Ancien bureau d`enregistrement du comté de Chambly

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Ancien bureau d`enregistrement du comté de Chambly
Situé au 440, chemin de Chambly
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Ancien bureau
d'enregistrement
du comté de Chambly
Depuis 1857, le bureau d’enregistrement des titres de propriété du comté
de Chambly était situé à Longueuil et logeait dans diverses maisons privées.
En 1882, le conseil du comté décide de faire construire un édifice en
pierres avec voûte à l’épreuve du feu; les plans sont de Maurice Perrault
et d'Albert Mesnard. Le rez-de-chaussée est occupé par le bureau d’enregistrement, et l’étage par la salle du conseil de comté.
En 1920, une rallonge de pierres remplace le hangar de bois, à l’arrière, visible sur la photo.
En 1969, le bureau d’enregistrement quitte les lieux. La Ville de Longueuil acquiert alors le bâtiment qui abrite, à compter de 1973, le Musée
de l’électricité de Gaston Labadie jusqu’en 1982. L’édifice est aujourd’hui
le siège social de la Société historique du Marigot.
Ce bâtiment de style éclectique comporte des caractéristiques de la
période Second Empire. Le toit en pente, à quatre versants, est percé en
façade d’une lucarne surmontée d’un toit en pavillon à terrasse faîtière.
Cette terrasse est ceinturée d’un garde-corps de métal ouvré. Le revêtement de pierres
est lisse au chaînage d’angle, à
l’encadrement
des ouvertures et
à l’avancé de l’entrée principale.
Celle-ci est surmontée d’un arc
segmentaire. Les
pierres de ses linteaux sont sculptées.
Situé sur le chemin de Chambly, au sud
de la rue Saint-André
Ancien collège
de Longueuil
En 1908, les frères des Écoles chrétiennes estiment que la maison
Chaboillez, qui abrite le Collège de Longueuil depuis un demi-siècle, est
devenue trop exiguë et décident de construire un collège neuf sur le chemin de Chambly. On démolit alors plusieurs maisons pour ériger un édifice de style Beaux-Arts selon les plans de Maurice Perrault.
On y emménage en 1910. À l’arrière, une très vaste cour de récréation
s’étend jusqu’au ruisseau Saint-Antoine, qui longerait aujourd’hui la rue
de Normandie.
En 1960, on ajoute une aile, au sud, que l’on baptise pavillon FrèreMarie-Victorin, ce dernier ayant enseigné au collège de 1904 à 1928.
Aujourd’hui, le collège est la propriété de la Commission scolaire
Marie-Victorin qui y loge une partie de ses services administratifs.
Style Beaux-Arts: symétrie absolue, composition grandiose, géométrie rigoureuse de la façade, utilisation du vocabulaire classique, par exemple le fronton central surmontant l'avancé de l'entrée principale.
Située au 205, chemin de Chambly
Maison Rollin-Brais
Maison de pierres construite entre 1799 et 1801 par Louis Chaussé dit
Comtois. L'artisan forgeron André Birtz dit Desmarteaux en modifie complètement l'intérieur dès 1801. Le rez-de-chaussée abrite une boutique de
forge, puis une auberge. Le notaire Alexis Rollin en fait l'acquisition en
1814. La maison est ensuite réaménagée pour y loger plusieurs familles.
Elle est propriété de la famille Rollin de 1814 à 1912, et de la famille Brais
de 1912 à 1973, d’où son nom.
La Ville de Longueuil en fait l’acquisition en 1973 et opte pour une
rénovation en profondeur qui entraîne la démolition des allonges, côtés
nord et est.
La maison restaurée est inaugurée en 1982 et abrite depuis un centre
d’information touristique.
Maison d'architecture d'esprit français, implantée au niveau du sol et
plus basse que le niveau actuel de la rue. Murs latéraux coupe-feu, dotés
de deux souches de cheminée; murs de moellons grossièrement équarris;
symétrie des ouvertures en façade; toit en bardeaux de cèdre.
Située au 155, chemin de Chambly
Maison Mercier- Jetté
Maison de briques de deux étages dont la construction fut commencée
par Joseph Mercier en 1858 et terminée par Gédéon Larocque en 1860.
