ce mois-ci dans mobiles… environnement richard

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ce mois-ci dans mobiles… environnement richard
gratuit
numéro 10, février 2005
Journal culturel de Saint-Hyacinthe • Mont-St-Hilaire • Beloeil
Emotions, Lucie Amaël Gagnon, médium mixte , original couleur
Série : Les cœurs, 1995
CE MOIS-CI DANS MOBILES…
ENVIRONNEMENT RICHARD DESJARDINS AVAIT RAISON P.2 CHRONIQUE L’EMPIRE DU LUXE P.3
RENCONTRE MARIE GAGNON P.4 LITTÉRATURE LIRE POUR GRANDIR P.9 ENTREVUE ÉRIC
BRAÜN- BÉDÉISTE P.5 GASTRONOMIE AMOUR EN CAGE P.8 CAHIER SPÉCIAL EXPRESSION
RICHARD DESJARDINS
AVAIT RAISON…
Alain Charpentier
Avec ses 750 000 km2, la forêt québécoise est
la plus vaste du Canada, mais aussi la plus
exploitée. Avant de parler de la commission
Coulombe et de la situation actuelle de la forêt
québécoise, il serait intéressant de retracer les
grandes lignes de l'histoire de la déforestation
au Québec.
Au début du XIXe siècle, l'Angleterre a déjà
épuisé ses réserves de bois depuis longtemps
et il lui faut aller chercher dans les forêts du
nord de l'Europe pour alimenter ses chantiers
navals. Napoléon 1er ayant déjà conquis une
bonne partie de l'Europe, il entreprend de
vaincre aussi l'Angleterre, mais il n'y parvient
pas et finit par imposer un blocus continental
aux îles Britanniques. Privés de leur réserve de
bois, les Anglais sont forcés de puiser dans
leur colonie nord-américaine. C'est à ce
moment-là que le Québec est devenu la cour
à bois de Sa Majesté et que les pins
centenaires de la vallée de l'Outaouais ont pris
la route des chantiers navals anglais.
«
…aujourd'hui on
exploite la forêt boréale,
la zone forestière la
»
plus importante de
la province.
Lorsque le blocus continental contre
l'Angleterre a été levé, le commerce du bois a
survécu grâce à l'industrie papetière. Après
avoir abattu pratiquement toutes les forêts du
sud du Québec, lesquelles sont dominées par
les feuillus, les compagnies forestières ont
étendu leurs territoires de coupe vers le nord.
Ce qui fait qu'aujourd'hui on exploite la forêt
boréale, la zone forestière la plus importante de
la province. Il s'agit d'une forêt de conifères
dominée par l'épinette noire avec laquelle on
produit du papier et du bois d'œuvre (matériaux
de construction). Si cette forêt est précieuse
pour les compagnies, elle l'est encore plus pour
le patrimoine mondial: c'est le plus grand
peuplement d'épinettes noires au monde.
C'est pour cette forêt-là que le chanteur
Richard Desjardins se bat. Vous vous rappelez
sans doute de son film, L'Erreur boréale (1999).
Un film troublant avec lequel il a voulu
dénoncer l'exploitation abusive de la forêt
boréale par les compagnies forestières. Selon
lui, notre forêt est épuisée, surexploitée et mal
gérée. On a surévalué la capacité de la forêt
québécoise à se régénérer, ce qui fait qu'on est
déjà en train d'abattre les arbres de demain.
Lors de la sortie du film, tout le monde
s'entendait pour dire que Desjardins avait
raison, sauf les compagnies forestières, qui
l'accusèrent de déformer la réalité. Quatre ans
plus tard, le gouvernement Charest ordonnait
la tenue d'une commission d'enquête publique
sur la gestion de la forêt québécoise. En
décembre dernier, Guy Coulombe, le président
de la commission, a déposé le rapport
d'enquête à l'Assemblée nationale: un pavé de
307 pages qui étudie en profondeur la gestion
de la forêt publique québécoise et qui donne
finalement raison à Richard Desjardins: on
coupe trop, on coupe mal et si on ne corrige
pas la situation, il n'y aura bientôt plus assez
d'arbres pour faire vivre l'industrie forestière.
La commission Coulombe préconise
certaines mesures qui pourraient améliorer
l'état de santé de la forêt boréale si elles sont
prises à temps: une réduction de 20% de
l'émission des permis de coupe; de nouveaux
outils de gestion; la création d'un poste de
forestier en chef, chargé d'évaluer avec
transparence les méthodes utilisées pour
établir la capacité de régénération de la forêt;
la création d'un poste de vérificateur de la
forêt qui serait rattaché au vérificateur-général
du Québec, un budget annuel de 63 millions
pour le reboisement et un programme de
réhabilitation de la forêt de feuillus. Le
gouvernement Charest donnera-t-il suite à ces
recommandations? C'est ce qu'on verra...
Pour ma part, je pense qu'il ne faut plus
considérer la forêt comme une source de
matière première, mais bien comme un
espace sacré indispensable à la vie.
Personnellement, les arbres m'imposent un
grand respect et une profonde vénération.
Pour mériter leur titre, les travailleurs de la
forêt devraient considérer les arbres non plus
comme des dollars, mais bien comme des
âmes. Peut-être qu'alors ils y réfléchiraient
deux fois avant de les abattre.
Alain Charpentier est finissant à la maîtrise
en Langue et littérature françaises à
l'Université McGill. Passionné de littérature,
d'histoire, de folklore et d'entomologie, il
publie à l'occasion des articles sur
l'environnement. Il est aussi conteur et
musicien à ses heures. Originaire de
Saint-Hyacinthe, il vit pour le moment à
Mont-Saint-Hilaire.
Lucie Amaël Gagnon : le cœur d’une artiste
Le cœur a ses raisons que seul l’art peut exprimer en une vibrante fusion entre la matière inerte et le spirituel. Reconnue comme
artiste contemporaine pratiquant l’art de la matière, cette œuvre est chère aux yeux de l’artiste maskoutaine puisqu’elle a servi de
porte-étendard pour sa première exposition solo à New-York, en 1995.
Lucie Amaël Gagnon a d’abord étudié en arts et textiles avant d’entreprendre un certificat en arts visuels puis un baccalauréat en
histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal. Artiste plasticienne, elle crée des tableaux ou des installations où elle intègre et
recycle des composantes de l’environnement industriel et textile.
www.journalmobiles.com · 2 · février 2005
IDENTITÉ ET SOCIÉTÉ
L'empire du luxe
Je suis assise sur un banc de bois, accoudée
à la table devant mon carnet noir, une bonne
soupe fumante à bâbord, un tas de journaux et
de magazines à tribord et je laisse ma pensée
voguer. J'écris. La musique du monde inonde
l'espace, le feu crépite dans la cheminée, je
suis seule dans ce charmant chalet de ski au
pied de la montagne car tout mon petit monde
est parti profiter du grand air et dévaler les
pentes. Moi, j'explore d'autres pistes…
«
Toute la richesse de
l'art et de la culture est
»
maintenant à la portée
de la collectivité.
Quel luxe ! L'ambiance nordique dont
témoigne la vue imprenable de la fenêtre
voisine de la table et la chaleur de mon refuge
me procure un tel bien-être, une telle
inspiration également. Je me dis qu'il fait bon
vivre. Dans ces conditions, le froid est le
pendant nécessaire à l'appréciation du cocon
douillet qui protège et invite à se blottir au
creux du canapé moelleux trônant au milieu de
la pièce. Je l'avoue, la neige ne me sert que de
décor et je pèche par pantouflardise. Je n'ai
qu'une envie : rejoindre l'avalanche de
coussins et la doudou racoleuse posée
élégamment sur le bras du sofa. Il existe un
mot formidable pour décrire cette action: se
lover. Au sens littéral, il veut dire s'enrouler sur
soi-même comme le ferait un serpent sous une
roche mais n'invoque-t-il pas, par sa parenté
de l'anglais love, un véritable état d'amour ?
Prendre soin de soi est important pour
l'équilibre. Je déculpabilise.
Au-delà de la situation physique et
matérielle qui est à rêver, mon plus grand luxe
est celui d'avoir tout mon temps. La liberté
figure, en effet, parmi les plus hautes
aspirations de l'humain. Depuis le début de
la matinée, donc, je galère dans ma tête au
rythme de tous les styles musicaux que
j'aime: musique émergente, chanson
française, classique, jazz et me voilà
maintenant, par le biais de chants et de
sonorités étrangères, en plein voyage autour
de la planète. Je pars à l'aventure des autres
cultures, je me nourris de la différence qui
élargit mes connaissances et ma propre
culture musicale, bien sûr, mais surtout, qui
enrichit mon expérience émotionnelle.
La musique a cette capacité d'universalité
de langage qui permet une véritable connexion
avec les autres. N'est-ce pas encore un luxe
que cet accès, par la radio, chez tous les bons
disquaires ou via Internet, à tous ces
témoignages du passé ou du présent, de
toutes ces musiques du monde, l'œuvre de
toute l'humanité? Cette accessibilité est un
grand luxe, un incommensurable privilège.
Nous sommes au cœur d'une époque où la
connaissance, l'information et la culture ne
sont plus l'apanage des seuls biens nantis de
la Terre. Toute la richesse de l'art et de la
culture est maintenant à la portée de la
collectivité. Par les médias, les musées, les
livres, les films, nous touchons, nous voyons,
nous écoutons, nous nous abreuvons de tant
de couleurs, de nuances, de savoirs, de
regards...
C'est
inouï!
Nous
avons
véritablement l'accès à la grande réserve des
trésors de l'humanité; il reste peut-être à en
acquérir la conscience et l'éducation.
De plus, nous avons une diversité de
consommation avec ces produits, cette
nourriture et ces objets qui nous parviennent
de partout, en des temps records. Quelle
profusion! Quelle abondance! Sommes-nous
vraiment remplis de gratitude face à l'aisance
de notre vie ou en sommes-nous encore à
nous plaindre? Selon la tradition du Jour de
l'An, j'ai pris une résolution 2005 et elle se
résume en un verbe Apprécier. Apprécier le
moment présent, apprécier ma chance de
vivre à cette époque, de pouvoir goûter tous
les plaisirs, toutes les richesses, tous les
bonheurs que m'offre une journée. Il est trop
facile de geindre, de se lamenter de tout et de
rien. Nous sommes happés par le stress et les
malheurs qui nous entourent. Nous vivons
dans l'empire du luxe. Nous le créons
constamment
et
en
jouissons
quotidiennement.
Le luxe a longuement été défini par le
superflu, par le faste ou par l'ostentatoire. On
lui porte, d'emblée, un caractère somptueux et
coûteux. On lui colle aussi une étiquette
péjorative, parce que parfois, le luxe devient
clinquant ou dépravé, effréné et insolent. On le
déprécie carrément lorsqu'on l'associe à la
corruption, à la perversion ou au mauvais goût.
Le plus souvent il est magnificence, savoirfaire, raffinement, élégance, beauté, rareté.
Telle est bien l'ambiguïté du luxe.
Mine de rien, une grande partie du globe
se vautre dans un luxe inégalé depuis
l'histoire des civilisations. On ne peut pas
parler que de l'Occident. Car ce luxe est
répandu partout. En Amérique, en Europe, en
Asie, au Moyen Orient, en Afrique, en
Océanie, il s'est infiltré et installé partout dans
toutes les capitales, toutes les grandes villes
et les stations touristiques. Et ce,
malheureusement, en coexistence sinon au
détriment de toute une partie du monde qui
souffre. Comme de très beaux couverts
étalés sur une grande nappe de pauvreté.
«
Combien sont engagés
dans une action
concrète?
Chaque jour nous
»
permet de poser de
© Stephan 2003
Chantal Gagnon
la pauvreté? Combien sont engagés dans
une action concrète? Combien sont de
vaillants bénévoles ou des donateurs pour
leurs causes?
Chaque jour nous permet de poser de
petits gestes. Favoriser l'achat de produits qui
appuient le développement durable, bouder
les marques qui abusent du travail des enfants,
sélectionner les marchands locaux, acheter
des objets de bonne qualité et de meilleure
longévité, choisir la créativité plutôt que de se
laisser emporter dans la walmartisation des
esprits, dans le prêt-à-jeter et dans les
commerces de babioles, s'impliquer dans une
organisation humanitaire et ainsi de suite.
Pour moi, la mondialisation n'est pas en
soi une bonne ou une mauvaise chose. C'est
un phénomène longuement amorcé depuis
que Christophe Colomb a découvert que la
Terre est ronde. Nous nous mondialisons,
nous nous unifions. Et s'il réside un danger
réel sous l'égide de l'uniformisation et de
l'exploitation liées à la monopolisation des
entreprises, souhaitons que la vie ne soit pas
un jeu de Monopoly. Optimisons plutôt le
beau côté de la médaille. Nous sommes
parvenus en quelques années à établir des
réseaux de transports et de communications
qui nous permettent de tisser des liens
partout dans le monde et d'échanger. Nous
pouvons niveler à la hausse l'ensemble des
petits gestes.
On assiste, ces temps-ci à plusieurs
conversations de salon au sujet de la
surconsommation et sur les affres de la
mondialisation. C'est tendance. Le propos
est actuel.
C'est une préoccupation
présente et très pertinente. Partout, on
dénonce les abus de notre empire du luxe et
il est nécessaire que les consciences
s'éveillent. Par contre, beaucoup de grandes
gueules se donnent des têtes politiquement
et correctement rebelles en répandant leurs
opinions dans les médias. Il est de bon ton
de dénoncer, d'accuser, de pavoiser sur
l'amoralité, de se faire le défenseur des
grandes causes. Pour reprendre la phrase de
la romancière française Anna Gavalda, dans
une interview livrée au journal Libération,
…les gens qui ont des avis me fatiguent».
Certes, il est louable d'avoir des opinions, de
se forger une philosophie et il est essentiel
de faire un état des lieux pour mieux agir.
Mais combien d'entre nous sommes
réellement impliqués dans cette lutte contre
www.journalmobiles.com · 3 · février 2005
modes de vie de tous les coins de la planète.
Notre empire en possède la richesse et les
connaissances. Et dans ce sens, je peux
aussi, comme personne unique, prendre une
deuxième résolution, primo apprécier et
secundo, contribuer. Voilà ce que m'inspire
un bon feu et de la belle musique dans un
chalet de ski.
P. S. En passant, voici le comble du chic et
dernier cri en matière de ski alpin ; les skis
Ultime de chez Lacroix. Confectionnés sur
mesure par un artisan dans des bois rares - du
moins pour les Européens - érable moucheté
du Canada, bubinga, zebrano ou acajou
pommelé, et dotés du fin de la technologie en
matière(l'enlever) de haute précision en
aéronautique, vous pouvez dégoter une paire
de planches pour 15 000 euros pour le modèle
classique ou mieux 42 000 euros avec des
pierres précieuses et serties d'or ou d'argent.
