Dossier de presse
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PRIX DE LA MISE EN SCENE CANNES 2004 Princes Films présente un film de Tony Gatlif avec Romain Duris • Lubna Azabal Durée : 1h43 SORTIE LE 25 AOÛT 2004 distribution : PYRAMIDE 5 rue du Chevalier de Saint-George 75008 Paris Tél. 01 42 96 01 01 • Fax 01 40 20 02 21 • www.pyramidefilms.com presse : Robert SCHLOCKOFF 9 rue du Midi 92200 Neuilly Tél. 01 47 38 14 02 • Fax 01 46 37 43 91 SYNOPSIS Un jour, Zano propose cette idée un peu folle à sa compagne Naïma : traverser la France et l'Espagne pour rejoindre Alger et connaître, enfin, la terre qu'ont dû fuir leurs parents autrefois. Presque par défi, avec la musique comme seul bagage, ces deux enfants de l'exil se lancent sur la route. Epris de liberté, ils se laissent un temps griser par la sensualité de l'Andalousie – avant de se décider à franchir la Méditerranée. D'une rencontre à l'autre, d'un rythme techno à un air de flamenco, Zano et Naïma refont, à rebours, le chemin de l'exil. Avec, au bout du voyage, la promesse d'une reconquête d'eux-mêmes... NOTE D'INTENTION "Ceux qui nous quittent nous reviennent toujours." Le film n’est pas né d’une idée, mais du désir de me pencher sur mes propres cicatrices. Il m’a fallu 43 ans pour retourner sur la terre de mon enfance – l’Algérie – 7 000 kilomètres sur la route, en train, en voiture, en bateau, à pied et aussi 55 000 mètres de pellicule. Filmer au plus près de la réalité Pour EXILS, il fallait que je me tienne au plus près de la matière. La matière humaine, animale. Mais aussi minérale et végétale. Le film cerne la sensualité des corps. Des corps qui s’explorent ou se fuient, s’effleurent ou s’agrippent. Des corps qui transpirent, tendus ou lascifs, qui se racontent par la peau et ses cicatrices. Les personnages sont inscrits dans des paysages mais aussi dans des hors champ. Depuis la vue sur le périph’ de Paris du haut d’une tour HLM jusqu’au cimetière d’Alger, en passant par la place de Séville filmée à l’aube au ras du sol, cadres et séquences sont perpétuellement ouverts, attentifs, pour capter le réel. "Je suis une étrangère de partout" (Naïma) Les clandestins africains, marocains et algériens qui vivent dans des ruines aux environs d’Alméria sont entrés avec leur vérité dans le film. Nous avons appris le tremblement de terre en Algérie pendant le tournage à Séville. Mon quartier, mon école, mon bord de mer où j'allais me baigner quand j'étais enfant – tous mes paysages ont été balayés par la main du destin. C’était apocalyptique. A travers l’histoire du grand-père de Zano, j’ai voulu rendre un hommage ému à mon premier instituteur, un humaniste, qui m’a donné le goût du cinéma. La musique : des rythmes urbains au flamenco "Ma religion, c'est la musique" (Zano) La musique fait partie du voyage. Le film est construit comme une transe, une montée vers la scène finale : une transe soufie cathartique. Les paroles des chansons sont comme le prolongement des dialogues. Et la musique vient soigner les âmes blessées. La musique a son cheminement propre. Elle aussi fait la route aux côtés de Zano et Naïma pour revenir vers ses origines traditionnelles. La musique prend sa source chez Zano. Elle est urbaine, électronique, soutient un rythme tachycardique. Zano l’écoute fort, l’oreille collée à ses enceintes. En Andalousie, elle flirte avec le flamenco de la Macanita. Les jeunes gitans de la cité des Tres Mil Viviendas déchaînent la Carboneria, lieu mythique de Séville, où les jeunes du monde entier viennent à la fin de la nuit, se saouler au flamenco. Le soufisme L’Afrique du Nord est une terre de haute spiritualité où le rapport à l’invisible, à l’enchantement du monde et à l’existence d’une transcendance est ancré dans les convictions et les croyances populaires : l’univers serait peuplé d’esprits qu’il s’agirait d’apprivoiser