MOBILES 023 MARS06.qxp

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MOBILES 023 MARS06.qxp
gratuit
numéro 23, mars 2006
Journal culturel de Saint-Hyacinthe • Mont-St-Hilaire • Beloeil • Saint-Césaire
© Valerie Simmons, Les Femmes Muettes
CE MOIS-CI DANS MOBILES…LA FEMME
JOURNÉE DE LA FEMME LE PRIX DE L'AMOUR LIBERTÉ D'EXPRESSION
ELLE QUÉBEC ENVIRONNEMENT TROPHÉE TERRE DE FEMMES LA CULTURE
DU GOÛT LE VIN ARTS VISUELS PARCOURS DE LA FEMME EN ART
JOURNÉE DE LA FEMME :
Les 8marskoutaines s’insurgent contre « le prix de l’amour »
Nicolas Humbert
Rencontre avec trois membres du comité
des 8marskoutaines: Diane Gingras, Lucie
Bilodeau et Françoise Pelletier.
Mobiles: Quelles sont les premières
inégalités auxquelles les femmes sont
confrontées?
Lucie Bilodeau : La pauvreté. C'est une
évidence. Ce sont les femmes qui travaillent le
plus à temps partiel, qui ont des emplois
atypiques. Les emplois au salaire minimum sont
occupés à 70% par des femmes.
Diane Gingras : La plus grande inégalité se
retrouve en effet au niveau du revenu. Le
conseil du statut de la femme a produit un
document sur ce sujet, concernant les aînées.
La retraite que tu touches est en fonction du
salaire que tu as gagné au long des années.
Nos mères ne travaillaient pas beaucoup à
l'extérieur. Quand certaines ont commencé à le
faire, c'était à petit salaire: couturière, bonne...
Arrivées à la retraite, elles ont beaucoup moins
de revenus que les hommes, et comme les
femmes vivent plus longtemps, elles se
retrouvent veuves avec une petite pension.
Nous voulons une égalité depuis très
longtemps. Nous commençons à l'avoir, mais
malheureusement
pas
comme
nous
l'espérions. C'est-à-dire que les hommes
commencent à avoir des jobs à temps partiel et
instables. Le nivellement s'est fait par le bas.
Nous parlions de la répartition de la richesse,
mais nos jobs partent dans des pays sousdéveloppés. Comme c'est parti, la répartition
sera plutôt celle de la pauvreté.
Mobiles: Serait-il normal que la femme ait
les mêmes conditions de salaire que
l'homme, puisqu'elle n'a pas les mêmes
contraintes, notamment quand il est
question de maternité...
Lucie Bilodeau : La maternité est un autre
enjeu. Elle a certes des effets sur le travail, le
salaire, l'ancienneté, le fond de pension, etc.,
mais la maternité a aussi des effets dans le
privé. L'arrivée d'un enfant bouleverse une vie.
Le nouveau régime québécois offre cinq
semaines au papa... bravo, mais il en reste 45 à
la maman et elle en paie le prix. Il faut repenser
la maternité. Une des options avancées est que
les femmes ou les hommes qui s'occupent des
enfants aient un salaire. Donc une
reconnaissance du travail effectué auprès des
enfants.
Mobiles: Qu'est-ce que « la place de la
femme »?
Françoise Pelletier : La place de la femme est
la place qu'elle se reconnaît et qu'elle veut
occuper. C'est au moment où il y a des
difficultés liées à l'iniquité et l'inégalité entre les
sexes qu'il y a un problème. La place de la
femme, c'est la place qu'elle décide
individuellement d'occuper, que ce soit au
niveau politique ou dans une entreprise.
Diane Gingras : Je veux ajouter que quand la
femme reste au privé, à la maison, on ne se
demande pas quelle est sa place. Par contre, si
elle veut trouver un travail, avoir un plan de
carrière, on lui demande « quand est-ce que tu
vas avoir des enfants? ». Les filles de trente ans,
qui sont encore aux études ou qui arrivent sur le
marché du travail se font poser cette questionlà. Pas les gars. Chez les gars, je n'ai pas
souvent entendu la question: « Quel est mon
rôle, quelle est ma place? ». Les hommes
commencent à se poser ces questions parce
que de plus en plus les femmes veulent
occuper les mêmes sphères qu'eux. Nous
occupons de nouveaux territoires, il faut
rediscuter la place et le rôle que nous avons.
Lucie Bilodeau : La place de la femme,
finalement, c'est partout. Comme la place de
l'homme.
Mobiles: La femme cherche encore sa place
dans la société, elle a modifié celle de
l'homme. Beaucoup d'hommes sont perdus
dans cette redistribution des cartes.
Lucie Bilodeau : Je pense que les femmes
savent très bien où elles veulent être et qu'elles
agissent pour y arriver. Effectivement, il y a des
conséquences. Par contre les hommes, où
veulent-ils être? S'ils ne veulent pas être avec
leurs enfants, s'ils ne veulent pas être
enseignants au primaire ou travailler dans les
CPE (Centre de la Petite Enfance. Ndr.) parce
que ce sont des tâches dévalorisées et moins
payantes, moins « socialement acceptables », il
y a aussi des conséquences. Il faut que les
hommes se posent la question de ce qu'ils
veulent. Les femmes, elles, le savent et
agissent.
Mobiles: Le combat pour les droits de la
femme est-il spécifique au point qu'il ne
puisse s'intégrer à des combats plus
généraux?
Lucie Bilodeau : Non, au contraire. Les
femmes représentent 50% de la population
de la planète. Certes, il y a certaines luttes
spécifiques aux femmes, mais nos
revendications sont toujours sociales. La
lutte contre la pauvreté n'a rien de sexué.
Mobiles: Y a-t-il une chose que les
8marskoutaines veulent dire aux femmes,
tout spécialement pour la journée du 8
mars?
Diane Gingras : Travailler l'estime de soi et
la confiance en soi. Quand tu as confiance
en toi, tu peux faire des choses que les
autres n'approuvent pas ou hésitent à faire.
Quand tu te fais confiance, tu as confiance
en la vie.
Lucie Bilodeau : Je voudrais que les
femmes repartent de la soirée avec une
réflexion sur le prix qu'elles payent
actuellement pour être aimées. J'aimerais
qu'elles prennent une photo de leur vie et
qu'elles regardent si elles sont prises dans
un carcan, dans des exigences sociales, etc.
Pour rejoindre ce que vient de dire Diane:
quand on a confiance en soi, on est moins
monnayable sur le prix à payer.
Mobiles: Et quelque chose à dire aux
hommes?
Françoise Pelletier : Faites bien attention
de ne pas tomber dans les pièges dans
lesquels les femmes sont prises. Le thème
que nous allons développer dans l'été, n'est
pas qu'une question féminine. On demande
aussi aux hommes d'être des « Super men »,
avec de hauts critères de performances. Les
exigences sont grandes pour avoir la
reconnaissance sociale. Il faut être vigilant, il
y a un danger de nivellement par le bas dans
certains domaines. Nous sommes happés
par
la
surconsommation
et
le
surendêtement, l'individualisme à outrance
et l'exigence de « se réaliser ». Il faut
également que les hommes se demandent
quel prix ils sont prêts eux-mêmes à payer
pour se faire aimer. Je voudrais dire aux gars,
que l'on fait tout ça aussi pour eux et qu'on
aimerait qu'ils embarquent dans le
mouvement féministe avec nous. Nous
serons à leurs côtés quand ils voudront se
définir. C'est une réflexion sur la société.
Vous aussi, libérez-vous.
Nicolas Humbert
[email protected]
Site:
www.8marskoutaines.org
www.cavas-info.org (Centre d'Aide pour les
Victimes d'Agression Sexuelle)
www.mfm.qc.ca (Maison de la Famille des
Maskoutains)
www.cddm.qc.ca (Collectif de défense des
droits de la Montérégie)
Native de Montréal, la photographe Valerie Simmons utilise
la lumière comme médium depuis près de vingt ans. Ayant
étudié les beaux-arts, la photographie et la danse, son
approche pour la photo se fait par le multimédia. Pour
l’artiste, l’exécution d¹une idée à travers la photo ne peut
qu’être illustrée par la parfaite maîtrise du processus
photographique; chaque idée nécessitant une technique
différente. C¹est pour cette raison que Valerie Simmons
améliore constamment son art et qu¹elle est à l¹aise autant
avec la photo traditionnelle qu¹avec le procédé digital.
© Valerie Simmons, Les Femmes Muettes
Les 8marskoutaines célébreront la Journée
internationale de la femme le 8 mars de 19h à
21h à l'école secondaire Fadette. Des femmes
de 14 groupes communautaires se sont réunies
en comité pour organiser l'événement. Lucie
Bilodeau, membre du comité: « Nous allons
célébrer ensemble ce que nous avons acquis
ces dernières années et évaluer les défis et les
enjeux qui nous attendent. »
Cette année, le thème est « Être aimée...
mais pas à n'importe quel prix! ». Il sera
développé en quatre temps qui, associés aux
saisons, symboliseront quatre époques de la
vie d'une femme.
Le court métrage « Salopettes? », réalisé
par quatre jeunes femmes dans le cadre de
leurs études au Cégep sera diffusé pour le
printemps. Le sujet de cette oeuvre est l'hypersexualisation des fillettes. Des jeunes filles du
secondaire viendront exprimer leurs opinions
sur « le prix à payer pour être aimée ».
L'été représentera la tranche d'âge des 2050 ans et sera l'occasion d'un sketch sur le
phénomène des « Wonder women» .
Pour l'automne, le comité a donné carte
blanche aux femmes immigrantes de la Maison
de la Famille.
Enfin, l'hiver sera un bilan et un historique
de la condition de la femme, du féminisme et
de la vie de ses « combattantes ».
La peintre Hélène Lussier exposera le
temps de la soirée une vingtaine de ses
oeuvres portant sur les luttes des femmes.
Les Femmes Muettes
Contes de fées en devenir et source d'inspiration pour l'image du conte The Handmaid's Tale.
www.valeriesimmons.com
www.journalmobiles.com · 2 · mars 2006
LIBERTÉ D’EXPRESSION ELLE
QUÉBEC
Marcel Blouin
Écoute, pour moi, c'est comme ça. J'aime le
hockey, elle lit Elle Québec, et nous jouissons
d'une quiétude dont peu de gens peuvent se
vanter. Le reste, c'est de la fantaisie, du rêve
impossible à réaliser pour crédules et anxieux
en mal de vivre.
Non loin de là, Jacques qui nous écoutait me fit
la confidence suivante, après s'être assuré que
personne ne l'entendrait.
Écoutez-moi bien. Vous connaissez la chanson
de Jacques Brel Au suivant?
Denis Rousseau, Effluve, 1995 (détail) Collection du Musée national des beaux-arts du Québec
Écrire sur le thème de la femme est toujours
une tâche délicate pour un homme. Dans un
premier temps, j'ai pensé écrire à propos
d'autre chose complètement, puis, je me
suis ravisé avec la ferme intention
d'aborder le sujet d'un angle particulier qui
m'apparaît important.
On ne peut vivre en vase clos. Ce qui concerne
la femme concerne l'homme et vice versa. En
partant de ce principe, j'ai décidé d'écrire sur
la relation entre la femme et l'homme ou, pour
être plus précis, de ce que LUI pense de la
relation entre ELLE et LUI.
Toi, Georges, que penses-tu de la relation
entre la femme et l'homme?
Tu sais, Marcel, les femmes c'est comme…
attends un peu… c'est comme un fruit, par
définition périssable. On la regarde et si on a
envie de la manger, on attaque. Si le fruit se
flétrit, on ne le consomme plus. C'est une
affaire d'instinct, d'appel de la nature. La bête
se réveille… ou elle s'endort. Pense à la
chanson de Georges Brassens:
« Quand je pense à Fernande
Je bande, je bande
Quand j'pense à Felicie
Je bande aussi
quand j'pense à Léonor
Mon dieu je bande encore
Mais quand j'pense à Lulu
Là je ne bande plus
La bandaison papa
Ça n'se commande pas. »
Mais là, mais là, mais là, la relation entre
une femme et un homme, ce n'est pas
seulement une affaire de bandaison, non?
J'ai aussi quelque peu échangé sur la chose
avec l'artiste Denis Rousseau qui expose
actuellement des œuvres -des sculptures à
Expression, Centre d'exposition de SaintHyacinthe. Hétérosexuel, 52 ans, je comprends
que comme plusieurs personnes de sa
génération -que nous avons pris l'habitude de
nommer les baby boomers- il a contribué à
l'émancipation des mentalités au Québec en se
distanciant de l'Église catholique et en
remplaçant celle-ci, entre autres, par la
découverte d'une sexualité plus libre. Une
opération qui a connu sa part de succès et
d'échecs, comme nous le savons. L'idée de
relations entre différents partenaires devenait
alors plus acceptée par la société. En effet,
dans les œuvres de Denis Rousseau, cette
double préoccupation est présente. On y
retrouve à la fois des allusions évidentes aux
rituels religieux catholiques de même qu'aux
pulsions, mâles et hétérosexuelles dans ce
cas-ci. Ces préoccupations, l'artiste les a
judicieusement traînées avec lui au fil des
années tout en les actualisant à la lumière des
préoccupations
qui
nous
sont
contemporaines. Il faut voir ces œuvres qui
frétillent!
« Je jure sur la tête de ma première vérole
Que cette voix depuis je l'entends tout le
temps
Au suivant au suivant
Cette voix qui sentait l'ail et le mauvais alcool
C'est la voix des nations et c'est la voix du
sang
Au suivant au suivant
Et depuis chaque femme à l'heure de
succomber
Entre mes bras trop maigres semble me
murmurer
Au suivant au suivant »
Eh bien moi, je me sens comme ça. Comme un
numéro. J'ai l'impression, en tant qu'homme,
de n'avoir été qu'un animal doté d'une queue.
Une fois que j'ai laissé s'écouler mon fluide… il
me semble que je n'ai plus rien à faire là. En
fait, on me laisse alors comprendre que je n'ai
plus rien à faire là. Alors je quitte les lieux. Au
suivant.
Mais là, mais là, mais là…
Puis, pour me réconcilier avec la vie, je me dis
qu'il doit bien y avoir un auteur brillant qui s'est
Et toi, Jean-Paul, que penses-tu de la
relation entre la femme et l'homme?
Écoute, Marcel, on peut bien fantasmer à n'en
plus finir sur les filles des magazines, mais la
réalité, c'est la suivante: la femme et l'homme
forment
une
cellule
économique
potentiellement stable, qui permet, dans la
mesure du possible, de placer son argent, de
le faire fructifier, d'élever des enfants, de
tondre son gazon le samedi matin, d'entretenir
le bungalow; une situation qui peut sembler
sans éclat, mais qui permet d'espérer que
nous vivrons une vieillesse paisible et
heureuse.
Arrête, arrête, la relation entre une femme
et un homme ne peut tout de même pas se
résumer à une affaire de stabilité
financière?
www.journalmobiles.com · 3 · mars 2006
penché sur la chose. À ce sujet, donc, j'ai
trouvé un livre vraiment intéressant de Michel
Onfray intitulé Théorie du corps amoureux,
Pour une érotique solaire. On le sait, Onfray
est devenu très populaire ces derniers temps
avec sa sortie médiatique contre les religions
monothéistes. Ce livre -Théorie du corps
amoureux- est d'un grand intérêt, et il va en
continuité avec les préoccupations des baby
boomers qui ont tenté de vivre autrement les
relations entre la femme et l'homme. Il
propose un mélange d'émancipation, de
libération de type hédoniste et épicurien,
mais, tout cela se vit, de façon surprenante,
en faisant appel à la raison -comprenant
même des ententes quasi contractuelles entre
partenaires consentants. Il propose entre
autres, dans la foulée du poète Ovide, une
dissociation radicale de l'amour, de la
sexualité, de la procréation, de la tendresse,
du mariage, de la fidélité. Chacune des ces
instances fonctionne, selon Onfray, de
manière autonome et selon son ordre propre.
