La Franc-Maçonnerie Spéculative en France

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La Franc-Maçonnerie Spéculative en France
Union Maçonnique Universel du Rite Moderne
Eques a Leopardo aureo
Liberaliter agere
Comment se retrouver dans les principales dates de notre Ordre ? C’est
cette question redondante qui m’a incité à faire ce petit document sous
forme chronologique.
C’est avant tout un document français, mais ne soyez pas surpris d’y
trouver d’autre pays dont le Brésil qui seul a su conserver les rituels de
fondation de La Franc-Maçonnerie dans la totalité de leurs grades, je
veux parler du Rite Moderne appelé aussi français.
C’est un document vivant toutes vos suggestions seront les bienvenues
Jean-Claude Villant Membre de l’académie Internationale
du Vème Ordre U∴ M∴ U∴ R∴ M∴
LES GRANDES DATES DE LA FRANC-MACONNERIE "SPECULATIVE"
1312 24 juin Pierre D’Aumont élu premier grand Maître lors d’un chapitre tenu par les Frères réfugiés
dans l’île d’Ecossaise de Mull.
1314 Mort de Jacques de Molay
1691 traditionnellement date de la création de la Loge «de Saint Paul» qui se réunissait à la taverne l’oie et le Grill
1717 La Fondation de la Grande Loge de Londres par les 4 loges de Londres « L’Oie et le Gril », « La Couronne »,
« Le Pommier », « Le Gobelet et le Raisin ». C’est l’époque d’un bouillonnement scientifique et spirituel qui explique
la soif de comprendre, de connaître et d'échanger les idées.
1723 Constitution d’Anderson
1726 Trois gentilshommes anglais, Lord Charles Radclyffe, Comte de Derwentwater, le Chevalier McLean et le F∴
O'Heguerty, assistés de quelques autres Anglais de distinction, proscrits comme eux, fondent, sous le titre de "Loge
Saint Thomas" la première Loge de Francs-Maçons ouverte à Paris. A l'exemple des Loges anglaises qui se tiennent
dans les tavernes, la Loge "Saint-Thomas" tient ses travaux chez Hure, traiteur anglais, à l'enseigne "Au Louis
d'Argent", rue des Boucheries, faubourg Saint-Germain.
1735 Grande Loge annuelle de l'Ordre des Francs-Maçons dans le royaume de France (27 décembre). James Hector
Mac Leane, baronnet d'Ecosse, est réélu Grand Maître. Les obligations et les règlements sont traduits, et mis à jour,
des Constitutions "dites d'Anderson", par l'abbé Moore, irlandais, sous le titre : "Devoirs enjoints aux Maçons libres"
(les deux derniers mots traduisent "Freemasons", avant "frimassons" et "Francs-Maçons"). Il en ressort qu'à cette date
au plus tard existe une Grande Loge de France.
1736 A Paris ouverture d'une Loge à la "Ville de Tonnerre", rue des Boucheries, (18 décembre). Elle sera dite encore
de Coustos-Villeroy, d'après les noms respectifs de son premier Maître, un Suisse, et du second, un duc français. Son
livre d'architecture contient les plus anciens procès-verbaux maçonniques qui aient été conservés en français.
André-Michel de Ramsay, chevalier originaire d'Ecosse, prononce « a la Loge de St jean » (MS Epernay)
Un discours qui deviendra la charte officieuse de l'écossisme actuel en France (26 décembre).Charles Radcliffe,
Comte Derwentwater, Anglais, est élu Grand Maître des Loges de France (Paris, au Grand Saint-Germain, rue du
Paon, le 27 décembre). Il mourra décapité, à Londres, le 9 décembre 1746. Après l'élection du Comte de
Derwentwater, lui succède à la présidence du "Louis d'Argent", Thomas-Pierre Le Breton.
1737 Le cardinal de Fleury interdit les assemblées maçonniques (17 mars). Le lieutenant de police, Hérault, exécute la
décision, commande des perquisitions et opère des saisies. Première sentence du Châtelet, contre Chapelot, marchand
de vins à la Rapée, qui a hébergé une Loge de table (14 septembre).Le Grand Maître de France donne pouvoir au
baron de Scheffer pour établir des Loges dans le royaume de Suède et lui adresse des statuts à l'usage de celles-ci,
version revue et corrigée des "Devoirs enjoints" (25 novembre). Divulgation du "secret des Francs-Maçons", recueilli
par "l'adroite demoiselle Carton". Le Comte de Derwentwater ne peut être remplacé à la Saint-Jean d'hiver, le roi
ayant promis une Loge à la Bastille à qui lui succéderait.
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1739 (ou 1740 ?) Louis de Pardailhan de Gondrin, duc d'Antin, premier Grand Maître français et premier Grand
Maître à vie des Loges de France.
1740 Reprise, en France, des assemblées maçonniques, et arrestations de Francs-Maçons (avril).
A partir de Juillet, et jusqu'en mars 1744, répit policier.
1741 Histoire Générale des cérémonies, Mœurs et coutumes religieuses de tous les Peuples du monde. Par l’abbé
Banier et l’abbé Mascrire. A Paris chez Rollins Fils, quay des Augustins.
1742 La Tierce, "Histoire, Obligations et Statuts de la Très Vénérable Confraternité des Francs-Maçons tirés de leurs
archives et conformes aux traditions les plus anciennes ; approuvés de toutes les Grandes Loges et mis au jour pour
l'usage commun des Loges répandues sur la surface de la terre" (Francfort-sur-le-Main, chez François Varrentrapp).
Cet ouvrage, qui aura en France de nombreuses rééditions, contient notamment la première traduction française
imprimée des "Constitutions" dites d'Anderson, 1723, et une version retouchée du Discours de Ramsay, faussement
attribué au "Grand Maître de France".
