tequiomexico! - Jacques Rebotier

Transcription

tequiomexico! - Jacques Rebotier
& tequiomexico!
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Contra
las bestias
création 2017
texte et mise en scène de Jacques Rebotier
traduction en espagnol de Julia Azzareto
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Un omme appelle à faire disparaître de la surface de la terre ces 6 millions
800 000 autres espèces qui nous encombrent, et vite ! Allez Fifi, fissa !
Sous la forme d’un drôle de réquisitoire rageur, poétique et … rieur.
Sélectionné par le Bureau des lecteurs de la Comédie-Française
et créé en 2004 au Festival d’Avignon, Contre les bêtes a été joué
plus de 200 fois en France. Après une résidence au Costa Rica en
2015, Jacques Rebotier souhaitait faire voyager ce texte en
Amérique latine où il a déjà porté plusieurs projets avec sa
compagnie voQue. Sa rencontre avec Odille Lauria, actrice
franco-mexicaine, et Tequio Mexico est le point de départ de la
création d’une version en espagnol du spectacle au Mexique en
février 2017, avant une tournée sur le continent.
50 min
tous publics à partir de 10 ans
texte et mise en scène Jacques Rebotier
interprétation Odille Lauría
édition en français La Ville Brûle
sélectionné par le Bureau des lecteurs de la Comédie française
coproduction Cie voQue et Tequio México
voQue est conventionnée Ministère de la Culture et de la Communication et SACEM
site internet www.rebotier.net
contact voQue Marion Gastaldo
[email protected]
contact Tequio México Odille Lauría
[email protected]
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Mediapart
« Un spectacle minimal et brillant, une espèce de théâtre non protégée,
à déguster sans attendre. »
Les inrockuptibles
« Un humour revigorant. »
Télérama
« (un) plaidoyer pour la biodiversité des espèces fustigeant le règne tyrannique de l’homme (…)
drôlissime. »
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Pariscope
« Bouffon philosophe, sage singe, animal de compagnie pas domestiqué pour un sou, sauvage apache,
papillonnant, bêlant ou rugissant.
Ce bestiaire-là est tout sauf bête. Humaniste en fait. »
Les trois coups
« Un éclat de folie lucide. (…) profondément humain. »
| contre les bêtes en france |
Écrit en 2000, édité successivement par Harpo & puis par La Ville brûle, le texte
connaît un vif succès. Sa version scénique a été jouée près de deux-cents fois,
depuis sa création au Festival d’Avignon (Chartreuse, 2004) par Alain Fromager
dans la mise en scène de l’auteur.
Jacques Rebotier le joue lui-même régulièrement depuis 2004, dans des théâtres
(Chaillot, TGP Saint-Denis, Maison de la poésie de Paris, Ferme du bonheur de
Nanterre, Bernardines de Marseille), et aussi dans des jardins, médiathèques,
églises, fermes, bergeries. Enfin, depuis 2012, plusieurs metteurs en scène
proposent leurs versions de Contre les bêtes.
Contre les bêtes est le prologue de Description de l’omme, (éd. Verticales, 2008),
dont de nombreux chapitres ont été traduits en espagnol et fait l’objet de trois
différents spectacles entre 2002 et 2005 au Pérou à Lima, Trujillo, Piura, Ayacucho,
Iquitos et dans de nombreux villages en remontant l’Amazone. Ce programme, initié
par Tintas frescas de l’Institut français a été piloté par Josianne Cueff (Ambassade
de France au Pérou) et Violetta Càceres (Universidad La Católica de Lima).
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non, je n’écouterai plus la voix de mon maître !
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| note de mise en scène |
Contra las bestias : une petite fille arrive sur scène avec son baluchon. Pour un
pique-nique ? Elle le déplie, dispose sur la nappe son contenu : bêtes en peluche,
petits animaux mécaniques, appeaux, canard leurre, chien-robot, tut-tut animos,
toys-music, fisher-price... Ça se mange ? Oui, non, ça cause, ça fait des sons, on joue
avec, on les jette, ils répondent un peu, on les casse. Une assez sale gosse, en fait.
Peut-être le dernier des humains ?
1 Je suis le maître du monde.
2 Dehors, les 6 millions d’autres espèces !
3 Tiens, je suis tout seul ? Un désert !?
De la maîtrise illusoire de la vie à la solitude au monde, la dramaturgie de Contra las
bestias est une traversée en ligne droite, une plongée dans l’obscur.
