l`histoire de la naissance du Foyer de la Sainte Famille

Transcription

l`histoire de la naissance du Foyer de la Sainte Famille
Quelques repères dans l’histoire de la naissance
de la SCI et du
FOYER DE LA SAINTE FAMILLE de Cotignac
On remarquera le tissu de « coïncidences » apparentes qui jalonnent la réalisation du Foyer, et
qui sont pour nous autant de signes de l’intervention de la Vierge Marie. Marthe Robin,
inspiratrice des Foyers de Charité, qui a aussi beaucoup été priée sur la colline, a très
certainement intercédé pour le Foyer dans de nombreuses situations. En effet, si ne sont
rapportés ici que certaines interventions merveilleuses de la Providence, les combats
difficiles, voire terribles et incompréhensibles, n’ont pas manqué sur la colline. Ils ont
toujours été gagnés par le recours à la prière.
Voici quelques dates et faits marquants, non exhaustifs, des débuts du Foyer. Il serait
intéressant de recueillir les « Fioretti » de la bouche de familles, notamment de celles des
familles d’accueil qui ont successivement eu en charge la vie du Foyer depuis trente ans.
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En juillet 1981, suite au départ des oblats de Marie Immaculée, le sanctuaire de Notre Dame
de Grâce est confié aux frères de Saint Jean, communauté très proche de Marthe Robin.
Quelques familles de la fraternité franciscaine de Bitche y plantent leurs tentes pendant l’été
pour profiter de la présence et de l’enseignement des frères.
Par ailleurs plusieurs familles des environs se lient d’amitié avec les frères de la communauté.
L’une d’entre elles, proche des Foyers de Charité, reçoit l’oblature de saint Jean et s’engage
dans l’apostolat local avec les frères.
Parallèlement, des pèlerins de plus en plus nombreux se rendent au sanctuaire qui revit.
Très vite, le père Marie Benoît (1), prieur du sanctuaire, la famille d’oblats de Saint Jean (2),
et deux familles de la fraternité franciscaine de Bitche (3)(4), ressentent le besoin d’un lieu
d’accueil auprès du sanctuaire, qui comblerait les deux aspirations suivantes :
Disposer d’un lieu d’accueil pour les pèlerins de Notre Dames de Grâces.
Disposer d’un lieu de ressourcement et de vacances dans un climat spirituel pour les
familles.( En effet, à l’époque, s’il existe des lieux de ressourcement pour adultes, à l’instar
des Foyers de Charité, et d’autres pour enfants ou adolescents, il semble que rien n’existe
encore pour parents et enfants réunis.)
Ce lieu d’accueil et de ressourcement va être proposé par la providence.
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En effet, au pied du prieuré s’étale un ensemble hôtelier, le « Matécalou », qui réunit toutes
les capacités d’accueil et d’activité dont ces familles et le prieur rêvent dans leurs prières. Un
rêve plein d’Espérance, même si humainement rien ne permet d’y croire.
Mais …
L’intuition du projet prend corps.
La demande des familles semble réelle.
La structure d’accueil idéale est au pied du Prieuré.
L’Espérance est née. « Un jour peut-être…si Notre Dame le veut. » se dit le petit groupe.
La Providence a commencé son œuvre, semant l’Espérance et suscitant les prières à Notre
Dame de grâces à Saint Joseph et à Marthe Robin, si proche de la communauté Saint Jean.
Une année passe…
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A l’automne 1983 le Motel « Matécalou », en difficulté financière, est mis en vente ! Rien ne
le laissait présager. Le prieur s’interroge…Que cela veut-il dire ? Est-ce un signe ? Une
ouverture pour le projet ? La Providence ?
Un promoteur est déjà prêt à acheter et à y installer une activité moralement peu souhaitable
sur la colline des apparitions. (Camp de nudistes disait-on à l’époque).Il n’y a pas de temps à
perdre.
C’est l’alerte sur la colline !!! Le Père Marie Benoît, dans un acte de Foi qui le caractérise et
avec l’humour désarmant qu’on lui connaît, rappelle ses troupes « les plus proches » pour un
sauvetage d’urgence : il s’agit des deux familles de la fraternité franciscaine, qui vivent près
de… Strasbourg… ! Et de la famille d’oblats qui, entre temps, a été mutée à… Cherbourg… !
Il y a urgence. Malgré l’éloignement les trois familles répondent « présent » et se réunissent à
…Rome… Pourquoi pas ?
En effet, à la Toussaint 1983 le pape Jean Paul II appelle à un grand rassemblement à Rome
pour l’ouverture de l’année de la Rédemption. La communauté Saint Jean organise des cars de
familles. C’est l’occasion providentielle pour les trois familles de parcourir les nombreux
cars en présentant le projet de création d’un foyer d’accueil pour les familles et pèlerins aux
pieds de Notre Dame de Grâces, ainsi que les conditions d’acquisition de l’ensemble hôtelier.