1743 A la procession de la Saint-Jean d'hiver, à Yonghall en Angleterre (Youghal ou Youghall) en Irlande, le
Maître est précédé par le "Royal Arch" que portent deux "excellents Maçons" (27 décembre). Clément-Louis de
Bourbon-Condé, Comte de Clermont, Prince du sang, abbé commanditaire de Saint-Germain-des-Prés, élu Grand
Maître des Loges de France (11 décembre). Il nommera le banquier Christophe-Jean Baur son Député, pour un temps
probablement très court.
La même Grande Loge adopte des "Ordonnances générales", condensées, pour le principal, des "Constitutions" dites
d'Anderson, 1723. On y trouve la première mention officielle des "Maîtres Ecossais"... Mais c'est afin de les
anathématiser (article 20ème et dernier) (27 décembre).Le baron Karl von Hund Lusacien, qui formera la Stricte
Observance est à Paris.
1744 "Le Secret des Francs-Maçons" (Paris), par l'abbé Gabriel-Louis Calabre Pérau, réveille la curiosité du public, et
la police reprend son action : affaire de la rue de Lourcines (1er mars) et affaire Ozouf (24 mai).
Grande activité de la Grande Loge de France qui "constitue" (par patentes) de nombreuses Loges dans les provinces
(6 novembre). Premières Loges militaires attestées en France.
1744 (ou 1745 ?) A Bordeaux, parfaite Loge d'Ecosse de "Saint-Jean de Jérusalem", fondée par Etienne Morin,
première Loge permanente de Maître Ecossais attestée en France. . Mère Loge qui constitua des parfaites Loges
d’Ecosses à Cap Français Saint Domingue, Saint Pierre de la Martinique, Toulouse, Marseille et La Nouvelle Orléans
entre 1749 1757 comme le montre le document Sharp.
1745 A Paris, perquisitions à l'hôtel de Soissons (8 juin) ; affaire de la rue des Martyrs où l'huissier Pique tient Loge,
dernière action de la police contre l'Ordre (5 septembre). Deuxième édition, avant beaucoup, de la Tierce, à Paris,
sous le nouveau titre : "Histoire des Francs-Maçons...". A Toulouse, fondation de la Loge “Ancienne” ou de “SaintJean Ancienne”, par le baronnet Jean de Barnewall, irlandais exilé pour sa foi catholique.
1748-1750 Apparition du grade de Chevalier de l'Orient, ou de l'épée, à Paris, Bordeaux, Alès.
1730 à 1750, les usages maçonniques des frères anglais et français pour les grades bleus étaient,
vraisemblablement, substantiellement identiques.
En 1751-1753, en Angleterre se produit un événement qui va considérablement modifier les données du
problème. C'est l'apparition, en Angleterre, d'une deuxième Grande Loge différente de la Grande Loge de
Londres tant dans le rituel que dans sa conception de la maçonnerie. C’est une création originale de frères
venus d'Irlande qui apportaient avec eux leur tradition et usages maçonniques, différents à bien des égards
des usages londoniens. Apparue en 1751, cette maçonnerie ne prendra le titre de Grande Loge qu'en 1753,
au moment où un frère de noble naissance, à l'instar de ce qui se passait dans la Grande Loge de Londres,
accepte de devenir Grand Maître. 1er GM des Anciens: Robert Turner (1753), 2ème: Hon Edward Vaughan
(1754-1756). Un "Surgeon". 3ème: William, 1st Earl of Blesington (1756-1760)
La Grande Loge des francs-maçons selon les anciennes institutions, plus tard appelée Grande Loges des
« Anciens », connaîtra des débuts mouvementés en s'opposant à la Grande Loge de Londres ou Première
Grande Loge, mais Laurence Dermott, son principal animateur, arrivera à la hisser au niveau de sa
concurrente, voire à la dépasser, à la fin du XVIIIe siècle. Par dérision Dermott appellera la Grande Loge de
Londres Moderne. La tradition maçonnique de la Grande Loge de Londres, qui va bientôt être appelée
« Moderne » par dérision, s'implantera bien en France et en Europe, au XVIIIe siècle.
1751 A Marseille, un Ecossais, George Duvalnous, fonde la Loge de "Saint-Jean d'Ecosse" (octobre).
La Stricte Observance fut constituée, de 1751 à 1755, sous l’impulsion de Carl Gotthelf, Freiherr von Hund
und Alten-Grotkau, Eques ab Ense (Chevalier de l’Épée, son nom d’Ordre), qui aurait été reçu dans les trois
premiers grades de la Franc-Maçonnerie le 20 mars 1742 à Francfort-sur-le-Main. C’est au cours d’un
premier séjour à Paris (de décembre 1742 à septembre 1743) qu’il aurait été admis dans l’ « Ordre du
Temple » par Lord Kilmarnock (Grand Maître des Maçons d’Écosse) et présenté à Charles-Edouard Stuart,
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le jeune Prétendant, désigné sous le nom de « Chevalier au Plumet rouge ». Dirigé en 1743 vers Marschall
von Bieberstein, Grand Maître Provincial de la VIIe Province (templière), il lui succéda en 1751. Décidé à
rétablir et renouveler l’Ordre du Temple, le baron de Hund, avec l’aide des Frères Schmidt et de von
Tanner, écrivit les rituels de l’Ordre et mit au point le cérémonial. Vers 1751, il érigea une loge et un
chapitre provincial sur ses terres, à Unwuerde, et, en 1753, il délivra une nouvelle patente à la loge de
Naumburg.
