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M I S E A U P O I N T Valeur pronostique de l’hyperglycémie lors des syndromes coronaires aigus Predictive value of hyperglycemia at the acute phase of coronary syndrome Y. Cottin, M. Zeller, A. Oudot, I. L’Huillier, J. Abou Taam* Points forts O Les nouvelles définitions : – le diabète : deux glycémies à jeun ≥ 1,26 g/l (7,0 mmol/l), à au moins deux reprises ; – l’hyperglycémie à jeun non diabétique : une glycémie à jeun ≥ 1,10 g/l et < 1,26 g/l (≥ 6,1 mmol/l et < 7,0 mmol/l). sodes d’insuffisance cardiaque et de choc cardiogénique (6-9). Enfin, le contrôle de la glycémie au cours du syndrome coronaire aigu a démontré un effet bénéfique sur la diminution de la mortalité, mais uniquement chez les patients diabétiques (8). L’objectif de ce travail est de faire la synthèse des corrélations entre l’hyperglycémie de stress et le SCA, chez les patients diabétiques et non diabétiques selon les nouvelles définitions (10) (tableau). Tableau. Nouvelles définitions du diabète de l’OMS (10). Glycémie à jeun mmol/l g/l O Valeur pronostique de la glycémie à l’admission, en par- – Normal < 6,1 < 1,10 ticulier chez les patients non diabétiques. – Hyperglycémie à jeun non diabétique – Hyperglycémie à jeun diabétique 6,1-7 ≥7 1,10-1,26 ≥ 1,26 Seuils différents de la valeur pronostique de la glycémie à l’admission chez le diabétique et le non-diabétique. O O Importance du contrôle de la glycémie à la phase aiguë et à long terme. HYPOTHÈSES PHYSIOPATHOLOGIQUES Mots-clés : Insulinothérapie - Diabète - Syndromes coronaires aigus - Glycémie - Valeur pronostique. Keywords: Intravenous insulin therapy - Diabetes - Acute coronary syndrome - Glycemia - Prognosis. Au cours du SCA, l’hyperglycémie de “stress” relève de plusieurs mécanismes, chez les patients diabétiques et non diabétiques. Premièrement, un relatif déficit en insuline est associé à une augmentation de la lipolyse et des acides gras libres circulants. Ces acides gras libres sont un substrat normal du myocarde sain, mais deviennent toxiques en cas d’ischémie, par le biais des dégâts membranaires, du déséquilibre calcique et des arythmies qu’ils induisent. De plus, des concentrations élevées d’acides gras libres induisent, chez l’animal, une augmentation de la consommation en oxygène et réduisent donc la contractilité myocardique. Ce relatif déficit en insuline limite également l’extraction du glucose par la voie du métabolisme anaérobie. Enfin, l’étude DIGAMI a démontré l’importance de l’insulinothérapie en phase aiguë d’un IDM chez le diabétique (74 % des patients concernés ayant un infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST), celle-ci réduisant la mortalité de 28 % sur un suivi de plus de 3 ans (8). Deuxièmement, l’hyperglycémie peut induire une augmentation de la diurèse osmotique, avec des interférences possibles avec les mécanismes compensatoires. ès 1931, Cruikshank décrivait une prévalence élevée de glycosurie au cours des infarctus du myocarde (IDM) chez les patients non diabétiques (1). Depuis, il est clairement établi que, au cours des syndromes coronaires aigus (SCA), la moitié des patients présentent une hyperglycémie à l’admission, aussi appelée hyperglycémie de stress, que ces patients soient diabétiques ou non diabétiques (2-8). De plus, une augmentation de la glycémie à la phase aiguë est associée à une augmentation de la mortalité hospitalière. Cette augmentation de la mortalité s’explique par l’augmentation de la taille de l’infarctus ainsi que par une incidence plus élevée d’épi- D * Service de cardiologie, hôpital du Bocage, Dijon. 