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MOBILES 023 MARS06.qxp
gratuit numéro 23, mars 2006 Journal culturel de Saint-Hyacinthe • Mont-St-Hilaire • Beloeil • Saint-Césaire © Valerie Simmons, Les Femmes Muettes CE MOIS-CI DANS MOBILES…LA FEMME JOURNÉE DE LA FEMME LE PRIX DE L'AMOUR LIBERTÉ D'EXPRESSION ELLE QUÉBEC ENVIRONNEMENT TROPHÉE TERRE DE FEMMES LA CULTURE DU GOÛT LE VIN ARTS VISUELS PARCOURS DE LA FEMME EN ART JOURNÉE DE LA FEMME : Les 8marskoutaines s’insurgent contre « le prix de l’amour » Nicolas Humbert Rencontre avec trois membres du comité des 8marskoutaines: Diane Gingras, Lucie Bilodeau et Françoise Pelletier. Mobiles: Quelles sont les premières inégalités auxquelles les femmes sont confrontées? Lucie Bilodeau : La pauvreté. C'est une évidence. Ce sont les femmes qui travaillent le plus à temps partiel, qui ont des emplois atypiques. Les emplois au salaire minimum sont occupés à 70% par des femmes. Diane Gingras : La plus grande inégalité se retrouve en effet au niveau du revenu. Le conseil du statut de la femme a produit un document sur ce sujet, concernant les aînées. La retraite que tu touches est en fonction du salaire que tu as gagné au long des années. Nos mères ne travaillaient pas beaucoup à l'extérieur. Quand certaines ont commencé à le faire, c'était à petit salaire: couturière, bonne... Arrivées à la retraite, elles ont beaucoup moins de revenus que les hommes, et comme les femmes vivent plus longtemps, elles se retrouvent veuves avec une petite pension. Nous voulons une égalité depuis très longtemps. Nous commençons à l'avoir, mais malheureusement pas comme nous l'espérions. C'est-à-dire que les hommes commencent à avoir des jobs à temps partiel et instables. Le nivellement s'est fait par le bas. Nous parlions de la répartition de la richesse, mais nos jobs partent dans des pays sousdéveloppés. Comme c'est parti, la répartition sera plutôt celle de la pauvreté. Mobiles: Serait-il normal que la femme ait les mêmes conditions de salaire que l'homme, puisqu'elle n'a pas les mêmes contraintes, notamment quand il est question de maternité... Lucie Bilodeau : La maternité est un autre enjeu. Elle a certes des effets sur le travail, le salaire, l'ancienneté, le fond de pension, etc., mais la maternité a aussi des effets dans le privé. L'arrivée d'un enfant bouleverse une vie. Le nouveau régime québécois offre cinq semaines au papa... bravo, mais il en reste 45 à la maman et elle en paie le prix. Il faut repenser la maternité. Une des options avancées est que les femmes ou les hommes qui s'occupent des enfants aient un salaire. Donc une reconnaissance du travail effectué auprès des enfants. Mobiles: Qu'est-ce que « la place de la femme »? Françoise Pelletier : La place de la femme est la place qu'elle se reconnaît et qu'elle veut occuper. C'est au moment où il y a des difficultés liées à l'iniquité et l'inégalité entre les sexes qu'il y a un problème. La place de la femme, c'est la place qu'elle décide individuellement d'occuper, que ce soit au niveau politique ou dans une entreprise. Diane Gingras : Je veux ajouter que quand la femme reste au privé, à la maison, on ne se demande pas quelle est sa place. Par contre, si elle veut trouver un travail, avoir un plan de carrière, on lui demande « quand est-ce que tu vas avoir des enfants? ». Les filles de trente ans, qui sont encore aux études ou qui arrivent sur le marché du travail se font poser cette questionlà. Pas les gars. Chez les gars, je n'ai pas souvent entendu la question: « Quel est mon rôle, quelle est ma place? ». Les hommes commencent à se poser ces questions parce que de plus en plus les femmes veulent occuper les mêmes sphères qu'eux. Nous occupons de nouveaux territoires, il faut rediscuter la place et le rôle que nous avons. Lucie Bilodeau : La place de la femme, finalement, c'est partout. Comme la place de l'homme. Mobiles: La femme cherche encore sa place dans la société, elle a modifié celle de l'homme. Beaucoup d'hommes sont perdus dans cette redistribution des cartes. Lucie Bilodeau : Je pense que les femmes savent très bien où elles veulent être et qu'elles agissent pour y arriver. Effectivement, il y a des conséquences. Par contre les hommes, où veulent-ils être? S'ils ne veulent pas être avec leurs enfants, s'ils ne veulent pas être enseignants au primaire ou travailler dans les CPE (Centre de la Petite Enfance. Ndr.) parce que ce sont des tâches dévalorisées et moins payantes, moins « socialement acceptables », il y a aussi des conséquences. Il faut que les hommes se posent la question de ce qu'ils veulent. Les femmes, elles, le savent et agissent. Mobiles: Le combat pour les droits de la femme est-il spécifique au point qu'il ne puisse s'intégrer à des combats plus généraux? Lucie Bilodeau : Non, au contraire. Les femmes représentent 50% de la population de la planète. Certes, il y a certaines luttes spécifiques aux femmes, mais nos revendications sont toujours sociales. La lutte contre la pauvreté n'a rien de sexué. Mobiles: Y a-t-il une chose que les 8marskoutaines veulent dire aux femmes, tout spécialement pour la journée du 8 mars? Diane Gingras : Travailler l'estime de soi et la confiance en soi. Quand tu as confiance en toi, tu peux faire des choses que les autres n'approuvent pas ou hésitent à faire. Quand tu te fais confiance, tu as confiance en la vie. Lucie Bilodeau : Je voudrais que les femmes repartent de la soirée avec une réflexion sur le prix qu'elles payent actuellement pour être aimées. J'aimerais qu'elles prennent une photo de leur vie et qu'elles regardent si elles sont prises dans un carcan, dans des exigences sociales, etc. Pour rejoindre ce que vient de dire Diane: quand on a confiance en soi, on est moins monnayable sur le prix à payer. Mobiles: Et quelque chose à dire aux hommes? Françoise Pelletier : Faites bien attention de ne pas tomber dans les pièges dans lesquels les femmes sont prises. Le thème que nous allons développer dans l'été, n'est pas qu'une question féminine. On demande aussi aux hommes d'être des « Super men », avec de hauts critères de performances. Les exigences sont grandes pour avoir la reconnaissance sociale. Il faut être vigilant, il y a un danger de nivellement par le bas dans certains domaines. Nous sommes happés par la surconsommation et le surendêtement, l'individualisme à outrance et l'exigence de « se réaliser ». Il faut également que les hommes se demandent quel prix ils sont prêts eux-mêmes à payer pour se faire aimer. Je voudrais dire aux gars, que l'on fait tout ça aussi pour eux et qu'on aimerait qu'ils embarquent dans le mouvement féministe avec nous. Nous serons à leurs côtés quand ils voudront se définir. C'est une réflexion sur la société. Vous aussi, libérez-vous. Nicolas Humbert [email protected] Site: www.8marskoutaines.org www.cavas-info.org (Centre d'Aide pour les Victimes d'Agression Sexuelle) www.mfm.qc.ca (Maison de la Famille des Maskoutains) www.cddm.qc.ca (Collectif de défense des droits de la Montérégie) Native de Montréal, la photographe Valerie Simmons utilise la lumière comme médium depuis près de vingt ans. Ayant étudié les beaux-arts, la photographie et la danse, son approche pour la photo se fait par le multimédia. Pour l’artiste, l’exécution d¹une idée à travers la photo ne peut qu’être illustrée par la parfaite maîtrise du processus photographique; chaque idée nécessitant une technique différente. C¹est pour cette raison que Valerie Simmons améliore constamment son art et qu¹elle est à l¹aise autant avec la photo traditionnelle qu¹avec le procédé digital. © Valerie Simmons, Les Femmes Muettes Les 8marskoutaines célébreront la Journée internationale de la femme le 8 mars de 19h à 21h à l'école secondaire Fadette. Des femmes de 14 groupes communautaires se sont réunies en comité pour organiser l'événement. Lucie Bilodeau, membre du comité: « Nous allons célébrer ensemble ce que nous avons acquis ces dernières années et évaluer les défis et les enjeux qui nous attendent. » Cette année, le thème est « Être aimée... mais pas à n'importe quel prix! ». Il sera développé en quatre temps qui, associés aux saisons, symboliseront quatre époques de la vie d'une femme. Le court métrage « Salopettes? », réalisé par quatre jeunes femmes dans le cadre de leurs études au Cégep sera diffusé pour le printemps. Le sujet de cette oeuvre est l'hypersexualisation des fillettes. Des jeunes filles du secondaire viendront exprimer leurs opinions sur « le prix à payer pour être aimée ». L'été représentera la tranche d'âge des 2050 ans et sera l'occasion d'un sketch sur le phénomène des « Wonder women» . Pour l'automne, le comité a donné carte blanche aux femmes immigrantes de la Maison de la Famille. Enfin, l'hiver sera un bilan et un historique de la condition de la femme, du féminisme et de la vie de ses « combattantes ». La peintre Hélène Lussier exposera le temps de la soirée une vingtaine de ses oeuvres portant sur les luttes des femmes. Les Femmes Muettes Contes de fées en devenir et source d'inspiration pour l'image du conte The Handmaid's Tale. www.valeriesimmons.com www.journalmobiles.com · 2 · mars 2006 LIBERTÉ D’EXPRESSION ELLE QUÉBEC Marcel Blouin Écoute, pour moi, c'est comme ça. J'aime le hockey, elle lit Elle Québec, et nous jouissons d'une quiétude dont peu de gens peuvent se vanter. Le reste, c'est de la fantaisie, du rêve impossible à réaliser pour crédules et anxieux en mal de vivre. Non loin de là, Jacques qui nous écoutait me fit la confidence suivante, après s'être assuré que personne ne l'entendrait. Écoutez-moi bien. Vous connaissez la chanson de Jacques Brel Au suivant? Denis Rousseau, Effluve, 1995 (détail) Collection du Musée national des beaux-arts du Québec Écrire sur le thème de la femme est toujours une tâche délicate pour un homme. Dans un premier temps, j'ai pensé écrire à propos d'autre chose complètement, puis, je me suis ravisé avec la ferme intention d'aborder le sujet d'un angle particulier qui m'apparaît important. On ne peut vivre en vase clos. Ce qui concerne la femme concerne l'homme et vice versa. En partant de ce principe, j'ai décidé d'écrire sur la relation entre la femme et l'homme ou, pour être plus précis, de ce que LUI pense de la relation entre ELLE et LUI. Toi, Georges, que penses-tu de la relation entre la femme et l'homme? Tu sais, Marcel, les femmes c'est comme… attends un peu… c'est comme un fruit, par définition périssable. On la regarde et si on a envie de la manger, on attaque. Si le fruit se flétrit, on ne le consomme plus. C'est une affaire d'instinct, d'appel de la nature. La bête se réveille… ou elle s'endort. Pense à la chanson de Georges Brassens: « Quand je pense à Fernande Je bande, je bande Quand j'pense à Felicie Je bande aussi quand j'pense à Léonor Mon dieu je bande encore Mais quand j'pense à Lulu Là je ne bande plus La bandaison papa Ça n'se commande pas. » Mais là, mais là, mais là, la relation entre une femme et un homme, ce n'est pas seulement une affaire de bandaison, non? J'ai aussi quelque peu échangé sur la chose avec l'artiste Denis Rousseau qui expose actuellement des œuvres -des sculptures à Expression, Centre d'exposition de SaintHyacinthe. Hétérosexuel, 52 ans, je comprends que comme plusieurs personnes de sa génération -que nous avons pris l'habitude de nommer les baby boomers- il a contribué à l'émancipation des mentalités au Québec en se distanciant de l'Église catholique et en remplaçant celle-ci, entre autres, par la découverte d'une sexualité plus libre. Une opération qui a connu sa part de succès et d'échecs, comme nous le savons. L'idée de relations entre différents partenaires devenait alors plus acceptée par la société. En effet, dans les œuvres de Denis Rousseau, cette double préoccupation est présente. On y retrouve à la fois des allusions évidentes aux rituels religieux catholiques de même qu'aux pulsions, mâles et hétérosexuelles dans ce cas-ci. Ces préoccupations, l'artiste les a judicieusement traînées avec lui au fil des années tout en les actualisant à la lumière des préoccupations qui nous sont contemporaines. Il faut voir ces œuvres qui frétillent! « Je jure sur la tête de ma première vérole Que cette voix depuis je l'entends tout le temps Au suivant au suivant Cette voix qui sentait l'ail et le mauvais alcool C'est la voix des nations et c'est la voix du sang Au suivant au suivant Et depuis chaque femme à l'heure de succomber Entre mes bras trop maigres semble me murmurer Au suivant au suivant » Eh bien moi, je me sens comme ça. Comme un numéro. J'ai l'impression, en tant qu'homme, de n'avoir été qu'un animal doté d'une queue. Une fois que j'ai laissé s'écouler mon fluide… il me semble que je n'ai plus rien à faire là. En fait, on me laisse alors comprendre que je n'ai plus rien à faire là. Alors je quitte les lieux. Au suivant. Mais là, mais là, mais là… Puis, pour me réconcilier avec la vie, je me dis qu'il doit bien y avoir un auteur brillant qui s'est Et toi, Jean-Paul, que penses-tu de la relation entre la femme et l'homme? Écoute, Marcel, on peut bien fantasmer à n'en plus finir sur les filles des magazines, mais la réalité, c'est la suivante: la femme et l'homme forment une cellule économique potentiellement stable, qui permet, dans la mesure du possible, de placer son argent, de le faire fructifier, d'élever des enfants, de tondre son gazon le samedi matin, d'entretenir le bungalow; une situation qui peut sembler sans éclat, mais qui permet d'espérer que nous vivrons une vieillesse paisible et heureuse. Arrête, arrête, la relation entre une femme et un homme ne peut tout de même pas se résumer à une affaire de stabilité financière? www.journalmobiles.com · 3 · mars 2006 penché sur la chose. À ce sujet, donc, j'ai trouvé un livre vraiment intéressant de Michel Onfray intitulé Théorie du corps amoureux, Pour une érotique