1755 Nouveaux "Statuts" en 44 articles "dressés par la Respectable Loge de Saint-Jean de Jérusalem à l'Orient de
Paris pour servir de règlements à toutes celles du royaume" (4 juillet).
1757 Spéculative : premier emploi du terme au sens moderne (le mot, référant à la connaissance théorique, se trouve
déjà dans le Ms. "Cooke") chez le Dr Thomas Manningham (lettre du 12 juillet).
1758 ? Vers cette année-là, le Grand Maître français, Clermont, nomme le Maître à danser Jacques Lacorne - qui est
Maître aussi de la Loge de la "Sainte-Trinité" - son substitut particulier.
1760 Deux douzaines de Maîtres de Loges parisiennes récusent l'autorité de Lacorne, élisent président de la Grande
Loge le marchand "plumassier" Martin Peny, Maître de la Loge de "Saint-Martin", et adoptent de nouveaux "Statuts
et règlements" (19 mai). A partir de cette année-là et au cours des années suivantes, prolifération anarchique, sur le
continent, des grades écossais ; particulièrement en France, en Allemagne et en Suède.
1761 Le Comte de Clermont nomme Antoine Chaillon de Jonville, son substitut général, le Maître des requêtes.
La Grande Loge, conjointement avec le Grand Conseil des Loges régulières pour les degrés éminents, dont le "chef"
est Chaillon de Jonville, délivre à Etienne Morin des lettres patentes d'inspecteur des Loges françaises pour
l'Amérique, avec pouvoir d'y propager les Hauts Grades (27 août).Apparition à Metz du grade de Grand Inspecteur
Grand Elu, Chevalier Kadosch, qui pendant quelques années, va être tenu à Paris pour le grade ultime de la
Maçonnerie (14 mars). Apparition du titre "Souverain Prince Rose-Croix" (porté par le chevalier de Tellinsc),
nouveau nom de Chevalier de l'Aigle.
1762 Etienne Morin, pris en mer par les Anglais, est habilité par le comte Ferrers, Grand Maître des Modernes, à
propager les Hauts Grades dans les colonies anglaises d'Amérique. Le Maître tailleur Pirlet, "Grand Maître" d'une
Loge écossaise et d'un Conseil de Chevaliers d'Orient, institue au sein de ce dernier la dignité de "Grand Empereur de
l'Orient" (22 juillet). A Marseille, Alexandre Routier, membre de la Loge de "Saint-Jean d'Ecosse", dont le fondateur
lui avait cédé ses pouvoirs, les transporte à la Loge où il était affilié laquelle prend, en conséquence, le titre de "Mère
Loge écossaise de Marseille" (Gustave Bord dixit).
1763 Réunification de la Grande Loge de France. Nouveaux "Statuts et règlements" (24 avril).
Les principaux officiers de la Grande Loge fondent (ou réveillent) en réplique au Conseil des Empereurs le
"Souverain Conseil des Chevaliers d'Orient de Paris", présidé par Jean-Pierre Moét, homme de confiance de Chaillon
de Jonville (23 septembre).
1765 A Metz, puis à Paris, Théodore-Henry baron de Tschoudy fonde deux collèges du grade d'écossais de SaintAndré d'écosse destinés pour lui à supplanter le grade de Kadosch. Il y reçoit les principaux officiers de la Grande
Loge.
1766 Concordat entre la Grande Loge d'Angleterre et la Grande Loge de France. L'élection, contestée, des nouveaux
officiers de la Grande Loge de France (27 décembre 1765) provoque des dissensions qui aboutissent à l'exclusion de
dix Maîtres de Loges parisiens (5 avril et 14 mai).Circulaires conjointes de la Grande Loge (14 août) et du Souverain
Conseil des Chevaliers d'Orient (21 septembre). La première supprime les Mères Loges provinciales ; la seconde
condamne le grade de Kadosch. Le Conseil de Pirlet, qui prend le nouveau nom de "Souverain Conseil des Empereurs
d'Orient et d'Occident", offre à la Grande Loge de s'unir à lui (2 octobre). En vain.
C'est en cette année 1766 que Martines vint à Paris et fonda un temple Cohen avec Bacon de la Chevalerie, JeanBaptiste Willermoz, Fauger d'Ignéacourt, le comte de Lusignan, Henri de Loos, de Grainville, etc... En 1767, il établit
son Tribunal Souverain qui devait régenter tout l'Ordre des Elus-Cohens. La rencontre avec Saint-Martin en 1768
devait avoir une grande importance pour l'un comme pour l'autre. La personnalité et l'enseignement de Martines de
Pasqually firent sur Saint-Martin une impression profonde et durable. Réciproquement, Martines fut lui-même
influencé par Saint-Martin. Ce dernier quitte l'uniforme en 1771 et devient le secrétaire de Martines, remplaçant dans
cette tâche l’abbé Pierre Fournié. De cette époque date la mise au point des rituels ainsi que la rédaction du Traité sur
la Réintégration des êtres, base doctrinale de la théosophie et de la théurgie martinésistes.
1767 Quatrième édition des "Constitutions" d'Anderson, avec la mention, tout honorifique, de John Entick.
A Paris, une assemblée de Grande Loge convoquée "par ordre supérieur" reçoit "les ordres du gouvernement" de
suspendre ses travaux (21 février) ; suspension qui dure jusqu'à la mort du Comte de Clermont (16 juin 1771).
Martinès de Pasqually, à Paris, promulgue les Statuts et installe le "Tribunal souverain de l'Ordre" fondé par lui et
propagé depuis 1758, des Chevaliers Maçons élus Coëns de l'Univers. Première Loge de Perfection, ou Loge
écossaise, sur le continent américain (Albany, New-York, fondée par un délégué d'Etienne Morin).
