Bernadette Soubirous est née à Lourdes le 7 janvier 1844 au moulin

Transcription

Bernadette Soubirous est née à Lourdes le 7 janvier 1844 au moulin
Sur les pas de Bernadette Soubirous
Objectif : Faire découvrir aux enfants, le récit des apparitions mais aussi le message et les symboles de Lourdes
Matériel : Le récit « Sur les pas de Bernadette »
Le plateau du jeu
Un personnage représentant le pèlerin que nous sommes
Le jeu de carte des symboles
Un chapelet
Un tube de colle pour coller les cartes sur le plateau
Règle du jeu :
- Poser le plateau sur la table, au milieu des enfants
- Distribuer toutes les cartes
- Placer votre pèlerin sur le chemin, à côté de Bernadette. Demander à un enfant de le faire avancer au fur et à mesure
de l’histoire.
- Commencer le récit : pour retenir l’attention des enfants, il est important de raconter l’histoire et non de la lire. Peu
importe si vous oubliez quelques détails. Vous pouvez cependant lire les parties en gras, de façon à rapporter
fidèlement les propos de Bernadette.
-
-
Lorsque, dans votre texte, vous trouvez ce symbole
posez la question appropriée et/ou demander aux enfants,
qui d’entre eux possèdent les cartes appropriées. Chacun lit sa carte correspondante. Vous trouverez dans l’annexe 1,
le complément d’information.
Exemple : 1e apparition
Question : Lorsque Bernadette voit l’apparition, quel est le 1e geste qu’elle fait ? Elle cherche son chapelet
Et le second ? Elle essaie de faire le signe de la croix
Cartes : - Image de l’enfant faisant le signe de croix (à coller sur le plateau, dans le cercle jaune)
- Carte violette sur l’explication du symbole (à coller sur le chemin ou autour du cercle)
- Carte violette sur la parole de Dieu (à coller sur le chemin ou autour du cercle)
- Carte violette sur le symbole dans ma vie (à coller sur le chemin ou autour du cercle)
Reprendre le récit et faire avancer le pèlerin
NARRATION
L’enfance de Bernadette
Bernadette Soubirous est née à Lourdes le 7 janvier 1844 au moulin de Boly. Ses parents, François et Louise ne sont pas
pauvres. Son père est meunier. Les affaires marchent bien. Bernadette est l'aînée de 9 enfants, dont 4 seulement arriveront à
l'âge adulte. Son père et sa mère sont de braves gens, pieux et généreux avec les pauvres.
Peu de temps après sa naissance, Bernadette est mise en nourrice chez Marie Laguës, dans un petit village nommé Bartrès à
quelques kilomètres de Lourdes car sa maman ne peut plus la nourrir. Son papa va la voir tous les jours.
Quelques mois plus tard, Bernadette revient vivre au moulin. C'est l'époque du bonheur.
Un peu plus tard, les épreuves difficiles arrivent : décès des petits frères et sœurs et blessure grave du père au travail. Il perdra
un œil.
Les difficultés financières commencent. Le moulin ne rapporte plus de quoi payer le loyer et la famille est expulsée en juin
1854.
François, le père, devient manoeuvre. Louise, sa mère va faire des ménages et Bernadette reste à la maison s'occuper de ses
frères et de sa sœur. Elle n’a pas le temps d’aller à l'école ou au catéchisme.
Trois ans plus tard, la situation s’aggrave encore. Les Soubirous n’ont plus d’argent et trouvent à se loger gratuitement, dans
une ancienne cellule de prisonnier appelée "le Cachot". Cette toute petite pièce, sombre, humide et nauséabonde, leur servira
de cuisine et de chambre pour 6 personnes.
À la fin de l’hiver, la police débarque au cachot pour arrêter le papa de Bernadette car on l’accuse d’avoir volé 2 sacs de farine
chez le boulanger. Il n’a bien entendu rien fait mais c’est la honte et le déshonneur pour toute la famille. Il restera un mois en
prison.
Les Soubirous vivent dans la misère complète ! Pour éviter d’avoir une bouche à nourrir, Bernadette repart à Bartrès chez son
ancienne nourrice. Elle a 13 ans et travaille comme bonne à tout faire, s'occupant des tâches ménagères et gardant les moutons
dehors, en plein hiver qu’il pleuve ou qu’il neige. La nourrice n’est pas gentille. Elle traite Bernadette de bonne à rien et lui
répète sans cesse « Ma pauvre fille, tu ne vaux même pas le pain que tu nous coûtes ! Tu es trop bête, tu ne feras jamais ta
première communion ».