solaire. On le sait, Onfray est devenu très populaire ces derniers temps avec sa sortie médiatique contre les religions monothéistes. Ce livre -Théorie du corps amoureux- est d'un grand intérêt, et il va en continuité avec les préoccupations des baby boomers qui ont tenté de vivre autrement les relations entre la femme et l'homme. Il propose un mélange d'émancipation, de libération de type hédoniste et épicurien, mais, tout cela se vit, de façon surprenante, en faisant appel à la raison -comprenant même des ententes quasi contractuelles entre partenaires consentants. Il propose entre autres, dans la foulée du poète Ovide, une dissociation radicale de l'amour, de la sexualité, de la procréation, de la tendresse, du mariage, de la fidélité. Chacune des ces instances fonctionne, selon Onfray, de manière autonome et selon son ordre propre. L'erreur que nous vivons, toujours selon l'auteur, serait de ne faire qu'un avec ce qu'il est impossible de réunir à l'intérieur d'une seule relation. Tout cela est fort intéressant et vaut vraiment la peine d'être lu. Pour ma part, j'ai cependant été grandement déçu en lisant que ce projet utopique ne pouvait s'appliquer qu'à des célibataires, que ceux qui ont des enfants doivent faire appel à un modèle… à inventer. Et en attendant, il faut, semble-t-il, se référer à l'un ou l'autre des modèles que nous connaissons déjà. Voyons voir… Il y a le modèle Fernande à la Brassens… le modèle Elle Québec… le modèle Au Suivant de Brel…, le modèle… FRANCE-QUÉBEC : LA FEMME DANS LE MILIEU DU VIN Nicolas Humbert Mobiles: Comment êtes-vous entrées dans le milieu du vin? Céline Bessède : En fait, je suis née dedans. Mon père a toujours travaillé dans le vin. Avant de créer « Châteaux en Bordeaux » en 1988, il était Directeur général d'une grosse société de négoce dans la région de Bordeaux. Il m'a très souvent tendu des perches quand je suis arrivé en âge de travailler. Mais, je suis partie aux ÉtatsUnis où j'ai fait différentes choses sans relation avec le milieu du vin. À mon retour, il y a une quinzaine d'années, je suis entrée dans la société familiale. Hélène Dion : Pour ma part, je suis entrée dans le milieu du vin par un coup de chance. J'ai commencé par suivre une formation sur la bière, qui m'a ouverte à la dégustation. J'ai compris qu'on pouvait aller au-delà de juste boire du vin et de la bière. Par la suite, je suis allée faire mes études à l'Université du Vin Suze-la-Rousse. Mobiles: Qu'en est-il de la représentation féminine dans le milieu du vin? Céline Bessède : Il y a une sous-représentation féminine bien que les choses soient en train d'évoluer. Aujourd'hui, à la faculté oenologique de Bordeaux, il y a autant d'hommes que de femmes. Mais le monde du vin reste tout de même assez macho et masculin. Hélène Dion : Je partage ton avis. Au Québec, beaucoup de femmes s'intéressent au vin. Elles vont étudier, avoir des cours, mais de là à penser en faire un métier... Pourtant, il paraîtrait que la femme a une faculté olfactive supérieure à celle de l'homme. Nous avons une sensibilité particulière. Il y a de la place pour la femme. Mobiles: Il y a encore peu de femmes oenologues ou viticultrices - on peut d'ailleurs avoir l'impression que dans ce milieu la femme est encore souvent « l'épouse de... » - la production du vin estelle une chasse gardée masculine? Céline Bessède : Oui, c'est encore une chasse gardée masculine, mais une nouvelle fois les choses évoluent doucement. Si je prends l'exemple de Bordeaux, il y a de plus en plus de femmes dans les affaires ou maîtres de chais. Elles font des vins de plus en plus féminins, de plus en plus raffinés. Elles vont être vraiment beaucoup plus sur les subtilités de la vinification. Par rapport à la femme « épouse de...», votre question est judicieuse. Bessède est mon nom de jeune fille. Je voyage dans de nombreux pays avec mon ami pour mon travail. La plupart du temps les journalistes écrivent « Monsieur et madame Bessède » dans leurs articles. Il y a tout de même une chose significative dans l'évolution de la place de la femme dans le milieu du vin: le CIVB (Centre Interprofessionnel des Vins de Bordeaux) a fait toute sa compagne publicitaire avec des femmes. Hélène Dion : Au Québec, la question se pose plus au niveau de la sommellerie, de la formation de Sommeliers Conseil. Dans les concours de sommeliers, c'est toujours des hommes qui sont présents. Pour ce qui est des carrières... c'est encore très « mâle ». Mobiles: De manière plus générale, quel est le premier combat de la femme dans vos pays respectifs? Céline Bessède : C'est très subjectif... pour ma part, je pense que c'est très difficile d'être une femme aujourd'hui parce qu'il faut gérer une vie de femme, une vie de mère et une vie de femme active. Je suis maman. C'est très important pour moi. Et j'aime énormément mon métier. Il y a forcément un moment où l'un empiète sur l'autre. Nos grands-mères et nos mères se sont battues pour travailler. Aujourd'hui les femmes travaillent. À poste équivalent, nous sommes toujours moins payées que les hommes. Quand un homme rentre du travail le soir, il n'a pas grand-chose à faire. Par contre, la femme doit encore s'occuper de ses enfants et de sa maison, faire à manger... et il faut que le lendemain matin elle soit maquillée, fraîche et disponible pour aller travailler. C'est dur d'arriver à tout combiner. Hélène Dion : C'est difficile de se faire un chemin dans le milieu des hommes, mais c'est encore plus difficile de s'accepter entre femmes. Il faudrait qu'on arrête de se comparer, de traiter une femme de " féministe " quand elle veut faire carrière et de la juger quand elle décide de rester à la maison. On se juge © Crédit: Nicolas Humbert Elles sont toutes les deux mamans et travaillent dans le milieu du vin. L'une vit en France, l'autre au Québec. Céline Bessède est responsable export de « Châteaux en Bordeaux ». Cette entreprise familiale produit ses propres vins et représente par ailleurs 350 Châteaux. Hélène Dion est une Sommelière Conseil québécoise. Elle est aussi directrice et éditrice du journal que vous tenez entre vos mains. Elles étaient toutes deux présentes au Salon des Grands Vins de France, organisé par Gauvin Communication et La Chambre de commerce et de l'industrie Les Maskoutains. Entretien combiné avec deux femmes qui ont à composer entre une vie privée riche et une vie professionnelle dans un milieu traditionnellement masculin. Céline Bessède et Hélène Dion, Salon des Grands Vins de France 2006. beaucoup entre nous. Je crois que la solidarité entre les femmes fait partie du combat. Mobiles: Le 8 mars, vous ferez quoi? Hélène Dion : Je serai à la soirée des 8marskoutaines à la salle Fadette (Lire notre article « Journée de la femme: Les 8marskoutaines s'insurgent contre «le prix de l'amour» », page 2.) C'est une initiative que j'encourage. Céline Bessède : Le 8 mars est la date de naissance de ma soeur. Alors je penserai fort à elle ou j'essaierai d'être avec elle. (rires) La Journée de la femme en France n'a pas encore un impact très important. On en parle, mais il ne se passe rien de spécial. Donc ce jour-là, je travaillerai certainement. [email protected] Quelques liens: www.mariodeer.com www.8marskoutaines.org PICASSO PROTÉIFORME LE FESTIVAL DE LA FEMME L’équipe La femme qui pleure,1937, Eau-forte, pointe sèche, gravure au burin et aquatinte sur papier vergé 77,8×57,3 cm; planche, 69×49,5 cm. Acheté en 1982 MBAC 28020 avec différents moyens: mine de plomb, pierre noire, gravure au burin, pointe sèche, eau-forte et aquatinte, en grands et petits formats. Foisonnement de styles aussi, évidemment, car le maître maniait aussi bien le langage cubiste ou surréaliste que le dessin classique. Son utilisation de la ligne, ici simple, sobre et économe, ailleurs redondante et fouillée jusque dans les moindres détails, est toujours d'une terrible efficacité, faisant surgir le volume, les ombres et lumières, et d'une incroyable justesse, équilibrant la composition avec une perfection inouïe. Tous ces mots pour dire que Picasso est un incomparable virtuose du dessin et que c'est une jouissance ininterrompue pour le spectateur que de le rencontrer au musée de Mont-StHilaire. Imaginaire artistique et amoureux de l'artiste Au-delà, et au moyen de la forme, cette visite à Picasso protéiforme nous fait pénétrer à pas feutrés dans le monde de l'imaginaire artistique et amoureux de l'artiste et entrevoir son gargantuesque appétit sexuel. Cette démarche se fait sous le sceau de l'intimité étant donné les sujets traités et l'éclairage fortement tamisé, nécessaire pour la préservation de ces fragiles œuvres sur papier. Le format et la délicatesse d'exécution exigent, eux-aussi, un contact rapproché pour que notre œil puisse à loisir examiner et apprécier la finesse des détails, et l'infinie ingéniosité du dessinateur. Prenez votre temps… Tout en vous invitant à faire vos propres découvertes (prenez votre temps) je vous signale, dès l'entrée, Le repas frugal. Vous reconnaîtrez cette eau-forte de 1904, souvent reproduite, et serez touchés par les visages, les mains, la faim et l'élégance du couple. Tout juste à côté ne négligez pas le Saltimbanque au repos et voyez comment la justesse du trait de Picasso communique la corporéité et la psychologie du personnage. Mais je m'arrête ici car il me faudrait commenter chacune des œuvres, signaler les clins d'œil à l'Antiquité, la violente texture dans laquelle baigne le viol, la sensualité érotique des amants allongés, la masculinité du Minotaure à la fois homme et Copyright © Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa Œuvre d'art © Succession Pablo Picasso (Paris) / SODRAC (Montréal) 2004 Le mois de mars est le mois de la Femme: la femme enfant, l'amante, la femme morte, la femme violée, la femme modèle, la femme pauvre, la femme qui pleure, la bacchante, la géante, l'amazone, la dormeuse, l'athlète, la femme torero, l'épouse, la maîtresse, la femme de Rembrandt, les Trois Grâces… De quoi il est question, au juste? D'un festival de la femme actuellement présenté au Musée d'art de Mont-St-Hilaire. À vrai dire, il s'agit d'une magnifique exposition, en provenance du Musée des beaux-arts du Canada: plus de 80 dessins et estampes exécutés par Picasso entre 1904 et 1937, présentés sous le titre Picasso protéiforme. Jusqu'au 2 avril prochain, le musée héberge les multiples femmes issues de l'univers de Picasso, ce génial artiste qui n'a eu de cesse de les dessiner durant ses longues années créatives. Présences obsédantes, les femmes de sa vie s'entrecroisent et se confondent avec la Femme, être mythique et universel, tour à tour passive et agressive, calme et angoissée, amante consentante et objet de viol, muse modèle et guide éclairant. D'une beauté grecque ou artistiquement déformé, le corps féminin hante la très grande majorité des œuvres. Jamais seule toutefois, la femme est accompagnée de l'homme sculpteur, peintre, saltimbanque, Minotaure, faune, voyeur, violeur, ou, tout simplement, compagnon de vie. Picasso; virtuose du dessin Foisonnement de figures donc, mais aussi foisonnement de techniques car cet inlassable dessinateur aimait se mesurer aux autres artistes Copyright © Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa Œuvre d'art © Succession Pablo Picasso (Paris) / SODRAC (Montréal) 2004 Francine Girard Visage,1928, Lithographie sur papier vélin 52 × 33,9 cm; image, 20,5 × 13,9 cm Don de la Collection Douglas M. Duncan, 1970 MBAC 16447 bête, et, près de la sortie, les yeux brisés d'angoisse de La femme qui pleure, pure incarnation de la souffrance. Prenez rendez-vous avec Picasso, l'artiste dieu ou monstre. Son époustouflante inventivité, la redoutable efficacité de ses images et la prodigieuse sensibilité de sa ligne, vous séduiront à coup sûr. PS: Si vous êtes un artiste professionnel, le Musée d'art de Mont-St-Hilaire fait un appel de candidatures pour la première édition de sa Biennale du dessin qui se tiendra dans ses murs l'été prochain (pour plus de renseignements 450-536-3033). Nous rejoindre: (450) 773-8147 ou [email protected] • 2805, rue Notre-Dame, unité 5, Saint-Hyacinthe, J2S 2R8 Éditrice: Hélène Dion Collaborateurs: Paul-Henri Frenière, Anne-Marie Aubin, Nicolas Humbert, Marcel Blouin, Francine Girard, Alain Charpentier, Rémy, Jérémie Boudreault, David-Alexandre Grisé, Michel Dion, Philippe-Alexandre Hébert, Mario Chabot, Lucie Raîche, Myriam Tétreault Direction artistique et Graphisme: Popcorn Design | www.popcorndesign.ca Ventes et marketing: Victor Varacalli Réviseure: Karine Bujold-Desjarlais Photographe: Nicolas Humbert Distribution: Mobiles Site web: Nightmedia | www.nightmedia.ca Tous droits de reproduction réservés par Mobiles. Mobiles est publié mensuellement et distribué gratuitement à Saint-Hyacinthe, Mont-St-Hilaire, Beloeil et Saint-Césaire. Le contenu rédactionnel, photographique et publicitaire de Mobiles ne peut être reproduit en tout ou en partie sans autorisation écrite de l’éditeur. Les propos tenus dans ce journal et le contenu des publicités n’engagent que leur auteur et en aucun cas Mobiles ne pourra être tenu responsable de leur incidence. Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec, Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1710-6834 www.journalmobiles.com · 4 · mars 2006 UNE MASKOUTAINE EN NOMINATION POUR LE TROPHÉE TERRE DE FEMMES Alain Charpentier © Crédit: Alain Charpentier C'est ainsi qu'elle a décidé de se porter au secours de ce boisé. Le boisé à sauvegarder est circonscrit à l'ouest par la voie ferrée qui longe la 116, et à l'est par la voie ferrée parallèle au 3e rang de Ste-Rosalie. Au nord, on trouve des terres en culture; au sud, la rue Brouillette et le parc industriel Camille-Mercure. À l'époque, l'endroit avait mauvaise réputation auprès des gens. C'était un lieu malfamé, où se rassemblaient les jeunes les soirs de weekend. Tout y était permis puisque l'endroit ne semblait appartenir à personne. On y jetait ses vieux débris, on y coupait du bois sans autorisation, on y faisait des feux, du VTT, de la motoneige, etc. Pourtant, c'était un boisé qui présentait une richesse faunique et floristique incontestable. Il suffisait de la mettre en valeur. C'est à cette tâche que s'attelle Céline Lussier-Cadieux lorsqu'elle fonde en 1995 le Originaire du quartier Saint-Joseph (autrefois comité du Boisé des Douze, un organisme à le village de Saint-Joseph), Céline Lussierbut non lucratif visant la conservation et la Cadieux a consacré toute sa carrière à mise en valeur de ce boisé. Le nom est l'enseignement au niveau primaire. Elle a intrigant. Questionnée à ce sujet, Mme d'abord enseigné à l'école Roméo-Forbes Lussier-Cadieux explique que l'appellation puis, ces dernières années, à l'école Mauriceprovient du nom du cours d'eau qui traverse le Jodoin. Aujourd'hui à la retraite, elle a boisé, la décharge des Douze, "des Douze" maintenant tout son temps pour se consacrer parce qu'elle est située à douze arpents de la à sa passion, la nature. Lorsqu'elle était route principale, c'est-à-dire de la 137. Ce enseignante, elle a souvent partagé cet intérêt boisé traverse six propriétés; c'est peut-être en classe, au grand bonheur de ses élèves. pour cette raison que certains ont longtemps C'est d'ailleurs grâce à pensé « qu'il elle que l'école à Les Maskoutains peuvent être n'appartenait Maurice-Jodoin et personne ». Lorsque fiers de cette femme de cœur, les six propriétaires plusieurs autres écoles de la région ont adhéré de parole et d'action, de cette ont été approchés au Mouvement des par Mme Lussiercitoyenne engagée et Écoles Vertes Cadieux pour savoir impliquée. C'est grâce à des Bruntland. Mais c'est il s'ils étaient y a douze ans qu'elle a gens comme elle que notre intéressés à faire connu son satori, la partie du comité, la ville mérite de s'appeler prise de conscience majorité d'entre eux qui allait bouleverser sa ont accepté. Par la «Saint-Hyacinthe la jolie ». vie. À l'hiver 1994, lors suite, elle a toujours d'une randonnée dans su s'entourer de le lot boisé qui appartenait à son père, elle est collaborateurs et de bénévoles partageant son frappée par un élément qui s'est ajouté dans enthousiasme, que ce soit Bertrand Mathieu le paysage. Et il est de taille: la montagne du Ltée, la Caisse Populaire Desjardins, la Ville de dépôt à neige municipal. La neige a même Saint-Hyacinthe, ou encore le conseiller submergé quelques arbres en bordure de la municipal Réjean Pion, M. Marcel Richer, Mme forêt. À son retour à la maison, elle décide Rita Leblanc-Rondeau, M. Gérald Benoît et d'appeler les autorités municipales pour leur bien d'autres. Mais il est important de faire part de la situation déplorable dont elle souligner que c'est avant tout l'initiative de vient d'être témoin. On lui répond que le dépôt citoyens qui a permis de mettre sur pied ce de neige peut difficilement être déménagé, et projet, car les autorités municipales et que pour obtenir la protection d'un boisé, il provinciales n'ont jamais eu l'intention de faut d'abord former un comité de citoyens. mettre ce boisé en valeur. Céline Lussier-Cadieux, présidente fondatrice du Boisé des Douze Par le biais du concours Terre de Femmes la fondation Yves-Rocher veut récompenser les femmes qui contribuent à rendre notre monde plus vert. Cette année, le Canada s'est ajouté à la liste des pays participants. Parmi les trois nominées canadiennes, on retrouve une Maskoutaine: Mme Céline Lussier-Cadieux, présidente fondatrice du Boisé des Douze. Elle se rendra donc à Paris le 8 mars prochain pour assister au dévoilement des lauréates. La compagnie de produits de beauté et de soins corporels Yves Rocher a mis sur pied en 1991 une fondation destinée à la protection de l'environnement. Cette fondation est placée depuis 2001 sous l'égide de l'Institut de France. Depuis 2002, la fondation remet chaque année un prix à des femmes qui, en France comme à l'étranger, se battent pour la sauvegarde de la nature. Après la France, l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, les PaysBas et les États-Unis, voilà que le Canada participe maintenant à ce concours international, dont le prix est remis à Paris à l'occasion de la journée mondiale de la Femme. Les actions récompensées doivent permettre d'améliorer l'environnement, de contribuer à la sauvegarde du monde végétal, s'ériger en modèle imitable, résulter d'une action éco-citoyenne et perdurer grâce à la passion et à la volonté. Autant de critères que l'on retrouve dans les actions menées par Céline Lussier-Cadieux depuis plus de dix ans. « » Grâce aux efforts déployés par Mme LussierCadieux et tous ses collaborateurs, le Boisé des Douze a vraiment connu une métamorphose. Le boisé a été nettoyé de ses souillures et on peut maintenant accéder à sept sentiers balisés, couverts de gravier et sécuritaires qui totalisent 2,5 km. Six aires aménagées permettent d'accéder au ruisseau en toute sécurité. Plusieurs plantations successives ont permis de regarnir le couvert forestier et de contrer l'érosion des berges. Il est désormais formellement interdit de dégrader l'environnement, de jeter des déchets, de faire des feux, et les véhicules motorisés en sont définitivement bannis. Enfin, des panneaux d'interprétation guident le promeneur tout au long du parcours. Depuis que ces travaux ont été exécutés, le Boisé des Douze connaît une nouvelle existence. Les gens du quartier se sont approprié les lieux et ont commencé à le fréquenter plus régulièrement. C'est devenu une valeur ajoutée pour Saint-Joseph, qui compte désormais le deuxième boisé en milieu urbain de Saint-Hyacinthe. Mentionnons aussi que le Boisé des Douze a permis à la Ville de SaintHyacinthe de se mériter le premier prix provincial des Villes et Villages en santé en 2002. Mme Lussier-Cadieux semble avoir fait sienne la maxime de Joel Barker: « Une vision sans action n'est qu'un rêve. L'action sans vision ne fait que passer le temps. Une vision avec l'action peut changer le monde. » Les Maskoutains peuvent être fiers de cette femme de cœur, de parole et d'action, de cette citoyenne engagée et impliquée. C'est grâce à des gens comme elle que notre ville mérite de s'appeler « Saint-Hyacinthe la jolie ». Vraiment, il faudrait une Céline LussierCadieux dans chaque quartier! Hyperliens Le Boisé des Douze: http://www.cssh.qc.ca/coll/b12/ La fondation Yves-Rocher: http://www.yvesrocher-fondation.org/ Pensée environnementale « L'homme se doit d'être le gardien de la nature, non son propriétaire. » Philippe Saint-Marc, Socialisation de la nature, éditions Stock Alain Charpentier est professeur au département de français du Cégep SaintJean-sur-Richelieu. Depuis toujours, il se passionne pour la nature et l'environnement.. RONDS ET DISTURBANCE à la bibliothèque T.A. St-Germain © Crédit: Brigitte Cordeau Du 2 au 23 mars, la salle existe encore bien des sources d'exposition de la bibliothèque de "disturbance". Pas besoin T.A. Saint-Germain nous offre le d'aller à l'autre bout du monde paradoxe total: d'un côté, pour être désarmé devant les l'engagement social et de l'autre, dépressions, la complexité inutile, la naïveté de l'enfance. Deux la surinformation. Pas besoin artistes biens différentes qui ont d'aller en Inde pour être révolté toutefois un point en commun: par les manipulations génétiques savoir réutiliser ce qu'on peut et le cirque de la avoir sous la main. surconsommation. Non, pas Tout d'abord, après une besoin. Mais tout de même, il y a première exposition fort réussie des fois où sortir de chez soi, ça au Zaricot en août 2004, Karine Ronds, Brigitte Cordeau réajuste notre regard sur notre Sirois s'est envolée pour l'Inde. propre monde. Pendant sept mois, elle a sillonné les routes Par ses toiles, Karine Sirois espère vous de ce pays et a été dérangée plus d'une fois offrir un 16 heures d'avion. Un aller-retour vers par les multiples différences culturelles. À un la réflexion et la prise de conscience. Le genre point tel que son cerveau inventait des mots de voyage initiatique dont on ne revient pas en mélangeant sa langue maternelle et celle tout à fait pareil. Prenez le temps de pénétrer en usage là-bas. Malgré elle, elle parlait ses illustrations et de vous laissez disturber. parfois le franglais. «Disturbance» est alors De son côté, à la recherche de nouveaux apparu. Le dérangement dérangé. trésors dans la cour à « scrap » de SaintDepuis qu'elle est de retour chez elle, il Hyacinthe, Brigitte Cordeau est attirée par www.journalmobiles.com · 5 · mars 2006 tout ce qui est arrondi. En effet, la cour regorge de vieux engrenages et de rondelles de toutes sortes. Elle fut séduite par la beauté et le vécu de tous ces objets désuets. Ils devinrent la source et le thème de sa nouvelle exposition: Ronds. Tout comme un enfant se fait une maison d'une boîte en carton, elle laisse son imagination transformer les matériaux qui lui passe entre les mains. Sur ses toiles par exemple, des boutons deviennent des ballons ou encore des roues de patin à roulettes. Elle nous fait ainsi pénétrer dans un monde de naïveté qui nous catapulte vers notre propre enfance. À noter: le 2 mars, entre 19 h et 21 h, Karine Sirois sera présente à la Bibliothèque T.A. St-Germain pour un modeste vernissage. L'occasion pour elle de recevoir vos réactions et pour vous d'approfondir chacune de ses toiles. rémy © Crédit: Karine Sirois rémy Jalouse, Karine Sirois DEUX CONTEURS DEUX UNIVERS Alain Charpentier Ce mois-ci, le Bilboquet propose deux univers complètement différents: celui de Julie Turconi, inspiré par les cultures du monde, et celui de Robert Payant, typiquement québécois. Il y en aura pour tous les goûts! québécoise. Il faut dire qu'il est tombé dedans quand il était petit: dans le milieu où il a grandi, à Huntingdon, la musique, la chanson et les contes occupaient une place importante. Sa passion l'a conduit à la création, en 1994, de la Veillée annuelle des chanteux à Vaudreuil-Dorion. Depuis quelque temps, il a aussi commencé à produire dans la même ville des soirées de contes mensuelles. Robert Payant est aussi l'auteur de quelques livres qui portent sur la culture traditionnelle de sa région: Les chanteux, Le légendaire du HautSaint-Laurent, et Les contes de Wilfrid. À travers les paroles de ce conteur, on a accès à l'imaginaire collectif de toute une région du Québec, riche en légendes et en contes, le Haut-Saint-Laurent. Rappelons que c'est aussi la région d'origine de l'ethnologue réputé Robert-Lionel Séguin† et du conteur Michel Faubert. Julie Turconi est née en France il y a un peu plus de trente ans. Elle a beaucoup voyagé, d'abord en Croatie et en Italie, puis en Australie et enfin au Québec. Elle s'y est installée après avoir rencontré son amoureux, Français lui aussi, le conteur François-Xavier Liagre. Depuis qu'elle vit ici, Julie Turconi écrit des contes, des récits et des nouvelles qu'elle publie dans différentes revues: Alibis, Mœbius, Lieux d'Être, Au Bord du Noir, Virages, etc. Elle présente parfois certaines de ses créations sur la scène. Ses contes sont inspirés par ses nombreux voyages. Par exemple, elle a monté un spectacle complet sur le thème de l'Australie, qu'on appelle aussi le Pays d'Oz. Elle écrit aussi des contes coquins, voire même érotiques, et il y a fort à parier que ce sont ceux-là que le public préfère... Pour sa part, Robert Payant est chanteur, musicien, conteur et conférencier. Depuis de nombreuses années, il s'intéresse à tout ce qui touche la culture traditionnelle Soirée de contes Julie Turconi et Robert Payant Vendredi le 17 mars à 19h30 Bar Le Bilboquet, 1850, rue des Cascades, Saint-Hyacinthe Informations (450) 771-6900 Voir le calendrier MOBILES BOOM Une belle soirée en perspective! Julie Turconi Robert Payant FINALE RÉGIONALE DE CÉGEP EN SPECTACLE Jérimie Boudreault Nicolas Humbert Le jazz de Jean-Pierre Zanella Catherine Durand en toute intimité 10 et 11 mars, 20 h Pour la troisième année consécutive JeanPierre Zanella Quartette! Vous rappelez-vous de Esquire show bar à Montréal et de ses soirées de jazz inoubliables? L'improvisation pouvait Jean-Pierre Zanella durer des heures et des heures de plaisir. C'est ce que l'on a tenté de recréer avec le jazz en mars à Arts Station. Cette année Jean-Pierre Zanella est accompagné de James Gelfand au piano, Jim Hillman à la batterie et Guy Boisvert à la contrebasse. Ils nous proposent un voyage musical inspiré des très belles musiques de Villas Lobos et d'Antonio Jobim, deux des plus grands compositeurs brésiliens. Zanella est l'un des musiciens les plus actifs dans le monde du jazz au Québec. Incomparable saxophoniste compositeur et arrangeur, il a travaillé avec les plus grands: D. Warick, L. Desmarais, M. Donato, D. Dufresne, etc. Il a participé à de nombreux enregistrements sur disques et à plusieurs galas et émissions: « Beau et chaud », et « Métropolis ». Il recevait en 1999 le prix Opus meilleur album jazz de l'année. 