26 La Lettre du Cardiologue - n° 384 - avril 2005 M Troisièmement, l’hyperglycémie peut être un marqueur de l’étendue des dégâts myocardiques, conséquence de l’augmentation des hormones de “stress”, bien qu’il n’existe qu’une faible corrélation entre l’hyperglycémie et la taille de l’infarctus. Mais Iwakura et al. ont montré récemment que l’hyperglycémie était associée à une altération de la fonction microcirculatoire postangioplastie, ou phénomène de “no-reflow”, pouvant expliquer la plus grande taille des infarctus, mais surtout la mauvaise récupération fonctionnelle chez les sujets diabétiques (11). Enfin, expérimentalement, l’hyperglycémie augmente les phénomènes thrombotiques et/ou pro-inflammatoires par une activation de l’expression de molécules d’adhésion comme ICAM-1 ou la P-sélectine, favorisant l’adhésion des leucocytes à la paroi capillaire. De plus, l’hyperglycémie augmente la formation de microthrombine, et le taux de glucose sanguin s’inscrit comme un prédicteur indépendant de la thrombose plaquettaire. Chez le patient diabétique diagnostiqué avant la survenue du SCA, et quel que soit le traitement antidiabétique prescrit, la valeur de la glycémie à l’admission est un élément pronostique majeur. La méta-analyse de Capes et al. (7) portant sur 15 études et plus de 1 500 patients confirme qu’une glycémie supérieure à 10 mmol/l multiplie par deux la mortalité hospitalière (RR = 1,71 ; IC95 : 1,22-2,4) par rapport à une glycémie d’entrée contrôlée (< 10 mmol/l) (figure 1). Le niveau du seuil est un élément majeur. En effet, pour un seuil légèrement plus élevé (11 mmol/l), à partir d’une cohorte de 1 664 patients, Wahab et al. (12) ne retrouvent pas ce surrisque pour les diabétiques (18,3 % versus 18,8 % ; p = NS). En revanche, les diabétiques non connus mais diagnostiqués à distance de l’épisode aigu, qui représentent 8,1 % de la population, sont une population à surrisque si leur glycémie à l’admission est supérieure à 11 mmol/l. Enfin, l’étude DIGAMI (8) a démontré qu’une glycémie supérieure à 16,5 mmol/l expose à un excès de mortalité de 50 % par rapport à des valeurs inférieures à 13 mmol/l. A U P O I N T GLYCÉMIE À L’ADMISSION CHEZ LE PATIENT NON DIABÉTIQUE L’hyperglycémie de stress survenant au décours de l’infarctus est en soi un facteur de gravité. Capes et al. (7) ont montré dans leur méta-analyse qu’une glycémie d’entrée ≥ 6,1-8,0 mmol/l dans une population non diabétique était associée à une augmentation du risque de mortalité hospitalière (RR = 3,93 ; IC95 : 2,86-5,39) et également à l’apparition d’une insuffisance cardiaque ou d’un choc cardiogénique (RR = 3,1 ; IC95 : 1,2-7,4) (figure 2). De plus, un travail récent montre que chaque augmentation de la glycémie d’un palier de 3 mmol/l est associée à la survenue d’événements cardiaques majeurs, avec un odds-ratio de 1,29 (IC95 : 1,081,54) (13). Référence GLYCÉMIE À L’ADMISSION CHEZ LE PATIENT DIABÉTIQUE I S E Définition de l'hyperglycémie (mmol/l) O'Sullivan > 8,0 Lewandowicz ≥ 6,7 Soler ≥ 6,1 Oswald ≥ 8,0 Bellodi > 6,7 Ravid > 6,7 Sewdarsen ≥ 8,0 Total 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Figure 2. Risque relatif de mortalité hospitalière chez les patients non diabétiques (7). Si la glycémie à l’admission est un élément pronostique de la mortalité hospitalière, elle est également un facteur pronostique à un an. Dans la série de Wahab et al., les patients non diabétiques hospitalisés pour SCA qui avaient une glycémie à l’admission > 198 mg/dl (11 mmol/l) présentaient une augmentation de la mortalité hospitalière (23,7 % versus 8,1 % ; p < 0,001) et de la mortalité à un an (8,7 % versus 3,1 % ; p < 0,01) (12). Référence Définition de l'hyperglycémie (mmol/l) LES NOUVELLES DÉFINITIONS (HYPERGLYCÉMIE À JEUN NON DIABÉTIQUE) Lynch ≥ 10 Gwilt ≥ 10 Un taux plasmatique de glucose supérieur au seuil du diabète (7 mmol/l, 1,26 g/l) est un facteur de risque bien établi de pathologie coronaire. Ce seuil correspond à l’incidence et à la prévalence de la microangiopathie diabétique, notamment la rétinopathie et la néphropathie diabétiques. Cependant, il est maintenant acquis que la macroangiopathie diabétique, notamment l’atteinte coronaire, apparaît pour des valeurs bien en dessous du seuil définissant le diabète (14). D’après les recommandations françaises (Alfediam) et internationales (OMS), le diagnostic de l’hyperglycémie à jeun repose sur de nouvelles définitions concernant une nouvelle classe d’anomalies de la glycémie (10) : l’hyperglycémie à jeun non diabétique Sewdarsen ≥ 11 Lynch ≥ 10 Total 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Figure 1. Risque relatif de mortalité hospitalière chez les patients diabétiques (7). La Lettre du Cardiologue - n° 384 - avril 2005 27 M I S E A U P O I N T (HGND). Elle correspond à des niveaux de glycémie à jeun comprise entre 6,1 et 