Le moulin

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Le moulin
POUR COMPRENDRE CE QU’EST UN MOULİN.
UN PROBLÈME D’ÉNERGİE :
Pendant très longtemps l’homme a été tributaire de la seule énergie que lui
procuraient ses muscles ou ceux des animaux. Mais, avec l’évolution de la société (la
diminution de l’esclavage), l’augmentation des besoins et, donc, des installations, ces muscles
ne suffirent plus. Les limites ( la fatigue, le peu de rendement et de puissance) ont incité
l’homme à domestiquer les forces naturelles qu’étaient le vent et l’eau, c’est-à-dire à utiliser
leur flux pour faire tourner un mécanisme.
DES MOULİNS OÙ ET POUR QUOİ ?
Les moulins A VENT se rencontraient surtout en plaine, sur le littoral et ses
principales utilisations sont l’entraînement de machines de meunerie, l’irrigation (la noria), le
pompage de l’eau (des marais, des polders, des mines).
Des moulins à vent à axe vertical sont attestés dès le 7ème siècle aux confins de
l’Afghanistan et de l’Iran. En Europe ils apparaissent avec un axe horizontal au 12ème siècle.
Les moulins A EAU, intervenaient dans les établissements métallurgiques
(entraînement des bocambres, des marteaux pilons, des soufflets), les briqueteries, les
fouleries (feutre et étoffes), les huileries. les meuneries, les papeteries, les scieries (bois et
pierre), les tanneries (cuir).
Les premières traces de moulins mus par l’eau sont repérées au premier siècle
avant J. C. au Proche-Orient. Moulins à nef (ou moulins-bateaux) et à marée en sont des
variantes.
(Il ne sera question, dans cette présentation des moulins, que du moteur (le mécanisme
récupérant les énergies de l’eau et du vent) et non des différentes machines qu’il peut entraîner.)
Ces énergies supposent que l’on prenne des précautions surtout en ce qui concerne l’eau :
la détourner et la retenir à son profit, partager la même rivière avec d’autres moulins et
d’autres activités ne peuvent qu’engendrer des conflits. C’est pourquoi la propriété et la
gestion de l’eau font l’objet de réglementations. A l’époque féodale les moulins appartiennent
au roi ou aux seigneurs.
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LES MOULİNS A VENT :
- Le principe : il s’agit de faire tourner des ailes pivotant autour d’un axe ( l’arbre ) en les
soumettant à un souffle de vent :
- On se heurte à deux difficultés :
a) pour limiter d’une part la plus ou moins grande violence du vent et donc pour obtenir
d’autre part une vitesse de rotation optimale des machines entraînées (c’est-à-dire pour
qu’elles ne soient pas brisées et qu’elles offrent le meilleur rendement) il est nécessaire de
pouvoir modifier la surface des ailes que l’on présente au vent et de disposer d’un frein.
« Meunier, tu dors… »
b) D’autre part le vent est sujet à des changements de direction : il faudra toujours
présenter le mécanisme face au vent : pour le faire on a deux solutions :
-ou bien faire pivoter l’installation dans sa totalité, donc
sur sa base :
LE MOULİN SUR PIVOT : tout pivote le mécanisme
d’entraînement comme le mécanisme entraîné.
-ou bien n’orienter que la partie supérieure du bâtiment :
LE MOULİN TOUR : seuls le toit et le moteur qu’il
contient pivotent, le mécanisme entraîné étant dans la
tour en maçonnerie.
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LES MOULİNS HYDRAULIQUES :
-
Le principe : un courant d’eau vient frapper les extrémités des rayons d’une roue dont
l’axe (ou arbre) entraînera une machine. Selon la situation du moulin, le relief, le débit
et la nature du cours d’eau, trois cas peuvent se présenter :
a) La roue peut être horizontale et immergée. Cette conception, historiquement la plus
ancienne, semble-t-il, est utilisable directement pour mouvoir une meule, par exemple,
sans renvoi d’angle. Elle préfigure le principe de la turbine mise au point vers 1825.
b) Contrairement à la figure précédente la roue peut être verticale : deux schémas
principaux sont alors possibles avec de nombreuses variantes :
1) Quand le courant arrive horizontalement pour
frapper des palettes ou aubes il s’agit d’un moulin par en
dessous.
Ces moulins étaient utilisés quand le cours d’eau connaît
peu de dénivelé et n’offre pas de problème d’alimentation.
2) Si l’eau est acheminée par une
canalisation aérienne en planches ou goulotte, elle
agira par son poids en tombant verticalement sur
des augets situés à la circonférence de la roue il
s’agira d’une roue par au dessus. Le rendement
sera supérieur à celui du type précédent.
Ces roues interviennent surtout dans les lieux au
relief plus contrasté et quand la rivière est
tumultueuse ou n’offre qu’un petit débit..
3
Conditions d’une bonne implantation des moulins à eau :
Monter une roue au milieu d’un cours d’eau est peu efficace : le liquide
évite l’obstacle alors qu’on attend de lui, au contraire, qu’il frappe la roue ! Le débit du
cours d’eau est irrégulier et le moulin peut gêner la navigation ou être perturbé par elle. On
isolera donc le moulin du cours d’eau dont il sera indépendant : on détourne la rivière
grâce à un bief, ce qui permet d’emmagasiner de l’eau dans des étangs ou retenues pour
ensuite la canaliser afin que son action soit plus efficace quand elle arrive sur la roue. A
l’aide d’une vanne on règle le débit de l’eau en direction de cette roue pour en maîtriser
ainsi la vitesse de rotation.
Bief
Rivière
Vannes
motrices
Bassin
de
retenue d’eau
Vanne de
décharge
Roues hydrauliques
Coursiers
Texte et dessins : Association de Mise en Valeur de la Grosse Forge d’Aube (61270), 02-2004.
Association Régionnale des Amis des
Moulins de Basse-Normandie.
2, le moulin de Brouains
50150 BROUAINS
Tél : 02 33 59 20 50
Email :
[email protected]
Site internet :
moulins.bas.normands.free.fr

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