25 mars, 20 h Et comme pour mettre la cerise sur le sundae, nous recevons l'exceptionnelle Catherine Durand en toute intimité accompagnée d'un musicien, qui va nous présenter les chansons de son dernier album Diaporama. La finale régionale de la 27ème Édition de Cégeps en spectacle aura lieu le samedi 25 mars 2006 au Cégep de Saint-Hyacinthe. Jacques Drouin-Rousseau, Fanny MigneaultLecavalier et Eliane Tougas, qui ont remporté la finale maskoutaine avec leur numéro Romance en six temps, représenteront leur établissement. Mobiles fera partie du jury. Lien: www.riasq.qc.ca (Réseau Intercollégial des Activités Socioculturelles du Québec.) Catherine Durand Jean-Pierre Zanella Quartette 10 et 11 mars à 20 h Arts Station Coût: 28 $ (taxes incluses) Catherine Durand Diaporama 25 mars à 20 h Arts Station Coût: 25 $ (taxes incluses) Voir le calendrier MOBILES BOOM Infos et réservations (450) 536-3077 Petite galerie d'art et service de bar avec vins sélectionnés www.artstation.ca Jérémie Boudreault est Directrice artistique de productions tableaux vivants. © Crédit: Nicolas Humbert FUSION DES ARTS EN MARS À ARTS STATION Jacques Drouin-Rousseau et Fanny Migneault-Lecavalier, accompagnés au piano par Eliane Tougas (hors champs), lors de la finale locale de Cégep en spectacle, le 4 février 2006 LES « OLD TIMERS » DE L’IMPROVISATION MASKOUTAINE AU THÉATRE DE LA MEUTE Afin d'amoindrir les effets de la sloche et du temps gris de mars sur votre humeur, le Théâtre de la Meute présentera au Centre culturel de Saint-Hyacinthe, le samedi 18 mars à 19h30, un match qui opposera une équipe de sympathiques vétérans de l'improvisation -entraînée par Martin Belisle et composée de Joanne Chamberland, Martin Deslandes, Stéphane « Micro » Landry, Jean-Yves Larougery et Caroline Théroux- à une équipe de jeunes fringuants parmi lesquels figurent Marie-Lou Foisy, Nadine Fréchette et Simon Maltais. www.journalmobiles.com · 6 · mars 2006 Ce match amical arbitré par la très honorable Mélissa Tremblay risque fort d'être l'un des plus intéressants de la saison et promet des rencontres empreintes de folies et de complicité. Ce spectacle, au coût de 3,50$, est ouvert à un public de tous les âges. Venez constater par vous même qui de la vieille ou de la nouvelle génération de joueurs sortira vainqueur… LE VENT TOURNE AU CENTRE-VILLE DE SAINT-HYACINTHE SYLVAIN AYOTTE ET PHILIPPE DUMAINE : LE SECRET PIAZZETTA Cette chronique présente chaque mois un commerçant ou un professionnel, acteur du renouveau culturel et du dynamisme économique du centre-ville de SaintHyacinthe. Ce mois-ci, Mobiles a rencontré Sylvain Ayotte et Philippe Dumaine, copropriétaires du restaurant La Piazzetta. En plein cœur du centre-ville de SaintHyacinthe, le restaurant La Piazzetta offre une ambiance propre aux restaurants de quartier. La cuisine actuelle, le service personnalisé et la complicité au sein de l'équipe, autant qu'avec la clientèle, en font déjà la renommée avec seulement 3 ans d'existence. Ses propriétaires sont jeunes, fonceurs et travaillants. Mobiles les a rencontrés au restaurant tout de suite après un dîner bien occupé… Cheminement d'un rêve Originaire de Grand-Mère, Sylvain Ayotte plonge très tôt dans le domaine de la restauration, notamment en travaillant dans un hôtel du Lac Louise, puis acquiert une formation en gestion hôtelière dans le but d'avoir son propre restaurant un jour. Il porte déjà un intérêt pour les franchises Piazzetta, -instigateurs des pizzas fines au Québec-. En septembre 2004, Philippe Dumaine, établi à Saint-Hyacinthe, voit alors l'occasion de réaliser un rêve et achète des parts pour devenir co-propriétaire de la franchise. Ce qui l'a poussé à prendre cette décision? J'ai commencé à 14 ans dans la restauration. J'ai toujours aimé ce domaine et je suis à l'aise avec le public, commente Philippe. Lorsque j'ai eu cette opportunité, j'ai tout de suite eu un intérêt puisque j'étais convaincu du potentiel de la place. J'avais travaillé quatre ans au Rose qui était situé dans la même bâtisse. Quand on leur demande pourquoi ils ont choisi ce métier, les deux répondent que c'est la satisfaction d'avoir fait plaisir aux gens qui rend ce métier si agréable. Non seulement ils sont propriétaires mais ils sont hôtes, serveurs, plongeurs, cuisiniers, administrateurs… Pour eux, le succès passe d'abord par leur présence dans l'établissement et le savoir-faire dans tous les secteurs de la restauration. © Crédit: Mobiles En 2003, alors qu'il est âgé de 24 ans, Sylvain reçoit une offre de la maison mère des restaurants Piazzetta pour ouvrir une franchise à Saint-Hyacinthe. Le défi est lancé et Sylvain, enthousiaste et confiant du potentiel du site, fonce tête la première dans ce projet de taille avec deux associés, qui quitteront quelques mois plus tard. Philippe Dumaine et Sylvain Ayotte, co-propriétaires du restaurant La Piazzetta. L'expérience Piazzetta La philosophie des restaurants La Piazzetta cadre exactement avec la vision des deux propriétaires. Sylvain explique: nous trouvons essentiel de prendre le temps pour favoriser les rapports humains et nous misons sur la qualité et non le volume. Dans ce sens, le centre-ville de Saint-Hyacinthe est un choix stratégique tout indiqué pour notre restaurant. Le contact humain est encouragé et ce sont les propriétaires qui répondent aux besoins des clients. La clientèle qui vient au centre-ville est fidèle, raffinée et sait ce qu'elle recherche. Entre les commerçants, c'est presque du voisinage! Le décor aux accents du sud, la musique actuelle et le mélange des parfums ambiants de tomates, d'épices et de fourneaux bien garnis, placent La Piazzetta dans la liste des restaurants où l'on ne fait pas qu'y manger mais où l'on vit un moment privilégié. Tout y est possible: soupers d'amoureux ou de groupes, dîners d'affaires… La disposition des tables et les différentes sections font que chacun y trouve son p'tit bonheur le temps d'un repas. L'été, le restaurant offre le double de places, passant de 75 à 150 places avec les trois terrasses. La cuisine Piazzetta La cuisine diversifiée de La Piazzetta et la valorisation de la qualité au détriment de la production à grands volumes, ont hissé le restaurant parmi les bonnes tables au Québec. Roulés et sandwichs à l'italienne, pâtes fraîches, pizzas fines et carte de desserts exceptionnels sont au menu (aucune friture y figure). La carte des vins, fournie par la maison mère, est évolutive. De plus, il y a possibilité d'y greffer des sélections de la clientèle. www.journalmobiles.com · 7 · mars 2006 À cela s'ajoute une équipe énergique de cuisiniers, de plongeurs et de serveurs et serveuses qui connaissent les clients; certains y travaillant depuis le début. L'énergie et l'entraide entre eux rendent l'accueil et le service chaleureux et unique. Sylvain et Philippe précisent: nous ne recevons pas les gens comme des clients mais comme des invités. Peut-être est-ce là que réside le secret Piazzetta! La Piazzetta 494, avenue St-Simon Saint-Hyacinthe Ouvert tous les jours de 11h00 à 22h00 et les vendredis de 11h00 à 23h00. Informations ou réservations: 450.774.3375 Commandes pour apporter. Aucune livraison. mars06 Présenté par calendrier d’événements Arts visuels Langagement, une exposition d'une réalisation inédite et des œuvres récentes de Denis Rousseau, jusqu'au 5 mars au Centre Expression. Disturbance, une exposition des œuvres de Karine Sirois à la Bibliothèque T.A. St-Germain, du 2 au 26 mars. Ronds, une exposition des œuvres de Brigitte Cordeau à la Bibliothèque T.A. St-Germain, du 2 au 26 mars. Reflet d'une artiste aux couleurs de l'arc-en-ciel, une exposition des œuvres de France Gaucher à la Bibliothèque Sainte-Rosalie, du 2 au 26 mars. Exposition des œuvres de Francine Houle dans l'aire d'exposition du Bureau de tourisme et des congrès de Saint-Hyacinthe, jusqu'au 17 mars. Preservation, une installation de Catherine LeBel présentée à Action Art Actuel, jusqu'au 26 mars. Picasso protéiforme, dessins et estampes du Musée des beaux-arts du Canada, présentée au Musée d'art de Mont-Saint-Hilaire jusqu'au 2 avril. Jacques Newashish, du 4 mars au 9 avril, à la Maison des cultures amérindiennes. Regard rétrospectif, 1995-2005, une exposition des photographies de Sylvie Readman, du 18 mars au 23 avril, au Centre d'exposition Expression. Exposition des œuvres de Caroline Singler dans l'aire d'exposition du Bureau de tourisme et des congrès de Saint-Hyacinthe, du 20 mars au 21 avril. Épopée Onirique, une exposition des œuvres des élèves de l'école Casavant à la Bibliothèque T.A. StGermain, du 30 mars au 23 avril. Paysages maskoutains, une exposition des œuvres de France Labossière à la Bibliothèque Sainte-Rosalie, du 30 mars au 23 avril. Cube à sons/Bruits/Babils, une installation sonore interactive de Catherine Béchard et Sabin Hudon présentée à Action Art Actuel, du 31 mars au 7 mai. Salon du printemps à la Galerie d'Art Chassé. Du 19 mars au 30 avril 2006. Artistes exposants : Roger Asselin, acrylique, Micheline Brodeur, sculpture, Doris Chassé, mixte, Carole Dubuc, acrylique, Lise Guilbert-Gauvin, mixte, Jean Houle, huile, Josée Lavoie, huile, Linda Litsas, acrylique, Claude Meloche, sculpture, Bernard Proulx, acrylique, Victor Varacalli, acrylique, Yves Morier, huile. Patrimoine Chapelle de l'Hôtel-Dieu. Ouvert à l'année pour visites, du lundi au vendredi de 9h00 à 16h00. Gratuit. Vendredi 3 mars Humour Chansons Jamil. 21h00. Coût :18$. Café acoustique le Zaricot Musique Annie Villeneuve. 20h00. Coût :34$. Centre des arts Juliette-Lassonde 13 mars Gaetan Leclerc - Hommage à Félix Leclerc. Coût :17$. La P'tite Scène Savoir Vert Musique-chanson Samedi 4 mars Conférence « L'arbre à votre service :Rôles et bienfaits ».19h00. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain. . Olivier Brousseau. 21h00. Coût : 10$. Café acoustique Le Zaricot. Théâtre Savoir Vert Le mystère d'Irma Vep. 20h00. Coût :38$. Centre des arts Juliette-Lassonde. Théâtre Visites à Monsieur Green. 20h00. Coût :34$. Centre des arts Juliette-Lassonde Conférence « La pharmacie verte dans votre jardin ». 20h00. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain. . Musique-blues acoustique. 21h00. Coût :10$. Café acoustique le Zaricot 14 mars Théâtre de la Meute. 19h30. Coût :3,50$. Salle Gadbois du Centre culturel de Saint-Hyacinthe. Savoir Vert Dimanche 19 mars Dimanche 5 mars Conférence « L'eau :Élément vital du jardin japonais ». 19h00. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain. . Jeunesse-famille Humour Savoir Vert Gaetan Leclerc - Hommage à Félix Leclerc (complet). Coût :17$. La P'tite Scène Conférence « Les plantes d'intérieur : Un purificateur vert ». 20h00. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain. . Les enfants du feu. 20h00. Coût :3$. Café acoustique le Zaricot Lundi 6 mars 15 mars Théâtre L'Oiseau vert-spectacle pour adolescents, un texte de Carlo Gozzi, une production du Théâtre Tout à Trac. Pour les 12 ans et plus. 13h30. L'Arrière Scène Mercredi 8 mars Savoir Vert Conférence « Les ravageurs des plantes d'intérieur :Des solutions naturelles ». 14h00. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain. . Savoir Vert Journée internationale de la Femme Être aimée…mais pas à n'importe quel prix! 19h00 à 21h00. Gratuit. École Fadette de Saint-Hyacinthe Conférence « Fougères et graminées : La beauté sans fleurs ». 15h00. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain. . Soirée pyjama Savoir Vert Petit Gruffalo. 18h30. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A.St-Germain Jeudi 9 mars Conférence « Les potagers d'aujourd'hui ». 20h00. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain. . Hugo Lapointe. 20h00. Coût :20$. Centre des arts Juliette-Lassonde Soirée pyjama Robert et le Robot. 18h30. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque Sainte-Rosalie Vendredi 10 mars Musique-jazz Patrimoine hilairemontais offre, sur demande, des visites commentées sur l'histoire de la fondation de la paroisse, sur la construction de l'église ainsi que sur la vie d'Ozias Leduc et son œuvre dans la décoration de l'église Saint-Hilaire. Romance de Branle et Alfru du Gland. Coût :10$. La P'tite Scène Musique -rock Chanson française Les samedis de Gribouille Bouille Des mots dans le sirop. Pour les 3 à 10 ans. 11h00 à 12h00. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain Musique-jazz Jean-Pierre Zanella Quartette. 20h00. Coût :28$. Arts Station Gadji Gadjo. 21h00. Coût :10$. Café acoustique Le Zaricot Soirée pyjama Improvisation Duo Tomlys. 13h30. Coût :12$. Centre des arts Juliette-Lassonde. Musique Le chant des Huard. Coût :10$. La P'tite Scène. Humour Les enfants du feu. 20h00. Coût :3$. Café acoustique le Zaricot Mercredi 22 mars Arts visuels Conférence de Sylvie Readman sur l'exposition Regard rétrospectif, 1995-2005. 19h00. Centre d'exposition Expression Soirée pyjama Les voués au fer. 18h30. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A.St-Germain Jeudi 23 mars Charles Dubé. 20h00. Coût :20$. Centre des arts Juliette-Lassonde Soirée de contes La Marie Conteuse - Ti-Ness Ô Noces (formule bistro) Coût :10$. La P'tite Scène Dragon de feu. 18h30. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A.St-Germain. Vendredi 24 mars 16 mars Hommage à Brassens avec André Champagne, accompagné de Gilles Naud. Coût :15$. La P'tite Scène Savoir Vert Samedi 25 mars Conférence « Les arbres fruitiers de A à Z ». 19h00. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain. . Savoir Vert Musique Catherine Durand présente « Diaporama ». 20h00. Coût :25$. Arts Station. Conférence « Les jardins du monde : Des merveilles à découvrir ». 20h00. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain. . Big Bat & the Amazing Bluestones. 21h00. Coût :10$. Café acoustique le Zaricot Musique-Electro jazz Finale régionale Cégeps en spectacle. Cégep de Saint-Hyacinthe Plaster 21h00. Coût :7$. Café acoustique Le Zaricot. Samedi 11 mars Musique-manouche Conférence « L'horticulture urbaine : L'art d'aménager de petits espaces». 19h00. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain. . Savoir Vert Malajube et Les Truands en première partie. 21h00. Coût : 10$. Café acoustique Le Zaricot Vernissage des expositions Ronds de Brigitte Cordeau et Disturbance de Karine Sirois à la Bibliothèque T.A. St-Germain Arts visuels Samedi 18 mars Les Grands Explorateurs, Chine, l'âme du dragon. Collège St-Maurice Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe. Visite de la chapelle et du musée (il est nécessaire de téléphoner avant de s'y rendre). Gratuit. Jeudi 2 mars Musique Vernissage de l'exposition Regard rétrospectif, 19952005, de la photographe Sylvie Readman. 