Son seul bonheur est de commencer à apprendre le catéchisme et préparer sa première communion.
À la fin de l’hiver, Bernadette revient au cachot retrouver les siens. La vie est très difficile mais au moins, la famille est réunie.
1
1e apparition.
Nous sommes le jeudi 11 février 1858 : un jour comme les autres au cachot, dans la
pénombre nauséabonde. Il est 11 heures : Bernadette s’écrie – « Mon Dieu, il n’y a plus de
bois ! » Elle part en chercher avec sa sœur Toinette, et son amie Jeanne. Dehors c’est le
brouillard. Les trois petites filles sortent du village et se dirigent vers la Grotte de
Massabielle, lieu dit de la « Tute aux cochons ». C’est un endroit malfamé, la décharge de Lourdes. Et
c’est précisément là que la Vierge Marie a choisi de se manifester à Bernadette.
Les fillettes arrivent au bord du Gave, jettent leurs sabots de l’autre côté et traversent les pieds dans
l’eau… sauf Bernadette qui de santé très fragile ne devait pas se mouiller. Elle cherche donc un
passage pour traverser à pieds secs.
« C’est alors que j’entendis un bruit comme un coup de vent. Je me retournai du côté de la prairie mais les arbres ne
remuaient pas ! Encore le même bruit ! Cette fois en face de moi, des branches s’agitent : celles d’un rosier sauvage,
enraciné à la base d’une sorte de niche à 3 m au dessus du sol, en bordure d’une grotte. Une lumière douce éclaire ce trou
sombre et voici, dans cette lumière, un sourire. C’est une merveilleuse jeune fille, vêtue de blanc. Elle avait une ceinture
bleue et une rose jaune sur chaque pied, couleur de la chaîne de son chapelet. Elle ouvre les mains dans un geste d’accueil.
Quand je l’ai vu, je me suis frottée les yeux ; je croyais me tromper. J’ai mis la main dans ma poche ; j’y trouvai mon
chapelet. Je voulais faire le signe de la croix mais mon bras ne bougeait pas. La vision fit le signe de croix. Alors j’essayai
une seconde fois. Et je pus. J’ai passé mon chapelet ; la vision faisait courir les grains du sien, mais ne remuait pas les
lèvres. Une grande paix envahit mon âme. Quand j’eus fini mon chapelet, la vision disparut tout d’un coup ».
Questions : 1°) Lorsque Bernadette voit l’apparition, quel est le premier geste qu’elle fait ? Elle cherche son chapelet
pour prier et demander à Dieu de la protéger car elle a peur. Montrer un chapelet aux enfants et expliquer brièvement son
utilisation.
2°) Quel est le second geste de Bernadette ? Elle essaie de faire le signe de la croix mais n’y arrive pas car
elle est effrayée.
Jeu de cartes : « Le signe de la croix » (Voir règle ci-dessus)
Reprise du récit
Bernadette rejoint ses amies et leur demande si elles avaient vu l’apparition. Devant leur réponse négative
Bernadette ne dit rien. Elle ne racontera qu’un peu plus tard l’étrange apparition. Ses parents ne la croient pas mais la rumeur
fait le tour du village.
2e apparition. 14 février 1858 : « Le sourire de l’Apparition »
Bernadette ressent une force intérieure qui la pousse à retourner à la Grotte malgré l'interdiction de ses parents. Sur
son insistance, sa mère l'y autorise ; après la première dizaine de chapelet, elle voit apparaître la même Dame.
L’Apparition vient-elle de Dieu ou du diable ? Pour en avoir le cœur net, Bernadette prend de l’eau bénite qu’elle
avait apportée et la jette sur l’Apparition. En disant « Si tu viens de la part de Dieu reste, sinon va-t-en ! » La Dame
sourit et incline la tête. La prière du chapelet terminée, elle disparaît.
3e apparition. Jeudi 18 février 1858 : « Les promesses »
Bernadette retourne à la grotte. Cette fois, elle est accompagnée de 2 adultes. Sur leur conseil, elle s’est munie
d’encre et de papier. « Arrivée là, je commençai à dire le chapelet. Après avoir récité la première dizaine, je vis la
même dame. Je lui demandai si elle avait quelque chose à me dire, d’avoir la bonté de le mettre par écrit. Alors,
elle me sourit et me dit : "Ce n'est pas nécessaire", et elle ajoute : "Voulez-vous me faire la grâce de venir ici
pendant quinze jours?" Je lui répondis oui. Elle me dit aussi : "Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce
monde mais dans l'autre". »
Les jours suivants, Bernadette rencontra de nouveau l’Apparition. La nouvelle commence à faire grand bruit. Le curé, les
gendarmes, le commissaire, les villageois, tous veulent savoir ce qu’il en est réellement. Bernadette est interrogée, accusée de
mensonge. Malgré toutes les pressions, elle reste fidèle à ces rendez-vous. Elle est maintenant rejointe par plus de cent
cinquante personnes.