De très nombreuses familles sont enthousiasmées et 26 d’entre-elles sont déjà prêtes à
souscrire pour une part à l’achat du site.
La Providence a permis, au moment opportun et sans perdre de temps précieux, d’informer
de vive voix le plus grand nombre des amis de Saint Jean et de vérifier que le projet, imaginé
par quelques uns, correspond bien à une demande des familles et pourra s’appuyer sur la
générosité des familles. (Pour toutes ces familles la souscription de parts relève de l’esprit de
« don » permettant la réalisation de l’œuvre, plutôt que d’une acquisition personnelle).
A l’issue du pèlerinage à Rome il est donc décidé de passer à l’aspect concret de la
réalisation.
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Mais il faut remplir trois conditions pour que le projet prenne corps :
1Etre choisi par les vendeurs (Monsieur et Madame Stievenart) (5) face aux
acquéreurs potentiels fortunés, alors que les initiateurs du projet ne disposent que de leur
Foi, leur espérance et leur bonne volonté pour réunir les fonds nécessaires.
La Providence a pourvu à tout : Quelques temps auparavant, madame Stievenart,
désorientée par la faillite de son entreprise hôtelière et poussée par une sainte inspiration,
s’est rendue au Foyer de Charité de Roquefort les Pins pour y obtenir des lumières.
Après une retraite de six jours elle en ressort avec l’intime conviction qu’elle doit vendre
son bien, « uniquement à une œuvre de Jésus ». Lorsque les trois familles porteuses du
projet de foyer spirituel se présentent à elle et Jean, son mari, elle voit en eux le signe de
la Providence. La première condition est remplie.
2En cas de choix favorable, être en mesure de régler dans l’immédiat la
somme de 270 000 francs, soit environ 43 OOO Euros, dont aucun des porteurs du projet
ne peut disposer.
La Providence est toujours là : Le Père Auber (5), qui était Père de Foyer de Charité en
Afrique, vient d’entrer dans la communauté Saint Jean à Cotignac. Il vient de faire un
héritage correspondant exactement à cette somme. Devant le danger que représente l’achat
du Matécalou par l’acquéreur « peu recommandable », le Père Auber n’hésite pas à
utiliser cet héritage à la réalisation du projet de Saint Jean. La deuxième condition est
remplie.
3- Enfin être en mesure d’effectuer aux échéances des 31 Décembre 1984 et 1985 le
règlement échelonné des sommes restant à verser. Pour ce troisième point, le miracle
n’a pas encore eu lieu. Il faut l’Espérance et la prière.
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Les trois familles et le Père Auber, dans la confiance en Notre Dame de Grâces qui a déjà
donné son avis à travers tant de signes de la Providence, s’engagent dans l’achat de
l’ensemble hôtelier, rédigent les statuts d’une société civile immobilière et mettent leurs
forces dans la recherche de sociétaires prêts à participer à l’œuvre en souscrivant des parts.
L’accent de la publicité est mis sur l’implantation du Foyer, à proximité du Sanctuaire de
Notre Dame de Grâces et du lieu d’apparition de Saint Joseph, au mont Bessillon, soit sous le
patronage de la Sainte Famille.
L’Acte d’Achat est signé à Cotignac le 29 Novembre 1983.
En février 1984, à Paris, chez Monsieur et Madame de Jerphanion, les trois familles et le Père
Auber, en présence du père Marie-Benoît, créent la Société Civile Immobilière qui prend le
nom de SCI de la Sainte Famille de Cotignac. L’association de gestion, quelques mois plus
tard prend le nom de J.M.J,* soit Jésus, Marie, Joseph, ou Jeunes et Moins Jeunes.**
Le Foyer JMJ ouvre ses portes en Juin 1984. Dès la première année chaque session de 10
jours fait le plein de familles. Les grâces qu’y recueillent ces familles sont autant de signes de
l’action de Notre Dame de Grâces.
La providence fera encore que chaque année 1984 et 1985, au 31 décembre, le nombre de
nouvelles familles sociétaires, permettra tout juste de verser, ni plus, ni moins que les sommes
exactes, prévues dans l’acte d’achat. Coïncidences ? Ou plutôt la réponse aux prières dans la
Foi et l’Espérance. En tout état de cause la troisième condition est remplie.
Il restait encore l’Essentiel à réaliser : accueillir et conserver Jésus Hostie au sein du Foyer de
la sainte Famille. En d’autres termes : construire une chapelle !
L’un des frères de la communauté est (pur hasard ?) maçon de métier et compagnon de
France de formation (7). Il est évidemment tout désigné pour entreprendre, avec des amis de
la communauté et avec l’aide de familles en séjour, la construction de la belle petite chapelle,
au milieu des bungalows du Foyer.
En 1987, l’oratoire, qui deviendra la chapelle, est terminé. L’Autel et la cloche (8) sont mis en
place l’année suivante.