13h00. Plein Sud, centre d'exposition en art actuel à Longueuil (exposition présentée au Centre Expression). Jean-Pierre Zanelle Quartette. 20h00. Coût :28$. Arts Station Conférence démonstration de Pierrette P. Voghel, aquarelliste (aquarelle et collage). 19h30. Salle Gadbois du Centre culturel de Saint-Hyacinthe Gadji Gadjo en trio. Coût :10$. La P'tite Scène. Marco Calliari (complet). 20h00. Coût :14$. La P'tite Scène. Église Notre-Dame-du-Rosaire. Ouvert à l'année, tous les jours de 6h45 à 16h00. Visite commentée sur demande. Gratuit. Mercredi 1er mars Musique Claudine Mercier. 20h00. Coût :36$. Centre des arts Juliette-Lassonde. DobaCaracol. 20h00. Coût :25$. Centre des arts Juliette-Lassonde. Vendredi 17 mars Soirée de contes Julie Turconi et Robert Payant. Dès 19h30. Coût :10$ Bar Le Bilboquet. Humour Steeve Diamond. 20h00. Coût :34$. Centre des arts Juliette-Lassonde. www.journalmobiles.com · 8 · mars 2006 Humour Daniel Lemire. 20h00. Coût :42$. Centre des arts Juliette-Lassonde Musique-chanson Dufresne et cie, avec Manon Vincent, accompagnée au piano par François Richard. Coût : 10$. La P'tite Scène. Dimanche 26 mars Vernissage Salon du printemps. Gratuit. 13h00 à 17h00. Galerie d’Art Chassé. Mardi 28 mars Les Mardis des amis La magie, ce n'est pas sorcier… 19h00.Coût :5$. Bibliothèque T.A.St-Germain. Mercredi 29 mars Soirée pyjama La Semaine du Savoir-Vert C'est avec fierté que l'Institut de Technologie Agroalimentaire (ITA) de Saint-Hyacinthe et le Jardin Daniel A. Séguin s'associent à la Médiathèque maskoutaine pour offrir aux Maskoutains une semaine horticole du 13 au 17 mars 2006 : le « SAVOIR-VERT » La véritable histoire de Destructotor. 18h30. Gratuitinscription obligatoire. Bibliothèque T.A.St-Germain. Jeudi 30 mars Humour Les Zapartistes. 20h00. Coût :24$. Centre des arts Juliette-Lassonde. Vendredi 31 mars Steve Hill. 20h00. Coût :22$. Centre des arts JulietteLassonde. Musique Alan Gerber. Coût :15$. La P'tite Scène. Samedi 1er avril Les samedis de Gribouille Bouille La pêche aux contes. Pour les 3 à 10 ans. 11h00 à 12h00. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain. Place à la critique Jusqu'au 24 mars Dans le cadre de l'exposition intitulée Langagement, présentée à Expression, la population maskoutaine est conviée à participer à la quatrième édition du concours littéraire Place à la critique 2006. Pour plus de détails, consultez le site internet www.expression.qc.ca ou contacter l'éducatrice Catherine Nadon au 450.773.4209 Informations Arrière-Scène Centre dramatique pour l’enfance et la jeunesse 600, Richelieu, Belœil (450) 467-4504 www.arrierescene.qc.ca Action Art Actuel Centre culturel Fernand-Charest 190, rue Laurier, Saint-Jean-sur-Richelieu 450.357.2178 www.action-art-actuel.org Au gîte littéraire La petite Fadette 5065, rue Joncaire, Saint-Hyacinthe 450.773.6022 Arts Station 1087, Boul. Laurier, Mont-Saint-Hilaire 450.536.3077 www.artstation.ca Auditorium de l’I.T.A. 3230, rue Sicotte, Saint-Hyacinthe Billetterie Admission SDS 450.778.3388 Bibliothèque Armand-Cardinal 150, rue du Centre-Civique, Mont-Saint-Hilaire 450.467.2854 poste 268 Bibliothèque municipale de Beloeil 620, rue Richelieu Beloeil Bibliothèque Paul-O Trépanier 11, rue Dufferin, Granby Réservations :450-776-8320 Bibliothèque Sainte-Rosalie 13955, av. Morissette, Saint-Hyacinthe 450.799.4132 www.biblios.saint-hyacinthe.qc.ca Bibliothèque T.-A.-Saint-Germain 2720, rue Dessaulles, Saint-Hyacinthe 450.773.1830 www.biblios.saint-hyacinthe.qc.ca Le Bilboquet 1850, des Cascades, Saint-Hyacinthe 450.771.6900 www.lebilboquet.qc.ca Bistro Laurier 940, boul. Laurier, Belœil 450.464.0752 Le Bouffon Resto-Pub 485, Ste-Anne, Saint-Hyacinthe 450.778.9915 Bouquinerie Le Grand Méchant Livre 566, rue Mondor, Saint-Hyacinthe Bureau de tourisme et des congrès de Saint-Hyacinthe 2090, rue Cherrier, Saint-Hyacinthe 450.774.7276 ou 1.800.849.7276 Café acoustique Le Zaricot 1450, des Cascades, Saint-Hyacinthe 450.774.2383 www.lezaricot.com Centre culturel de Saint-Hyacinthe (Salle Gadbois) 800, rue Turcot, Saint-Hyacinthe 450.771.0024 Centre culturel de Belœil 600 rue Richelieu, Belœil 450.464.4772 Centre d’art Ozias Leduc 1090, chemin de la Montagne Mont-Saint-Hilaire 1.450.446.1137 Centre des arts Juliette-Lassonde 1705, rue Saint-Antoine, Saint-Hyacinthe 450.778.3388 Les finissantes et finissants en horticulture ornementale de l'ITA de Saint-Hyacinthe proposeront une série de conférences horticoles répondant aux tendances actuelles en horticulture à la Bibliothèque T-.A.St-Germain ainsi qu'à la Bibliothèque Sainte-Rosalie. Nous vous présentons deux conférences par soir soutenues par des projections visuelles de qualité, des ateliers de conseils et de démonstrations horticoles, plus une foule de trucs et astuces pour les jardiniers. Le SAVOIR-VERT sera l'occasion pour les amateurs et les passionnés de s'initier aux nouvelles tendances, aux différents styles d'architecture paysagère, de découvrir les nouveautés horticoles de 2006 et d'améliorer leurs connaissances et leur savoir-faire en horticulture et en jardinage. Voici la liste des conférences offertes : Lundi 13 mars 19h L'arbre à votre service : Rôles et bienfaits par : Dave Guillemette et Marc-Antoine Roy-Brochu 20h La pharmacie verte dans votre jardin par : Marie-Line Deschamps et Valérie Pomerleau Centre de la nature de mont saint-Hilaire 422 chemin des moulins, Mont Saint-Hilaire 450.467.1755 Cercle littéraire Françoise-Loranger 450.446.8722 Centre Multifonctionnel de Boucherville 1975, rue Lionel-Daunais, Boucherville 450.449.2800 Chapelle de l’Hôtel-Dieu 1800, rue Dessaulles, Saint-Hyacinthe 450.771.3600 Club de golf de Saint-Césaire 140, Chemin St-François, Saint-Césaire CoopAQ Coopérative académique du Québec, multiservices 1395, Notre-Dame, St-Césaire 450.469.1222 [email protected] www.coopaq.ca Del Vecchio Mulino 989, rue Richelieu, Vieux-Belœil 450.467.2002 École Fadette 2250 avenue mailhot, Saint-Hyacinthe www.8marskoutaines.org Église Notre-Dame-du-Rosaire 2200, rue Girouard ouest, Saint-Hyacinthe 450.774.5633 Église Saint-M Mathieu-D De-B Belœil 1014, rue Richelieu, Belœil Expression Centre d’exposition 495, Av. St-Simon, Saint-Hyacinthe 2e étage du Marché Centre 450.773.4209 www.expression.qc.ca Festival Chantez-vous bien chez nous. Michel Riopel 450.792.2462 ou [email protected] Galerie d’Art Chassé 554, Mondor, Saint-Hyacinthe (450) 774-7477 Galerie Elfée 1665, Girouard Ouest Saint-Hyacinthe 1.450.771.2787 Jardin Daniel A. Séguin 3230, Sicotte, Saint-Hyacinthe (450) 778.6504 #215 Maison des Cultures amérindiennes 510, Montée des Trente, Mont-Saint-Hilaire Réservations : 450-464-2500 Maison de la Culture Eulalie-Durocher 1028, rue du Rivage, Saint-Antoine-sur-Richelieu 450.787.3116 Maison Paul-Émile Borduas 621, chemin des Patriotes Nord, Mont-Saint-Hilaire 450.536.3033 Méphisto Lounge 530, av. Mondor, Saint-Hyacinthe 450.774.0169 www.kinosthyacinthe.com Musée d’art de Mont-Saint-Hilaire 150, rue du Centre-Civique, Mont-Saint-Hilaire 450.536.3033 Musée du Centre Élizabeth-Bergeron 805, rue Raymond, Saint-Hyacinthe 450.773.6067 La P’tite Scène 613, Chemin des Patriotes, St-Denis-sur-le-Richelieu Informations et réservations: 450.787.1109 www.laptitescene.com Mardi 14 mars 19h L'eau : Élément vital du jardin japonais par : Marcel Fortin et Jean-François LamyFerron 20h Les plantes d'intérieur : Un purificateur vert par : Sarah Godin et Annie Roy Mercredi 15 mars 14h Les ravageurs des plantes d'intérieur : Des solutions naturelles par : Valéry Simard et Louis-Philippe Rodier 15 h Fougères et graminées : La beauté sans fleurs par : Malaurie André et Catherine-Annie Jacques 19h L'hoticulture urbaine : L'art d'aménager de petits espaces par : Renée-Claude Tanguay et Jasen Melaven-Vézina 20h Les potagers d'aujourd'hui par : Annie Labossière et Émilie Desnoyers Jeudi 16 mars 19h Les arbres fruitiers de A à Z par : Jessy Caron et David Lamontagne 20h Les jardins du monde : Des merveilles à découvrir par : Jean-Philippe Arsenault, Vincent Jacques et Mathieu Poirier * Inscription obligatoire au comptoir de prêts de la bibliothèque * C'est une invitation verte pour tous !!! La Bibliothèque T.-A.-St-Germain est située au 2720, rue Dessaulles, à Saint-Hyacinthe. Marie-Hélène Charest, bibl.prof. Sarah Germain, bibl. prof. Responsable des services publics Bibliothèque T.-A.-Saint-Germain Responsable des services publics Bibliothèque Sainte-Rosalie Patrimoine hilairemontais 450.464.0174 ou 450.464.1431 Pub St-Antoine 1497, av. St-Antoine, Saint-Hyacinthe 450.774.8011 Salle Léon-Ringuet du Cégep de Saint-Hyacinthe 3000, ave. Boullé, Saint-Hyacinthe Réservations : 450.773.6800 ou ou (514) 875.4445 www.journalmobiles.com · 9 · mars 2006 Salle Le Sodanse 221, rue Brébeuf, Beloeil 450.653.9646 ou [email protected] Sœur de la Charité de St-Hyacinthe 16470, av. Bourdages-Sud, Saint-Hyacinthe 450.773-9785 Week-ends blancs 450.778.8333 resto 2006 600, av. Mondor, Saint-Hyacinthe Ouvert 21h00 à 7h00 (450) 778-7752. ANDRÉA CAFÉ Votre Café Bistro VAN HOUTTE 1485 rue St-Antoine, St-Hyacinthe (450)774-3620 Spécialité foie de veau, osso bucco, pasta, saumon, Dim au Merc Chateaubriand pour 2 pers incluant btl de vin 59,95$ Jeudi Pasta. Fait devant vous à votre goût 13,95$ inc. Entrée, dessert, café. 592 Mondor, St-Hyacinthe Fait peau neuve! Vivez au goût de l'Europe Menu santé, Café de spécialités AU CHARBON 2485 boul. Casavant O., St-Hyacinthe (450)252-9777 Fine Cuisine Asiatique Ambiance Japonaise et 5 tatamis disponibles 1700 des Cascades, St-Hyacinthe (450)773-9997 Saucisses Européennes (sans farine) Resto-Pub Charcuterie Fine 95% Maigre 100% Maison 100% bon Joanne et Dominique Parisy, propriétaires LE BOUFFON RESTO-PUB, Le Pub au centre-ville! 485 Ste Anne, St-Hyacinthe (450)778-9915 4 à 7 bières de spécialité Menu varié midi et soir, jusqu'à 23:00 Simplement une autre façon de boire les choses! LA BOULANGÈRE (café boulangerie) 471, av. St-François, St-Hyacinthe Déjeuners, Sandwichs, plats maison. Bières et Vins. Le plus grand choix de désserts en ville! Ouvert 7 jours de 7h30 à 19h30 et jeudi, vendredi de 7h30 à 21h00. BRÛLERIE MONDOR 1395 Cascades Ouest (450)778-9099 Déjeuner Santé - Menu du jour - Table d'hôte «Nouveau» «Nouveau» Les 4 à 7 du Samedi au Mercredi Restaurant LA NIÇOISE L'ARTISAN SAUCISSIER 2065, rue Cherrier, Saint-Hyacinthe, (face au bureau de tourisme) (450) 771-2297 Recommandé par le Guide Debeur depuis 1999. Que dire de plus... 1595 rue St-Antoine, St-Hyacinthe (450)774-0001 Steakhouse - Sushi Bar Le Charbon est fier de vous présenter les viandes «Angus Pride» LES ENFANTS DU FEU WWW.ENFANTSDUFEU.COM Répertoire SPECTACLE D’HUMOUR IMPROVISÉ LE GÉANT TIMOTHÉ KIMONO SUSHI BAR 5 MARS 2006 19 MARS 2006 LE CAFÉ DU VIEUX BELOEIL Déjeuner de 7 à 15h. À partir du Mercredi soir «Sautés dans le wok» Apportez votre vin. 934 rue Richelieu, Beloeil, (450 ) 464.0898 494 Avenue St-Simon St-Hyacinthe (450)-774-3375 LE CROISSANT D’OR PIZZERIA 2045, boul. Laframboise Saint-Hyacinthe, (450) 773-6677 Spécialité pizza, pâtes, poissons, etc. Dimanche au jeudi, Table d’hôte à 9.99$ incluant salade césar, choix de pizza, pâte ou steak-frites. Thé & café inclus. Dimanche déjeuner 9h00 à 14h00. Restaurant DEL VECCHIO MULINO 810 des Cascades Ouest, Saint-Hyacinthe 955, rue Laurier, Beloeil, T: 450.464.5667 Tout nouveau Resto Lounge 5 à 7 les jeudis et vendredis Vivez, goûtez et savourez l’expérience... Tous les jours festival de fruits de mer . 989 rue Richelieu, Vieux-Beloeil, (450) 467-2002 Voir le calendrier Mobiles / Boom FM RESTAURANT PÉPÉ Nouvelle adresse & nouveau «look» Table d’hôte du midi et du soir 2085 Girouard Ouest (450) 773-8004 Venez jeter un coup d’oeil ! L’ESPIÈGLE SAN MARINO 1834, des Cascades Ouest Saint-Hyacinthe Cuisine du Marché Terrasse chauffée 405 Avenue Ste-Anne, St-Hyacinthe (450) 774-9777 Mets Italiens - Fruits de mer - Steak - Brochette Salle de réception 50-75 personne Chansonnier Ven et Sam - Déjeuner Californien Sam et Dim MOTS CROISÉS : INSTITUTIONS N.B. À partir du sujet donné en titre, les questions en italiques se rapportent à la région maskoutaine. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 Verticalement 2 1-École secondaire - Existe seul 2-S'occuperaient 3-Sociables - Période 4-Choisi par Dieu - Paroles 5-Essence - Facile à franchir - Gendre de Mahomet 6-Personnifie la Terre mère - Collège 7-Élément - Traditions - Période 8-Temps - Ouverture 9-Pleurniche - Soldat 10-Local - Attachée 11-École secondaire - Détermine un nom 12-Ouïe - Confiance (pl) 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Horizontalement 1-Institution d'enseignement - Note 2-Fruit - Patrie de Paul Valéry - Ustensile pour égoutter 3-Convenable - Caractère 4-Fleuve - Donne de la bande - Fourreau 5-Faculté 6-Mesure - Cité - Indique la suppression - Pronom 7-Fondé en 1958 - Adverbe - Coupelles 8-Symbole - Emportement - Adverbe 11-Manière d'être - Mâter 12-Flair - Ensemble SUDOKU DIFFICILE 6 3 7 9 4 4 3 7 9 5 1 Solutions à la page 15 6 6 8 2 9 6 www.journalmobiles.com · 10 · mars 2006 8 2 1 4 LA CULTURE DU GOÛT LE VIN UNE PORTE D’ENTRÉE SUR LE GOÛT Nicolas Humbert Philippe Beaume représentait « Cave Les Roches Blanches », une coopérative du Vaucluse (sud de la France), au Salon des Grands Vins de France qui s'est déroulé à Saint-Hyacinthe les 9 et 10 février derniers. Ce Salon des vins était organisé par Gauvin Communication, en partenariat avec la Chambre de commerce et de l'industrie Les Maskoutains. Diplômé de l'Université du vin Suze-la-Rousse, Philippe Beaume dispense des cours de « Connaissance du vignoble, des cépages et du vin de France » et anime des initiations à la dégustation. Mobiles: Qu'est-ce que le goût? Philippe Beaume : Le goût, c'est avoir du palais, savoir faire la différence entre des odeurs et des arômes - les odeurs, c'est au nez; les arômes c'est plutôt en bouche -, savoir les apprécier et avoir l'esprit critique. C'est aussi savoir reconnaître qu'un produit, un vin ou un aliment n'est pas forcément à son goût, mais tout de même de bonne constitution et de bonne qualité. Après la seconde guerre mondiale, puis dans les années 70 et 80 en France, on a beaucoup perdu le goût à cause de l'explosion en Europe des fast-foods et de l'industrie alimentaire. Tout devait être surgelé et conditionné. On ajoutait de petits ingrédients pour aromatiser ou pour garder le produit plus longtemps. On salait énormément. Aujourd'hui, les personnes entre 30 et 40 ans se remettent à cuisiner, à faire le marché et à acheter des aliments frais. Là-bas, l'alimentation est très chère. On demande de la qualité en résultat . Mobiles: Comment peut-on s'éduquer au goût? Philippe Beaume : L'éducation au goût peut se faire de façon naturelle, en étant curieux. Donc en apprenant à cuisiner, à associer des vins avec la cuisine, par exemple. D'un autre côté, cette éducation peut être plus technique, éducative. On peut acheter des ouvrages sur le goût, sur la cuisine et sur les vins ou apprendre de façon relativement ludique par le biais de personnes comme moi, qui vont former au goût et initier à la dégustation. minéralité. Celui qui a vécu en ville reconnaîtra mieux des odeurs de ville, des odeurs un peu goudron ou de pot d'échappement que l'on peut retrouver parfois de façon infime dans un vin. Si une personne n'a jamais vécu à la campagne, il y aura pleins d'odeurs qui se trouvent dans le vin ou dans les aliments qu'elle ne percevra pas, parce qu'elle ne les connaît pas. La perception des arômes ou des odeurs est quelque chose propre à l'histoire de chacun, de ce qu'il a mangé ou senti, de ce qu'il a vécu depuis l'aube de sa vie. Mobiles: Quels sont les outils dont on a besoin pour bien goûter? Philippe Beaume : Il est indispensable d'avoir de l'odorat et du palais. Il faut aimer la vie, aimer manger. Pour voir la structure générale des vins, il faut les consommer sans avoir mangé et en ne mangeant pas. Mais le vin va Mobiles: L'éducation au goût, c'est aussi apprendre à mettre des mots sur des sensations. Philippe Beaume : Oui. L'initiation à la dégustation, l'art de la dégustation, c'est cela. Ce n'est pas seulement s'arrêter à dire «oui c'est bon » ou « non, ce n'est pas bon » ou encore « ça me plaît » ou « ça ne me plaît pas ». C'est arriver à analyser de façon agréable, avec beaucoup de plaisir, un produit. © Crédit: Nicolas Humbert Mobiles: Comment as-tu découvert ton goût pour le goût? Philippe Beaume : Grâce aux Bordeaux. Je suis originaire de cette région, de Leognan dont le vin est connu sous l'appellation Pessac-Leognan, grand vin et cru classé des Graves, avec Châteaubriant en tête, que je n'ai dégusté qu'une seule fois dans ma vie. À travers les différentes appellations du bordelais, qui en compte 57, j'ai pu analyser et voir les différences. J'ai également dégusté les vins du sud-ouest. Nous sommes très chauvins en toujours plus que pas assez. J'ai donc été ouvert au goût par l'éducation familiale. Je pense que c'est comme ça pour tout le monde. Celui qui a été élevé aux surgelés et à Mac Do peut difficilement avoir le goût du goût. Ça peut venir, être une révélation, s'il décide de se lancer, de faire une école hôtelière par exemple. © Crédit: Nicolas Humbert Entretien sur le thème du goût avec Philippe Beaume, Sommelier Conseil. Mobiles: Le vin est-il une bonne porte d'entrée pour la découverte du goût? Philippe Beaume : Certainement. Au même titre que l'alimentation. Mais il faut savoir le faire de façon graduelle. Si on déguste tout de suite des grands vins, on s'éduque à ce qu'il y a de mieux, mais pas à la généralité. Il vaut mieux aller chercher des spécialités régionales, des petits vins de pays. Il n'y a rien de péjoratif dans l'expression, un petit vin de pays peut être meilleur qu'une AOC* ou qu'un vin sur lequel il y aura marqué Bordeaux, Saint-Joseph ou Châteauneuf-du-Pape. En commençant par de petites appellations, on va rechercher à fond l'expression du cépage... un juste équilibre entre le sol, le cépage, et le travail de l'homme. Tout cela s'appelle: le terroir. Philippe Beaume, Sommelier Conseil France, on boit les vins de sa région. J'ai découvert que j'avais une relation particulière avec le vin. Mobiles: Mais le vin n'a pas été ta première découverte... Philippe Beaume : Ma première découverte a été par mon alimentation culinaire. J'ai eu la chance d'avoir une grand-mère et une mère qui cuisinaient très bien. Je passais voir ma grandmère cuisiner le week-end. J'ai appris comme ça. Les odeurs me plaisaient. C'est ainsi que vers l'âge de vingt ans, j'ai décidé de me mettre à cuisiner. Je ne suis pas mauvais, je sais faire des mariages. Quand je fais quelque chose de nouveau, j'adapte toujours la recette. J'ajoute quelque chose, j'essaie de faire un plat vraiment à mon goût. Au niveau quantité, je fais réellement s'exprimer sur un met qui, bien sûr, est en accord avec lui. L'expérience fait dire qu'il y a des vins qui ne sont tout simplement pas bons et d'autres qui vont être un peu agressifs mais dont on peut penser que de les déguster en mangeant pourrait révéler quelque chose de totalement différent. Ce qui arrive très souvent sur des vins assez complexes. L'histoire personnelle du goûteur est importante. Notre mémoire, notre vécu olfactif dépend de l'endroit où on est né et où on a grandit, ceux où on a vécu et celui où on vit. On aura une perception aromatique et olfactive différente selon que nous vivons à la montagne, à la campagne ou en ville. Celui qui aura traversé les champs toute sa jeunesse sera sensible aux herbacés. Celui qui a vécu proche de la montagne de roche sera sensible à la Mobiles: Le travail du goût, à quoi sa sert dans la vie? Philippe Beaume : En premier lieu: au plaisir. Une ville uniforme, où l'on voit les mêmes bâtiments d'une rue à l'autre, n'a aucun intérêt. On visite des endroits où il a beaucoup de choses différentes à voir. Apprendre le goût ou le réapprendre c'est ne pas s'arrêter à une même catégorie d'aliments, d'odeurs ou de vins. Nicolas Humbert [email protected] Site: www.universite-du-vin.com www.achat-grenoble.com/rochesblanches *AOC: Appellation d'Origine Contrôlée www.journalmobiles.com · 11 · mars 2006 LA MÚSICA Vader : The Art Of War (E.P.) PALMARÈS CISM 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. Automne NAVET CONFIT Montréal XAVIER CAFÉINE Montréal -40C MALAJUBE Branchez-le LA DESCENTE DU COUDE Mourir comme un chien LE HUSKY Vertige KARKWA Achete-moi OMNIKROM Tristesse WD-40 Cuisine DANY PLACARD L'amour en 2 couleurs process ANDRÉ www.cismfm.qc.ca Salvatore Adamo, en tournée de promotion éclair au Québec pour son album Zanzibar, s'est arrêté à Saint-Hyacinthe, le temps d'un entretien public pour la radio Boom Fm. Cette rencontre a été l'occasion d'un souper-événement au restaurant le Devin Townsend Band : Synchestra Audiogram HevyDevy Records, 2006 Par Philippe-Alexandre Hébert/Death's Loco Aujourd'hui reconnus avec Decapitated et Behemoth comme la sainte trinité du métal polonais, rien ne semble pouvoir stopper la marche destructrice de Vader, pionniers du Death Metal européen. Avec The Art Of War, un EP de 15 minutes, Vader nous présente un premier album depuis le décès de leur ancien batteur Krzysztof « Doc » Raczkowski en août 2005. Après une brève introduction, « This Is The War » sonne la charge avec son rythme de marche militaire avant de lancer l'auditeur tête première dans le vide vers le champ de bataille. Les riffs sont incisifs à souhait et la qualité de la production les mets en valeur plus que jamais, surtout sur « Death In Silence », l'équivalent musical d'une injection d'adrénaline. Les variations de tempo rehaussent la structure des pièces, brisant la monotonie que je reprochais à leurs précédents albums. La voix de Peter ne montre pas le moindre signe de fatigue et impose toujours le respect, tout comme les solos qui nous assaillent de part et d'autre (« Lead Us!!! » de 2 :10 à 2 :42). Les fans de la vieille école se délecteront de ce petit bijou et gageons qu'on n'a pas fini d'entendre parler du jeu effréné de Daray (Vesania/Neolithic/Pyorrhoea) à la batterie qui offre une performance impeccable digne de son prédécesseur. Par Michel Dion Pour moi qui ai la tendance (parfois fâcheuse) à classer la musique dans de petits compartiments aux cloisons bien délimitées, je frappe un nœud avec Pink Martini. Cette formation a un rayonnement plus large que n'importe laquelle des références à ma disposition. Tout de même, disons que le groupe touche la musique cubaine des années trente, ressemble souvent à un orchestre de musique de chambre, est cousin du jazz et du music hall français et sonne parfois comme une trame sonore de film. Pink Martini, en plus de nous offrir des compositions originales, revisite des classiques comme Qué Sera Sera, Never on Sunday (Les enfants du Pirée) ou la très belle Brazil. « Sympathique », premier album de la formation étasunienne, est magnifiquement arrangé par les 12 musiciens qui la composent; au programme : beaucoup de percussions, de cordes et de cuivres, de piano et une place de choix pour la douce voix de China Forbes. La chanson Sympathique (Je ne veux pas travailler) qui donne son nom à l'album a connu un énorme succès, à l'image du groupe qui a fait le tour du monde et vendu plus de 700 000 copies de l'opus. Notez qu'un deuxième album « Hang on Little Tomato » est maintenant disponible. Par Philippe-Alexandre Hébert/Death's Loco Devin Townsend est reconnu sur la scène mondiale comme étant le maître d'œuvre du groupe de métal extrême Strapping Young Lad et pour avoir joué aux côtés de Steve Vai à l'âge de 19 ans. Véritable homme-orchestre, ce canadien originaire de Vancouver a réalisé quelques projets solos en plus de diriger sa propre maison de disques (HevyDevy Records) et d'effectuer la production de plusieurs groupes (Lamb Of God, The Heavils, Soilwork,etc.). Son plus récent opus, Synchestra, saura plaire aux amateurs de musique actuelle par sa simplicité, son honnêteté et sa beauté… le tout baignant dans une symphonie de métal progressif. Dès la première écoute, les mélodies folk de « Let It Roll », « Triumph » et « Notes From Africa » m'ont rapidement conquis; mon esprit s'amusant même à imaginer un duo avec Paul McCartney durant quelques moments d'exaltation. Toutefois, l'intensité de la suite « Hypergeek/Vampolka/Vampira » ne manqua pas de me rappeler à l'ordre et de faire virevolter ma crinière. La performance vocale de Devin est parfaite, mais ce qui m'a le plus impressionné sur cet album est le clavier qui occupe beaucoup de place, produisant des ambiances nouvel âge inusitées (« Babysong », « Mental Tan »). Ce n'est certes pas dans les normes, mais on ne peut savoir à quoi s'attendre de la part de ce génie dérangé, maître du «chaos organisé ». ADAMO : AU QUÉBEC Marc Perreault, animateur à Boom FM et Salvator Adamo, le 1er février 2006 Pink Martini : Sympathique Regain Records Parvis. Les invités, qui ont pu poser des questions à l'artiste, étaient des professionnels et les gagnants d'un concours organisé par la radio. Un montage de l'entretien a été diffusé le lendemain sur l'ensemble du réseau Boom fm. Le disque Zanzibar a été lancé en Europe il y a trois ans déjà. Sa sortie au Canada (le 7 février), a été retardée pour des raisons de santé. Salvatore Adamo a vendu 90 millions d'albums en 40 ans de carrière. Adamo sera en spectacle le 22 avril, à la Place des Arts, Montréal ; le 24 avril, à Ottawa, au Centre national des Arts ; le 26 avril, au Grand Théâtre de Québec. Nicolas Humbert Sites : www.adamosalvatore.com et www.boomfm.com Antoine Gratton : Il était une fois dans l'est Alcide : Alcide Tacca musique Indépendant Par David-Alexandre Grisé Antoine Gratton débarque avec un deuxième album sûrement plus intéressant que le précédent (Montréal Motel), le dernier est plus spontané, éclaté et revêt un caractère un peu plus intimiste. Le plaisir qui se fait sentir et les collaborations nombreuses (Éloi Pinchaud, Coral Egen, Ginette et Joranne) ont permis à l'auteur compositeur de s'aventurer et de pousser un peu plus loin ses horizons. Entendons-nous, cet album ne bousculera pas les conventions de la pop, mais il demeure assez coloré et authentique pour qu'Antoine Gratton prenne une place importante dans l'industrie musicale québécoise. Ses pièces sont fortement teintées et influencées par la musique des Beatles, le rock de The Faces et merveilleusement saupoudrées d'une savoureuse touche de motown. En bref, un retour intéressant qui ressemble plutôt à une agréable métamorphose. Par David-Alexandre Grisé Nous pourrons dire que la musique prend une place du plus en plus importante dans le paysage culturel de la région et le rock "tonne de briques" du groupe Alcide réussira sûrement à percer partout au Québec. C'est David Guilbault (Descrass) qui signe la majeure partie de la musique et des textes, et ce dernier s'avère être bien entouré. Impossible de ne pas lier Alcide à la musique de Fred Fortin ou de Gros méné amalgamée aux jets puissants, punchés et dissonants des Kyuss. On est très, très loin des groupes de garage. Alcide nous démontre une étonnante profondeur pour une nouvelle formation et les gars sont bourrés de potentiel. Le rock s'allie souvent à l'ambiance, la structure découpée à la spontanéité. On flirte volontiers entre les moments décadents et d'autres où la musique s'élève merveilleusement bien. Surveillez bien leurs prochaines performances sur scène, elles risquent de vous surprendre encore plus. Longue vie à cette formation prometteuse. www.journalmobiles.com · 12 · mars 2006 Livres : Des fillettes, des jeunes