » grâce à une programmation
d’une part, à une publication d’autre part. Cela
nous semble d’autant plus souhaitable et nécessaire
que l’opportunité nous est oferte d’avoir accès au
riche catalogue du DICREAM, dispositif du Ministère de la culture qui soutient, à l’intérieur du
CNC, la création numérique depuis déjà plusieurs
années.
Coproduction Cahiers du cinéma
Festival d’Automne à Paris
Avec le concours du Ministère de la culture et de la communication-Centre National de la Cinématographie/DICREAM
Digital technology is crucial in film-making today for two reasons:
it is widely used – whether for regular feature-length films or in
works by filmmakers/visual artists, installations, “film-poems”, etc. –
and it corresponds to the cutting-edge in cinema. This year, the fes-
Avec le soutien de la Direction des Afaires Culturelles
d’Île-de-France
118
tival’s joint program with Cahier du cinéma and CNC/DICREAM epitomizes this “digital revolution” through a series of films and a book.
COLLOQUE
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:49
Page 120
Lieux de musique II
Maison de l’architecture
(salle de la chapelle)
12 décembre 14h à 18h30
entrée libre sur inscription 01 53 45 17 17
L’édification de salles dédiées à la musique est une
constante des politiques culturelles des métropoles
occidentales. Après l’Opéra Bastille (2700 places,
1989) et la Salle des concerts de la Cité de la Musique
(870 places, 1995), le rythme des constructions parisiennes a repris : Salle Pleyel (1913 places, 2006),
Auditorium de Radio France (1500 places, 2011),
Philharmonie de Paris (2400 places, 2012). Metz,
Dijon, Bordeaux, Poitiers, Perpignan partagent cette
énergie des bâtisseurs. Ce mouvement s’inscrit dans
une course mondialisée aux équipements de concert.
Dans une vingtaine de métropoles, des édifices récents hébergent des orchestres, accueillent des publics, organisent des programmations, modèlent
des cités, façonnent des circulations dans la ville. Ils
dessinent aussi une topographie symbolique du
monde de la musique, afrontent cette tendance
lourde à la bipolarisation entre répertoire et innovation, patrimoine et création.
En 2006, le Festival d’Automne a organisé une première rencontre « Lieux de Musique ». Le succès de
cette journée fut une invitation à poursuivre. Cette
année, le débat est centré sur l’hypothèse de
l’échange entre architectes et compositeurs. Comment les architectes livrent-ils leurs bâtiments à
l’appropriation inventive des musiciens ? Comment
les compositeurs font-ils entendre leur voix dans les
débats qui installent au cœur des cités ces temples de
la reconnaissance artistique pour lesquels et avec
lesquels ils auront à composer ?
Partenaires : Festival d’Automne à Paris, Maison de l’architecture,
Cité des Récollets, École des Hautes Études en Sciences Sociales
(EHESS), CNRS
En collaboration avec Denis Laborde, Groupe “Musique,
Anthropologie, Globalisation” CNRS-EHESS
« Lieux de Musique II » est un moment de débats,
d’interventions, au cours duquel les acteurs de cette
scène musicienne – architectes et compositeurs –
échangent en public, puis avec le public.
how musical venues are built. This year, it will focus on the dialogue
Philharmonie de Paris (vue depuis le périphérique), image de synthèse. Ateliers Jean Nouvel ©
This is the second public symposium initiated by the festival about
120
between architects and composers. How can architects best design
buildings for musicians so they can appropriate them in an inventive
way?
121
JEUNE PUBLIC
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:49
Page 122
Cours de re-création
AÉ696B>! E6GI:C6>G:
9J ;:HI>K6A 9É6JIDBC:
6;;>GB: HDC HDJI>:C
¿ A6 8Gw6I>DC
Actions pédagogiques du
Festival d’Automne à Paris
Dans le cadre du projet Cours de re-création, le Festival
d’Automne à Paris initie depuis quatre ans des trajets croisés favorisant la rencontre de diférents publics dans le domaine des arts plastiques.
En travaillant avec les enseignants, il propose aux
élèves une série de rendez-vous où ils tiennent euxmême le rôle de « passeurs ».
Les visites des expositions donnent lieu à une formalisation libre de la réception qu’ils ont des
œuvres. Des textes, des dessins, des photos, une vidéo… servent à transmettre, à communiquer à
d’autres classes, cette mémoire et les traces laissées
par ces découvertes.
En 2006, Cours de re-création a impliqué dix classes
d’écoles primaires et maternelles, des classes de Lycée et d’écoles d’arts appliqués ainsi qu’un public senior.
Durant deux mois, près de trois cents personnes
âgées de 4 à 80 ans se sont rencontrées devant des
œuvres Léviathan Thot d’Ernesto Neto (Panthéon), et
Retranslation of Francis Bacon’s Unfinished Portrait de William
Forsythe et Peter Welz (musée du Louvre).
Une exposition, ouverte au public, témoigne de
cette série de rendez-vous et se tient à la Maison du
Geste et de l’Image du 12 au 21 juin 2007.
Ce projet est reconduit cette année ; il concerne les
expositions d’Alexandre Ponomarev (Chapelle
Saint-Louis de la Salpêtrière), d’Anselm Kiefer
(musée du Louvre), et des installations et vidéos de
Joana Hadjithomas et Khalil Joreige (Espace Topographie de l’Art).
Les actions pédagogiques pour la musique, 2006,
ont impliqué deux cents élèves de l’école primaire
au lycée ainsi que des professeurs et des élèves de
conservatoires de la région parisienne. Cinq
concerts, dont l’un consacré aux traditions musicales
de Mongolie ont permis d’organiser et nourrir rencontres et masterclass, impliquant compositeurs,
scénographes et musiciens.
Les actions de sensibilisation à la musique se poursuivent en 2007 ; elles concernent des classes de lycées, des classes de pianos et instruments à cordes
des conservatoires. Une masterclass se tient au
conservatoire de Vitry en octobre en présence de
Jörg et de Carolin Widmann. Des rencontres sont
prévues dans les conservatoires parisiens avec le
compositeur Hugues Dufourt.
Ces actions de sensibilisation reçoivent le soutien de
la Caisse des Dépôts
:c XdbeV\c^Z YZ aÉ6YVb^
AÉ6YVb^ VeedgiZ hdc hdji^Zc | - heZXiVXaZh X]d^h^h
Zc XdaaVWdgVi^dc VkZX aZ ;Zhi^kVa YÉ6jidbcZ | EVg^h#
I]‚}igZ
AV KZ^aa‚Z
YZ AVgh Cdg‚c! b^hZ Zc hXƒcZ E^ZggZ BV^aaZi Zi B‚aVc^Z AZgVn
=dbbZ hVch Wji
YZ 6gcZ An\gZ! b^hZ Zc hXƒcZ 8aVjYZ G‚\n
9Zgc^Zgh gZbdgYh VkVci aÉdjWa^
YÉVegƒh ?ZVc"AjX AV\VgXZ! b^hZ Zc hXƒcZ GdYdae]Z 9VcV
AV HZXdcYZ Hjgeg^hZ YZ aÉVbdjg
Every year, school children are invited to visit exhibitions and installations in order to act as mediators for other school children. This
year they will be introduced to the works of Alexandre Ponomarev,
Anselm Kiefer, and Joana and Khalil Joreige.
Students in high-school, as well as students of the piano and string
122
aÉji^a^hVi^dc YZ aZjg igVkV^a ZcgZ\^hig‚#
9VchZ
Hjg[VXZ YZ g‚eVgVi^dc
X]dg‚\gVe]Z GVX]^Y DjgVbYVcZ
IZbed ,+
BZgX^ aV Xde^Z eg^k‚Z X]dg‚\gVe]Z BVi]^aYZ Bdcc^Zg
<g}XZ | aV Xde^Z eg^k‚Z! aZ ;Zhi^kVa
AZ <gVcY 9Z]dgh
YÉ6jidbcZ! XdbbZ egƒh YZ & %%% VjigZh
X]dg‚\gVe]Z :bbVcjZaaZ =jnc]
egd_Zih Vgi^hi^fjZh V^Y‚h W‚c‚[^X^Z! X]VfjZ
Vcc‚Z Yj [^cVcXZbZci YZ a6YVb^# :c
Cdi V adkZ hdc\
XdcigZeVgi^Z YZ aV gZYZkVcXZ eZgjZ hjg aZh
X]dg‚\gVe]Z 6aV^c 7j[[VgY
hjeedgih k^Zg\Zh Zi aZ bVi‚g^Za hZgkVci |
9K9! WVaVYZjgh cjb‚g^fjZh! b‚bd^gZh½!