1771 Mort du Comte de Clermont (16 juin). Réunion des Maîtres de Loges parisiens chez leur doyen Puisieux, qui
réintègrent les exclus de 1766 et élisent Grand Maître Louis-Philippe-Joseph d'Orléans, duc de Chartres (futur
Egalité). Administrateur général de l'Ordre : Anne-Charles-Sigismond, duc de Montmorency-Luxembourg, premier
baron chrétien de France (21 et 24 juin).
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1772 Le duc de Chartres accepte sa nomination par la Grande Loge, et aussi sa nomination par le Conseil des
Empereurs comme Souverain Grand Maître de tous les Conseils, Chapitres et Loges écossaises du Grand Globe de
France (5 avril). La Grande Loge de France et le Souverain Conseil des Empereurs s'unissent pour former la
"Souveraine et Très Respectable Grande Loge de France" (9 août), qui charge huit commissaires d'élaborer de
nouveaux statuts. La Stricte Observance, à son apogée, prend le nom de Rite (ou Régime) écossais Rectifié (Convent
de Kohlo, Lusace, 4-24 juin). Elle s'introduit à Strasbourg.
1772-1789 Le rite Adonhiramite se met en place, peut-être à l’initiative de Lacorne l’ancien substitut du Comte de
Clermont.
1773 Le duc de Luxembourg invite les huit commissaires à soumettre leur projet de statuts... Aux députés mandatés
par les provinces pour participer à l'installation du duc de Chartres. Ils sont convoqués le 5 ; et, le 8, "le corps des
députés des Loges de province" élit le duc de Chartres et le duc de Luxembourg (...) Aux offices, qu'ils avaient depuis
longtemps acceptés, de la Grande Loge. Le 9, Luxembourg préside leur assemblée qui se proclame "seul et unique
Tribunal de l'Ordre sous le signe distinctif de "Grande Loge Nationale de France" (celle-ci adoptera les "Statuts de
l'Ordre Royal de la Maçonnerie en France" - 26 juin). Le duc de Chartres est installé Grand Maître de la nouvelle
Obédience, dite dès lors "Grand Orient de France" (22 octobre). La Grande Loge Nationale de France subsistera
jusqu'en 1799 et est souvent appelée Grande Loge de Clermont.
1773-1774 Introduction à Lyon, à la diligence de Jean-Baptiste Willermoz, de la Stricte Observance, ou Rite écossais
Rectifié. Celui-ci essaime sous la forme de Loges et Préfectures à Bordeaux et à Montpellier.
1774 Le Grand Orient de France entérine et réglemente la Maçonnerie d'adoption.
1775 S'ouvre la décennie où s'épanouira la Maçonnerie, très ramifiée, qu'on dit «mystique», «occultiste» ou encore
«illuministe ». Charles-Pierre-Paul Savalette de Lange nomme la commission qui mettra sur pied le rite des
Philalèthes.
Louis-Claude de Saint-Martin "le Philosophe Inconnu" publie : "Des Erreurs et de la Vérité" (Paris).
1775 l’abbé Terrasson fonde un rite Egyptien basé sur une génération consécutive à un jeune et à l’absorption de dix
gouttes d’un baume du magicien. Cette régénération était censée donner le pouvoir de communiquer avec les esprits,
de maîtriser la matière et le temps, succès rapide et éphémère.
1776 Traité d'union entre le Grand Orient de France et les Directoires Ecossais Rectifiés d'Auvergne (Lyon),
d'Occitanie (Bordeaux) et de Bourgogne (Strasbourg), auquel adhérera, dès sa fondation en 1781, le directoire de
Septimanie (Montpellier).
1778 Convent des Gaules, à Lyon (25 novembre - 10 décembre) : la Stricte Observance devient, au plan des provinces
de France, l'Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte. Promulgation du "Code Maçonnique des Loges
Réunies et Rectifiées de France" et du "Code Général des Règlements de l'Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la
Cité Sainte".
1779 Fondation du Grand Prieuré Indépendant d'Helvétie (Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte), à qui
sera dû le maintien du Rite écossais Rectifié (la Stricte Observance avait été introduite en Suisse dès 1765).
1780 L'organisation du Rite des Philalèthes est achevée et proposée. Le Rite Primitif, dit aussi des Philadelphes de
Narbonne, est fondé par le Vicomte de Chefdebien d'Aigrefeuille ; son fils, François de Chefdebien d'Armissan le
propagera très activement (19 avril).
1781 Traité entre le Grand Orient de France et la Loge du "Contrat social", Mère Loge Ecossaise pour la France du
Rite Ecossais Philosophique venu d'Avignon (14 décembre).
1782 Convent de Wilhelmsbad, où la réforme lyonnaise du Rite écossais Rectifié (1778) devient universelle (15 juillet
- 1er septembre). L'ascendance templière y est déclarée sans fondement historique. Promulgation d'une "Règle
Maçonnique à l'Usage des Loges Réunies et Rectifiées".
1783 Franz Anton Mesmer fonde, avec Nicolas Bergasse, Maçons l'un et l'autre, la "Société de l'Harmonie" (10 mars).
1784 19 mars 1784, à savoir les STATUTS ET REGLAMENTS GÉNÉRAUX DU Grand CHAPITRE GÉNÉRAL
DE FRANCE.
1784-1786 Grand Chapitre de France organise les 400 grades existants et 1400 rituels en 4 Ordres appelés grades de
Sagesse ; il classe 81 cahiers de rituels dans l’Arche d’Alliance. Ils.ont été réveillés en France en particulier par René
Guilly depuis 1968, suivant les organisations il s’appelle Rite Français, Rite Français Traditionnel ou Rite Moderne
1785 15 juillet adoption rituel d’apprenti GODF, 29 juillet rituel de compagnon, le 12 août rituel de Maître.