Dans le texte, réflexion critique et humour sont étroitement mêlés, accentuant
l’écart au réel et produisant un effet d’absurdité.
C’est aussi une réflexion décapante sur le langage, et l’idéologie qui passe
subrepticement à travers les mots. Les autres espèces, elles « s’éteignent »
vraiment !? Et comment parler de « disparition », comme si l’homme jouait, petit tour
de magie ? Le seul terme d’ « environnement » ne dit-il pas déjà que l’homme est au
centre du monde et que le reste n’est qu’alrededores ?
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Adieu !
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La plupart des mots-clés, avec des racines latines communes, se transposent du
français à l’espagnol en faisant sens.
- extinction, extinción
- disparition, desaparición
- environnement, alrededores
- humain/bestial
- utile/nuisible
- domestique/sauvage, salvajes, de selva : la forêt
- luciole, lucirnaga
Lucidez, realmente ?
Le texte pourra donc faire l’objet de diverses actions de formation, d’études, de
débats, dans les alliances françaises, de l’école primaire à l’université, à partir de ce
que les mots chuchotent à nos oreilles, sans même que nous nous en apercevions.
Le spectacle est destiné à tous les publics.
Contra las bestias sera présenté d’abord dans des théâtres, scénographie, lumières,
micro/ampli portatif, son. Ce sera ensuite un spectacle nomade, capable de
s’adapter à différents espaces, dedans/dehors, bibliothèques, écoles, places de
village, kiosques, rocher, jardins.
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| EXTRAIT |
« Les espèces hautres disparaissent, s’éteignent. L’omme, lui, s’illumine. L’omme ne
cesse de s’éclairer, en continu.
L’omme illumine le monde, l’omme est illustre. Lumen, lux.
Et, fiat reverbum ! J’ai créé le réverbère. Amen.
Pourtant j’aimais bien la nuit…
J’aimais bien les lucioles. Nuit noire, petites étoiles traçantes, les vols nuptiaux des
lucioles…
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J’ai éclairé tout ça.
Passer leurs nuits à forniquer dans l’obscurité immense des back-rooms ! Tiens :
mirador, lumière, partout, full ! On les paye quand même pas pour se payer toute la
nuit des partouses géantes, non !? J’ai su arrêter ça.
Maintenant elles se cherchent, mais elles ont arrêté de se trouver, les lucioles. Les
lucioles sont en voie d’extinction, parce que j’ai éclairé ! Et voilà le travail.
Elles ont qu’à s’adapter. Elles sont pas très flexibles, je trouve, les lucioles, c’est tous
des assistés. Les lucioles servent à rien, les lucioles foutent rien, les lucioles sont des
planquées, elles pensent rien qu’à baiser, elles pensent qu’à bouffer. Vers luisants,
pareil.
Ils comptent un peu trop sur l’univers-providence, je dis. Les lucioles et les vers
luisants, c’est pas des gagnants.
– (Au loin.) Allô ici Lucie je vois plus rien parce que j’y vois trop je vois plus rien j’y
vois… (perdu dans le lointain).
– Restez groupés ! Regardez bien ce que vous regardez ! Croyez, et – vous verrez…–
vous verrez !
Avant, j’aimais pas trop l'idée de gagnant, parce que ça crée des perdants. Et que ça
fabrique du malheur.
Maintenant j’adore l'idée de gagneurs (d’ailleurs ça fait un malheur) !
Parce que ça crée de la peur.
Et avec quoi on pourrait être heureux, je vous demande, s’il y en a pas des autres qui
sont malheureux ?
Je vous le demande, un peu… »
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| JACQUES REBOTIER ET LA COMPAGNIE voque |
POÈTE Jacques Rebotier est l'auteur d'une quinzaine de livres édités
chez Gallimard, Verticales, Harpo &, Actes sud, La Ville brûle ou Aencrages & Co.
Son théâtre est édité aux Solitaires intempestifs. Performeur, il est régulièrement
invité à dire ses textes seul ou accompagné de complices, musiciens, chanteurs,
comédiens.
