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Termes de références Projet de recherche sur le français dans l’espace arabofrancophone L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) lancent un appel à manifestation d'intérêt pour la réalisation d'un projet de recherche sur le français dans l'espace arabophone. Introduction Sur les 125 millions de personnes en situation d’apprentissage impliquant le français, près de 49 millions suivent un enseignement de français langue étrangère (FLE) et un peu plus de 76 millions l’ont comme vecteur d’enseignement. Sur les 49 millions d’apprenants du français langue étrangère (FLE), l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient représentent la majorité avec 52%. Il apparaît que le choix du FLE dans le monde arabe est volontaire et explicite. Sur les 24 millions d’apprenants du FLE, 22 millions sont concentrés dans six pays de la zone : Algérie, Égypte, Maroc, Syrie, Mauritanie et Tunisie. Globalement, entre 2010 et 2014, le nombre de personnes apprenant le français comme une langue étrangère a progressé de 6 %. Une hausse conforme à celle constatée dans la région (+7%) qui connaît toutefois aussi quelques baisses dans certains pays. La relation particulière entre le français et le monde arabe est telle que l’on a pu parler d’Arabofrancophonie qui reflète une situation qui, dépassant la simple coexistence, implique un dialogue entre les cultures et une interaction entre le/les français et le/les arabes. Plus encore, on peut considérer que l’Arabofrancophonie traduit la conjonction des intérêts des deux ensembles cherchant à échapper à l’emprise excessive du monolinguisme. Le rapprochement entre Francophonie et Arabophonie constitue l’un des rares exemples de dialogue des civilisations. La place du français (avec l’arabe et l’amazigh pour certains) dans l’espace Maghreb/Moyen-Orient est tout à fait particulière, puisque c’est une langue étrangère employée par des pans entiers de la société, à commencer par les élèves et les étudiants. Introduit au primaire en tant que langue étrangère, le français devient langue d’enseignement dans de nombreuses filières du supérieur : - En Algérie, le français demeure la première langue vivante malgré un rapport complexe au legs de la période coloniale. - Au Maroc, le français excède son statut de langue étrangère notamment dans le secteur privé où il est utilisé de manière non officielle comme langue d’enseignement. - En Tunisie, pays le plus francophone du Maghreb, le français est une langue d’enseignement et langue de travail dans de nombreux secteurs de la vie quotidienne. - Au Liban, l’histoire a fait du français et de l’anglais des langues pratiquées comme langues secondes, le système éducatif public et privé libanais est structurellement bilingue. A l’issue du 2e Séminaire international sur les méthodologies d’observation de la langue française organisé par l’Observatoire de la langue française de l’OIF en partenariat avec l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et l’Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone (ODSEF), le comité scientifique a dégagé des pistes de réflexion pour préparer, notamment, le rapport quadriennal de l’Observatoire de la langue française (à paraître en 2018), entre autres : o la représentation et l’usage de la langue française o les modes de transmission du français o les vecteurs de transmission dans différents domaines (écoles, travail, médias, industries culturelles, numérique…) o la place du français dans l'enseignement primaire, secondaire et universitaire. Objet de la recherche Les usages, les représentations et les modes de transmission comparés de la langue française et des autres langues en présence dans les pays du Maghreb et au Liban (pays où le français est langue d’enseignement et/ou de communication). Pays concernés Algérie, Liban, Maroc, Tunisie. Résultats attendus Des données représentatives et de nature qualitative sur les usages et la représentation de la langue française dans une série de domaines, les modes de transmission de la langue française dans l’espace familial des ménages résidant dans les pays Maghreb et du Moyen-Orient où le français est langue d’enseignement et/ou de communication. La présentation comprenant des tableaux, des cartes et des graphiques prendra la forme de monographie par pays suivant une approche pluridisciplinaire et comparative intégrant les langues nationales en présence et soulignera les tendances constatées depuis une génération en établissant des profils par genre, niveau d’étude, situation socioprofessionnelle, lieu de résidence, migration…. L’analyse de l’état des lieux et des pratiques tendancielles sera complétée par des hypothèses prospectives révélant les variables favorables à l’usage de la langue française à moyen terme. Une bibliographie sera annexée aux résultats des études. Indicateurs à renseigner (liste indicative intégrant les profils sexospécifiques et socioéconomiques des répondants) Usage et représentations de la langue française Statut(s) de la langue française Représentations du français Pratiques et fonctions sociales de la langue française La place du français dans l'enseignement primaire, secondaire et universitaire. L’apprentissage de la langue française • souhaits d’apprentissage, pratiques (méthodes) et attentes • résultats atteints (niveau, compétence) - • représentations des langues en contact : bilinguisme et plurilinguisme - Modes de transmission de la langue française Modes et marques de transmission de la langue française (espace public et espace privé) : • conditions de transmission du français auprès des jeunes (milieu familial, milieu social et milieu scolaire) • vecteurs de transmission (orale et/ou écrit) et dynamiques langagières • bilinguismes familiaux d'origine migratoire (langues et identités) Sources à consulter À titre indicatif, les ouvrages suivants sont recommandés : - La langue française dans le monde 2014, Paris, Nathan, 2014. - Estimation des francophones dans le monde en 2015. Sources et démarches méthodologiques. Canada-Québec, Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone/Université Laval, 2014. - Compter les francophones : inventaire critique des sources et des méthodes, Paris, EAC (à paraître) Abric, J.