1785 Premier Convent du Rite des Philalèthes (Paris 19 février-26 mai). Giuseppe Balsamo, dit Cagliostro, triomphe
à Paris avec son Rite égyptien, qu'il a diffusé en Belgique, aux Pays-Bas, en Pologne, à Strasbourg, à Lyon ; qu'il
transportera en Angleterre et en Suisse, après avoir, en résonnance de l'affaire du Collier, été jugé, acquitté et expulsé
de France.
1785-1787 Organisation, du Rite dit "Rite Français", par le Grand Orient de France. Avant cette date pour les loges
bleues c’était avec des différences le plus utilisé, il n’avait pas de nom il s’appelait tout simplement le Rite
1787 Deuxième Convent des Philalèthes (Paris, mars-mai).
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1789 En France, schisme dans la Grande Loge de Clermont (nous n'ignorons pas l'histoire de France !... Nous
précisons que ne sont présentés ici que les dates et commentaires qui concernent la Franc-Maçonnerie Française.
1791 Dernière assemblée de la Grande Loge de Clermont (3 octobre). François Le Franc, "Le voile levé pour les
curieux ou les Secrets de la révolution révélés à l'aide de la Franc-Maçonnerie" (Paris) : première publication de la
thèse du complot impliquant la Maçonnerie.
1793 Philippe-Egalité (duc de Chartres) démissionne de la Grande Maîtrise du Grand Orient de France (lettre du 5
janvier, publiée le 24 février ; il sera guillotiné le 6 novembre). A Paris, réunion constitutive, dans le sillage fictif de la
Loge "Guillaume Tell", exsangue, de la Loge du "Centre des Amis" (2 février), qui élira pour Maître en chaire,
Alexandre-Louis Roëttiers de Montaleau (3 mars).Après la Grande Loge de Clermont, le Grand Orient entre en
sommeil (dernière réunion le 13 mai et dernière circulaire pour annoncer la Saint-Jean d'hiver).
1795 La Grande Loge de Clermont célèbre son réveil (24 juin). Ses travaux reprendront peu à peu au cours des mois
suivants.
1796 Roëttiers de Montaleau, élu Grand Vénérable (il refuse le titre de Grand Maître) du Grand Orient de France (7
juin).
1797 Augustin Barruel ("Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme", Londres, dont l'édition enjambe sur
l'année suivante), puis John Robinson ("Proofs of a Conspiracy", Londres) augmentent et rééditent la thèse du
complot où la Maçonnerie aurait été partie prenante. Jean-Joseph Mounier répliquera en 1801 : "De l'influence
attribuée aux philosophes, aux Francs-Maçons et aux Illuminés sur la Révolution de France" (9 juin).
1797 Brésil fondation de la première Loge : Cavaleiro de Luz orient de Bahia
1799 Concordat d'union sanctionné par le Grand Orient de France (23 mai) et la Grande Loge de France (9 juin) ;
Tenue solennelle de fusion des deux Obédiences sous le nom de Grand Orient de France (22 juin).
1802-1804 Conflits entre le Grand Orient de France et les Loges de son Obédience fidèles au Rite Ecossais.
1804 La Loge de "Saint-Alexandre d'écosse" reprend ses travaux en tant que Mère Loge du Régime écossais
Philosophique en France après la dispersion de l'ancienne Loge du "Contrat social" (22 août).
Fondation du Suprême Conseil de France du Rite écossais Ancien et Accepté (ou indifféremment dès 1804-1805 :
Rite ou Rit écossais Ancien et Accepté ; Ancien Rit Accepté ; Ancien Rit écossais, Rit écossais d'Heredom), par
Alexandre-François-Auguste Comte de Grasse, marquis de Tilly, dit Grasse-Tilly, qui en devient le Premier
Souverain Grand Commandeur (15 octobre). Fondation de la Grande Loge Générale écossaise par la Mère Loge
écossaise "Saint-Alexandre d'Ecosse" (22 octobre). Elle tient six assemblées entre le 27 octobre et le 5 décembre; Le
1er décembre sont nommés : Grand Maître, le Prince Louis Bonaparte ; Grasse-Tilly, son représentant ; principaux
dignitaires : Kellermann, Masséna, Marescalchi, alence, Lacépède, Lefebvre, Sérurier. Au Grand Orient de France,
l'Acte d'union ou "concordat" avec la Grande Loge Générale Ecossaise, imposé par l'empereur, est signé le 3
décembre et ratifié le 5 ; il institue Joseph Bonaparte, Grand Maître ; Louis Bonaparte, Grand Maître adjoint ; et
comme autres dignitaires : Cambacérès, Lebrun, Kellermann, Murat, Masséna, etc.
1805 Cambacérès et Murat, premier et deuxième Grands Maîtres adjoints du Grand Orient de France (avril). Le Grand
Orient modifie unilatéralement le concordat (11 juillet). Les "Princes Maçons écossais" le dénoncent "sous condition
suspensive" (6 septembre). Kellermann fait savoir au Grand Orient, par l'intermédiaire de Bacon de la Chevalerie, que
Joseph Bonaparte et Cambacérès subordonnent leur installation à un accord avec les Ecossais sur le concordat (9
septembre). Le concordat est modifié d'un commun accord (septembre-octobre) : le Grand Orient régit les ateliers
écossais du 1er au 18e degré ; le Suprême Conseil, les grades supérieurs au 18e degré; Cette répartition sera respectée
jusqu'à la chute de l'Empire. Le Rite Ecossais Rectifié est réveillé à Besançon.