Et là, promis, vous êtes en file pour une
montée au sommet du luxe.
Designer de mode, conceptrice et artiste
multidisciplinaire, Chantal Gagnon possède
une expertise dans le repérage de tendances
et l'étude des mouvements sociologiques de
la mode, du design et de la créativité.
Elle signe pour Mobiles la chronique Identité
et Société.
LES ROSES ET LA BELLADONE
ENTREVUE AVEC MARIE GAGNON
(Suite de l’entrevue “ d’Encre et d’héroïne”, publiée dans Mobiles janvier 2005)
Fabienne Cortes
Marie Gagnon a écrit ses premiers livres en
prison ou dans la rue, sous l'effet de l'héroïne.
Voici la suite de l'entrevue présentée le mois
dernier sous le titre D'Encre et d'héroïne.
L'auteure nous parle maintenant de sa vie en
prison et de sa vision de la société dans
laquelle elle vit aujourd'hui en toute lucidité.
ne peuvent pas ouvrir un cours avec seulement
trois filles. Ce qui fait que des filles qui n'ont pas
de difficulté à gérer leur colère, on va leur en
trouver des problèmes de gestion de la colère
pour les mettre dans ce cours, sinon ils vont
perdre des subventions. Toi, tu es là-dedans et
tu vois bien que tout ça n'a pas de sens, que
c'est pas fait pour t'aider. Alors, tu suis le cours
en faisant semblant que tout est normal pour
pouvoir sacrer ton camp au plus vite. Tu peux
pas être honnête dans un milieu où tout
fonctionne de même et où tu fais tout ça pour
avoir une récompense, celle de passer le moins
de temps en dedans.
L'application de la psychologie
Marie Gagnon, auteure de Des Étoiles jumelles,
© Josée Lambert
La Prison: parabole de la société
Marie Gagnon. À Joliette, tu es en prison et on
te dit qu'on va te faire une thérapie parce que tu
es malade. Ça ne marche pas: soit tu fais de la
prison, soit tu es en centre de thérapie. Parce
qu'on nous dit en thérapie: «Si vous
consommez, il faut le dire», seulement, si une
fille dit qu'elle a consommé, ils l'emmènent au
trou. Pourquoi? Parce que tu es dans une
prison. Mais si tu le dis pas, on va t'accuser de
manquer de transparence.
En plus tu es dans un système administratif.
Tu as toutes sortes de programmes comme
«gestion de la colère», «gestion de vos
émotions», «dépendances affectives», etc.
Parfois, il n'y a pas assez de filles pour un
programme. Il peut y avoir deux, trois filles pour
le programme de «gestion de la colère», mais ils
Nouvellement parue
Aux Éditions Les Herbes Rouges
Le Désordre de la Petite Chambre, un recueil
de poésie nouvellement paru aux Éditions Les
Herbes Rouges, arrive à temps pour ce mois
de février; l'auteure nous catapulte dans des
espaces imaginaires à des moments
imprenables. Le recueil est ponctué de
M.G. C'est pas que je suis contre la
psychologie. Je suis contre l'application qu'on
en fait. Ça peut être un chemin merveilleux
dans une nouvelle forêt vierge où tu apprends,
tu tâtes, tu découvres plein de choses.
Seulement, de ce nouveau terrain-là, on en fait
des certitudes, des systèmes. De toutes les
thérapies, approches cognitives, humanistes,
confrontatives, etc., chacun de ceux qui les
appliquent est convaincu d'avoir la vérité avec
un grand V. Je pense que je les ai toutes faites.
À un moment donné, je suis sortie de là parce
que j'étais même plus capable d'avoir une
pensée personnelle. T'es tellement tout le
temps en analyse que chaque pensée, chaque
réflexion que tu as, tu te demandes si c'est
correct. T'es toujours en auto-questionnement.
Il n'y a plus rien de naturel. C'est extrêmement
dangereux. On arrive à revêtir un uniforme aux
valeurs, aux croyances des gens pour essayer
de faire qu'ils soient tous pareils.
Si tu es horticulteur, que tu aimes les roses
et que tu les cultives parce que c'est facile à
entretenir et que tu trouves ça beau, t'en as
bien le droit. Si tu as une belladone (fleur
venimeuse) dans le fond de ton jardin, tu as
bien raison de protéger tes roses contre elle,
mais t'as pas le droit de la trafiquer pour la
transformer en rose. La belladone a le droit
d'exister. Elle a ses raisons d'être. Le problème
c'est qu'on veut que tout le monde soit pareil.
plusieurs nouvelles poétiques par lesquels
Annie Perrault capte une expression parcellaire
d'instants; elle surprend des situations et en
dégage la vague d'émotion pour devenir
mémoire ou nostalgie. On peut imaginer la
cigarette qui fume, un regard posé sur un lieu,
une émotion vaporeuse ou coupée au ciseau,
un fragment de vie qui s'allonge.
"Je voudrais être là comme je t'ai vu dans
ce bistro. M'accoter les pieds sur le bord de la
fenêtre. Tirer sur une cigarette exactement
comme tu le faisais. Lever le regard en
inspirant. Relâcher la fumée les yeux presque
clos, apaisée comme après l'amour.
M'éteindre à côté de toi et dire le plus
simplement du monde: Tu es un luxe
perpétuel." Tiré de « Bistro de Paris, rue SaintDenis», Le Désordre de la Petite Chambre,
2004.
Le Désordre de la petite chambre, Annie
Perrault, Les Herbes Rouges/Poésie, 2004,
12,95$
Disponible chez:
Librairie Citation, Beloeil
Librairie Daigneault, Saint-Hyacinthe
On empêche l'unicité des individus et j'ai
l'impression que les gens ne s'en rendent pas
compte. Peut-être que je peux le voir parce
que j'ai été en prison, une sorte de concentré
et d'exagération du monde extérieur.
Le désespoir d'Artaud,
l'empathie de Marie
M.G. Je ne méprise pas la vie et les gens
comme pouvait le faire Antonin Artaud. Mon
personnage de Jean-Marie (dans Étoiles
Jumelles) qui est une représentation d'Artaud
ne pourrait pas s'extasier devant un beau
paysage: moi oui, comme mon personnage
d'Emma. On m'a souvent dit que je voyais
juste le beau. Même dans les pires moments
de ma vie, je suis restée enthousiaste. Je me
rappelle un de mes plus beaux moments:
j'avais couché dehors, sur le mont Royal, il
pleuvait. C'était une des pires situations que
les gens peuvent s'imaginer, mais j'avais
ressenti l'étreinte d'un bonheur immense.
J'étais libre puis heureuse. Je m'étais dit que
je ne pourrai jamais plus être aussi heureuse
que la minute que j'étais en train de vivre.
Emma aurait aimé se rendre au même niveau
de détachement par rapport à la beauté du
monde que Jean-Marie, au même niveau de la
pensée sans l'émotion, mais elle ne peut pas
parce qu'elle a une grande soif de vivre. Elle
aime voir un arbre, la nature, la vie autour
d'elle. Jean-Marie, cette poésie-là, il n'y est
pas sensible, comme Artaud.
Je ne suis pas quelqu'un de prudent parce
que je ne veux pas me couper de la vie. J'aime
mieux la laisser décider pour moi. Je veux
continuer à être impulsive, à avoir des surprises
et à aimer les gens. J'ai déjà été dans un état
terrible, en train de mourir dans un corridor.
J'entendais les médecins dire: «On va la
perdre», et mon dernier contact avant de
tomber dans le coma ça a été le regard d'une
mère avec sa petite fille. Je préfère mourir
comme ça que toute seule dans une chambre
d'hôpital avec des fleurs. Le fait que tu sois
entouré, qu'il y ait de l'humain autour de toi,
c'est ce qui te fait continuer.
Son écriture
M.G. Depuis toute petite, je voulais être
écrivain. La seule autre chose que j'aurais pu
faire, c'est missionnaire. De toute façon,
j'aurais écrit. Quand j'ai rencontré Bernard et
qu'on est tombé dans la rue, j'ai trouvé cette
misère que je voulais trouver à Calcutta pour
l'écrire dans mes romans. Dans la misère,
parfois, tu peux assister à des scènes à te
mettre à genoux puis à croire en Dieu. Des
scènes de bonté et de gratuité que j'aurais pas
pu connaître dans un monde de prudence.
J'ai beaucoup écrit dans la rue. Les
structures dans ma vie et dans mon écriture,
ça ne m'intéresse pas. J'écris par impulsion,
d'abord dans ma tête, ensuite sur le papier.
Des Étoiles Jumelles, je l'ai écrit en dedans,
même si l'administration de la prison voulait
m'en empêcher. Je m'étais battue pour
pouvoir continuer d'écrire parce que quand tu
as un contrat de travail à l'extérieur, tu peux le
continuer en dedans. Seulement, il faut
remplir toutes sortes de paperasse et c'est
compliqué. Finalement, j'ai eu le droit d'écrire
un après-midi par semaine. J'ai pas eu le
temps de faire une structure, ni même une
réécriture, même si l'éditeur a fait ses propres
corrections. Encore là, je dois me battre avec
des gens qui connaissent bien leur
grammaire, mais qui n'ont pas beaucoup
d'imagination. Un exemple, j'avais écrit «les
larmes hésitent à traverser l'orgueil» et il a
fallu le défendre parce que mon correcteur
d'épreuve avait peur que les lecteurs ne
comprennent pas.
Des Étoiles jumelles, Marie Gagnon,
VLB éditeur, 2004, 215 pages.
Fabienne Cortes est chroniqueuse littéraire
au Courrier de Saint-Hyacinthe. Elle est aussi
scénariste pour des émissions jeunesse à la
télévision. Elle aime rencontrer les auteurs
d'ici pour parler avec eux de l'art d'écrire.
Chartre Mondiale des Femmes pour
l'Humanité.
Le respect des valeurs universelles sera exigé.
Au Québec, en 2005, on compte encore des inégalités et, des actions discriminatoires sont
portées envers les femmes dans les milieux de travail et dans la société. À l'occasion de la
Journée de la Femme du 8 mars prochain, plusieurs événements auront lieu à l'échelle mondiale.
Au Québec, notamment, il y aura dépôt de la Chartre Mondiale des Femmes pour l'Humanité
pour son adoption à l'Assemblée Nationale. Les thèmes abordés concerneront la pauvreté, la
violence et les discriminations envers les femmes. Les revendications concernent
essentiellement la lutte pour les valeurs universelles, soit l'égalité, la liberté, la solidarité, la justice
et la paix.
À Saint-Hyacinthe, cet événement sera souligné grâce à la mobilisation de femmes et
d'organismes divers de la région. La coalition et ses partenaires sont heureux de vous inviter aux
activités d'éducation populaire à la cafétéria de l'École Fadette, dès 19h, le 8 mars prochain pour
appuyer la démarche mondiale par des actions symboliques. Des jeunes de tous les milieux
interviendront, par le biais des arts plastiques, en interprétant à leur façon les différentes valeurs
universelles revendiquées par la Chartre. La Chorale de la Fédération des Femmes du Québec,
divers organismes communautaires et les Enfants du Feu seront de la partie!
Surveillez le slogan «Femmes d'ici et d'ailleurs, changeons le monde!» ainsi que le calendrier
Mobiles du mois de mars pour connaître les activités!
L’équipe
Directeur: Victor Varacalli Rédactrice en chef: Hélène Dion Collaborateurs: Anne-Marie Aubin, Stéphanie Bachand, Marcel Blouin, Alain Charpentier, Fabienne Cortes, Chantal Gagnon,
David-Alexandre Grisé, Geoffroy Lemonde, Odile Prévost, Myriam Tétreault, Anne-Marie Vanier, Vianney Théberge, Sébastien Maltais Édition et Graphisme: Massiv design+communication |
www.massivdesign.com Vente et marketing: Victor Varacalli Représentant des ventes: Michel Bienvenue Réviseure: Karine Bujold-Desjarlais Illustrateur: Roger Despatie Distribution: Mobiles
Tous droits de reproduction réservés par Mobiles. Mobiles est publié mensuellement et distribué gratuitement à Saint-Hyacinthe et les environs. Le contenu rédactionnel, photographique et publicitaire de Mobiles ne peut être reproduit en tout ou en partie sans autorisation écrite de l’éditeur. Les propos
tenus dans ce journal et le contenu des publicités n’engagent que leur auteur et en aucun cas Mobiles ne pourra être tenu responsable de leur incidence. Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec, Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1710-6834
www.journalmobiles.com · 4 · février 2005
Éric Braün Bédéiste Éric Braün Bédéiste
É r i c
B r a ü n
B é d é i s t e
Anne-Marie Vanier
Éric Braün, bédéiste, est une personnalité
d'exception; il possède un talent déroutant.
Ses images vivent et laissent la sensation qu'il
y a toujours plus à saisir. D'un esprit
extrêmement satirique et critique, il bouscule
les concepts établis par ses coups de crayons
crus. Ses illustrations sont si éloquentes que le
lecteur oublie l'absence des mots …
Tu sembles vouloir «brasser la cage» des
gens qui simulent la perfection et le bienêtre…Tu fais ressortir les vices qu'ils
tentent maladroitement de camoufler…
Je tente d'apporter une critique constructive par
le biais de l'humour. Lorsqu'on affiche un ton
moralisateur, l'auditeur se ferme et se cantonne
dans l'opposition presque automatiquement.
L'humour a cette particularité qui donne envie
d'être entendu, en faisant ainsi un véhicule
informatif de premier plan.
comblent par une sexualité sordide,
violente ou opportuniste pourquoi as-tu
envie d'en parler de cette manière?
Parce que, tel mon SERIAL KILLER, je
souffre d'un manque affectif que je comble
par une sexualité sordide, violente ou
opportuniste… Je détiens des otages sexuels
dans mon garde-robe, et les cadavres
emballés en pièces détachées s'empilent
sous l'escalier…
Ton style particulier t'aide-t-il ou te nuit-il
dans le milieu de la BD?
Je pourrais faire autre chose de plus tiède,
mais beaucoup le font déjà très bien…Je
crois que les gens qui apprécient mon travail
savent à quoi s'attendre. Mais je dois d'abord
être conséquent envers moi-même, si j'ai
choisi cette vocation avec autant de
fanatisme, ce n'est pas pour me limiter à une
étude de marché en guise de démarche
artistique… Je suis ce que je fais.
de très courts-métrages
(15-30 secondes) de mes strips, pour la
télévision, en couleur et avec de la musique!!!
