L`épreuve orale d`admission consiste en un entretien avec le jury

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L`épreuve orale d`admission consiste en un entretien avec le jury
RAPPORT DU JURY POUR LE CONCOURS PROFESSIONNEL POUR LE RECRUTEMENT
ERE
D’INSPECTEUR DU PERMIS DE CONDUIRE ET DE LA SECURITE ROUTIERE DE 1
CLASSE –
SESSION 2015
Présentation
Le concours professionnel pour le recrutement d’inspecteur du permis de conduire et de la
sécurité routière (IPCSR) de 1ère classe de la session 2015 s’est déroulé du 8 au 12 juin 2015
dans les locaux de la sous-direction du recrutement et de la formation de la Direction des
ressources humaines du Ministère de l'intérieur, à Lognes (77).
L’arrêté du 3 février 2015 fixait à 56 le nombre de postes offerts au titre de l’année 2015.
Données statistiques de la session 2015
Session 2015
Femmes
Hommes
Nombre de postes offerts
TOTAL
Rappel session 2014
56
37
Candidats admis à concourir
147
86
233
275
Candidats présents
79
132
211
263
Candidats admis
24
32
56
37
Meilleure note
19,75
20
Note la plus basse
1,25
0
Moyenne
11,49
11,18
Dernier candidat admis
13,75
16,5
Nombre de notes éliminatoires
(inférieures à 7/20)
26
47
Nombre de notes inférieures à 10
71
98
Composition du jury
Le jury était composé de 15 membres, 1 Préfet, 1 administratrice civile honoraire, 7 délégués
du permis de conduire et de la sécurité routière (DPCSR) dont 1 délégué principal et 6
attachés d’administration de l’Etat dont 4 attachés principaux, soit au total 6 femmes et 9
hommes, répartis en 5 sous-commission.
L’épreuve du concours professionnel
L’article 4 de l’arrêté du 7 août 2014 fixant les modalités d’organisation et les épreuves du
concours professionnel pour l’accès au grade d’IPCSR de 1ère classe dispose que le concours
professionnel d’IPCSR de 1ère classe comporte une épreuve orale d'admission qui consiste en
un entretien avec le jury visant à apprécier l'expérience professionnelle du candidat, ses
aptitudes et sa motivation à exercer les fonctions d'inspecteur du permis de conduire et de
la sécurité routière de 1ère classe ainsi que son ouverture d'esprit (durée : vingt-cinq minutes
dont cinq minutes de présentation).
Observations relatives à l’entretien
L’entretien s’est bien déroulé avec la grande majorité des candidats dont l’attitude a été jugée
respectueuse. Toutefois, une infime minorité de candidats est apparue comme trop détendue.
La présentation
Les candidats ont tenu compte des recommandations faites par les membres du jury dans le
rapport 2014 en faisant un réel effort de préparation. Toutefois, malgré une amélioration
notable, les présentations ont manqué encore de dynamisme et n’ont pas toujours permis de
connaitre précisément ni l’affectation, ni l’activité exercée, ni les compétences acquises par
l’exercice de ce métier. Dans de nombreuses présentations, le métier d’IPCSR n’était pas
suffisamment mis en avant, alors même que les anciennes professions exercées sont trop
détaillées. Enfin, les compétences acquises permettant de prétendre au grade supérieur
d’IPCSR de 1ère classe ont été trop souvent absentes du propos.
L’entretien
Les échanges peuvent être décomposés en trois thématiques même si celles-ci ne respectaient
pas un ordre établi. L’objectif étant de permettre aux membres du jury de mesurer
l’expérience professionnelle, les aptitudes du candidat, ainsi que son ouverture d’esprit, ces
échanges portaient d’une part sur des questions techniques relatives aux connaissances
professionnelles, à l’environnement professionnel et la déontologie, d’autre part sur des
thématiques d’ordre général (culture administrative), enfin sur des mises en situation de
travail.
Les membres du jury notent cette année encore une très grande hétérogénéité des candidats.
- Les connaissances professionnelles : certains candidats possèdent de solides
connaissances techniques, parfois même très approfondies, alors que d’autres présentent de
sérieuses lacunes qui posent question. Les notions qui touchent à l’activité quotidienne sont
globalement mieux maitrisées (examens pratiques) que celles qui font référence à une activité
plus ponctuelle ou qui portent sur des points particuliers des procédures d’évaluation par
exemple ;
- Les mises en situation constituent un excellent exercice d’évaluation des
connaissances (surtout en matière de déontologie), des aptitudes et de la motivation des
candidats. Le jury constate l’inconfort des candidats alors même que les situations proposées
étaient réalistes. Cet exercice a permis de mettre en lumière un manque d’autonomie dans leur
activité et que les candidats attendent trop de leur supérieur hiérarchique direct, le DPCSR ;
- L’ouverture d’esprit : comme le soulignaient les membres du jury dans le rapport de la
session 2014 de ce même concours, de trop nombreux candidats montrent une indifférence
assumée de leur environnement professionnel qu’il soit proche ou lointain et plus encore de la
culture administrative. Cette attitude n’est pas acceptable ;
- La motivation : cette composante essentielle de l’entretien est trop souvent mal
exprimée ou absente. Or, le jury doit sentir que le candidat a construit un projet de réussite et
qu’il souhaite parvenir à son objectif ;
- La déontologie : les recommandations formulées par le jury dans le rapport 2014 ont
été entendues des candidats. Toutefois, des réponses ont parfois laissé les membres du jury
dubitatifs face à des pratiques intolérables de la part de quelques candidats. Les membres du
jury constatent que des IPCSR, même quand ils disposent de connaissances solides, ne sont
pas toujours à l’aise avec les questions qui touchent à la déontologie. Il semble aussi que des
candidats par crainte d’être isolés préfèrent ne pas assumer leur éthique.