1806 Cambacérès élu Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil du Rite Ecossais Ancien et Accepté ;
Grasse-Tilly, Grand Commandeur honoraire (1er juillet).
1806 à Milan Lechangeur, dépité de n’avoir pas été accepté au sein du suprême conseil d’Italie, crée le Rite de
Misraïm en 90 degrés. Il se proclame Supérieur Grand Conservateur de ce Rite qu’il prétend de source Egyptienne.
1807 Cambacérès, Grand Maître du “Rite écossais Philosophique”. La Loge du "Centre des amis" passe du Rite
Français au Rite Ecossais Rectifié et il se constitue en son sein, avec l'aval de Willermoz, une préfecture de Neustrie
relevant du Grand Prieuré Indépendant d'Helvétie (Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte).
1808 Cambacérès, Grand Maître des Directoires écossais du Rite Ecossais Rectifié.
1809 Cambacérès, Grand Maître du Rite Primitif de Narbonne.
1809-1811 Traité entre le Grand Orient de France et le Rite Ecossais Rectifié en France (Directoires de Lyon,
Montpellier et Besançon, seuls subsistants - 14 juin).
1814 Le Grand Orient de France proclame vacante la Grande Maîtrise et tous les offices d'honneur (1er juillet). Trois
conservateurs sont nommés : Mac Donald, duc de Tarente, le comte de Beurnonville, Timbrune, comte de Valence
(12 juillet). Le Grand Orient de France décide de "centraliser définitivement" l'administration de tous les rites
maçonniques (28 août). 21 novembre le grand orient proclame qu’il a repris ses droits sur tous les rites.
1815 Le Suprême Conseil de France repousse le projet de centralisation des Rites dans le Grand Orient "en consacrant
définitivement l'indépendance du Rite Ecossais" (18 août) (...) Puis tombe en sommeil jusqu'en 1821.
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1815 les F∴ Michel marc et Joseph Bédarride, qui avaient obtenu des hauts grades de Misraïm en Italie, où ils
remplissaient des fonctions dans l’armée impériale diffusent ce rite en France.
Le 9 avril 1815 avec l’appui du Comte Muraire, de Thory et du général Teste ils organisent un suprême conseil du 90
è degré et prennent le titre de Grand Conservateur. Le rite comprend quatre séries (symbolique, philosophique,
mystique, hermétiste) et dix sept classes avec des rituels bâtis à la hâte. La première loge bleue entre en activité
seulement en juin 1816.
A Paris, Michel Bédarride, assisté de ses frères Marc et Joseph, fonde le Rite de Misraïm sous les auspices de la Loge
Mère de l'Arc en Ciel (19 mai) et de la "Puissance suprême du 90e degré".
1821 Réveil du Suprême Conseil de France : Cambacérès, démissionnaire, est remplacé par Valence ; Decazes est
"Souverain Grand Commandeur d'honneur pour l'Amérique" (7 mai).
1822 Le rite de Misraïm, qui compte environ soixante dix ateliers, sept loges et quinze conseils, est interdit pour délit
de réunion illicite, déclaré en faillite et condamné en tribunal correctionnel.
1822 Brésil 17 juin Grand Orient Brésilien. Les 3 premières Loges travaillent au Rite Moderne.
1826 Nouveaux statuts et règlement pour le Grand Orient de France.
1828 Extinction du Rite Ecossais Rectifié en France ; le dernier Directoire (Besançon) remet ses archives à la Loge de
Zurich "Modestia cum libertate".
1830 La Fayette membre du Suprême Conseil de France (octobre).
1833 Fondation du Grand Orient de Belgique.
1833 Le rite Misraïm toujours sous la direction des FF∴ Bédarride a repris ses activités après la révolution de 1830.
Jacques Etienne Marconis est admis dans une loge puis radié. Il s’installe à Lyon et obtient sous le nom de Nègre une
patente qui lui permet d’ouvrir la Loge « La Bienveillance ». Féru d’ésotérisme il modifie les rituels. Les FF∴
Bédarride s’apercevant que Marconis et Nègre ne faisait qu’un, à nouveau le radie.
Marconis de Nègre vole de ses propres ailes, il fonde le Rite de Memphis en 95 degrés et le présente comme l’ancêtre
de tous les rites ! Après la création de quelques ateliers il se fait proclamer »Grand Hiérophante, sublime Maître de la
vrai lumière »
1838 Elie, duc Decazes, Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil de France. Plus ancien témoignage de
l'existence du Rite de Memphis, alors que Jacques-Etienne Marconis de Nègre le dirige (la constitution du Rite par
son père, Gabriel-Matthieu, en 1814, à Montauban, est incertaine).
1839 A Paris, une délégation du Grand Prieuré indépendant d'Helvétie (en vertu de pouvoirs confiés, le 25 mars, par
le Chapitre provincial de Genève au frère Christophe Aubanel) vient consacrer le réveil de la Préfecture de Neustrie
demandé par six frères français dont deux appartenaient à la Préfecture de 1807. Des lettres patentes sont accordées le
1er octobre. La préfecture s'éteindra en 1841 et remettra ses archives à Genève ; la Loge du "Centre des Amis"
subsistera un an de plus et remettra ses archives au Grand Orient de France.