filles et des mamans Anne-Marie Aubin Ce mois-ci, je vous présente quelques titres de Jacqueline Wilson, auteure née à Bath en Angleterre. Elle a d'abord travaillé à la mise sur pied d'un magazine pour adolescentes avant de devenir écrivaine pour adultes et finalement écrire pour les jeunes. À 24 ans, elle écrit ses premiers romans jeunesse et mérite de nombreux prix dont le Children's Book Award en 1995. Son expérience a fait d'elle une excellente auteure pour les jeunes filles; elle les connaît, les dépeint très bien dans ses livres et sait comment les captiver. Laisser bouder Lulu bouchedécousue1, tel que le titre l'indique, raconte l'histoire de Lucie qui refuse de parler. Elle réagit mal aux amours de sa mère qui décide d'emménager chez son nouvel amoureux, Sam, lequel vit avec ses deux fils. Pour Lucie, qui a longtemps été seule avec sa maman à pique-niquer sous la pluie, à danser en écoutant de la musique, à manger des glaces, à aller voir des matchs de foot, à coucher dans le même lit, à visionner des films en mangeant… c'est un changement trop brusque. Lucie ne veut pas aimer son beaupère et fait la grève de la parole, certaine qu'il va finir par s'impatienter, la battre et que sa maman voyant cela, quittera Sam et déménagera. Mais les choses iront tout autrement, car Sam aime bien Lucie et comprend sa réaction. Tout va changer surtout quand Lulu rencontrera la grand-mère de Sam, Grand-Mamy qui verra clair dans son petit jeu. Grand-Mamy, malgré son vieil âge, collectionne les poupées. Lucie se prend d'affection pour cette dame qui ressemble justement à une poupée. Le jour où GrandMamy tombe malade, Lucie saura prendre soin d'elle, et la convalescence de GrandMamy rapprochera toute la famille. Une belle histoire réaliste pour laquelle Jacqueline Wilson s'est mérité le prix Tams-Tams 2003. EL CINÉ Mario Chabot Faciliter le deuil Dans Ma chère momie2, Jacqueline Wilson met en scène une fillette Sofia et son chat Mabel. Sofia a perdu sa maman très jeune et son papa s'est installé chez ses parents qui veillent sur sa fille unique pendant qu'il travaille, car il ne fait que travailler. Pour éviter de faire de la peine à mamie, à papie ou à son papa, Sofia ne parle jamais de sa maman. Tout va ainsi jusqu'au jour où sa chatte Mabel disparaît. Sofia, inconsolable, la cherche partout. Elle trouve Mabel morte, roulée en boule dans sa robe de chambre qui traînait au fond de la penderie. Sans le dire à personne, elle décide d'en faire une momie, comme elle a pu voir ce matin à l'école dans son cours sur les Égyptiens. Tout finira par se savoir… de façon bien nauséabonde! Sur les conseils de son professeure, Mlle Smith, Sofia et son papa entreprennent un album souvenir de Mabel et de la maman de Sofia. Une belle façon de se rapprocher en faisant le deuil. Sofia choisira un autre chaton, car comme dit son papa: ce n'est pas parce que tu as aimé très fort un chat que tu ne peux plus en aimer un autre. On pressent que le papa aimera bientôt une autre femme, peutêtre bien qu'il aime déjà Mlle Smith? Une maman pas comme les autres Dans le roman Maman, ma sœur deux et moi 3, jeunes filles, Dolphin et Star, quoique nées de pères différents, vivent comme deux sœurs avec leur mère Pétunia. Tout débute à l'anniversaire de naissance de leur maman. Au lieu de célébrer en famille, Pétunia, qui accepte mal son âge, décide de se faire tatouer pour la dixième fois, et va passer la soirée à boire dans les bars laissant ses deux filles seules à la maison. Loin de la maman traditionnelle, cette jeune femme marginale cherche sa voie, souffre, et est un peu dépassée par les événements. Elle refuse d'admettre qu'elle est bipolaire et alcoolique. Les papas reviendront aider les filles à s'en sortir. Qui a dit que les romans jeunesse étaient roses bonbons? Une sœur différente Daisy est nouvelle dans son école et elle crée le club de l'alphabet avec ses amies, Amy, Bella, Émily et la peste de Chloé. La mode est de célébrer les anniversaires en Soirée pyjama 4, manger, écouter des films d'horreur, faire des blagues une partie de la nuit… Daisy est bien inquiète, car elle va bientôt célébrer son anniversaire et elle a un peu peur de la réaction de ses amies face à sa sœur handicapée mentale. Elle n'ose rien dire jusqu'au soir venu. Évidemment, tout le monde réagit bien sauf Chloé le monstre! Cette enfant gâtée est détestable, mais jamais Daisy ne se fâche, heureusement à la fin elle sera bien punie! Un bon roman sur la différence et les cercles d'amies. L'auteure décrit bien la méchanceté et la jalousie dont les jeunes filles sont capables. Des filles et des aventures Daniel Laverdure, auteur et illustrateur bien connu dans la région pour ses séries publiées aux éditions Michel Quintin, s'adresse à un public un peu plus vieux qu'à l'habitude avec son dernier livre: Petites histoires de filles 5. Sept nouvelles, interdites aux garçons, qui racontent sept rencontres et mettent en scène des filles. Ces rencontres, dites amoureuses, ne se déroulent pas nécessairement comme vous l'imaginez. Déjà tout jeune garçon, j'ai décelé en moi un sentiment sournois, une vive impulsion qui s'animait en mon être et que je reconnus plus tard comme étant une sorte de tendance à remarquer les jolies filles. C'est un don. L'auteur, qui ne manque pas d'humour, a choisi de rédiger chacune de ses nouvelles dans un genre littéraire différent: poésie, conte, dialogue, récit… pour varier le ton sans doute. Un recueil de courtes nouvelles efficaces, qui vous feront rire à coup sûr. Je suggère ce recueil particulièrement pour les jeunes adolescentes qui n'auraient pas envie de lire de longs romans. Anne-Marie Aubin est auteure, conteuse, animatrice littéraire, professeure de littérature au cégep de Saint-Hyacinthe et chargée de cours à l'UQTR. Wilson, Jacqueline. Lulu bouche-décousue. Illustrations de Nick Sharratt. Gallimard, 2002, 91p. (folio cadet, 425) 2 Ma chère momie. Ilustrations de Nick Sharratt. Gallimard, 2002, 110p. (folio cadet, 419) 3 Maman, ma sœur et moi. Illustrations de Nick Sharratt, Gallimard, 2000, 280p. (folio junior, 1037) 4 Wilson, Jacqueline. Soirée Pyjama. Ill. de Nick Sharratt. Gallimard, 2005, 151p. 5 Laverdure, Daniel. Petites histoires de filles. Ill de l'auteur. Sedes, 2005, 64p. 1 : THE CONTENDER The Contender Scénario et réalisation: Rob Lurie Avec: Joan Allen, Gary Oldman, Jeff Bridges et Christian Slater États-Unis, 2000 Combien de fois aije entendu des filles (ou femmes) me dire qu'il n'y a jamais de rôles de « femmes fortes » au cinéma américain? Et, lorsqu'on me cite des films de « femmes fortes », on me parle de niaiseries comme Charlie's Angels ou autres Tomb Raiders. Comme si le fait d'utiliser une force physique ou des armes à feu rendait une femme « forte». Il ne faut pas confondre violence et force; ce n'est pas parce qu'une femme fait du karaté ou sait utiliser à merveille un fusil d'assaut AK47 qu'elle est nécessairement forte. Violente oui, forte non. La force d'une personne est avant tout dans sa capacité de résister à ses agresseurs en restant fidèle à ses principes. Un des plus beaux exemples de cette « force féminine » est le personnage interprété par Joan Allen dans The Contender (La candidate en version française). Lorsque le président démocrate des États-Unis (Jeff Bridges) doit trouver un successeur au poste de vice-président, son choix se porte sur la sénatrice démocrate Laine Hanson (Joan Allen). Pourtant, tout portait à croire qu'on choisirait le gouverneur Jack Hathaway (William Petersen) qui venait d'être remarqué dans les médias pour un geste héroïque. C'est d'ailleurs ce dernier que le clan républicain, avec à sa tête l'ultra conservateur Sheldon Runyon (le toujours excellent Gary Oldman), aurait vu à la droite du président. C'est donc à Runyon que l'on confiera le mandat de faire tomber en disgrâce la sénatrice démocrate. Lorsque le sinistre républicain apprend que Laine Hanson aurait supposément participé à une orgie alors qu'elle était étudiante à l'université (avec preuves vidéo), la sénatrice devra prouver qu'elle est la femme de la situation tout en refusant d'étaler sa vie privée sur la place publique. Oui, la réalisation est impeccable et le scénario est « béton », mais la vraie force de ce film est avant tout ce qu'il projette comme message. Loin d'être « moralisatognan-gnan » (comme certaines productions américaines où le message est aussi subtil qu'un tracteur modifié chez un vitrier), ce que l'on retient à la fin, c'est avant tout l'image d'une femme de tête et de cœur qui a des principes et qui s'y tient. Tellement qu'elle refusera de servir la même médecine à son principal adversaire, car c'est cette méthode de faire la politique qu'elle rejette. Pour cette femme, même si les allégations qu'on lui prête sont fausses, elle ne les nie pas car, ce serait endosser le fait qu'on peut fouiller dans la vie privée de toute personne publique (vous voyez, on est loin des pirouettes des Charlie's Angels). Ironique, tout de même pour un film qui vient d'un pays où l'on a failli limoger un président pour ses escapades extraconjugales, alors qu'on permet à un autre président de mentir pour provoquer une guerre de pétrole et d'effectuer des écoutes électroniques illégales. Autre message fort du film: les apparences sont souvent trompeuses. En effet, si la femme que l'on décrit comme débauchée n'est, en www.journalmobiles.com · 13 · mars 2006 fait, qu'une politicienne qui croit en ses valeurs, le héros populaire n'est peut-être pas un modèle d'intégrité. Autre point fort de ce film, l'interprétation irréprochable de tous les comédiens (même William Petersen alias monsieur C.S.I. - Les spécialistes en version française - qui n'est pas reconnu pour son expressivité) dominé par le duo d'antagonistes que forment Joan Allen et Gary Oldman. Rob Lurie n'est peut-être pas le cinéaste le plus connu, mais quelque chose est sûr, il aime les intrigues politiques et celles sur l'abus de pouvoir. The Contender est son troisième film (après Deterrence, 1999 et 4 Second Delay, 1998). Depuis 2003, Lurie s'est tourné vers la télévision où il agit en tant que créateur, scénariste, réalisateur et producteur de séries politiques: Line of Fire (2003 -2004), mais surtout Commander in Chief depuis 2005, où Geena Davis personnifie une sénatrice républicaine qui devient présidente des États-Unis. Comme quoi, la "femme au pouvoir" est une constance chez Lurie. Grand bien nous en fasse. Mario Chabot est scénariste et réalisateur. POURQUOI UNE JOURNÉE INTERNATIONALE DES FEMMES ? Lucie Raîche Trop d'enfants font les frais de l'inégalité des sexes qui s'exprime par la pauvreté et par la violence faite aux femmes et à leur famille. Au Québec, le 8 mars est toujours utile pour améliorer cette inégalité. Encore aujourd'hui, on y travaille très fort et depuis longtemps. Dans la MRC de Saint-Hyacinthe, cette journée est célébrée depuis les années 70. Le comité organisateur en trace un historique sur le site officiel du 8 mars maskoutain: www.8marskoutaines.org. Lors de la soirée organisée, on en profite pour faire le point sur les avancées en condition féminine et sur les défis à relever. Un 8 mars en constante évolution L'organisation du 8 mars a connu un essor à la suite de l'organisation montérégienne de la Marche mondiale des femmes de l'année 2000. C'est donc dire qu'entre 2001 et 2006, il y a davantage de collaboration de la part d'organismes communautaires avec les groupes de femmes pour organiser cette journée particulière. Toujours à la fine pointe de l'actualité, l'organisation maskoutaine va susciter non seulement la présence des hommes mais aussi leur participation. L'autre fait marquant est apparu l'an dernier par une grande participation des jeunes à cette journée. Et ça continue pour une 6e année consécutive sur un thème qui relie entre elles toutes les générations: Être aimée… mais pas à n'importe quel prix! Avec le phénomène de l'hypersexualisation des fillettes, la participation encore plus nombreuse des jeunes est assurée. La dynamique du 8 mars se nourrit aussi des progrès du mouvement communautaire à offrir de plus en plus de ressources et en les offrant de mieux en mieux. Aux femmes et aux enfants d'abord… et puis ensuite, aux hommes désireux de retrouver, eux aussi, l'équilibre dans le rapport qu'ils entretiennent avec l'autre. La violence conjugale naît justement du déséquilibre dans ce rapport de force lorsqu'un des deux conjoints abuse de son propre pouvoir sur l'autre pour le garder sous son contrôle. Dans cette évolution, la société québécoise doit beaucoup à l'expertise des Maisons d'hébergement pour les femmes et les enfants qui sont victimes de violence conjugale. Les intervenantes de ces Maisons, fondées il y a vingt-cinq ans, ont développé une compréhension inestimable de la problématique de la violence conjugale, ainsi que des ressources adaptées aux besoins des femmes et des enfants pour favoriser leur quête d'autonomie. hommes violents, des intervenants de l'UQTR, du corps policier, des tribunaux, des milieux de la détention et de la probation, qui vivent un projet pilote de partenariat régional visant à améliorer la sécurité des victimes de violence conjugale. Chez nous, la mobilisation de l'ensemble des partenaires étant maintenant bien établie, l'année 2006 marquera une collaboration semblable entre les intervenants. Le Comité organisateur maskoutain du 8 mars 2006 au travail: Centre de femmes C'est le cas de La Clé sur l'Autonomie en soiE (CFAES), Coalition des femmes de la MRC Les Maskoutains la porte, ressource d'aide (CO-FEMM), AFÉAS Cathédrale, La Clé sur la Porte, Maison alternative de et d'hébergement pour les développement humain (MADH), Maison de la Famille des Maskoutains (MFM), Comité de pastorale sociale, Centre d'information communautaire (CIC), femmes et leurs enfants Corporation de