Rendez-vous au centre d`art Collection Frac Basse

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Rendez-vous au centre d`art Collection Frac Basse
Rendez-vous au centre d’art
Collection Frac Basse-Normandie
Sophie Calle, documentation céline duval, Joël Hubaut
5 février- 27 mars 2011
Galerie du dourven - Trédrez-Locquémeau - France
Sophie Calle
Unfinished – Cash Machine, 2003
Dispositif de 6 tirages photographiques noir et blanc de la série intitulée Cash Machine, 30 x 40 cm
et de la projection du document vidéo Unfinished, 30 mn
Collection Frac Basse-Normandie
Qu’elle suive des inconnus dans la rue (Filatures parisiennes, 197879), photographie des individus invités à dormir dans son lit (Les
Dormeurs, 1979), filme une rupture amoureuse sous la forme d’un
road-movie (No Sex Last ,Night, 1992) ou tente d’améliorer le vie
à New York en se pliant aux instructions, du romancier Paul Auster
(Gotham Handbook, 1994), Sophie Calle développe une oeuvre qui
semble échapper à toute classification.
“L’association d’une image et d’une narration, autour d’un jeu ou
d’un rituel auto-biographique, tente de conjurer l’angoisse de l’absence, tout en créant une relation à l’autre contrôlée par l’artiste.”
(Christine Macel)
La question du style est au centre du dispositif vidéo Unfinished –
Cash Machine (2003). En 1988, Sophie Calle est invitée par une banque américaine à réaliser un projet in situ. Quinze ans plus tard, elle
se résigne à l’idée qu’elle ne parviendra jamais à répondre à cette
commande. De ce constat d’échec naît la vidéo Unfinished. Dans un
style proche du documentaire, du making-of, Sophie Calle y retrace
ses tentatives successives de mener à bien ce projet et pointe les
raisons pour lesquelles aucune d’entre elles n’a abouti : l’impossibilité
de finaliser une oeuvre qui respecterait son style à partir du matériau
imposé par la commande (des extraits de vidéos de surveillance de
distributeurs bancaires reproduits dans la série Cash Machine). Avec
Unfinished, Sophie Calle voulait se “libérer, enfin, de ces images,
abdiquer devant leur présence”. Par une jolie pirouette, elle réussit,
au final, à faire de cet échec une oeuvre à part entière.
Site de la galerie de l’artiste : www.galerieperrotin.com
© Adagp, Paris
Site du Frac Basse-Normandie : www.frac-bn.org
documentation céline duval
Horizons, 2007
Vidéo, 8 min, bande son : El Tiger Comics Group
Collection Frac Basse-Normandie
Iconographe de métier, Céline Duval constitue depuis
plusieurs années, un fonds photographique de documentation allant de la photo de presse, publicitaire, des cartes
postales à la photo amateur. Elle répertorie cet ensemble
iconographique de manière organisée sous l’appellation
documentation céline duval. Si Céline Duval met à jour
les modes de vie, elle souligne surtout les ressemblances
des points de vue dont la source est cependant multiple. En 2006, elle répond à l’invitation d’une soirée « en
échanges » au Frac Basse- Normandie, au cours de laquelle elle sélectionnait des photos parmi les albums que
le public était invité à lui présenter. À partir de ce large
fonds d’images, elle conçoit des éditions, des diaporamas
ou films. Ainsi, « la Revue en 4 images, qui pour but de
donner une autre chance à la photographie d’amateur
© documentation céline duval
d’être en vue, est un exemple de séquences d’images
fonctionnant comme du cinéma imprimé. » (www.lendroit.
org) La vidéo Horizons présente, sous la forme d’un diaporama, un ensemble d’images de bord de mer dont la ligne
d’horizon, qui s’abaisse au fur à mesure que les images défilent, opère le passage de l’une à l’autre. Les époques passent, les points de vue et les cadrages se répètent, comme le va-et vient de la mer dont le son les accompagne.
Site de l’artiste : www.doc-cd.net
Joël Hubaut
Chorale Epidémik, 1989
Installation vidéographique, 210 x 700 x 210 cm
Moniteur, lecteur DVD, socle en bois
Collection Frac Basse-Normandie
Joël Hubaut développe depuis les années 70 une activité hybride autour du concept de l’épidémie et du mixage en
revendiquant la « dispersion proliférante totale par la pratique de tous les médias en simultané pour une poésie libre
de l’art ».
De cette multiplicité d’activité créatrice la Chorale Epidémik concentre, sur un mode parodique convivial et
complice, les modes d’expressions de la performance
et de la poésie sonore par lesquels Joël Hubaut se
fait l’expérimentateur du surgissement d’une “langue
éruptive et ludique” en libérant le flux de l’énergie corporelle. En composant cette oeuvre paradoxale d’une
partition sonore réunissant d’irréductibles singularités
vocales Joël Hubaut concrétise le projet de la poésieaction. L’ historien d’art Paul Ardenne perçoit dans la
Chorale Epidémik “tout un constat de désagrégation
de l’unité humaine, euphorique cependant, portant au
rire autant qu’à la déploration. Déplorable chorale en
effet que celle-ci, à laquelle toute notion d’harmonie
serait décidément étrangère./…/ Le résultat, une pure
cacophonie, mise en exergue désabusée de la Parole
Photographie Marc Domage
© Adagp, Paris
perdue.”
Site de l’artiste : http://joelhubaut.jujuart.com
Service éducatif de la galerie du Dourven
Sandra Flouriot (Responsable du service éducatif) - [email protected]
Marie-Line Nicol (Conseillère-relais - Rectorat d’Académie de Rennes) - [email protected]