1840 RER. Après quelques années de léthargie, le Directoire de Bourgogne fut Réveillé à Besançon le 5 avril 1840, peu avant la
reprise des travaux (5 juin) de la loge "La Sincérité et la Parfaite Union" qui s’unit le 26 septembre 1845 à la "Constante Amitié"
du même Orient. Dépositaires des archives de l'ancien Directoire de Strasbourg, V° province, cette loge, inscrite aujourd’hui
encore au tableau du Grand Orient de France, abandonna par la suite la pratique du Rite Ecossais Rectifié, pour ne la reprendre
qu'en 1937. De nos jours, les deux seules filiations légitimes du Rite sont le très irrégulier Grand Orient de France et le Grand
Prieuré Indépendant d’Helvétie, obédience-mère des Grands Prieurés actuels, qu'ils soient "des Gaules", "de France",
"d'Amérique" ou "de Belgique"
1841 suite à des plaintes des loges de Misraïm accusant le Rite de Memphis de servir de couverture à des sociétés
secrètes républicaines toutes les loges furent fermées.
1842 Brésil Création des grades de Sagesse.
1848 26 février la 2ème République adopte l’acclamation : Liberté, Egalité, Fraternité, avec drapeau tricolore. Le
GODF et la grande Loge de France l’adopte aux convents 1849.
Le RER suspend ses activités qui ne reprendront qu’en 1910 au GODF et surtout 1913 à la fondation de la GLNF
1849 Le Grand Orient de France se donne des Constitutions, qui explicitent naturellement le Landmark fondamental
de la croyance en "l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme" (18 Août).
1851 Dissolution de la Grande Loge Nationale de France qui avait cessé ses travaux depuis le 25 février 1850 (Arrêté
du Préfet de police, 2 janvier).
1850 les Maçons réfugiés créent la loge les « Philadelphes » au rite de Memphis. Cette loge initia ou accueilli des
militants de valeur comme Louis Blanc, Martin Nadaud, Tristan Duché, Pierre Leroux, Gustave Naudet. Son
vénérable Jean- Baptiste Boichot rentra clandestinement en France pour structurer l’opposition révolutionnaire, Il fut
arrêté et déporté en 1853.Le frère Berjeau présida « les Philadelphes » des ateliers furent ouvert en Angleterre, Suisse
et Australie. Jugeant ce grand maître trop traditionaliste la loge et une majorité de Maçon fondèrent un « Rite de
Memphis Réformé » sans haut grade puis sans référence au Grand Architecte des Mondes. Cette obédience reçut
Garibaldi et Mazzini ainsi que le célèbre républicain anglais Bradlaugh.
1852 Rétablissement de la Grande Maîtrise du Grand Orient de France ; Lucien Murat élu Grand Maître (9 janvier,
installé le 26 février).
1853 Jean-Marie Ragon de Bettignies, dit Ragon publie : "Orthodoxie maçonnique" (Paris).
[email protected] http://unionmasonicauniversalritomoderno.blogspot.com
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1854 Nouvelles Constitutions du Grand Orient de France.
1855 Congrès maçonnique international (Paris).
1872 Brésil Les Grades de Sagesse se nomme « Grand Chapitre du Rite Moderne ».
1877 Nouvelles Constitutions du Grand Orient de France. Passant outre le Landmark fondamental, elles suppriment
l'obligation de croire en Dieu, ainsi que l’obligation de faire référence au Grand Architecte De l’Univers Le grand
Orient de Belgique l’avait précédé dans cette voie (1871-1872) et fut victime du même ostracisme.
1878 La Grande Loge d'Angleterre rompt avec le Grand Orient de France
1884 L’acclamation du Rite français Vivat, Vivat, Semper Vivat devient officiellement « Liberté Egalité, Fraternité »
1893 Adoption de la première Constitution de la Grande Loge Symbolique Ecossaise, “Le Droit Humain” (qui
prendra ensuite le nom suivant : “Ordre mixte international Le Droit Humain” - 4 avril), sur l'initiative de Maria
Deraisme.
1894 Fondation de la Grande Loge de France.
Au convent du GO il est recommandé que la propagande par la parole et l’écrit se fasse sous la réservation de
l’observation du secret maçonnique. L’usage se répand de n’indiquer que les Trois premières lettres des noms dans les
revues maçonniques
1899 Union des Rites de Memphis et de Misraïm, pour former le Rite de Memphis-Misraïm.
1901 Le conseil de l’ordre rappelle l’obligation du port du tablier et réagit vivement contre l’abandon du rituel.
1905 Le Suprême Conseil de France accorde l'autonomie à la Grande Loge de France.
1902-1914 Le Bloc des gauches qui rassemblait l’Alliance démocratique, le parti radical et la majorité des socialistes
fut largement impulsé par la Maçonnerie. Le vieux maçon Emile Combes déiste et anticlérical fut président du conseil
et mit en œuvre une large part du programme laïque des obédiences.
1910 Trois dignitaires du Grand Orient de France, Edouard de Ribaucourt, Camille Savoire et Gustave Bastard sont
armés Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte, au sein du Grand Prieuré indépendant d'Helvétie pour l'exercice en
France du Rite Ecossais Rectifié (18 avril). Puis ils réveillent à Paris la Loge Ecossaise Rectifiée du "Centre des
Amis".
1912 Fondation, à Paris, de la revue "Le Symbolisme". Directeur : Oswald Wirth (puis Johannis Corneloup, Marius
Lepage, Pierre Morlière). La publication sera interrompue en 1972.
1913 Le "Centre des Amis", et "La Loge Anglaise de Bordeaux", se transforment en "Grande Loge Nationale
Indépendante et Régulière pour la France et les Colonies françaises" (5 novembre) que reconnaît la Grande Loge Unie
d'Angleterre, suivie par la quasi-totalité de la Maçonnerie mondiale. Edouard de Ribaucourt, premier Grand Maître.
Le Grand Prieuré indépendant d'Helvétie dénonce le traité de 1911 avec le Grand Orient de France, pour violation de
l'article 3 qui prescrivait le respect des invocations religieuses (lettre du 29 novembre, confirmée le 13 décembre).