Désormais le tabernacle de la chapelle est habité ; Chacun peut y venir, à toute heure du jour
ou de la nuit, se recueillir, contempler, adorer…
Certains s’interrogent sur l’origine de la dalle gravée au nom de Thibaut, à droite au fond de
la chapelle. En voici la raison : Le 5 mars 1988, le jeune Thibaut est au Foyer avec sa famille.
A l’heure des Vêpres le petit cœur du bébé cesse de battre, sans raison médicale. Dans une
inspiration édifiante ses parents demandent s’il peut être inhumé dans la chapelle ! Il faut
pour cela, entre autres, l’autorisation écrite de tous les sociétaires, et d’abord il faut les
joindre. A l’époque le potable n’existe pas, encore moins internet. Reste la voix postale, mais
il faut un miracle compte tenu de l’urgence… En quelques jours nous obtenons la réponse
unanime favorable de TOUS les sociétaires, ainsi que l’autorisation du Maire de Cotignac et
du Sous-préfet de Brignoles. (C’est la seule fois dans l’histoire du JMJ où TOUS les
sociétaires ont pu être contactés.) Nous y voyons l’intervention directe du ciel, à la fois sur les
PTT, l’administration et le cœur des sociétaires.
Le 18 Mars, à 16 heures, veille de la fête de Saint Joseph, Thibaut est inhumé dans la
chapelle !
L’intercession de cette âme auprès de la Sainte Famille est pour nous tous l’assurance de
grandes grâces pour nos familles et toutes celles qui seront amenées aux pieds de notre Dame,
sur la colline.
Ici se termine l’histoire succincte de la naissance de la SCI de la Sainte Famille et du JMJ.
Pour plus d’informations sur le Foyer, on peut se reporter aux fascicules proposés à la librairie
du sanctuaire et surtout aux numéros de Familles Chrétiennes :
N°432 du 24 Avril 1986
N°1263 du 30 Mars 2002
N°1406 du 25 Décembre 2004
-------------------------------------------* Le sigle JMJ sera repris par la suite par le Pape Jean-paul II pour les « Journées
Mondiales de la Jeunesse ». Bien évidemment il faut y lire Jésus, Marie, Joseph. Nous
sommes heureux qu’il ait choisi ce saint subterfuge comme nous l’avions fait pour le Foyer.
-------------------------------------------**Une vingtaine d’années plus tard nous découvrons qu’au XVII ° siècle, en 1661, les Pères
oratoriens, alors responsables du sanctuaire de Notre Dame de Grâces, avaient aussi été
chargés,( par Monseigneur Zongo Joseph Ondedei , Evèque de Fréjus Toulon) de la Chapelle
de Saint Joseph du Bessillon . Le Pape Alexandre VII accorda sa bénédiction à la confrérie
qui pris le nom de « Confrérie de la SAINTE FAMILLE ou de JESUS-MARIE-JOSEPH »
(JMJ). Nouvel émerveillement !!!...
… car ce n’est pas une « simple coïncidence » si à plus de 320 ans de là, la providence ait
voulu que, sans avoir connaissance de ces faits, nous choisissions ces deux mêmes noms sur
ces mêmes lieux bénis.
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(1)
(2)
(3)
(4)
(5)
(6)
(7)
(8)
Père Marie Benoît, de la Communauté Saint Jean et ami des Foyers de Charité.
Prieur depuis l’origine et durant toute la croissance du foyer.
Michel et Armelle de Lafforest, oblats de Saint Jean et amis des Foyers de Charité.
Cofondateurs de la SCI .Gérant depuis l’origine, pendant 20 ans.
Jean- François et Chantal Chaumont, de la fraternité franciscaine de Bitche.
Cofondateurs de la SCI.
Jean-Paul et Marie-Françoise Chaumont, de la fraternité franciscaine de Bitche.
Cofondateurs de la SCI. Cogérant.
Père Pierre Auber, de la communauté saint Jean, ancien père de Foyer de Charité,
qui a permis, grâce à son généreux don, d’engager l’acte d’achat du Matécalou.
Cofondateur de la SCI.
Jean et Marie-Thérèse Stievenart, anciens propriétaires du Matécalou . Jean est
décédé. Marie-Thérèse vit dans leur maison, construite sur une parcelle de la
colline, conservée légalement par eux au moment de la vente. .
Frère Jean-Marie. Il est aussi, avec le Père Marie-Benoît et Michel et Armelle à
l’origine des premiers camps de ski Saint-Jean pour jeunes. Appuyés sur la
structure de l’association JMJ ces camps, organisés par armelle, ont été repris par
de nombreuses associations.
A propos de la cloche, une volonté (ou plusieurs) non identifiée a fait graver quatre
prénoms à l’intérieur : Michel, Armelle, Jean-paul, marie-Françoise. Peut-être
s’agit-il de André fizellier, président de l’Association de gestion pendant de
nombreuses années. Le Père Marie-Benoît détient peut-être l’information.