Royaume-Uni London HAZIZA Simon 2011x
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Royaume-Uni London HAZIZA Simon 2011x
Simon HAZIZA Septembre 2011 Rapport de Fin de Séjour J’ai effectué un stage de trois mois au sein d’un groupe de recherche rattaché au département de Physique de l’Université de King’s College London en Angleterre. Le groupe de recherche, Plasmonic Group, travaille dans le domaine des nanotechnologies qui touche à la nanophotonique et à la plasmonique. Dans le cadre du cursus que j’effectue actuellement à l’Ecole Centrale Lyon, ce stage m’a permis de valider le stage d’application de fin de deuxième année, ainsi que la mobilité à l’étranger de trois mois minimum. Partie I : Vie Pratique a. Logement Avant d’arriver sur Londres, j’ai fait des recherches sur des sites de colocation. Certains sont payant (flatshare.com, move-in-london…) et d’autres sont gratuits (moveflat, gumtree…). Ces deux derniers m’ont été très utile, notamment le premier qui a une option sur son site qui permet de visualiser l’emplacement des appartements à louer ainsi que les prix et qui affiche aussi les nouvelles offres apparues depuis le précédent passage de l’utilisateur. La colocation est quelque chose qui marche très bien à Londres, surtout auprès des jeunes car les loyers sont horriblement chers, et que les démarches sont beaucoup moins contraignante qu’en France. En ce qui me concerne, j’ai loué une chambre dans une maison en zone 2 (Clapton) pendant une semaine pour 110£ pour me laisser le temps de faire des visites sur place. J’ai ensuite loué ma chambre dans une autre maison en zone 3 (South Tottenham) pour 486£ par mois sans charge A rajouter à cela, la council taxe et les frais d’électricité, gaz, eau et internet soit 60£. Au total cela fait 640 euros par mois, dans une colocation à quatre personnes, en zone 3 (à 1h du centre de Londres), ce qui montre le côté excessif des prix du logement à Londres. En ce qui concerne la caution, elle n’était pas très élevée par rapport aux autres logements (100£). b. Argent Ma banque avait des accords commerciaux avec une banque anglaise, ce qui me permettait de retirer sans frais avec ma carte française. J’ai donc fonctionné par retrait bancaire pendant tout mon séjour. Cependant, avec les autres banques, les charges se montent à 2.8% du montant retiré plus 2.5euros fixes par retrait (de même pour les payements par cartes). Néanmoins, il est aussi possible d’ouvrir un compte directement dans une banque anglaise sans trop de contrainte. 1 Pour le payement du loyer, je retirais à ma banque et allais déposer le montant à la banque dans laquelle le propriétaire détenait son compte. En effet, les virements interbancaires, même via internet, sont taxés lorsque ce virement s’effectue entre deux banques étrangères. c. Santé Pour les citoyens de l'Union européenne les consultations sont gratuites à condition d’aller chez un GP (general practitioner : médecin généraliste) du quartier où on habite ou étudie. On peut également aller dans les services d'urgence des hôpitaux tôt le matin (il y a moins de monde) et surtout la nuit. Ce service est gratuit et il donne les médicaments nécessaires pour tenir jusqu'au lendemain, ainsi qu'une ordonnance pour le reste. Il est obligatoire d’avoir la carte européenne d'assurance maladie qu’on récupère auprès de son centre de Sécurité sociale. Il est néanmoins possible (et parfois conseillé) de prendre une assurance complémentaire. d. Télécommunications Les tarifications en vigueur en Angleterre font peur aux français : les prix sont tellement bas comparés à ceux appliqués dans l’Hexagone ! J’ai investi dans un téléphone bas de gamme sans forfait pour 7£ plus 20£ de recharge. Cette option est beaucoup utilisée pour les personnes de passage pour de courte durée (<6mois). Cependant, les forfaits sont très intéressants. En guise d’exemple, un étudiant londonien de l’université avait un Blackberry avec SMS illimités, internet illimité et tout ce qui va avec, et 600min de communication pour 17£ par mois. L’accès au service est quasiment instantané. Les tarifs internet sont comparables à ceux appliqués en France. Les Universités sont équipées du WIFI. Les MacDonald, BurgerKing, Starbuck et j’en passe, proposent un accès WIFI. e. Stage et Vie Universitaire Le système administratif est correct. Le personnel administratif est souvent disponible. Le déroulement du stage a été le suivant : travail du lundi au vendredi de 11h à 19h (voire plus tard certain soir où il y a du travail), pause généralement d’une heure pour déjeuner. Parfois, certains chercheurs commencent la journée plus tôt et/ou finissent plus tard. Certains travaillent même les week-ends. En fait, la planification des horaires de travail est souvent laissée à la charge du chercheur. Un point très intéressant a été la tenue de conférence un vendredi sur deux en fin de matinée, avec des présentations faites soit par les chercheurs du laboratoire, soit par