Arrêtez-moi, quelqu'un!!!
Éric Braün est éditeur; il finance, réalise le
montage et distribue les titres de 106U.
[email protected]
Quelques-unes de ses réalisations,
disponibles chez Fréquences Le Disquaire:
Serial Killer
Stripbook 1 et 2
Stripbook 2
Les collectifs 106 U #4 — 5 — 6
Bientôt, le 106U #7 !
Entre en scène!
FINALE LOCALE DE CÉGEPS EN SPECTACLE
AU CÉGEP DE SAINT-HYACINTHE
Tes BD ne comportent pas de dialogues.
Pourquoi ce choix?
Esthétiquement, je préfère laisser toute la
place à l'illustration, qui traduit la pensée de
façon universelle et graphique. C'est surtout
ce qui me permet de distribuer mes b.d à
travers le monde, (Europe,USA) et qui
caractérise 106U, le collectif international que
j'édite agissant comme un vase communicant
entre les différents artistes et leurs milieux
respectifs…
Je crois que tu vends plus de BD à
l'étranger… Comment expliques-tu cette
situation?
Parce que le marché québécois (et canadien)
est culturellement colonisé par l'Europe et les
États-Unis; à moins de calquer un style
européen en vogue, tout produit local
authentique est miné par le manque d'intégrité
et l'ignorance des ressources de production et
de diffusion en place.
La Gourmandise, « Extrait des huit péchés capitaux »,
Eric Braün
Est-ce que la BD sert d'exutoire à tes
frustrations?
Bien sûr, à tous les niveaux, ma création
évacue par le sarcasme tout ce que le monde
extérieur et ses traumatismes quotidiens
accumulent dans mes neurones…
J'ai remarqué que tu agis en observateur au
milieu des gens. Est-ce que tu y tires
l'inspiration pour la création de tes
personnages?
Absolument, la plupart de mes personnages
sont la synthèse de plusieurs personnes
existantes.
Justement, quand tu fais naître un
personnage, est-ce que tu imagines une
personnalité qui t'indiquera ensuite son
style, son image? Ou bien l'inverse?
Les deux cas s'appliquent. Pour les
personnages de STRIPBOOK, certains sont
tirés directement du quotidien, je les ai croisés
dans la rue en chair et en os. Quelquefois
c'est un gribouillis qui donnera naissance à un
personnage durable.
Le sexe fait presque toujours partie de tes
histoires. Tes personnages semblent
souffrir d'un manque affectif qu'ils
À quoi ressemble l'idéal d'un bédéiste sur le
plan professionnel?
C'est une question d'ambition… Pour un
bédéiste québécois à temps plein, gagner sa vie
décemment est assez rare sans palliatifs
financiers externes… Encore une fois, ceux qui
sont édités à l'étranger sont mieux rémunérés et
plus visibles.
Les étudiants du Cégep de Saint-Hyacinthe qui participeront à la 18e finale locale de Cégeps en spectacle. 1re rangée,
de gauche à droite : France Labrie, Stéphanie Thibault, Anne-Marie Rondeau (maître de Cérémonie) et Carl Veilleux. 2e
rangée : Joëlle Lanctot, Cindy Todd, Josée Gariépy, Geneviève Breton, Emanuel St-Pierre et Olenny Pelletier. Absente
Tu partiras bientôt en Europe pour un
événement BD. En quoi consiste ce voyage
et qu'elles sont tes attentes?
En janvier, je pars pour le festival de b.d
d'Angoulême, dans le sud de la France. C'est la
quatrième fois que j'y vais, donc je commence à
connaître le circuit. Je vais vendre le 106U#7:
collectif de 226 pages regroupant une trentaine
d'artistes d'une quinzaine de pays, avec
couverture en bas-relief moulée sur le thème de
la MUTATION(attendu depuis 3 ans!), à des
diffuseurs et libraires de plusieurs pays
différents. Le plus possible.!!!
Je sais que tu t'accomplis de différentes
façons. Que fais-tu parallèlement à la BD?
Je pratique la peinture et la gravure à temps
partiel, je tripatouille dans la musique
expérimentale inquiétante avec mon projet
NEODEAD, ainsi que dans un psycho-punkrock
horror
show
intitulé
LES
NECROPHILIACS, groupe énervé et déguisé
qui devrait apparaître bientôt, avec courtmétrage d'horreur et un 2e CD…
Je suis également en chantier pour produire
sur la photo : Anouk Charbonneau.
Cégeps en spectacle reprendra l’affiche le
samedi 5 février 2005 à 19 h 30. Porté par les
célébrations récentes du 25e anniversaire,
Cégeps en spectacle entend bien poursuivre
sur sa lancée. Ce concours où les étudiants
sont libres de choisir leur costume de scène et
le contenu de leur numéro, où la création est à
l’honneur et où l’originalité des performances
est primordiale pour gagner, est connu et
reconnu autant des jeunes artistes du milieu
collégial que des vedettes d’aujourd’hui, dont
la comédienne et chanteuse Isabelle Blais,
porte-parole de l’événement cette année.
valeurs, leur talent et leur créativité tout en
luttant contre l’ennemi numéro un des artistes
: le trac. Peu importe le résultat, ils tirent tous
profit de cette expérience et en ressortent
grandis.
Pour les participants, Cégeps en spectacle est
une occasion unique de s’exprimer en dehors
du cadre formel des cours, de tenter une
expérience de scène et de s’intégrer à un
groupe pour réaliser un projet concret. Avec
une chanson, un sketch, un poème ou un
numéro de cabaret, les jeunes artistes
cherchent à faire valoir leurs idées, leurs
Les billets sont en vente à la coopérative
étudiante du Cégep de Saint-Hyacinthe, en
prévente au coût de 5 $.
www.journalmobiles.com · 5 · février 2005
En plus des dix artistes qui se préparent
actuellement à monter sur la scène de la salle
Léon-Ringuet du Cégep de Saint-Hyacinthe
pour cette 18e finale locale de Cégeps en
spectacle, une vingtaine d’étudiants travaillent
à mettre au point décors, accessoires,
éclairage, etc.
C’est un rendez-vous à ne pas manquer!
Source: Annie Ledoux, agente d'information
Cégep de Saint-Hyacinthe
Présenté par
février05
calendrier d’événements
Arts visuels
Being Misplaced, photographies et installation de
Catarina Ryoppy (Helsinki, Finlande) à Action Art Actuel, du
24 février au 27 mars.
Collection Duplessis, jusqu’au 13 février, au Musée d’Art
de Mont-Saint-Hilaire: une exposition itinérante du Musée
national des beaux-arts du Québec rassemblant une
quarantaine de tableaux de vingt et un grands maîtres
européens et canadiens du 19e et 20e siècle, de JeanBaptiste-Camille Corot à Eugène Boudin en passant par
Cornelius Krieghoff et Clarence Gagnon, ainsi que le buste
du Premier Ministre réalisé par Émile Brunet.
Credo, une production de la Société du patrimoine religieux
du diocèse de Saint-Hyacinthe, sera présentée à la petite
salle du Centre Expression jusqu’au 6 mars.
Épicarpe:citrouille, une exposition de l’œuvre de Luce
Pelletier, présentée jusqu’au 11 février, dans la salle
Gaudreau chez Grave.
Exposition des toiles de Jean Houle, jusqu’au 11
février, dans l’aire d’exposition du Bureau de tourisme et
des Congrès de Saint-Hyacinthe.
S’Emporte, une exposition des œuvres de François
Mathieu, présentée jusqu’au 6 mars au Centre Expression.
Squatter l’ombre, une exposition des sculptures de Réal
Tougas, présentée jusqu’au 13 février à Action Art Actuel.
Expositions thématiques sur la Saint-Valentin, durant
tout le mois de février, à la Bibliothèque Armand-Cardinal.
Nancy Pelchat exposera jusqu’au 27 février à
La Petite Scène.
Mardi 1er février
Variétés
Dimanche 6 février
Mercredi 16 février
Dimanche 20 février
Théâtre
Variétés
Variétés
«Lentement la beauté», dès 19h30, coût: 34$, Auditorium
de l’I.T.A.
Club d’échecs, de 12h30 à 17h00, Loblaws (2e étage).
Lundi 7 février
Le Cercle littéraire Françoise-Loranger présente
François Gravel, un romancier pour tous les publics.
Bibliothèque Armand-Cardinal.
Conte jeunesse, L’amour pour les amoureux à l’Heure du
conte en pyjama, dès 18h30, gratuit-Inscription obligatoire,
Bibliothèque T.A. Saint-Germain.
Cinéma
Jeudi 17 février
KINO, dès 19h30 (ouverture des portes) et 20h30
(projections), Méphisto Lounge.
Arts Visuels
Mercredi 9 février
Visite guidée des exposition Credo et S’Emporte, dès
15h30, Expression, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe.
Variétés
Club d’échecs, de 12h30 à 17h00, Loblaws (2e étage).
Musique
Arts visuel
Table Ronde Qu’advient-il du patrimoine religieux?
Avec les invités François Mathieu, Suzanne Saint-Amour,
Mélanie Boucher et Luc Noppen, dès 19h00, Centre
d’exposition Expression.
Taima – Un vent du nord qui réchauffe l’âme, dès
20h00, coût: 27$(tx.incl.), Arts Station.
Chansonnier Richard Ménard-Brassens-AznavourFerland-Desjardins-Julien Clerc…
Restaurant Del Vecchio Mulino.
Le chant des Huard, par les frères Jean et Michel Huard,
pour une quatrième fois à La P’tite Scène. Les vendredis
«show»; formule table d’hôte et spectacle à partir de 15$,
La P’tite Scène.
Variétés
Variétés
Vendredi 25 février
Jeudi 10 février
Arts Visuels
Visite guidée des exposition Credo et S’Emporte, dès
15h30, Expression, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe.
Musique
Le trio Partners in Jazz, dès 19h30,
Restaurant Del Vecchio Mulino.
Musique
Variétés
Chansonnier Richard Ménard-Brassens-AznavourFerland-Desjardins-Julien Clerc…
Restaurant Del Vecchio Mulino.
Le trio Partners in Jazz, dès 19h30,
Restaurant Del Vecchio Mulino.
Vendredi 4 février
Musique
Chansonnier Richard Ménard-Brassens-AznavourFerland-Desjardins-Julien Clerc…
Restaurant Del Vecchio Mulino.
Humour
Mario Jean, dès 20h00, coût: 36$, Auditorium de l’I.T.A.
Samedi 5 février
Improvisation
Céline Faucher, Les vendredis «show»; formule table d’hôte
et spectacle à partir de 15$. La P’tite Scène.
Samedi 12 février
Improvisation
LAIT- « Verts vs Blancs », dès 20h00, coût:3$, Salle Gadbois
du Centre culturel de Saint-Hyacinthe.
Musique
Pierre Flynn, dès 21h00, coût: 15$, Café Acoustique Le Zaricot.
Spécial St-Valentin avec Manon Vincent et François
Richard, les samedis «show»; formule table d’hôte et
spectacle à partir de 15$, La P’tite Scène.
Jorane, dès 20h00, coût: 28$, Auditorium de l’I.T.A.
Musique
Taima – Un vent du nord qui réchauffe l’âme, dès
20h00, coût: 27$(tx.incl.), Arts Station.
Bharath and the Catfish (Blues), dès 21h00, coût: 10$,
Café Acoustique Le Zaricot.
Soirée Aretha Franklin avec Rachelle Jeanty,
dès 21h00, coût: 15$/spectacle ou Forfait souper-spectacle
disponible. Billets en vente au restaurant, Restaurant Del
Vecchio Mulino.
Le chant des Huard, par les frères Jean et Michel Huard,
pour une quatrième fois à La P’tite Scène. Les vendredis
«show»; formule table d’hôte et spectacle à partir de 15$,
La P’tite Scène.
Musique
Le trio Partners in Jazz, dès 19h30,
Restaurant Del Vecchio Mulino.
Musique
Nicola Ciccone, dès 20h00, coût: 32$, Auditorium de
l’I.T.A.
Festival de Musique Traditionnelle Chantez-vous bien
chez nous, Les Chauffeurs à Pieds et Le Rêve du Diable,
dès 19h30, coût: 20$ Forfait pour les trois journées 30$, à
l’église, 408, rue Principale, Saint-Bernard-de-Michaudville.
Opéra-Théâtre
La Traviata, en grande première à Arts Station! Dès 20h00,
coût: 30$ (tx.incl.), Arts Station.
Michel Forrest, les vendredis «show»; formule table
d’hôte et spectacle à partir de 15$, La P’tite Scène.
Chansonnier Richard Ménard-Brassens-AznavourFerland-Desjardins-Julien Clerc…
Restaurant Del Vecchio Mulino.
Samedi 26 février
Musique
Mouche ta Bouche (tzigane, manouche), dès 21h00,
coût: 10$, Café Acoustique Le Zaricot.
Festival de Musique Traditionnelle Chantez-vous bien
chez nous, conteur-La Famille Phaneuf-Votre veillée de
chansons; une tribune pour nous faire connaître vos
chansons traditionnelles préférées, dès 19h30, coût: 10$
SPÉCIAL MON WEEK-END
D'AMOUR
Pour le week-end de la Saint Valentin... collez-vous
sur votre radio...
Jeudi 24 février
Martin Petit, dès 20h00, coût: 34$, Auditorium de l’I.T.A.
LAIT- « Oranges vs Bleus », dès 20h00, coût:3$, Salle
Gadbois du Centre culturel de Saint-Hyacinthe.
(pour les 3 à 10 ans), Gribouille Bouille a concocté une
histoire à l’eau de rose, parsemée de mots sucrés et de
cœurs en papier, de 11h00 à 12h00, gratuit, inscription
obligatoire, Médiathèque Maskoutaine.
Heure du conte en pyjama (billets d’admission
obligatoires), dès 18h30, Bibliothèque Armand-Cardinal.
Humour
Activité jeunesse, Gâteau valentin, crème aux petits points
Musique
18e Finale Locale Cégeps en Spectacle, dès 19h30,
coût: billets en vente à la coopérative étudiante du Cégep
de Saint-Hyacinthe-en prévente 5$, Salle Léon Ringuet du
Cégep de Saint-Hyacinthe.
Samedi 19 février
Improvisation
les 12 et 13 février, dès midi.
Spectacle
Soirée de contes avec Alice Duffaud (France) et
Pierre Lambert(Québec), dès 19h30, coût: 10$ places
limitées, Bar Le Bilboquet.
Variétés - Jeunesse
LAIT- « Survivor », dès 20h, entrée 3$, Salle Gadbois du
Centre culturel de Saint-Hyacinthe.