7 mmol/l (1,10 à 1,26 g/l) (tableau). Cette nouvelle définition a ainsi créé une nouvelle catégorie de patients qui ont dix fois plus de risque de développer un diabète à 6 ans (15). Chez les patients coronariens, l’HGND se caractérise également par un risque accru de mortalité de toute cause et plus spécifiquement de mortalité par cardiopathie ischémique par rapport à la population normoglycémique (16). Dans un travail français récent, en utilisant les nouveaux critères, 15 % des patients avec un SCA ont une HGND, et 38 % présentent un diabète, connu dans seulement 21 % des cas avant l’événement. C’est donc 53 % des patients qui révèlent une anomalie de la glycémie (17). Ces résultats montrent que les patients ayant une HGND ont deux fois plus de risque de décès intrahospitalier que les patients normoglycémiques, ce risque étant principalement lié à une augmentation du risque de développer un choc cardiogénique au cours du séjour hospitalier. – d’une part, pour le dépistage du diabète ou de l’HGND ; – d’autre part, pour sa valeur pronostique majeure, en particulier chez les non-diabétiques ; – enfin, si un traitement par insuline a clairement été établi, son bénéfice chez les diabétiques, le rôle du contrôle glycémique sur les stratégies mécaniques et/ou adjuvantes de recanalisation sont encore à évaluer. En revanche, les données récentes de l’étude DIGAMI montrent que, sur le long terme, c’est le contrôle glycémique, que ce soit par insuline et/ou par antidiabétique oral, qui influence le pronostic. O Bibliographie 1. Cruikshank N. Coronary thrombosis and myocardial infraction, with glycosuria. Br Med J 1931;1:618-9. 2. Sewdarsen M, Jialal I, Vythilingum S, Govender G, Rajput MC. Stress hyper- PRONOSTIC PLUS PÉJORATIF DE L’HYPERGLYCÉMIE CHEZ LE PATIENT NON DIABÉTIQUE QUE CHEZ LE PATIENT DIABÉTIQUE : POURQUOI ? Une hyperglycémie au cours de l’IDM est donc un facteur de mauvais pronostic, mais tout particulièrement chez le patient non diabétique. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ces différences : Le niveau de définition de l’hyperglycémie dans les études est généralement plus faible chez les patients non diabétiques. De plus, l’hyperglycémie devrait tenir compte du niveau de glycémie de base, mais ces données ne sont généralement pas connues. Les patients diabétiques bénéficient plus fréquemment d’une insulinothérapie à la phase aiguë, avec des effets favorables sur le métabolisme anaérobie et sur la thrombose. En dehors de la glycémie, de nombreux autres facteurs influencent le mauvais pronostic des patients diabétiques, en particulier la prévalence de l’hypertension avec ses conséquences sur la fonction diastolique, les anomalies myocardiques et circulatoires du myocarde non infarci, et surtout le moindre recours à la recanalisation par thrombolyse et/ou par angioplastie. Enfin, un certain nombre de données indiquent que la présence d’une glycémie élevée n’est pas seulement due au stress métabolique aigu lié à l’infarctus, mais également à une anomalie du métabolisme du glucose préexistante chez ces patients (18). Il est également important de souligner l’excellente corrélation entre la glycémie mesurée à J4-J5 d’un SCA et une réévaluation à 3 mois (18). CONCLUSION Si la prise en charge des syndromes coronaires aigus repose sur des recommandations clairement établies, l’évaluation du niveau de la glycémie fait néanmoins partie intégrante des bonnes pratiques, avec trois objectifs : 28 glycaemia is a predictor of abnormal glucose tolerance in Indian patients with acute myocardial infarction. Diabetes Res 1987;6:47-9. 3. Oswald GA, Smith CC, Betteridge DJ, Yudkin JS. Determinants and importance of stress hyperglycaemia in non-diabetic patients with myocardial infarction. Br Med J 1986;293:917-22. 4. Oswald GA, Yudkin JS. Hyperglycaemia following acute myocardial infarction: the contribution of undiagnosed diabetes. Diabet Med 1987;4:68-70. 5. Bolk J, Van der Ploeg T, Cornel JH et al. Impaired glucose metabolism predicts mortality after a myocardial infarction. Int J Cardiol 2001;79:207-14. 6. Tansey MJ, Opie LH. Plasma glucose on admission to hospital as a metabolic index of the severity of acute myocardial infarction. Can J Cardiol 1986;2:326-31. 