EVgdaZh YVXiZjgh
KVg^Vi^dch " ?ZVc"AjX AV\VgXZ
b^hZ Zc hXƒcZ ?ja^Z 7gdX]Zc
aZ ejWa^X Zhi Vjidg^h‚ eVg aV ad^ | Xde^Zg YZh
ÃjkgZh edjg hdc jhV\Z eg^k‚#
JcZ egdYjXi^dc 6YVb^ Ä ;Zhi^kVa YÉ6jidbcZ VkZX aZ XdcXdjgh Yj
I]‚}igZ YZ aÉ6fjVg^jb Yj + Vj && cdkZbWgZ
Re-Creation Grounds
composer Hugues Dufourt.
Xdb‚Y^Zch! X]VciZjgh! bjh^X^Zch!
X]Z[h YÉdgX]ZhigZ! YVchZjgh½ edjg
Xde^Zg bjh^fjZ! ^bV\Zh Zi iZmiZh 89 dj
Informations :
Pascale Tabart
01 53 45 17 10
ter class with Jörg and Carolin Widmann, for example, or a talk with
Zi g‚eVgi^i ^cY^k^YjZaaZbZci aZh hdbbZh
fj^ hdci YjZh Vjm Vgi^hiZh"^ciZgegƒiZh
YÉVegƒh BVg^kVjm! b^hZ Zc hXƒcZ AjX 7dcYn
42, rue Saint-Denis 75001 Paris, 01 42 36 33 52
instruments, are given a “hands-on” approach to music – in a mas-
AÉ6YVb^ Zhi jcZ hdX^‚i‚ YZ \Zhi^dc
XdaaZXi^kZ YZh Ygd^ih YZ egdeg^‚i‚
a^ii‚gV^gZ Zi Vgi^hi^fjZ# :aaZ eZgd^i
Dessins d’enfants réalisés à l’occasion de Léviathan Thot d’Ernesto Neto
(Panthéon), et Retranslation of Francis Bacon’s Unfinished Portrait de William
Forsythe et Peter Welz (Musée du Louvre)
8]VfjZ Vcc‚Z! jcZ XVgiZ WaVcX]Z Zhi Ydcc‚Z | jc ÆbVˆigZ YZ i]‚}igZÇ!
VXiZjg Zi bZiiZjg Zc hXƒcZ! edjg eVgiV\Zg eZcYVci jc bd^h hdc hVkd^g Zi
hdc Zme‚g^ZcXZ VkZX YZ _ZjcZh Xdb‚Y^Zch YVch aZ XVYgZ YZ gZeg‚hZciVi^dch
ejWa^fjZh# 8ZiiZ Vcc‚Z! ?ja^Z 7gdX]Zc V h‚aZXi^dcc‚ jcZ Y^oV^cZ YZ Xdb‚Y^Zch
eVgb^ XZjm gZiZcjh edjg ade‚gVi^dc IVaZcih 8VccZh! jcZ h‚g^Z YZ Xdjgih
b‚igV\Zh X^c‚bV XdegdYj^ih eVg a6YVb^#
lll#VYVb^#[g
aZ h^iZ YZh Vgi^hiZh"^ciZgegƒiZh
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:49
Page 124
Location en ligne ou par téléphone pour tous les lieux,
toutes les dates, tous les spectacles sur
www.festival-automne.com ou 01 53 45 17 17
0123
Du lundi au vendredi 11h-18h - samedi 11h-15h
LES PARTENAIRES 2007
DU FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
© Photo : Centre Pompidou
Centre Pompidou
Le Centre national d’art et de culture Georges Pompidou
est né de la volonté du Président Georges Pompidou de
créer, au cœur de Paris, une institution culturelle originale entièrement vouée à la création moderne et contemporaine où les arts plastiques voisineraient avec le
théâtre, la musique, le cinéma, les livres, les activités de
paroles… Il abrite une salle de 400 places dédiée au
spectacle vivant.
Adresse : place Georges Pompidou – 75004 Paris
Métro : Rambuteau, Hôtel de Ville
RER : Châtelet-Les Halles
Réservation : sur place 30 jours avant le spectacle
et 1h avant les représentations.
Entrée par la Piazza- niveau -1
01 44 78 12 33
www.centrepompidou.fr
© Erwan Huon
Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière
Édifiée au XVIIe siècle, la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière constitue depuis plus de 20 ans l’un des lieux
d’accueil privilégiés du Festival d’Automne à Paris.
Espace artistique prestigieux, la chapelle a notamment
accueilli les installations d’artistes internationalement
reconnus tels N. Goldin, G. Garouste, A. Séchas, J. Holzer, A. Kiefer, M. Puryear, A. Kapoor, T. Kawamata,
B. Viola, R. Horn, J-C. Blais, M. Merz, C. Boltanski…
Adresse : 47, boulevard de l’hôpital – 75013 Paris
Metro : Gare d’Austerlitz, Saint-Marcel
Chevaleret
Réservation : tous les jours de 8h30 à 18h30
Entrée libre
01 53 45 17 17
www.festival-automne.com
Château de La Roche-Guyon
Au cœur du Parc Naturel Régional du Vexin français, le
château domine la vallée de la Seine depuis près de mille
ans… Propriété des La Rochefoucauld à partir de 1745,
il revient au XIXe au duc de Rohan qui y reçoit ses amis,
Hugo et Lamartine. En 1944, Rommel y installe son
quartier général. Depuis son ouverture au public, en
1993, un programme culturel et touristique place ce site
chargé d’histoire en pleine lumière.
Adresse : 1, rue de l’Audience
95780 La Roche-Guyon
Train gare Saint Lazare, arrêt Mantes la Jolie,
puis navette gratuite jusqu’au château
Informations/réservation : 01.34.79.74.42
www.chateaudelarocheguyon.fr
Cité de la musique
La Cité de la musique, ouverte en 1995 et dont on doit
l’architecture à Christian de Portzamparc, abrite le
musée de la musique, plusieurs centres de documentation et d’information et deux salles de concert. Le grand
auditorium (900 places) et la salle située dans l’amphithéâtre du musée (230 places) accueillent une programmation se partageant entre musiques ancienne, classique
et contemporaine, le jazz, la variété et les musiques traditionnelles.
Adresse : 221, av Jean Jaurès – 75019 Paris
Métro : Porte de Pantin
Réservation : par téléphone du lundi au samedi
de 11h à 19h (jusqu’à 20 h les soirs de concert)
et le dimanche de 11h à 18h
01 44 84 44 84
www.cite-musique.fr
© Photo : DR
Photo : Thierry Ardouin /
Cité de la Musique
Photo :Patrick.Tourneboeuf /
Tendance Floue
Adresse : 60, rue des Francs Bourgeois
75003 Paris
Métro : Hôtel de Ville
Réservation (Festival) : par téléphone du lundi
au vendredi de 11h à 18h-le samedi de 11h à 15h
01 53 45 17 17 et www.festival-automne.com
www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan
Photo :Charles Donélian
www.lemonde.fr
Archives Nationales / Hôtel de Soubise
Chef d’œuvre de l’art rocaille XVIIIe, partageant avec
l’Hôtel de Rohan ses beaux jardins, l’Hôtel de Soubise –
dont les fondations, au cœur de l’actuel Marais, remontent à 1371 – abrite, depuis la décision prise par Napoléon III en 1867 le Musée de l’Histoire de France. En
dehors des expositions présentant des documents historiques originaux conservés aux Archives nationales,
l’Hôtel accueille régulièrement concerts et ateliers pédagogiques.
124
Espace Topographie de l’Art
Ouvert en octobre 2001 sur une initiative privée dont le
but est d’œuvrer à la promotion de l’art contemporain.