L'erreur que nous vivons, toujours selon
l'auteur, serait de ne faire qu'un avec ce qu'il
est impossible de réunir à l'intérieur d'une
seule relation.
Tout cela est fort intéressant et vaut vraiment
la peine d'être lu. Pour ma part, j'ai cependant
été grandement déçu en lisant que ce projet
utopique ne pouvait s'appliquer qu'à des
célibataires, que ceux qui ont des enfants
doivent faire appel à un modèle… à inventer.
Et en attendant, il faut, semble-t-il, se référer
à l'un ou l'autre des modèles que nous
connaissons déjà. Voyons voir… Il y a le
modèle Fernande à la Brassens… le modèle
Elle Québec… le modèle Au Suivant de
Brel…, le modèle…
FRANCE-QUÉBEC : LA FEMME DANS LE MILIEU DU VIN
Nicolas Humbert
Mobiles: Comment êtes-vous entrées dans
le milieu du vin?
Céline Bessède : En fait, je suis née dedans.
Mon père a toujours travaillé dans le vin. Avant
de créer « Châteaux en Bordeaux » en 1988, il
était Directeur général d'une grosse société de
négoce dans la région de Bordeaux. Il m'a très
souvent tendu des perches quand je suis arrivé
en âge de travailler. Mais, je suis partie aux ÉtatsUnis où j'ai fait différentes choses sans relation
avec le milieu du vin. À mon retour, il y a une
quinzaine d'années, je suis entrée dans la
société familiale.
Hélène Dion : Pour ma part, je suis entrée dans
le milieu du vin par un coup de chance. J'ai
commencé par suivre une formation sur la bière,
qui m'a ouverte à la dégustation. J'ai compris
qu'on pouvait aller au-delà de juste boire du vin
et de la bière. Par la suite, je suis allée faire mes
études à l'Université du Vin Suze-la-Rousse.
Mobiles: Qu'en est-il de la représentation
féminine dans le milieu du vin?
Céline Bessède : Il y a une sous-représentation
féminine bien que les choses soient en train
d'évoluer. Aujourd'hui, à la faculté oenologique
de Bordeaux, il y a autant d'hommes que de
femmes. Mais le monde du vin reste tout de
même assez macho et masculin.
Hélène Dion : Je partage ton avis. Au Québec,
beaucoup de femmes s'intéressent au vin. Elles
vont étudier, avoir des cours, mais de là à penser
en faire un métier... Pourtant, il paraîtrait que la
femme a une faculté olfactive supérieure à celle
de l'homme. Nous avons une sensibilité
particulière. Il y a de la place pour la femme.
Mobiles: Il y a encore peu de femmes
oenologues ou viticultrices - on peut
d'ailleurs avoir l'impression que dans ce
milieu la femme est encore souvent
« l'épouse de... » - la production du vin estelle une chasse gardée masculine?
Céline Bessède : Oui, c'est encore une chasse
gardée masculine, mais une nouvelle fois les
choses évoluent doucement. Si je prends
l'exemple de Bordeaux, il y a de plus en plus de
femmes dans les affaires ou maîtres de chais.
Elles font des vins de plus en plus féminins, de
plus en plus raffinés. Elles vont être vraiment
beaucoup plus sur les subtilités de la vinification.
Par rapport à la femme « épouse de...», votre
question est judicieuse. Bessède est mon nom
de jeune fille. Je voyage dans de nombreux pays
avec mon ami pour mon travail. La plupart du
temps les journalistes écrivent « Monsieur et
madame Bessède » dans leurs articles. Il y a tout
de même une chose significative dans
l'évolution de la place de la femme dans le
milieu du vin: le CIVB (Centre Interprofessionnel
des Vins de Bordeaux) a fait toute sa compagne
publicitaire avec des femmes.
Hélène Dion : Au Québec, la question se pose
plus au niveau de la sommellerie, de la formation
de Sommeliers Conseil. Dans les concours de
sommeliers, c'est toujours des hommes qui sont
présents. Pour ce qui est des carrières... c'est
encore très « mâle ».
Mobiles: De manière plus générale, quel est
le premier combat de la femme dans vos
pays respectifs?
Céline Bessède : C'est très subjectif... pour ma
part, je pense que c'est très difficile d'être une
femme aujourd'hui parce qu'il faut gérer une vie
de femme, une vie de mère et une vie de femme
active. Je suis maman. C'est très important pour
moi. Et j'aime énormément mon métier. Il y a
forcément un moment où l'un empiète sur
l'autre. Nos grands-mères et nos mères se sont
battues pour travailler. Aujourd'hui les femmes
travaillent. À poste équivalent, nous sommes
toujours moins payées que les hommes. Quand
un homme rentre du travail le soir, il n'a pas
grand-chose à faire. Par contre, la femme doit
encore s'occuper de ses enfants et de sa
maison, faire à manger... et il faut que le
lendemain matin elle soit maquillée, fraîche et
disponible pour aller travailler. C'est dur d'arriver
à tout combiner.
Hélène Dion : C'est difficile de se faire un
chemin dans le milieu des hommes, mais c'est
encore plus difficile de s'accepter entre
femmes. Il faudrait qu'on arrête de se comparer,
de traiter une femme de " féministe " quand elle
veut faire carrière et de la juger quand elle
décide de rester à la maison. On se juge
© Crédit: Nicolas Humbert
Elles sont toutes les deux mamans et travaillent
dans le milieu du vin. L'une vit en France, l'autre
au Québec. Céline Bessède est responsable
export de « Châteaux en Bordeaux ». Cette
entreprise familiale produit ses propres vins et
représente par ailleurs 350 Châteaux. Hélène
Dion est une Sommelière Conseil québécoise.
Elle est aussi directrice et éditrice du journal que
vous tenez entre vos mains. Elles étaient toutes
deux présentes au Salon des Grands Vins de
France, organisé par Gauvin Communication et
La Chambre de commerce et de l'industrie Les
Maskoutains. Entretien combiné avec deux
femmes qui ont à composer entre une vie privée
riche et une vie professionnelle dans un milieu
traditionnellement masculin.
Céline Bessède et Hélène Dion, Salon des Grands Vins de
France 2006.
beaucoup entre nous. Je crois que la solidarité
entre les femmes fait partie du combat.
Mobiles: Le 8 mars, vous ferez quoi?
Hélène Dion : Je serai à la soirée des
8marskoutaines à la salle Fadette (Lire notre
article « Journée de la femme: Les
8marskoutaines s'insurgent contre «le prix de
l'amour» », page 2.) C'est une initiative que
j'encourage.
Céline Bessède : Le 8 mars est la date de
naissance de ma soeur. Alors je penserai fort à
elle ou j'essaierai d'être avec elle. (rires) La
Journée de la femme en France n'a pas encore
un impact très important. On en parle, mais il ne
se passe rien de spécial. Donc ce jour-là, je
travaillerai certainement.
[email protected]
Quelques liens:
www.mariodeer.com
www.8marskoutaines.org
PICASSO PROTÉIFORME LE FESTIVAL DE LA FEMME
L’équipe
La femme qui pleure,1937, Eau-forte, pointe sèche,
gravure au burin et aquatinte sur papier vergé
77,8×57,3 cm; planche, 69×49,5 cm. Acheté en 1982
MBAC 28020
avec différents moyens: mine de plomb, pierre
noire, gravure au burin, pointe sèche, eau-forte
et aquatinte, en grands et petits formats.
Foisonnement de styles aussi, évidemment, car
le maître maniait aussi bien le langage cubiste ou
surréaliste que le dessin classique. Son
utilisation de la ligne, ici simple, sobre et
économe, ailleurs redondante et fouillée jusque
dans les moindres détails, est toujours d'une
terrible efficacité, faisant surgir le volume, les
ombres et lumières, et d'une incroyable justesse,
équilibrant la composition avec une perfection
inouïe. Tous ces mots pour dire que Picasso est
un incomparable virtuose du dessin et que c'est
une jouissance ininterrompue pour le spectateur
que de le rencontrer au musée de Mont-StHilaire.
Imaginaire artistique et amoureux de
l'artiste
Au-delà, et au moyen de la forme, cette visite
à Picasso protéiforme nous fait pénétrer à pas
feutrés dans le monde de l'imaginaire artistique
et amoureux de l'artiste et entrevoir son
gargantuesque appétit sexuel. Cette démarche
se fait sous le sceau de l'intimité étant donné les
sujets traités et l'éclairage fortement tamisé,
nécessaire pour la préservation de ces fragiles
œuvres sur papier. Le format et la délicatesse
d'exécution exigent, eux-aussi, un contact
rapproché pour que notre œil puisse à loisir
examiner et apprécier la finesse des détails, et
l'infinie ingéniosité du dessinateur.
Prenez votre temps…
Tout en vous invitant
à faire vos propres
découvertes (prenez votre temps) je vous
signale, dès l'entrée, Le repas frugal. Vous
reconnaîtrez cette eau-forte de 1904, souvent
reproduite, et serez touchés par les visages, les
mains, la faim et l'élégance du couple. Tout
juste à côté ne négligez pas le Saltimbanque au
repos et voyez comment la justesse du trait de
Picasso communique la corporéité et la
psychologie du personnage. Mais je m'arrête ici
car il me faudrait commenter chacune des
œuvres, signaler les clins d'œil à l'Antiquité, la
violente texture dans laquelle baigne le viol, la
sensualité érotique des amants allongés, la
masculinité du Minotaure à la fois homme et
Copyright © Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa Œuvre d'art ©
Succession Pablo Picasso (Paris) / SODRAC (Montréal) 2004
Le mois de mars est le mois de la Femme:
la femme enfant, l'amante, la femme morte, la
femme violée, la femme modèle, la femme
pauvre, la femme qui pleure, la bacchante, la
géante, l'amazone, la dormeuse, l'athlète, la
femme torero, l'épouse, la maîtresse, la
femme de Rembrandt, les Trois Grâces… De
quoi il est question, au juste? D'un festival de
la femme actuellement présenté au Musée
d'art de Mont-St-Hilaire. À vrai dire, il s'agit
d'une magnifique exposition, en provenance
du Musée des beaux-arts du Canada: plus de
80 dessins et estampes exécutés par Picasso
entre 1904 et 1937, présentés sous le titre
Picasso protéiforme.
Jusqu'au 2 avril prochain, le musée héberge
les multiples femmes issues de l'univers de
Picasso, ce génial artiste qui n'a eu de cesse de
les dessiner durant ses longues années
créatives. Présences obsédantes, les femmes
de sa vie s'entrecroisent et se confondent avec
la Femme, être mythique et universel, tour à tour
passive et agressive, calme et angoissée,
amante consentante et objet de viol, muse
modèle et guide éclairant. D'une beauté grecque
ou artistiquement déformé, le corps féminin
hante la très grande majorité des œuvres.
Jamais seule toutefois, la femme est
accompagnée de l'homme sculpteur, peintre,
saltimbanque, Minotaure, faune, voyeur, violeur,
ou, tout simplement, compagnon de vie.
Picasso; virtuose du dessin
Foisonnement de figures donc, mais aussi
foisonnement de techniques car cet inlassable
dessinateur aimait se mesurer aux autres artistes
Copyright © Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa Œuvre d'art ©
Succession Pablo Picasso (Paris) / SODRAC (Montréal) 2004
Francine Girard
Visage,1928, Lithographie sur papier vélin 52 × 33,9 cm;
image, 20,5 × 13,9 cm Don de la Collection Douglas M.
Duncan, 1970 MBAC 16447
bête, et, près de la sortie, les yeux brisés
d'angoisse de La femme qui pleure, pure
incarnation de la souffrance.
Prenez rendez-vous avec Picasso, l'artiste
dieu ou monstre. Son époustouflante inventivité,
la redoutable efficacité de ses images et la
prodigieuse sensibilité de sa ligne, vous
séduiront à coup sûr.
PS: Si vous êtes un artiste professionnel, le
Musée d'art de Mont-St-Hilaire fait un appel de
candidatures pour la première édition de sa
Biennale du dessin qui se tiendra dans ses murs
l'été prochain
(pour plus de renseignements 450-536-3033).
Nous rejoindre: (450) 773-8147 ou [email protected] • 2805, rue Notre-Dame, unité 5, Saint-Hyacinthe, J2S 2R8
Éditrice: Hélène Dion Collaborateurs: Paul-Henri Frenière, Anne-Marie Aubin, Nicolas Humbert, Marcel Blouin, Francine Girard, Alain Charpentier, Rémy, Jérémie Boudreault, David-Alexandre
Grisé, Michel Dion, Philippe-Alexandre Hébert, Mario Chabot, Lucie Raîche, Myriam Tétreault Direction artistique et Graphisme: Popcorn Design | www.popcorndesign.ca Ventes et marketing:
Victor Varacalli Réviseure: Karine Bujold-Desjarlais Photographe: Nicolas Humbert Distribution: Mobiles Site web: Nightmedia | www.nightmedia.ca
Tous droits de reproduction réservés par Mobiles. Mobiles est publié mensuellement et distribué gratuitement à Saint-Hyacinthe, Mont-St-Hilaire, Beloeil et Saint-Césaire. Le contenu rédactionnel, photographique et publicitaire de Mobiles ne peut être reproduit en tout ou en partie sans autorisation écrite de
l’éditeur. Les propos tenus dans ce journal et le contenu des publicités n’engagent que leur auteur et en aucun cas Mobiles ne pourra être tenu responsable de leur incidence. Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec, Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1710-6834
www.journalmobiles.com · 4 · mars 2006
UNE MASKOUTAINE EN NOMINATION POUR LE TROPHÉE TERRE DE FEMMES
Alain Charpentier
© Crédit: Alain Charpentier
C'est ainsi qu'elle a décidé de se porter au
secours de ce boisé.
Le boisé à sauvegarder est circonscrit à
l'ouest par la voie ferrée qui longe la 116, et à
l'est par la voie ferrée parallèle au 3e rang de
Ste-Rosalie. Au nord, on trouve des terres en
culture; au sud, la rue Brouillette et le parc
industriel Camille-Mercure. À l'époque,
l'endroit avait mauvaise réputation auprès des
gens. C'était un lieu malfamé, où se
rassemblaient les jeunes les soirs de weekend. Tout y était permis puisque l'endroit ne
semblait appartenir à personne. On y jetait ses
vieux débris, on y coupait du bois sans
autorisation, on y faisait des feux, du VTT, de
la motoneige, etc. Pourtant, c'était un boisé
qui présentait une richesse faunique et
floristique incontestable. Il suffisait de la
mettre en valeur.