ou d’apaiser par des offrandes, et des témoignages de respect. La confrérie soufie est à la fois spirituelle et thérapeutique. Elle pratique des rituels de guérison fondés sur l’apaisement des relations entre les entités secrètes et les humains possédés. Parmi ces rituels, le plus spectaculaire est celui de la transe : c'est à ce moment-là que l’individu s’échappe de lui-même. Il puise la force de dépasser ses inhibitions, ses peurs et ses frustrations. Dans le film, la transe a été organisée autour d'une véritable cérémonie. Les musiciens de tous horizons ont joué sur un rythme binaire et non pas ternaire, comme c’est le cas dans leur culture musicale. Ce rythme binaire est celui de l’Occident. Il était plus adapté à Zano et Naïma, pour entrer dans la transe. Tony Gatlif Tony Gatlif Né le 10 septembre 1948 à Alger, Tony Gatlif quitte l'Algérie, comme beaucoup, au tournant des années 1960. Il découvre le cinéma à l'école : son instituteur avait acheté un projecteur 16mm, inscrit l'école au ciné club Jean Vigo et projetait chaque semaine un film qui servait de matière première aux cours. "On a vu les films de Jean Vigo, de John Ford, de Chaplin... La cinémathèque a déboulé dans mon terrain vague. Voilà ma culture cinématographique". Quand il débarque en France, sans rien en poche, il connaît l'itinéraire chaotique des enfants de la rue – délinquance et maisons de redressement. Sur les Grands Boulevards, dans la journée, il profite des salles de cinémas pour dormir au chaud. Un soir de 1966, il décide d'aller voir son idole, Michel Simon, qui se produisait dans une pièce de René de Obaldia, DU VENT DANS LES BRANCHES DE SASSAFRAS. A la fin du spectacle il se glisse dans sa loge et le comédien lui écrit une recommandation à l'attention de son impresario. Tony Gatlif intègre un cours d'art dramatique. Cinq ans plus tard il est sur la scène du TNP dans une pièce d'Edward Bond mise en scène par Claude Régy. Parallèlement au spectacle, Tony Gatlif écrit son premier scénario inspiré par l'expérience des maisons de redressement, LA RAGE AU POING. En 1975, il passe derrière la caméra avec LA TÊTE EN RUINE, toujours inédit. Trois ans plus tard, il tourne LA TERRE AU VENTRE qui évoque la guerre d'Algérie vécue par une mère pied-noir et ses quatre filles. "A cette époque, se souvient Tony Gatlif, j'étais fasciné par l'histoire d'Andreas Baader et j'ai réalisé ce film sur la révolution algérienne en pensant à lui." En 1981, il tourne en Espagne, avec des gitans de Grenade et de Séville, CORRE GITANO – lui aussi inédit en France : "Le premier film qui revendique la condition gitane." Mais c'est LES PRINCES qui révèle Tony Gatlif. Remarqué par la critique, LES PRINCES est une œuvre sans pathos sur les gitans sédentarisés en banlieue parisienne. Un film que le réalisateur qualifie de coup de poing. Le film marque également la rencontre du cinéaste avec un homme qui comptera beaucoup pour lui, Gérard Lebovici. "Il m'avait dit à la fin d'une projection qu'il serait très malheureux si je ne le laissais pas s'occuper du film. Il a fait voir le film à Guy Debord, le père des Situationnistes qui a écrit des slogans du style "Les Princes ne trahissent pas", qu'on a placardés sur les murs de Paris. Dans la foulée, le producteur lui propose de réaliser un long métrage sur Jacques Mesrine. Projet qui n'intéresse pas le réalisateur. Lebovici lui donne alors carte blanche. Tony Gatlif écrit et réalise RUE DU DÉPART, l'histoire d'une fugue, celle d’une adolescente qui cherche dans l'errance l'image de son père. PLEURE PAS MY LOVE se veut une réponse à tous ceux qui reprochent au cinéaste de ne s'intéresser qu'aux marginaux. Suit GASPARD ET ROBINSON, comédie sociale et histoire d'amitié sur fond de chômage. En 1992, Tony Gatlif se lance dans l'aventure de LATCHO DROM, véritable hymne à la musique tsigane. Avec une équipe