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Mésogée Volume 66 l 2010 Bulletin du Muséum d’histoire naturelle de Marseille Ic Muséum d’histoire naturelle Marseille 2012 ISSN 0985-1016-X dépôt légal : jullet 2012 Conception - impression Ville de Marseille - Ceter Directeur de la revue : Review director Anne MEDARD-BLONDEL Directrice du Muséum d’histoire naturelle, Marseille Comité international de parrainage / International sponsorship board Louis BIGOT, Muséum d’histoire naturelle, Marseille, France. Mohamed BRADAI, INSTM, Salammbô, Tunisie. Michel BRUNET, Laboratoire de Paléontologie des Vertébrés, Poitiers, France. France DE BROIN, Institut de Paléontologie, MNHN, LA CNRS, Paris, France. Dominique DOUMENC, Laboratoire de Malacologie et Biologie des Invertébrés marins, MNHN, Paris, France. Giuliano FIERRO, Institut des Sciences de la Terre, Gênes, Italie. Patrice FRANCOUR, Laboratoire Environnement marin littoral, Université de Nice, France André LANGANEY, Musée de l’Homme, Paris, France. Louis OLIVIER, Parc National du Mercantour, Nice, France. Panayotis PANAYOTIDIS, Centre Hellénique de Recherche Marine, Anavissos, Grèce. Jean-Claude QUERO, IFREMER, La Rochelle, France. Rachid SEMROUD, ISMAL, Wilaya de Tipaza, Algérie. Philippe TAQUET, Département Histoire de la Terre, MNHN, Paris, France. Denise VIALE, Laboratoire de Biologie marine, Université de Corté, France Nardo VICENTE, CERAM, Marseille, France. Comité de rédaction / Editorial board Denise BELLAN-SANTINI, Station marine d’Endoume, Marseille, France. Gilles BONIN, Laboratoire de Biosystématique et d’Ecologie méditerranéenne, Marseille, France Alain JEUDY DE GRISSAC PAMU, Sharm-El-Sheik, Egypte Marc LAFAURIE, Laboratoire de Toxicologie Marine, Université de Nice, France. Jean PHILIP, Laboratoire de Sédimentologie et Paléontologie, Marseille, France. Comité d’édition / Edition board Sylvie PICHARD, Muséum d’histoire naturelle, Marseille, France. Philippe SIAUD, Muséum d’histoire naturelle, Marseille, France. Stéphane JOUVE, Muséum d’histoire naturelle, Marseille, France. MÉSOGÉE est une revue scientifique méditerranéenne francophone distribuée dans 43 pays et éditée chaque année depuis 1883 par le Muséum d’histoire naturelle de Marseille, qui est la continuité du Bulletin du Muséum d’histoire naturelle de Marseille. Elle publie des articles inédits en français et en anglais concernant divers aspects de la recherche dans le domaine des sciences naturelles : botanique, géologie, paléontologie, zoologie, écologie, connaissance du patrimoine naturel, et histoire des sciences. Suivant l’orientation et localisation géographique de la ville de Marseille, MÉSOGÉE s’attache particulièrement à la publication des recherches concernant le bassin méditerranéen. Les manuscrits seront soumis par le comité de rédaction à l’examen de spécialistes français ou étrangers du sujet traité. Le Directeur de la publication fixe la liste des articles retenus pour chaque volume annuel. Tous les manuscrits doivent impérativement parvenir au Muséum avant le 31 mai de l’année de parution. Les articles parus dans Mésogée sont listés et analysés dans la Base Pascal de l’INIST-CNRS. Les manuscrits doivent être conformes aux instructions aux auteurs et adressés, ainsi que toute correspondance, à : Téléphone : 04 91 14 59 50 MÉSOGÉE Muséum d’histoire naturelle Télécopie : 04 91 14 59 51 Palais Longchamp e-mail secrétariat d’édition : [email protected] F-13233 - MARSEILLE CEDEX 20 MÉSOGÉE is a peer-reviewed Mediterranean scientific journal distributed in 43 countries and edited each year since 1883. It publishes, in French or in English, original papers in various fields of Natural Sciences at the rate of one annual volume. It covers: Botanic, Geology, Palaeontology, Zoology, Ecology, Knowledge on Natural Heritage, History of Science. Following the orientation and geographic location of the city of Marseille, MÉSOGÉE particularly set out the publication of researches on Mediterranean Basin. Papers must conform to the Guidelines to authors and be sent, with all other correspondence, to the Museum of Marseille (address above). Your paper will be sent out for review by at least two specialists and, based on their reports and the assessment of the journal director and Editorial Board, a decision of the suitability of the paper for publication will be made. All papers must be send to the Museum editorial board before the 31st may of the year of publication. Papers published in MÉSOGÉE are listed and analysed in the Pascal data base of INIST-CNRS. AVANT-PROPOS En Provence, les premières découvertes de vertébrés fossiles ont été annoncées en 1842 par Doublier, un agent de voie du département du Var, qui signale la présence d’ossements d’un très grand saurien trouvés dans les environs de Fox-Amphoux. Mais c’est en 1846 que Matheron fournit la première description de restes de dinosaures en Provence. Pierre-Emile-Philippe Matheron né à Marseille le 19 octobre 1807 et mort le 31 décembre 1899, est un géomètre arpenteur. Il commence une collection de fossiles régionaux dès l’âge de 18 ans, et publie sa première note scientifique en 1832. Il effectue un énorme travail systématique sur les invertébrés fossiles et devient le premier véritable stratigraphe et paléontologue provençal. La collection Matheron est ainsi constituée de plus de 40 000 échantillons, dont plus de 7 000 espèces. Mais c’est avec ses découvertes faites lors du percement du tunnel de la Nerthe, long de plus de 4,6 kilomètres entre les gares de Pas des Lanciers et de l’Estaque, percement qu’il est chargé de supervisé, qu’il se distingue. Il y découvre de nombreux ossements de gigantesques sauriens, qu’il rapproche des crocodiles et s’avèreront être des dinosaures. Il attendra 1869 pour décrire ses trouvailles, un ornithopode et un sauropode du Crétacé supérieur, sous le nom de Rhabdognathus priscum et Hypselosaurus priscus. Matheron est aussi le premier découvreur d’œufs de dinosaure de l’histoire de la paléontologie. L’académicien, zoologiste et paléontologue, Paul Gervais réalise sur des échantillons des coquilles découvertes par Matheron les premières lames minces d’œufs de dinosaures, selon une technique toujours utilisée aujourd’hui. La paléontologie des vertébrés et le Muséum de Marseille possède des affinités particulières, liées notamment à ce personnage incontournable de la géologie provençale qu’est Emile-Philippe Matheron. Sa collection est ainsi acquise par la Ville de Marseille en 1902, pour la somme de 30 000 francs, et constitue encore aujourd’hui une référence mondialement reconnue, avec de nombreux types, dont ceux de Rhadbodon priscum ou d’Hypselosaurus priscus, ainsi que les premiers œufs de dinosaures jamais découverts. La région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, et les Bouches-du-Rhône tout particulièrement, constituent une terre de paléontologie, ayant livré et livrant encore des pièces remarquables. Le Muséum d’Aix-en-Provence est d’ailleurs un des organisme leader dans la recherche et la prospection de vertébrés fossiles en France et son implication tant dans la recherche que dans la conservation patrimoniale, en particulier en paléontologie, n’est plus a démontrer. C’est donc en parfaite adéquation avec ses activités que le Muséum d’Aix en Provence organise en juin 2010 le 8ème congrès de l’EAVP (European Association of Vertebrate Paleontology), réunissant ainsi de nombreux spécialistes de la discipline. Dans le cadre du réseau des muséums d’histoire naturelle et collections scientifiques de la région PACA, de nombreux échanges ont lieu, tant dans le domaine de la muséographie, que dans le domaine patrimonial et scientifique. Les collections du Muséum d’histoire naturelle de Marseille renfermant des fossiles exceptionnels, témoins de la riche histoire paléontologique de Provence, mais aussi de l’Histoire de cette discipline. Ces deux motivations nous ont conduit à proposer un numéro spécial de notre revue scientifique MÉSOGÉE pour les résumés de ces journées. Cette publication confirme, s’il en est besoin, les liens et les collaborations qui unissent les muséums Paca, tout en restant dans la continuité de l’histoire des collections du Muséum. MÉSOGÉE s’inscrit dans une politique de publications scientifiques privilégiant le bassin méditerranéen, toutes disciplines naturalistes confondues. Malgré l’histoire et la richesses des collections du Muséum de Marseille, les articles de paléontologie et surtout de paléontologie des vertébrés sont bien rares depuis sa première édition en 1883. Ce numéro spécial entièrement dédié à la discipline permet de compenser, un peu, cet écart avec la biologie et l’écologie si largement abordée habituellement dans nos volumes. Anne MEDARD-BLONDEL Directrice de publication Directrice - Conservatrice en Chef du patrimoine Muséum d’histoire naturelle de Marseille 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP) Aix-en-Provence, France, 7-12 Juin 2010 Comité d’accueil Muséum d’Histoire Naturelle d’Aix-en-Provence Gilles CHEYLAN, Yves DUTOUR, Thierry TORTOSA, Pascale MICHELLIER et Céline MONTHÉRAT Le 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology s’est déroulé à Aix-en-Provence du 7 au 12 juin 2010 au Muséum d’histoire naturelle d’Aix en Provence et à l’Institut des Etudes Politiques. L’Association Européenne des Paléontologues des Vertébrés (EAVP) existe depuis 2003 et se présente comme un forum plurilinguistique et pluriculturel pour les paléontologues de la zone européenne (définie par ses limites géographiques, culturelles et non politiques). L’EAVP fut créée suite à un réel besoin et désir de la part de nombreux paléontologues européens qui se réunissaient annuellement durant des ateliers de l’European Workshop of Vertebrate Palaeontology (EWVP) dont le concept connu un réel succès. Depuis le premier congrès de l’EAVP qui eut lieu à Bâle (Suisse) en juillet 2003, ce congrès s’est tenu dans différents hauts lieux européens de la paléontologie : la Suisse (Bâle), la République tchèque (Brno), l’Allemagne (Darmstadt et Berlin), la Hongrie (Budapest), la France (Carcassonne), la Slovaquie (Spišská Nová Ves) et la Belgique (Bruxelles). L’édition 2010 a marqué un retour en France, à Aix-en-Provence, dans l’une des régions les plus fossilifères du pays. Les principaux objectifs de l’EAVP sont de : 1. lancer et soutenir des projets internationaux dans le domaine de la paléontologie des vertébrés avec une contribution européenne ; 2. encourager et assister les étudiants à prendre part à de tels projets afin de créer de nouveaux foyers de futurs paléontologues des vertébrés ; 3. récolter et organiser des financements de fondations européennes ou d’autres sponsors ; 4. maintenir la pluralité des méthodes, encourager les contacts et la collaboration entre paléontologistes des vertébrés européens en organisant chaque année un congrès de l’EAVP dans différents pays européens, dans la continuité historique de l’European Workshop on Vertebrate Palaeontology (EWVP) ; 5. financer chaque année deux étudiants voulant participer au congrès grâce à la création de la bourse Raymonde Rivoallan. Le conseil exécutif et les membres de l’EAVP (participant aux congrès) reflètent également cette ouverture sur l’Europe et la pluralité des nationalités représentées principalement par l’Allemagne, la France, le Royaume-Unis, la Suisse, l’Espagne, la Hongrie et la Roumanie) Le congrès paléontologique de l’EAPV est un événement majeur dans le calendrier scientifique et possède un fort pouvoir attractif à la fois sur les spécialistes mais aussi sur les étudiants en paléontologie. La position géographique de la France au carrefour des grands axes de communications européens a été un atout et a permis une ouverture à la fois sur l’Europe occidentale et sur l’Europe Centrale. L’édition 2010 de ce congrès, a réunis 81 participants de 16 nationalités représentées (dans l’ordre d’importance) par des français (26), espagnols (14), allemands (13), suisses (6), belges (3), hongrois (3), italiens (3), anglais (2), grecs (2), roumains (2), thaïlandais (2), un américain, un autrichien, un danois, un mexicain et un tchèque. Durant les trois jours de communications (8, 9 et 10 juin 2010), une grande diversité de thématiques a été abordée. A l’instar des éditions précédentes, les travaux présentés ont touché toutes les périodes géologiques, de nombreux groupes d’organismes (poissons, amphibiens, mammifères et reptiles dont les dinosaures, reptiles volants et reptiles marins) à travers leur descriptions, leur classification, leur évolution ou leur paléobiologie. D’autres sujets portant sur la découverte de nouveaux gisements, la paléoichnologie (empreintes, pistes, coprolithes ou œufs fossiles), les reconstitutions paléoenvironnementales, les techniques d’études innovantes ou la valorisation de ces découvertes ont également été présentées durant ce congrès. Enfin, le congrès d’Aix-en-Provence a également été l’occasion de participer à deux excursions paléontologiques dans le Bassin d’Aix et dans le Parc du Luberon (11 et 12 juin 2010) afin de découvrir l’incroyable richesse en fossiles de nos régions. Gilles CHEYLAN Directeur - Conservateur en Chef du patrimoine Muséum d’histoire naturelle d’Aix-en-Provence 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP) ACTES / ABSTRACTS Aix-en-Provence, France, 7-12 Juin 2010 Comité de relecture Muséum d’histoire naturelle d’Aix-en-Provence Gilles CHEYLAN, Yves DUTOUR, Thierry TORTOSA Traduction Karima BENELHADJ Chapitre 1 : Chondrichthiens, Holostéens et Téléostéens. Requins et raies des eaux fermées du golfe éocène des Corbières (sud de la France). Révision et relations avec la faune atlantique. ADNET Sylvain, LOUPPE Vivien & MARTINEZ Alain. 9 Motifs de croissance chez les poissons fossiles et leurs implications paléoécologiques. MICKLICH Norbert. 10 Le bouledogue des mers – mécanique de la mâchoire et locomotion chez les poissons ichtyodectiformes. GIERSCH Samuel, FREY Eberhard & CAVIN Lionel. 12 La faune de poissons abyssaux comme indicateur paléoécologique des sédiments de l’Oligocène des Carpates. GREGOROVA Ruzena. 13 8 Requins et raies des eaux fermées du golfe éocène des Corbières (Sud de la France). Révision et relations avec la faune atlantique. Shark and rays from the confinet Eocene gulf of Corbieres (S. France). Review and relationships with the atlantic fauna. Au début du 20ème siècle, Maurice Leriche signala la présence de dents de sélaciens (requins et raies) découvertes par des collectionneurs dans l’Eocène ADNET Sylvain (1), LOUPPE Vivien (1) & MARTINEZ Alain (2) (1) UMR 5554, Université Montpellier 2, cc 0.64. Place Eugène Bataillon 34095 Montpellier –Cedex 5, France ([email protected]) (2) A.C.A.P. Ouest Biterrois. Chemin de Saint Esteve 11200 Lezignan-Corbières, France marin du Nord des Corbières (Doncieux, 1908 ; Leriche, 1936). Localisés à l’extrémité nord-est (Plaziat, 1981), les dépôts marins ont livré un matériel rare. Officiellement datée du Lutétien inférieur, aucune donnée complémentaire n’était disponible au sujet de cette faune qui fréquentait l’extrémité nord-est de cette mer continentale particulière. Nous proposons donc une révision de la faune sélacienne des Corbières à partir de l’étude de plusieurs nouveaux fossiles ramassés par des collectionneurs locaux durant les 4 dernières décennies. Parmi la dizaine de gisements, au moins 30 taxons ont été identifiés, avec une prédominance de petits Lamniformes d’Hétérodontiformes (Brachycarcharias), (Heterondontus), de Carcharhiniformes (Pachyscyllium, Galeorhinus, Physogaleus, Abdounia) et de Myliobatoïdés. Cette nouvelle revue est accompagnée d’un inventaire des découvertes de sélaciens fossiles des Corbières. L’écologie des principaux taxons, basée sur les représentants actuels, confirme que ces requins et raies fréquentaient les mers fermées de l’Yprésien inférieur à l’Yprésien moyen (étage local de l’Ilerdien moyen). La comparaison faunique avec At the beginning of the 20th century, Maurice Leriche reported the presence of selachian teeth (sharks and rays) recovered by some collectors from the marine Eocene of North Corbières (Doncieux, 1908 ; Leriche, 1936). Considered in the north-eastern extremity of a long gulf opened toward the Atlantic before the final uplift of Pyrenean chain (e.g. Plaziat, 1981), the marine deposits have delivered a very scarce material. Formally dated to Early Lutetian, no supplementary data was available about the fauna frequenting the north-eastern ending of this peculiar continental sea. We propose an updated review of selachian fauna from Corbières and those, from the study of numerous new fossils collected and compiled during the four last decades by local collectors. At least thirty taxa were identified in a dozen of localities with dominance of small Lamniformes (e.g. Brachycarcharias), Heterodontiformes (Heterodontus), Carcharhiniformes (e.g. Pachyscyllium, Galeorhinus, Physogaleus, Abdounia) and Myliobatoids. This new report is accompanied by an inventory of discoveries concerning the fossil selachians from Corbières. The ecology of principal taxa was considered in regard of the living representatives and confirms that these sharks and rays frequented confined seawaters during the EarlyMiddle Ypresian (local middle Ilerdian stage). Faunal comparison with the contemporaneous Anglo-Franco-Belgian basins suggests a quite homogeneous repartition of fish fauna along the European coasts during the warm Early Eocene. les bassins anglo-franco-belges contemporains suggère une répartition assez homogène de la faune à poissons le long des côtes européennes durant l’Eocène inférieur chaud. MOTS CLES Selachian fauna, Eocene, France, Paleobiogeography. REFERENCES Leriche M. in Doncieux, 1908 - Catalogue descriptif des fossiles Nummulitiques de l’Aude et de l’Hérault. Ann. Univ. Lyon. Nov., sér. I, 22 : 1–178. Leriche M., 1936 - Poisson du Crétacé et du Nummulitique de l’Aude. B. Soc. Géol. Fr., 5 (6) : 375-402. Plaziat J.C., 1981 - Late Cretaceous to late Eocene Palaeogeographic evolution of southwestern Europe. Palaeogeogr., Palaeoclimat., Palaeoecol., 36(3-4) : 263-320. 9 N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 le soulèvement final de la chaîne pyrénéenne Requins et raies des eaux fermées du golfe éocène des Corbières (Sud de la France). Révision et relations avec la faune atlantique. ADNET Sylvain , LOUPPE Vivien & MARTINEZ Alain d’un large golfe ouvert vers l’Atlantique, avant Growth patterns in fossil fish and their palaeoecological implications. Motifs de croissance chez les poissons fossiles et leurs implications paléoécologiques. MICKLICH Norbert Les poissons fossiles nous fournissent un Natural History Department, Hessisches Landesmuseum Darmstadt, Friedensplatz 1, D-64283 Darmstadt, Germany ([email protected]). large éventail d’outils pour les reconstructions paléoécologiques. Les Marques de Rupture de N° spécial : 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Motifs de croissance chez les poissons fossiles et leurs implications paléoécologiques. MICKLICH Norbert Croissance (MRC) dans les otolithes, les écailles, 10 Fossil fishes provide us with a broad range of tools for palaeoecological reconstructions. Growth cessation marks (GCM) in otoliths, scales, and other hard-tissue structures elements are frequently used for age and growth studies in various extant fish species. The same type of information can be derived from fossil species as well. Different growth of populations from different localities and/or different horizons of the same locality, e.g., may indicate palaeoenvironmental shifts and modifications. The bowfin Cyclurus kehreri (ANDREAE, 1893) and percoids (e.g., Palaeoperca proxima MICKLICH, 1978) are typical elements of the ichthyofauna of the UNESCO World Heritage Monument Messel Pit. Otoliths are not preserved in Messel and other internal hard tissue elements are often obscured or incompletely preserved. Scales as dermal ossifications are more frequently object of external modifications than internal elements like the vertebrae. Not rarely they are regenerated and do not show the full GCM pattern. Vertebrae do not undergo such modifications and, therefore, are better suited for such investigations. Based on GCM on vertebral centra, the oldest individuals of C. kehreri may have been up to 11 years old. This is in good agreement with the largest scales, which at least show eight GCM. According to the percoids, the vertebrae of most Messel specimen are too small for the identification of GCM. But there is one very large isolated centrum, in which six to seven GCM were counted. Its size is in good correspondence with a 14 cm long fragment of the vertebral column of a Palaeoperca-like percoid, suggesting an original standard length of about 60 cm. This fragment also shows six to seven GCM in preserved scale remains. Regular sized specimens of P. proxima (16-21 cm SL) show three to four GCM only. Since the palaeolatitude of the ancient Messel maar lake was only 38°N, the effects of the seasonal photoperiod and of the temperature probably played a minor role in formation of the GCM. Seasonal nutrient input associated with rainfall and dry seasons maybe a more parsimonious explanation. According to the low number of GCM in the majority of specimens, the Messel ichthyofauna was clearly dominated by juveniles. This also means that the reproduction cannot have taken place inside the ancient Maar lake. Therefore, it also cannot have been a completely isolated structure at those periods of time when the oilshale deposition occurred. et autres éléments structuraux à tissu dur sont fréquemment utilisées dans l’étude de l’âge et de la croissance des poissons actuels. Le même type d’information peut également être appliqué aux espèces fossiles. Les populations aux croissances différentes provenant de localités différentes et/ ou d’horizons différents dans le même gisement peuvent indiquer, par exemple, des modifications et des changements paléoenvironnementaux. Le poisson castor Cyclurus kehreri (ANDREAE, 1893) et les percoïdés (par exemple, Palaeoperca proxima MICKLICH, 1978) sont des éléments typiques de l’ichthyofaune du site de Messel inscrit comme Monument du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Les Otolithes ne sont pas préservés à Messel et d’autres éléments tissulaires durs internes sont souvent abîmés ou mal préservés. Les écailles comme les ossifications dermiques font plus souvent l’objet de modifications externes en comparaison des éléments internes, comme les vertèbres. Il n’est pas rare qu’elles soient régénérées et qu’elles ne montrent pas le patron complet des MRC. Les vertèbres ne subissent pas de telles modifications et conviennent donc mieux à de telles études. Basés sur les MRC du centrum de la vertèbre, les plus vieux individus de C. kehreri ont pu atteindre l’âge de 11 ans. Ceci est en accord avec les larges écailles, qui montrent au moins huit MRC. Chez les percoïdés, les vertèbres de la plupart des spécimens de Messel sont trop petites pour permettre l’identification de MRC. Mais il y a un très grand centrum isolé, dans lequel six à sept MRC ont été comptées. Sa taille correspond bien à un fragment de 14 cm de long de la colonne vertébrale d’un percoïdé proche de Palaeoperca, suggérant une longueur standard initiale d’environ 60 cm. Ce fragment montre également six à sept MRC dans des restes d’écailles préservés. Les spécimens de taille régulière de P. proxima (1621 cm taille standard) montrent trois à quatre MRC seulement. Lorsque la paléolatitude de l’ancien lac de maar de Messel était seulement à 38°N, les effets de la photopériode saisonnière et de la température ont probablement joué un rôle secondaire dans la formation des MRC. L’apport nutritif saisonnier associé aux averses et aux saisons sèches peut être l’explication la plus parcimonieuse. Selon le nombre de MRC dans la majorité de spécimens, les juvéniles ont clairement dominé l’ichthyofaune de Messel. Cela signifie aussi que la reproduction ne pouvait pas avoir eu lieu à l’intérieur de l’ancien lac de maar. Donc, cela ne peut pas avoir été une structure complètement isolée durant ces périodes où se MOTS CLES Fishes, Otoliths, Growth pattern, Scale growth, Messel, Paleoecology. N° spécial : 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Motifs de croissance chez les poissons fossiles et leurs implications paléoécologiques. MICKLICH Norbert sont déposés les schistes bitumeux. 11 The swimming bulldog – jaw mechanics and locomotion in ichthyodectiform fishes. Le bouledogue des mers – mécanique de la mâchoire et locomotion chez les poissons ichtyodectiformes. GIERSH Samuel (1), FREY Eberhard (1) & CAVIN Lionel (2) Les ichtyodectiformes, sont un ordre de téléostéens (1) Geowissenschaftliche Abteilung, Staatliches Museum für Naturkunde, Erbprinzenstrasse 13, D-76133 Karlsruhe, Germany ([email protected]). (2) Department of Geology and Palaeontology, Muséum d’Histoire naturelle, CP 6434, 1211 Genéve 6, Switzerland. primitifs, généralement appelés «poissons bouledogues» en raison de leurs mandibules pointant dorsalement. L’ordre fut érigé par Bardack et Asperger (1969) et inclut jusqu’à N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Le bouledogue des mers – mécanique de la mâchoire et locomotion chez les poissons ichtyodectiformes. GIERSH Samuel, FREY Eberhard & CAVIN Lionel. présent environ 26 genres. Les ichtyodectiformes Ichthyodectiformes, an extinct order of basal teleosts, are commonly called «bulldog fish» due to their dorsally pointing mandibles. The order was erected by Bardack & Sprinkle, (1969) and to date includes about 26 nominal genera. Ichthyodectiformes are reported from the Middle Jurassic to the Late Cretaceous of Europe, Middle East, North America, South America, Antarctica, Africa and Australia. Here, we present some cranial characteristics in ichthyodectiform skulls, which indicate unique jaw mechanics for basal teleosts. The latter either possess massive jaws, which allow inertial feeding by grasping and biting, or suspended mobile jaws for suction feeding (Gosline, 1973 ; Lauder, 1980). The opening mechanics of Ichthyodectiform jaws are aligned with a lateral jaw and suspensorium movement during the expansive phase of the oral cavity like in some filter feeders. Some of the Cretaceous ichthyodectiforms have a median predentary bone. The discovery of such a predentary in the Mexican Vallecillichthys indicates that this impair structure was probably a common feature in ichthyodectiforms, which protected the flexible mandibular symphysis from pressure deformation during fast swimming. The fusiform to elongated body with its high aspect ratio tail and pectoral fins suggests a pelagic lifestyle with sustained and fast swimming. Elongated and strong epineurals reduced lateral undulation of the body to an oscillatory movement of its caudal fourth. This locomotion style combined with the dorsally directed mandibles forming a fish trap like gape suggests that these sea bulldogs attacked their prey from below. Gastric contents provide evidence that ichthyodectiforms fed on schooling fish. supérieur en Europe, Moyen-Orient, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Antarctique, Afrique et Australie. Nous présentons ici quelques caractéristiques crâniennes des ichtyodectiformes, qui indiquent une mécanique de la mâchoire unique chez les téléostéens primitifs. Ces derniers possèdent une mâchoire massive, leur permettant une alimentation inertielle en saisissant et mordant, ou des mâchoires mobiles suspendues pour une alimentation par succion (Gosline, 1973 ; Lauder, 1980). Les mécaniques d’ouvertures des mâchoires des ichtyodectiformes sont alignées avec une mâchoire latérale et un mouvement du suspensorium pendant la phase expansive de la cavité buccale, comme chez certains organismes filtreurs. Certains ichtyodectiformes du Crétacé ont un os prédentaire médian. La découverte d’un prédentaire chez le Vallecillichthys mexicain, indique qu’une structure impaire était probablement une caractéristique commune chez les ichtyodectiformes, qui protégeait la symphyse mandibulaire flexible de la pression de déformation causée par la nage rapide. Le corps fusiforme à allongé, avec un rapport nageoires caudales/nageoires pectorales élevé, suggère un mode de vie pélagique avec une nage soutenue et rapide. Les épineurales allongées et fortes réduisaient l’ondulation latérale du corps à un mouvement oscillant de sa quatrième caudale. Ce style de locomotion combiné aux mandibules dirigées dorsalement formant un piège à poissons suggèrent que ces bouledogues des mers attaquaient leurs proies d’en dessous. Le contenu gastrique fournit la preuve que les ichtyodectiformes se nourrissaient de bancs de poissons. REFERENCES 12 sont signalés du Jurassique moyen au Crétacé Bardack D. & Sprinkle G., 1969 - Morphology and Relationships of Saurocephalid Fishes. Fieldiana Geology, 16 (12) : 297-340. Gosline W. A., 1973 - Functional Morphology and Classification of Teleostean Fishes. University Press of Honolulu, 208 pp. Lauder G. V., 1980 - Evolution of the feeding mechanism in primitive actinopterygian fishes : a functional anatomical analysis of Polypterus, Lepisosteus, and Amia. J. Morph. 163 : 283-317. MOTS CLES Biomecanic, Functional morphology, Jaw mechanic, Locomotion, Ichthyodectiformes La faune de poissons abyssaux comme indicateur paléoécologique des sédiments de l’Oligocenes des Carpates. Deep sea fish fauna as paleoecological indicator of the Oligocene sediments of the Carpathians. Les représentants des familles des Gonostomatidae, GREGOROVA Ruzena des Phosichthyidae, des Sternoptychidae et des Department of Geology and Paleontology, Moravian Museum, Zelný trh 6, 659 37 Brno, Czech Republic ([email protected]). Myctophidae sont typiques par la présence d’organes lumineux et forment la partie mésopélagienne et bathypélagienne de la faune marine. Toutes Carpates (République tchèque, Pologne, Ukraine, Roumanie) et du Caucase. Certains gonostomatidés et sternoptychidés sont aussi présents dans les assemblages de poissons des gisements iraniens et suisses (Glarus). Au contraire, ces poissons ne sont pas présents sur le même niveau stratigraphique (NP23, NP 24) du Bassin paléogène des Carpates centrales, dans le Bassin paléogène du nord de la Hongrie et dans le Fossé rhénan. Il pourrait y avoir plusieurs explications qui sont les suivantes : une différence de niveau stratigraphique pour les zones NP 23 et NP 24 mais plus probablement une différence de profondeur. La présence des poissons abyssaux dans les sédiments tels que ceux du Chert Membre, strates siliceuses, et dans les marnes de Dynow confirme l’hypothèse de stratification de la salinité de la colonne d’eau. Se basant sur la présence de microorganismes fossiles calcaires, Krhovský (1981, 1991) a déduit une salinité plus haute durant le dépôt des marnes de Dynow que durant celle du Chert Membre. Cependant l’absence de foraminifères planctoniques sténohalins suggère que la salinité de la couche d’eau de surface superficielle était toujours en dessous des 27‰. La faune des grands fonds marins est une preuve de salinité normale dans le fond du bassin. En ce qui concerne l’anatomie fonctionnelle, la présence des organes lumineux sur les spécimens The representatives of the families of Gonostomatidae, Phosichthyidae, Sternoptychidae and Myctophidae are typical by the presence of the light organs and form mesopelagical and bathypelagical part of the marine fauna. All these families are present in the Oligocene sediments (Menilitic Formation) of the Carpathians (Czech Republic, Poland, Ukraine, Rumania) and of the Caucasus. Some of the gonostomatids and sternoptychids are also present in the fish assemblage of the Iranian and Switzerland (Glarus) localities. On the contrary these fishes are not present in the same stratigraphical level (NP23, NP 24) in the Central Carpathian Paleogene basin, North Hungarian Paleogene Basin and in the Rhine graben. There could be different explications: different stratigraphical level in the frame of NP 23 and NP 24 Zones, but more probably different depth conditions. The presence of the deep sea fishes in the sediments as for instance Chert member and Dynow marlstone confirms the salinity water column stratification hypothesis. Based on the presence of calcareous nannofossils, Krhovský, (1981, 1991) inferred a higher salinity during deposition of the Dynow Marlstone than the Chert Member. The absence of stenohaline planktonic foraminifers, however, suggests that the salinity of the surface layer was still below about 27 per mile. The deep sea fauna is an evidence of the normal salinity in the basin bottom. From the point of view of functional anatomy the presence of the light organs on the fossil specimens demonstrates the similar paleoecological conditions as in the recent fauna. The vertical migration can be also supposed. The number of the common taxa between Carpathians and Caucasian localities and Iranian and Glarus localities shows a connection or relation between Paratethys and Tethys in the beginning of the Oligocene. fossiles démontre des conditions paléoécologiques semblables à celle de la faune récente. La migration verticale peut également être supposée. Le nombre des taxa communs entre les gisements des Carpates et du Caucase et entre les gisements iraniens et de Glarus montre une connexion ou des relations entre la Paratethys et la Tethys au début de l’Oligocène. MOTS CLES Paleogene, Oligocene, Tethys, Carpathians, Deep sea fauna, Paleoecology. REFERENCES Krhovský J., Adamová, M., Hladíková J. & Maslowká H., 1991 - Paleoenvironmental changes across the Eocene/Oligocene boundary in the Zdánice and Pouzdrany Units (Western Carpathians, Czechoslovakia): the long-term trend and orbitally forced changes in calcareous nannofossil assemblages. – In: Hamrsmíkd B. & Young J.R. (eds.): Nannoplankton research. – Proceedings of the 4th International Nannoplankton Association Conference, II. – Knihovnièka Zemní Plyn Nafta, 14b : 105–187. Krhovský J.,1981 - Microbiostratigraphic correlations in the Outer Flysch of the southern Moravia and influence of the eustacy on their paleogeographical development (in Czech). Zemni Plyn Nafta, 26 (4) : 665–688. N° spécial : 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 de l’Oligocène (Formation Ménilitique), des La faune de poissons abyssaux comme indicateur paléoécologique des sédiments de l’Oligocenes des Carpates. GREGOROVA Ruzena ces familles sont présentes dans les sédiments 13 Chapitre 2 : Temnospondyles et Batrachomorphes. Morphologie fonctionnelle chez les Temnospondyli, le groupe le plus diversifié des premiers tétrapodes. FORTUNY Josep, MARCE-NOGUE Jordi, GIL Lluis & GALOBART Àngel 15 Âge et relations phylogénétiques des amphibiens modernes (Tetrapoda : Salientia, Caudata, Gymnophiona, Albanerpetontidae). MARJANOVIC David & LAURIN Michel 16 Hungarobatrachus szukacsi SZENTESI et VENCZEL 2010, une grenouille évoluée du Crétacé supérieur (Santonien) de Hongrie. SZENTESI Zoltán & VENCZEL Márton 17 14 Morphologie fonctionnelle chez les Temnospondyli, le groupe le plus diversifié des premiers tétrapodes. Functional morphology in Temnospondyli, the most diverse group of early tetrapods. Les temnospondyles présentent le plus fort degré de FORTUNY Josep (1), MARCE-NOGUE Jordi (2), GIL Lluis (2) & GALOBART Àngel (1) diversité morphologique parmi les premiers tétrapodes (1) Institut Català de Paleontologia, Facultat de Biociències, Campus de la Universitat Autònoma de Barcelona E08193 Cerdanyola del Vallès, Spain. ([email protected]) ([email protected]) (2) Universitat Politècnica de Catalunya, Dept. RMEE, C/ Colom 11, E-08222, Terrassa, Spain ([email protected]) ([email protected]). et occupent également la plupart des niches écologiques. En effet, certaines formes sont uniquement aquatiques tandis que d’autres, terrestres, possédent un mode de avec une forte variabilité de leur taille, de petits à géants. La diversité de la morphologie crânienne des temnospondyles a été testée en utilisant une Analyse d’Eléments Finis (AEF) sur une sélection de modèles 2D de crânes selon différentes coupes, bilatérales, unilatérales, latérales, afin d’obtenir des données biomécaniques. La déformation maximale et la tension de Von Mises ont été enregistrées pour chaque modèle et comparées au sein du groupe. Globalement, nos résultats montrent que les temnospondyles aquatiques tels que les archégosauridés, trématosaures et métoposaures présentent une importante déformation et tension (surtout au niveau de la région orbitaire). De manière similaire, les formes adaptées au mode de vie terrestre, comme Eryops, ont présenté une déformation et une tension principalement réparties sur la partie postérieure du crâne. Dans chaque cas, nos résultats suggèrent une faible force de morsure durant le processus de prédation. Par opposition, les formes semi-aquatiques comme les capitosaures et quelques brachyopoïdés présentent une tendance à réduire la tension et la déformation, ce qui peut suggérer une puissante prédation. Enfin, quelques groupes de temnospondyles semiaquatiques et aquatiques tels que les edopoïdés (Cochleosaurus), les dvinosauridés, les plagiosaures et les dissorophoïdés (branchiosaures) présentent une tension et une déformation modérées avec un modèle de distribution de la tension variable. Il est possible que les Cochleosaurus aient occupé une niche écologique similaire aux formes de capitosaures tandis que la distribution de la tension chez les dvinosauridés, les plagiosaures et branchiosaures, surtout présente sur les bordures et moins sur les parties centrales et postérieures du crâne, est probablement la conséquence d’un squelette de type hyobranchial, un élément clé chez les animaux se nourrissant par succion. MOTS CLES Temnospondylii, Batrachomorpha, Biomecanic, Functional morphology, Jaw mechanic, Paleoecology Temnospondyls exhibited the greatest degree of morphological diversity among the early tetrapods and occupied wide diversity of ecological niches, from fully aquatic taxa to terrestrial adapted forms with an amphibious lifestyle. The outline resembled salamander or crocodile-like with sizes varying from small to gigantic forms. Skull morphology diversity was tested using Finite Element Analysis (FEA) in 2D models of selected Temnospondyli’s skulls in bilateral, unilateral and lateral biting cases to get biomechanical data. Maximum deformation and Von Mises stress was recorded for each model to compare within the group. In general terms, our results show that fully aquatic temnospondyls as archegosaurids, trematosaurs and metoposaurs displayed an important amount of deformation and stress (mainly in the orbital region). In similar way, terrestrial adapted forms, as Eryops, displayed important deformation and stress, mainly distributed in the posterior part of the skull. In both cases, our results suggest weak bite process during prey. In contrast, semi-aquatic forms as capitosaurs and some brachyopoids held up a tendency to reduce stress and deformation, suggesting a powerful predation. Finally, some groups of semi- and fully aquatic temnospondyls as edopoids (Cochleosaurus), dvinosaurids, plagiosaurs and dissorophoids (e.g. branchiosaurs) resulted in a moderate stress and deformation with a varied stress distribution pattern. Cochleosaurus possibly occupied an ecological niche similar to capitosaur forms while the stress distribution in dvinosaurids, plagiosaurs and branchiosaurs, mainly in the borders and less present in the central and posterior part of the skull, is probably consequence of hyobranchial skeleton, key element in these suction feeders. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 s’approche de celle des salamandres ou des crocodiles Morphologie fonctionnelle chez les Temnospondyli, le groupe le plus diversifié des premiers tétrapodes. FORTUNY Josep, MARCE-NOGUE Jordi, GIL Lluis & GALOBART Àngel vie amphibie. La morphologie des temnospondyles 15 Age and relationships of the modern amphibians (Tetrapoda: Salientia, Caudata, Gymnophiona, Âge et relations phylogénétiques des amphibiens modernes (Tetrapoda : Salientia, Caudata, Gymnophiona, Albanerpetontidae). Albanerpetontidae). MARJANOVIC David (1,2) & LAURIN Michel (1) Les origines des grenouilles, salamandres, (1) UMR 7207 (CNRS/MNHN/UPMC/Collège de France), Département Histoire de la Terre, case postale 48, 43 rue Buffon, F-75231 Paris cedex 05, France (2) Department für Evolutionsbiologie, Fakultät für Lebenswissenschaften, Universität Wien, Althanstraße 14, A1090 Vienna, Austria ([email protected]). gymnophiones et albanerpétontidés (éteints) restent controversées. Trois groupes d’hypothèses persistent dans la littérature : les taxons mentionnés pourraient faire partie d’un clade (Lissamphibia, N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Âge et relations phylogénétiques des amphibiens modernes (Tetrapoda : Salientia, Caudata, Gymnophiona, Albanerpetontidae). MARJANOVIC David & LAURIN Michel un groupe-couronne dont les albanerpétontidés The origins of the frogs, salamanders, caecilians, and the extinct Albanerpetontidae remain controversial. Three groups of hypotheses persist in the literature: the mentioned taxa may form a clade (Lissamphibia, a crown-group of which Albanerpetontidae may be a member or the sister-group), which could be nested within the temnospondyls, making the lepospondyls stem-amniotes (temnospondyl hypothesis/TH), or among the lepospondyls, making the temnospondyls stem-tetrapods (lepospondyl hypothesis/LH); alternatively, the frogs and the salamanders may be temnospondyls while the caecilians may be lepospondyls (polyphyly hypothesis/ PH). We have tried to discriminate between these alternatives both directly (by phylogenetic analysis) and indirectly (the PH predicts a much older divergence date between the modern amphibians than the TH and the LH). Three partly novel dating methods support a Permian date, compatible with the TH and the LH but not the PH. All three hypotheses have recently been supported by phylogenetic analyses. Having made changes to three data matrices that supported the TH or the PH to make them congruent with the descriptive literature and personal observations, ordered potentially continuous characters, merged correlated characters, and scored ontogeny-affected characters as unknown in morphologically immature specimens, we find that these matrices (including the largest published one, which bolstered the TH) support the LH upon reanalysis. This agrees with previous findings that small changes to a data matrix can cause large differences between the resulting trees. The TH is only a little less parsimonious than the LH in two of them, but the PH is much less parsimonious in all three. pourraient faire partie ou être le groupe-frère) pouvant se trouver parmi les temnospondyles, faisant des lépospondyles des amniotes-souche (hypothèse temnospondyle/HT), ou parmi les lépospondyles, faisant des temnospondyles des tétrapodes-souche (hypothèse lépospondyle/HL) ; comme alternative, les grenouilles et les salamandres pourraient être des temnospondyles tandis que les gymnophiones seraient des lépospondyles (hypothèse de polyphylie/HP). Nous avons essayé de discriminer ces alternatives de façon directe (par analyse phylogénétique) et indirecte (la HP suggère une date de divergence bien plus ancienne entre les amphibiens modernes que la HT et la HL). Trois méthodes de datation, en partie nouvelles, soutiennent une date permienne, compatible avec la HT et la HL mais non avec la HP. Les trois hypothèses ont toutes été récemment soutenues par des analyses phylogénétiques. Nous avons fait des changements dans les trois matrices de données qui soutenaient la HT ou la HP, pour les rendre congruentes avec la littérature descriptive et des observations personnelles, puis ordonné des caractères potentiellement continus, fusionné des caractères correlés, et enfin codé des caractères influencés par l’ontogenèse comme étant inconnus chez des spécimens morphologiquement immatures. Nous obtenons ainsi des matrices, dont la plus grande publiée soutenait la HT, qui soutiennent la HL quand elles sont analysées de nouveau. Ceci correspond à des résultats antérieurs indiquants que des petits changements dans un jeu de données peuvent causer des différences majeures entre les arbres résultants. La HT n’est guère moins parcimonieuse que la HL dans deux d’entre elles, mais la HP est beaucoup moins parcimonieuse pour les trois. MOTS CLES 16 Amniota, Lissamphibia, Phylogenetic analysis Hungarobatrachus szukacsi SZENTESI et VENCZEL 2010, une grenouille évoluée du Crétacé supérieur (Santonien) de Hongrie. Hungarobatrachus szukacsi SZENTESI et VENCZEL, 2010, an advanced frog from the Late Cretaceous (Santonian) of Hungary. Hungarobatrachus est connu grâce à sept ilions isolés SZENTESI Zoltán (1) & VENCEL Márton (2) et des tibio-fibulas découverts sur le site d’Iharkút (1) Department of Paleontology, Eötvös University, H-1518 Budapest, P.O. Box 120, Hungary (crocutaster@gmail. com) (2) Ţării Crişurilor Museum, RO-410464, Oradea, B-dul Dacia 1-3, Romania ([email protected]) (Crétacé supérieur, Santonien), des Montagnes de Bakony, en Hongrie. L’ilion est interprété comme appartenant à une même espèce, Hungarobatrachus - 1) une crête iliaque lourdement bâtie, extrêmement haute qui est environ 2,5 fois plus haute que la diaphyse iliaque et qui est couverte par des sillons allongés antéropostérieurement et des arêtes s’anastomosant postérieurement ; - 2) un tubercule interiliaque important qui est développée au niveau de la région préacétabulaire et qui a une large surface médiale pour un contact sutural fort avec l’ilion opposé. Les détails de la crête iliaque et de la jonction ilioischiale sont en faveur d’une grenouille hongroise appartenant aux Neobatrachia et, probablement, fortement apparentée aux ranoïdés. La combinaison inhabituelle d’une crête iliaque proéminente (qui est typique des grenouilles actuelles au saut développé) et le large contact interiliaque impliquant le tubercule interiliaque élargi (qui est analogue aux conditions observées chez les pipidés et palaeobatrachidés, qui sont des nageurs spécialisés) suggère que H. szukacsi est une grenouille aquatique descendant d’un ancêtre plutôt terrestre. En supposant que Hungarobatrachus soit un néobatrachien, il documente la plus vieille occurrence géologique de ce taxon en Laurasia et repousse l’étendu du registre des néobatrachiens d’Europe du Paléocène supérieur au crétacé inférieur (Santonien). La première vague de néobatrachiens en Europe est probablement arrivée d’Afrique par la Téthys, soit en suivant une voie terrestre par la voie apulienne qui a relié par intermittence les deux continents, soit par une voie grâce à laquelle les amphibiens auraient pu traverser la Téthys, à savoir un transport régional accidentel par des oiseaux, par les courants d’eaux de surface, ou en flottant sur des radeaux de végétation. MOTS CLES Hungary, Upper Cretaceous, Anura, Hungarobatrachus, Apulian Route The Hungarobatrachus is known by seven isolated ilia and tibio-fibulae from the Iharkút site (Late Cretaceous, Santonian), Bakony Mountains, Hungary. The ilia are interpreted as belonging to one species, Hungarobatrachus szukacsi, because the specimens exhibit two autapomorphies: - 1) a heavely built, extremely high iliac crest that is about 2.5 times higher than the iliac shaft and is covered by anteroposteriorly elongate grooves and posteriorly anastomosing ridges; - 2) a huge interiliac tubercle that is developed at the level of the preacetabular region and has a broad medial surface for strong sutural contact with is counterpart. Details of the iliac crest and ilioischiadic junction argue for the Hungarian frog being a member of the Neobatrachia and possibly, closely related to ranoids. The unusual combination of a prominent iliac crest (which is typical of extant frogs that are strong jumpers) and the broad interiliac contact involving an enlarged interiliac tubercle (which is analogous to the condition in pipids and palaeobatrachids, both are strong swimmers) suggests that H. szukacsi was an aquatic frog that descended from more terrestrial ancestor. Assuming that Hungarobatrachus is a neobatrachian, it documents the geologically oldest occurance of a neobatrachian in Laurasia and extends the record of neobatrachians in Europe from the Late Paleocene back to the Late Cretaceous (Santonian). The first wave of neobatrachians to enter Europe likely arrived from Africa across Tethys, either overland using the Apulian route that intermittently connected the two continents. Another way that amphibians may have crossed by Tethys is to have been accidentally transported areally by birds or along surface waters, either floating on rafts of vegetation. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 autapomorphies : Hungarobatrachus szukacsi Szentesi et Venczel 2010, une grenouille évoluée du Crétacé Supérieur (Santonien) de Hongrie. SZENTESI Zoltán, VENCEL Márton szukacsi, car les spécimens présentent deux 17 Chapitre 3 : Chéloniens. Changement de diversité des tortues continentales à travers la limite Paléocène/Eocène en Europe: nouvelles données provenant du bassin de Paris. CLAUDE Julien, DE PLOEG Gaël, BUFFETAUT Eric & TONG Haiyan 19 Une nouvelle tortue eucryptodire du Crétacé inférieur de la chaîne Ibérique (Espagne). PEREZ-GARCIA Adán & MURELAGA Xabier 20 Les tortues du Bassin Cameros (Espagne) : un exemple de diversité chélonienne du Crétacé inférieur européen. PEREZ-GARCIA Adán & MURELAGA Xabier 21 Une nouvelle tortue provenant du Konservat-Lagerstätten Crétacé inférieur de « Las Hoyas » (Cuenca, Espagne). PEREZ-GARCIA Adán, ORTEGA Francisco & DE LA FUENTE Marcelo S. 22 Systématique de la tortue européenne du Crétacé supérieur Elochelys (Panpleurodira, Bothremydidae). PEREZ-GARCIA Adán, ORTEGA Francisco & MURELAGA Xabier 23 Une nouvelle tortue nanhsiungchelyidé du Crétacé supérieur de la Province de Jiangxi (sud de la Chine) et une révision des Nanhsiungchelyidae en Chine du Sud. TONG Haiyan & MO Jinyou 24 18 Bien que les assemblages à tortues continentales CLAUDE Julien (1), DE PLOEG Gaël (2), BUFFETAUT Eric (3) & TONG Haiyan (4) soient assez bien documentés en Europe (1) Institut des Sciences de l’Evolution, UMR5554CNRS, Université de Montpellier, 2 place Eugène Bataillon, 34095 Montpellier cedex 5 ([email protected]) - (2) Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement des Pays de l’Oise, Ferme du Château d’Aramont, 1 rue Saint-Pierre, 60410 Verberie, France - (3) Laboratoire de Géologie de l’Ecole Normale Supérieure, UMR 8538CNRS, 24 rue Lhomond, 75231 Paris Cedex 05, France. - (4) 30 rue Carnot, 94270 Le Kremlin-Bicêtre, France . occidentale pour le Crétacé supérieur et l’Éocène inférieur, les tortues du Paléocène sont moins bien connues. Néanmoins, plusieurs gisements du Paléocène ont rapporté des fossiles de tortues, en particulier dans le Bassin de Paris (Bracheux, Cernay, Berru). Bien qu’ils soient souvent trop fragmentaires pour être précisément identifiés d’un point de vue systématique, ces enregistrements fossiles fournissent, cependant, des indices aidant à la compréhension du bouleversement faunique ayant eu lieu durant cette période clé. Le gisement récemment découvert « Le Petit Patis », situé à soixante kilomètres au nord-est de Paris a livré un riche assemblage de vertébrés du Paléocène. Dans cet assemblage, les tortues continentales révèlent une importante diversité, qui est d’abord mise en évidence par les différentes ornementations des plaques osseuses isolées. Dans cet assemblage divers, deux formes de trionychidés peuvent être reconnus (l’un se rapportant au Paleotrionyx), au moins deux autres taxons sont représentés par des plaques osseuses lisses, et un taxon montre une ornementation constitué de petits trous de crêtes et de tubercules, ce qui rappelle par certains aspects la forme nord-américaine Compsemys. Dans cette présentation, l’assemblage à tortues « Le Petit Patis » est comparé avec ce qui est connu en Europe au Paléocène supérieur, et la diversité apparente des tortues européennes du paléocène est comparée à celle des tortues de l’Eocène inférieur et du Crétacé supérieur. MOTS CLES Paleocene-Eocene Boundary, Turtle, Paris Basin, France While continental turtle assemblages are rather well documented in Western Europe for the Late Cretaceous and the Early Eocene, Palaeocene turtles are less well known. However, several Paleocene localities have yielded turtle fossils, in particular in the Paris Basin (Bracheux, Cernay, Berru). Although they are often too fragmentary to be precisely identified from a systematic point of view, these records however provide clues for understanding faunal turnover at a key period. The recently discovered locality of “Le Petit Patis”, sixty kilometers north-east of Paris has yielded a rich Palaeocene vertebrate assemblage. Within this assemblage, continental turtles demonstrate an important diversity, which is at first evidenced by the different ornamentations of the isolated bony plates. Within this diverse assemblage, two trionychid forms can be recognised -one referred to Paleotrionyx-, at least two other taxa are represented by smooth bony plates, and one taxon displays an ornamentation made of small pits, ridges and turbercules which is to some extent reminiscent of the North American form Compsemys. In this presentation, the turtle assemblage from “Le Petit Patis” is compared to what is known in Europe in the late Palaeocene, and the European Palaeocene turtle apparent diversity is compared with the turtle apparent diversity of the Early Eocene and Late Cretaceous. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Changes in continental turtle diversity accross the Paleocene/Eocene boundary in Europe: new data from the Paris Basin. Changement de diversité des tortues continentales à travers la limite Paléocène/Eocène en Europe : nouvelles données provenant du bassin de Paris. CLAUDE Julien Claude, DE PLOEG Gaël, BUFFETAUT Eric & TONG Haiyan Changement de diversité des tortues continentales à travers la limite Paléocène/ Eocène en Europe : nouvelles données provenant du Bassin de Paris. 19 A new eucryptodiran turtle from the Lower Cretaceous Une nouvelle tortue eucryptodire du Crétacé inférieur de la Chaîne Ibérique (Espagne). of the Iberian Range (Spain). PEREZ-GARCIA Adán (1) & MURELAGA Xabier (2) Plusieurs tortues ont été identifiées dans le Crétacé (1) Departamento de Paleontología. Facultad de Ciencias Geológicas. Universidad Complutense de Madrid. 28040 Madrid, Spain ([email protected]) (2) Departamento de Estratigrafía y Paleontología. Facultad de Ciencia y Tecnología. Universidad del País Vasco/ Euskal Herriko Unibertsitatea. Apartado 644. 48080 Bilbao, España. inférieur du bassin de Cameros (situé au nord-ouest de la Chaîne Ibérique, Espagne), mais très peu ont été étudiées. L’une d’entre elle, qui n’a jamais été décrite, est assignée au clade des Eucryptodira. Cette N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Une nouvelle tortue eucryptodire du Crétacé inférieur de la Chaîne Ibérique (Espagne). PEREZ-GARCIA Adán & MURELAGA Xabier tortue a plusieurs autapomorphies ainsi qu’une In the Lower Cretaceous of the Cameros Basin (NW of the Iberian Range, Spain) are recognized several taxa of turtles, which so far have hardly been studied. One of them, which has not been previously described, is assigned to the node Eucryptodira. This turtle has several autapomorphies, as well as an exclusive combination of characters, allowing their assignment to a new taxon. Some of the characters present in this taxon are: absence of mesoplastra; presence of a single and large suprapigal; distinctive morphology of the vertebral scutes; contact of the plastron with the shell by suture; presence of inframarginal scutes; distinctive ornamental pattern. The specimen described preserves both the posterior half of carapace and the relatively complete plastron. It was found in the Western Cameros Basin, in the “Castrillo de la Reina” Formation, deposited in the Upper Barremian-Aptian. However, the presence of this species or of other closely related taxa can be recognized in other areas of similar age in Spain, for example in the Galve fossil sites (El Maestrazgo Basin, Central Iberian Range), in the Lower Barremian of the Camarillas Formation. In addition to describing in detail this new taxon, it is discussed in a phylogenetic context. Although basal eucryptodires was almost unknown for the European Lower Cretaceous record, new studies show that this group of turtles had a wide diversity in the Iberian Peninsula, identifying several taxa at fossil sites located in different basins. combinaison exclusive de caractères, permettant son attribution à un nouveau taxon. Parmi les caractères présents dans ce taxon sont notés : l’absence de mésoplastrons ; la présence d’une unique et grande plaque suprapigale ; une morphologie distincte des plaques vertébrales ; le contact du plastron avec la carapace est marqué par une suture; la présence de plaques inframarginales et des motifs d’ornementations distincts. Le spécimen décrit est constitué par la partie postérieure de la carapace et un plastron relativement complet. Il a été trouvé dans le bassin de Cameros occidental, situé dans la formation du « Castrillo de la Reina » datant du Barrémien-Aptien supérieur. Cependant, la présence de cette espèce ou d’autres taxons étroitement liés peut être reconnue dans d’autres secteurs d’âge comparable en Espagne, par exemple sur le site fossilifère de Galve (dans le bassin d’El Maestrazgo, Chaîne Ibérique centrale), dans le Barrémien inférieur de la formation Camarillas. En plus de sa description détaillée, ce nouveau taxon est présenté dans son cadre phylogénétique. Bien que les eucryptodires basaux soient presque inconnus dans le registre fossile du Crétacé inférieur européen, de nouvelles études démontrent que ce groupe de tortues était diversifié sur la Péninsule Ibérique, avec l’identification de plusieurs taxons sur les sites fossilifères situés dans différents bassins. MOTS CLES 20 Lower Cretaceous, Spain, Turtle, Eucryptodira, Phylogenetic analysis. Les tortues du bassin de Cameros (Espagne) : un exemple de diversité chélonienne du Crétacé inférieur européen. Turtles from the Cameros Basin (Spain): an example of the European Lower Cretaceous chelonian diversity. Les informations concernant les tortues du Crétacé PEREZ-GARCIA Adán (1) & MURELAGA Xabier (2) inférieur européen sont très limitées. Cependant, dans (1) Departamento de Paleontología. Facultad de Ciencias Geológicas. Universidad Complutense de Madrid. 28040 Madrid, Spain ([email protected]) (2) Departamento de Estratigrafía y Paleontología. Facultad de Ciencia y Tecnología. Universidad del País Vasco/ Euskal Herriko Unibertsitatea. Apartado 644. 48080 Bilbao, España. le bassin de Cameros (situé au nord-ouest du Chaîne Ibérique, en Espagne) plusieurs formations crétacées ont été enregistrées dans lesquelles les tortues sont Plusieurs représentants des Pancryptodira ont été reconnus. La première mention date du XIXème siècle, et faisait référence à une plaque récemment réassignée aux Solemydidae (Pancryptodira basal), un groupe ayant livré par la suite d’autres spécimens, mais restant non publiés. Dans ce bassin a été décrit l’holotype et l’unique spécimen jusqu’ici assigné à Salasemys pulcherrima, un représentant des Eucryptodira qui était classé dans le groupe non-monophylétique des «Macrobaenidae». Une révision de sa position phylogénétique est en cours. Bien que la présence de Pleurosternidae (Paracryptodira) fut également citée, une révision de ce matériel permet une réassignation à Salasemys, qui, rassemblé à d’autres nouveaux spécimens, fournit une meilleure compréhension de ce taxon. De plus, deux autres représentants indéterminés d’Eucryptodira sont également identifiés. L’un d’entre eux, auxquels sont assignés plusieurs spécimens, est un représentant d’un Eucryptodira et non d’un Cryptodira, étroitement apparenté à d’autres spécimens découverts dans le bassin de Maestrazgo (Système Ibérique oriental). L’autre spécimen, qui est un nouveau taxon, est aussi présent dans ce bassin. De plus, le registre fossile de Cameros est complété par des spécimens du Crétacé supérieur, qui peuvent être assignés aux Bothremydidae. L’étude des chéloniens du Bassin de Cameros fournira des informations sur la succession des taxons au cours du Crétacé inférieur ibérique. De plus, cela permettra d’établir des hypothèses paléogéographiques. MOTS CLES Lower Cretaceous, Turtles, Spain, Diversity. The information concerning to the European Lower Cretaceous turtles is very limited. However, in the Cameros Basin (NW of the Iberian Range, Spain) have been recorded several Cretaceous formations in which turtles are relatively abundant. Despite this, until now, they have been scarcely analyzed. It can be recognized several representatives of Pancryptodira. The first reference was in the XIXth century, referring a plate recently reassigned to Solemydidae (basal Pancryptodira), group from which it have been found more specimens later, that remain unpublished. In that Basin was described the holotype and the unique specimen hitherto assigned to Salasemys pulcherrima, a representative of Eucryptodira that was assigned to the non-monophyletic group «Macrobaenidae». A revision on its phylogenetic position is in process. Although it had been cited the presence of Pleurosternidae (Paracryptodira), a review of this material allows its reassignment to Salasemys, which, together with other new specimens, provides a better understanding of the taxon. In addition, two other indeterminate representatives of Eucryptodira are identified. One of them, to which are assigned several specimens, is a representative of Eucryptodira not Cryptodira, closely related to others found in the Maestrazgo Basin (Eastern Iberian Range). The other, which is a new taxon, is also present in that basin. Moreover, the Cameros record is completed with specimens from the Upper Cretaceous, which can be assigned to Bothremydidae. The study of the chelonians from the Cameros Basin will provide information on the succession of taxa along the Iberian Lower Cretaceous. In addition, this will allow establishing palaeogeographical hypotheses. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 elles n’ont été que très peu étudiées. Les tortues du Bassin Cameros (Espagne) : un exemple de diversité chélonienne du Crétacé inférieur européen. PEREZ-GARCIA Adán & MURELAGA Xabier relativement abondantes. Malgré cela, et jusqu’à présent, 21 A new eucryptodiran turtle from the Lower Cretaceous Konservat-Lagerstätten of “Las Hoyas” (Cuenca, Une nouvelle tortue provenant du KonservatLagerstätten Crétacé inférieur de “Las Hoyas” (Cuenca, Espagne). Spain). PEREZ-GARCIA Adán (1), ORTEGA Francisco (2) & S. DE LA FUENTE Marcelo (3) Un squelette de tortue provenant du Barrémien (1) Departamento de Paleontología. Facultad de Ciencias Geológicas. Universidad Complutense de Madrid. 28040 Madrid, Spain ([email protected]) - (2) Grupo de Biología. Facultad de Ciencias. Universidad Nacional de Educación a Distancia. 28040 Madrid, Spain - (3) Departamento de Paleontología. Museo de Historia Natural de San Rafael. Parque Mariano Moreno S/Nº (5600). San Rafael, Provincia de Mendoza, Argentina. (Crétacé inférieur) de “Las Hoyas” (Cuenca, Espagne), contenant un important pourcentage de ses éléments est présenté. Ce squelette est l’un des plus complets connu du Crétacé inférieur N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Une nouvelle tortue provenant du Konservat-Lagerstätten Crétacé inférieur de “Las Hoyas” (Cuenca, Espagne). PEREZ-GARCIA Adán, ORTEGA Francisco (2) & S. DE LA FUENTE Marcelo. européen. Cependant, bien que ce spécimen ait A turtle skeleton from the Barremian (Lower Cretaceous) of “Las Hoyas” (Cuenca, Spain) preserving a high percentage of its elements is discussed. This skeleton is one of the most complete known in the European Lower Cretaceous. However, although since the 1980s this specimen has been quoted in several publications, it was never been presented in detail. It has been considered as an undefined new form related to different groups of Pancryptodira, such as Toxochelyidae, Cheloniodea, Centrocryptodira or a turtle «chelydroid» in aspect, but without the autapomorphies of the family Chelydridae. Until now, there has been published any detailed description or any justified discussion on the phylogenetic position of this new turtle. A detailed description of this turtle is here presented, and its phylogenetic position is established, taking into account the current more consensuated phylogenetic hypotheses. This specimen is considered as belonging to a freshwater eucryptodiran taxon that is out of Cryptodira. The record of European pancryptodiran turtles in the Barremian is very scarce and the “Las Hoyas” turtle can not be assigned to any previously described taxa. Although this specimen has not reached its full ontogenetic development, it is possible to diagnose the new taxon on the base of characters that are not expected to change during the final stages of the ontogeny by some autapomorphies and by an exclusive characters combination. This study confirms the distribution of nonmarine basal eucryptodiran turtles in Europe during the early Cretaceous and increases significantly the knowledge about the European Mesozoic pancryptodiran turtles. été cité dans plusieurs publications depuis les années 80, il ne fut jamais présenté en détail. Il est considéré comme une nouvelle forme indéfinie apparentée aux différents groupes de Pancryptodira, comme les Toxochelyidae, les Cheloniodea, les Centrocryptodira ou à une tortue «chelydroïde» par son aspect, mais sans les autapomorphies de la famille des Chelydridae. Jusqu’à présent aucune description détaillée ou discussion justifiée sur la position phylogénétique de cette nouvelle tortue n’a été publiée. Une description détaillée de cette tortue est ici présentée et sa position phylogénétique est établie, en prenant en compte les hypothèses phylogénétiques actuelles les plus consensuelles. Ce spécimen est considéré comme appartenant au taxon eucryptodire d’eau douce mais hors des Cryptodira. Le registre fossile des tortues pancryptodires européennes du Barrémien est très rare et la tortue de «Las Hoyas» ne peut être assignée à aucun taxon précédemment décrit. Bien que ce spécimen n’ait pas atteint son développement ontogénétique complet, il est possible de diagnostiquer un nouveau taxon sur la base des caractères qui ne changeront pas pendant les étapes finales de l’ontogénie, ou par certaines autapomorphies, ou par une combinaison de caractères exclusifs. Cette étude confirme donc la distribution de tortues eucryptodires basales non marines en Europe au début du Crétacé et augmente significativement la connaissance des tortues pancryptodires du Mésozoïque européen. MOTS CLES 22 Lower Cretaceous, Turtle, Eucryptodira, Las Hoyas, Spain, New species. Systématique de la tortue européenne du Crétacé supérieur Elochelys (Panpleurodira, Bothremydidae). Le groupe des Bothremydidae est l’un des groupes de tortues les plus abondants dans les sites fossilifères du Crétacé supérieur d’Europe, où ont été identifiés quatre genres. De plus, des informations rares sur la variabilité morphologique de ces bothremydides sont disponibles. Systematic of the European Upper Cretaceous turtle Elochelys (Panpleurodira, Bothremydidae). PEREZ-GARCIA Adán (1), ORTEGA Francisco (2) & MURELAGA Xabier (3) (1) Departamento de Paleontología. Facultad de Ciencias Geológicas. Universidad Complutense de Madrid. 28040 Madrid, Spain ([email protected]) - (2) Grupo de Biología. Facultad de Ciencias. Universidad Nacional de Educación a Distancia. 28040 Madrid, Spain - (3)Departamento de Estratigrafía y Paleontología. Facultad de Ciencia y Tecnología. Universidad del País Vasco/Euskal Herriko Unibertsitatea. Apartado 644. 48080 Bilbao, España. de son registre fossile rare. E. perfecta est représenté par une carapace complète et la moitié antérieure d’une autre, et provient du Campanien de Fuveau (France). E. convenarum est seulement connu par une carapace relativement complète, datant du Maastrichtien supérieur de Haute-Garonne (France). Cependant, E. convenarum a récemment été identifiée sur le site fossilifère de «Lo Hueco» datant du Campanien supérieur- Maastrichtien inférieur (Cuenca, Espagne). Elle est représentée sur ce site par plusieurs spécimens, ce qui explique que son registre fossile ait significativement augmenté. Les spécimens du site montrent des différences entre eux et avec l’holotype d’E. convenarum, ce qui permet d’identifier que certains états de caractères précédemment considérés comme diagnostics pour cette espèce sont en réalité sujets à la variabilité. Cela permet d’étendre la variabilité morphologique connue de l’espèce. La variabilité observée n’est pas limitée à E. convenarum car un certain nombre de ces caractères peuvent être également variables pour le genre Elochelys et même pour d’autres représentants des Foxemydina. Une analyse cladistique et la comparaison de quelques spécimens de « Lo Hueco » avec ce qui est connu jusqu’à présent renforcent la validité de ces deux espèces et permettent d’amender la diagnose d’Elochelys et de ses deux espèces connues. MOTS CLES Upper Cretaceous, Turtle, Elochelys, Systematic, Paleogeography, Phylogenetic analysis. Bothremydidae is one of the most abundant groups of turtles in the Upper Cretaceous fossil sites of Europe, where have been identified four genera. Furthermore, scarce information on the morphological variability of these bothremydids is available. So far Elochelys, represented by the species E. perfecta and E. convenarum, was the least known taxon due to its scarce record. E. perfecta is represented by a shell and the anterior half of another, from the Campanian of Fuveau (France). E. convenarum was only known by a relatively complete shell, from the upper Maastrichtian of Haute-Garonne (France). However, E. convenarum has recently been identified in the upper Campanian-lower Maastrichtian fossil site of “Lo Hueco” (Cuenca, Spain). There, it is represented by several specimens, so its record has been significantly increased. The specimens from this site show differences among them and with respect to the holotype of E. convenarum that allow identify that some character states previously considered diagnostic for this species are actually subject to variability. This allows extending the known morphological variability of the species. The variability observed is not limited to E. convenarum because some of these characters can be variable for the genus Elochelys and even for other representatives of Foxemydina. A cladistic analysis and the comparison of some specimens from “Lo Hueco” with that recognized to date reinforce the validity of its two species and allow amend the diagnosis of Elochelys and of its two known species. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 et E. convenarum, était le taxon le moins connu en raison Systématique de la tortue européenne du Crétacé supérieur Elochelys (Panpleurodira, Bothremydidae). PEREZ-GARCIA Adán, ORTEGA Francisco & MURELAGA Xabier Jusqu’ici Elochelys, représenté par les espèces E. perfecta 23 A new nanhsiungchelyid turtle from the Late Cretaceous of Jiangxi Province (Southern China) and Une nouvelle tortue Nanhsiungchelyidae du Crétacé supérieur de la Province de Jiangxi (sud de la Chine) et une révision des Nanhsiungchelyidae en Chine du Sud. TONG Haiyan (1) & MO Jinyou (2) Une carapace complète d’une nouvelle tortue (1) 30 Rue Carnot, 94270 Le Kremlin-Bicêtre, France (2) Natural History Museum of Guangxi Zhuang Autonomous Region, Nanning 530012, China. nanhsiungchelyidé (Cryptodira : Trionychoidae) est rapportée du Crétacé tardif du Groupe Nanxiong à Ganzhou, Province de Jiangxi, en Chine du Sud. Elle est proche de Hanbodgemys, connue dans le Crétacé supérieur du désert de Gobi oriental, en A complete shell of a new nanhsiungchelyid turtle (Cryptodira: Trionychoidae) is reported from the Latest Cretaceous Nanxiong Group of Ganzhou, Jiangxi Province, in southern China. It is close to Hanbodgemys known from the Late Cretaceous of the Eastern Gobi, Mongolia, but different from the latter in having a boot-shaped second marginal scute reaching the first vertebral scute, a larger first suprapygal, a large fifth vertebral extending onto the tenth peripheral, narrower lateral marginal scutes and a narrower posterior plastral lobe. Known since the Early Cretaceous, the nanhsiungchelyids flourished during the Late Cretaceous in Asia, from Central Asia to Japan, with a great concentration in Mongolia. Nevertheless, nanhsiungchelyids from the Nanxiong Basin in Southern China represent one of the best records of the group, including complete skulls and shells, some of them associated. The stratigraphical distribution in the Nanxiong Group shows that nanhsiungchelyids have been collected in all major formations and probably persisted up to the end of the Cretaceous. Mongolie, mais différent de cette dernière par la présence d’une seconde plaque marginale en forme de botte atteignant la première plaque vertébrale, une première suprapygale plus grande, une grande cinquième vertébrale s’étendant sur la dixième périphérique, des plaques marginales latérales plus étroites et un lope plastral postérieur plus étroit. Connu depuis le Crétacé inférieur, les nanhsiungchelyidés se sont diversifiés pendant le Crétacé supérieur en Asie, depuis l’Asie Centrale jusqu’au Japon, avec une grande concentration en Mongolie. Néanmoins, les nanhsiungchelyidés du bassin de Nanxiong en Chine du Sud représentent une des plus belles découvertes de ce groupe, en incluant des crânes complets et des carapaces, dont certains associés entre eux. La distribution stratigraphique dans le Groupe de Nanxiong montre que les nanhsiungchelyidés ont été prelevés dans N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Une nouvelle tortue Nanhsiungchelyidae du Crétacé supérieur de la Province de Jiangxi (sud de la Chine) et une révision des Nanhsiungchelyidae en Chine du Sud. TONG Haiyan & MO Jinyou a review of Nanhsiungchelyidae in Southern China. 24 toutes les formations majeures et qu’ils ont persisté probablement jusqu’à la fin du Crétacé. MOTS CLES Late Cretaceous, Turtle, Nanhsiungchelyidae, Hanbodgemys, China. Chapitre 4 : Lepidosauromorphes. Un crâne d’ichtyosaure du Jurassique supérieur du Svalbard. ANGST Delphine, BUFFETAUT Eric, TABOUELLE Jérôme & TONG Haiyan 26 Notre serpent ressemble aux leurs : des serpents pilleurs de nid dans le Maastrichtien du Bassin d’Hateg, en Roumanie ? CSIKI Zoltan & VASILE Stefan 27 Un ichtyosaure dans le Crétacé inférieur du sud-est de la France : implications sur l’évolution des ichtyosaures post-liasiques. FISCHER Valentin, CLÉMENT Arnaud, GUIOMAR Myette & GODEFROIT Pascal 28 Un cimetière d’ichtyosaures du Crétacé inférieur dans le Parc national de Torres del Paine, sud du Chili. PARDO-PÉREZ Judith, FREY Eberhard, STINNESBECK Wolfgang, SALAZAR Christian & LEPPE Marcelo 29 25 An ichthyosaur skull from the Late Jurassic of Un crâne d’ichtyosaure du Jurassique supérieur du Svalbard. Svalbard. ANGST Delphine (1), BUFFETAUT Eric (2), TABOUELLE Jérôme (3) & TONG Haiyan (2) Un crâne d’ichtyosaure découvert dans le Jurassique (1) 52 rue des Poissonniers, 75018 Paris, France. ([email protected]) - (2 ) CNRS, UMR 8538, Laboratoire de Geologie de l’Ecole Normale Superieure, 24 rue Lhomond, 75231 Paris Cedex 05, France. - (3) Musée d’Agglo d’Elbeuf, 8 place A. Briand, 76500 Elbeuf-sur-Seine, France et Societe d’Etude des Sciences Naturelles d’Elbeuf, BP 57, 76320 Saint-Pierre-les-Elbeuf, France. supérieur du Svalbard en 2004 est décrit pour la première fois. Ce crâne principalement caractérisé par un museau assez long et de nombreuses petites dents, pourrait correspondre aussi bien au genre Brachypterygius qu’au genre Aegirosaurus. L’étude plus approfondie nous permet de rapporter le spécimen à Brachypterygius. Cette découverte étend la répartition géographique de ce genre d’ichtyosaure, actuellement connu en Angleterre, jusqu’à de hautes latitudes au Jurassique supérieur. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Un crâne d’ichtyosaure du Jurassique supérieur du Svalbard. ANGST Delphine, BUFFETAUT Eric, TABOUELLE Jérôme & TONG Haiyan An ichthyosaur skull discovered in the Upper Jurassic of Svalbard in 2004 is described for the first time. It is mainly characterised by a relatively long snout and numerous small teeth, which are characters also found in the Late Jurassic ichthyosaur genera Brachypterygius and Aegirosaurus. On the basis of more detailed comparisons, the specimen is referred to Brachypterygius. This find extends the geographical distribution of that ichthyosaur genus, hitherto known from England, to the high latitudes of the Late Jurassic MOTS CLES 26 Lepidosauromorpha, Ichthyosauria, Svalbard, Upper Jurassic, Paleobiogeography. Notre serpent ressemble aux leurs : des serpents pilleurs de nid dans le Maastrichtien du bassin d’Hateg, Roumanie ? Our snake is like theirs: nest-raiding snakes in the Maastrichtian of the Hateg Basin, Romania? Les serpents sont assez diversifiés dans les CSIKI Zoltan & VASILE Stefan gisements du Crétacé supérieur du Gondwana, mais Dept. of Geology and Paleontology, Faculty of Geology and Geophysics, University of Bucharest, Romania. extrêmement rare, voire inexistant dans les gisements contemporains des régions du nord de la Téthys. En Europe, ils sont signalés seulement dans le l’Espagne, et sont basés sur une vertèbre partielle du Maastrichtien du bassin d’Hateg, en Roumanie. Tous ces serpents sont rapportés aux mastoïdés, un clade primitif de serpents aléthinophidiens, largement répandus dans le Crétacé et le Cénozoïque des continents du sud. Nous signalons ici la découverte d’un important échantillon de restes de serpents du Maastrichtien du bassin d’Hateg, qui contient plus de 50 éléments, principalement des vertèbres et des côtes complètes et fragmentaires. Les caractères morphologiques de ces restes suggèrent qu’ils appartiennent également aux mastoïdés, ce qui étend le registre fossile roumain et est européen et constitue l’échantillon le plus important de mastoïdés d’Europe. Cependant, l’aspect le plus significatif de ce nouveau serpent mastoïdé est sa taphonomie. Il fut découvert à Tustea, un site de nidification de dinosaures ayant livré des œufs megaloolithidés, des nids associés à des embryons d’hadrosaures et également un assemblage de divers vertébrés. Les caractéristiques taphonomiques de ce site supportent largement un cadre autochtone, le transport vers et dans ce site étant minimal. La présence de vertèbres en connexion, leur taille de même proportion, et leur position autochtone suggèrent que ces éléments proviendraient d’un seul et unique squelette de serpent. De plus, ce squelette a été découvert associé à un nid de dinosaures, suggérant un comportement de pilleur de nid, comme cela a déjà été signalé pour d’autres mastoïdés. MOTS CLES Lepidosauromorpha, Madtsoiidae, Romania, Hateg Basin, Upper Cretaceous, Nest-raiding behaviour, Paleobiogeography. Snakes are rather diverse in the Upper Cretaceous deposits from Gondwana, but exceedingly rare to non-existent in contemporaneous deposits of the northern Tethyan areas. In Europe, these were reported only in the Campanian of southern France and the Upper CampanianLower Maastrichtian of northern Spain, and, based on one partial vertebra, in the Maastrichtian of the Hateg Basin, Romania. All these were referred to madtsoiids, a basal clade of alethinophidian snakes, widely distributed in the Cretaceous and Cenozoic of the southern continents. Here we report on the discovery of a large sample of snake remains from the Maastrichtian of the Hateg Basin; it contains over 50 elements, mainly complete and fragmentary vertebrae and ribs. Morphological characters of the remains suggest that they also belong to madtsoiids, thus both extending the Romanian (and Eastern European) record of the group and representing the largest available sample of a madtsoiid in Europe. The most significant aspect of this new madtsoiid is, however, its taphonomy. It was discovered at Tustea, a dinosaur nesting site yieding megaloolithid eggs and nests associated with hadrosaur embryos, as well as a diverse vertebrate assemblage. Taphonomic features of the site support its largely autochthonous setting, transport of the elements into the, or within, the site being minimal. The presence of vertebrae still in articulation, their comensurate size and autochthonous position suggest that these elements derived from one single snake skeleton. Moreover, it was found intimately associated with a dinosaur nest, suggesting a nestraiding behaviour, as already reported for other madtsoiids. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 supérieur - Maastrichtien inférieur du nord de Notre serpent ressemble aux leurs : des serpents pilleurs de nid dans le Maastrichtien du bassin d’Hateg, en Roumanie ? CSIKI Zoltan & VASILE Stefan Vasile Campanien du sud de la France, et dans le Campanien 27 An Early Cretaceous ichthyosaur from SE France: implications on the evolution of post-Liassic Un ichtyosaure dans le Crétacé inférieur du sud-est de la France : implications sur l’évolution des ichtyosaures post-liasiques. Ichthyosauria. FISCHER Valentin (1,2), CLEMENT Arnaud (3), GUIOMAR Myette (4) & GODEFROIT Pascal (1) Un rostre complet d’ichtyosaure, retrouvé avec (1) Dépt. de Paléontologie, Royal Belgian Institute of Natural Sciences, 29 Rue Vautier, 1000 Brussels, Belgium. ([email protected]) - (2) Dépt. de Géologie, Centre de Géosciences, Université de Liège, Bâtiment B18, Allée du 6 Août, Sart Tilman, 4000 Liège, Belgium - (3) 5b Rue de Camargue, La Cigalière, 05000 Gap, France - (4) Réserve naturelle géologique de Haute Provence, 10 montée Bernard Dellacasagrande, 04005 Digne-les-bains, France. dans la localité de Laux-Montaux (département 124 dents articulées, a récemment été découvert de la Drôme, sud-est de la France). L’assemblage de bélemnites et d’ammonites indique que le A complete ichthyosaur rostrum with 124 associated teeth was recently discovered in Laux-Montaux locality, department of Drôme, southeastern France. The associated belemnites and ammonites indicate a late Valanginian age (Neocomites peregrinus Zone, Olcostephanus nicklesi Subzone) for this fossil, which consequently represents the first diagnostic ichthyosaur ever reported from Valanginian strata. Despite its incompleteness, this specimen is perfectly consistent with Aegirosaurus leptospondylus WAGNER 1853 and is therefore referred to this rare taxon. This specimen thus greatly increases the temporal and geographic biozones of this taxon, which was previously restricted to the Tithonian (Upper Jurassic) lithographic limestones of Bavaria (southern Germany). Moreover, it indicates that Late Jurassic ichthyosaurs actually crossed the Jurassic-Cretaceous boundary with a much lighter diversity drop than previously supposed. Finally, tooth morphology and wear pattern suggest that Aegirosaurus belonged to the “Pierce II/ Generalist” feeding guild sensu Massare (1987, 1997), which was hitherto not represented in postLiassic ichthyosaurs. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Un ichtyosaure dans le Crétacé inférieur du sud-est de la France : implications sur l’évolution des ichtyosaures post-liasiques. FISCHER Valentin, CLEMENT Arnaud, GUIOMAR Myette & GODEFROIT Pascal spécimen est d’âge Valanginien supérieur (zone nicklesi). Cet ichtyosaure représente donc le premier ichtyosaure identifiable jamais retrouvé dans les séries valanginiennes. Malgré son caractère fragmentaire, le spécimen correspond parfaitement à Aegirosaurus leptospondylus WAGNER 1853, taxon très rare auquel il est attribué. Ce spécimen vient donc considérablement accroître les biozones temporelles et géographiques de ce taxon, qui n’était alors connu que dans les calcaires lithographiques tithoniens (Jurassique supérieur) de Bavière (sud de l’Allemagne). De plus, cette découverte indique que les ichtyosaures du Jurassique supérieur ont franchi la limite Jurassique-Crétacé avec une baisse de diversité bien moindre que supposé initialement. Enfin, la morphologie dentaire et le type d’usure suggèrent qu’Aegirosaurus appartenait à une guilde de prédation « Pierce II/généraliste » sensu Massare (1987, 1997), qui était jusqu’alors inconnue chez les ichtyosaures post-liasiques. REFERENCES 28 à Neocomites peregrinus, sous-zone à Olcostephanus Massare, 1987 - Tooth morphology and prey preference of Mesozoic marine reptiles. J. Vertebr. Paleontol., 7(2) : 121-137. Massare, 1997 - Part VI: Faunas, behavior and evolution-introduction. In J. M. Callaway & E. L. Nicholls Eds., Ancient Marine Reptiles : 401–421. Academic Press, San Diego. MOTS CLES Lower Cretaceous, Lepidosauromorpha, Ichthyosauria, France, Feeding guild, Jurassic/Cretaceous boundary. Un cimetière d’ichtyosaures du Crétacé inférieur dans le Parc national de Torres del Paine, sud du Chili. Le cimetière à ichtyosaures du Crétacé inférieur dans le Glacier Tyndall dans le Parc national Torres del Paine, au sud du Chili, est un gisement remarquable tant au niveau national que mondial. Pendant les deux campagnes de fouilles des années 2009 et Early Cretaceous Ichthyosaurs graveyard in Torres del Paine National Park, Southern Chile. PARDO-PEREZ Judith (1,2), FREY Eberhard (2), STINNESBECK Wolfgang (1), SALAZAR Christian (1) & LEPPE Marcelo (3) (1) Institut für Geowissenschaften, Universität Heidelberg. Im Neuenheimer Feld 234-236, 69221 Heidelberg, Germany ( [email protected]) - (2) Staatliches Museum für Naturkunde Karlsruhe. Erbprinzenstraße 13, 76133 Karlsruhe, Germany - (3) Instituto Antártico Chileno. Plaza Muñoz Gamero 1955, Punta Arenas, Chile.Herriko Unibertsitatea. Apartado 644. 48080 Bilbao, España. adultes, des juvéniles, des bébés et des embryons. La majorité de ces spécimens d’ichtyosaures révèle des caractéristiques diagnostiques permettant leur identification au niveau spécifique. Jusqu’à présent quatre espèces d’ichtyosaures différentes ont été identifiées sur le terrain : Platypterygius hauthali (v. HUENE, 1927) (Pardo et al., 2010 en cours), ? Platypterygius platydactylus (BROILI, 1907), ? Caypullisaurus bonapartei (FERNÁNDEZ, 1997) et une autre espèce jusqu’ici inconnue et différente des trois autres. Cette diversité est très importante pour la bonne compréhension de la diversité dans les paléocommunautés d’ichthyosaures du Crétacé inférieur. Les analyses taxinomiques et paléobiogéographiques portant sur le cimetière d’ichtyosaures de Tyndall feront la lumière sur l’histoire évolutive des ichtyosaures du Crétacé avant leur extinction finale au début du Crétacé supérieur. L’abondance de squelettes d’ichtyosaures, en connexion et presque complets, découverts dans le secteur de Tyndall suggère une mortalité massive causée par de fortes coulées de boue s’écoulant le long des canyons sous-marins. Les ichtyosaures furent soit pris au piège directement par ces coulées de boue, soit entraînés vers les fonds par l’effet d’aspiration créé par la vague derrière elle. Leurs corps se sont déposés dans un environnement anoxique abyssal et ont été rapidement couverts par un sédiment fin, ce qui explique leur excellente conservation. Le potentiel de découvertes de ce site aussi bien que la qualité de conservation et la quantité des spécimens sont uniques pour l’Amérique du Sud et placent le gisement à ichtyosaures de Tyndall parmi les meilleurs sites fossilifères à vertébrés marins du monde entier. MOTS CLES Lower Cretaceous, Lepidosauromorpha, Ichthyosauria, Chile. The Early Cretaceous ichthyosaurs graveyard at the Tyndall Glacier in the Parque Nacional Torres del Paine, South Chile, is an outstanding locality both nation and worldwide. During two field campaigns in the years 2009 and 2010, 40 articulated and semi-articulated ichthyosaur skeletons were discovered, comprising adults, juveniles, babies and embryos. The majority of the ichthyosaur specimens preserve diagnostic features permitting their identification to species level. Until now four different ichthyosaur species were identified in the field: Platypterygius hauthali (v. Huene, 1927) (Pardo et al., 2010 in preparation), ? Platypterygius platydactylus (Broili, 1907), ? Caypullisaurus bonapartei Fernández, 1997 and another hitherto unknown species that is different to the other three. This diversity is highly important for the understanding of the diversity in paleocommunities of ichthyosaurs during the Early Cretaceous. The taxonomic and the palaeobiogeographic analysis of the Tyndall ichthyosaur graveyard will throw new light on the evolutionary history of Cretaceous ichthyosaurs prior to their final extinction at the beginning of the Late Cretaceous. The abundance of near complete articulated ichthyosaur skeletons in the Tyndall area suggests mass mortalities caused by high-energy mudflows travelling down along submarine canyons. The ichthyosaurs were either caught directly by these mudflows or were dragged down into the abyss by the suction wave behind them. Their bodies ended up in an abyssal anoxic environment and were rapidly covered by fine sediment, which explains the excellent preservation. The finding potential of the site as well as the quality of preservation and the quantity of specimens are unique for South America and place the Tyndall ichthyosaur locality among the best fossil sites for marine vertebrates worldwide. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 semi-connexion ont été découverts, incluant des Un cimetière d’ichtyosaures du Crétacé inférieur dans le Parc National de Torres del Paine, sud du Chili. PARDO-PEREZ Judith, FREY Eberhard, STINNESBECK Wolfgang, SALAZAR Christian & LEPPE Marcelo 2010, 40 squelettes d’ichtyosaures en connexion et 29 Chapitre 5 : Crocodyliformes. Un spécimen de Bernissartia (Crocodyliformes, Neosuchia) du Barrémien de La Rioja (Espagne). ORTEGA Francisco, JIMÉNEZ Alberto & PÉREZ-GARCÍA Adán 31 Usure dentaire et traitement oral de l’alimentation chez Caiman latirostris : analogie avec les crocodiliens fossiles à dents broyeuses. ŐSI Attila & BARRETT Paul M. 32 Les crocodiliens eusuchiens basaux spécialisés du Crétacé supérieur d’Europe : mise en evidence des affinités d’Acynodon avec les hylaeochampsidés et implications pour la biogéographie des alligatoroïdés. RABI Márton & ŐSI Attila 33 Première découverte du genre Deinosuchus (Eusuchia, Alligatoridae) à Coahuila, Mexique. RIVERA-SYLVA Héctor E. & FREY Eberhard 34 Le gain de connaissance potentiel tiré de l’étude des petites dents isolées de crocodiles dans les assemblages de vertébrés du Mésozoïque. SCHWARZ-WINGS Daniela & WINGS Oliver 35 30 Un spécimen de Bernissartia (Crocodyliformes, Neosuchia) du Barrémien de La Rioja (Espagne). A Bernissartia (crocodyliformes, neosuchia) individual from the Barremian of La Rioja (Spain). Le néosuchien Bernissartia a été à l’origine décrit sur ORTEGA Francisco (1), JIMENEZ Alberto (2) & PEREZ-GARCIA Adán (3) la base d’un squelette presque complet provenant (1) Facultad de Ciencias. UNED. C/ Senda del Rey, 9. 28040 Madrid, Spain ([email protected]). (2) Centro Paleontológico de Enciso. C/ Portillo, 3. 26586. Enciso (La Rioja), Spain - (3) Departamento de Paleontología, Facultad de Ciencias Geológicas, Universidad Complutense de Madrid. C/ José Antonio Novais, 2. 28040 Ciudad Universitaria, Madrid, Spain. des houillères de Bernissart (Belgique). Depuis, les nombreuses dents broyeuses et proéminentes datant du Jurassique supérieur au Crétacé inférieur (voire relativement proches, habituellement regroupés parmi les «bernissartidés» non décrits. Si ces crocodiles sont les représentants les plus abondants au sein des faunes de vertébrés du Crétacé inférieur de l’Europe occidentale, il n’existe cependant que peu de spécimens permettant d’illustrer leur anatomie crânienne. Les crânes du Bernissartia sont seulement représentés par deux individus de Bernissart et un autre provenant du gisement de Galve, en Espagne, datant du Barrémien. Un nouveau squelette partiel attribué à Bernissartia a été découvert dans le gisement espagnol d’El Sobaquillo (Munilla, La Rioja). Le spécimen provient de sédiments lacustres appartenant au Groupe Enciso, qui ont été datés du Barrémien à l’Albien inférieur sur la base des charophytes découverts. Le spécimen possède la partie antérieure du squelette, y compris le crâne complet et les mandibules. La combinaison des caractères disponibles, incluant la morphologie et la disposition des dents, la morphologie des os périorbitaux et la partie postérieure de la mandibule correspond à la diagnose de Bernissartia. De la même manière que pour le spécimen de Galve, cette nouvelle découverte présente un petit crocodile, appartenant probablement à un individu juvénile, qui permet une discussion de l’anatomie crânienne et la diagnose des membres de ce genre. MOTS CLES Crocodyliformes, Eusuchia, Lower Cretaceous, Spain. The advanced neosuchian Bernissartia was originally described on the basis of an almost complete skeleton from the coalmine of Bernissart (Belgium). Since then, many crushing and bulbous teeth from the Upper Jurassic to the Lower Cretaceous (and even from the early Upper Cretaceous) have been commonly assigned to members of this genus, or to closely related forms, usually gathered as undescribed “bernissartids”. In particular, these crocodiles are one of the most conspicuous representatives of the vertebrate faunas of the Lower Cretaceous of Western Europe, but nevertheless, there are few samples to illustrate their cranial anatomy. The Bernissartia skulls are just represented by two individuals from Bernissart and other one from the Barremian locality of Galve, in Spain. A new partial skeleton attributable to Bernissartia was found in the Spanish locality of El Sobaquillo (Munilla, La Rioja). The specimen comes from lacustrine sediments belonging to the Enciso Group, which were dated as Barremian-lower Albian on the basis of its charophyte record. The specimen preserves the anterior part of the skeleton, including the complete skull and mandibles. The available character combination, including morphology and disposition of teeth, morphology of the periorbital bones and caudal part of the mandible is compatible with the diagnosis of Bernissartia. As occurs with the specimen from Galve, the new evidence represents a small crocodile, probably belonging to a juvenile individual, which allows a discussion about the cranial anatomy and diagnosis of the members of the genus. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 assignées aux membres de ce genre, ou à des formes Un spécimen de Bernissartia (Crocodyliformes, Neosuchia) du Barrémien de La Rioja (Espagne). ORTEGA Francisco, JIMENEZ Alberto & PEREZ-GARCIA Adán du début du Crétacé supérieur) étaient généralement 31 Dental wear and oral food processing in Caiman latirostris: analogue for fossil crocodylians with Usure dentaire et traitement oral de l’alimentation chez Caiman latirostris : analogie avec les crocodiliens fossiles à dents broyeuses. crushing teeth. OSI Attila (1) & BARRETT Paul M. (2) Presque toutes les 23 espèces existantes de (1) Hungarian Academy of Sciences-Hungarian Natural History Museum, Research Group for Paleontology, Ludivika tér 2. Budapest H-1083, Hungary - (2) Department of Palaeontology, Natural History Museum, Cromwell Road, London, SW7 5BD, United-Kingdom. crocodiliens sont des prédateurs opportunistes qui consomment leur nourriture sans que les aliments passent par un traitement intra-oral développé. Des dents postérieures bulbeuses et broyeuses avec N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Usure dentaire et traitement oral de l’alimentation chez Caiman latirostris : analogie avec les crocodiliens fossiles à dents broyeuses OSI Attila & BARRETT Paul M. de fortes usures dentaires chez deux spécimens Almost all of the 23 extant species of crocodylians are opportunistic predators that consume their food without extensive intraoral food processing. Posterior bulbous crushing teeth with heavy dental wear in two specimens of Caiman latirostris, however, unambiguously indicate that oral food processing can be an important factor during feeding. Wear pattern analysis in two specimens of C. latirostris clearly indicates crushing of hard food items that produced large wear surfaces on tooth crowns in the posterior part of the tooth row. This type of wear suggests that the diet was predominantly composed of durable, hard-shelled prey (e.g. molluscs, crustaceans, turtles), a supposition confirmed by recent studies on the stomach contents of several C. latirostris specimens. The absence of similar wear patterns in other ontogenetically mature specimens of C. latirostris, however, indicates that specific, regional differences in food resources might affect the degree and type of dental wear. The dental features we report in C. latirostris can provide an important extant analogue for fossil forms with similar dentitions (e.g. Bernissartia, Unasuchus and globidontan eusuchians). de Caiman latirostris indiquent sans équivoque, cependant, que le traitement oral des aliments peut être un facteur important pendant l’alimentation. L’analyse du type d’usure dentaire chez les spécimens C. latirostris indique clairement que le broyage des aliments durs a produit de grandes surfaces d’usure sur les couronnes des dents dans la partie postérieure de la rangée dentaire. Ce type d’usure suggère que le régime ait été principalement composé de proies solides, à coquille dure (par exemple les mollusques, les crustacés, les tortues), une hypothèse confirmée par des études récentes sur le contenu stomacal de plusieurs spécimens de C. latirostris. L’absence de type d’usure semblable chez d’autres spécimens ontogénétiquement mûrs de C. latirostris indique cependant que des différences régionales et spécifiques de ressources alimentaires pourraient affecter le degré et le type d’usure dentaire. Les caractéristiques dentaires que nous présentons chez C. latirostris peuvent fournir un exemple analogue actuel important pour des formes fossiles avec des dentitions similaires (par exemple : Bernissartia, Unasuchus et les eusuchiens globidontes). MOTS CLES 32 Crocodylia, Tooth morphology, Crushing teeth, Dental wear. Specialized basal eusuchian crocodilians in the Late Cretaceous of Europe: evidence for the hylaeochampsid affinites of Acynodon and its Acynodon est un petit crocodilien à museau court, (? Santonien-Maastrichtien) de l’archipel européen. Les précédentes études considèrent qu’Acynodon est étroitement apparenté aux alligatoroïdes globidontes à museau court nord-américains et le placent comme le membre le plus basal du groupe. Un réexamen de deux crânes publiés d’A. iberoccitanus de la localité de FoxAmphoux (sud de la France) nous mène à la conclusion qu’Acynodon n’est pas un alligatoroïdé, mais un eusuchien basal hylaeochampsidé proche de Iharkutosuchus makadii du Santonien de Hongrie et Hylaeochampsa vectiana du Barrémien d’Angleterre. Acynodon iberoccitanus partage avec Iharkutosuchus et Hylaeochampsa la combinaison unique de caractères suivante : le processus postérieur du maxillaire atteint le niveau de la fenêtre temporale latérale, la paroi médiale des alvéoles postérieures est formée par l’ectoptérygoïde, les deux dernières alvéoles sont plus grandes, le contact nasal-lacrymal est absent, les bordures latérales du ptérygoïde sont réduites, l’os carré très court repose en position quasi horizontale. Les autres caractères communs avec Iharkutosuchus (non préservé chez Hylaeochampsa) sont : le museau court et arrondi, les dents en forme de canine sont absentes du dentaire et du maxillaire, la dentition est hétérodonte, les nasales forment la majeur partie du mur postérieur des narines externes, la fenêtre mandibulaire est absente, un large plateau est présent le long de la paroi médiale du dentaire. Les comparaisons préliminaires indiquent qu’Acynodon partage plus de caractères avec Hylaeochampsa qu’avec Iharkutosuchus, cependant une relation de parenté plus proche doit être confirmée avec une analyse phylogénétique. La relation d’Acynodon avec les hylaeochampsidés soulève le problème de la présence des alligatoroïdes au Crétacé supérieur en Europe, bien que des études récentes suggérent que Massaliasuchus et Allodaposuchus auraient des affinités avec les alligatoroïdes. Cependant, le matériel de Massaliasuchus est très mal préservé et la position d’Allodaposuchus doit être évaluée dans le cadre d’une étude phylogénétique plus complète. RABI Márton (1) & OSI Attila (2) (1) Department of Paleontology, Eötvös Loránd University, Budapest Pázmány Péter st. 1/C., Hungary ([email protected]) - (2) Hungarian Academy of Sciences–Hungarian Natural History Museum, Research Group for Palaeontology, Ludovika tér 2, 1083 Budapest, Hungary ([email protected]) Acynodon was a small, blunt snouted, heterodont crocodilian widely dispersed in the Late Cretaceous (? Santonian–Maastrichtian) European archipelago. Previous studies considered Acynodon closely related to North American blunt-snouted globidontan alligatoroids and placed it as the basal most member of the group. A reexamination of two publsihed skulls of A. iberoccitanus from the Fox-Amphoux locality (southern-France) led us to the conclusion that Acynodon is not an alligatoroid but a basal eusuchian hylaeochampsid lying close to Iharkutosuchus makadii from the Santonian of Hungary and Hylaeochampsa vectiana from the Barremian of England. Acynodon iberoccitanus shares the following unique combination of characters with Iharkutosuchus and Hylaeochampsa: the posterior process of the maxilla reaches the level of the lateral temporal fenestra, the medial wall of the posterior alveoli is formed by the ectopterygoid, enlarged last two alveoli, nasal–lacrimal contact absent, lateral flanges of pterygoid reduced, quadrate very short lying almost in a horizontal plane. Other common characters with Iharkutosuchus (not preserved in Hylaeochampsa): blunt and short snout, caniniform tooth absent from both the dentary and maxilla, heterodont dentition, nasals form most of the posterior wall of the external nares, mandibular fenestra absent, wide shelf along the medial side of the dentary. Preliminary comparisons indicate that Acynodon shares more characters with Hylaeochampsa than with Iharkutosuchus, however a closer relationship has to be confirmed with a phylogenetical analysis. The hylaeochampsid relationship of Acynodon questions the presence of alligatoroids in the Late Cretaceous of Europe though recent studies suggested the alligatoroid affinites of Massaliasuchus and Allodaposuchus. However, the material of Massaliasuchus is too poorly preserved and the position of Allodaposuchus should be tested in a more comprehensive phylogenetical frame. Thus, our results question former paleobigeographical scenarios as the alligatoroid affinities of Acynodon has been considered the most important evidence for vertebrate faunal connections between Europe and North America during the Late Cretaceous. Our results also support a North American origin for Alligatoroidea. Ainsi, nos résultats remettent en question d’anciens scenari paléobiogéographiques telles que les connexions de faunes de vertébrés entre l’Europe et l’Amérique du Nord pendant le Crétacé supérieur, qui s’appuyaient sur les affinités d’Acynodon avec les alligatoroïdes. Nos résultats supportent aussi une origine nord-américaine pour les alligatoroïdes. MOTS CLES Upper Cretaceous, Europe, Hylaeochampsidae, Alligatoroidea, Acynodon, Paleobiogeography. 33 N° spécial : 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 - Mésogée Volume 66| 2010 implication on alligatoroid biogeography. hétérodonte largement répandu dans le Crétacé supérieur Les crocodiliens eusuchiens basaux spécialisés du Crétacé supérieur d’Europe : preuve des affinités d’Acynodon avec les hylaeochampsidés et implications pour la biogéographie des alligatoroïdes. RABI Márton & OSI Attila. Les crocodiliens eusuchiens basaux spécialisés du Crétacé supérieur d’Europe : preuve des affinités d’Acynodon avec les hylaeochampsidés et implications pour la biogéographie des alligatoroïdes. First evidence of the genus Deinosuchus (Eusuchia, Première découverte du genre Deinosuchus (Eusuchia, Alligatoridae) à Coahuila, Mexique. Alligatoridae) from Coahuila, Mexico. RIVER1-SYLVA Héctor E. (1) & FREY Eberhard (2) Nous rapportons ici la première découverte d’un (1) Departamento de Paleontología, Museo del Desierto. Pról. Pérez Treviño 3745, 25015, Saltillo, Coah., México ([email protected]). (2) Geowissenschaftliche Abteilung,Staatliches Museum für Naturkunde Karlsruhe, Erbprinzenstr.13, 76133 Karlsruhe, Germany ([email protected]). fossile du crocodilien alligatoridé géant Deinosuchus (Eusuchia, Alligatoridé ; Colbert & Bird, 1954) dans l’état mexicain de Coahuila, qui est également la seconde mention pour le Mexique. Le matériel N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Première découverte du genre Deinosuchus (Eusuchia, Alligatoridae) à Coahuila, Mexique. RIVERA-SYLVA Héctor E. & FREY Eberhard. a été découvert dans la partie inférieure de la 34 We here report on the first fossil evidence of the giant alligatorid crocodilian Deinosuchus (Eusuchia, Alligatoridae; Colbert & Bird, 1954) from the Mexican State of Coahuila, which is also the second report for Mexico. The material was recovered from the lower section of the Aguja Formation (Late Cretaceous, Late Campanian) that outcrops near the locality called La Salada, northwestern Coahuila, Mexico. Previous discoveries of Deinosuchus in Mexico are reported from the Late Cretaceous (Campanian) of Chihuahua (Brown et al., 2004). The remains assigned to Deinosuchus, which were collected during the 2007 and 2008 field seasons, comprise six teeth, and postcranial material such as osteoderms and a dorsal vertebra. These specimens are attributed to the genus Deinosuchus sp. based on morphometric analyses, such as the thickness of the tooth enamel and the osteoderms. These specimens from Coahuila represent the southernmost known record of Deinosuchus until now and may be referable to Deinosuchus rugosus (Schwimmer, 2002; Rivera-Sylva et al., 2007). At the same site we found an associated fossil assemblage, comprising ganoid scales of gar pikes, osteoderms of trionychid turtles, as well as remains of Hadrosauridae and Ceratopsidae. The foraminifers associated with the vertebrate fossils belong to the genus Heterohelix, corresponding to the Late Cretaceous Campanian-Maastrichtian interval (Rivera-Sylva et al., 2007). Formation d’Aguja (Crétacé supérieur, Campanien supérieur) qui affleure près du gisement de La Salada, au nord-ouest de Coalhuila, Mexique. Les découvertes précédentes de Deinosuchus, au Mexique, datent du Crétacé tardif (Campanien) du Chihuahua (Brown et al., 2007). Les restes assignés à Deinosuchus, qui ont été collectés durant les campagnes de fouilles de 2007 et 2008, incluent 6 dents et du matériel post-crânien tels que des ostéodermes et une vertèbre dorsale. Ces spécimens sont attribués au genre Deinosuchus sp. sur la base d’analyses morphométriques, telles que l’épaisseur de l’émail des dents et des ostéodermes. Ces spécimens de Coalhuila représentent jusqu’ici la découverte de Deinosuchus située la plus au sud et peut être rapporter à Deinosuchus rugosus (Schwimmer, 2002 ; Rivera-Sylva et al., 2007). Sur le même site, nous avons trouvé un ensemble de fossiles associés, comprenant des écailles ganoïdes de lépisostéidés, des ostéodermes de tortues trionychidés, mais aussi des restes d’hadrosauridés et de ceratopsidés. Les foraminifères associés aux vertébrés fossiles appartiennent au genre Heterohelix, et correspondent au Cretacé supérieur, à l’interval Campanian-Maastrichtian (Rivera-Sylva et al., 2007). REFERENCES Colbert E.C. & Bird R.T., 1954 - A gigantic crocodile from the Upper Cretaceous beds of Texas. American Museum of Natural History Novitates, 1688 : 22 pp.. Brown R.B., Westgate J.W. & Cope D.A., 2004 - Primer registro del cocodrilo gigante Deinosuchus cf. riograndensis en México. IX Congreso Nacional de Paleontología (Tuxtla Guiérrez, 2004). 25. Holland W.J., 1909 - Deinosuchus hatcheri, a new genus and species of crocodile from the Judith River beds of Montana. An. Carnegie Mus., 6 : 281-294. Rivera-Sylva H.E., Guzmán-Gutiérrez R., Palomino-Sánchez F., López-Espinosa J. & de la Peña Oviedo I., 2007 - New Vertebrate Fossil Locality from the Late Cretaceous of Northern Coahuila, México. J. Vertebr. Paleontol., 27 (Suppl. 3) : 135A. Schwimmer D.R., 2002 - King of the Crocodylians: The Paleobiology of Deinosuchus. Indiana University Press Ed. : 240p.. MOTS CLES Crocodylia, Alligatoridae, Deinosuchus, Upper Cretaceous, Mexico. Le gain de connaissance potentiel tiré de l’étude des petites dents isolées de crocodiles dans les assemblages de vertébrés du Mésozoïque. The potential knowledge gain of isolated small crocodile teeth in Mesozoic vertebrate assemblages. Les dents de crocodiles fossiles sont souvent SCHWARZ-WINGS Daniela & WINGS Oliver décrites comme non diagnostiques, bien que la Museum für Naturkunde Berlin, Invalidenstrasse 43, 10115 Berlin, Germany. variabilité distincte des morphologies dentaires chez les crocodylomorphes du Mésozoïque permette la détermination des dents isolées. identifier des compositions fauniques jusqu’ici inconnues. Deux exemples peuvent être cités : les assemblages à crocodylomorphes du Berriasien de Bornholm/Danemark et la Formation Qigu de l’Oxfordien du bassin Junggar/Xinjiang, Chine. La localité de Bornholm représente avec Theriosuchus, Goniopholis et Bernissartia, la découverte la plus au Nord d’Europe d’un assemblage à néosuchiens typique datant du Jurassique supérieur au Crétacé inférieur. Au contraire, la formation Qigu en Chine présente un mélange avec un néosuchien Sunosuchus, un mésoeucrocodylien différent mais indéterminé et un crocodyliforme basal Nominosuchus (Shartegosuchidae). La large distribution de Sunosuchus en Asie Centrale et la présence du petit shartegosuchidé Nominosuchus en Asie et en Amérique du Nord contredit les hypothèses d’endémisme pour les bassins d’Asie centrale. La présence de crocodylomorphes basaux dans le Crétacé inférieur d’Asie centrale est expliquée par un climat continental de plus en plus aride, et représente plus une faune relique qu’un véritable endémisme. Ainsi, la recherche sur les microvertébrés portant sur des dents crocodylomorphes pourrait aider à expliquer des modèles biogéographiques et, même si la détermination au niveau de genre est impossible, augmente la biodiversité connue pour une région donnée. MOTS CLES Crocodyliformes, Tooth assemblages, Tooth morphology, Upper Jurassic, Lower Cretaceous, Paleobiogeography, Denmark, China. The teeth of fossil crocodiles are often described as undiagnostic, although especially the distinct variability of tooth morphologies in Mesozoic crocodylomorphs allows determination of isolated teeth. This can be used in microvertebrate samples of different localities to identify hitherto unknown faunal components. Two examples are crocodylomorph assemblages from the Berriasian of Bornholm/Denmark, and from the Oxfordian Qigu Formation of the Junggar Basin/Xinjiang, China. The Bornholm locality represents with Theriosuchus, Goniopholis, and Bernissartia the most northern record of a typical neosuchian assemblage of LateJurassic to Early-Cretaceous Europe. In contrast, the Qigu Formation in China yields a mixture of the neosuchian Sunosuchus, a different but undetermined mesoeucrocodylian and the basal crocodyliform Nominosuchus (Shartegosuchidae). The wide distribution of Sunosuchus through Central Asia, and the occurrence of the small shartegosuchid Nominosuchus in both Asia and North America contradict hypotheses of endemism for the Central Asian basins. The presence of basal crocodylomorphs in the Early Cretaceous of Central Asia is explained by the continental and increasingly arid climate, and represents more a relict fauna than true endemism. Thus, microvertebrate research on crocodylomorph teeth might help to explain biogeographic patterns and, even if determination to the genus level is impossible, increases the known biodiversity for a particular region. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 - Mésogée Volume 66| 2010 à microvertébrés de différents gisements pour Le gain de connaissance potentiel tiré de l’étude des petites dents isolées de crocodiles dans les assemblages de vertébrés du Mésozoïque. SCHWARZ-WINGS Daniela & WINGS Oliver. Cela peut être utilisé dans les échantillonnages 35 Chapitre 6 : Ptérosaures. Une vertèbre cervicale d’un ptérosaure azhdarchidé provenant d’un nouveau gisement à vertébrés du Crétacé supérieur de Cruzy (Hérault, Sud de la France). BUFFETAUT Eric & TONG Haiyan 37 Aerodynamique des crêtes crâniennes des ptérosaures : le problème de Nyctosaurus. ELGIN Ross A. 38 Quand toutes les autres techniques échouent : le CT-scanning pour la recherche sur les ptérosaures. ELGIN Ross A. 39 Le souffle des dragons : la ventilation pulmonaire chez les ptérosaures GEIST Nick R., HILLENIUS Willem J., FREY Eberhard, JONES T.D. & ELGIN Ross A. 40 Les membranes pour le vol des ptérosaures bonnes pour faire des tentes ? MONNINGER Stefanie & FREY Eberhard 41 Kinétismes crâniens chez les ptérosaures des crânes mobiles ? PRONDVAI Edina & ŐSI Attila 42 36 Une vertèbre cervicale d’un ptérosaure azhdarchidé provenant d’un nouveau gisement à vertébrés du Crétacé supérieur de Cruzy (Hérault, sud de la France). An azhdarchid pterosaur cervical vertebra from a new Late Cretaceous vertebrate locality at Cruzy (Hérault, BUFFETAUT Eric & TONG Haiyan de fouilles plus soignées, les formations non-marines du CNRS (UMR 8538), Laboratoire de Géologie de l’Ecole Normale Supérieure, 24 rue Lhomond, 75231 Paris Cedex 05, France. Crétacé supérieur du sud de la France ont commencé à livrer des restes de ptérosaures. Des éléments squelettiques de ptérosaures sont connus aujourd’hui dans de nombreux gisements de Provence (Var, Bouches-duRhône), du Languedoc (Hérault, Aude) et du piémont pyrénéen (Ariège). Cependant, la plupart des spécimens sont fragmentaires et souvent mal préservés. En 2009, des fouilles systématiques ont été effectuées par le CNRS et l’Association culturelle, archéologique et paléontologique de l’ouest Biterrois sur le gisement Montplo-Nord, près du village de Cruzy (Hérault). Le gisement, qui est d’âge Campanien supérieur ou Maastrichtien inférieur, a livré des restes abondants et généralement bien conservés de plusieurs vertébrés, incluant des poissons actinoptérygiens, des tortues (Foxemys), des crocodiliens et des dinosaures (Rhabdodon, sauropodes titanosauridés, théropodes). Un des spécimens les plus remarquables du gisement Montplo-Nord est une petite vertèbre cervicale de ptérosaure (de 85 mm de long), qui a été trouvée dans la concavité latérale d’une grande vertèbre cervicale de titanosaure. Ces circonstances taphonomiques particulières expliquent probablement la bonne conservation de la vertèbre du ptérosaure, qui est presque complète, bien que la partie moyenne du centrum soit dorsoventralement écrasée. La vertèbre est caractérisée par un centrum remarquablement allongé et étroit avec un arc neural confluent et une épine neurale extrêmement réduite. Les régions articulaires relativement peu écrasées montrent de grands foramens pneumatiques de chaque côté du canal neural. Le spécimen montre toutes les caractéristiques distinctives des vertèbres cervicales de ptérosaures azhdarchidés et est ainsi rapporté à cette famille. C’est l’os d’azhdarchidé le plus complet découvert jusqu’ici en France. Des spécimens d’azhdarchidés beaucoup plus grands ont été découverts dans le Crétacé supérieur du sud de la France. Et si l’appartenance du spécimen Montplo-Nord à un Since the mid-1990s, thanks to more careful excavation techniques, the Late Cretaceous non-marine formations of southern France have begun to yield pterosaur remains. Pterosaur skeletal elements are now known from various localities in Provence (Var, Bouches-du-Rhône), Languedoc (Hérault, Aude) and the foothills of the Pyrenees (Ariège). However, most specimens are fragmentary and often poorly preserved. In 2009, systematic excavations have been started at the Montplo-Nord locality, near the village of Cruzy (Hérault), by CNRS and the Association Culturelle, Archéologique et Paléontologique de l’Ouest Biterrois. The locality, which is late Campanian or early Maastrichtian in age, has yielded abundant and generally well-preserved remains of various vertebrates, including actinopterygian fishes, turtles (Foxemys), crocodilians and dinosaurs (Rhabdodon, titanosaurid sauropods, theropods). One of the most remarkable specimens from Montplo-Nord is a small (85 mm long) pterosaur cervical vertebra, which was found within the lateral concavity of a large titanosaur cervical vertebra. These peculiar taphonomic circumstances probably explain the good preservation of the pterosaur vertebra, which is virtually complete, although the middle part of the centrum is dorsoventrally crushed. The vertebra is characterised by a remarkably elongate and narrow centrum with a confluent neural arch and an extremely reduced neural spine. The relatively uncrushed articular regions show large pneumatic foramina on both sides of the neural canal. The specimen shows all the distinctive characters of the cervical vertebrae of azhdarchid pterosaurs and is therefore referred to the family Azhdarchidae. It is the most complete azhdarchid bone hitherto found in France. Much larger azhdarchid specimens have been found in the Late Cretaceous of southern France, and whether the Montplo-Nord specimen belongs to a very young individual of a large species or to an adult individual of a small species is uncertain, all the more so that little is known about azhdarchid growth patterns. However, there is little evidence of small azhdarchid species in the Late Cretaceous, and this may suggest that this vertebra is from a juvenile individual très jeune individu d’une grande espèce ou à un individu adulte d’une petite espèce est incertaine, nous en savons encore peu sur le mode de croissance des azhdarchidés. Cependant, il y a peu de preuves de l’existence d’une N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Depuis le milieu des années 1990, grâce aux techniques Une vertèbre cervicale d’un ptérosaure azhdarchidé provenant d’un nouveau gisement à vertébrés du Crétacé supérieur de Cruzy (Hérault, sud de la France). BUFFETAUT Eric & TONG Haiyan southern France). petite espèce d’azhdarchidé dans le Crétacé supérieur et cela peut suggérer que cette vertèbre appartienne à un jeune individu. MOTS CLES Pterosauria, Azhdardarchidae, Upper Cretaceous, France, Cruzy. 37 Aerodynamics of pterosaur head crests: the problem Aerodynamique des crêtes craniennes des ptérosaures : le probleme de Nyctosaurus. with Nyctosaurus. ELGIN Ross A. De nombreux auteurs ont débattu sur la fonction Staatliches Museum für Naturkunde Karlsruhe (SMNK), Abteilung Geologie, Erbprinzenstraße 13., 76133 Karlsruhe, Germany ([email protected]). de la crête crânienne des ptérosaures, en proposant qu’elles aient amélioré la performance du vol en agissant comme : un gouvernail avant, un aérofrein, et/ou un contrepoids aérodynamique. Plus N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Aerodynamique des crêtes craniennes des ptérosaures : le probleme de Nyctosaurus. ELGIN Ross A. récemment l’aérodynamique du ptérodactyloïde Many authors have speculated on the function of the pterosaurian cranial crest; proposing that it assisted flight performance by acting as a forward rudder, an airbrake, and/or an aerodynamic counterbalance. More recently the aerodynamics of the North American pterodactyloid Nyctosaurus were calculated where, contra to fossil evidence, a membranous sail was reconstructed and interpreted as an auxiliary form of flight control. This highlights the dangers of ignoring fossil evidence and relying on aerodynamic data alone to arrive at conclusions about past performance. The “aerodynamic benefits” of a cranial crest are difficult to disprove from numerical data alone as larger structures will naturally be correlated with an increase in both the torques and forces acting on the skull. However, the diversity in crest size, material composition, and relative location throughout the pterosaur lineage strongly suggests that the evolution of such a feature cannot be tied with a universal form of aerodynamic enhancement; “performance” must have varied greatly between taxa. Aerodynamic studies on the crania of pterosaurs may still prove useful even when no benefits are noted as many pterodactyloids develop large skulls/crests; the acting forces and torques are unknown and are an important consideration due to yawing and pitching movements of the head. Here we report on the aerodynamic characteristics of a number of derived pterodactyloid taxa, recorded during wind tunnel experiments, as part of a larger study into the aerial characteristics of these Mesozoic fliers. nord-américain Nyctosaurus a été calculée où, contre toute preuve fossile, une voile membraneuse fut reconstituée et interprétée comme une forme de contrôle de vol auxiliaire. Ceci souligne le danger de l’ignorance des preuves fossiles et de la seule prise en compte des données aérodynamiques pour parvenir à des conclusions sur les performances des espèces fossiles. Les «avantages aérodynamiques» d’une crête crânienne sont difficiles de réfuter à partir des seules données numériques car des structures plus grandes seront naturellement corrélées avec une augmentation des forces et poussées agissant sur le crâne. Cependant, la diversité de la taille des crêtes, leur composition matérielle et leur position relative sur le corps des ptérosaures suggère fortement que l’évolution d’une telle caractéristique n’est pas liée avec une forme universelle d’amélioration de l’aérodynamique ; « les performances » devaient varier énormément d’un taxon à l’autre. Des études de l’aérodynamique des crânes de ptérosaures peuvent toujours prouver une utilité même quand aucun avantage n’est noté étant donné le nombre de ptérodactyloïdes ayant développé de grands crânes/crêtes ; les forces agissant et les poussées sont inconnues et sont à prendre en considération à cause des mouvements brusques et de projection de la tête. Nous faisons ici un rapport sur les caractéristiques aérodynamiques d’un certain nombre de ptérodactyloïdes dérivés, enregistré pendant des expériences en soufflerie, faisant partie d’une étude plus large sur les caractéristiques aériennes de ces animaux volants du Mésozoïque. MOTS CLES 38 Pterosauria, Nyctosaurus, North America, Aerodynamic studies, Functional morphology. Quand tout le reste echoue : le CT-scanning pour la recherche sur les ptérosaures. When all else fails: CT-scanning in pterosaur research. La « Formation Romualdo » située au Nord-Est ELGIN Ross A. du Brésil est bien connue par les spécialistes des Staatliches Museum für Naturkunde Karlsruhe (SMNK), Abteilung Geologie, Erbprinzenstraße 13., 76133 Karlsruhe, Germany ([email protected]). ptérosaures comme étant un excellent gisement à fossiles conservés tridimensionnellement, où le matériel fossile est contenu dans des concrétions dégagement du sédiment entourant de tels spécimens peut, cependant, être problématique car le fossile peut être rongé ou endommagé par la préparation mécanique ou par l’acide qui peut s’infiltrer à l’intérieur des cavités internes de l’os, détruisant lentement et partiellement le squelette. Une telle condition a été rencontrée avec une cage thoracique d’un azhdarchoïde presque complet conservé dans les collections du SMNK. Le spécimen est d’une grande importance scientifique, car il présente un état de maturité morphologique inconnu pour la Formation Romualdo où une plaque épineurale a immobilisé l’intégralité de la colonne vertébrale et les tendons minéralisés du m. spinoarticularis et du m. articulospinalis sont présents tout le long des marges latérales des arcs neuraux et de leurs processus épineux. Une préparation avancée du spécimen, mécanique ou acide, n’a jamais été effectuée pour les raisons citées cidessus. A la place, un scanner par tomographie (CT-scan), effectué au Royal Veterinarian College London (RVC), fournit un moyen de déterminer la formes tridimensionnelles des os, d’observer leur architecture interne et de visualiser l’étendue du système pneumatique connue pour sa présence dans la majeure partie du squelette des ptérodactyloïdes. L’étendue du système pneumatique, présent ici dans toutes les vertèbres et dans la plupart de la ceinture pelvienne, est comparée avec ce qui a été observé au CT-scan chez Anhanguera. MOTS CLES Pterosauria, CT-scan, pneumatic system, Romuald Formation, Brazil. The Romualdo Formation of NE Brazil is well known by pterosaur researchers as an excellent source of three dimensionally material, where fossil material is encased within a protective concretion. Removing the sediment surrounding such specimens can, however, be problematic as it is both time consuming and damage can occur from either mechanical preparation, or acid seeping into the hollow interior of the bones, slowly destroying portions of the skeleton. Such a condition is found within an almost complete azhdarchoid torso housed within the collections of the SMNK. The specimen itself is scientifically important, reaching a state of morphological maturity unknown from the Romulado Formation where an epineural plate has immobilized the entirety of the vertebral column and mineralized tendons of the m. spinoarticularis and m. articulospinalis are present along the lateral margins of the neural arches and their spinous processes. Further preparation of the specimen, mechanical or acid, is unlikely to occur in the near future for the above noted reasons. Instead computed tomography scans (CT-scan), conducted by the Royal Veterinarian College London (RVC), provide a means to determined the three dimensional shape of the bones, observe their internal architecture, and map the extent of the pneumatic system known to have penetrated the majority of the pterodactyloid skeleton. The extent of the pneumatic system, here present throughout the vertebrae and most of the pelvic girdle is compared with that observed in CT-scans of Anhanguera. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Le Quand tout le reste echoue : le CT-scanning pour la recherche sur les ptérosaures. ELGIN Ross A. protectrices. 39 Breath of the air dragons: lung ventilation in Le souffle des dragons : la ventilation pulmonaire chez les ptérosaures. pterosaurs. GEIST Nick R.(1), HINNENIUS Willem J. (2), FREY Eberhard (3), JONES T.D. (4) & ELGIN Ross A.(3) Tout comme les vertébrés au vol actif, Pterosauria (1)Sonoma State University, Rohnert Park CA, USA - (2) College of Charleston, Charleston SC, USA - (3) Staatliches Museum für Naturkunde, Karlsruhe, Germany - (4) Stanislaus State University, Turlock CA, USA. pulmonaire. Un mécanisme de pompe sternale exigent une ventilation efficace du système combiné à un système de sacs d’airs analogue à celui des oiseaux a été récemment suggéré pour Pterosauria. Cependant, la plupart des squelettes As actively flying vertebrates, Pterosauria require an efficient ventilation of the pulmonary system. Recently a sternal pump mechanism combined with an airsac system analogous to that of birds has been suggested for the Pterosauria. However, the skeleton of many pterosaur taxa is characterized by fusion of many bones of the trunk, resulting mechanical constraints on the mobility of the thorax that do not allow movements of the sternum sufficient for an avian-like lung ventilation. This is confirmed by an analysis of the lever systems associated with joints between the ribs, vertebrae, sternum, and pectoral girdle that reveals very limited mobility of the entire thorax. Comparisons with modes of lung ventilation in extant amniotes and the application of an “Extant Biomechanic Bracket” suggests that stiffening of the pterosaurian thorax, coupled with mobile gastralia and prepubic bones, was most consistent with a crocodilian-like hepatic piston respiration as the primary means of breathing. de ptérosaures sont caractérisés par la fusion de plusieurs os du tronc, impliquant des contraintes mécaniques sur la mobilité du thorax, ce qui ne permet pas un mouvement suffisant du sternum pour avoir une ventilation pulmonaire de type avien. Ceci est confirmé par une analyse des systèmes de levier associés aux articulations entre les côtes, les vertèbres, le sternum et la ceinture pectorale, qui révèle une mobilité très limitée du thorax entier. Les comparaisons avec les modes de ventilation pulmonaire chez les amniotes actuels et l’application de « Catégories Biomécaniques Actuelles » suggèrent que la rigidité du thorax ptérosaurien, couplée aux gastralias mobiles et aux os prépubiens, était cohérente avec un mode principal de respiration à N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Le souffle des dragons : la ventilation pulmonaire chez les ptérosaures. GEIST Nick R., HINNENIUS Willem J., FREY Eberhard, JONES T.D. & ELGIN Ross A. piston hépatique du type crocodilien. MOTS CLES 40 Pterosauria, Functional morphology, Biomechanic, Lung ventilation. Les membranes pour le vol des ptérosaures – bonnes pour faire des tentes ? Pterosaur flight membranes – good for tents? La construction utilisant des membranes est un MONNINGER Stefanie & FREY Eberhard marché en pleine expansion dans l’architecture Staatliches Museum für Naturkunde Karlsruhe. Erbprinzenstraße 13, 76133 Karlsruhe, Germany. moderne. Les toiles sont utilisées pour les toitures portables et pliables dans les stades, les aéroports, les gares et les places urbaines. Actuellement, ces champs d’applications. Un autre grand problème avec les toiles pliantes est leur délamination le long des joints de pliage, ce qui réduit leur durée de vie. Toujours est-il que les architectes recherchent une membrane multi-fonctionnelle et des matières à l’épreuve de l’usure, chose que les matériaux actuels ne peuvent accomplir. Les membranes biologiques telles que celles des ailes de chauvessouris, d’insectes ou de ptérosaures sont multifonctionnelles, pliables et à l’épreuve de l’usure. Chez certaines chauves-souris, la membrane pour le vol doit résister à plus de trente années d’usage intensif sans aucune trace d’usure. Cela fait de ces organismes volants à membranes des sujets d’études très intéressants pour les ingénieurs et architectes. Dans le cadre d’un projet pluridisciplinaire, financé par le projet d’état allemand BIONA, nous avons commencé une analyse détaillée de la composition structurelle des membranes d’aile de chauves-souris, d’insectes et de ptérosaures. Le but de ce projet est de comprendre les caractéristiques mécaniques et structurelles des membranes biologiques de haute performance et, sur cette base, de développer des matières membranaires composites innovantes avec la longévité et les caractéristiques de performance des membranes biologiques. Pour atteindre ce but, biologistes, architectes, spécialistes des contraintes et ingénieurs en construction coopèrent dans ce projet. Les ptérosaures ont ici un intérêt spécial, car leurs ailes membraneuses étaient constituées de plusieurs couches et étaient multifonctionnelles, particulièrement pour ce qui concerne la stabilisation lors du vol et la thermorégulation. MOTS CLES Pterosauria, Functional morphology, Flying membrane, Engineering. Building with membranes is an expanding market in modern architecture. Membranes are used for mobile and foldable roofing of sport arenas, airports, train stations and squares. The membrane materials used today can take over wrapping functions only. This strongly limits their application options. Another big problem with foldable membranes is the delamination along the folding joints, which restrict their durability. However, architects demand multi-functional membrane and mostly wearfree materials, which existing materials cannot accomplish. Biological membranes such as the wing membranes of bats, insects and pterosaurs are multi-functional, foldable and wear-free. In some bats the flight membrane has to survive more than thirty years of intensive usage without trace of wear. This makes membrane fliers very interesting objects of study for engineers and architects. In the frame of a multidisciplinary project, which is financed by the German state project BIONA, we started a detailed analysis of the structural composition of wing membranes of bats, insects and pterosaurs. The aim of this project is to understand the mechanical and structural features of biological high performance membranes and, based on this, develop innovative composite membrane materials with the longevity and smart characteristics of biological membranes. In order to reach this aim, biologists, architects, stress analysts and construction engineers co-operate within this project. Pterosaurs here are of special interest, because their wing membranes were multilayered and multifunctional, especially concerning stabilisation and thermoregulation. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 comme des emballages. Cela limite fortement leurs Les membranes pour le vol des ptérosaures – bonnes pour faire des tentes ? MONNINGER Stefanie & FREY Eberhard. matériaux usagés peuvent être réutilisées uniquement 41 Cranial kinesis in pterosaurs — Mobile skulls? Kinétismes crâniens chez les ptérosaures – des crânes mobiles ? PRONDVAI Edina (1) & OSI Attila (2) Le terme kinétisme crânien fait référence à la diversité (1) Eötvös Loránd University, Department of Paleontology, Pázmány Péter sétány 1/c, Budapest, H-1117, Hungary. (2) Hungarian Academy of Sciences – Hungarian Natural History Museum, Research Group for Paleontology, Ludovika tér 2, Budapest, H-1083, Hungary. des mouvements entre les os intracrâniens, excluant ceux de la mâchoire inférieure. Parmi les différents types de kinétismes crâniens, la streptostylie - la rotation antéropostérieure du carré sur le joint otique N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Kinétismes crâniens chez les ptérosaures – des crânes mobiles ? PRONDVAI Edina & OSI Attila - était la seule forme de kinétisme suggérée pour les The term cranial kinesis refers to a variety of intracranial movements between skull elements excluded that of the lower jaw. From different types of cranial kinesis streptostyly — anteroposterior rotation of the quadrate about the otic joint — was the only form of kinesis ever suggested for pterosaurs (for the Early Jurassic Dorygnathus banthensis and the Upper Triassic Eudimorphodon ranzii). However, based on more derived pterosaurs with firmly fused skull bones, most pterosaurologists have regarded the pterosaurian skull as universally akinetic. On the other hand, based on the apparent affinities of pterosaurs to dinosaurs, for which cranial kinesis has been proposed on several occasions, and on certain morphological attributes of some pterosaurian skulls, it seems reasonable to pay more attention to the potential of intracranial movements in pterosaurs. Our comparative anatomical, morphological and phylogenetic considerations show that whereas skeletally mature pterodactyloids have completely fused, rigid, doubtlessly akinetic skull, the skulls of more basal pterosaurs and skeletally immature pterodactyloids possess key morphological correlates that are suggestive of cranial kinesis, mainly streptostyly. Nevertheless, the fact that other anatomical requirements such as permissive kinematic linkages (achieved by elimination or mobility-modification of the surrounding bony elements), which are also prerequisites of all types of cranial kinesis, are absent refers to an akinetic skull. Thus, the presence of the morphological attributes indicative of intracranial movements in some pterosaurs could have been of mechanical and/or ontogenetic importance; alternatively it can be considered as the remnant of a real, kinetic skull of the predecessor of pterosaurs. ptérosaures (pour Dorygnathus banthensis du Jurassique inférieur et Eudimorphodon ranzii du Trias supérieur). Cependant, en se basant sur les ptérosaures dérivés aux os crâniens fermement fusionnés, la plupart des ptérosaurologues ont considéré le crâne ptérosaurien comme étant universellement akinétique. D’autre part, en se basant sur les affinités apparentes entre ptérosaures et dinosaures, pour lesquels le kinétisme crânien fut proposé à de nombreuses occasions, et sur certains attributs morphologiques de quelques crânes ptérosauriens, il semble raisonnable de prêter plus d’attention aux mouvements intracrâniaux potentiels chez des ptérosaures. Nos considérations sur les comparaisons anatomiques, morphologiques et phylogénétiques montrent que tandis que les ptérodactyloïdes squelettiquement matures ont un crâne complétement fusionné, rigide et sans aucun doute akinétique, le crâne des ptérosaures plus basaux et les ptérodactyloïdes squelettiquement immatures possèdent une morphologie clé en corrélation avec ce que suggère un kinétisme crânien, principalement streptostyle. Néanmoins, le fait que d’autres conditions anatomiques telles que des liaisons cinématiques permissives (réalisées par l’élimination ou la modification de la mobilité des éléments osseux périphériques) soient absentes, alors qu’elles sont aussi des prérequis pour tous les types de kinétisme crânien, rend le crâne akinétique. Ainsi, la présence d’attributs morphologiques indicatifs de mouvements intracrâniaux chez certains ptérosaures pourrait avoir eu une importance mécanique et/ ou ontogénétique ; alternativement elle peut être considérée comme le reste d’un vrai crâne kinétique que possédaient les ancêtres des ptérosaures. MOTS CLES 42 Pterosauria, Morphology, Biomechanic, Cranial kinetisms Chapitre 7 : Dinosaures. Rhabdodon (Dinosauria, Ornithopoda) du Crétacé supérieur du Bassin d’Aix-en-Provence : modélisation 3D d’un squelette de rhabdodon. CHANTHASIT Phornphen, CHEYLAN Gilles, DUTOUR Yves, TORTOSA Thierry, FLORENZANO Michel, BERTHELOT Michel, BOURDIER Céline & RENAUDIN Noémie 44 Révision du registre fossile des titanosauriens d’Europe. DÍEZ DÍAZ Verónica & PEREDA SUBERBIOLA Xabier 45 Présence d’un ankylosaurien dans le Crétacé supérieur du sud des Pyrénées centrales (Lleida, Espagne) : Réévaluation. ESCASO Fernando, PÉREZ-GARCÍA Adán, ORTEGA Francisco & SANZ José Luis 46 Origine et évolution de la mécanique de l’appareil locomoteur des dinosaures. FECHNER Regina 47 Vision du cerveau de deux dinosaures hadrosauridés de Kundur, Russie. LAUTERS Pascaline, BOLOTSKY Yuri L., VERCAUTEREN Martine & GODEFROIT Pascal 48 Les sauropodes du Crétacé supérieur du sud-ouest de l’Europe : Quid novi ? LE LOEUFF Jean 49 Nouvelles données stratigraphiques sur les spinosaures nord-africains. LE LOEUFF Jean & MÉTAIS Eddy 50 Nouvelles découvertes du sauropode Turiasaurus dans le Jurassique supérieur portugais. ORTEGA Francisco, ROYO TORRES Rafael, GASCÓ Francisco, ESCASO Fernando & SANZ José Luis 51 Forme du bassin et morphologie fonctionnelle de la ceinture pelvienne chez les crocodiles actuels et les dinosaures. SCHWARZ-WINGS Daniela, FECHNER Regina & WITZEL Ulrich 52 L’histologie des os longs de sauropodomorphes à travers le temps et l’ontogénie STEIN Koen & SANDER Martin 53 Présence de dents de cf. Richardoestesia à « Lo Hueco » (Crétacé supérieur, Cuenca, Espagne) TORICES Angélica, ORTEGA Francsico & SERRANO Humberto 54 Les restes d’abelisaures de Provence (sud de la France) : implications phylogenétiques et paléobiogéographiques. TORTOSA Thierry, BUFFETAUT Eric, DUTOUR Yves & CHEYLAN Gilles 55 Nouvelles découvertes et révision des titanosaures du Crétacé supérieur de la Provence, France. Thierry Tortosa, Yves Dutour & Gilles Cheylan 56 Gisement de Velaux-Bastide-Neuve (Crétacé supérieur, Bouches-du-Rhône) : un exemple d’écosystème margino-littoral en Provence. VALENTIN Xavier, GODEFROIT Pascal, AMICO Sauveur, DECARREAU Alain, FOURNIER Francois, LAUTERS Pascaline, PEREDA-SUBERBIOLA Xabier, VILLIERS Loïc & GARCIA Géraldine 57 43 Rhabdodon (Dinosauria, Ornithopoda) from the Late Cretaceous of Aix-en-Provence Basin: 3D-modeling of Rhabdodon (Dinosauria, Ornithopoda) du Crétacé supérieur du bassin d’Aix-enProvence : modélisation 3D d’un squelette de rhabdodon. CHANTHASIT Phornphen (1), CHEYLAN Gilles (2), DUTOUR Yves (2), TORTOSA Thierry (2,3), FLORENZANO Michel (4), BERTHELOT Michel (4), BOURDIER Céline (4) & RENAUDIN Noémie (2) Rhabdodon est l’un des dinosaures les plus communs (1) UMR 5125 - Paléoenvironnement & Paléobiosphère, Université Claude Bernard Lyon1, 2 rue Raphaël Dubois, 69622 CEDEX Villeurbanne, France ([email protected]) - (2) Muséum d’histoire naturelle d’Aix-en-Provence, Hôtel Boyer d’Eguiles, 6 rue Espariat, 13100 Aix-en-Provence, France - (3) Ecole Normale Supérieure, UMR 8538 - Laboratoire de Géologie de l’Ecole Normale Supérieure, 24 rue Lhomond 75231 Paris CEDEX 5, France - (4) Laboratoire MAP (Modèles et simulations pour l’Architecture, le Paysage et l’urbanisme) (FRE 3315), Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille, 184, avenue de Luminy, 13288 Marseille Cedex 09, France. gisements à restes de Rhabdodon sont répartis dans découvert dans les dépôts continentaux du Crétacé supérieur du sud de la France. De nombreux le bassin d’Aix-en-Provence. Vitrolles-Couperigne est un gisement remarquable où deux squelettes partiellement articulés de Rhabdodon furent découvert en 1995 et en 2007 (Garcia et al., 1999 ; PincemailleQuillévéré, 2002 ; Chanthasit et al., en cours de N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Rhabdodon (Dinosauria, Ornithopoda) du Crétacé supérieur du bassin d’Aix-en-Provence : modélisation 3D d’un squelette de rhabdodon. CHANTHASIT Phornphen, CHEYLAN Gilles, DUTOUR Yves , TORTOSA Thierry, FLORENZANO Michel BERTHELOT Michel, BOURDIER Céline & RENAUDIN Noémie Rhabdodon skeleton. Rhabdodon is one of the most common dinosaurs to have been discovered from the Late Cretaceous continental deposits of southern France. Several localities yielding Rhabdodon remains are distributed in Aix-enProvence Basin. Vitrolles-Couperigne is a remarkable locality where two partially articulated Rhabdodon skeletons were discovered in 1995 and 2007 (Garcia et al., 1999; Pincemaille-Quillévéré, 2002; Chanthasit et al., in review). These remains are considered as the most complete skeletons of two distinct individuals of Rhabdodon discovered so far in Europe. The most recent material referred to Rhabdodon from Aix-en-Provence basin was discovered in 2008 at Pourrières, Le Jas neuf, and La Cairanne sites situated along the A8 Highway. Because of the abundance and the presence of anatomical connection of Rhabdodon remains in this area, the Natural History Museum of Aix-en-Provence collaborated with the MAP GAMSAU of École Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille on a 3D reconstruction of a Rhabdodon skeleton project. Some Rhabdodon specimens from other localities in southern France are also applied in this project as some specimens from Vitrolles-Couperigne are missing and some are not well preserved. Three main procedures have been processed for the 3D-modeling of Rhabdodon skeleton, the first is the 3D imaging by a non-contact 3D scanner, the second is the 3D modification by some specific computer programs and the last procedure is the impression by a 3D printer. This project is still in process but shortly, this skeleton of Rhabdodon will be exhibited to the public. les squelettes de deux individus distincts les plus complets découverts jusqu’à présent en Europe. Le matériel le plus récent, rapporté à Rhabdodon dans le bassin d’Aix-en-Provence a été découvert en 2008 sur les gisements situés le long de l’autoroute A8 : Pourrières, de Jas neuf et la Cairanne. Du fait de l’abondance des restes de Rhabdodon dans cette zone et de la présence de connexion anatomique, le Muséum d’histoire naturelle d’Aix-en-Provence, en collaboration avec le MAP GAMSAU de l’Ecole nationale supérieure d’Architecture de Marseille, a effectué un projet de reconstruction 3D d’un squelette de Rhabdodon. Des éléments squelettiques de Rhabdodon provenant d’autres gisements du sud de la France ont également été ajoutés à ce projet, car un certain nombre d’éléments des spécimens de Vitrolles-Couperigne étaient absents et mal conservés. Trois étapes principales ont été réalisées pour la modélisation 3D du squelette du Rhabdodon. La première est l’imagerie 3D avec un scanner 3D sans contact, la seconde est une modification 3D grâce à des logiciels spécifiques et la troisième est l’impression à l’aide d’une imprimante 3D. Ce projet est toujours en cours, ce squelette de Rhabdodon sera exposé à court terme aux publics. REFERENCES 44 révision). Ces restes sont considérés comme étant Garcia G., Pincemaille M., Vianey-Liaud M., Maranda, B., Loren, E., Cheylan G., Capetta H., Michaux J. & Sudre J., 1999 - Découverte du premier squelette presque complet de Rhabdodon priscus (Dinosauria, Ornithopoda) du Maastrichtien inférieur de Provence. - C. R. Acad. Sci., 328 : 415-421. Pincemaille-Quillévéré M., 2002 - Description d’un squelette partiel de Rhabdodon priscus (Euornithopoda) du Crétacé supérieur de Vitrolles (Bouches du Rhône, France). Oryctos, 4 : 39-70. MOTS CLES Dinosauria, Ornithopoda, Rhabdodon, Upper Cretaceous, Aix-en-Provence, France, 3D-modeling. Révision du registre fossile des titanosauriens d’Europe. Titanosaurian fossil record of Europe: a review. Depuis la publication de l’article “European Titanosaurs” DIEZ DIAZ Verónica & PEREDA SUBERBIOLA Xabier de J. Le Loeuff en 1993, aucune analyse détaillée des sites Universidad del País Vasco/Euskal Herriko Unibertsitatea, Facultad de Ciencia y Tecnología, Apdo. 644, 48080 Bilbao, Spain ([email protected]). fossilifères européens de ces sauropodes n’a été réalisée. Ces dernières années de nouveaux gisements ont été découverts en Espagne, France, Grande-Bretagne et La plupart des sites fossilifères d’Europe sont positionnés dans le Crétacé supérieur (Campanien-Maastrichtien), bien que quelques sites fossilifères du Crétacé inférieur soient connus en Espagne et en Grande-Bretagne. En fait, les premiers restes de titanosaures d’Europe ont été découvets dans le Valanginien du Sussex (Angleterre) (Upchurch, 1995 ; Upchurch et al., 2004). Acutellement, trois espèces de titanosaures sont bien connues en Europe ; Lirainosaurus astibiae (Campanien supérieur - Maastrichtien inférieur de Laño, Treviño, Espagne), Ampelosaurus atacis (Maastrichtien inférieur de Campagne-sur-Aude, Aude, France) et Magyasaurus dacus (Maastrichtien de Sânpetru, Transylvanie, Roumanie), bien qu’une révision soit nécessaire. D’autres taxons du Campanien supérieur - Maastrichtien inférieur de Velaux (Bouches-du-Rhône, France) (Garcia et al., 2011) et du Maastrichtien de Nălaţ-Vad (Hunedoara, Roumanie) (Csiki et al., 2011) ont été tout récemment décrits. Des restes exceptionnellement bien préservés ont été découverts dans le Campanien supérieur Maastrichtien inférieur de Fuentes (Cuenca, Espagne) et seront décrits dans les années à venir (Ortega, Sanz et al., en cours). Hypelosaurus priscus du Crétacé supérieur de Provence et Iuticosaurus valdensis du Crétacé inférieur de la Grande-Bretagne sont considérés comme des nomina dubia (Upchurch et al., 2004). Il en ressort l’image d’une faune de titanosaures diversifiée durant le Crétacé supérieur, avec au moins 5 espèces, Since the publication of “European Titanosaurs” by J. Le Loeuff in 1993 no detailed analysis of the European fossil-sites of these sauropods has been made. In the last years, new localities have been found in Spain, France, Great Britain and Romania. The number of fossil-sites has almost been triplicate since 1993 - from 25 to approximately 70. Most of the titanosaurian fossil-sites of Europe are assigned to the Late Cretaceous (Campanian-Maastrichtian), although a few Early Cretaceous fossil-sites are known in Spain and Britain. In fact, the earliest titanosaurian remains from Europe are from the Valanginian of Sussex (England) (Upchurch, 1995; Upchurch et al., 2004). Up to now, three titanosaurian species are well-known in Europe: Lirainosaurus astibiae (Late Campanian-Early Maastrichtian of Laño, Treviño, Spain), Ampelosaurus atacis (Early Maastrichtian of Campagne-surAude, Aude, France), and Magyarosaurus dacus (Maastrichtian of Sânpetru, Transylvania, Romania), although they are in need of a revision. Other taxa will be soon described from the Late Campanian-Early Maastrichtian of Velaux (Bouches-du-Rhône, France) (García et al., 2011) and from the Maastrichtian of Nălaţ-Vad (Hunedoara, Romania) (Csiki et al., 2011). Exceptionally well preserved material has been recovered from the Late Campanian-Early Maastrichtian of Fuentes (Cuenca, Spain) and will be described in the next years (Ortega, Sanz et al., in progress). Hypselosaurus priscus from the Late Cretaceous of Provence and Iuticosaurus valdensis from the Early Cretaceous of Britain are regarded as nomina dubia (Upchurch et al., 2004). The picture that emerges is that of a diversified titanosaurian fauna at the end of the Cretaceous, with at least five – and probably more – species living in the European archipelago during the Campanian-Maastrichtian. This high diversity is in agreement with previous interpretations made by Le Loeuff (1993, 1998). voire plus, vivant sur l’archipel européen pendant le Campanien - Maastrichtien. Cette grande diversité est en adéquation avec les interprétations précédentes faites par Le Loeuff (1993 ,1998). MOTS CLES Dinosauria, Titanosauria, Cretaceous, Europe fauna. REFERENCES Csiki Z., Codrea V., Jipa-Murzea C. & Godefroit P., 2010 - A partial titanosaur (Sauropoda, Dinosauria) skeleton from the Maastrichtian of Nălaţ-vad, Haţeg, Basin, Romania. Neues Jahrb. Geol. P.-A., 258 (3) : 297-324. Garcia G., Amico S., Fournier F., Thouand E., Valentin X., 2010 - A new titanosaur genus (Dinosauria, Sauropoda) from the Late Cretaceous of southern France and its paleobiogeographic implications. B. Soc. Géol. Fr., 181 : 269-277. Le Loeuff J. 1993 - European titanosaurids. Revue de Paléobiologie, volume spécial 7 : 105–117. Le Loeuff,J. 1998 - Newdata on Late Cretaceous titanosaurid diversity in western European islands. Third European Workshop on Vertebrate Palaeontology, Maastricht, Programme and Abstracts. Jagt J.W.M., Lambers P.H, Mulder E.W.A. & Schulp A.S. Eds., Natuurhistorich Museum, Maastricht , 42 pp. Upchurch P. 1995 - The evolutionary history of sauropod dinosaurs. Phil. Roy. Soc. London, 349 (1330): 365–390. Upchurch P., Barrett,P., & Dodson P., 2004 - Sauropoda. In Weishampel D.B., Dodson P. & Osmólska H. Eds., The Dinosauria, Second Edition : 259–324. University of California Press, Berkeley. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 presque triplé passant ainsi de 25 à presque 70. Révision du registre fossile des titanosauriens d’Europe. DIEZ DIAZ Verónica & PEREDA SUBERBIOLA Xabier. Roumanie. Depuis 1993, le nombre de sites fossilifères a 45 Ankylosaurian evidence from the Upper Cretaceous of South-Central Pyrenees (Lleida, Spain): a reappraisal. Présence d’un ankylosaurien dans le Crétacé supérieur du sud des Pyrénées centrales (Lleida, Espagne) : réévaluation. ESCADO Fernando (1,2), PEREZ-CARCIA Adán (2,3), ORTEGA Francisco (1) & SANZ José (2) Un des sites fossilifères les plus importants du (1)Grupo de Biología. Facultad de Ciencias. Universidad Nacional de Educación a Distancia. 28040 Madrid, Spain. (2) Unidad de Paleontología. Departamento de Biología. Universidad Autónoma de Madrid. 28049 Madrid, Spain. (3) Departamento de Paleontología. Facultad de Ciencias Geológicas. Universidad Complutense de Madrid. 28040 Madrid, Spain. sud des Pyrénées centrales d’Espagne. Le registre Crétacé supérieur d’Europe est localisé dans le fossile contient notamment des œufs et empreintes de dinosaures. À ce jour, la faune de dinosaures N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Présence d’un ankylosaurien dans le Crétacé supérieur du sud des Pyrénées centrales (Lleida, Espagne) : réévaluation. ESCADO Fernando, PEREZ-CARCIA Adán, ORTEGA Francisco & SANZ José présente est composée de sauropodes, de théropodes, One of the most important dinosaur fossil areas from the European Upper Cretaceous is located in the South-Central Pyrenees of Spain. From this fossil record highlight both dinosaur eggs and footprints. Up to date, the represented dinosaur fauna is composed of sauropods, theropods, ornithopods and ankylosaurs. Among them, the remains of ankylosaurs are scarce. Nevertheless, Upper Cretaceous ankylosaurs from the Iberian Peninsula have been reported from several localities, such as Chera (Valencia), Laño (Condado de Treviño, Burgos), Quintanilla del Coco (Burgos) and, Fontllonga and Biscarri (Lleida). Two isolated teeth from these last localities and a new isolated humerus attributable to ankylosaur individuals are discussed here. These ankylosaur remains come from three different sites: Biscarri, Fontllonga-6 and Suterranya, all of them located in the Lleida Province. All these sites belong to the Upper Cretaceous part of the Tremp Formation. The right humerus is a slender bone and has a wide deltopectoral crest that is proximally placed. Both features are shared by nodosaurid ankylosaurs. The teeth are labiolingually compressed and the crowns have marked vertical ridges that are confluent with the preserved marginal denticles. Moreover, both teeth have a conspicuous basal cingulum that is more developed on one side. The characters combination shown by these two teeth are shared by nodosaurid ankylosaurs. In spite of the scarceness of the available information, the nodosaurid affinities of the undescribed humerus and the combination of features of the teeth confirm the presence of undeterminated nodosaurid ankylosaurs in South-Central Pyrenees. d’ornithopodes et d’ankylosaures. Parmi ces restes, ceux d’ankylosaures sont rares. Néanmoins, les ankylosaures du Crétacé supérieur de la Péninsule Ibérique ont été signalés dans plusieurs gisements, Chera (Valence), Laño (Condado de Treviño, Burgos), Quintanilla del Coco (Burgos), Fontllonga et Biscarri (Lleida). Ces derniers gisements ont livré deux dents isolées et un nouvel humérus isolé attribuable aux ankylosaures, et sont présentés ici. Ces restes d’ankylosaures proviennent de trois sites différents : Biscarri, Fontllonga-6 et Suterranya ; tous sont situés dans la Province de Lleida. Ces sites appartiennent à la partie Crétacé Supérieur de la Formation Tremp. L’humérus droit est un os gracile avec une large crête deltopectorale positionnée proximalement. Ces deux caractéristiques sont partagées par les ankylosaures nodosauridés. Les dents sont comprimées labiolingualement et les couronnes ont des arêtes verticales marquées qui sont confluentes avec les denticules marginaux préservés. De plus, les deux dents ont un cingulum basal prononcé qui est plus développé sur l’un des côtés. La combinaison des caractéristiques observées sur ces deux dents est également partagée par les ankylosaures nodosauridés. En dépit de la rareté des informations disponibles, les caractéristiques de l’humérus inédit et la combinaison des caractéristiques dentaires de nodosauridés confirment la présence d’ankylosaures nodosauridés inconnus dans le sud des Pyrénées centrales. MOTS CLES 46 Dinosauria, Ornithischia, Ankylosauria, Upper Cretaceous, Spain. Origine et évolution de la mécanique de l’appareil locomoteur des dinosaures. Origin and evolution of the mechanical design of the locomotor apparatus of dinosaurs. La locomotion d’un organisme est d’une importance FECHNER Regina capitale pour sa biologie, lui permettant la Ruhr-Universität Bochum, Fakultät für Maschinenbau, Germany; Universitätsstraße 150, 44801 Bochum, Germany ([email protected]). recherche de ressources alimentaires et l’interaction sociale. Cependant, la reconstitution du mode de locomotion chez un organisme éteint est entravée par un registre fossile incomplet ou par le manque fossile des dinosaures primitifs soit relativement bon (les saurischiens et les ornithischiens primitifs sont connus par des squelettes plus ou moins complets), l’interprétation de leur fonction locomotrice semble être davantage basée sur l’intuition de certains auteurs plutôt que sur une approche biomécanique stricte. De fait, la position de l’organisme éteint devrait se refléter dans la morphologie des os associés à l’appareil locomoteur basé sur leur charge spécifique (sensu la loi de Wolff). Je présente ici une approche de biomécanique stricte pour reconstituer la position d’un tétrapode éteint. En appliquant cette approche sur les dinosaures et leurs prédécesseurs, je reconstitue l’origine et l’évolution de la mécanique Origine et évolution de la mécanique de l’appareil locomoteur des dinosaures. FECHNER Regina. de leur appareil locomoteur. The locomotion of an organism is of fundamental importance for its biology, enabling the organism to actively foraging for food sources and social interaction. The reconstruction of the locomotion of an extinct organism, however, is either hampered by the incompleteness of the fossil record or the by lack of appropriate methods. This holds also true for dinosaurs. Although the fossil record of basal dinosaurs is relatively good – both basal saurischians and ornithischians are known from more or less complete skeletons – the interpretation of their locomotor function appears to be rather based on the intuition of the particular author than on a strict biomechanical approach. Thereby, the body posture of the extinct organism should be reflected in the morphology of the bones associated to the locomotor apparatus based on their specific loading (sensu Wolff ’s law). I will present here a strict biomechanical approach to reconstruct the body posture of an extinct tetrapod. By applying this approach on dinosaurs and their predecessors, I will reconstruct the origin and evolution of the mechanical design of their locomotor apparatus. MOTS CLES Dinosauria, Biomechanic, Functional morphology, Locomotion. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 de méthodes appropriées. Cela est également valable pour les dinosaures. Bien que le registre 47 Insights into the brain of two hadrosaurid dinosaurs Vision du cerveau de deux dinosaures hadrosauridés de Kundur, Russie. from Kundur, Russia. LAUTERS Pascaline (1,2), BOLOTSKY Yuri L. (3), VERCAUTEREN Martine (2), GODEFROITS Pascal (2) Nous décrivons dans cette étude le cerveau de deux (1) Dept. of palaeontology, royal Belgian Institute of Natural Sciences, rue Vautier 29, 1000 Bruxelles, Belgium ([email protected]) - (2) Dépt. d’Anthropologie et de Génétique humaine, Université Libre de Bruxelles, avenue F.D. Roosevelt 50, 1050 Bruxelles, Belgium - (3) Geological and Nature Exploration Institute, Far Eastern Branch of the Russian Academy of Sciences, per. Relochny 1, 675000 Blagoveschensk, Russia. Ornithischia) provenant de la localité de Kundur espèces de dinosaures hadrosauridés (Dinosauria : (Région de l’Amour, Russie extrême-orientale). Cette description concerne le lambéosauriné Olorotitan arharensis et l’hadrosauriné Gryposaurus asiaticus. Les boîtes crâniennes de ces deux espèces ont été scannées et l’espace endocrânien a été reconstitué grâce au programme Artecore. Au vue des travaux de Evans (2005, 2006) et d’observations personnelles, nous estimons que l’espace endocrânien constitue une bonne approximation du cerveau. Le cerveau de ces espèces présente la condition typique de celle des hadrosaures, avec un cerveau pratiquement droit, des hémisphères cérébraux larges, et une constriction marquée après le pic pinéal. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Vision du cerveau de deux dinosaures hadrosauridés de Kundur, Russie. LAUTERS Pascaline, BOLOTSKY Yuri L., VERCAUTEREN Martine, GODEFROITS Pascal. We describe the brain of two species of hadrosaurid dinosaurs (Dinosauria: Ornithischia) from the Kundur locality (Amur Region, Far Eastern Russia). This description concerns the lambeosaurine Olorotitan arharensis and the hadrosaurine Gryposaurus asiaticus. Braincases of these specimens were scanned and the endocranial space was reconstructed thanks Artecore. We consider that the endocranial space is a good approximation of the brain in view of the work of Evans (2005, 2006) and personal observations. The brain of these species shows a typical hadrosaurid condition, with a nearly straight brain, enlarged cerebral hemispheres, and a marked constriction after the pineal peak. 48 REFERENCES Evans D.C., 2005 - New evidence on brain-endocranial cavity relationships in ornithischian dinosaurs. Acta Palaeontol. Pol., 50 (3) : 617-622 Evans D.C., 2006 - Nasal cavity homologies and cranial crest function in lambeosaurine dinosaurs. Paleobiology, 32 (1) : 109-125 MOTS CLES Dinosauria, Ornithischia, Hadrosauria, Russia, CT-scan, Brain morphology. Les sauropodes du Crétacé supérieur du sudouest de l’Europe: Quid novi ? Late Cretaceous sauropods of southwestern Europe: Quid novi? La diversité des Sauropodes du Crétacé supérieur de LE LOEUFF Jean l’Europe du sud-ouest est aujourd’hui considérée comme Musée des dinosaures, 11260 Espéraza, France ([email protected]). beaucoup plus élevée que ce qui était précédemment admis. Pendant presque un siècle l’hypothèse de Depéret (1900) et Lapparent (1947), selon laquelle sont actuellement considérées comme nomina dubia (Le Loeuff, 1993 ; Wilson et Upchurch, 2003). Au cours des quinze dernières années trois nouvelles espèces ont été nommées : Ampelosaurus atacis LE LOEUFF 1995, Haute-Vallée de l’Aude dans le sud-ouest de la France, Lirainosaurus astibiai SANZ et al. 1999, Contado de Trevino (nord-ouest de l’Espagne) et Atsinganosaurus velauciensis GARCIA et al.. 2010, Bassin d’Aix-en-Provence (sudest de la France). Ces trois espèces proviennent de strates quasi contemporaines du Campanian supérieur au Maastrichtian inférieur. La distinction entre T. indicus et H. priscus était basée principalement sur des différences entre des vertèbres caudales, bien que de Lapparent ait également attribué des éléments appendiculaires divers aux deux genres. Un examen prudent de plusieurs séries de vertèbres caudales articulées de la localité de Bellevue (localité du type d’A. atacis) suggère qu’il y a une variation considérable dans la forme de ces vertèbres le long de la queue, une différence saisissante avec les saltasauridés classiques, comme Baurutitan britoi KELLNER et al., 2005. Cette variation ne devrait pas être sous-estimée en essayant d’identifier des spécimens isolés. De même, il semble y avoir plus de différences que ce qui était précédemment admis dans la morphologie des dents de titanosaures. Tous les gisements étudiés ont fourni un seul morphotype de dent de sauropode. Les trois espèces bien définies montrent en effet une morphologie de dent différente et Sauropod diversity in the Late Cretaceous of southwestern Europe is nowadays considered as much higher than what was previously thought. For almost one century the hypothesis of Depéret (1900) and Lapparent (1947) that two forms coexisted (namely Hypselosaurus priscus MATHERON 1869 and Titanosaurus indicus LYDEKKER 1877) has been widely accepted. However both species are now considered as nomina dubia (Le Loeuff, 1993; Wilson & Upchurch, 2003). In the last fifteen years three new species have been named: Ampelosaurus atacis LE LOEUFF 1995 from the Upper Aude Valley in southwestern France, Lirainosaurus astibiai SANZ et al. 1999 from the Contado de Trevino (northwestern Spain) and Atsinganosaurus velauciensis GARCIA 2010 from the Aix Basin in Provence (southeastern France). These three species come from roughly contemporaneous strata of Late Campanian to Early Maastrichtian age. The distinction between T. indicus and H. priscus was based primarily on differences between caudal vertebrae although Lapparent did refer various appendicular elements to the two genera. A careful examination of several series of articulated caudal vertebrae from the locality of Bellevue (the type locality of A. atacis) suggests that there is a considerable variation in the shape of these vertebrae throughout the tail, a striking difference with classical saltasaurids such as Baurutitan britoi KELLNER et al., 2005. This variation should not be underestimated when trying to identify isolated specimens. Alternatively there seems to be more differences than previously thought in the morphology of titanosaur teeth. All studied localities have yielded a single morphotype of sauropod tooth. The three well defined species show indeed a different tooth morphology and at least two more morphotypes are yet unnamed. Although morphometrical approaches (i.e. Vila et al., 2009) may be useful to deal with the abundant disarticulated material, a rather good estimate of sauropod diversity in the Latest Cretaceous of Southern Europe may be based on odontology. au moins deux autres morphotypes restent encore sans nom. Bien que les approches morphométriques (Vila et al., 2009) peuvent être utiles pour traiter l’abondant matériel désarticulé, une assez bonne évaluation de la diversité des sauropodes du Crétacé supérieur du sud de l’Europe peut être basée sur l’odontologie. REFERENCES MOTS CLES Dinosauria, Sauropoda, Upper Cretaceous, Southern Europe, Odontology. Depéret C., 1900 - Sur les dinosauriens des étages de Rognac et de Vitrolles du pied de la Montagne-Noire. Cr. Acad. Sci., 130 : 637-639. Lapparent A.F. de, 1947 - Les Dinosauriens du Crétacé supérieur du midi de la France. Mémoires de la Société Géologique de France, 26 : 1-54. Le Loeuff J., 1993 - European titanosaurids. Revue de Paléobiologie, 7 : 105-117. Vila B., Galobart A., Canudo J.I., Le Loeuff J. & Oms O., 2009 - Late Cretaceous sauropod diversity in Europe. Journal of Vertebrate Paleontology, 29 (suppl. to 3) : 196A. Wilson J.A. & Upchurch P., 2003 - A revision of Titanosaurus Lydekker (Dinosauria - Sauropoda), the first dinosaur genus with a “Gondwanan” distribution. Journal of Systematic Palaeontology, 1 : 125-160. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 MATHERON 1869 et Titanosaurus indicus LYDEKKER 1877), a largement été acceptée. Cependant les deux espèces Les sauropodes du Crétacé supérieur du sud-ouest de l’Europe: Quid novi ? LE LOEUFF Jean. deux formes ont coexisté (à savoir Hypselosaurus priscus 49 New stratigraphical data on North African spinosaurs. Nouvelles données stratigraphiques sur les spinosaures nord-africains. LE LOEUFF Jean (1) & METAIS Eddy (2) Les vertébrés du Crétacé inférieur sont connus dans (1) Musée des dinosaures, 11260 Espéraza, France ([email protected]). (2) Total, Tour Coupole, Paris la Défense, France. beaucoup de gisements d’Afrique. En Libye, ils ont été rapportés par de nombreux auteurs depuis Lapparent (1960). Un rapport préliminaire sur les vertébrés de la formation Cabao, une unité continentale avec des N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Nouvelles données stratigraphiques sur les spinosaures nord-africains. LE LOEUFF Jean & METAIS Eddy. influences marines, a été récemment publié (Loeuff et 50 Early Cretaceous vertebrates are known from many locations in Africa. In Libya they have been reported by various authors since Lapparent (1960). A preliminary report on the vertebrates from the Cabao Formation, a continental unit with marine influences, was recently published (Le Loeuff et al., 2010). On the basis of its palaeontological content (including the shark Priohybodus, a baryonychine spinosaurid, a possible camarasaurid, etc.) and stratigraphical correlations, it was suggested that the Cabao Formation is probably Neocomian or Barremian in age. The overlying Kiklah Formation is also a sandy unit with strong marine influences which has yielded a shark assemblage similar to what is known in the Tunisian Ain El Guettar Formation (Aptian-Albian). A single dinosaur tooth was also discovered in the course of sedimentological exploration for Total Libya. It is a spinosaurid tooth belonging to a spinosaurine close to Spinosaurus, known in the Ain El Guettar Formation. The vertebrate assemblage of the Kiklah Formation is thus similar to that of the Tunisian unit and very different from that of the Cabao Formation. At the scale of the Continental intercalaire and neighboring formations of North Africa it seems that early baryonychine spinosaurids (now known from Libya, Niger, Cameroon) were replaced by spinosaurine spinosaurids (known from Algeria, Morocco, Egypt, Tunisia: see Cavin et al. 2010), possibly in the Late Barremian or Early Aptian. The disappearance of the hybodont shark Priohybodus may have been contemporaneous. Many Early Cretaceous continental formations of Africa have yielded fossil vertebrates only and are thus rather difficult to date (e.g. in Mali, Niger, Cameroon, etc.). Marine incursions on the margins of the African craton can help, however, to date some vertebrate localities in Africa (e.g. in Tunisia, Libya, South Africa, Tanzania). The analysis of different vertebrate assemblages from these areas may help to build a stratigraphy of the African Continental Intercalaire based on fossil vertebrates. al., 2010). Sur la base de son contenu paléontologique (incluant le requin Priohybodus, un spinosauridé baryonychiné, un possible camarasauridé, etc.) et des corrélations stratigraphiques, il a été suggéré que la formation Cabao était probablement d’âge Néocomien ou Barrémien. La formation Kiklah, susjacente, est aussi une unité sablonneuse avec de fortes influences marines qui a livré un assemblage de requins semblable à que l’on connaît dans la formation Ain El Guettar de Tunisie (Aptien-Albien). Une dent isolée de dinosaure fut également découverte au cours d’une exploration sedimentologique pour Total Lybie. C’est une dent de spinosauridé appartenant à un spinosauriné proche de Spinosaurus, connu dans la formation Ain El Guettar. L’assemblage à vertébrés de la formation Kiklah est ainsi semblable à celui de l’unité tunisienne et est très différent de celui de la formation Cabao. À l’échelle du Continental Intercalaire et des formations voisines d’Afrique du Nord, il semble que les premiers spinosauridés baryonychinés (maintenant connus en Libye, au Niger et au Cameroun) aient été remplacés par spinosauridés spinosaurinés (connus en l’Algérie, au Maroc, en Egypte et en Tunisie : voir Cavin et al., 2010), probablement durant Barrémien supérieur ou l’Aptien inférieur. La disparition du requin hybodonte Priohybodus a peut-être été contemporaine. De nombreuses formations du Crétacé inférieur d’Afrique ont seulement rapporté des vertébrés fossiles et sont ainsi assez difficiles à sortir (par exemple au Mali, au Niger, au Cameroun, etc.). Cependant, des incursions marines sur les marges du craton africain peuvent aider, à dater quelques gisements à vertébrés REFERENCES d’Afrique (par exemple la Tunisie, la Libye, l’Afrique du Cavin L., Tong H., Boudad L., Meister C., Piuz A., Tabouelle J., Aarab M., Amiot R., Buffetaut E., Dyke G., Hua S. & Le Loeuff J., 2010 - Vertebrate assemblages from the early Late Cretaceous of southeast Morocco: an overview. J. Afr. Earth Sci., 57 : 391-412. Lapparent A.F. de, 1960 - Les Dinosauriens du “Continental Intercalaire” du Sahara central. Mémoires de la Société géologique de France (Nouvelle Série), 88A : 1–57. Le Loeuff J., Métais E., Duthei, B., Rubino J.L., Buffetaut E., Lafont F., Cavin L., Moreau F., Tong H, Blanpied C. & Sbeta A., 2010 - An Early Cretaceous vertebrate assemblage from the Cabao Formation of NW Libya. Geol. Mag., 147 (5) : 750-759. Sud et la Tanzanie). L’analyse des différents assemblages à vertébrés de ces secteurs peut aider à construire une stratigraphie du Continental Intercalaire africain basé sur des vertébrés fossiles. MOTS CLES Dinosauria, Saurischia, Theropoda, Spinosauriridae, Lower Cretaceous, Paleobiogeography, Continental Intercalaire, Stratigraphy. Nouvelles découvertes du sauropode Turiasaurus dans le Jurassique supérieur portugais. New evidences of the sauropod Turiasaurus from the La faune à sauropodes du Jurassique supérieur ORTEGA Francisco (1), ROYO TORRES Rafael( 2), GASCO Francisco (2), ESCASO Fernando (1,3) & SANZ José Luis (3) portugais est à ce jour constituée de quatre espèces incluant Lourinhasaurus alenquerensis, Dinheirosaurus lourinhanensis, Lusotitan atalaiensis et Turiasaurus Portuguese Upper Jurassic. (1) Grupo de Biología. Facultad de Ciencias. Universidad Nacional de Educación a Distancia. 28040 Madrid, Spain - (2) Fundación Conjunto Paleontológico de Teruel-Dinópolis. Av. Sagunto s/n. E-44002 Teruel, Spain - (3) Unidad de Paleontología. Departamento de Biología. Universidad Autónoma de Madrid. 28049 Madrid, Spain. riodevensis. De plus, du matériel étroitement apparenté présentées, provenant des couches du Kimméridgien supérieur de Praia da Corva (Membre Praia da Amoreira-Porto Novo de la formation Alcobaça, groupe de Lourinhã) et des couches du Tithonien de Cambelas (formation Freixial, groupe de Lourinhã) dans la municipalité de Torres Vedras. Les dents ont une morphologie rapportées aux Turiasauria (Turiasaurus et Neosodon) : avec des couronnes dentaires ou maxillaires en forme de cœur, spatulées et asymétriques, et avec un émail ornementé de nombreux petits bosses et de nombreuses rides. En outre, leurs bordures linguales et labiales possèdent une arête centrale qui est moins développée lingualement, mais prononcée sur le bord labial. Cette caractéristique linguale rappelle plus les dents de Turiasaurus que celles de Neosodon, avec une face linguale plate. La seule espèce de Turiasaurus connue fut décrite dans la formation Villar del Arzobispo du site de Barrihonda-El Humero à Riodeva (Teruel, Espagne), daté du Tithonien moyen au Berriasien inférieur. Les Turiasauria avaient été précédemment décrits au Portugal, d’après une dent découverte à S. Martinho Porto, et récemment Turiasaurus fut identifiée dans les couches du Tithonien inférieur, ce qui est relativement synchrone avec celles du Cambelas. Les nouvelles dents assignées à Turiasaurus augmentent son étendue stratigraphique et géographique, faisant de ce taxon, un des genres de sauropode à la plus importante longévité du Jurassique supérieur du domaine ibérien. MOTS CLES Dinosauria, Sauropoda, Turiasaurus, Portugal, Upper Jurassic. The Portuguese Upper Jurassic sauropod fauna is to date constituted by four species including Lourinhasaurus alenquerensis, Dinheirosaurus lourinhanensis, Lusotitan atalaiensis and Turiasaurus riodevensis. In addition, material closely related with Morrison sauropods, such as Camarasaurus and Apatosaurus, have also been cited. Here, two isolated sauropod teeth from the upper Kimmeridgian beds of Praia da Corva (Praia da AmoreiraPorto Novo Member of the Alcobaça Formation, Lourinhã Group) and the Tithonian beds of Cambelas (Freixial Formation, Lourinhã Group) from the Torres Vedras Municipality are discussed. The teeth have the morphology assigned to Turiasauria (Turiasaurus and Neosodon): heartshaped, spatulated and asymetrical maxilar or dentary crowns and enamel ornamented by numerous small bumps and wrinkles. Furthermore, their lingual and labial sides possess a central ridge that is weaker in the lingual side, but conspicuous in the labial side. This lingual character reminds of Turiasaurus teeth rather than Neosodon tooth, with a flat lingual face. The only known species of Turiasaurus was described from the Villar del Arzobispo Formation at Barrihonda–El Humero site in Riodeva (Teruel, Spain), that are middle Tithonian to lower Berriasian in age. Turiasauria had been described previously in Portugal with a tooth from S. Martinho do Porto and, recently Turiasaurus has been documented in early Tithonian beds, relatively synchronous with Cambelas beds. The new teeth assigned to Turiasaurus increase its stratigraphical and geographical range, making it one of the sauropod genera with a broader record in the Upper Jurassic of the Iberian domain. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 que Camarasaurus et Apatosaurus, ont également été rapportés. Dans cette étude, deux dents isolées sont Nouvelles découvertes du sauropode Turiasaurus dans le Jurassique supérieur portugais. ORTEGA Francisco, ROYO TORRES Rafael, GASCO Francisco, ESCASO Fernando & SANZ José Luis à celui des sauropodes de la formation Morrison, tel 51 Pelvis shape and functional morphology of the pelvic girdle in extant crocodiles and dinosaurs. Forme du bassin et morphologie fonctionnelle de la ceinture pelvienne chez les crocodiles actuels et les dinosaures. SCHWARZ-WINGS Daniela (1), FECHNER Regina (2) & WITZEL Ulrich (2) Le bassin est d’une grande importance fonctionnelle (1) Museum für Naturkunde Berlin, Invalidenstrasse 43, D-10115 Berlin, Germany. (2) Institut für Konstruktionstechnik, Fakultät für Maschinenbau, Ruhr-Universität Bochum IB 01 Nord, Universitätsstr. 