Son architecture, atypique et unique, lui confère une
identité particulière. D’une surface de 400 m2, ce lieu a
su sauvegarder le caractère de sa construction initiale faite
de fer, verre et bois ainsi que des murs en pierres apparentes. Ses expositions sont élaborées de façon indépendante ou en collaboration avec d’autres institutions.
Adresse : 15 rue de Thorigny – 75003 Paris
Métro : Saint-Paul
Ouvert du mercredi au dimanche de 15h à 19h
01 40 29 44 28
Entrée Libre
Vivre
la culture
Pour découvrir chaque jour ce qui fait l’événement, suivre toute l’actualité des arts et
du spectacle _ théâtre, cinéma, danse, peinture, sculpture... _ et choisir des sorties,
Le Monde vous propose reportages, critiques, agenda et portraits.
Tous les jours, toutes les cultures
125
Michel Blazy, création in situ, déc 2004
– fév 2005, photo : Marc Domage
Photo : Christian Courrèges
Photo : D.R
Photo : D.R.
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:49
Page 126
Jeu de paume-site Concorde
Dans un bâtiment construit sous Napoléon III dans le Jardin des Tuileries est installée une salle de jeu de paume.
En 1922, après travaux, le “Jeu de paume” devient un véritable musée. Il accueillera successivement les œuvres des
écoles étrangères, puis les Impressionnistes. En 1987, l’architecte Antoine Stinco réaménage le bâtiment. L’institution permet de découvrir ou de porter un regard nouveau sur les grandes figures de l’art moderne et contemporain.
La Ferme du Buisson
Ancien site industriel du XIXe siècle, La Ferme du Buisson est une friche transformée en un lieu international
de fabrication et de difusion artistiques. La multiplicité
et la variété des espaces, ainsi que leur réversibilité, autorisent l’accueil de toutes les formes contemporaines,
des arts de l’image aux arts de la scène.
La Maison rouge-Fondation Antoine de Galbert
La Maison rouge, fondation privée reconnue d’utilité
publique, a ouvert ses portes en juin 2004. Créée par
Antoine de Galbert, collectionneur et amateur d’art, elle
accueille, au rythme de trois par an, des expositions temporaires confiées à des commissaires indépendants. En
alternance avec des expositions monographiques ou thématiques, elle développe un cycle d’expositions sur le
thème de la collection privée.
Le Plateau
Depuis 2002, le Frac Île-de-France gère un espace d’expositions dans l’Est parisien : le Plateau. Quatre expositions annuelles y sont présentées dont une à partir de
la collection, les 3 autres étant conçues et pensées par la
directrice artistique du Plateau. Cet espace accueille également 8 rendez-vous plus expérimentaux avec des artistes en résidence, des performances et concerts.
Adresse : allée de la Ferme – 77186 Noisiel
RER A Noisiel
Réservation : par téléphone et sur place du mardi
au samedi de 14h à 19h
01 64 62 77 77
www.lafermedubuisson.com
Adresse : 10, boulevard de la Bastille – 75012 Paris
Métro : Quai de la Rapée ou Bastille
mercredi au dimanche de 11h à 19h, jeudi jusqu’à
21h. 4,50€ et 6,50€ (gratuit pour les moins de 13
ans)
01 40 01 08 81
www.lamaisonrouge.org [email protected]
Adresse : Angle de la rue des Alouettes et
de la rue Carducci – 75019 Paris
Métro : Jourdain ou Buttes Chaumont
Ouvert du mercredi au vendredi de 14h à 19h
et les samedis et dimanches de 12h à 20h
01 53 19 84 10
Entrée libre
www.fracidf-leplateau.com
Adresse : Place du Théâtre
94130 Nogent-sur-Marne
Métro : RER E Nogent-Le Perreux
Réservation : du mardi au samedi de 15h à 19h
01 48 72 94 94
www.scene-watteau.fr
Opéra de Paris
Le 16 au matin
© Maison de l’architecture en Île-deFrance
photographe : Eric Laignel
Photo : DR
Photo : D.R
© DR.
La Scène Watteau
La Scène Watteau participe activement à l’actualité des
arts de la scène avec la volonté d’en favoriser l’accès à un
très large public. Le Théâtre de Nogent-sur-Marne soutient par ailleurs les compagnies théâtrales émergentes
dans le cadre de résidences de créations.
Adresse : 1, place de la Concorde – 75008 Paris
Métro : Concorde
Accès par le jardin des Tuileries
côté rue de Rivoli
Ouvert du mardi au vendredi de 12h à 19h
samedi et dimanche de 10h à 19h
nocturne mardi jusqu’à 21h
01 47 03 12 50
www.jeudepaume.org
126
Maison des Arts Créteil
Témoin de la création contemporaine, la Maison des arts
et de la culture de Créteil développe un projet artistique
en phase avec l’extraordinaire vitalité des arts vivants en
perpétuelle métamorphose.
Aujourd’hui, la MAC s’impose comme un lieu de production et de difusion pluridisciplinaire, généraliste,
particulièrement tourné vers l’utilisation des technologies numériques dans le spectacle vivant.
Maison de la Poésie
La Maison de la Poésie à Paris est un lieu de création de
spectacles et de rencontre avec les poètes. Elle a pour vocation première de défendre les écritures d’aujourd’hui
tout en ofrant à entendre l’immense patrimoine, en
français et dans les langues du monde. Elle défend toutes
les écoles et formes de l’art poétique.
Maison de l’architecture
La Maison de l’architecture en Île-de-France est un lieu
ouvert aux rencontres et aux échanges. Échanges d’une
culture de la ville et de sa fabrique, échanges de savoirs
et de questions, de pratiques et d’interrogations, dans
les champs de la création et de la culture métropolitaines.
Adresse : Place Salvador Allende – 94000 Créteil
Métro : Créteil-Préfecture
Réservation : par téléphone du mardi au samedi
de 12h à 19h et sur place de 13h à 19h
(retour en navette gratuite jusqu’à la place
de la Bastille, en soirée dans la mesure
des places disponibles)
01 45 13 19 19
www.maccreteil.com
Adresse : Passage Molière
157, rue Saint-Martin – 75003 Paris
Métro : Rambuteau
Réservation : par téléphone du mardi au samedi
de 14h à 18h
01 44 54 53 00
www.maisondelapoesieparis.com
Adresse : 148, rue du Faubourg Saint-Martin
75010 Paris
Métro : Gare de l’Est
Réservation (Festival) : par téléphone du lundi au
vendredi de 11h à 18h – le samedi de 11h
à 15h – sur place 1h avant les représentations
01 53 45 17 17
www.festival-automne.com
127
13:49
Page 128
MC93 Bobigny
La Maison de la Culture de la Seine Saint-Denis, communément appelée MC93 Bobigny est un lieu de création et de production, une fabrique de spectacles vivants,
tentant de jeter les bases d’un répertoire authentiquement contemporain. Les œuvres des artistes français alternent systématiquement avec celles d’autres créateurs
venus d’autres pays dans une sorte de grand livre des littératures mondiales.
Musée du Louvre et Auditorium
Musiques de tous les siècles, cinéma, musique filmée,
architecture, archéologie, muséologie, histoire de l’art,
création et art contemporains, spectacles vivants, théâtre,
lecture : l’Auditorium du Louvre traite de tous les sujets
qui de près ou de plus loin intéressent le public d’un
musée. En invitant chaque année une personnalité extérieure, il s’ouvre aux grands débats de société.
Adresse : 1, boulevard Lénine – 93000 Bobigny
Métro : Bobigny Pablo Picasso
Réservation : par téléphone et sur place du lundi
au samedi de 11h à 19h
01 41 60 72 72
www.mc93.com
Adresse : Musée du Louvre – 75001 Paris
Métro : Palais-Royal / Musée du Louvre / LouvreRivoli ou Tuileries
Musée du Louvre / Galerie Sud : tous les jours
(sauf le mardi) de 9h à 18h 01 40 20 50 50
Réservation Auditorium : par téléphone du lundi
au vendredi (sauf mardi) de 11h à 17h.
