e FàP 06 - Festival d`Automne à Paris
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e FàP 06 - Festival d`Automne à Paris
Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:46 Page 1 Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:46 Page 2 usique, théâtre, danse, arts plastiques, cinéma, le Festival d’Automne à Paris imagine, depuis sa création en 1972 par Michel Guy, une relation singulière aux artistes contemporains et aux publics. Plus qu’un festival, il est une saison qui privilégie la création, l’échange, la confrontation, la transversalité. Cette 36e édition ne déroge pas à la règle, riche d’une cinquantaine de propositions dans une trentaine de théâtres et institutions de Paris et de l’Île-de-France. Hors expositions, cent mille spectateurs sont attendus pour trois cents représentations rassemblant un millier d’artistes venus du monde entier, et, en particulier cette année, du Moyen-Orient. Pour cette édition, le Festival a voulu repérer (au double sens de découvrir et de fixer des repères) les lignes saillantes d’une production artistique dans laquelle l’Histoire s’invite avec force. Sans visée exhaustive, l’ambition est de témoigner de la richesse artistique du Moyen-Orient et de nourrir un dialogue avec l’Europe. Ainsi le Festival accueille-t-il cette année les chorégraphes et metteurs en scène Emanuel Gat, Rabih Mroué, Lina Saneh, Walid Raad, Amir Reza Koohestani… les plasticiens Joana Hadjithomas, Khalil Joreige, Hassan Khan, Abbas Kiarostami, le cinéaste Omar Amiralay, les compositeurs Hiba Al Kawas, Shafi Badreddin, Kiawash Sahebnassagh, Rashid Al Bougaily, Saed Haddad, Hossam Mahmoud, Alireza Farhang, Saed Haddad, Rashidah Ibrahim, Nouri Iskandar, Daniel Landau, Samir Odeh-Tamimi, le poète Mahmoud Darwich. Enfin le Festival a confié à Catherine David, directrice du projet international « Représentations arabes contemporaines », deux grands week-ends pour des rencontres sur l’état de la création artistique au MoyenOrient avec des poètes, des vidéastes, des musiciens, des philosophes… Cette édition offre d’autres moments de reconnaissance et de découvertes : réalisation d’une œuvre monumentale d’Alexandre Ponomarev à Saint-Louis de la Salpêtrière ; carte blanche donnée à Anselm Kiefer par le Louvre, à laquelle le Festival s’associe avec les créations de jeunes compositeurs (Mark Andre, Frédéric Pattar, Jörg Widmann, Matthias Pintscher) et une performance du chorégraphe Bill T. Jones. La scène flamande, d’une grande vitalité, s’illustre avec le retour de tg STAN et la venue de Dood Paard, Tim Etchells, Josse de Pauw. Une large place est faite à la découverte d’œuvres nouvelles des compositeurs Jérôme Combier, Xavier Dayer, Jörg Widmann - présent avec quatre compositions –, des performers Marie Cool et Fabio Balducci, des metteurs en scène Stéphane Olry, Rodolphe Dana, Ricardo Bartís, Enrique Diaz, Pierre Maillet, Mélanie Leray, Julie Brochen, Rodrigo Garcia, des chorégraphes Xavier Le Roy, Rachid Ouramdane, Eszter Salamon, Emmanuelle Huyn, Alain Buffard. En collaboration avec les Cahiers du cinéma, le Festival d’Automne à Paris s’interroge sur la « révolution numérique », proposant une vingtaine de films de cinéastes apparus depuis la fin des années 1990 et des œuvres déclinées en installations et sur Internet. Enfin, il poursuit son chemin d’excellence avec des artistes auxquels il est lié par une fidélité de toujours : Pierre Boulez, Merce Cunningham, Claude Régy, Christophe Marthaler, Meg Stuart, Mathilde Monnier… M Le Festival d’Automne à Paris existe par la confiance et le soutien fidèles du Ministère de la culture et de la communication, de la Ville de Paris, du Conseil Régional d’Île-de-France et du cercle de ses amis mécènes, auxquels il marque sa vive reconnaissance. Il remercie également ses nombreux partenaires, théâtres et autres institutions, en France et à l’étranger, qui acceptent de participer à cette grande aventure. En 2000, au moyen de fumigènes et avec le concours de la flotte de l’ex-Union Soviétique, Alexandre Ponomarev organise la disparition d’une île (Maya, l’île perdue). Il réalise cette année Verticale Parallèle à la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière. Pierre Richard Président du Festival d’Automne à Paris Alain Crombecque Directeur général du Festival d’Automne à Paris 3 Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 4 15/05/07 13:46 Page 4 5 Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 ARTS PLASTIQUES Alexandre Ponomarev Verticale Parallèle Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière 13 septembre au 14 octobre pages 10 et 11 Marie Cool / Fabio Balducci Untitled 2005-2006 La Maison rouge 12 au 16 septembre pages 12 et 13 15/05/07 13:46 Page 6 Xavier Le Roy Le Sacre du printemps Josse de Pauw Collegium Vocale Gent Centre Pompidou 19 et 20 octobre pages 60 et 61 RUHE Franco Donatoni / Jérôme Combier / Salvatore Sciarrino Centre Pompidou 26 octobre pages 72 et 73 Centre Pompidou 26 au 29 septembre pages 22 et 23 Jean-Luc Lagarce / Rodolphe Dana / Derniers remords avant l’oubli Hassan Khan / Kompressor Le Plateau - FRAC Ile-de-France 19 octobre au 18 novembre pages 62 et 63 Auditorium du Louvre 9 novembre pages 88 et 89 Odéon-Théâtre de l’Europe aux Ateliers Berthier 27 septembre au 10 novembre pages 24 et 25 Béla Bartók / Salvatore Sciarrino / Jörg Widmann / Matthias Pintscher Joana Hadjithomas et Khalil Joreige / Où sommes-nous ? Auditorium du Louvre 16 novembre pages 96 et 97 Espace Topographie de l’Art 10 novembre au 9 décembre pages 92 et 93 Jörg Widmann Wolfgang Amadeus Mozart MUSIQUE Samuel Beckett / Morton Feldman / Neither Cité de la Musique 22 septembre pages 18 et 19 Edgard Varèse / Jörg Widmann / Igor Stravinsky Théâtre National de Chaillot 4, 5 et 6 octobre pages 36 et 37 Xavier Dayer Auditorium / Musée d’Orsay 5 décembre pages 108 et 109 Salle Pleyel 30 septembre pages 28 et 29 Lieux de musique II / Colloque Auditorium / Musée d’Orsay 3 octobre pages 34 et 35 Maison de l’architecture 12 décembre page 120 THÉÂTRE Rasheed Al-Bougaily / Nouri Iskandar / Saed Haddad Rashidah Lars Norén / Pierre Maillet / Mélanie Leray / La Veillée Ibrahim / Daniel Landau / Théâtre de la Bastille Hossam Mahmoud / Alireza 17 septembre au 20 octobre Farhang / Shafi Badreddin / Hiba pages 14 et 15 Al Kawas / Samir Odeh-Tamimi / Kiawash Sahebnassagh Abbas Kiarostami / Looking at Tazieh Opéra National de Paris/Bastille-Amphithéâtre 13 et 14 octobre pages 48 à 53 Château de la Roche-Guyon 29 et 30 septembre Archives Nationales / Hôtel de Soubise 24 octobre au 4 novembre pages 26 et 27 Odön von Horváth Christoph Marthaler Légendes de la forêt viennoise Edgard Varèse / Pierre Boulez / Mark Andre / Enno Poppe / Matthias Pintscher Hugues Dufourt Benjamin Franklin Stéphane Olry Treize semaines de vertu Auditorium du Louvre 23 novembre pages 100 et 101 Opéra National de Paris / Bastille 25 novembre pages 102 et 103 Centre Pompidou 19 au 22 septembre pages 16 et 17 Lina Saneh / Appendice Théâtre de la Cité Internationale 22 au 28 octobre pages 64 et 65 Arne Lygre / Claude Régy Homme sans but 25 octobre au 7 décembre pages 78 et 79 MC 93 Bobigny 16 au 21 octobre pages 56 et 57 Rabih Mroué Qui a peur de la représentation ? Anton Webern / Arnold Schoenberg / Frédéric Pattar / Mark Andre Le Louvre invite Anselm Kiefer 6 Maison de l’architecture 24 au 30 septembre pages 20 et 21 Ricardo Bartís / De Mal en Peor Rabih Mroué / How Nancy wished that everything was an april fool’s joke Théâtre de la Cité Internationale 8 au 14 octobre La Ferme du Buisson 20 et 21 octobre pages 40 et 41 Théâtre de la Bastille 23 octobre au 25 novembre La Ferme du Buisson 27 novembre au 2 décembre La Scène Watteau / Nogent-sur-Marne 6 au 8 décembre pages 66 et 67 Rachid Ouramdane Surface de réparation Walid Raad / I Feel a Great Desire to Meet the Masses Once Again Théâtre de Gennevilliers 5 au 27 octobre pages 38 et 39 Centre Pompidou 12 et 13 octobre pages 44 et 45 Mathilde Monnier / Tempo 76 Théâtre de la Ville 9 au 13 octobre pages 42 et 43 Décadrages Scène artistique du Moyen-Orient Performances, rencontres, projections, concerts Meg Stuart / BLESSED Point Éphémère 5, 6, 7, 12, 13 et 14 octobre Page 32 Théâtre de la Bastille 24 octobre au 2 novembre pages 68 et 69 POÉSIE Centre Pompidou 1, 2 et 3 novembre pages 76 et 77 Maison des Arts Créteil 25 et 26 octobre pages 70 et 71 Mahmoud Darwich Paroles d’acteurs Julie Brochen Variations / Jean-Luc Lagarce, Eszter Salamon / AND THEN Tim Etchells / That Night Follows Day Théâtre de l’Aquarium 6 au 11 novembre pages 82 et 83 Rodrigo García Et balancez mes cendres sur Mickey Théâtre du Rond-Point 8 au 18 novembre pages 84 et 85 Amir Reza Koohestani Recent Experiences Théâtre de la Bastille 8 au 18 novembre pages 86 et 87 Marivaux / Luc Bondy La Seconde Surprise de l’amour La Ferme du Buisson 12, 13 et 14 octobre pages 46 et 47 Théâtre Nanterre-Amandiers 10 novembre au 28 décembre pages 90 et 91 Lars Norén / Le 20 novembre William Shakespeare Dood Paard / Titus Maison des Arts Créteil 6, 7 et 8 décembre pages 110 et 111 Thomas Bernhardt / tg Stan “Sauve qui peut”, pas mal comme titre Théâtre de la Bastille 11 au 22 décembre pages 114 et 115 En bleu : Scène artistique du Moyen-Orient PERFORMANCES Emanuel Gat Petit torn de dança… Anton Tchekhov / Enrique Diaz Seagull-play / La Mouette Maison des Arts Créteil 16 au 26 octobre pages 54 et 55 DANSE Centre Pompidou 7 au 10 novembre pages 80 et 81 Emmanuelle Huynh Le Grand dehors Centre Pompidou 14 au 17 novembre pages 94 et 95 Bill T. Jones / Walking the Line Musée du Louvre 20, 22, 24 novembre pages 78 et 79 Maison de la Poésie 4 et 5 octobre page 33 CINÉMA Omar Amiralay and Friends Jeu de paume – site Concorde 16 octobre au 18 novembre pages 58 et 59 Cinéma en numérique Cinéma l’Entrepôt 28 novembre au 4 décembre page 118 Raimund Hoghe / Boléro Variations Informations pratiques Centre Pompidou 21 au 24 novembre pages 98 et 99 page 132 Merce Cunningham / Crises / EyeSpace / CRWDSPCR pages 133 à 135 Théâtre de la Ville 4 au 9 décembre pages 106 et 107 Compagnie Via Katlehong / Robyn Orlin / Christian Rizzo Imbizo e Mazweni Bulletin d’abonnement Calendrier pages 137 à 139 Adresse des salles et lieux d’expositions pages 124, 126, 128 et 130 Maison des Arts Créteil 6, 7 et 8 décembre pages 112 et 113 Le Festival d’Automne à Paris Alain Buffard / (Not) a Love Song Les Amis du Festival d’Automne à Paris Centre Pompidou 12 au 16 décembre pages 116 et 117 page 142 pages 140 et 141 7 Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:46 Page 8 Septembre Arts plastiques Alexandre Ponomarev / Verticale Parallèle pages 10 et 11 Marie Cool / Fabio Balducci / Untitled 2005-2006 pages 12 et 13 Musique Samuel Beckett / Morton Feldman / Neither pages 18 et 19 Edgard Varèse / Pierre Boulez / Mark Andre / Enno Poppe / Matthias Pintscher pages 28 et 29 Théâtre Lars Norén / Pierre Maillet / Mélanie Leray / La Veillée pages 14 et 15 Abbas Kiarostami / Looking at Tazieh pages 16 et 17 Josse de Pauw / Collegium Vocale Gent / RUHE pages 20 et 21 Rabih Mroué / Qui a peur de la représentation ? pages 22 et 23 Arne Lygre / Claude Régy / Homme sans but pages 24 et 25 Benjamin Franklin / Stéphane Olry / Treize semaines de vertu pages 26 et 27 ARTS PLASTIQUES Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:46 Alexandre Ponomarev Verticale Parallèle Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière 13 septembre au 14 octobre Tous les jours 8h30 à 18h30 Entrée libre Verticale Parallèle Œuvre d’Alexandre Ponomarev Commande publique du Ministère de la culture et de la communication (Délégation aux arts plastiques et Centre national des arts plastiques) et du Festival d’Automne à Paris Avec le soutien de Julia et Rafic Abbasov – Art Energy Foundation Construction La Manufacture, Alain Merlaud Bureau d’étude, Spectat, Loïc Durand Bureau de contrôle, CEP Véritas, Jean-Luc Mouri Direction technique, Sallahdyn Khatir Alpiniste, ADN, Jean-Luc Talis Régisseur audiovisuel, Erwan Huon Assistant audiovisuel, Gaëtan Besnard Régisseur général, Claude Cuisin Régisseur lumière, Nathalie De Rosa This installation by a former sailor and naval engineer, who is fond of semantic confusion and great feats, introduces the outside world inside a hospital. Visitors operate a giant periscope which points a camera either towards outer space or the rooftops, with the sound of running water in the background. The images and aquatic sound environment are broadcast live in various places in the adjacent hospital. 10 Page 10 Avant de s’installer à Moscou et de devenir plasticien, Alexandre Ponomarev a été marin et ingénieur naval. De ce premier métier, il a gardé le goût de l’élément marin et des défis technologiques. En 2000, au moyen de fumigènes et avec le concours de la flotte de l’ex-Union Soviétique, il organise la disparition d’une île (Maya, l’île perdue) ; une autre fois, il repeint les parties émergées d’un cimetière de navires de la mer Baltique… Qu’il conçoive une clepsydre monumentale pour le Centre Pompidou ou un orgue marin dans la baie de Somme, Alexandre Ponomarev afectionne les actions d’éclats – notamment avec son projet de « flotte de défense des intérêts de la communauté artistique internationale » –, et les machines dérisoires. Ses réalisations titanesques et improbables, puisque inutiles, brouillent poétiquement les réseaux de signification, troublent et trouent la surface des choses, interrogeant notre rapport aux sciences et la notion de territoire. Investissant aujourd’hui la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, Verticale Parallèle est une installation monumentale et un nouvel hommage à Léonard de Vinci. On y voit un périscope géant, dressé au milieu du chœur, s’élever au-dessus de la coupole pour, manipulé par les spectateurs, actionner une caméra ainsi orientée vers les cieux ou les toits. Ce périscope est entouré de deux sphères de plexiglas remplies d’une eau en mouvement et produisant des sons aquatiques. Les images filmées, capturées par les spectateurs à l’aide du périscope, sont retransmises en direct dans les chambres, salles d’attentes et couloirs de l’hôpital adjacent : une manière de ramifier le lien entre intérieur et extérieur en instaurant un rapport de complicité entre les visiteurs de la chapelle et les patients, les premiers donnant aux seconds l’occasion de surprendre des morceaux bruts de vies parallèles. Alexandre Ponomarev 11 ARTS PLASTIQUES Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:46 Marie Cool Fabio Balducci Untitled 2005 – 2006 La Maison rouge 12 au 16 septembre 11h à 19h, jeudi jusqu’à 21h 4,50 € et 6,50 € Gratuit pour les moins de 13 ans et demandeurs d’emploi Entrée permanente Untitled 2005-2006 de et avec Marie Cool et Fabio Balducci Collaboration, Laurent Goumarre Partenaires : Attitudes Genève ; Le Consortium Dijon ; Maison rouge/Fondation Antoine de Galbert Paris ; MUDAM Luxembourg ; New Moves International/Glasgow ; Site Gallery/She2eld Ce travail fait partie d’une commande de la Site Gallery/She2eld avec le soutien de la Dena Foundation for Contemporary Art Remerciements Sergio Ariotti, Defne Ayas, Robert Ayers, Philippa Barr, Marie Claude Beaud, Paula Brown, Sophie Calle, Pierpaolo Calzolari, Sophie Claudel, Björn Dahlström, Gianmarco Del Re, Xavier Douroux, Jean Paul Felley, Laura Godfrey-Isaacs, Laurent Goumarre, Salette Gressett, Stéphanie Gressin, Isabella Lagattolla, Donna Lynas, Live Art Development Agency, Lois Keidan and Daniel Brine, Margot Heller, Nicola Hood, Olivier Kaeser, Debbie Kermode, Norbert Klassen, Sarah Martin, Carol Maund, Nikki Milican, Marc Pérennès, Rita, Michel Ritter, Luciana Rogozinski, Karine Saporta, Olivier Suter, Giuseppina Tinella, Lisa Watts, Mark Waugh. Un remerciement particulier à Paula Aisemberg et à Antoine de Galbert. 12 Page 12 «Les actions de Marie Cool et Fabio Balducci mettent en scène la recherche de l’essentiel et flirtent avec le banal. Et pourtant, ce à quoi nous sommes confrontés, ce ne sont pas des gestes quotidiens, parce qu’ils ne renvoient pas à une réalité vécue, à un vécu qui pourrait s’inscrire dans une reproductibilité systématique de comportements routiniers ; ce sont des gestes qui transcendent leur propre évidence pour devenir abstraits à travers leur association arbitraire avec des éléments incongrus comme une règle et une toufe de feuillages, des grains de sel ou une feuille de papier. Ce sont des gestes qui échappent à la représentation, au théâtre et à la danse pour s’inscrire directement dans le champ de la physique, qui sont gouvernés par des concepts tels que la masse, le poids, la vitesse ou la direction. Le triangle, le cercle, le carré, le rectangle sont les formes à l’intérieur desquelles s’articulent les actions. Toutefois, s’il est possible, par un certain côté, de les considérer comme des expériences élémentaires menées dans un laboratoire, d’un autre côté, l’aspect scientifique est nié dans le sens où il n’y a ni tentative de parvenir à un résultat nouveau, ni nécessité de démonstration, et c’est pour ça, peutêtre, qu’elles restent rigoureusement Untitled (sans titre). Ce sont des actions qui échappent à une logique autiste pour signaler une volonté d’interaction, l’intention de créer des synergies qui célèbrent la sympathie des éléments les uns pour les autres. Cette manière de faire induit inévitablement un processus d’identification lié à la suspension de la signification. C’est à ce moment que le banal devient exemplaire parce qu’il y a un écart, un renvoi à une option, une variable qui se révèle. Chaque pièce est suivie d’une pause qui reporte l’attention sur l’état physique par lequel est passé le corps de Marie Cool puis, au moment où l’artiste s’éloigne, sur l’état physique du spectateur lui-même. Ce sont là des moments d’arrêt qui encouragent à l’écoute. Ce qui alimente cette translittération est la corporalité. Ce qui reste en place rentre alors dans le champ de l’art visuel.» Gianmarco del Re Untitled 2005, Ouate, papier, photo © Marie Cool,Fabio Balducci The performances feature gestural haikus using everyday objects. Eluding the figurative, the work comes across in a frontal and immediate way in a Bressonian stance towards life. “Art is a form of prayer” and the litany of repetition fosters the emergence of a kind of truth – like a revelation. 13 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:46 Lars Norén La Veillée Théâtre de la Bastille 17 septembre au 20 octobre 21h dimanche 17h, relâche lundi et 20 septembre 13 € à 20 € Abonnement 13 € Durée : 1h50 La Veillée de Lars Norén Traduction, Amélie Berg Mise en scène, Mélanie Leray, Pierre Maillet Lumière, Ronan Cabon Avec Pierre Hiessler, Mélanie Leray, Vincent Voisin, Valérie Schwarcz Production Théâtre des Lucioles ; Echo Théâtre Avec le soutien de la Direction Régionale des Afaires Culturelles de Bretagne, Le Conseil Régional de Bretagne, Le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine et la Ville de Rennes Spectacle accueilli par le Théâtre de la Bastille ; le Théâtre de l’Agora, scène nationale d’Evry et de l’Essonne et le Festival d’Automne à Paris En compagnie de l’Adami Le texte est publié aux éditions de l’Arche Lars Norén’s keen, absurd and extreme writing reveals the destructive power of our neuroses in his virtually naturalist plays, the result of his long immersion in places of exclusion and family units. This world behind closed doors features two brothers, brought together by their mother’s death, and their wives. Alcohol and fatigue push them over the edge into hysteria. 14 Page 14 Dans la continuité d’Automne et Hiver, pièce également présentée au Théâtre de la Bastille en février 2006, Pierre Maillet, Mélanie Leray et le Théâtre des Lucioles approfondissent leur travail sur l’œuvre de Lars Norén. La démarche est d’autant plus légitime que La Veillée, texte écrit quatre années avant Automne et Hiver, présente des conflits identiques sous un éclairage diférent. Cette pièce fait partie d’un cycle d’écriture de Lars Norén réalisé dans les années 80 sur les névroses familiales, les parents absents, la solitude des enfants, le rapport à l’inceste, à l’alcool, à la schizophrénie, la dégénérescence de la famille bourgeoise suédoise. Plus tard, il écrira sur les exclus de la société que l’on trouve dans les prisons, la rue, les foyers, les hôpitaux psychiatriques… Dans ces lieux on croise les enfants de ses premières pièces, devenus adultes ; peut-être ceux de John et Alan les deux frères de La Veillée. Ce huis clos met en scène deux frères et leurs épouses réunis par la mort de leur mère. Durant cette Veillée, les sentiments se délitent à mesure que les langues se délient, aidés par la fatigue et l’alcool. John et Alan réalisent la profondeur du lien qui les unit, mais aussi le fossé qui les sépare, leur propre incapacité à créer une famille, leur propre échec sentimental. Outrancière, absurde, aiguë et pleine d’humour, la langue de Lars Norén révèle impitoyablement la portée destructrice de nos névroses. La Veillée, photo © Christian Berthelot 15 VIDEO-PERFORMANCE / THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 Abbas Kiarostami Looking at Tazieh Centre Pompidou 19 au 22 septembre 18h30 et 20h30 10 € à 14 € Abonnement 10 € Durée : 1h10 15/05/07 13:46 Page 16 En 2000, le Festival d’Automne présentait sous un chapiteau du Parc de la Villette, pour la première fois en Occident, un rituel de Tazieh. Unique forme de tragédie traditionnelle dans le monde musulman, liée aux cérémonies de commémoration du martyre de l’imam Hossein (petit-fils du prophète Mahomet) mort en 680 à la bataille de Kerbala, le Tazieh prend la forme d’une œuvre dialoguée en vers, accompagnée de musique et interprétée uniquement par des hommes. Puisant leur matière première narrative dans l’histoire d’Hossein, de Mahomet, de l’imam Ali (le père d’Hossein) et d’autres grandes figures du chiisme, les spectacles de Tazieh peuvent également intégrer des récits empruntés au Coran ou à la Bible, ainsi que des fragments de l’histoire de l’Iran et de la littérature persane. Prétextes à de grands rassemblements populaires, ils ofrent une occasion unique d’observer les sentiments que nourrissent les Iraniens à l’égard de la religion et de la tradition. Une occasion pareille se devait d’être saisie, tôt ou tard, par le cinéaste Abbas Kiarostami ( Palme d’or à Cannes en 1996 pour Le goût de la cerise), dont les films, entre documentaire et fiction, s’enracinent- profondément dans la terre iranienne – la scrutation attentive du réel allant de pair avec une interrogation intense sur le langage du cinéma. Réalisé en Iran par Abbas Kiarostami, Looking at Tazieh est une installation vidéo-scénique associant trois points de vue diférents, difusés simultanément sur trois écrans, d’une même cérémonie – la responsabilité du montage est laissée au spectateur, libre d’associer et d’interpréter ces images à sa guise. Une rétrospective intégrale des films de Abbas Kiarostami est présentée au Centre Pompidou à l’occasion de l’exposition Érice-Kiarostami : correspondances du 19 septembre au 17 janvier. Looking at Tazieh Création théâtre/vidéo-performance Un projet d’Abbas Kiarostami Coréalisation Les Spectacles vivants-Centre Pompidou ; Festival d’Automne à Paris Looking at Tazieh a été produit par le Teatro di Roma avec le soutien du Taormina Festival Art et créé dans le cadre du KunstenFESTIVALdesArts 2004/Bruxelles Avec le soutien d’agnès b. In Iran, Tazieh performances are occasions for huge popular gatherings. It was inevitable that Abbas Kiarostami, a filmmaker deeply connected to the land and culture of Iran, would one day be captivated by this unique form of tragedy in the Muslim world. In addition to the retrospective of his films at the Centre Pompidou, Kiarostami has created a staged video installation in which spectators can freely associate and interpret three different angles projected simultaneously onto three screens. Looking at Tazieh, photos © Karim Abrahem, Academie Anderlecht, KunstenFESTIVALdes arts 2004 16 Scène artistique du Moyen-Orient 17 MUSIQUE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:47 Page 18 Morton Feldman Samuel Beckett Neither Orchestre symphonique de la Radio de Francfort Emilio Pomarico direction Anu Komsi soprano Cité de la Musique 22 septembre 20h 13,60 € à 17 € Abonnement 11,90 € Durée : 60’ Opéra en un acte pour soprano et orchestre, Neither fut composé en 1976-1977, à la demande de l’Opéra de Rome. L’ouvrage est à l’origine de la première rencontre entre le compositeur Morton Feldman et Samuel Beckett : rencontre comique, sinon cosmique, dans un théâtre berlinois, de deux artistes des limites qu’unissait, entre maintes autres choses, une même aversion pour le genre opéra. Œuvre mythique, Neither est ainsi, avant tout, une œuvre limite. Le « livret » de Beckett, un monologue de seize lignes, s’aventure aux confins de la narration – « de long en large dans l’ombre depuis l’ombre intérieure jusqu’à l’ombre extérieure / depuis le soi impénétrable jusqu’au non-soi impénétrable en passant par ni l’un ni l’autre » ; la musique de Feldman, qui se cantonne aux registres aigus, à la frontière du silence, est un tissage de cellules répétitives, nappes orchestrales d’une lenteur extrême sur lesquelles vient de temps à autre glisser la soprano, comme pour unifier les fils d’une dramaturgie invisible, impossible. Le résultat est à l’image du titre de l’ouvrage, tout à la fois radical et bancal : produisant l’efet d’une révélation toujours diférée, Neither semble opérer un processus de dilution du temps qui fait écho à ce « temps aboli » dont parlait Beckett au sujet de Proust… Cette œuvre magique et magistrale devait inaugurer un compagnonnage fécond entre l’écrivain et le musicien, qui allait donner lieu à des partitions telles que Words and Music (1985-86) ou For Samuel Beckett, dernière pièce achevée de Morton Feldman – qui, à sa mort en 1987, travaillait à une musique de scène pour le Cascando de son aîné. 18 Morton Feldman Neither Texte, Samuel Beckett Opéra en version de concert Orchestre symphonique de la Radio de Francfort, HR-Sinfonieorchester Direction, Emilio Pomarico Soprano, Anu Komsi Coproduction Cité de la musique ; Festival d’Automne à Paris En collaboration avec l’Orchestre symphonique de la Radio de Francfort Avec le concours de la Sacem Two visionary giants – with the same aversion for the opera genre – came together to create this mythical work. Beckett’s monologue goes to the limits of narration, while Feldman’s music dares highpitched notes on the verge of silence. The repetitive construction and extremely slow orchestral layers, as well as vocal glissandos, produce the effect of a suspended revelation, echoing Proust’s “abolished time”, as Beckett called it. Morton Feldman, photo © IMD Darmstadt 19 THÉÂTRE /MUSIQUE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:47 Josse De Pauw / Collegium Vocale Gent Christophe Siebert direction RUHE Maison de l’architecture (salle de la chapelle) 24 au 29 septembre 20h, dimanche 30 septembre 17h 14 € à 23 € Abonnement 14 € et 17 € Durée : 1h15 En flamand surtitré en français Cinq ans après le mémorable üBung, RUHE marque le retour au Festival d’Automne de Josse de Pauw, figure majeure de la riche scène flamande. Acteur, auteur et metteur en scène, Josse de Pauw développe une œuvre qui se situe aux frontières du concert et du spectacle. RUHE (« silence »), sa dernière création, met en présence, de façon bouleversante, deux langages que tout semble a priori opposer. Assis parmi les spectateurs, les musiciens du Collegium Vocale de Gent – chœur fondé en 1970 par Philippe Herreweghe – entament un récital de Lieder de Schubert. Ils sont brutalement interrompus par deux acteurs entonnant une succession de monologues. Ces témoignages d’engagés volontaires dans les SS ont été recueillis dans les années 1960 par les artistes néerlandais Armando et Hans Sleutelaar. Une fois les questions posées supprimées, reste une suite de monologues intérieurs, ratiocinations souvent efrayantes, révélant, à défaut de regrets, des contradictions, des hésitations, des aberrations. Par la grâce conjuguée de la musique et du verbe, Josse de Pauw exalte toutes les ressources de la voix dans ce spectacle où les mots ne revêtent que plus de poids, la musique, que plus de portée, l’une au contact des autres comme deux silex produisant des étincelles. Une manière de théâtre musical qui repose radicalement la question de la coexistence, intime, de l’harmonie et de la barbarie. 20 Page 20 RUHE Conception et mise en scène, Josse De Pauw Direction musicale, Christophe Siebert Musique, Franz Schubert, Annelies Van Parys Texte, Armando et Hans Sleutelaar Adaptation du texte, Tom Jansen, Josse De Pauw Scénographie, Herman Sorgeloos Image, David Claerbout et Galerie Micheline Szwajcer Avec Josse De Pauw ou Dirk Roofthooft, Carly Wijs Collegium Vocale Gent Une production du Muziektheater Transparant Coproduction KunstenFESTIVALdesArts ; Zeeland Nazomerfestival En collaboration avec le Festival Spielmotor/Munich Avec le soutien de Guy de Wouters RUHE, Dirk Roofthooft, photo © Herman Sorgeloos Sitting in the audience, the musicians from the Collegium Vocale Gent begin playing Schubert lieder. Two actors suddenly interrupt them with a series of monologues – testimonies collected in the 1960s from SS volunteers. In this concert-performance, the interplay between words and music creates a powerful new level of intensity. 