> Le Désordre des langages, 1, 2 et 3 (Les Solitaires intempestifs)
> Les Trois jours de la queue du dragon (Actes Sud)
> Litaniques (Gallimard)
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> Sept Théâtres impossibles (Harpo &)
> Le Dos de la langue (Gallimard)
> 47 Autobiographies (Harpo &)
> Description de l’omme, encyclopédie (éditions Verticales, 2008)
METTEUR EN SCÈNE Ses spectacles, dérangeants et joyeux, allient une écriture
exigeante à un esprit insolite, ou plutôt d’ « incongru » : ce qui refuse de se
mélanger. Il fonde en 1992 la compagnie voQue : ensemble de musique et
compagnie verbale à l'origine de nombreuses créations à La Comédie Française,
au Théâtre national de Chaillot, au Théâtre Nanterre-Amandiers, au Théâtre national
de Strasbourg, dans les Opéras de Paris, Lyon, Montpellier, Lille et dans de
nombreux pays.
COMPOSITEUR Jacques Rebotier écrit une musique libre, expressive, souvent liée
au texte, ou virant au théâtre instrumental. Jeux de langage, formes, glissements du
son et du sens, le travail de Jacques Rebotier porte avec précision sur tous les
aspects du phrasé et de l’articulation, intonation, accentuation, rythme, débit.
Du Requiem à l'orchestre symphonique, de ses 2 x 66 brèves pour musiciensparlants à son théâtre de chambre musical, ses œuvres ont été créées par
l'Ensemble 2E2M, l'Ensemble Intercontemporain, Ars Nova, Accroche Note, Aleph,
l’Orchestre national de Jazz, Les Cris de Paris, l'Ensemble Sillages,
l'Orchestre philharmonique de Radio France, Orchestre National d'Île-de-France,
l'Ensemble Court-Circuit, le Quatuor Tana et sa compagnie voQue.
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| ODILLE LAURÍA |
Née à Mexico, elle débute sa formation, à l’Ecole nationale d’art théâtral du Centre
national des arts, au Mexique. En France, grâce au soutien de la metteuse en scène
Catherine Marnas et d’une bourse du Fond national pour la culture et les arts
(FONCA) elle fait des études à l’ERAC, Ecole régionale d’acteurs à Cannes.
En 1998, au Mexique, elle joue Tiro al Blanco d’après La Noche de Tlatelolco d’Elena
Poniatowska. En 1999, Alors-Entonces, atelier franco-mexicain dirigé par Catherine
Marnas, est joué au Mexique et au Conservatoire d’art dramatique à Paris.
La même année elle joue au Festival
In d’Avignon Gracias a Dios dirigée par
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Boëglin, Calvo et Marnas. En 2004, dirigée par Bruno Boëglin elle joue Les Bonnes,
de Jean Genet, au Théâtre de la Croix Rousse à Lyon, au Théâtre des Amandiers à
Nanterre puis au Théâtre de Vidy à Lausanne.
Avec la compagnie Parnas elle joue, en 2006, Sainte Jeanne des abattoirs, de
Bertolt Brecht et en 2009 Le Banquet fabulateur mise en scène par Catherine
Marnas. Avec la compagnie franco-mexicaine Le Miroir qui Fume, elle collabore en
2010 à la création de Toxic Azteca Songe de Fabrice Melquiot dans une mise en
scène de Manuel Ulloa-Colonia.
Odille Lauría se trouve aussi à l’origine de projets théâtraux réalisés entre la France
et le Mexique, proposant l’adaptation à la scène de textes littéraires, d’essais, de
romans et de documentaires.
À partir de 2011, elle travaille sur le texte Le Ciel dans la peau, pièce d’Edgar Chias,
adapté par la metteuse en scène Anaïs Cintas qui a bénéficié en 2013 de l’aide à la
création du Centre national du théâtre, (CNT).
Depuis 2012, elle coproduit et interprète le monologue Quiela, d’après le roman
d’Elena Poniatowska, Cher Diego, Quiela t’embrasse. Coproduction dramaturgie et
mise en scène de Guillermo León, Cie Tequio México.
Joué en France : création au Théâtre de l’Élysée à Lyon. Puis, tournée (avec le
soutien du ministère mexicain de la Culture) à Lyon (INSA et AMERINSA),
Châteauroux (36 Manières), Limoges (Théâtre de la Passerelle) et Paris (Maison du
Mexique).