01 40 20 55 00
www.louvre.fr
Adresse : 1, rue de la Légion d’Honneur. Porte C
75007 Paris
Métro : Solférino
RER : Musée d’Orsay
Réservation : par téléphone du lundi au jeudi de
14h à 17h – le vendredi de 14h à 16h
01 40 49 47 50
www.musee-orsay.fr
Odéon – Théâtre de l’Europe
L’Odéon-Théâtre de l’Europe, dirigé par Olivier Py depuis 2007 a2che l’ambition d’être un grand théâtre
d’art à vocation internationale qui soit aussi un grand
théâtre populaire. Ses deux salles (Odéon et Berthier)
sont au service de la création. Résolument européen, il
poursuit une même volonté artistique : donner aux créateurs le temps de nouer des liens durables et féconds avec
un public aussi large que possible.
Ateliers Berthier
Adresse : angle de la rue André Suarès et du boulevard Berthier – 75017 Paris
Métro : Porte de Clichy
Réservation : par téléphone du lundi au samedi de
11h à 18h30 – sur place 2h avant les représentations
01 44 85 40 40
www.theatre-odeon.fr
Point Ephémère
Centre de dynamiques artistiques, son projet mêle résidences d’artistes, difusion publique et intervention active dans la ville. Il est mené par l’équipe d’Usines
Ephémères qui depuis 15 ans transforme des bâtiments
en déshérence en espaces artistiques temporaires.
Ouvert en 2004, il met en place les moyens nécessaires
à la résidence d’artistes et des outils de reconnaissance
publique de leur travail.
Adresse : 200, quai de Valmy-75010 Paris
Métro : Jaurès / Louis Blanc
Ouvert tous les jours de 12h à 2h et le dimanche
de 13h à 21h
01 40 34 02 48
www.pointephemere.org
Théâtre de l’Aquarium-La Cartoucherie
« Comme on bâtit une maison, un espace à soi, un lieu où
habiter, j’ai fondé il y a 15 ans, Les Compagnons de Jeu. À
l’origine du désir de création, il y a pour moi un lieu, même
sans toit, même sans sol, un lieu où s’ancrent des projets,
où se réunissent ceux qui les inventent, un lieu imaginaire
où se tenir compagnie. C’est pour moi le lieu du théâtre de
l’Aquarium aujourd’hui. » Julie Brochen, comédienne et
metteur en scène, dirige l’Aquarium depuis 2002.
Adresse : Route du Champ de Manœuvre
75012 Paris
Métro : Château de Vincennes
puis Navette Cartoucherie ou bus 112
Réservation : par téléphone du mardi au samedi
de 14h à 19h
01 43 74 99 61
www.theatredelaquarium.com
Photo : D.R.
Adresse : place de la Bastille – 75012 Paris
Métro : Bastille
Réservation : par téléphone du lundi
au vendredi de 9h à 18h – le samedi de 9h à 13h
08 92 89 90 90
www.operadeparis.fr
Photo : D.R.
Musée d’Orsay /Auditorium
L’auditorium s’inscrit pleinement dans la vocation pluridisciplinaire du musée d’Orsay: il a pour mission de présenter toutes formes de manifestations, notamment
musicales et cinématographiques, représentatives du
contenu artistique de la période du musée d’Orsay (18481914), de ses collections permanentes et expositions temporaires. Des colloques, conférences et spectacles pour le
jeune public sont également programmés régulièrement.
Opéra National de Paris/Bastille
L’Opéra Bastille, construit par Carlos Ott, a été inauguré
le 13 juillet 1989. Sa capacité d’accueil et ses équipements
techniques en font l’un des théâtres les plus modernes du
monde. Avec l’Opéra Garnier, ces deux bâtiments forment aujourd’hui l’Opéra national de Paris dirigé par Gérard Mortier.
Photo : D.R.
128
15/05/07
Photo : Catherine Faggiano
© Photo : Laure Vasconi
© Paris, musée d’Orsay
Photo : Patrice Schmidt
© RMN/Arnaudet
Photo : D.R.
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
Théâtre de la Bastille
Ce que la Bastille a de rare, c’est d’abord son rapport
scène/salle ; « vastitude » / intimité. C’est déjà, dans les
deux salles, un univers poétique. Nous en avons fait une
histoire, c’est-à-dire un parcours, la mémoire qui crée
l’avenir : ce qu’on appelle une identité. À nous de confirmer cette beauté.
Pub Arte
Adresse : 76, rue de la Roquette – 75011 Paris
Métro : Bastille, Voltaire, Bréguet-Sabin
Réservation : par téléphone et sur place
du lundi au vendredi de 10h à 18h
le samedi de 14h à 18h
01 43 57 42 14
www.theatre-bastille.com
129
Photo : D.R.
Photo : D.R.
130
15/05/07
13:49
Page 130
Théâtre de la Cité Internationale
Au cœur de la Cité universitaire internationale de Paris,
le Théâtre de la Cité Internationale – entièrement rénové
en 2004 et dirigé par Nicole Gautier – programme, dans
trois salles, plus de 250 représentations par an dans les
domaines de la danse et du théâtre d’auteurs contemporains, du cirque et des arts plastiques.
Adresse : 21, boulevard Jourdan – 75014 Paris
RER : Cité Universitaire
Réservation : par téléphone du lundi au samedi
de 14h à 19h – sur place du lundi au vendredi
de 14h à 19h
01 43 13 50 50
www.theatredelacite.com
Théâtre de Gennevilliers
Ecrire Ensemble, tel est le titre du projet de Pascal Rambert pour le nouveau Théâtre 2 Gennevilliers. En invitant les artistes les plus exigeants à y répéter et créer leurs
spectacles, en conviant le public à venir les rencontrer,
Pascal Rambert veut faire de ce théâtre non seulement celui de toutes les écritures contemporaines, mais aussi celui où s’écrit, ensemble, un futur renouvelé.
Adresse : 41, avenue des Grésillons
92230 Gennevilliers. Métro : Gabriel-Péri
Réservations du mardi au vendredi de 11h à 19h
et samedi de 13h à 19 h
01 41 32 26 26
www.theatredegennevilliers.com
Théâtre de la Ville
Le Théâtre de la Ville, subventionné uniquement par la
Mairie de Paris, ofre dans ses deux salles, la grande (place
du Châtelet) et la petite des Abbesses, une programmation d’une grande diversité, théâtre, danse, musique et
musiques du monde, avec une priorité absolue : la création et la co-production permettant aux projets de se réaliser tant à Paris qu’en province et à l’étranger.
Adresse : 2, place du Châtelet – 75004 Paris
Métro : Châtelet-RER : Châtelet-Les Halles
Réservation : par téléphone du lundi au samedi
de 11h à 19h – sur place du mardi au samedi de 11h
à 20h – le lundi de 11h à 19h
01 42 74 22 77
www.theatredelaville-paris.com
Théâtre du Rond-Point
Dirigé depuis 2002 par Jean-Michel Ribes, le Théâtre
du Rond-Point est dédié aux auteurs vivants et propose
une trentaine de spectacles par an. Avec une librairie et
un restaurant, le Théâtre du Rond-Point, par son audace joyeuse, est devenu un lieu de vie et d’envie.
Théâtre National de Chaillot
Le Théâtre National de Chaillot, l’un des six théâtres nationaux, est aujourd’hui et depuis juin 2001 dirigé par
Ariel Goldenberg avec à ses côtés José Montalvo et Dominique Hervieux pour la Mission Jeune Public.
C’est dans le Palais du Trocadéro que fut inauguré le 11
novembre 1920 le premier Théâtre National Populaire.
Théâtre Nanterre-Amandiers
Créé en 1971 par Pierre Debauche, puis dirigé par Raoul
Sangla, Patrice Chéreau et Catherine Tasca, Jean-Pierre
Vincent et depuis 2001, par Jean Louis Martinelli, le
Théâtre Nanterre – Amandiers demeure l’un des plus importants Centre Dramatique National de France.
Il est depuis toujours un des hauts lieux de la création
théâtrale contemporaine en France
Salle Pleyel
Après une importante rénovation architecturale et acoustique, la Salle Pleyel a retrouvé sa vocation à accueillir les
plus grandes formations symphoniques françaises et
étrangères, dans le cadre d’une programmation largement
ouverte à toutes les formes de musique. Elle accueille notamment l’Orchestre de Paris – résident permanent –
l’Orchestre Philharmonique de Radio France et de
grandes phalanges internationales.
