Presbytère et parc St. Mark

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Presbytère et parc St. Mark
Situé au 340, rue Saint-Charles Ouest
Presbytère et parc
St. Mark
En 1893 est érigé, sur la partie ouest du terrain de l'église St. Mark, un
presbytère en briques rouges, propriété de la Ville de Longueuil depuis
1990.
En 1956, on ajoute, à l’arrière, une salle paroissiale qui s’harmonise
mal avec l’ensemble et détruit un peu le charme des lieux.
Le parc public avec kiosque à musique, à l’avant de l’église, est aménagé en 1996.
Le presbytère est un édifice caractéristique de l’époque victorienne.
Son volume articulé de deux étages est recouvert, pour l’aile est, d’un
toit en pente à deux versants, et pour le corps central, d’un faux mansard
avec bassin central. Cette partie, ornée d’un garde-corps, était aussi
appelée «promenade des veuves». L’entrée principale a été transformée par la construction d’un tambour vitré surmonté du balcon de
l’étage. On remarque une galerie en retour d'équerre au nord-est. Conformément à l'esprit de la période victorienne, les frontons des lucarnes
et des toits sont recouverts de boiseries et de planches à clin ouvrées.
Situé aux 70-72, rue Saint-Sylvestre
Ancien club Lemoyne
Bâtiment construit en 1870 et qui doit surtout son renom au fait qu’il
ait, pendant plusieurs décennies, abrité l’important club Lemoyne, soit jusqu’à la fin des années 1960.
À l’époque, on trouvait à l’arrière un magnifique jardin qui s’étendait
jusqu’à la rive du fleuve.
Le club Lemoyne regroupait une grande partie des gens d’affaires et
des professionnels de la cité et avait une grande influence dans le domaine
politique. Sa devise était «Vivez et laissez vivre».
Située au 310, rue Saint-Charles Ouest
Église St. Mark
En 1841, la petite communauté anglaise épiscopalienne de Longueuil
et des environs obtient un terrain du baron Charles William Grant et y
construit, l’année suivante, une petite église en pierres de style néogothique.
La population anglaise et protestante de Longueuil augmentera sensiblement entre 1846 et 1860, alors que les compagnies St. Lawrence &
Atlantic Railroad, puis The Grand Trunk Railway System y établissent le
terminus de leur réseau ferroviaire.
En 1876, on construit une petite école juste à l'est de l'église; elle sera
démolie en 1889 et remplacée par celle qu'on voit sur la photo, elle-même
démolie en 1935.
Aujourd’hui, l’église St. Mark, magnifiquement conservée, est considérée comme l’un des joyaux du patrimoine bâti du Vieux-Longueuil.
Architecture pittoresque de style néogothique. Le clocheton a été remplacé trois fois depuis la construction de l'église. Aujourd'hui, il est surmonté d'une flèche un peu trapue. Le portique en pierres de taille et les
contreforts ont été ajoutés par la suite. Les vitraux proviennent de différentes époques et sont de diverses compositions; ils constituent l'élément
décoratif principal de cette église sobre.
Situé au 300, rue Saint-Charles Ouest
Hôtel de ville
L’hôtel de ville que l’on voit aujourd’hui a cette allure extérieure depuis
1913, mais l’édifice a connu plusieurs transformations.
En 1861, le conseil de la municipalité du Village, créée en 1848, achète
du baron de Longueuil le terrain où est situé l’hôtel de ville et y déménage
le bâtiment en bois du marché public, jusque-là établi dans l’actuel carré
Isidore-Hurteau.
En 1869, le conseil du Village décide de démolir ce marché, devenu trop
petit, et d’en construire un nouveau en briques. Au-dessus du marché, on
aménage une salle de réunion pour le conseil. Sur le même terrain, au sud
du marché, on construit aussi ce que l’on appelle le «hangar des pompes à
incendie», en briques également, surmonté d’une tour pour le séchage des
boyaux; cette tour contient aussi une cloche qui avertit les citoyens en cas
d’incendie ou de danger d’inondation. Cette dernière construction existe
toujours; la partie arrière de l’hôtel de ville, aujourd’hui une caserne de
pompiers, date donc de 1869.
En 1907, un incendie détruit le marché, mais épargne le «hangar des
pompes». Le conseil de la Ville, qui a ce statut depuis 1874, décide de le
reconstruire selon les plans d’Arthur Vincent. Le marché-hôtel de ville est
encore un bâtiment distinct de la caserne des policiers-pompiers. À compter
de 1908, dans les règlements de la Ville, on parlera de l’hôtel de ville et non
plus du marché. La partie avant de l’hôtel de ville actuel date donc de 1908.
Situé au 300, rue Saint-Charles Ouest
Hôtel de ville
Dès 1913, on décide d’unifier en un tout les deux bâtiments; les plans
sont de l’architecte Alfred Fournier dit Préfontaine. La partie centrale de
l’édifice actuel date donc de 1913
.
En 1967, l’ancienne salle du conseil, devenue depuis plusieurs années
une salle de spectacles où sont présentés concerts, conférences et pièces de
théâtre, est réaménagée en un ensemble de bureaux, dont celui du maire.
Finalement, l’intérieur de l’hôtel de ville est complètement rénové entre
1986 et 1988 selon les plans des architectes Boudrias et Boudreau.
L’hôtel de ville est donc un bâtiment dont la partie arrière date de 1869,
la partie avant de 1908 et la partie centrale de 1913, mais dont l’aménagement intérieur est plutôt récent.