7. Capes SE, Hunt D, Malmberg K, Gerstein HC. Stress hyperglycaemia and increased risk of death after myocardial infarction in patients with and without diabetes: a systematic overview. Lancet 2000;355:773-8. 8. Malmberg K, Ryden L, Efendic S et al. Randomized trial of insulin-glucose infusion followed by subcutaneous insulin treatment in diabetic patients with acute myocardial infarction (DIGAMI study): effects on mortality at 1 year. J Am Coll Cardiol 1995;26:57-65. 9. Oswald GA, Corcoran S, Yudkin JS. Revalence and risks of hyperglycaemia and undiagnosed diabetes in patients with acute myocardial infarction. Lancet 1984;1:264-7. 10. Recommandations OMS: Sreening for type 2 diabetes (www.who.int/diabetes). 2003. 11. Iwakura K, Ito H, Ikushima M et al. Association between hyperglycaemia and the no-reflow phenomenon in patients with acute myocardial infarction. J Am Coll Cardiol 2003;41:1-7. 12. Wahab NN, Cowden EA, Pearce NJ et al. ICONS Investigators. Is blood glucose an independent predictor of mortality in acute myocardial infarction in the thrombolytic era? J Am Coll Cardiol 2002;40:1748-54. 13. Norhammar AM, Ryden L, Malmberg K. Admission plasma glucose. Independent risk factor for long-term prognosis after myocardial infarction even in nondiabetic patients. Diabetes Care 1999;22:1827-31. 14. Haffner SM. Glucose-tolerance testing in acute myocardial infarction. Lancet 2002;359:2127-8. 15. De Vegt F, Dekker JM, Jager A et al. Relation of impaired fasting and postload glucose with incident type 2 diabetes in a Deutch population: The Hoorn Study. JAMA 2001;285:2109-13. 16. Fisman EZ, Motro M, Tenenbaum A et al. Impaired fasting glucose concentrations in nondiabetic patients with ischemic heart disease: a marker for a worse prognosis. Am Heart J 2001;141:485-90. 17. Zeller M, Cottin Y, Brindisi MC et al. The RICO survey working group. Impaired fasting glucose and cardiogenic shock in patients with acute myocardial infarction. Eur Heart J 2004;25:308-12. 18. Norhammar A, Tenerz A, Nilsson G et al. Glucose metabolism in patients with acute myocardial infarction and no previous diagnosis of diabetes mellitus: a prospective study. Lancet 2002;359:2140-4. La Lettre du Cardiologue - n° 384 - avril 2005 M A U P O I N T C FM c. entre 20 et 30 % d. entre 30 et 40 % 1. Le diabète à distance de la phase aiguë se définit par : a. une glycémie à jeun ≥ 1,26 g/l (7,0 mmol/l) b. une glycémie à jeun ≥ 1,26 g/l (7,0 mmol/l) à deux reprises c. une glycémie à jeun ≥ 1,10 g/l (6,1 mmol/l) d. une glycémie à jeun ≥ 1,10 g/l (6,1 mmol/l) à deux reprises 4. Le pronostic de l’hyperglycémie plus péjoratif chez le patient non diabétique que chez le patient diabétique s’explique par : a. un seuil d’hyperglycémie différent pour les deux groupes b. le moindre recours à l’insulinothérapie précoce chez les non-diabétiques c. le nombre élevé de diabétiques méconnus d. les autres facteurs péjoratifs de mauvais pronostic chez le diabétique 2. Le taux de patients diabétiques non connus dépistés au cours d’un syndrome coronarien aigu est de : a. moins de 10 % b. entre 10 et 20 % c. entre 20 et 30 % d. entre 30 et 40 % 3. Le taux d’hyperglycémies à jeun non diabétiques dépistées au cours d’un syndrome coronarien aigu est de : a. moins de 10 % b. entre 10 et 20 % 1. b ; 2. b ; 3. b ; 4. a, b, c, d. C FM RÉPONSES AUTOQUESTIONNAIRE I S E À découper ou à photocopier O La UI, JE M’ABONNE AU MENSUEL Merci d’écrire nom et adresse en lettres majuscules w Collectivité ................................................................................. Lettre Cardiologue ABONNEMENT : 1 an ÉTRANGER (AUTRE FRANCE/DOM-TOM/EUROPE ¾ ¾ ¾ à l’attention de .............................................................................. 120 € collectivités 96 € particuliers 60 € étudiants* ¾ ¾ ¾ *joindre la photocopie de la carte w Particulier ou étudiant Prénom .......................................................................................... w libérale QU’EUROPE) 140 € collectivités 116 € particuliers 80 € étudiants* *joindre la photocopie de la carte + M., Mme, Mlle ................................................................................ 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