réduite, il part sur les traces des gitans à travers un voyage musical qui l'entraîne du Rajasthan à l'Andalousie en passant par l'Egypte, la Turquie, la Roumanie, la Hongrie et la France pendant toute une année. Le film sera bien accueilli lors de sa projection à Cannes, dans le cadre de la section "Un Certain Regard". C'est encore une rencontre, cette fois avec l'écrivain Jean-Marie G. Le Clezio, qui inspire au cinéaste MONDO, histoire d'un enfant de dix ans, sans famille, qui débarque à Nice. "Mondo est à la fois une perle et un couteau. Un bijou au milieu d'un tas de poignards". En 1997, GADJO DILO décrit l'arrivée dans un village tsigane de Roumanie d'un jeune "gadjo" (étranger en langage Rom), à la recherche d'une chanteuse disparue : le film connaît le succès public et critique, en France comme à l'étranger. Un an plus tard, Tony Gatlif reforme le couple de GADJO DILO, Romain Duris et Rona Hartner, pour un film libertaire, JE SUIS NÉ D'UNE CIGOGNE. VENGO, en 2000, relate la rivalité entre deux familles andalouses et donne l'occasion au réalisateur de diriger pour la première fois à l'écran Antonio Canales, danseur-étoile du flamenco espagnol. Le film rend hommage au flamenco et à l'Andalousie : "pour moi c'est avant tout un hymne à la Méditerranée." Tourné dans l'Est de la France un an plus tard, SWING s'attache à la rencontre de Max, un petit garçon qui veut devenir un grand guitariste "comme Django Reinhardt", et de Swing, un enfant manouche... EXILS est le quatorzième long métrage de Tony Gatlif. Filmographie 1973 1973 1975 1978 1982 1983 1983 1985 1989 1990 1993 1995 1996 1998 1999 2000 2002 2004 2004 MAX L’INDIEN (c.m.) MAUSSANE (c.m.) LA TÊTE EN RUINES LA TERRE AU VENTRE CORRE GITANO (inédit) CANTA GITANO (c.m.) LES PRINCES RUE DU DÉPART PLEURE PAS MY LOVE GASPARD ET ROBINSON LATCHO DROM LUCUMI, L’ENFANT RUMBEIRO DE CUBA (c.m.) MONDO GADJO DILO JE SUIS NÉ D’UNE CIGOGNE VENGO SWING VISIONS D’EUROPE “Paris by night” (Série Arte) EXILS ROMAIN DURIS LUBNA AZABAL Filmographie Filmographie 1994 LE PÉRIL JEUNE de Cédric Klapisch 1996 MÉMOIRE D'UN JEUNE CON de Patrick Aurignac CHACUN CHERCHE SON CHAT de Cédric Klapisch 1997 DOBERMAN de Jan Kounen GADJO DILO de Tony Gatlif DÉJÀ MORT de Olivier Dahan 1998 JE SUIS NÉ D'UNE CIGOGNE de Tony Gatlif LES KIDNAPPEURS de Graham Guit 1999 PEUT-ÊTRE de Cédric Klapisch 2000 LE PETIT POUCET de Olivier Dahan BEING LIGHT de Jean-Marc Barr, Pascal Arnold C.Q. de Roman Coppola 2001 L'AUBERGE ESPAGNOLE de Cédric Klapisch 17 FOIS CÉCILE CASSARD de Christophe Honoré 2002 ADOLPHE de Benoit Jacquot LE DIVORCE de James Ivory PAS SI GRAVE de Bernard Rapp 2003 ARSÈNE LUPIN de Jean-Paul Salomé 2004 EXILS de Tony Gatlif 1996 LE SOURIRE DES FEMMES (cm) de Stéphane Vuillet 1998 J'ADORE LE CINÉMA (cm) de Vincent Lanoo 2000 LES SIESTES GRENADINES de Mahmoud Ben Mahmoud PURE FICTION de Marian Handwerker 2001 LOIN de André Téchiné 2002 ARAM de Robert Kechichian UN MONDE PRESQUE PAISIBLE de Michel Deville 2003 25 DEGRÉS EN HIVER de Stéphane Vuillet VIVA LALDJÉRIE de Nadir Mokneche 2004 EXILS de Tony Gatlif LISTE ARTISTIQUE Zano Naïma Leïla Habib Saïd Romain DURIS Lubna AZABAL Leïla MAKHLOUF Habib CHEIK Zouhir GACEM LISTE TECHNIQUE Réalisation et scénario Tony GATLIF Directrice de la photographie Céline BOZON Son Philippe WELSH Musique originale Tony GATLIF Delphine MANTOULET Enregistrement musique Emmanuel GALLET Mixage Dominique GABORIEAU Montage image Monique DARTONNE Montage son Adam WOLNY Décors Brigitte BRASSART Directeur de production Laurent DUSOTHOIT 1er assistant réalisateur Marina OBRADOVIC Directrice de casting Eve GUILLOU Une production Princes Films Avec la participation de Pyramide • Cofimage 15 • Canal + • TPS • TV5 Monde Avec la participation de Nikkatsu Corporation Avec la participation de Naïve France • 2004 • 35mm • Couleur • Scope • Dolby SRD • 1h43