21 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:47 Page 22 Rabih Mroué Qui a peur de la représentation ? Centre Pompidou 26 au 29 septembre 20h 30 10 € à 14 € Abonnement 10 € Durée : 60’ Spectacle en arabe et en français surtitré en français Un homme et une femme installent le décor, déploient un écran et disposent leurs ustensiles sur une table : chronomètre, feuillets, épais catalogue. Ils s’arrêtent pour tirer à la courte paille. « Ah, désolé, c’est toi (Elle, Lina Saneh) qui va “représenter” ». En arabe, le mot “représentation” (tamthil) a trois sens : le jeu, l’interprétation, et l’acte de violenter un corps. Ici, la progression de la violence prend appui sur le contraste de plus en plus éclatant entre des histoires vécues, gravées dans la chair de l’Histoire, et une autofiction qui, petit à petit, se glisse dans le maillage de la réalité. Qui a peur de la représentation ? Quel est le rôle de l’artiste dans un pays fragile, marqué par la guerre civile ? Quelle est la place de l’individu dans une société régie par de toutes-puissantes communautés religieuses ? Contre le silence, Rabih Mroué et Lina Saneh disent, représentent et osent la représentation, avec humour et témérité, confrontant les actions d’artistes des années 1960-1980 (Joseph Beuys, Orlan ou Marina Abramovic) aux réalités présentes de la guerre civile. 22 Scène artistique du Moyen-Orient Qui a peur de la représentation ? Une performance de Rabih Mroué Écriture et direction, Rabih Mroué Scénographie, Samar Maakaroun Avec Lina Saneh, Rabih Mroué Traduction de l’arabe, Catherine Cattaruzza Production The Libanese Association for Plastic Arts (Ashkal Alwan) Beyrouth ; Théâtre Hebbel/Berlin ; Siemens Arts Program ; Centre national de la Danse/Pantin Coréalisation Les Spectacles vivants-Centre Pompidou ; Festival d’Automne à Paris Avec le soutien du TQW, Vienne Avec le soutien de l’ONDA pour les surtitres Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise CMA CGM et de Zaza et Philippe Jabre The Arabic word, tamthil, which can be translated as “representa- Qui a peur de la représentation ? photogramme © Rabih Mroué tion” also means a game, a performance, or the act of assaulting someone. Reality and fiction clash with increasing violence throughout the performance. Where does an artist stand in a civil war? Or an individual in a society governed by self-righteous religious communities? Refusing to be silenced, two Lebanese artists use humour and courage to explore the notion of representation. 23 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:47 Page 24 Arne Lygre Claude Régy Homme sans but Odéon-Théâtre de l’Europe aux Ateliers Berthier 27 septembre au 10 novembre 20h, dimanche 15h relâche lundi 13 € à 26 € Abonnement 13 € et 22 € Durée : 2h Homme sans but d’Arne Lygre Traduit du norvégien par Terje Sinding Mise en scène, Claude Régy Scénographie, Sallahdyn Khatir Lumière, Joël Hourbeigt Son, Philippe Cachia Avec Jean-Quentin Chatelain, Redjep Mitrovitsa, Axel Bogousslavsky, Bulle Ogier, Marion Coulon, Bénédicte Le Lamer À l’embouchure d’un fjord, un homme veut bâtir une cité conçue selon ses rêves: là, dans cette ville aux maisons rouges, le rouge des ciels de Münch, ou des braises de Babylone, il entretient avec un frère, une ex-femme, une fille – ou du moins sont-ils présumés l’être – des rapports régis par l’argent, les rétribuant pour qu’ils se comportent suivant son « bon vouloir »… Homme sans but est la quatrième et dernière pièce en date d’Arne Lygre, romancier et dramaturge norvégien né en 1968. Une pièce dans laquelle, selon le metteur en scène Claude Régy, tout semble se jouer « constamment sur le flou d’une frontière indécise, dans le trouble d’une ambiguïté ». Ce flou qui nimbe de plus en plus implacablement la distance qui pourrait séparer le réel et l’artifice. Écriture simple, sèche, tendue, sans aucun didactisme. Lygre porte sur le monde un regard froid et amusé. L’action d’Homme sans but se déroule sur trente ans, mais elle fait trembler « un état du monde », un temps suspendu, où sans cesse s’amenuisent les limites du vrai et du faux. 24 Coproduction Les Ateliers Contemporains ; Odéon - Théâtre de l’Europe ; Théâtre National Populaire/Villeurbanne ; Usine C/Montréal ; Festival d’Automne à Paris Avec la participation du Théâtre National de Bretagne/Rennes Avec le soutien de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent En compagnie de l’Adami Tournée : Comédie de Genève (Théâtre du Loup) 16 au 24 novembre. De Singel/Anvers 6 au 8 décembre. Théâtre National Populaire/Villeurbanne 14 au 19 décembre. Usine C /Montréal 5 au 16 février 2008 For thirty years in the dream town he has built, a man establishes strictly commercial relationships with his entourage “in a murky, ambiguous atmosphere with vague, blurred boundaries”. Reality slips into artificiality in a world where the virtual and commercial take over. In his clear and taut style, this forty-year-old Norwegian playwright’s most recent play portrays the lost illusions and defeated ideals. Aubrac = 1, Photo © Rafaële Ide 25 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:47 Page 26 Stéphane Olry Benjamin Franklin Treize semaines de vertu Château de La Roche-Guyon 29 et 30 septembre 15h et 17h Tarif unique 7,50 € Archives Nationales / Hôtel de Soubise 24 octobre au 4 novembre 19h 27 octobre et 3 novembre 12h 28 octobre, 1er et 4 novembre 12h et 19h relâche 29 octobre 14 € et 10 € Abonnement 10 € Durée : 1h20 Treize semaines de vertu Spectacle inspiré de l’exercice de Benjamin Franklin Texte, Stéphane Olry Dramaturgie, Frédéric Révérend Scénographie, Mathias Poisson Collaboration artistique, Corinne Miret Joué par Stéphane Olry et Mathias Poisson Coproduction La Revue Eclair ; E.P.C.C. du Château de La Roche-Guyon La Revue Eclair est une compagnie conventionnée par la DRAC Ile-de-France / Ministère de la culture et de la communication et soutenue par la Région Île-deFrance Coréalisation Archives Nationales Festival d’Automne à Paris En compagnie de l’Adami Benjamin Franklin often practised his Thirteen weeks of virtue – with week after week of sobriety, silence, order, steadfastness, thriftiness, application, sincerity, justice, moderation, cleanliness, peace of mind and chastity. Instilled by this “recipe for living”, Stéphane Olry undertook a writing project bound by certain rules, now delivered in a format between performance and exhibition. 26 « Avant la proposition de créer un spectacle à sa mémoire, je ne connaissais de Benjamin Franklin que l’image d’un vieux bonhomme avec un paratonnerre et son portait sur les billets de cent dollars. Je me suis plongé dans les Mémoires de ce “père de l’indépendance américaine” », raconte Stéphane Olry. Philosophe, physicien, imprimeur, inventeur (notamment de l’harmonica de verre) et écrivain, Benjamin Franklin est aussi le prototype du « self made man ». Il mena au service de la justice et de la liberté une vie si remplie qu’il éprouva le besoin de la soumettre à une discipline quotidienne. Stéphane Olry s’est reconnu dans la figure de cet autodidacte, et il a voulu pousser plus loin son désir d’identification. Entre mai et août 2006, il s’est astreint à pratiquer L’Exercice de treize semaines pour devenir vertueux , vademecum mis au point par Franklin et auquel celui-ci se soumettait régulièrement. Stéphane Olry se soumit donc successivement à la pratique de la sobriété, du silence, de l’ordre, de la résolution, de l’économie, de l’application, de la sincérité, de la justice, de la modération, de la propreté, de la tranquillité, de la chasteté et de l’humilité. Tout en s’imprégnant de cette « vie, mode d’emploi », Stéphane Olry a mené un projet d’écriture soumise elle-même à un certain nombre de règles. Il tenait quotidiennement le journal de l’exercice et enregistrait ses entretiens téléphoniques hebdomadaires avec le dramaturge et théologien Frédéric Révérend qui le conseilla durant les treize semaines pour l’observance des vertus. Stéphane Olry a conservé sur scène une structure formelle qui permet au spectateur de suivre la progression dans la succession des semaines, et les contraintes inhérentes à chaque vertu. « Chaque nouvelle semaine est annoncée par un panneau accroché à un luminaire, et par une pancarte distribuée à un spectateur reprenant la sentence de Franklin la concernant – par exemple pour la modération : « Évitez les extrêmes ; gardez-vous de vous ressentir des torts autant que vous croyez qu’ils le méritent. » La Chasteté, photo © Mathias Poisson 27 MUSIQUE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:47 Page 28 Mark Andre Edgard Varèse Enno Poppe Matthias Pintscher Pierre Boulez Ensemble Modern Orchestra Pierre Boulez direction Salle Pleyel 30 septembre 16h 20 € à 60 € Abonnement 16 € à 48 € Durée : 1h 45 Mark Andre …auf…II pour orchestre Création française. Commande de l’Ensemble Modern et de l’Ensemble Modern Orchestra, avec le concours du Hessisches Ministerium für Wissenschaft und Kunst Faisant voisiner des compositeurs français et allemands de générations diférentes, ce programme présente quatre œuvres mettant à profit un orchestre souvent spectaculairement fourni – en l’occurrence, celui de l’Ensemble Modern, transformé une nouvelle fois en formation philharmonique – pour défricher de nouveaux mondes sonores. Un programme en forme de passage de témoin, conçu avec Pierre Boulez. Faisant écho aux Amériques de Varèse – version de 1929 – et aux Notations (1978-1997) de Boulez, partitions clés de la modernité musicale, trois créations mettent ainsi à l’honneur des figures de proue de la jeune génération choisies par leur aîné, qui, chacune à leur manière, poursuivent ce processus d’exploration du matériau musical et orchestral. Ainsi des Allemands Enno Poppe (né en 1969) et Matthias Pintscher (né en 1971), dont l’étude pour orchestre Towards Osiris, composée pour le Berliner Philharmoniker et inspirée par une œuvre de Joseph Beuys, constitue la première partie d’une partition plus vaste en gestation, destinée à être créée par Pierre Boulez et l’Orchestre de Chicago l’année prochaine. Quant au Français Mark Andre (né en 1964), ancien élève de Helmut Lachenmann, il continue de creuser cette veine mystique qui imprègne toute son œuvre : …auf … II est la seconde partie d’un triptyque mettant en musique la résurrection (Auferstehung) du Christ. Un concert à vocation véritablement européenne qui sera également donné à Baden-Baden, Essen, Amsterdam, Berlin et Francfort. 28 Edgard Varèse Amériques pour orchestre (version de 1929) Enno Poppe Obst pour orchestre Création française Matthias Pintscher Towards Osiris pour orchestre Création française Pierre Boulez Notations I-IV, VII pour orchestre Ensemble Modern Orchestra Direction, Pierre Boulez Coproduction Salle Pleyel ; Festival d’Automne à Paris Avec le concours de la Fédération Allemande pour la Culture, de la Fondation Deutsche Bank et de la Sacem Pierre Boulez, photo © Charlotte Oswald This concert with a true European vocation – it will also be heard in Baden-Baden, Essen, Amsterdam, Berlin and Frankfurt – features a programme chosen by Pierre Boulez as a way to pass the baton between generations. In doing so, these two masters and three promising young composers continue their exploration of musical and orchestral material, creating new worlds of sound. 29 Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:47 Page 30 Octobre Rabih Mroué / How Nancy wished that everything was an april fool’s joke pages 40 et 41 Lars Norén / Le 20 novembre pages 54 et 55 Ricardo Bartís / De Mal en Peor pages 56 et 57 Lina Saneh / Appendice pages 64 et 65 Jean-Luc Lagarce / Rodolphe Dana / Derniers remords avant l’oubli pages 66 et 67 Arts plastiques Alexandre Ponomarev / Verticale Parallèle pages 10 et 11 Hassan Khan / Kompressor pages 62 et 63 Le Louvre invite Anselm Kiefer / Frontières pages 78 et 79 Musique Danse Hugues Dufourt pages 34 et 35 Rasheed Al-Bougaily / Nouri Iskandar / Saed Haddad / Rashidah Ibrahim / Daniel Landau / Hossam Mahmoud / Alireza Farhang / Shafi Badreddin / Hiba Al Kawas / Samir Odeh-Tamimi / Kiawash Sahebnassagh pages 48 à 53 Xavier Le Roy / Le Sacre du printemps pages 60 et 61 Franco Donatoni / Jérôme Combier / Salvatore Sciarrino pages 72 et 73 Théâtre Rachid Ouramdane / Surface de réparation pages 38 et 39 Mathilde Monnier / Tempo 76 pages 42 et 43 Meg Stuart / BLESSED pages 68 et 69 Emanuel Gat / Petit torn de dança / My favourite things / Through the center, all of you, at the same time and don’t stop pages 70 et 71 Cinéma Lars Norén / Pierre Maillet / Mélanie Leray / La Veillée pages 14 et 15 Arne Lygre / Claude Régy / Homme sans but pages 24 et 25 Benjamin Franklin / Stéphane Olry / Treize semaines de vertu pages 26 et 27 Odön von Horváth / Christoph Marthaler / Légendes de la forêt viennoise pages 36 et 37 Walid Raad / I Feel a Great Desire to Meet the Masses Once Again pages 44 et 45 Rencontres, vidéos, performances, concerts Anton Tchekhov / Enrique Diaz / Seagull-play / La Mouette pages 46 et 47 Scène artistique du Moyen-Orient / Décadrages Omar Amiralay and Friends pages 58 et 59 Poésie Mahmoud Darwich / Fleurs d’amandier page 33 page 32 15/05/07 13:47 Page 32 Scène artistique du Moyen-Orient Mahmoud Darwich Fleurs d’amandier et plus loin encore Décadrages L’actualité souvent dramatique de cette région du monde et les images et informations simplifiées qui nous en parviennent font écran à d’autres discours et d’autres images, plus complexes et plus nuancées. Ce programme du Festival d’Automne souhaite donner parole et visibilité à deux générations d’artistes et de penseurs dont les textes, les films, les œuvres ou les analyses témoignent d’autres regards sur les problèmes, les enjeux et les attentes tels qu’ils s’expriment (plus ou moins di2cilement) au quotidien dans les diférents pays. Point Ephémère, extérieur nuit, photo © DR Avec : Omar Amiralay (Damas), Bahman Kiarostami, (Téhéran) Ala Alabdallah (Paris), Sinan Antoon (New-York), Saadi Youssef, (Londres) Khalil Joreige et Joana Hadjithomas (Beyrouth), Hassan Khan (Le Caire), Rabih Mroué (Beyrouth), Lina Saneh (Beyrouth), Tamim Barghuti (Le Caire /sous réserve), Hamid Dabashi (New-York / sous réserve), Samah Selim (Marseille), Schéhérazade Hassan (Paris), Kadhim Jihad (Paris), Abdellah Karroum (Rabat)… Soirées dirigées par Claude Guerre Maison de la Poésie 4 et 5 octobre 20h 30 12 € et 15 € Abonnement 12 ¤ Deux week-ends durant, le Festival d’Automne à Paris investit tous les espaces du Point Ephémère, bar et restaurant compris, pour des projections cinéma et vidéos, des rencontres, des performances, des concerts… En soirée, les 5, 12 et 13 octobre, des créateurs entretenant tous des rapports étroits avec des traditions musicales aussi diverses que celles d’Iran, du Liban ou de la Turquie se produisent en concert. Ces créateurs de sonorités éclectiques nous mènent aux frontières de l’electro, du jazz et des musiques « d’ailleurs » : Ilhan Ersahin, les Français Joseph Ghosn et Joakim (projet « Discipline »), la Londonienne Leïla Arab ou le groupe Munma de Beyrouth. Coordination et conception, Catherine David Conseiller artistique musique, Helim Dekkiche Programme détaillé de ces deux week-ends sur www.festival-automne.com www.pointephemere.org La Maison de la Poésie fête en octobre le poète palestinien Mahmoud Darwich. Cycle de lectures, conférence sur la poétique arabe, actualité littéraire chez Actes Sud, films, vingt représentations du texte Murale dans une mise en scène de Wissam Arbache, récital à l’Odéon Théâtre de l’Europe… Deux soirées exceptionnelles, Fleurs d’amandier et Plus loin encore, sont données sous l’égide du Festival d’Automne. Mahmoud Darwich dit les poètes du monde qui l’ont accompagné toute sa vie, Lorca, Yeats, Ritsos, Akhmatova, Aragon, Neruda, Saint John Perse et d’autres, devant les poètes français André Velter, Jacques Darras, Bernard Noël, Yves Bonnefoy, Charles Juliet, Armand Gatti, Ludovic Janvier, Zéno Bianu qui, à leur tour, lui répondent dans leurs vers et dans les siens. Avec le soutien de matali crasset et Lieu Commun As the world develops new borders, art redefines its territories, with historical and political perspectives. Several events – performances, readings, exhibits and panels – will focus this year on new art in Iran, Lebanon, and Iraq. Photo © Mahmoud Darwich Point Éphémère 5, 6, 7, 12, 13 et 14 octobre Programme et réservations sur : www.festival-automne.com ou 01 53 45 17 17 à partir du 1er septembre POÉSIE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 Avec Mahmoud Darwich, André Velter, Jacques Darras, Bernard Noël, Charles Juliet, Armand Gatti, Ludovic Janvier, Zéno Bianu, Elias Sanbar Palestinian poet Mahmoud Darwich’s work will be celebrated in readings, symposiums and two performances of his writings, as well as dialogues with ancient and contemporary poets. 32 Scène artistique du Moyen-Orient 33 MUSIQUE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:47 Hugues Dufourt François-Frédéric Guy Auditorium / Musée d’Orsay 3 octobre 20h 15 € et 21 € Abonnement 15 € Durée : 60’ Hugues Dufourt An Schwager Kronos Meerestille Rastlose Liebe Erlkönig Cycle de quatre pièces pour piano d’après les Lieder de Schubert sur des textes de Goethe François-Frédéric Guy, piano Coréalisation musée d’Orsay ; Festival d’Automne à Paris Avec le concours de la Sacem Since 1994 this pioneer of spectral and electro-acoustic music has come back to the piano, “reproducing and transposing the innovative approach taken by inventive pianists in the 19th century in order to gain a deeper understanding of it”. He uses the lied as a form to express the desire to transcend time, as a modern generator of memories linking the 19th and 21st centuries, and a reflection of “lunar and telluric poetry”. 34 Page 34 En 1994, plus de vingt-cinq ans après son unique composition pour le piano (son opus 1), Hugues Dufourt (né en 1943), pionnier de la musique spectrale et électroacoustique, revenait à cet instrument avec An Schwager Kronos : la première des quatre étapes d’une vaste entreprise de « réappropriation » du piano romantique, consacrée plus particulièrement aux Lieder de Schubert sur des poèmes de Goethe. « Mon retour au pari pianistique est un travail de réappropriation de ses matrices. […] Je ne prétends pas restaurer le piano romantique, ce qui serait une absurdité, mais je voudrais au moins comprendre intimement, en les réefectuant et en les transposant, les démarches novatrices des inventeurs du piano du siècle dernier », expliquait ainsi le compositeur en 1997 à Pierre-Albert Castanet. Créé l’an passé au Festival d’Automne, Erlkönig, œuvre virtuose de plus de trente minutes, venait parachever, tout en le rééquilibrant, ce cycle que François-Frédéric Guy interprète dans son intégralité, cette fois en un seul concert. Avec ce Roi des aulnes – où le flux torrentiel du piano a la folle allure d’une chevauchée –, comme dans les autres pièces du cycle, Hugues Dufourt ne se borne pas à profondément renouveler son langage ; il exprime surtout un désir de s’élever bien au-dessus de la mêlée des « stylistes » et des vaines querelles d’esthètes. Ce qui l’a passionné dans ce travail de réappropriation, c’est avant tout la dimension que l’on pourrait dire « humaniste » du Lied. Le compositeur envisage celui-ci comme un chant d’expérience, sinon d’espérance, dont la dimension fantastique traduit l’aspiration à transcender l’inexorabilité du temps (Chronos, ce « postillon sinistre » dépeint par Goethe). Il en use alors comme d’un générateur moderne de réminiscences qui relieraient le XIXe au XXIe siècle, où a6eure « une poésie lunaire et tellurique », où rôde « une menace permanente ». Hugues Dufourt, Photo © Benjamin Chelly 35 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:47 Page 36 Odön von Horváth Christoph Marthaler Geschichten aus dem Wienerwald (Légendes de la forêt viennoise) Théâtre National de Chaillot 4, 5 et 6 octobre 20h30 17 € à 33 € Abonnement 14 € à 24 € Durée : 3h avec entracte Spectacle en allemand surtitré en français Geschichten aus dem Wienerwald Légendes de la forêt viennoise de Odön von Horváth Mise en scène, Christoph Marthaler Décors, Anna Viebrock Costumes, Dorothee Curio Lumière, Henning Streck Dramaturgie, Stefanie Carp Avec Josef Ostendorf, Bettina Stucky, Ueli Jäggi, Stefan Kurt, Katja Kolm, Matthias Matschke, Marc Hosemann, Ulrich Voss, Thomas Wodianka, Rosemarie Bärhold, Hildegard Alex, Susanne Düllmann, Clemens Sienknecht Production Volksbühne am Rosa-Luxembourg-Platz Coréalisation Théâtre National de Chaillot Festival d’Automne à Paris Between the Vienna of the 1920s and today’s working-class Berlin, Horváth’s tragi-comic characters, outcasts of economic development, are the ancestors of today’s roaming “Ossis”, who take refuge in an imaginary idyllic past when their world wasn’t in tatters. Horváth and his satirical wit are well served here by a director who enjoys showing great turmoil on stage, well beyond mere social criticism. 36 Marianne, fille d’un fabriquant de poupées de Vienne, est promise à Oscar, riche boucher du quartier. Mais au cours de la cérémonie de fiançailles, elle tombe amoureuse de l’un des invités, Alfred, bookmaker lâche et désœuvré… La description de cette humanité veule, enivrée de valses viennoises et minée de conventions hypocrites, terreau fécond du nazisme à venir, et les portraits sans concession des déclassés de ce no man’s land social de l’Allemagne et de l’Autriche des années 1920, allaient valoir à Horváth un exil dont il ne reviendrait pas. Celui dont les œuvres nourrirent les flammes des autodafés, auteur « dégénéré », trouva la mort au printemps 1938, à 37 ans, écrasé, lors d’un orage, par un arbre sur les Champs-Élysées. Le travail de réactualisation mené par Christoph Marthaler sur Les Légendes de la forêt viennoise souligne l’acuité d’Horváth et sa vision de l’inébranlable marche au chaos. Avec l’aide de la décoratrice Anna Viebrock, il transpose l’action de ces histoires de la forêt viennoise, mettant en scène les commerçants et habitants d’une même rue de la capitale autrichienne, dans la cour d’un immeuble de Marzahn – faubourg de BerlinEst aujourd’hui particulièrement éprouvé par le chômage et foyer vivace de l’extrême droite – ou dans le hall d’un vieux cinéma de Vienne. Rejetés sur le bas-côté de l’Histoire, exclus du développement économique, les personnages tragicomiques de Horváth sont les ancêtres de ces vieux Viennois ou de ces « Ossis » que l’on peut voir aujourd’hui errer par les rues. Ceux-là qui cherchent refuge dans un passé idyllique et imaginaire, dans les valeurs et les concepts d’un temps où leur monde n’était pas encore en lambeaux. Légendes de la forêt viennoise, photo © Dorothee Wimmer 37 DANSE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:47 Page 38 Rachid Ouramdane Surface de réparation Théâtre de Gennevilliers 5 au 27 octobre, mardi et jeudi 19h30 mercredi, vendredi et samedi 20h30 relâche dimanche et lundi 12 € à 22 € Abonnement 10 € et 12 € Surface de réparation Pièce pour sept adolescents sportifs Conception, Rachid Ouramdane Assistante, Anne-Karine Lescop Musique, Alexandre Meyer Vidéo, Aldo Lee en collaboration avec Jenny Teng Régie générale, Sylvain Giraudeau Encadrement sportif, Bekkay Ben Younes Production Association Fin novembre Coproduction Théâtre de Gennevilliers, Centre Dramatique National ; Centre national de la Danse/Pantin Festival d’Automne à Paris En partenariat avec le service des sports et les associations sportives de la Ville de Gennevilliers Avec le soutien de HenPhil Pillsbury Fund The Minneapolis Foundation & King’s Fountain En compagnie de l’Adami L’Association Fin novembre est soutenue par le Ministère de la culture et de la communication, Drac Île-de-France au titre de l’aide aux compagnies conventionnées, ainsi que par CulturesFrance pour ses projets étrangers L’Association Fin novembre est en résidence à la Ménagerie de Verre 2005-2007 Eager to go beyond the walls of his theatre, choreographer Rachid Ouramdane reached out to the town’s youth. Recognizing their love of sports and related phenomena of identification – but not attempting to turn the athletes into dancers – he takes a playful and critical look at sports and how it is staged, using his favourite technology. 38 Sorti diplômé du Centre National de Danse Contemporaine d’Angers en 1992, Rachid Ouramdane a fondé avec Julie Nioche, en 1996, l’Association Fin novembre, afin de mener des projets, individuels ou collectifs. L’un des derniers en date, le solo Un garçon debout, a pour interprète Pascal Rambert. Avec Surface de réparation, les deux hommes font de nouveau équipe, Rambert, à la tête du Théâtre de Gennevilliers depuis janvier 2007, ayant proposé à Ouramdane « de venir travailler avec nous ». Désireux de ne pas se confiner entre les murs du théâtre, le chorégraphe, également chargé d’animer des ateliers de danse contemporaine, est allé à la rencontre des habitants et n’a pas tardé à constater que le sport occupe une place considérable dans leur vi(ll)e. De ce constat a découlé l’envie de faire une pièce mettant en scène plusieurs adolescents sportifs. « Le sport suscite des manifestations identificatoires au travers des valeurs qu’il véhicule. Dans la pratique du sport, dans sa médiatisation, dans son soutien par les communautés des supporters, il se dessine des identités locales et nationales qui agissent sur la cohésion sociale de nos sociétés modernes. Ce sont sur ces notions qu’il me semble important de réfléchir avec les personnes directement concernées.» Loin de se borner à (tenter de) transformer des sportifs en danseurs, Surface de réparation épouse des contours scéniques sophistiqués, dans la fabrication desquels les outils numériques jouent, comme dans la plupart des précédents spectacles de Rachid Ouramdane, un rôle important – l’un des objectifs étant d’inventer une autre façon, à la fois ludique et critique, de regarder le sport et de le donner à voir. Photo © Patrick Imbert 39 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:47 Page 40 Rabih Mroué How Nancy wished that everything was an april fool’s joke Théâtre de la Cité Internationale 8 au 14 octobre 20h, dimanche 17h30 9 octobre rencontre avec les artistes à l’issue de la représentation relâche mercredi 10 € à 21 € Abonnement 10 € et 12, 50 € La Ferme du Buisson / Scène nationale de Marne La Vallée, Noisiel dans le cadre du festival Temps d’image 20 octobre à 19h et 21 octobre à 16h 13 € et 20 € Abonnement 13 € Durée : 1h30 Spectacle en arabe surtitré en français How Nancy wished that everything was an april fool’s joke Mise en scène, Rabih Mroué Texte, Fadi Toufic et Rabih Mroué Scénographie et graphisme, Samar Maakaroun Animation, Ghassan Halwani Collection d’a2ches et recherche, Ziena Maasri Avec Lina Saneh, Hatem El-Imam, Ziad Antar, Rabih Mroué Coproduction Tokyo International Arts Festival ; Ashkal Alwan/ Beyrouth 2007 ; La Ferme du Buisson-Scène nationale de Marne La Vallée ; Festival d’Automne à Paris Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise CMA CGM et de Zaza et Philippe Jabre Using irreverence and pretence, Rabih Mroué and his collaborator Lina Saneh create productions which blend theatre, documentary and performance; and their independent stance, expressed keenly and boldly, is not to everyone’s liking in Lebanon. Their most recent show is brimming with fratricidal clashes, and highlights with dark irony the absurdity of the endless conflicts that continue to tear apart the Near and Middle East. 40 Scène artistique du Moyen-Orient « Moi, je mens beaucoup. J’adore mentir. Parce que mentir est la seule chose qui me permet d’être diférent de l’animal. Les parents interdisent à leurs enfants de mentir. Ils les élèvent pour devenir francs, honnêtes, “domestiques”. Des animaux domestiques dans la société. » Ce court extrait d’un texte écrit en 2002 en dit long sur la manière dont Rabih Mroué, jeune auteur, acteur et metteur en scène libanais, appréhende la vie et le théâtre. Talentueux adepte du mentir-vrai cher à Aragon, Rabih Mroué situe le mensonge – un mensonge éminemment romanesque – au cœur de ses créations. Il y noue des intrigues dans lesquelles réalité et fiction se (con)fondent, communiquant ainsi au spectateur un trouble qui ne cesse de croître au fur et à mesure de la représentation. Rabih Mroué travaille en étroite complicité avec Lina Saneh, tous deux ayant suivi à Beyrouth – où ils sont nés, respectivement en 1967 et 1966 – le cursus théâtral de l’université libanaise. Maniant l’irrévérence et les faux-semblants avec une même agilité, ils façonnent, ensemble ou séparément, des dispositifs scéniques – au confluent du théâtre, du documentaire (ou documenteur…) et de la performance – dont l’inventivité n’a d’égale que l’acuité. Inutile de préciser que leur audacieuse liberté de ton, n’épargnant rien ni personne, n’est pas du goût de tout le monde au Liban… Dernier spectacle en date issu de l’imagination fertile de Rabih Mroué, How Nancy wished that everything was an april fool’s joke propulse quatre personnages – qui, sans interruption, meurent puis renaissent pour reprendre le combat – dans un maelström d’afrontements fratricides et, au moyen d’une noire ironie, rend saillante toute l’absurdité des conflits qui n’en finissent pas de déchirer le Proche et le Moyen-Orient. “Rabih Mroué, martyr pour que vive le Liban”, photo-montage © Samar Makaron 41 DANSE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:47 Page 42 Mathilde Monnier Tempo 76 Théâtre de la Ville 9 au 13 octobre 20h 30 13 € et 23 € Abonnement 13 € Mathilde Monnier porte encore en elle une part de l’euphorie créatrice qui, dans le domaine de la danse contemporaine, caractérisa la France des années 1980. Chercheuse infatigable, elle ne tient littéralement pas en place, prenant garde à ne pas réduire son écriture à une simple signature, reproductible à l’envi. De fait, son itinéraire chorégraphique s’écarte nettement des sentiers battus et traverse des paysages très contrastés, volontiers utopiques, le 2008 Vallée imaginé avec l’inénarrable chanteur Philippe Katerine n’étant pas le moins extravagant d’entre eux… Indissociable de son désir de jubilation, son goût de la confrontation l’amène fatalement à se diriger là où ça remue – par exemple, du côté des textes de Christine Angot (La place du singe, Arrêtez, arrêtons, arrête), de la tragédie antique (Pour Antigone), des chansons de PJ Harvey (Publique) ou de la pensée du philosophe Jean-Luc Nancy (Allitérations). Irriguée par la musique du compositeur hongrois György Ligeti, sa nouvelle création s’appuie « sur une forme très repérée dans l’histoire de la danse : l’unisson », dont le ballet classique « continue de faire un usage constant ». Mathilde Monnier s’approprie ici cette forme archétypale, presque totalement absente du champ contemporain, afin d’en interroger en profondeur la signification. « Nous vivons maladroitement à l’unisson du monde. Nous tentons de nous raccrocher au rythme d’un monde qui nous dépasse. Nous tentons de nous adapter à un environnement de plus en plus hostile, de plus en plus rapide, de moins en moins appréhendable et compréhensible. Il s’agit d’en être les témoins et d’intimer un acte dans la matière, de chercher des points d’entrées possibles. » 42 Tempo 76 Un spectacle de Mathilde Monnier Scénographie, Annie Tolleter Musique, György Ligeti Réalisation sonore, Olivier Renouf Lumière, Éric Wurtz Costumes, Dominique Fabrègue Conseil artistique, Herman Diephuis Écriture de la partition, Enora Rivière Avec Yoann Demichelis, Herman Diephuis, Julien GalléeFerré, Jung-Ae Kim, Natacha Kouznetsova, Maud Le Pladec, I-Fang Lin, Éric Martin, Rachid Sayet Coproduction Festival Montpellier Danse 07 ; Culturgest/Lisbonne ; Steirischer Herbst/Graz ; La Halle aux grains - Scène nationale de Blois ; Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon ; Théâtre de la Ville/Paris ; Festival d’Automne à Paris En compagnie de l’Adami Tempo 76, photo © Marc Coudrais Mathilde Monnier, an indefatigable explorer always looking for a new challenge – such as in her use of songs by Katerine and texts by Christine Angot –, has chosen music by the Hungarian composer György Ligeti for her new piece, which focuses on “unison, a key element in the history of dance”. She investigates this pattern to gain a deeper understanding of our interactions with the world today. 