C'est à cette tâche que s'attelle Céline
Lussier-Cadieux lorsqu'elle fonde en 1995 le
Originaire du quartier Saint-Joseph (autrefois
comité du Boisé des Douze, un organisme à
le village de Saint-Joseph), Céline Lussierbut non lucratif visant la conservation et la
Cadieux a consacré toute sa carrière à
mise en valeur de ce boisé. Le nom est
l'enseignement au niveau primaire. Elle a
intrigant. Questionnée à ce sujet, Mme
d'abord enseigné à l'école Roméo-Forbes
Lussier-Cadieux explique que l'appellation
puis, ces dernières années, à l'école Mauriceprovient du nom du cours d'eau qui traverse le
Jodoin. Aujourd'hui à la retraite, elle a
boisé, la décharge des Douze, "des Douze"
maintenant tout son temps pour se consacrer
parce qu'elle est située à douze arpents de la
à sa passion, la nature. Lorsqu'elle était
route principale, c'est-à-dire de la 137. Ce
enseignante, elle a souvent partagé cet intérêt
boisé traverse six propriétés; c'est peut-être
en classe, au grand bonheur de ses élèves.
pour cette raison que certains ont longtemps
C'est d'ailleurs grâce à
pensé
« qu'il
elle
que
l'école
à
Les Maskoutains peuvent être n'appartenait
Maurice-Jodoin
et
personne ». Lorsque
fiers de cette femme de cœur, les six propriétaires
plusieurs autres écoles
de la région ont adhéré
de parole et d'action, de cette ont été approchés
au Mouvement des
par Mme Lussiercitoyenne engagée et
Écoles
Vertes
Cadieux pour savoir
impliquée.
C'est
grâce
à
des
Bruntland. Mais c'est il
s'ils
étaient
y a douze ans qu'elle a
gens comme elle que notre intéressés à faire
connu son satori, la
partie du comité, la
ville mérite de s'appeler
prise de conscience
majorité d'entre eux
qui allait bouleverser sa
ont accepté. Par la
«Saint-Hyacinthe la jolie ».
vie. À l'hiver 1994, lors
suite, elle a toujours
d'une randonnée dans
su s'entourer de
le lot boisé qui appartenait à son père, elle est
collaborateurs et de bénévoles partageant son
frappée par un élément qui s'est ajouté dans
enthousiasme, que ce soit Bertrand Mathieu
le paysage. Et il est de taille: la montagne du
Ltée, la Caisse Populaire Desjardins, la Ville de
dépôt à neige municipal. La neige a même
Saint-Hyacinthe, ou encore le conseiller
submergé quelques arbres en bordure de la
municipal Réjean Pion, M. Marcel Richer, Mme
forêt. À son retour à la maison, elle décide
Rita Leblanc-Rondeau, M. Gérald Benoît et
d'appeler les autorités municipales pour leur
bien d'autres. Mais il est important de
faire part de la situation déplorable dont elle
souligner que c'est avant tout l'initiative de
vient d'être témoin. On lui répond que le dépôt
citoyens qui a permis de mettre sur pied ce
de neige peut difficilement être déménagé, et
projet, car les autorités municipales et
que pour obtenir la protection d'un boisé, il
provinciales n'ont jamais eu l'intention de
faut d'abord former un comité de citoyens.
mettre ce boisé en valeur.
Céline Lussier-Cadieux, présidente fondatrice du Boisé des Douze
Par le biais du concours Terre de Femmes
la
fondation
Yves-Rocher
veut
récompenser les femmes qui contribuent à
rendre notre monde plus vert. Cette année,
le Canada s'est ajouté à la liste des pays
participants. Parmi les trois nominées
canadiennes,
on
retrouve
une
Maskoutaine: Mme Céline Lussier-Cadieux,
présidente fondatrice du Boisé des Douze.
Elle se rendra donc à Paris le 8 mars
prochain pour assister au dévoilement des
lauréates.
La compagnie de produits de beauté et de
soins corporels Yves Rocher a mis sur pied en
1991 une fondation destinée à la protection de
l'environnement. Cette fondation est placée
depuis 2001 sous l'égide de l'Institut de
France. Depuis 2002, la fondation remet
chaque année un prix à des femmes qui, en
France comme à l'étranger, se battent pour la
sauvegarde de la nature. Après la France,
l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, les PaysBas et les États-Unis, voilà que le Canada
participe maintenant à ce concours
international, dont le prix est remis à Paris à
l'occasion de la journée mondiale de la
Femme. Les actions récompensées doivent
permettre d'améliorer l'environnement, de
contribuer à la sauvegarde du monde végétal,
s'ériger en modèle imitable, résulter d'une
action éco-citoyenne et perdurer grâce à la
passion et à la volonté. Autant de critères que
l'on retrouve dans les actions menées par
Céline Lussier-Cadieux depuis plus de dix
ans.
«
»
Grâce aux efforts déployés par Mme LussierCadieux et tous ses collaborateurs, le Boisé
des Douze a vraiment connu une
métamorphose. Le boisé a été nettoyé de ses
souillures et on peut maintenant accéder à
sept sentiers balisés, couverts de gravier et
sécuritaires qui totalisent 2,5 km. Six aires
aménagées permettent d'accéder au ruisseau
en toute sécurité. Plusieurs plantations
successives ont permis de regarnir le couvert
forestier et de contrer l'érosion des berges. Il
est désormais formellement interdit de
dégrader l'environnement, de jeter des
déchets, de faire des feux, et les véhicules
motorisés en sont définitivement bannis.
Enfin, des panneaux d'interprétation guident
le promeneur tout au long du parcours. Depuis
que ces travaux ont été exécutés, le Boisé des
Douze connaît une nouvelle existence. Les
gens du quartier se sont approprié les lieux et
ont commencé à le fréquenter plus
régulièrement. C'est devenu une valeur
ajoutée pour Saint-Joseph, qui compte
désormais le deuxième boisé en milieu urbain
de Saint-Hyacinthe. Mentionnons aussi que le
Boisé des Douze a permis à la Ville de SaintHyacinthe de se mériter le premier prix
provincial des Villes et Villages en santé en
2002.
Mme Lussier-Cadieux semble avoir fait sienne
la maxime de Joel Barker: « Une vision sans
action n'est qu'un rêve. L'action sans vision
ne fait que passer le temps. Une vision avec
l'action peut changer le monde. » Les
Maskoutains peuvent être fiers de cette
femme de cœur, de parole et d'action, de
cette citoyenne engagée et impliquée. C'est
grâce à des gens comme elle que notre ville
mérite de s'appeler « Saint-Hyacinthe la jolie ».
Vraiment, il faudrait une Céline LussierCadieux dans chaque quartier!
Hyperliens
Le Boisé des Douze:
http://www.cssh.qc.ca/coll/b12/
La fondation Yves-Rocher: http://www.yvesrocher-fondation.org/
Pensée environnementale
« L'homme se doit d'être le gardien de la
nature, non son propriétaire. »
Philippe Saint-Marc, Socialisation de la
nature, éditions Stock
Alain Charpentier est professeur au
département de français du Cégep SaintJean-sur-Richelieu. Depuis toujours, il se
passionne pour la nature et l'environnement..
RONDS ET DISTURBANCE à la bibliothèque T.A. St-Germain
© Crédit: Brigitte Cordeau
Du 2 au 23 mars, la salle
existe encore bien des sources
d'exposition de la bibliothèque
de "disturbance". Pas besoin
T.A. Saint-Germain nous offre le
d'aller à l'autre bout du monde
paradoxe total: d'un côté,
pour être désarmé devant les
l'engagement social et de l'autre,
dépressions, la complexité inutile,
la naïveté de l'enfance. Deux
la surinformation. Pas besoin
artistes biens différentes qui ont
d'aller en Inde pour être révolté
toutefois un point en commun:
par les manipulations génétiques
savoir réutiliser ce qu'on peut
et
le
cirque
de
la
avoir sous la main.
surconsommation. Non, pas
Tout d'abord, après une
besoin. Mais tout de même, il y a
première exposition fort réussie
des fois où sortir de chez soi, ça
au Zaricot en août 2004, Karine
Ronds, Brigitte Cordeau réajuste notre regard sur notre
Sirois s'est envolée pour l'Inde.
propre monde.
Pendant sept mois, elle a sillonné les routes
Par ses toiles, Karine Sirois espère vous
de ce pays et a été dérangée plus d'une fois
offrir un 16 heures d'avion. Un aller-retour vers
par les multiples différences culturelles. À un
la réflexion et la prise de conscience. Le genre
point tel que son cerveau inventait des mots
de voyage initiatique dont on ne revient pas
en mélangeant sa langue maternelle et celle
tout à fait pareil. Prenez le temps de pénétrer
en usage là-bas. Malgré elle, elle parlait
ses illustrations et de vous laissez disturber.
parfois le franglais. «Disturbance» est alors
De son côté, à la recherche de nouveaux
apparu. Le dérangement dérangé.
trésors dans la cour à « scrap » de SaintDepuis qu'elle est de retour chez elle, il
Hyacinthe, Brigitte Cordeau est attirée par
www.journalmobiles.com · 5 · mars 2006
tout ce qui est arrondi. En effet, la cour
regorge de vieux engrenages et de rondelles
de toutes sortes. Elle fut séduite par la beauté
et le vécu de tous ces objets désuets. Ils
devinrent la source et le thème de sa nouvelle
exposition: Ronds.
Tout comme un enfant se fait une maison
d'une boîte en carton, elle laisse son
imagination transformer les matériaux qui lui
passe entre les mains. Sur ses toiles par
exemple, des boutons deviennent des ballons
ou encore des roues de patin à roulettes. Elle
nous fait ainsi pénétrer dans un monde de
naïveté qui nous catapulte vers notre propre
enfance.
À noter: le 2 mars, entre 19 h et 21 h,
Karine Sirois sera présente à la Bibliothèque
T.A. St-Germain pour un modeste vernissage.
L'occasion pour elle de recevoir vos réactions
et pour vous d'approfondir chacune de ses
toiles.
rémy
© Crédit: Karine Sirois
rémy
Jalouse, Karine Sirois
DEUX CONTEURS DEUX UNIVERS
Alain Charpentier
Ce mois-ci, le Bilboquet propose deux
univers complètement différents: celui de
Julie Turconi, inspiré par les cultures du
monde, et celui de Robert Payant,
typiquement québécois. Il y en aura pour
tous les goûts!
québécoise. Il faut dire qu'il est
tombé dedans quand il était petit:
dans le milieu où il a grandi, à
Huntingdon, la musique, la
chanson et les contes occupaient
une place importante. Sa passion
l'a conduit à la création, en 1994,
de la Veillée annuelle des chanteux
à
Vaudreuil-Dorion.
Depuis
quelque temps, il a aussi
commencé à produire dans la
même ville des soirées de contes
mensuelles. Robert Payant est
aussi l'auteur de quelques livres
qui portent sur la culture
traditionnelle de sa région: Les
chanteux, Le légendaire du HautSaint-Laurent, et Les contes de
Wilfrid. À travers les paroles de ce
conteur, on a accès à l'imaginaire
collectif de toute une région du
Québec, riche en légendes et en
contes, le Haut-Saint-Laurent.
Rappelons que c'est aussi la
région d'origine de l'ethnologue
réputé Robert-Lionel Séguin† et du
conteur Michel Faubert.
Julie Turconi est née en France il y a un peu
plus de trente ans. Elle a beaucoup voyagé,
d'abord en Croatie et en Italie, puis en
Australie et enfin au Québec. Elle s'y est
installée après avoir rencontré son
amoureux, Français lui aussi, le conteur
François-Xavier Liagre. Depuis qu'elle vit ici,
Julie Turconi écrit des contes, des récits et
des nouvelles qu'elle publie dans différentes
revues: Alibis, Mœbius, Lieux d'Être, Au
Bord du Noir, Virages, etc. Elle présente
parfois certaines de ses créations sur la
scène. Ses contes sont inspirés par ses
nombreux voyages. Par exemple, elle a
monté un spectacle complet sur le thème de
l'Australie, qu'on appelle aussi le Pays d'Oz.
Elle écrit aussi des contes coquins, voire
même érotiques, et il y a fort à parier que ce
sont ceux-là que le public préfère...
Pour sa part, Robert Payant est chanteur,
musicien, conteur et conférencier. Depuis de
nombreuses années, il s'intéresse à tout ce
qui touche la culture traditionnelle
Soirée de contes
Julie Turconi et Robert Payant
Vendredi le 17 mars à 19h30
Bar Le Bilboquet,
1850, rue des Cascades,
Saint-Hyacinthe
Informations (450) 771-6900
Voir le calendrier MOBILES BOOM
Une belle soirée en perspective!
Julie Turconi
Robert Payant
FINALE RÉGIONALE
DE CÉGEP EN SPECTACLE
Jérimie Boudreault
Nicolas Humbert
Le jazz de Jean-Pierre Zanella
Catherine Durand en toute intimité
10 et 11 mars, 20 h
Pour la troisième année
consécutive
JeanPierre
Zanella
Quartette!
Vous rappelez-vous de
Esquire show bar à
Montréal et de ses
soirées
de
jazz
inoubliables?
L'improvisation pouvait
Jean-Pierre Zanella
durer des heures et
des heures de plaisir.
C'est ce que l'on a tenté de recréer avec le
jazz en mars à Arts Station.
Cette année Jean-Pierre Zanella est
accompagné de James Gelfand au piano, Jim
Hillman à la batterie et Guy Boisvert à la
contrebasse. Ils nous proposent un voyage
musical inspiré des très belles musiques de
Villas Lobos et d'Antonio Jobim, deux des
plus grands compositeurs brésiliens.
Zanella est l'un des musiciens les plus actifs
dans le monde du jazz au Québec.
Incomparable saxophoniste compositeur et
arrangeur, il a travaillé avec les plus grands:
D. Warick, L. Desmarais, M. Donato, D.
Dufresne, etc.
Il a participé à de nombreux enregistrements
sur disques et à plusieurs galas et émissions:
« Beau et chaud », et « Métropolis ». Il recevait
en 1999 le prix Opus meilleur album jazz de
l'année.
25 mars, 20 h
Et comme pour mettre la cerise sur le
sundae, nous recevons l'exceptionnelle
Catherine Durand en toute intimité
accompagnée d'un musicien, qui va nous
présenter les chansons de son dernier
album Diaporama.
La finale régionale de la 27ème Édition de
Cégeps en spectacle aura lieu le samedi 25
mars 2006 au Cégep de Saint-Hyacinthe.
Jacques Drouin-Rousseau, Fanny MigneaultLecavalier et Eliane Tougas, qui ont remporté la
finale maskoutaine avec leur numéro
Romance en six temps, représenteront leur
établissement.
Mobiles fera partie du jury.
Lien: www.riasq.qc.ca (Réseau Intercollégial
des Activités Socioculturelles du Québec.)
Catherine Durand
Jean-Pierre Zanella Quartette
10 et 11 mars à 20 h
Arts Station
Coût: 28 $ (taxes incluses)
Catherine Durand Diaporama
25 mars à 20 h
Arts Station
Coût: 25 $ (taxes incluses)
Voir le calendrier MOBILES BOOM
Infos et réservations (450) 536-3077
Petite galerie d'art et service de bar avec vins
sélectionnés www.artstation.ca
Jérémie Boudreault est Directrice artistique
de productions tableaux vivants.
© Crédit: Nicolas Humbert
FUSION DES ARTS
EN MARS À ARTS STATION
Jacques Drouin-Rousseau et Fanny Migneault-Lecavalier,
accompagnés au piano par Eliane Tougas (hors champs), lors
de la finale locale de Cégep en spectacle, le 4 février 2006
LES « OLD TIMERS » DE L’IMPROVISATION
MASKOUTAINE AU THÉATRE DE LA MEUTE
Afin d'amoindrir les effets de la sloche et du
temps gris de mars sur votre humeur, le
Théâtre de la Meute présentera au Centre
culturel de Saint-Hyacinthe, le samedi 18
mars à 19h30, un match qui opposera une
équipe de sympathiques vétérans de
l'improvisation -entraînée par Martin Belisle
et composée de Joanne Chamberland,
Martin Deslandes, Stéphane « Micro »
Landry, Jean-Yves Larougery et Caroline
Théroux- à une équipe de jeunes fringuants
parmi lesquels figurent Marie-Lou Foisy,
Nadine Fréchette et Simon Maltais.
www.journalmobiles.com · 6 · mars 2006
Ce match amical arbitré par la très
honorable Mélissa Tremblay risque fort
d'être l'un des plus intéressants de la saison
et promet des rencontres empreintes de
folies et de complicité.