Mélanie Petit présente Papier de Soie, dans un spectacle
renouvelé des plus envoûtants… (musique Jazz),
dès 21h00, coût: 10$, Café Acoustique Le Zaricot.
Nicolas Guimont, dès 20h00, coût: 20$, Auditorium
de l’I.T.A.
Hommage à Dalida avec Claudine Carle, dès 21h00,
coût: 15$/spectacle ou Forfait souper-spectacle disponible,
billets en vente au restaurant, Restaurant Del
Vecchio Mulino.
Mercredi 23 février
Heure du conte en pyjama (billets d’admission
obligatoires), dès 18h30, Bibliothèque Armand-Cardinal.
Mercredi 2 février
Musique
Conférence Mon jardin est un spectacle, avec Hélène
Vaillancourt, présentée par la Société d’Horticulture de
Saint-Hyacinthe, dès 19h30, coût: Cartes de membre au
coût de 15$/personne ou 22$/couple, Auditorium de l’I.T.A.
Le végétarisme à temps partiel, une conférence de
Louise Desaulniers, nutritionniste, coût: 10$, billets en
vente aux bibliothèques T.A. Saint-Germain et
Sainte-Rosalie, Centre communautaire Rosalie Papineau.
Exploration Monde, Les Grands Explorateurs présentent
Les Caraïbes avec Marc Grenier, dès 19h30,
Collège Saint-Maurice.
Musique
Vendredi 11 février
Jeudi 3 février
Vendredi 18 février
Variétés
Variétés
Club d’échecs, dès 19h00, le Bilboquet.
Conférence conjointe de Mme Françoise David
(Option Citoyenne) et de M Ami Kadhir (Union des
Forces Progressistes), dès 19h30, Café Acoustique
Le Zaricot.
Conte jeunesse - L’amour pour les amoureux à l’Heure
du conte en pyjama, dès 18h30, gratuit, inscription
obligatoire, Bibliothèque T.A. Saint-Germain.
Le trio Partners in Jazz, dès 19h30,
Restaurant Del Vecchio Mulino.
Lundi 21 février
Dimanche 13 février
Improvisation
Les Enfants du Feu, dès 20h00, coût: 2$, Café Acoustique
Le Zaricot.
Variétés
Club d’échecs, de 12h30 à 17h00, Loblaws (2e étage).
www.journalmobiles.com · 6 · décembre 2004
Cahier spécial
Avoir 20 ans, c’est quelque chose !
EXPRESSION,
Centre
d’exposition
de
Saint-Hyacinthe, entame en 2005 sa vingtième
année d’existence. Avoir 20 ans, c’est quelque
chose ! Et nous comptons bien marquer cet
anniversaire avec la seconde édition de ORANGE,
L’événement d’art actuel de Saint-Hyacinthe, qui se
tiendra en 2006. Mais en attendant, nous
proposons à la population d’ici des activités, à
l’intérieur de nos locaux.
La région de Saint-Hyacinthe est riche d’une
diversité culturelle, sociale et économique qui
permet à des gens aux horizons professionnels
variés de s’y établir. Cependant, notons que
l’agriculture et la religion catholique se distinguent en
tant que réalités historiques qui ont un impact
majeur sur le présent. Dans le contexte de ces
réalités maskoutaines, EXPRESSION présente, du
22 janvier au 6 mars 2005, deux expositions ayant
pour thème le patrimoine religieux : S’Emporte,
une exposition de l’artiste François Mathieu,
et Credo, une exposition produite par la
Société du patrimoine religieux du diocès de
Saint-Hyacinthe.
L’union des pratiques religieuses et de l’art n’est
pas nouvelle. L’histoire de l’art est marquée de
traces profondes laissées par les religions
catholique et protestante. L’architecture romane ou
gothique des églises, des chapelles et des cathédrales en est un témoignage vivant. Aussi, le mécénat de l’Église a permis la création de
chefsd’œuvre que les touristes admirent
aujourd’hui
dans les plus grands musées du monde. Que l’on
soit pratiquant, croyant, paroissien, agnostique,
athée ou indifférent à la religion, les églises, les
clochers, les croix et les vitraux font partie de notre
passé et de notre présent. Comment devons-nous
nous comporter devant ces objets, que nous
inspirent-ils,
qu’adviendra-t-il d'eux ?
Qu’advient-il de l’espace spirituel qui était occupé
jusqu'à récemment par l’Église catholique ? Que
l’on aime ou non l’idée, les églises constituent l’incarnation par excellence de nos origines québécoises.
Qui sommes-nous, citoyens du XXIe siècle ?
Depuis son ouverture en 1985, EXPRESSION
poursuit le mandat de diffuser et de promouvoir l'art
contemporain et actuel. Ce vaste mandat est
toujours valide et nous comptons bien le maintenir
dans l’avenir. Toutefois, en alternance avec la
présentation
d'œuvres
qui
relèvent
de
questionnements esthétiques variés, un de nos
objectifs est de cerner les principales
préoccupations des artistes d'aujourd'hui et de les
faire partager aux visiteurs; de rejoindre ces
derniers dans leur réalité la plus forte, de les
toucher. La stratégie utilisée pour atteindre cet
objectif consiste à présenter des œuvres abordant
des préoccupations actuelles qui interpellent la
majorité d'entre-nous. Pensons aux habitudes
alimentaires, au pouvoir médiatique, aux quêtes
spirituelles, aux relations interpersonnelles, à
l’environnement, à l’image de la femme, aux
différences culturelles ou aux écarts entre la vie
urbaine et rurale. Sous-jacentes à la question
Qui sommes-nous ?, on retrouve les questions
Où allons-nous ? et D’où venons-nous ?
C’est pourquoi, aussi, si les circonstances s’y
François Mathieu, Descente de croix – (Prière de ne pas monter), 1998, sculpture, 295 x 125 x 244 cm.
© SODART 2004
prêtaient, la promotion du patrimoine régional pourrait
faire partie des activités courantes d’EXPRESSION. En
effet, avec le temps, qui sait, peut-être EXPRESSION
ajoutera-t-il officiellement un deuxième mandat à celui de
la diffusion de l’art contemporain, un mandat qui viserait à
promouvoir le patrimoine régional maskoutain en
collaboration avec des intervenants et organismes déjà
reconnus pour leur professionnalisme dans ce domaine.
cahier spécial EXPRESSION · 1 · www.journalmobiles.com février 2005
De toute évidence, jumeler la promotion de l’art
contemporain et du patrimoine régional est tout à
fait possible. Il suffit de vouloir et de bien
s’organiser.
Marcel Blouin
Directeur général et artistique
EXPRESSION, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe
LA TABLE RONDE ET LE CONCOURS
Avec l’intention de mieux cerner les enjeux d’un patrimoine qui
nous glisse entre les doigts, EXPRESSION présentera une table
ronde sur le thème du patrimoine religieux et de l’art
contemporain mercredi le 9 février 2005, à 19 heures. Les
conférenciers invités seront Luc Noppen, professeur au
département d'études urbaines et touristiques et titulaire de la
Chaire de recherche du Canada sur le patrimoine urbain à
l’Université du Québec à Montréal, Suzanne Saint-Amour,
directrice de la Société du patrimoine religieux du diocèse de
Saint-Hyacinthe, François Mathieu, artiste de la région de
Québec, et Mélanie Boucher, responsable de l’édition et de la
recherche à EXPRESSION. Toute la population est invitée. Et
c’est gratuit !
Dans le contexte de cette table ronde ainsi que dans celui des
expositions S'Emporte et Credo, nous invitons les étudiants et
la population en général à participer à un concours d’écriture : le
concours Place à la critique 2005.
Table ronde
Mercredi le 9 février 2005 à 19 h.
Qu’advient-il du patrimoine religieux ?
20 h_Mélanie Boucher
19 h_François Mathieu
Les églises de semaine
Depuis les années 1960, les valeurs et les croyances de la société
québécoise ont profondément changé, comme en témoigne
l'importance décroissante de la religion catholique dans la vie
publique et dans le quotidien des individus. En lien avec la perte
d'intérêt pour ce culte et sa célébration, nous assistons à la
conversion et à la destruction du patrimoine religieux marquant le
paysage des villes et des villages du Québec. Saint-Hyacinthe, une
ville historiquement liée à l'activité agricole et à la présence active
des congrégations religieuses sur son territoire, en est
particulièrement marquée. C'est pourquoi, à EXPRESSION, il apparaît
essentiel de se questionner sur l'avenir du patrimoine religieux et
d'interroger la place revenant à l'art dans son inévitable
transformation. Nous savons que l'art et la religion ont longtemps
évolué en commun, les lieux de culte ayant accueilli de nombreux
chefs-d'œuvre. Maintenant que l'avenir de ces lieux est débattu, l'art
doit participer au débat.
Qu'advient-il du patrimoine religieux ? est une table ronde
présentée dans le cadre des expositions S'Emporte, de François
Mathieu, et Credo, de la Société du patrimoine religieux du diocèse
de Saint-Hyacinthe. Chacune à leur façon, ces expositions
interrogeant la place de la religion dans la société d'aujourd'hui
influenceront la dynamique de la table ronde, lors de laquelle trois
objectifs seront poursuivis. D'abord, cerner les principaux enjeux liés
à l'inévitable transformation du patrimoine religieux au Québec.
Ensuite, questionner la place de l'art dans ce changement. Enfin,
proposer des solutions profitables pour l'ensemble de la collectivité.
La table ronde sera introduite par Claude Millette, le président du
conseil d'administration d'EXPRESSION. Elle s'articulera autour des
conférences de François Mathieu, Suzanne Saint-Amour,
Mélanie Boucher et Luc Noppen. Marcel Blouin, le directeur général
et artistique d'EXPRESSION, animera le débat auquel l'assistance
sera invitée à participer.
François Mathieu est un artiste qui vit et travaille à Saint-Sylvestre.
Depuis une quinzaine d’années, il présente ses œuvres dans le
cadre d'expositions individuelles qui ont été montrées au Québec et
d’expositions collectives qui se sont aussi tenues au
Nouveau-Brunswick, au Mexique et en Belgique. S'il explore le
domaine pictural, et qu'il a fait des œuvres d'art public,
François Mathieu est d'abord connu pour ses sculptures mariant le
bois à d'autres matières et objets. Ces sculptures sont des
constructions hybrides dont l'imagerie et le propos évoquent
l'univers religieux. La conférence de l'artiste consistera en une
présentation où il exposera sa vision du sacré et où il expliquera sa
démarche en montrant une sélection de ses œuvres.
Lorsque les artistes exposent dans les églises :
les cas de Carl Bouchard et de Laura Vickerson
Mélanie Boucher est une commissaire qui vit et travaille à
Saint-Hyacinthe. Doctorante en histoire de l'art, elle poursuit des
recherches sur l'emploi d'aliments dans les pratiques performatives,
sur la création en collectif et sur la présentation d'art contemporain
dans des lieux n'étant pas d'ordinaire voués à la diffusion artistique.
Sa conférence portera sur le fait d'exposer des œuvres
contemporaines dans des églises étant toujours des lieux de culte
en fonction. Dans ce dessein, elle se penchera sur deux
cas de figures : Carl Bouchard (Chicoutimi), à l'église Notre-Damede-Jacques-Cartier, et Laura Vickerson (Calgary, Alberta), à l'église
Saint-Roch. Leurs projets ont été montrés dans le cadre de la
première Manifestation internationale d'art de Québec, en 2000.
20 h 30_Luc Noppen
19 h 30_Suzanne Saint-Amour
IL ÉTAIT UNE FOIs
Vivant à Mont-Saint-Hilaire et travaillant à Saint-Hyacinthe,
Suzanne Saint-Amour est la directrice de la Société du patrimoine
religieux du diocèse de Saint-Hyacinthe. Depuis neuf ans, cet
organisme détient le mandat de sauvegarder et de mettre en valeur
le patrimoine religieux des paroisses du diocèse, des communautés
et des institutions de Saint-Hyacinthe. La conférence de
Suzanne Saint-Amour portera sur le travail qu'a déjà effectué et que
doit encore accomplir la Société dans les prochaines années. Ce
travail consiste plus précisément à accompagner les religieux dans
la restructuration du diocèse et les fermetures d'églises. Il est donc
complexe et délicat, mettant la Société dans des situations qui ne
sont pas toujours évidentes.
Nos églises ont-elles une place dans nos projets
d'avenir ?
Professeur au département d'études urbaines et touristiques et
titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain
de l’UQÀM, Luc Noppen vit et travaille à Montréal. Il poursuit des
recherches sur le patrimoine construit du Québec, en portant une
attention particulière aux églises. Depuis plus de 30 ans, il lutte pour
leur connaissance, leur reconnaissance et leur conservation. Auteur
reconnu, Luc Noppen prononcera sa conférence sur les rapports
passés, présents et futurs entre le patrimoine religieux et l'identité
collective. Les églises sont pour lui des biens communs qui ne
doivent pas être laissés aux mains d'une minorité d'individus ou
d’intérêts privés. Partant de ce constat, il proposera des pistes de
réflexion pour des recyclages efficaces des églises.
21 h_Discussion
EXPRESSION, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe, est fier de présenter la troisième édition du concours Place à la critique. Les élèves
des 4e et 5e secondaire, les élèves du collégial et le grand public de la MRC Les Maskoutains sont invités à visiter l'exposition
François Mathieu. S'emporte, qui se tiendra du 22 janvier au 6 mars 2005. Après leur visite, ils pourront soumettre un texte critique
portant sur l'exposition ou un texte littéraire (poème, récit, nouvelle, etc.) ayant pour sujet principal la démarche de l’artiste. Les textes
devront être soumis avant le 25 mars 2005. Cinq prix de 200 $ chacun, seront remis aux gagnants.
CATÉGORIES ET PRIX
- 4e et 5e secondaire : un prix de 200 $ pour le texte littéraire, un prix
de 200 $ pour le texte critique.
- Collégial : un prix de 200 $ pour le texte littéraire, un prix de 200 $
pour le texte critique.
- Grand public : un prix de 200 $ (texte littéraire ou texte critique).
s'inscrire dans la catégorie « grand public ».
- Les professeurs peuvent inscrire leur classe. Les textes peuvent
être rédigés dans le cadre d'un cours en autant qu’ils respectent les
exigences du concours.
- Les textes doivent contenir les noms des participants et leurs
coordonnées.
- Les professionnels des domaines des arts visuels ou de la
littérature ne sont pas éligibles au concours.
RÈGLEMENTS DU CONCOURS
TEXTES
ÉLIGIBILITÉ
- Les textes doivent être rédigés en français et avoir une longueur
maximale de 500 mots.