43 PERFORMANCE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 Walid Raad I Feel a Great Desire to Meet the Masses Once Again Centre Pompidou 12 et 13 octobre 20h30 10 ¤ et 14 ¤ Abonnement 10 ¤ Spectacle en anglais non surtitré Durée : 2h 13:47 Page 44 « En novembre 2004, de retour à New York après une visite à ma famille, je suis détenu et interrogé par la police et le FBI pendant plusieurs heures à l’aéroport International de Rochester. Alors que mes bagages sont ouverts devant moi, je reste perplexe devant ce que je découvre (photographies, enregistrements, essais et livres, relevés bancaires…) et devant les circonstances à l’origine de ma situation. Cette rencontre est une expérience parmi d’autres expériences similaires, semblable à celles de Khaled el-Masri, Maher Arar ou Mamdouh Habib. Masri, par exemple, fut kidnappé en 2003 par la police macédonienne, drogué et expédié vers l’Afghanistan où il fut détenu, torturé et interrogé par des o2ciers américains avant d’être livré au gouvernement allemand. Cette forme de kidnapping cautionnée par les gouvernements fut initiée dans les années 1990 par la CIA mais a augmenté tragiquement ces quatre dernières annés. I Feel a Great Desire to Meet the Masses Once Again nous livre des récits, des réflexions et des pensées sur ce thème de la détention et de sa médiatisation. » Walid Raad Né à Chbanieh au Liban en 1967, de mère palestinienne et de père libanais, Walid Raad vit à Beyrouth et New York où il enseigne à l’école d’art Cooper Union. Son travail de vidéaste est une réflexion sur l’image possible de la réalité d’un pays en guerre. Depuis dix ans, il participe au projet The Atlas Group. Artiste plasticien travaillant particulièrement avec les médias et les nouvelles technologies, il a notamment réalisé Up to the South en 1993 et Missing Lebanese Wars en 1996 ou The Dead Weight of a Quarrel Hangs (1996-1999) et a participé à “The Atlas Group Project”, exposition à la National Galerie im Hamburger Bahnhof à Berlin (22 sept. 2006 – 7 janv. 2007). Ses performances et installations sont présentées sur les grandes scènes mondiales, comme la Documenta de Kassel et la Biennale de Venise. Coréalisation Les Spectacles vivants-Centre Pompidou, Festival d’Automne à Paris Avec le soutien d’agnès b., de la Fondation d’Entreprise CMA CGM et de Zaza et Philippe Jabre This Palestinian-Lebanese artist is based in New York and Beirut. His video work explores the interaction of history with culture and the media. This performance-installation deals with the multiplication of arrests and detention in a global “war on terror”, and their use by the media, through accounts of similar experiences. I Feel a Great Desire to Meet the Masses Once Again,Photogrammes © Walid Raad 44 Scène artistique du Moyen-Orient 45 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:47 Enrique Diaz Seagull-Play La Mouette La Ferme du Buisson / Scène nationale de Marne la Vallée, Noisiel dans le cadre du festival Temps d’image 12 octobre à 21h15, 13 octobre à 21h et 14 octobre a 19h 13 € et 20 € Abonnement 13 € Durée : 1h35 Spectacle en brésilien surtitré en français Seagull-Play La Mouette D’après La Mouette d’Anton Tchekhov Adaptée par les acteurs et Enrique Diaz Artiste associé à la Ferme du Buisson-Scène nationale de Marne La Vallée Traduction, Angela Lopez Mise en scène, Enrique Diaz Création décors, Afonso Tostes Lumière, Maneco Quinderé Costumes, Marcelo Olinto Musique, Lucas Marcier, Rodrigo Marçal (Arp.x Studio) Chorégraphie, Cristina Moura Vidéo, Daniela Fortes et Enrique Diaz Avec Enrique Diaz, Bel García, Gilberto Gawronski, Mariana Lima Emílio de Mello, Felipe Rocha, Isabel Teixeira Production Rossine Freitas Projet ; Emílio de Mello ; Enrique Diaz et Mariana Lima Production en Europe, Made In Productions Coproduction La Ferme du Buisson – Scène Nationale de Marne La Vallée et en coréalisation avec le Festival d’Automne à Paris Avec le soutien de TAM, lignes aériennes brésiliennes Tournée : Festival Franco-Ibérique de Bayonne-Biarritz 19 et 20 octobre Théâtre Garonne 24 au 27 octobre, Théâtre National Populaire, Lyon, 30 novembre et 1er décembre La Rose des Vents, Villeneuve d’Ascq 8 et 9 décembre 46 Page 46 Avec Seagull-Play, Enrique Diaz et la Companhia dos atores – fondée à la fin des années 1980, l’une des plus anciennes du Brésil – poursuivent un travail entamé notamment avec Ensaio Hamlet (Répétition Hamlet), présenté en 2005 au Festival d’Automne. Un travail par lequel Enrique Diaz s’a2rme de plus en plus comme un « metteur en scène », sans cesser pour autant d’être un acteur, bien au contraire. Le théâtre selon lui, est un jeu de doubles et de dupes au centre duquel se trouve le corps de l’acteur, et où ce qui compte est en premier lieu le « jeu ». Instrument de stylisation, le corps est avant tout ce prodigieux réservoir d’énergies que le maître japonais Tadashi Suzuki lui a appris à canaliser, et à utiliser. Il devient l’enjeu d’un théâtre où priment l’invention collective et l’improvisation, une écriture du plateau, mais aussi des corps, qui passe également par les grandes œuvres du répertoire. Ensaio Hamlet ofrait le spectacle d’une répétition théâtrale à tous les sens du terme. De même, lorsque Diaz s’empare de Tchekhov, c’est pour cultiver amoureusement la mise en abîme déjà nichée au cœur de La Mouette, pièce qui est en elle-même une vertigineuse réflexion sur la création artistique. Entre la campagne russe et la scène de la Ferme du Buisson, entre le siècle de Tchekhov et le nôtre, il n’y a finalement qu’un très court chemin, que le metteur en scène emprunte allègrement, et à un train d’enfer, faisant sortir la pièce de ses rails comme les acteurs de leurs rôles. Les didascalies se dévoilent, les personnages se dédoublent, des accessoires étranges font leur apparition – un casque de cosmonaute, un hélicoptère survolant le public, une étrange sculpture de chaises et de glaise –, une scène de La Dame aux Camélias, des extraits du journal de Stanislavksi ou encore les confidences des acteurs font irruption au détour du texte… Dans Seagull-Play, on l’aura compris, tout est dans le « Play ». The theatre according to Enrique Diaz is a game of doubles and dupes. He cultivates the mise en abyme involving artistic creation already nestled within the core of Chekhov’s The Seagull; but then he derails the play and the actors. Suddenly, the characters split in two, strange props appear and the stage is taken over by a scene from La Dame aux Camélias, excerpts from Stanislavksy’s diary and the actors telling their secrets. In Seagull-Play the accent is on “play”. Seagull-Play, photo © Dalton Valério 47 MUSIQUE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 48 Rasheed Al-Bougaily Saed Haddad Nouri Iskandar Daniel Landau Kiawash Sahebnassagh Nieuw Ensemble Garry Walker direction Opéra National de Paris / Bastille-Amphithéâtre 13 octobre 16h Rencontre avec les compositeurs à l’issue du concert 7 € à 14 € Abonnement 7 € et 10 € les trois concerts des 13 et 14 octobre : 21 € (sur réservation 01 53 45 17 17) Durée : 70’ Rasheed Al-Bougaily, nouvelle œuvre Nouri Iskandar, Mawal Kurdeli pour trio à cordes Saed Haddad, On Love I pour qanun et ensemble Daniel Landau, Ana Shahid pour qanun, ensemble et electronique Kiawash Sahebnassagh, nouvelle œuvre pour setar et ensemble, commande du Festival d’Automne à Paris Taoufik Mirkhan, qanun Massoud Shaari, setar Nieuw Ensemble Direction, Garry Walker Conseiller artistique, Joël Bons En collaboration avec le Nieuw Ensemble Amsterdam Coréalisation Opéra national de Paris ; Festival d’Automne à Paris Douze ans après le cycle « Éclats d’une génération dispersée », consacré – avec déjà la complicité du Nieuw Ensemble d’Amsterdam – à la génération de compositeurs chinois née pendant la Révolution culturelle, et en miroir de celui-ci, le Festival d’Automne invite à la découverte des voix d’un autre monde. Trois concerts sont ainsi l’occasion de découvrir nombre de compositeurs originaires d’Égypte, d’Iran, d’Israël, de Jordanie, du Koweit, du Liban, de Palestine, de Syrie, ainsi que quelques grands solistes de ce Moyen-Orient. Au-delà des frontières, des écarts – essentiellement celui qui sépare l’Iran et la musique d’origine persane de la musique des pays arabes et d’Israël – et de la diversité des langages, ces musiciens peuvent constituer trois groupes : ceux qui, sans s’être privés d’aller jadis en Occident, ont préféré s’établir chez eux pour y poursuivre leur carrière et y développer une œuvre pas moins contemporaine ; ceux qui, après leurs études, sont retournés dans leur pays, pour y essaimer, transmettre et, sans cesser de se nourrir d’allers-retours vers notre continent, opérer une manière de synthèse ; ceux qui, après être venus y étudier, se sont installés durablement en Occident – à Amsterdam, Berlin ou Paris – pour se fondre dans le vocabulaire de la musique occidentale, sans se préoccuper de leurs folklores et leurs racines. Autant de lignes de vie qui ne viennent que complexifier et enrichir un peu plus une géographie et une production artistiques « où l’Histoire (intime ou politique) s’invite avec force ». (suite page 50) Avec le soutien de Mécénat Musical Société Générale et de la Sacem Three concerts in which to explore music with composers and soloists from the Middle East. Beyond their various borders and languages, these musicians can be divided into three categories – those who have chosen to stay in their country, those who go back and forth and thereby create a kind of synthesis, and those who have settled in the West. In this artistic production, “history (whether personal or political) is a powerful force”. 48 Scène artistique du Moyen-Orient Damas, 1996, photo © DB 49 MUSIQUE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 50 Rasheed Al-Bougaily Hossam Mahmoud Samir Odeh-Tamimi Kiawash Sahebnassagh Ensemble L’Instant Donné Opéra National de Paris / Bastille-Amphithéâtre 13 octobre 20h 7 € à 14 € Abonnement 7 € et 10 € les trois concerts des 13 et 14 octobre : 21 € (sur réservation 01 53 45 17 17) Durée : 65’ Depuis un an, Kiawash Sahebnassagh, ancien élève de Beat Furrer à Graz, fait analyser à ses étudiants de l’Université de Téhéran la musique de Gesualdo ou de Messiaen, sans que ses propres créations le voient cependant s’éloigner radicalement des chemins de la tradition persane. De même, les partitions de l’Israélien Daniel Landau ou de la Koweitienne Rashidah Ibrahim, mêlant instruments orientaux et occidentaux, dégagent une impression frappante, tenace et capiteuse : si l’on distingue parfois des accents connus, jusque dans certains frottements harmoniques, ces musiques exhalent des parfums orientaux, dégagent une énergie véritablement inouïe, rare, font résonner les infinis échos d’autres traditions immémoriales. Une personnalité telle que la Libanaise Hiba Al Kawas incarne toute la complexité d’un art musical où le savant épouse le populaire comme la musique rythme le quotidien : cette chanteuse célèbre dans son pays (elle s’est produite aux côtés, entre autres, de José Carreras) revendique parallèlement un statut de compositeur qui se nourrit, par exemple, de sa rencontre avec Franco Donatoni. Plus près de nous, influencées par la pensée d’Edward Saïd, les œuvres du Jordanien Saed Haddad, établi en Allemagne après avoir étudié à Londres auprès de George Benjamin, font résonner un monde étrange et familier, dont l’Orient constitue le canevas, la trame profonde. (suite page 52) 50 Scène artistique du Moyen-Orient Rasheed Al-Bougaily, Ashaat pour deux violons, alto et violoncelle Hossam Mahmoud, Tarab pour violon, alto et violoncelle Samir Odeh-Tamimi, Ahinnu II pour flûte, hautbois, clarinette, percussion, violon, alto, violoncelle Kiawash Sahebnassagh, Zrwan II pour flûte et percussion Ensemble L’Instant Donné Conseiller artistique, Joël Bons En collaboration avec le Nieuw Ensemble Amsterdam Coréalisation Opéra national de Paris ; Festival d’Automne à Paris Avec le soutien de Mécénat Musical Société Générale et de la Sacem For instance, within the past year, students in Teheran have been able to nalyse works by Gesualdo and Messiaen with their professor Kiawash Sahebnassagh, who studied in Austria without straying from Persian traditions. Likewise, scores composed by Israel’s Daniel Landau and Koweit’s Rashidah Ibrahim blend Eastern and Western instruments into a purely Oriental flavour and amazing energy, echoing their age-old traditions. Palmyre, photo © DB 51 MUSIQUE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 52 Hiba Al Kawas Shafi Badreddin Alireza Farhang Rashidah Ibrahim Samir Odeh-Tamimi Nieuw Ensemble Garry Walker direction Opéra National de Paris / Bastille – Amphithéâtre 14 octobre 16h Rencontre avec les compositeurs à l’issue du concert 7 € à 14 € Abonnement 7 € et 10 € les trois concerts des 13 et 14 octobre : 21 € ( sur réservation 01 53 45 17 17) Durée : 75’ Rashidah Ibrahim, Music for ney and chamber orchestra Alireza Farhang, nouvelle œuvre pour kamanché et ensemble Commande du Festival d’Automne à Paris Shafi Badreddin, nouvelle œuvre pour ney, oud, qanun et ensemble Hiba Al Kawas, nouvelle œuvre pour ensemble Samir Odeh-Tamimi, Madih pour ney, oud, qanun, djozé et ensemble Wafaa Safar, ney Taoufik Mirkhan, qanun Laith Abd Al-Amir, oud Bassem Hawar, djozé nn, kamanché Pas vraiment étrangers, tout en témoignant d’une science et d’une complexité incomparables, les langages musicaux de ces artistes du Moyen-Orient émanent d’une génération directement en prise avec le monde d’aujourd’hui. En efet, à l’exception de Rashidah Ibrahim (Kowetienne, née en 1954 en Indonésie) et de Nouri Iskandar (né en 1938 à Alep en Syrie), tous les compositeurs en présence sont nés entre 1965 et 1973. Une génération qui transporte avec elle une géographie nouvelle, une autre généalogie ; une génération en laquelle cohabite une intime pluricité de racines, dont témoignerait par exemple le parcours d’un Samir OdehTamimi, Palestinien né en Israël et aujourd’hui établi à Berlin. Ces langages musicaux sont aussi liés à des sonorités : le qanun (cithare turco-arabe à soixante-douze cordes), la flûte ney, le kamanché (vièle à pique également très répandue dans la région du Caucase), le djozé (vièle à quatre cordes), le luth oud, mêlés aux timbres du Nieuw Ensemble et de l’Ensemble L’Instant Donné, se font ici les virtuoses porte-voix de ces musiques qui viennent révéler l’art de trouver une voie, un chemin. 52 Scène artistique du Moyen-Orient Nieuw Ensemble Direction, Garry Walker Conseiller artistique, Joël Bons En collaboration avec le Nieuw Ensemble Amsterdam Coréalisation Opéra national de Paris Festival d’Automne à Paris Avec le soutien de Mécénat Musical Société Générale et de la Sacem All these different languages are a product of the current generation, which rearranges geography, genealogy and the blending of multiple personal and historical roots in a new way. This cycle is an invitation to explore a multitude of signatures and voices, and to discover an art form with virtuosos playing traditional instruments and two European ensembles. Amman, photo © DB 53 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Lars Norén Le 20 novembre Maison des Arts Créteil 16 au 26 octobre 20h30, relâche dimanche 10 € à 20 € Abonnement 10 € et 15 € Le 20 novembre 2006, dans la ville allemande d’Emsdetten, un jeune garçon de 18 ans pénétrait armé dans son ancien lycée pour y faire feu sur ses anciens camarades et professeurs. Après avoir blessé neuf personnes, Sebastian Bosse retournait son arme contre lui. Le 20 novembre, c’est le titre du monologue que, quelques semaines plus tard, Lars Norén a écrit à partir du journal intime laissé par l’adolescent, lui qui a toujours entretenu un rapport intime à la folie, et dont le théâtre ne cesse de sonder les maux qui empoisonnent la sphère sociale, les mécanismes par lesquels notre époque parvient à transformer certains individus en « perdants ». Jusqu’à fabriquer des meurtriers. Dans ce texte polyphonique, la poésie se mêle au récit insupportable, clinique, d’un suicide programmé. Passant du désespoir à la révolte, de la honte à la haine, Anne Tismer - exceptionnelle comédienne - habite avec une vérité extraordinaire le personnage de ce jeune homme qui pourrait être son fils. Car Le 20 novembre, c’est aussi le constat terrible de nos échecs, de nos coupables lâchetés, d’un monde que nous sommes tous responsables d’avoir laissé devenir froid et dur comme le canon d’un revolver. Un regard clinique jeté sur une société où insidieusement, derrière la succession anonyme des « faits divers », la barbarie finit par amenuiser les êtres et anéantir l’espoir. 54 Page 54 Le 20 novembre Texte et mise en scène, Lars Norén Interprétation, Anne Tismer Une création du Festival de Liège en coproduction avec le Théâtre National de la Communauté française Coréalisation Maison des Arts Créteil Festival d’Automne à Paris Le 20 novembre, Anne Tismer, photo © Véronique Vercheval Poetry blends in with the clinical narrative of a planned suicide in this monologue based on a news item and the diary left behind by a murderous adolescent. The greatest contemporary Swedish playwright and a remarkable German actress come together here in this shocking account of a world gone as cold and hard as the barrel of a revolver, where barbarity succeeds in annihilating hope. 55 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 56 Ricardo Bartís De Mal en Peor (De mal en pis) MC 93 Bobigny 16 au 20 octobre 20h30, 21 octobre 15h30 12 € à 25 € Abonnement 12 € et 15 € Durée : 90’ Spectacle en espagnol surtitré en français De Mal en Peor Un spectacle de Ricardo Bartís Musique, Carmen Baliero Costumes, Magda Banach Avec Cecilia Pelufo, Augustín Rittano, Marta Pomponio, Carlos Defeo, Claudia Cantero, Luciana Ladisa, Flora Gró, Federico Martinez, Alberto Ajaka, Andrea Nussembaum, Matias Bringeri Coproduction Hebbel Theater/Berlin ; El Sportivo Teatral Coréalisation MC93 Bobigny ; Festival d’Automne à Paris Tournée : Théâtre Garonne/Toulouse 4 au 12 octobre Avec le soutien de l’Onda pour les surtitrages This artist is engaged in theatre as a “revolutionary activity against a dehumanised society”. The story, which occurs between 1880 and 1910, features two families on the decline. It involves lost treasury bills and a fratricidal conflict against a backdrop of police repression and political upheaval. The production plunges the audience into the fray and brings it face to face with the reality of a country in the middle of confronting a crisis. 56 Le travail que mène le comédien et metteur en scène argentin Ricardo Bartís, depuis plus de vingt ans, avec la compagnie El Sportivo Teatral, est le fait d’un homme habité par la tragédie de tout un peuple, et d’un artiste auquel la scène a ofert une sorte de seconde vie. Militant, farouchement indépendant et radical, le théâtre de Ricardo Bartís porte en lui la douleur d’une société non cicatrisée ; ses spectacles disent toute la di2culté d’appartenir à un pays meurtri par les années de dictature et par l’oppression économique. Le nom de sa compagnie traduit bien la conception physique qu’a du théâtre ce metteur en scène pour qui « jouer est une expérience hérétique, une activité révolutionnaire à l’encontre d’une société déshumanisée ». Chez lui, les corps sont souvent opprimés, comprimés dans l’espace. Ainsi, De Mal en Peor, dernière née de ses « tragédies argentines », a vu le jour entre les murs de l’appartement personnel de Bartís : une configuration qui a contribué à lui donner ces allures de vaudeville, ce ton volontiers parodique. L’action a pour cadre ces trois décennies qui, entre 1880 et 1910, ont vu le pays basculer dans la précarité économique. Elle met en scène deux familles déchues associées dans un même projet d’entreprise – une coopérative grevée par les dettes – et partageant une vaste demeure de Buenos Aires. Une demeure qui abrite également le Musée Mery Helen Hutton, Américaine longtemps restée captive des Indiens et recueillie par la famille Mendez Uriburus… Il est question ici de bons d’Etat mystérieusement disparus et de luttes fratricides, le tout sur fond de répression policière et de soubresauts politiques, au moment où le pays s’apprête à célébrer le centenaire de cette Révolution de Mai qui l’a vu accéder à l’indépendance… Le dispositif d’immersion imaginé par Ricardo Bartís, la proximité avec les comédiens plongent le spectateur au cœur de cette mêlée, le confrontent sans détour avec la réalité d’un pays en temps de crise. De Mal en Peor, photo © Damián Nussembaum 57 CINÉMA Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 58 Omar Amiralay and Friends Une rétrospective Jeu de paume - site Concorde 16 octobre au 18 novembre Programme détaillé www.festival-automne.com www.jeudepaume.org « Un de mes choix a été mon engagement, depuis mes débuts dans le cinéma, dans le film documentaire. Un genre que j’ai transformé en une approche des gens, une interprétation du réel, et une conviction intime que le cinéma peut traiter directement avec la vie, avec ses histoires et ses héros de tous les jours de manière beaucoup plus riche et plus intensive que ce qu’un simple passant comme moi serait capable d’imaginer ou de créer à partir de rien. (…) Un autre aspect de mon travail cinématographique qui traduit une de mes angoisses majeures, c’est la recherche de la vérité, une vérité dont l’un des piliers, à mon avis, est le doute. Une forme de suspicion que je considère comme une vertu, et non comme un péché selon la formule attribuée au Coran, “Tenir en suspicion est presque un péché”, comme le veulent ceux qui s’en remettent aux vérités révélées et aux Livres saints. Car toute vérité, à mon sens, est douteuse, ambiguë, relative, tant que la conscience humaine et l’Histoire ne l’ont pas soumise à une interrogation, à la loi du questionnement. C’est peut-être cela qui explique cette oscillation dans mes films entre le documentaire et la fiction, que j’attribue à une tendance enracinée en moi à me frotter au doute, à chatouiller l’ambiguïté. En deux mots, mon cinéma pourrait être résumé à cela : chatouiller la vie… » Omar Amiralay Omar Amiralay Né en 1944 à Damas, Omar Amiralay suit des études théâtrales à Paris en 1966 puis rejoint l’IDHEC en 1968. Il réalise en Syrie plusieurs films dès les années 1970 dont La Vie quotidienne dans un village syrien et s’installe à Paris en 1980. Il a réalisé une vingtaine de documentaires pour la télévision française dont Le Malheur des uns (1981), Les Senteurs du paradis (1982), L’Ennemi intime (1985), et Par un jour de violence ordinaire (1995). © Omar Amiralay, photogramme Here is a unique opportunity to discover the work and ideas of a Syrian filmmaker and political activist who has declared that “Any truth is suspicious as long as human conscience and History do not Cette rétrospective consacrée à Omar Amiralay permet par ailleurs de dresser un panorama des cinémas du Moyen-Orient, fictions et documentaires de jeunes cinéastes d’Egypte, Israël, Liban, Palestine, Jordanie et Irak. 58 Scène artistique du Moyen-Orient question it. I fluctuate between documentary and fiction because deep down I tend to play around with uncertainty and to ’tickle’ ambiguity. Yes, that’s a good way to put it: I want to ’tickle’ life…” 59 MUSIQUE / DANSE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 Xavier Le Roy Le Sacre du printemps Centre Pompidou 19 octobre 20h30, 20 octobre 17h et 20h30 Tarif unique 10 € Durée : 45’ 13:48 Page 60 Depuis 2005 et son étonnante interprétation – ou plutôt « mise en scène » – de Mouvement für Lachenmann, Xavier Le Roy poursuit sa recherche sur la distinction entre le son et le geste. Dans ce spectacle, la partition Salut für Caudwell de Lachenmann, pour deux guitaristes, était interprétée par des instrumentistes cachés derrière des paravents, tandis que deux autres guitaristes, parfaitement synchrones, suivaient et mimaient la partition en jouant sur les cordes d’un instrument invisible. Mimaient, ou plutôt incarnaient, tant il est ici question de mettre en lumière un saisissement – le caractère chorégraphique et théâtral du geste musical, et à travers lui la dimension proprement charnelle, humaine, de la musique. L’idée du Sacre du printemps a germé, chez le danseur et chorégraphe, à partir de l’observation du chef Simon Rattle dirigeant l’Orchestre de la Philharmonie de Berlin dans le chef-d’œuvre de Stravinsky. Pour construire la structure de la chorégraphie, Xavier Le Roy a appris certains gestes et mouvements du chef d’orchestre. Et il les reproduit scrupuleusement face au public, tandis que l’œuvre est difusée selon un procédé de spatialisation permettant d’isoler les groupes d’instruments. Chaque spectateur a le sentiment d’être placé au cœur de l’orchestre, d’être “dirigé” par cette chorégraphie. Jeu de miroir, numéro troublant autant que virtuose, ce Sacre du printemps invite à faire l’expérience intérieure de la mobilité et du dynamisme du son, de la musicalité du geste : quand joue-t-on, et quand est-on joué, mis en action par ce que l’on interprète, voit ou entend ? Toute exécution musicale n’est-elle pas également une danse, dont la vue conditionnerait naturellement l’audition, l’impression ? Sur un fil tendu entre la minutie et l’exubérance, Xavier Le Roy scrute une alchimie qui défie l’entendement. Le Sacre du printemps Musique, Igor Stravinsky Concept et interprétation, Xavier Le Roy Design sonore, Peter Boehm Enregistrement, Orchestre Philharmonique