Ce spectacle, au coût de 3,50$, est ouvert à
un public de tous les âges.
Venez constater par vous même qui de la
vieille ou de la nouvelle génération de
joueurs sortira vainqueur…
LE VENT TOURNE AU CENTRE-VILLE DE SAINT-HYACINTHE
SYLVAIN AYOTTE ET PHILIPPE DUMAINE : LE SECRET PIAZZETTA
Cette chronique présente chaque mois un
commerçant ou un professionnel, acteur du
renouveau culturel et du dynamisme
économique du centre-ville de SaintHyacinthe. Ce mois-ci, Mobiles a rencontré
Sylvain Ayotte et Philippe Dumaine, copropriétaires du restaurant La Piazzetta.
En plein cœur du centre-ville de SaintHyacinthe, le restaurant La Piazzetta offre une
ambiance propre aux restaurants de quartier.
La cuisine actuelle, le service personnalisé et la
complicité au sein de l'équipe, autant qu'avec
la clientèle, en font déjà la renommée avec
seulement 3 ans d'existence. Ses propriétaires
sont jeunes, fonceurs et travaillants. Mobiles
les a rencontrés au restaurant tout de suite
après un dîner bien occupé…
Cheminement d'un rêve
Originaire de Grand-Mère, Sylvain Ayotte
plonge très tôt dans le domaine de la
restauration, notamment en travaillant dans un
hôtel du Lac Louise, puis acquiert une
formation en gestion hôtelière dans le but
d'avoir son propre restaurant un jour. Il porte
déjà un intérêt pour les franchises Piazzetta,
-instigateurs des pizzas fines au Québec-.
En septembre 2004, Philippe Dumaine, établi à
Saint-Hyacinthe, voit alors l'occasion de
réaliser un rêve et achète des parts pour
devenir co-propriétaire de la franchise. Ce qui
l'a poussé à prendre cette décision? J'ai
commencé à 14 ans dans la restauration. J'ai
toujours aimé ce domaine et je suis à l'aise
avec le public, commente Philippe. Lorsque j'ai
eu cette opportunité, j'ai tout de suite eu un
intérêt puisque j'étais convaincu du potentiel
de la place. J'avais travaillé quatre ans au Rose
qui était situé dans la même bâtisse.
Quand on leur demande pourquoi ils ont choisi
ce métier, les deux répondent que c'est la
satisfaction d'avoir fait plaisir aux gens qui rend
ce métier si agréable. Non seulement ils sont
propriétaires mais ils sont hôtes, serveurs,
plongeurs, cuisiniers, administrateurs… Pour
eux, le succès passe d'abord par leur
présence dans l'établissement et le savoir-faire
dans tous les secteurs de la restauration.
© Crédit: Mobiles
En 2003, alors qu'il est âgé de 24 ans, Sylvain
reçoit une offre de la maison mère des
restaurants Piazzetta pour ouvrir une franchise
à Saint-Hyacinthe. Le défi est lancé et Sylvain,
enthousiaste et confiant du potentiel du site,
fonce tête la première dans ce projet de taille
avec deux associés, qui quitteront quelques
mois plus tard.
Philippe Dumaine et Sylvain Ayotte, co-propriétaires du restaurant La Piazzetta.
L'expérience Piazzetta
La philosophie des restaurants La Piazzetta
cadre exactement avec la vision des deux
propriétaires. Sylvain explique: nous trouvons
essentiel de prendre le temps pour favoriser les
rapports humains et nous misons sur la qualité
et non le volume. Dans ce sens, le centre-ville
de Saint-Hyacinthe est un choix stratégique
tout indiqué pour notre restaurant. Le contact
humain est encouragé et ce sont les
propriétaires qui répondent aux besoins des
clients. La clientèle qui vient au centre-ville est
fidèle, raffinée et sait ce qu'elle recherche.
Entre les commerçants, c'est presque du
voisinage!
Le décor aux accents du sud, la musique
actuelle et le mélange des parfums ambiants
de tomates, d'épices et de fourneaux bien
garnis, placent La Piazzetta dans la liste des
restaurants où l'on ne fait pas qu'y manger
mais où l'on vit un moment privilégié. Tout y est
possible: soupers d'amoureux ou de groupes,
dîners d'affaires… La disposition des tables et
les différentes sections font que chacun y
trouve son p'tit bonheur le temps d'un repas.
L'été, le restaurant offre le double de places,
passant de 75 à 150 places avec les trois
terrasses.
La cuisine Piazzetta
La cuisine diversifiée de La Piazzetta et la
valorisation de la qualité au détriment de la
production à grands volumes, ont hissé le
restaurant parmi les bonnes tables au Québec.
Roulés et sandwichs à l'italienne, pâtes
fraîches, pizzas fines et carte de desserts
exceptionnels sont au menu (aucune friture y
figure). La carte des vins, fournie par la maison
mère, est évolutive. De plus, il y a possibilité
d'y greffer des sélections de la clientèle.
www.journalmobiles.com · 7 · mars 2006
À cela s'ajoute une équipe énergique de
cuisiniers, de plongeurs et de serveurs et
serveuses qui connaissent les clients; certains
y travaillant depuis le début. L'énergie et
l'entraide entre eux rendent l'accueil et le
service chaleureux et unique.
Sylvain et Philippe précisent: nous ne recevons
pas les gens comme des clients mais comme
des invités. Peut-être est-ce là que réside le
secret Piazzetta!
La Piazzetta
494, avenue St-Simon
Saint-Hyacinthe
Ouvert tous les jours de 11h00 à 22h00 et les
vendredis de 11h00 à 23h00.
Informations ou réservations: 450.774.3375
Commandes pour apporter. Aucune livraison.
mars06
Présenté par
calendrier d’événements
Arts visuels
Langagement, une exposition d'une réalisation inédite
et des œuvres récentes de Denis Rousseau, jusqu'au 5
mars au Centre Expression.
Disturbance, une exposition des œuvres de Karine
Sirois à la Bibliothèque T.A. St-Germain, du 2 au 26
mars.
Ronds, une exposition des œuvres de Brigitte Cordeau
à la Bibliothèque T.A. St-Germain, du 2 au 26 mars.
Reflet d'une artiste aux couleurs de l'arc-en-ciel,
une exposition des œuvres de France Gaucher à la
Bibliothèque Sainte-Rosalie, du 2 au 26 mars.
Exposition des œuvres de Francine Houle dans l'aire
d'exposition du Bureau de tourisme et des congrès de
Saint-Hyacinthe, jusqu'au 17 mars.
Preservation, une installation de Catherine LeBel
présentée à Action Art Actuel, jusqu'au 26 mars.
Picasso protéiforme, dessins et estampes du Musée
des beaux-arts du Canada, présentée au Musée d'art
de Mont-Saint-Hilaire jusqu'au 2 avril.
Jacques Newashish, du 4 mars au 9 avril, à la
Maison des cultures amérindiennes.
Regard rétrospectif, 1995-2005, une exposition des
photographies de Sylvie Readman, du 18 mars au 23
avril, au Centre d'exposition Expression.
Exposition des œuvres de Caroline Singler dans
l'aire d'exposition du Bureau de tourisme et des congrès de Saint-Hyacinthe, du 20 mars au 21 avril.
Épopée Onirique, une exposition des œuvres des
élèves de l'école Casavant à la Bibliothèque T.A. StGermain, du 30 mars au 23 avril.
Paysages maskoutains, une exposition des œuvres
de France Labossière à la Bibliothèque Sainte-Rosalie,
du 30 mars au 23 avril.
Cube à sons/Bruits/Babils, une installation sonore
interactive de Catherine Béchard et Sabin Hudon
présentée à Action Art Actuel, du 31 mars au 7 mai.
Salon du printemps à la Galerie d'Art Chassé.
Du 19 mars au 30 avril 2006. Artistes exposants :
Roger Asselin, acrylique, Micheline Brodeur, sculpture,
Doris Chassé, mixte, Carole Dubuc, acrylique, Lise
Guilbert-Gauvin, mixte, Jean Houle, huile, Josée
Lavoie, huile, Linda Litsas, acrylique, Claude Meloche,
sculpture, Bernard Proulx, acrylique, Victor Varacalli,
acrylique, Yves Morier, huile.
Patrimoine
Chapelle de l'Hôtel-Dieu. Ouvert à l'année pour visites,
du lundi au vendredi de 9h00 à 16h00. Gratuit.
Vendredi 3 mars
Humour
Chansons
Jamil. 21h00. Coût :18$. Café acoustique le Zaricot
Musique
Annie Villeneuve. 20h00. Coût :34$.
Centre des arts Juliette-Lassonde
13 mars
Gaetan Leclerc - Hommage à Félix Leclerc. Coût :17$.
La P'tite Scène
Savoir Vert
Musique-chanson
Samedi 4 mars
Conférence « L'arbre à votre service :Rôles et bienfaits ».19h00. Gratuit-inscription obligatoire.
Bibliothèque T.A. St-Germain. .
Olivier Brousseau. 21h00. Coût : 10$.
Café acoustique Le Zaricot.
Théâtre
Savoir Vert
Le mystère d'Irma Vep. 20h00. Coût :38$.
Centre des arts Juliette-Lassonde.
Théâtre
Visites à Monsieur Green. 20h00. Coût :34$.
Centre des arts Juliette-Lassonde
Conférence « La pharmacie verte dans votre jardin ».
20h00. Gratuit-inscription obligatoire.
Bibliothèque T.A. St-Germain. .
Musique-blues acoustique. 21h00. Coût :10$.
Café acoustique le Zaricot
14 mars
Théâtre de la Meute. 19h30. Coût :3,50$.
Salle Gadbois du Centre culturel de Saint-Hyacinthe.
Savoir Vert
Dimanche 19 mars
Dimanche 5 mars
Conférence « L'eau :Élément vital du jardin japonais ».
19h00. Gratuit-inscription obligatoire.
Bibliothèque T.A. St-Germain. .
Jeunesse-famille
Humour
Savoir Vert
Gaetan Leclerc - Hommage à Félix Leclerc (complet).
Coût :17$. La P'tite Scène
Conférence « Les plantes d'intérieur : Un purificateur
vert ». 20h00. Gratuit-inscription obligatoire.
Bibliothèque T.A. St-Germain. .
Les enfants du feu. 20h00. Coût :3$.
Café acoustique le Zaricot
Lundi 6 mars
15 mars
Théâtre
L'Oiseau vert-spectacle pour adolescents, un texte de
Carlo Gozzi, une production du Théâtre Tout à Trac.
Pour les 12 ans et plus. 13h30. L'Arrière Scène
Mercredi 8 mars
Savoir Vert
Conférence « Les ravageurs des plantes d'intérieur
:Des solutions naturelles ». 14h00. Gratuit-inscription
obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain. .
Savoir Vert
Journée internationale de la Femme
Être aimée…mais pas à n'importe quel prix! 19h00 à
21h00. Gratuit. École Fadette de Saint-Hyacinthe
Conférence « Fougères et graminées : La beauté sans
fleurs ». 15h00. Gratuit-inscription obligatoire.
Bibliothèque T.A. St-Germain. .
Soirée pyjama
Savoir Vert
Petit Gruffalo. 18h30. Gratuit-inscription obligatoire.
Bibliothèque T.A.St-Germain
Jeudi 9 mars
Conférence « Les potagers d'aujourd'hui ». 20h00.
Gratuit-inscription obligatoire.
Bibliothèque T.A. St-Germain. .
Hugo Lapointe. 20h00. Coût :20$.
Centre des arts Juliette-Lassonde
Soirée pyjama
Robert et le Robot. 18h30. Gratuit-inscription
obligatoire. Bibliothèque Sainte-Rosalie
Vendredi 10 mars
Musique-jazz
Patrimoine hilairemontais offre, sur demande, des visites commentées sur l'histoire de la fondation de la
paroisse, sur la construction de l'église ainsi que sur
la vie d'Ozias Leduc et son œuvre dans la décoration
de l'église Saint-Hilaire.
Romance de Branle et Alfru du Gland. Coût :10$.
La P'tite Scène
Musique -rock
Chanson française
Les samedis de Gribouille Bouille
Des mots dans le sirop. Pour les 3 à 10 ans. 11h00 à
12h00. Gratuit-inscription obligatoire.
Bibliothèque T.A. St-Germain
Musique-jazz
Jean-Pierre Zanella Quartette. 20h00. Coût :28$.
Arts Station
Gadji Gadjo. 21h00. Coût :10$.
Café acoustique Le Zaricot
Soirée pyjama
Improvisation
Duo Tomlys. 13h30. Coût :12$.
Centre des arts Juliette-Lassonde.
Musique
Le chant des Huard. Coût :10$. La P'tite Scène.
Humour
Les enfants du feu. 20h00. Coût :3$.
Café acoustique le Zaricot
Mercredi 22 mars
Arts visuels
Conférence de Sylvie Readman sur l'exposition Regard
rétrospectif, 1995-2005. 19h00.
Centre d'exposition Expression
Soirée pyjama
Les voués au fer. 18h30. Gratuit-inscription obligatoire.
Bibliothèque T.A.St-Germain
Jeudi 23 mars
Charles Dubé. 20h00. Coût :20$. Centre des arts
Juliette-Lassonde
Soirée de contes
La Marie Conteuse - Ti-Ness Ô Noces (formule bistro)
Coût :10$. La P'tite Scène
Dragon de feu. 18h30. Gratuit-inscription obligatoire.
Bibliothèque T.A.St-Germain.
Vendredi 24 mars
16 mars
Hommage à Brassens avec André Champagne,
accompagné de Gilles Naud. Coût :15$. La P'tite Scène
Savoir Vert
Samedi 25 mars
Conférence « Les arbres fruitiers de A à Z ». 19h00.
Gratuit-inscription obligatoire.
Bibliothèque T.A. St-Germain. .
Savoir Vert
Musique
Catherine Durand présente « Diaporama ». 20h00.
Coût :25$. Arts Station.
Conférence « Les jardins du monde : Des merveilles à
découvrir ». 20h00. Gratuit-inscription obligatoire.
Bibliothèque T.A. St-Germain. .
Big Bat & the Amazing Bluestones. 21h00. Coût :10$.
Café acoustique le Zaricot
Musique-Electro jazz
Finale régionale Cégeps en spectacle.
Cégep de Saint-Hyacinthe
Plaster 21h00. Coût :7$. Café acoustique Le Zaricot.
Samedi 11 mars
Musique-manouche
Conférence « L'horticulture urbaine : L'art d'aménager
de petits espaces». 19h00. Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain. .
Savoir Vert
Malajube et Les Truands en première partie. 21h00.
Coût : 10$. Café acoustique Le Zaricot
Vernissage des expositions Ronds de Brigitte Cordeau et
Disturbance de Karine Sirois à la Bibliothèque
T.A. St-Germain
Arts visuels
Samedi 18 mars
Les Grands Explorateurs, Chine, l'âme du dragon.
Collège St-Maurice
Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe. Visite de la
chapelle et du musée (il est nécessaire de téléphoner
avant de s'y rendre). Gratuit.
Jeudi 2 mars
Musique
Vernissage de l'exposition Regard rétrospectif, 19952005, de la photographe Sylvie Readman. 13h00.
Plein Sud, centre d'exposition en art actuel à Longueuil
(exposition présentée au Centre Expression).