8e apparition. Mercredi 24 février 1858 : « Pénitence ! »
300 personnes l’accompagnent. Bernadette se met à prier mais son visage exprime la tristesse. Il reflète celui de
l’Apparition. L’Apparition lui dit : "Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Priez Dieu pour les pécheurs ! Allez
baiser la terre en pénitence pour les pécheurs !"
Bernadette, à genoux, s’avance d’un ou deux pas, tombe la face contre terre. Elle tressaille et embrasse la terre.
Questions : 1°) Qu’est-ce qu’un pécheur ? C’est lorsque l’on fait volontairement une chose qui va à l’encontre de
l’amour de Dieu.
2°) Et la pénitence ? C’est une action que l’on fait pour nous aider à effacer nos fautes et nous
rapprocher de l’amour de Dieu.
2
Reprise du récit
9e apparition. Jeudi 25 février 1858 : « La source »
Il est 2h du matin et les gens commencent à arriver devant la grotte. Les bonnes places
sont chères. En ville, tout au long de la nuit, on frappe aux cloisons, aux volets. Les amis
préviennent leurs amis. À l’arrivée de Bernadette, il y a plus de trois cents personnes.
À genoux, comme à son habitude, Bernadette récite le chapelet puis grimpe la pente jusqu’au fond de la grotte. Elle
regarde avec répugnance la terre boueuse, gratte le sol de sa main droite, forme un petit trou. Dans ce trou elle puise une sorte
de boue rougeâtre, la porte vers son visage, la rejette avec dégoût, recommence. Elle voudrait boire cette eau sale, mais sa
répugnance est la plus forte. Elle n’y parvient qu’à la quatrième fois et se barbouille le visage. Elle mange ensuite des herbes
qui poussent au fond de la grotte.
Lorsqu’elle sort de la grotte, les gens la prennent pour une folle.
Bernadette explique :
"Aquero (Cela) m’a montré la grotte et m’a dit d'aller boire à la fontaine et de m’y laver. Je ne trouvai qu'un peu d'eau
vaseuse. Au quatrième essai je pus boire. Elle me fit également manger une herbe qui se trouvait près de la fontaine. Elle
me demandait de faire cela pour les pécheurs."
Les gens retournent à la grotte dans l’après midi. Ils observent ce trou, grand comme une soupière, que Bernadette a creusé.
Une dame enfonce un bâton et perçoit le bruissement d’une eau qui coule. D’autres essaient de boire, comme Bernadette.
L’eau jaillit davantage et se clarifie, à mesure que l’on creuse en y puisant.
Questions : 1°) Bernadette se barbouille de boue et boit l’eau ! Que pensez-vous de cette scène ? Laisser venir les
commentaires.
2°) Que se passe-t-il lorsque les gens se mettent à creuser ? La source apparaît et l’eau devient de plus
en plus claire.
Jeu de cartes : « L’eau » (Voir règle ci-dessus)
Reprise du récit
Les rendez-vous avec la sainte Vierge se succèdent. Bernadette boit l’eau de la source et prie pour la conversion
des pécheurs. Huit cents personnes sont présentes puis, très vite, plus de mille.
Les autorités commencent à s’inquiéter sérieusement. Bernadette est emmenée chez le juge Ribes qui la menace de prison si
elle n’arrête pas immédiatement.
12e apparition. Lundi 1e mars 1858 : « La première miraculée de Lourdes »
Plus de mille cinq cents personnes sont rassemblées et parmi elles, pour la première fois, un prêtre. Dans la nuit,
Catherine Latapie se rend à la Grotte. Plus de 7 km à pied. Elle est enceinte de neuf mois et traîne ses deux plus jeunes
enfants. Elle vient d’avoir un accident et sa main est restée paralysée. Catherine ne peut plus tricoter pour faire vivre sa
famille. C’est la ruine !
Elle est là, au milieu de la foule et, pleine de confiance, grimpe jusqu’au fond de la grotte, à la source. Elle trempe son bras
dans l'eau de la source et demande à la Vierge : « Sainte Vierge venez me guérir ». Sa main guérit instantanément.
Le lendemain, Bernadette a de nouveau rendez vous avec la sainte Vierge.