150, D-44801 Bochum, Germany. chez les tétrapodes, parce qu’il supporte une grande partie du poids du corps, fournit une connexion rigide entre les membres postérieurs et la colonne vertébrale et fournit une surface d’insertion N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Forme du bassin et morphologie fonctionnelle de la ceinture pelvienne chez les crocodiles actuels et les dinosaures. SCHWARZ-WINGS Daniela , FECHNER Regina & WITZEL Ulrich. pour les importants muscles des membres. Les The pelvis is of great functional importance in tetrapods because it supports a large part of the body weight, provides a rigid connection between the hindlimbs and the vertebral column, and provides insertion areas for important limb muscles. The three basic pelvic types present in dinosaurs are propubic, mesopubic, and opisthopubic, which refer to a cranial, ventral, or caudal orientation of the pubis. In contrast, the extant relatives of dinosaurs, crocodiles and birds, have a pro- and opisthopubic pelvis, respectively. The differences in the pelvis shapes of dinosaurs and extant archosaurs have never been satisfyingly explained under mechanical and evolutionary viewpoints. Pelvis shapes can be studied by the innovative technique of Finite Element Structure Synthesis (FESS), which allows precise identification of shape-forming mechanical influences on the pelvis. Different hypotheses about the distribution of mechanical stresses acting on the pelvis during locomotion and ventilation can be tested for dinosaurs, but first have to be validated on the pelvis of extant crocodylians and birds. In extant crocodiles, important muscles involved in respiration attach to the pubis, whereas muscles involved in terrestrial locomotion are mostly found on ilium and ischium. First tests of loading the pelvis show that in particular the pubis, together with the dorsal margin of the ilium, shows a great plasticity, which gives first hints on the development of pelvis shapes in dinosaurs. trois types pelviens de base chez les dinosaures - propubique, mésopubique et opisthopubique se réfèrent à une orientation antérieure, ventrale, ou caudale du pubis. Par opposition, les parents proches actuels des dinosaures, les crocodiles et les oiseaux, ont respectivement un bassin pro- et opisthopubique. Les différences dans les formes de bassins des dinosaures et archosaures actuels n’ont jamais été expliquées avec satisfaction d’un point de vue mécanique et évolutif. Les formes de bassin peuvent être étudiées grâce à la technique innovatrice de Synthèse de Structure par Éléments Finis (SSEF), qui permet l’identification précise des influences mécaniques influençant la forme du bassin. Différentes hypothèses sur la distribution des tensions mécaniques agissant sur le bassin pendant la locomotion et la ventilation peuvent être testées chez des dinosaures, mais doivent d’abord être validées sur le bassin des crocodiliens et des oiseaux actuels. Chez les crocodiles actuels, d’importants muscles sont impliqués dans la respiration liée au pubis, tandis que les muscles impliqués dans la locomotion terrestre sont surtout localisés sur l’ilion et l’ischion. Les premiers tests de chargement sur le bassin révèlent qu’il existe pour le pubis, en particulier, ajouté à la bordure dorsale de l’ilion, une importante plasticité, qui donne les premiers indices sur le développement des formes de bassin chez les dinosaures. MOTS CLES 52 Dinosauria, Crocodylia, Finite Element Structure Synthesis, Biomechanic, Functional morphology, Locomotion, Lung ventilation. L’histologie des os longs de sauropodomorphes à travers le temps et l’ontogénie. Sauropodomorph long bone histology through time and ontogeny. Les sauropodes sont connus pour être les plus grands STEIN Koen & SANDER Martin animaux terrestres ayant jamais vécu sur terre. Cependant, Steinmann Institut für Geologie, Mineralogie und Paläontologie, Nussallee 8, 53115 Bonn, Germany (koen_stein@ yahoo.co.uk). les ancêtres des sauropodomorphes étaient de la taille d’un chien. L’évolution de taille du corps des sauropodes est corrélée avec leur taux de croissance, comme nous Nous avons étudié le changement observé dans les zones corticales : des os fibrolamellaires avec des annuli et/ou des lignes d’arrêts de croissance chez les premiers sauropodomorphes et prosauropodes comme Saturnalia, Thecodontosaurus et Plateosaurus, aux os fibrolamellaires à cortex osseux ininterrompu chez les tous premiers sauropodes (Isanosaurus et Spinophorosaurus). Le même tissu d’os fibrolamellaire trouvé chez les sauropodomorphes est présent chez les premiers dinosaures et chez les ancêtres des dinosaures. Il s’agit d’un tissu composite que l’on trouve également chez les mammifères et les oiseaux, qui ont de haut taux métaboliques et qui sont généralement endothermes. La Théorie Métabolique de l’Écologie suggère que pour une croissance osseuse rapide et des haut taux de croissance somatiques, un haut taux métabolique est exigé. Les sauropodes ont secondairement développé de petites tailles dans certaines circonstances. Europasaurus du Jurassique supérieur d’Allemagne et Magyarosaurus du Crétacé supérieur de Roumanie sont supposés être des formes naines insulaires. Ils ont seulement atteint la taille d’un cheval moderne en baissant leur taux de croissance. Europasaurus réintroduit les arrets de croissances dans le cortex de l’os fibrolamellaire. La condition chez le Magyarosaurus est équivoque, car il révèle un cortex dans les os longs extrèmement remodelé, mais un haut taux d’os fibreux parallèle comparable à l’os du cortex fibrolamellaire suggère que Magyarosaurus avait lui aussi ralenti sont taux de croissance. La densité lacunaire des ostéocytes, est présentée ici pour la première fois chez des vertébrés disparus. Des résultats préliminaires suggèrent que la densité lacunaire Sauropods grew to be the largest terrestrial animals to ever roam the earth. However, the ancestral sauropodomorphs started out as dog sized animals. The evolution of sauropod body size is correlated with growth rates, as can be observed in the microstructure of the bones with the highest local apposition rates, i.e. the long bones. We studied the change from cortical zones of fibrolamellar bone with annuli and/or LAGs in early sauropodomorphs and prosauropods like Saturnalia, Thecodontosaurus and Plateosaurus to an uninterrupted bone cortex of fibrolamellar bone in the earliest sauropods (Isanosaurus and Spinophorosaurus). The same fibrolamellar bone tissue found in sauropodomorphs is present in the earliest dinosaurs and dinosaur ancestors. It is a composite tissue also seen in mammals and birds, which have high metabolic rates and are generally endothermic. Metabolic Theory of Ecology suggests that for rapid bone growth and high somatic growth rates, a high metabolic rate is required. Sauropods also secondarily evolved small body sizes under certain circumstances. Europasaurus from the Late Jurassic of Germany, and Magyarosaurus from the Late Cretaceous of Romania are hypothesized to be island dwarfs. They only reached the size of a modern day horse by lowering their growth rate. Europasaurus reintroduced growth stops in the fibrolamellar bone cortex. The condition in Magyarosaurus is equivocal, as it shows an extremely remodelled long bone cortex, but a high amount of parallel fibred compared to woven bone in the fibrolamellar cortex suggests Magyarosaurus had also slowed its growth rate. Osteocyte lacunar density, is adressed here for the first time in extinct vertebrates. Preliminary results suggest that osteocyte lacunar density is much higher in sauropodomorphs than in mammals of similar body mass. The results also suggest a strong negative correlation between the sauropodomorph’s lacunar density and body mass, similar to extant mammals. This feature deserves more attention as it may provide further insights into local bone apposition rates, and in general into sauropodomorph and other dinosaur growth rates and physiology. des ostéocytes est beaucoup plus importante chez les sauropodomorphes que chez les mammifères de masse corporelle similaire. Les résultats suggèrent aussi une forte corrélation négative entre la densité lacunaire chez les sauropodomorphes et la masse corporelle semblable N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 les plus hauts taux d’apposition locaux, sur les os longs. L’histologie des os longs de sauropodomorphes à travers le temps et l’ontogénie. STEIN Koen & SANDER Martin pouvons l’observer dans la microstructure des os et avec aux mammifères actuels. Cette caractéristique mérite une attention particulière, car elle peut fournir de nouveaux aperçus sur les taux d’apposition osseux locaux, et en général sur le taux de croissance et la physiologie chez les sauropodomorphes et les autres dinosaures. MOTS CLES Dinosauria, Sauropodomorpha, Histology, Physiology, Thermophysiology, Endothermy. 53 Presence of cf. Richardoestesia teeth in «Lo Hueco» (Upper Cretaceous, Cuenca, Spain). Présence de dents de cf. Richardoestesia à «Lo Hueco» (Crétacé supérieur, Cuenca, Espagne). TORICES Angélica (1), ORTEGA Francisco (2) & SERRANO Humberto (2) Les restes de théropodes découverts sur le site de (1) Departamento de Paleontología. Facultad de Ciencias Geológicas. Universidad Complutense de Madrid. 28040 Madrid, Spain (2) Grupo de Biología. UNED. 28040 Madrid, España, Spain « Lo Hueco » sont composés principalement de dents et de matériel postcrânien plus rarement. Des études préliminaires ont révélées la présence de deux morphotypes. Les caractères présents sur les deux N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Présence de dents de cf. Richardoestesia à «Lo Hueco» (Crétacé supérieur, Cuenca, Espagne). TORICES Angélica, ORTEGA Francisco & SERRANO Humberto. morphotypes rendent possible une attribution du The theropod remains found in «Lo Hueco» site are composed mainly of theropod teeth and more scarce postcraneal material. Preliminary studies have disclosed the presence of two morphotypes. The characters that are present in the first and second morphotypes makes possible that the first morphotype can be attributed to Dromaeosaurinae and the second one to Velociraptorinae. Here we discuss a third morphotype from “Lo Hueco” corresponding to small teeth, (>1 cm of heigh) and with a slightly biconvex general morphology. The denticles of this morphotype are small (>9 denticles/ milimeter in distal carina) with a square morphology. They have morphological and morphometric features similar to those of the teeth attributed to Richardoestesia in North America. They have been compared with a sample of teeth attributed to Richardoestesia gilmorei from the Royal Tyrrell Museum (Alberta, Canada) and their numerical data adjust perfectly with the ones from the North American sample. In Europe, teeth atributted to cf. Richardoestesia have been found in sediments from the Upper Jurassic of Portugal and the Lower Cretaceous of Cuenca in Spain. The measurements of these teeth and their morphological characteristics are compatible with this third morphotype. In the Upper Cretaceous it has been also described a tooth attributed to Richardoestesia. The density and morphology of the denticles of this latter is congruent with teeth described as similar to those of Richardoestesia, however this tooth is bigger than the described here. Taking these into account, we consider that this third morphotype can be attributed to cf. Richardoestesia. premier morphotype aux Dromaeosaurinae et du second aux Velociraptorinae. Nous présentons dans cette étude un troisième morphotype provenant de « Lo Hueco » correspondant à de petites dents, (> 1 cm de hauteur) et avec une morphologie générale légèrement biconvexe. Les denticules de ce morphotype sont petites (> 9 denticules/millimètres sur la carène distale) avec une morphologie carrée. Elles ont des caractéristiques morphologiques et morphométriques semblables à celles des dents attribuées à Richardoestesia d’Amérique du Nord. Elles ont été comparées avec un échantillon de dents attribuées à Richardoestesia gilmorei du Royal Tyrrell Museum (Alberta, Canada) et leurs données numériques concordent parfaitement avec celles de l’échantillon nord-américain. En Europe, les dents attribuées à cf. Richardoestesia ont été découvertes dans des sédiments de Jurassique supérieur du Portugal et Crétacé inférieur de Cuenca en Espagne. Les mesures de ces dents et leurs caractéristiques morphologiques sont compatibles avec ce troisième morphotype. Dans le Crétacé supérieur, une dent attribuée à Richardoestesia a également été décrite. La densité et la morphologie des denticules de cette dernière sont congruentes avec celles des dents décrites comme similaires à celles de Richardoestesia, cependant cette dent est plus grande que celles décrites ici. En prenant ceci en compte, nous considérons que ce troisième morphotype peut être attribué à cf. Richardoestesia. MOTS CLES 54 Dinosauria, Theropoda, Dromaeosauridae, Upper Cretaceous, Spain, Tooth morphology. Les restes d’abelisaures de Provence (sud de la France) : Implications phylogénétiques et paléobiogéographiques. Abelisaur remains from Provence (Southeastern France) : phylogenetic and paleobiogeographic implications. Abelisauridae sont un groupe de dinosaures TORTOSA Thierry (1,2), BUFFETAU Eric (3), DUTOUR Yves (2) & CHEYLAN Gilles (2) théropodes cératosauriens connus principalement (1) Ecole Normale Supérieure, UMR 8538 - Laboratoire de Géologie de l’Ecole Normale Supérieure, 24 rue Lhomond 75231 Paris CEDEX 5, France ([email protected]) - (2) Muséum d’histoire naturelle d’Aixen-Provence, Hôtel Boyer d’Eguiles, 6 rue Espariat, 13100 Aix-en-Provence, Franc - (3) CNRS, UMR 8538, Laboratoire de Géologie de l’Ecole Normale Supérieure, 24 rue Lhomond, 75231 Paris Cedex 05, France. dans le Gondwana. Quelques squelettes assez complets ont été découverts en Argentine (Aucasaurus, Carnotaurus, Skorpiovenator) et à (Abelisaurus et Ekrixinatosaurus), au Niger (Rugops) et en Inde (Rajasaurus), permettent une meilleure compréhension de la phylogénie et de la répartition paléobiogéographique de ce groupe. Depuis la fin des années 80, un certain nombre de restes de grands théropodes furent découverts en Europe, dont Tarascosaurus salluvicus du Campanien inférieur du sud-est de la France. Bien que pour les auteurs de ces découvertes, l’attribution des ces fossiles aux Abelisauridae ne faisait aucun doute, les nombreuses révisions de ce groupe ont rarement pris en compte les découvertes françaises, ou les ont écartés par scepticisme à cause de leur nature fragmentaire. Cette étude présente pour la première fois la description de matériel de grand théropode découvert dans le sud de la France, clairement attribué aux Abelisauridae. Des éléments crâniens (dont un arrière-crâne complet) et post-crâniens provenant d’un même site et appartenant vraisemblablement au même individu, ainsi que des dents isolées prouvent donc que ce groupe de dinosaures gondwaniens était présent en Europe au Crétacé supérieur. L’analyse des ossements démontre une forte ressemblance avec le taxon malgache Majungasaurus et la présence de caractères primitifs connus chez l’abélisauridé primitif Rugops, découvert au Niger. Les similitudes observées entre des taxons provenant de continents séparés depuis le Cénomanien demande une nouvelle réflexion sur l’évolution paléobiogéographique de ce groupe. MOTS CLES Dinosauria, Theropoda, Abelisauridae, Cretaceous, France, Provence, Gondwana, Paleobiogeography, Phylogenetic analysis. Abelisauridae is a group of ceratosaurian theropod dinosaurs mainly known from Gondwana. Some quite complete skeletons have been discovered in Argentina (Aucasaurus, Carnotaurus, Skorpiovenator) and in Madagascar (Majungasaurus). Other partially preserved skulls found in Argentina (Abelisaurus, Ekrixinatosaurus), Niger (Rugops) and India (Rajasaurus) provide a better understanding of their phylogeny and palaeobiogeographical distribution. Since the end of the 1980s, a number of large theropod remains have been discovered in the Upper Cretaceous of Europe, including Tarascosaurus salluvicus from the Lower Campanian of southern France. Although the attribution of these remains to Abelisauridae made no doubt for the authors of these discoveries, several reviews of this group did not take into account French discoveries or dismissed them because of their fragmentary nature. This study presents for the first time the description of remains of a large theropod discovered in southeastern France, clearly attributable to Abelisauridae. Cranial (including a complete braincase) and post-cranial elements coming from the same site and very likely belonging to the same individual, and a number of teeth, demonstrate that this group of Gondwanan dinosaurs was present in Europe in the upper Cretaceous. The analysis of the bones reveals a strong resemblance with the Malagasy taxon Majungasaurus and the presence of primitive characters known in the basal abelisaurid Rugops, discovered in Niger. The similarities observed between taxa coming from continents separated since the Cenomanian ask for a reassessment of the palaeobiogeographical evolution of this group. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 partiellement préservés découverts en Argentine Les restes d’abelisaures de Provence (sud de la France) : Implications phylogénétiques et paléobiogéographiques. TORTOSA Thierry, BUFFETAU Eric, DUTOUR Yves & CHEYLAN Gilles. Madagascar (Majungasaurus). D’autres crânes 55 New discoveries and review of Late Cretaceous titanosaurs from Provence, France. Nouvelles découvertes et révision des titanosaures du Crétacé supérieur de Provence, France. TORTOSA Thierry (1,2), DUTOUR Yves (2) & CHEYLAN Gilles (2) Les titanosaures de Provence (Bouches-du-Rhône et (1) Ecole Normale Supérieure, UMR 8538 - Laboratoire de Géologie de l’Ecole Normale Supérieure, 24 rue Lhomond 75231 Paris CEDEX 5, France ([email protected]) - (2) Muséum d’Histoire Naturelle d’Aix-enProvence, Hôtel Boyer d’Eguiles, 6 rue Espariat, 13100 Aix-en-Provence, France. Var) étaient parmi les premiers dinosaures décrits en France dont Hypselosaurus priscus érigé par Matheron en 1869. Plus récemment, la révision des dinosaures français de Lapparent conclut sur la présence de deux N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Nouvelles découvertes et révision des titanosaures du Crétacé Supérieur de Provence, France. TORTOSA Thierry, DUTOUR Yves & CHEYLAN Gilles. morphotypes en Provence : H. priscus et Titanosaurus Titanosaurs from Provence (Bouches-du-Rhône and Var) were among the first dinosaurs described in France with the erection of Hypselosaurus priscus by Matheron in 1869. More recently, De Lapparent review of French dinosaur concluded on the presence of two morphotypes in Provence: H. priscus and Titanosaurus indicus already known in India. However, in recent reviews of Southeastern titanosaurs, remains were considered as nomen dubium (Le Loeuff, 1993 ; Wilson & Upchurch, 2003). Since twenty years, the study of European localities rich in titanosaur remains has known a renewed interest. New taxa were erected (Lirainosaurus astibiae from Northern Spain, Ampelosaurus atacis from Southweastern France) or in course of review (Magyarosaurus dacus from Romania). In the same time, excavation became intensified in Provence and a number of titanosaur remains were discovered. However, excepted the discovery of titanosaur remains from Velaux (Bouches-du-Rhône) and a braincase from Fox-Amphoux (Var), all collections of Provence remained widely underexploited and suffered of the lack of synthesis on known material. Between 2006 and 2007, the Natural History Museum of Aixen-Provence, funded by the highway company ESCOTA, have conducted along the A8 highway the most important excavation campaign realized in Provence. This brough to light several new localities spaced out in upper Campanian, and rich in titanosaur remains. One of these sites has delivered a number of postcranial elements, some of them belonging very likely to the same individual. For the first time advanced comparisons are possible between titanosaur remains from Provence. This preliminary study sums up the discoveries of titanosaurs from three of the biggest titanosaur collections of the Southeastern France (MHN Aix-en-Provence, MHN Marseille and Mechin’s private collection), and presents updated data on titanosaur biodiversity from this region. récentes révisions des titanosaures du Sud-Est, ces restes étaient considérés comme nomen dubium (Loeuff, 1993 ; Wilson & Upchurch, 2003). Depuis vingt ans, l’étude des gisements européens riches en restes de titanosaures a suscité un intérêt nouveau. De nouveaux taxons ont été érigés (Lirainosaurus astibiae de l’Espagne du Nord, Ampelosaurus atacis du sud-ouest la France) ou sont en cours de révision (Magyarosaurus dacus de Roumanie). Au même moment, les fouilles se sont intensifiées en Provence et un grand nombre de restes de titanosaures fut découvert. Cependant, excepté la découverte du titanosaure de Velaux (Bouches-duRhône) et un crâne de Fox-Amphoux (Var), toutes les collections de Provence ont largement été sousexploitées et ont souffert d’un manque de synthèse sur le matériel connu. Entre 2006 et 2007, le Muséum d’histoire naturelle d’Aix-en-Provence, en collaboration avec la société autoroutière ESCOTA, a mené le long de l’autoroute A8 la campagne de fouilles la plus importante réalisée en Provence. Celle-ci a permis la mise au jour de plusieurs nouveaux gisements espacés dans le Campanien supérieur et riches en restes de titanosaures. Un de ces sites a livré un certain nombre d’éléments post-crâniens appartenant très probablement au même individu. Pour la première fois les comparaisons avancées sont possibles entre des restes de titanosaures de Provence. Cette étude préliminaire résume les découvertes de titanosaures de trois des plus grandes collections de titanosaures du sud-est de la France (MHN Aix-enProvence, MHN Marseille et de la collection privée de Mechin) et présente des données mises à jour sur la biodiversité titanosaurienne de cette région. REFERENCES 56 indicus déjà connus en Inde. Cependant, dans les Le Loeuff J., 1993 - European titanosaurids. Revue de Paléobiologie, 7 : 105-117. Wilson J.A. & Upchurch P., 2003 - A revision of Titanosaurus Lydekker (Dinosauria - Sauropoda), the first dinosaur genus with a “Gondwanan” distribution. Journal of Systematic Palaeontology, 1 : 125-160. MOTS CLES Dinosauria, Titanosauria, Upper Cretaceous, Provence, France. Bouches du Rhône): an example of margino-littoral ecosystem from Provence. Nous rapportons les résultats préliminaires d’un site à vertébrés situé à Velaux, en Provence (sud-ouest de la France). Ce gisement est remarquable pour la diversité taxonomique de son assemblage (au moins 10 taxons incluant des dinosaures, des ptérosaures, des chéloniens, des crocodiliens et des poissons), mais également pour la haute concentration et la qualité de conservation des restes fossiles. VALENTIN Xavier (1), GODEFROIT Pascal (2), AMICO Sauveur (3), DECARREAU Alain (4), FOURNIER Francois (5), LAUTERS Pascaline (2), PEREDASUBERBIOLA Xabier (6), VILLIERS Loïc (5) & GARCIA Géraldine (2) (1) IPHEP, UMR CNRS 6046, Faculté des Sciences de Poitiers, 40 avenue du Recteur Pineau, F-86022 Poitiers cedex, France - (2) Dept. of Palaeontology, Royal Belgium Institute of Natural Sciences, rue Vautier 29, 1000 Brussels, Belgium - (3) Direction de l’Environnement, Conseil Général des Bouches-du-Rhône, Hôtel du Département, 52 avenue St. Just, 13256 Marseille cedex 20, France - (4) 31 allée Traversière 86000 Poitiers, France - (5) Laboratoire de Géologie des Systèmes et des Réservoirs Carbonatés, Université de Provence AixMarseille 1, 3 place Victor Hugo, 13331 Marseille cedex 03, France - (6) Dept. de Estratigrafia y Paleontologia, Universidad del Pais Vasco, Apartado 644,48080 Bilbao, Spain. Parmi les dinosaures, les nouveaux spécimens de l’ornithopode endémique le Rhabdodon du Crétacé le Campano-Maastrichtien. We report preliminary results on a vertebrate site located at Velaux in Provence (southwestern France). This locality is remarkable for the taxonomic diversity of its assemblage (at least 10 taxa including dinosaurs, pterosaurs, chelonians, crocodilians and fishes) and also for the high concentration and preservation quality of the fossil remains. Among the dinosaurs, new specimens of the endemic ornithopod Rhabdodon from the Late Cretaceous of Europe contribute to improve our knowledge of its cranial anatomy. An abundant and well preserved material confirms the presence of a new titanosaur in southern Europe. This new genus, Atsinganosaurus velauciensis, is mainly diagnosed by a combination of characters which differentiates it unambiguously from other European Late Cretaceous titanosaurs: Lirainosaurus, Ampelosaurus and Magyarosaurus (Garcia et al., 2010). Another interest of this locality named Velaux - Bastide Neuve is the occurrence of marine elements (glauconite, selachians and decapods) that might suggest an estuarine environment, as it has been already reported by Catzigras (1957) for the Upper Campanian of the Aix Basin. This new site offers new perspectives on the diversity and evolution the vertebrate ecosystems of southern Europe and their environments during the Campano-Maastrichtian. MOTS CLES REFERENCES supérieur de l’Europe contribuent à améliorer nos connaissances sur son anatomie crânienne. Un matériel abondant et bien préservé confirme la présence de nouveau titanosaure en Europe du Sud. Ce nouveau genre, Astinganosaurus velauciencis, est principalement diagnostiqué par une combinaison de caractères qui le différencie sans équivoque à d’autres titanosaures européens du Crétacé supérieur : Lirainosaurus, Ampelosaurus et Magyarosaurus (Garcia et al., 2010). Un autre intérêt de ce gisement appelé Velaux–La Bastide Neuve est la présence d’éléments marins (glauconite, sélaciens, décapodes) qui pourrait suggérer un environnement d’estuaire, comme il avait été déjà mentionné par Catzigras (1957) pour le Campanien supérieur du bassin d’Aix. Ce nouveau site offre de nouvelles perspectives sur la diversité et l’évolution les écosystèmes des vertébrés d’Europe du Sud et de leurs environnements durant Dinosauria, Velaux-Bastide Neuve, France, Upper Cretaceous, Vertebrate assemblage. Catzigras F., 1957 - Passées de sédimentation marine dans les assises fluvio-lacustres du Bassin d’Aix. Compte Rendu sommaire des Séances de la Société Géologique de France, 7 : 121-124. Garcia G., Amico S., Fournier F., Thouand E. & Valentin X., 2010 - A new titanosaur genus (Dinosauria, Sauropoda) from the Late Cretaceous of southern France and its paleobiogeographic implications. B. Soc. Géol. Fr., 181 (3) :269-277. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 The Velaux-Bastide Neuve locality (Upper Cretaceous, Gisement de Velaux-Bastide Neuve (Crétacé supérieur, Bouches-du-Rhône): un exemple d’écosystème margino-littoral en Provence. VALENTIN Xavier, GODEFROIT Pascal, AMICO Sauveur, DECARREAU Alain, FOURNIER Francois , LAUTERS Pascaline, PEREDA-SUBERBIOLA Xabier, VILLIERS Loïc & GARCIA Géraldine Gisement de Velaux-Bastide-Neuve (Crétacé supérieur, Bouches-du-Rhône) : un exemple d’écosystème margino-littoral en Provence. 57 Chapitre 8 : Therapsides. Dimorphisme sexuel chez le Leptobos villafranchien (Bovidae, Bovinae) d’Espagne et de France. ANDRÉS María, AZANZA Beatriz & MORALES Jorge 59 Système de renforcement et mécanisme de locomotion chez les Phocinés. (Carnivora, Mammalia). BURKHARDT Carolin & FREY Eberhard 60 Histologie osseuse chez les rongeurs actuels. GARCÍA-MARTÍNEZ Rubén, MARÍN-MORATALLA Nekane & KÖHLER Meike 61 La « transplantation d’arcade sourcilière » - Comment les morceaux d’un crâne d’un lémur fossile ont été réunies au bout d’un siècle ? GÖHLICH Ursula B. , GODFREY Laurie R. , RYAN Timothy M. , BURNEY David A. , JUNGERS William L. , RAMILISONINA, VASEY Nathalie & WEBER Gerhard 62 Que raconte le complexe P4-M1 sur l’origine et l’évolution des rongeurs myodontes. GOMES RODRIGUES Helder, CHARLES Cyril, MARIVAUX Laurent, VIANEY-LIAUD Monique & VIRIOT Laurent 63 Analyse morphologique et biométrique des restes postcrâniens des ruminants : données sur les changements environnementaux (bassin molassique suisse, transition Oligo-Miocène). HIARD Florent, MENNECART Bastien, BECKER Damien & BERGER Jean-Pierre 64 Cétodiversité : observations et interprétations. HOCH Ella 65 Rhinocéros laineux et mammouths laineux dans le sud de la Grèce ? L’utilisation des éléments REE pour retracer l’origine des vieilles collections du muséum. ILIOPOULOS George, LYRAS George, ROUSSIAKIS Socrates & ATHANASSIOU Athanassios 67 Anatomie, locomotion et biomécanique des suricates (Suricata suricatta, Herpestinae, Carnivora). JUNGNICKE Sandra & FREY Eberhard 68 58 La préhension chez Therapsida non mammaliaformes. KÜMMELL Susanna B. & FREY Eberhard 69 Etude biométrique du matériel post-crânien de cerfs du Pléistocène supérieur de Crète et de Karpathos. MANIAKAS Ioannis, ILIOPOULOS George & LYRAS George 70 Première description du crâne d’Amphimoschus (Mammalia, ? Bovidae) et taxinomie du genre. MENNECART Bastien & COSTEUR Loïc 71 Dimorphisme sexuel chez le Leptobos villafranchien (Bovidae, Bovinae) d’Espagne et de France. Sexual dimorphism in the villafranchian Leptobos (Bovidae, Bovinae) of Spain and France. Les relations systématiques et phylogénétiques du ANDRES María (1), AZANZA Beatriz (1,2) & MORALES Jorge (2) Leptobos européen ont longuement été débattues. (1) Dept. de Ciencias de la Tierra-IUCA, Universidad de Zaragoza, C/ Pedro Cerbuna 12, 50009 Zaragoza, Spain.([email protected] ; [email protected]) - (2) Dept. de Paleobiología, Museo Nacional de Ciencias Naturales, CSIC, C/ José Gutiérrez Abascal 2, 28006 Madrid, Spain . ([email protected]) Certains auteurs ont conclu que les deux espèces, la petite gracile L. (Leptobos) elatus et la grande robuste L. (Smertiobos) bravardi, coexistaient sur les sites de afin d’expliquer l’existence de deux groupes de deux tailles, au sein du matériel collecté sur ces sites. Cependant, les différences sexuelles sont peu documentées pour le squelette postcrânien. Pour clarifier ce point, nous avons étudié les différences de taille sexo-spécifiques et la morphologie des os chez le Leptobos et les avons comparées à celles des bovidés actuels. Les données métriques des restes osseux de plusieurs gisements ouest européens (Villarroya, Perrier-Les-Etouaires, Saint-Vallier et Senèze) ont été incluses dans les analyses statistiques (Analyses en composantes principales, ACP). Nous avons obtenu des groupes basés sur la taille clairement séparés pour chaque élément postcrânien présentant un patron similaire à celui des groupes basés sur le sexe chez les espèces actuelles fortement dimorphiques. Ainsi, nos résultats supportent l’hypothèse d’un fort dimorphisme chez Leptobos et confirment l’existence d’une unique espèce sur ces sites. Ainsi, nous concluons que le L. (Smertiobos) bravardi est un synonyme junior de L. (Leptobos) elatus. MOTS CLES Mammalia, Bovidae, Leptobos (Leptobos) elatus, Leptobos (Smertiobos) bravardi, Villafranchian, Taxonomy, Sexual dimorphism. The systematics and phylogenetic relationships of the European Leptobos have been largely discussed. Some authors have concluded that two species, the small slender L. (Leptobos) elatus and the large strong L. (Smertiobos) bravardi, coexisted in both Perrier-Les Etouaires and Villarroya sites. An acute sexual dimorphism has been suggested as an alternative to explain the existence of two groups of two sizes in the material recovered from these sites. However, the sexual differences are poorly documented in the postcranial skeleton. To clarify this, sex-specific differences in size and morphology of bones are explored in Leptobos and compared to those of the extant bovids. Metrical data of bone remains from several western European localities (Villarroya, Perrier-Les Etouaires, Saint-Vallier and Senèze) have been included in the statistical analyses (Principal Component Analysis, PCA). Clearly separated size groups have been found for all postcranial elements showing a similar pattern to the sexual groups in greatly dimorphic extant species. Thus, our results support the idea of an acute sexual dimorphism in Leptobos and confirm the existence of only one species at the sites. In this sense, we conclude that L. (Smertiobos) bravardi represents a junior synonym of L. (Leptobos) elatus. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 sexuel prononcé a été suggéré comme alternative Dimorphisme sexuel chez le Leptobos villafranchien (Bovidae, Bovinae) d’Espagne et de France. ANDRES María, AZANZA Beatriz & MORALES Jorge Perrier-Les-Etouaires et Villarroya. Un dimorphisme 59 Bracing system and locomotor mechanics in Phocinae (Carnivora, Mammalia). Système de renforcement et mécanisme de locomotion chez Phocinae (Carnivora, Mammalia). BURKHARDT Carolin & FREY Eberhard Au sein des Pinnipedia - et même des Mammalia Staatliches Museum für Naturkunde Karlsruhe, Geowissenschaftliche Abteilung, Erbprinzenstrasse 13, D-76133 Karlsruhe, Germany. – Phocinae présentent des styles de locomotions uniques. Sur terre, la colonne vertébrale ondule sur un plan vertical, de manière semblable à celle des mammifères galopants ou bondissants. La N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Système de renforcement et mécanisme de locomotion chez Phocinae. (Carnivora, Mammalia). BURKHARDT Carolin & FREY Eberhard. locomotion aquatique des phocinés est soutenue Within Pinnipedia – or even Mammalia – Phocinae show unique locomotion styles. On land the vertebral column undulates in a vertical plane similar to galloping or ricocheting mammals. Aquatic locomotion of Phocinae is brought about by lateral undulation especially of the lumbar region. Thus, the lumbar vertebral column shows more powered flexibility than any other part of the vertebral column. In contrast to other mammals the limbs of Phocinae do not take any load during terrestrial locomotion. During swimming the hind limbs produce thrust by means of the lateral undulation of the lumbar region. The flipper with adduced and folded toes forms the leading edge, while the other one with spread and abducted toes produces thrust along its palmar face. The front limbs mainly are used for steering. On land they may be applied for grasping and pulling to move the body across barriers even without raising the body off the ground. Despite the bracing system of Phocinae equals that of any generalized mammal, the lack of limb support restricts the gravity load during terrestrial locomotion to bone supported contact areas of the body with the ground: sternum/thorax and pelvis. The fling and push movement of the body results in gravity induced impacts and is only possible with shock absorbers like contracted muscles under hydraulic tension and/or a coat of blubber. Blubber in Phocinae apparently evolved as a heat insulator in cold waters and/or climates. Therefore, at least the terrestrial type of locomotion in Phocinae must have evolved after a predominantly aquatic life style was achieved. par une ondulation latérale, et plus particulièrement de la région lombaire. Ainsi, la colonne vertébrale lombaire présente une plus forte flexibilité qu’aucune autre partie de la colonne vertébrale. Contrairement aux autres mammifères, les membres des phocinés ne supportent pas la charge du corps pendant la locomotion terrestre. Pendant la nage, les membres arrière produisent une poussée au moyen d’ondulation latérale de la région lombaire. La nageoire avec les orteils pliés et abductés forme le bord d’attaque, tandis que l’autre nageoire, avec les orteils écartés et abductés effectue une poussée le long de sa face palmaire. Les membres antérieurs sont utilisés principalement pour se diriger. Sur terre ils peuvent être utilisés pour saisir et tirer le corps au-dessus des obstacles sans même soulever le corps du sol. Bien que le système de renforcement des phocinés est équivalent à celui des mammifères en général, l’absence de membre en tant que support limite la charge gravitaire, durant la locomotion terrestre, aux seules autres zones du corps en contact avec le sol et supportées par un os : le sternum, le thorax et le bassin. Le mouvement de lancer-et-poussée du corps induit des impacts provoqués par la gravité, rendu possible uniquement avec des amortisseurs de chocs tels que les muscles contractés sous tension hydraulique et/ou un manteau de graisse. La graisse chez Phocinae s’est vraisemblablement développée comme un isolant thermique dans les eaux et/ou les climats froids. Ainsi, au moins un type de locomotion terrestre chez Phocinae a dû être développé après que le style de vie principalement aquatique fut atteint. MOTS CLES 60 Mammalia, Phocinae, Pinnipedia, Bracing system, Locomotion. Histologie osseuse chez les rongeurs actuels. Bone histology in extant rodents. Bien que l’histologie osseuse soit devenue un GARCIA-MARTINEZ Rubén (1), MARIN-MORATALLA Nekane (1) & KOHLER Meike (2) puissant outil pour la reconstitution du mode de (1) Institut Català de Paleontologia, Universitat Autònoma de Barcelona, 08193 Cerdanyola del Vallès, Barcelona, Spain ([email protected], [email protected]) - (2) ICREA at the Institut Català de Paleontologia, Universitat Autònoma de Barcelona, 08193 Cerdanyola del Vallès, Barcelona, Spain ([email protected]). vie et de la physiologie des reptiles actuels et éteints, cette approche est rare dans l’étude des mammifères en raison de leur croissance déterminée et d’un important remodelage osseux. Les loirs (Gliridae) la relation entre la microstructure osseuse et leur cycle biologique en raison de leur longue espérance de vie, de leur cycle physiologique et du remodelage osseuse négligeable. Afin de déterminer la fiabilité de ces caractéristiques spéciales, cette étude entend comparer les types d’histologie osseuse des loirs avec ceux d’autres rongeurs. Nous avons effectué l’étude la plus complète en analysant jusqu’à présent 28 individus sauvages d’âge inconnu appartenant à deux espèces de loirs (Glis glis et Eliomys quercinus) et à deux espèces de muridés (Rattus rattus et Rattus norvegicus). Des coupes minces des os longs et des mandibules de chaque spécimen ont été préparées. Cette étude fournit les premiers résultats sur fiabilité de l’histologie osseuse chez les rongeurs actuels pour reconstituer des modes de vie, qui peuvent être utiles Although bone histology has become a powerful tool to reconstruct life history strategies and physiology in living and extinct reptiles, this approach is uncommon in mammals due to its determinate growth and important bone remodeling. Dormice (Gliridae) are, in theory, a good candidate group for assessing the relation between bone microstructure and life history due to their long life span, marked physiological cycles and negligible bone remodeling. In order to determinate the reliability of these special features, this study aims to compare the bone histology pattern of the dormice with other rodents. We carried out the most comprehensive study so far analyzing 28 wild individuals of unknown age belonging to two species of dormice (Glis glis and Eliomys quercinus) and two species of murids (Rattus rattus and Rattus norvegicus). Ground thin sections of long bones and mandible of each specimen were prepared. This study provides the first results on the reliability of bone histology in extant rodents to reconstruct life history strategies, which may be useful in the studies of fossil and extant small mammals. actuels. MOTS CLES Mammalia, Rodent, Gliridae, Muridae, Histology. Histologie osseuse chez les rongeurs actuels. GARCIA-MARTINEZ Rubén, MARIN-MORATALLA Nekane & KOHLER Meike dans l’étude des fossiles et des petits mammifères N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 sont, théoriquement, de bons candidats pour évaluer 61 “Browridge transplantation” – How the pieces of a GOHLICH Ursula B. (1), GODFREY Laurie R. (2), RYAN Timothy M., BURNEY David A. (4), JUNGERS William L. (5), RAMILISONINA (6), VASEY Nathalie (7) & WEBER Gerhard (8) L’Hadropithecus (1) Natural History Museum of Vienna, Austria - (2) Dept. of Anthropology, University of Massachusetts-Amherst, USA - (3) Dept. of Anthropology, Penn State University, USA - (4) National Tropical Botanical Garden, Kalaheo, USA - (5) Dept. of Anatomical Sciences, Stony Brook University, USA - (6) Musée d’Art et d’Archéologie, Madagascar - (7) Dept. of Anthropology, Portland State University, USA - (8) Dept. of Anthropology, University of Vienna, Austria. rare, sont découverts en 1899 dans la grotte stenognathus est un fossile d’archéolémuridés qui vivait à Madagascar durant l’Holocène. Les premiers restes de ce taxon éteint, d’Andrahomana au Sud de Madagascar et sont conservés depuis au Muséum d’histoire naturelle de Vienne, en Autriche. Ces restes contiennent un crâne incomplet d’un individu subadulte. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 La « transplantation d’arcade sourcilière » - Comment les morceaux d’un crâne d’un lémur fossile ont été réunies au bout d’un siècle ? GOHLICH Ursula B., GODFREY Laurie R., RYAN Timothy, M., BURNEY David A., JUNGERS William L., RAMILISONINA, VASEY Nathalie & WEBER Gerhard. fossil lemur skull became reunified after a century. La « transplantation d’arcade sourcilière » - Comment les morceaux d’un crâne d’un lémur fossile ont été réunies au bout d’un siècle ? Hadropithecus stenognathus is a fossil archaeolemurid that inhabited Madagascar during the Holocene. The first remains of this rare extinct taxon were discovered in 1899 at the Andrahomana cave in Southern Madagascar and have been since housed in the Natural History Museum of Vienna, Austria. Among these remains is an incomplete skull of a subadult individual. In 2003, a US-Malagasy team including D. Burney (National Tropical Botanical Garden, Hawaii) and L. Godfrey (University of MassachusettsAmherst, USA) returned to Androhamana Cave for excavation at the type Hadropithecus locality and found more fossil bones of Hadropithecus, some of them belonging to the same subadult skeleton. In 2007, T. Ryan and A. Walker (both Penn State University, USA) conducted a project based on computed tomography technology to virtually reconstruct the incomplete skull of Hadropithecus for biomechanical and anatomical analysis. In this connection they made an extraordinary virtual discovery: Two frontal portions, excavated in 2003, forming the orbital “eyebrow”arches, fitted exactly in the bony gaps of the Vienna Hadropithecus skull recovered in 1899. Their fit was proven by CT-scans based digital images, although the frontal pieces and the “Vienna skull” had never been together in one room. Finally in 2008, the missing orbital portions were reunified to the rest of the Vienna skull of Hadropithecus – the “happy end” of a 100 years lasting puzzle and a curatorial stroke of luck. En 2003, une équipe américano-malgache incluant D. Burney (National Tropical Botanical Garden, Hawaii) et L. Godfrey (University of MassachusettsAmherst, Etats-Unis) se rend dans la grotte d’Androhamana pour effectuer des fouilles dans la localité type d’Hadropithecus et découvre plusieurs autres ossements d’Hadropithecus, certains d’entre eux appartenant au même squelette subadulte. En 2007, T. Ryan et A. Walker (Penn State University, Etats-Unis) ont conduit un projet basé sur la tomographie calculée afin de reconstituer virtuellement le crâne incomplet d’Hadropithecus pour effectuer des analyses biomécaniques et anatomiques. Durant ce projet ils font une découverte virtuelle extraordinaire : deux portions des os frontaux, mis au jour en 2003, formant « un arc sourcillé » orbitaire, d’adaptent parfaitement aux creux osseux de l’Hadropithecus de Vienne, un crâne découvert en 1899. Cette découverte est confirmée par des images numériques obtenues par CT-scans, bien que les pièces frontales et « le crâne de Vienne » ne se soient jamais retrouvés ensemble dans un même lieu. Finalement en 2008, les parties orbitaires manquantes ont été réunies avec le reste du crâne de l’Hadropithecus de Vienne. Cette « happy end » conclue à une énigme qui a duré un siècle, et ce, grâce à un coup de chance lié à la conservation des collections naturalistes. MOTS CLES 62 Mammalia, Archaeolemiridae, Hadropithecus stenognathus, CT-scan, Biomechanic, Skull reconstruction. Que raconte le complexe P4-M1 sur l’origine et l’évolution des rongeurs myodontes. What the P4-M1 complex tells about the origin and evolution of myodont rodents. Dipodoidea et Muroidea constituent l’infra-ordre des Myodonta qui représente environ 30 % de la diversité mammalienne actuelle. La controverse sur l’origine de Myodonta et la division entre Dipodoidea et Muroidea est ancienne. Historiquement, les muroïdés ont été définis comme possédant seulement des GOMES RODRIGUES Helder (1,2), CHARLES Cyril (3), MARIVAUX Laurent (2), VIANEY-LIAUD Monique (2) & VIRIOT Laurent (2) (1) Team “Evo-Devo of Vertebrate Dentition”, Institut de Génomique Fonctionnelle de Lyon, Université de Lyon, UMR 5242 CNRS INRA UCBL ENS, Ecole Normale Supérieure de Lyon; 46 Allée d’Italie, 69364 Lyon Cedex 07, France - (2) Laboratoire de Paléontologie-Paléobiologie-Phylogénie, Institut des Sciences de l’Évolution de l’Université Montpellier II ; Case courrier 064, Place Eugène Bataillon; 34 095 Montpellier Cedex 5, France - (3) Departments of Orofacial Sciences and Pediatrics, University of California San Francisco, 513 Parnassus Avenue, San Francisco, CA 94143-0442, USA primitifs et l’évidence de l’absence de prémolaires chez Dipodoidea soulignent le besoin de nouvelles diagnoses dentaires pour ces groupes. Nous avons effectué des analyses phylogénétiques chez les myodontes primitifs et leurs parents, complétées par des observations dentaires sur un large échantillon de Myodonta éteints et actuels. Les résultats démontrent que le genre nord-américain Armintomys est un membre du « groupe-souche » des Myodonta. Le « groupe-souche » des muroïdés constituerait un groupe monophylétique, tandis que les dipodoïdés pourraient provenir d’Amérique du Nord. Les analyses de caractères révèlent que les muroïdés sont différents des dipodoïdés par la présence d’un vrai anterocône sur la M1 et un plan complet de type cricetidé. Pendant l’Éocène supérieur, les muroïdés ont montré une constante augmentation de taille de l’anterocône corrélée à un élargissement mésial de la M1 consécutif à la perte de la P4. Par opposition, la présence d’une cuspide de type anterocône chez les dipodoïdés est fortement variable et est non corrélée à la perte de la P4. Ces résultats pourraient indiquer que chez Muroidea et Dipodoidea, la perte de la P4 est réalisée par des processus différents. De façon intéressante, la régression ou la disparition de la P4 peut impliquer un élargissement des deux premières molaires. En conclusion, le complexe P4-M1 est la source de caractères cruciaux pour une meilleure compréhension des nombreuses modalités évolutives de Myodonta. Sa comparaison avec le développement de la M1 peut distinguer différentes modalités de réduction de la dent pendant l’évolution mammalienne. MOTS CLES Mammalia, Dipodoidea, Muroidea, Tooth evolution, Phylogenetic analysis. Together, Dipodoidea and Muroidea constitute the infraorder Myodonta which encompasses circa 30% of present-day mammalian diversity. The controversy over the origin of Myodonta and the split between Dipodoidea and Muroidea is longstanding. Historically, muroids were defined as possessing only molars while dipodoids conserve a P4. Recent discoveries of P4 in basal muroids and the occurrence of some dipodoids lacking premolars underline the need for new dental diagnoses for these groups. We performed phylogenetic analyses on basal myodonts and relatives, complemented by dental observations on a large sample of extinct and extant Myodonta. Results demonstrate that the NorthAmerican genus Armintomys is a stem Myodonta. Stem muroids are then shown to constitute an Asian monophyletic group, whereas dipodoids could originate from North America. Character analyses reveal that muroids differ from dipodoids in having a true anterocone on M1 and a complete cricetid plan. During Late Eocene, muroids displayed constant size increase of the anterocone correlated with a M1 mesial enlargement consecutive to P4 loss. In contrast, the occurrence of an anteroconelike cusp in dipodoids is highly variable and not correlated to the P4 loss. These results might indicate that in Muroidea and Dipodoidea the P4 loss is achieved by different processes. Interestingly, regression or disappearance of P4 can involve an enlargement of the first two molars. In conclusion, the P4-M1 complex is source of crucial characters for better understanding the various evolutionary modalities of Myodonta. Its comparison with M1 development may distinguish different modalities of tooth reduction during mammalian evolution. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 P4. Les découvertes récentes de P4 chez les muroïdés Que raconte le complexe P4-M1 sur l’origine et l’évolution des rongeurs myodontes. GOMES RODRIGUES Helder, CHARLES Cyril, MARIVAUX Laurent, VIANEY-LIAUD Monique & VIRIOT Laurent. molaires tandis que les dipodoïdés conservent une 63 remains of Ruminants: a proxy for environmental changes (Swiss Molasse Basin, Oligo-Miocene transition). Analyse morphologique et biométrique des restes postcrâniens des ruminants : données sur les changements environnementaux (bassin molassique Suisse, transition OligoMiocène). HIARD Florent (1), MENNECART Bastien (1), BECKER Damien(2) & BERGER JeanPierre (1) La morphologie et la biométrie des éléments (1) Fribourg University, Department of Geosciences, Chemin du musée 6, 1700 Fribourg, Switzerland. (florent. [email protected]). (2) Section d’Archéologie et de Paléontologie du canton du Jura, Hotel des Halles, CP64, CH-2900 Porrentruy 2. Artiodactyla) présentent une forte corrélation avec postcrâniens des Ruminants (Mammalia, certains paramètres écologiques, en particulier le poids et la locomotion. Ces deux paramètres permettent de caractériser des types anatomiques N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Analyse morphologique et biométrique des restes postcrâniens des ruminants : données sur les changements environnementaux (bassin molassique Suisse, transition Oligo-Miocène). HIARD Florent, MENNECART Bastien, BECKER Damien & BERGER Jean-Pierre. Morphological and Biometrical study of the postcranial The morphology and the biometry of postcranial bones of Ruminants (Mammalia, Artiodactyla) show a high correlation with some ecological parameters, especially body mass and locomotion. These two parameters permit us to characterize different anatomic types adapted to different habitats (Köhler, 1993). A morphological and biometrical analysis was applied on ruminant postcranial remains from the Swiss Molassic Basin, from the early Chattian (MP26) to Burdigalien (MN3) in order to reconstruct terrestrial environmental changes. At the early Chattian (MP26), the Swiss Molassic Basin corresponded to a rainforest environment. During late Chattian (MP29-30), the environment was still wooded but more open. From the late Aquitanian to the Burdigalien (MN2-3), Ruminants show morphologies principally adapted to open environments. However, the presence of small forms suggests a slightly wooded cover. Furthermore, in a small number of localities, some ruminants adapted to rain forest could indicate a huge diversity of environments. The evolution of terrestrial palaeoecosystems during the Oligo-Miocene transition is characterized by an progressive opening of environments, from a rain forest to a mosaic-like environment with tree grassland and rainforest. This study is supported by the Swiss National Found project 200021126420. Une analyse morphologique et biométrique a été appliquée sur des spécimens postcrâniens du Bassin Molassique Suisse datés du Chattien inférieur (MP26) au Burdigalien (MN3) afin de reconstituer l’évolution des paléoécosystèmes terrestres. Au début du Chattien (MP26), le Bassin molassique suisse correspond à un environnement forestier humide. Durant le Chattien terminal (MP29-30), l’environnement reste sylvicole, mais devient plus ouvert. Durant l’Aquitanien terminal et le Burdigalien (MN2-3), les ruminants enregistrés présentent principalement des types anatomiques adaptés aux environnements ouverts. Cependant, la présence de petites formes suggère tout de même une couverture boisée éparse. De plus dans certaines localités, des ruminants adaptés à des forêts humides peuvent indiquer une importante diversité d’environnement L’évolution des paléoécosystèmes terrestres durant la transition oligo-miocène est caractérisée par l’ouverture progressive des environnements, mettant en évidence la transformation d’une forêt humide vers une mosaïque d’environnements avec des plaines arborées et des forêts humides. Cette étude est supportée par le projet 200021126420 du Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique. REFERENCES 64 adaptés à différents habitats (Köhler, 1993). Köhler, 1993 - Skeleton and habitat of recent and fossil Ruminants. Münch. Geowiss. Abh./ A Geol. Paläontol., 25 (A) : 1-88. MOTS CLES Mammalia, Ruminant, Swiss Molasse Basin, OligoceneMiocene, Paleoecology, Paleoenvironments. Cétodiversité : observations et interprétations. Cetodiversity: observations and interpretations. Cette année, 2010, a été qualifiée par les Nations HOCH Ella Unies comme étant l’année internationale de la Gram Museum of Palaeontology, DK-6510 Gram, Denmark ([email protected]) biodiversité. A cette occasion, nous faisons appel à la protection de la diversité des organismes et au respect profond de l’interdépendance de chaque vie. autres espèces et leurs besoins. Cette requête vise le présent et l’avenir. Dans une perspective plus large, la biodiversité a des dimensions évolutives et historiques. A la base, le concept de biodiversité ne s’applique pas à la paléontologie. Les organismes morts ont des potentiels de fossilisation inégaux et ce, même si les enfouissements instantanés de chaque vie préservaient les traces d’une seule fraction de ces espèces. Néanmoins, la biodiversité est aussi vieille que la vie et s’est développée avec les plantes, les animaux et les environnements. D’un point de vue historique, la perception de l’Homme sur la biodiversité a changé tout au long de son histoire. Les premiers humains, comme d’autres mammifères, ont eu conscience des particularités des organismes les entourant, pour assurer entre autre leur survie ; leurs liens spirituels avec la vie et la nature n’étaient pas moins importants comme nous le savons à travers diverses sources. Les peintures rupestres préhistoriques et des sculptures en pierres, liens spirituels entre l’Homme et le monde animal, ne sont pas considérés comme un inventaire de la biodiversité ; leurs inspirations étaient l’animisme, non la science. Ce sont les Humanistes qui ont commencé l’enregistrement scientifique de la Nature. L’histoire naturelle d’Aristote a influencé ultérieurement l’étude médiévale et occidentale, comme nous le savons. Melville a décrit Aristote comme la première personne ayant contribué à l’étude de la cétologie (Melville, 1851). Les études d’une baleine à bec (Ziphiidae, Odontoceti) provenant du Tortonien (Miocène supérieur) de la faune à baleines du nord-est de l’Atlantique a inspiré la recherche du registre fossile des baleines à bec du nord-est de l’Atlantique et la This year, 2010, is proclaimed by the United Nations to be the International Year of Biodiversity. Hereby is appealed for the protection of the manifold variety of the organisms, and for conscientious regard for all life’s interdependence. It is an optimistic appeal to a civilization that values humans and their commodities above other species and their needs. The request is aimed at the Present and the Future. In wider perspective, biodiversity has evolutionary and historical dimensions. Basically, the concept of biodiversity has no application in palaeontology. Even instantaneous burial of all life would preserve traces of only a fraction of its species because dead organisms have unequal fossilization potentials. Nevertheless, biodiversity is as old as life and evolved along with the plants, the animals and the environments. Historically, man’s perception of biodiversity has changed along with his outlook upon life. Early humans, like other mammals, were alert to the peculiarities of the organisms around them, not least for the sake of survival; no less important were humans’ spiritual ties with the living and nature, as we know from many sources. Prehistoric cave paintings and rock carvings are not attempted accounts of biodiversity: their motive was the animals and man, not the diversity; their inspiration was animism, not science. It was the Classical scholars who began scientific registration of nature. Aristotle’s natural history influenced Medieval and later Western scholarship, as is well known. Melville listed Aristotle as the first named contributor to cetology (Melville, 1851). Studies of a beaked whale (Ziphiidae, Odontoceti) pertaining to a Tortonian (late Miocene) NE Atlantic whale fauna inspired to search for records of NE Atlantic beaked whales and whale diversity, the topic of this presentation. The extant ziphiids (26+ spp) are deep-diving whales in the oceans and some marginal basins. Mostly submerged, also during sleep, and foraging at depth (dive of Ziphius measured at 1888 m, Tyack et al., 2006), they tend to elude man’s mental grasp. Live ziphiids are rarely observed, excepting the North Atlantic Hyperoodon which approaches boats from curiosity; it was heavily exploited, but is now protected by law; the Pacific Berardius is still hunted by Japanese whalers (pers. comm. H. Ichishima, 2009). Cranial features of the Tortonian ziphiid, demonstrated at the 2009 EAVP meeting, show it was a deep-diver. Neck-shortness supports this interpretation. The fossil was found in inner North Sea deposits (Gram Fm, Denmark), but skeletal adaptations as well as N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 où les hommes et leurs produits respectent les Cétodiversité : observations et interprétations. HOCH Ella. C’est un appel optimiste auprès d’une civilisation 65 diversité des baleines, sujet de cette présentation. Les ziphiidés actuels (plus de 26 sous-espèces) sont des baleines à plongée profonde dans les océans et quelques bassins marginaux. La plupart du temps submergés, également durant leur sommeil, et sondant en grande profondeur (plongée de Ziphius geological conditions (Schwarzhans, 2010) corroborate the view that the species was part of contemporary NE Atlantic cetodiversity. It was referred to the Ziphirostrum-Messapicetus-Ziphius complex. Free cervicals, interpreted as a plesiomorphism when compared with cetaceans generally, will be interpreted as an ecofunctional specialization when compared with Ziphius. Scholarly reporting of the Beaked Whale (Hyperoodon) at Iceland began no later than 800 years ago. During more than 500 years the Nordic scholarly informants were men of the church. An annotated illustration from 1590 of the NE Atlantic cetodiversity will be discussed. de 1888 m, Tyack et al., 2006), ils ont tendance à échapper à la compréhension humaine. Les ziphiidés sont rarement observés vivant, excepté l’Hyperoodon de l’Atlantique du Nord qui s’approche de bateaux par curiosité ; il a été fortement exploité, mais est maintenant légalement protégé. Le Berardius du Pacifique est toujours chassé par les baleiniers japonais (pers. comm. H. Ichishima, 2009). Les caractéristiques crâniennes du ziphiidé du Tortonien, ont été présentées durant le congrès EAVP 2009, et montrent qu’il était également un plongeur de grandes profondeurs. Son cou court supporte cette interprétation. Le fossile a été trouvé dans des dépôts de Mer du Nord intérieure (Formation Gram, Danemark), mais des adaptations squelettiques aussi bien que les conditions géologiques (Schwarzhans, 2010) corroborent le N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Cetodiversité : observations et interpretations. HOCH Ella. fait que cette l’espèce faisait partie de la cétodiversité contemporaine du nord-est de l’Atlantique. Il a été attribué au complexe Ziphirostrum-MessapicetusZiphius. Des cervicales libres, interprétées comme plésiomorphique en comparaison des cétacés en général, seraient une spécialisation écofonctionelle comparées avec Ziphius. Des observations naturalistes sur la Baleine à Bec (Hyperoodon) en l’Islande ont débutés il n’y a pas moins de 800 ans. Pendant plus de 500 ans les savants nordiques étaient des hommes d’église. Une illustration annotée de 1590 de la cétodiversité du nord-est de l’Atlantique est présentée. REFERENCES 66 Melville H., 1851 - Moby-Dick. New York. - 1992/1996. Everyman, London, Vermont. Schwarzhans W., 2010 - The Otoliths from the Miocene of the North Sea Basin. Backhuys ed., Leiden 352p.. Tyack P.L., Johnson M., Aguilar Sato N., ,Sturlese A., Madsen P.T., 2006 - Extreme diving of beaked whales. J. Exp. Biol. 209 : 4238-4253. MOTS CLES Mammalia, Odontoceti, Ziphiidae, Ziphius, Late Miocene, Denmark. Rhinocéros laineux et mammouths laineux dans le sud de la Grèce ? L’utilisation des éléments REE pour retracer l’origine d’anciennes collections de muséums. Wooly rhinos and wooly mammoths in Southern Greece? Using REE elements to trace the provenance of old museum collections. des faunes adaptées au froid, particulièrement en ce qui concerne les animaux les plus emblématiques : le mammouth laineux (Mammuthus primigenius) et le rhinocéros laineux (Coelodonta antiquitatis). La présence des deux taxons est bien documentée par ILIOPOULOS George (1,2), LYRAS George (3), ROUSSIAKIS Socrates (4) & ATHANASSIOU Athanassios (5) (1) Department of Geology, University of Patras, 26504 Rio Patra, Greece ([email protected]). - (2) Natural History Museum of Crete, University of Crete, P.O. Box 2208, 71409 Iraklion, Greece - (3) Museum of Palaeontology and Geology, Faculty of Geology, National and Kapodistrian University of Athens, 15784 Athens, Greece ([email protected]) - (4) Department of Historical Geology and Palaeontology, Faculty of Geology, National and Kapodistrian University of Athens, 15784 Athens, Greece ([email protected]) - (5) Hellenic Ministry of Culture, Department of Palaeoanthropology–Speleology, Ardittou 34B, 11636 Athens, Greece ([email protected]). d’assez rares, mais identifiables restes, provenant du nord de la Grèce, aussi bien que de Mégalopolis dans le Péloponnèse, un gisement situé dans le sud (37°N). L’incompatibilité entre les organismes adaptés au froid et le reste de la faune de Mégalopolis, qui est de type forêt/région boisée, comptant également la présence de spécimens physiquement semblables à ceux provenant d’Ukraine conservés dans les collections du Musée de Paléontologie et de Géologie, Université d’Athènes, a levé beaucoup de doutes sur la provenance des découvertes supposées provenir de Mégalopolis. Les fossiles ukrainiens proviennent du gisement de « Kiev, Telichka» et ont été donnés au musée il y a plus d’un siècle. Pour tester nos doutes nous avons utilisé des analyses d’Éléments de Terres Rares (REE). Les petites quantités d’os de dentines et des échantillons de dépôt ont été pulvérisés et analysés sur un spectromètre ICP-OES. Le signal REE normalisé des échantillons analysés a montré clairement que le mammouth laineux et les échantillons de rhinocéros supposé provenir de la Mégalopolis différent complètement d’un spécimen découvert avec certitude dans ce gisement, mais correspondent incontestablement à l’échantillon ukrainien, démontrant ainsi une provenance ukrainienne tout à fait plausible. Nos résultats contredisent la présence de mammouths laineux et de rhinocéros dans le sud de la Grèce (probablement en raison du mélange de spécimens), qui est conforme aux données fauniques régionales. MOTS CLES Mammalia, Mamuthus primigenius, Coelodonta antiquitatus, Southern Greece. The Mediterranean peninsulas of Europe are commonly included in the glacial distributions of cold-adapted faunas, particularly with respect to their most iconic animals: the woolly mammoth (Mammuthus primigenius) and the woolly rhino (Coelodonta antiquitatis). The presence of both taxa is well documented by rather scanty, though identifiable, remains from Northern Greece, as well as from Megalopolis in Peloponnese, a quite southern locality (37°N). The incompatibility of cold-adapted elements with the rest of the Megalopolis fauna, which is of forest/woodland type, together with the presence of physically similar specimens from Ukraine in the collections of the Museum of Palaeontology and Geology, University of Athens, raised many doubts about the provenance of the alleged Megalopolis finds. The Ukrainian fossils come from “Kiev, Telichka” locality and were donated to the museum more than a century ago. To test our doubts we used Rare Earth Elements (REE) analyses. Small quantities of bone, dentine and sediment samples were pulverised and analysed on an ICP-OES spectrometer. The normalised REE signal of the analysed samples showed clearly that the supposed woolly mammoth and rhino samples from Megalopolis were completely different from a specimen that definitely comes from this locality, but matched with another, unquestionably Ukrainian sample, evincing a quite plausible Ukrainian provenance. Our results contradict the referred presence of woolly mammoths and rhinos in southern Greece (possibly due to specimen mixing), which is in accordance with the regional faunal data. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 généralement incluses dans les distributions glaciaires Rhinocéros laineux et mammouths laineux dans le sud de la Grèce ? L’utilisation des éléments REE pour retracer l’origine des vieilles collections de muséums. ILIOPOULOS George, LYRAS George, ROUSSIAKIS Socrates & ATHANASSIOU Athanassios. Les péninsules méditerranéennes d’Europe sont 67 Anatomy, locomotion and biomechanics of the suricate (Suricata suricatta, Herpestidae, Carnivora). Anatomie, locomotion et biomécanique du suricate (Suricata suricatta, Herpestinae, Carnivora). JUNGNICKEL Sandra & FREY Eberhard Bien que l’appareil locomoteur des mangoustes Staatliches Naturkundemuseum Karlsruhe, Abteilung Geowissenschaften, Erbprinzenstr. 13, 76133 Karlsruhe, Germany ([email protected]). soit largement uniforme en apparence, il montre un assemblage de caractères morphologiques qui permet le fouissement, la locomotion par la course ou l’amble. Le suricate est un creuseur habile, mais N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Anatomie, locomotion et biomécanique du suricate (Suricata suricatta, Herpestinae, Carnivora). JUNGNICKEL Sandra & FREY Eberhard. aussi un coureur agile. La finesse des segments Although the locomotor apparatus of the mongooses is mostly uniform in its appearance, they show a pattern of morphological characters that allow for digging and either ambling or cursorial locomotion. Suricata is a skilled digger but also an agile runner. The distal limb segments are indicative of cursorial capabilities in being slender; the autopodia are narrow and digitigrade. The forearm can be supinated while the extension of the manus is blocked; a feature typical for diggers. In Suricata, the long brachial levers result from shoulder muscles that extend about 12% further distally than in Mustelinae. Furthermore, mm. latissimus dorsi et cutaneus trunci in Suricata are stronger than in most other Fissipedia. Mm. pectorales consist of several portions including m. xiphihumeralis and m. pectoantebrachialis (Radlanski, 1985). The thorax is approximately conic but stable relative to other Fissipedia. The pubic symphysis is short relative to the pelvic length while the rami ossis pubis and ischii are thin; features indicative for semi-fossoriality. During scratch-digging, Suricata balances on its hind limbs, the trunk suspended by the epaxial muscles, acting on the broad lumbal procc. transversi and by the retractors of the femur, with only sagittal oscillations occurring at the pelvic girdle. However, terrestrial locomotion includes mediolateral motion. The pubic symphysis can resist shearing and tensile forces and thus allows for a rapid terrestrial locomotion; unlike in true burrowers. Suricata is able to stand upright without tail support, and can also climb, despite mm. adductores femoris being weaker compared to other Fissipedia. course ; les autopodes sont étroits et digitigrades. L’avant-bras peut effectuer la supination, tandis que l’extension de la main est bloquée ; une fonction typique chez les fouisseurs. Chez les suricates, les longs leviers brachiaux résultent des muscles des épaules qui s’étendent jusqu’à 12 % plus loin que chez Mustelinae. En outre, les mm. latissimus dorsi et cutaneus trunci chez le Suricate sont plus forts que chez la plupart des autres Fissipedia. Les mm. pectorales sont constitués de plusieurs portions incluant le m. xiphihumeralis et le m. pectoantebrachialis (Radlanski, 1985). Le thorax est approximativement conique, mais stable par rapport à d’autres Fissipedia. La symphyse pubienne est courte par rapport à la longueur du bassin, tandis que les processus osseux pubiens et ischiaux sont minces ; caractéristiques indicatives pour la semi-fossorialité. Pendant le grattage-creusement, le suricate s’équilibre sur ses membres arrières, le tronc suspendu par les muscles épaxiaux, agissant sur le grand processus lombaire transversal, et par les muscles du fémur, avec des oscillations seulement sagittales apparaissant sur la ceinture pelvienne. Cependant, la locomotion terrestre inclut le mouvement médiolatéral. La symphyse pubienne peut résister aux forces de cisaillement et de tension et permet ainsi une locomotion terrestre rapide, à la différence des vrais fouisseurs. Suricata peut se tenir droit sans l’aide de sa queue et peut aussi grimper, malgré des mm. adductores femoris plus faibles que chez les autres Fissipedia. REFERENCES 68 distaux des membres sont le signe de capacités à la Radlanski, 1985 - Vergleichend funktionell-anatomische Untersuchungen an der Vorderextremität von Crossarchus obscurus und Liberiictis kuhni: Herpestinae - Viverridae - Carnivora Mammalia. Göttingen Univ., Thèse, 572 p. MOTS CLES Mammalia, Suricata, Mocomotion, Biomechanic, Anatomy. La préhension chez des Therapsida non mammaliaformes. The grip capacity of non-mammaliaform Therapsida. Chez la plupart des Therapsida, particulièrement KUMMELL Susanna B. (1) & FREY Eberhard (2) chez Gorgonopsia, Therocephalia et Cynodontia (1) Institut für Evolutionsbiologie, Universität Witten/Herdecke, Stockumerstr. 10-12, 58454 Witten, Germany ([email protected]) (2) Staatliches Museum für Naturkunde, Erbprinzenstraße 13, 76133 Karlsruhe. ([email protected]). non mammaliaformes, le doigt I de la main et du pied étaient opposables. Ce mouvement est principalement effectué au niveau du joint irrégulière. Chez Gorgonopsia, Therocephalia et Cynodontia non mammaliaformes, le distal I est caractérisé par la convexité ventrale ou ventrolatérale, autour de laquelle le métapodial I pourrait être en rotation. À cause de la voûte autopodiale transverse, le distal I est incliné à environ 35 ° contre le distal III. L’amphiarthrose entre le central I (la main) ou naviculaire (pied) et le distal I aussi bien que le joint digital basal I participaient au mouvement d’opposition du rayon autopodial I. En raison de la voûte transverse de la distalia et proximal termini des métapodes II et V et des joints distalométapodiaux II-V, l’autopode des Therapsida était préhensiles. Quand ils étaient fortement fléchis, les joints digitaux ne participaient pas à la préhension, parce que sous la flexion ils ne pouvaient pas être abductés et étaient peu tournés. Cependant, la flexion provoquait une meilleure cohérence de forme des joints digitaux et ainsi une stabilité contre la torsion et le cisaillement. Le doigt opposable I, l’autopode préhensile et la stabilité du joint digital fléchi des doigts II à V rendent les autopodes et plupart des Therapsida non mammaliaformes préhensiles. Les autopodes préhensiles des Therapsida carnivores pourraient avoir été utilisés pour bloquer la proie et éviter ainsi les fractures des canines latéralement comprimées. MOTS CLES Therapsida, Gorgonopsia, Therocephalia, Cynodontia, Manus and pes morphology. In most Therapsida, especially Gorgonopsia, Therocephalia and the non-mammaliaform Cynodontia digit I in manus and pes was opposable. This movement is mainly carried out in the distalometapodial joint I, which is irregularly saddle-shaped. In Gorgonopsia, Therocephalia and the non-mammaliaform Cynodontia the distale I is characterized by a ventrally or ventrolaterally situated convexity, around which medapodiale I could be rotated. Because of the transverse autopodial vault distale I is tilted about 35° against distale III. The amphiarthrosis between centrale I (manus) or naviculare (pes) and distale I as well as the basal digital joint I participated to the opposition movement of autopodial ray I. Due to the transverse vault in the distalia and the proximal termini of the metapodials II to V and the distalometapodial joints II-V the autopodia of Therapsida were prehensile. When strongly flexed the digital joints did not participate in the prehensibility, because under flexion they could not be abducted and only minimally rotated. However, flexion caused best coherent fit of the digital joints and thus stability against torsion and shear. The opposable digit I, the prehensile autopodium and the stability of the flexed digital joint of the digits II to V render the autopodia of most non-mammaliaform Therapsida prehensile. Prehensile autopodia of carnivorous Therapsida could have been utilized to fix prey and thus avoid fractures of the laterally compressed fangs. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 selle La préhension chez des Therapsida non mammaliaformes. KUMMELL Susanna B. & FREY Eberhard. distalométapodial I, qui est en forme de 69 Biometrical study of post-cranial deer material from the Late Pleistocene of Crete and Karpathos. Etude biométrique du matériel post-crânien de cerfs du Pléistocène supérieur de Crète et de Karpathos. MANIAKAS Ioannis (1,2), ILIOPOULOS George (1,3) & LYRAS George (4) Une faune endémique caractéristique, limitée à la (1) Natural History Museum of Crete, University of Crete, P.O. Box 2208, Iraklion 71409, Greece. (imaniaka@ hotmail.com) - (2) Department of biology, University of Crete, Vassilika Vouton, Iraklion 71409, Crete, Greece - (3) Department of Geology, University of Patras, 26504, Rio Patra, Greece ([email protected]) - (4) Museum of Paleontology and Geology, Faculty of Geology, National and Kapodistrian University of Athens, Athens 15784, Greece ([email protected]). Crète, est apparue durant Pléistocène supérieur, et comportait des ongulés qui étaient de loin les formes les plus prospères (0,3 – 0,01 Ma) avec une gamme de tailles allant de formes naines à relativement N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Etude biométrique du matériel post-crânien de cerfs du Pléistocène supérieur de Crète et de Karpathos. MANIAKAS Ioannis, ILIOPOULOS George & LYRAS George. gigantesques. Ils ont probablement occupé des A characteristic endemic fauna, restricted to the island of Crete occurred during the Late Pleistocene, in which the ungulates were by far the most successful forms (0.3-0.01 Mya) ranging from dwarf to relatively gigantic size. They probably occupied different ecological niches in the insular isolated environment and belonged either to one genus (Candiacervus) on the basis of monophyly or to more implying different ancestors. In the present study, the biometrical analysis of size variation and limb morphology of the Cretan cervids and comparison with nearby Karpathos endemic Pleistocene deer were attempted. The studied fossil material, currently stored in the Natural History Museum of Crete, was originally collected from numerous cave localities in the late sixties and early seventies by the German palaeontologist S.E. Kuss. The widely spread and abundant smallest or dwarf-sized groups were mainly distinguished from scatter plots of combinations of several measurements on full grown bones while the recovered larger sizes were extremely rare. These were likely the last representatives of the Cretan deer that had short and massive limbs displaying a much greater degree of robustness than continental cervids. Furthermore, multivariate analysis (PCA) resulted in a definite morphological distinction between the post-cranial fossil material from the two islands. The Karpathos cervids differ significantly from the deer remains found on Crete both in size and morphology, bearing unique anatomical features, and implying no direct link with the Cretan stock. Furthermore, despite insufficient evidence, the existence of two different species in Pleistocene Karpathos is also suggested. niches écologiques différentes dans l’environnement insulaire isolé et appartenaient tous au même genre (Candiacervus) sur la base de la monophylie ou de différents ancêtres très proches. Dans l’étude présente, l’analyse biométrique de la variation de taille et de la morphologie des membres des cervidés crétois et leur comparaison avec les cerfs proches endémiques de Karpathos datant du Pléistocène ont été tentées. Le matériel fossile étudié, actuellement conservé dans le Muséum d’histoire naturelle de Crète, fut initialement collecté dans de nombreuses grottes dans la fin des années 60 et début 70 par le paléontologue allemand S.E. Kuss. La large répartition et l’abondance des groupes de plus petite taille ou de taille naine ont été principalement mises en évidence grâce aux diagrammes à nuages de points correspondant à des combinaisons de mesures effectuées sur des os à croissance terminée tandis que les os de plus grandes tailles étaient extrêmement rares. Ceux-ci étaient probables les derniers représentants du cerf crétois qui avait des membres courts et massifs affichant un plus haut degré de robustesse que les cervidés continentaux. En outre, une analyse multivariée (CPA) a abouti à une distinction morphologique bien définie au sein du matériel fossile post-crânien provenant des deux îles. Les cervidés de Karpathos diffèrent significativement de ceux découverts en Crète tant par la taille que par la morphologie, possédant des caractéristiques anatomiques uniques et n’impliquant aucune liaison directe avec la population crétoise. De plus, et en dépit de l’insuffisance de preuve, l’existence de deux espèces différentes dans le Pléistocène de Karpathos est aussi suggérée. MOTS CLES 70 Mammalia, Cervidae, Late Pleistocene, Crete, Karpathos, Taxonomy, Multivariate analysis. Première description du crâne d’Amphimoschus (Mammalia, ?Bovidae) et taxinomie du genre. First description of the skull of Amphimoschus (Mammalia, ?Bovidae) and taxonomy of the genus. Amphimoschus est un ruminant du Miocène inférieur MENNECART Bastien (1) & COSTEUR Loïc (2) (MN3-MN5) ouest européen. Cet animal n’a jamais (1) University of Fribourg, Department of Geosciences, Chemin du Musée 6, Pérolles, CH-1700 Fribourg, Switzerland ([email protected]). (2) Naturhistorisches Museum Basel, Augustinergasse 2, CH - 4001 Basel, Switzerland. été étudié en profondeur, c’est pourquoi sa taxinomie au niveau spécifique reste peu claire, tout comme sa position phylogénique au sein des ruminants. Il est 1997). Ceci est lié à l’absence de matériel crânien décrit, bien que Leinders (1984) en mentionne un en Allemagne. Deux crânes partiels ont été trouvés à Benken (Suisse, MN3/4). Ils présentent peu de déformations. Ces spécimens semblent appartenir à l’espèce Amphimoschus artenensis. Un crâne juvénile complet a été trouvé à Langenau 1 (Allemagne, MN4b), plus grand et présentant des caractères dentaires typiques de l’autre espèce, Amphimoschus pontileviensis. Amphimoschus présente des caractères crâniens distinctifs des Pecora évolués, différant de la superfamille des Cervoidea : absence de fosse lacrymale (mais semble posséder une bulle lacrymale interne), un orifice lacrymal, même si ce caractère seul n’est pas diagnostique (Janis & Scott, 1987). La bulle tympanique et le méat auditif externe sont allongés avec une lamina vaginalis placée antérieurement. La mandibule est similaire dans la forme à celle des actuels Bovidae « mixed-feeders ». Le crâne de Benken possède une crête supraorbitaire qui pourrait être une structure associée à la présence d’appendices frontaux. Si Amphimoschus possède des cornes, il est alors le plus ancien Bovidae connu, légèrement antérieur aux plus vieux Eotragus connus. Cependant, d’autres fossiles ne permettent pas de confirmer cette affirmation. Cette étude est financée par les projets de la Swiss National Amphimoschus is an early Miocene ruminant (MN3-MN5) from Western Europe. Few is known about it, thus its taxonomy at the species level and its position within the ruminant phylogeny remain unclear. It is classically ascribed to Bovoidea (Gentry et al., 1999) but was also embedded within the Cervoidea (Leinders, 1984; McKenna & Bell, 1997). This problem arises from the absence of cranial material, although Leinders (1984) did mention the presence of a skull from Germany. Two partial skulls have been discovered in the MN3/4 Benken locality (Switzerland). They are nicely preserved and show few deformations. These specimens seem to belong to Amphimoschus artenensis. Another complete skull from a young individual has been recovered from the MN4b Langenau 1 locality (Germany). The latter fossil is bigger and shows typical tooth characteristics of the other species, Amphimoschus pontileviensis. Amphimoschus shows cranial features of evolved Pecora, differing from the superfamily Cervoidea: no lacrymal fossa (but perhaps an internal lacrymal bulla), a single lacrimal orifice, although this alone proves rather not diagnostic (Janis & Scott, 1987). The tympanic bullae and the external auditory meatus are elongated, with a lamina vaginalis anteriorly placed. The shape of the mandible is similar to that of extant mixed-feeders Bovidae. The Benken skull possesses heavy supraorbital crests that are difficult to interpret. They look like structure that could be associated to the presence of cranial appendages. If Amphimoschus did possess horns, it is the oldest true Bovidae known, slightly older than the oldest to date known bovid Eotragus. But other skull material does not really support this assertion. This study is supported by the Swiss National Foundation project (n°115995 and 126420) on the large mammal evolution in the Swiss Molasse Basin during the Oligocene and Early Miocene. Foundation (n°115995 et 126420) portant sur l’évolution des grands mammifères du bassin molassique Suisse de l’Oligocène et du Miocène inférieure. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 et al., 1999), mais a également été rapporté aux cervoides (Leinders, 1984 ; McKenna & Bell, Première description du crâne d’Amphimoschus (Mammalia, ?Bovidae) et taxinomie du genre. MENNECART Bastien & COSTEUR Loïc. généralement classé parmi les bovoides (Gentry REFERENCES MOTS CLES Mammalia, Ruminantia, Amphimoschus, Western Europe, Taxonomy. Gentry A. W., Rössner G. & Heizmann E.P.J., 1999 - Suborder Ruminantia. In Rössner G. & Heissig K. Eds. ,The Miocene Land Mammals of Europe : 225-258. Verlag Dr. Friedrich Pfeil, München. Janis C. M & Scott K. M., 1987 - The origin of the higher ruminant families with special reference to the origin of Cervoidea and relationships within the Cervoidea. American Museum Novitates, 2893 : 1-85. Leinders J., 1984 - Hoplitomerycidae fam. nov. (Ruminantia, Mammalia) from Neogene fissure fillings in Gargano (Italy). Scripta Geologica, 70 : 1-68. 71 Chapitre 9 : Gisements. Biodiversité des faunes de vertébrées asiatiques du Jurassique supérieur au Crétacé inférieur : nouvelle découverte dans le gisement de Phu Noi , nord-est de la Thaïlande. SUTEETHORN Varavudh, SUTEETHORN Suravech, BUFFETAUT Eric, TONG Haiyan, LAUPRASERT Komsorn, SAMANA Reon, WONGKO Kamonrak, DEESRI Uthumporn & NAKSRI Wilailuck 73 Analyse préliminaire des microvertébrés fossiles de « Lo Hueco » (Crétacé supérieur, Cuenca, Espagne). TORICES Angélica, DÍAZ BERENGUER Ester, NARVAEZ Iván, ORTEGA Francisco, PEREZ Sergio & SERRANO Humberto 74 72 Jurassic-Early Cretaceous interval: a new discovery at Phu Noi Locality, NE Thailand. Les assemblages de vertébrés de Thaïlande datant du Jurassique supérieur au Crétacé inférieur sont variés et répandus dans les régions du nord et nord-est, alors que quelques éléments seulement ont été mis au jour dans la sud de la péninsule. Ils sont connus dans la formation Phu Kradung dans le Plateau de Khorat appartenant au Bloc d’Indochine et la SUTEETHORN Varavudh (1), SUTTETHORN Suravech (2,3), BUFFETAUT Eric (4), TONG Haiyan (4), LAUPRASERT Komsorn (2,3), SAMANA Reon (3), WONGKO Kamonrak (1), DEESRI Uthumporn (2) & NAKSRI Wilailuck (3) (1) Department of Mineral Resources, 75/10 Rama 6 Road, 10400 Bangkok, Thailand - (2) Department of Biology, Faculty of Science, Mahasarakham University, Khamrieng, Kantharawichai, 44150 Maha Sarakham, Thailand - (3) Palaeontological Research and Education Centre, Mahasarakham University, Khamrieng, Kantharawichai, 44150 Maha Sarakham, Thailand - (4) CNRS, UMR 8538, Laboratoire de Géologie de l’Ecole Normale Supérieure, 24 rue Lhomond, 75231 Paris Cedex 05, France. Formation de Khlong Min appartenant au Bloc de Shan-thaï. Ils incluent des requins d’eau douce, des poissons actinoptérygiens, des amphibiens temnospondyles, des tortues, des crocodiliens et des dinosaures. Bien que l’âge de la formation de Phu Kradung soit controversé, sa faune vertébrée est semblable à celle du Jurassique supérieur de Chine. Cependant, la plupart des restes de vertébrés ne sont connus qu’à partir de quelques os. Une découverte récente à Phu Noi a livré un assemblage varié et abondant de vertébrés incluant un squelette de sauropode partiel et articulé comprenant des éléments crâniens, des dents de théropode, un crâne et des vertèbres articulés de crocodile, des tortues et des poissons. Des études comparatives de cette localité peuvent mener à une meilleure compréhension des évènements paléobiogéographiques liés à un changement faunique durant le Jurassique supérieur/ Crétacé inférieur du sud-est de l’Asie. MOTS CLES Late Jurassic-Early Cretaceous interval, Phu Noi, Thailand, Vertebrate assemblage. The vertebrate assemblages of Thailand in the Late Jurassic-Early Cretaceous were diverse and widespread through the northeastern and northern regions, a few elements only having been found in the southern peninsula. They are known from the Phu Kradung Formation on the Khorat Plateau of the Indochina Block and the Khlong Min Formation on the Shan-Thai Block. They include freshwater sharks, actinopterygian fishes, temnospondyl amphibians, turtles, crocodilians and dinosaurs. Although the age of the Phu Kradung Formation is controversial, its vertebrate fauna is similar to those from the Late Jurassic of China. However most of the vertebrate remains are known from a few bones. A recent discovery at Phu Noi has yielded an abundant and diverse vertebrate assemblages including a partial articulated sauropod skeleton with skull elements, theropod teeth, a crocodile skull and articulated vertebrae, turtles and fishes. Comparative studies from this locality may lead to a better understanding of the palaeobiogeographical events linked with faunal change during the Late Jurassic/Early Cretaceous in Southeast Asia. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Biodiversity of Asian vertebrate faunas from the Late Biodiversité des faunes vertébrées asiatiques du Jurassique supérieur au Crétacé inférieur: nouvelle découverte dans le gisement de Phu Noi, nord-est de la Thaïlande. SUTEETHORN Varavudh, SUTTETHORN Suravech, BUFFETAUT Eric, TONG Haiyan, LAUPRASERT Komsorn, SAMANA Reon, WONGKO Kamonrak , DEESRI Uthumporn & NAKSRI Wilailuck Biodiversité des faunes vertébrées asiatiques du Jurassique supérieur au Crétacé inférieur : nouvelles découvertes dans le gisement de Phu Noi, nord-est de la Thaïlande. 