Jean-Pierre Zanelle Quartette. 20h00. Coût :28$.
Arts Station
Conférence démonstration de Pierrette P. Voghel,
aquarelliste (aquarelle et collage). 19h30. Salle
Gadbois du Centre culturel de Saint-Hyacinthe
Gadji Gadjo en trio. Coût :10$. La P'tite Scène.
Marco Calliari (complet). 20h00. Coût :14$. La P'tite
Scène.
Église Notre-Dame-du-Rosaire. Ouvert à l'année, tous
les jours de 6h45 à 16h00. Visite commentée sur
demande. Gratuit.
Mercredi 1er mars
Musique
Claudine Mercier. 20h00. Coût :36$.
Centre des arts Juliette-Lassonde.
DobaCaracol. 20h00. Coût :25$. Centre des arts
Juliette-Lassonde.
Vendredi 17 mars
Soirée de contes
Julie Turconi et Robert Payant. Dès 19h30. Coût :10$
Bar Le Bilboquet.
Humour
Steeve Diamond. 20h00. Coût :34$.
Centre des arts Juliette-Lassonde.
www.journalmobiles.com · 8 · mars 2006
Humour
Daniel Lemire. 20h00. Coût :42$.
Centre des arts Juliette-Lassonde
Musique-chanson
Dufresne et cie, avec Manon Vincent, accompagnée au
piano par François Richard. Coût : 10$. La P'tite Scène.
Dimanche 26 mars
Vernissage Salon du printemps. Gratuit. 13h00 à
17h00. Galerie d’Art Chassé.
Mardi 28 mars
Les Mardis des amis
La magie, ce n'est pas sorcier… 19h00.Coût :5$.
Bibliothèque T.A.St-Germain.
Mercredi 29 mars
Soirée pyjama
La Semaine du Savoir-Vert
C'est avec fierté que l'Institut de Technologie Agroalimentaire (ITA) de
Saint-Hyacinthe et le Jardin Daniel A. Séguin s'associent à la Médiathèque
maskoutaine pour offrir aux Maskoutains une semaine horticole
du 13 au 17 mars 2006 : le « SAVOIR-VERT »
La véritable histoire de Destructotor. 18h30. Gratuitinscription obligatoire. Bibliothèque T.A.St-Germain.
Jeudi 30 mars
Humour
Les Zapartistes. 20h00. Coût :24$.
Centre des arts Juliette-Lassonde.
Vendredi 31 mars
Steve Hill. 20h00. Coût :22$. Centre des arts JulietteLassonde.
Musique
Alan Gerber. Coût :15$. La P'tite Scène.
Samedi 1er avril
Les samedis de Gribouille Bouille
La pêche aux contes. Pour les 3 à 10 ans. 11h00 à 12h00.
Gratuit-inscription obligatoire. Bibliothèque T.A. St-Germain.
Place à la critique
Jusqu'au 24 mars
Dans le cadre de l'exposition intitulée Langagement,
présentée à Expression, la population maskoutaine est
conviée à participer à la quatrième édition du concours littéraire Place à la critique 2006. Pour plus de détails, consultez le site internet www.expression.qc.ca ou contacter
l'éducatrice Catherine Nadon au 450.773.4209
Informations
Arrière-Scène
Centre dramatique pour l’enfance et la jeunesse
600, Richelieu, Belœil
(450) 467-4504
www.arrierescene.qc.ca
Action Art Actuel
Centre culturel Fernand-Charest
190, rue Laurier, Saint-Jean-sur-Richelieu
450.357.2178
www.action-art-actuel.org
Au gîte littéraire La petite Fadette
5065, rue Joncaire, Saint-Hyacinthe
450.773.6022
Arts Station
1087, Boul. Laurier, Mont-Saint-Hilaire
450.536.3077
www.artstation.ca
Auditorium de l’I.T.A.
3230, rue Sicotte, Saint-Hyacinthe
Billetterie Admission SDS 450.778.3388
Bibliothèque Armand-Cardinal
150, rue du Centre-Civique, Mont-Saint-Hilaire
450.467.2854 poste 268
Bibliothèque municipale de Beloeil
620, rue Richelieu
Beloeil
Bibliothèque Paul-O Trépanier
11, rue Dufferin, Granby
Réservations :450-776-8320
Bibliothèque Sainte-Rosalie
13955, av. Morissette, Saint-Hyacinthe
450.799.4132
www.biblios.saint-hyacinthe.qc.ca
Bibliothèque T.-A.-Saint-Germain
2720, rue Dessaulles, Saint-Hyacinthe
450.773.1830
www.biblios.saint-hyacinthe.qc.ca
Le Bilboquet
1850, des Cascades, Saint-Hyacinthe
450.771.6900
www.lebilboquet.qc.ca
Bistro Laurier
940, boul. Laurier, Belœil
450.464.0752
Le Bouffon Resto-Pub
485, Ste-Anne, Saint-Hyacinthe
450.778.9915
Bouquinerie Le Grand Méchant Livre
566, rue Mondor, Saint-Hyacinthe
Bureau de tourisme et des congrès de Saint-Hyacinthe
2090, rue Cherrier, Saint-Hyacinthe
450.774.7276 ou 1.800.849.7276
Café acoustique Le Zaricot
1450, des Cascades, Saint-Hyacinthe
450.774.2383
www.lezaricot.com
Centre culturel de Saint-Hyacinthe (Salle Gadbois)
800, rue Turcot, Saint-Hyacinthe
450.771.0024
Centre culturel de Belœil
600 rue Richelieu, Belœil
450.464.4772
Centre d’art Ozias Leduc
1090, chemin de la Montagne
Mont-Saint-Hilaire
1.450.446.1137
Centre des arts Juliette-Lassonde
1705, rue Saint-Antoine, Saint-Hyacinthe
450.778.3388
Les finissantes et finissants en horticulture ornementale de l'ITA de
Saint-Hyacinthe proposeront une série de conférences horticoles
répondant aux tendances actuelles en horticulture à la Bibliothèque T-.A.St-Germain ainsi qu'à la Bibliothèque Sainte-Rosalie.
Nous vous présentons deux conférences par soir soutenues par des
projections visuelles de qualité, des ateliers de conseils et de
démonstrations horticoles, plus une foule de trucs et astuces pour les
jardiniers.
Le SAVOIR-VERT sera l'occasion pour les amateurs et les passionnés de
s'initier aux nouvelles tendances, aux différents styles d'architecture
paysagère, de découvrir les nouveautés horticoles de 2006 et d'améliorer
leurs connaissances et leur savoir-faire en horticulture et en jardinage.
Voici la liste des conférences offertes :
Lundi 13 mars
19h L'arbre à votre service : Rôles et bienfaits par : Dave Guillemette et
Marc-Antoine Roy-Brochu
20h La pharmacie verte dans votre jardin par : Marie-Line Deschamps et
Valérie Pomerleau
Centre de la nature de mont saint-Hilaire
422 chemin des moulins, Mont Saint-Hilaire
450.467.1755
Cercle littéraire Françoise-Loranger
450.446.8722
Centre Multifonctionnel de Boucherville
1975, rue Lionel-Daunais, Boucherville
450.449.2800
Chapelle de l’Hôtel-Dieu
1800, rue Dessaulles, Saint-Hyacinthe
450.771.3600
Club de golf de Saint-Césaire
140, Chemin St-François, Saint-Césaire
CoopAQ
Coopérative académique du Québec, multiservices
1395, Notre-Dame, St-Césaire
450.469.1222
[email protected]
www.coopaq.ca
Del Vecchio Mulino
989, rue Richelieu, Vieux-Belœil
450.467.2002
École Fadette
2250 avenue mailhot, Saint-Hyacinthe
www.8marskoutaines.org
Église Notre-Dame-du-Rosaire
2200, rue Girouard ouest, Saint-Hyacinthe
450.774.5633
Église Saint-M
Mathieu-D
De-B
Belœil
1014, rue Richelieu, Belœil
Expression Centre d’exposition
495, Av. St-Simon, Saint-Hyacinthe
2e étage du Marché Centre
450.773.4209
www.expression.qc.ca
Festival Chantez-vous bien chez nous.
Michel Riopel
450.792.2462 ou [email protected]
Galerie d’Art Chassé
554, Mondor, Saint-Hyacinthe
(450) 774-7477
Galerie Elfée
1665, Girouard Ouest
Saint-Hyacinthe
1.450.771.2787
Jardin Daniel A. Séguin
3230, Sicotte, Saint-Hyacinthe
(450) 778.6504 #215
Maison des Cultures amérindiennes
510, Montée des Trente, Mont-Saint-Hilaire
Réservations : 450-464-2500
Maison de la Culture Eulalie-Durocher
1028, rue du Rivage, Saint-Antoine-sur-Richelieu
450.787.3116
Maison Paul-Émile Borduas
621, chemin des Patriotes Nord, Mont-Saint-Hilaire
450.536.3033
Méphisto Lounge
530, av. Mondor, Saint-Hyacinthe
450.774.0169
www.kinosthyacinthe.com
Musée d’art de Mont-Saint-Hilaire
150, rue du Centre-Civique, Mont-Saint-Hilaire
450.536.3033
Musée du Centre Élizabeth-Bergeron
805, rue Raymond, Saint-Hyacinthe
450.773.6067
La P’tite Scène
613, Chemin des Patriotes, St-Denis-sur-le-Richelieu
Informations et réservations: 450.787.1109
www.laptitescene.com
Mardi 14 mars
19h L'eau : Élément vital du jardin japonais
par : Marcel Fortin et Jean-François LamyFerron
20h Les plantes d'intérieur : Un purificateur
vert par : Sarah Godin et Annie Roy
Mercredi 15 mars
14h Les ravageurs des plantes d'intérieur : Des solutions naturelles par :
Valéry Simard et Louis-Philippe Rodier
15 h Fougères et graminées : La beauté sans fleurs par : Malaurie André
et Catherine-Annie Jacques
19h L'hoticulture urbaine : L'art d'aménager de petits espaces par :
Renée-Claude Tanguay et Jasen Melaven-Vézina
20h Les potagers d'aujourd'hui par : Annie Labossière et Émilie Desnoyers
Jeudi 16 mars
19h Les arbres fruitiers de A à Z par : Jessy Caron et David Lamontagne
20h Les jardins du monde : Des merveilles à découvrir par : Jean-Philippe
Arsenault, Vincent Jacques et Mathieu Poirier
* Inscription obligatoire au comptoir de prêts de la bibliothèque *
C'est une invitation verte pour tous !!!
La Bibliothèque T.-A.-St-Germain est située au
2720, rue Dessaulles, à Saint-Hyacinthe.
Marie-Hélène Charest, bibl.prof. Sarah Germain, bibl. prof.
Responsable des services publics Bibliothèque T.-A.-Saint-Germain
Responsable des services publics Bibliothèque Sainte-Rosalie
Patrimoine hilairemontais
450.464.0174 ou 450.464.1431
Pub St-Antoine
1497, av. St-Antoine, Saint-Hyacinthe
450.774.8011
Salle Léon-Ringuet du Cégep de Saint-Hyacinthe
3000, ave. Boullé, Saint-Hyacinthe
Réservations : 450.773.6800 ou ou (514) 875.4445
www.journalmobiles.com · 9 · mars 2006
Salle Le Sodanse
221, rue Brébeuf, Beloeil
450.653.9646 ou [email protected]
Sœur de la Charité de St-Hyacinthe
16470, av. Bourdages-Sud, Saint-Hyacinthe
450.773-9785
Week-ends blancs
450.778.8333
resto 2006
600, av. Mondor, Saint-Hyacinthe
Ouvert 21h00 à 7h00
(450) 778-7752.
ANDRÉA CAFÉ
Votre Café Bistro VAN HOUTTE
1485 rue St-Antoine, St-Hyacinthe (450)774-3620
Spécialité foie de veau, osso bucco, pasta, saumon,
Dim au Merc Chateaubriand pour 2 pers incluant btl de vin 59,95$
Jeudi Pasta. Fait devant vous à votre goût 13,95$ inc.
Entrée, dessert, café.
592 Mondor, St-Hyacinthe
Fait peau neuve!
Vivez au goût de l'Europe
Menu santé, Café de spécialités
AU CHARBON
2485 boul. Casavant O., St-Hyacinthe (450)252-9777
Fine Cuisine Asiatique
Ambiance Japonaise et 5 tatamis disponibles
1700 des Cascades, St-Hyacinthe (450)773-9997
Saucisses Européennes (sans farine)
Resto-Pub Charcuterie Fine
95% Maigre 100% Maison 100% bon
Joanne et Dominique Parisy, propriétaires
LE BOUFFON RESTO-PUB,
Le Pub au centre-ville!
485 Ste Anne, St-Hyacinthe (450)778-9915
4 à 7 bières de spécialité
Menu varié midi et soir, jusqu'à 23:00
Simplement une autre façon de boire les choses!
LA BOULANGÈRE (café boulangerie)
471, av. St-François, St-Hyacinthe
Déjeuners, Sandwichs, plats maison. Bières et Vins.
Le plus grand choix de désserts en ville!
Ouvert 7 jours de 7h30 à 19h30 et jeudi,
vendredi de 7h30 à 21h00.
BRÛLERIE MONDOR
1395 Cascades Ouest (450)778-9099
Déjeuner Santé - Menu du jour - Table d'hôte
«Nouveau» «Nouveau» Les 4 à 7 du Samedi au Mercredi
Restaurant LA NIÇOISE
L'ARTISAN SAUCISSIER
2065, rue Cherrier, Saint-Hyacinthe, (face au bureau de tourisme)
(450) 771-2297
Recommandé par le Guide Debeur depuis 1999.
Que dire de plus...
1595 rue St-Antoine, St-Hyacinthe (450)774-0001
Steakhouse - Sushi Bar
Le Charbon est fier de vous présenter les viandes
«Angus Pride»
LES ENFANTS DU FEU
WWW.ENFANTSDUFEU.COM
Répertoire
SPECTACLE
D’HUMOUR
IMPROVISÉ
LE GÉANT TIMOTHÉ
KIMONO SUSHI BAR
5 MARS 2006
19 MARS 2006
LE CAFÉ DU VIEUX BELOEIL
Déjeuner de 7 à 15h.
À partir du Mercredi soir «Sautés dans le wok»
Apportez votre vin.
934 rue Richelieu, Beloeil, (450 ) 464.0898
494 Avenue St-Simon St-Hyacinthe (450)-774-3375
LE CROISSANT D’OR PIZZERIA
2045, boul. Laframboise Saint-Hyacinthe, (450) 773-6677
Spécialité pizza, pâtes, poissons, etc.
Dimanche au jeudi, Table d’hôte à 9.99$ incluant salade
césar, choix de pizza, pâte ou steak-frites. Thé & café inclus.
Dimanche déjeuner 9h00 à 14h00.
Restaurant DEL VECCHIO MULINO
810 des Cascades Ouest, Saint-Hyacinthe
955, rue Laurier, Beloeil, T: 450.464.5667
Tout nouveau Resto Lounge
5 à 7 les jeudis et vendredis
Vivez, goûtez et savourez l’expérience...
Tous les jours festival de fruits de mer .
989 rue Richelieu, Vieux-Beloeil, (450) 467-2002
Voir le calendrier Mobiles / Boom FM
RESTAURANT PÉPÉ
Nouvelle adresse & nouveau «look»
Table d’hôte du midi et du soir
2085 Girouard Ouest (450) 773-8004
Venez jeter un coup d’oeil !