de Berlin dirigé par Sir Simon Rattle Collaboration, Berno Odo Polzer, Bojana Cvejiç Production Le Kwatt et in situ productions Coproduction Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon (Xavier Le Roy est artiste associé 20072008), création et résidence Les Subsistances/Lyon ; Tanz im August – Internationales Tanzfest 2007/Berlin ; PACT Zollverein Choreographisches Zentrum NRW/Essen Soutenu par NPN (réseau national pour la performance) grâce aux fonds pourvus par la Fondation fédérale allemande pour la culture dans le cadre du programme Tanzplan Deutschland Dancer and choreographer Xavier Le Roy memorized Simon Rattle’s gestures as the latter was conducting The Rite of Spring in Berlin. He reproduces those movements here for the audience. This illusionist’s act invites spectators to share an inner experience of the mobility of Coréalisation Les Spectacles vivants-Centre Pompidou Festival d’Automne à Paris sound and the musicality of gestures. Can musical performances also be dances, in which the visual component naturally conditions what you hear and feel? Xavier Le Roy, photo © Vincent Caravoc 60 61 ARTS PLASTIQUES Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Hassan Khan Kompressor Le Plateau - Fonds régional d’Art Contemporain Île-de-France 19 octobre au 18 novembre mercredi au vendredi 14h à 19h, samedi et dimanche 12h à 20h Entrée libre Une exposition où le rêveur décline une série de rêves sous diférentes formes. Kompressor est une variation, la seconde, réalisée à partir d’une performance donnée en 2006 par Hassan Khan, à la galerie Gasworks de Londres, intitulée Kompressor ; une ré-articulation dont le titre, désormais en italique, porte la trace dans sa graphie. « Kompressor n’est ni une œuvre monumentale, ni une collection de travaux disjoints mais bien plutôt un instant à peine perceptible, – a liminal moment. Un dispersement. Une modulation. Oui, Kompressor est une machine. C’est un moteur. Il s’agit d’une référence délibérée, portée par le titre et la façon dont il surgit lors de la performance, à la manière d’une image ou d’un logo. Vous perdez les informations premières mais ce faisant l’œuvre devient autre chose que ce qu’on attendait d’elle. C’est un espace où à divers endroits une autre densité est atteinte. Bien que les rêves semblent être l’expérience la plus intime qu’un être puisse vivre, ils recèlent, dans le même temps, une forme d’“extériorité” ; on peut aller à leur rencontre, ils sont des moments où l’être peut se surprendre lui-même. Ce n’est pas une pratique conceptuelle dans le sens le plus classique du terme, où l’on mettrait en place un système, et où à travers ce système, on viserait un certain résultat ou l’analyse et la critique de quelque chose. C’est une pratique qui tente d’habiter une place plus ambiguë, qui est, je pense, plus connectée à la façon dont les cultures et les peuples fonctionnent. C’est un concept aux prises avec le réel. » Hassan Khan 62 Page 62 Scène artistique du Moyen-Orient Le travail de Hassan Khan a Le Caire pour origine et se nourrit de la réalité urbaine de cette métropole de seize millions d’habitants. À la fois lascive et surveillée à outrance, cette gigantesque plaque tournante, traversée de réseaux idéologiques divers, gère l’individu et la société dans une friction de matrices orientales et occidentales. Télévision et religion, tabla et guitare électrique, beauté kitsch et promiscuité, tout se mélange et se problématise dans une accélération des données contemporaines de la nouvelle actualité du Moyen-Orient ou, par extension, de toute ville démesurée. Son travail a été présenté, entre autres, à la 8e Biennale d’Istanbul (2003), la 1ère Triennale Torino (2005), la Biennale de Séville. Ses expositions individuelles ont été présentées à Londres (Gasworks Gallery, 2006), à Toronto (2005, A Space Gallery) à Paris (Galerie Chantal Crousel, 2004) et au Gezira Art Center du Caire (1999). Khan a récemment sorti l’album Tabla Dub sous le label musical 100COPIES. Il vit et travaille au Caire. Kompressor Hassan Khan Coproduction Le Plateau FRAC Île-de France Festival d’Automne à Paris Remerciements à la Galerie Chantal Crousel The new work of this 30-year-old Egyptian artist deals with the urban reality of Cairo and its 16 million inhabitants. In this gigantic metropolis, at the crossroads of East and West, extremes meet and merge in the whirlwind of contemporary society. Hassan Khan, 2006, image de The Alphabet Book – 40 x 40 cm – Courtesy Hassan Khan et Galerie Chantal Crousel 63 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Lina Saneh Appendice Théâtre de la Cité Internationale 22 au 28 octobre, tous les jours 20h, dimanche 17h30, relâche 24 octobre 10 € à 21 € Abonnement 10 € et 12,50 € Durée : 50’ Appendice de Lina Saneh Avec Rabih Mroué et Lina Saneh Coproduction Association Libanaise pour les Arts Plastiques, Ashkal Alwan ; Festival d’Automne à Paris Remerciements : Fadi Abdallah, Albert Abi Azar, Mansour Aziz, Rémi Bonhomme, Toni Chakar, Lama Charafeddine Ali Cherri, Marie Collin, Joana Hadjithomas, Khalil Joreige Bernard Khoury, Krystel Khoury, Nathalie Khoury, Jalal El Mir, Tarek Mrad, Hania Mroué (Cinéma Metropolis Beyrouth) Rabih Mroué, Walid Raad, Celesta Rottiers, Hussein Saleh Andrée Sfeir (Galerie Sfeir-Semler), Mounira El Solh Christine Tohmé et Jalal Toufic Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise CMA CGM et de Zaza et Philippe Jabre “Cremation, forbidden by all religions in Lebanon, is therefore illegal. And citizenship is contingent on belonging to a religious community.” In this performance, Linah Saneh plans to have surgery and then have her severed limbs burned, turning her body into a battlefield where the promise of freedom and modernity clashes with nationalist and communitarian forces. 64 Page 64 Scène artistique du Moyen-Orient « J’ai toujours rêvé d’être incinérée à ma mort, chose interdite au Liban, car toutes les religions monothéistes refusent l’incinération et pratiquent la mise en terre. Ce problème n’est pas uniquement dû à une mentalité sociale religieuse conservatrice, mais aux lois libanaises, à la Constitution de l’Etat qui ne nous reconnaît pas en tant qu’individus ayant des droits citoyens hors des communautés religieuses. Aussi sommes-nous obligés de suivre les lois religieuses pour tout ce qui concerne les statuts personnels. » Pendant le spectacle, Lina Saneh est assise sur une chaise ; elle restera assise, immobile tout au long de la performance, mains croisées sur les cuisses, face à un pupitre. Rabih Mroué, qui joue son mari, se tient derrière un pupitre, lecteur du récit de l’expérience à laquelle veut se livrer son épouse. Ayant entendu dire que dans les hôpitaux on brûle les membres et organes excisés de certains malades, Lina Saneh s’est emparée de cette information pour en faire le point de départ du spectacle Appendice. Elle envisage ainsi de se faire opérer en plusieurs étapes afin de prélever, au fur et à mesure, divers membres et organes de son corps, qu’elle brûlera après l’opération. « L’ambition de ce projet est de faire de mon corps un lieu de lutte, un champs de bataille entre promesses de liberté et de modernité (de tout Etat, audelà de l’Etat Libanais) et les forces identitaires et communautaires qui, partout, veulent ériger leurs systèmes en modèles universels et, par suite, impératifs. Il s’agit de pouvoir discuter les tensions qui se jouent, sur l’espace d’un corps (et sa liberté), le langage de la Loi (et ses impératifs et qualifications), le commerce moderne (et sa “monnaie” virtuelle), et l’art (et ses instances constituantes).» Lina Saneh est née à Beyrouth en 1966. Elle suit des études de théâtre à l’Université à Beyrouth puis à la Sorbonne Nouvelle. Elle écrit, met en scène et joue dans plusieurs pièces, dont : Who’s Afraid of Representation? (2005), Biokhraphia (2002), Extrait d’état civil (2000), Ovrira (1997), et Les Chaises (1996). Elle réalise son premier film vidéo, I Had a Dream, Mom… en 2006. Elle enseigne à l’Institut d’Études Scéniques et Audio-Visuelles (IESAV) à l’Université Saint-Joseph (USJ) à Beyrouth. Lina Saneh, photo © Ghassan Halawani – Travail cerveau, Pinguin Cube avec la participation de Rabih Mroué et Hatem Imam 65 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Jean-Luc Lagarce Les Possédés Rodolphe Dana Derniers remords avant l’oubli Théâtre de la Bastille 23 octobre au 25 novembre 19h30, dimanche 15h30 relâche 25 octobre et lundi 13 € et 20 € – Abonnement 13 € La Ferme du Buisson / Scène nationale de Marne La Vallée, Noisiel 27 novembre au 1 décembre à 20h45, 2 décembre 17h, relâche Jeudi – 13 € et 20 € – Abonnement 13 € La Scène Watteau, Nogent-sur-Marne 6 au 8 décembre 20h30 7 € à 20 € – Abonnement 7 € et 13 € La S C E N E aTHEA n c iTRE e nD PE NOG a l a iENT s d e sR-MAR A r t NE s -SU Durée : 1h15 Derniers remords avant l’oubli de Jean-Luc Lagarce Création collective des Possédés dirigée par Rodolphe Dana Artiste et compagnie associés à la Ferme du Buisson-Scène Nationale de Marne La Vallée Lumière, Wilfried Gourdin Avec David Clavel / Rodolphe Dana (en alternance), Katja Hunsinger, Nadir Legrand, Marie-Hélène Roig, Christophe Paou Coproduction La Ferme du Buisson, Scène Nationale de Marnela Vallée et Théâtre Garonne, Toulouse en résidences de création ; Théâtre de la Bastille ; La Rose des Vents, Scène nationale Lille Métropole ; Festival d’Automne à Paris En compagnie de l’Adami Page 66 Les personnages de Jean-Luc Lagarce aiment revenir en arrière, retourner sur leur pas, se retourner sur leur passé. Et la mort prématurée de l’écrivain, acteur, metteur en scène et éditeur (1957-1995) n’incite que davantage à lire ses pièces comme des rétrospectives, comme autant d’exercices du deuil des souvenirs. Derniers remords avant l’oubli est l’évocation d’un amour de jeunesse ayant uni une femme et deux hommes dans une demeure emplie des parfums de l’été. Désormais, le temps de l’inventaire a succédé à celui de l’invention ; Pierre habite seul la maison que ses amis, accompagnés de leurs conjoints, sont venus le convaincre de vendre. Il est ici question « d’argent, donc de passion(s), donc d’utopie(s), donc d’amour(s) », souligne le jeune metteur en scène Rodolphe Dana, dont c’est la troisième mise en scène, après un Oncle Vania remarqué et, l’an passé, un touchant Pays lointain du même JeanLuc Lagarce. Il est question aussi, comme souvent chez Lagarce, d’amours et de souvenirs lessivés, d’histoires de famille(s), de règlements de comptes ; de sentiments hantés, incommunicables. C’est tout cela qui passe dans la langue, la fameuse et singulière langue de Jean-Luc Lagarce. Ces phrases répétées qui ne sont jamais des ratiocinations, simplement des désirs de traquer les sentiments au plus près, au plus juste – plutôt se taire que se trahir. Des sentiments auxquels la parole pourrait redonner tout leur poids si seulement la pensée pouvait lui en laisser le temps, se décider à la suivre, et si seulement la parole était réellement capable d’une telle précision chirurgicale. Les mots de Lagarce sont frères des fêlures et des échecs, ce sont eux qui créent l’atmosphère sombre, étoufante et pourtant tellement lumineuse qui nimbe son théâtre. Pour évoquer cette recherche du temps perdu, Rodolphe Dana cite justement Proust : « On ne guérit d’une douleur qu’à condition de la vivre pleinement. » Et ajoute : « Cette phrase s’applique aussi à l’amour. Et chez Lagarce, ces deux versions résonnent. » The premature death of the writer, actor, director and publisher JeanLuc Lagarce (1957-1995) compels us to read his plays as exercises in grieving over our memories. Derniers remords avant l’oubli evokes a Texte intégral publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs youthful love affair between a woman and two men in a house filled with the fragrance of summer. This remembrance of time past is Tournée : Théâtre Garonne, Toulouse 16 au 20 octobre La Rose des Vents, Villeneuve d’Ascq 18 au 22 décembre 66 achieved through repetitive writing that seeks to pinpoint our feelings as accurately as possible Photo © Olivier Marty 67 DANSE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 68 Meg Stuart /Damaged Goods and EIRA BLESSED Théâtre de la Bastille 24 octobre au 2 novembre 21h relâche le 28 octobre et 29 octobre 13 € et 20 € Abonnement 13€ Durée : 1h20 La première rencontre entre la chorégraphe et danseuse américaine Meg Stuart et le chorégraphe et danseur portugais Francisco Camacho date de 1989, à New York. Francisco Camacho suit Meg Stuart en Belgique pour s’y produire dans la première pièce de la chorégraphe, Disfigure Study. Après cette collaboration, chacun a suivi sa route. Meg Stuart s’établit à Bruxelles et y fonde sa compagnie, Damaged Goods, avec laquelle elle crée aussi des spectacles à Zürich et à Berlin. Elle développe un vocabulaire très personnel dans lequel l’esprit et le corps apparaissent dans des contextes extrêmes, parfois contradictoires. Francisco Camacho travaille entre autres avec Alain Platel et Carlota Lagido, crée ses propres chorégraphies et fonde la compagnie EIRA. En 1999, leurs chemins se recroisent brièvement, à l’occasion de l’épisode moscovite du projet d’improvisation Crash Landing. Cette année, soit huit ans plus tard, ils se retrouvent : Meg Stuart signe une nouvelle chorégraphie avec Francisco Camacho, dans un décor sonore de Hahn Rowe. The American choregrapher and dancer Meg Stuart moved to BLESSED Meg Stuart / Damaged Goods & EIRA Chorégraphie, Meg Stuart Créé avec et dansé par Francisco Camacho et Kotomi Nishiwaki Musique, Hahn Rowe Dramaturgie, Bart Van den Eynde Installation, Doris Dziersk Lumière, Jan Maertens Costumes, Jean-Paul Lespagnard Assistance chorégraphie, Abraham Hurtado Production, Tanja Thomsen Coordination technique, Britta Mayer et Jan Maertens New York in 1983 to attend the New York University where she received a BFA in dance and continued her training following Production Damaged Goods & EIRA classes in release technique and contact improvisation at Mouvement Research. She was a member of the Randy Warshaw Dance Company from 1986 to 1992. At the invitation of Klapstuk 91, she made her first full-length production, Disfigure Study (1991), Coproduction Kunstencentrum Vooruit/Gent ; Volksbühne am Rosa-Luxemburg-Platz/Berlin ; PACT Zollverein/Essen ; Centro Cultural de Belém/Lisbonne ; Théâtre de la Bastille ; Festival d’Automne à Paris where she first worked with the Portuguese dancer Francisco Camacho. It was the start to an impressive series of productions she made with her company, Damaged Goods, which has been based in Brussels since 1994. 68 Meg Stuart et Damaged Goods sont soutenus par les autorités flamandes et la Commission de la Communauté flamande Francisco Camacho et EIRA bénéficient du soutien du MC/IA Blessed, photo © Chris Van der Burght 69 DANSE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Emanuel Gat Petit torn de dança My favourite things Through the center, all of you, at the same time and don’t stop Maison des Arts Créteil 25 et 26 octobre 20h 30 10 € à 20 € Abonnement 10 € et 15 € Durée : 1h30 Petit torn de dança Musique, Qui vou audir cançon, Le Poême harmonique, direction Vincent Dumestre Interprètes, Roy Assaf, Avital Mano My favourite things Solo d’Emanuel Gat Musique, John Coltrane Through the center, all of you, at the same time and don’t stop Musique, Squarepusher Interprètes, Maia Salon, Eroy Assaf, Yaron Barami, Noa Gilmelstein, Avital Mano, Irad Mazliah, Noa Shavit, Moran Zilberberg, Chorégraphie, lumière et costumes, Emanuel Gat Production Emanuel Gat Dance Coproduction Festival Movimentos ; Festwochen der Autostadt/ Wolfsburg ; Centre national de la danse/Pantin ; Maison des Arts Créteil ; Arcadi ; Coréalisation Maison des Arts Créteil ; Festival d’Automne à Paris 70 Page 70 Scène artistique du Moyen-Orient Figure à part de la scène contemporaine, le danseur et chorégraphe Emanuel Gat place les œuvres musicales au cœur de son travail avec la compagnie qu’il a fondée en 2004 à Kyriat Gat, à une soixantaine de kilomètres au sud de Jérusalem. Le Requiem de Mozart, le Voyage d’hiver ou Le Sacre du printemps l’ont révélé au public. Une musique qu’il aborde sans complexe (il faillit jadis devenir chef d’orchestre), mais avec une souveraine maîtrise, une manière évidente de ciseler l’énergie, de « jouer des corps comme des facettes d’un kaléidoscope » (Rosita Boisseau). Cependant, la danse est aussi pour Emanuel Gat un médium qui lui permet d’aborder et de traduire, avec la plus grande sincérité et la plus grande acuité possibles, son quotidien, celui d’un jeune homme de 36 ans établi, avec sa famille, à proximité de la bande de Gaza. C’est le cas, par exemple, lorsqu’il entreprend en 2003 de danser Ana wa enta, pièce sur le mariage entre deux hommes, écrite par un artiste israélien travaillant avec des Palestiniens : Emanuel Gat a trouvé dans la danse le lieu de tous les engagements. C’est ce mélange de robustesse et de délicatesse, d’agilité et d’intimité qui donne à son travail cette dimension singulière, bien peu orthodoxe, que l’on retrouve ici à travers un triptyque balayant deux cents ans de création musicale. Un solo, tout d’abord, voit le danseur se mesurer au saxophone de John Coltrane sur My favourite things, standard immortalisé par celui-ci. Gat redevient ensuite chorégraphe pour un duo sur des airs populaires français du XVIIIe siècle, interprétés par Le Poème Harmonique. Enfin, Through the center, all of you, at the same time and don’t stop, pour neuf danseurs, est fondé sur une musique de Squarepusher : la figure de ce trublion virtuose de la scène électronique correspond bien à Emanuel Gat, et sa musique tout autant, à la fois fluide, harmonieuse, et parcourue de rythmes saccadés et bancals. Dance is about commitment for this 36-year-old man who lives with his family near the Gaza Strip. The combination of strength and delicacy, agility and intimacy in his work – giving it a rather unorthodox quality – is in evidence in this triptych featuring two hundred years of musical creation, from Coltrane to popular 18th century French songs and electronic music by Squarepusher. Through the center, all of you, at the same time and don’t stop, photo © Bruno Poinsard 71 MUSIQUE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 72 Franco Donatoni Jérôme Combier Salvatore Sciarrino Ensemble intercontemporain Susanna Mälkki direction Centre Pompidou 26 octobre 20h 30 10 € et 14 € Abonnement 10 € Durée : 1h40 Les œuvres des compositeurs italiens Franco Donatoni (1927-2000) et Salvatore Sciarrino (né en 1947) semblent tracer dans le paysage de la musique d’aujourd’hui deux lignes de forces inconciliables, comme celle qui sépare « l’automate et la grâce », selon la formule de Kleist. D’un côté, la verve presque mécanique d’un Donatoni en qui cohabitent le jazzman et l’artisan, sensible dans deux partitions pour petits ensembles datant de la même période, Flag (1987-1990) et Hot (1989-1990), cette dernière déployant un « jazz imaginaire » où des gestes venus de l’improvisation se coulent dans une écriture littéralement automatique. De l’autre, le lyrisme quasi organique, « l’arte povera sonore » de Salvatore Sciarrino, en qui cohabitent l’artiste et l’honnête homme : la matière musicale de son Introduzione all’oscuro semble pétrie à même le silence, laissant de « limpides épiphanies » sourdre d’une pulsation sombre, spectrale et intense comme l’est celle d’un cœur qui bat. Plus jeune encore, Jérôme Combier (né en 1971) se situe plutôt du côté du second. La forme est pour lui un enjeu essentiel, et c’est précisément en cela qu’il est un poète, dont la musique traduit et canalise une sensibilité exacerbée, et qui pour l’évoquer préfère se référer directement à des plasticiens, ou à des poètes comme Jaccottet ou Beckett. Commande de l’Ircam, Stèles d’air se situe dans le prolongement des Vies silencieuses, dans lequel Combier envisage le son comme une matière, une force profondément élémentaire, en termes à la fois plastiques et poétiques : alors que ce précédent cycle s’inspirait de la peinture de Morandi, l’idée de Stèles d’air est née de la découverte des « installations » de Giuseppe Penone. À sa palette, Jérôme Combier a ajouté la matière électronique dans cette partition qui résonne, pour reprendre le titre d’une œuvre de Penone, comme une injonction à respirer l’ombre. 72 Franco Donatoni Flag Le Ruisseau sur l’escalier Hot Jérôme Combier Stèles d’air Création, commande de l’Ircam-Centre Pompidou Salvatore Sciarrino Introduzione all’oscuro Pierre-Stéphane Meugé, saxophone Éric-Maria Couturier, violoncelle Réalisation informatique musicale Ircam, Benoit Meudic Ensemble intercontemporain Direction, Susanna Mälkki Coproduction Ircam-Centre Pompidou, Ensemble intercontemporain, Festival d’Automne à Paris Coréalisation Ircam/Les Spectacles vivants-Centre Pompidou Avec le concours de la Sacem This concert features three contemporary composers with contrasting styles. Donatoni includes improvisational patterns in his mechanically composed “imaginary jazz” pieces, while Sciarrino’s “lucid epiphanies” spring from a powerful organic lyricism, arte povera sonore. For Combier, the youngest of the three, form is an essential part of his work, in which electronics enhance sound, impelling listeners to “breathe in the shadows”. Franco Donatoni, photo © Guy Vivien 73 Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 74 Novembre Théâtre Arne Lygre / Claude Régy / Homme sans but pages 24 et 25 Stéphane Olry / Treize semaines de vertu pages 26 et 27 Jean-Luc Lagarce / Rodolphe Dana / Derniers remords avant l’oubli pages 66 et 67 Tim Etchells / That Night Follows Day pages 76 et 77 Jean-Luc Lagarce / Julie Brochen / Variations/Jean-Luc Lagarce, paroles d’acteurs pages 82 et 83 Rodrigo García / Et balancez mes cendres sur Mickey pages 84 et 85 Arts plastiques Hassan Khan / Kompressor pages 62 et 63 Joana Hadjithomas et Khalil Joreige / Où sommes-nous ? pages 92 et 93 Le Louvre invite Anselm Kiefer / Frontières pages 78 et 79 Musique Anton Webern / Arnold Schoenberg / Frédéric Pattar / Mark Andre pages 88 et 89 Amir Reza Koohestani / Recent Experiences pages 86 et 87 Béla Bartók / Salvatore Sciarrino / Jörg Widmann / Matthias Pintscher pages 96 et 97 Marivaux / Luc Bondy / La Seconde Surprise de l’amour pages 90 et 91 Jörg Widmann / Wolfgang Amadeus Mozart pages 100 et 101 Edgard Varèse / Jörg Widmann / Igor Stravinsky pages 102 et 103 Danse Meg Stuart / BLESSED pages 68 et 69 Eszter Salamon / AND THEN pages 80 et 81 Emmanuelle Huynh / Le Grand dehors pages 94 et 95 Raimund Hoghe / Boléro Variations pages 98 et 99 Bill T. Jones / Walking the Line pages 78 et 79 Cinéma Omar Amiralay and Friends pages 58 et 59 Cinéma en numérique page 118 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 76 Tim Etchells That Night Follows Day Centre Pompidou 1, 2 et 3 novembre 20h30 10 € et 14 € Abonnement 10 € Durée : 1h10 Spectacle en néerlandais surtitré en français That Night Follows Day Conception, texte et mise en scène, Tim Etchells Assistante à la mise en scène, Pascale Petralia Scénographie, Richard Lowdon Costumes, Ann Weckx, Eva van Kerkhove Lumière, Nigel Edwards Coordination artistique, Marika Ingels Traduction néerlandaise, Catherine Thys, Pascale Petralia, Marika Ingels Encadrement et accompagnement des enfants, Lotte De Vuyst et Merel Van den Steen Entraînement vocal, Françoise Vanhecke Avec Tessa Acar, Hannah Bailliu, Michiel Bogaert, Spencer Bogaert, Lina Boudry, Taja Boudry, Tristan Claus, Amber Coone, Tineke De Baere, Florian De Temmerman, Yen Kaci Lana Lippens, Jérôme Marynissen, Isotta Mergaert, Aswin Van de Cotte, Viktor Van Wynendaele, Ineke Verhaegen Directeur de production, Wim Clapdorp Une production Victoria/Gand Coproduction Steirischer Herbst/Graz Productiehuis Rotterdam Les Spectacles vivants-Centre Pompidou Festival d’Automne à Paris Avec le soutien de Guy de Wouters et du KunstenFESTIVALdesArts/Bruxelles ; de Fierce Earth/Birmingham ; de Emilia Romagna Teatro Fondazione et du Theaterfestival Spielart/Munich Tim Etchells intensifies the political side of the performance, using only child actors who utter in unison an endless litany of daily commands, and shout at the “grown-ups” sitting across from them about how the adult world structures and conditions their lives. This is a funny but dark and frighteningly truthful commentary, written from true-life observations – with no concessions. 76 Nouveau projet de Tim Etchells, directeur artistique du collectif britannique Forced Entertainment, That Night Follows Day est né d’un travail sur les cadres familiaux, éducatifs et disciplinaires mené à Gand (en collaboration avec le théâtre flamand Victoria), avec un groupe d’une petite vingtaine d’enfants et jeunes gens. À la suite d’une série d’ateliers, Tim Etchells a écrit un texte en forme de longue énumération, inventaire pérecquien d’observations factuelles sur les manières dont le monde adulte structure et conditionne celui des enfants, et finalement le construit à leur place. Une interminable litanie, déclamée à l’unisson par les enfants formant une sorte de chœur, disposés sur scène comme ils le sont si souvent dans la vie « sociale », pour une photo de classe par exemple. Mais derrière cette image de la discipline, quelque chose a changé : cette fois, ce sont les enfants qui apostrophent les « grandes personnes » qui aujourd’hui sont assises face à eux : « Vous choisissez nos habits. Vous chantez pour nous… » Peu à peu, le chœur et son bel ordonnancement vont s’éparpiller à mesure que les phrases se font plus narratives, le propos plus précis, plus personnel : « Vous nous enseignez qu’un théâtre est un endroit où toutes les choses qui arrivent font partie de l’histoire et où toutes les personnes ne sont pas réelles et toutes les émotions simulées… » Le regard est drôle mais noir, sans concession, il émeut et il est en même temps glaçant de vérité. Surtout, il est inédit : avec That Night Follows Day, où les seuls acteurs sont des enfants, Tim Etchells trouve une nouvelle manière de donner corps à sa conception de l’art de la performance, dont il cherche en permanence à intensifier la dimension politique : à travers ce face-à-face frontal, dans ce que chaque représentation met en jeu, ce qui survient entre spectateurs et acteurs est un instant d’élection, un moment de production de sens, « le début du politique ». That Nigth Follows Day, photo © Phile Deprez 77 ANSELM KIEFER Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 78 Le Louvre invite Anselm Kiefer “Frontières” Musée du Louvre 25 octobre au 7 décembre Tarifs et calendrier sur www.louvre.fr ou www.festival-automne.com Conférence inaugurale par Anselm Kiefer Frontières Walking The Line Bill T. Jones Lundi 5 novembre à 18h30 3€à5€ Abonnement 3 € et 4 € Galerie des esclaves et galerie daru 20, 22 et 24 novembre à 21h 18 € à 30 € Abonnement 18 € et 24 € Le thème de la frontière a toujours occupé un rôle majeur chez cet artiste de la génération qui, formée en Allemagne de l’Ouest, a été touchée de plein fouet par les nouvelles questions identitaires issues de la réunification. La conférence est suivie d’un échange avec Thomas Macho, historien et sociologue de la culture visuelle. Pièce chorégraphique créée et dansée par Bill T. Jones partant des Esclaves de Michel-Ange pour arriver à l’escalier de la Victoire de Samothrace. À l’invitation d’Anselm Kiefer, le chorégraphe américain présente ce solo exceptionnel, accompagné de Yungchen Lhamo (voix) et Florent Jodelet (percussions), avec des lumières de Robert Wierzel. Soirée de lecture consacrée à Fernando Pessoa Frontières de l’être et de la langue Mercredi 21 novembre à 18h30 Rencontre avec Bill T. Jones à l’auditorium Jeudi 8 novembre à 20h30 5€à8€ Abonnement 5 € et 6,50 € Trois concerts Les 9, 16 et 23 novembre (voir pages 88, 96 et 100) Pour traiter des rapports de Pessoa avec la frontière au sens de frontière de l’être plutôt que frontière dans l’espace, le spécialiste et biographe de Pessoa, Robert Bréchon choisit des textes dans son œuvre. Premier thème proposé : l’hétéronymie, frontière de l’être ? Cet automne, Anselm Kiefer est à l’honneur au Louvre : le musée dévoile le 25 octobre l’œuvre monumentale qu’il lui a commandée. Cinquante ans après Georges Braque, un artiste contemporain conçoit un nouveau décor pour le Palais. L’inauguration de l’œuvre s’accompagne d’un mois d’événements conçus en étroite collaboration avec Anselm Kiefer, invité du musée, à cette occasion. Le Festival d’Automne à Paris qui avait confié la Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière à Anselm Kiefer en 2000 pour l’installation monumentale Shebirath Ha’Kelim, Le Bris des vases divins s’associe à cette invitation. Autour du concept de “Frontières”, choisi par l’artiste, s’entrecroisent les disciplines : littérature, musique, danse, sciences, philosophie et histoire de l’art. Plusieurs créations sont présentées : un solo dansé de Bill T. Jones avec Walking The Line, une soirée “duos éphémères”, rencontres entre des musiciens et DJ de la jeune scène musicale et des archives cinématographiques, trois concerts, chacun avec une commande du Louvre et du Festival d’Automne. Une exposition dessins/frontière/dessins, du 7 novembre 2007 au 4 février présente une collection de dessins anciens choisis par les conservateurs à partir de thématiques religieuses proposées par Anselm Kiefer. 