développement communautaire des Maskoutains (CDC), Centre victimes de violence d'Aide pour les Victimes d'Agression Sexuelle (CAVAS), Maison des jeunes de conjugale et L'Entraide Saint-Hyacinthe (MDJ), Collectif de défense des droits de la Montérégie (CDDM), pour hommes de la ValléeAFÉAS Régional, Association des retraités de l'enseignement. du-Richelieu, ressource d'intervention, de prévention, d'entraide et de En 1986, une autre victoire est enregistrée au références pour les hommes en difficulté aux Québec par le Regroupement québécois des prises avec des problèmes de violence ou de maisons d'hébergement et de l'ensemble des détresse psychologique. femmes, alors qu'on assiste à la judiciarisation des infractions commises à l'intérieur d'une Lucie Raîche relation conjugale. Il ne s'agit plus d'un CDC des Maskoutains incident de la vie privée. Le Québec ne tolère plus la violence conjugale. La violence désamorcée Entre 1986 et 1993, les membres du Regroupement ont continué à améliorer le soutien et la protection des victimes. En aidant les femmes à briser le silence de la soumission, on a mieux compris le processus de victimisation, le type de violence érigé et la façon d' intervenir pour en briser le cycle. La capacité des intervenantes à juger si la famille hébergée vit de la violence conjugale ou simplement une crise majeure dans son couple se communique aux intervenants d'autres milieux. Elles mesurent aussi avec encore plus de justesse la dangerosité qui guette certaines familles, ajustant en conséquence leur intervention. La montée de cette violence a été décortiquée en une stratégie cyclique récurrente et à laquelle s'intéressent aussi les chercheurs. En partageant leurs connaissances et leurs compétences, les membres du Regroupement sont à définir et à vivre de nouvelles bases d'intervention concertées. Depuis 2004, c'est le cas en Mauricie pour La Séjournelle, ressource pour les femmes et les enfants, L'Accord-Mauricie, centre pour les www.journalmobiles.com · 14 · mars 2006 Des ressources accessibles pour l'égalité La Clé sur la porte 774.1843 Centre d'aide aux victimes d'agression sexuelle 778-9992 www.cavas-info.org Entraide pour hommes Vallée-du-Richelieu 446.6225 www.ehvr.org Centre de femmes L'essentielle, Vallée-du-Richelieu 467.3418 [email protected] Coalition des femmes de la MRC Les Maskoutains 773.6305 Centre de femmes L'autonomie en soiE 771.4536, poste 2399 Association féminine d'éducation d'action sociale Richelieu-Yamaska 773.7011 www.afeas.qc.ca et LA FEMME EN ART : UN PARCOURS SINUEUX ? Myriam Tétreault l'importance des traits obliques qui striaient l'espace. Peu de temps après, Natalia Gontcharova se lie au monde du théâtre en se joignant au chorégraphe Serge Diaghilev; elle a réalisé des décors et des costumes pour les Ballets russes. Pendant plus de trente ans, Natalia Gontcharova a été l'initiatrice de nouvelles tendances artistiques en Russie et en France, où elle a vécu pendant plusieurs années. Elle s'est démarquée par le dynamisme de ses compositions, par son travail sur la facture (touche, texture, couleur) et la matérialité de ses œuvres ainsi que par la monumentalité des sujets représentés. Elle a inventé le Toutisme afin d'expliquer ses différents emprunts; elle a souvent intégré plusieurs références dans ses tableaux comme les icônes religieuses, les loubki2 russes et l'art primitif, tout en mariant innovations et traditions! En terminant, pour ceux et celles qui s'intéressent particulièrement aux créations des femmes artistes en art actuel, je vous propose d'aller visiter La Centrale (Galerie Powerhouse). Ce centre d'artistes, fondé en 1973, est l'un des plus anciens au Canada et l'un des seuls au pays à se dédier exclusivement à la diffusion de l'art actuel des femmes du Québec, du reste du Canada et de l'étranger. Myriam Tétreault est étudiante au département d'Histoire de l'art de l'Université de Montréal. 1 MARCADÉ, Jean-Claude. L'avant-garde russe, Paris, Flammarion, collection Tout l'art, 1995, 479 p. 2 Loubki est le pluriel de loubok. Les loubki sont des images populaires qui circulaient en Russie au 19e siècle, comme des estampes, des dessins ou des enseignes de commerces. Ces loubki intégraient les mots et les images et exploitaient des sujets quotidiens, actuels ou historiques, à caractère militaires, religieux ou mythologiques. Les figures qui y étaient représentées étaient toujours frontales et parfois monumentales, selon leur importance. On y retrouvait des éléments décoratifs et de l'ornementation en abondance et tous les éléments de l'image étaient ramenés sur un même plan, afin de supprimer la profondeur. Les loubki, qui rejetaient toute perspective scientifique et tout mimétisme de la nature, ont été la structure de base pour les tableaux de plusieurs peintres russes Appel de candidature : BIENNALE DU DESSIN 1ÈRE ÉDITION 9 8 7 6 5 4 3 2 1 1 2 3 4 5 6 7 8 1 8 4 6 3 2 7 5 9 7 2 5 1 4 9 8 3 6 9 3 6 8 7 5 2 4 1 3 9 8 4 5 1 6 2 7 6 5 1 2 9 7 3 8 4 4 7 2 3 8 6 1 9 5 5 6 3 7 2 4 9 1 8 E S P O I R S E S S E 9 10 11 12 SUDOKU 10 U T I F GR A E D I R E N T T E T P E I R I C S S E S E T 8 1 9 5 6 3 4 7 2 2 4 7 9 1 8 5 6 3 www.journalmobiles.com · 15 · mars 2006 EGE S E T E T A I S R N A U I U A S E L S I E S R E E Pour informations: Ève Fontaine, (450) 536-3033 G I R O U A D D Présentation des dossiers Les artistes professionnels intéressés à déposer leur dossier doivent le faire avant le 7 avril 2006. Ce dossier comprendra les coordonnées complètes de l'artiste, un curriculum vitae, une description de la démarche artistique, un maximum de dix diapositives ou images .jpeg sur cédérom des œuvres proposées ainsi qu'une enveloppe pré-affranchie pour le retour du dossier. Adresse d'expédition: Biennale du dessin Musée d'art de Mont-Saint-Hilaire 150, rue du Centre-Civique Mont-Saint-Hilaire (Québec) J3H 5Z5 La sélection des dossiers se fera en avril. De une à quatre œuvres par artiste pourront être retenues par le comité de sélection. Le nom et les œuvres des artistes retenus pour la biennale seront communiqués le 28 avril 2006. Les dossiers non retenus seront retournés à leurs propriétaires. La livraison des œuvres pourra se faire au Musée d'art entre le 15 mai et le 2 juin 2006, sur rendez-vous. Exposition-vente Aucun frais d'inscription ni d'analyse de dossier n'est exigé. Par contre, les œuvres exposées seront mises en vente pour aider au financement du développement du Musée d'art de Mont-Saint-Hilaire. Les revenus provenant de la vente d'œuvres seront divisés en parts égales entre les artistes et le musée. Z dessin une attention plus généralement accordée aux techniques de la peinture ou de la sculpture. Le dessin peut être conçu comme une esquisse préparatoire ou comme un projet en soi. Lorsque les études de l'artiste sont en relation directe avec l'exécution d'une peinture ou d'une sculpture, elles constituent une préparation à la couleur, à la forme. Dans ce cas, la façon de représenter est déjà un appel de la couleur, au volume, souvent les deux à la fois. Mais, noir et blanc ou en couleur, riche de moyens ou d'une extrême sobriété, le dessin est souvent une écriture originale dont les qualités graphiques et les rythmes font qu'il se suffit parfaitement. L L I A N NO T E E S A P T A R A T N E Le Musée d'art de Mont-Saint-Hilaire veut redonner au dessin la place qu'il mérite. En effet, le Musée propose aux artistes une occasion de redécouvrir la passion du dessin en participant à la toute première édition de sa Biennale du dessin qui aura lieu du 18 juin au 4 septembre 2006. Dessiner, c'est faire preuve de caractère et parfois même de parti pris. Degas se plaisait à dire: «Le dessin n'est pas la forme, il est la manière de voir la forme ». Ce qui revient à dire que le dessin est avant tout une façon personnelle de communiquer son émotion ou sa pensée. Expression de formes affirmées au moyen des ombres et des lumières ou expression purement linéaire, le dessin, instrument de connaissance précise, peut aussi être le fruit d'expériences sensorielles. Les techniques d'expression sont multiples. On ne soulignera jamais assez l'étroit rapport entre la pensée d'un créateur et le moyen d'expression qui lui est familier. Plume, pinceau, pierre ou graphite, chaque procédé a, du reste, une vie propre, un langage qui se prête à des variations infinies. Ceci devrait suffire à confier aux savoir-faire du MOTS CROISÉS : INSTITUTIONS CO A P S E A R V E A R N A T I E S N E T C MUSÉE D’ART DE MONT-SAINT-HILAIRE Les solutions 11 que subit les injustices et les commentaires sexistes et désapprobateurs des hommes, elles ont également participé à l'évolution de la femme artiste. Même si des artistes comme Tamara de Lempicka, icône du luxe varsovienne, ont davantage laissé leurs traces pour leur appartenance au style de vie mondain que pour leurs innovations artistiques, plusieurs femmes ont apporté à l'art une généreuse contribution. Je pense entre autres à l'avant-garde russe qui aura vu naître le travail de plusieurs peintres féminines. Ces artistes, en plus d'être peintres, ont souvent dessiné des vêtements, créé des affiches, réalisé des sculptures et des collages et certaines ont même été scénographes. Parmi ces artistes e soviétiques du début du 20 siècle, mentionnons Olga Rozanova, Natalia Gontcharova, Forêt. Construction rayonniste, 1913, Huile sur Alexandra Exter, Varvara toile, 102.5 x 85.5 cm, Stuttgart, Staatsgalerie. Stepanova et Natalia Gontcharova. Cette dernière, même si elle aura été la compagne de vie du peintre Mikhaïl féminines de se faire reconnaître à leur juste Larionov, a été une figure marquante de valeur pendant de nombreuses années, mais il l'avant-garde russe. Artiste autonome, Natalia ne faudrait pas non plus se limiter seulement à Gontcharova a d'abord créé des œuvres néocet aspect. Il est parfois dommage de voir que primitivistes qui se caractérisaient par certains ouvrages comparent l'évolution des l'utilisation de procédés picturaux dits nonfemmes artistes à celle des hommes. Il est clair savants, c'est-à-dire qui empruntaient des que le parcours de celles-ci aura été plus ardu, éléments à la culture populaire et qui exploitent mais je crois qu'il faudrait quand même cesser des thèmes de la vie quotidienne. Même si de recenser constamment les inégalités Jean-Claude Marcadé1 n'en fait pas mention hommes/femmes à travers l'histoire de l'art. À dans son excellent ouvrage sur l'avant-garde cet égard, pourquoi ne pas envisager le travail russe, Natalia Gontcharova a été l'une des des femmes en lui-même? Plusieurs femmes fondatrices du groupe le Valet de Carreau, en ont su se démarquer malgré la présence de 1910. Elle a ensuite été co-fondatrice du leur pendant masculin. D'autres n'ont peut-être groupe La Queue d'Âne, avant d'élaborer le pas obtenu la reconnaissance qu'elles rayonnisme, avec Larionov, à Moscou, en désiraient de leur vivant, mais elles ont quand 1913. Le rayonnisme, qui voulait apporter une même laissé leurs traces dans l'histoire de l'art. justification scientifique des lois de la peinture, Si leur nom évoque encore quelque chose pour se voulait une représentation du processus de nous aujourd'hui, c'est qu'elles ont la vision et de la perception (évoquant ainsi une certainement eu un impact dans l'évolution de quatrième dimension), plutôt qu'une l'art. N'oublions pas que c'est grâce à ces représentation des objets eux-mêmes. Cela pionnières que les Barbara Kruger, Jenny donnait donc des œuvres parfois abstraites, ou Holzer et autres Cindy Sherman ont marqué parfois tout près de l'être, définies par l'art des années 1980 et 1990. Elles n'ont pas 12 Lorsque l'on regarde les ouvrages consacrés à l'art des femmes, et plus particulièrement celles qui ont vécu avant la deuxième moitié du 20e siècle, on se rend compte que beaucoup d'auteurs mettent la carrière des femmes en parallèle avec celle des hommes. Il est peut-être vrai que jusqu'aux années 1950 environ, les femmes étaient souvent considérées comme des muses, des accompagnatrices, des épouses ou des maîtresses de peintres ou de sculpteurs masculins célèbres, mais rarement comme des artistes accomplies et autonomes. C'était notamment le cas pour le Surréalisme, où les femmes étaient souvent représentées comme des objets de désir ou des sources de rêves absurdes et de cauchemars affolants. Des artistes comme Dora Maar semblent alors avoir évoluées dans l'ombre de leurs collègues masculins. Souvent associée aux surréalistes, Dora Maar aura longtemps été pour plusieurs la maîtresse de Picasso avant même d'être une photographe. En fait, avant le 20e siècle, plusieurs femmes pouvaient exercer la peinture mais seulement comme loisir, et rares étaient celles qui avaient l'opportunité de recevoir des commandes officielles et qui pouvaient espérer vivre de leur art. Puis, tranquillement, les mentalités ont évolué. Avec la vague de féminisme qui s'essouffle à la fin du 19e siècle, les femmes ont pu commencer à s'inscrire dans les écoles de peinture et ont pu exposer dans les Salons. Ces changements se sont opérés lentement, le statut des femmes ayant parfois régressé pour ensuite être de nouveau valorisé. Par exemple, en 1919, lorsque l'école du Bauhaus a ouvert ses portes à Weimar, en Allemagne, son directeur Walter Gropius avait décidé d'accepter les femmes, en signe d'ouverture d'esprit, pour finalement se désister un an plus tard, prétextant qu'elles ne pouvaient rien apporter aux arts. Cependant, même si plusieurs auteurs supposent que ce n'est que depuis la deuxième moitié du 20e siècle que le statut de la femme artiste a pu évoluer sans la reconnaissance d'une figure masculine, il serait peut-être temps de considérer l'art de celles qui les ont précédées sous un autre angle. Certes, il aura été difficile pour les artistes
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