L’ESPIÈGLE
SAN MARINO
1834, des Cascades Ouest
Saint-Hyacinthe
Cuisine du Marché
Terrasse chauffée
405 Avenue Ste-Anne, St-Hyacinthe
(450) 774-9777
Mets Italiens - Fruits de mer - Steak - Brochette
Salle de réception 50-75 personne
Chansonnier Ven et Sam - Déjeuner Californien Sam et Dim
MOTS CROISÉS : INSTITUTIONS
N.B. À partir du sujet donné en titre, les questions en italiques se rapportent à la région maskoutaine.
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Verticalement
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1-École secondaire - Existe seul
2-S'occuperaient
3-Sociables - Période
4-Choisi par Dieu - Paroles
5-Essence - Facile à franchir - Gendre de
Mahomet
6-Personnifie la Terre mère - Collège
7-Élément - Traditions - Période
8-Temps - Ouverture
9-Pleurniche - Soldat
10-Local - Attachée
11-École secondaire - Détermine un nom
12-Ouïe - Confiance (pl)
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Horizontalement
1-Institution d'enseignement - Note
2-Fruit - Patrie de Paul Valéry - Ustensile pour égoutter
3-Convenable - Caractère
4-Fleuve - Donne de la bande - Fourreau
5-Faculté
6-Mesure - Cité - Indique la suppression - Pronom
7-Fondé en 1958 - Adverbe - Coupelles
8-Symbole - Emportement - Adverbe
11-Manière d'être - Mâter
12-Flair - Ensemble
SUDOKU DIFFICILE
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LA CULTURE DU GOÛT
LE VIN UNE PORTE D’ENTRÉE SUR LE GOÛT
Nicolas Humbert
Philippe Beaume représentait « Cave Les
Roches Blanches », une coopérative du
Vaucluse (sud de la France), au Salon des
Grands Vins de France qui s'est déroulé à
Saint-Hyacinthe les 9 et 10 février derniers. Ce
Salon des vins était organisé par Gauvin
Communication, en partenariat avec la
Chambre de commerce et de l'industrie Les
Maskoutains.
Diplômé de l'Université du vin Suze-la-Rousse,
Philippe Beaume dispense des cours de
« Connaissance du vignoble, des cépages et
du vin de France » et anime des initiations à la
dégustation.
Mobiles: Qu'est-ce que le goût?
Philippe Beaume : Le goût, c'est avoir du
palais, savoir faire la différence entre des
odeurs et des arômes - les odeurs, c'est au
nez; les arômes c'est plutôt en bouche -, savoir
les apprécier et avoir l'esprit critique. C'est
aussi savoir reconnaître qu'un produit, un vin
ou un aliment n'est pas forcément à son goût,
mais tout de même de bonne constitution et de
bonne qualité.
Après la seconde guerre mondiale, puis dans
les années 70 et 80 en France, on a beaucoup
perdu le goût à cause de l'explosion en Europe
des fast-foods et de l'industrie alimentaire. Tout
devait être surgelé et conditionné. On ajoutait
de petits ingrédients pour aromatiser ou pour
garder le produit plus longtemps. On salait
énormément. Aujourd'hui, les personnes entre
30 et 40 ans se remettent à cuisiner, à faire le
marché et à acheter des aliments frais. Là-bas,
l'alimentation est très chère. On demande de la
qualité en résultat .
Mobiles: Comment peut-on s'éduquer au
goût?
Philippe Beaume : L'éducation au goût peut
se faire de façon naturelle, en étant curieux.
Donc en apprenant à cuisiner, à associer des
vins avec la cuisine, par exemple. D'un autre
côté, cette éducation peut être plus technique,
éducative. On peut acheter des ouvrages sur le
goût, sur la cuisine et sur les vins ou apprendre
de façon relativement ludique par le biais de
personnes comme moi, qui vont former au goût
et initier à la dégustation.
minéralité. Celui qui a vécu en ville reconnaîtra
mieux des odeurs de ville, des odeurs un peu
goudron ou de pot d'échappement que l'on
peut retrouver parfois de façon infime dans un
vin. Si une personne n'a jamais vécu à la
campagne, il y aura pleins d'odeurs qui se
trouvent dans le vin ou dans les aliments qu'elle
ne percevra pas, parce qu'elle ne les connaît
pas. La perception des arômes ou des odeurs
est quelque chose propre à l'histoire de
chacun, de ce qu'il a mangé ou senti, de ce
qu'il a vécu depuis l'aube de sa vie.
Mobiles: Quels sont les outils dont on a
besoin pour bien goûter?
Philippe Beaume : Il est indispensable d'avoir
de l'odorat et du palais. Il faut aimer la vie,
aimer manger. Pour voir la structure générale
des vins, il faut les consommer sans avoir
mangé et en ne mangeant pas. Mais le vin va
Mobiles: L'éducation au goût, c'est aussi
apprendre à mettre des mots sur des
sensations.
Philippe Beaume : Oui. L'initiation à la
dégustation, l'art de la dégustation, c'est cela.
Ce n'est pas seulement s'arrêter à dire «oui
c'est bon » ou « non, ce n'est pas bon » ou
encore « ça me plaît » ou « ça ne me plaît pas ».
C'est arriver à analyser de façon agréable, avec
beaucoup de plaisir, un produit.
© Crédit: Nicolas Humbert
Mobiles: Comment as-tu découvert ton
goût pour le goût?
Philippe Beaume : Grâce aux Bordeaux. Je
suis originaire de cette région, de Leognan
dont le vin est connu sous l'appellation
Pessac-Leognan, grand vin et cru classé des
Graves, avec Châteaubriant en tête, que je n'ai
dégusté qu'une seule fois dans ma vie. À
travers les différentes appellations du bordelais,
qui en compte 57, j'ai pu analyser et voir les
différences. J'ai également dégusté les vins du
sud-ouest. Nous sommes très chauvins en
toujours plus que pas assez.
J'ai donc été ouvert au goût par l'éducation
familiale. Je pense que c'est comme ça pour
tout le monde. Celui qui a été élevé aux
surgelés et à Mac Do peut difficilement avoir le
goût du goût. Ça peut venir, être une
révélation, s'il décide de se lancer, de faire une
école hôtelière par exemple.
© Crédit: Nicolas Humbert
Entretien sur le thème du goût avec Philippe
Beaume, Sommelier Conseil.
Mobiles: Le vin est-il une bonne porte
d'entrée pour la découverte du goût?
Philippe Beaume : Certainement. Au même
titre que l'alimentation. Mais il faut savoir le
faire de façon graduelle. Si on déguste tout de
suite des grands vins, on s'éduque à ce qu'il y
a de mieux, mais pas à la généralité. Il vaut
mieux aller chercher des spécialités
régionales, des petits vins de pays. Il n'y a rien
de péjoratif dans l'expression, un petit vin de
pays peut être meilleur qu'une AOC* ou qu'un
vin sur lequel il y aura marqué Bordeaux,
Saint-Joseph ou Châteauneuf-du-Pape.
En commençant par de petites appellations,
on va rechercher à fond l'expression du
cépage... un juste équilibre entre le sol, le
cépage, et le travail de l'homme. Tout cela
s'appelle: le terroir.
Philippe Beaume, Sommelier Conseil
France, on boit les vins de sa région. J'ai
découvert que j'avais une relation particulière
avec le vin.
Mobiles: Mais le vin n'a pas été ta première
découverte...
Philippe Beaume : Ma première découverte a
été par mon alimentation culinaire. J'ai eu la
chance d'avoir une grand-mère et une mère qui
cuisinaient très bien. Je passais voir ma grandmère cuisiner le week-end. J'ai appris comme
ça. Les odeurs me plaisaient. C'est ainsi que
vers l'âge de vingt ans, j'ai décidé de me mettre
à cuisiner. Je ne suis pas mauvais, je sais faire
des mariages. Quand je fais quelque chose de
nouveau, j'adapte toujours la recette. J'ajoute
quelque chose, j'essaie de faire un plat
vraiment à mon goût. Au niveau quantité, je fais
réellement s'exprimer sur un met qui, bien sûr,
est en accord avec lui. L'expérience fait dire
qu'il y a des vins qui ne sont tout simplement
pas bons et d'autres qui vont être un peu
agressifs mais dont on peut penser que de les
déguster en mangeant pourrait révéler quelque
chose de totalement différent. Ce qui arrive très
souvent sur des vins assez complexes.
L'histoire personnelle du goûteur est
importante. Notre mémoire, notre vécu olfactif
dépend de l'endroit où on est né et où on a
grandit, ceux où on a vécu et celui où on vit. On
aura une perception aromatique et olfactive
différente selon que nous vivons à la montagne,
à la campagne ou en ville. Celui qui aura
traversé les champs toute sa jeunesse sera
sensible aux herbacés. Celui qui a vécu proche
de la montagne de roche sera sensible à la
Mobiles: Le travail du goût, à quoi sa sert
dans la vie?
Philippe Beaume : En premier lieu: au plaisir.
Une ville uniforme, où l'on voit les mêmes
bâtiments d'une rue à l'autre, n'a aucun intérêt.
On visite des endroits où il a beaucoup de
choses différentes à voir. Apprendre le goût ou
le réapprendre c'est ne pas s'arrêter à une
même catégorie d'aliments, d'odeurs ou de
vins.
Nicolas Humbert
[email protected]
Site: www.universite-du-vin.com
www.achat-grenoble.com/rochesblanches
*AOC: Appellation d'Origine Contrôlée
www.journalmobiles.com · 11 · mars 2006
LA MÚSICA
Vader : The Art Of War (E.P.)
PALMARÈS CISM
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
Automne
NAVET CONFIT
Montréal
XAVIER CAFÉINE
Montréal -40C
MALAJUBE
Branchez-le
LA DESCENTE DU COUDE
Mourir comme un chien
LE HUSKY
Vertige
KARKWA
Achete-moi
OMNIKROM
Tristesse
WD-40
Cuisine
DANY PLACARD
L'amour en 2 couleurs process
ANDRÉ
www.cismfm.qc.ca
Salvatore Adamo, en tournée de
promotion éclair au Québec pour son album
Zanzibar, s'est arrêté à Saint-Hyacinthe, le
temps d'un entretien public pour la radio
Boom Fm. Cette rencontre a été l'occasion
d'un souper-événement au restaurant le
Devin Townsend Band : Synchestra
Audiogram
HevyDevy Records, 2006
Par Philippe-Alexandre Hébert/Death's Loco
Aujourd'hui reconnus avec Decapitated et
Behemoth comme la sainte trinité du métal
polonais, rien ne semble pouvoir stopper la
marche destructrice de Vader, pionniers du
Death Metal européen. Avec The Art Of War,
un EP de 15 minutes, Vader nous présente un
premier album depuis le décès de leur ancien
batteur Krzysztof « Doc » Raczkowski en août
2005. Après une brève introduction, « This Is
The War » sonne la charge avec son rythme
de marche militaire avant de lancer l'auditeur
tête première dans le vide vers le champ de
bataille. Les riffs sont incisifs à souhait et la
qualité de la production les mets en valeur
plus que jamais, surtout sur « Death In
Silence », l'équivalent musical d'une injection
d'adrénaline. Les variations de tempo
rehaussent la structure des pièces, brisant la
monotonie que je reprochais à leurs
précédents albums. La voix de Peter ne
montre pas le moindre signe de fatigue et
impose toujours le respect, tout comme les
solos qui nous assaillent de part et d'autre
(« Lead Us!!! » de 2 :10 à 2 :42). Les fans de la
vieille école se délecteront de ce petit bijou et
gageons qu'on n'a pas fini d'entendre parler
du
jeu
effréné
de
Daray
(Vesania/Neolithic/Pyorrhoea) à la batterie qui
offre une performance impeccable digne de
son prédécesseur.
Par Michel Dion
Pour moi qui ai la tendance (parfois
fâcheuse) à classer la musique dans de petits
compartiments aux cloisons bien délimitées,
je frappe un nœud avec Pink Martini. Cette
formation a un rayonnement plus large que
n'importe laquelle des références à ma
disposition. Tout de même, disons que le
groupe touche la musique cubaine des
années trente, ressemble souvent à un
orchestre de musique de chambre, est
cousin du jazz et du music hall français et
sonne parfois comme une trame sonore de
film. Pink Martini, en plus de nous offrir des
compositions originales, revisite des
classiques comme Qué Sera Sera, Never on
Sunday (Les enfants du Pirée) ou la très belle
Brazil. « Sympathique », premier album de la
formation étasunienne, est magnifiquement
arrangé par les 12 musiciens qui la
composent; au programme : beaucoup de
percussions, de cordes et de cuivres, de
piano et une place de choix pour la douce
voix de China Forbes. La chanson
Sympathique (Je ne veux pas travailler) qui
donne son nom à l'album a connu un énorme
succès, à l'image du groupe qui a fait le tour
du monde et vendu plus de 700 000 copies
de l'opus. Notez qu'un deuxième album
« Hang on Little Tomato » est maintenant
disponible.
Par Philippe-Alexandre Hébert/Death's Loco
Devin Townsend est reconnu sur la scène
mondiale comme étant le maître d'œuvre du
groupe de métal extrême Strapping Young Lad
et pour avoir joué aux côtés de Steve Vai à l'âge
de 19 ans. Véritable homme-orchestre, ce
canadien originaire de Vancouver a réalisé
quelques projets solos en plus de diriger sa
propre maison de disques (HevyDevy Records)
et d'effectuer la production de plusieurs groupes
(Lamb Of God, The Heavils, Soilwork,etc.). Son
plus récent opus, Synchestra, saura plaire aux
amateurs de musique actuelle par sa simplicité,
son honnêteté et sa beauté… le tout baignant
dans une symphonie de métal progressif. Dès la
première écoute, les mélodies folk de « Let It
Roll », « Triumph » et « Notes From Africa » m'ont
rapidement conquis; mon esprit s'amusant
même à imaginer un duo avec Paul McCartney
durant quelques moments d'exaltation.
Toutefois,
l'intensité
de
la
suite
« Hypergeek/Vampolka/Vampira » ne manqua pas
de me rappeler à l'ordre et de faire virevolter ma
crinière. La performance vocale de Devin est
parfaite, mais ce qui m'a le plus impressionné
sur cet album est le clavier qui occupe
beaucoup de place, produisant des ambiances
nouvel âge inusitées (« Babysong », « Mental Tan »).
Ce n'est certes pas dans les normes, mais on ne
peut savoir à quoi s'attendre de la part de ce
génie dérangé, maître du «chaos organisé ».
ADAMO : AU QUÉBEC
Marc Perreault, animateur à Boom FM et Salvator Adamo,
le 1er février 2006
Pink Martini : Sympathique
Regain Records
Parvis. Les invités, qui ont pu poser des
questions à l'artiste, étaient des professionnels
et les gagnants d'un concours organisé par la
radio. Un montage de l'entretien a été diffusé le
lendemain sur l'ensemble du réseau Boom fm.
Le disque Zanzibar a été lancé en Europe il
y a trois ans déjà. Sa sortie au Canada (le 7
février), a été retardée pour des raisons de
santé.
Salvatore Adamo a vendu 90 millions
d'albums en 40 ans de carrière.
Adamo sera en spectacle le 22 avril, à la
Place des Arts, Montréal ; le 24 avril, à Ottawa,
au Centre national des Arts ; le 26 avril, au
Grand Théâtre de Québec.