Architecture néoclassique avec une tendance de la première génération
de la période victorienne dans les plans des éléments décoratifs. Articulation stylisée de la toiture et de la tourelle qui sert de sèche-boyaux.
Situé aux 327-329, rue Saint-Charles Ouest
Ancien Léo B.B.Q.
Ce cottage de pierres taillées
de deux étages, construit en 1910,
eut longtemps une vocation résidentielle avant d’être transformé
en bar et en restaurant par Léo
Bourdon dans les années 60. Ce
restaurant, le Léo B.B.Q., était le
lieu de rencontre des jeunes
adultes de Longueuil dans les
années 70.
La construction d’un tambour de bois, à l’avant, a passablement défiguré ce qui fut longtemps une très belle maison. Les lieux sont inoccupés
depuis quelques années.
Ce bâtiment prestigieux est
un des rares exemples de revêtement de pierres de taille à
Longueuil.
Malgré les sévices de certaines interventions réversibles,
il conserve, au niveau du
couronnement, sa corniche de
bois ouvré et l'ensemble de ses
qualités intrinsèques.
Situé au 305, rue Saint-Charles Ouest
Maison Antoine-Provost
et Café Terrasse 1957
Ce curieux bâtiment résulte de l’ajout d’une avancée de deux étages à
toit plat, à l’avant, sur l’ancienne façade d’une maison d’un étage et demi
à toit à deux versants.
La maison originale, à l’arrière, fut construite en 1854 par Antoine
Provost et avait une fonction résidentielle. À la fin du XIXe siècle et au
début du XXe, la rue Saint-Charles étant devenue résolument commerciale, on y ajouta l’aile avant.
Maison plus ancienne: toit à deux versants terminé par un larmier abritant la galerie de la façade; le recouvrement de planches verticales est
interrompu au niveau du plancher de l'étage. Les ouvertures sont asymétriques, composées de fenêtres à battants à carreaux. Les éléments décoratifs se limitent à l'encadrement des fenêtres et, au niveau du rez-de-chaussée, à une applique au linteau en forme de fronton.
Situé au 295, rue Saint-Charles Ouest
Relais Terrapin
Hôtel construit en 1857 par Antoine Provost sur un terrain acquis du
baron Charles James Irwin Grant. Le commerce connut de multiples propriétaires, dont Alexandre Riendeau, au début du siècle, alors que l’hôtel
comptait, selon un rapport du chef de police, 14 chambres, surtout à l’étage
supérieur, et une écurie pour 10 chevaux.
L’immeuble a été restauré en 1978 pour abriter le restaurant que l’on
connaît aujourd’hui.
Bâtiment caractéristique de la première génération des constructions
de l'époque victorienne dite d'architecture éclectique: symétrie néoclassique
des volumes et des ouvertures, articulation des arcs cintrés néoromans surmontés d'une fenêtre en demi-cercle; fondation de moellons apparente du
côté est; murs de briques portantes; revêtement du toit en bardeaux de
cèdre.
Située au 258, rue Saint-Charles Ouest
Maison Bruno-Normandin
C’est en 1898 que Bruno Normandin, boulanger, capitaine de traversier et marchand, se fit construire cette vaste résidence de pierres de style
victorien, caractéristique des maisons cossues de la fin du XIXe siècle.
Bruno Normandin fut maire de Longueuil de 1882 à 1887, en 1891 et
1892, de même qu'en 1907 et 1908. Lors de son dernier mandat à la mairie, il fit installer devant sa résidence deux réverbères, alors souvent signes extérieurs de la fonction de maire; il en fit par la suite détruire les
moules afin qu’ils ne puissent être reproduits.
Quoique restaurée, cette maison aujourd'hui centenaire a conservé presque intacte son apparence extérieure.
Cette prestigieuse résidence bourgeoise de style
victorien est unique à Longueuil par son revêtement
de pierres de taille, en façade, dont les ouvertures
sont soulignées par un chaînage de pierres lisses.
La structure est de bois,
sous le revêtement de pierres.
Le perron, sa balustrade
et sa marquise ont été modifiés, de même que la toiture de la façade.
Les fenêtres originales
ont été remplacées par des
fenêtres en aluminium.
Située au 225, rue Saint-Laurent Ouest
Maison Viger - St-Mars
Vaste maison de briques construite en 1888 par Michel Viger, maire
de Longueuil de 1895 à 1898, et qu’habita plus tard Henri St-Mars, lui
aussi maire de Longueuil de 1912 à 1915. À l’époque, la maison était
entourée d’un vaste jardin.
La maison abrita, pendant plusieurs années, le célèbre restaurant La
Devinière; c'est à cette époque que fut construit l'agrandissement de bois
qui dépare la façade originale. Après quelques années d’inoccupation, la
maison est de nouveau occupée par un restaurant, Le Fleuron; la façade a
de nouveau été modifiée.
Bâtiment d'architecture victorienne du style Queen Anne au volume
éclaté et articulé. Ses fenêtres sont à guillotine et le châssis du haut est
entouré de verre coloré: c'est une des caractéristiques du style Queen
Anne. La galerie faisait autrefois un retour d'équerre. Il ne reste presque
rien des boiseries ornementales, si ce n'est le fleuron du fronton donnant
sur la rue Saint-Laurent.
Signalons que le hall d'entrée est recouvert d'une fresque allégorique
de céramique d'une remarquable qualité.