Adresse : 2 bis, av F. D. Roosevelt – 75008 Paris
Métro : Franklin Roosevelt/Champs-Élysées
Clémenceau
Réservation du lundi au samedi 11h à 19h et le
dimanche de 11h à 16h
01 44 95 88 21
www.theatredurondpoint.fr
© Marie-Noëlle Robert, Richard Overstreet, Philippe Zamora, Michel Labelle, Getty.
@ Didier Monfajon
Photo : Philippe Delacroix
© Photo : Birgit
Photo : Dominique Landré.
© Photo : Laure Vasconi
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
Adresse : 1, place du Trocadéro – 75116 Paris
Métro : Iéna, Trocadéro
Réservation : par téléphone du lundi au samedi
de 11h à 19h – sur place du lundi au samedi
de 11h à 19h, le dimanche de 13h à 17h
01 53 65 30 00
www.theatre-chaillot.fr
Adresse : 7, avenue Pablo Picasso
92000 Nanterre
RER A Nanterre-Préfecture
Navette gratuite
Réservation : par téléphone et sur place
du mardi au samedi de 12h à 19h
01 46 14 70 00
www.nanterre-amandiers.com
Adresse : 252, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
Métro : Ternes, Charles de Gaulle-Etoile
Réservation : par téléphone du lundi au samedi
de 11h à 19h – le dimanche de 11h à 17h
01 42 56 13 13
www.sallepleyel.fr
Depuis 1987, Mécénat Musical Société Générale développe une politique de
soutien, en constante évolution, qui répond aux besoins actuels des acteurs de
la musique classique et qui s’organise selon quatre domaines d'intervention :
Jeunes Musique de chambre Création, musique du XXe siècle et d’aujourd’hui
Promotion et diffusion.
www.socgen.com/mecenat-musical
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:49
Page 132
Tarifs réduits
COMMENT RÉSERVER SES PLACES
AU FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS ?
BULLETIN D’ABONNEMENT
… ET DE LOCATION
À partir de 4 spectacles librement choisis,
vous bénéficiez des tarifs ci-dessous
(ouverture le 3 septembre)
* Senior
** Demandeurs d’emploi, étudiants (du 12 juin au 30 novembre)
*** Moins de 26 ans
Un calendrier détaillé
se trouve en pages 137 à 139
Choix des dates
Dès juin et jusqu’au 30 novembre
À partir de 4 spectacles librement choisis, bénéficiez des meilleures places, aux meilleurs tarifs, pour
toutes les dates, pour tous les lieux
• En ligne 24/24h et 7/7 jours : sur le site www.festival-automne.com
(cliquez sur 36e édition, puis sur billetterie)
• Par correspondance : en renvoyant le bulletin d’abonnement situé en pages 133 à 135
Festival d’Automne à Paris
156, rue de Rivoli
75001 Paris
Hors abonnement
À partir du 3 septembre
• Par téléphone au 01 53 45 17 17 du lundi au vendredi de 11h à 18h et le samedi de 11h à 15h
• En ligne 24/24h et 7/7 jours : sur le site www.festival-automne.com
Retrouvez-nous sur www.festival-automne.com
• Actualité hebdomadaire du festival
• Inscription à la lettre électronique
• Archives du Festival d’Automne depuis 1972 (textes, biographies, photos, extraits vidéos…)
NUMÉRO UNIQUE
DE RÉSERVATION : 01 53 45 17 17
Tarifs abonnement (12 juin - 30 novembre)
Tarifs location (ouverture le 3 septembre)
Indiquez une date de repli
Conformément à la loi informatique et liberté, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des informations vous concernant en vous adressant au Festival d’Automne à Paris, 156 rue de Rivoli, 75001 Paris - 01 53 45 17 00
Abonnement
1-Lars Noren / Pierre Maillet / La Veillée
____ou____
__x 13 = __________________________¤
__x 20+ __* et __** x 13 = ____________¤
2-Abbas Kiarostami / Looking at Tazieh
____ou____
Horaire _____
__x 10 = __________________________¤
__x 14+ __* et __** et __***x 10= ______¤
3-M. Feldman / S. Beckett / Neither
22septembre
__x 11,90 = _______________________¤
__x 17+ __* et __** x 13,60 = __________¤
4-Josse de Pauw / RUHE
____ou____
__x 17+__x 14***=__________________¤
__x 23+__x 17**+__x 14***= _________¤
5-Rabih Mroué / Qui a peur…
____ou____
__x 10 = __________________________¤
__x 14+__* et __** et __***x 10= ______¤
6-Claude Régy / Homme sans but
____ou____
__x 22+__x 13***= _________________¤
__x 26+__ x 22**+__x 13***= _________¤
7-Stéphane Olry / Treize semaines de vertu
Château de la Roche Guyon
____ou____
Horaire _____
__x 7,50 = ________________________¤
__x 7,50 = _________________________¤
7-Stéphane Olry / Treize semaines de vertu
Archives Nationales / Hôtel de Soubise
____ou____
__x 10 = __________________________¤
__x 14+__* et __** et __***x 10= ______¤
8-E.Varèse / P.Boulez / M.Andre/
E.Poppe / M.Pintscher
30 septembre
__x 48 (1re cat.) = __________________¤
__x 36 (2e cat.) = ___________________¤
__x 24 (3e cat.) = ___________________¤
__x 16 (4e cat.) = ___________________¤
__x 60 (1re cat.) =
__x 45 (2e cat.) =
__x 30 (3e cat.) =
__x 20 (4e cat.) =
9-Hugues Dufourt
3 octobre
__x 15 = __________________________¤
__x 21+ __x 15** =__________________¤
10-Mahmoud Darwich / Fleurs d’amandier…
____ou____
__x 12 = __________________________¤
__x 15+__* et __** et __***x 12= ______¤
11-C.Marthaler / Légendes de la forêt viennoise
____ou____
__x 24+__* et __**x 22+__x 14***= ___¤
__x 33+__* et __** x 27 +__ x 17***= ____¤
12-Rachid Ouramdane / Surface de réparation
____ou____
__x 12+__x 10***= _________________¤
__x 22+__x 15**+__x 12***= _________¤
13-Rabih Mroué / How Nancy wished that…
Théâtre de la Cité Internationale
____ou____
__x 12,50+__x 10***= _______________¤
__x 21+__x 14*+ __x 14 le lundi 8 +
__x 12,50**+__x 10***= _____________¤
13-Rabih Mroué / How Nancy wished that…
La Ferme du Buisson
____ou____
__x 13 = __________________________¤
__x 20+__* et __** et __***x 13= ______¤
14-Mathilde Monnier / Tempo 76
____ou____
__x 13 = __________________________¤
__x 23+__x 13** = __________________¤
15-Walid Raad / I Feel…
____ou____
__x 10 = __________________________¤
__x 14+ __* et __** et __***x 10= _____¤
16-Enrique Diaz / Seagull-play / La Mouette
____ou____
Horaire _____
__x 13 = __________________________¤
__x 20+ __* et __** et __***x 13= ______¤
17-R.Al-Bougaily / S.Haddad…
13 octobre 16h
__x 10+__x 7***= __________________¤
__x 14+__x 10**+__ x 7***= __________¤
__________________¤
__________________¤
__________________¤
__________________¤
Les 3 concerts des 13 & 14 oct, 21 ¤ au 01 53 45 17 17
132
x
o o
133
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
Choix des dates
13:49
Page 134
Tarifs abonnement (12 juin - 30 novembre)
Tarifs location (ouverture le 3 septembre)
Choix des dates
Indiquez une date de repli
18-S.Odeh-Tamimi / H.Mahmoud…
13 octobre 20h
Tarifs abonnement (12 juin - 30 novembre)
Tarifs location (ouverture le 3 septembre)
Indiquez une date de repli
__x 10+__x 7***= _________________¤
__x 14+__x 10**+__x 7***= __________¤
39-Bill T. Jones / Walking the Line
____ou____
__x 24+__x 18***= _________________¤
__x 30+__x 24**+__x 18***= ________¤
40-Raimund Hoghe /Boléro Variations
____ou____
__x 10 = __________________________¤
__x 14+__* et__** et__***x 10= ______¤
41- J.Widmann / W.A Mozart
(Gratuit – de 26 ans au 01 53 45 17 17)