Nicolas Humbert
Sites : www.adamosalvatore.com et
www.boomfm.com
Antoine Gratton : Il était une fois dans l'est
Alcide : Alcide
Tacca musique
Indépendant
Par David-Alexandre Grisé
Antoine Gratton débarque avec un deuxième
album sûrement plus intéressant que le
précédent (Montréal Motel), le dernier est
plus spontané, éclaté et revêt un caractère
un peu plus intimiste. Le plaisir qui se fait
sentir et les collaborations nombreuses (Éloi
Pinchaud, Coral Egen, Ginette et Joranne)
ont permis à l'auteur compositeur de s'aventurer et de pousser un peu plus loin ses horizons. Entendons-nous, cet album ne bousculera pas les conventions de la pop, mais il
demeure assez coloré et authentique pour
qu'Antoine Gratton prenne une place importante dans l'industrie musicale québécoise.
Ses pièces sont fortement teintées et influencées par la musique des Beatles, le rock
de The Faces et merveilleusement
saupoudrées d'une savoureuse touche de
motown. En bref, un retour intéressant qui
ressemble plutôt à une agréable métamorphose.
Par David-Alexandre Grisé
Nous pourrons dire que la musique prend une
place du plus en plus importante dans le
paysage culturel de la région et le rock "tonne
de briques" du groupe Alcide réussira
sûrement à percer partout au Québec. C'est
David Guilbault (Descrass) qui signe la
majeure partie de la musique et des textes, et
ce dernier s'avère être bien entouré.
Impossible de ne pas lier Alcide à la musique
de Fred Fortin ou de Gros méné amalgamée
aux jets puissants, punchés et dissonants des
Kyuss. On est très, très loin des groupes de
garage. Alcide nous démontre une étonnante
profondeur pour une nouvelle formation et les
gars sont bourrés de potentiel. Le rock s'allie
souvent à l'ambiance, la structure découpée à
la spontanéité. On flirte volontiers entre les
moments décadents et d'autres où la
musique s'élève merveilleusement bien.
Surveillez
bien
leurs
prochaines
performances sur scène, elles risquent de
vous surprendre encore plus. Longue vie à
cette formation prometteuse.
www.journalmobiles.com · 12 · mars 2006
Livres : Des fillettes, des jeunes filles et des mamans
Anne-Marie Aubin
Ce mois-ci, je vous présente quelques
titres de Jacqueline Wilson, auteure née à
Bath en Angleterre. Elle a d'abord travaillé
à la mise sur pied d'un magazine pour
adolescentes avant de devenir écrivaine
pour adultes et finalement écrire pour les
jeunes. À 24 ans, elle écrit ses premiers
romans jeunesse et mérite de nombreux
prix dont le Children's Book Award en
1995. Son expérience a fait d'elle une
excellente auteure pour les jeunes filles;
elle les connaît, les dépeint très bien dans
ses livres et sait comment les captiver.
Laisser bouder
Lulu
bouchedécousue1, tel que le
titre l'indique, raconte
l'histoire de Lucie qui
refuse de parler. Elle
réagit mal aux amours
de sa mère qui décide
d'emménager chez
son nouvel amoureux,
Sam, lequel vit avec
ses deux fils. Pour
Lucie, qui a longtemps été seule avec sa
maman à pique-niquer sous la pluie, à danser
en écoutant de la musique, à manger des
glaces, à aller voir des matchs de foot, à
coucher dans le même lit, à visionner des films
en mangeant… c'est un changement trop
brusque. Lucie ne veut pas aimer son beaupère et fait la grève de la parole, certaine qu'il
va finir par s'impatienter, la battre et que sa
maman voyant cela, quittera Sam et
déménagera. Mais les choses iront tout
autrement, car Sam aime bien Lucie et
comprend sa réaction. Tout va changer
surtout quand Lulu rencontrera la grand-mère
de Sam, Grand-Mamy qui verra clair dans son
petit jeu. Grand-Mamy, malgré son vieil âge,
collectionne les poupées. Lucie se prend
d'affection pour cette dame qui ressemble
justement à une poupée. Le jour où GrandMamy tombe malade, Lucie saura prendre
soin d'elle, et la convalescence de GrandMamy rapprochera toute la famille. Une belle
histoire réaliste pour laquelle Jacqueline
Wilson s'est mérité le prix Tams-Tams 2003.
EL CINÉ
Mario Chabot
Faciliter le deuil
Dans Ma chère
momie2, Jacqueline
Wilson
met
en
scène une fillette
Sofia et son chat
Mabel.
Sofia a
perdu sa maman
très jeune et son
papa s'est installé
chez ses parents
qui veillent sur sa
fille unique pendant
qu'il travaille, car il ne fait que travailler.
Pour éviter de faire de la peine à mamie, à
papie ou à son papa, Sofia ne parle jamais
de sa maman. Tout va ainsi jusqu'au jour où
sa
chatte
Mabel
disparaît.
Sofia,
inconsolable, la cherche partout. Elle trouve
Mabel morte, roulée en boule dans sa robe
de chambre qui traînait au fond de la
penderie. Sans le dire à personne, elle
décide d'en faire une momie, comme elle a
pu voir ce matin à l'école dans son cours
sur les Égyptiens. Tout finira par se savoir…
de façon bien nauséabonde! Sur les
conseils de son professeure, Mlle Smith,
Sofia et son papa entreprennent un album
souvenir de Mabel et de la maman de Sofia.
Une belle façon de se rapprocher en faisant
le deuil. Sofia choisira un autre chaton, car
comme dit son papa: ce n'est pas parce que
tu as aimé très fort un chat que tu ne peux
plus en aimer un autre. On pressent que le
papa aimera bientôt une autre femme, peutêtre bien qu'il aime déjà Mlle Smith?
Une maman pas
comme les autres
Dans le roman
Maman, ma sœur
deux
et
moi 3,
jeunes
filles,
Dolphin et Star,
quoique nées de
pères différents,
vivent
comme
deux sœurs avec
leur mère Pétunia.
Tout débute à
l'anniversaire de naissance de leur maman.
Au lieu de célébrer en famille, Pétunia, qui
accepte mal son âge, décide de se faire
tatouer pour la dixième fois, et va passer la
soirée à boire dans les bars laissant ses
deux filles seules à la maison. Loin de la
maman traditionnelle, cette jeune femme
marginale cherche sa voie, souffre, et est un
peu dépassée par les événements. Elle
refuse d'admettre qu'elle est bipolaire et
alcoolique. Les papas reviendront aider les
filles à s'en sortir. Qui a dit que les romans
jeunesse étaient roses bonbons?
Une sœur différente
Daisy est nouvelle dans son école et elle
crée le club de l'alphabet avec ses amies,
Amy, Bella, Émily et la peste de Chloé.
La
mode
est
de célébrer les
anniversaires
en
Soirée
pyjama 4,
manger,
écouter
des films d'horreur,
faire des blagues
une partie de la
nuit… Daisy est
bien inquiète, car
elle
va
bientôt
célébrer
son
anniversaire et elle
a un peu peur de la
réaction de ses amies face à sa sœur
handicapée mentale. Elle n'ose rien dire
jusqu'au soir venu. Évidemment, tout le
monde réagit bien sauf Chloé le monstre!
Cette enfant gâtée est détestable, mais
jamais Daisy ne se fâche, heureusement à la
fin elle sera bien punie! Un bon roman sur la
différence et les cercles d'amies. L'auteure
décrit bien la méchanceté et la jalousie dont
les jeunes filles sont capables.
Des filles et des aventures
Daniel Laverdure, auteur et illustrateur bien
connu dans la région pour ses séries
publiées aux éditions Michel Quintin,
s'adresse à un public un peu plus vieux qu'à
l'habitude avec son dernier livre: Petites
histoires de filles 5.
Sept
nouvelles,
interdites aux garçons,
qui racontent sept
rencontres et mettent
en scène des filles.
Ces rencontres, dites
amoureuses, ne se
déroulent
pas
nécessairement
comme
vous
l'imaginez.
Déjà
tout
jeune
garçon, j'ai décelé en
moi un sentiment
sournois, une vive impulsion qui s'animait en
mon être et que je reconnus plus tard
comme étant une sorte de tendance à
remarquer les jolies filles. C'est un don.
L'auteur, qui ne manque pas d'humour, a
choisi de rédiger chacune de ses nouvelles
dans un genre littéraire différent: poésie,
conte, dialogue, récit… pour varier le ton
sans doute. Un recueil de courtes nouvelles
efficaces, qui vous feront rire à coup sûr. Je
suggère ce recueil particulièrement pour les
jeunes adolescentes qui n'auraient pas
envie de lire de longs romans.
Anne-Marie Aubin est auteure, conteuse,
animatrice littéraire, professeure de
littérature au cégep de Saint-Hyacinthe et
chargée de cours à l'UQTR.
Wilson, Jacqueline. Lulu bouche-décousue.
Illustrations de Nick Sharratt. Gallimard, 2002,
91p. (folio cadet, 425)
2
Ma chère momie. Ilustrations de Nick Sharratt.
Gallimard, 2002, 110p. (folio cadet, 419)
3
Maman, ma sœur et moi. Illustrations de Nick
Sharratt, Gallimard, 2000, 280p. (folio junior, 1037)
4
Wilson, Jacqueline. Soirée Pyjama. Ill. de Nick
Sharratt. Gallimard, 2005, 151p.
5
Laverdure, Daniel. Petites histoires de filles. Ill
de l'auteur. Sedes, 2005, 64p.
1
: THE CONTENDER
The Contender
Scénario et réalisation: Rob Lurie
Avec: Joan Allen, Gary Oldman, Jeff
Bridges et Christian Slater
États-Unis, 2000
Combien de fois aije entendu des filles
(ou femmes) me dire
qu'il n'y a jamais de
rôles de « femmes
fortes » au cinéma
américain?
Et,
lorsqu'on me cite
des
films
de
« femmes fortes »,
on me parle de
niaiseries comme
Charlie's Angels ou autres Tomb Raiders.
Comme si le fait d'utiliser une force
physique ou des armes à feu rendait une
femme « forte». Il ne faut pas confondre
violence et force; ce n'est pas parce qu'une
femme fait du karaté ou sait utiliser à
merveille un fusil d'assaut AK47 qu'elle est
nécessairement forte. Violente oui, forte
non. La force d'une personne est avant tout
dans sa capacité de résister à ses
agresseurs en restant fidèle à ses principes.
Un des plus beaux exemples de cette
« force féminine » est le personnage
interprété par Joan Allen dans The
Contender (La candidate en version
française).
Lorsque le président démocrate des
États-Unis (Jeff Bridges) doit trouver un
successeur au poste de vice-président,
son choix se porte sur la sénatrice
démocrate Laine Hanson (Joan Allen).
Pourtant, tout portait à croire qu'on
choisirait le gouverneur Jack Hathaway
(William Petersen) qui venait d'être
remarqué dans les médias pour un geste
héroïque. C'est d'ailleurs ce dernier que le
clan républicain, avec à sa tête l'ultra
conservateur Sheldon Runyon (le toujours
excellent Gary Oldman), aurait vu à la
droite du président. C'est donc à Runyon
que l'on confiera le mandat de faire tomber
en disgrâce la sénatrice démocrate.
Lorsque le sinistre républicain apprend que
Laine
Hanson
aurait
supposément
participé à une orgie alors qu'elle était
étudiante à l'université (avec preuves
vidéo), la sénatrice devra prouver qu'elle
est la femme de la situation tout en
refusant d'étaler sa vie privée sur la place
publique.
Oui, la réalisation est impeccable et le
scénario est « béton », mais la vraie force de
ce film est avant tout ce qu'il projette
comme message. Loin d'être « moralisatognan-gnan » (comme certaines productions
américaines où le message est aussi subtil
qu'un tracteur modifié chez un vitrier), ce
que l'on retient à la fin, c'est avant tout
l'image d'une femme de tête et de cœur qui
a des principes et qui s'y tient. Tellement
qu'elle refusera de servir la même
médecine à son principal adversaire, car
c'est cette méthode de faire la politique
qu'elle rejette. Pour cette femme, même si
les allégations qu'on lui prête sont fausses,
elle ne les nie pas car, ce serait endosser le
fait qu'on peut fouiller dans la vie privée de
toute personne publique (vous voyez, on
est loin des pirouettes des Charlie's
Angels). Ironique, tout de même pour un
film qui vient d'un pays où l'on a failli
limoger un président pour ses escapades
extraconjugales, alors qu'on permet à un
autre président de mentir pour provoquer
une guerre de pétrole et d'effectuer des
écoutes électroniques illégales. Autre
message fort du film: les apparences sont
souvent trompeuses. En effet, si la femme
que l'on décrit comme débauchée n'est, en
www.journalmobiles.com · 13 · mars 2006
fait, qu'une politicienne qui croit en ses
valeurs, le héros populaire n'est peut-être
pas un modèle d'intégrité. Autre point fort
de ce film, l'interprétation irréprochable de
tous les comédiens (même William Petersen
alias monsieur C.S.I. - Les spécialistes en
version française - qui n'est pas reconnu
pour son expressivité) dominé par le duo
d'antagonistes que forment Joan Allen et
Gary Oldman.
Rob Lurie n'est peut-être pas le cinéaste
le plus connu, mais quelque chose est sûr, il
aime les intrigues politiques et celles sur
l'abus de pouvoir. The Contender est son
troisième film (après Deterrence, 1999 et 4
Second Delay, 1998). Depuis 2003, Lurie
s'est tourné vers la télévision où il agit en
tant que créateur, scénariste, réalisateur et
producteur de séries politiques: Line of Fire
(2003 -2004), mais surtout Commander in
Chief depuis 2005, où Geena Davis
personnifie une sénatrice républicaine qui
devient présidente des États-Unis. Comme
quoi, la "femme au pouvoir" est une
constance chez Lurie. Grand bien nous en
fasse.
Mario Chabot est scénariste et réalisateur.
POURQUOI UNE JOURNÉE INTERNATIONALE DES FEMMES ?
Lucie Raîche
Trop d'enfants font les frais de l'inégalité
des sexes qui s'exprime par la pauvreté et
par la violence faite aux femmes et à leur
famille. Au Québec, le 8 mars est toujours
utile pour améliorer cette inégalité. Encore
aujourd'hui, on y travaille très fort et depuis
longtemps.
Dans la MRC de Saint-Hyacinthe, cette
journée est célébrée depuis les années 70. Le
comité organisateur en trace un historique sur
le site officiel du 8 mars maskoutain:
www.8marskoutaines.org. Lors de la soirée
organisée, on en profite pour faire le point sur
les avancées en condition féminine et sur les
défis à relever.
Un 8 mars en constante évolution
L'organisation du 8 mars a connu un essor à
la suite de l'organisation montérégienne de la
Marche mondiale des femmes de l'année
2000. C'est donc dire qu'entre 2001 et 2006, il
y a davantage de collaboration de la part
d'organismes communautaires avec les
groupes de femmes pour organiser cette
journée particulière. Toujours à la fine pointe
de l'actualité, l'organisation maskoutaine va
susciter non seulement la présence des
hommes mais aussi leur participation. L'autre
fait marquant est apparu l'an dernier par une
grande participation des jeunes à cette
journée. Et ça continue pour une 6e année
consécutive sur un thème qui relie entre elles
toutes les générations: Être aimée… mais pas
à n'importe quel prix! Avec le phénomène de
l'hypersexualisation
des
fillettes,
la
participation encore plus nombreuse des
jeunes est assurée.
La dynamique du 8 mars se nourrit aussi des
progrès du mouvement communautaire à
offrir de plus en plus de ressources et en les
offrant de mieux en mieux. Aux femmes et aux
enfants d'abord… et puis ensuite, aux
hommes désireux de retrouver, eux aussi,
l'équilibre dans le rapport qu'ils entretiennent
avec l'autre. La violence conjugale naît
justement du déséquilibre dans ce rapport de
force lorsqu'un des deux conjoints abuse de
son propre pouvoir sur l'autre pour le garder
sous son contrôle.