73 Preliminary analysis of the microvertebrate fossils of «Lo Hueco» (Upper Cretaceous, Cuenca, Spain). Analyses préliminaires des microvertébrés fossiles de « Lo Hueco» (Crétacé supérieur, Cuenca, Espagne). TORICES Angélica (1), DIAZ BERENGUER Ester (1), NARVAEZ Iván (1), ORTEGA Francisco (2), PEREZ Sergio (1) & SERRANO Humberto (1) Le site de « Lo Hueco » fut découvert en 2007 (1) Departamento de Paleontología. Facultad de Ciencias Geológicas. Universidad Complutense de Madrid. 28040 Madrid, Spain. (2) Grupo de Biología. UNED. 28040 Madrid, España, Spain. vitesse Madrid-Levante. Plus de 8 500 restes de pendant la construction de la ligne à grande macrovertébrés ont été découverts, ce qui constitue un des assemblages les plus abondants de faune à N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Analyses préliminaires des microvertébrés fossiles de « Lo Hueco» (Crétacé supérieur, Cuenca, Espagne). TORICES Angélica, DIAZ BERENGUER Ester, NARVAEZ Iván, ORTEGA Francisco, PEREZ Sergio & SERRANO Humberto. vertébrés continentaux du sud-ouest de l’Europe ‘‘Lo Hueco’’ site was discovered in 2007 during the construction of the Madrid - Levante highspeed railway. More than 8500 macrovertebrate rests were recovered which constitutes one the most abundant assemblage of the South-Western European upper Campanian-lower Maastrichtian continental vertebrate fauna. Also more than 25 tons of material taken from different geological levels were taken for microvertebrate study. A preliminar study of the material obtained by screenwashing and picking have disclosed us a diversity composed mainly of species tipical of lacustrine or shallow waters coastal environments. The most abundat remains correspond to fishes, mostly different morphologies of ganoid scales that can be related to medium and posterior positions in the body and can be attributted to Lepisosteidae indet. Numerous teeth typical from lepisoteids and others assigned to Pycnodontoidea, Amiidae and Albulidae have been recovered too together with several postcranial elements including an atlas of cf. Lepisoteidae. Several postcranial rests, mainly diaphyses of appendicular bones, of lissamphibians have been collected as well as a mandibular fragment attributed to a scincomorph, probably a lacertoidea and cranial bones of squamates preliminarly assigned to iguanids. Crocodiles are represented by numerous teeth assigned to cf. Musturzabalsuchus and Eusuchia indet. Theropod remains, mainly teeth, are fewer but representative of Coelurosauridae indet., cf. Dromaeosauridae indet. and cf. Velociraptorinae indet. This preliminary analysis suggests a high potential of ‘‘Lo Hueco’’ site to understand the palocommunities of the Iberian Upper Cretaceous. pour le Campanian supérieur-Maastrichtian inférieur. Plus de 25 tonnes de matériel furent également prélevées dans différents niveaux géologiques et emportées pour l’étude des microvertébrés. Une étude préliminaire du matériel collecté par lavagetamisage nous a révélé une diversité composée d’espèces typiquement lacustres ou d’eaux peu profondes d’environnements côtiers. Les restes les plus abondants correspondent aux poissons, la majorité des différentes morphologies d’écailles ganoïdes peut être rapportée aux positions moyennes et postérieures du corps et peut être attribuée à des Lepisosteidae indéterminés. De nombreuses dents typiques de lépisostéidés et d’autres assignés aux Pycnodontoidea, Amiidae et Albulidae ont été découverts assemblées avec plusieurs éléments post-crâniens incluant un atlas de cf. Lepisoteidae. Plusieurs restes post-crâniens, principalement des diaphyses d’os appendiculaires, de lissamphibiens ont été collectés, ainsi qu’un fragment de mandibule attribué à un scincomorphe, probablement un lacertoidea et les os crâniens de squamates ont été préliminairement assignés à des iguanidés. Les crocodiles sont représentés par de nombreuses dents assignées à cf. Musturzabalsuchus et à un Eusuchia indéterminé. Les restes de théropodes, principalement des dents, sont moins nombreuses, mais sont représentatives d’un Coelurosauridae indéterminé, cf. Dromaeosauridae indéterminé et cf. Velociraptorinae indéterminé. Cette analyse préliminaire du site de « Lo Hueco » suggère qu’il existe un fort potentiel pour la compréhension des paléocommunautés ibérique du Crétacé supérieur. MOTS CLES 74 Upper Cretaceous, Lo Hueco, Spain, Microvertebrate assemblage. Chapitre 10 : Empreintes, coprolithes et œufs. Les pistes de dinosaures du Trias supérieur des Dolomites : nouveaux matériels et datations. BELVEDERE Matteo, RIGO Manuel, MARCHETTI Lorenzo & MIETTO Paolo 76 Nouveaux sites à empreintes de mammifères dans le sud-est de la France. COSTEUR Loïc, BALME Christine, LEGAL Stéphane, MARIDET Olivier 77 D’extraordinaires pistes d’empreintes de sauropodes du Jurassique supérieur dans le site à empreintes de Béchat Bovais (Canton du Jura, nord-ouest de la Suisse) : implications pour les styles locomoteurs des sauropodes. MARTY Daniel, PARATTE Géraldine, LOVIS Christel, JACQUEMET Mathilde & MEYER Christian A. 78 A la poursuite des premiers dinosaures - nouvelles découvertes dans les nappes austro-alpines supérieures de l’est de la Suisse (Hauptdolomit, Norien). MEYER Christian A. , THÜRING Basil, MARTY Daniel, COSTEUR Loïc & THÜRING Silvan 80 Préservation et interprétation des coprolithes de hyènes du site à mammifères du Miocène de La Roma 2 (Teruel, Espagne). María Dolores PESQUERO, Luis ALCALÁ, Eduardo ESPÍLEZ, Luis LUQUE, Luis MAMPEL, Manuel J. SALESA & Gema SILICEO 81 Les œufs Cairanoolithidés du site de Pinyes (zone de Coll de Nargó, province de Lleida, Espagne) : étude préliminaire sur leur classification parataxonomique et ses implications. SELLÉS Albert G. & GALOBART Àngel 82 75 Upper Triassic dinosaur tracks from the Dolomites: new dating and material. Les pistes de dinosaures du Trias supérieur des Dolomites : nouveaux matériels et datations. BELVEDERE Matteo, RIGO Manuel, MARCHETTI Lorenzo & MIETTO Paolo La formation Dolomia Principale est une plate- Università di Padova, Dipartimento di Geoscienze, Via Giotto 1 -35137- Padova, Italy forme carbonatée de 1 000 m d’épaisseur constituée de cycles périditidaux régréssifs. Depuis 1985, date à laquelle les premières pistes de dinosaures italiennes ont été découvertes sur un rocher du N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Les pistes de dinosaures du Trias supérieur des Dolomites : nouveaux matériels et datations. BELVEDERE Matteo, RIGO Manuel, MARCHETTI Lorenzo & MIETTO Paolo. Mont Pelmetto, il s’est avéré que beaucoup d’autres The Dolomia Principale formation is a 1000-m-thick carbonate platform organized in peritidal shallowing-upwards cycles. Since 1985, when the first Italian dinosaur trackways were discovered on a block at Mt. Pelmetto, it has revealed to us many other sites bearing numerous tracks of tetrapods, often of dinosaurs. All these footprints, with the exception of the Mt. Pasubio, occur in isolated blocks, which only seldom can be set back to their original stratigraphical position, thus preventing accurate dating. The discovery of conodonts on the Mt. Pasubio site allowed a precise dating of the surface as uppermost Alaunian to lower Sevatian (Middle-Upper Norian), encouraging the research of microfossils in the isolated blocks as well. Unfortunately, no conodonts were found in the fallen boulders. Nonetheless, some holothurian sclerites, despite their weak stratigraphical resolution, revealed an early Norian age, which matches both the supposed stratigraphical position and the footprintbased dating of the isolated blocks of Mt. Pelmetto. Moreover, the holothurian sclerites permitted to constrain the new blocks discovered on Mt. Moiazza as roughly late Carnian/early Norian age, comparable to the Mt. Pelmetto boulders. Thus, while seeking for new and more precise biostratigraphical data, it is possible to recognize at least two periods when dinosaurs could have walked along the Dolomia Principale tidal-flats, that is, the late Carnian/ early Norian (Mt. Pelmetto, Mt. Moiazza) and the middle/late Norian (Mt. Pasubio). sites livraient de nombreuses traces de tetrapodes, souvent de dinosaures. Toutes ces empreintes de pas, à l’exception de celles du Mont Pasubio, ont été découvertes sur des rochers isolés qui, hormis à de rares occasions, ne peuvent pas être replacé à leur position stratigraphique originale, et empéchant ainsi une datation précise. La découverte de conodontes sur le site du Mont Pasubio a permis une datation précise de l’Alaunien supérieur au Sévatien inférieur (moitié du Norian supérieur), ce qui encourage également la recherche de microfossiles sur des rochers isolés. Malheureusement, aucun conodonte n’a été trouvé sur ces rochers éboulés. Néanmoins, quelques sclerites holothuriennes ont révélé un âge Norien inférieur, en dépit de leur faible résolution stratigraphique, ce qui correspond à la fois à la position stratigraphique supposée et aux datations effectuées sur les empreintes des blocs isolés du Mont Pelmetto. De plus, les sclérites holothuriennes ont permis de préciser l’âge des nouveaux rochers découverts sur le Mont Moiazza comme étant strictement du Carnien supérieur - Norien inférieur, ce qui est comparable à l’âge des éboulis du Mont Pelmetto. Ainsi, parallèlement à la recherche des données nouvelles biostratigraphiques plus précises, il est possible de reconnaître au moins deux périodes durant lesquelles les dinosaures auraient pu se déplacer le long des vasières du Dolomia Principale, celle du Carnien supérieur-Norien inférieur (Mont Pelmetto, Mont Moiazza) et celle du Norien moyen à supérieur (Mont Pasubio). MOTS CLES 76 Dinosaur trackways, Upper Triassic, Dolomia Principale Formation, Italy. Nouveaux sites à empreintes de mammifères dans le sud-est de la France. New fossil sites with mammal footprints in the Oligocene of south-eastern France. L’enregistrement sédimentaire de l’Oligocène COSTEUR Loïc (1), BALME Christine (2), LEGAL Stéphane (2), MARIDET Olivier (3) inférieur du sud-est de la France a déjà livré trois (1) Naturhistorisches Museum Basel. Augustinergasse 2. 4001 Basel. Switzerland - (2) Parc Naturel Régional du Luberon, Maison du Parc, BP122, 60 place Jean-Jaurès 84404 Apt Cedex, France - (3) Key Laboratory of Evolutionary Systematics of Vertebrates, Institute of Vertebrate Paleontology and Paleoanthropology, Chinese Academy of Sciences Beijing 100044, P.R. China. sites à empreintes de mammifères (Demathieu et al., 1984 ; Costeur et al., 2009). De nouvelles prospections sur l’un d’eux ainsi que de nouvelles découvertes enrichissent l’enregistrement fossile (Vaucluse). Des nouvelles pistes d’ongulés ont été découvertes et sont ici décrites avec de nouveau sites montrant diverses traces. Ces dernières années, le nombre de sites à empreintes dans le Parc du Luberon a beaucoup augmenté pour atteindre une dizaine de sites répartis dans les calcaires lacustres de l’Oligocène inférieur. De tels niveaux à empreintes indiquent des périodes d’émersion dans l’histoire complexe du bassin d’Apt-Manosque-Forcalquier qui a formé un grand lac durant la majeure partie de l’Oligocène (Lesueur, 1991). Ils témoignent aussi de la présence d’une riche faune de mammifères à une période ou très peu de restes fossilisés ont été retrouvés. Ils contribuent à combler la lacune entre les faunes de l’Eocène supérieur (La Débruge) et de l’Oligocène moyen (Murs ou Aubenas-lesAlpes). Nous préparons des campagnes de terrain The early Oligocene sedimentary record of south-eastern France already yielded 3 sites with mammal footprints (Demathieu et al., 1984; Costeur et al., 2009). New excavations on one of them and new discoveries enrich the fossil record of footprints in the area of the Parc Naturel Regional du Luberon (Vaucluse). New odd-toed ungulate trackways were found and are here described together with several new sites showing various records, from one footprint to several long trackways ascribed to even-toed and odd-toed ungulates. In the last few years, the track-record in the “Parc du Luberon” largely increased to reach about ten sites spread in the early Oligocene calcareous lacustrine sediments. Such track levels indicate emersion episodes in the complex history of the Apt-ManosqueForcalquier basin that formed a large lake during the whole Oligocene (Lesueur, 1991). They also testify to the presence of mammal faunas at a period when no or very few bone remains are known, they bridge the existing gap between the late Eocene faunas (e.g., La Debruge) and the middle Oligocene records (e.g., Murs or Aubenas-les Alpes). Fieldwork is currently developed to locate early Oligocene mammal bone remains. Nouveaux sites à empreintes de mammifères dans le sud-est de la France. COSTEUR Loïc, BALME Christine, LEGAL Stéphane, MARIDET Olivier. pour tenter de localiser des sites à restes fossiles de l’Oligocène inférieur. MOTS CLES REFERENCES Mammal trackways, Oligocene, South-eastern France. Costeur L., Balme C. & Legal S., 2009 - Early Oligocene mammal tracks from south-eastern France. Ichnos, 16 (4) : 257-267. Demathieu G., Ginsburg L., Guérin C. & Truc G., 1984 - Etude paléontologique, ichnologique et paléoécologique du gisement oligocène de Saignon (bassin d’Apt, Vaucluse). B. Mus. Natl. Hist. Nat., sér. 4, section C, 6 (2) : 153-183. Lesueur J.L., 1991 - Etude sédimentologique et stratigraphique du bassin paléogène d’Apt-ManosqueForcfalquier (Alpes de Haute Provence). Modalités de la Transgression burdigalienne. Unpublished Ph.D. Thesis, University Bordeaux 3 : 424 p. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 dans la zone du Parc Naturel rRégional du Luberon 77 78 Béchat Bovais tracksite (Canton Jura, NW Switzerland): implications for sauropod locomotor styles. D’extraordinaires pistes d’empreintes de sauropodes du Jurassique supérieur dans le site à empreintes de Béchat Bovais (Canton du Jura, nord-ouest de la Suisse) : implications pour les styles locomoteurs des sauropodes. MARTYLS Daniel (1), PARATTE Géraldine (1), LOVIS Christel (1), JACQUEMET Mathilde (1) & MEYER Christian A.(2) En 2008 et 2009, le site à empreinte de Béchat (1) Office de la Culture, Section d’archéologie et paléontologie, Paléontologie A16, Hôtel des Halles, P.O. Box 64, 2900 Porrentruy 2, Switzerland ([email protected]) (2) Naturhistorisches Museum, Augustinergasse 2, 4001 Basel, Switzerland ([email protected]). A16 (Canton du Jura, nord-ouest de la Suisse), a Bovais, situé sur le futur tracé de la l’autoroute été fouillé sur une surface de plus de 4 000 m2. Sur le niveau 515, 2 100 empreintes de dinosaures ont été découvertes et 28 pistes d’empreintes de N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 D’extraordinaires pistes d’empreintes de sauropodes du Jurassique supérieur dans le site à empreintes de Béchat Bovais (Canton du Jura, nord-ouest de la Suisse) : implications pour les styles locomoteurs des sauropodes. MARTYLS Daniel, PARATTE Géraldine, LOVIS Christel , JACQUEMET Mathilde & MEYER Christian A. Extraordinary sauropod trackways from the Late Jurassic In 2008 and 2009, the Béchat Bovais tracksite, located on the future course of the A16 highway (Canton Jura, NW Switzerland), was excavated over a surface of more than 4000 m2. On level 515, 2100 dinosaur tracks were uncovered and 28 sauropod trackways identified and documented by means of classical ichnological techniques, laser scanning, and photogrammetry. Layer 515 is a 5-15 cm thick, calcareous marl and its bedding plane (level 515) is a palaeosurface characterized by the presence of a dense network of reddish Thalassinoides burrows and true tracks with a wide range of morphologies indicating that substrate properties were not uniform across the site. Generally, on the underlying, desiccation-cracked level 510, no or only very shallow and faint undertracks are visible, indicating that level 510 was already well indurated at the time of track formation on level 515. Level 510 only broke occasionally under the pressure of the sauropod feet, leading in some places to the formation of deep tracks with steeply inclined track walls. Pes tracks are oval in shape, longer than wide, only rarely exhibit digit and never claw impressions, and their mean length and width vary from 35.8 to 59.3, and 27.4 to 45.4 cm, respectively. Manus track morphology varies from horseshoe-shaped over semi-circular to sub-circular without any evidence for pollex claw impressions. Manus imprints are always wider than long, and their mean length and width varies from 8.5 to 28, and 20.9 to 34.3 cm, respectively. Many of the trackways show different patterns and configurations, and marked distinctions also occur along single trackways (e.g. changes: from pes/manus to pes-only, in relative position of pes and manus tracks, in trackway gauge, in track rotation). Two extraordinary long and parallel trackways (S18 with 115 m, S19 with 105 m) show several small turns. The mean ratio between the width of the angulation pattern and the pes length characterizes 10 trackways as narrow, 9 as intermediate, and 9 as wide gauge. However, along several trackways (e.g., S18, 19, 21) these values change between narrow and wide over a couple of steps and demonstrate that these two locomotor styles could have been used by one and the same sauropod trackmaker. The long, continuous sauropod trackways of Béchat Bovais can be used for detailed studies on the environmental and taphonomical controls of track geometry and morphology, and they may provide important new data on the habitual locomotor characteristics of sauropods such as unsteady sauropodes ont été identifiés et documentées grâce aux techniques ichnologiques classiques, au balayage laser et à la photogrammétrie. La couche 515 est constituée de marnes calcaires, mesurant 5 à 15 cm d’épaisseur, et son plan de dépôts (le niveau 515) est une paléosurface caractérisé par la présence d’un réseau dense de terriers Thalassinoides rougeâtres et de vraies empreintes présentant une vaste gamme de morphologies indiquant que les propriétés du substrat n’étaient pas uniformes tout au long du site. Généralement, sur le niveau 510 sous-jacent, craquelé et à dessiccations, aucune ou seulement des sous-empreintes très peu profondes sont visibles, indiquant que le niveau 510 était déjà bien induré au moment de la formation des pistes sur le niveau 515. Le niveau 510 s’est seulement occasionnellement fracturé sous la pression des pieds des sauropodes, conduisant en quelques endroits à la formation d’empreintes profondes avec des parois en pentes fortement inclinées. Les empreintes de pieds sont de forme ovale, plus longues que larges, et présentent à de rares occasions l’impression des doigts, mais pas des griffes, et leurs longueurs et largeurs moyennes varient, respectivement, de 35,8 à 59,3 cm et de 27,4 à 45,4 cm. La morphologie des empreintes des mains varie d’une forme de fer à cheval sur semi-circulaire à une forme quasi-circulaire sans aucune trace d’impressions de la griffe de pouce. Les empreintes des mains sont toujours plus larges que longues et leurs longueurs et largeurs moyennes varient, respectivement, de 8,5 à 28 cm et de 20,9 à 34,3 cm. Beaucoup de pistes montrent des modèles et des configurations différents, et des distinctions marquées sont également visibles le long d’une même piste (exemple de des pieds et mains, écartement des empreintes, rotation des empreintes). Deux extraordinaires pistes longues et parallèles (S18 avec 115 m, S19 avec 105 m) montrent plusieurs petits changements de directions. La proportion moyenne entre la largeur du patron d’angulation et la longueur du pied caractérise 10 pistes à écartement étroit, 9 à écartement intermédiaire et 9 à large écartement. Cependant, le long de plusieurs pistes (par exemple, S18, 19, 21) ces valeurs varient entre étroit et large sur quelques enjambées et démontrent que ces deux styles locomoteurs pourraient avoir été utilisés par le même sauropode auteur de ces empreintes. Les pistes de sauropodes, longues continus, de Béchat Bovais peuvent être utilisés pour des études détaillées sur l’environnement et le control taphonomique de la géométrie et la morphologie des empreintes, et elles peuvent fournir des nouvelles données importantes sur les caractéristiques locomotrices habituelles des sauropodes aussi bien que la locomotion variable et des changements dans le comportement locomoteur. La variation locomotrice au sein des ichnoespèces peut être relevée statistiquement et les effets ontogénétiques de la taille sur la fonction locomotrice peuvent être analysés. MOTS CLES Dinosaur trackways, Upper Jurassic, Béchat Bovais, Switzerland, Locomotion. locomotion and changes in locomotor behaviour. Locomotor variation within ichnospecies can be addressed statistically, and ontogenetic effects of size on locomotor function can be analyzed. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 pieds seulement, position relative des empreintes D’extraordinaires pistes d’empreintes de sauropodes du Jurassique supérieur dans le site à empreintes de Béchat Bovais (Canton du Jura, nord-ouest de la Suisse) : implications pour les styles locomoteurs des sauropodes. MARTYLS Daniel, PARATTE Géraldine, LOVIS Christel , JACQUEMET Mathilde & MEYER Christian A. changements : apparitions des pieds/mains à 79 Upper Austroalpine Nappes of Eastern Switzerland A la poursuite des premiers dinosaures – nouvelles découvertes dans les Nappes austro-alpines supérieures de l’est de la Suisse (Hauptdolomit, Norien). (Hautpdolomit, Norian). Nous signalons la découverte de nouvelles empreintes Tracking early dinosaurs - new discoveries from the de sauropodes et de théropodes de la partie moyenne MEYER Christian A. (1), THURING Basil (1), MARTY Daniel (1), COSTEUR Loïc (1) & THURING Silvan (2) et supérieure du groupe Hauptdolomit (HDG ; Norien (1) Naturhistorisches Museum Basel, Augustinergasse 2, CH-4001 Basel, Switzerland. ([email protected]). (2) Naturmuseum Solothurn, Klosterplatz 2, CH-4500 Solothurn, Switzerland. du Parc Naturel Ela (Canton des Grisons, sud-est de moyen à supérieur) dans la Nappe austro-alpine Ela groupe en 2009 ont révélé des surfaces de piétinement en deux endroits différents dans la partie moyenne N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 A la poursuite des premiers dinosaures – nouvelles découvertes dans les Nappes austro-alpines supérieures de l’est de la Suisse (Hauptdolomit, Norien). MEYER Christian A. , THURING Basil , MARTY Daniel), COSTEUR Loïc & THURING Silvan. la Suisse). Les études de terrain ainsi que le survol du We report here on the discovery of new sauropod and theropod footprints from the middle and upper part of the Hauptdolomit Group (HDG; Mid to Late Norian) from the Upper Austroalpine Ela Nappe in the Natural Park Ela (Canton Graubünden; South-eastern Switzerland). Field studies and aerial surveys in 2009 revealed trampled surfaces in the middle part of the HDG (Late Alaunian to Early Sevatian) at two different locations that display rounded footprints with no signs of digits and can therefore be assigned to advanced sauropods. Close to the summit of Piz Mitgel (3127 m.a.s.l.), the uppermost part of the HDG displays a surface with well-preserved prosauropod pes prints and small- to medium-sized tridactyl footprints of theropod affinity. The summit of the Piz Ela is formed by steeply inclined, east-dipping bedding planes (816 m2) of the higher of part of the HDG with three vertebrate footprint levels. The lowermost surface shows several imprints of small theropods (? Grallator). The intermediate level (main surface) exhibits a long trackway with large tridactyl footprints with a pes length of about 33 cm, which can be assigned to the ichnogenus Eubrontes. Furthermore, a trackway with large footprints of a bipedal animal is present on the same level. The highest level, just below the summit, shows tridactyl tracks of small theropods and faint, large, rounded imprints that were most probably left by prosauropods. Higher up in the stratigraphic sequence at the boundary between the HDG and the overlying Kössen Formation (Sevatian), we found a dolomitic layer that shows a trackway with deep and possibly tridactyl imprints with mud rims of a bipedal animal. Up to now, seven levels with dinosaur tracks have been detected in a stratigraphic range spanning the Norian (Alaunian) to Late Rhaetian. The large theropod footprints attributed to the ichnotaxon Eubrontes reported here and those from the Swiss National Park together with the record from the coeval Dolomia Principale of the Tre Cime di Lavaredo (? Tuvalian; Dolomites, Italy) are the oldest unequivocal evidence of very large theropod dinosaurs in the Triassic. They predate the fossil remains of Liliensternus liliensterni from the Late Norian Knollenmergel of Southern Germany. If, the presence of footprints of advanced sauropods can further be substantiated these tracksites will become a key-element for the reconstruction of the evolutionary scenarios of saurischian dinosaurs developed in the last few years. du HDG (Alaunien supérieur et Sévatien inférieur). Toutes deux montrent des empreintes arrondies sans indice de présence de doigts et peuvent donc être attribuées à de vrais sauropodes. Près du sommet du Piz Mitgel (3127 m.a.s.l.), la partie supérieure du HDG découvre une surface présentant des empreintes de pieds bien préservées de prosauropode ainsi que des traces tridactyles de petite à moyenne taille d’affinité théropode. Le sommet du Piz Ela est formé de surfaces (816 m2) très inclinées, à pendage Est, appartenant à la partie supérieure du HDG et ayant livré trois niveaux à empreintes. La surface la plus basse montre plusieurs empreintes de petits théropodes (? Grallator). Le niveau intermédiaire (surface principale) possède une longue piste avec de grandes traces tridactyles (longueur du pied: 33 cm), que l’on peut attribuer à l’ichnogenre Eubrontes. Sur le même niveau une piste composée de grandes empreintes d’un animal bipède est également visible. Le niveau le plus haut, juste sous le sommet, présente des traces tridactyles de petits théropodes ainsi que de grandes traces, arrondies et faiblement imprimées très probablement laissées par des prosauropodes. Plus haut dans la séquence stratigraphique, à la limite entre le HDG et la Formation Kössen sus-jacente (Sévatien), nous avons découvert une couche dolomitique ayant préservé une piste de profondes empreintes d’animal bipède, montrant des bourrelets de boue et peut-être tridactyles. Jusqu’à présent, sept niveaux à traces de dinosaures ont été mis en évidence dans la période allant du Norien (Alaunien) au Rhéthien supérieur. Les empreintes de grand théropode attribuées au taxon Eubrontes décrites ici ainsi que celle du Parc National Suisse mais aussi de la Dolomia Principale du Tre Cime di Lavaredo du même âge (? Tuvalien; Dolomites, Italie) sont les indices des plus anciens grands dinosaures théropodes au Trias. Ils précèdent les restes fossiles de Liliensternus liliensterni du Norien supérieur de Knollenmergel dans le Sud de l’Allemagne. Si la présence d’empreintes de MOTS CLES 80 Dinosaur trackways, Upper Triassic, Canton Graubünden, Switzerland, Prosauropod, Theropod, First dinosaur tracks. vrais sauropodes peut également être démontrée, ces sites deviendront des éléments-clés de la reconstitution des scénarios évolutifs des dinosaures saurischiens développés ces dernières années. Préservation et interpretation des coprolithes de hyènes du site à mammifères du Miocène de La Roma 2 (Teruel, Espagne). Preservation and interpretation of hyaena coprolites from the Miocene mammalian site of La Roma 2 (Teruel, Spain). Le gisement fossilifère de La Roma 2 (Miocene supérieur, Vallesien supérieur, MN10) est localisé dans la partie nord du Bassin de Teruel, entre les villages de Peralejos et de l’Alfambra. Le niveau fossilifère de marnes argileuses PESQUERO María Dolores (1), ALCALA Luis (1), ESPILEZ Eduardo (1), LUQUE Luis (1), MAMPEL Luis (1), SALESA Manuel J. (2) &SILICEA Gema (2) (1) undación Conjunto Paleontológico de Teruel-Dinópolis. Avda. Sagunto s/n. 44002 Teruel. Spain. ([email protected]). (2) Museo Nacional de Ciencias Naturales-CSIC. C/ José Gutiérrez Abascal 2. 28006 Madrid, Spain. grises est interprété dans le contexte d’un environnement auraient été emportés dans ces zones et préservés dans des conditions réductrices. Le site est caractérisé par une riche et inhabituelle concentration de coprolites de mammifères. Ces coprolites contiennent les résidus qui fournissent la preuve directe sur les régimes des organismes qui les ont produits. Une grande variété d’inclusions peut être découverte à l’intérieur de ces coprolites, tels que des fragments osseux, des grains de pollen, des spores fongiques, etc. Ces petits fragments osseux prouvent l’existence d’une lourde digestion, étant corrodé et présentant les caractéristiques surfaces de fractures polies et fortement arrondies. Les coprolites de La Roma 2 ont une section circulaire, avec des extrémités convexes, concaves, ou même pointus. Leur forme et leur taille correspondent à celles des excréments produits par l’actuelle Crocuta crocuta. Le résultat des analyses obtenues par diffraction de rayons x indiquent que les coprolites sont principalement composés de phosphate de calcium et d’un faible pourcentage de quartz et de gypse. Tous ces traits suggèrent que ces coprolites correspondent aux restes déféqués d’os digérés, comme ceux qui sont produits par les hyènes et sont ainsi attribués à Lycyaena chaeretis. L’ assemblage de pollen préservés dans les coprolites ne peut correspondre aux communautés florales de ce secteur, compliquant ainsi l’interprétation environnementale. Néanmoins, ils peuvent fournir une caractérisation approximative de ces communautés. Les résultats obtenus de l’analyse palynologique soulignent un environnement ouvert dans les conditions climatiques qui étaient relativement fraîches et avec une certaine quantité d’eau, avec des pins comme taxon dominant, mais aussi avec une présence de chênes, de noisetiers et de bouleaux. The fossil locality of La Roma 2, (Late Miocene, Late Vallesian, MN10) is located in the northern part of the Teruel Basin, between the villages of Peralejos and Alfambra. The fossiliferous level of grey clay marls is interpreted within the context of a marginal lacustrine environment with episodic floodings with external lutitic supplies. The mammalian remains would have been swept to these zones and preserved under reducing conditions. The site is characterized by a rich and unusual concentration of mammalian coprolites. These coprolites contain residues that provide direct evidence on the diets of the organisms that produced them. A variety of inclusions can be found inside the coprolites, including bone fragments, pollen grains, fungal spores, etc. These little bone fragments show evidence of heavy digestion, being corroded with a characteristic highly rounded and polished fracture surfaces. The coprolites from La Roma 2 have a circular section, with convex, concave, or even pointed ends. Their shape and size fit within those of the excrements produced by the extant Crocuta crocuta. The results obtained from X-ray diffraction analyses indicate that the composition of the coprolites is mostly calcium phosphate with small percentages of quartz and gypsum. All these traits suggest that these coprolites correspond to the defecated remains of digested bones, like those produced by hyaenas, and thus they are attributed to Lycyaena chaeretis. Pollen assemblages preserved in coprolites may not correspond to the floral communities of the area, thus complicating any environmental interpretation. Nevertheless, they can provide an approximate characterization of these communities. The results obtained from the palynological analysis points towards an open environment under climatic conditions that were relatively cool and with a certain availability of water, with pines as the dominant taxa, but also with presence of oaks, hazels and birches. This study is part of the Palaeontological research projects subsidized by: Departamento de Educación, Cultura y Deporte; Dirección General de Patrimonio Cultural and Dirección General de Investigación, Innovación y Desarrollo, (Research Group E-62, FOCONTUR), Gobierno de Aragón. Cette étude fait partie des Palaeontological Research Projects subventionnés par : le Departamento de Educación, Cultura y Deporte; la Dirección N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 des apports lutitique externes. Les restes de mammifères Préservation et interpretation des coprolithes de hyènes du site à mammifères du Miocène de La Roma 2 (Teruel, Espagne). PESQUERO María Dolores , ALCALA Luis , ESPILEZ Eduardo, LUQUE Luis, MAMPEL Luis , SALESA Manuel J. &SILICEA Gema . lacustre marginal avec des inondations épisodiques et General de Patrimonio Cultural et la Dirección General de Investigación, Innovación y Desarrollo, (Groupe de Recherce E-62, FOCONTUR), le Gouvernement d’Aragon. MOTS CLES Hyaena coprolites, Miocene, Spain, Paleoenvironment. 81 Cairanoolithid eggs from Pinyes site (Coll de Nargó its parataxonomic classification and implications. SELLES Albert G. & GALOBART Àngel Nous rapportons pour la première fois la présence Institut Català de Paleontologia Mòdul ICP - Facultat de Biociències, Campus de la Universitat Autònoma de Barcelona, E-08193 Cerdanyola del Vallès (Barcelona), Spain. ([email protected]). de l’oogenre Cairanoolithus sur le site de Pinyes (secteur de Coll de Nargó, Province de Lleida, espagne). Quelques œufs isolés et de nombreux fragments de coquilles d’œufs ont été découverts dans les grès et marnes appartenant à la formation N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Les œufs de cairanoolithidés du site de Pinyes (zone de Coll de Nargó, province de Lleida, Espagne) : étude préliminaire sur leur classification parataxonomique et ses implications. SELLES Albert G. & GALOBART Àngel. area, Lleida Province, Spain): a preliminary review on Les œufs de cairanoolithidés du site de Pinyes (zone de Coll de Nargó, province de Lleida, Espagne) : étude préliminaire sur leur classification parataxonomique et ses implications. Here is reported for the first time the presence of Cairanoolithus oogenera from Pinyes site (Coll de Nargó area, Lleida Province, Spain). Some isolated eggs and abundant eggshell fragments have been found in sandstone and marls belong to the Lower Tremp Fm., which is dated as near Campanian-Maastrichtian boundary in age. These new specimens represent the first remain of this type of fossil egg out of France, which was considered as endemism from this region. Classically, Cairanoolithus eggs were considered as belonging to Megaloolithidae oofamily and the sister ootaxa of Megaloolithus eggs, which are related with titanosaurian sauropods. However, we observe enough macro- and micro- structural differences between both oogenus to conclude that Cairanoolithus probably doesn’t belong to Megaloolithidae. Indeed, many structural characters displayed by cairanoolithid eggs are present in other types of dinosaur fossil eggs as Spheroolithus and Ovaloolithus. All these spherical eggs show fan/columnar-shaped shell units, with parallel margins and frequently interlocking, and sagentotuberculate ornamental pattern. Despite, they differ among themselves in pore canals system. The phylogenetic analysis also show the relationship between these three ootypes, being Cairanoolithus the sister ootaxa of Spheroolithus and Ovaloolithus. If interpretations are right, and according to embryonic remains found within spheroolithid and ovaloolithid eggs, Cairanoolithius had been also probably laid by ornithischians dinosaurs. During the Late Campanian two groups of ornithischian were present in the Pyrenees. In one hand, onrithopods were represented by different species of Rhabdodon, while thyreophors were only represented by Struthiosaurus; both could be a potential “Cairanoolithus-laying”. inférieure de Tremp, qui est d’un âge proche de la limite Campanien-Maastrichtien. Ces nouveaux spécimens représentent les premiers restes de ce type d’œuf fossile trouvé en dehors de France et que l’on considérait comme endémique de cette région. Habituellement, Les œufs Cairanoolithus sont considérés comme appartenant à l’oofamille des Megaloolithidae et comme étant l’ootaxon frère des œufs Megaloolithus, qui sont attribués aux sauropodes titanosauriens. Cependant, nous observons assez de différences macro- et microstructurelles entre les deux oogenres pour conclure que Cairanoolithus n’appartient probablement pas aux Megaloolithidae. En effet, de nombreux caractères structurels visibles sur les œufs cairanoolithidés sont également présents chez d’autres types d’œufs fossiles de dinosaures comme Spheroolithus et Ovaloolithus. Tous ces œufs sphériques montrent des unités de croissance de la coquille en forme d’éventail et de colonnes, avec des bords parallèles qui s’entremêlent fréquemment et un modèle ornemental sagentotuberculé. Malgré cela, ils ne diffèrent entre eux que dans le système de ports canalifères. Une analyse phylogénétique montre aussi la relation entre ces trois ootypes, Cairanoolithus étant l’ootaxon frère de Spheroolithus et Ovaloolithus. Si les interprétations sont correctes, et en accord avec les restes embryonnaires découverts dans les œufs sphéroolithidés et ovaloolithidés, Cairanoolithus a probablement été pondu par des dinosaures ornithischiens. Durant le Campanien supérieur, deux groupes d’ornithischiens étaient présents dans les Pyrénées. D’un côté, les ornithopodes qui étaient représentés par différentes espèces de Rhabdodon, tandis que les thyréophores étaient seulement représentés par Struthiosaurus; tous les deux pourraient être de potentiels « pondeurs de Cairanoolithus ». MOTS CLES 82 Dinosaur eggs, Spain, Upper Cretaceous, Cairanoolithus oogenera. Chapitre 11 : Techniques, divers. Un système de gestion du patrimoine pour les sites à dinosaures d’Aragon (Espagne). ALCALÁ Luis, COBOS Alberto, ESPÍLEZ Eduardo, GASCÓ Francisco, GONZÁLEZ Ana, LUQUE Luis, MAMPEL Luis, PESQUERO María Dolores, ROYO-TORRES Rafael, ANDRÉS José Antonio & ABERASTURI Ainara 84 Application d’une méthode d’étude radiométrique sur des sites fossilifères du Miocène du bassin du Tage (Espagne). CORONADO Ismael, CRUZ Juncal A. , COLMENAR Jorge & DÍAZ BERENGUER Ester 85 Passage en revue des différentes technologies utilisées dans la prospection de sites à vertébrés. CORONADO Ismael, DÍAZ BERENGUER Ester, CRUZ Juncal A. & COLMENAR Jorge 86 Un nouveau journal en paléontologie. COSTEUR Loïc & MEYER Christian A. 87 La collection ostéologique des mammifères actuels du Musée d’histoire naturelle de Bâle. COSTEUR Loïc, SCHNEIDER Martin & THÜRING Silvan 88 Paléontologie développementale chez les vertébrés : que savons-nous et que pouvons nous apprendre ? Révision des travaux publiés et des études de cas. SÁNCHEZ-VILLAGRA Marcelo R. 89 83 Un système de gestion du patrimoine pour les sites à dinosaures d’Aragon (Espagne). Aragón (Spain). ALCALA Luis (1), COBOS Alberto (1), ESPILEZ Eduardo (1), GASCO Francisco (1), GONZALES Ana (1), LUQUE Luis (1), MAMPEL Luis (1), PESQUERO María Dolores (1), ROYO-TORRES Rafael (1), ANDRES José Antonio (2) & ABERASTURI Ainara (2) L’utilisation sociale des ressources paléontologiques, (1) Fundación Conjunto Paleontológico de Teruel-Dinópolis. Avda. Sagunto s/n. 44002 Teruel, Spain - (2) Dirección General de Patrimonio Cultural, Gobierno de Aragón. Gómez Laguna, 25. 