23 novembre
__x 11+__x 8,50**= _________________¤
__x 14+__x 11*+__x 8,50**= _________¤
42-E.Varèse / J.Widmann / I.Stravinsky
25 novembre
__x 24 (1re cat.)
= _______________¤
= _______________¤
__x 20 (2e cat.)
__x 16 (3e et 4ecat.) = _______________¤
__x 10 (5eet 6e cat.) = _______________¤
__x 30 (1re cat.) =________________¤
= _______________¤
__x 25 (2e cat.)
__x 20 (3e et 4ecat.) = _______________¤
__x 15 (5eet 6e cat.) = _______________¤
Les 3 concerts des 13 et 14 oct, 21 ¤ au 01 53 45 17 17
19-H.Al Kawas / S.Badreddin …
14 octobre 16h __x 10+__x 7***= __________________¤
__x 14+__x 10**+__x 7***= __________¤
Les 3 concerts des 13 et 14 oct, 21 ¤ au 01 53 45 17 17
20-Ricardo Bartís / De Mal en Peor
21-Lars Noren / Le 20 novembre
22-Xavier Le Roy / Le Sacre du printemps
____ou____
__x 15+__x 12***= _________________¤
__x 25+__x 15**+ __x 12***= ________¤
____ou____
__x 15+__x 10***= _________________¤
__x 20+__* et __** x 15+__x 10***= ____¤
____ou____
__x 10 = __________________________¤
__x 10 = ___________________________¤
43-Soirée “duos éphémères”
30 novembre
__x 8+__x 6***= ___________________¤
__x 10+__x 8**+__x 6***= __________¤
__x 12,50+__x 10***= _______________¤
__x 21+__x 14* + __ x 14 le lundi 22 +
__12,50**+__x 10***=_______________¤
44-Conférence d’Edgar Morin
3 décembre
__x 4+__x 3***= ___________________¤
__x 5+__x 4**+__x 3***= ___________¤
__x 20+ __* et __** x 13=_____________¤
45-Merce Cunningham / EyeSpace
____ou____
__x 14,50 = _______________________¤
__x 26+ __x 14,50**= _______________¤
Horaire ______
23-Lina Saneh / Appendice
Théâtre de la Cité Internationale
____ou____
24- Rodolphe Dana / Derniers remords…
Théâtre de la Bastille
____ou____
24-Rodolphe Dana / Derniers remords…
La Ferme du Buisson
____ou____
__x 13 = __________________________¤
sauf le 5 décembre
__x 13 = __________________________¤
__x 13+__x 7***= __________________¤
__x 20+__* et __** et __*** x 13= ______¤
46-Xavier Dayer
5 décembre
__x 15 = __________________________¤
__x 21+ __x 15**= __________________¤
47-Via Katlehong / R.Orlin / C.Rizzo
____ou____
__x 15+__x 10***= _________________¤
__x 20+__* et__** x 15+__x 10***=____¤
48- Dood Paard /Titus
____ou____
__x 15+__x 10***= _________________¤
__x 20+__* et__** x 15+__x 10***=____¤
24-Rodolphe Dana / Derniers remords…
La Scène Watteau / Nogent sur Marne
____ou____
__x 20+__ x 17**+__ x 7***= __________¤
25-Meg Stuart / BLESSED
____ou____
__x 13 = __________________________¤
__x 20+__* et __**x 13= _____________¤
49-tg STAN / “Sauve qui peut ”…
____ou____
__x 13 = __________________________¤
__x 20+__* et__** x 13= _____________¤
26-Emanuel Gat / Petit torn de dança…
____ou____
__x 15+__x 10***= _________________¤
__x 20+ __* et __**x 15+__x 10***= ____¤
50-Alain Buffard / (Not) a love song
____ou____
__x 10 = __________________________¤
__x 14+__* et__** et__***x 10= ______¤
27-F.Donatoni / J.Combier / S.Sciarrino
26 octobre
__x 10 = __________________________¤
__x 14+__* et __** et __***x 10= ______¤
28-Tim Etchells / That Night Follows Day
____ou____
__x 10 = __________________________¤
__x 14+__* et __** et __***x 10= ______¤
Nombre d’abonnements ___x 1 ¤= _____¤
Total abonnement = _________________¤
Frais d’envoi + 1 ¤
Total location = ____________________¤
29-Conférence inaugurale d’A.Kiefer
5 novembre
__x 4+__x 3***= ___________________¤
__x 5+__ x 4**+__ x 3***= ___________¤
30-Julie Brochen / Paroles d’acteurs
____ou____
__x 5 = ___________________________¤
__x 5 = ____________________________¤
31-Eszter Salamon / AND THEN
____ou____
__x 10 = __________________________¤
__x 14+__* et __** et __***x 10= ______¤
32-Lecture de textes de Fernando Pessoa
8 novembre
__x 6,50+__x 5***= ________________¤
__x 8+__x 6,50**+__x 5***= _________¤
À partir du 3 septembre
Tarifs réduits : * senior
33-Rodrigo García/ Et balancez mes…
____ou____
__x 16+__x 10***= _________________¤
__x 33+ __x 24*+__x 16**+__x 14***= __¤
34-Amir Reza Koohestani / Recent…
____ou____
__x 13 = __________________________¤
__x 20+__* et __**x 13= ______________¤
35-A.Webern / A.Schoenberg / F.Pattar
(Gratuit – de 26 ans au 01 53 45 17 17)
9 novembre
__x 11+__x 8,50**= _________________¤
__x 14+__x 11*+__x 8,50**=___________¤
36-Luc Bondy / La Seconde Surprise…
____ou____
__x 13 +__x 8*** = _________________¤
__x 25+__x 20*+__x 14**+__x 12***= ___¤
37-Emmanuelle Huynh / Le Grand dehors
____ou____
__x 10 = __________________________¤
__x 14+__* et__** et__*** x 10= _______¤
38-B.Bartòk /S.Sciarrino / J.Widmann
(Gratuit – de 26 ans au 01 53 45 17 17)
16 novembre
__x 11+__x 8,50**= _________________¤
__x 14+__x 11*+__x 8,50**= __________¤
** demandeurs d’emploi, étudiants *** - de 26 ans
<- Dans tous les cas, joindre un justificatif
- Tarif préférentiel pour les étudiants des conservatoires de musique pour l’ensemble des concerts (joindre un justificatif)
- Groupes de plus de 10 personnes et Comités d’Entreprises – 01 53 45 17 17
- Chèque Culture® Ile-de-France Lycéens, apprentis, jeunes déscolarisés de moins de 25 ans.
Les Bons Plans concerts, théâtre, danse, cinéma, expos… www.iledefrance.fr/chequeculture 01 41 85 08 90
(Réservation au plus tard quinze jours avant la date du spectacle, dans la limite des places disponibles)
Nom__________________________Prénom_____________________Nº______rue__________________________________________
CP_______Ville_____________Tél (dom.)___________Tél (port.)___________Tél (bureau)___________Email___________________
Règlement par chèque à l’ordre du Festival d’Automne à Paris
ou par carte bancaire n° |__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__| Date d’expiration ___ / ___ Signature :
À retourner au service abonnement/location – Festival d’Automne à Paris – 156, rue de Rivoli, 75001 Paris – Tél : 01 53 45 17 17
134
x
o o
135
136
21
20
19
18
17
16
15
14
13
12
11
10
9
6
1
8
7
6
5
4
3
2
1
Alexandre Ponomarev / Verticale Parallèle
Chapelle St-Louis de la Salpêtrière
Lars Norén / Pierre Maillet / Mélanie Leray / La Veillée
Théâtre de la Bastille
Claude Régy / Homme sans but
Odéon-Théâtre de l'Europe / Ateliers Berthier
Hugues Dufourt / François-Frédéric Guy
Musée d'Orsay / Auditorium
Mahmoud Darwich / Fleurs d'amandier ...
Maison de la Poésie
C. Marthaler / Légendes de la forêt viennoise
Théâtre National de Chaillot
Rachid Ouramdane / Surface de réparation
Théâtre de Gennevilliers
Décadrages
Point Ephémère
Rabih Mroué / How Nancy wished that everything ...
