Le "boat washer" ultrasonique n`a pas fini de livrer ses atouts !

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Le "boat washer" ultrasonique n`a pas fini de livrer ses atouts !
Le "boat washer" ultrasonique
n'a pas fini de livrer ses atouts !
Navyclean raconte…
Ignaki Albaina, fondateur et président
Lorsque l'idée géniale d'une station de nettoyage à flots pour
coques de bateau vient à l'esprit d'Ignaki Albaina, la question
qui se pose à lui est la suivante : comment une idée si simple
n'a-t-elle pas été exploitée ? Ses recherches lui confirment qu'il
est bien le premier ! Son parcours dans la santé lui donne des
pistes pour développer techniquement cette station innovante.
Il crée Navyclean en 2006 et commence la conception à
Marseille. Projet labellisé par le Pôle Mer Paca en 2006, la
démonstration officielle de son premier prototype est réalisée
en mai 2013 chez Ifremer.
> De l'auto au bateau
Ignaki Albaina : Tout est parti d'une observation passive à une idée qui s'est matérialisée comme
une évidence. Pour entretenir leur bateau, mes amis marins étaient confrontés de manière régulière
au poste incontournable du carénage (nettoyage à sec), incluant la sortie de l'eau, le nettoyage
laborieux des coques et la remise à l'eau. Pourquoi le principe d'une station de lavage automatique
en libre service n'existerait-t-elle pas aussi pour les bateaux ? Toutes les recherches que j'effectue
dès 2003 sur des brevets et produits potentiels n'en donnent pas de trace… Je commence à étudier
les moyens de décliner et de mettre au point un tel système.
> Les ultrasons pour nettoyer
Ignaki Albaina : Ma première approche a été la suivante : dans la
médecine, on utilise les ultrasons pour nettoyer les instruments
chirurgicaux. L'onde mécanique et élastique de l'ultrason, diffusée
notamment par les liquides permettrait au bateau de rester dans l'eau et
évite la manipulation délicate de sortie et de remise à l'eau. A l'époque, ma carrière est bien tracée
mais ma volonté de rester à Marseille l'emporte pour sa qualité de vie. En restant chez moi, je commence à travailler avec deux laboratoires(1) et un ingénieur dont je finance la thèse.
(1) Le laboratoire SRS de l'Institut UTINAM de l'Université de Besançon, et le Laboratoire d'Informatique de Robotique et de Microélectronique de Montpellier.
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> La station ouvre ses bras à l'innovation
Ignaki Albaina : Le bras robotisé de la station actionné par un
logiciel de contrôle commande est opérationnel (premier prototype).
Une caméra et des capteurs déterminent la forme de la coque.
En fonction des obstacles, le bras se repositionne pour une nouvelle bande de nettoyage. Les ultrasons sont diffusés de manière
continue par une tête reliée au bras mécanique automatisé.
Les algues et déchets sont aspirés et une unité de traitement de
l'eau se charge de recycler sur place l'eau souillée avant de la rejeter. Le suivi du projet est réalisé
par Marseille Innovation. La labellisation du Pôle Mer Paca me permet de recevoir un financement
collaboratif d'Oséo et du Conseil Régional en 2007, puis du réseau Entreprendre. J'ai réussi à
mobiliser en tout environ 1,1 million d'euros entre mes fonds propres, prêt et aides (528 000 euros).
> Une idée et deux solutions
Ignaki Albaina : Après une période d'incubation chez Impulse début 2006, j'intègre en septembre
2012, les locaux d'Ifremer à la Seyne-sur-Mer. Mon objectif : développer un produit d'ici 18 à 24 mois.
Afin d'accélérer la mise sur le marché de cette station de lavage, je suis entré en relation avec un
partenaire à même de développer un dérivé du produit rapidement. Je serai en mesure d'offrir deux
solutions : une pour la petite plaisance en nettoyant le bateau à flot et en libre service entre 3/4
d'heures et deux heures et une autre spécifique pour la grande plaisance sans station ni libre service.
> De nouveaux horizons pour la plaisance…
Ignaki Albaina : A terme, la station évitera la phase de carénage fastidieuse et délicate pour la
coque. De plus, il représentera un gain de temps non négligeable (le carénage actuel dure de 48 à
72h) et une évolution respectueuse de l'environnement. En effet, outre le recyclage des déchets, la
peinture auto-érodable actuellement utilisée pour protéger les coques et qui concentre une grande
quantité de polluants ne sera plus nécessaire et sera préférée une peinture "propre" à matrice dure.
> Une station dans chaque port…
Ignaki Albaina : Nous avons actuellement besoin d'investisseurs. J'ai rencontré Provence Promotion
afin d'obtenir leur aide pour une nouvelle recherche de financement. Si nous parvenons à suivre comme prévu notre plan d'action, ce projet va se révéler très rémunérateur. Nous sommes actuellement
4 à travailler : un actionnaire consultant, un ingénieur ultrasonore, un autre robotique et moi-même.
Un déploiement international aurait pour conséquence l'embauche d'au moins 10 personnes d'ici 2019.
En savoir plus : Navyclean en vidéo > http://youtu.be/cgmaE-kbesw
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