- Les textes doivent, obligatoirement, être en lien direct avec
l’exposition ou avec un des thèmes abordés par l’artiste.
- Les textes doivent être tapés à double interligne sur papier de
format lettre (8,5” X 11”) et être soumis en trois exemplaires. Les
textes manuscrits et les textes à exemplaires uniques ne seront pas
considérés.
- Les textes comportant un emprunt évident à un ouvrage dont le
participant n’est pas l’auteur seront rejetés.
ENVOI
- Les envois par courriel ou par télécopie ne seront pas acceptés.
- Les textes ne seront pas retournés.
- Les textes doivent parvenir à EXPRESSION, Centre d’exposition de
Saint-Hyacinthe, au plus tard le 25 mars 2005.
- Pour toute information supplémentaire, contactez Éric Burman par
téléphone, au 450.773.4209, ou par courriel, à l'adresse suivante :
[email protected]
NOTES
- Tous les participants doivent résider sur le territoire de la MRC Les
Maskoutains ou fréquenter une institution d'enseignement
secondaire ou collégiale, située dans le grand Saint-Hyacinthe.
- Toute personne étudiant au collégial peut s'inscrire dans la catgorie
« collégial ».
- Toute personne étudiant au 4e ou 5e secondaire peut s'inscrire dans
la catégorie « 4e et 5e secondaire ».
- Tout étudiant qui participe sur une base individuelle peut aussi
cahier spécial EXPRESSION · 2 · www.journalmobiles.com février 2005
-Le jury sera formé de trois professionnels provenant des milieux de
la littérature, de l’enseignement ou des arts visuels.
-La décision du jury est unanime et sans appel.
LES EXPOSITIONS
Du 22 janvier au 6 mars 2005
François Mathieu. S’Emporte
Œuvrant dans la région de Québec depuis une quinzaine d’années, François Mathieu est un artiste qui développe une
pratique principalement sculpturale. Il combine régulièrement le bois, son matériau de prédilection, à d’autres matières ou à
divers objets pour élaborer ses œuvres, des constructions hybrides dont l’imagerie et le propos évoquent l’univers religieux.
Il s’agit pour l’artiste de réactualiser les fonctions et les effets du religieux à une époque marquée par le scepticisme et
l’abandon du patrimoine ecclésiastique. À EXPRESSION, François Mathieu présente différentes œuvres. L’une d’elles, intitulée
Les Vagues porteuses (2001), a la configuration de clochers d’églises et rappelle les machines de Léonard de Vinci. Longue
de dix mètres, elle flotte dans l’espace d’exposition, suspendue au plafond.
CREDO
François Mathieu,
Les Vagues porteuses, 2001
Sculpture (détail)
265 x 920 x 265 cm
© SODART
Commissaires : Anik Chandonnet, Suzanne Saint-Amour
Exposition produite par la Société du patrimoine religieux du diocèse de Saint-Hyacinthe
Credo est une exposition regroupant des objets donnés à la Société du patrimoine religieux du diocèse de Saint-Hyacinthe par
madame Denise Allard, donatrice de Saint-Hyacinthe. Ils ont appartenu à sa belle-mère, madame Jeanne-d’Arc
Lavallée-Allard, une fervente pratiquante de la foi chrétienne. Ces objets intimes ont fait partie du quotidien de
madame Lavallée-Allard, qui profitait de chaque occasion du jour et de la vie pour prier et manifester sa foi. Les missels,
images pieuses, livrets de neuvaines, bénitiers, crucifix, scapulaires, chemins de croix, médailles, épinglettes et objets de
dévotion sont d’humbles témoins de cette pratique. Nous pourrions encore les retrouver dans les maisons de nos
grands-parents, si un « grand ménage » n’avait pas déjà été fait.
Objets de dévotion de Madame Jeanne-d’Arc Lavallée-Allard.
Collection de la Société du patrimoine religieux du diocèse de Saint-Hyacinthe, 2004
Vue partielle de l’exposition
Ce qui nous est tangible
Porter notre regard sur les sculptures de François Mathieu, c’est
percevoir en premier lieu leur matérialité saisissante. Nous y
reconnaissons ensuite des symboles aux formes familières
réorganisés au moyen d’assemblages, de constructions et de
dispositifs qui semblent pouvoir se mettre en marche.
L’artiste s’intéresse aux objets religieux qui subsistent dans notre
présent et il leur donne une actualité nouvelle en les ouvrageant de
manière à les réinterpréter. Donner forme à la matière c’est, par
ricochet, donner forme à notre existence.
Avec les œuvres de l’exposition S’Emporte, il s’agit moins de réfléchir
à la foi religieuse, que d’observer les traces matérielles qui nous
entourent et dans lesquelles a été insufflé le « sacré ». Ces églises,
ces clochers, ces croix, ces vitraux, qu’évoquent-ils ? Comment
pouvons-nous aujourd’hui penser ces composantes formelles qui
habitent encore nos paysages ? Ont-elles perdu leur aura ? À l’ère de
leur destruction ou de leur conversion, nous assistons à la perte et à
l’évidement d’un pan entier de notre patrimoine. Le désinvestissement
par les individus d’objets antérieurement chargés de sens, voilà une
problématique qu’aborde François Mathieu et qui interpelle, d’une
manière ou d’une autre, chacun d’entre nous. Les sculptures qui
composent l’exposition nous incitent à réfléchir sur la signification de
la culture matérielle rattachée au domaine religieux. Les regarder, c’est
se laisser bercer par la charge symbolique des éléments
architecturaux empruntés et fabriqués, témoins d’une quête portant
sur la transcendance :
« Ma recherche consiste à tenter un
recyclage du patrimoine sacré pour en
extraire tout ce qui pourrait supporter une
nouvelle mythologie, quoi qu’elle puisse
être. Nous souhaitons toujours accéder au
merveilleux, même si notre société délaisse
1
graduellement la pratique religieuse . »
À la notion de sacré, qui constitue une part importante de sa réflexion,
François Mathieu oppose une démarche qui privilégie le savoir-faire
manuel. Les matériaux utilisés dans la réalisation de ses œuvres sont
nombreux2 et nécessitent la maîtrise de plusieurs techniques. C’est
ainsi que l’artiste construit, découpe, scie, assemble, rapièce, cloue,
fixe, soulève, insère et échafaude. Il éprouve la réalité physique de
l’objet en train de se faire et par ce processus de métamorphose, il
porte à notre attention le sens inhérent de ses représentations du
sacré, le chosifiant.
En fait, ses sculptures reprennent des symboles que nous côtoyons,
en opérant un déplacement et en instaurant un questionnement. Tel
est le cas de Descente de croix – (Prière de ne pas monter) (1998) qui
revisite cet emblème qu’est la croix. L’artiste la présente nue, sans
vernis, son bois d’épinette conservant les
marques d’un séjour en entrepôt. La matière n’est
ni dissimulée ni anoblie, signifiant que l’ordinaire –
ces « 2 x 3 » que l’on retrouve communément
dans les chantiers de construction – peut aussi
être porteur de sacré. De plus, la croix n’est pas
déposée au sol ou accrochée au mur, mais en
quelque sorte portée par six échelles qui la
soutiennent. Tout s’emboîte dans cette œuvre
d’une simplicité déroutante. L’artiste réutilise la
croix, encore lourde d’évocations, pour démontrer
par le support qu’il choisit de lui donner qu’elle
n’existe que portée par les hommes, signifiés ici
par les échelles. L’apparence brute de la sculpture
permet de réfléchir au sacré en l’abordant par son
aspect tangible. Dépouillé de toute connotation
religieuse, le symbole ébranle. Enfin, le sous-titre
de l’œuvre, Prière de ne pas monter, peut faire
sourire avec ce qu’il sous-entend, à savoir qui
aujourd’hui oserait grimper sur cette croix ?
À proximité se trouvent Les Vagues porteuses
(2001), un objet suspendu, long de dix mètres
qui, de son horizontalité, traverse l’espace
François Mathieu, Les Vagues porteuses, 2001, sculpture, 265 x 920 x 265 cm.
d’exposition. L’œuvre, composée d’une structure
© SODART
de métal et d’une construction de bois qui imite
de poulies. L’artiste donne à ce motif volatil et nébuleux, à savoir un
l’architecture d’un clocher, entremêle différents objets contemporains
amas de vapeur d’eau, une lourde matérialité. Au premier regard, nous
et anciens, fabriqués et recyclés. François Mathieu a d’abord conçu
avons l’impression que le tissu écru et rapiécé emprisonne le corps
sa sculpture sur un plan à l’échelle, l’imaginant à la verticale, avec à
d’une personne. En fait, il prend le sens et la forme que notre esprit lui
l’esprit l’idée que son « clocher » allait réellement flotter sur les eaux
donne, nous rappelant ces après-midi de détente où, étendus au
et être emporté. Seulement, l’œuvre s’ancre au lieu et n’ira pas voguer
soleil, nous regardions passer les nuages, en leur donnant forme dans
sur la mer, nous le savons. L’image créée par la configuration de tous
notre imaginaire. Tout comme l’artiste qui façonne la matière et nous
ses objets – capteurs, antennes paraboliques, suaires, paratonnerre,
offre un morceau de ciel où tout est emporté, où tout s’emporte.
téléphone, etc. – est porteuse d’espoir. Elle nous amène à penser qu’il
est peut-être toujours possible de découvrir ce qui navigue encore
François Mathieu fabrique et construit ainsi ce qui dans nos esprits
dans les recoins du monde.
d’ordinaire reste dans l’ombre à défaut d’être touché et manipulé.
Nous avons besoin de traces, besoin d’une culture matérielle où les
Nous pouvons observer un déplacement similaire avec Oculus (2004),
objets peuvent nous faire accéder au transcendant et dire autrement
une œuvre dans laquelle un vitrail rouge et bleu est retenu par des
ce que nous arrivons mal à nous représenter. L’artiste choisit de mettre
lanières de babiche qui, tendues, sont elles-mêmes accrochées à un
en forme la matière dans laquelle il inscrit, voire où il s’inscrit, pour
cercle en métal relié à une charpente en bois. Notre œil s’attarde à
indéniablement y laisser une empreinte, un faire, un geste. La matière
l’ouverture trilobée que constitue le vitrail. Du regard, nous la
comme appui, comme moyen de construire du sens, car seule sa
traversons, mais revenons vite à la charpente qui soutient également
réalité est perceptible.
une roue à laquelle est suspendu un câble lesté de deux poids. Encore
une fois, l’addition des éléments matériels chosifie un système et
Julie Bélisle
donne l’impression que l’œuvre est sur le point de se mettre en branle.
L’artiste crée pour l’objet lui-même, ne nous donnant aucun code,
nous forçant plutôt à l’investir de sens et à nous y projeter. Ainsi,
l’œuvre ne nous révèle pas ce qu’elle pèse, ce qu’elle fait, à quoi elle
sert, mais notre regard s’y prend, s’y perd et repasse inlassablement
par l’ouverture du vitrail.
1. Commentaire de l’artiste à propos de l’œuvre Les Vagues porteuses
Il en va de même pour Nuage (1999), une forme blanche fabriquée en
tissu et qui ne touche pas au sol, retenue qu’elle est par un système
cahier spécial EXPRESSION · 3 · www.journalmobiles.com février 2005
présentée au Centre d’exposition d’Amos en 2003.
2. Ces matériaux incluent le bois, le fer forgé, le bronze, la fonte, le cuivre, l’étain,
l’acier, le verre, le coton, le cuir, le sable et le câble de sisal.
Fondé en 1985, EXPRESSION, Centre d'exposition de Saint-Hyacinthe, est une institution muséale dont le mandat est de promouvoir et de diffuser l'art contemporain et actuel. Par le biais d'expositions individuelles ou
collectives, l'intention est de montrer, d'interpréter et de faire connaître l'art québécois et canadien de la deuxième moitié du vingtième siècle à aujourd'hui, toutes disciplines confondues. Aux expositions, s'ajoutent
un service d'éducation, des conférences et des publications. De plus, EXPRESSION insère couramment des activités satellites à son programme régulier.
Ce vaste mandat est toujours valide et nous comptons bien le maintenir. Toutefois, en alternance avec l'exposition d'œuvres qui relèvent de questionnements artistiques variés, nous désirons présenter dans les
prochaines années des réalisations répondant à deux critères de sélection, le premier ayant trait au contenu des œuvres et le deuxième ayant trait à leur forme. Sur le plan du contenu, nous privilégierons les
réalisations qui suscitent un questionnement sur l'identité personnelle et collective de l'individu contemporain. Qui sommes-nous, citoyens du XXIe siècle ? Sur le plan de la forme, nous favoriserons les créations qui
ébranlent l'emprise souveraine de la vision sur les autres sens en explorant les possibilités du participatif et du multisensoriel. Les œuvres sélectionnées dans cette visée devront répondre à l'un ou l'autre des deux
critères.
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place. Ils sont aussi personnellement conviés à
participer à plusieurs activités organisées en
marge du programme régulier.
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EXPRESSION, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe
495, rue Saint-Simon
Saint-Hyacinthe (Québec)
J2S 5C3
LES EXPOSITIONS À VENIR
Serge Lemonde. Tout Lemonde
Du 19 mars au 1er mai 2005
Commissaire _ Charles Bourget
Originaire de Saint-Hyacinthe, Serge Lemonde vit maintenant à Sainte-Julie. Rappelons qu’en 1985,
EXPRESSION inaugurait son centre par une exposition de ses œuvres. Récemment, en 2002,
le Musée du Bas-Saint-Laurent, à Rivière-du-Loup, lui a consacré une première rétrospective qui
réunissait des peintures et des collages produits entre 1962 et 2001. En raison de son importance, ainsi
que des liens géographiques et historiques liant l’artiste à EXPRESSION, il nous semblait tout indiqué de
présenter à nouveau cette rétrospective. Aussi une cinquantaine d’œuvres de Serge Lemonde sont ici
proposées, mises en lumière par le commissaire Charles Bourget. D’abord réalisées dans la veine du
pop art, ses œuvres ont ensuite évolué vers une facture hyperréaliste. Abordant différents thèmes, elles
allient la sensualité et l’humour, la réalité et la fiction
© Serge Lemonde
Benzamine, Bellezamine,
Mezabelle, Meza, 1979
Peinture
86 x 122 cm
Collection du Musée d’art de Joliette
Photo : Yvan Roy
Paul Lacroix. Expositions dessins/photographies
Du 21 mai au 26 juin 2005
NOM
Commissaire _ Laurier Lacroix
ADRESSE POSTALE
Depuis plus de quarante ans, Paul Lacroix poursuit sa carrière artistique à Québec. Il est surtout connu pour son
travail en sculpture, en dessin et en photographie. L’exposition présentée à EXPRESSION – ainsi qu’à des dates
différentes au Musée d’art contemporain des Laurentides, à Saint-Jérôme, et au Musée des beaux-arts
de Sherbrooke – réunit une quarantaine d’œuvres graphiques et photographiques. Regroupées par le commissaire
Laurier Lacroix autour du thème de la transformation de la lumière, elles témoignent de l’inventivité de l’artiste par
des techniques de réalisation singulières. Ces œuvres possèdent le pouvoir de séduire et de tromper le regard grâce
à de subtils jeux de transparence, de superposition et d’inversion.