78 Soirée “duos éphémères” Vendredi 30 novembre 20h30 6 € à 10 € Abonnement 6 € et 8 € Frontières avec Vincent Ségal, Mathieu Boogaerts, Aref Durvesh, Ballaké Sissoko et Tommy Jordan. Les « duos éphémères » sont des rencontres inédites entre musiciens de la scène contemporaine et des archives cinématographiques inédites, humoristiques et poétiques. Après Laurent Garnier en 2006, Vincent Ségal (Bumcello) orchestre trois rencontres cette année. Conférence Anselm Kiefer, Sol Invictus Lundi 3 décembre à 18h30 3€à5€ Abonnement 3 € et 4 € After Braque in 1954, Anselm Kiefer enters the Louvre with a new Microcosmos, Macrocosmos par Edgar Morin work, after being honoured by a large personal exhibition in the summer at the Grand Palais. He has chosen the concept of “Boundaries” that will be developed through a series of exhibits, lectures Bill T. Jones, photo © Répétition Musée du Louvre, Angèle Dequier and events taking place in the autumn. 79 FILM–CHORÉGRAPHIE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 80 Eszter Salamon AND THEN Centre Pompidou 7 au 10 novembre 20h30 10 € et 14 € Abonnement 10 € Durée : 80’ Spectacle en anglais et en hongrois surtitré en français AND THEN d’Eszter Salamon Conception et dramaturgie, Eszter Salamon et Bojana Cvejic Caméra et montage, Minze Tummescheit Lumière, Sylvie Garot Son, Peter Lenaerts et Peter Connelly Musique, Peter Lenaerts, Aisikl Eszter Salamon, chorégraphe hongroise travaillant à Berlin, s’interroge sur les origines de son langage dansé et son parcours chorégraphique. Magyar Táncok, sa dernière création, interrogeait les rapports entre identité et nationalité, questionnait la notion de genre confrontée à l’héritage familial de la danse traditionnelle ainsi qu’à son expérience de la danse classique et contemporaine. AND THEN explore aujourd’hui un des fondements de notre identité : le nom. Imaginez un album photos que vous trouvez dans la rue. Vous l’ouvrez, vous voyez des gens que vous ne connaissez pas, des instantanés de vacances, des attitudes et des gestes familiers, des visages inconnus qui vous sourient comme si vous étiez le parent ou l’ami intime à qui ces photos étaient destinées… N’est-il pas étrange et presque troublant de pénétrer ainsi dans la vie des autres ? Que signifie rencontrer quelqu’un dont l’existence ne vous concerne ni de près ni de loin ? Comment se fait-il que l’expression de chacun de ces autres nous laisse indiférent et pourtant nous importe profondément ? Ces interrogations sont le point de départ de AND THEN qui allie chorégraphie, cinéma documentaire et fiction cinématographique. Sur une scène qui se contracte et se dilate, se replie et se déplie en deux ou trois espaces, quelque part entre ici et nulle part, huit personnes disent et chantent la bande sonore de leur vie et de leur époque. Bojana Cvejic 80 Avec Aude Lachaise, Eszter Salamon, Bojana Cvejic Coproduction Les Subsistances-Résidence/Lyon ; Pact Zollverein Choregraphisches Zentrum/Essen ; KunstenFESTIVALdesArts/Bruxelles ; Centre national de la danse/Pantin ; TanzQuartier/Vienne ; Les Spectacles vivants-Centre Pompidou ; Festival d’Automne à Paris Soutenu par Botschaft/Berlin, Centre chorégraphique de Montpellier Languedoc-Rousillon, Hauptstadtkulturfonds / Berlin, Hebbel-am-Ufer/Berlin et Florian Mühely-Mozgo Haz Alapitvany/Budapest Avec le soutien de IDEE, Programme Culturel 2000 de l’Union Européenne AND THEN, photo © Arne Hector Production et organisation, Alexandra Wellensiek, Barbara Greiner Imagine you pick up a photo album in the street. You open it and see people you don’t know: pictures of holidays, familiar poses and gestures, faces of strangers smiling at you as if you were a relative or close friend who was meant to see the photos… Isn’t it strange, and rather uncanny, to peer into another person’s life when one has come across the evidence of it by pure chance?. 81 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 82 Julie Brochen Variations / Jean-Luc Lagarce, Paroles d’acteurs Théâtre de l’Aquarium 6 au 11 novembre 20h30, dimanche 16h Tarif unique 5 € « Accompagnée de dix comédiens (choisis dans le cadre de l’opération Paroles d’acteurs de l’Adami), je vais m’initier avec eux à l’écriture de Jean Luc Lagarce. “Je vous ai écrit une longue lettre et – je l’ai déchirée” écrit Gorki à Tchékhov. “(…) c’était comme si on me sciait en deux avec une vieille scie. Les dents vous coupent directement le cœur, et le cœur se serre sous les allées et venues, il crie il se débat (…) En écoutant votre pièce, je pensais à la vie qu’on sacrifie à une idole, à l’irruption de la beauté dans la vie miséreuse des gens, et à beaucoup de choses graves, fondamentales.” Ce que je pressens déjà, c’est la drôlerie féroce, le trouble immense, la vie contenue dans cette écriture à déchifrer comme une partition… une parole d’auteur mesurée, rythmée, accidentée, qu’il nous faut, ensemble, apprendre par cœur. » Julie Brochen Variations/Jean-Luc Lagarce - Paroles d’acteurs Avec Paroles d’Acteurs, l’Adami perpétue la notion de transmission. Ces relations privilégiées entre un grand acteur-metteur en scène et de jeunes comédiens traduisent une volonté de mettre la mémoire et l’expérience des aînés au service des plus jeunes. En participant à la construction d’une identité professionnelle commune entre les comédiens de générations diférentes, il s’agit également de sauvegarder les grandes traditions de transmission orale qui caractérisent le théâtre. Chaque année, carte blanche est donnée à un « maître de théâtre », acteur et metteur en scène, pour partager pendant un mois son savoir et son expérience avec de jeunes comédiens dans le cadre de représentations publiques. Cette année, aprés Joël Jouanneau en 2006, c’est au tour de Julie Brochen de travailler avec une dizaine comédiens issus de Talents Cannes, une série de courts métrages cinéma coproduits par l’Adami. Depuis plus de dix ans, une centaine de comédiens a ainsi pu bénéficier de l’opportunité de travailler sous la direction de François Perier, Christiane Cohendy, Gérard Desarthe, Redjep Mitrovitsa, Michel Didym, Daniel Mesguish, Niels Arestrup, Didier Flamand, René Loyon, Jean-Claude Drouot… Théâtre de l’Aquarium, photo © Blandine Armand Textes de Jean-Luc Lagarce Mise en scène, Julie Brochen Distribution en cours Production Adami - Festival d’Automne à Paris Avec le concours du Théâtre de l’Aquarium How theatre gets transmitted from an actor-director to the younger generation is the issue explored by this ADAMI program. This year Julie Brochen has chosen to direct ten young actors in a JeanLuc Lagarce play. 82 83 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Rodrigo García Arrojad mis Cenizas sobre Mickey (Et balancez mes cendres sur Mickey) Théâtre du Rond-Point 8 au 17 novembre 21h, dimanche 18 novembre 15h, relâche 11 novembre et lundi 12 novembre 14 € à 33 € Abonnement 10 € et 16 € Spectacle en espagnol surtitré en français Durée : 2h Arrojad mis Cenizas sobre Mickey Et balancez mes cendres sur Mickey Texte et mise en scène, Rodrigo García Assistante à la mise en scène, John Romao Traduction, Christilla Vasserot Lumière, Carlos Marquerie Design des projections, Ramón Diago Direction technique, Ferdy Esparza Costumes, Jorge Horno Avec Jorge Horno, Nuria Lloansi, Juan Loriente Coproduction La Carnicería teatro, Théâtre National de Bretagne / Rennes, Bonlieu, Scène nationale d´Annecy Coréalisation Théâtre du Rond-Point ; Festival d’Automne à Paris Rodrigo García continues to highlight the drift towards a certain blindness, mass individualism, exploitation and formatting of individuals to which military and economic totalitarianism are subjecting us on a daily basis – both physically and psychologically. His theatrical vision, while cruel and raw, is like a poet’s survival manual filled with striking images. Have we all been turned into sandwich men? 84 Page 84 « Si tu as neuf ans et que tu vis à Florence, tu vas au McDonald’s le dimanche. Si tu vis en Afrique, tu couds des ballons pour Nike… » Ces lignes tirées de L’Histoire de Ronald, le Clown de McDonald, pièce de Rodrigo García créée en 2003, pourraient tout à fait figurer dans Et balancez mes cendres sur Mickey. La dernière création du dramaturge et metteur en scène hispano-argentin – dont le titre semble prolonger celui d’un autre spectacle de 2003, J’ai acheté une pelle en solde pour creuser ma tombe – continue de creuser la veine d’un théâtre que l’on a pu dire provocateur – alors qu’il ne fait finalement que répondre à une provocation bien plus grande, et autrement perverse : celle que représente la domination sans partage d’un système capitaliste qu’il récuse, et qui le révolte. Spectacle après spectacle, Rodrigo García pointe sans faiblir les dérives – aveuglement et individualisme de masse, exploitation et formatage des individus – auxquelles le totalitarisme, qu’il soit militaire ou économique, soumet quotidiennement nos corps et nos âmes. Sa prose comme sa manière de diriger les corps constituent ainsi une réponse directe, drôle et violente, à la manière dominante de dresser les corps et les sexes les uns contre les autres, dans un monde régulé par l’idéologie de la rentabilité. Elles opèrent un renversement poétique au service d’un théâtre de la cruauté qui est aussi un théâtre de la crudité, où se mêlent le sang, l’essence, le sexe, le miel… Faisant suite à Borgès+Goya, parenthèse dans ce parcours du combattant, Et balancez mes cendres sur Mickey montre un artiste qui n’a rien perdu de sa pugnacité, mais dont la manière semble s’être épurée, à défaut de s’être apaisée. C’est en poète que Rodrigo García nous ofre ce nouveau manuel de survie qui abonde toujours en images saisissantes : une femme que l’on tond sur scène, des souris que l’on noie dans un aquarium ; le face-à-face muet d’un 4x4 flambant neuf et d’une piscine gonflable remplie de boue ; un homme enseveli sous les tranches de pain – serionsnous tous devenus des hommes-sandwichs ? Et balancez mes cendres sur Mickey, photo © Christian Berthelot 85 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Amir Reza Koohestani Recent Experiences Théâtre de la Bastille 8 au 18 novembre 21h, dimanche 17h relâche le 12 novembre 13 € et 20 € Abonnement 13 € Spectacle en persan surtitré en français durée : 85’ « J’aimerais que tu sois sûre de mon amour pour toi. Tu peux être sûre que je t’aimerai toujours. De plus en plus. Tu es tout pour moi. Tout ! Je n’ai plus rien à moi. Même ce que j’étais avant, c’est toi maintenant. Je n’arrive pas à bien m’expliquer, je sais pas si tu comprends ce que je veux dire. Je veux dire, je t’aime. Je t’aime au-delà de ce qu’on peut appeler “aimer”. J’aimerais rester avec toi, tant que tu voudras. Je voudrais avoir une chance de te connaître. Te connaître mieux que toi-même. Voir comment tu changes. Te voir vieillir, voir comment tes jolis yeux qui me regardent se creusent ou comment ton visage se ride. Je n’ai aucune idée de ce que tu seras quand tu vieilliras. Les mains blanches ne tremblent jamais, c’est Dieu qui l’a dit, et tes mains sont comme la neige… Rien que pour ça, je dois remercier le ciel. Je garderai pour toujours cette image de toi en mémoire. » Une longue table semblable à celle que l’on trouvait dans Dance on Glasses, son précédent spectacle, mais cette fois, plus d’appartement, plus de lieu : ne reste que le flottement du temps. Les nourritures terrestres que l’on est ici convié à partager sont cueillies à la vie de gens habitant à la frange des principaux événements du siècle. Sur quatre générations, des histoires de famille nous sont délivrées le plus simplement du monde : avec des voix douces, des regards, des sourires et des larmes. Les six acteurs se déplacent d’un siège à un autre. Ils ne cherchent pas à incarner leurs personnages mais prêtent simplement leur voix. Recent Experiences, adaptation de la pièce canadienne écrite par Nadia Ross et Jacob Wren, met en scène, avec pudeur et humilité, l’épopée de gens ordinaires qui tentent d’échapper à l’usure du quotidien. 86 Page 86 Scène artistique du Moyen-Orient Né en 1978 en Iran, Amir Reza Koohehani publie à 16 ans des histoires dans les journaux de Shiraz. Attiré par le cinéma, il suit des cours de réalisation et de prise de vue. Pendant un an, il joue aux côtés des membres du Mehr Teatrical Group avant de se consacrer à l’écriture. Il réécrit The Height (mise en scène par Danial Taiebian), et écrit en 1999 And the Day Never Came (jamais représentée) puis The Murmuring Tales. Deux ans plus tard, il achève Dance on Glasses qui fait l’objet d’invitations par le Theater der Welt à Bonn, le Chekhov International Théâtre Olympiad à Moscou, le KunstenFESTIVALdesArts 2004 à Bruxelles où fut créé en 2005 Amid The Clouds. Recent Experiences fut présenté à la Maison des Arts de Créteil en mars 2006. Le Théâtre de la Bastille a invité Amir Reza Koohestani avec Amid The Clouds et Dance on Glasses en 2005. Recent Experiences Une pièce d’Amir Reza Koohestani Adaptation d’Amir Reza Koohestani du texte original de Nadia Ross et Jacob Wren Scénographie, Amir Reza Koohestani Assistant à la mise en scène, Mahin Sadri Traduction française, Tinouche Nazmjou Costumes, Merh Theatre Group Interprètes Baharan Baniahmadi, Saeid Changizian, Mitra Gorgi, Sahar Dowlastshani, Setareh Pessyani, Foad Mokhberi Producteur exécutif, Mehr Theatre Group (Shiraz) Coréalisation Théâtre de la Bastille, Festival d’Automne à Paris Administration de tournée et difusion lelabo Admistration de tournée et régie générale, Pierre Reis Stories of four generations in the same family are delivered in the most simple way: voices are soft, six actors around a very long table glance at each other, they smile, they cry. They change chairs regularly, not trying to impersonate characters, only lending their voices. An epic of ordinary people who are trying to escape being worn down by everyday life. Recent Experiences, photo © Hossein Salmanzadeh 87 MUSIQUE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 88 Anton Webern Arnold Schoenberg Mark Andre Frédéric Pattar Ensemble L’lnstant Donné Auditorium du Louvre / Cycle (œuvre)2 9 novembre 20h 8, 50 € à 14 € Abonnement 8, 50 € et 11 € Gratuit pour les moins de 26 ans sur inscription au 01 53 45 17 17 Durée : 60’ Présentation et rencontre animées par Gérard Pesson Anton Webern Deux pièces pour violoncelle et piano Arnold Schoenberg Ein Stelldichein pour hautbois, clarinette, piano, violon et violoncelle Frédéric Pattar Outlyer pour ensemble Création mondiale, commande du musée du Louvre et du Festival d’Automne à Paris Mark Andre Zum Staub sollst Du zurückkehren… Création française Ensemble L’Instant Donné Coproduction musée du Louvre, Festival d’Automne à Paris Avec le concours de la Sacem The painter Anselm Kiefer chose “Boundaries” as the theme for the Auditorium du Louvre’s series of concerts and lectures. The musical styles of the featured composers are characterised by their freedom from formal limitations. In Webern’s and Schönberg’s early works, the boundary lies between expressiveness and formalization. Andre’s score is a metaphor for the link between the existential and the metaphysical. And Pattar’s Outlyer – a work inspired by Jim Harrison’s poem – explores the distance between what is seen and what is not seen, including a dialogue between a flutist backstage and a violonist onstage. 88 Ce programme est le premier d’une série de trois, conçus en collaboration avec l’Auditorium du Louvre, autour du thème de la « frontière » (thématique choisie par le peintre Anselm Kiefer) : des concerts d’une heure, présentés par un compositeur et suivis d’une rencontre avec les artistes. L’objectif est de confronter des langages musicaux d’hier et d’aujourd’hui ayant en commun de se jouer de certaines frontières formelles, ou du moins de les remettre en jeu. Dans les œuvres des années de jeunesse de Webern et de Schoenberg, cette frontière serait celle qui sépare (les plaçant côte à côte et les englobant) l’expressivité de la formalisation. Chez Mark Andre (né en 1964), elle serait plutôt celle d’un langage au bout duquel le compositeur cherche toujours davantage à se risquer. Citant, comme dans presque toutes ses œuvres, un texte biblique – Génèse (3, 19). –, le septuor Zum Staub sollst du zurückkehren… est une méditation musicale autour de l’idée de poussière (Staub) : mue par une tension entre une forme organisée et d’incessants émiettements de cette forme qui sont autant de tentatives d’y imprimer et d’y révéler des « traces de vie », cette partition se veut aussi une métaphore du lien qui unit l’existentiel et le métaphysique, une mise en abîme de cet acte compositionnel qui est aussi, pour Mark Andre, un acte existentiel. Pour Frédéric Pattar (né en 1969), il est également question de profondeur – en l’occurrence, cette distance qui peut séparer ce qui est vu de ce qui est entendu. Outlyer (« reculé », « isolé » – titre d’un recueil de poèmes de Jim Harrison) traduit concrètement cette préoccupation en explorant un faisceau de contrastes paradoxaux. Une distance mesurée par le dispositif instrumental : un flûtiste solo hors scène, sul palco, et une violoniste sur scène, tous deux accompagnés d’un petit ensemble évoluant dans les registres piano, mais aussi par sa nomenclature – une percussion intégrant un zarb, ou encore un Fender Rhodes, ce piano électrique qui a magnifié la pop des années soixante. Frédéric Pattar, photo © Rémy Jannin 89 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 90 Luc Bondy Marivaux La Seconde Surprise de l’amour Théâtre Nanterre-Amandiers 10 novembre au 28 décembre 20h30, dimanche 15h30 relâche lundi et 7 décembre 12 € à 25 € Abonnement 8 € et 13 € Durée : 2h C’est en 1727, cinq années après La Seconde Surprise de l’amour, que Marivaux écrivit une seconde version de cette comédie mettant aux prises deux blessés des sentiments – une Comtesse, belle veuve inconsolable, et un Chevalier, amoureux trahi et éploré – qui, après avoir longtemps réprimé leur attirance réciproque, au terme de maints tergiversations et marivaudages, finiront par se trouver. Avec cette pièce maniant la pudeur et l’ironie, mariant la légèreté et la profondeur, Luc Bondy retrouve Marivaux, deux décennies après avoir mis en scène son Triomphe de l’amour à la Schaubühne de Berlin. Après un Roi Lear présenté à Vienne il y a quelques mois, il poursuit sa réécriture des classiques : « Marivaux nous montre, et la description en est trop sensible pour ne pas correspondre à la réalité, une société où l’amour est repris aux dieux et aux démons brutaux de l’amour, rendu en toute propriété à l’amoureux et à l’amoureuse. Le débat du héros et de l’héroïne n’est pas le jeu d’une coquetterie ou d’une crise, mais la recherche d’un assentiment puissant qui les liera pour une vie commune empreinte de rituels… » Luc Bondy est passé maître dans l’art de démonter et réinventer le répertoire du théâtre, avec une précision d’« horloger suisse » – pour reprendre le mot de Stravinsky au sujet de Ravel – et, surtout, ce sens magistral de l’analyse et de la « mécanique » théâtrales qui fait de lui l’un des grands dramaturges contemporains. Un directeur d’acteurs, également, pour qui cette entreprise de rajeunissement passe aussi par le choix d’une nouvelle génération de comédiens. Avec Clotilde Hesme et Louis Garrel, Bondy cherche à faire jaillir la langue de Marivaux dans toute sa modernité, mais aussi à la faire chanter, lui qui a su rendre sa dimension lyrique au théâtre de parole. 90 La Seconde Surprise de l’amour de Marivaux Mise en scène, Luc Bondy Dramaturge, Peter Sturm Collaborateur artistique, Jef Layton Décors, Karl-Ernst Hermann Costumes, Moidele Bickel Avec Clotilde Hesme, Louis Garrel, Audrey Bonnet, Pascal Bongard, distribution en cours Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne ; Nanterre Amandiers ; MC2Grenoble-Scène nationale, Wiener Festwochen ; Ruhr triennale ; Le Quai-Centre dramatique national d’Angers, Théâtre de Caen Production déléguée, Compagnie des Petites Heures, Théâtre Vidy-Lausanne Coréalisation Théâtre Nanterre-Amandiers, Festival d’Automne à Paris En compagnie de l’Adami Luc Bondy is a master in the art of deconstructing and reinventing the classics, in particular in bringing out the music in Marivaux’s writing – which he is staging here for the second time. This comedy portrays a beautiful and inconsolable widow and a betrayed and tearful lover. After long suppressing their mutual attraction, they finally marry “in a powerful accord which joins them together in a shared life full of ritual…” Photo © DB 91 VIDÉO ET INSTALLATIONS Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 92 Joana Hadjithomas et Khalil Joreige Où sommes-nous ? Espace Topographie de l’Art 10 novembre au 9 décembre mercredi au dimanche 15h à 19h Entrée libre Distracted Bullets Joana Hadjithomas et Khalil Joreige Beyrouth en feu Plasticiens et cinéastes, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige sont nés en 1969 à Beyrouth où ils vivent et travaillent. Ils écrivent et réalisent en 1999 leur premier long-métrage de fiction Al Bayt el zaher (Autour de la maison rose), puis deux documentaires : Khiam (2000) et le film Al mafkoud (Le film perdu) (2003), tourné au Yémen, qui sont présentés dans de nombreux festivals de films, centres d’arts et musées internationaux. Fin 2003, leur moyenmétrage Ramad (Cendres) est sélectionné pour les Césars 2005. A perfect day, leur second long-métrage de fiction, paraît en 2005. Auteurs d’installations au sein de galeries ou d’institutions, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige s’intéressent à l’émergence de l’individu dans des sociétés communautaires, au rapport à l’image et à la représentation, à la difficulté de vivre un présent, d’écrire l’Histoire… La vidéo donne à voir cinq vues panoramiques de Beyrouth filmées de nuit à l’occasion de périodes de réjouissances, marquées par des feux d’artifices, tirs en l’air et balles perdues. Chaque événement (célébration religieuse ou fête populaire, comme lors de la réélection du président) se tient dans des quartiers distincts, illuminant chaque fois la ville sous un angle diférent. Le film laisse deviner une géographie complexe, où s’entrecroisent traditions, religions et cultures… Khiam 2006 Trophée de guerre Jusqu’à la libération du Sud Liban en mai 2000, il était impossible de se rendre au camp de détention de Khiam. Il n’y en avait aucune image. Après son démantèlement, le camp a été transformé en musée. Lors de la dernière guerre de juillet 2006, le camp a été totalement détruit. Aujourd'hui, le camp accueille des expositions qui mettent en scène la destruction créant une confusion temporelle. Ce dispositif questionne notre position de spectateur, le rapport à l’image, à sa mise en abyme. Distracted Bullets, Photo © Khalil Joreige Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise CMA CGM et de Zaza et Philippe Fabre Les martyrs latents Martyr sans mourir Au Liban, il était de coutume que les combattants qui tentent une opération suicide enregistrent un témoignage visuel où ils se déclarent morts par avance : « Je suis le martyr…, mort pour… ». Mais qu’advient-il si le témoignage est enregistré, si l’opération a lieu mais n’aboutit pas à la mort du combattant ? Comment être un martyr et être vivant ? Three videos dealing with life in Beirut and Lebanon. The first one sheds light and perspective on the city during nightly celebrations; Les Martyrs latents, Photo © Khalil Joreige the second one involves a visit to a camp in southern Lebanon; and the third explores what happens when a suicide bomber, who has recorded a visual message before leaving for his mission, does not die after all. 92 Scène artistique du Moyen-Orient 93 DANSE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 94 Emmanuelle Huynh Le Grand dehors Centre Pompidou 14 au 17 novembre 20h30 10 € et 14 € Abonnement 10 € « On produit beaucoup de gestes, de tentatives – ce que nous, danseurs, nommons improvisations. Et chaque pièce laisse derrière elle son cortège de danses non choisies, non retenues, perdues… Cependant ces reliefs appartiennent au travail même : j’ai le sentiment qu’ils le façonnent, au même titre, bien qu’invisibles, que tous les gestes retenus pour incarner la pièce. C’est plonger dans le journal de vie d’une pièce que de se retourner vers cela. » Plonger, dit-elle. Elle, c’est Emmanuelle Huynh, qui, en tant qu’interprète et chorégraphe fut l’une des fortes individualités responsables du profond renouvellement de la danse contemporaine survenu au milieu des années 1990. Plonger dans le tas d’archives constituées, sous forme de vidéo-cassettes précisément datées, depuis Mua (1995), solo emblématique. Plonger afin « de faire résonner ce que les danses ont vu hier et qui aujourd’hui figure ou défigure le monde avec intensité ». Dans ce plongeon révélateur (au sens photographique du terme), Emmanuelle Huynh, coutumière des expériences croisant diférentes pratiques artistiques, embarque le musicien Pierre Jodlowski et l’écrivain François Bon – tous trois, en prise directe sur la matière, œuvrant de concert à extraire du vivant de tout ce corpus résiduel. Dénué de tout épanchement nostalgique, Le Grand dehors ne se borne pas à reproduire des mo(uve)ments, au risque de les figer, mais procède d’un puissant élan (ré)générateur : cette pièce conçue pour plusieurs interprètes, relie le passé au présent, et l’intimité à l’actualité, en une palpitante réflexion sur le travail de la mémoire – autant que sur la mémoire du travail. 94 Le Grand dehors Création Chorégraphie et conception, Emmanuelle Huynh Environnement sonore multicanal, programmation informatique et jeu en direct, Pierre Jodlowski, commande de l’Ircam – Centre Pompidou Atelier d’écriture, textes, François Bon Scénographie, Laurent P.Berger Assistant à la conception générale, Matthieu Doze Réalisation informatique musicale Ircam, Romain Kronenberg Dispositif d’interaction gestuelle, Emmanuel Fléty Lumière, Yannick Fouassier Interprétation, Stéphanie Beghain, Nuno Bizarro, François Chaignaud, Emmanuelle Huynh, Marlene Monteiro-Freitas, Joana Trinidade von Mayer Coproduction Centre national de danse contemporaine / Angers ; Ircam / Les Spectacles vivants – Centre Pompidou et coréalisation Ircam / Les Spectacles vivants – Centre Pompidou Le CNDC est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication Drac des Pays de la Loire, la ville d’Angers, la région Pays de la Loire et le département de Maine-et-Loire, il reçoit le soutien de CulturesFrance pour ses tournées et projets à l’étranger Coréalisation Centre Pompidou ; Festival d’Automne à Paris En compagnie de l’Adami Material originally discarded while creating a piece is retrieved and incorporated into a new work. Aspects or perspectives that were not visible at the time are brought to the surface and resonate differently in this new context. A blend of dance, music and writing draws out the live elements in these residues, regenerating rather than reproducing, and linking the past with the present, and the personal with the topical. Matthieu Doze, photo © Marc Domage 95 MUSIQUE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 96 Béla Bartók Salvatore Sciarrino Jörg Widmann Matthias Pintscher Salome Kammer soprano Jörg Widmann clarinette Carolin Widmann violon Jean-Efflam Bavouzet piano Auditorium du Louvre / Cycle (œuvre)2 16 novembre 20h 8, 50 € à 14 € Gratuit pour les moins de 26 ans 01 53 45 17 17 Abonnement 8, 50 € et 11 € Durée : 60’ Présentation et rencontre animées par Matthias Pintscher Béla Bartók Contrastes pour violon, clarinette, piano Salvatore Sciarrino Caprices n° 1, 2, 4 6 pour violon solo Jörg Widmann Sphinxensprüche und Rätselkanons pour soprano, clarinette et piano Création française Matthias Pintscher Study III for Treatise on the Veil pour violon solo Création française, commande du Alte Oper avec le soutien de la Société des amis du Alte Oper de Francfort, du musée du Louvre et du Festival d’Automne à Paris Salome Kammer, soprano Jörg Widmann, clarinette Carolin Widmann, violon Jean-E6am Bavouzet, piano Coproduction musée du Louvre, Festival d’Automne à Paris Avec le concours de la Sacem Jörg Widmann has pursued a brilliant career as both a composer and performer. Three concerts this year provide an opportunity to gauge his talent as a musician and get a better grasp of his work. This program, which is part of the Louvre’s “Boundaries” series, probes the distance between tradition and avant-garde, introducing Pintscher’s third Etude for Treatise The Veil, a cycle dedicated to American artist Cy Twombly. 