Joué au Mexique : Théâtre La Capilla à México, Festival Susede en el Centro à
México et Festival del Centro Histórico de Toluca (en partenariat avec l’Alliance
française). Au Teatro de las Artes du CNA, à l’Universidad del Estado de México, au
Centre de las Artes de Pachuca, Hidalgo. Foro Alternativo Rubén Chacón à Mérida,
Yucatán. Teatro Xbalamqué, Cancún, Quintana Roo. Centro cultural Playa del
Carmen. Museo de Cozumel.
Actuellement, elle travaille en tant qu’assistante à la mise en scène de Lorenzaccio
d’Alfred de Musset, mise en scène de Catherine Marnas, Théâtre national
Bordeaux Aquitaine.
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| TEQUIO MÉXICO |
Tequio México est une compagnie de théâtre qui a pour objectif la diffusion de la
culture mexicaine en France et la diffusion du théâtre dans des lieux où l’art est peu
accessible. Dirigée par Guillermo León, dramaturge, metteur en scène et comédien,
à México et par Odille Lauría, actrice, à Paris, Tequio México travaille à la rencontre
de différentes langues et cultures.
L’origine de la compagnie remonte à 2003, lors d’une rencontre entre étudiants de
l’UNAM et de l’INSA de Lyon. Après
ce premier événement, les comédiens ont
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réalisé d’autres rencontres avec le soutien de l’Institut français, le Secrétariat aux
relations extérieures, l’UNAM, l’UAM, l’Instituto Mexicano de la Juventud, FONCA,
le Secretaría de Cultura de la Ciudad de México, le Centro de Diseño, Cine y
Televisión, l’Institut Cervantes de Lyon, la Ville de Lyon, et d’autres institutions. En
2011, ils organisent HECHO EN MÉXICO, un cycle de lectures de textes d’auteurs
mexicains en France. En 2012, ils rendent hommage à Elena Poniatowska à
l’occasion de ses 80 ans en portant à la scène une adaptation de Querido Diego,
interprétée par Odille Lauría dans une mise en scène de Guillermo León.
Tequio México apporte son soutien à de jeunes compagnies et partage ses
expériences avec des professionnels de nombreuses disciplines. Travailler des deux
côtés de l’Atlantique, permet aux artistes une grande diversité de formes, tout en
poursuivant la ligne de la compagnie : "Encontrarte en los ojos del otro".
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| JULIA AZARETTO |
Née à Buenos Aires en 1980, Julia Azaretto arrive en France à l’âge de 20 ans pour
suivre des études de philosophie. Après l’obtention d’un master, elle s’oriente vers
la traduction et obtient un master de traduction littéraire à l’université LumièreLyon 2.
En 2011, le Collège international des traducteurs littéraires d’Arles retient son projet
de traduction (Pedro Mairal, Consumidor final, Buenos Aires, 2003) dans le cadre
de La Fabrique des traducteurs – programme de formation de jeunes traducteurs
littéraires.
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Depuis, elle traduit pour diverses institutions culturelles (Musée dauphinois,
Mucem, La Marelle, Marseille-Provence 2013, Jeu de Paume, Fondation Van Gogh)
et collabore avec les revues littéraires Voix d’encre, Karavan, Revista Corrientes.
Du poète français Pierre-Albert Jourdan, elle a publié en espagnol sa traduction du
recueil La Langue des fumées (La lengua de las humaredas, Buenos Aires, Gog y
Magog, 2008), et du poète haïtien Jean Metellus, elle a traduit Anacaona, pièce de
théâtre écrite en vers et publiée en quadrilingue par L’Amandier en 2013.
En 2016, elle prépare une lecture trilingue (espagnol, portugais, français) pour le
Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère dans le cadre de l’exposition
« Ausencias », du photographe Gustavo Germano, sur les disparus en Argentine et
au Brésil pendant les dictatures militaires des années 1970.
Deux traductions à venir : la première sera publiée par l’Atelier du tilde (texte de
Pedro Mairal) ; la deuxième, traduction de Contre les bêtes de Jacques Rebotier,
partira en tournée dans la mise en scène de Jacques Rebotier en Amérique latine.
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Compagnie voQue
4, boulevard de Strasbourg 75010 Paris - Francia
F +0033 1 42 41 10 74
Email [email protected]
Site internet www.rebotier.net
Association loi 1901 présidée par Anne–Marie Tinot
Siret n° 392194064 00011 Code APE 9001Z
Licence d’entrepreneur du spectacle 2-1051008
TVA Intracommunautaire FR43392194064

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