TÉLÉPHONE
TÉLÉCOPIEUR
COURRIEL
Membre individuel
20 $ par année
Membre bienfaiteur
100 $ par année
© Paul Lacroix
Sans titre, 2003
Photographie d’un photogramme
140 x 76 cm
Votre statut de membre sera enregistré sur réception de votre paiement
par chèque, libellé au nom d'EXPRESSION, Centre d'exposition de
Saint-Hyacinthe.
Catherine Sylvain. Outils pour exister
Du 9 juillet au 14 août 2005
Catherine Sylvain est une jeune artiste de Montréal qui se démarque par la qualité d’une pratique
associant sculpture et performance où le blanc, les vêtements et les jeux d’échelle sont régulièrement
présents. Ces éléments participent à l’élaboration d’une réflexion sur les rapports de l’individu
d’aujourd’hui avec lui-même ainsi qu’avec son environnement et ses contemporains. L’artiste aborde
donc par ses œuvres les thèmes de l’identité, des relations interpersonnelles et de la substitution
affective. Par exemple, constatant que les gens se promènent plus souvent avec leur chien qu’avec
leur conjoint, en 2003 elle réalise Femme-chien, une imposante sculpture gonflable ayant la forme
d’un chien avec laquelle elle déambule dans l’espace public. L’exposition de Catherine Sylvain
présentée ici se compose, en plus d’une œuvre inédite, d’une sélection de sculptures, d’œuvres
photographiques et d’images documentant ses performances.
© Catherine Sylvain,
Femme-chien, 2003
Sculpture et performance
200 x 315 x 160 cm (sculpture)
Photo : Marie-Ève Tourigny
495, rue Saint-Simon, Saint-Hyacinthe (Québec) J2S 5C3
T 450.773.4209
www.expression.qc.ca
F 450.773.5270
[email protected]
HEURES D'OUVERTURE
Lun. Fermé Mar. 10 h - 17 h Mer. 10 h - 17 h Jeu. 10 h - 17 h Ven. 10 h - 17 h Sam. 13 h - 17 h Dim. 13 h - 17 h
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Entrée gratuite !
cahier spécial EXPRESSION · 4 · www.journalmobiles.com février 2005
Forfait pour les trois journées 30$, à l’église, 408, rue
Principale, Saint-Bernard-de-Michaudville.
Opéra-Théâtre
La Traviata, en grande première à Arts Station! Dès 20h00,
coût: 30$ (tx.incl.), Arts Station.
SPÉCIAL LES NUMÉROS 1 DU
CINÉMA
les 26 & 27 février, dès midi.
Pour le week-end des Oscars - Boom fait défiler sur le
tapis rouge la meilleure musique de films !
Dimanche 27 février
Improvisation
Les Enfants du Feu, dès 20h00, coût: 2$, Café Acoustique
Le Zaricot.
Musique
Festival de Musique Traditionnelle Chantez-vous bien
chez nous, après-midi de danse avec musiciens et « câlleur
» invités, dès 13h00 à 17h00, coût: 10$ Forfait pour les trois
journées 30$, à l’église, 408, rue Principale, Saint-Bernardde-Michaudville.
Variétés
Club d’échecs, de 12h30 à 17h00, Loblaws (2e étage).
Section Plein Air
Tous les jours au Parc Casimir Dessaulles
Patin libre
11h00 à 21h00
Gratuit
450.778.7855
Tous les jours au Parc Les Salines
Patin libre et glissade
9h00 à 21h00
450.796.2530
2 et 23 février
Chinook Aventure
Initiation à l'escalade de glace au Parc les Salines
18h30 à 21h30
Coût :40$
Parc les Salines
Comprend tout l'équipement nécessaire (harnais, crampons,
etc.)
Ne comprend pas: les bottes: les participants doivent
apporter une "bonne vieille paire" de botte de ski alpin.
12-13, 19-20 et 26-27 février
Chinook Aventure
Initiation au camping d'hiver
Coût: 189$
Informations
Section Plein Air (suite)
Où: à Orford et au Parc de la Mauricie
Comprend Tout l'équipement de groupe, l'hébergement, la
rencontre préparatoire, la nourriture, les deux formateurs.
Ne comprend pas: le sac de couchage et les effets personnels
5 et 12 février
Chinook Aventure
Initiation au paraski !
Coût: 49$
Où: Sur le Lac St-Pierre
Comprend: Tout l'équipement technique, les voiles, le
harnais, le formateur et un breuvage chaud.
Ne comprend pas: les bottes et les ski alpin (une bonne
vieille paire fera l'affaire)
19-20 février
Chinook Aventure
Initiation aux manœuvres de montagne
Coût: 169$
Où: Chutes Montmorency à Québec
Comprend les cordes, mousquetons, piquets à neiges, etc.
Vous devez apporter: Casques d’escalade, 1 harnais,
1 mousqueton à vis, 1 piolet de marche, bottes d’alpinisme
(ex : KoflachMD, Salomon, ThermicMD, Asolo, etc.) ou
bottes à semelles rigides, crampons de marche.
Sorties de ski de fond et raquette:
Chinook Aventure
22 janvier: Camp Mercier-Repas Santé
6 février: Montagne Coupée-Repas Santé
13 février: Duchesnay-Démo MSR
19 février: St-Anne-Dégustation de vins
5 mars: Parc Mauricie-Formation au style libre et classique
13 mars: Mont Orford-Repas Santé
19 mars: Camp Mercier-Journée Bavaroise
Coût : 42$
Départ des Galeries Saint-Hyacinthe
Comprend :Transport en Autocar, accès aux sentiers,
accompagnateur, repas santé au retour.
Coordonnées pour informations sur les activités de plein air:
Chinook Aventure: 888-599-0999,
www.chinookaventure.com
Festival de musique Traditionnelle
Chantez-vous bien chez nous
25-26-27 février
25 février: Les Chauffeurs à Pieds et Le Rêve du Diable19h30- 20$
26 février: La Conteuse, La Famille Phaneuf, Votre veillée
de chansons; une tribune pour nous faire connaître vos
chansons traditionnelles préférées-19h30- 10$
27 février: Après-midi de danse avec musiciens et « câlleur
» invités- 13h00 à 17h00- 10$
Forfait pour les trois journées: 30$
Où: à l’église, 408, rue Principale, Saint-Bernard-deMichaudville
Site Internet: http://public.ntic.qc.ca/chantezvous
Courriel: [email protected]
Informations et billets: Michel Riopel au 450.792.2462 ou
Suzanne Godin au 450.792.3452
Action Art Actuel
Centre culturel Fernand-Charest
190, rue Laurier, Saint-Jean-sur-Richelieu
450.357.2178
www.action-art-actuel.org
Au gîte littéraire La petite Fadette
5065, rue Joncaire, Saint-Hyacinthe
450.773.6022
Arts Station
1087, Boul. Laurier, Mont-Saint-Hilaire
450.536.3077
www.artstation.ca
Auditorium de l’I.T.A.
3230, rue Sicotte, Saint-Hyacinthe
Billetterie Admission SDS 450.778.3388
Bibliothèque Armand-Cardinal
150, rue du Centre-Civique, Mont-Saint-Hilaire
450.467.2854 poste 268
Bibliothèque Sainte-Rosalie
13955, av. Morissette, Saint-Hyacinthe
450.799.4132
www.biblios.saint-hyacinthe.qc.ca
Bibliothèque T.-A.-Saint-Germain
2720, rue Dessaulles, Saint-Hyacinthe
450.773.1830
www.biblios.saint-hyacinthe.qc.ca
Le Bilboquet
1850, des Cascades, Saint-Hyacinthe
450.771.6900
www.lebilboquet.qc.ca
Bistro Laurier
940, boul. Laurier, Beloeil
450.464.0752
Le Bouffon Resto-Pub
485, Ste-Anne, Saint-Hyacinthe
450.778.9915
Bureau de tourisme et des congrès de Saint-Hyacinthe
2090, rue Cherrier, Saint-Hyacinthe
450.774.7276 ou 1.800.849.7276
Café acoustique Le Zaricot
1450, des Cascades, Saint-Hyacinthe
450.774.2383
www.lezaricot.com
Centre de conservation de la nature
450.467.1755
www.centrenature.qc.ca
Cercle littéraire Françoise-Loranger
450.446.8722
Chœur de la montagne
514.816.6577
www.choeurdelamontagne.com
Club d’échecs
450.796.3845
http://public.ntic.qc.ca/echecssthia
[email protected]
Expression Centre d’exposition
495, Av. St-Simon, Saint-Hyacinthe
2e étage du Marché Centre
Envoyez vos informations à :
[email protected]
www.journalmobiles.com · 7 · décembre 2004
450.773.4209
www.expression.qc.ca
Collège Saint-Maurice
Les Grands Explorateurs
630, rue Girouard Ouest
1.800.558.1002
Del Vecchio Mulino
989, rue Richelieu, Vieux-Beloeil
450.467.2002
Festival de Musique Traditionnelle
Chantez-vous bien chez nous
Église, 408, rue Principale, Saint-Bernard-de-Michaudville
Infos et billets :Michel Riopel au 450.792.2462
ou Suzanne Godin au 450.792.3452
Site Internet http://public.ntic.qc.ca/chantezvous
Courriel :[email protected]
Grave
17, des Forges, Victoriaville
819.758.9510
LAIT-Matchs
Salle Gadbois du Centre culturel de Saint-Hyacinthe
800, rue Turcot, Saint-Hyacinthe
Maison des cultures amérindiennes
450.464.2500
www.maisonamerindienne.com
Maison Paul-Émile Borduas
621, chemin des Patriotes Nord, Mont-Saint-Hilaire
450.536.3033
Méphisto Lounge
530, av. Mondor, Saint-Hyacinthe
450.774.0169
www.kinosthyacinthe.com
Musée d’art de Mont-Saint-Hilaire
150, rue du Centre-Civique, Mont-Saint-Hilaire
450.536.3033
La P’tite Scène
613, Chemin des Patriotes, St-Denis-sur-le-Richelieu
Informations et réservations: 450.787.1109
www.laptitescene.com
Le Parvis
1295, Girouard ouest, Saint-Hyacinthe
450.774.0007
Salle de diffusion de Parc-Extension
421, rue Saint-Roch, Montréal
Salle Léon-Ringuet du Cégep de Saint-Hyacinthe
3000, ave. Boullé, Saint-Hyacinthe
450.773.6800
3e Impérial Centre d’essai en arts visuels
164, Cowie, Granby
450.372.7261
www.3e-imperial.org
Courriel
[email protected]
Répertoire
Répertoire
resto 2005
RESTO
ANDRÉA CAFÉ
LE CAFÉ DU VIEUX BELOEIL
Restaurant DEL VECCHIO MULINO
1485 rue St-Antoine, St-Hyacinthe (450)774-3620
Spécialité foie de veau, osso bucco, pasta, saumon.
Dim au Merc Chateaubriand pour 2 pers incluant btl de vin 59.95$
Jeudis Pasta. Fait devant vous à votre goût 13.95$ inc.
Entrée, dessert, café.
Déjeuner 7 jours sur 7 de 7 à 15h.
À partir du Mercredi soir “Sautés dans le wok”
Apportez votre vin.
934 rue Richelieu, Beloeil. (450 ) 464.0898
Ambiance unique, cuisine traditionnelle
du Sud de l’Italie dans un décor magnifique...
Vivez, goûtez et savourez l’expérience...
Tous les jours festival de langoustines . - Terasse
989 rue Richelieu, Vieux-Beloeil. (450) 467-2002
2005
LA BOULANGÈRE (café boulanger)
L'ARTISAN SAUCISSIER
1700 des Cascades, Saint-Hyacinthe (450)773-9997
Resto-Pub Charcuterie Fine
95% Maigre 100% Maison 100% bon
Joanne et Dominique Parisy
471, av. St-François, St-Hyacinthe
Déjeuners, Sandwichs, plats maison. Bières et Vins.
Le plus grand choix de désserts en ville!
Sam à Mar 7:30 à 17:30 Mer à Ven 7:30 à 21:00
494 Avenue St-Simon St-Hyacinthe (près du marché)
LE BOUFFON RESTO-PUB, Le Pub au centre-ville!
Votre Café Bistro VAN HOUTTE
592 Mondor, St-Hyacinthe
Fait peau neuve!
Vivez au goût de l'Europe
Menu santé, Café de spécialités
485 Ste Anne, St-Hyacinthe (450)778-9915
4 à 7 bières de spécialité
Menu varié midi et soir, jusqu'à 23:00
Simplement une autre façon de boire les choses!
PIZZA ISTANBUL
810 des Cascades Ouest, Saint-Hyacinthe
(450) 261-1000
Livraison Gratuite et Rapide
Meilleure Pizza en ville!
BRÛLERIE MONDOR
1395 Cascades Ouest (450)778-9099
Déjeuner Santé - Menu du jour - Table d'hôte
<<Nouveau>> <<Nouveau>>
Les 4 à 7 du Samedi au Mercredi
SAN MARINO
405 Avenue Ste-Anne, St-Hyacinthe (450)774-9777
Mets Italiens - Fruits de mer - Steak - Brochette
Salle de réception 50-75 personne
Chansonnier Ven et Sam - Déjeuner Californien Sam et Dim
Annoncez-vous!
[email protected]
en
Amour cage
Odile Prévost
Le Restaurant Del Vecchio Mulino
L'épicurisme pur…par La tradition de l'Italie
Il existe de ces endroits où le temps s'arrête,
où le quotidien fait place à l'exceptionnel, et
dans lesquels on se régale d'une symbiose
entre la musique et les délices de la
gastronomie.
Le Del Vecchio Mulino se révèle être un lieu
où la cuisine authentique du sud de l'Italie est
synonyme d'un art de vivre. Le menu est
élaboré avec goût, finesse et savoir-faire et le
service est à l'image de l'établissement; il est
singulier et distingué. Sur le bord du Richelieu, la
bâtisse bi-centenaire accueille les convives
dans un intérieur tout à fait chaleureux. Chaque
jeudi, la clientèle a le plaisir de découvrir
Partners in Jazz! Une ambiance de volupté vous
y attend! Aussi, chaque vendredi est consacré à
la chanson! D'autres événements agrémentent
de façon sporadique les soirées au Del Vecchio
Mulino; surveillez le calendrier Mobiles!