96 Dans la droite ligne d’un musicien tel que le Suisse Heinz Holliger (à la fois compositeur, chef d’orchestre et hautboïste de premier plan), Jörg Widmann (né en 1973) poursuit une double carrière de créateur et d’interprète. Lors de cette 36e édition du Festival d’Automne, trois concerts permettent de mesurer son talent de clarinettiste tout en faisant mieux connaître l’œuvre de ce Bavarois qui a notamment été l’élève de Wolfgang Rihm – une œuvre qui lui a notamment valu de remporter, en 2004, le prestigieux prix Arnold Schönberg. Ce programme poursuit le cycle de musique de chambre organisé dans le cadre de l’invitation au Louvre d’ Anselm Kiefer sur le thème de la « Frontière ». Placées en regard des fascinants Contrastes de Béla Bartók, des partitions de Salvatore Sciarrino, Matthias Pintscher et Jörg Widmann viennent non seulement questionner la distance entre tradition et avant-garde, mais aussi témoigner d’un travail aux limites de la forme. Clin d’œil à Paganini, les Caprices de Sciarrino, composés en 1976 et déjà devenus un « classique » du répertoire d’aujourd’hui, tiennent la virtuosité à distance derrière un halo d’harmoniques évanescentes. Également pour violon seul, la troisième des Études pour Treatise The Veil de Matthias Pintscher, succédant à des partitions pour violoncelle et piano et pour trio à cordes, poursuit ce cycle de musique de chambre inspiré par l’œuvre du peintre américain Cy Twombly. Quant aux Paroles de sphinx et canons énigmatiques de Widmann, elles révèlent un musicien chez qui le champ musical semble sans frontières ; subtil mélange d’austérité et de sensualité, coulant dans la forme canon des gestes musicaux quasi théâtraux, cette œuvre complète parfaitement ce voyage à travers des zones de contrastes, des no man’s land, des territoires indistincts. Matthias Pintscher, photo © Charlotte Oswald 97 DANSE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 98 Raimund Hoghe Boléro Variations Centre Pompidou 21 au 24 novembre 20h30 10 € et 14 € Abonnement 10 € « Après Le Lac des cygnes et Le Sacre du printemps, je désire travailler à partir d’une autre œuvre très célèbre : Le Boléro de Maurice Ravel. Créée en novembre 1928 à l’Opéra de Paris, cette courte pièce, aujourd’hui connue de tous, a inspiré de nombreux chorégraphes tels Maurice Béjart et Odile Duboc ou des chefs d’orchestre tels Leonard Bernstein et Glenn Miller. Mon premier souvenir du Boléro est l’interprétation que Jayne Torvill et Christopher Dean en ont donnée lors des Jeux Olympiques de 1984 à Sarajevo – une représentation sur glace alors révolutionnaire en ce domaine et depuis légendaire. Mais Le Boléro n’est pas seulement une composition de Maurice Ravel – c’est aussi une danse espagnole créée au 18e et un style de musique et de danse d’Amérique du Sud Besame mucho est un boléro, tout comme la chanson Somos novios. C’est avec cette autre dimension du boléro que j’entends également travailler cette nouvelle œuvre .» Raimund Hoghe Pasolini’s injunction, “Throw your body into the fray”, gave Raimund Hoghe the strength to go on stage despite his physique which did Raimund Hoghe est né à Wuppertal. Il a commencé sa carrière en écrivant, pour l’hebdomadaire allemand Die Zeit, des portraits de petites gens et de célébrités, rassemblés par la suite dans plusieurs livres. De 1980 à 1990, il a été le dramaturge de Pina Bausch au Tanztheater Wuppertal, ce qui a également donné matière à la publication de deux livres. Depuis 1989, il s’est attelé à l’écriture de ses propres pièces de théâtre qu’ont jouées divers acteurs et danseurs. C’est en 1992 que débute sa collaboration avec Luca Giacomo Schulte. En 1994, il monte en personne sur la scène pour son premier solo Meinwärts qui forme, avec Chambre séparée (1997) et Another Dream (2000), une trilogie sur le XXe siècle. Parallèlement à son parcours théâtral, Hoghe travaille régulièrement pour la télévision. En 1997, pour le compte de la WDR (la télévision ouest-allemande) il met en scène Der Buckel, un autoportrait long de soixante minutes. Ses livres ont été traduits en plusieurs langues et il a été invité à présenter ses spectacles dans de nombreux pays d’Europe, ainsi qu’au Japon, en Australie et, dernièrement, en Corée du Sud. Il crée ces dernières années Young People, Old Voices (2002), Sacre - The Rite of Spring (2004), Swan Lake, 4 Acts (2005) et retourne à la forme du solo avec 36, Avenue Georges Mandel (2007). Il vit à Düsseldorf et a reçu plusieurs prix, dont le "Deutscher Produzentenpreis für Choreografie" en 2001, et, en France, en 2006, le "Prix de la critique" pour le spectacle Swan Lake, 4 Acts. Boléro Variations Conception, chorégraphie et danse, Raimund Hoghe Collaboration artistique, Luca Giacomo Schulte Avec Lorenzo De Brabandere, Emmanuel Eggermont, Raimund Hoghe (distribution en cours) Lumière, Raimund Hoghe, Amaury Seval Musique, Maurice Ravel et Boléros d’Amérique du Sud Production Compagnie Raimund Hoghe (Düsseldorf-Paris) Coproduction Les Spectacles vivants-Centre Pompidou ; Festival d’Automne à Paris ; Centre Chorégraphique National de Franche-Comté/Belfort ; Tanzquartier Wien (Autriche) not predestine him for a career as a dancer. A former journalist and dramaturge for Pina Bausch, he performs post-modern rituals re- Avec le soutien de la ville de Düsseldorf connecting with their source. In this piece he has stripped down Ravel’s Boléro, restoring the element of scandal it had when first performed. 98 Remerciements particuliers à la Tanzhaus NRW Düsseldorf et à la Ménagerie de Verre/Paris Bolero Variations, photo © Rosa Frank 99 MUSIQUE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 100 Wolfgang Amadeus Mozart Jörg Widmann Quatuor Hagen Jörg Widmann clarinette Auditorium du Louvre / Cycle (œuvre)2 23 novembre 20h 8, 50 € à 14 € Abonnement 8, 50 € et 11 € Durée : 60’ Gratuit pour les moins de 26 ans sur inscription au 01 53 45 17 17 Présentation et rencontre animées par Xavier Dayer Jörg Widmann Quintette pour clarinette et quatuor à cordes, Création française, commande du musée du Louvre, du Festival d’Automne à Paris, du Theater und Philharmonie Essen et du Wiener Konzerthaus Wolfgang Amadeus Mozart Quintette pour clarinette et quatuor à cordes en la majeur, K 581 Jörg Widmann, clarinette Quatuor Hagen Coproduction musée du Louvre Festival d’Automne à Paris Avec le concours de la Sacem This second of three concerts devoted to Jörg Widmann – the last in the Louvre’s “Boundaries” series – features two clarinet quintets written two hundred years apart. In a timeless dialogue, Mozart makes use of all of the instrument’s expressive potential, while Widmann’s music demonstrates his inexhaustible inspiration, his admirable combination of tones and effects and a fruitful relationship with the history of music. 100 Second des trois programmes consacré au clarinettiste et compositeur Jörg Widmann, ce concert conclut le cycle organisé avec l’Auditorium du Louvre autour du thème de la « Frontière » en confrontant deux partitions pour quintette avec clarinette écrites à plus de deux cents ans d’intervalle. Le Quintette K. 581 de Mozart est le parangon du genre, en même temps que l’un des chefs-d’œuvre du compositeur : cette musique à la fois brillante et suave, pure et voluptueuse exploite toutes les possibilités expressives d’un instrument utilisé surtout dans les registres médium et grave, et traité au même plan que le quatuor. Compositeur, Jörg Widmann traduit cette réflexion dans un langage auquel la musique de chambre ofre un excellent terrain d’expression et d’expérimentation ; c’est un quintette (pour hautbois, clarinette, cor, basson et piano, en 18 mouvements !) qui lui a valu de remporter l’an dernier le prix Claudio Abbado de composition, accordé par la Philharmonie de Berlin. Sans jamais pour autant se départir d’une inspiration qui semble intarissable, d’un sens éminent des alliages de timbres et des efets sonores, la musique chez Widmann entretient avec son histoire, et notamment le préromantisme, une relation féconde, illustrée par de savants jeux d’allusions et de citations (sous-titré « La Chasse », son troisième quatuor à cordes rendait déjà hommage à Mozart). Il le dit lui-même : « Chez Mozart, on se retrouve toujours devant des frontières, des portes closes. Alors qu’il semble pourtant que tout est évident… » Dans la musique de Widmann, l’architecture semble souvent s’évanouir derrière un travail sur le son qui détermine la forme jusqu’à la distendre, s’aventurant – nombre des partitions récentes démultiplient les indications, ou au contraire ménagent une large place à l’aléatoire de l’interprétation – aux confins du langage. Jörg Widmann, photo © Félix Broede 101 MUSIQUE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 102 Igor Stravinsky Edgard Varèse Jörg Widmann Christa Schoenfeldinger harmonica de verre Jörg Widmann clarinette Orchestre Symphonique SWR Sylvain Cambreling direction Opéra National de Paris / Bastille 25 novembre 20h 15 € à 30 € Abonnement 10 € à 24 € Durée : 2h Edgard Varèse Déserts Jörg Widmann Echo-Fragmente pour clarinette solo et groupes d’orchestre Armonica pour harmonica de verre et orchestre Créations françaises Igor Stravinsky Le Sacre du printemps Jörg Widmann, clarinette Christa Schoenfeldinger, harmonica de verre Orchestre Symphonique du SWR, Baden-Baden et Freiburg Direction, Sylvain Cambreling En collaboration avec le Südwestrundfunk Avec le concours de la Sacem In this last of the three concerts devoted to his music, Jörg Widmann pursues his association with Mozart’s legacy, as both a composer and performer. The combination of instruments from different eras evokes the “interpolation” of sounds used by Varèse in Déserts, which ends with The Rite of Spring. The four featured works interact in fragments and echoes, and a multiple reflection of the familiar and the unknown. 102 Dernier volet du triptyque consacré à Jörg Widmann, ce concert d’orchestre est l’occasion pour le clarinettiste et compositeur de poursuivre son compagnonnage au long cours avec l’œuvre et l’héritage de Mozart. Créée en janvier dernier par Pierre Boulez et l’Orchestre Philharmonique de Vienne, Armonica fait explicitement référence à Mozart par l’emploi soliste d’un harmonica de verre qui devient alors l’instrument d’un fabuleux jeu de miroirs : de l’accordéon semble lentement sourdre une puissante respiration orchestrale, formant contraste avec la texture séraphique de l’instrument-titre. La musique de Widmann est bien, à tous les sens du terme, une chambre d’échos : en elle se noue un dialogue entre la tradition et la contemporanéité, mais aussi entre le compositeur et l’interprète, comme entre les timbres et les instruments. Echo-Fragmente en ofre un exemple des plus éclairants, où la clarinette domine un orchestre éclaté par groupes, mêlant instruments « d’époque » et instruments modernes, les diférences d’accordage générant une sorte de vaste chœur microtonal. Un travail qui rappelle le minutieux travail d’« interpolation » entre sons enregistrés (réels ou instrumentaux) et instruments de l’orchestre auquel se livra Edgard Varèse, entre 1950 et 1961, pour donner naissance à Déserts, l’une de ses plus emblématiques partitions – qui a elle-même inspiré à Bill Viola une magnifique vidéo. Quatre partitions entre lesquelles se noue un fécond dialogue de fragments et d’échos tour à tour familiers et inconnus ; un jeu de perspectives kaléidoscopique et évocateur qui, à travers le prisme de la musique de Widmann, relie l’inspiration mozartienne et les classiques de la musique du XXe siècle. Jörg Widmann, photo © Félix Broede 103 Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:48 Page 104 Décembre Danse Arts plastiques Joana Hadjithomas et Khalil Joreige / Où sommes-nous ? pages 92 et 93 Merce Cunningham / EyeSpace / Crises / CRWDSPCR pages 106 et 107 Le Louvre invite Anselm Kiefer / Frontières pages 78 et 79 Compagnie Via Katlehong / Robyn Orlin / Christian Rizzo / Imbizo e Mazweni pages 112 et 113 Alain Buffard / (Not) a Love Song pages 116 et 117 Musique Xavier Dayer pages 108 et 109 Cinéma Colloque / Lieux de musique II page 120 Cinéma en numérique Théâtre Jean-Luc Lagarce / Rodolphe Dana / Derniers remords avant l’oubli pages 66 et 67 Marivaux / Luc Bondy / La Seconde Surprise de l’amour pages 90 et 91 Thomas Bernhard / tg STAN / “Sauve qui peut" pas mal comme titre pages 114 et 115 William Shakespeare / Dood Paard / Titus pages 110 et 111 page 118 DANSE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:49 Page 106 Merce Cunningham Dance Company Crises EyeSpace CRWDSPCR Théâtre de la Ville 4 au 8 décembre 20h30, 9 décembre 15h 14, 50 € et 26 € Abonnement 14, 50 € CRWDSPCR (1993) Musique, John King, Blues 99 Décor, costumes et lumière, Mark Lancaster Crises (1960) Musique, Conlon Nancarrow, Rhythm Studies #1, #2, #4, #7, #6 Costumes, Robert Rauschenberg Lumière, Megan Byrne EyeSpace (2006-2007) Création Musique, Mikel Rouse, musiques pour iPods, International Cloud Atlas Décor, Henry Samelson Lumière, Josh Johnson Chorégraphie, Merce Cunningham À 88 ans, Merce Cunningham n’en finit pas de s’abandonner aux vertus du hasard pour continuer à nous surprendre, et à se surprendre lui-même, pour déjouer et stimuler son propre imaginaire. Comme il le faisait jadis avec les jets de dés ou de pièces de monnaie, le chorégraphe américain – toujours à la pointe, toujours ailleurs – utilise aujourd’hui l’iPod pour inviter chacun à intervenir librement sur le contexte musical de la pièce qui se joue sous ses yeux. Pour EyeSpace en efet, sa dernière création, la musique composée par Mikel Rouse (utilisant notamment des samples de piano préparé de John Cage) est distribuée à chaque spectateur sur un baladeur numérique : de la sorte, chacun est libre, durant le spectacle, de laisser la musique se dérouler à sa guise. « Chronologiquement » ou suivant un mode de lecture aléatoire. Les duos, trios et quatuors exécutés par les 13 danseurs esquissent ainsi un temps à la fois collectif et privé, commun et individuel – et l’expérience théâtrale se fait ici véritablement expérience de la liberté. Également au programme, deux pièces qui couvrent trente années d’une création qui a bouleversé le XXe siècle chorégraphique : Crises, de 1960, où les intonations jazz des compositions pour piano mécanique de Conlon Nancarrow scandent un face à face à fleur de peau entre cinq danseurs – quatre femmes et un homme – dont les membres sont reliés entre eux par des bandes élastiques. Et CRWDSPCR (1993), dont la frénésie incessante se déploie sur des accents proches du blues. 106 Merce Cunningham Dance Company Interprètes : Cédric Andrieux, Jonah Bokaer, Lisa Boudreau, Julie Cunningham, Brandon Collwes, Emma Desjardins, Holley Farmer, Jennifer Goggans, Rashaun Mitchell, Koji Mizuta, Marcie Munnerlyn, Daniel Squire, Robert Swinston, Andrea Weber Coréalisation Théâtre de la Ville ; Festival d’Automne à Paris La saison 2007-2008 de la Merce Cunningham Dance Company est financée en grande partie grâce au soutien des Carnegie Corporation of New-York, Ford Foundation, Andrew W. Mellon Foundation, Robert Rauschenberg, The Starr Foundation et Save America’s Treasures. Ce projet a bénéficié d’une aide du National Endowment fort The Arts. Ces représentations sont rendues possibles grâce à des fonds publics provenant du New York State Council on the Arts, agence d’État. The Eleanor Naylor Dana Charitable Trust, Gladys Kreible Delmas Foundation, The Harkness Foundation for Dance et The Fan Fox and Leslie R. Samuels Foundation ont généreusement contribué à cet engagement. EyeSpace, photo © Anna Finke Unabashed experimenter Merce Cunningham’s new dance piece lets spectators share in his creative freedom: individual iPods enable them to listen to the music in whatever order they choose. The programme also includes two other works – Crises (1960) and CRWDSPCR (1993) – spanning thirty years in the career of this legendary choreographer who changed the rules of 20th century dance. 107 MUSIQUE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:49 Xavier Dayer Ensemble Cairn Auditorium / Musée d’Orsay 5 décembre 20h 15 € et 21 € Abonnement 15 € Durée : 90’ Xavier Dayer To The Sea (hommage à Cy Twombly) pour flûte alto Promenade de Ricardo Reis pour guitare seule Sonnet XXIV pour soprano, flûte et guitare d’après Fernando Pessoa D’un amour lancé pour alto et violon Chants de la première veilleuse pour soprano et saxophone alto d’après Fernando Pessoa Shall I Revisit These Same Difering Fields (Sonnet XX) pour violon, violoncelle et piano, d’après Fernando Pessoa Mais je me suis enfuis pour flûte, hautbois, violon, alto et violoncelle Marie-Adeline Henry, soprano Ensemble Cairn Avec le concours de Pro Helvetia et de la Sacem While highlighting the link between human beings and the voice, the “original instrument”, this young Swiss composer is also drawn to the moments when language is more like a colour – where music and poetry overlap. He has found fertile ground in the work of Fernando Pessoa, a poet of the “in-between”. His music probes our memory and memories – like a game at the edge of the void, or a “book of disquiet.” 108 Page 108 « J’ai presque toujours l’impression que j’écris pour des voix ; le monde musical qui m’inspire est souvent un univers vocal – issu du madrigal de la Renaissance, des polyphonies médiévales, des premiers opéras », explique Xavier Dayer. Cherchant souvent à sublimer le pouvoir d’apaisement du chant, à faire saillir ce qui lie l’être humain à la voix, cet « instrument originel », le compositeur suisse (né en 1972) dit aimer également ce moment où la langue perd le sens des mots pour ne plus devenir que couleur – où musique et poésie s’entrecroisent. Un espace où est en permanence à l’œuvre un amour du texte qui a découvert dans l’œuvre de Fernando Pessoa un terrain d’élection. Le Marin (1999), premier des trois opéras de Xavier Dayer, s’inspirait déjà d’un texte de ce « poète de l’entre-deux », et c’est également le cas des deux œuvres vocales de ce programme qui parcourt près de dix années de sa production musicale : les Chants de la première veilleuse (partiellement repris dans Le Marin) et le Sonnet XXIV, qui appartient à un cycle d’œuvres instrumentales et vocales inspirées des poèmes en anglais – la première langue de Pessoa – dans lequel le compositeur tente d’échafauder une dramaturgie en creux – non pas un climax, mais une sorte de « doux oubli ». Découlant de la même source, le trio Shall I Revisit These Same Difering Fields est une sorte de mise en abîme reposant sur l’enlacement et le dépouillement de lignes instrumentales qui semblent tourner sur elles-mêmes. Composée pour guitare (l’instrument de Xavier Dayer), la Promenade de Ricardo Reis fait allusion à l’un des hétéronymes de Pessoa, évocation audacieuse et fragile du monde intérieur d’un personnage inexistant. Lorsque le compositeur se réfère à un autre artiste, il choisit le peintre américain Cy Twombly dont les tableaux questionnent son attachement à l’écriture (To The Sea essaie ainsi de créer musicalement “ une sorte de surface blanche “). Et même lorsqu’elles sont instrumentales, ses œuvres laissent entendre des voix – ces lointains échos de chœurs vénitiens qui rythment D’un amour lancé. La musique de Xavier Dayer interroge la mémoire, les souvenirs qui sont les fissures de l’être ; elle est un jeu avec le vide, un livre de l’intranquillité. Xavier Dayer, photo © George Leitenberger 109 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:49 Page 110 Dood Paard Titus William Shakespeare Maison des Arts Créteil 6, 7 et 8 décembre 20h 30 10 € à 20 € Abonnement 10 € et 15 € En hollandais surtitré en français Trois ans après avoir présenté, au Festival d’Automne, sa vision de la figure de Médée, la compagnie Dood Paard nous convie à une adaptation du Titus Andronicus de William Shakespeare – dont elle a également mis en scène les deux autres « tragédies romaines », Jules César et Coriolan. Cette œuvre de jeunesse, injustement considérée comme mineure, fait partie des pièces politiques de Shakespeare : elle conte le retour à Rome du commandant Titus, bientôt plongé au cœur de luttes politiques et de tragédies familiales, rapidement emporté dans le maelström de la violence. Une tragédie qui est aussi considérée comme l’une des plus sanglantes de son auteur, donnant à voir un jeu de massacre dont l’outrance ne fait que souligner l’absurdité. De cette « foire aux atrocités », de ce théâtre où partout le sang suinte, le collectif néerlandais livre une version moins édulcorée que stylisée, avec la verve iconoclaste qui le caractérise. Mais, si Dood Paard prend des libertés avec Shakespeare, qu’ils le traduisent de manière métaphorique ou en soulignent l’impact violemment contemporain, c’est toujours en bonne intelligence et de façon respectueuse. Des scènes pandémoniaques alternent avec des passages dansés, la drôlerie côtoie le recueillement, les crimes inexcusables prennent des allures de cadavres exquis : ce Titus est un nouveau moyen d’exercer une intarissable inventivité, mais aussi de déployer une intense énergie théâtrale, nourrie d’un rapport instantané au public. Dood Paard transforme le théâtre en arène, en hémicycle où les enjeux sont politiques ; un espace de débat, lieu d’une émotion collective authentique. 110 Titus d’après Titus Andronicus de William Shakespeare par la Compagnie Dood Paard Mise en scène, Kuno Bakker, Gillis Biesheuvel, Coen Jongsma, Sara De Roo, René Rood, Manja Topper, Oscar van Woensel Anne Karin Ten Bosch Avec Sara De Bosschere, Oscar van Woensel, Gillis Biesheuvel, Manja Topper et Kuno Bakker Traduction en néérlandais, Manja Topper et Kuno Bakker Surtitrage français, Martine Bom Lumière, Iwan Van Vlierberghe Son, René Rood Coréalisation Maison des Arts Créteil, Festival d’Automne à Paris In Titus Andronicus, one of his goriest plays, Shakespeare portrays such pandemonium on stage that it highlights its own absurdity. The play offers Dood Paard a showcase for its inexhaustible creativity and intense theatrical energy, fueled by spontaneous contact with the audience. The theatre becomes an arena where something political is always happening, generating a space for debate and real group emotions. Titus, photo © Sanne Peper 111 DANSE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:49 Page 112 Via Katlehong Dance Robyn Orlin Christian Rizzo Imbizo e Mazweni Maison des Arts Créteil 6, 7 et 8 décembre 20h 30 10 € à 20 € Abonnement 10 € et 15 € Durée : 1h10 Apparu dans les années soixante au cœur des townships sud-africains, où la majorité de la population noire fut reléguée de force par le pouvoir blanc, le pantsula a germé en réaction contre l’oppression et la misère ambiante. Présentant plus d’une similitude avec le hip-hop, ce mouvement s’apparente moins à un mode d’expression qu’à un mode de vie, impliquant le recours à une forme de contestation nonviolente. De cette contestation, la danse, très physique et gouailleuse, est la traduction la plus spontanée et la plus répandue – essentiellement parmi la gent masculine. Fondée en 1996 et révélée en France grâce aux Rencontres de danses urbaines de La Villette, la compagnie Via Katlehong Dance – empruntant son nom à un township rendu célèbre par les soulèvements des années 80 – a su transposer sur scène le pantsula, danse foncièrement populaire et urbaine, sans la dénaturer. Via Katlehong Dance propose ici deux nouvelles créations, élaborées avec deux chorégraphes (très) diférents. Paraissant couler de source, l’association avec Robyn Orlin, Sud-Africaine blanche dont les parents sont originaires d’Europe centrale, vise à rendre saillante la dimension politique du pantsula, au moyen d’un penchant commun pour l’irrévérence et la débauche d’énergie. À priori beaucoup plus inattendu, le rapprochement avec Christian Rizzo s’est pourtant imposé naturellement, le prolifique chorégraphe français, friand de collaborations inédites et conquis par la générosité flamboyante de Via Katlehong, voyant dans cette rencontre une occasion rêvée de « confronter [son] univers à la fois abstrait et baroque avec leur désir de dire » et de « tenter la friction de pratiques diférentes de la danse. » 112 Imbizo e Mazweni Via Katlehong Dance invite deux chorégraphes : Robyn Orlin et Christian Rizzo Lumière, Eric Houllier Coproduction : Maison des Arts de Créteil ; L’Onde, Espace Culturel de Vélizy-Villacoublay ; Institut Français d’Afrique du Sud ; CulturesFrance ; Damien Valette productions ; Festival d’Automne à Paris Photo © Philippe Lainé In South Africa, pantsula is a lifestyle unto itself and a form of nonviolent protest close to hip-hop. The company, whose name comes from a township known for the 1980s uprisings, collaborates with two choreographers – a white South African woman full of irreverence and energy, and a baroque Frenchman eager to “confront two different approaches to dance”. 113 THÉÂTRE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:49 Page 114 tg STAN Thomas Bernhard “Sauve qui peut”, pas mal comme titre Théâtre de la Bastille 11 au 22 décembre 21h relâche 16 et 17 décembre 13 € et 20 € Abonnement 13 € En 2005, le public du Festival d’Automne avait réservé un accueil triomphal à My Dinner with André, adaptation marathon et gourmande du scénario d’un film de Louis Malle. Le collectif flamand revient cette année avec “Sauve qui peut”, pas mal comme titre, d’après Thomas Bernhard, un spectacle qui, succédant à Tout est calme, créé en 1998, constitue le second volet d’une trilogie annoncée consacrée à l’écrivain autrichien. “Sauve qui peut”, pas mal comme titre est l’une des répliques de la pièce Au but, ici choisie pour donner son titre générique à un spectacle qui rassemble cinq « dramuscules » – ces mini-drames en un acte (sept au total, écrits sur plus de douze années) dans lesquels l’écrivain continue de sonder le trouble passé de ses compatriotes et de traquer la permanence du fascisme ordinaire : Freispruch (Acquittement), placé sous l’épigraphe d’une phrase de Mussolini ; Eis (Glaces), mettant également en scène politiciens et magistrats, ici devenus cibles d’un terroriste ; Maiandacht (Le Mois de Marie), discussion entre deux femmes au crépuscule, longeant un cimetière qui pourrait être celui de Traustein, la ville d’enfance de Bernhard ; Match, mettant aux prises un agent de police regardant un match de foot dans son salon et sa femme qui, assise à ses côtés, préférerait aller au lit ; A Doda (Un mort), enfin, pièce « pour deux actrices et une route » dont le texte est empreint d’une tonalité quasi beckettienne. Changeant de costumes au son de la Marche de Radetzky, jonglant avec des d’accessoires, tg Stan exalte le sens du grotesque et de la poésie, les multiples registres à l’œuvre dans ces cinq esquisses où le travail de sape passe avant tout par la langue : une langue rageuse, incantatoire, brillante, qui fait la part belle aux monologues. 