-Cl. (Ed), 1994, Pratiques sociales et représentations, Paris : PUF. - BILLIEZ, J., 1997, « Langues de soi, langues voisines : représentations entrecroisées », Etudes de Linguistique Appliquée 104 : Comprendre les langues voisines - AZOUZI Ammar, Le français au Maghreb : statut ambivalent d’une langue, Synergies Europe n°3, 2008 - BOGAARDS P., 1991, Aptitude et affectivité dans l’apprentissage des langues étrangères. Paris, Hatier / Didier, collection LAL. - DOISE W., 2003, « Attitudes et représentations sociales ». In Jodelet D. (Ed), Les représentations sociales. Paris, PUF, 7ème édition - CALVET, L.-J., 1999, Pour une écologie des langues, Plon, Paris - LECONTE, F. (1997). La famille et les langues. Une étude sociolinguistique de la deuxième génération de l'immigration africaine dans l'agglomération rouennaise. Paris: L'Harmattan Voir aussi les sites de l’Observatoire de la langue française et de l’ODSEF : - http://www.francophonie.org/L-Observatoire-de-la-langue.html - https://www.odsef.fss.ulaval.ca Toute autre référence sur les représentations, les modes de transmission et les dynamiques linguistiques de préférence à partir des données de recensement. Autres sources En priorité, il s’agit d’exploiter les données existantes, et notamment, les résultats d’enquêtes portant sur les motivations et les pratiques et mesurant les perceptions et représentations des locuteurs de la langue française, la pertinence de sa maîtrise et de son utilisation par rapport aux langues nationales. Enquête à conduire Par questionnaires portant sur les motivations et les pratiques Par mesures des perceptions et représentations des locuteurs de la langue française, de la pertinence de sa maîtrise et de son utilisation par rapport aux langues nationales. En prenant en compte les données existantes (L'ODSEF – Observatoire démographique et statistique de l'espace francophone – pourra apporter son aide pour faciliter le partage de données existantes dont disposent certaines institutions nationales de statistiques). Critères de sélection Cet appel s’adresse prioritairement aux enseignants et aux chercheurs des institutions membres de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). L’équipe constituée devra comprendre au moins un universitaire rattaché à un établissement membre de l’AUF. L'appel d'offres est international et il n'y a pas d'exigence de nationalité pour y répondre, mais la constitution d'un groupe de recherche comprenant des universitaires des quatre pays concernés est recommandée. Les propositions seront évaluées par un conseil scientifique selon les critères suivants: Qualité du projet et précision de ses objectifs Qualité de la présentation du projet (objectif, méthodologie, résultats attendus…) Articulation de la méthodologie avec les objectifs Faisabilité (méthodologie, échéancier proposé, réalisme budgétaire) Occasion de formation de futurs chercheurs (étudiants en master, en thèse) Contribution à l’élaboration de nouvelles connaissances sur la langue française Possibilité estimée de l’organisation d’une manifestation scientifique ou d’une publication scientifique. La présentation du projet et de ses objectifs compte pour 15% de l’évaluation. La méthodologie pour 40 %, la faisabilité pour 30%, les autres critères pour 15%. Le livrable est un rapport de recherche incluant un état financier des dépenses. Le Conseil scientifique pourra demander des précisions ou des reprises dans le rapport qui sera rendu. Financement Le budget maximum est de 30 000 euros si au moins une équipe de recherche multi-pays est prévue. Le projet de recherche est soutenu conjointement par l'OIF et l'AUF. Modalités d’aide Un contrat de subvention sera signé entre l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et le(s) établissement(s) bénéficiaire(s). Les fonds seront débloqués en deux tranches : 80% à la signature, 20% à la remise du rapport final et du bilan financier avec justificatifs des dépenses. Un mode de gestion mixte est également possible : l’AUF pourra assurer une gestion déléguée et débloquer les financements au fur et à mesure des besoins en suivant le calendrier accepté. Cette gestion déléguée ne pourra toutefois pas dépasser 30% du budget total du projet, le(s) établissement(s) bénéficiaire(s) devront assurer au minimum la gestion de 70% du budget. L’essentiel de l’aide financière apportée concerne le financement des missions, déplacements, frais de terrain et per diem. Seuls les projets émanant d’universitaires du Sud sont éligibles à une indemnité de coordination ou à des vacations qui ne pourront pas excéder 20% du budget total proposé. Aucun équipement informatique autre que du petit matériel (consommable) ne peut être financé. Constitution du dossier La soumission se fait uniquement [email protected] par courrier électronique à l’adresse suivante: Les informations doivent être fournies dans 4 fichiers différents, dans un seul et même envoi: 1. Le résumé du projet : Sur une seule page, faire figurer l’objet du projet (titre), son résumé, sa justification, son coordonnateur. 2. La description du projet : Sur 7 pages maximum, indiquer dans l’ordre suivant : • La justification du projet et description des objectifs • La présentation des aspects méthodologiques et des instruments de la recherche (cadre conceptuel, méthodes de collecte des données, mode d’analyse des données…) • Le calendrier d’exécution • La participation financière demandée (en précisant les différents postes de dépense). 3. Une fiche de renseignement : Elle contient le curriculum vitae du coordonnateur (3 pages maximum) et la présentation des autres membres de l’équipe. 4. Une lettre d’engagement : Elle est signée par le responsable de la structure de rattachement du coordonnateur du projet, l’enseignant-chercheur soumissionnaire. Le responsable de la structure est, par exemple, le Président ou Recteur de l'université ou son représentant. Cette lettre garantit que l’enseignant-chercheur soumissionnaire est autorisé à proposer le projet. Calendrier La recherche est menée sur une période de 18 mois à compter de la date de signature de la convention de financement entre l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et le(s) établissement(s) bénéficiaire(s). Date limite de présentation du dossier Les dossiers doivent être envoyés avant le 15 octobre 2015, à 17h, heure de Montréal. Livrables : - Un rapport intermédiaire à mi-parcours - Un rapport final - La base de données constituée : questionnaires, enquête de perception, etc. Renseignements Toute demande de renseignements complémentaires doit être envoyée à [email protected]