Jusqu’en 1953, le ruisseau Saint-Antoine coulait à l’arrière.
On remarque surtout cette maison à cause de ses grandes galeries avant
et arrière à l’étage.
L’ancienne écurie, à l’arrière, a été transformée en un garage double.
La maison fut bien restaurée, au milieu des années 80, par Laurent Jetté,
d’où le nom de la maison.
Adaptation du modèle d'esprit français, dite de type québécois. Tambour d'entrée octogonal, avec perron-galerie au deuxième étage. Les fenêtres des trois lucarnes sont d'inspiration néoromane. Ses galeries surélevées
en font un bâtiment unique à Longueuil.
Située au 2, rue Saint-Charles Ouest
Cocathédrale
Saint-Antoine (extérieur)
L’actuelle cocathédrale est érigée sur le même emplacement que l’église
de 1811, emplacement occupé par le château fort de Longueuil de la fin
des années 1690 à 1810.
Elle est construite de 1884 à 1887 par le cultivateur et menuisier-entrepreneur Eugène Fournier dit Préfontaine, selon les plans de l’architecte
Maurice Perrault, de la firme Perrault et Mesnard. La bénédiction de l’église
a lieu le 27 janvier 1887.
«Les concepteurs utilisent un vocabulaire architectural gothique sur un
plan byzantin, ne retenant de ce dernier style que l’ordonnance de la croix
grecque surmontée d’une coupole à la croisée du transept... La décoration
de l’église s’apparente au style néogothique : motifs d’ogive, flèche du
clocher, rosace, contreforts
et pinacle... clochers non
identiques... portail à trois
ouvertures surmonté d’une
rosace, voussures, archivolte...
Les architectes ont choisi
d'habiller les murs de moellon, de pierre de taille extraite des carrières de
Deschambault. La façade est
allégée par les éléments décoratifs
d'inspiration
gothique qui l'ornementent.
Le portail est divisé en trois
grandes ouvertures rehaussées de voussures; ce même
motif est repris au centre de
la façade, cette fois pour encadrer la magnifique
rosace.»(Hélène
Charlebois-Dumais)
La flèche de l’église
s’élève à 80 mètres.
Située au 2, rue Saint-Charles Ouest
Cocathédrale
Saint-Antoine (intérieur)
«L’effet produit par l’ordonnance byzantine est plus remarquable à l’intérieur qu’à l’extérieur... L’absence de jubés latéraux, la largeur du transept, la hauteur de la
voûte créent un effet saisissant.
«L’aménagement de l’intérieur reste fidèle
au vocabulaire gothique: choeur délimité par
trois grandes arches ogivales surmontées d’un
motif, oeils-de-boeuf garnis de vitraux. Le maître-autel est une cathédrale en réduction avec ses motifs tirés du gothique
flamboyant. Le chemin de croix en relief rehaussé de couleurs, en plâtre,
la lampe du sanctuaire et les lustres de crystal furent commandés à Paris.»
(Hélène CharleboisDumais)
Les éléments
décoratifs de l’intérieur, couleurs, dorures, et surtout les
importantes fresques sur le thème
de la vie de saint
Antoine, ne datent
que des années
1930-1931.
Lors de ces importants travaux, le
jubé de l'orgue fut
considérablement
agrandi pour y recevoir un nouvel
orgue et des bancs
pour trois cents fidèles.
Situé sur le chemin de Chambly,
à l'angle de la rue Saint-Charles Ouest
Mémorial du château fort
de Longueuil
Entre 1695 et 1698, Charles Le Moyne fils, deuxième seigneur et premier baron de Longueuil, faisait construire un imposant château fort sur
les emplacements aujourd’hui occupés par la cocathédrale Saint-Antoine
et la Caisse populaire de
Longueuil. Ce bâtiment
fut démoli en 1810.
En 1971, des fouilles
permirent de dégager les
fondations de l’une des
tours et d’un mur du
château fort. Avec ces
pierres, on érigea un
mémorial, juste à l’est
de l’église. Au centre,
on installa un calvaire
normand du XVe siècle, don de la ville de Longueil, en France, patrie de la
mère de Charles Le Moyne, premier seigneur et fondateur de Longueuil.