114 “Sauve qui peut” pas mal comme titre Texte d’après Les Dramuscules (Eis, A Doda, Match, Freispruch et Maiandacht) de Thomas Bernhard De et avec Jolente De Keersmaeker, Sara De Roo et Damiaan De Schrijver Traduction, Claude Porcell Mise en place, Matthias de Koning Costumes, Inge Büscher Lumière, Thomas Walgrave Remerciements à Gerhard Jäger Production tg Stan Coproduction KVS / Théâtre National / Bruxelles ; Production de la version française Théâtre Garonne/Toulouse ; Théâtre de la Bastille ; Festival d’Automne à Paris Coréalisation Théâtre de la Bastille ; Festival d’Automne à Paris In this collection of five “mini-dramas in one act” by Thomas Bernhard, the playwright continues to probe his compatriots’ troubled past and to stalk the durability of everyday fascism. tg STAN exalts the grotesque, the poetic and the multiple levels at work in these five sketches where language is an undermining force, by turns furious, incantatory and brilliant. “Sauve qui peut” pas mal comme titre photo © Herman Sorgelloos 115 DANSE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:49 Page 116 Alain Buffard (Not) a Love Song Centre Pompidou 12 au 15 décembre 20h 30, 16 décembre 17h 10 € et 14 € Abonnement 10 € Après avoir dansé pour Brigitte Farges, Daniel Larrieu ou Régine Chopinot, Alain Bufard a développé, à partir de Bleu nuit (1988), sa propre recherche chorégraphique, en s’inscrivant depuis 1996 dans le sillage revendiqué d’Anna Halprin – figure fondatrice à laquelle il a récemment consacré un documentaire, My lunch with Anna. Centrée sur les questions du genre et de la sexualité, cette recherche s’est peu à peu ouverte à la narration et a atteint son acmé avec Les Inconsolés (2005), pièce magnifique qui aborde des sujets très sensibles avec une élégance remarquable. Les Inconsolés a également permis à Alain Bufard d’initier un dialogue intense avec la voix (parlée ou chantée) et la musique, dialogue aujourd’hui ardemment poursuivi avec (Not) a love song, qui se réfère à la comédie musicale hollywoodienne pour mieux la pervertir. « Avec ce projet, je voudrais contaminer les codes musicaux et dramaturgiques du genre, en puisant dans ce qui m’a nourri depuis toujours et qui se trouve au confluent de musiques et de climats esthétiques très variés. » Ainsi contaminée, la comédie musicale se meurt et se mue en tragédie musicale, hantée par les réminiscences d’un certain cinéma – de Sunset Boulevard de Billy Wilder au Secret de Veronika Voss de Fassbinder, de Mae West à Andy Warhol – et par le sentiment inguérissable de la perte. Amour, jeunesse, beauté toujours s’en vont, seules restent les chansons… Aux trois personnages de (Not) a Love Song, « qui se constituent dans l’ombre des souvenirs cinématographiques » et se confrontent aux froids verdicts des miroirs, Miguel Gutierrez, Vera Mantero et Claudia Triozzi prêtent leur voix, leur corps et leur art du dérapage ra2né. 116 (Not) a Love Song Conception, Alain Bufard Fabrication, interprétation, Miguel Gutierrez, Vera Mantero, Claudia Triozzi Musicien, Vincent Ségal Lumière, Yves Godin Direction technique, Christophe Poux Régie son, Félix Perdreau Production, difusion, Tanguy Accart, Hélène Joly Production, PI:ES Coproduction Festival Montpellier Danse 2007 ; Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon – Programme ReRc ; Centre de Développement chorégraphique de Toulouse Midi-Pyrénées (accueil studio) ; L’échangeur – Fère-enTardenois ; Tanzquartier / Vienne ; Les Spectacles vivants-Centre Pompidou ; Festival d’Automne à Paris Avec le soutien de la Ménagerie de Verre / Studiolab ; Bonlieu Scène nationale d’Annecy ; Pôle sud / Strasbourg PI:ES reçoit le soutien de la DRAC Île-de-France au titre de l’aide à la compagnie conventionnée Photos @ Marc Domage En compagnie de l’Adami After focusing on gender and sexuality issues, Alain Buffard’s work gradually began to open up to narration and the voice. In this piece he moves from musical comedy to musical tragedy, mixing musical and dramatic genre codes and drawing from different types of music and aesthetic environments. Love, youth and beauty don’t last long, the only thing that does is the song… 117 CINÉMA Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:49 Page 118 Cinéma en numérique 28 novembre au 4 décembre Cinéma l’Entrepôt Programme detaillé, dates et lieu : à partir du 15 octobre www.festival-automne.com www.cahiersducinema.com De plus en plus, les Cahiers du cinéma rendent compte de films réalisés en numérique. Il peut s’agir de longs-métrages traditionnellement destinés à une distribution en salles, d’Alexandre Sokourov (Le Soleil) à Nobuhiro Suwa (Un couple parfait), de Michael Mann (Miami Vice) à Jia Zhang-ke (The World, et tout récemment Still Life) et Apichatpong Weerasethakul (Tropical Malady). Il peut s’agir aussi de films dont le cinéaste poursuit par ailleurs une œuvre de plasticien : c’est le cas du dernier exemple cité, A. Weerasethakul ayant également réalisé, avec un téléphone portable, plusieurs courts-métrages plus volontiers présentés dans un cadre d’expositions. Il peut s’agir encore de courts et de moyens-métrages qui peuvent aussi bien être sélectionnés dans des festivals et donner lieu à des installations vidéo : travaux d’Alain della Negra et Kaori Kinoshita, de Valérie Mréjen ou de François Nougues, mais pas seulement. Il peut s’agir enfin de compositions plus hybrides encore, tels les ciné-poèmes de Pierre Alferi et Rodolphe Burger ; les performances musicales proposées par le compositeur Martin Wheeler devant les images, remontées pour l’occasion, d’Adieu, le film d’Arnaud des Pallières ; le projet en cours de Bertand Bonello, My New Picture, film dit « pour les oreilles » et visible à la fois dans une salle, sur DVD et sur Internet. Digital Short Done by Nokia Mobil Phone de Apichatpong Weerasethakul (2003-2’) Le numérique est donc aujourd’hui au centre, pour les Cahiers. Il l’est doublement. Parce qu’il concerne ce qui se produit aujourd’hui de plus neuf, à « l’intérieur » du cinéma (M. Mann, Jia…). Et parce que c’est avec le numérique que le cinéma se déplace toujours plus vers d’autres pratiques – celles dites plasticiennes – et d’autres espaces – le musée au sens large, l’Internet aussi bien. Au centre de tous les enjeux, donc, ceux du cinéma proprement dit, mais aussi ceux des bouleversements qu’il connaît aujourd’hui. Le temps semble donc venu de faire le point sur « la révolution numérique » grâce à une programmation d’une part, à une publication d’autre part. Cela nous semble d’autant plus souhaitable et nécessaire que l’opportunité nous est oferte d’avoir accès au riche catalogue du DICREAM, dispositif du Ministère de la culture qui soutient, à l’intérieur du CNC, la création numérique depuis déjà plusieurs années. Coproduction Cahiers du cinéma Festival d’Automne à Paris Avec le concours du Ministère de la culture et de la communication-Centre National de la Cinématographie/DICREAM Digital technology is crucial in film-making today for two reasons: it is widely used – whether for regular feature-length films or in works by filmmakers/visual artists, installations, “film-poems”, etc. – and it corresponds to the cutting-edge in cinema. This year, the fes- Avec le soutien de la Direction des Afaires Culturelles d’Île-de-France 118 tival’s joint program with Cahier du cinéma and CNC/DICREAM epitomizes this “digital revolution” through a series of films and a book. COLLOQUE Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:49 Page 120 Lieux de musique II Maison de l’architecture (salle de la chapelle) 12 décembre 14h à 18h30 entrée libre sur inscription 01 53 45 17 17 L’édification de salles dédiées à la musique est une constante des politiques culturelles des métropoles occidentales. Après l’Opéra Bastille (2700 places, 1989) et la Salle des concerts de la Cité de la Musique (870 places, 1995), le rythme des constructions parisiennes a repris : Salle Pleyel (1913 places, 2006), Auditorium de Radio France (1500 places, 2011), Philharmonie de Paris (2400 places, 2012). Metz, Dijon, Bordeaux, Poitiers, Perpignan partagent cette énergie des bâtisseurs. Ce mouvement s’inscrit dans une course mondialisée aux équipements de concert. Dans une vingtaine de métropoles, des édifices récents hébergent des orchestres, accueillent des publics, organisent des programmations, modèlent des cités, façonnent des circulations dans la ville. Ils dessinent aussi une topographie symbolique du monde de la musique, afrontent cette tendance lourde à la bipolarisation entre répertoire et innovation, patrimoine et création. En 2006, le Festival d’Automne a organisé une première rencontre « Lieux de Musique ». Le succès de cette journée fut une invitation à poursuivre. Cette année, le débat est centré sur l’hypothèse de l’échange entre architectes et compositeurs. Comment les architectes livrent-ils leurs bâtiments à l’appropriation inventive des musiciens ? Comment les compositeurs font-ils entendre leur voix dans les débats qui installent au cœur des cités ces temples de la reconnaissance artistique pour lesquels et avec lesquels ils auront à composer ? Partenaires : Festival d’Automne à Paris, Maison de l’architecture, Cité des Récollets, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), CNRS En collaboration avec Denis Laborde, Groupe “Musique, Anthropologie, Globalisation” CNRS-EHESS « Lieux de Musique II » est un moment de débats, d’interventions, au cours duquel les acteurs de cette scène musicienne – architectes et compositeurs – échangent en public, puis avec le public. how musical venues are built. This year, it will focus on the dialogue Philharmonie de Paris (vue depuis le périphérique), image de synthèse. Ateliers Jean Nouvel © This is the second public symposium initiated by the festival about 120 between architects and composers. How can architects best design buildings for musicians so they can appropriate them in an inventive way? 121 JEUNE PUBLIC Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:49 Page 122 Cours de re-création AÉ696B>! E6GI:C6>G: 9J ;:HI>K6A 9É6JIDBC: 6;;>GB: HDC HDJI>:C ¿ A6 8Gw6I>DC Actions pédagogiques du Festival d’Automne à Paris Dans le cadre du projet Cours de re-création, le Festival d’Automne à Paris initie depuis quatre ans des trajets croisés favorisant la rencontre de diférents publics dans le domaine des arts plastiques. En travaillant avec les enseignants, il propose aux élèves une série de rendez-vous où ils tiennent euxmême le rôle de « passeurs ». Les visites des expositions donnent lieu à une formalisation libre de la réception qu’ils ont des œuvres. Des textes, des dessins, des photos, une vidéo… servent à transmettre, à communiquer à d’autres classes, cette mémoire et les traces laissées par ces découvertes. En 2006, Cours de re-création a impliqué dix classes d’écoles primaires et maternelles, des classes de Lycée et d’écoles d’arts appliqués ainsi qu’un public senior. Durant deux mois, près de trois cents personnes âgées de 4 à 80 ans se sont rencontrées devant des œuvres Léviathan Thot d’Ernesto Neto (Panthéon), et Retranslation of Francis Bacon’s Unfinished Portrait de William Forsythe et Peter Welz (musée du Louvre). Une exposition, ouverte au public, témoigne de cette série de rendez-vous et se tient à la Maison du Geste et de l’Image du 12 au 21 juin 2007. Ce projet est reconduit cette année ; il concerne les expositions d’Alexandre Ponomarev (Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière), d’Anselm Kiefer (musée du Louvre), et des installations et vidéos de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige (Espace Topographie de l’Art). Les actions pédagogiques pour la musique, 2006, ont impliqué deux cents élèves de l’école primaire au lycée ainsi que des professeurs et des élèves de conservatoires de la région parisienne. Cinq concerts, dont l’un consacré aux traditions musicales de Mongolie ont permis d’organiser et nourrir rencontres et masterclass, impliquant compositeurs, scénographes et musiciens. Les actions de sensibilisation à la musique se poursuivent en 2007 ; elles concernent des classes de lycées, des classes de pianos et instruments à cordes des conservatoires. Une masterclass se tient au conservatoire de Vitry en octobre en présence de Jörg et de Carolin Widmann. Des rencontres sont prévues dans les conservatoires parisiens avec le compositeur Hugues Dufourt. Ces actions de sensibilisation reçoivent le soutien de la Caisse des Dépôts :c XdbeV\c^Z YZ aÉ6YVb^ AÉ6YVb^ VeedgiZ hdc hdji^Zc | - heZXiVXaZh X]d^h^h Zc XdaaVWdgVi^dc VkZX aZ ;Zhi^kVa YÉ6jidbcZ | EVg^h# I]}igZ AV KZ^aaZ YZ AVgh Cdgc! b^hZ Zc hXcZ E^ZggZ BV^aaZi Zi BaVc^Z AZgVn =dbbZ hVch Wji YZ 6gcZ An\gZ! b^hZ Zc hXcZ 8aVjYZ G\n 9Zgc^Zgh gZbdgYh VkVci aÉdjWa^ YÉVegh ?ZVc"AjX AV\VgXZ! b^hZ Zc hXcZ GdYdae]Z 9VcV AV HZXdcYZ Hjgeg^hZ YZ aÉVbdjg Every year, school children are invited to visit exhibitions and installations in order to act as mediators for other school children. This year they will be introduced to the works of Alexandre Ponomarev, Anselm Kiefer, and Joana and Khalil Joreige. Students in high-school, as well as students of the piano and string 122 aÉji^a^hVi^dc YZ aZjg igVkV^a ZcgZ\^hig# 9VchZ Hjg[VXZ YZ geVgVi^dc X]dg\gVe]Z GVX]^Y DjgVbYVcZ IZbed ,+ BZgX^ aV Xde^Z eg^kZ X]dg\gVe]Z BVi]^aYZ Bdcc^Zg <g}XZ | aV Xde^Z eg^kZ! aZ ;Zhi^kVa AZ <gVcY 9Z]dgh YÉ6jidbcZ! XdbbZ egh YZ & %%% VjigZh X]dg\gVe]Z :bbVcjZaaZ =jnc] egd_Zih Vgi^hi^fjZh V^Yh Wc[^X^Z! X]VfjZ VccZ Yj [^cVcXZbZci YZ a6YVb^# :c Cdi V adkZ hdc\ XdcigZeVgi^Z YZ aV gZYZkVcXZ eZgjZ hjg aZh X]dg\gVe]Z 6aV^c 7j[[VgY hjeedgih k^Zg\Zh Zi aZ bVig^Za hZgkVci | 9K9! WVaVYZjgh cjbg^fjZh! bbd^gZh½! EVgdaZh YVXiZjgh KVg^Vi^dch " ?ZVc"AjX AV\VgXZ b^hZ Zc hXcZ ?ja^Z 7gdX]Zc aZ ejWa^X Zhi Vjidg^h eVg aV ad^ | Xde^Zg YZh ÃjkgZh edjg hdc jhV\Z eg^k# JcZ egdYjXi^dc 6YVb^ Ä ;Zhi^kVa YÉ6jidbcZ VkZX aZ XdcXdjgh Yj I]}igZ YZ aÉ6fjVg^jb Yj + Vj && cdkZbWgZ Re-Creation Grounds composer Hugues Dufourt. XdbY^Zch! X]VciZjgh! bjh^X^Zch! X]Z[h YÉdgX]ZhigZ! YVchZjgh½ edjg Xde^Zg bjh^fjZ! ^bV\Zh Zi iZmiZh 89 dj Informations : Pascale Tabart 01 53 45 17 10 ter class with Jörg and Carolin Widmann, for example, or a talk with Zi geVgi^i ^cY^k^YjZaaZbZci aZh hdbbZh fj^ hdci YjZh Vjm Vgi^hiZh"^ciZgegiZh YÉVegh BVg^kVjm! b^hZ Zc hXcZ AjX 7dcYn 42, rue Saint-Denis 75001 Paris, 01 42 36 33 52 instruments, are given a “hands-on” approach to music – in a mas- AÉ6YVb^ Zhi jcZ hdX^i YZ \Zhi^dc XdaaZXi^kZ YZh Ygd^ih YZ egdeg^i a^iigV^gZ Zi Vgi^hi^fjZ# :aaZ eZgd^i Dessins d’enfants réalisés à l’occasion de Léviathan Thot d’Ernesto Neto (Panthéon), et Retranslation of Francis Bacon’s Unfinished Portrait de William Forsythe et Peter Welz (Musée du Louvre) 8]VfjZ VccZ! jcZ XVgiZ WaVcX]Z Zhi YdccZ | jc ÆbVigZ YZ i]}igZÇ! VXiZjg Zi bZiiZjg Zc hXcZ! edjg eVgiV\Zg eZcYVci jc bd^h hdc hVkd^g Zi hdc Zmeg^ZcXZ VkZX YZ _ZjcZh XdbY^Zch YVch aZ XVYgZ YZ gZeghZciVi^dch ejWa^fjZh# 8ZiiZ VccZ! ?ja^Z 7gdX]Zc V haZXi^dcc jcZ Y^oV^cZ YZ XdbY^Zch eVgb^ XZjm gZiZcjh edjg adegVi^dc IVaZcih 8VccZh! jcZ hg^Z YZ Xdjgih bigV\Zh X^cbV XdegdYj^ih eVg a6YVb^# lll#VYVb^#[g aZ h^iZ YZh Vgi^hiZh"^ciZgegiZh Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:49 Page 124 Location en ligne ou par téléphone pour tous les lieux, toutes les dates, tous les spectacles sur www.festival-automne.com ou 01 53 45 17 17 0123 Du lundi au vendredi 11h-18h - samedi 11h-15h LES PARTENAIRES 2007 DU FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS © Photo : Centre Pompidou Centre Pompidou Le Centre national d’art et de culture Georges Pompidou est né de la volonté du Président Georges Pompidou de créer, au cœur de Paris, une institution culturelle originale entièrement vouée à la création moderne et contemporaine où les arts plastiques voisineraient avec le théâtre, la musique, le cinéma, les livres, les activités de paroles… Il abrite une salle de 400 places dédiée au spectacle vivant. Adresse : place Georges Pompidou – 75004 Paris Métro : Rambuteau, Hôtel de Ville RER : Châtelet-Les Halles Réservation : sur place 30 jours avant le spectacle et 1h avant les représentations. Entrée par la Piazza- niveau -1 01 44 78 12 33 www.centrepompidou.fr © Erwan Huon Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière Édifiée au XVIIe siècle, la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière constitue depuis plus de 20 ans l’un des lieux d’accueil privilégiés du Festival d’Automne à Paris. Espace artistique prestigieux, la chapelle a notamment accueilli les installations d’artistes internationalement reconnus tels N. Goldin, G. Garouste, A. Séchas, J. Holzer, A. Kiefer, M. Puryear, A. Kapoor, T. Kawamata, B. Viola, R. Horn, J-C. Blais, M. Merz, C. Boltanski… Adresse : 47, boulevard de l’hôpital – 75013 Paris Metro : Gare d’Austerlitz, Saint-Marcel Chevaleret Réservation : tous les jours de 8h30 à 18h30 Entrée libre 01 53 45 17 17 www.festival-automne.com Château de La Roche-Guyon Au cœur du Parc Naturel Régional du Vexin français, le château domine la vallée de la Seine depuis près de mille ans… Propriété des La Rochefoucauld à partir de 1745, il revient au XIXe au duc de Rohan qui y reçoit ses amis, Hugo et Lamartine. En 1944, Rommel y installe son quartier général. Depuis son ouverture au public, en 1993, un programme culturel et touristique place ce site chargé d’histoire en pleine lumière. Adresse : 1, rue de l’Audience 95780 La Roche-Guyon Train gare Saint Lazare, arrêt Mantes la Jolie, puis navette gratuite jusqu’au château Informations/réservation : 01.34.79.74.42 www.chateaudelarocheguyon.fr Cité de la musique La Cité de la musique, ouverte en 1995 et dont on doit l’architecture à Christian de Portzamparc, abrite le musée de la musique, plusieurs centres de documentation et d’information et deux salles de concert. Le grand auditorium (900 places) et la salle située dans l’amphithéâtre du musée (230 places) accueillent une programmation se partageant entre musiques ancienne, classique et contemporaine, le jazz, la variété et les musiques traditionnelles. Adresse : 221, av Jean Jaurès – 75019 Paris Métro : Porte de Pantin Réservation : par téléphone du lundi au samedi de 11h à 19h (jusqu’à 20 h les soirs de concert) et le dimanche de 11h à 18h 01 44 84 44 84 www.cite-musique.fr © Photo : DR Photo : Thierry Ardouin / Cité de la Musique Photo :Patrick.Tourneboeuf / Tendance Floue Adresse : 60, rue des Francs Bourgeois 75003 Paris Métro : Hôtel de Ville Réservation (Festival) : par téléphone du lundi au vendredi de 11h à 18h-le samedi de 11h à 15h 01 53 45 17 17 et www.festival-automne.com www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan Photo :Charles Donélian www.lemonde.fr Archives Nationales / Hôtel de Soubise Chef d’œuvre de l’art rocaille XVIIIe, partageant avec l’Hôtel de Rohan ses beaux jardins, l’Hôtel de Soubise – dont les fondations, au cœur de l’actuel Marais, remontent à 1371 – abrite, depuis la décision prise par Napoléon III en 1867 le Musée de l’Histoire de France. En dehors des expositions présentant des documents historiques originaux conservés aux Archives nationales, l’Hôtel accueille régulièrement concerts et ateliers pédagogiques. 124 Espace Topographie de l’Art Ouvert en octobre 2001 sur une initiative privée dont le but est d’œuvrer à la promotion de l’art contemporain. Son architecture, atypique et unique, lui confère une identité particulière. D’une surface de 400 m2, ce lieu a su sauvegarder le caractère de sa construction initiale faite de fer, verre et bois ainsi que des murs en pierres apparentes. Ses expositions sont élaborées de façon indépendante ou en collaboration avec d’autres institutions. Adresse : 15 rue de Thorigny – 75003 Paris Métro : Saint-Paul Ouvert du mercredi au dimanche de 15h à 19h 01 40 29 44 28 Entrée Libre Vivre la culture Pour découvrir chaque jour ce qui fait l’événement, suivre toute l’actualité des arts et du spectacle _ théâtre, cinéma, danse, peinture, sculpture... _ et choisir des sorties, Le Monde vous propose reportages, critiques, agenda et portraits. Tous les jours, toutes les cultures 125 Michel Blazy, création in situ, déc 2004 – fév 2005, photo : Marc Domage Photo : Christian Courrèges Photo : D.R Photo : D.R. Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:49 Page 126 Jeu de paume-site Concorde Dans un bâtiment construit sous Napoléon III dans le Jardin des Tuileries est installée une salle de jeu de paume. En 1922, après travaux, le “Jeu de paume” devient un véritable musée. Il accueillera successivement les œuvres des écoles étrangères, puis les Impressionnistes. En 1987, l’architecte Antoine Stinco réaménage le bâtiment. L’institution permet de découvrir ou de porter un regard nouveau sur les grandes figures de l’art moderne et contemporain. La Ferme du Buisson Ancien site industriel du XIXe siècle, La Ferme du Buisson est une friche transformée en un lieu international de fabrication et de difusion artistiques. La multiplicité et la variété des espaces, ainsi que leur réversibilité, autorisent l’accueil de toutes les formes contemporaines, des arts de l’image aux arts de la scène. La Maison rouge-Fondation Antoine de Galbert La Maison rouge, fondation privée reconnue d’utilité publique, a ouvert ses portes en juin 2004. Créée par Antoine de Galbert, collectionneur et amateur d’art, elle accueille, au rythme de trois par an, des expositions temporaires confiées à des commissaires indépendants. En alternance avec des expositions monographiques ou thématiques, elle développe un cycle d’expositions sur le thème de la collection privée. Le Plateau Depuis 2002, le Frac Île-de-France gère un espace d’expositions dans l’Est parisien : le Plateau. Quatre expositions annuelles y sont présentées dont une à partir de la collection, les 3 autres étant conçues et pensées par la directrice artistique du Plateau. Cet espace accueille également 8 rendez-vous plus expérimentaux avec des artistes en résidence, des performances et concerts. Adresse : allée de la Ferme – 77186 Noisiel RER A Noisiel Réservation : par téléphone et sur place du mardi au samedi de 14h à 19h 01 64 62 77 77 www.lafermedubuisson.com Adresse : 10, boulevard de la Bastille – 75012 Paris Métro : Quai de la Rapée ou Bastille mercredi au dimanche de 11h à 19h, jeudi jusqu’à 21h. 4,50€ et 6,50€ (gratuit pour les moins de 13 ans) 01 40 01 08 81 www.lamaisonrouge.org [email protected] Adresse : Angle de la rue des Alouettes et de la rue Carducci – 75019 Paris Métro : Jourdain ou Buttes Chaumont Ouvert du mercredi au vendredi de 14h à 19h et les samedis et dimanches de 12h à 20h 01 53 19 84 10 Entrée libre www.fracidf-leplateau.com Adresse : Place du Théâtre 94130 Nogent-sur-Marne Métro : RER E Nogent-Le Perreux Réservation : du mardi au samedi de 15h à 19h 01 48 72 94 94 www.scene-watteau.fr Opéra de Paris Le 16 au matin © Maison de l’architecture en Île-deFrance photographe : Eric Laignel Photo : DR Photo : D.R © DR. La Scène Watteau La Scène Watteau participe activement à l’actualité des arts de la scène avec la volonté d’en favoriser l’accès à un très large public. Le Théâtre de Nogent-sur-Marne soutient par ailleurs les compagnies théâtrales émergentes dans le cadre de résidences de créations. Adresse : 1, place de la Concorde – 75008 Paris Métro : Concorde Accès par le jardin des Tuileries côté rue de Rivoli Ouvert du mardi au vendredi de 12h à 19h samedi et dimanche de 10h à 19h nocturne mardi jusqu’à 21h 01 47 03 12 50 www.jeudepaume.org 126 Maison des Arts Créteil Témoin de la création contemporaine, la Maison des arts et de la culture de Créteil développe un projet artistique en phase avec l’extraordinaire vitalité des arts vivants en perpétuelle métamorphose. Aujourd’hui, la MAC s’impose comme un lieu de production et de difusion pluridisciplinaire, généraliste, particulièrement tourné vers l’utilisation des technologies numériques dans le spectacle vivant. Maison de la Poésie La Maison de la Poésie à Paris est un lieu de création de spectacles et de rencontre avec les poètes. Elle a pour vocation première de défendre les écritures d’aujourd’hui tout en ofrant à entendre l’immense patrimoine, en français et dans les langues du monde. Elle défend toutes les écoles et formes de l’art poétique. Maison de l’architecture La Maison de l’architecture en Île-de-France est un lieu ouvert aux rencontres et aux échanges. Échanges d’une culture de la ville et de sa fabrique, échanges de savoirs et de questions, de pratiques et d’interrogations, dans les champs de la création et de la culture métropolitaines. Adresse : Place Salvador Allende – 94000 Créteil Métro : Créteil-Préfecture Réservation : par téléphone du mardi au samedi de 12h à 19h et sur place de 13h à 19h (retour en navette gratuite jusqu’à la place de la Bastille, en soirée dans la mesure des places disponibles) 01 45 13 19 19 www.maccreteil.com Adresse : Passage Molière 157, rue Saint-Martin – 75003 Paris Métro : Rambuteau Réservation : par téléphone du mardi au samedi de 14h à 18h 01 44 54 53 00 www.maisondelapoesieparis.com Adresse : 148, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris Métro : Gare de l’Est Réservation (Festival) : par téléphone du lundi au vendredi de 11h à 18h – le samedi de 11h à 15h – sur place 1h avant les représentations 01 53 45 17 17 www.festival-automne.com 127 13:49 Page 128 MC93 Bobigny La Maison de la Culture de la Seine Saint-Denis, communément appelée MC93 Bobigny est un lieu de création et de production, une fabrique de spectacles vivants, tentant de jeter les bases d’un répertoire authentiquement contemporain. Les œuvres des artistes français alternent systématiquement avec celles d’autres créateurs venus d’autres pays dans une sorte de grand livre des littératures mondiales. Musée du Louvre et Auditorium Musiques de tous les siècles, cinéma, musique filmée, architecture, archéologie, muséologie, histoire de l’art, création et art contemporains, spectacles vivants, théâtre, lecture : l’Auditorium du Louvre traite de tous les sujets qui de près ou de plus loin intéressent le public d’un musée. En invitant chaque année une personnalité extérieure, il s’ouvre aux grands débats de société. Adresse : 1, boulevard Lénine – 93000 Bobigny Métro : Bobigny Pablo Picasso Réservation : par téléphone et sur place du lundi au samedi de 11h à 19h 01 41 60 72 72 www.mc93.com Adresse : Musée du Louvre – 75001 Paris Métro : Palais-Royal / Musée du Louvre / LouvreRivoli ou Tuileries Musée du Louvre / Galerie Sud : tous les jours (sauf le mardi) de 9h à 18h 01 40 20 50 50 Réservation Auditorium : par téléphone du lundi au vendredi (sauf mardi) de 11h à 17h. 01 40 20 55 00 www.louvre.fr Adresse : 1, rue de la Légion d’Honneur. Porte C 75007 Paris Métro : Solférino RER : Musée d’Orsay Réservation : par téléphone du lundi au jeudi de 14h à 17h – le vendredi de 14h à 16h 01 40 49 47 50 www.musee-orsay.fr Odéon – Théâtre de l’Europe L’Odéon-Théâtre de l’Europe, dirigé par Olivier Py depuis 2007 a2che l’ambition d’être un grand théâtre d’art à vocation internationale qui soit aussi un grand théâtre populaire. Ses deux salles (Odéon et Berthier) sont au service de la création. Résolument européen, il poursuit une même volonté artistique : donner aux créateurs le temps de nouer des liens durables et féconds avec un public aussi large que possible. Ateliers Berthier Adresse : angle de la rue André Suarès et du boulevard Berthier – 75017 Paris Métro : Porte de Clichy Réservation : par téléphone du lundi au samedi de 11h à 18h30 – sur place 2h avant les représentations 01 44 85 40 40 www.theatre-odeon.fr Point Ephémère Centre de dynamiques artistiques, son projet mêle résidences d’artistes, difusion publique et intervention active dans la ville. Il est mené par l’équipe d’Usines Ephémères qui depuis 15 ans transforme des bâtiments en déshérence en espaces artistiques temporaires. Ouvert en 2004, il met en place les moyens nécessaires à la résidence d’artistes et des outils de reconnaissance publique de leur travail. Adresse : 200, quai de Valmy-75010 Paris Métro : Jaurès / Louis Blanc Ouvert tous les jours de 12h à 2h et le dimanche de 13h à 21h 01 40 34 02 48 www.pointephemere.org Théâtre de l’Aquarium-La Cartoucherie « Comme on bâtit une maison, un espace à soi, un lieu où habiter, j’ai fondé il y a 15 ans, Les Compagnons de Jeu. À l’origine du désir de création, il y a pour moi un lieu, même sans toit, même sans sol, un lieu où s’ancrent des projets, où se réunissent ceux qui les inventent, un lieu imaginaire où se tenir compagnie. C’est pour moi le lieu du théâtre de l’Aquarium aujourd’hui. » Julie Brochen, comédienne et metteur en scène, dirige l’Aquarium depuis 2002. Adresse : Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris Métro : Château de Vincennes puis Navette Cartoucherie ou bus 112 Réservation : par téléphone du mardi au samedi de 14h à 19h 01 43 74 99 61 www.theatredelaquarium.com Photo : D.R. Adresse : place de la Bastille – 75012 Paris Métro : Bastille Réservation : par téléphone du lundi au vendredi de 9h à 18h – le samedi de 9h à 13h 08 92 89 90 90 www.operadeparis.fr Photo : D.R. Musée d’Orsay /Auditorium L’auditorium s’inscrit pleinement dans la vocation pluridisciplinaire du musée d’Orsay: il a pour mission de présenter toutes formes de manifestations, notamment musicales et cinématographiques, représentatives du contenu artistique de la période du musée d’Orsay (18481914), de ses collections permanentes et expositions temporaires. Des colloques, conférences et spectacles pour le jeune public sont également programmés régulièrement. Opéra National de Paris/Bastille L’Opéra Bastille, construit par Carlos Ott, a été inauguré le 13 juillet 1989. Sa capacité d’accueil et ses équipements techniques en font l’un des théâtres les plus modernes du monde. Avec l’Opéra Garnier, ces deux bâtiments forment aujourd’hui l’Opéra national de Paris dirigé par Gérard Mortier. Photo : D.R. 128 15/05/07 Photo : Catherine Faggiano © Photo : Laure Vasconi © Paris, musée d’Orsay Photo : Patrice Schmidt © RMN/Arnaudet Photo : D.R. Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 Théâtre de la Bastille Ce que la Bastille a de rare, c’est d’abord son rapport scène/salle ; « vastitude » / intimité. C’est déjà, dans les deux salles, un univers poétique. Nous en avons fait une histoire, c’est-à-dire un parcours, la mémoire qui crée l’avenir : ce qu’on appelle une identité. À nous de confirmer cette beauté. Pub Arte Adresse : 76, rue de la Roquette – 75011 Paris Métro : Bastille, Voltaire, Bréguet-Sabin Réservation : par téléphone et sur place du lundi au vendredi de 10h à 18h le samedi de 14h à 18h 01 43 57 42 14 www.theatre-bastille.com 129 Photo : D.R. Photo : D.R. 130 15/05/07 13:49 Page 130 Théâtre de la Cité Internationale Au cœur de la Cité universitaire internationale de Paris, le Théâtre de la Cité Internationale – entièrement rénové en 2004 et dirigé par Nicole Gautier – programme, dans trois salles, plus de 250 représentations par an dans les domaines de la danse et du théâtre d’auteurs contemporains, du cirque et des arts plastiques. Adresse : 21, boulevard Jourdan – 75014 Paris RER : Cité Universitaire Réservation : par téléphone du lundi au samedi de 14h à 19h – sur place du lundi au vendredi de 14h à 19h 01 43 13 50 50 www.theatredelacite.com Théâtre de Gennevilliers Ecrire Ensemble, tel est le titre du projet de Pascal Rambert pour le nouveau Théâtre 2 Gennevilliers. En invitant les artistes les plus exigeants à y répéter et créer leurs spectacles, en conviant le public à venir les rencontrer, Pascal Rambert veut faire de ce théâtre non seulement celui de toutes les écritures contemporaines, mais aussi celui où s’écrit, ensemble, un futur renouvelé. Adresse : 41, avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers. Métro : Gabriel-Péri Réservations du mardi au vendredi de 11h à 19h et samedi de 13h à 19 h 01 41 32 26 26 www.theatredegennevilliers.com Théâtre de la Ville Le Théâtre de la Ville, subventionné uniquement par la Mairie de Paris, ofre dans ses deux salles, la grande (place du Châtelet) et la petite des Abbesses, une programmation d’une grande diversité, théâtre, danse, musique et musiques du monde, avec une priorité absolue : la création et la co-production permettant aux projets de se réaliser tant à Paris qu’en province et à l’étranger. Adresse : 2, place du Châtelet – 75004 Paris Métro : Châtelet-RER : Châtelet-Les Halles Réservation : par téléphone du lundi au samedi de 11h à 19h – sur place du mardi au samedi de 11h à 20h – le lundi de 11h à 19h 01 42 74 22 77 www.theatredelaville-paris.com Théâtre du Rond-Point Dirigé depuis 2002 par Jean-Michel Ribes, le Théâtre du Rond-Point est dédié aux auteurs vivants et propose une trentaine de spectacles par an. Avec une librairie et un restaurant, le Théâtre du Rond-Point, par son audace joyeuse, est devenu un lieu de vie et d’envie. Théâtre National de Chaillot Le Théâtre National de Chaillot, l’un des six théâtres nationaux, est aujourd’hui et depuis juin 2001 dirigé par Ariel Goldenberg avec à ses côtés José Montalvo et Dominique Hervieux pour la Mission Jeune Public. C’est dans le Palais du Trocadéro que fut inauguré le 11 novembre 1920 le premier Théâtre National Populaire. Théâtre Nanterre-Amandiers Créé en 1971 par Pierre Debauche, puis dirigé par Raoul Sangla, Patrice Chéreau et Catherine Tasca, Jean-Pierre Vincent et depuis 2001, par Jean Louis Martinelli, le Théâtre Nanterre – Amandiers demeure l’un des plus importants Centre Dramatique National de France. Il est depuis toujours un des hauts lieux de la création théâtrale contemporaine en France Salle Pleyel Après une importante rénovation architecturale et acoustique, la Salle Pleyel a retrouvé sa vocation à accueillir les plus grandes formations symphoniques françaises et étrangères, dans le cadre d’une programmation largement ouverte à toutes les formes de musique. Elle accueille notamment l’Orchestre de Paris – résident permanent – l’Orchestre Philharmonique de Radio France et de grandes phalanges internationales. Adresse : 2 bis, av F. D. Roosevelt – 75008 Paris Métro : Franklin Roosevelt/Champs-Élysées Clémenceau Réservation du lundi au samedi 11h à 19h et le dimanche de 11h à 16h 01 44 95 88 21 www.theatredurondpoint.fr © Marie-Noëlle Robert, Richard Overstreet, Philippe Zamora, Michel Labelle, Getty. @ Didier Monfajon Photo : Philippe Delacroix © Photo : Birgit Photo : Dominique Landré. © Photo : Laure Vasconi Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 Adresse : 1, place du Trocadéro – 75116 Paris Métro : Iéna, Trocadéro Réservation : par téléphone du lundi au samedi de 11h à 19h – sur place du lundi au samedi de 11h à 19h, le dimanche de 13h à 17h 01 53 65 30 00 www.theatre-chaillot.fr Adresse : 7, avenue Pablo Picasso 92000 Nanterre RER A Nanterre-Préfecture Navette gratuite Réservation : par téléphone et sur place du mardi au samedi de 12h à 19h 01 46 14 70 00 www.nanterre-amandiers.com Adresse : 252, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris Métro : Ternes, Charles de Gaulle-Etoile Réservation : par téléphone du lundi au samedi de 11h à 19h – le dimanche de 11h à 17h 01 42 56 13 13 www.sallepleyel.fr Depuis 1987, Mécénat Musical Société Générale développe une politique de soutien, en constante évolution, qui répond aux besoins actuels des acteurs de la musique classique et qui s’organise selon quatre domaines d'intervention : Jeunes Musique de chambre Création, musique du XXe siècle et d’aujourd’hui Promotion et diffusion. www.socgen.com/mecenat-musical Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:49 Page 132 Tarifs réduits COMMENT RÉSERVER SES PLACES AU FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS ? BULLETIN D’ABONNEMENT … ET DE LOCATION À partir de 4 spectacles librement choisis, vous bénéficiez des tarifs ci-dessous (ouverture le 3 septembre) * Senior ** Demandeurs d’emploi, étudiants (du 12 juin au 30 novembre) *** Moins de 26 ans Un calendrier détaillé se trouve en pages 137 à 139 Choix des dates Dès juin et jusqu’au 30 novembre À partir de 4 spectacles librement choisis, bénéficiez des meilleures places, aux meilleurs tarifs, pour toutes les dates, pour tous les lieux • En ligne 24/24h et 7/7 jours : sur le site www.festival-automne.com (cliquez sur 36e édition, puis sur billetterie) • Par correspondance : en renvoyant le bulletin d’abonnement situé en pages 133 à 135 Festival d’Automne à Paris 156, rue de Rivoli 75001 Paris Hors abonnement À partir du 3 septembre • Par téléphone au 01 53 45 17 17 du lundi au vendredi de 11h à 18h et le samedi de 11h à 15h • En ligne 24/24h et 7/7 jours : sur le site www.festival-automne.com Retrouvez-nous sur www.festival-automne.com • Actualité hebdomadaire du festival • Inscription à la lettre électronique • Archives du Festival d’Automne depuis 1972 (textes, biographies, photos, extraits vidéos…) NUMÉRO UNIQUE DE RÉSERVATION : 01 53 45 17 17 Tarifs abonnement (12 juin - 30 novembre) Tarifs location (ouverture le 3 septembre) Indiquez une date de repli Conformément à la loi informatique et liberté, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des informations vous concernant en vous adressant au Festival d’Automne à Paris, 156 rue de Rivoli, 75001 Paris - 01 53 45 17 00 Abonnement 1-Lars Noren / Pierre Maillet / La Veillée ____ou____ __x 13 = __________________________¤ __x 20+ __* et __** x 13 = ____________¤ 2-Abbas Kiarostami / Looking at Tazieh ____ou____ Horaire _____ __x 10 = __________________________¤ __x 14+ __* et __** et __***x 10= ______¤ 3-M. Feldman / S. Beckett / Neither 22septembre __x 11,90 = _______________________¤ __x 17+ __* et __** x 13,60 = __________¤ 4-Josse de Pauw / RUHE ____ou____ __x 17+__x 14***=__________________¤ __x 23+__x 17**+__x 14***= _________¤ 5-Rabih Mroué / Qui a peur… ____ou____ __x 10 = __________________________¤ __x 14+__* et __** et __***x 10= ______¤ 6-Claude Régy / Homme sans but ____ou____ __x 22+__x 13***= _________________¤ __x 26+__ x 22**+__x 13***= _________¤ 7-Stéphane Olry / Treize semaines de vertu Château de la Roche Guyon ____ou____ Horaire _____ __x 7,50 = ________________________¤ __x 7,50 = _________________________¤ 7-Stéphane Olry / Treize semaines de vertu Archives Nationales / Hôtel de Soubise ____ou____ __x 10 = __________________________¤ __x 14+__* et __** et __***x 10= ______¤ 8-E.Varèse / P.Boulez / M.Andre/ E.Poppe / M.Pintscher 30 septembre __x 48 (1re cat.) = __________________¤ __x 36 (2e cat.) = ___________________¤ __x 24 (3e cat.) = ___________________¤ __x 16 (4e cat.) = ___________________¤ __x 60 (1re cat.) = __x 45 (2e cat.) = __x 30 (3e cat.) = __x 20 (4e cat.) = 9-Hugues Dufourt 3 octobre __x 15 = __________________________¤ __x 21+ __x 15** =__________________¤ 10-Mahmoud Darwich / Fleurs d’amandier… ____ou____ __x 12 = __________________________¤ __x 15+__* et __** et __***x 12= ______¤ 11-C.Marthaler / Légendes de la forêt viennoise ____ou____ __x 24+__* et __**x 22+__x 14***= ___¤ __x 33+__* et __** x 27 +__ x 17***= ____¤ 12-Rachid Ouramdane / Surface de réparation ____ou____ __x 12+__x 10***= _________________¤ __x 22+__x 15**+__x 12***= _________¤ 13-Rabih Mroué / How Nancy wished that… Théâtre de la Cité Internationale ____ou____ __x 12,50+__x 10***= _______________¤ __x 21+__x 14*+ __x 14 le lundi 8 + __x 12,50**+__x 10***= _____________¤ 13-Rabih Mroué / How Nancy wished that… La Ferme du Buisson ____ou____ __x 13 = __________________________¤ __x 20+__* et __** et __***x 13= ______¤ 14-Mathilde Monnier / Tempo 76 ____ou____ __x 13 = __________________________¤ __x 23+__x 13** = __________________¤ 15-Walid Raad / I Feel… ____ou____ __x 10 = __________________________¤ __x 14+ __* et __** et __***x 10= _____¤ 16-Enrique Diaz / Seagull-play / La Mouette ____ou____ Horaire _____ __x 13 = __________________________¤ __x 20+ __* et __** et __***x 13= ______¤ 17-R.Al-Bougaily / S.Haddad… 13 octobre 16h __x 10+__x 7***= __________________¤ __x 14+__x 10**+__ x 7***= __________¤ __________________¤ __________________¤ __________________¤ __________________¤ Les 3 concerts des 13 & 14 oct, 21 ¤ au 01 53 45 17 17 132 x o o 133 Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 Choix des dates 13:49 Page 134 Tarifs abonnement (12 juin - 30 novembre) Tarifs location (ouverture le 3 septembre) Choix des dates Indiquez une date de repli 18-S.Odeh-Tamimi / H.Mahmoud… 13 octobre 20h Tarifs abonnement (12 juin - 30 novembre) Tarifs location (ouverture le 3 septembre) Indiquez une date de repli __x 10+__x 7***= _________________¤ __x 14+__x 10**+__x 7***= __________¤ 39-Bill T. Jones / Walking the Line ____ou____ __x 24+__x 18***= _________________¤ __x 30+__x 24**+__x 18***= ________¤ 40-Raimund Hoghe /Boléro Variations ____ou____ __x 10 = __________________________¤ __x 14+__* et__** et__***x 10= ______¤ 41- J.Widmann / W.A Mozart (Gratuit – de 26 ans au 01 53 45 17 17) 23 novembre __x 11+__x 8,50**= _________________¤ __x 14+__x 11*+__x 8,50**= _________¤ 42-E.Varèse / J.Widmann / I.Stravinsky 25 novembre __x 24 (1re cat.) = _______________¤ = _______________¤ __x 20 (2e cat.) __x 16 (3e et 4ecat.) = _______________¤ __x 10 (5eet 6e cat.) = _______________¤ __x 30 (1re cat.) =________________¤ = _______________¤ __x 25 (2e cat.) __x 20 (3e et 4ecat.) = _______________¤ __x 15 (5eet 6e cat.) = _______________¤ Les 3 concerts des 13 et 14 oct, 21 ¤ au 01 53 45 17 17 19-H.Al Kawas / S.Badreddin … 14 octobre 16h __x 10+__x 7***= __________________¤ __x 14+__x 10**+__x 7***= __________¤ Les 3 concerts des 13 et 14 oct, 21 ¤ au 01 53 45 17 17 20-Ricardo Bartís / De Mal en Peor 21-Lars Noren / Le 20 novembre 22-Xavier Le Roy / Le Sacre du printemps ____ou____ __x 15+__x 12***= _________________¤ __x 25+__x 15**+ __x 12***= ________¤ ____ou____ __x 15+__x 10***= _________________¤ __x 20+__* et __** x 15+__x 10***= ____¤ ____ou____ __x 10 = __________________________¤ __x 10 = ___________________________¤ 43-Soirée “duos éphémères” 30 novembre __x 8+__x 6***= ___________________¤ __x 10+__x 8**+__x 6***= __________¤ __x 12,50+__x 10***= _______________¤ __x 21+__x 14* + __ x 14 le lundi 22 + __12,50**+__x 10***=_______________¤ 44-Conférence d’Edgar Morin 3 décembre __x 4+__x 3***= ___________________¤ __x 5+__x 4**+__x 3***= ___________¤ __x 20+ __* et __** x 13=_____________¤ 45-Merce Cunningham / EyeSpace ____ou____ __x 14,50 = _______________________¤ __x 26+ __x 14,50**= _______________¤ Horaire ______ 23-Lina Saneh / Appendice Théâtre de la Cité Internationale ____ou____ 24- Rodolphe Dana / Derniers remords… Théâtre de la Bastille ____ou____ 24-Rodolphe Dana / Derniers remords… La Ferme du Buisson ____ou____ __x 13 = __________________________¤ sauf le 5 décembre __x 13 = __________________________¤ __x 13+__x 7***= __________________¤ __x 20+__* et __** et __*** x 13= ______¤ 46-Xavier Dayer 5 décembre __x 15 = __________________________¤ __x 21+ __x 15**= __________________¤ 47-Via Katlehong / R.Orlin / C.Rizzo ____ou____ __x 15+__x 10***= _________________¤ __x 20+__* et__** x 15+__x 10***=____¤ 48- Dood Paard /Titus ____ou____ __x 15+__x 10***= _________________¤ __x 20+__* et__** x 15+__x 10***=____¤ 24-Rodolphe Dana / Derniers remords… La Scène Watteau / Nogent sur Marne ____ou____ __x 20+__ x 17**+__ x 7***= __________¤ 25-Meg Stuart / BLESSED ____ou____ __x 13 = __________________________¤ __x 20+__* et __**x 13= _____________¤ 49-tg STAN / “Sauve qui peut ”… ____ou____ __x 13 = __________________________¤ __x 20+__* et__** x 13= _____________¤ 26-Emanuel Gat / Petit torn de dança… ____ou____ __x 15+__x 10***= _________________¤ __x 20+ __* et __**x 15+__x 10***= ____¤ 50-Alain Buffard / (Not) a love song ____ou____ __x 10 = __________________________¤ __x 14+__* et__** et__***x 10= ______¤ 27-F.Donatoni / J.Combier / S.Sciarrino 26 octobre __x 10 = __________________________¤ __x 14+__* et __** et __***x 10= ______¤ 28-Tim Etchells / That Night Follows Day ____ou____ __x 10 = __________________________¤ __x 14+__* et __** et __***x 10= ______¤ Nombre d’abonnements ___x 1 ¤= _____¤ Total abonnement = _________________¤ Frais d’envoi + 1 ¤ Total location = ____________________¤ 29-Conférence inaugurale d’A.Kiefer 5 novembre __x 4+__x 3***= ___________________¤ __x 5+__ x 4**+__ x 3***= ___________¤ 30-Julie Brochen / Paroles d’acteurs ____ou____ __x 5 = ___________________________¤ __x 5 = ____________________________¤ 31-Eszter Salamon / AND THEN ____ou____ __x 10 = __________________________¤ __x 14+__* et __** et __***x 10= ______¤ 32-Lecture de textes de Fernando Pessoa 8 novembre __x 6,50+__x 5***= ________________¤ __x 8+__x 6,50**+__x 5***= _________¤ À partir du 3 septembre Tarifs réduits : * senior 33-Rodrigo García/ Et balancez mes… ____ou____ __x 16+__x 10***= _________________¤ __x 33+ __x 24*+__x 16**+__x 14***= __¤ 34-Amir Reza Koohestani / Recent… ____ou____ __x 13 = __________________________¤ __x 20+__* et __**x 13= ______________¤ 35-A.Webern / A.Schoenberg / F.Pattar (Gratuit – de 26 ans au 01 53 45 17 17) 9 novembre __x 11+__x 8,50**= _________________¤ __x 14+__x 11*+__x 8,50**=___________¤ 36-Luc Bondy / La Seconde Surprise… ____ou____ __x 13 +__x 8*** = _________________¤ __x 25+__x 20*+__x 14**+__x 12***= ___¤ 37-Emmanuelle Huynh / Le Grand dehors ____ou____ __x 10 = __________________________¤ __x 14+__* et__** et__*** x 10= _______¤ 38-B.Bartòk /S.Sciarrino / J.Widmann (Gratuit – de 26 ans au 01 53 45 17 17) 16 novembre __x 11+__x 8,50**= _________________¤ __x 14+__x 11*+__x 8,50**= __________¤ ** demandeurs d’emploi, étudiants *** - de 26 ans <- Dans tous les cas, joindre un justificatif - Tarif préférentiel pour les étudiants des conservatoires de musique pour l’ensemble des concerts (joindre un justificatif) - Groupes de plus de 10 personnes et Comités d’Entreprises – 01 53 45 17 17 - Chèque Culture® Ile-de-France Lycéens, apprentis, jeunes déscolarisés de moins de 25 ans. Les Bons Plans concerts, théâtre, danse, cinéma, expos… www.iledefrance.fr/chequeculture 01 41 85 08 90 (Réservation au plus tard quinze jours avant la date du spectacle, dans la limite des places disponibles) Nom__________________________Prénom_____________________Nº______rue__________________________________________ CP_______Ville_____________Tél (dom.)___________Tél (port.)___________Tél (bureau)___________Email___________________ Règlement par chèque à l’ordre du Festival d’Automne à Paris ou par carte bancaire n° |__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__| Date d’expiration ___ / ___ Signature : À retourner au service abonnement/location – Festival d’Automne à Paris – 156, rue de Rivoli, 75001 Paris – Tél : 01 53 45 17 17 134 x o o 135 136 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 6 1 8 7 6 5 4 3 2 1 Alexandre Ponomarev / Verticale Parallèle Chapelle St-Louis de la Salpêtrière Lars Norén / Pierre Maillet / Mélanie Leray / La Veillée Théâtre de la Bastille Claude Régy / Homme sans but Odéon-Théâtre de l'Europe / Ateliers Berthier Hugues Dufourt / François-Frédéric Guy Musée d'Orsay / Auditorium Mahmoud Darwich / Fleurs d'amandier ... Maison de la Poésie C. Marthaler / Légendes de la forêt viennoise Théâtre National de Chaillot Rachid Ouramdane / Surface de réparation Théâtre de Gennevilliers Décadrages Point Ephémère Rabih Mroué / How Nancy wished that everything ... Théâtre de la Cité Internationale Mathilde Monnier / Tempo 76 Théâtre de la Ville Walid Raad / I Feel a Great Desire … Centre Pompidou Enrique Diaz / Seagull-Play / La Mouette La Ferme du Buisson R. Al-Bougaily / S. Haddad ... Opéra Nat. de Paris Bastille / Amphithéâtre S. Odeh-Tamimi / H. Mahmoud ... Opéra Nat. de Paris Bastille / Amphithéâtre H. Al Kawas / S. Badreddin ... Opéra Nat. de Paris Bastille / Amphithéâtre Ricardo Bartís / De Mal en Peor MC 93 Bobigny Lars Norén / Le 20 novembre Maison des Arts de Créteil Octobre L 1 20h 20h 20h 21h 21h M M 2 3 20h 21h V 5 D 7 L 8 20h 21h Programme complet sur www.festival-automne.com 20h30 20h30 15h 17h 20h 21h 21h 21h 20h 18h30 18h30 18h30 18h30 20h30 20h30 20h30 20h30 17h 20h 20h 21h 20h 21h 20h 21h 20h 21h 20h 20h 15h 17h 16h 15h 15h 17h 17h 17h 20h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h 21h 2007 20h 20h 21h 20h 21h 20h 21h 20h 20h 20h 21h15 20h 16h 21h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h 15h 17h 16h 19h 17h30 Programme complet sur www.festival-automne.com 19h30 20h30 19h30 20h30 20h30 20h 21h 21h 20h 21h 20h 21h 20h 21h 20h 21h 15h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20H30 15H30 19h30 20h30 19h30 20h30 20h30 20h 21h 20h 20h 20h 20h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 19h30 20h30 19h30 20h30 20h30 20h 15h 20h 20h M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 21h Tous les jours de 8h30 à 18h30 S 6 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h 21h J 4 21h Tous les jours de 8h30 à 18h30 CALENDRIER 13:49 de 11h à 19h - jeudi jusqu'à 21h L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 15/05/07 Marie Cool / Fabio Balducci La Maison rouge Alexandre Ponomarev / Verticale Parallèle Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière Lars Norén / Pierre Maillet / Mélanie Leray / La Veillée Théâtre de la Bastille Abbas Kiarostami / Looking at Tazieh Centre Pompidou Morton Feldman / Samuel Beckett / Neither Cité de la Musique Josse de Pauw / RUHE Maison de l'architecture Rabih Mroué / Qui a peur de la représentation ? Centre Pompidou Claude Régy / Homme sans but Odéon-Théâtre de l'Europe / Ateliers Berthier Stéphane Olry / Treize semaines de vertu Château de la Roche-Guyon E. Varèse / P. Boulez ... Salle Pleyel Septembre Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 Page 136 137 138 Anselm Kieffer / Frontières Musée du Louvre Cinéma en numérique L'Entrepôt Conférence d'Edgar Morin Musée du Louvre / Auditorium J. Hadjithomas & K. Joreige / Où sommes-nous? Espace Topographie de l'Art Rodolphe Dana / Derniers remords avant ... La Ferme du Buisson Luc Bondy / La Seconde Surprise de l'amour Théâtre Nanterre-Amandiers Merce Cunningham / Eye Space Théâtre de la Ville Xavier Dayer Musée d'Orsay / Auditorium Rodolphe Dana / Derniers remords avant ... La Scène Watteau / Nogent-sur-Marne Via Katlehong Dance / R. Orlin / C. Rizzo Maison des Arts de Créteil Dood Paard / Titus Maison des Arts de Créteil tg STAN / "Sauve qui peut" pas mal comme titre Théâtre de la Bastille Alain Buffard / (Not) a love song Centre Pompidou Lieux de musique 2 / colloque Maison de l'architecture Décembre A. Webern / A. Schoenberg / F. Pattar Musée du Louvre / Auditorium Luc Bondy / La Seconde Surprise de l'amour Théâtre Nanterre-Amandiers J. Hadjithomas & K. Joreige / Où sommes-nous? Espace Topographie de l'Art Emmanuelle Huynh / Le Grand dehors Centre Pompidou B. Bartók / S. Sciarrino / J. Widmann Musée du Louvre / Auditorium Bill T. Jones / Walking the Line Musée du Louvre / Galerie Daru Raimund Hoghe / Boléro Variations Centre Pompidou J. Widmann / W. A. Mozart Musée du Louvre / Auditorium E. Varèse / J. Widmann / I. Stravinsky Opéra National de Paris / Bastille Soirée "duos éphémères" Musée du Louvre / Auditorium Rodolphe Dana / Derniers remords avant ... La Ferme du Buisson Cinéma en numérique L'Entrepôt Novembre (suite) 12h 20h S 3 12h 19h 15h D 4 J 4 21h L 3 S 3 17h 20h30 15h30 20h45 L 5 M M 4 5 D 4 18h30 L 5 V 5 20h 20h * 20h 20h 20h J 6 V 7 M M 6 7 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 19h 20h 17h30 12h 21h 12h 19h 19h 21h 20h30 21h 17h 16h 21h 21h 21h 21h 21h 21h 21h 21h 21h 21h 17h 15h 19h30 19h30 19h30 19h30 19h30 15h30 20h30 15h30 20h 20h30 20h30 20h30 20h30 21h 21h 20h00 20h30 20h30 20h30 20h30 21h 20h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h30 Du mercredi au dimanche de 15h à 19h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h30 15h 21h 21h 21h 21h 14h à 18h30 20h30 20h30 20h30 20h30 21h 17h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h30 21h 21h 21h 21h 21h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 15h30 20h45 Programme complet sur www.festival-automne.com 20h45 20h45 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 19h 21h 19h30 19h30 Tous les jours de 9h à 18h sauf le mardi 19h 21h 19h30 19h30 15h30 20h 20h30 20h30 21h 19h 20h 21h 19h30 19h30 20h D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 20h 20h30 15h30 S 8 20h V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 21h 21h J 8 21h 21h 21h 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 19h30 19h30 19h30 19h30 19h30 15h30 Tous les jours de 9h à 18h sauf le mardi Programme complet sur www.festival-automne.com 20h30 16h V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 17h 20h30 20h30 19h Du mercredi au vendredi : 14h à 19h - samedi et dimanche : 12h à 20h Programme complet sur www.festival-automne.com M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 19h30 19h30 19h30 19h30 19h30 15h30 20h 20h30 20h30 20h30 20h30 J 8 L 8 Du mercredi au vendredi : 14h à 19h - samedi et dimanche : 12h à 20h Du mercredi au dimanche de 15h à 19h 18h30 D 7 M M 6 7 S 6 Tous les jours de 9h à 18h sauf le mardi D 2 V 2 Programme complet sur www.festival-automne.com S 1 J 1 20h30 20h30 20h30 21h 19h30 19h30 19h30 15h30 19h * Exceptionnellement le festival ne vend pas de places pour cette représentation 50 49 48 47 24 46 45 36 24 44 24 43 42 41 40 39 38 37 36 35 34 33 32 31 30 29 28 25 24 20h 12h 19h V 2 20h J 1 M M 2 3 13:49 7 Hassan Khan / Kompressor Le Plateau / FRAC Ile-de-France Omar Amiralay & Friends Jeu de paume Anselm Kiefer / Frontières Musée du Louvre Claude Régy / Homme sans but Odéon-Théâtre de l'Europe/Ateliers Berthier Stéphane Olry / Treize semaines de vertu Archives Nationales / Hôtel de Soubise Rodolphe Dana / Derniers remords avant ... Théâtre de la Bastille Meg Stuart / BLESSED Théâtre de la Bastille Tim Etchells / That Night Follows Day Centre Pompidou Conférence inaugurale Anselm Kiefer Musée du Louvre / Auditorium Julie Brochen / Paroles d'acteurs ... Théâtre de l'Aquarium Eszter Salamon / AND THEN Centre Pompidou Lecture de textes de F. Pessoa Musée du Louvre / Auditorium Rodrigo García / Et balancez mes cendres… Théâtre du Rond-Point Amir Reza Koohestani / Recent Experiences Théâtre de la Bastille Novembre L 1 15/05/07 6 27 26 7 25 24 23 22 13 (suite) Omar Amiralay & Friends Jeu de paume Hassan Khan / Kompressor Le Plateau / Frac Ile-de-France Rabih Mroué / How Nancy wished that everything ... La Ferme du Buisson X. Le Roy / I. Stravinsky / Le Sacre du printemps Centre Pompidou Lina Saneh / Appendice Théâtre de la Cité Internationale Rodolphe Dana / Derniers remords avant l'oubli Théâtre de la Bastille Meg Stuart / BLESSED Théâtre de la Bastille Stéphane Olry / Treize semaines de vertu Archives Nationales / Hôtel de Soubise Anselm Kiefer / Frontières Musée du Louvre Emanuel Gat / Petit torn de dança ... Maison des Arts de Créteil F. Donatoni / J. Combier / S. Sciarrino Centre Pompidou Octobre Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 Page 138 139 Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:49 Page 140 LES MÉCÈNES REJOIGNEZ LES AMIS DU FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS L’ASSOCIATION LES AMIS DU FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS Julia et Rafic Abbasov – Art Energy Foundation agnès b. Arte Baron Philippe de Rothschild S.A. Caisse des Dépôts Fondation Clarence Westbury Fondation d’Entreprise CMA CGM Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent HenPhil Pillsbury Fund The Minneapolis Foundation & King’s Fountain Zaza et Philippe Jabre Mécénat Musical Société Générale TAM, lignes aériennes brésiliennes Top Cable Guy de Wouters ET LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS REMERCIENT LES PARTICULIERS, ENTREPRISES ET FONDATIONS QUI CONTRIBUENT À LA RÉALISATION DE CETTE 36e ÉDITION Président de l’association Les Amis du Festival d’Automne à Paris : Guy de Wouters LES DONATEURS Jacqueline et André Bénard, Patrice Boissonnas, Michel David-Weill, Sylvie Gautrelet, Zeineb et JeanPierre Marcie-Rivière, Nathalie et Patrick Ponsolle, Ariane et Denis Reyre, Hélène Rochas, Béatrice et Christian Schlumberger, Nancy et Sébastien de la Selle, Muriel et Bernard Steyaert, Sylvie Winckler Banque Franco-Libanaise, Colas, Compagnie de Saint-Gobain, Crédit Coopératif, HSBC France, Rothschild & Cie Banque, Société du Cherche Midi LES DONATEURS DE SOUTIEN Jean-Pierre Barbou, Annick et Juan de Beistegui, André Bernheim, Béatrice Bodin, Christine et Mickey Boël, Bertrand Chardon, Michelle et Jean-Francis Charrey, Catherine et Robert Chatin, Rena et JeanLouis Dumas, Susana et Guillaume Franck, Carole et Jean-Philippe Gauvin, Agnès et Jean-Marie Grunelius, Florence et Daniel Guerlain, Ursula et Peter Kostka, Micheline Maus, Ishtar et Jean-François Méjanès, Anne-Claire et Jean-Claude Meyer, Annie et Pierre Moussa, Sydney Picasso, Martine et Bruno Roger, Pierluigi Rotili, Didier Saco, Catherine et François Trèves, Reoven Vardi, Vincent Wapler INFORMATION Aurélie Conquet Festival d’Automne à Paris 156, rue de Rivoli – 75001 Paris tél : 01 53 45 17 00 / fax : 01 53 45 17 01 email : [email protected] 140 Le Festival d’Automne à Paris remercie les mécènes qui accompagnent, depuis 2000, sa politique de création et d’ouverture internationale. Chaque année, leur soutien permet à des projets artistiques de voir le jour. agnès b., Air France, Albert Kundstadter Family Foundation, American Center Foundation, Annenberg Foundation, Anne et Valentin, Arte, Arts International, Association Orcofi pour l’Opéra, la Musique et les Arts, Banque Worms, Baron Philippe de Rothschild S.A., Pierre Bergé, The Bohen Foundation, Caisse des Dépôts, HenPhil Pillsbury Fund The Minneapolis Foundation & King’s Fountain, Fondation Clarence Westbury, Fondation DaimlerChrysler France, Fondation de France, Fondation Ernst von Siemens pour la musique, Fondation France Télécom, Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, Fonds Culturel Franco-Américain, Fonds franco-américain pour la musique contemporaine, un programme de FACE, Galeries Lafayette, Groupe Lafarge, Korea Foundation, Lepercq Foundation, Métrobus, Adon Perez, Publiprint Le Figaro, Philippine de Rothschild, Société du Louvre, Suez Lyonnaise des Eaux, TAM, TotalFinaElf, Sylvie Winckler, Guy de Wouters 141 Programme Fa?P 07.qxp:Programme FàP 2007 15/05/07 13:49 LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS EST SUBVENTIONNÉ PAR LE FESTIVAL Le Ministère de la culture et de la communication Direction de la Musique, de la Danse, du Théâtre et des Spectacles Délégation aux arts plastiques (Cnap) Délégation au développement et aux afaires internationales Direction Régionale des afaires culturelles d’Île-de-France Fondateur directeur : Michel Guy (1972-1990) Président d’honneur : André Bénard Président : Pierre Richard La Ville de Paris Direction des afaires culturelles Le Conseil Régional d’Île-de-France LE FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS BÉNÉFICIE DU SOUTIEN DE Adami CulturesFrance Direction Générale de l’Information et de la Communication de la Ville de Paris Onda Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture Sacem France Culture, France Musique et Arte sont partenaires du Festival d’Automne à Paris La Sacem est partenaire du programme musique du Festival d’Automne à Paris Le Festival d’Automne à Paris bénéficie du soutien d’Air France 142 Page 142 Directeur général : Alain Crombecque Directrices artistiques : Marie Collin (théâtre et danse), Joséphine Markovits (musique) Directeur administratif : Virginie Puf Comptabilité : Cécile Lorenzi Directeur de production : Olivier Chabrillange Secrétaire général : Denis Bretin Publications, protocole : Gérard di Giacomo Mécénat : Aurélie Conquet Presse : Rémi Fort, Margherita Mantero Relations avec le public : Pascale Tabart Accueil et site Internet : Isabelle Minssen Développement des publics : Sébastien Plaza Location : Philippe Lingat Coordination technique : Sallahdyn Khatir (arts plastiques), François Couderd (musique) Conseiller artistique arts plastiques : Jean-Marc Prévost Stagiaires : Tessa Charuel, Emmanuelle Corson, Mélanie Courivaud, Alice Mabit, Ludivine Oberholzer, Maïté Rivière Régie publicitaire : Nathalie Morel d’Arleux (06 80 23 61 95) Reportages photo : Raphaël Pierre (www.afael.com) Sigle : Pierre Alechinsky Site Internet : Mondomix et la Vache Noire Conception graphique : Pascal Midavaine et Éric de Berranger Collaboration aux textes : David Sanson, Jérôme Provençal Textes anglais : Denise Luccioni Photogravure et impression : Facility Publishing Directeur de la publication : Alain Crombecque Festival d’Automne à Paris 156, rue de Rivoli 75001 Paris Tél : 01 53 45 17 00 Fax : 01 53 45 17 01 [email protected]