Théâtre de la Cité Internationale
Mathilde Monnier / Tempo 76
Théâtre de la Ville
Walid Raad / I Feel a Great Desire …
Centre Pompidou
Enrique Diaz / Seagull-Play / La Mouette
La Ferme du Buisson
R. Al-Bougaily / S. Haddad ...
Opéra Nat. de Paris Bastille / Amphithéâtre
S. Odeh-Tamimi / H. Mahmoud ...
Opéra Nat. de Paris Bastille / Amphithéâtre
H. Al Kawas / S. Badreddin ...
Opéra Nat. de Paris Bastille / Amphithéâtre
Ricardo Bartís / De Mal en Peor
MC 93 Bobigny
Lars Norén / Le 20 novembre
Maison des Arts de Créteil
Octobre
L
1
20h
20h
20h
21h
21h
M M
2 3
20h
21h
V
5
D
7
L
8
20h
21h
Programme complet sur
www.festival-automne.com
20h30 20h30
15h
17h
20h
21h
21h
21h
20h
18h30 18h30 18h30 18h30
20h30 20h30 20h30 20h30
17h
20h
20h
21h
20h
21h
20h
21h
20h
21h
20h
20h
15h
17h
16h
15h
15h
17h
17h
17h
20h
20h30 20h30 20h30 20h30
20h
21h
2007
20h
20h
21h
20h
21h
20h
21h
20h
20h
20h
21h15
20h
16h
21h
20h30 20h30
20h30 20h30 20h30 20h30 20h30
20h
15h
17h
16h
19h
17h30
Programme complet sur
www.festival-automne.com
19h30 20h30 19h30 20h30 20h30
20h
21h
21h
20h
21h
20h
21h
20h
21h
20h
21h
15h
20h30 20h30 20h30 20h30 20h30
20h30 20h30 20h30 20h30 20H30 15H30
19h30 20h30 19h30 20h30 20h30
20h
21h
20h
20h
20h
20h
20h30 20h30 20h30 20h30 20h30
19h30 20h30 19h30 20h30 20h30
20h
15h
20h
20h
M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
21h
Tous les jours de 8h30 à 18h30
S
6
20h30 20h30 20h30
20h30 20h30
20h
21h
J
4
21h
Tous les jours de 8h30 à 18h30
CALENDRIER
13:49
de 11h à 19h - jeudi jusqu'à 21h
L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
15/05/07
Marie Cool / Fabio Balducci
La Maison rouge
Alexandre Ponomarev / Verticale Parallèle
Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière
Lars Norén / Pierre Maillet / Mélanie Leray / La Veillée
Théâtre de la Bastille
Abbas Kiarostami / Looking at Tazieh
Centre Pompidou
Morton Feldman / Samuel Beckett / Neither
Cité de la Musique
Josse de Pauw / RUHE
Maison de l'architecture
Rabih Mroué / Qui a peur de la représentation ?
Centre Pompidou
Claude Régy / Homme sans but
Odéon-Théâtre de l'Europe / Ateliers Berthier
Stéphane Olry / Treize semaines de vertu
Château de la Roche-Guyon
E. Varèse / P. Boulez ...
Salle Pleyel
Septembre
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
Page 136
137
138
Anselm Kieffer / Frontières
Musée du Louvre
Cinéma en numérique
L'Entrepôt
Conférence d'Edgar Morin
Musée du Louvre / Auditorium
J. Hadjithomas & K. Joreige / Où sommes-nous?
Espace Topographie de l'Art
Rodolphe Dana / Derniers remords avant ...
La Ferme du Buisson
Luc Bondy / La Seconde Surprise de l'amour
Théâtre Nanterre-Amandiers
Merce Cunningham / Eye Space
Théâtre de la Ville
Xavier Dayer
Musée d'Orsay / Auditorium
Rodolphe Dana / Derniers remords avant ...
La Scène Watteau / Nogent-sur-Marne
Via Katlehong Dance / R. Orlin / C. Rizzo
Maison des Arts de Créteil
Dood Paard / Titus
Maison des Arts de Créteil
tg STAN / "Sauve qui peut" pas mal comme titre
Théâtre de la Bastille
Alain Buffard / (Not) a love song
Centre Pompidou
Lieux de musique 2 / colloque
Maison de l'architecture
Décembre
A. Webern / A. Schoenberg / F. Pattar
Musée du Louvre / Auditorium
Luc Bondy / La Seconde Surprise de l'amour
Théâtre Nanterre-Amandiers
J. Hadjithomas & K. Joreige / Où sommes-nous?
Espace Topographie de l'Art
Emmanuelle Huynh / Le Grand dehors
Centre Pompidou
B. Bartók / S. Sciarrino / J. Widmann
Musée du Louvre / Auditorium
Bill T. Jones / Walking the Line
Musée du Louvre / Galerie Daru
Raimund Hoghe / Boléro Variations
Centre Pompidou
J. Widmann / W. A. Mozart
Musée du Louvre / Auditorium
E. Varèse / J. Widmann / I. Stravinsky
Opéra National de Paris / Bastille
Soirée "duos éphémères"
Musée du Louvre / Auditorium
Rodolphe Dana / Derniers remords avant ...
La Ferme du Buisson
Cinéma en numérique
L'Entrepôt
Novembre (suite)
12h
20h
S
3
12h
19h
15h
D
4
J
4
21h
L
3
S
3
17h
20h30 15h30
20h45
L
5
M M
4 5
D
4
18h30
L
5
V
5
20h
20h
*
20h
20h
20h
J
6
V
7
M M
6 7
20h30 20h30 20h30
20h30 20h30 20h30
20h30 20h30 20h30
20h30 20h30 20h30
19h
20h
17h30
12h
21h
12h
19h
19h
21h
20h30
21h
17h
16h
21h
21h
21h
21h
21h
21h
21h
21h
21h
21h
17h
15h
19h30 19h30 19h30 19h30 19h30 15h30
20h30 15h30
20h
20h30 20h30 20h30 20h30
21h
21h
20h00
20h30 20h30 20h30 20h30
21h
20h
20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h30
Du mercredi au dimanche de 15h à 19h
20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h30
15h
21h
21h
21h
21h
14h à
18h30
20h30 20h30 20h30 20h30
21h
17h
20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h30
21h
21h
21h
21h
21h
20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h30
20h45
Programme complet sur
www.festival-automne.com
20h45 20h45
20h30
20h30 20h30 20h30 20h30
20h30 20h30 20h30 20h30
19h
21h
19h30 19h30
Tous les jours de 9h à 18h sauf le mardi
19h
21h
19h30 19h30 15h30
20h
20h30 20h30
21h
19h
20h
21h
19h30 19h30
20h
D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28
20h
20h30 15h30
S
8
20h
V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
21h
21h
J
8
21h
21h
21h
20h30 20h30 20h30 20h30
20h30 20h30 20h30 20h30 20h30
19h30 19h30 19h30 19h30 19h30 15h30
Tous les jours de 9h à 18h sauf le mardi
Programme complet sur www.festival-automne.com
20h30
16h
V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
17h
20h30
20h30
19h
Du mercredi au vendredi : 14h à 19h - samedi et dimanche : 12h à 20h
Programme complet sur www.festival-automne.com
M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
19h30 19h30 19h30 19h30 19h30 15h30
20h
20h30 20h30 20h30
20h30
J
8
L
8
Du mercredi au vendredi : 14h à 19h - samedi et dimanche : 12h à 20h
Du mercredi au dimanche de 15h à 19h
18h30
D
7
M M
6 7
S
6
Tous les jours de 9h à 18h sauf le mardi
D
2
V
2
Programme complet sur
www.festival-automne.com
S
1
J
1
20h30 20h30 20h30
21h
19h30 19h30 19h30 15h30
19h
* Exceptionnellement le festival ne vend pas de places pour cette représentation
50
49
48
47
24
46
45
36
24
44
24
43
42
41
40
39
38
37
36
35
34
33
32
31
30
29
28
25
24
20h
12h
19h
V
2
20h
J
1
M M
2 3
13:49
7
Hassan Khan / Kompressor
Le Plateau / FRAC Ile-de-France
Omar Amiralay & Friends
Jeu de paume
Anselm Kiefer / Frontières
Musée du Louvre
Claude Régy / Homme sans but
Odéon-Théâtre de l'Europe/Ateliers Berthier
Stéphane Olry / Treize semaines de vertu
Archives Nationales / Hôtel de Soubise
Rodolphe Dana / Derniers remords avant ...