Dans cette évolution, la société québécoise
doit beaucoup à l'expertise des Maisons
d'hébergement pour les femmes et les enfants
qui sont victimes de violence conjugale. Les
intervenantes de ces Maisons, fondées il y a
vingt-cinq ans, ont développé une
compréhension
inestimable
de
la
problématique de la violence conjugale, ainsi
que des ressources adaptées aux besoins des
femmes et des enfants pour favoriser leur
quête d'autonomie.
hommes violents, des
intervenants de l'UQTR, du
corps
policier,
des
tribunaux, des milieux de la
détention
et
de
la
probation, qui vivent un
projet pilote de partenariat
régional visant à améliorer
la sécurité des victimes de
violence conjugale. Chez
nous, la mobilisation de
l'ensemble des partenaires
étant maintenant bien
établie, l'année 2006
marquera
une
collaboration semblable
entre les intervenants.
Le Comité organisateur maskoutain du 8 mars 2006 au travail: Centre de femmes
C'est le cas de La Clé sur
l'Autonomie en soiE (CFAES), Coalition des femmes de la MRC Les Maskoutains
la porte, ressource d'aide
(CO-FEMM), AFÉAS Cathédrale, La Clé sur la Porte, Maison alternative de
et
d'hébergement pour les
développement humain (MADH), Maison de la Famille des Maskoutains (MFM),
Comité de pastorale sociale, Centre d'information communautaire (CIC),
femmes et leurs enfants
Corporation de développement communautaire des Maskoutains (CDC), Centre
victimes
de
violence
d'Aide pour les Victimes d'Agression Sexuelle (CAVAS), Maison des jeunes de
conjugale et L'Entraide
Saint-Hyacinthe (MDJ), Collectif de défense des droits de la Montérégie (CDDM),
pour hommes de la ValléeAFÉAS Régional, Association des retraités de l'enseignement.
du-Richelieu, ressource
d'intervention,
de
prévention, d'entraide et de
En 1986, une autre victoire est enregistrée au
références pour les hommes en difficulté aux
Québec par le Regroupement québécois des
prises avec des problèmes de violence ou de
maisons d'hébergement et de l'ensemble des
détresse psychologique.
femmes, alors qu'on assiste à la judiciarisation
des infractions commises à l'intérieur d'une
Lucie Raîche
relation conjugale. Il ne s'agit plus d'un
CDC des Maskoutains
incident de la vie privée. Le Québec ne tolère
plus la violence conjugale.
La violence désamorcée
Entre 1986 et 1993, les membres du
Regroupement ont continué à améliorer le
soutien et la protection des victimes. En aidant
les femmes à briser le silence de la
soumission, on a mieux compris le processus
de victimisation, le type de violence érigé et la
façon d' intervenir pour en briser le cycle. La
capacité des intervenantes à juger si la famille
hébergée vit de la violence conjugale ou
simplement une crise majeure dans son
couple se communique aux intervenants
d'autres milieux. Elles mesurent aussi avec
encore plus de justesse la dangerosité qui
guette certaines familles, ajustant en
conséquence leur intervention. La montée de
cette violence a été décortiquée en une
stratégie cyclique récurrente et à laquelle
s'intéressent aussi les chercheurs. En
partageant leurs connaissances et leurs
compétences,
les
membres
du
Regroupement sont à définir et à vivre de
nouvelles bases d'intervention concertées.
Depuis 2004, c'est le cas en Mauricie pour La
Séjournelle, ressource pour les femmes et les
enfants, L'Accord-Mauricie, centre pour les
www.journalmobiles.com · 14 · mars 2006
Des ressources accessibles pour l'égalité
La Clé sur la porte
774.1843
Centre d'aide aux victimes d'agression
sexuelle
778-9992
www.cavas-info.org
Entraide pour hommes Vallée-du-Richelieu
446.6225
www.ehvr.org
Centre de femmes L'essentielle,
Vallée-du-Richelieu
467.3418
[email protected]
Coalition des femmes de la MRC
Les Maskoutains
773.6305
Centre de femmes L'autonomie en soiE
771.4536, poste 2399
Association féminine d'éducation
d'action sociale Richelieu-Yamaska
773.7011
www.afeas.qc.ca
et
LA FEMME EN ART : UN PARCOURS SINUEUX ?
Myriam Tétreault
l'importance des traits obliques qui striaient
l'espace. Peu de temps après, Natalia
Gontcharova se lie au monde du théâtre en se
joignant au chorégraphe Serge Diaghilev; elle a
réalisé des décors et des costumes pour les
Ballets russes. Pendant plus de trente ans,
Natalia Gontcharova a été l'initiatrice de
nouvelles tendances artistiques en Russie et en
France, où elle a vécu pendant plusieurs
années. Elle s'est démarquée par le
dynamisme de ses compositions, par son
travail sur la facture (touche, texture, couleur) et
la matérialité de ses œuvres ainsi que par la
monumentalité des sujets représentés. Elle a
inventé le Toutisme afin d'expliquer ses
différents emprunts; elle a souvent intégré
plusieurs références dans ses tableaux comme
les icônes religieuses, les loubki2 russes et l'art
primitif, tout en mariant innovations et
traditions!
En terminant, pour ceux et celles qui
s'intéressent particulièrement aux créations
des femmes artistes en art actuel, je vous
propose d'aller visiter La Centrale (Galerie
Powerhouse). Ce centre d'artistes, fondé en
1973, est l'un des plus anciens au Canada et
l'un des seuls au pays à se dédier
exclusivement à la diffusion de l'art actuel des
femmes du Québec, du reste du Canada et de
l'étranger.
Myriam Tétreault est étudiante au département
d'Histoire de l'art de l'Université de Montréal.
1
MARCADÉ, Jean-Claude. L'avant-garde russe,
Paris, Flammarion, collection Tout l'art, 1995, 479 p.
2
Loubki est le pluriel de loubok. Les loubki sont des
images populaires qui circulaient en Russie au 19e
siècle, comme des estampes, des dessins ou des
enseignes de commerces. Ces loubki intégraient les
mots et les images et exploitaient des sujets
quotidiens, actuels ou historiques, à caractère
militaires, religieux ou mythologiques. Les figures
qui y étaient représentées étaient toujours frontales
et parfois monumentales, selon leur importance. On
y retrouvait des éléments décoratifs et de
l'ornementation en abondance et tous les éléments
de l'image étaient ramenés sur un même plan, afin
de supprimer la profondeur. Les loubki, qui
rejetaient toute perspective scientifique et tout
mimétisme de la nature, ont été la structure de base
pour les tableaux de plusieurs peintres russes
Appel de candidature : BIENNALE DU DESSIN 1ÈRE ÉDITION
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Pour informations:
Ève Fontaine, (450) 536-3033
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Présentation des dossiers
Les artistes professionnels intéressés à
déposer leur dossier doivent le faire avant le 7
avril 2006. Ce dossier comprendra les
coordonnées complètes de l'artiste, un
curriculum vitae, une description de la
démarche artistique, un maximum de dix
diapositives ou images .jpeg sur cédérom des
œuvres proposées ainsi qu'une enveloppe
pré-affranchie pour le retour du dossier.
Adresse d'expédition:
Biennale du dessin
Musée d'art de Mont-Saint-Hilaire
150, rue du Centre-Civique
Mont-Saint-Hilaire (Québec) J3H 5Z5
La sélection des dossiers se fera en avril. De
une à quatre œuvres par artiste pourront être
retenues par le comité de sélection. Le nom et
les œuvres des artistes retenus pour la
biennale seront communiqués le 28 avril 2006.
Les dossiers non retenus seront retournés à
leurs propriétaires. La livraison des œuvres
pourra se faire au Musée d'art entre le 15 mai
et le 2 juin 2006, sur rendez-vous.
Exposition-vente
Aucun frais d'inscription ni d'analyse de
dossier n'est exigé. Par contre, les œuvres
exposées seront mises en vente pour aider au
financement du développement du Musée
d'art de Mont-Saint-Hilaire. Les revenus
provenant de la vente d'œuvres seront divisés
en parts égales entre les artistes et le musée.
Z
dessin une attention plus généralement
accordée aux techniques de la peinture ou de
la sculpture.
Le dessin peut être conçu comme une
esquisse préparatoire ou comme un projet en
soi. Lorsque les études de l'artiste sont en
relation directe avec l'exécution d'une peinture
ou d'une sculpture, elles constituent une
préparation à la couleur, à la forme. Dans ce
cas, la façon de représenter est déjà un appel
de la couleur, au volume, souvent les deux à la
fois. Mais, noir et blanc ou en couleur, riche de
moyens ou d'une extrême sobriété, le dessin
est souvent une écriture originale dont les
qualités graphiques et les rythmes font qu'il se
suffit parfaitement.
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Le Musée d'art de Mont-Saint-Hilaire
veut redonner au dessin la place qu'il
mérite. En effet, le Musée propose aux
artistes une occasion de redécouvrir la
passion du dessin en participant à la toute
première édition de sa Biennale du dessin
qui aura lieu du 18 juin au 4 septembre 2006.
Dessiner, c'est faire preuve de caractère et
parfois même de parti pris. Degas se plaisait à
dire: «Le dessin n'est pas la forme, il est la
manière de voir la forme ». Ce qui revient à dire
que le dessin est avant tout une façon
personnelle de communiquer son émotion ou
sa pensée. Expression de formes affirmées au
moyen des ombres et des lumières ou
expression purement linéaire, le dessin,
instrument de connaissance précise, peut
aussi être le fruit d'expériences sensorielles.
Les techniques d'expression sont
multiples. On ne soulignera jamais assez
l'étroit rapport entre la pensée d'un créateur et
le moyen d'expression qui lui est familier.
Plume, pinceau, pierre ou graphite, chaque
procédé a, du reste, une vie propre, un langage
qui se prête à des variations infinies. Ceci
devrait suffire à confier aux savoir-faire du
MOTS CROISÉS : INSTITUTIONS
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MUSÉE D’ART DE MONT-SAINT-HILAIRE
Les solutions
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que subit les injustices et les
commentaires
sexistes
et
désapprobateurs des hommes,
elles ont également participé à
l'évolution de la femme artiste.
Même si des artistes comme
Tamara de Lempicka, icône du
luxe varsovienne, ont davantage
laissé leurs traces pour leur
appartenance au style de vie
mondain
que
pour
leurs
innovations artistiques, plusieurs
femmes ont apporté à l'art une
généreuse contribution. Je pense
entre autres à l'avant-garde russe
qui aura vu naître le travail de
plusieurs peintres féminines. Ces
artistes, en plus d'être peintres, ont
souvent dessiné des vêtements,
créé des affiches, réalisé des
sculptures et des collages et
certaines
ont
même
été
scénographes. Parmi ces artistes
e
soviétiques du début du 20 siècle,
mentionnons Olga Rozanova,
Natalia Gontcharova, Forêt. Construction rayonniste, 1913, Huile sur Alexandra
Exter,
Varvara
toile, 102.5 x 85.5 cm, Stuttgart, Staatsgalerie. Stepanova et Natalia Gontcharova.
Cette dernière, même si elle aura
été la compagne de vie du peintre Mikhaïl
féminines de se faire reconnaître à leur juste
Larionov, a été une figure marquante de
valeur pendant de nombreuses années, mais il
l'avant-garde russe. Artiste autonome, Natalia
ne faudrait pas non plus se limiter seulement à
Gontcharova a d'abord créé des œuvres néocet aspect. Il est parfois dommage de voir que
primitivistes qui se caractérisaient par
certains ouvrages comparent l'évolution des
l'utilisation de procédés picturaux dits nonfemmes artistes à celle des hommes. Il est clair
savants, c'est-à-dire qui empruntaient des
que le parcours de celles-ci aura été plus ardu,
éléments à la culture populaire et qui exploitent
mais je crois qu'il faudrait quand même cesser
des thèmes de la vie quotidienne. Même si
de recenser constamment les inégalités
Jean-Claude Marcadé1 n'en fait pas mention
hommes/femmes à travers l'histoire de l'art. À
dans son excellent ouvrage sur l'avant-garde
cet égard, pourquoi ne pas envisager le travail
russe, Natalia Gontcharova a été l'une des
des femmes en lui-même? Plusieurs femmes
fondatrices du groupe le Valet de Carreau, en
ont su se démarquer malgré la présence de
1910. Elle a ensuite été co-fondatrice du
leur pendant masculin. D'autres n'ont peut-être
groupe La Queue d'Âne, avant d'élaborer le
pas obtenu la reconnaissance qu'elles
rayonnisme, avec Larionov, à Moscou, en
désiraient de leur vivant, mais elles ont quand
1913. Le rayonnisme, qui voulait apporter une
même laissé leurs traces dans l'histoire de l'art.
justification scientifique des lois de la peinture,
Si leur nom évoque encore quelque chose pour
se voulait une représentation du processus de
nous aujourd'hui, c'est qu'elles ont
la vision et de la perception (évoquant ainsi une
certainement eu un impact dans l'évolution de
quatrième
dimension),
plutôt
qu'une
l'art. N'oublions pas que c'est grâce à ces
représentation des objets eux-mêmes. Cela
pionnières que les Barbara Kruger, Jenny
donnait donc des œuvres parfois abstraites, ou
Holzer et autres Cindy Sherman ont marqué
parfois tout près de l'être, définies par
l'art des années 1980 et 1990. Elles n'ont pas
12
Lorsque l'on regarde les ouvrages
consacrés à l'art des femmes, et plus
particulièrement celles qui ont vécu avant la
deuxième moitié du 20e siècle, on se rend
compte que beaucoup d'auteurs mettent la
carrière des femmes en parallèle avec celle
des hommes. Il est peut-être vrai que
jusqu'aux années 1950 environ, les femmes
étaient souvent considérées comme des
muses, des accompagnatrices, des
épouses ou des maîtresses de peintres ou
de sculpteurs masculins célèbres, mais
rarement comme des artistes accomplies et
autonomes. C'était notamment le cas pour
le Surréalisme, où les femmes étaient
souvent représentées comme des objets de
désir ou des sources de rêves absurdes et
de cauchemars affolants. Des artistes
comme Dora Maar semblent alors avoir
évoluées dans l'ombre de leurs collègues
masculins.
Souvent
associée
aux
surréalistes, Dora Maar aura longtemps été
pour plusieurs la maîtresse de Picasso
avant même d'être une photographe.
En fait, avant le 20e siècle, plusieurs
femmes pouvaient exercer la peinture mais
seulement comme loisir, et rares étaient celles
qui avaient l'opportunité de recevoir des
commandes officielles et qui pouvaient espérer
vivre de leur art. Puis, tranquillement, les
mentalités ont évolué. Avec la vague de
féminisme qui s'essouffle à la fin du 19e siècle,
les femmes ont pu commencer à s'inscrire
dans les écoles de peinture et ont pu exposer
dans les Salons. Ces changements se sont
opérés lentement, le statut des femmes ayant
parfois régressé pour ensuite être de nouveau
valorisé. Par exemple, en 1919, lorsque l'école
du Bauhaus a ouvert ses portes à Weimar, en
Allemagne, son directeur Walter Gropius avait
décidé d'accepter les femmes, en signe
d'ouverture d'esprit, pour finalement se
désister un an plus tard, prétextant qu'elles ne
pouvaient rien apporter aux arts.
Cependant, même si plusieurs auteurs
supposent que ce n'est que depuis la
deuxième moitié du 20e siècle que le statut de
la femme artiste a pu évoluer sans la
reconnaissance d'une figure masculine, il serait
peut-être temps de considérer l'art de celles
qui les ont précédées sous un autre angle.
Certes, il aura été difficile pour les artistes

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