Tous les jeudis, le trio Partners in Jazz
Tous les vendredis, Chansonnier!
Voir le calendrier Mobiles
Del Vecchio Mulino
989, rue Richelieu
Vieux Beloeil
(450).467.2002
Originaires des régions montagneuses
d'Amérique du Sud, principalement au
Venezuela, en Colombie et au Chili, ces
magnifiques petits fruits poussent dans un
arbuste: d'une hauteur maximale de 2 mètres,
ce dernier est touffu, retombant, très vigoureux,
au feuillage ovale, persistant et légèrement
duveteux. Pour certaines variétés, la floraison
et la fructification seront simultanées. C'est-àdire que l'arbuste produira des fleurs et des
fruits en même temps. Ses fleurs sont jaunes
tachetées de noir et ses baies ont la grosseur
d'une bille -1.5 à 2 centimètres de diamètreenveloppées dans un calice brunâtre, aussi fin
qu'un papier de soie.
La cerise de terre fait partie de la famille des
physalis, comportant plusieurs variétés;
certaines étant délicieuses et d'autres toxiques.
Elle est aussi riche en vitamines B12 et C, en
provitamine A, en complexe B, en triacine, en
riacine et en fer.
La cerise de terre est connue sous 5 variétés
comestibles:
Peruviana: Cette cerise de terre provient des
Andes, principalement du Chili et du Pérou et
elle pousse surtout à l'état sauvage. Cette
variété serait la plus exquise des Physalis. Elle
possède des arômes citronnés.
Alkékenge: ou groseille du cap: Cette variété
était très cultivée par les colons du Cap de
Bonne Espérance. Elle détient un arrière-goût
acidulé et astringent.
La Physona: ou prune de terre: Baie annuelle
que l'on retrouve à l'état sauvage; elle est d'un
jaune vert et mûrit précocement par temps
frais. Elle s'intègre bien dans les ketchup ou
dans les salsa maison.
Tomatillo: ou tomate verde: Provient du
Mexique. On l'utilise majoritairement dans la
composition de salsa.
Lanterne chinoise: ou amour en cage: Fruit
rouge muni d'un calice orange. Comestible
mais très acidulé. Souvent utilisé en décoration
ou en arrangement de fleurs séchées.
www.journalmobiles.com · 8 · février 2005
Outre les confitures, les gelées ou les
marmelades, certains nous ont concocté une
mistelle de cerise de terre: Passion dorée est un
produit du Québec! Délicieux, savoureux et
original.
Pour agrémenter votre Saint-Valentin, je vous
suggère quelques apéritifs.
En apéro:
Le Spritzer enflammé
2 onces de Passion dorée «Enflammée»
3 onces de Chardonnay
2 onces de soda
Servir froid
Le Kir à la cerise de terre
1 verre de Chardonnay
2 onces de Passion dorée «Enflammée»
Le Passionné
1/2 once de rhum blanc
4 onces de soda
2 1/2 onces de Passion dorée «Enflammée»
Concoctez votre alcool maison:
«Liqueur des vieux garçons»
Bol de verre hermétique style pot «Mason».
Déposez des cerises de terre au fond, couvrir
de sucre et versez de l'alcool 40% pour couvrir
le tout. Fermez et rangez au moins 3 mois dans
un endroit frais et noir.
Producteurs de mistelles:
Golden Passion Dorée
267, chemin Saint-Dominique
Saint-Pie, (Québec)
J0H 1W0
Pour me faire part de vos suggestions, vos
idées ou vos commentaires vous pouvez
m'écrire à
[email protected]
LIRE POUR
Anne-Marie Aubin
GRANDIR
Pour faire suite à mon article du mois
dernier, je vais cette fois-ci traiter des
lecteurs autonomes, ceux qui possèdent
le code et qui ont du plaisir à découvrir la
lecture. Ils sont très jeunes, curieux et,
surtout, ils sont fiers de savoir lire, alors
ils décodent tout sur leur passage. Trop
souvent, les éducateurs, les parents ou
les professeurs croient que la lecture est
un acquis pour la vie. Hélas non! Il faut
alimenter, nourrir, animer ce goût du livre,
surtout au moment où plein d'autres
types de loisirs viennent s'offrir aux
jeunes lecteurs.
Des albums pour tous les âges
Dès que l'on aperçoit un livre grand format,
on pense à l'heure du conte et aux tout-petits.
Détrompez-vous! Il existe également de
magnifiques albums qui s'adressent aux plus
grands, des livres d'artistes, des textes plus
poétiques, plus denses… Des albums que
même les adultes apprécieront. Prenez le
temps de regarder les illustrations, d'observer
les détails avec les jeunes, éveillez leur sens
artistique, comparez
les différents
illustrateurs d'un même conte, d'une même
collection ou les différentes publications d'un
illustrateur à différents moments de sa
carrière. Ainsi l'album ne sera plus jugé
comme un livre de «tout-petits».
Une version diabolique
de la messe de minuit
Les éditions 400 coups
publient essentiellement
des albums pour différents
publics.
Parmi
leurs
dernières parutions, deux
titres ont retenu mon
attention.
Dans
la
collection «Billochet», on
peut lire: Le Noël de
Florent Létourneau, adaptation d'un conte
de Louis Dantin, «La messe de Florent
Létourneau», publié en 1930. Cette
modernisation est illustrée par Bruce
Roberts qui offre des dessins très
contemporains, parfois abstraits, évitant
ainsi le cliché du conte de Noël traditionnel.
Cette histoire raconte les méfaits de Florent
Létourneau, un jeune homme de Québec
installé à Saint-Jovite qui préfère la chasse à
la messe du dimanche. La nuit de Noël,
Florent va voir à ses pièges alors que tous
les gens du village sont à la messe de minuit.
La tempête, les ours, le diable, les moufettes
seront de la partie et Létourneau vivra une
nuit d'enfer! Françoise Lepage a su traiter ce
sujet religieux sans jamais tomber dans la
morale. Voilà un récit palpitant qui plaira aux
jeunes et aux plus grands.
Quand les soucis apparaissent
Dans la collection «Grands
albums», Josée Plourde
signe un texte très
poétique, illustré avec
beaucoup de fantaisie par
Janice Nadeau: Le nuage
de Nadine Souci. Ce récit
raconte la fin de l'enfance
de Nadine Souci. Pourtant,
un matin comme les autres, en mettant le
pied hors de son lit douillet, elle doute… au
creux de l'estomac, ça chiffonne. En
passant devant le miroir, Nadine aperçoit un
nuage au-dessus de sa tête: voilà ce qui ne
va pas. C'est un souci, lui dit le félin savant.
Bien embarrassée, Nadine cherche à s'en
défaire et constate que son professeur de
musique a aussi un nuage au-dessus de la
tête. N'aie pas peur. Un petit nuage, ça
arrive à tout le monde. Il ne faut pas le
laisser devenir géant et prendre toute la
place. Voilà le secret. En rentrant à la
maison, Nadine découvrira la source de son
souci et le chassera prestement. Un bel
album traitant d'un sujet original où
l'imaginaire domine.
Des albums pour apprendre
Les éditions Isatis ont publié deux titres dans
la collection «Ombilic»: Le grand méchant
rhume et Envie de pipi. Angèle Delaunois
réussit à expliquer des phénomènes
scientifiques de façon amusante: Il y a des
petits soldats très spéciaux dans ton corps,
spécialement entraînés pour combattre les
virus: les anticorps et les globules
blancs…Les globules blancs sont de vrais
goinfres qui avalent les virus tout rond.
François Thisdale illustre le phénomène de
façon drôle et dynamique. Le lecteur entre
dans l'action: il apprend en s'amusant sur le
rhume, le pipi, en nommant les choses par
leur nom, sans tabous. Un livre indispensable
pour les parents, les éducateurs et les petits.
Dans la même collection paraîtront bientôt:
les pets, les rots, les poux, les allergies…
Succès garanti.
Lire avec l'enfant
Le lecteur autonome a encore
besoin
d'être
encouragé,
encadré et adore se faire
raconter des histoires. Si vous
voulez entretenir le goût de la
lecture, racontez une histoire par
épisodes. Les mini-romans sont
à peine plus longs que les
albums, ils sont divisés en chapitres très
brefs pour encourager le jeune lecteur.
Pourquoi ne pas lire avec lui un chapitre par
soir? Vous pouvez lire ensemble à tour de
rôle, ou lui lire quelques pages comme une
récompense à un moment privilégié de la
journée.
Une page d'histoire
Les éditions Pierre Tisseyre
publient de courts romans dans
la collection «Sésame». Alain M.
Bergeron a publié Lettres de
décembre 1944 illustré par
Jules
Prud'homme.
Cette
histoire, tel que le titre l'indique,
se passe pendant la guerre.
Thérèse Perrault, une fillette de 9 ans, écrit
au Père Noël pour qu'il lui donne des
nouvelles de son frère Richard qui est à la
guerre, car sa famille est sans nouvelles de
lui depuis pas mal de temps. Cette histoire
est basée sur un fait réel, ce qui la rend
encore plus intéressante. Malgré les années
qui nous séparent de ce récit, la guerre
demeure un thème d'actualité, surtout suite
au 60e anniversaire du Débarquement. Il
existe dans la vie des faits réels si émouvants
qu'ils constituent à eux seuls des pages de
romans. Alain M. Bergeron a su transmettre
ce moment d'histoire avec une telle
sensibilité qu'il ne laisse personne indifférent.
sériés dont on peut suivre les épisodes d'un
volume à l'autre. Je vous suggère la série
Monsieur Bardin de Pierre Filion aux Éditions
Soulières. Le dernier titre : Monsieur Bardin
sous les étoiles, met en scène le célèbre
professeur Bardin qui va avec sa classe fêter
la saint Valentin et l'anniversaire de Jérémy
dans un chalet à Frelighsburg. À partir du
moment où les jeunes montent dans le
Bardinbus c'est la fête, l'imaginaire, les jeux
de mots et les rêves sont de la partie.
Comme dit Monsieur Bardin: «Chaque rêve
est une étoile qui nous envoie un peu de
lumière.»
Anne-Marie Aubin est auteure, conteuse,
animatrice littéraire, professeure de
littérature au cégep de Saint-Hyacinthe et
chargée de cours à l'UQTR.
Les veillées de contes du Bilboquet:
quand le conte est bon!
Alain Charpentier
La tradition des veillées de contes est en train
de s'installer au Bilboquet. On remarque que
le conte attire de plus en plus de curieux
puisque les auditeurs sont chaque mois plus
nombreux. On compte même quelques
habitués qui reviennent fidèlement, depuis la
première soirée en octobre 2004, pour
savourer de nouvelles histoires en compagnie
d'une bonne cervoise. Il faut dire que
l'ambiance est des plus chaleureuses et que la
programmation est très variée… Tout aussi
diversifiée que le choix des bières que vous
propose le Bilboquet!
En décembre, ils étaient une bonne
trentaine à venir entendre Marie Lupien
Durocher et Francis Désilets, deux talentueux
conteurs de la relève. Puis, janvier nous a
apporté une parole venue de loin, plus
précisément de l'Europe de l'Est: Marie
Martin, chanteuse et musicienne de France,
et Nicole Filiatrault, conteuse des
Laurentides, nous ont présenté «À la croisée
des chemins», un spectacle de contes
tziganes. La musique et les chants de Marie
Martin enveloppaient merveilleusement bien
les contes de Nicole Filiatrault. Un beau
voyage aux confins de l'Europe qui nous a
coûté moins cher qu'un billet d'avion. Mais
si, par malheur, vous avez raté les dernières
veillées de contes, ne vous en faites pas: il
est encore temps de vous reprendre.
Un téléroman papier
La lecture par épisodes crée des attentes de
la part des lecteurs: la suite des aventures
racontées la veille. On peut commencer par
un bref rappel des lieux, des personnages et
de l'action, puis on enchaîne la lecture. On
s'arrête et on anticipe la suite, on peut
ensemble se demander: comment cela se
terminera-t-il? À sa place qu'aurais-tu fait?
On attise ainsi l'appétit du jeune lecteur. La
fin viendra trop vite et il faudra fermer le
livre… et habiter son imaginaire un certain
temps. Il existe heureusement des héros
www.journalmobiles.com · 9 · février 2005
Ce mois-ci, le Bilboquet reçoit deux invités
de marque: Alice Duffaud, conteuse bretonne,
ainsi que Pierre Lambert, conteur de la
Montérégie. Alice Duffaud a bien voulu quitter
sa lande parfumée de genêts pour venir nous
raconter des histoires portées par le vent du
large. Elle n'en est pas à son premier séjour au
Québec, ayant déjà participé à de nombreux
festivals de contes dans la province. Alice
nous présentera un monde parfois très
surréaliste. À d'autres moments, vous
reconnaîtrez la Bretagne mythique, avec ses
chênes centenaires et ses rochers de granit.
Pierre Lambert, quant à lui, est spécialiste de
l'histoire de Beloeil et de Mont-Saint-Hilaire et
mêle avec brio l'histoire régionale aux
légendes fantastiques. Grande révélation du
festival des féeries, il a été également invité à
prendre part à la randonnée contée sur la
montagne du mont Saint-Hilaire en octobre
dernier. Frissons garantis…
Alice Duffaud et Pierre Lambert
Vendredi le 18 février à 19h30
Bar Le Bilboquet, 1850, rue des Cascades,
Saint-Hyacinthe.
Informations: (450) 771.6900
Ébullition culturelle
LA MÚSICA
au
Julien Ribot et le
Hystoribocchi orchestra :
La métamorphose de Caspar Dix
(Étiquette Discographe)
par David-Alexandre Grisé
La pop française actuelle trouve dans son
sillage le jeune Julien Ribot avec le
Hystoribocchi orchestra et son album La
métamorphose de Caspar Dix, un album
concept audacieux qui ne répond
malheureusement pas à la commande. Bien
que rafraîchissant et loin des nouveaux
standards commerciaux, cet album semble
plutôt décousu; il y manque ce fil conducteur
qui pourrait véritablement donner à l'artiste sa
propre identité et une authenticité à son
œuvre. Souhaitons que ce jeune homme
trouvera sa voix (voie) et une griffe musicale
qui lui appartienne, car il a un certain talent.
