Rêves 6 - Opéra national du Rhin
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Rêves 6 - Opéra national du Rhin
Rêves 6 Danseurs et magiciens 2009-2010 Dossier pédagogique Département jeune public En deux mots Autour de L’Apprenti Sorcier de Paul Dukas, tout un florilège de petites pièces s’enchaînent ayant pour thèmes magiciens, sorciers et esprits malins que la danse rend encore plus incroyables. Conception et réalisation Bertrand d’At avec Eva Kolarova, Mathieu Guilhaumon et Andrew Peasgood Costumes et environnement scénique Christelle Reboulet Ballet de l’Opéra national du Rhin mulhouse La Sinne sa 22 mai 20 h ma 25 mai 14 h 30 * colmar La Manufacture je 10 juin 20 h 30 ve 11 juin 14 h 30 * et 20 h 30 lu 14 juin 14 h 30 * illkirch L’Illiade je 24 juin 14 h 30 * et 20 h 30 ve 25 juin 14 h 30 * et 20 h 30 Spectacle présenté avec des musiques enregistrées Durée approximative : 1 h 15 Conseillé à partir de 6 ans : élémentaire et collège * Représentations réservées aux groupes scolaires Réservations : département jeune public Une ronde de magiciens et d’esprits malins L’Apprenti Sorcier - Paul Dukas (d’après Goethe) Un jeune apprenti sorcier tente d’animer un balai pour que celui-ci effectue à sa place la mission que lui a ordonné son maître, parti faire une course : remplir une bassine d’eau en utilisant des seaux. « Et maintenant, approche, viens, viens, balai ! prends-moi ces mauvaises guenilles ; tu as été domestique assez longtemps ; aujourd’hui songe à remplir ma volonté ! Debout sur deux jambes, une tête en haut, cours vite, et te dépêche de m’aller chercher de l’eau ! » Le balai s’exécute et très vite, l’eau déborde de la bassine, jusqu’à inonder la demeure du magicien. L’apprenti sorcier, ayant oublié la formule magique, se saisit alors d’une hache et fend le balai en deux. C’est alors que les débris du balai s’ébranlent et se mettent à leur tour au travail, remplissant toujours plus le récipient ! Le retour providentiel du magicien vient mettre fin au dégâts Source : causés par son jeune disciple. http://artofdisney.canalblog.com/archives 2008/08/20/10290463.html Une Nuit sur le mont Chauve - Modeste Moussorgski (d’après Nicolas Gogol) Inspirée du poème La Nuit de la Saint-Jean de Gogol, Une Nuit sur le mont Chauve évoque un sabbat de sorcières sur le mont Chauve. L’œuvre est découpée en trois parties : • La Réunion des sorcières, leurs discussions et leurs commérages • Le Cortège de Satan • Le Sabbat Le Roi des aulnes - Franz Schubert (d’après Goethe) C’est l’histoire d’un Erlkönig, une créature maléfique qui hante les forêts et entraîne les voyageurs vers leur mort... D’autres magiciens sont attendus... Autour de L’Apprenti Sorcier de Paul Dukas Le compositeur français Paul Dukas écrit L’Apprenti Sorcier en 1897. L’œuvre est inspirée d’une ballade de Goethe (1797), Der Zauberlehring, qui puise ses racines dans un conte de Lucien de Samoaste, un écrivain grec du temps de l’Empire Romain. L’Apprenti Sorcier est devenu l’un des « poèmes symphoniques » les plus célèbres de ce répertoire. L’œuvre est interprétée pour la première fois le 18 mai 1897, sous la direction de Paul Dukas, à l’occasion d’un concert donné par La Société Nationale de Musique de Paris. L’Apprenti Sorcier « Enfin, il s’est donc absenté, le vieux maître sorcier ! Et maintenant c’est à moi aussi de commander à ses Esprits ; j’ai observé ses paroles et ses œuvres, j’ai retenu sa formule, et, avec de la force d’esprit, moi aussi je ferai des miracles. Que pour l’œuvre l’eau bouillonne et ruisselle, et s’épanche en bain à large seau ! Et maintenant, approche, viens, viens, balai ! prends-moi ces mauvaises guenilles ; tu as été domestique assez longtemps ; aujourd’hui songe à remplir ma volonté ! Debout sur deux jambes, une tête en haut, cours vite, et te dépêche de m’aller chercher de l’eau ! Que pour l’œuvre l’eau bouillonne et ruisselle, et s’épanche en bain à large seau ! Bravo ! il descend au rivage : en vérité, il est déjà au fleuve, et, plus prompt que l’éclair, le