50009 Zaragoza, Spain - (3) Escuela Taller de Restauración Paleontológica del Gobierno de Aragón. Avda. Sagunto s/n. 44002 Teruel, Spain. éducatif sur les fossiles sont croissants en Espagne. Ces comme moyen de diffusion de la Géodiversité au sein du grand public, et la recherche d’intérêt scientifique et actions satisfont l’intérêt social pour la paléontologie et promeuvent le Patrimoine Paléontologique comme voie N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Un système de gestion du patrimoine pour les sites à dinosaures d’Aragon (Espagne). ALCALA Luis, COBOS Alberto, ESPILEZ Eduardo, GASCO Francisco, GONZALES Ana, LUQUE Luis, MAMPEL Luis, PESQUERO María Dolores, ROYO-TORRES Rafael, ANDRES José Antonio & ABERASTURI Ainara. A heritage management system for dinosaur sites in The social use of palaeontological resources as a means of spreading Geodiversity among general public, and the research on fossils of scientific and educational relevancy, are both increasing in Spain. These facts fulfil the social interest in palaeontology and promote the Palaeontological Heritage as a way of economic, cultural and scientific development in several regions of our country, standing out Aragón with Territorio Dinópolis in Teruel. The Dinópolis team of palaeontologists has developed and maintains a Geographic Information System (GIS) database with the purpose of managing the dinosaur sites information recovered in Aragón. This GIS includes a vast body of palaeontological information dealing with the main characteristics of the fossil sites (i.e., scientific interest, sociocultural potential exploitation and deterioration risk challenges). The database was produced as an integrated system tool to manage the regional palaeontological resources, including its application to select areas of possible new dinosaur findings and/or of tourist interest. Nowadays we are developing new databases of the dinosaur resources of Aragón, with the aim of including all the information already available of the dinosaur sites. Autonomous Community that has pioneered the Spanish legislation about the protection of Palaeontological Heritage and its social use. These databases include the faunal lists (at species level when possible) extracted from literature and museum’s collections. With all these data, we create new and more complex routines helping in the decision-making processes through a more efficient data management tool, capable of analysing vast amounts of spatial and alphanumerical information. In addition, GIS tools foster mapping the results easily. This study is part of the Palaeontological research projects subsidized by: Departamento de Educación, Cultura y Deporte; Dirección General de Patrimonio Cultural, and Dirección General de Investigación, Innovación y Desarrollo, (Research Group E-62, FOCONTUR), Gobierno de Aragón; Ministerio de Ciencia e Innovación (project CGL2009-07792, Plan Nacional de I+D+i); and European Funds (FEDER). We acknowledge the Instituto Geológico y Minero de España for supplying the digital geological cartography of Aragón. de développement économique, culturel et scientifique dans de nombreuses régions de notre pays, mettant ainsi en avant l’Aragon avec le Territorio Dinópolis à Teruel. L’équipe de paléontologues de Dinópolis a développé et maintenu à jour une base de données « Système d’Information Géographique » (SIG), dans le but de gérer l’information sur les sites à dinosaures découverts en Aragon. Ce Système d’Information Géographique inclut un vaste ensemble d’informations paléontologiques traitant des principales caractéristiques des sites fossilifères (intérêt scientifique, exploitation socio-culturelle potentielle et problèmes liés aux risques de détérioration). La base de données a été réalisée en tant qu’outil de système intégré pour gérer les ressources paléontologiques régionales, incluant son application dans le choix de zones à potentielles nouvelles découvertes de dinosaures et/ou d’intérêt touristique. Nous développons actuellement de nouvelles bases de données de gisements à dinosaures en Aragon, ayant pour finalité l’incorporation de toutes les informations déjà disponibles sur les sites à dinosaures. La Communauté Autonome a été pionnière en matière de législation sur la protection du Patrimoine Paléontologique et son utilisation sociale. Ces bases de données incluent les listes fauniques (au niveau spécifique si possible) tirées des collections des muséums et de la littérature. Avec toutes ces données, nous créons des nouveaux programmes plus complexes aidant dans le processus de prises de décisions avec un outil de gestion plus efficace, capables d’analyser de grandes quantités d’informations spatiales et alphanumériques. De plus, les outils SIG favorisent la cartographie des résultats. Cette étude entre dans le cadre du Palaeontological Research Projects subventionné par : le Departamento de Educación, Cultura y Deporte; Dirección General de Patrimonio Cultural, et la Dirección General de Investigación, Innovación y Desarrollo, (Research Group E-62, FOCONTUR), le Gouvernement d’Aragon ; le Ministerio de Ciencia e Innovación (project CGL2009-07792, Plan Nacional de I+D+i) ; MOTS CLES 84 Dinópolis, Spain, Paleontological resources management, Cultural and scientific development, Geographic Information System. et le Fond Européen (FEDER). Nous remercions l’Instituto Geológico y Minero de España pour avoir fourni la cartographie géologique digitale de l’Aragón. Application d’une méthode d’étude radiométrique sur des sites fossilifères du Miocène du bassin du Tage (Espagne). Application of radiometric surveying method in Une série d’études radiométriques a été effectuée CORONADO Ismael (1), CRUZ Juncal A. (2), COLMENAR Jorge (1) & DIAZ BERENGUER Ester (1). a été de démontrer la validité de cette méthode pour détecter de nouveaux sites fossilifères ou pour cerner ceux déjà connus. Jones & Burge (1998) ont appliqué cette méthode pour détecter des restes de fossiles subsuperficiels sur différents sites américains. Crusafont & Quintero (1971) ont quant à eux, décrit de nouveaux sites fossilifères du Miocène localisés à l’aide de cette méthode, et l’ont appliquée pour détecter des gisements de minerai d’uranium en Espagne. Tous ces chercheurs assurent que cette méthode est valable sur des sites où l’uranium a été absorbé en grande quantité par les os fossiles ou sur des sites qui présentent une minéralisation radioactive. Ce travail est basé sur l’idée que la radiation naturelle des restes fossiles s’échappe dans la nature sans qu’il ne se minéralise auparavant et il n’est plus nécessaire que la présence d’une grande quantité de radionucléides (U et Th parmi d’autres) soit détectée dans les os. De même, nous avons vérifié les paramètres dont dépend cette méthodologie, ses limites de détection et ses sources d’erreurs. Cinq sites fossilifères, de lithologies et de caractéristiques différentes, ont été cartographiés avec succès dans différents endroits du bassin du Tage (Cuenca, Guadalajara et provinces de Madrid). (1) Dept. and UEI of Paleontology, Geological Science Faculty. Economic Geology Institute, CSIC-UCM. c/ José Antonio Novais 2, Ciudad Universitaria. E-28040 Madrid, Spain ([email protected] ; [email protected] ; [email protected]) . (2) Dept. of Crystallography and Mineralogy, Geological Science Faculty. UCM. c/ José Antonio Novais 2, Ciudad Universitaria. E-28040 Madrid, Spain ([email protected]). A serie of radiometric surveyings were performed in different Miocene fossil sites in the Tajo Basin (Spain). The goal of this work has been to show the validity of this method to detect new fossil sites or to enclose the existing ones. Jones & Burge (1998) applied this method in the detection of subsuperficials fossil remains in different U.S sites. Crusafont & Quintero (1971) described a new Miocene fossil sites located through the utilization of this method, applied in the detection of uranium ore deposits in Spain. All these researchers ensure that this method is valid in sites where the uranium have been uptaken by the fossil bones in large amounts or present radioactive mineralization. This work is based on the premise that natural radiation from fossil remains exits in nature without previous mineralization and it is not longer necessary the presence of significative amounts of radionuclides (U and Th among others) in the bones to be detected. Likewise, we have checked the parameters on which depend this methodology, its limits of detection and its error sources. Five fossil sites, with different lithogies and characteristics features, have been successfully mapped scattered in the Tajo Basin (Cuenca, Guadalajara and Madrid provinces). This method has been used in fossil sites where mineralization is presented, and in fossil sites currently excavated that don´t present it. Besides, new areas for the search have been successfully prospected. Cette méthode a été utilisée sur des sites fossilifères où la minéralisation était présente et sur les sites fossilifères actuellement fouillés qui n’en présentent pas. En outre, de nouvelles zones de recherches ont été prospectées avec succès. MOTS CLES Spain, Tajo Basin, Miocene, Radiometric detection. REFERENCES Crusafont M. & Quintero I.,1971 - Empleo del escintilómetro para el descubrimiento de restos de vertebrados. Congreso Hispano - Luso - Americano de Geología Económica [Trabajos], 1 : 141- 155 Jones R. & Burge D., 1998 - The successful application of radiological survey instruments to map bone locations and aid excavation at a Lower Cretaceous, Cedar Mountain Formation dinosaur quarry. Bull.- N. M. Mus. Nat. Hist. Sci., 14 : 319-329. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 bassin du Tage (Espagne). Le but de ce travail Application d’une méthode d’étude radiométrique sur des sites fossilifères du Miocène du bassin du Tage (Espagne). CORONADO Ismael, CRUZ Juncal A., COLMENAR Jorge & DIAZ BERENGUER Ester. sur différents sites fossilifères du Miocène du Miocene fossil sites in Tajo Basin (Spain). 85 Passage en revue des différentes technologies utilisées dans la prospection de sites à vertébrés. Review of different technologies applied to N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Passage en revue des différentes technologies utilisées dans la prospection de sites à vertébrés. CORONADO Ismael, DIAZ BERENGUER Ester, CRUZ Juncal A. & COLMENAR Jorge. prospecting of vertebrates sites. CORONADO Ismael (1), DIAZ BERENGUER Ester (1), CRUZ Juncal A. (2) & COLMENAR Jorge (2) Il est généralement admis que de nombreux sites (1) Dept. and UEI of Paleontology, Geological Science Faculty. Economic Geology Institute, CSIC-UCM. c/ José Antonio Novais 2, Ciudad Universitaria. E-28040 Madrid, Spain ([email protected]) ([email protected]) ([email protected]). (2) Dept. of Crystallography and Mineralogy, Geological Science Faculty. UCM. c/ José Antonio Novais 2, Ciudad Universitaria. E-28040 Madrid, Spain ([email protected]). le cadre de travaux publics. Parfois ces sites représentent As is generally known, a lot of fossil sites are discovered by actions that take place in the civil engineering. Sometimes these sites are a big problem for the companies which perform various negligent actions to not reveal this discovery, which involves loss of an unknown but probably large amount of paleontological remains of big value. It has been make a revision of the different technologies applied to the detection of vertebrate fossil sites and a comparative model of different methods. and its application in the paleontological research and civil engineering. The goals are to show the variety of applications that exist and provide the prospection, digging works and reduction of cost involved in the protection of this remains. In addition, it should be noted the geophysical exploration method applied to the detection of vertebrate fossil sites, Ground Penetration Radar (GPR), Electrical Tomography Resistivity (ETR), and Ground Diffraction Tomography (GDT), Proton Free-Precision Magnetometer (PFPM) Radiometric Surveying (RS) and Gravity Surveying (GS). These are divided into those that delimit and locate subsuperficials fossil remains GPR, GDT, PFPM and RS. And those that delimit and locate natural tramps (like caves, pipes and paleokarst...) these are GPR, ETR and GS. Besides, it should be emphasize the non-geophysical methods applied to the prospection of fossils remains or those that predict favourable sites for its search. One of them is the fluorescence of hydroxylapatite method (very useful for the prospection of microvertebrate) and another one is the application of GIS for predict the appearance of new fossil sites. This review intended to be useful for researchers and engineering companies, as compendium for future reference of the different applications use in the paleontological prospection. fossilifères sont découverts grâce à des opérations dans un gros problème pour les entreprises qui tentent des actions afin de ne pas dévoiller cette découverte, ce qui implique la perte d’une quantité inconnue, mais probablement importante de restes paléontologiques de grande valeur. Nous avons fait une révision des différentes technologies appliquées à la détection de sites fossilifères en vertébrés et avons constitué un modèle comparatif des différentes méthodes et de leur application dans la recherche paléontologique au cours de travaux publics. Le but est de présenter la variété des applications existantes et de fournir les outils pour la prospection, les travaux de fouilles et la réduction du coût impliqué dans la protection de ces restes. Les méthodes d’explorations géophysiques appliquées à la détection de sites fossilifères vertébrés comptent, entres autres, le radar à pénétration de sol (RPS), la tomographie de la résistivité électrique (TRE), la tomographie du sol par diffraction (TSD), la radiométrie de précision par libération de protons (RPLP), l’étude radiométrique (ER) et la mesure de la gravité (MG). Ces méthodes sont divisées en deux catégories : celles délimitant et localisant les restes fossiles sub-superficiels (RPS, TSD, PFPM et ER), et celles délimitant et localisant les anomalies naturelles, comme les grottes, boyaux et paléokarst. (RPS, TRE et MG). A cela, s’ajoutent les méthodes non-géophysiques appliquées à la prospection de restes fossiles ou celles qui prédisent des sites favorables à cette recherche. L’une est la méthode de fluorescence de l’ hydroxylapatite (très utile pour la prospection de microvertébrés) et l’autre est l’application des SIG pour prédire l’apparition de nouveaux sites fossilifères. Cette révision avait pour but d’être utile aux chercheurs et aux entreprises d’ingénierie, en tant que récapitulatif pour la future référence des différentes applications utilisées dans la prospection paléontologique. MOTS CLES 86 Technologies of prospecting, Detection methods, Geophysical exploration methods. Une nouvelle revue de paléontologie. A new palaeontological journal. Les « Mémoires Suisses de Paléontologie » COSTEUR Loïc & MEYER Christian A. (« Schweizerische Paläontologische Abhandlungen ») Naturhistorisches Museum Basel. Augustinergasse 2. 4001 Basel, Switzerland. sont publiés par le Musée d’histoire naturelle de Bâle depuis 1874. Le Journal publie une monographie par an sur divers aspects de la paléontologie, qui ont assuré aux Mémoire leur identité dans la communauté des paléontologues. Cependant, ce journal n’a jamais été largement diffusé l’empêchant de faire autorité. La commission suisse des Mémoires a décidé de les promouvoir au niveau international afin de gagner une visibilité plus grande. A partir de 2011, les « Schweizerische Paläontologische Abhandlungen » s’appeleront « Swiss Journal of Palaeontology » (SJP) et bénéficieront d’un portail internet sous l’édition scientifique Birkhäuser/Springer. Comme cela n’était pas le cas auparavant, nous allons dorénavant travailler avec un comité éditorial international pour gérer les soumissions. Nous publierons un volume de deux numéros par an afin de publier des articles standards et nous nous gardons la possibilité de publier des monographies ou des collections d’articles. Le SJP sera toujours centré sur les études taxonomiques, mais les articles dans d’autres domaines de la paléontologie seront également considérés. Si vous souhaitez soumettre vos contributions dès aujourd’hui, vous êtes les bienvenus. Le premier numéro de l’année 2011 est déjà prêt, mais le deuxième numéro de la seconde partie de l’année vous attend ! MOTS CLES New Palaeontological Journal, Schweizerische Paläontologische Abhandlungen, Swiss Journal of Palaeontology. The ‘‘Swiss Memoirs of Palaeontology’’ (‘‘Schweizerische Paläontologische Abhandlungen’’) have been published by the Natural History Museum Basel since 1874. The journal published one monograph per year on various aspects of palaeontology with a special focus on taxonomical studies. Many of the contributions were tremendous work that ensured the Memoirs’ identity in the palaeontological community. However, the ‘‘Abhandlungen’’ were never really very widely distributed preventing them to become an authoritative journal. The Swiss Commission for the Memoirs decided to raise the Memoirs to an international standard and to gain a larger visibility. From 2011, The ‘‘Schweizerische Paläontologische Abhandlungen’’ will be renamed ‘‘Swiss Journal of Palaeontology’’ (SJP) and will have an internet portal under the scientific edition of Birkhäuser/Springer. As it was not the case before, we now work with an international editorial board to handle the submissions, and with a professional editorial team to assure the quality of the publication. We will publish one volume with 2 issues per year allowing standard articles to be published along with the opportunity to propose monographs or collection of papers when desired. The focus of the SJP still remains on taxonomy but other papers in the fields of palaeontology will also be considered. You’re all most welcome to submit your contributions from now on to the editorial office of the SJP. The first issue in January 2011 is already booked but the second one in the second half of 2011 is waiting for you! Editorial office: Loïc Costeur Naturhistorisches Museum Basel Augustinergasse 2. 4001 Basel Switzerland [email protected] Une nouvelle revue de paléontologie. COSTEUR Loïc & MEYER Christian A. des contributions sont des travaux importants N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 principalement centrés sur la taxonomie. La plupart 87 The extant mammal osteological collection of the Natural History Museum Basel. La collection ostéologique de mammifères actuels du Muséum d’histoire naturelle de Bâle. COSTEUR Loïc (1), SCHNEIDER Martin (1) & THURING Silvan (2) La collection d’ostéologie comparée du Muséum (1) Naturhistorisches Museum Basel. Augustinergasse 2. 4001 Basel, Switzerland (loic.costeur@ bs.ch) - (2) Naturmuseum Solothurn. Klosterplatz 2. 4500 Solothurn, Switzerland d’histoire naturelle de Bâle (NMB) possède plus de 7300 spécimens de mammifères, la plupart étant des crânes collectés les 160 dernières années. Encore très récemment, cette collection n’était pas inventoriée, N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 La collection ostéologique de mammifères actuels du Muséum d’histoire naturelle de Bâle. COSTEUR Loïc, SCHNEIDER Martin & THURING Silvan. ni réellement mise à disposition de la communauté The comparative osteological collection of the Natural History Museum Basel (NMB) hosts more than 7300 mammal specimens, mostly skulls that were gathered in the last 160 years. Until very recently, this collection was not digitally registered and not properly stored to be made available to the scientific community. It is now done, and an analysis of the collection shows that all orders and more than 80% of all the living mammal families are here surprisingly represented. Almost half of the 1230 mammal genera are also stored in the collection. To date, we registered 1047 species of mammals. Some of these are represented by growth series with several individuals spaning the life range of the species. As developmental studies become more and more important to understand mammalian phylogeny, such series prove to be useful. We currently work on the type specimens (holotypes (several rodents from Africa or Indonesia) or paratypes, etc) amounting to about 40 objects and improve the storage condition of the whole collection. This analysis shows us where the holes in the systematics are and we would now like to enlarge the spectrum of this collection. For instance, the collection does not host any skeleton or skull of the famous platypus (Ornithorhynchus anatinus) among many others. We open our doors to all scientists: biologist, palaeontologists, or phylogeneticians who would be interested in studying this material. We encourage the loan of specimens for any kind of investigation, form non intrusive methods such as CT-scans to, much more rarely though, intrusive methods (e.g., DNA analyses, or specific teeth-based studies) when the material allows it. Together with the very large fossil mammal collection of the NMB (several hundred thousands specimens), this comprative osteological collection is now a useful tool worth visiting. scientifique. Un travail important a été réalisé pour pallier à cette situation. Une analyse de la collection permet maintenant de savoir que tous les ordres de mammifères et plus de 80% des familles vivant actuellement y sont représentés. Presque la moitié des 1230 genres de mammifères sont également disponibles. Nous avons enregistré à ce jour 1047 espèces de mammifères. Certaines d’entre elles sont représentées par des séries ontogénétiques de plusieurs individus pour chaque tranche d’âge. Dans la mesure où les études du développement deviennent de plus en plus importantes pour comprendre la phylogénie des mammifères, de telles séries revêtent un caractère particulièrement intéressant. Nous travaillons maintenant sur les spécimens types (des holotypes dont plusieurs rongeurs d’Afrique et d’Indonésie ; ou des paratypes …) représentant une quarantaine d’objets et sur les conditions de stockage de la collection dans son ensemble. Cette analyse nous montre où sont les lacunes dans la systématique, et nous aimerions maintenant élargir le spectre de notre collection. Par exemple, la collection ne possède pas de squelette ou de crâne du célèbre ornithorhynque (Ornithorhynchus anatinus). Nous ouvrons la collection à tous les scientifiques: biologistes, paléontologues, ou phylogénéticiens qui pourraient être intéressés par son contenu. Nous encourageons le prêt de spécimens pour toute sorte d’études, qu’elles soient non intrusives comme la tomographie ou, plus rarement, intrusives (analyse de l’ADN, ou études spécifiques des dents) lorsque le matériel le permet. En complément de l’importante collection de mammifères fossiles du NMB (plusieurs centaines de milliers de spécimens), cette petite collection d’ostéologie comparative est un outil intéressant qui mérite d’être visité. MOTS CLES 88 Extant mammal osteological collection, Growth series. Paléontologie développementale chez les vertébrés : que savons-nous et que pouvons nous apprendre ? Révision des travaux publiés et des études de cas. Developmental palaeontology in vertebrates: what do we know and what can we learn? A review of SANCHEZ-VILLAGRA Marcelo R. largement restreinte aux stades de croissance tardifs, Paläontologisches Institut and Museum, Universität Zürich, Karl-Schmid Strasse 4, CH-8006 Zürich, Switzerland mais peut néanmoins livrer de bons aperçus de l’histoire de la vie et des mécanismes évolutifs affectant tous les aspects du développement. Une relecture minutieuse de la littérature a fourni une base de données d’une centaine de références organisées par taxons et par thèmes (www.developmental-paleontology.net). L’examen des trajectoires ontogénétiques est utilisé afin d’établir les critères permettant d’identifier les série de croissance chez les fossiles et de résoudre les problèmes taxinomiques. Plusieurs innovations morphologiques dans les structures squelettiques sont associées à des changements de croissance hétérochronique, tandis que les changements de séquences hétérochroniques sont peu étudiés et restent une voie potentielle de recherche. Les fossiles fournissent la preuve d’une plasticité du développement déterminé par des facteurs écologiques, comme lorsque les relations allométriques sont modifiées chez les espèces qui envahissent un nouvel espace avec une sélection de régime très différente, par exemple les iles. Les études squelettochronologiques sont restreintes aux l’examen des marques de croissance sur les os ou les dents. Dans le cas des mammifères, les données sur le remplacement dentaire dans un contexte phylogénétique peut fournir des informations sur l’histoire de vies telles que le temps de maturité et la longévité. La paléohistologie et les données de remplacement dentaires documentent l’évolution plus ou moins graduelle mais aussi convergente des caractéristiques de la croissance des mammifères durant les premiers stades de l’évolution des synapsides. Les phénotypes d’adultes actuels peuvent révéler des informations sur le développement, telles que dans la découverte de la polydactylie chez les diapsides, sur l’examen de l’évolution du nombre de vertèbres, et leurs relations avec la somitogénèse et les limites des gènes Hox, et les signes de régénération tissulaire fournie par les particularités anatomiques suivant l’autotomie caudale. MOTS CLES Developmental palaeontology, Ontogeny, Growth series, Heterochronic changes, Skeletochronological studies, Histology. The study of fossilized ontogenies in vertebrates is largely restricted to late stages of growth, but nevertheless can deliver great insights into life history and evolutionary mechanisms affecting all aspects of development. A thorough review of the literature provided a database of hundreds of references organised taxonomically and thematically (www.developmental-palaeontology.net). Examination of ontogenetic trajectories is used to establish criteria to identify fossil growth series and solve taxonomic issues. Many morphological innovations in skeletal structures are associated with growth heterochronic changes, whereas sequence heterochronic changes remain largely unstudied but are a potential avenue of research. Fossils provide evidence of developmental plasticity determined by ecological factors, as when allometric relations are modified in species which invaded a new space with a very different selection regime, e.g. islands. Skeletochronological studies are restricted to the examination of growth marks in bones or teeth. In the case of mammals, dental replacement data considered in a phylogenetic context can provide life-history information such as maturation time and longevity. Palaeohistology and dental replacement data document the more or less gradual but also convergent evolution of mammalian growth features during early synapsid evolution. Extinct adult phenotypes can reveal information on development, as in the discovery of polydactyly in diapsids, the examination of vertebral number evolution, and its relation to somitgenesis and Hox-gene boundaries, and signs of tissue regeneration provided by anatomical peculiarities following caudal autotomy. N° spécial :8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 L’étude de l’ontogénie fossilisée chez les vertébrés est Paléontologie développementale chez les vertébrés : que savons-nous et que pouvons nous apprendre ? Révision des travaux publiés et des études de cas. SANCHEZ-VILLAGRA Marcelo R. published works and case studies. 89 Growth cessation marks, 10, 89 H Heterochronic changes, 89 Histology, 53, 61, 89 Holocene, 62 I/J Ichnology, 76, 77, 78, 80 Jaw mechanics, 12, 15 Jurassic/Cretaceous boundary, 28, 73 L Laurasia, 17 Laux-Montaux, Drôme, France, 28 Locomotion, 12, 47, 52, 60, 64, 68, 69, 78 Lower Cretaceous, 20, 22, 28, 29, 31, 35, 45, 50, 51, 54, 55, 73 Lower Eocene, 9, 19 Lung ventilation, 40, 52 M/N Miocene, 64, 71, 65, 81 Nest-raiding behaviour, 27 New Palaeontological Journal, 87 O Odontology, 49 Oligocene, 13, 64, 77 Ontogeny, 89 Otolithes growth, 10 P Paleobiogeography, 17, 22, 26, 27, 33, 35, 50, 55, 73 Paleocene, 19 Paleocene/Eocene Boundary, 19 Paleoecology, 10, 13, 15, 64 Paleoenvironment, 10, 64 Paleogene, 13 Paleogeography, 21 Paleontological resources management, 84 Paratethys, 13 Phylogenetic analysis of amphibians, 16 Phylogenetic analysis of myodonts, 63 Phylogenetic analysis of theropods, 55 Phylogenetic analysis of turtles, 20, 22, 23 Physiology, 53 Pleistocene, 59, 70 Pliocene, 59 Pneumatic system, 39, 40 R Radiometric detection, 85 Rare Earth Element analysis, 67 S Scales growth, 10 Sexual dimorphism, 59 Skeletochronological studies, 89 Statistical analysis, 59, 70 Stratigraphy, 50 Systematic Leptobos, 59 T Technologies of prospecting, 86 Tethys, 13, 17 Thermophysiology,53 Tooth assemblages, 35 Tooth evolution, 63 Tooth morphology, 35, 54, 63 Tyndall Glacier, Torres Del Plaine, Chile, 29 U Upper Cretaceous, 17, 19, 21, 23, 24, 27, 33, 34, 37, 44, 45, 46, 49, 53, 54, 55, 56, 57, 74, 82 Upper Jurassic, 26, 35, 51, 53, 54, 73, 78 Upper Triassic, 76, 80 V/W/X Vertebra growth, 10 Wing membrane, 41 X-Ray diffraction analysis, 81 Index Mots-clé 3D-modeling, 44, 62 A Aerodynamic studies, 38 Apulian route, 17 B Biomechanic, 15, 12, 40, 41, 42, 47, 52, 62, 68 biometric analysis, 64, 70 Biostratigraphy, 76 Bracing system, 60 Braincase, 48 C Continental Intercalaire, 50 Coprolites, 81 Cranial Kinetisms, 42 Crushing teeth, 32 CT scan, 39, 48, 62 cultural and scientific development, 84 D Deep sea fauna, 13 Dental wear, 32 Detection methods, 86 E Eggs, 82 Endothermy, 53 Eocene, 63, 77 Eocene, 9 Extant mammal osteological collection, 88 F Feeding Guild, 28 Finite Element Analysis, 15 Finite Element Structure Synthesis, 52 Functional morphology , 12, 15, 38, 47, 52, 68, 69 G Geographic Information System, 84 Geophysical exploration methods, 86 Gondwana, 27, 55 N° spécial : 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 INDEX MOTS-CLE 91 N° spécial : 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Index géographique INDEX GEOGRAPHIQUE 92 A/B Algeria, 50 Argentina, 55 Brazil, Romualdo Formation, 39 C Cameroon, 50 Carpathians, 13 Caucasus, 13 China, Jiangxi Province, Nanxiong Group of Ganzhou, 24 China, Xinjiang, Junggar Basin, Qigu Formation, 35 Czech Republic, 13 D Denmark, Bornholm, 35 Denmark, Gram Formation, North Sea Deposits, 65 E Egypt, 50 England, Sussex, 45 F France, Aix-en Provence Basin, 49 France, Aix-en Provence Basin, La Cairanne, 44 France, Aix-en Provence Basin, Le Jas neuf, 44 France, Aix-en Provence Basin, Pourrières, 44 France, Aix-en Provence Basin, Vitrolles-Couperigne, 44 France, Apt-Manosque-Forcalquier Basin, La Debruge, Murs, Aubenas-les-Alpes, 77 France, Aude Valley, Bellevue, 49 France, Aude, Campagne-surAude, 45 France, Bouches-du-Rhône, Velaux, 45, 56, 57 France, Bouches-du-Rhône, Velaux, Bastide-Neuve, 57 France, Corbières, 9 France, Fuveau, 23 France, Haute-Garonne, 23 France, Hérault, Cruzy, MontploNord, 37 France, Paris Basin, Bracheux, Cernay, Berru, “Le Petit patis”, 19 France, Perrier-Les Etouaires, 59 France, Provence, 55 France, Saint Valliers, 59 France, Senèze, 59 France, Var, Fox-Amphoux, 33, 56 G Germany, 53 Germany, Knollenmergel, 80 Germany, Langenau, 71 Germany, Messel, 10 Greece, Crete, 70 Greece, Karpathos, 70 Greece, Peloponnese, Megalopolis, 67 H Hungary , 13 Hungary, Bakony Mountains, 17 Hungary, Iharkut, 17 I India, 55, 56 Iran, 13 Italy, Dolomia Principale Formation, Mt Pelmetto, Mt Pasubio, Mt Moiazza, 76 Italy, Dolomia Principale Formation, Tre Cime di Lavaredo, 80 L Libya, Cabao Formation, 50 Libya, Kiklah Formation, 50 M Madagascar, 55 Madagascar, Andrahomana cave, 62 Mali, 50 Mexico, oahuila, La Salada, Aguja Formation, 34 Morocco, 50 N Niger, 50, 55 North Africa, 50 North America, 54 Norway, Svalbard, 26 P Poland, 13 Portugal, 54 Portugal, Martinho do Porto, 51 Portugal, Torres Vedras, Cambelas, Lourinhã Group, Freixial Formation, 51 Portugal, Torres Vedras, Praia da Corva, Lourinhã Group, Alcobaça Formation, 51 R Rhine Graben, 13 Romania, 13, 56, 53 Romania, Hateg Basin, 27 Romania, Hunedoara, Nălaţ-Vad, 45 Romania, Transylvania, Sânpetru, 45 Romania, Tutsea, 27 Russia, Amur Region, Kundur, 48 S South Africa, 50 Spain, 20 Spain, Aragón, Teruel, Dinópolis, 84 Spain, Burgos, Condado de Treviño, Laño, 45, 46 Spain, Burgos, Quintanilla del Coco, 46 Spain, Cameros Bain, 20, 21 Spain, Castrillo de la Reina, 20 Spain, Contado de Trevino, 49 Spain, Cuenca, Fuentes, 45 Spain, Enciso Group, La Rioja, El Sobaquillo, 31 Spain, Galve, 20 N° spécial : 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Spain, La Hueco, Cuenca, 23, 54 Spain, Las Hoyas, Cuenca, 22, 54 Spain, Lleida, Tremp Formation, Biscarri, 46 Spain, Lleida, Tremp Formation, Fontllonga, 46 Spain, Lleida, Tremp Formation, Pinyes site, 82 Spain, Lleida, Tremp Formation, Suterranya, 46 Spain, Maestrazgo Basin, 21 Spain, Tajo Basin, 86 Spain, Teruel Basin, 81 Spain, Teruel, Riodeva, Arzobispo Formation, Barrihonda-El Humero, 51 Spain, Valencia, Chera, 46 Spain, Villarroya, 59 Swiss, Molasse Basin, 64 Switzerland, 13 Switzerland, Benken, 71 Switzerland, Canton Graubünden, Hauptdolomit Group, 80 Switzerland, Canton Graubünden, Kössen Formation, 80 Switzerland, Canton Jura, Béchat Bovais, 78 T Tanzania, 50 Thailand, Khorat Plateau, Phu Kradung Formation, 73 Thailand, Phu Noi, 73 Thailand, Shan-Thai Block, Khlong Min Fromation, 73 Tunisia, Ain El Guettar, 50 U Ukraine, 13 Ukraine, Kiev, Telichka, 67 United States, Morrison Formation, 51 Index géographique. INDEX GEOGRAPHIQUE 93 N° spécial : 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Index noms latins INDEX DES NOMS LATINS 94 A Abdounia, 9 Abelisauridae, 55 Abelisaurus, 55 Achaeomeluridae, 62 Actinopterygii, 37, 73 Acynodon iberoccitanus, 33 Aegirosaurus leptospondylus, 28 Aegirosaurus, 26, 28 Albanerpetontidae, 16 Albulidae, 74 Alethinophidia, 27 Alligatoridae, 34 Alligatoroidea, 33 Allodaposuchus, 33 Amiidae, 74 Amniota, 16 Ampelosaurus atacis, 45, 49, 56, 57 Amphimoschus artenensis, 71 Amphimoschus pontleviensis, 71 Amphimoschus, 71 Anhanguera, 39 Ankylosauria, 46 Apatosaurus, 51 Archegosauridae, 15 Archosauria, 52 Armintomys, 63 Artiodactyla, 64 Atsinganosaurus velauciensis, 49, 57 Aucasaurus, 55 Aves, 52 Azdarchidae, 37 Azhdarchoidea, 39 B Baryonichinae, 50 Baurutitan britoi, 49 Berardius, 65 Bernissartia, 31, 32, 35 Bernissartiidae, 31 Bothremydidae, 21, 23 Bovidae, 59, 71 Bovinae, 59 Bovoidea, 71 Brachycarcharias, 9 Brachyopoidea, 15 Brachypterygius, 26 Branchiosauridae, 15 C Caiman latirostris, 32 Cairanoolithidae, 82 Cairanoolithus oogenera, 82 Camarasauridae, 50 Camarasaurus, 51 Candiacervus70 Capitosauria, 15 Carcharhiniformes, 9 Carnivora, 60, 68 Carnotaurus, 55 Caudata, 16 Caypullisaurus bonapartei, 29 Centrocryptodira, 22 Ceratopsidae, 34 Ceratosauria, 55 Cervidae, 70 Cervoidea, 71 Cetacea, 65 Chelonia, 57, 73 Chelonioidea, 22 Chelydridae, 22 Chelydroidea, 22 Cochleosaurus, 15 Coelodonta antiquitatis, 67 Coelurosauridae, 74 Compsemys, 19 Crocodylia, 33, 34, 35, 37, 52, 57, 73, 74 Crocodyliformes, 31, 37 Crocodylomorpha, 35 Crocuta crocuta, 81 Cryptodira, 24 Cyclurus kehreri, 10 Cynodontia, 69 D Deinosuchus rugosus, 34 Diapsida, 89 Dinheirosaurus lourinhanensis, 51 Dinosauria, 37, 44, 47, 48, 50, 52, 55, 56, 57, 73, 76, 82 Dipodoidae, 63 Dissorophoidea, 15 Dorygnathus banthensis, 42 Dromaeosauridae, 53, 74 Dvinosauridae, 15 E Edopoidea, 15 Ekrixinatosaurus, 55 Eliomys quercinus, 61 Elochelys convenarum, 23 Elochelys perfecta, 23 Elochelys, 23 Eotragus, 71 Eryops, 15 Eubrontes, 80 Eucryptodira, 20, 21, 22 Eudimorphodon ranzii, 42 Europasaurus, 53 Eusuchia, 32, 33, 34, 74 F/G Fissipedia, 68 Foxemydina, 23 Foxemys, 37 Galeorhinus, 9 Gliridae, 61 Glis glis, 61 Globidonta, 32, 33 Goniopholis , 35 Gonostomatidae, 13 Gorgonopsia, 69 Grallator, 80 Gryposaurus asiaticus, 48 Gymnophiona, 16 H Hadropithecus stenognathus, 62 Hadrosauridae, 27, 34, 48 Hadrosaurinae, 48 Hadrosauroidea, 27 Hanbodgemys, 24 Herpestinae, 68 Heterodontiformes, 9 Mesoeucrocodylia, 35 Messapicetus, 65 Metoposauridae, 15 Muridae, 61 Muroidea, 63 Mustelinae, 68 Musturzabalsuchus, 74 Myctophidae, 13 Myliobatoïdés, 9 Myodonta, 63 N Nanhsiungchelydae, 24 Neobatrachia, 17 Neosodon, 51 Neosuchia, 31, 35 Nodosauridae, 46 Nominosuchus, 35 Nyctosaurus, 38 O Odontoceti, 65 Olorotitan arharensis, 48 Ornithischia, 47, 48, 82 Ornithopoda, 44, 46, 57, 82 Ornithorhynchus anatinus, 88 Ovaloolithus, 82 P Pachyscyllium, 9 Palaeobatrachidae, 17 Palaeoperca proxima, 10 Palaeotrionyx, 19 Pancryptodira, 21, 22 Panpleurodira, 23 Pecora, 71 Percoidea, 10 Phocinae, 60 Phosichthyidae, 13 Physogaleus, 9 Pinnipedia, 60 Pipidae, 17 Plagiosauroidea, 15 Plateosaurus, 53 Platypterygius hauthali, 29 Platypterygius platydactylus, 29 Pleurosternidae, 21 Priohybodus, 50 Prosauropoda, 53, 80 Pterodactyloidea, 38, 39, 42 Pterosauria, 38, 39, 40, 41, 42, 57 Pycnodontoidea, 74 R Rajasaurus, 55 Ranoidea, 17 Rattus norvegicus, 61 Rattus rattus, 61 Rhabdodon, 37, 44, 57, 82 Richardoestesia gilmorei, 53 Richardoestesia, 53 Rodentia, 61 Rugops, 55 Ruminantia, 64, 71 S Salasemys pulcherrima, 21 Salientia, 16 Saltasauridae , 49 Saturnalia, 53 Saurischia, 47, 80 Sauropoda, 37, 45, 46, 49, 51, 53, 73, 78, 80, 82 Sauropodomorpha, 53 Scincomorpha, 74 Selachii, 9, 57 Shartegosuchidae, 35 Skorpiovenator, 55 Solemydidae, 21 Spheroolithus, 82 Spinophorosaurus, 53 Spinosauridae, 50 Spinosaurinae, 50 Spinosaurus, 50 Squamata, 74 Sternoptychidae, 13 Struthiosaurus, 82 Sunosuchus, 35 Suricata suricatta, 68 Synapsida, 89 T N° spécial : 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Heterondontus, 9 Hungarobatrachus szukacsi, 17 Hybodontidae , 49 Hylaeochampsa vectiana, 33 Hylaeochampsidae, 33 Hyperoodon, 65 Hypselosaurus priscus, 45, 49, 56 I Ichthyosauria, 26, 28, 29 Ichtyodectiformes, 12 Iguanidae, 74 Iharkutosuchus makadii, 33 Isanosaurus, 53 Iuticosaurus valdensis, 45 L Lacertoidea, 74 Lambeosaurinae, 48 Lamniformes, 9 Lepisosteidae, 34, 74 Lepospondyles, 16 Leptobos (Leptobos) elatus, 59 Leptobos (Smertiobos) bravardi, 59 Leptobos, 59 Liliensternus liliensterni, 80 Lirainosaurus astibiae, 45, 49, 56, 57 Lissamphibia, 16, 74 Lourinhasaurus alenquerensis, 51 Lusotitan atalaiensis , 51 Lycyaena chaeretis, 81 M Macrobaenidae, 21 Madtsoiidae, 27 Magyarosaurus dacus, 45, 56 Magyarosaurus, 53, 57 Majungasaurus, 55 Mammalia, 53, 60, 61, 63, 64, 71, 77, 88, 89 Mammaliaformes, 69 Mammuthus primigenius, 67 Massaliasuchus, 33 Megaloolithidae, 27, 82 Megaloolithus, 82 Index noms latins. INDEX DES NOMS LATINS 95 N° spécial : 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Index noms latins INDEX DES NOMS LATINS 96 Tarascosaurus salluvicus, 55 Teleostei, 12 Temnospondyles, 15, 16, 73 Tetrapoda, 15, 16, 47 Thecodontosaurus, 53 Therapsida, 69 Theriosuchus, 35 Therocephalia, 69 Theropoda, 37, 46, 54, 55, 73, 74, 80 Thyreophora, 82 Titanosauria, 37, 45, 49, 56, 57, 82 Titanosaurus indicus, 49, 56 Toxochelyidae, 22 Trematosauria, 15 Trionychoidea, 24 Tryonichidae, 19, 34 Turiasauria, 51 Turiasaurus riodevensis, 51 U/V/Z Unasuchus, 32 Vallecillichthys, 12 Velociraptorinae, 53, 74 Ziphiidae , 65 Ziphirostrum, 65 Ziphius, 65 Fischer, V., 28 Florenzano, M., 44 Fortuny, J., 15 Fournier, F., 57 Frey, E., 12, 29, 34, 40, 41, 60, 68, 69 Galobart, À., 15, 82 García-Martínez, R., 61 Garcia, G., 57 Gascó, F., 51, 84 Geist, N. R., 40 Giersch, S., 12 Gil, L., 15 Godefroit, P., 28, 48, 57 Godfrey, L. R., 62 Göhlich, U. B., 62 Gomes Rodrigues, H., 63 González, A., 84 Gregorova, R., 13 Guiomar, M., 28 Hiard, F., 64 Hillenius, W. J., 40 Hoch, E., 65 Iliopoulos, G., 67, 70 Jacquemet, M., 78 Jiménez, A., 31 Jones, T.D., 40 Jungers, W. L., 62 Jungnickel, S., 68 Köhler, M., 61 Kümmell, S. B., 69 Lauprasert, K., 73 Laurin, M., 16 Lauters, P., 48, 57 Le Loeuff, J., 49, 50 Legal, S., 77 Leppe, M., 29 Louppe, V., 9 Lovis, C., 78 Luque, L., 81, 84 Lyras, G., 67, 70 Mampel, L., 81, 84 Maniakas, I., 70 Marcé-Nogué, J., 15 Marchetti, L., 76 Maridet, O., 77 Marín-Moratalla, N., 61 Marivaux, L., 63 Marjanović, D., 16 Martinez, A., 9 Marty, D., 78, 80 Mennecart, B., 64, 71 Métais, E., 50 Meyer, C.A., 78, 80, 87 Micklich, N., 10 Mietto, P., 76 Mo, J., 24 Monninger, S., 41 Morales, J., 59 Murelaga, X., 20, 21, 23 Naksri, W., 73 Narvaez, I., 74 Ortega, F., 22, 23, 31, 46, 51, 54, 74 Ősi, A., 32, 33, 42 Paratte, G., 78 Pardo Pérez, J., 29 Pereda Suberbiola, X., 45, 57 Pérez-García, A., 20, 21, 22, 23, 31, 46 Perez, S., 74 Pesquero, M. D., 81, 84 Prondvai, E., 42 Rabi, M., 33 Ramilisonina, Vasey, N., 62 Renaudin, N., 44 Rigo, M., 76 Rivera-Sylva, H. E., 34 Roussiakis, S., 67 Royo Torres, R., 51, 84 Ryan, T. M., 62 Salazar, C., 29 Salesa, M. J., 81 Samana, R., 73 Sánchez-Villagra, M. R., 89 Sander, M., 53 N° spécial : 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Aberasturi, A., 84 Adnet, S., 9 Alcalá, L., 81, 84 Amico, S., 57 Andrés M., 59 Andrés, J. A., 84 Angst, D., 26 Athanassiou, A., 67 Azanza, B., 59 Balme, C., 77 Barrett, P. M., 32 Becker, D., 64 Belvedere, M., 76 Berger, J.-P., 64 Berthelot, M., 44 Bolotsky, Y. L., 48 Bourdier, C., 44 Buffetaut, E., 19, 26, 37, 55, 73 Burkhardt, C., 60 Burney, D. A., 62 Cavin, C., 12 Chanthasit, P., 44 Charles, C., 63 Cheylan, G., 44, 55, 56 Claude, J., 19 Clément, C., 28 Cobos, A., 84 Colmenar, J., 85, 86 Coronado, I., 85, 86 Costeur, L., 71, 77, 80, 87, 88 Cruz, J. A., 85, 86 Csiki, Z., 27 de la Fuente, M. S., 22 De Ploeg, G., 19 Decarreau, A., 57 Deesri, U., 73 Díaz Berenguer, E., 74, 85, 86 Díez Díaz, V., 45 Dutour, Y., 44, 55, 56 Elgin, R. A., 38, 39, 40 Escaso, F., 46, 51 Espílez, E., 81, 84 Fechner, R., 47, 52 Index des auteurs. INDEX DES AUTEURS 97 N° spécial : 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Index des auteurs. INDEX DES AUTEURS 98 Sanz, J. L., 46, 51 Schneider, M., 88 Schwarz-Wings, D., 35, 52 Sellés, A. G., 82 Serrano, H., 54, 74 Siliceo, G., 81 Stein, K., 53 Stinnesbeck, W., 29 Suteethorn, S., 73 Suteethorn, V., 73 Szentesi, Z., 17 Tabouelle, J., 26 Thüring, B., 80 Thüring, S., 80, 88 Tong, H., 19, 24, 26, 37, 73 Torices, A., 54, 74 Tortosa, T., 44, 55, 56 Valentin, X., 57 Vasile, S., 27 Venczel, M., 17 Vercauteren, M., 48 Vianey-Liaud, M., 63 Villiers, L., 57 Viriot, L., 63 Weber, G., 62 Wings, O., 35 Witzel, U., 52 Wongko, K., 73 INSTRUCTION AUX AUTEURS Les manuscrits doivent être fournis dans un premier temps en trois exemplaires dactylographiés, format A4, recto uniquement, ou par courrier électronique. Les noms, adresses et e-mails de rapporteurs potentiels devraient aussi être inclus dans la lettre d’accompagnement, mais les éditeurs ne sont toutefois pas tenus de faire appel aux rapporteurs proposés. Les textes retenus seront soumis à l’avis d’au moins un rapporteur. La version corrigée sera fournie sur support informatique. -Format Chaque article comprendra dans l’ordre: Titre français et anglais NOM Prénom, affiliations et adresses respectives du ou des auteurs (dans le cas de co-auteurs préciser le nom du correspondant) Résumé de 1000 caractères maximum et six mots clés dans la langue courante de l’article Résumé de 1500 caractères maximum et six mots clés dans l’autre langue Introduction Matériels et méthodes Résultats et discussion Conclusions (si nécessaire) Remerciements Références. Les abbréviations des périodiques seront celles de l’ISI (http://library.caltech.edu/reference/abbreviations/ ; http://corail.sudoc. abes.fr/). Seuls les noms latins (genre et espèce) doivent être écrits en italique, tandis que les auteurs de noms taxonomiques doivent être cités comme suit : Crocodylus niloticus LAURENTI, 1768 ; Voay robustus (GRANDIDIER & VAILLANT, 1872). - Appendices et informations supplémentaires Des données supplémentaires pourront être publiées en sus, et accessibles en ligne. - Tirés-à-part Il sera fourni à chaque auteur un fichier format PDF de son article. Instruction aux auteurs. - Figures et illustrations Les numéros des figures seront en chiffres arabes, ceux des tableaux en chiffres romains et les unités de mesure normalisées sur le mode du Système International d’Unités. Dans le texte courant, les références aux illustrations et tableaux seront présentées ainsi : (Figure 1), (Figure 1A), (Figures 1 et 2). Les tableaux seront saisis sous Word, Excel ou Open Office uniquement. Les illustrations originales au trait se feront sur bristol blanc, à l’encre de Chine noire. Les illustrations photographiques, uniquement en noir et blanc, seront fournies sur tirages papier, diapositives de qualité, ou au format informatiques TIFF ou JPEG de 300 dpi pour les photographies et 600 dpi pour les dessins au traits. Les illustrations et photographies seront dotées d’un numéro d’ordre et pourront être groupées. Dans ce dernier cas, elles seront identifiées par une lettre capitale (A, B, etc...). Elles seront accompagnées d’une échelle métrique, sans coefficient multiplicateur. Les légendes des figures et tableaux seront regroupées sur une même page. N° spécial : 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 - Références Les références bibliographiques seront citées dans le texte comme suit : (Ramade, 1974), (Francke & Engel, 1986), (Brochu et al., 2012), (Ramade, 1974 ; Francke & Engel, 1986). Elles doivent être regroupées par ordre alphabétique à la fin du manuscrit sur le modèle suivant : Ramade F., 1974 - Eléments d’écologie appliquée. Ediscience Ed., Paris : 522 p. Francke W. & Engel W., 1986 - Synorogenic sedimentation in the Variscan belt of Europe. B. Soc. Géol. Fr., sér. 8, 2 (1) : 2533. Iordansky N. N., 1973 - The skull of the Crocodilia. In Gans C. & Parson T. S. Eds., Biology of the Reptilia, Morphology D., 4 : 201–284. Academic Press, London. 99 INSTRUCTIONS TO AUTHORS Papers must first be supplied in triplicate typed A4 format paper, front page only or by e-mail. Names, addresses and e-mails of potential referees for the manuscript should also be included in the cover letter. However, the Editors are under no obligation to use the recommended referees. The selected manuscripts will be submitted to at least one reviewer. After correction, the final version will be sent on to numeric support. - Format Each paper should content : Title in French and in English SURNAME(S) First-name(s), affiliation(s), and address(es) of author(s) (in case of multiple authors, indicate the corresponding author and presenter). Abstract, no longer than 1000 characters and six key-words in the main language of the article Abstract of no more than 1500 characters and six key-words in the other language. Introduction Materials and methods Results and discussion Conclusions (if necessary) Acknowledgements References N° spécial : 8ème Congrès de l’European Association of Vertebrate Palaeontology (EAVP), 2010 Mésogée Volume 66| 2010 Instructions to authors. - References The references should be cited in the text as follows: (Ramade, 1974), (Francke & Engel, 1986), (Brochu et al., 2012), (Ramade, 1974 ; Francke & Engel, 1986). They should be listed alphabetically in the references, at the end of the paper, as follows: Ramade F., 1974 - Eléments d’écologie appliquée. Ediscience Ed., Paris : 522 p. Francke W. & Engel W., 1986 - Synorogenic sedimentation in the Variscan belt of Europe. B. Soc. Géol. Fr., sér. 8, 2 (1) : 2533. Iordansky N. N., 1973 - The skull of the Crocodilia. In Gans C. & Parson T. S. Eds., Biology of the Reptilia, Morphology D., 4 : 201–284. Academic Press, London. 100 Journal abbreviations are those provided by ISI (http://library.caltech.edu/reference/abbreviations/). Only the Latin names (genus and species) should be italicised. Author of taxonomic names should be cited in the text as follows: Crocodylus niloticus LAURENTI, 1768; Voay robustus (GRANDIDIER & VAILLANT, 1872). - Figures and illustrations Figure numbers should be in Arabic numerals, table numbers in Roman numbers. Authors are requested to use the International Units System. Use (Figure 1), (Figure 1A), (Figures 1 and 2) when referring to illustrations. Tables should be typed in Word, Excel, or Open Office software only. Original line drawings should be made on white paper with black Chinese ink. Photographic illustrations, only black and white, should be on opaque paper, transparent support (slides of high quality), or as electronic pictures in TIFF or JPEG format of 300 dpi for pictures and 600 dpi for line drawing. All illustrations should be numbered in order, and may include composite illustrations in which the component parts are labelled using suffixes capital letters (A, B, etc...). Illustrations in which magnification is of consequence must include scale bars, without the use of a multiplicative coefficient. Figure and table captions should be grouped on the same page. - Appendices and Supplementary informations Supplementary data may be published in addition to, and available on line. -Off prints Each author or co-author will receive a pdf version of his/her paper.