Pour le moment, nous ne pourrions
qu'accoler à cet album le qualificatif de
sympathique, sans toutefois se souvenir de
quelques moments forts ou vraiment
accrocheurs.
Cocorosie :
La maison de mon rêve
(Étiquette Touch and go)
par David-Alexandre Grisé
Les dernières parutions et les multiples
sorties d'albums ont laissé dans l'ombre un
duo intéressant et rempli de promesses sur
lequel il vaut la peine de poser notre
attention. Introduisons Coco et Rosie, deux
jeunes femmes désinvoltes dont la musique,
bien que fort minimaliste, transpire la
féminité, la liberté, une certaine naïveté. Les
mêmes qualificatifs pourraient s'appliquer
aux textes, mais il s'en dégage une force
particulièrement tordue, témoin en fait d'une
expérience véritable, tangible autant dans les
thèmes abordés que dans le chant unique du
duo. La révélation provient d'ailleurs de ces
voix; à la fois angéliques et nasillardes,
brisées et sensibles, ajoutées à un ton
nonchalant et plaintif. Ce jeune duo est
prometteur. Espérons qu'il trouvera sa pleine
émancipation musicale et qu'il acquerra la
saveur de la maturité.
l'établissement, fermait la rue Cascades, aux
angles Mondor et Saint-Simon, à l'occasion
du lancement du numéro d'octobre du journal
Mobiles! Devant la belle façade du restaurant
La Piazzetta, la population s'étonnait alors du
spectacle de performeurs de cirque et dansait
sur les airs de la chaude musique du groupe
Oztara. Espérons que ce type d'événement se
reproduira plus souvent.
2005, une année exaltée
En 2005, ouvrez grand vos oreilles, ça va
chauffer au Zaricot! Déjà, pour le mois de
février, on nous réserve la diversité. Mélanie
Petit nous fera le bonheur d'interpréter les
chansons jazzy de son premier album Papier
de Soie. Pierre Flynn viendra en solo, pour la
première fois… Bharath and the Catfish nous
fera cadeau de son jazz pur et mordant. Pour
la fin février, Mouche Ta Bouche passera dans
notre ville pour nous faire vibrer aux sons
gitans, à la grande liberté des manouches…
Enfin, ça bouge!
Rappelez-vous!
Un
événement
allait
bousculer le train-train maskoutain le 1er
octobre 2004; William Guignier, propriétaire de
1
Horizontalement
Béluga
En vente chez
!
Surveillez le calendrier Mobiles pour les
événements à venir!
: MÉDIAS
N.B. À partir du sujet donné en titre, les questions en italiques se rapportent à la région maskoutaine.
LE NOUVEAU JOURNAL
ÉTUDIANT DU CÉGEP
DE SAINT-HYACINTHE
Au mois de décembre 2004, au café étudiant
du Cégep, avait lieu le lancement du premier
numéro d'Atmosphère.
Avec un brin d'imagination, une
collaboration active et un soutien indéfectible,
les résultats peuvent parfois être étonnants…
Du moins, c'est ce que prouve le premier
numéro du journal étudiant Atmosphère.
Succédant Réflexion: le miroir de la vie
étudiante, Atmosphère, qui se présente sous
un format convivial et pratique, offre des
contenus à saveur culturelle qui concordent
avec les intérêts communs de l'équipe du
Club du journal étudiant.
Prochaine parution: le 14 février 2005.
Un numéro à ne pas manquer!
À Saint-Hyacinthe, la rue Cascades et ses
environs regorge de vie depuis que certains
commerces se sont ajoutés à ceux déjà
existants. On remarque une volonté de
changement et un désir d'accéder à une
forme de vie communautaire basée sur
l'échange, la diversité et l'éclatement culturel.
Ça se dit, ça se remarque, ça se chuchote, et
au Zaricot, ça se vit. Ce n'est pas pour rien
que le slogan du Zaricot se situe là où Les Arts
y causent! En effet, 2004 a été marquée par la
rencontre improbable de talents d'ici et
d'ailleurs, de disciplines diverses. Des
spectacles musicaux, allant du blues à la
musique gitane, jazz, française, folk…
croisaient les soirées de cinéma REZZO, les
veillées d'improvisations éclatées, propres
aux Enfants du Feu, et toujours la possibilité
de découvrir le talent d'artistes par le biais
d'expositions temporaires sur les murs du
Café acoustique Le Zaricot.
MOTS CROISÉS
ATMOSPHÈRE
Par Stéphanie Bachand
Nouveau-né de la Tribu. Ce groupe est formé
par Simon Landry, producteur de l'album et
guitariste, Clermont Jolicoeur chanteur,
parolier et comédien de formation. Amoureux
des mots et de la langue française; préférant
la poésie de Vigneault «au joual qui déforme
la langue» dixit Clermont Jolicoeur, les gars
présentent une musique séduisante et
originale. Même si le groupe cherche encore
son unicité musicale, les mélanges de
reggae, funk et hip hop jazzy permettent un
survol rapide du talent naissant de ce duo.
Comme collaborateurs: Batlam des Loco
Locass, Liquid de Bran Van 3000 et JeanLouis de Karkwa.
Bien sûr les sécurisantes comparaisons
s'imposent presque naturellement: Le
chanteur, natif de la Malbaie, est souvent
comparé à Kevin Parent… peut-être par ce
goût du fleuve dans la voix et …aux rythmes
de Leloup au temps d'Isabelle. À la deuxième
écoute les similitudes s'estompent. Il en
reste que les albums qui suivront seront
solides, uniques et incomparables!
Bonne Écoute!
Café Acoustique Le Zaricot
1 - Qui parle beaucoup
- Note de musique
2 - Rendit faible
- Lac des Pyrénées
3 -Tissus de paille ou de joncs
entrelacés - Armée
4 - Exécuté minutieusement
- Mouette d'Europe et d'Asie
5 - Conjonction - Cours d'eau
- Se donne beaucoup de fatigue
6 - Détériorai - Conjonction
7 - Pronom personnel - Hebdomadaire
8 - Arbre de la famille des mimosacées
- Ancien peuple nomade issu de la
Sibérie - Bon geste
9 - Habitation des habitants russes
- Portique à l'entrée de temples
10 - Édifice à gradins - Uniques
11 - Monnaie - Supprime - Chevilles
12 - Plante annuelle cultivée pour ses
graines - Plante grimpante
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
Verticalement
Source: Annie Ledoux, agente d'information
Cégep de Saint-Hyacinthe
1 - Publications périodiques - Squelette
2 - Champion - Sans mouvement - Monnaie
3 - Long siège avec ou sans dossier
- Ondulations à la surface de l'eau
4 - Accentue l'expression d'un sentiment
- Se dit d'une pièce raccourcie qui ne touche
pas les bords de l'écu
5 - Jeu de hasard - On le retrouve sur une bande
6 - Ce qui échoit à chacun - Produit des sons
7 - Infinitif - Prédestiné au salut
8 - S'opposent à une occupation
9 - Clé - Participe - Petite plante des lieux très
humides
10 - Réserve une place
- Plantes vivantes à fleurs jaunes malodorantes
11 - Lieu où l'on prend des repas
- Le lecteur le tient sûrement dans ses mains
12 - Plusieurs fois - Vienne au monde
Solution à la page 11
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www.journalmobiles.com · 10 · février 2005
FRANÇOIS MATHIEU Un artiste ingénieux présente ses œuvres à EXPRESSION.
Myriam Tétreault
Du 22 janvier au 6 mars prochain, à
EXRESSION, François Mathieu présente cinq
de ses œuvres dans le cadre de l'exposition
S'Emporte. L'artiste de Saint-Sylvestre
élabore d'imposantes constructions, souvent
faites de bois auquel il marie d'autres
matériaux comme la corde, la toile, le fer
forgé, le bronze, la fonte, le cuir, le sable... Ces
pièces massives, pouvant mesurer plusieurs
mètres de long, sont pourtant réalisées avec
une grande minutie.
Les œuvres de François Mathieu et leur
dispositif d'assemblage démontrent entre
autres sa fascination pour les machines, pas
tant pour leur processus dynamique mais bien
pour le sens et l'âme qu'elles cachent. Par ces
structures complexes qui se déploient dans
l'espace, soit en étant accrochées au plafond
ou en gisant au sol, l'artiste invente des objets
stupéfiants qui piquent la curiosité. Parce que
le sculpteur affirme que même si l'Homme a
réussi à calculer la vitesse de la lumière et qu'il
fait des manipulations génétiques, il n'a
toujours pas réussi à voler sans l'aide de la
machine. Il joue avec le paradoxe de la
machine qui représente le désir de l'Homme
de prolonger le corps et l'esprit pour arriver en
vain à dépasser ses limites, opposant ainsi le
génie de l'humain à ses contraintes physiques.
C'est pourquoi il réalise des œuvres
démesurées, disproportionnées, excessives,
exagérées. Aller dans les extrêmes accentue
les écarts entre les désirs farfelus et les
capacités restreintes de l'homme.
«
Je dirais de mes
sculptures qu'elles sont
»
autant de machines
tragiquement inutiles
François Mathieu, Oculus, 2004. Sculpture 300 x 120 x 100 cm (environ, hauteur variable) © SODART 2004
En plus de cette introspection sur la
condition humaine, ces constructions
absurdes et déroutantes sorties tout droit de
l'imaginaire de l'artiste nous amènent à une
réflexion sur la nature et la fonction de l'art. Les
objets inventés de François Mathieu apportent
un questionnement sur leur utilité. Bien qu'elles
soient présentées sous forme d'objets
fonctionnels, ces pièces n'ont pas d'utilité
apparente. «Je dirais de mes sculptures
qu'elles sont autant de machines tragiquement
inutiles», affirme-t-il. Car la grande beauté de
ces œuvres réside davantage dans le travail
des matériaux et dans l'ingéniosité de l'artiste
que dans la fonction utilitaire de l'objet. C'est
l'ambiguïté qui fait le charme de ces
constructions utopiques et débridées. L'œuvre
Oculus, réalisée en 2004, suscite peut-être un
questionnement chez le spectateur sur son
aspect fonctionnel, mais elle accroche aussi
son regard pour le rythme donné par les
formes circulaires et pour l'assemblage savant
de ses matériaux (bois, vitrail, métal).
Ce qui retient également notre attention
parmi les œuvres de l'artiste c'est l'importance
vouée à la question du sacré. François Mathieu
fait montre d'un grand intérêt pour le patrimoine
religieux québécois. Il puise dans le répertoire
sacré des éléments comme la croix, le clocher,
le vitrail qu'il récupère du côté du profane. C'est
notamment le cas pour Descente de croix
(Prière de ne pas monter) (1998) où une croix de
bois est soutenue dans les airs par six échelles.
Les Vagues porteuses (2001) est un autre
exemple de ces évocations à la religion. Une
structure en bois et en métal de dix mètres de
long suggère un clocher d'église suspendu
horizontalement. Par ailleurs, même si l'artiste
ne prend aucun parti pris dans ses oeuvres à
caractère sacré, il se dit très reconnaissant des
magnifiques architectures religieuses que l'on
peut admirer un peu partout au Québec.
L'artiste note également que le patrimoine
religieux est davantage protégé et préservé par
les artistes que par les membres du clergé.
Les œuvres Nuage (1999) et Nulle part
encore de clocher dont la croix n'est attachée
à un paratonnerre (2002) sont également
montrées dans S'Emporte. L'artiste donnera
une conférence le mercredi 9 février à 19h00,
au Centre d'exposition Expression.
Expression, 495, Av. Saint-Simon, 2e étage du
Marché-Centre, Saint-Hyacinthe.
773.4209 www.expression.qc.ca
Myriam Tétreault est étudiante au
département d'Histoire de l'art de
l'Université de Montréal.
EL CINÉ
Geoffroy Lemonde
Château dans le Ciel
Difficile pour les distributeurs américains de
faire circuler un film nommé Laputa. En
espagnol, le mot désigne une prostituée (pour
rester poli!) et, étant donné l'importance de la
communauté hispanique aux États-Unis, on
peut imaginer que beaucoup de parents
hésiteraient à montrer le film à leurs enfants.
Ainsi, Disney a décidé que la version anglaise
de Laputa serait Castle in the sky.
Une petite fille, Sheeta, possède une
pierre aux propriétés magiques permettant de
voler à celui qui la possède. Pour cette raison,
elle est poursuivie par l'État et les pirates.
Déjà, une civilisation avait réussi à accéder au
pouvoir ultime par la simple possession de
cette pierre; mystérieusement, sa déchéance
s'en suivie. Aidée par un petit orphelin issu
d'une cité minière, elle vivra une captivante
aventure des plus féeriques.
Le royaume de Laputa ressemble à une
parfaite combinaison de science et de nature,
comme l'aurait probablement imaginé Verne
ou Welles; un immense arbre maintient sa
structure supérieure; une série de jardins
majestueux cachent en son centre un noyau
de pouvoir cristallin... Dans la grotte
souterraine,
Pom montre aux enfants
comment les traces de pierres de lévitation,
contenues dans les roches, brillent dans
l'obscurité. C'est d'une beauté à couper le
souffle! Le rendu visuel est d'une facture à
vous laisser dans un état d'admiration; le lac,
le ciel et les nuages des scènes de vol, en sont
la preuve. L'île volante nous est révélée à
travers le vortex d'une tempête. Celle-ci est si
puissamment évoquée qu'on pourrait presque
croire aux vieilles légendes des dragons qui
provoquent les tempêtes (Miyazaki n'aurait
même pas eu besoin de suggérer leur forme).
La musique de Joe Hisaishi mérite une
mention spéciale. Elle offre un fond sonore au
ton dramatique, parfaitement adapté pour
accentuer les moments de tension et
d'excitation, autant que les moments
romantiques et de tendresse propres aux
scènes de recueillement.
Geoffroy Lemonde est propriétaire des
Anneaux du Temps
L'animation mentionnée ci-haut est disponible en
location aux Anneaux du Temps situé au:
2061, rue Cherrier à Saint-Hyacinthe.
www.anneaux.com
MOTS CROISÉS
Traduction française :
Histoire :
Animation :
Art :
Musique :
+
-
B
A+
A+
A+
A+
: MÉDIAS
Solution
1
3
4
5
1
B A B
I
L L A R D
2
U S A
3
L
Français Dolby Surround
Délire visuel
Un classique digne d'être visionné
plusieurs fois
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L E C H E
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E T
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T A L A
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Ce n'est pas très objectif de ma part,
vous direz, mais il n'y a rien qui «cloche».
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N E R E
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S
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Durée: 125 min
Coté: Général
www.journalmobiles.com · 11 · février 2005
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O D E O N
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S E S A M E
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S E U L S
T E E S
G E S S E
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