voilà ici de retour avec un flot rapide. Déjà, une seconde fois ! comme chaque cuve s’enfle ! comme chaque vase s’emplit jusqu’au bord ! Arrête, arrête ! car nous avons assez de tes services. - Ah ! je m’en aperçois ! - Malheur ! Malheur ! j’ai oublié le mot ! Ah ! la parole qui le rendra enfin ce qu’il était tout à l’heure ? Il court et se démène ! Fusses-tu donc le vieux balai ! Toujours de nouveaux seaux qu’il apporte ! Ah ! et cent fleuves se précipitent sur moi. Non ! je ne puis le souffrir plus longtemps ; il faut que je l’empoigne ! C’est trop de malice ! Ah ! mon angoisse augmente ! Quelle mine ! quel regard ! Engeance de l’enfer ! faut-il que la maison entière soit engloutie ? Je vois sur chaque seuil courir déja des torrents d’eau. Un damné balai qui ne veut rien entendre ! Bûche que tu étais, tiens-toi donc tranquille ! Si tu n’en finis pas, prends garde que je ne t’empoigne, et ne fende ton vieux bois au tranchant de la hache ! Oui-dà ! le voilà qui se traîne encore par ici ! Attends, que je t’attrape ! Un moment, Kobold, et tu seras par terre. Le tranchant poli de la hache l’atteint. Il craque ! bravo, vraiment fort bien touché ! Voyez, il est deux ! et maintenant j’espère et je respire ! Malheur ! Malheur ! deux morceaux s’agitent maintenant, et s’empresent comme des valets debout pour le service ! à mon aide, puissances supérieures ! Comme ils courent! De plus en plus l’eau gagne la salle et les degrés, quelle effroyable inondation ! Seigneur et Maître ! entends ma voix ! - Ah ! voici venir le maître ! Maître, le péril est grand ; les Esprits que j’ai évoqués, je ne peux plus m’en débarrasser. ‘Dans le coin, balai ! balai ! que cela finisse, car le vieux maître ne vous anime que pour vous faire servir à ses desseins.’ » Johann Wolfgang von Goethe Traduction Henri Blaze, 1863 L’Apprenti Sorcier a servi de genèse à la création du célèbre dessin animé Fantasia créé par Walt Disney en 1940 Source : http://artofdisney.canalblog.com/archives2008/08/20/10290463.html Le compositeur Paul Dukas Né le 1er octobre 1865 à Paris, Paul Dukas entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 1881, où il devient l’élève de Mathias (piano), de Théodore Dubois dans sa classe d’harmonie et d’Ernest Guiraud dans celle de composition, aux côtés de Debussy. Ses premières compositions datent de cette époque, notamment l’Ouverture du Roi Lear en 1883, d’après l’œuvre de Shakespeare, l’Air de Clytemnestre en 1882 et une autre Ouverture pour Goetz von Berlichingen qui fut jouée à Genève en 1884. Impitoyable envers lui-même et convaincu que seules les œuvres originales pouvaient voir le jour, il détruisit certains manuscrits de ses œuvres de jeunesse, dont l’Air de Clytemnestre. Il a également composé des chants, des chœurs et quelques pièces symphoniques qui n’ont jamais été publiés. Le chef d’œuvre incontesté du compositeur est un conte lyrique en trois actes écrit en collaboration avec Maeterlinck, Ariane et Barbe-bleue. Représenté à l’Opéra-Comique le 10 mai 1907 et repris à l’Opéra en 1935, il remporte immédiatement un succès considérable. On y reconnaît certains arguments de Parsifal, mais aussi l’influence de Debussy, qu’il admirait. Cet unique opéra, que l’on voulut opposer à Pelléas, est, selon Henry Malherbe, « un des monuments les plus indestructibles de toute la musique française de théâtre. » Au-delà de son activité de composition, Paul Dukas fut un grand critique muscial, enseigna au Conservatoire de Paris, devint inspecteur musical et fut élu à l’Académie des Beaux-Arts. Toute sa vie, il fit le choix de vivre dans une sorte de retraite, loin du monde, et audessus de tous les combats artistiques. Il meurt d’une crise cardiaque en 1935 à l’âge de 69 ans. L’œuvre de Paul Dukas est singulière : les airs des compositions qu’il a bien voulu livrer au public sont restés bien plus célèbres que le nom de leur compositeur ! Sa musique est reconnue pour sa maîtrise de la forme, l’élégance de son style et le raffinement de son expression. Johann Wolfgang von