des intervenants extérieurs. De par mes relations avec les autres chercheurs, ce stage m’a tout d’abord permis de travailler en anglais. En effet, le groupe de recherche comprend sept membres permanents de diverses nationalités (russe, irlandais, anglais, français). De plus, j’ai effectué mon projet en binôme avec un étudiant de l’Université d’origine londonienne. Enfin, les chercheurs étaient très ouverts et disponibles lorsque j’avais des questions mon travail ou sur leurs travaux. Il n’était d’ailleurs par rare 2 de partager un café ou un repas (midi ou soir) avec toute l’équipe de recherche, voire parfois aller dans un pub pour partager un verre ou pour manger ! Mon école met à disposition une banque de données qui répertorie les anciens stages réalisés par les anciens étudiants de l’école mais en ce qui me concerne, j’ai trouvé mon stage sur internet en regardant les universités ayant des laboratoires de recherche dans le domaine des nanotechnologies. Comme pour la plupart des stages effectuées à l’étranger dans des laboratoires de recherche publics, je n’ai reçu aucune rémunération. f. Vie Quotidienne Le climat londonien est, comme tout le monde le sait, frais et pluvieux même en été. Cependant, nous avons eu droit à de très belles journées chaudes et ensoleillées ! Les transports en commun sont bondés le matin vers 8h30-9h et le soir entre 17h et 18h. Généralement le vendredi en fin de journée, la grande majorité des londoniens se retrouvent à la sortie du travail pour partager un verre dans les pubs. Pour les plus jeunes et les plus fêtards, c’est direction night club vers 11h surtout dans les quartiers comme Picadilly, Soho, Shoreditch, Camden et Angel pour les principaux. Chose intéressante cependant : la bière est beaucoup moins chère qu’en France. La plupart des magasins ferment entre 20h et 21h et les supermarchés (TESCO) vers 22h30. De plus, tout est ouvert le dimanche. Le domaine du transport est un des points fort de Londres. Mais c’est aussi très cher (compter 110£ par mois illimité zone 1 et 2)! A un gros réseau de métros s’ajoute un très bon réseau de bus (ces fameux bus rouge à deux étages). Les bus fonctionnent très bien la nuit avec une bonne fréquence. La nourriture…et bien, ce n’est pas la France. Ils aiment bien les plats épicés (peut-être influencé par la communauté indienne). De bonnes choses aussi : le Full English Breakfast, le summer pudding, les bagels, les beans-patatos, le roast beef traditionnel… 3 Partie II : Bilan et Suggestions Le bilan de ce séjour à l’étranger est très positif. La découverte d’une très belle ville possédant de nombreux parcs (très dépaysant et attention car la faune est propriété de la Reine!), d’une grande richesse culturelle certainement due à son caractère cosmopolite. Beaucoup de gens originaires du monde entier (communauté indienne, pakistanaise, turque, chinoise…), et des jeunes venant de toutes l’Europe (Suède, Espagne, Italie, Allemagne, Pologne, Russie…) et une très forte population française (près de 500.000). Le plus difficile au départ, en ce qui concerne le travail, c’est que tout ce passe en anglais : tous les documents à lire sont en anglais, toutes les questions à posées sont à poser en anglais, toutes les explications qu’on reçoit sont en anglais. En ce qui concerne la vie de tous les jours, la difficulté a été de prendre ses repères (transport, courses, rythme de vie de tous les jours) et de se créer un groupe d’ami avec qui sortir, malgré la barrière de la langue. En effet, c’est toujours délicat d’avoir une vie sociale épanouit lorsque la langue n’est pas maîtrisée (subtilité de langage, blague difficile à comprendre et à faire…). Je dirais que cette période dure environ un mois. Passée cette durée, la vie devient plus belle ! Ce stage était pour moi l’occasion de découvrir à la fois le monde de la recherche et le domaine des nanotechnologies, mais aussi vivre dans un pays étranger, aux mœurs différentes et parler dans une langue étrangère. Ceci a donc confirmé mon projet professionnel, à savoir travailler dans les nanotechnologies, et mon projet personnel a évolué. Je pense notamment faire un stage à l’étranger puis un VIE, si possible en nano-médecine, une des branches des nanotechnologies. Je n’ai pas eu besoin d’être encadré, préparé et orienté pendant mon séjour à Londres. Seul un bon guide du routard suffit. De plus, étant le premier étudiant de mon école à faire un stage dans ce groupe de recherche, je n’ai pas pu contacter d’autres étudiants de mon école, ni même de l’université d’accueil, pour leur demander des informations. Mais cela n’a pas été un problème en soi. Si je devais repartir à l’étranger, et si je devais conseiller ceux qui partiront, je pense que prendre une colocation avec des jeunes du même âge permet de faciliter l’insertion. Et dans le cas d’un stage en Université, avoir un logement dans la résidence étudiante peut grandement favoriser les rencontres entre jeunes du même âge. 4