Recommandations
Il convient que les candidats s’approprient la nature de l’épreuve afin de connaitre
parfaitement ce qui est attendu d’eux.
Il s’agit d’un entretien. L’intérêt de cet exercice réside dans l’échange entre le candidat et le
jury permettant à ce dernier de disposer en 25 minutes des éléments qui lui permettront de
juger si le candidat est en capacité d’accéder à ce grade. Il convient par conséquent que le
candidat fasse preuve de persuasion en mettant en avant les compétences, les qualités et les
capacités dont il dispose, notamment en débutant son entretien par une présentation
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construite et argumentée autour de son expérience professionnelle d’IPCSR et de sa
motivation à accéder au grade d’IPCSR de 1ére classe. S’y ajoute la nécessité d’apporter des
réponses pertinentes et justes aux questions posées.
La présentation
Les candidats doivent avoir à l’esprit que la présentation constitue le début de l’entretien, le
moment où le jury rencontre un candidat qu’il ne connait pas. Par conséquent, les candidats
doivent s’attacher à mentionner brièvement leurs activités passées pour se concentrer
essentiellement sur l’activité présente, celle d’IPCSR, et à faire ressortir les compétences
acquises en exerçant ce métier qui leur permettent aujourd’hui de prétendre au grade
supérieur.
L’entretien
- Les connaissances professionnelles : les candidats doivent disposer des connaissances
techniques nécessaires à l’accomplissement de leur métier. Les questions posées par le jury ne
font que s’inspirer de leur activité. Or, quand les réponses ne sont pas cohérentes ou inexactes
(notamment sur le bilan de compétences), se pose la question de la compétence du candidat à
exercer son métier d’IPCSR. Ainsi, il est impératif que les IPCSR mettent à jour leurs
connaissances professionnelles (règlementation, connaissance des dernières réformes,
évolutions de l’environnement professionnel proche) indispensables à chaque inspecteur pour
exercer son métier (y compris pour renseigner le public) ;
- Les aptitudes : les candidats qui se présentent au concours professionnel d’IPCSR de
ère
1 classe sont appelés, même si aucun texte ne le prévoit, à exercer des fonctions d’adjoint
au délégué. Or, à ce titre, ils doivent montrer qu’ils sont en capacité d’exercer des fonctions
plus importantes, de prendre des décisions et d’être autonomes dans leur activité ;
- L’ouverture d’esprit : les candidats sont conscients que le grade auquel ils prétendent
est de nature à leur faire accéder à des postes à responsabilité. Par conséquent, le jury
recommande aux candidats de prendre l’habitude de s’intéresser à l’environnement
professionnel proche mais aussi plus éloigné, qu’il s’agisse des grandes questions et
évolutions qui intéressent la sécurité routière ou des grandes réformes qui concernent la
fonction publique à laquelle ils appartiennent ;
- La motivation : les candidats doivent faire l’effort de construire leur projet afin de
l’exposer clairement au jury. Un jury qui ne perçoit pas la motivation du candidat aura du mal
à envisager sa promotion ;
- La déontologie et le sens du service public: le respect des règles déontologiques est
essentiel pour les personnels de l’administration mais plus encore pour ceux qui peuvent être
confrontés à des situations complexes, notamment les IPCSR. Par conséquent, le jury souligne
que l’administration ne saurait transiger avec les règles déontologiques. Ces dernières doivent
être connues des IPCSR et non pas seulement des candidats qui se présentent au concours. Par
conséquent, le jury recommande une réactualisation des connaissances en ce domaine (droits
et obligations des fonctionnaires, sanctions administratives, ce que recouvre l’autorité
hiérarchique, notamment l’obligation de rendre compte…).
Par ailleurs, de trop nombreux candidats ont mis en avant le droit de retrait alors que la
situation ne s’y prêtait pas. Il convient donc que les IPCSR connaissent précisément leurs
droits mais également leurs devoirs, au service du public.
Conclusion
Les notes attribuées par les membres du jury résultent de la seule prestation des candidats,
elles ne sont en aucune manière le fruit d’une ancienneté ou d’une prétendue légitimité.
Les candidats qui ont été distingués sont ceux qui maitrisaient parfaitement les connaissances
techniques et l’environnement professionnel ainsi que les règles déontologiques, et qui ont
montré clairement leur motivation et leur ouverture d’esprit (culture administrative).
Le jury
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