Goethe Goethe naît à Francfort-sur-le-Main le 28 août 1749. Élevé librement dans un milieu protestant aisé, cultivé, il s’imprègne tout autant des classiques anciens et modernes que de la Bible, de la mythologie antique et des légendes populaires allemandes. De 1765 à 1768, il fait à Leipzig ses études de droit et publie ses premiers recueils de poésie. De retour à Francfort, il compose sa première comédie, Les Complices, qui évoque ses souvenirs de Leipzig. En 1770, il poursuit ses études de droit à Strasbourg, où il découvre Shakespeare, Homère, la profonde harmonie qui existe entre la nature et la création artistique, et la présence de Dieu dans l’évolution de l’Univers. L’influence de Jean-Jacques Rousseau est sensible dans les Poésies. Très impressionné par le gothique de la cathédrale de Strasbourg, il écrit en 1773 De l’architecture allemande, hymne à la gloire d’un des artisans de sa construction, Erwin von Steinbach. Puis à Francfort, il devient avocat. Il compose et ébauche d’autres drames, fondés sur des personnages mythiques ou archétypaux et les premières esquisses de Faust. De sa passion malheureuse pour Charlotte Buff, fiancée à son ami, il tire un roman Les Souffrances du jeune Werther, en 1774. En 1775, il prend de lourdes fonctions administratives auprès du prince à Weimar. Il vit alors une passion amoureuse avec Charlotte von Stein. Il écrit des pièces de théâtre et des poèmes, dont Der Erlkönig (Le Roi des aulnes) en 1781. Après un séjour en Italie, il tombe amoureux de Christiane Vulpius, union qui fait scandale à la cour. Nommé à la direction de la culture, il étudie les sciences, publie entre autres La Métamorphose des plantes en 1790. Il se lie d’amitié avec Schiller, ce qui le fait avancer dans son parcours littéraire. En 1797, il écrit la célèbre ballade Der Zauberlehring (L’Apprenti Sorcier), qui sera reprise un siècle plus tard par Paul Dukas. Puis il rédige le premier Faust, publié en 1806. Ses dernières œuvres sont marquées par la sagesse d’un homme vieilli. En 1831, il termine son deuxième Faust. Après une longue vie tumultueuse et passionnée, il meurt le 22 mars 1832 à Weimar. Outre le célèbre poète, dramaturge et romancier que l’on connaît, il fût aussi théoricien de l’art, homme d’état en Allemagne et féru de sciences, notamment d’optique, de géologie et de botanique, et grand administrateur. La Production Bertrand d’At Chorégraphie Directeur de la danse du Ballet de l’Opéra national du Rhin depuis 1997, il est né en 1957, et commence ses études de danse en France au Conservatoire de Dijon. Il poursuit sa formation à l’école Mudra sous la direction de Maurice Béjart à Bruxelles. Il intègre en 1978 le Ballet du XXe Siècle. De 1984 à 1991, il est maître de ballet au Ballet du XXe Siècle, puis au Béjart Ballet Lausanne et remonte les chorégraphies de Maurice Béjart un peu partout dans le monde. En 1993, il est nommé co-directeur artistique du Ballet Cullberg en Suède avec Carolyn Carlson. En 1996 il crée la compagnie Ballet Est, résidence de création chorégraphique en Champagne-Ardenne. Il crée ses propres chorégraphies dès 1984. Depuis son arrivée à la direction du Ballet du Rhin en 1997, il continue à créer pour la compagnie : Le Lac des cygnes (1998), Le Prince des pagodes sur la musique de Benjamin Britten (2002), et en 2005 Le Chant de la terre de Gustav Mahler. Il a créé en 2006 un ballet librement inspiré du film In the mood for love pour le Ballet de Shanghaï et en juin 2007, une nouvelle version de L’Histoire du soldat sur la musique de Stravinsky et le texte de Ramuz. En juin 2008 et en 2009, il chorégraphie Rêves 4 et Rêves 5. Prolongements pédagogiques • Le poème symphonique • Fantasia de Walt Disney • La représentation des magiciens dans l’art Contacts : Flora Klein | tél + 33 (0)3 88 75 48 54 | courriel | [email protected] Hervé Petit | tél + 33 (0)3 88 75 48 79 | courriel |[email protected] OPÉRA NATIONAL DU RHIN | 19 place Broglie | BP 80 320 | 67008 Strasbourg Visitez notre site | www.operanationaldurhin.eu