Théâtre de la Bastille
Meg Stuart / BLESSED
Théâtre de la Bastille
Tim Etchells / That Night Follows Day
Centre Pompidou
Conférence inaugurale Anselm Kiefer
Musée du Louvre / Auditorium
Julie Brochen / Paroles d'acteurs ...
Théâtre de l'Aquarium
Eszter Salamon / AND THEN
Centre Pompidou
Lecture de textes de F. Pessoa
Musée du Louvre / Auditorium
Rodrigo García / Et balancez mes cendres…
Théâtre du Rond-Point
Amir Reza Koohestani / Recent Experiences
Théâtre de la Bastille
Novembre
L
1
15/05/07
6
27
26
7
25
24
23
22
13
(suite)
Omar Amiralay & Friends
Jeu de paume
Hassan Khan / Kompressor
Le Plateau / Frac Ile-de-France
Rabih Mroué / How Nancy wished that everything ...
La Ferme du Buisson
X. Le Roy / I. Stravinsky / Le Sacre du printemps
Centre Pompidou
Lina Saneh / Appendice
Théâtre de la Cité Internationale
Rodolphe Dana / Derniers remords avant l'oubli
Théâtre de la Bastille
Meg Stuart / BLESSED
Théâtre de la Bastille
Stéphane Olry / Treize semaines de vertu
Archives Nationales / Hôtel de Soubise
Anselm Kiefer / Frontières
Musée du Louvre
Emanuel Gat / Petit torn de dança ...
Maison des Arts de Créteil
F. Donatoni / J. Combier / S. Sciarrino
Centre Pompidou
Octobre
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
Page 138
139
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:49
Page 140
LES MÉCÈNES
REJOIGNEZ LES AMIS DU FESTIVAL
D’AUTOMNE À PARIS
L’ASSOCIATION LES AMIS DU
FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
Julia et Rafic Abbasov – Art Energy Foundation
agnès b.
Arte
Baron Philippe de Rothschild S.A.
Caisse des Dépôts
Fondation Clarence Westbury
Fondation d’Entreprise CMA CGM
Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent
HenPhil Pillsbury Fund The Minneapolis Foundation & King’s Fountain
Zaza et Philippe Jabre
Mécénat Musical Société Générale
TAM, lignes aériennes brésiliennes
Top Cable
Guy de Wouters
ET LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
REMERCIENT LES PARTICULIERS,
ENTREPRISES ET FONDATIONS
QUI CONTRIBUENT À LA RÉALISATION
DE CETTE 36e ÉDITION
Président de l’association
Les Amis du Festival d’Automne à Paris :
Guy de Wouters
LES DONATEURS
Jacqueline et André Bénard, Patrice Boissonnas, Michel David-Weill, Sylvie Gautrelet, Zeineb et JeanPierre Marcie-Rivière, Nathalie et Patrick Ponsolle, Ariane et Denis Reyre, Hélène Rochas, Béatrice et
Christian Schlumberger, Nancy et Sébastien de la Selle, Muriel et Bernard Steyaert, Sylvie Winckler
Banque Franco-Libanaise, Colas, Compagnie de Saint-Gobain, Crédit Coopératif, HSBC France,
Rothschild & Cie Banque, Société du Cherche Midi
LES DONATEURS DE SOUTIEN
Jean-Pierre Barbou, Annick et Juan de Beistegui, André Bernheim, Béatrice Bodin, Christine et Mickey
Boël, Bertrand Chardon, Michelle et Jean-Francis Charrey, Catherine et Robert Chatin, Rena et JeanLouis Dumas, Susana et Guillaume Franck, Carole et Jean-Philippe Gauvin, Agnès et Jean-Marie
Grunelius, Florence et Daniel Guerlain, Ursula et Peter Kostka, Micheline Maus, Ishtar et Jean-François
Méjanès, Anne-Claire et Jean-Claude Meyer, Annie et Pierre Moussa, Sydney Picasso, Martine et Bruno
Roger, Pierluigi Rotili, Didier Saco, Catherine et François Trèves, Reoven Vardi, Vincent Wapler
INFORMATION
Aurélie Conquet
Festival d’Automne à Paris
156, rue de Rivoli – 75001 Paris
tél : 01 53 45 17 00 / fax : 01 53 45 17 01
email : [email protected]
140
Le Festival d’Automne à Paris remercie les mécènes qui accompagnent, depuis 2000, sa politique de
création et d’ouverture internationale. Chaque année, leur soutien permet à des projets artistiques de voir
le jour.
agnès b., Air France, Albert Kundstadter Family Foundation, American Center Foundation, Annenberg
Foundation, Anne et Valentin, Arte, Arts International, Association Orcofi pour l’Opéra, la Musique et
les Arts, Banque Worms, Baron Philippe de Rothschild S.A., Pierre Bergé, The Bohen Foundation,
Caisse des Dépôts, HenPhil Pillsbury Fund The Minneapolis Foundation & King’s Fountain, Fondation
Clarence Westbury, Fondation DaimlerChrysler France, Fondation de France, Fondation Ernst von
Siemens pour la musique, Fondation France Télécom, Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent,
Fonds Culturel Franco-Américain, Fonds franco-américain pour la musique contemporaine, un
programme de FACE, Galeries Lafayette, Groupe Lafarge, Korea Foundation, Lepercq Foundation,
Métrobus, Adon Perez, Publiprint Le Figaro, Philippine de Rothschild, Société du Louvre, Suez
Lyonnaise des Eaux, TAM, TotalFinaElf, Sylvie Winckler, Guy de Wouters
141
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007
15/05/07
13:49
LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
EST SUBVENTIONNÉ PAR
LE FESTIVAL
Le Ministère de la culture et de la communication
Direction de la Musique, de la Danse,
du Théâtre et des Spectacles
Délégation aux arts plastiques (Cnap)
Délégation au développement et aux afaires
internationales
Direction Régionale des afaires culturelles
d’Île-de-France
Fondateur directeur : Michel Guy (1972-1990)
Président d’honneur : André Bénard
Président : Pierre Richard
La Ville de Paris
Direction des afaires culturelles
Le Conseil Régional d’Île-de-France
LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS
BÉNÉFICIE DU SOUTIEN DE
Adami
CulturesFrance
Direction Générale de l’Information et de la
Communication de la Ville de Paris
Onda
Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture
Sacem
France Culture, France Musique et Arte sont partenaires du Festival d’Automne à Paris
La Sacem est partenaire du programme musique
du Festival d’Automne à Paris
Le Festival d’Automne à Paris bénéficie du soutien
d’Air France
142
Page 142
Directeur général : Alain Crombecque
Directrices artistiques : Marie Collin (théâtre
et danse), Joséphine Markovits (musique)
Directeur administratif : Virginie Puf
Comptabilité : Cécile Lorenzi
Directeur de production : Olivier Chabrillange
Secrétaire général : Denis Bretin
Publications, protocole : Gérard di Giacomo
Mécénat : Aurélie Conquet
Presse : Rémi Fort, Margherita Mantero
Relations avec le public : Pascale Tabart
Accueil et site Internet : Isabelle Minssen
Développement des publics : Sébastien Plaza
Location : Philippe Lingat
Coordination technique : Sallahdyn Khatir
(arts plastiques), François Couderd (musique)
Conseiller artistique arts plastiques :
Jean-Marc Prévost
Stagiaires : Tessa Charuel, Emmanuelle Corson,
Mélanie Courivaud, Alice Mabit,
Ludivine Oberholzer, Maïté Rivière
Régie publicitaire : Nathalie Morel d’Arleux
(06 80 23 61 95)
Reportages photo : Raphaël Pierre
(www.afael.com)
Sigle : Pierre Alechinsky
Site Internet : Mondomix et la Vache Noire
Conception graphique : Pascal Midavaine et Éric de Berranger
Collaboration aux textes : David Sanson, Jérôme Provençal
Textes anglais : Denise Luccioni
Photogravure et impression : Facility Publishing
Directeur de la publication : Alain Crombecque
Festival d’Automne à Paris
156, rue de Rivoli
75001 Paris
Tél : 01 53 45 17 00
Fax : 01 53 45 17 01
[email protected]