13e apparition. Mardi 2 mars 1858 : « Le message aux prêtres »
Cette fois-ci, la belle Dame va lui faire une demande particulière : "Allez dire aux prêtres qu'on vienne ici en
procession et qu'on y bâtisse une chapelle".
Bernadette en parle à l'abbé Peyramale, curé de Lourdes. Mais celui-ci fait la sourde oreille et ne veut savoir qu'une
chose : le nom de la Dame. Il exige en plus une preuve : voir fleurir en plein hiver le rosier de la Grotte.
16e apparition. Jeudi 25 mars 1858 : « La Dame révèle enfin son nom »
Bernadette retourne à la grotte, bien décidée à tout faire pour accéder à la demande de son curé. La vision révèle enfin
son nom, mais le rosier (ou églantier) sur lequel elle pose les pieds au cours de ses Apparitions ne fleurit pas.
Bernadette raconte : "La belle Dame leva les yeux au ciel, joignant en signe de prière ses mains qui étaient tendues
et ouvertes vers la terre, et me dit : Que soy era immaculada councepciou".
Bernadette part en courant et répète sans cesse, sur le chemin, des mots qu'elle ne comprend pas. Ces mots troublent le brave
curé. Bernadette ignorait cette expression théologique qui désigne la Sainte Vierge : « Je suis l’Immaculée Conception ».
3
17e apparition. Mercredi 7 avril 1858 : « Le miracle du cierge »
C’est le mercredi de Pâques. Bernadette se sent de nouveau attirée vers la grotte.
Elle se met en prière et tient en mains un gros cierge allumé. Il y a huit mille
personnes, notamment le docteur Dozous venu « au nom de la science ». Or la flamme
du cierge lèche les mains de Bernadette sans la brûler.
À la fin de la prière, le docteur examine les 2 mains de Bernadette et ne peut que constater :
« Il n’y a rien, aucune brûlure ».
Question : 1°) Quelles sont les propriétés de la lumière ? Éclaire, guide, réchauffe, sécurise…
.
Jeu de cartes : « La lumière » (Voir règle ci-dessus)
Reprise du récit
Depuis des semaines, toute la ville est en émoi. Pour éviter le désordre, les autorités ont fait barricader la Grotte
qui est interdite au public.
18e apparition. 16 juillet 1858 : « Par delà les barricades »
Bernadette reste en dehors de cette agitation mais le 16 juillet, elle ressent le mystérieux appel de la Grotte de
Massabielle. Elle attend le soir et gagne la prairie, mais l'accès à Massabielle est interdit et fermé par une palissade.
Elle se rend donc en face, de l'autre côté du Gave.
Les groupes y prient, silencieusement, à genoux, face à la grotte barricadée. Bernadette s’agenouille, elle aussi, allume
son cierge : une flamme parmi d’autres. À peine le chapelet commencé, la Vierge Marie apparaît une ultime fois. Bernadette
dira simplement : "Je ne voyais ni les planches, ni le Gave. Il me semblait que j’étais à la grotte, sans plus de distance que
les autres fois. Je ne voyais que la Sainte Vierge. Jamais je ne l'ai vue aussi belle !".
Après la dernière apparition, la frénésie s’apaise autour de la grotte. On enlève les barrières. Bernadette vient la première, y
prier pour la conversion des pécheurs. Elle a entre temps fait sa première communion. Mais pour elle le retour au calme autour
de la grotte est une illusion et doit rapidement accueillir les premiers pèlerins qui viennent lui rendre visite.
Après les apparitions, elle se fera religieuse et quittera Lourdes pour rejoindre la congrégation des sœurs de Nevers en temps
qu’infirmière.
Restée fragile depuis son enfance, la santé de Bernadette se détériore un peu plus chaque jour. Elle s’éteindra à l’âge de 35 ans.
Depuis le temps des apparitions jusqu’à aujourd’hui, des millions de personnes viennent à la grotte et y déposent trois gestes.
Les 2 premiers, nous les avons vus plus haut :
Se laver avec l’eau de la source et en boire
Faire brûler un cierge
Entrer au cœur de la grotte en touchant le rocher, est le dernier geste posé.
Question : 1°) Que signifie ce geste ? Réponse dans le jeu de cartes
.
Jeu de cartes : « La grotte » (Voir règle ci-dessus)
Reprise du récit
Tout au long du chemin, notre petit pèlerin nous a accompagnés. Il représente les milliers de pèlerins du monde
entier. C’est un symbole fort de Lourdes.
Question : 1°) Qu’est-ce qu’un pèlerin ? Réponse dans le jeu de cartes
Jeu de cartes: « Les pèlerins » (Voir règle ci-dessus)
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