Cela ne pouvait durer au Grand Orient de France d'alors ; la Loge éclata en 1913. Ribeaucourt partit du Grand Orient
de France avec quelques Frères du Centre des Amis pour maintenir la Loge hors le Grand Orient de France.
Il fonda en association avec L'Anglaise de Bordeaux, la "Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière pour la
France et les Colonies Françaises". Les colonies n'étant plus ce qu'elles étaient, l'Obédience s'appelle aujourd'hui
"GRANDE LOGE NATIONALE FRANCAISE".
Le Frère Savoire, resté au Grand Orient de France, finit par fonder le Grand Prieuré des Gaules (1935) et la Grande
Loge Ecossaise Rectifiée de France (1936). Le Grand Prieuré administrait les hauts grades du rite et la Grande Loge
Rectifiée de France, les grades bleus.
Pendant la deuxième guerre mondiale, l'occupant pourchassant la Maçonnerie, les Loges cessèrent leurs activités, à de
rares exceptions près.
Après la guerre, des événements modifient encore le paysage maçonnique :
1945 Création de la Grande Loge Féminine de France
En 1958, la Grande Loge Nationale Française connut une scission dont naquit la Grande Loge Nationale Française
"Opéra", maintenant G.L.T.S. Grande Loge Traditionnelle et symbolique (Opéra).
La même année la Grande Loge du Rite Ecossais Rectifié fusionna avec la Grande Loge Nationale Française.
En 1964, en dépit du fait qu'elle imposait la présence de la Bible dans ses Loges, la Grande Loge de France passa un
accord avec le Grand Orient de France, depuis lequel les deux Obédiences sont en relations d'amitié. Cet accord est
annulé depuis 1970, mais il est toujours possible à un Maçon d'une des deux Obédiences d'appartenir à l'autre.
L'accord de 1964 provoqua une réaction chez certains Frères de la Grande Loge de France pour qui le Grand
Architecte est Dieu. Ils rejoignirent la Grande Loge Nationale Française où ils apportèrent le Rite Ecossais Ancien et
Accepté.
En 1968 création de « La Loge Nationale Française » une Fédération de Loges et de Rites, de 300 membres et de 25
Loges, dont 8 Loges d’études et de recherches. Elle pratique le Rite Français Traditionnel, le Rite Ecossais Rectifié, le
Rite Emulation. Membre de La Maçonnerie Française.
1973 Grande Loge Mixte Universelle
1974 O.I.T.A.R. Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal
1975 Grande Loge Initiatique Symbolique des Rites Unis G.L.I.S.R.U.
1976 Brésil le Grand Chapitre du Rite Moderne devient « Suprême Conseil du Rite Moderne pour le Brésil ».
[email protected] http://unionmasonicauniversalritomoderno.blogspot.com
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1981 Grande Loge Féminine de Memphis-Misraïm G.L.F.M.M.
1982 Grande Loge Mixte de France
1994 15 janvier réactivation du Grand Chapitre Général de France au temple de Cagnes sur mer.
1994 Grande Loge Unie de France G.L.U.F.
1995 Renaissance de la Stricte Observance Templière.
1999 Même si formellement le Grand Orient de France fit toujours état de ses droits sur le Rite Égyptien, notamment par la
présence permanente d'une section de Memphis-Misraïm au sein du Grand Collège des Rites, sa pratique était en fait tombée en
désuétude à la fin du XIXème siècle. Des événements amenèrent son réveil rue Cadet en 1999. Fidèle en cela à la tradition
originelle du rite, les loges de Memphis-Misraïm qui ont rejoint le Grand Orient de France voulaient à la fois travailler les
spécificités initiatiques du rite et promouvoir les valeurs Humanistes de Liberté, d'Égalité et de Fraternité, bien commun de la
tradition maçonnique française. Le Grand Ordre Égyptien a été constitué pour ouvrir, sur les mêmes bases, la pratique des Hauts
Grades du rite égyptien aux seuls Frères du Grand Orient de France. Ses principes fondamentaux sont les mêmes que ceux du
Grand Orient de France ; fonctionnement démocratique et liberté de conscience.
2000 Création par 10 Obédiences moins une de : « La Maçonnerie Française » (nom déposé) depuis la Grande Loge
de France a quitté le système.
2007 4 décembre. Remise de la patente du Souverain Chapitre Pluri-Obédientiel Mixte « LES PERTUIS ».
http://www.lespertuis.fr/
2011 11 et 12 juin Congrès de Barcelonne, Naissance de l’Union Maçonnique Universelle du Rite Moderne.
Travail réalisé par Jean-Claude Villant à partir de septembre 2006 et complété régulièrement avec l’aide de divers
sites internet et des livres suivants: http://unionmasonicauniversalritomoderno.blogspot.com/
Une Certaine idée de la franc-maçonnerie
Trois siècles de la Franc-Maçonnerie française
Histoire de la Franc-Maçonnerie française
Histoire Générale de la Franc-Maçonnerie
Les origines Newtoniennes de la Maçonnerie
De nombreux sites internet
Alain Bernheim
André Combes.
Roger Dachez
Paul Naudon
Alain Bauer
Un merci particulier à notre frère et érudit de la Franc-Maçonnerie : Alain Bernheim pour son aide efficace
et ses conseils avisés.
http://www.freemasons-freemasonry.com/indexfrancaise.html
Jean-Claude Villant Membre de l’académie Internationale du Vème Ordre U.M.U.R.M.
In Ordine : † Eques a Leopardo aureo
[email protected]
[email protected] http://unionmasonicauniversalritomoderno.blogspot.com
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